Recherche

Céline Brossillon

Extraits

ActuaLitté

Lecture 9-12 ans

Satine et compagnie Tome 1 : Tout pour la musique

Hello, c'est moi, Satine ! Le livre que vous allez lire s'inspire de ma vie et des débuts de ma petite carrière. Il parle de ma passion pour la musique, de mes rêves, de mes doutes, quand j'avais onze ans. Tout n'est pas vrai, mais l'essentiel, si. Ma famille, celle que j'étais, ma meilleure amie, Coline. Sans oublier Gibbs et Pirate ! Maintenant, j'ai grandi et je vois les choses différemment, voire très différemment ahah ! J'ai changé de style vestimentaire aussi. La preuve : j'ai même abandonné mon ex-acolyte, le chapeau, eh oui ! Mais au fond, je suis toujours la même. J'adore chanter, tourner des vidéos et vous parler de mes passions, il y a aussi le cinéma, désormais. J'espère que vous aimerez lire mes aventures, autant que moi je suis heureuse de les partager avec vous.

09/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Giraudoux. L'humanisme républicain à l'épreuve

Jean Giraudoux (1882-1944), grand nom de la littérature de l' entre deux-guerres, incarna en son temps l'humanisme républicain. Pourquoi cet héritier des Lumières est-il devenu suspect à la fin des années 1960 ? Pour ses propos, odieux mais isolés, sur les immigrés ashkénazes ? Cela n' explique pas pourquoi il commença à tomber dans l' oubli au moment où triomphait la "barbarie" de Céline. Nos mémoires imbriquées — républicaine, laïque, vichyste, résistante, juive — peinent à se reconnaître dans le miroir déformant de son oeuvre. Giraudoux fait sécession par rapport aux nonnes sociales. D'où sa méfiance à l'égard des formes du droit et son goût pour l'utopie. Il porte sur son temps tragique un regard éloigné, faussement indifférent. Il faut se méfier des lectures rétrospectives qui replacent une oeuvre antérieure à la Libération dans la lumière crue de l'après-Shoah et d'une France qui a du mal à se remettre de "l' étrange défaite" de juin 1940. Giraudoux n'a pas trahi ses idéaux républicains mais les a placés en tension entre la menace d'un effondrement et la nécessité d'un ressaisissement. Vue sous cet angle, et sans rien cacher de ses ambiguïtés, son oeuvre surprend par son tranchant : laïque, féministe et écologique, curieuse de l'Autre jusqu'à l'anxiété.

11/2019

ActuaLitté

Cinéma

L'abécédaire des Tontons flingueurs

J'ai voulu reprendre l'enquête à zéro sur la clique du Mexicain, celle des Fernand Naudin, Raoul et Paul Volfoni. J'ai eu la surprise de constater qu'il restait des zones d'ombre, des curiosités. A vous maintenant de découvrir quel rapport il existe entre Sabine Sinjen et l'horticulture, pourquoi Naudin a menti sur son emploi du temps, comment Louis-Ferdinand Céline a contribué à l'écriture des dialogues, dans quelle mesure on peut démontrer qu'Antoine Delafoy ne connait pas grand-chose à la musique ni à l'oeuvre de Borowski, qui sont Achille et Salvatore Volfoni, cousins des fielleux Raoul et Paul, quels soupçons d'affabulation pèsent sur Jean Lefebvre, ou encore qui de René Sauvard ou de Lino Ventura est le plus connu dans le monde. (Surprise, c'est René ! ) Voilà également vingt ans que j'avais envie de répondre à une question idiote : pourquoi est-ce drôle, un dialogue d'Audiard ? J'ai donc soumis son oeuvre à un interrogatoire serré, et elle a commencé à parler. J'avais une autre obsession, celle de faire découvrir des films nettement moins connus, mais qui recèlent des scènes épiques et des dialogues cousus main, parfois aussi savoureux que ceux offerts aux Tontons. A mon grand étonnement, on m'a laissé faire.

10/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

La Vache au nez subtil

Survivant de la Première Guerre mondiale, le protagoniste de La Vache au nez subtil est un être désenchanté, brisé par les tranchées, habité par la mort. Il voit le monde avec cynisme et humour, un monde au sein duquel il est à la fois héros et antihéros monstrueux : alcoolique, schizophrène, antipatriotique, obsédé par le sexe... il dresse un portrait à charge de la société et des méfaits de la guerre. Sa rencontre avec Walkyrie, l'étrange fille de 15 ans d'un gardien de cimetière, va lui faire connaître la pureté de l'amour et la mise au ban de l'humanité. Ce roman a été publié pour la première fois au Brésil en 1961 ; il est emblématique du mouvement surréaliste littéraire brésilien. C'est une oeuvre fondatrice à l'univers sombre dont le style rappelle celui du Céline de Voyage au bout de la nuit. Jouant de la langue parlée et de la difficulté de la condition humaine, Campos de Carvalho observe les existences qui l'entourent avec une tragique distance et un lyrisme haletant. On est emporté par la sincérité des émotions, le refus des compromis d'une écriture brute, organique. Le roman porte le titre d'un tableau de Dubuffet : de la vache à celui qui regarde le tableau, n'est pas le plus animal celui qu'on croit...

11/2011

ActuaLitté

Philosophie

Lectures. Chroniques du New Yorker

George Steiner a écrit plus de cent trente articles pour le prestigieux magazine américain The New Yorker entre 1967 et 1997, et il est incontestable que son érudition exceptionnelle y trouve une expression particulièrement brillante et divertissante. Le présent volume en offre un choix significatif et nous permet de suivre l'intellectuel européen dans son intérêt pour des thèmes ou personnages extrêmement divers. Que ce soit le destin d'Albert Speer - son amitié avec Hitler, son rôle dans le régime nazi, puis son long emprisonnement dans la prison de Spandau - ou la singularité du roman 1984 de George Orwell, devenu une véritable jauge de l'évolution de nos sociétés, ou encore l'histoire d'Anthony Blunt - grand critique d'art, spécialiste de la peinture française du XVIIe siècle, conseiller de la reine d'Angleterre, et espion pour le compte de l'Union soviétique -, George Steiner raconte et analyse tout à la fois. Anton Webern, Graham Greene, Thomas Bernhard, Vladimir Nabokov, Samuel Beckett, Louis-Ferdinand Céline, Walter Benjamin, Cioran, Claude Lévi-Strauss, Hermann Broch, André Malraux, Michel Foucault ou Paul Celan - pour ne citer qu'eux - donnent lieu à d'autres développements passionnants, vifs et nuancés. Ainsi rassemblés dans un recueil pour la première fois, l'ensemble nous offre un formidable condensé de la pensée du grand George Steiner.

03/2010

ActuaLitté

Littérature française

Mon ami le libraire

Chantal Le Bobinnec s'est déjà livrée dans deux récits hauts en couleur : Ma drôle de guerre à 18 ans où elle conte sa vie rebelle entre l'enfance dans un château de Bretagne et l'adolescence dans l'Allemagne de la débâcle, suivi de Gen Paul à Montmartre qui ranime la figure du peintre bohème, ami de Céline et de Marcel Aymé. Mon ami le libraire est un roman de la même veine, tendre et cruel, qui dresse le portrait d'un drôle de libraire, Philippe Provins. Amoureux des livres et des femmes, érudit, pochard, cour d'artichaut vivant de bric et de broc, il va peu à peu se confier à la vieille dame indigne qui sera pour lui une complice amusée, et parfois sévère. C'est aussi la rencontre de deux éditeurs amateurs et prétentieux, Pierre Charpie et Thomas Pétrin, sortes de Bouvard et Pécuchet du livre. Et pourtant c'est ce couple ridicule qui va publier Féerie pour Monsieur Jules, première version de Gen Paul à Montmartre, et leur seule production. Avec un regard vif et plein d'humour, ce livre dépeint le monde de la petite édition, où les séances de dédicaces ampoulées succèdent aux discours creux, que transcendent parfois de belles rencontres comme celle de Claude Duneton qui deviendra l'ami de Chantal et qu'elle fait revivre ici avec malice.

01/2013

ActuaLitté

Contes des 4 coins du monde

Fosfore et les contes des sages

Je m'appelle Fosfore. J'aime les mots. Tous les mots. Les histoires aussi. Celles qui racontent les gens, et celles qui parlent d'ailleurs. Je me suis toujours demandé comment les contes ont fait pour traverser les siècles. Il y a là un mystère. Je n'ai toujours pas de réponse, je sais seulement qu'ils m'ont appris l'essentiel de ce que je sais. C'est la quête d'un livre particulier, celui qui dit tout sur tout, qui pousse la jeune Fosfore à ouvrir les portes de la bouquinerie de monsieur Addif. Lorsque celui-ci lui conte Trois Oreilles, c'est pour l'adolescente une révélation. Elle aussi va suivre sa petite voix et parcourir le monde pour collecter des récits venus des quatre coins de la planète, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée au désert du Sahara en passant par le Japon, et le Grand Nord. Ces contes sont, pour quatre d'entre eux, issus de la collection Les contes des sages publiés au Seuil depuis 2003. Une version audio de l'ouvrage est téléchargeable grâce à un QR code (durée : 1h40 en 5 épisodes d'environ 20 mn). Les auditeurs pourront retrouver Jeanne Cherhal qui a prêté sa voix au personnage de Fosfore, ainsi que Céline Ripoll, Jean-Jacques Fdida et Malika Halbaoui qui lisent leur propre conte.

11/2022

ActuaLitté

Littérature française

A l'ombre de la cité Rimbaud

Dans la famille de Maya, originaire du Mali et vivant dans une HLM de banlieue parisienne, les filles sont élevées dans la tradition patriarcale, les coups pleuvent souvent et les interdictions sont nombreuses. A 6 ans, lors de ses premières vacances à Bamako, elle subit une excision. Rapidement, elle comprend que cette mutilation est voulue par ses parents, qu'elle doit taire sa douleur, prendre sur elle. Seule la voix de Céline Dion lui donne un peu de courage. Mais surtout, à l'adolescence, un professeur de français l'ouvre à d'autres cultures, d'autres mondes. L'école la sauve, l'arrachant à sa cité Rimbaud où elle étouffe, à son foyer où l'on veut la préparer à devenir une femme exemplaire, c'est-à-dire mariée, mère de famille et gardienne des coutumes. "La liberté s'acquiert par la connaissance" devient sa maxime. Face au poids des rites et des croyances, Maya oppose sa force, sa rage, refusant de se résigner à son sort, sans pour autant renier ses deux identités. Un récit inspiré de la vie de l'auteur et de ses rencontres. Bouleversant. Née en France de parents sénégalais, Halimata Fofana a été excisée à l'âge de 5 ans. Elle se consacre aujourd'hui à l'écriture et à la réalisation. Les mutilations sexuelles faites aux femmes sont devenues son combat.

08/2022

ActuaLitté

Indépendants

Mauvaises filles

Jin-joo est une mauvaise fille. Elle fume, découche, nargue ses professeurs et cause du souci à ses parents. Son père, un petit patron, n'a que ses poings pour exprimer sa peur de la voir mal tourner. Alors il la passe à tabac, régulièrement. La Corée subit la crise économique de la fin des années 1990 et la violence demeure la forme la plus simple et naturelle du contact humain. Au collège, les professeurs cognent les élèves et les anciennes rossent les nouvelles. Dans l'indifférence générale, on meurt sous les coups d'un père ou d'un petit copain. L'adolescente trouve un peu de chaleur humaine auprès de Jung-ae, fille d'un petit voyou encore plus paumée qu'elle. Une fugue improvisée les mène jusqu'au quartier des bars à hôtesses. Là, tout a le goût de la liberté, de l'interdit et de la fête. Pourtant, leur destin est en train de se jouer tragiquement... Le ton âpre et désespéré d'Ancco évoque le Céline de Mort à crédit. Vivre, c'est expier. Un instant de bonheur, d'insouciance, se paie comptant. Les hommes mènent des existences lourdes, tristes et solitaires, qui se révèlent vides de sens. "Dès qu'on met le nez dehors, constate Jin-joo, c'est plein de choses incompréhensibles."

05/2022

ActuaLitté

Romans policiers

Polars et histoires de police

Tel est pris qui croyait prendre, Anna Ceccato Oh, la belle vie, Céline Servat Les Billes de la vengeance, Valérie Chataigne Succes story, Ludovic Coué Trou noir, Bernard Veyssière Le trésor de Galswinthe, Julien Villefort Croustade et Walter PPK, Olivier Ransan Jamais deux sans trois, Monique Cattoën La part des anges, Pierre Ranchou La grotte aux fées, Christine Desclaux Le vieux, Isabelle Giraudot Salade gasconne trop salée, Christophe Malet Nuit auscitaine pour Monsieur Hector, Luis Alfredo La Métairie, Michelle Joly Vénéneux, Marie Saintoin Myocarde Eldorado, Sara Descoux Confiteor, Arnaud Fontaine Déraillements, Julius Nicoladec Tout est bon dans le canard, Cécile Houel La vigne et le melon, Marie-José Bernard Trois fois plus de haine, Jean-Marc Sereni Grain de sable, Béatrix de Lambertye La centième (en hommage posthume à Charles Denner, 1926-1995), Béatrix de Lambertye Ma foi, Sébastien Guerrero Angéline a disparu, Jean-Michel Beraudy Mauve Allium, Virginie Blanchet Un nom sur un visage, Magali Malbos L'adieu aux larmes, Philippe Yvelin Le rapport de l'apprenti journaliste, Philippe Botella Jacinta, Gaëlle Mahé La part du démon, Bénédicte Lasserre Le premier duel de Charles d'Artagnan, Catherine Elcabache Le canapé rouge, Noémie Alègre Le costume, David Quadri Une créature parfaite, Myriam Pastor L'affaire Szekrawesky, Gisèle Gonneau La dormeuse du Couloumé, Dominique Giorgi La balade en montgolfière, Christophe Ygout Hara-Kiri, Pierre Léoutre

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

La robe du Lutetia

COUP DE COEUR DE FRANCOISE BOURDIN. PRIX FEMME ACTUELLE 2021. "Une fascinante quête des secrets du passé". Françoise Bourdin, présidente du Jury Connaît-on toujours les êtres aimés ? A la mort de leur grand-mère, Lisette, dans les Cévennes, deux soeurs découvrent une robe qu'elles ne connaissent pas et que leur grand-mère gardait sous clé. Intriguées, elles vont mener une enquête, remonter ainsi le temps jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale et découvrir des secrets inavoués. Ces vérités mises au jour vont bouleverser tout un village car derrière l'histoire officielle, tout est nuances de gris... " La quête des secrets du passé est ici très bien traitée, avec pour décor les Cévennes et leur part de mystère. L'héroïne, attachante, va faire parler les témoins de l'époque. Ils révèleront de terribles secrets, ainsi qu'une déchirante histoire d'amour dont le dernier survivant viendra se confronter aux souvenirs enfouis mais toujours brûlants. " Françoise BOURDIN UN ROMAN PLEBISCITE PAR UN COMITE DE LECTURE GRAND PUBLIC "Un excellent livre qui nous fait vivre des moments chaleureux dans les Cévennes tout en retranscrivant l'histoire sous l'occupation dans les villages reclus". Olivier, 22 ans (Hérault). "Une très belle histoire d'amour avec des personnages forts et surprenants. " Céline, 52 ans (Gard). "Beaucoup de suspense grâce à l'enquête. Un roman touchant". Florence, 53 ans (Paris).

06/2021

ActuaLitté

Critique

Les Rêveries de Barbey

" La Normandie que je connais se tient loin des remous de l'Atlantique. Son air est moins venteux et ses vents moins saumâtres ." Ainsi commence ce portrait d'un genre nouveau. Jean-François Roseau nous y dépeint Barbey d'Aurevilly sous des angles imprévus, surprenants, poétiques. Au-delà de l'éternel cliché du dandy catholique réfractaire au progrès, qui sait qu'il était amoureux des statues, qu'un libraire avait permis à son oeuvre d'exister, qu'il décorait ses brouillons pour la postérité ou qu'il était très prisé des présidents français ? L'écrivain, injustement oublié des manuels scolaires, apparaît tel que nous ne l'avons jamais vu. Il se dévoile dans ses rêveries, ses ambitions déçues, ses contradictions d'auteur anachronique, lorgnant vers Saint-Simon tout en préfigurant Proust et Céline, romanciers de la mémoire et de l'outrance. Mais Barbey est aussi prétexte à parler d'autres choses. De littérature, d'art, d'amitié, de politique, de vie, de mort. Jean-François Roseau nous entraîne dans ses pensées voyageuses, de Flaubert à Simenon, des enchères de l'hôtel Drouot aux rivages de la Manche. Tableau fragmenté, où chaque coup de pinceau est l'occasion d'une divagation tantôt anecdotique, tantôt érudite, Les Rêveries de Barbey éveillent les nôtres, s'y mêlent et les enchantent.

03/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

La beauté de la haine. Essais de misologie littéraire

Comment la haine peut-elle être belle? Ce livre ne cherche pas à justifier moralement une passion aussi abjecte, mais à comprendre la haine la plus extrême, la plus pure, celle qui n'a cure des raisons politiques, économiques et psychologiques pour s'épanouir en ravages meurtriers. Afin de saisir cette haine autosuffisante et autotélique, Jan Miernowski propose de la regarder comme un principe esthétique qui affleure d'une façon intermittente, mais toujours fort significative, entre la pré- et la postmodernité. La haine devient notamment le moteur de la création artistique dans la poésie antérotique de la Renaissance et dans les pamphlets les plus corrosifs des guerres de religion ; elle s'affirme face au tragique chez. Corneille ou Racine ; elle joue le rôle de catalyseur de la conscience littéraire chez Rousseau ou d'un sublime pervers chez Céline ; et enfin, elle se pose en tant qu'objet d'art à part entière, heureusement pastichée et parodiée par le roman qui nous est contemporain. En invoquant la haine qui a ravagé son pays, Wistawa Szymborska avoue avec un sourire empreint d'ironie : "Inutile de se leurrer / elle sait aussi faire du beau...". Prenons le poète au mot. Oui, la haine sait, littéralement. faire du beau. Mais elle n'a, en cela, aucun mérite. C'est plutôt la littérature qui détient des capacités inouïes à comprendre et à conjurer le monde.

03/2014

ActuaLitté

Littérature française

L'île de la Chèvre

Lorsqu'en 1809 le médecin-major François Duval arrive à Cabrera, il découvre un étrange univers carcéral. Faute de prison adaptée, les Espagnols ont jeté quatre mille prisonniers français sur la petite île déserte. Vingt femmes les accompagnent, cantinières dont le sort est lié pour le meilleur et pour le pire à celui des soldats de l'armée Impériale. Dans les chambres du château abandonné logent les médecins Thillaye et Duval ainsi que le lieutenant Joubert et son épouse Corinne, "la Châtelaine". Là vit aussi le prêtre Esterlich, tragique serviteur de la pieuse Espagne que les mœurs libres des Français scandalisent. Maria est le principal sujet de tourment pour le prêtre inquisiteur. L'Espagnole a suivi dans la captivité les militaires français auprès desquels elle pense avoir trouvé la liberté. Le maquis de l'Ile de la Chèvre est son domaine. Au fil des saisons, elle en fait connaître les secrets à celui qu'elle appelle, non sans malice, "docteur". Entre eux se développe une relation singulière ; amicale, charnelle, généreuse. Dans un univers clos et rude où la survie est le souci de chaque instant, les relations obéissent à des règles strictes fixées par le Conseil des prisonniers. Duval commencera d'éprouver la rigueur de ces règles quand, par un violent orage, Céline trouvera refuge dans sa chambre.

03/2014

ActuaLitté

Philosophie

Apologie du doute. Réflexions sur les temps passés et actuels

Rien n'est plus précieux dans notre littérature "que la lucidité implacable de ce regard, plus que la sincérité courageuse de cette voix qui ne s'est rien caché par timidité et qui n'a rien dissimulé par prudence des tares de la société", écrivait Marcel Jouhandeau préfaçant Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle de La Bruyère. Cette appréciation est tout à fait transposable au livre de Monique Charles qui, pour ce qui est du style, serait quelque chose ou quelqu'un entre La Bruyère et Céline, donc littérairement inclassable (Freud et Lacan sont passés par là !), mais terriblement efficace. C'est vivant, buissonnier, digresseur (mais on ne regrette pas les détours imprévus qui, changeant le décor, font rebondir la réflexion). De l'expérience, de la faconde, du souffle. Des réflexions intéressantes sur le deuil, l'amour, les rapports entre les sexes, le couple, le mariage, le problème du Mal, la douleur, le désir, les passions, la psychologie du Tueur... Et pour clore ce parcours du combattant à cloche-pied sur tant de faits, d'idées, de drames, arrêtons-nous à celui-ci : Non la femme n'est pas celle qui tire l'homme vers le bas, "l'éteignoir de l'homme". Monique Charles les réveillerait plutôt ! Elle a enseigné avec passion. Maintenant il faut la lire.

12/2011

ActuaLitté

Littérature française

Comme un jeu d'enfants

La descente aux enfers de deux adolescents dépassés par leurs jeux de rôles. Un "casse" qui tourne mal, deux vies qui dérapent, une en prison et l'autre qui s'arrête sur le pavé. L'auteur Gérard Lambert, auteur du "Beau monde" , talent confirmé qu'il met volontiers au service des plus petits et des opprimés. Avec des accents de Zola ou de Céline, l'écriture de Lambert n'emmène pas loin des cages mais aide à les supporter, voire à les combattre. Au bout de ses phrases des plages de liberté. La vie réelle, toile peinte pour être déchirée, est décrite comme un verre qui tremble sans cesse et partout. "Déjà, je n'ai plus d'autre histoire que celle de notre colère dont un juge a rempli son dossier d'instruction. N'ai-je donc jamais été cette petite fille espiègle qui étonnait les passants et dont la photo oubliée jaunit entre les pages d'un album, sur l'étagère du salon familial ? N'ai-je pas été cette adolescente brillante pour laquelle on déroulait le tapis rouge d'ambitions qui n'étaient pas les siennes ? N'ai-je plus pour seule identité que celle de la taularde que ses amis plaignent ou renient ? Et mon bel amour, n'a-t-il été rien d'autre que le complice qu'un avocat général stigmatisera jusque dans son cercueil ? "

11/2009

ActuaLitté

Policiers

Canigò d'amour et de sang

4ème enfant d'une fratrie de huit, Antoine Parra, Catalan natif de Capmany, découvre la Catalogne de France à St-Laurent de Cerdans où ses parents, d'origine andalouse, travaillent à la fabrique d'espadrilles. Cet enfant de l'Ecole de la République, comme il aime à se définir, très jeune se passionne pour la lecture. Devenu enseignant, le goût de lire annonce le plaisir d'écrire. Educateur à l'école de rugby, cet homme proche de la terre puise naturellement son inspiration au sein de son terroir haut en couleurs. Après " Aubes Meurtrières à Argelès " Il choisit le Canigou et son pays catalan, pour décor de ce second roman, à n'en pas douter un plaisir renouvelé pour ses lecteurs. En ce mois d'août 2008 le pays catalan baigne dans une atmosphére festive. Rosario Ramos, infirmière à l'hôpital Barcelonais " Dos de Maig ", marche vers une lumière rouge. Le signal clignotant se rapproche. Dans une chambre, après une ultime injection de morptine, Claire serre une dernière fois la main de Rosarios Ramos. La drogue est parvenue encore une fois à ses fins. Pierre Molinier journaliste à l'Indépendant roule vers Argelès pour y retrouver sa soeur Céline. Laurent prépare une rando dans le massif du Canigou. Dernière minute : deux campeurs sauvagement assassinés ! Simple info pour Pierre Molinier ou le début d'un macabre engrenage...

06/2009

ActuaLitté

Critique littéraire

Sans entraves et sans temps morts. Tome 2

Quel rapport entre Sade et le Palazzo Fortuny ? Barbey d'Aurevilly et le nain de cour Boruwlaski ? Les aventuriers des Lumières et les excentriques anglais, sinon la passion de l'écart, de l'extrême liberté qui fait tout le sel de l'art et de la vie ? A la suite de Sans entraves et sans temps morts, Cécile Guilbert poursuit d'une plume critique et incisive sa traversée personnelle et toujours cohérente de la littérature, de l'âge baroque à la "Société du spectacle", et des "réseaux". S'y dessine un autoportrait au miroir de ses passions anciennes ou récentes, de ses goûts et de ses dégoûts, de ses curiosités d'un jour ou de toujours. Rien de ce qui est singulier ne lui est étranger : les libertins du XVIIIème siècle, l'usage de la cocaïne dans le roman américain, les théories du baiser, les mémoires du Baron Mollet... Au rayon mythique, le lecteur retrouve Capote, Fitzgerald, Simon Liberati... Aux Lumières, une lettre à Swift, Sade en prison, le corps de Casanova... La "littérature pure" lui évoque Lautréamont, mais aussi Lamarche-Vadel, Boulgakov, les fééries de Nabokov et les délires de Céline... Mais Cécile Guilbert visite aussi des expositions et rend hommage à ses amis disparus. Un manifeste pour la liberté de pensée. Un manuel de savoir-lire à l'usage de ceux qui veulent rester vivants.

03/2015

ActuaLitté

Sociologie

DES ENFANTS ASSASSINES. Témoignages et dossiers

Le meurtre de Céline Jourdan en 1988 cristallise chez Jean-Maxime Baye la douleur d'une profonde révolte, à l'origine d'un combat, individuel puis associatif. Un combat autour d'une conviction : une société se meurt lorsqu'elle tolère l'anéantissement de l'esprit même de la vie : l'enfance. Lutter contre l'oubli, tel est l'un des messages forts des témoignages recueillis par l'auteur auprès des familles d'enfants victimes, car l'oubli est une deuxième mort. Le devoir de mémoire appelle aussi un devoir de réflexion et d'action pour que, d'une vie perdue, puissent peut-être germer des vies préservées. L'auteur développe longuement les facteurs individuels et sociaux, qui sont souvent à la base de tels actes, au prix d'une plongée dans l'univers des criminels mais également dans des réalités socialement destructrices : pornographie, culture de la violence, inversion des valeurs... Le fonctionnement du système judiciaire est également abordé au terme d'une analyse n'éludant ni le dilemme de la peine perpétuelle ni le débat autour de la médicalisation de la lutte contre les infractions sexuelles. L'analyse débouche sur des propositions concrètes. Ce livre, par l'étendue des thèmes abordés, s'adresse à un très large public heurté par les violences criminelles contre les enfants.

04/1999

ActuaLitté

Littérature française

Le triomphe de Thomas Zins

Thomas Zins a quinze ans et il ambitionne de devenir enfin un homme. Le jour de son entrée en seconde, une aventure s'offre à lui, promesse d'un amour absolu, d'un amour de légende. Elle s'appelle Céline Schaller, elle a " de magnifiques yeux gris-bleu, soulignés d'un trait de maquillage trop appuyé, qui donne à son visage quelque chose de vulgaire ". Au premier regard qu'elle pose sur lui, Thomas vibre de tout son être. Dans ce frisson, il puise l'énergie de déplacer les montagnes. Mais à peine a-t-il triomphé que le jeune conquérant fait l'amère expérience de l'insatisfaction. Il lui faut plus, il lui faut tout ! Prêt à vendre son âme à quiconque se proposera de le guider dans sa quête de succès érotiques et mondains, il devient la proie de corrupteurs plus aguerris que lui. Mauroy, Fabius et Chirac se succèdent à Matignon. Renaud, Gainsbourg et les Rita Mitsouko occupent les premières places du "Top 50 ". Bernard Giraudeau, Gérard Lanvin et Valérie Kaprisky se partagent le haut des affiches. Thomas Zins, pour sa part, passe les " années Mitterrand " à saccager son rêve. Moderne en diable par les dévoilements qu'il opère, le roman d'apprentissage que nous offre Matthieu Jung nous ramène aussi aux classiques du genre, puisque sa figure centrale est celle d'un grand héros romantique.

08/2017

ActuaLitté

Littérature française

Madame Rose

" Madame Rose n'a peut-être jamais été belle au sens sophistiqué du mot, mais elle a eu - et elle a encore à un âge très avancé - ce quelque chose qui attire les hommes, plus que la beauté : de l'esprit, de la cocasserie, une large liberté dans ses relations avec eux et une non moins large liberté dans la conversation. Ses souvenirs sont le miroir d'un siècle même s'il est parfois difficile d'y distinguer le vrai de ce que la mémoire arrange complaisamment. Dans sa retraite dorée, Madame Rose a trouvé en un lointain et jeune cousin, Gaston, un interlocuteur patient et parfois insolent. Gaston s'offre une année sabbatique avant d'entrer dans le système auquel bien peu échappent. Les après-midi, auprès de Madame Rose, il apprend tout ce que l'Université a négligé de lui enseigner : que la frivolité est un art, l'amour une partie de cache-cache, la dissimulation un jeu où les femmes sont bien souvent gagnantes. Le temps est venu pour lui de passer à la pratique. Lucie, Céline et Odile l'aideront à illustrer les leçons de Madame Rose qui n'a plus qu'à se retirer après une longue existence pendant laquelle tout ce qui a compté au XXe siècle s'est roulé à ses pieds. " M. D.

05/1998

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Lent dehors

Un prof de musique, Henri-John, père de deux grandes filles, est plaqué par sa femme, Edith, écrivain à succès. Pour lutter contre la solitude, le stress qui monte, il part pour les Etats-Unis. Il loge chez son beau-frère, Oli, dans une vaste maison à véranda au bord de l'océan. Ce séjour face au ciel et à la mer sera l'occasion d'un monumental bilan. Djian, pendant plus de trois cents pages, ne cesse de revenir sur son passé dans une France de Meudon inventée par Céline, avec moutards et tractions avant, grisaille et pauvreté, pavillons de banlieue et fins de mois difficiles. Heureusement, il y a l'Amérique, son bonheur matinal, ses breaks rutilants, ses grandes étendues liquides, ses maisons de bois aux couleurs lie-de-vin, ses joggers fluo, ses dunes ouvertes sur des paysages d'avant l'homme, ses forêts aux sourdes pulsions, ses freeways qui montent vers la nuit avec tant de douceur. L'Amérique de Djian est lisse, lavée, pimpante. Ce pays-là, sous la plume de Djian, a des couleurs de cerf-volant qui vibre en plein bleu du ciel. Et là, on retrouve le Djian foldingue d'écriture, de sensations : ce regard nettoyé, un peu cru, primitif, qui a fait sa réputation et qui l'a fait aimer, en France, par plus d'un million de lecteurs. Jacques-Pierre Amette.

01/1993

ActuaLitté

Critique littéraire

Imaginaires de l'Amérique. Les écrivains français et les Etats-Unis dans l'entre-deux-guerres

1917 : l'Amérique déborde massivement ses frontières, avec ses soldats, son jazz, son cinéma, sa littérature et ses capitaux. La France regarde, fascinée, inquiète : est-ce la fin de l'Europe ? Le début d'un monde nouveau ? Pour les écrivains français, c'est à tout le moins un soudain élargissement de l'horizon, l'avénement d'un nouvel imaginaire des Etats-Unis. Ce livre enquête sur ce bouleversement des représentations de l'Amérique qui, dans l'entre-deux-guerres, touche aussi bien les avant-gardes que les antimodernes, les fascistes comme les communistes, les humanistes tout autant que les non-conformistes. Même ceux qui refusent de s'y intéresser ont leur place sur l'échiquier où se dessine l'avenir d'une modernité esthétique et politique, chargée d'enjeux existentiels, éthiques, civilisationnels : l'Amérique ou l'anti-Neutre par excellence. Découvrir ou relire les textes qu'Aragon, Bazalgette, Céline, Cendrars, Cocteau, Drieu La Rochelle, Duhamel, Gide, Giono, Morand, Nizan, Pozner ou Soupault, parmi beaucoup d'autres, ont écrits à la lueur du Nouveau Monde, c'est comprendre comment, tout en se faisant l'écho d'un discours et d'un imaginaire d'époque - moins unanimement antiaméricains qu'on ne l'avait cru jusqu'ici -, chacun de ces écrivains a eu sa propre manière d'inventer l'Amérique. Une invention qui continue de parler au lecteur d'aujourd'hui.

03/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

"Il est pas facile de raconter à présent". Crise de l'expérience et création artistique après la Grande Guerre

Dans les années trente, Walter Benjamin élabore une thèse essentielle sur l'héritage culturel de la Grande Guerre : l'homme contemporain aurait perdu sur les champs de bataille la capacité de raconter son expérience parce qu'il est livré à un univers où les machines dominent et où ce qui mérite d'être raconté, disparaît. Au début de son Voyage au bout de la nuit, au moment où il se met à écrire, Céline semble confirmer cette thèse lorsque son personnage affirme : " II est pas facile de raconter à présent ". La Première Guerre mondiale nous a plongés dans la barbarie. Il n'y a plus les mots pour " dire ", pour " représenter ". Néanmoins, toujours en compagnie de Benjamin, ce volume essaie d'explorer les possibilités d'une conception positive, nouvelle de la barbarie en suivant des artistes, des philosophes, des réalisateurs qui se confrontent à la question de la catastrophe. Ils ne parlent pas directement de la guerre. Ils travaillent plutôt sur l'impossibilité d'en parler. Ils choisissent souvent le silence. Mais ce silence ne signifie pas une absence de choses à dire, il exprime plutôt une stratégie de rupture et de résistance : ne pas écrire sur la guerre permettrait de ne pas réaliser la catharsis qui ferait oublier la guerre, et retourner dans les mêmes schémas de pensée qu'avant, ceux qui ont mené à la catastrophe.

10/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Les mondes de Gérard Macé

Gérard Macé ne cesse de manifester un amour lucide pour la littérature, qui ne sombre ni dans les coquetteries du nihilisme, ni dans le déni de la responsabilité. Il ne cède jamais à l'orgueil qui fait du style un bain lustral et de l'écrivain un éternel innocent (les pages sur Céline sont éclairantes sur ce sujet) ; mais il se refuse tout autant au pessimisme, préférant inventer par les mots l'avenir que plus rien ne semble désigner. Moderne selon ses propres voies, Gérard Macé refuse tout autant d'opposer la mimèsis et la sémiosis, la dimension référentielle de la littérature à sa dimension rhétorique et formelle. Quand de nombreux écrivains font mine de rompre les liens entre les mots et les choses, de rêver une oeuvre qui ne tiendrait que par la force de son style, Gérard Macé tient les deux bouts de la chaîne, conjugue deux réalités indispensables à toute vie et à toute création : la matérialité du monde et les signes qui lui donnent sens. Actes du colloque qui s'est tenu en novembre 2017 à l'Université de Grenoble réunissant un grand nombre de spécialistes, français et étrangers (américain, anglais, chinois, japonais) et proposant une approche aussi large que possible de la totalité de l'oeuvre, des premiers volumes recueillis dans Bois dormant jusqu'aux ouvrages illustrés sur l'Italie, le Japon ou l'Afrique.

10/2018

ActuaLitté

Cinéastes, réalisateurs

La vie est un choix

Yves Boisset livre ses souvenirs drôles et tragiques, ses vérités qui ne sont jamais bonnes à dire et raconte son cinéma de combat, l'arme à l'oeil. " Il ne faut jamais s'attarder à regarder dans le rétroviseur, disait Michel Audiard, on risque de se casser la gueule. " Après avoir commis une cinquantaine de films, de Dupont Lajoie à Jean Moulin en passant par Le Prix du danger et Un taxi mauve, la tentation était pourtant grande pour Yves Boisset de regarder dans le rétroviseur. Un demi-siècle de cinéma avec trois obsessions : le refus de l'injustice, la quête de vérité et le combat contre la bêtise. Au fil de ces brûlots qui dénoncent, souvent avec humour, les tares de notre société, ses errances et ses magouilles, on a le bonheur de rencontrer des gens passionnants : Michel Déon, François Mitterrand, Robert Mitchum, Patrick Dewaere, Charlotte Rampling, Michel Piccoli, Jean Carmet, Miou-Miou, René Clément, Annie Girardot, Louis-Ferdinand Céline... " Mort aux cons ", avait écrit sur le capot de sa Jeep le capitaine Dronne à la veille de la Libération. " Vaste programme ", lui avait sobrement fait remarquer le général de Gaulle. On ne saurait mieux dire. Yves Boisset, cinéaste de combat, populaire et intelligent, est l'auteur de films et téléfilms qui ont conquis un immense public.

05/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'amant de la veuve

L'Amant de la Veuve est la chronique des tribulations de Mite, coeur de velours et poigne de fer, qui, infatigable, accumule les expériences dignes des plus glorieux héros picaresques, tout en préservant la vitalité de sa jeunesse. Né sous une bonne étoile, il fugue dès l'âge de douze ans, devient boxeur ou homme-grue dans une usine de peintures. Il trouve néanmoins son bonheur pubère dans les bras d'une femme incandescente : la Veuve de Colivaru, de quinze ans son aînée, amante et mère nourricière à la fois. Vagabond déluré, Mite erre comme un chien, un "chien soviétique" - emblème du roman -, cherchant son maître, mais ne s'attachant à rien ni à personne. Puis, imperceptiblement, le regard du narrateur devient trouble et le "chien soviétique" se métamorphose en nabot squelettique aux yeux fébriles. Mite, qui semblait indestructible, découvre que le mal se trouve au-dehors mais, surtout, en lui-même. Sans jamais prendre la forme d'un manifeste, L'Amant de la Veuve dessine les contours d'une histoire critique et réaliste de la survie sous le communisme. Par sa virtuosité épique et stylistique remarquable, Radu Aldulescu a d'emblée été comparé à Louis-Ferdinand Céline ; mais, à l'image de son héros, il est aussi un nouveau Panait Istrati, voire un Jack Kerouac de l'époque de Ceausescu.

03/2013

ActuaLitté

Généalogie

La généalogie sur Internet : Geneanet.org. Edition 2024

Tous ceux qui font de la généalogie passent un jour ou l'autre par Geneanet. Même ceux qui n'en font pas y arrivent s'ils interrogent Internet sur la signification de leur nom, la popularité de leur prénom, l'histoire d'un métier ou s'ils veulent découvrir le lien de parenté entre Chirac et Mitterrand, Hollande et Sarkozy, Céline Dion et Hugues Capet... Né il y a une vingtaine d'années de l'idée de partage communautaire des informations généalogiques, Geneanet atteint désormais 8 milliards d'ancêtres en ligne, 5 millions de membres, 1 600 000 d'arbres généalogiques déposés. Aujourd'hui premier site de généalogie collaborative en France, sixième mondial, ce site est connu de tous les généalogistes. Il est incontournable pour les passionnés de longue date qui veulent faire progresser leur arbre comme pour ceux qui veulent commencer. Mais le site est tellement foisonnant, il propose tant de choses que même ceux qui l'utilisent depuis longtemps savent qu'ils n'en explorent pas le quart. Le site est toujours plus intuitif mais apporte régulièrement de nombreuses innovations, par exemple sur l'ADN, et de nouveaux outils de recherche performants. Ce guide pratique 2024 est donc indispensable. Très pédagogique, structuré par double page et nourri d'exemples, il permet de découvrir toutes les possibilités de Geneanet.

ActuaLitté

Critique

Le duc et le comte. Conversation autour de Saint-Simon, de la gaieté, du pouvoir, de la mort et de la postérité

Un document rare et inédit. Deux écrivains de l'Académie français, Jean d'Ormesson et Marc Lambron, dialoguent sur les Mémoires posthumes du duc Saint-Simon, coup de tonnerre dans la littérature et l'histoire de France. C'est un dialogue aussi gai que cruel sur le style, le pouvoir, la mort et la postérité de Saint-Simon, de Chateaubriand à Proust, de Claudel à Céline. Jean d'Ormesson rend hommage à ses maîtres et fustiges ses contemporains. Mais s'il rencontrait Saint-Simon, " je me tiendrais à carreau ", dit-il... Il nous embarque ainsi dans une promenade littéraire pour mieux raconter Saint-Simon, et se raconte, en creux, lui-même. Saint-Simon chroniqueur vénéneux de la Cour de Louis XIV et des temps de la Régence ; Jean d'Ormesson loin d'être étranger au commerce des princes qui nous gouvernent. L'occasion d'un jeu d'entrelacs, d'entrechats et voltes littéraires, et, enfin, d'un accord paradoxal des époques : un dialogue trans-temporel du Comte d'Ormesson et du Duc Saint-Simon. On y découvre Jean d'Ormesson animé de tout son feu, qui nous transmet avec ferveur son amour indéfectible pour la littérature. Et Marc Lambron de nous livrer le requiem alerte d'une passion, l'illustration ultime d'un art national menacé. Celui de la conversation.

06/2022

ActuaLitté

Bourgogne

Le jardin secret de Violette

A la fin du 19e siècle. La misère sévit dans cette région rude du Morvan. La jeune Violette, qui vient de donner naissance à une petite fille, se sent obligée d'obéir à son mari Bertin qui l'encourage à aller, comme tant d'autres, "en nourriture" chez des bourgeois à Paris. Les nourrices y sont choyées et rentrent ensuite avec une bourse bien garnie. Ainsi, Violette se sacrifie, confiant sa petite Alexine à sa soeur Célie et c'est le coeur gros qu'elle part vers sa nouvelle vie. Mais la jeune femme a de la ressource en elle et elle trouve sa place dans ce monde si différent du sien. On l'apprécie, elle se cultive, visite la capitale mais ne pense qu'à son retour... Pourtant, une rencontre pourrait bien changer le cours de son destin...

11/2022