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Romans policiers

La disparue du Mont des Princes

France, Haute-Savoie, 1989 : Un serial-killer défraie la chronique en tuant 9 jeunes filles à dates fixes. Le traumatisme dans la population est tel que toute l'activité économique est arrêtée. La psychose s'installe à Seyssel. La police fait appel à Thomas de Renéville, un profileur de génie, pour cerner la personnalité de ce diabolique assassin. Malheureusement, il reste incapable d'arrêter ce maniaque qui sème la mort et l'épouvante. Pourtant le profileur désigne 4 suspects qui sont vite mis sur la sellette par la police, mais rien de déterminant ne permet de les inculper. Un soir de juin, par un heureux coup du sort, un incendie permet de mettre aux activités macabres de celui que tout le monde a appelé : "Le tueur du Printemps". Mais sa 10ème victime, Céline Boclet, meurt dans le brasier. De nos jours, 2015 : 3 personnes, dont une habitant Franclens, sont assassinées par un personnage sorti tout droit d'une BD : GUINEA-PIG ! Qui se cache derrière ? Point comme entre les victimes : similitudes exactes dans le mode opératoire. La police est perplexe. A Genève, un poivrot notoire est assassiné après avoir raconté à la cantonade qu'il avait des révélations fracassantes à faire sur "Le tueur du Printemps". Pourquoi 30 ans plus tard ? Qui aurait peur d'un ivrogne au point de l'abattre ? Francis Magenta, le patron de "Mondial Protection", se demande ce que tout cela peut bien cacher, d'autant plus que d'anciens amis, membres de l'Intérieur, semblent préoccupés par cette situation. Quel lien peut-il y avoir entre une affaire classée depuis 30 ans, cette série de crimes odieux, a priori, sans mobile, et le cambriolage de sa maison de campagne de St Germain-sur-Rhône ? Pourquoi tant de gens s'intéressent-ils soudain à cette affaire ? Pourquoi Thomas de Renéville quitte les Etats-Unis pour venir s'installer à Seyssel ? Aidé de son inséparable ami, Stanislas "Stan" Jourdan, Magenta va peut-être découvrir une effroayble manipulation d'Etat, mais désormais... terriblement mortelle !

09/2023

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Philosophie

Lumières pour enfants. Emission pour la jeunesse

Ce volume prend sa place naturelle après Trois pièces radiophoniques déjà parues dans la même collection. Il regroupe en effet les émissions destinées à la jeunesse réalisées par Benjamin avant la mainmise des nazis sur la radio. Ici, Benjamin cherche à renouveler le conte. « Comment ? Par des récits qui semblent inspirés de Baudelaire et de Kafka, des récits qui associent curieusement l’escroquerie et la catastrophe et qui, comme en passant, traduisent la vision benjaminienne de l’Histoire comme une catastrophe continue. De qui est-il question ? De brigands et de charlatans, de sorcières au bûcher, d’escrocs, d’imposteurs, de marginaux, de personnages suspects comme Cagliostro ou Faust, de bootleggers de la Prohibition, et même d’un faux messie blasphémateur, le fameux Sabbataï Zevi dont Benjamin a découvert l’existence grâce à son ami Gershom Scholem. Autant de personnages qui cherchent à survivre dans un contexte général de catastrophe : le tremblement de terre de Lisbonne, les inondations du Mississippi, la destruction de Pompéi, etc. Les contes pour enfants de Benjamin ne sont pas des contes de fée, ils adressent plutôt un avertissement aux jeunes gens, un avertissement prophétique […]. En cela, ces contes de la catastrophe imminente demeurent fidèles à la vocation des contes traditionnels qui, dans l’esprit de Benjamin et d’Ernst Bloch, doivent aussi être des récits d’émancipation, animés malgré tout par un principe d’espérance, ô combien fugitif, à l’opposé des mythes asservissants ». (Jean Lacoste, La Quinzaine littéraire) Que Benjamin ait été aussi un conteur, on le savait déjà. Mais ici, à travers les prismes de l'enfance et la profusion labyrinthique de récits hantés par le merveilleux, c'est le projet d'une pédagogie libre qui s'énonce familièrement, à la façon des devinettes. Tant dans le « je me souviens » berlinois qui ponctue le livre que dans l'évocation d'évènements lointains, ces « lumières » pour enfants clignotent pour tous comme le butin enjoué de ce collectionneur d'histoires qu'était Benjamin.

05/2011

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Histoire internationale

David Lloyd George (1863-1945)

"M. Lloyd George, disait Clemenceau, n'est pas un gentleman anglais." David Lloyd George (1863-1945) siège plus de cinquante ans à la Chambre des communes, élu et réélu quatorze fois dans la même circonscription. Il est ministre sans interruption, pendant dix ans, avant d'être propulsé au 10 Downing Street de 1916 à 1922. Il réussit l'exploit d'instaurer les conditions de l'Etat-providence au Royaume-Uni. La solution qu'il apporte, contre tout espoir, à l'épineuse question irlandaise s'avère enfin durable. Surtout il conduit le pays à la victoire lors de la guerre de 14-18. Un bilan politique, à première vue, des plus convaincants... D'autant que Lloyd George, né gallois, dans l'un des comtés ruraux du nord pauvres et décriés, n'a guère le profil idoine pour prétendre aux plus hautes fonctions de l'Administration. Qu'importe ! L'homme a le génie de transformer ses faiblesses en forces. Non content d'opposer sa spécificité galloise au sentiment de supériorité de l'Anglais bon teint, il en fait une arme politique redoutable, en s'attirant les suffrages d'un électorat qui se reconnaît en lui. Sa formation de solicitor, profession certes moins prestigieuse que celle d'avocat, lui permet néanmoins de développer les qualités d'un négociateur hors pair, qui sait se montrer aussi pragmatique qu'intraitable en cas de nécessité, autre atout de taille dont il saura se servir dans son oeuvre de législateur. Lloyd George détient enfin un dernier avantage : celui de la séduction. C'est, hélas, également son talon d'Achille. Outre les innombrables conquêtes féminines qu'on lui connaît, il en vient parfois à conclure certaines affaires financières des plus suspectes... A croire que deux Lloyd George habitent le même corps : l'homme fort, sauveur de la nation, et l'homme-enfant à jamais resté prisonnier de ses origines obscures, tourmenté par l'éternelle soif de plaire et de gagner. Le portrait atypique d'un ministre "anglais" tout aussi atypique.

01/2019

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Romans historiques

Les meilleurs d'entre nous

Nicolas Katz, militant internationaliste devenu apparatchik du Parti et membre du service de renseignement de l'Armée rouge, le GRU, voit peu à peu ses certitudes militantes s'effondrer. Staline a commencé ses purges et Katz a peur. Pour sa vie, pour sa femme Sarah et pour sa fille Rachel. Il a d'autant plus de raisons d'avoir peur qu'il n'ignore rien des méthodes de ses « camarades » dans les caves de la Loubianka ! Quel jeu joue son ami d'enfance Jacob Stobline, lui qui a été à ses côtés au long de ces trente années ? Et quelles ont été les relations qu'il a entretenues avec Sarah ? Le roman débute en 1937, au moment où Nicolas se sent traqué. Puis, en remontant le temps, nous suivons Katz dans son rôle de commis-voyageur de la Révolution dans l'Europe de l'avant-Seconde Guerre mondiale découvrant les manipulations de Staline. Par exemple, ces armes défectueuses livrées aux révolutionnaires espagnols contre de l'or bien réel. Ou encore les manœuvres secrètes en faveur d'Hitler... Il veut encore y croire, cet idéaliste, mais au fil du récit il comprend qu'il a été floué. Pour le forcer à rentrer à Moscou et donc l'éliminer, sa fille Rachel, pensionnaire en Suisse, est enlevée. Mais c'est à Paris que Katz se rend. C'est à Paris qu'il va tenter de dénoncer les agissements de Staline.  Traqué, il cherche à renouer des contacts avec ceux qu'il pense être des « amis fiables ». Mais la mort frappe toujours avec un coup d'avance. Il ne peut plus accorder sa confiance à quiconque, pas même aux femmes en lesquelles il l'avait placée : Sarah, Olga, Anna Kedrova, toutes sont devenues suspectes. Jusqu'à la fin, cet homme aux idéaux purs s'est fait berner par tous ceux qui lui ont été les plus chers. Il y a cru, en vain.

04/2015

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Revues

OBLIK - N° 8 Y aura-t-il du chauffage à Noël

OBLIK n°8 Oblik, c'est la revue d'infos dessinées d'Alternatives Economiques où des illustrateurs talentueux posent un regard créatif et décalé sur l'actualité avec, en toile de fond, l'expertise et l'exigence des journalistes d'Alternatives Economiques. Y aura-t-il du chauffage à Noël ? Et 50 autres questions sur notre addiction à l'énergie Le dossier central de ce 8e numéro d'Oblik est consacré à l'énergie et s'interroge sur notre dépendance aux énergies fossiles et nucléaire : Nous sommes tous des toxicos. Evidemment ce n'est pas facile à reconnaître. Surtout quand les produits auxquels nous sommes accros émettent des fumées tellement nocives, des vapeurs tellement suspectes qu'elles menacent de faire crever toute la planète. Nous le savons et pourtant nous continuons de nous rouler aux pieds des dealers du monde entier pour qu'ils nous vendent notre dose quotidienne de pétrole, de charbon, de gaz... Rien d'étonnant dans ces conditions à ce que ces trafiquants en profitent. A ce qu'ils nous extorquent des montagnes de pognon pour forer plus encore les entrailles de la terre et extraire de nouvelles quantités de drogues dures. Ou qu'ils menacent de nous priver de dope si nous nous avisons de contester leurs méthodes de gangsters. Il serait grand temps que nous décrochions. Mais attention, certains produits de substitution en vente sur le marché sont radioactifs ! Préférons les cures de soleil et de grand air qui, elles au moins, sont renouvelables. On retrouvera également dans ce 8e numéro un roman-photo de Gregory Jarry, auteur et éditeur de bande dessinée (Editions FLBLB à Poitiers) ; un reportage illustré sur la révolution statistique et graphique des isotypes dans la " Vienne rouge " des années 1930 ; une enquête sur les accidentés du travail illustrée par Enzo ; un portfolio sur l'homo detritus signé Stephan Gladieu... Dans Oblik, tous les arts graphiques sont mobilisés pour renouveler le journalisme.

10/2022

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Histoire internationale

La colonie du docteur Schaefer. Une secte nazie au pays de Pinochet

La colonie du Docteur Schaefer est un îlot de la vieille Europe, version aryenne, au pied de la Cordillère des Andes. Nous sommes en pleine campagne chilienne où cet ancien brancardier SS a constitué un " paradis " inexpugnable : barbelés, miradors, surveillance électronique, le lieu ressemble à un camp de concentration, en plus bucolique. L'" expérience " dure depuis plus de quarante ans, depuis que Paul Schaefer et ses fidèles ont quitté une Allemagne ruinée par la guerre. Là, rarement le contrôle des êtres humains aura été poussé aussi loin sur terre : intimité réduite au minimum, contacts limités avec l'extérieur, travail obligatoire. Et gare au colon récalcitrant ! Aujourd'hui, le " gourou " est en fuite, plusieurs mandats d'arrêt sur le dos, dont un lancé par la France. Mais les siens résistent encore, et leurs soutiens sont puissants. La "Colonie Dignité" a en effet rendu des services : elle a servi de planque aux nazis; elle a été une base arrière de la dictature où les militaires chiliens ont appris à torturer;elle a fait du commerce, et même beaucoup d'argent ; c'est aussi parmi ses prairies rappelant la Bavière que le couple Pinochet aimait venir se détendre. Depuis 1997, la justice chilienne tente d'ajouter à cette ténébreuse histoire un dernier chapitre : Paul Schaefer est accusé de pédophilie. Plusieurs jeunes garçons chiliens, issus de milieux populaires, ont porté plainte pour abus sexuels après que l'un deux eut rompu le silence. À la manière d'un grand reportage, ce livre reconstitue une histoire au cœur de l'espionnage moderne au moment où les héritiers de l'" abominable Docteur Schaefer " tentent de se refaire une virginité. Témoins, victimes, suspects, nous sommes allés les écouter jusque dans leurs silences. Un livre pour résister à l'impunité. Une enquête de Maria Poblete (journaliste franco-chilienne) et Frédéric Ploquin (grand reporter à Marianne), menée entre Paris, Bonn et Santiago du Chili.

03/2004

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Sciences politiques

L'affaire Aristophil : liquidation en bande organisée

Le 9 novembre 2017, le procureur de Paris donne son accord pour que la juge d'instruction Charlotte Bilger propose une procédure dite de " plaider coupable " (pas de trait d'union) à Gérard Lhéritier, notamment mis en examen pour " escroqueries en bande organisée ", et aux huit autres suspects poursuivis dans " l'affaire Aristophil ", afin de clore un dossier qui n'a pas abouti à l'issue escomptée. A ce jour, la justice n'a pas rapporté la preuve que Gérard Lhéritier a échafaudé, via sa société, une " pyramide de Ponzi " visant à escroquer ses clients. Pourtant, depuis près de cinq ans, il est la cible d'articles vindicatifs qui ont ruiné sa réputation, il est affublé du surnom de " Madoff français ", ses biens sont saisis, ses comptes bancaires et ceux de sa fille, gelés. A ce désastre personnel s'ajoutent le licenciement de ses 61 salariés et la spoliation des 18 750 clients qui ont vu leurs actifs (lettres et manuscrits) placés sous scellés et aujourd'hui dilapidés à vil prix dans des ventes aux enchères. Le scandale que constitue l'éparpillement des 130 000 pièces de la collection est sans précédent dans l'histoire du patrimoine culturel. La journaliste Isabelle Horlans, qui a étudié le dossier, démontre que Gérard Lhéritier n'a jamais escroqué les acheteurs qui lui ont accordé leur confiance. Depuis 2004, il a multiplié l'acquisition de documents autographes précieux, faisant d'Aristophil un partenaire culturel puissant qui a éveillé la jalousie des uns, l'intérêt des autres. Pendant vingt ans, l'Etat l'a laissé exercer son activité, saluant ses expositions, partenariats et conférences. Présidents de la République, ministres, académiciens, écrivains, personnalités du monde des arts, comédiens, journalistes ont tant cru en lui qu'ils l'ont accompagné durant deux décennies. Plus de 700 articles ont fait l'éloge de ses initiatives. La liquidation d'Aristophil donne désormais lieu à un vaste pillage de sa collection, notamment par les Archives de France.

04/2019

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Littérature française

Spirale du mal

Le président de la République propose à Gaxuxa Elissalde de lui succéder. Elue du Pays basque, patronne d'un groupe industriel du domaine spatial, elle est visée par une enquête sur des faits de corruption qui, ultérieurement, débouchera sur un classement sans suite. Dans le même temps, une ancienne figure du 20 heures suit sa course vers le pouvoir pour un grand magazine de la presse nationale. Au fil des mois, la situation de la présidentiable devient angoissante. Des crimes abjects jalonnent son parcours de candidate. Une jeune procureure de la République charge le commandant divisionnaire de la PJ, Guillaume Mistral, d'enquêter sur les auteurs présumés. A la lisière de l'affaire criminelle, la DGSI investigue dans les milieux islamistes radicaux. En marge de ces événements, la DGSE poursuit l'agent secret d'une grande puissance suspectée de vouloir s'attaquer au périmètre de la souveraineté économique de la France. En charge de l'affaire, les Parquets, officiers du Renseignement et de la Police nationale, acquièrent la certitude que la responsabilité de plusieurs organisations vouées au salafisme est engagée. Au plus haut sommet de la République, l'affaire prend des proportions considérables. Jusqu'au jour où, sur le sol français, l'impensable arrive : un attentat d'une ampleur jamais atteinte fait trembler le pouvoir et les fondements de la démocratie. Inspiré de faits de société d'une douloureuse réalité, cette fiction met en scène des situations où la brutalité frôle l'humanité, où la frénésie tutoie la poésie, où le crime longe le terrorisme ? ; le tout dans un contexte d'authenticité politique, judiciaire, policière et militaire. Le recrutement des terroristes est vu comme le résultat d'un prosélytisme fondamentaliste, puritain, prédicant et populiste. L'idéologie victimaire et identitaire des organisations instigatrices des embrigadements le dispute à la bien-pensance et à l'angélisme. Un thriller politique à couper le souffle, écrit avec un degré d'expertise et de vérité surprenant.

06/2022

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Littérature étrangère

Mémoires de prison

En 1936, Graciliano Ramos est directeur de l'Instruction publique de l'Etat d'Alagoas, dans le Nordeste brésilien. C'est aussi un écrivain connu. Il vient de publier São Bernardo, il achève Angústia (Angoisse). Ce qu'il écrit, ce qu'il pense composent de lui la figure d'un homme libre. Il n'en faut pas davantage alors pour devenir suspect : le climat politique est tendu, Getúlio Vargas prépare le coup d'Etat qui installera la dictature de l'Estado Novo. Les prisons se remplissent. Les communistes sont visés, mais aussi tout ce qui peut faire obstacle aux desseins de l'homme fort du Brésil : la gauche, les libéraux, les intellectuels, les étrangers. Un jour de mars de cette année agitée, Graciliano Ramos est arrêté, sans motif, sans explication. Pendant onze mois ce seront la même opacité, la même angoissante absurdité. Le fond de l'horreur est atteint au bagne d'Ilha Grande, colonie pénitentiaire sous les tropiques. Là sont parqués "politiques" et prisonniers de droit commun. Lorsqu'il quitte la colonie, Graciliano Ramos, à quarante-quatre ans, est un vieillard épuisé. Dix ans plus tard, il entreprend la rédaction de ses Mémoires de prison. Un projet longuement médité, longtemps ajourné. Il y consacrera les dernières années de sa vie. Livre de la mémoire, cet ouvrage ne sera pas un pamphlet politique. Graciliano Ramos se garde aussi de tout exhibitionnisme. Ce qu'il veut, c'est communiquer le plus aigu des sensations, des situations, des sentiments. Cette recherche au fond de soi et des autres était indissociable d'une réflexion sur la véracité du récit : une entreprise de rigueur. "Les prisons sont notre miroir", écrivait à Cannes, il y a quelques années, J. M. G. Le Clézio à propos du beau film de Nelson Pereira dos Santos adapté de ces Mémoires. Ces mots valent pour ce chef-d'oeuvre de la littérature brésilienne.

10/1988

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Actualité médiatique internati

Aux vannes, citoyens !. Petit essai d'humour politique

Un essai en faveur du rire politique "Malgré la place qu'il occupe partout dans nos vies, dans la sphère privée ou dans les médias, l'humour politique est sous-étudié scientifiquement et sous questionné journalistiquement. Il est pourtant l'un des miroirs les plus parlants de la société, et il se pratique dans toutes les situations, même les plus tragiques". L'humour politique est à la fois jugé suspect et paré de vertus : il inverse les hiérarchies, il témoigne de la bonne santé démocratique d'un pays, il est d'utilité publique en cas de crise, alors qu'il est accusé par certains d'idéologie, de militantisme voire de dictature. Avec le ton et l'ironie mordante qu'on lui connaît, Charline Vanhoenacker analyse les mécaniques du rire, dévoile les secrets de fabrication de ses chroniques radio et explore les relations ambiguës qu'entretiennent les politiques avec l'humour et... les humoristes. A propos de l'autrice Née à La Louvière en Belgique, Charline Vanhoenacker est journaliste, humoriste, animatrice et productrice de radio. Connue pour ses chroniques sur France Inter, dont certaines sont rassemblées dans l'ouvrage Debout les damnés de l'Uber ! , elle est également l'autrice de Bonjour la France ! , de deux Cahiers de vacances de Manu avec Guillaume Meurice, et d'un cahier d'exercices féministes intitulé En vacances, Simone ! avec Titiou Lecoq et Zoé Thouron. Sur France Inter, Charline Vanhoencker est la productrice de C'est encore nous ! . "Dans un livre décapant, l'humoriste vedette de France Inter propose un "manifeste d'autodéfense intellectuelle" en faveur du rire politique". Sandrine Blanchard, Le Monde " Un "petit essai", qui donne à la fois à rire et à réfléchir, grandement réussi. " Erik Emptaz, Le Canard enchaîné "Un essai réjouissant sur l'humour politique". Caroline Constant, L'Humanité Magazine " Un essai réjouissant sur l'humour politique. " Caroline Constant, L'Humanité " Un livre de réflexion très documenté sur l'humour politique. " Thierry Richard, Ouest France

10/2023

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Romans policiers

Intrigue à Brégançon

Pénélope, la fameuse enquêtrice-conservatrice du Mobilier national, reçoit pour mission de moderniser le fort de Brégançon. Elle y est rejointe par son éternel amoureux, Wandrille, le pigiste qu'elle entraîne dans le plus improbable rôle d'adjoint au cours de ses enquêtes. On leur annonce l'arrivée d'un chef d'Etat étranger, opéré à l'hôpital de Nice, qui doit passer une semaine de convalescence. Ce qui s'annonçait comme un séjour paisible se transforme en une rocambolesque aventure. Quel mystérieux lien peut-t-il y avoir entre le paisible fort servant de résidence d'été aux présidents de la République française et la Résistance ? Une guide-conférencière amie de la mère de Pénélope passionne les visiteurs en racontant les parties de pétanque qui s'y jouaient entre le couple Pompidou et Françoise Sagan, mais aussi comment, à la fin de la guerre, un certain capitaine de Leusse, résistant à la tête d'un petit groupe d'hommes, a pris ce bastion aux Allemands. Et c'est cette inoffensive savante que l'on retrouve poignardée dans la cour intérieure d'un lieu parfaitement clos relié à la côte par une digue très surveillée ! Le suspect ? Wandrille, qu'un détail stupide semble accuser. Pour le défendre, Pénélope va s'intéresser aux secrets du fort. De quelle infirmation cruciale la guide était-elle la dépositaire ? Pourquoi le général de Gaulle a-t-il voulu doter la présidence de cette résidence balnéaire - où il était impossible de se baigner - et où lui-même ne résida qu'une nuit ? A quoi sert réellement le fort de Brégançon ? Pour écrire ce roman, Adrien Goetz a reçu l'autorisation exceptionnelle de visiter l'intégralité du fort, des appartements privés du président aux caves creusées dans le rocher. Il a eu accès aux très discrets entrepôts où, aux environs de Paris, sont conservées les pièces du Mobilier national qui en proviennent. Il a parlé aux descendants du capitaine de Leusse. Une aventure de Pénélope où se mêlent histoire de l'art et grande Histoire.

04/2023

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Religion

Le père Fraisse (1912-2001). Les combats d'un jésuite foudroyé

En 1957, le père Fraisse est aumônier d'étudiants à Lyon. Personnalité originale, il a eu un parcours exceptionnel de résistant et de combattant en 1940 et 1944-45. Sans avoir été alerté auparavant, il est sanctionné par le Visiteur de la Compagnie de Jésus qui l'accuse de ne pas donner aux étudiants le sens de l'autorité hiérarchique. Il est exilé à Nice avec interdiction de s'occuper d'étudiants et de tout ministère à Lyon. Fin 1960, son retour à Lyon n'est qu'une demi-mesure : il ne sera jamais réhabilité et plusieurs affaires douloureuses montrent qu'il est resté suspect aux yeux de certains de ses confrères. Son cas est un exemple frappant de l'impact sur l'Eglise de France du raidissement romain à la fin du pontificat de Pie XII. En effet, une pratique "totalitaire" de l'obéissance religieuse a souvent eu de lourdes conséquences humaines. Cette autorité condamnait, souvent sur la base de dénonciations, sans possibilité pour l'accusé de connaître son dossier (secret) et donc de se défendre. L'expérience douloureuse du P. Fraisse met en lumière certains fonctionnements d'une Eglise de guerre froide qui pouvaient provoquer de graves abus. Son ami et défenseur le P. Ganne opposait la conception d'une autorité respectueuse de la justice et des droits de la conscience, conscience chère à Newman qui était une référence majeure pour le P. Fraisse. Et il prêchait aussi une Eglise ouverte au monde Aujourd'hui le cléricalisme est mis en question : la vie du P. Fraisse semble y avoir échappé. Son comportement, sa théologie mais aussi l'importance de ses amitiés avec des laïcs et leur rôle dans l'élaboration de sa pensée anticipent la période post-conciliaire. Témoins les deux premiers livres posthumes du P. Ganne qu'il a publiés, non sans difficultés : Qui dites-vous que je suis ? Leçons sur le Christ et Le don de l'Esprit : leçons sur l'Esprit saint.

07/2020

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Droit

La procédure et la jurisprudence de la cour pénale internationale

La Cour pénale internationale fête son dixième anniversaire d'entrée en fonction. Les grandes lignes de la procédure pénale adoptée par les Etats en 1998, dans le Statut de la Cour pénale internationale (CPI), suivent en partie celles développées devant le Tribunal pénal international pour l'Ex-Yougoslavie (TPIY) et le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Cette procédure a été complétée par un Règlement de procédure et de preuve (2002), un Règlement de la Cour (2004), du Greffe (2006), du Bureau du Procureur (2009), et un Code de conduite professionnelle pour les avocats exerçant devant la Cour (2006). La procédure pénale internationale retenue pour la CPI est le résultat d'une fusion des deux modèles théoriques, l'accusatoire et l'inquisitoire, le premier étant prédominant. Le système sui generis qui en résulte reflète l'évolution constatée en matière des droits de l'homme et des droits de la défense ; il pourrait devenir un nouveau système de référence source d'inspiration pour de nombreux Etats. Cet ouvrage rappelle l'essentiel du droit applicable en la matière et procède à l'étude de la procédure pénale internationale et de ses différentes phases vues dans la perspective des droits de la défense, de la personne sous enquête, du suspect et de l'accusé à un procès juste et équitable, conjointement à une étude de la jurisprudence de la Cour. Ses décisions apportent des clarifications importantes aux dispositions des textes restés vagues et contiennent des éléments de réponse à des situations non envisagées par les textes. Ce livre propose ainsi une analyse détaillée et documentée des décisions rendues par les différentes chambres de la Cour, composées de magistrats issus de cultures juridiques différentes et assistés de juristes de divers pays. Le lecteur, étudiant, enseignant, avocat, juriste, chercheur ou acteur agissant au sein d'organisations nationales et/ou internationales ou d'ONG, y trouvera une synthèse exigeante de la procédure et de la jurisprudence.

08/2012

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Histoire internationale

L'Amour des animaux dans le monde germanique 1760-2000

Les Allemands ont la réputation de vouer beaucoup d'amour aux animaux. Mais cette réputation a son envers. De façon générale, qui aime les animaux est suspect de misanthropie voire d'antihumanisme. Les Allemands sont perçus comme exemplaires de cette concomitance. Comme si un syllogisme s'était insinué dans toutes les têtes: Hitler, allemand, aimait les animaux; Hitler, allemand, était un criminel; donc, le pacte allemand avec les animaux inclut une déclaration de guerre à l'humanité. Les études réunies dans le présent volume éclairent la genèse de l'amour allemand des animaux depuis ses origines, dans le préromantisme (Sturm und Drang), et même antérieurement, et livrent des aperçus significatifs de sa richesse de potentialités contradictoires. Certes, l'amour allemand des animaux est issu du même terreau antimoderne que l'antisémitisme et est parfois " fatalement " entré en conjonction avec lui - par exemple, à des degrés différents, chez Richard Wagner et Hitler -, mais les formules " régressives-progressives " qui voient en l'animal le passé et l'avenir de l'homme - de tous les hommes - ne sont pas moins nombreuses et déterminantes. Les frères Grimm cultivent dans leurs contes un " panpsychisme " anticartésien, mais ils sont aussi signataires de la pétition de Göttingen (1837) pour l'abolition de la censure et la reprise du mouvement constitutionnel. Plus près de nous, Joseph Beuys donne à sentir à travers ses actions ce que l'homme " civilisé " a perdu de liens avec l'animal, par rapport aux époques chamaniques, mais il s'engage aussi pour une République Fédérale d'Allemagne plus démocratique et plus solidaire dans les années 1970. Outre cette diversité restituée de l'amour allemand des animaux, le présent volume détruit les prétentions fallacieuses du Troisième Reich à articuler " au mieux " l'amour allemand des animaux en explorant plus particulièrement une tradition judéo-allemande d'amour des animaux, de Kafka à Canetti, si prégnante qu'on ne pourra que s'étonner rétrospectivement de ne pas l'avoir toujours déjà perçue.

08/2006

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Histoire internationale

Cortés

"J'ai vécu les armes à la main. J'ai exposé ma personne à mille dangers, j'ai grandi le nom de mon roi, accru son domaine en plaçant sous son sceptre d'immenses royaumes de peuples étrangers que j'ai gagnés moi-même sans recevoir aucune aide, j'ai dû faire face aux obstacles des jaloux qui m'ont sucé le sang jusqu'à en crever comme des sangsues repues... Mais je n'avais pas plus tôt tourné le dos que vous me dépossédiez de tout ce que vous m'aviez donné." A l'automne de sa vie, le conquistador écrit son ressentiment à Charles Quint. Mais l'empereur ne lui répondra pas. C'est que l'homme qui conquiert l'empire des Aztèques en moins de deux ans, après avoir fait ses classes à Cuba et à Saint-Domingue, paraît vite suspect dans une Espagne à peine sortie du Moyen Age. Comment un hidalgo peut-il choisir l'Amérique des Indiens au point de vivre avec eux et d'épouser la belle Malinche, qui lui a appris à parler leur langue et lui a donné son fils aîné ? Les envieux ne se privent pas de rappeler que Cortés avait une épouse espagnole et que celle-ci, à peine débarquée, est morte mystérieusement du mal de madre. Plus grave, sa vision de la christianisation des Indiens n'est pas celle des inquisiteurs. En fait, Cortés, dès qu'il a le pouvoir en main, se bat pour mettre en place une société métisse et économiquement indépendante, qui est aux antipodes de la colonie que veut implanter la vieille Castille. Demi-dieu pour les uns, démon pour les autres, héros ou traître, Cortés porte un regard désabusé sur ses compatriotes. Vivant à la frontière de deux continents qui se rencontrent pour la première fois, il rêve d'être le roi d'un autre monde.

05/2008

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Littérature française

La dernière Révélation : La treizième salle

Après le Da Vinci Code de Dan Brown, les auteurs de ce roman La Dernière révélation vont plus loin dans le domaine de la vraie vie du Christ par le biais d'une investigation romanesque et politico-religieuse poussée et non-conformiste. Il s'agit d'un roman dont on ne sort pas indemne. Il est sept heures du matin au Vatican, Place Saint Pierre à Rome. Monseigneur Emilio Gianellis, secrétaire du Pape Jean XXVI, vient de recevoir un coup de téléphone suspect et alarmant, qui semble susceptible de changer radicalement le cours de l'histoire de la chrétienté et des fondements mêmes de l'Eglise. Or, nous sommes le jour de Pâques et l'on attend la bénédiction papale "Urbi et Orbi" , adressée par l'évêque de Rome à sa ville et au monde. Le matin même l'information reçue a permis d'apprendre aux deux hommes, le Pape et son secrétaire, que les Illuminati sont certains d'avoir retrouvé l'emplacement du vrai tombeau du Christ quelque part dans le sud de la France et que ces derniers sont prêts à en faire la révélation au monde. Face à ce risque immense de déstabilisation pour le Vatican et le grand nombre de ses fidèles, le Pape Jean XXVI décide de faire appel à deux agents secrets italien et français, une certaine Dina Piccinini et l'ingérable mais fiable agent français Hervé Hugues de Cardillac. Ces deux derniers vont découvrir pas à pas, non pas sans danger et parfois avec stupéfaction nombre d'éléments bouleversants et confidentiels. L'affaire est explosive, et le risque encouru par l'Eglise est sa crédibilité. Tout sera fait pour éviter la divulgation du secret selon lequel Jésus reposerait sur le sol français et non pas à Jérusalem... Depuis deux mille ans, à la suite des intuitions des Templiers, de Saint Louis également, la France serait donc la véritable Terre Sainte...

07/2014

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Thrillers

Les apparences. Edition collector

Découvrez le roman culte de Gillian Flynn dans une édition collector enrichie de nombreux passages inédits. Amy, une jolie jeune femme au foyer, et son mari Nick, propriétaire d'un bar, forment, selon toutes apparences, un couple idéal. Ils ont quitté New York deux ans plus tôt pour emménager dans la petite ville des bords du Mississipi où Nick a grandi. Le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, en rentrant du travail, Charlie découvre dans leur maison un chaos indescriptible : meubles renversés, cadres aux murs brisés, et aucune trace de sa femme. Quelque chose de grave est arrivée. Après qu'il a appelé les forces de l'ordre pour signaler la disparition d'Amy, la situation prend une tournure inattendue. Chaque petit secret, lâcheté, trahison quotidienne de la vie d'un couple commence en effet à prendre, sous les yeux impitoyables de la police, une importance inattendue et Nick ne tarde pas à devenir un suspect idéal. Alors qu'il essaie désespérément, de son côté, de retrouver Amy, il découvre qu'elle aussi cachait beaucoup de choses à son conjoint, certaines sans gravité et d'autres plus inquiétantes. Si leur mariage n'était pas aussi parfait qu'il le paraissait, Nick est néanmoins encore loin de se douter à quel point leur couple prétendument idéal n'était qu'une illusion. Considérée par une critique unanime comme l'une des voix les plus originales du thriller contemporain, Gillian Flynn dissèque ici d'une main de maître la vie conjugale et ses vicissitudes et nous offre une symphonie paranoïaque aux retournements multiples, dont l'intensité suscite une angoisse quasi inédite dans le monde du thriller. Prix des lectrices Elle en 2013, vendu à des millions d'exemplaires à travers le monde, Les Apparences est rapidement devenu un roman culte, adapté au cinéma en 2017 par David Fincher sous le titre Gone Girl. A l'occasion des dix ans de la parution du roman, cette édition collector a été enrichie de nombreux passages inédits.

11/2023

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Histoire de France

Edouard Daladier (1884-1970)

Affligé d'une réputation suspecte _ en particulier à cause de sa passivité à la conférence de Munich où les démocraties abandonnèrent la Tchécoslovaquie _, Edouard Daladier, président du Conseil de la IIIe République à plusieurs reprises, ministre de la Guerre au cours des années cruciales qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale, demeure pour beaucoup de nos contemporains un simple nom dans les ouvrages d'histoire. Ce qui est un peu court pour juger un homme et son action. La carrière de ce boursier de la République, fils d'un boulanger de Carpentras, agrégé d'histoire, profondément républicain et dirigeant éminent du Parti radical, a pourtant connu de multiples moments forts : le Cartel des gauches en 1924, le 6 février 1934, la constitution du Rassemblement de Front populaire, Munich, bien sûr, en septembre 1938, la déclaration de guerre, l'expédition de Norvège, l'inique procès de Riom intenté par Vichy pour le charger, avec quelques autres, de tous les péchés supposés avoir causé la défaite. Peut-être Daladier a-t-il été parfois écrasé par l'ampleur de ses tâches et de ses responsabilités gouvernementales, peut-être a-t-il mal supporté le caractère nécessairement solitaire de l'exercice du pouvoir dans des circonstances dramatiques, mais on ne peut dénier à cette figure complexe, énigmatique, secrète de grandes qualités intellectuelles et morales, une lucidité et une énergie manifestes. Son attitude de 1938 à 1940, en tant que président du Conseil et que responsable du réarmement, où ces qualités firent merveille en dépit d'oppositions jusque dans son propre gouvernement, le montre bien. Quand il dut abandonner le pouvoir (en mars 1940), il pouvait à juste titre considérer qu'il avait provoqué un sursaut spectaculaire dans la diplomatie, dans la préparation économique à la guerre, dans le réarmement et même dans les esprits. C'est aller un peu vite en besogne que de le rendre responsable de la défaite. S'appuyant sur un considérable travail d'archives en France et à l'étranger, et sur de très nombreux témoignages, Elisabeth du Réau éclaire voire modifie l'idée que l'on se fait du rôle de Daladier. Sans laisser ses faiblesses ou ses carences dans l'ombre, elle fait justice d'une légende noire que les faits et gestes de son personnage ne confirment pas. Elisabeth du Réau, spécialiste de l'étude des relations internationales, est professeur d'histoire contemporaine à l'université du Maine et enseigne également à l'Institut d'études politiques de Paris.

05/1993

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Littérature française

Prétoire sous influence. Ce qui vous a été donné vous sera repris

La justice et le monde juridique ne sont pas synonymes, arrivent rarement à se conjuguer ensemble. Sur le banc des accusés se tient Gaudens Profane, un administratif sans histoire travaillant dans une multinationale spécialisée dans la distribution des eaux aux activités complexes. A-t-il perpétré, organisé, l'enlèvement de la famille Tapageur, un foyer très discret dont le chef de famille fréquente les ors du pouvoir ? Trop de preuves à charge existent contre lui pour ne pas croire à son implication au sein du tribunal acquis à l'accusation, et que dire de sa mollesse suspecte à se défendre ? Pourtant, la balance de la justice peine suffisamment à se stabiliser au regard d'un trop-plein de témoignages et autres incohérences administratives du dossier d'instruction, pour ne pas semer dans les esprits un doute raisonnable. Est-il un faux innocent ou une victime expiatoire de la broyeuse pénale ? Au cours de ce procès hors normes, le comportement des avocats, des juges, des médias, des témoins, du pouvoir, pose question. Rien ne se passe comme prévu dans un procès, où d'habitude tout est quasiment arrangé à l'avance, à l'intérieur d'un enclos réservé à l'entre soi du microcosme juridique, condamnation ou liberté. Un procès n'est que la représentation d'un spectacle exutoire dissimulant les coulisses. Les codes sont cassés, tout concours à plonger dans l'ambiguïté et le doute des jurés sincères jetés en pâture dans le conclave judiciaire du délibéré, à la merci d'un président roué et madré, connaissant toutes les ficelles de la manipulation et de la réinterprétation des lois et jurisprudence. Rien n'est simple dans un jugement : qui ment, qui dit la vérité ! Que va-t-il ressortir à l'issue de ce procès ? Comment vont réagir les jurés ? L'intégralité du procès, suivi du délibéré, permet de comprendre les rouages d'un système aujourd'hui à bout de souffle et de s'interroger sur chaque jugement rendu. Nous croyons tout connaître de la justice au travers de la diffusion d'informations ou des images télévisuelles présentées à nos yeux en tant que vérité ! Ne jamais se fier aux apparences ! Ce roman tente de soulever le voile méconnu d'influences parasitant la sérénité judiciaire, au travers des médias, des avocats, des juges, des politiques, du monde carcéral s'arrogeant le droit de juger, d'affirmer des vérités, se vantant d'impartialité sur les hommes et les femmes. Une question se pose alors. Doit-on croire les propos d'une personne retenue par une laisse ? Les éléments de réponse sont à l'intérieur de l'ouvrage.

08/2021

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Romans noirs

Lire les morts

Personne ne peut empêcher les morts de parler. Camaho, dans les Caraïbes. Hanté par le meurtre de sa mère lors des émeutes qui ont secoué l'île des années auparavant, Michael Digson survit tant bien que mal dans une cahute héritée de sa grand-mère. Jusqu'au jour où il croise la route de Chilman, un commissaire anticonformiste obsédé par une étrange affaire jamais élucidée. Intéressé par les dons d'observation du jeune homme, le vieux flic le recrute au sein des forces de police pour résoudre des cas de disparitions qui se multiplient à Camaho dans l'indifférence générale. Avec une promesse à la clé : laisser Digson enquêter sur la mort de sa mère, au risque de se faire de puissants ennemis... Luttes de pouvoir entre les communautés, sectes religieuses, tensions sociales et raciales, poids de l'histoire et de la mémoire... loin d'un simple cold case, l'enquête de Digson offre un voyage vertigineux à travers un territoire marqué par la violence, les meurtrissures et le deuil. Poète reconnu, Jacob Ross nous offre ici un roman noir aussi atypique que son héros, écrit dans une langue remarquable. PRESSE : " Si Lire les morts est bien un thriller, ses fulgurances et la qualité de son écriture en font un roman véritablement littéraire, qui impressionne par sa profondeur et sa finesse. " The Guardian " Ross, suivant la tradition de Hemingway et Morrison, affiche tout l'éclat d'un grand conteur en action. " Bernardine Evaristo - Booker Prize 2019 " Il arrive que l'amateur de polars, routinier par nature, sorte de ses séries préférées et s'aventure dans un nouvel univers. Avec, parfois, d'heureuses surprises à la clef, comme ce premier roman de Jacob Ross. " L'Express " [Ce roman] envoûte par son atmosphère lancinante et passionne par la réalité qu'il décrit, notamment l'influence des sectes et les tensions raciales. " Les Echos Week-End Camaho, une île des Caraïbes. Michael Digson survit tant bien que mal dans une cahute héritée de sa grand-mère. Jusqu'au jour où il croise la route de Chilman, vieux flic anticonformiste qui lui propose d'intégrer la brigade criminelle. Un peu réticent, Digson accepte finalement de rejoindre son équipe, y voyant l'occasion de reprendre l'enquête sur le meurtre de sa mère, jamais élucidé. Alors qu'il s'avère particulièrement efficace dans sa lecture des scènes de crime, Chilman lui confie une affaire qui le hante depuis longtemps, la disparition suspecte d'un jeune homme. Traduit de l'anglais (Grenade) par Fabrice Pointeau

11/2021

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Disques et K7 Littérature

Coffret ZOLA 2 livres audio sur carte USB : L'oeuvre et la vérité en marche. Avec 1 Clé USB

NOUVEAU ! 2 livres audio sur carte USB 2 Go compatible avec tous vos dispositifs L'ŒUVRE Comme le confesse Emile Zola, ami d'enfance de Paul Cézanne, fervent défenseur des impressionnistes : "L'Oeuvre est un roman où mes souvenirs et mon coeur ont débordé ". Le livre suit une bande d'amis constituée autour d'un écrivain Pierre Sandoz et d'un peintre Claude Lantier. Ils fréquentent d'autres artistes, des sculpteurs, des architectes et des journalistes. Dans ce milieu de l'art de la fin du 19ème siècle se mêle l'enthousiasme d'une révolution artistique en marche, la camaraderie des artistes mais aussi la dèche des ateliers et la cohue des salons de peinture, avec leurs lots d'échecs, de jalousies et de déceptions. Tout cela avec Paris en décor somptueux. Mais Lantier chef de file de la bande, obsédé par ses rêves grandioses et rongé d'incertitudes, va sacrifier sa vie et son amour à sa passion de l'art. Interprété par Victor VESTIA. TEXTE INTEGRAL. Durée d'écoute : 14 heures 53 minutes LA VERITE EN MARCHE L'Affaire Dreyfus Alors au faîte de sa renommée, les cinq dernières années de la vie d'Emile Zola sont marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus. Ce recueil dresse la chronologie de l'Affaire et rappelle la férocité de cette lutte pour la vérité et la justice. Il rassemblent les principaux articles écris par Emile Zola dont la fameuse lettre au Président de la République Félix Faure, parue dans l'Aurore le 13 janvier 1898 sous le titre " J'Accuse... ! " L'article va relancer l'Affaire Dreyfus et lui donner une dimension politique et sociale qu'elle n'avait pas encore mais poussera Zola à l'exil. Le 29 septembre 1902, Zola décède dans des circonstances suspectes. Il ne verra pas la justice finalement rendue à Dreyfus par l'arrêt de la Cour de cassation, le 12 juillet 1906. Mais sa dépouille sera portée au Panthéon en 1908. Interprété par Frédéric FOURNIER. TEXTE INTEGRAL. Durée d'écoute : 5 heures 48 minutes Production et réalisation Patrick MEADEB et Annabell DIAZ Maquette couverture Ludovic JAFFRENOU Image couverture © Shutterstock Avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine, de la DRAC, du Centre National du Livre

10/2017

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Littérature anglo-saxonne

Mes fantômes et moi

Rien ne destinait Gabriel Byrne, né dans une famille modeste des faubourgs de Dublin en 1950, à l'éblouissante carrière de comédien qui est la sienne. Enfant introverti, il a tôt trouvé refuge dans l'imaginaire. A onze ans, il répond à l'appel de la prêtrise. Mais il ne tardera pas à déchanter : renvoyé du séminaire, il se retrouve quatre ans plus tard dans sa ville natale, collectionnant les petits boulots, et les échecs. " Je me sentais un raté, comme plombier et comme prêtre ", écrit-il. Sa passion pour le cinéma et le théâtre l'encourage à surmonter sa timidité et à s'engager dans une troupe d'amateurs, décision qui change sa vie. Bientôt devenu une célébrité dans son pays, grâce à un feuilleton télévisé extrêmement populaire, il est également repéré par John Boorman, qui lui propose un rôle dans "Excalibur". Pourtant, son livre n'a rien de ces mémoires de star où s'enchaînent les anecdotes avantageuses. Bien au contraire : hanté par son enfance, Gabriel Byrne y revient sans cesse, notamment avec les portraits drôles et tendres des figures excentriques de son quartier, avouant qu'elles ont été les premières à lui donner l'amour de la scène. Quand il en arrive aux faits marquants de sa vie de comédien, c'est toujours avec distance qu'il les évoque, comme surpris de se retrouver dans un monde si étranger au sien. En atteste sa leçon d'équitation à Hyde Park avec une Américaine jurant comme un charretier, qui se révélera être Ava Gardner. Mal à l'aise avec la notoriété, au point de s'enfuir de Cannes, en 1995, quand tous les objectifs sont braqués sur lui pour sa prestation dans "Usual Suspects", Gabriel Byrne ne cache rien non plus, malgré une profonde pudeur, de ses dérives, de ses angoisses ni de son addiction à l'alcool. [...] " La merveille de ces mémoires est leur vérité sans fioritures. Ils sont écrits par un homme dont l'histoire étonnante constitue l'essence de la littérature. " C'est Edna O'Brien qui l'affirme.

09/2022

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Actualité médiatique internati

La raison derrière les barreaux. La radicalisation en question

Charlie Hebdo, l'hyper-casher, le Bataclan, Nice, l'assassinat de Samuel Paty et plus récemment le meurtre de Dominique Bernard : la liste sanglante des attentats commis en France ne cesse de s'allonger depuis 2015. Pour faire face au défi et à la menace permanente que représente le terrorisme islamiste, le pays a organisé la riposte. Au sein des prisons ont été mises en place des unités spéciales, les QER - quartier d'évaluation de la radicalisation. La France en compte sept : toute personne incarcérée pour des faits liés au terrorisme islamiste ou suspectée de radicalisation doit y séjourner. Alors que sont réellement les QER ? Lieu d'isolement qui ne dit pas son nom ? Simple chambre d'évaluation de l'emprise idéologique et de la dangerosité d'un individu ? José Carlos Gutierrez Privat, professeur et docteur en philosophie, enseigne depuis huit ans en milieu carcéral et a quotidiennement rencontré depuis 2016 les personnes détenues dans les différents dispositifs de prise en charge de la radicalisation crées par l'Administration pénitentiaire. Né à Lima, la question du terrorisme s'est posée à lui pour la première fois durant son enfance, dans les années quatre-vingt, la "décennie noir" péruvienne déclenchée par la guérilla maoïste du Sentier Lumineux. Dans ce livre, il nous raconte son expérience, celle d'un professeur de philosophie et d'un homme à l'écoute de ceux qui font l'apprentissage de l'enfermement. Au sein de l'atelier qu'il anime, il échange avec les détenus, transmet, tente de faire éclore le dialogue là où la parole libre semble impossible. Car ces deux mots, radicalisation et terrorisme, résonnent encore si fort dans l'histoire récente de la France comme synonyme du "mal radical" que l'on a presque oublié les individus concrets censés l'incarner. Qui sont ces personnes ? Sont-elles des monstres amorales, incapables d'une parole rationnelle ? Qu'est-ce que la prison fait d'eux et en eux ? L'enseignement peut-il encore servir à quelque chose ? Ces questions, loin d'être derrière nous dans un moment où des violences multiples s'accumulent à l'horizon, constituent la matière même de ce livre

04/2024

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Policiers

Les derniers jours de New Gate

En 1829, la police métropolitaine de Londres n’existait pas encore. Les affaires criminelles étaient confiées à des hommes à la moralité douteuse, qui ne se distinguaient pas toujours des malfaiteurs qu’ils recherchaient. Pyke est l’un de ces hommes, un « Bow Street Runner ». Il est également au service personnel d’un aristocrate, lord Edmonton. Ce dernier lui demande d’enquêter sur un détournement de fonds dont a été victime l’une des banques de son frère, et de ramener le coupable pieds et poings liés.Alors qu’il piste le suspect dans les ruelles du quartier de St Giles, Pyke pénètre dans le bâtiment où l’homme a disparu. Ce qu’il découvre dans l’une des pièces de la maison est tout simplement une vision d’horreur : un jeune couple et son bébé ont été sauvagement assassinés. Ce triple meurtre est mis sur le compte des conflits religieux qui déchirent le pays ; les victimes seraient des immigrés protestants venus d’Ulster. Le ministère de l’Intérieur s’en alarme et voici Pyke chargé d’éclaircir l’affaire. Ce qu’il va découvrir lui vaut de tomber dans un guet-apens : arrêté pour le meurtre de sa maîtresse et incarcéré à la prison de Newgate, il va lui falloir prouver son innocence.Premier volet d’une série située dans l’Angleterre pré-victorienne, Les derniers jours de Newgate n’est pas seulement un roman historique à l’atmosphère inquiétante. C’est un livre qui explore les débuts chaotiques de la police londonienne, composée d’individus souvent peu recommandables, à travers un personnage particulièrement original ; c’est un anti-héros, plus proche, par son opportunisme et son ambiguïté, du Ripley de Patricia Highsmith que de Philip Marlowe. Selon les mots de son créateur, il est « par essence un homme amoral qui, sous la pression des circonstances, se retrouve forcé d’agir de façon morale. »Conspirations, intrigues, conflits religieux, corruption et meurtres, c’est un monde troublé qu’évoque Andrew Pepper, prouvant avec ce roman fascinant et émaillé de nombreuses péripéties que le Londres des années 1820 n’était pas plus idyllique que le Chicago de la Prohibition.

03/2010

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Autres médecines

Ostéopathie somato-émotionnelle. Bases scientifiques et applications thérapeutiques

Qui oserait prétendre aujourd'hui sans rougir que la réalité de l'être humain se cantonne au seul corps physique ? C'est ce qu'ont bien compris les ostéopathes qui, sur les traces de Still, cherchent à rencontrer l'être dans sa globalité, physique, certes, mais aussi psychique et émotionnelle. Cela leur fait affronter la subjectivité et rencontrer l'opposition des tenants de la médecine cartésienne qui, avec " the evidence based medicine ", s'acharnent à ne considérer que ce qui est mesurable, rejetant comme suspect ce qui ne l'est pas. Pourtant, même si nous ne savons pas quantifier ni expliquer notre action, l'ostéopathie prouve journellement son efficacité ; sinon, elle aurait depuis longtemps disparu des pratiques de santé. Dans ce différend qui oppose ces approches, chacun est sûr de la véracité de ses vues et les positions, trop souvent, se radicalisent. Avec le temps, le problème - parce qu'il s'agit bien d'un problème - semble aller s'aggravant. Or, si nous écoutons Einstein, souvent cité dans cet ouvrage : " Un problème sans solution est un problème mal posé ". Pourrait-on poser le problème autrement ? Plusieurs pistes sont certainement possibles, mais l'une me semble reliée à l'opérateur logique utilisé : nous pensons " ou " au lieu de penser " et ". Penser " ou " c'est polariser, repousser aux extrêmes, se positionner d'un côté ou de l'autre, sans possibilité intermédiaire. Penser " et ", c'est déjà accepter l'autre et lui reconnaître l'existence, préalable à toute tentative de conciliation. Alors seulement de réels échanges peuvent exister qui deviennent source de richesses partagées. C'est la voie qu'a choisie Patrick Varlet avec cet ouvrage sur l'ostéopathie somato-émotionnelle : d'une part rechercher les éléments scientifiques connus concernant l'univers physique et l'humain vivant et, d'autre part, les confronter à l'expérience vécue au contact du patient et de sa subjectivité. Cela donne un ouvrage particulièrement bien documenté, débouchant sur des applications pratiques dont un des mérites est de nous inviter à aller rencontrer nos propres rigidités, physiques, psychiques, émotionnelles et de tenter de les réduire. C'est un voyage magnifique, quoique difficile, mais particulièrement enrichissant tant pour les praticiens que pour les patients.

09/2012

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Criminalité

Xavier mon frère, présumé innocent

La contre-enquête exclusive de la soeur de Xavier Dupont de Ligonnès 21 avril 2011 : cinq corps sont découverts sous la terrasse d'un pavillon nantais. Ils sont rapidement identifiés comme étant ceux de la mère et des quatre enfants de la famille Dupont de Ligonnès. Seul manque le père, Xavier, disparu sans laisser de traces et bientôt considéré par la police comme le principal suspect. Pour Christine, la soeur cadette de Xavier, comme pour son mari Bertram, ces crimes sont inconcevables. Quelques jours plus tôt, ils ont reçu de Xavier une missive datée du 8 avril, décrivant une réalité bien différente. Alors qu'un déferlement médiatique s'abat sur leur famille, ils décident de se constituer partie civile et accèdent ainsi au dossier de l'instruction. Tandis que l'enquête progresse, la France se passionne pour cette affaire qui défie toute logique : nulle trace de scène de crime, aucune empreinte ni ADN sur les emballages des corps, aucun élément prouvant formellement la culpabilité de Xavier. Au vu de ces éléments, Christine en appelle à la présomption d'innocence, mais elle n'est pas entendue, d'autant que des rumeurs sur une prétendue secte familiale discréditent sa parole. Pourtant, à mesure que Bertram et elle prennent connaissance du dossier, leur conviction se renforce : la chronologie "officielle" est tout simplement impossible. Incohérences, détails troublants, approximations, faits écartés de l'enquête, incinération précipitée, mais aussi informations erronées véhiculées par les médias... Comment se faire une idée juste des événements et de leur contexte ? Que peut-on réellement en conclure ? Christine et Bertram entreprennent dans ce livre de recenser les zones d'ombre d'une affaire jusqu'alors jamais élucidée. Une quête de vérité honnête, rigoureuse et intime, qui nous offre un éclairage inédit, bouleversant toutes nos certitudes, sur l'affaire criminelle la plus médiatisée de ces dernières décennies. A propos des auteurs : Christine Dupont de Ligonnès est la soeur de Xavier Dupont de Ligonnès. Elle est mariée à Bertram de Verdun. En retrait des médias suite au drame familial de 2011, ils livrent ici pour la première fois le déroulé et les conclusions complètes de leur incroyable contre-enquête.

03/2024

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Littérature française

Tangente vers l'est

Dès l’ouverture de ce bref roman, on prend le train en marche, en l’occurrence le Transsibérien, déjà loin de Moscou, à mi-chemin de l’Asie. Le long du corridor, se presse une foule de passagers de 3e classe bardés de bagages, d’où se détache une horde de jeunes hommes en tenue camouflage agglutinés dans la fumée de cigarettes, que le sergent Letchov conduit à leur caserne d’affectation en Sibérie. Parmi eux, Aliocha, grand et massif, âgé de vingt ans mais encore puceau, et comme désarmé face aux premiers bizutages qui font partie du rituel de ces transports de conscrits. Il préfère s’isoler, lui qui n’a pas su trouver le moyen d’éviter le service militaire, qui n’attend rien de bon de cette vie soldatesque et sent la menace de cette destination hors limite. A l’écart, il commence à échafauder les moyens de fausser compagnie à son régiment. Mais comment se faire la belle à coup sûr ? Profiter d’un arrêt à la prochaine gare pour se fondre dans la foule et disparaître. A priori, il a tout à craindre de son sergent, mais aussi des deux provodnitsa, ces hôtesses de wagons, en charge de la maintenance des lieux et de la surveillance du moindre déplacement des voyageurs. Une première tentative échoue. Aussitôt repéré, il remonte dans le train. Sa fébrilité suspecte a dû le trahir. Occasion manquée donc, mais sur le quai, Aliocha a croisé une jeune Occidentale qui va bientôt s’émouvoir de son sort : Hélène, une Française de 35 ans, montée en gare de Krasnoïarsk. Elle vient de quitter son amant Anton, un Russe rencontré à Paris et récemment revenu au pays gérer un énorme barrage, un homme qu’elle a suivi par amour près du fleuve du même nom. Malgré les barrières du langage, Aliocha et Hélène vont se comprendre à mi-mots. Toute une nuit, au gré d’un roulis engourdissant, ils vont partager en secret le même compartiment, supporter les malentendus de cette promiscuité forcée et déjouer la traque au déserteur qui fait rage d’un bout à l’autre du train. Les voilà condamnés à suivre un chemin parallèle, chacun selon sa logique propre et incommunicable, à fuir vers l’Est et son terminus océanique, Vladivostok. Une histoire fragile et fulgurante dans une langue sensuelle et fougueuse, laissant à nu des êtres pris dans la rhapsodie d’un voyage qui s’invente à contre-courant. Ce texte a été conçu dans le cadre du voyage d’écrivains dans le Transsibérien organisé par Cultures France pendant deux semaines, en juin 2010, sur la partie orientale du trajet Novossibirsk-Vladivostok. Sa première version, sous forme de fiction radiophonique, a été profondément remaniée pour le présent volume.

01/2012

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Théâtre

Ecrits sur le théâtre. Tome 2, Edition revue et augmentée

L'aventure de Vsevolod Meyerhold des années 20, c'est celle d'un artiste qui s'engage résolument et rapidement aux côtés de la Révolution, parce qu'il ne peut séparer révolution politique et révolution théâtrale. Son " Octobre théâtral " ouvre la scène à la rue, au travail corporel (biomécanique) et à l'analyse politique. L'étude des grandes traditions commencées dans les années dix s'approfondit. Le plateau devient un laboratoire, esthétique et politique, où l'on expérimente et élabore des techniques complexes, où l'on prend tous les risques. On verra, dans ce volume fortement augmenté, les incroyables obstacles rencontrés dès 1918 à Moscou par Meyerhold pourtant membre du parti communiste, les fermetures ou menaces de fermeture de son théâtre, ses polémiques violentes avec ses disciples, les liens tissés avec E. Vakhtangov... On comprendra mieux l'intérêt pointu porté par le metteur en scène aux " neurosciences " de son époque et son approche scientifique et musicale du jeu d'un acteur-poète. Meyerhold remet en cause, radicalement, tout le théâtre. Il dénude la scène en y installant la machine à jouer constructiviste, il utilise les techniques de cirque, de cinéma, et toute son immense culture plastique et musicale. Il pratique collage et montage dans un travail dramaturgique poussé sur le grand répertoire classique russe - ce qui lui permet de regrouper autour de lui de nouveaux auteurs (N. Erdman). 1917-1930, c' est aussi la période de collaboration avec V. Maïakovski, " l'ami bien-aimé ". Avec le suicide du poète, Meyerhold perd un de ses grands soutiens. Une corde se brise et l'on parle déjà de cette chose suspecte que serait le " meyerholdisme "... Cet ouvrage dont la construction nouvelle cherche à rendre toute l'effervescence créatrice de l'artiste-chercheur, curieux de tout et présent sur tous les fronts, se termine sur cette date tragique. Quatorze spectacles dont pas un ne répète l'autre en quatorze ans à peine - sans compter les travaux de laboratoire, les projets avortés (neuf au théâtre et au cinéma), la participation à des spectacles réalisés par d'autres. Des textes de critiques ou de collaborateurs ont été introduits dans ce livre pour que le lecteur puisse se faire une meilleure idée des spectacles et des débats passionnés qu'ils soulevèrent. Ce corpus " étranger " complète le corpus meyerholdien - proclamations, manifestes, interventions, exposés, entretiens, cours, conférences, programmes de travail, articles - produit dans le feu de l'action. Meyerhold crée et parle beaucoup en ces années-là, d'où les guillemets qu'il faudrait sans doute mettre à " Ecrits " sur le théâtre pour ce tome 2. " Le trésor " disait S. Eisenstein en parlant des archives de son Maître qu'il eut par la suite le courage de cacher. Pour nous aussi, sans aucun doute, encore un trésor... Béatrice Picon-Vallin.

09/2009

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Biographies

Nous nous retrouverons un jour. Catastrophe aérienne à Bahreïn

Une série de signes annonciateurs d’une tragédie

Août 1946. Le paquebot Chantilly reprend ses rotations sur l’Extrême-Orient. Pour ce premier voyage, il achemine, dans le cadre des rapatriements sanitaires d’après-guerre, des Malgaches et des Asiatiques en plus des passagers qui tentent l’aventure Indochinoise. Un petit groupe d’Indochinois sera suspecté de tentative de sabotage.

Juin 1950. La ligne aérienne Saigon-Paris est l’une des plus sûres de l’Extrême-Orient. Pourtant, plusieurs événements vont venir perturber une organisation jusqu’ici sans faille et conduiront à la double catastrophe aérienne de Bahreïn, restée sans précédent dans l’histoire de l’aviation commerciale.

Les protagonistes : Annick Audierne épouse Clochec (1922-1950), la tante de l’auteur et Jean son mari (1921-1950).

Source : Au décès de sa grand-mère, l’auteur découvre les lettres que sa fille lui écrivait, tous les quinze jours, de Saïgon, entre 1946 et 1950. Cette mémoire familiale, d’une tante qu’il n’a pas connue, lui a donné l’envie de reconstituer les derniers instants d’un couple qui était tout proche de réaliser un grand rêve.

Résumé : Annick Clochec a 28 ans quand, en août 1946, elle embarque à Marseille à bord du paquebot des Messageries Maritimes « Chantilly », pour rejoindre son mari à Saïgon. Incidents techniques à répétition et tentatives de sabotage vont retarder considérablement la marche du navire. À l’escale de Tamatave et après un arrêt technique d’un mois, le navire n’aura pas l’autorisation de poursuivre sa route vers Saïgon et devra revenir, avec ses passagers, à Marseille. Avec ses passagers, mais sans son capitaine hospitalisé à Tamatave. C’est sur un navire-hôpital Britannique, à destination de la Corée, que les passagers du Chantilly seront transférés, à Port Soudan. Pendant ce retour, on apprendra le décès du Capitaine sans que la cause en soit vraiment élucidée. Maladie ? Suicide ?

Après quatre années passées à Saïgon, Annick et Jean Clochec rentrent en France pour des vacances. Ils ont choisi le plus beau, le plus rapide, le plus prestigieux des avions, le « Constellation ». Mais ce jeune couple va être confronté à des circonstances, toutes plus invraisemblables les unes que les autres, qui trouveront leur épilogue lors de la catastrophe aérienne de Bahreïn en juin 1950 où ils disparaîtront tous les deux. À deux jours d’intervalle, au même endroit, à la même heure, deux avions identiques de la compagnie Air France avec des pilotes chevronnés vont s’abîmer en mer. Le bilan est effroyable, 86 victimes et 19 rescapés dont les témoignages sont poignants. Sabotage ? Problèmes mécaniques ? Problème météo ? Erreur humaine ? Toutes les hypothèses sont analysées de manière critique.

10/2022

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Droit

L'état civil. Validité des actes étrangers, transcription, recours

Toutes les personnes sont amenées dans la vie courante à produire des actes ou des extraits d'actes d'état civil afin de prouver des liens familiaux ou d'établir la survenance d'événements comme la naissance, le mariage ou le décès. Un étranger ou une étrangère doit produire des documents d'état civil pour faire valoir son droit à entrer en France, à y séjourner, à s'y faire rejoindre par sa famille ou à acquérir la nationalité française... Or la présentation de documents d'état civil provenant de certains pays se heurte à une suspicion de fraude presque systématique de la part des autorités françaises qui condamne les requérants à renoncer à leur droit ou à s'engager dans une longue et complexe procédure contentieuse. Suspects encore : le Français ou la Française qui envisage d'épouser une étrangère ou un étranger car l'officier de l'état civil français cherchera à débusquer le mariage "blanc" ; si le mariage a été célébré à l'étranger par les autorités locales, sa transcription dans les registres de l'état civil français relève souvent du parcours du combattant. Cette note porte essentiellement sur l'état civil des étranger·e·s en France mais ce sujet ne peut pas être isolé. Il relève en effet d'abord des principes généraux qui s'appliquent à l'état civil de toute personne vivant en France. L'état civil des Français·es résidant hors de France ou des étranger·e·s qui acquièrent la nationalité française est aussi abordé ; leurs conséquences sont importantes, notamment en cas de mariage franco-étranger. Enfin, lorsqu'une personne obtient le statut de réfugié ou d'apatride en France, un nouvel état civil se substitue à l'état civil étranger. Avant de produire un acte d'état civil étranger aux autorités françaises, autant se prémunir le mieux possible de probables contestations en veillant à sa légalisation (pour les pays où elle est requise) et à sa conformité aux formes usitées dans le pays ... Cela n'empêchera pas, bien souvent, que la "force probante" du document soit tout de même contestée. D'où la nécessité de connaître les voies de recours lorsque des vérifications d'état civil bloquent une demande administrative (visa, titre de séjour...) ou une demande transcription d'un acte étranger concernant un Français ou une Française.

03/2011