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Policiers

Blue Jay Way

Julien, jeune Franco-Américain féru de littérature contemporaine, a perdu son père dans l'avion qui s'est écrasé sur le Pentagone le 11 septembre 2001. La célèbre romancière Carolyn Gerritsen, qui l'a pris en amitié, lui propose d'aller vivre un temps à Los Angeles chez son ex-mari, le producteur Larry Gordon. A Blue Jay Way, villa somptueuse qui domine la cité des anges, Julien est confronté aux frasques du maître des lieux et à une jeunesse dorée hollywoodienne qui a fait de son désoeuvrement un art de vivre : un monde où tous les désirs sont assouvis, où l'alcool, les drogues et les parties déjantées constituent de solides remparts contre l'ennui. Peu à peu, Julien se laisse séduire par ce mode de vie délétère et finit par nouer une relation amoureuse avec Ashley, la jeune épouse de Larry. Lorsque celle-ci disparaît mystérieusement, il doit tout faire pour dissimuler leur liaison sous peine de devenir le principal suspect. Ce n'est que le début d'un terrible cauchemar : très vite, les morts violentes se succèdent, mensonges, trahisons et manipulations deviennent monnaie courante et la paranoïa apparaît bientôt comme la plus sage des solutions. Styliste hors pair, Fabrice Colin donne ici de nouveaux territoires au thriller et nous offre un roman profondément contemporain, qui dresse le portrait d'une époque où réalité et fiction ont irrémédiablement partie liée, parfois pour le meilleur, souvent pour le pire. Los Angeles, la ville où tout est filmé, et où pourtant tout est faux, est le cadre idéal de cette palpitante descente aux enfers, doublée d'une intrigue machiavélique.

02/2012

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Littérature étrangère

L'Eté dernier

De retour dans la maison de campagne qui abrita leur idylle, un homme raconte sa passion pour la femme qui fut celle de sa vie. Qu'à leur âge, après d'autres relations, ils aient pu s'aimer avec une telle intensité lui paraissait inespéré, incompréhensible. Il aimait Siri avec tendresse et ardeur, il aimait son intellect autant que son corps. L'amour parfait. L'idylle cependant n'a pas duré. Retrouvant les lieux du déchirement, il se plonge dans ce qui s'est passé l'été dernier, quand, dans l'atmosphère délicieuse des promenades, des soirées paisibles au bord du lac ou sur la côte, il a découvert qu'existait une autre Siri, qu'elle n'était peut-être pas entièrement sienne. Elle avait certainement un amant, un de leurs voisins. Les petits signes étaient révélateurs. Il a senti qu'une distance s'installait, remarqué des traces de pas devant la fenêtre. Mais le narrateur garde sa jalousie pour lui, semble s'y complaire, miné par l'angoisse de ne plus suffire à Siri. Dans la maison désormais vide et froide, il essaie de trouver des indices, des preuves que ses soupçons étaient fondés. Une nuit, on vient lui demander son aide, le voisin suspect a disparu, il faut lancer des recherches. Avec concision et justesse, Niels Fredrik Dahl entre dans la peau et la tête d'un homme qui ne cache rien de lui-même, qui ose dire autant les besoins de son corps que ceux de son âme. Un homme sûr de lui mais en même temps déchiré et complètement incertain.

12/2006

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Historique

Au Nom du Pain. Epoque 1 : Pain noir (1939-1944) Tome 2 : Marie

La recette de la résistance. Durant la Seconde Guerre mondiale, deux familles de boulangers se sont installées dans un même village occupé par les soldats allemands : les Martineau et les Durand. Depuis que son mari a disparu au combat, Marguerite Martineau continue de s'occuper de la boulangerie avec ses deux enfants, Marcelin et Monique. Prête à tout pour faire fuir l'ennemi et venger son mari, elle a mis en place avec son fils Marcelin, un système ingénieux pour faciliter le réseau de communication de la Résistance : cacher des messages dans le pain ! Mais quand le corps du lieutenant Feldberg est retrouvé sans vie par les Allemands, la tension monte d'un cran au village. En représailles, l'ennemi redouble de vigilance et instaure un climat de terreur en traquant le moindre mouvement suspect dans l'espoir de découvrir ce qui se trame juste sous ses yeux. Pour soutirer des informations, les soldats multiplient les interrogatoires et se rapprochent des Durand. Peut-être que la concurrence pourrait leur être utile... Marguerite sent bien qu'elle et sa famille courent un grand danger. Cette situation insoutenable ne peut plus durer... à l'approche des alliés, la peur va changer de camp ! La trilogie Au nom du pain intensifie sa dramaturgie autour d'un aliment simple et essentiel : le pain. Ce deuxième tome clôt le premier cycle qui raconte les années de guerre, l'occupation Allemande et l'organisation de la Résistance. Une forte tension rythme ce récit prenant et surprenant. Une saga familiale historique documentée qui amène un vent de fraîcheur au genre, notamment grâce à l'influence du cinéma de Tarantino, Hitchcock et De Palma.

09/2023

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Contes et nouvelles

Salsa Cubana

Avec pas mal de légèreté, une dose d'humour et sans se poser en donneur de leçons, Daniel Tourret, marié à une Cubaine, témoigne d'une certaine réalité de la vie populaire de Cuba, à travers un roman de fiction, certes, mais où, tirée de ses voyages et sans être autobiographique pour autant, l'histoire qu'il nous raconte, des plus crédibles à force de détails pittoresques et croustillants, rétablit une vérité trop souvent caricaturée. Salsa Cubana, mieux qu'une plaquette commerciale destinée à vous vendre votre prochain voyage exotique dans cette île des caraïbes, va sûrement donner à certains l'envie d'aller vérifier là-bas si tout cela est bien vrai... Extrait du livre : " Dans ma tête, je me refais tout le film depuis notre départ de France. A l'aéroport de Paris, bon, il est juste derrière moi dans la file ; et alors ? Il téléphone à une femme, puis à d'autres personnes ; c'est son droit ! Dans l'avion, il voyage en classe affaire ; quoi de suspect ? A La Havane, la police le retient un peu et il se fait fouiller ses sacs par la douane, mais ça, c'est normal. Deux amis l'attendent à l'aéroport, le conduisent à son hôtel et puis s'en vont ; rien à dire. Il sort en boîte et monte avec une fille ; quoi de plus banal. Ses potes reviennent le chercher le lendemain matin et l'amènent à Santiago ; rien d'anormal. Il y a bien cette camionnette qui disparaît en même temps que leur bagnole, mais bon ; un simple hasard, sans doute... "

09/2023

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Littérature française

Monsieur Lecoq Volume IV

Monsieur Lecoq est un roman policier écrit par Emile Gaboriau et paru sous forme de feuilleton dans Le Petit Journal du 27 mai 1868 au 3 décembre 1868. Il paraît en deux volumes chez l'éditeur Dentu en 1869. L'inspecteur Lecoq est le héros de ce roman policier qui succède à L'Affaire Lerouge, au Crime d'Orcival, au Dossier n° 113 et aux Esclaves de Paris. Principaux personnages Le suspect Mai : homme mystérieux et mutique. Les enquêteurs Monsieur Lecoq : héros du roman. Il travaille en tant qu'agent de la Sûreté pour la Préfecture de police. Malgré son jeune âge, il réussit à résoudre le mystère du meurtre de La Poivrière aidé du père Tabaret et du père Absinthe. Père Tabaret, dit Tirauclair : enquêteur amateur. Il est le maître de Lecoq à qui il a transmis sa méthode inductive et qui lui a appris à se méfier de la vraisemblance. Il a notamment résolu L'Affaire Lerouge. Gévrol : chef de la Sûreté. En tant que supérieur hiérarchique de Lecoq. Père Absinthe : simple agent de la Sûreté. Malgré son manque d'esprit critique, il se montre fidèle à Lecoq et l'aide dans ses démarches. Maurice d'Escorval : juge d'instruction à l'origine chargé de l'affaire du meurtre de La Poivrière. Fils du baron d'Escorval condamné à mort par le père de Martial de Sairmeuse et mari de Marie-Anne Lacheneur, il prétexte s'être cassé la jambe pour ne pas avoir à juger celui qui est pourtant son ennemi. M. Segmuller : juge d'instruction qui reprend l'enquête laissée par le juge d'Escorval.

01/2023

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Littérature française

Ambiguïtés

"On pourrait poser la question à peu près comme cela : Charles-André Thairanz est coupable, ou il ne l'est pas. De quel côté pencherez-vous, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs de la Cour, Mesdames et Messieurs les jurés ? II y a un doute infini qui pèse sur l'accusé... Il se joue ici un jeu, entre pile ou face. Au-dessus de vous il y a une balance : vous déposerez dans un des plateaux les charges contre Charles-André Thairanz, et vous mettrez dans l'autre toutes les incertitudes qui pèsent sur cette procédure : Que gagerez-vous ? " "Que gagerez-vous ? " Cette question, Faustine Haggur, l'avocate en charge de défendre le suspect désigné dès le début de l'enquête, va se la poser jusqu'au jour du verdict, et peut-être même bien au-delà... Jeune, belle, libertine, docteur ès Lettres, auteure d'une thèse sur le surréalisme, la victime, née en Allemagne de l'Est en pleine Guerre froide, venue à Paris pour y vivre sa vie comme un roman et y découvrir la liberté, sera l'instigatrice de son propre drame. De la garde à vue au procès d'assises, ce roman, inspiré d'une histoire vraie, nous entraîne au plus près de la psyché humaine, révélée à travers le récit d'un meurtre. L'inextricable entrelacs de vérités et de mensonges donne une tonalité singulière à une énigme qui ne cesse d'interroger le lecteur, en faisant plonger son regard sur la justice et la vérité, une vérité judiciaire qui trouble la conscience et la cristallise en doute. Ambiguïtés est l'histoire de ce doute.

06/2019

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Littérature française

Savon pensif

Dans un futur proche, du haut de sa tour de verre, l'Institut de physique de Paris étend son emprise sur la capitale, il veille sur toute chose et surveille chaque citoyen, il est la police de la pensée en même temps qu'il assure une police de proximité. Mais un beau jour, rien ne va plus : un homme se suicide. L'Institut confie aussitôt l'enquête à Albert Aichtaïne, l'un de ses inspecteurs les plus zélés, amoureux d'une belle Hélène. Il apparaît très vite que les investigations menées par Albert ne font qu'épaissir le mystère : d'autres morts surviennent, un suspect est arrêté mais se volatilise au nez et à la barbe de ses juges. Un homme, enfin, mi-conteur pervers mi-génie des lieux, s'escrime à savonner la planche d'une histoire déjà mal embarquée, esquissant à grands traits de calembours et autres malices dont la littérature est coutumière une tout autre histoire, où ni la Vérité ni la Loi n'ont leur mot à dire. Voici un premier roman bourré d'humour et de jeux de mots qui auraient enchanté Raymond Queneau ou Jean Tardieu, un tempérament littéraire déjà bien trempé qui se dévoile au travers de dérapages incessants, de glissements, d'un irrespect affiché à l'égard de l'histoire et des conventions narratives. Aude Bellin du Coteau est différente, atypique : ce qu'elle interroge, à sa manière mutine et profonde, c'est le rapport délicat de la littérature et des histoires, et ce qu'elle ne cesse de déjouer, c'est l'assimilation mécanique de celle-ci à celles-là.

09/2004

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Littérature française

Molécules

Annecy, automne 1995. Jeanne Deligny, 44 ans, infirmière dans un centre pour psychotiques, épouse du pharmacien Charles Deligny et mère de Léna, une lycéenne passionnée de physique-chimie, est retrouvée morte sur le palier de son appartement, égorgée d'un coup de cutter. Ce crime n'ayant aucun motif apparent, l'enquête piétine. Seule la découverte tardive d'une pièce à conviction permettra de retrouver la trace d'un suspect, Gilles Bourrel, très ancien petit ami de la victime, qui avoue sans sourciller être l'auteur de l'homicide, d'après lui involontaire… S'inspirant d'un fait divers survenu lors des années 2000, François Bégaudeau n'en a conservé que les grandes lignes : la configuration du crime, son motif, et surtout l'ancrage des protagonistes dans un quotidien ordinaire. Assumant jusqu'au bout son intrigue criminelle, l'auteur de Molécules refuse cependant de s'en tenir à une pure logique du suspens. Il met bientôt le lecteur dans une autre attente, voire une autre dimension, en sondant l'intériorité de personnages quelconques, soudain révélés dans leur complexité moléculaire. Ainsi s'attarde-t-il sur le moindre personnage secondaire, le décor mental de ces années 90 ou les routines illogiques de l'appareil judiciaire. Plus encore et c'est tout le charme persistant de cette fiction, il prête une attention minutieuse à ces créatures communes mues par des forces qui les dépassent. Sans prétendre épuiser le mystère de leur passage à l'acte, ni distinguer en chacun le fautif de l'innocent, il nous laisse aux prises avec le chaos d'une matière trop humaine.

08/2016

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Littérature française

Monsieur Lecoq Volume II

Monsieur Lecoq est un roman policier écrit par Emile Gaboriau et paru sous forme de feuilleton dans Le Petit Journal du 27 mai 1868 au 3 décembre 1868. Il paraît en deux volumes chez l'éditeur Dentu en 1869. L'inspecteur Lecoq est le héros de ce roman policier qui succède à L'Affaire Lerouge, au Crime d'Orcival, au Dossier n° 113 et aux Esclaves de Paris. Principaux personnages Le suspect Mai : homme mystérieux et mutique. Les enquêteurs Monsieur Lecoq : héros du roman. Il travaille en tant qu'agent de la Sûreté pour la Préfecture de police. Malgré son jeune âge, il réussit à résoudre le mystère du meurtre de La Poivrière aidé du père Tabaret et du père Absinthe. Père Tabaret, dit Tirauclair : enquêteur amateur. Il est le maître de Lecoq à qui il a transmis sa méthode inductive et qui lui a appris à se méfier de la vraisemblance. Il a notamment résolu L'Affaire Lerouge. Gévrol : chef de la Sûreté. En tant que supérieur hiérarchique de Lecoq. Père Absinthe : simple agent de la Sûreté. Malgré son manque d'esprit critique, il se montre fidèle à Lecoq et l'aide dans ses démarches. Maurice d'Escorval : juge d'instruction à l'origine chargé de l'affaire du meurtre de La Poivrière. Fils du baron d'Escorval condamné à mort par le père de Martial de Sairmeuse et mari de Marie-Anne Lacheneur, il prétexte s'être cassé la jambe pour ne pas avoir à juger celui qui est pourtant son ennemi. M. Segmuller : juge d'instruction qui reprend l'enquête laissée par le juge d'Escorval.

01/2023

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Littérature française

Monsieur Lecoq Volume I

Monsieur Lecoq est un roman policier écrit par Emile Gaboriau et paru sous forme de feuilleton dans Le Petit Journal du 27 mai 1868 au 3 décembre 1868. Il paraît en deux volumes chez l'éditeur Dentu en 1869. L'inspecteur Lecoq est le héros de ce roman policier qui succède à L'Affaire Lerouge, au Crime d'Orcival, au Dossier n° 113 et aux Esclaves de Paris. Principaux personnages Le suspect Mai : homme mystérieux et mutique. Les enquêteurs Monsieur Lecoq : héros du roman. Il travaille en tant qu'agent de la Sûreté pour la Préfecture de police. Malgré son jeune âge, il réussit à résoudre le mystère du meurtre de La Poivrière aidé du père Tabaret et du père Absinthe. Père Tabaret, dit Tirauclair : enquêteur amateur. Il est le maître de Lecoq à qui il a transmis sa méthode inductive et qui lui a appris à se méfier de la vraisemblance. Il a notamment résolu L'Affaire Lerouge. Gévrol : chef de la Sûreté. En tant que supérieur hiérarchique de Lecoq. Père Absinthe : simple agent de la Sûreté. Malgré son manque d'esprit critique, il se montre fidèle à Lecoq et l'aide dans ses démarches. Maurice d'Escorval : juge d'instruction à l'origine chargé de l'affaire du meurtre de La Poivrière. Fils du baron d'Escorval condamné à mort par le père de Martial de Sairmeuse et mari de Marie-Anne Lacheneur, il prétexte s'être cassé la jambe pour ne pas avoir à juger celui qui est pourtant son ennemi. M. Segmuller : juge d'instruction qui reprend l'enquête laissée par le juge d'Escorval.

01/2023

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Littérature française

LES NAUFRAGÉS DU JONATHAN. Tome 2

C'était un gracieux animal, le cou long et d'une courbure élégante, la croupe arrondie, les jambes nerveuses et effilées, les flancs effacés, la robe d'un roux fauve tacheté de blanc, la queue courte, en panache, très fournie de poils. Son nom dans le pays : guanaco ; en français : guanaque. Vus de loin, ces ruminants ont souvent donné l'illusion de chevaux montés, et plus d'un voyageur, trompé par cette apparence, a pris pour une bande de cavaliers un de leurs troupeaux passant au galop à l'horizon. Seule créature visible dans cette région déserte, ce guanaque vint s'arrêter sur la crête d'un monticule, au milieu d'une vaste prairie où les joncs se frôlaient bruyamment et dardaient leurs pointes aiguës entre des touffes de plantes épineuses. Le museau tourné au vent, il aspirait les émanations qu'une légère brise apportait de l'Est. L'oeil attentif, l'oreille dressée, pivotante, il écoutait, prêt à prendre la fuite au moindre bruit suspect. La plaine ne présentait pas une surface uniformément plate. Cà et là, elle était vallonnée de bosses que les grandes pluies orageuses, en ravinant la terre, avaient laissées après elles. Abrité par un de ces épaulements, à faible distance du monticule, rampait un indigène, un Indien, que le guanaque ne pouvait apercevoir. Aux trois quarts nu, n'ayant pour tout vêtement que les lambeaux d'une peau de bête, il avançait sans bruit, se faufilant dans l'herbe, de manière à se rapprocher du gibier convoité sans l'effaroucher. Celui-ci, cependant, avait la notion d'un péril imminent et commençait à donner des signes d'inquiétude.

02/2023

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Littérature française

LES NAUFRAGÉS DU JONATHAN. Tome 1

C'était un gracieux animal, le cou long et d'une courbure élégante, la croupe arrondie, les jambes nerveuses et effilées, les flancs effacés, la robe d'un roux fauve tacheté de blanc, la queue courte, en panache, très fournie de poils. Son nom dans le pays : guanaco ; en français : guanaque. Vus de loin, ces ruminants ont souvent donné l'illusion de chevaux montés, et plus d'un voyageur, trompé par cette apparence, a pris pour une bande de cavaliers un de leurs troupeaux passant au galop à l'horizon. Seule créature visible dans cette région déserte, ce guanaque vint s'arrêter sur la crête d'un monticule, au milieu d'une vaste prairie où les joncs se frôlaient bruyamment et dardaient leurs pointes aiguës entre des touffes de plantes épineuses. Le museau tourné au vent, il aspirait les émanations qu'une légère brise apportait de l'Est. L'oeil attentif, l'oreille dressée, pivotante, il écoutait, prêt à prendre la fuite au moindre bruit suspect. La plaine ne présentait pas une surface uniformément plate. Cà et là, elle était vallonnée de bosses que les grandes pluies orageuses, en ravinant la terre, avaient laissées après elles. Abrité par un de ces épaulements, à faible distance du monticule, rampait un indigène, un Indien, que le guanaque ne pouvait apercevoir. Aux trois quarts nu, n'ayant pour tout vêtement que les lambeaux d'une peau de bête, il avançait sans bruit, se faufilant dans l'herbe, de manière à se rapprocher du gibier convoité sans l'effaroucher. Celui-ci, cependant, avait la notion d'un péril imminent et commençait à donner des signes d'inquiétude.

02/2023

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Littérature érotique et sentim

Dirty Devil

Il fera tout pour assouvir sa vengeance... et son désir Daria est capitaine des pom-pom girls. Miss Popularité. Celle qui fait la loi à All Saints High, celle qu'on admire et qu'on redoute. Derrière cette façade, nul ne suspecte le secret dévastateur qui la ronge, et c'est très bien comme ça. Seulement, son trône de reine du lycée menace de s'effondrer lorsque Penn revient dans sa vie... Penn est le capitaine de l'équipe de foot du lycée ennemi, celui où vont tous les rebuts de la société. Penn est sexy, rancunier, et prêt à tout pour briser Daria. Même à jouer avec le désir brûlant qui les pousse l'un vers l'autre. Depuis la tragédie provoquée par leur premier baiser, il y a quatre ans, il prépare sa vengeance. Et l'occasion rêvée de l'assouvir se présente lorsqu'il est placé en famille d'accueil... chez Daria. " Ajouter des griffes, des canines et des ongles vifs à votre vision de la romance étudiante, et vous avez All Saints High. Dans ce premier tome, Shen a construit une intrigue si originale qu'on croirait un genre entièrement nouveau. " Kennedy Ryan (Let You Love Me), autrice &H " Une vengeance à mille à l'heure, de la rivalité, de l'angoisse. Ce conte complexe et venimeux a des airs de Sexe Intentions et de Mean Girl, en plus moderne. Dirty Devil est impossible à lâcher, un coup de coeur absolu ! " Kindle Crack Book Reviews " Lecture suprême. Impossible à lâcher. J'en ai le souffle coupé. Quel suspense ! " Angie's Dreamy Reads " L. J. Shen nous offre une fois de plus une histoire puissante et pleine d'émotions, qui m'a laissée totalement accro, et en manque ! " Ratula, Bookgasms Book Blog. A propos de l'autrice L. J. Shen s'est imposée dès son tout premier roman comme une voix incontournable de la romance New Adult - un succès confirmé dès la parution de Vicious qui s'est immédiatement hissé en tête de tous les palmarès de vente. Elle vit en Californie du Nord avec son mari et leur petit garçon.

09/2020

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Ethnologie

La révolution sous le voile. Femmes islamiques d'Iran

La Révolution iranienne de 1978-1979 et le régime islamique qui en est issu n'ont pas fini de nous interpeller. Mais parmi les questions que nous nous posons légitimement à leur sujet, une seule, à vrai dire, a passionné et passionne encore l'opinion occidentale : c'est la question des femmes. Sujet populaire et toujours d'actualité, mais également chargé d'ambiguïté, d'émotion, de douleur, voire de danger ! Fariba Adelkhah a eu le courage de s'y attaquer et d'aller enquêter sur place, en anthropologue, en s'efforçant de résister à la simplicité trompeuse des thèses partisanes et des oppositions manichéennes. Aussi, le travail qu'elle nous livre aujourd'hui tranche-t-il singulièrement, par son sérieux et son originalité, sur la littérature superficielle et de parti pris qui semblait régner jusqu'à présent dans ce domaine. Le résultat est une riche moisson d'observations et d'analyses sur l'idéologie et les pratiques des cercles féminins musulmans de la capitale iranienne. Fariba Adelkhah démontre notamment bien la double contradiction qui caractérise l'évolution du statut de la femme en Iran, double contradiction dont la question du voile fournit une sorte de condensé (d'où son incompréhension en Occident) : durant le règne des deux derniers Shah le dévoilement forcé des Iraniennes a contribué à accentuer leur enfermement dans le cadre familial ; à l'inverse, sous la République islamique, c'est par le truchement de leur revoilement, même contraint, qu'elles ont pu accéder à un rôle croissant dans la vie de la Cité. De même, Fariba Adelkhah nous fait découvrir que les femmes qu'elle étudie ont vécu et perçu la Révolution, non seulement comme un mouvement de contestation de l'ordre impérial, mais aussi et surtout comme un outil d'élaboration d'un autre ordre social et, notamment, d'une nouvelle identité féminine. Pour avoir su résister aux sirènes de la facilité, Fariba Adelkhah sera, n'en doutons pas, violemment contestée, tant par les uns, qui l'accuseront de tiédeur suspecte, que par les autres, qui lui reprocheront des sympathies coupables. Mais qu'elle ne s'en émeuve pas, bien au contraire : ces attaques seront le plus bel hommage qui pourra être rendu à son livre !

11/1991

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Littérature étrangère

Les Enfants de l'Arbat Tome 1

Premier volet de la trilogie du même nom, Les Enfants de l'Arbat est aussi le premier roman russe contemporain à prendre à bras-le-corps la tragédie stalinienne, en mettant en scène le dictateur lui-même. Il raconte le destin de jeunes Moscovites du quartier de l'Arbat (dans lequel l'auteur était né et avait grandi) dans les années 1930. Sacha est un jeune étudiant brillant, bon communiste, suspecté d'être un ennemi du peuple, il finit par être exilé en Sibérie pour trois ans. Tandis que son destin bascule on suit l'itinéraire de Varia, de Nina, de Charok, qui intègre le NKVD, de l'oncle de Sacha, haut dignitaire du régime incapable de sauver son neveu, et d'autres encore... Rybakov dresse ainsi le portrait de toute la société soviétique, en ces années charnières où Staline consolide son pouvoir. Mais le sujet principal du roman, c'est Staline lui-même. Après avoir suivi les aventures des jeunes gens, on le retrouve régulièrement, et le lecteur pénètre dans sa pensée. Et de sa pensée naissent les drames qui ont influencé les héros du roman, à commencer par les purges au sein de l'appareil communiste ; inévitables, pense-t-il, puisqu'on y conspire contre lui. Ce qu'il y a de remarquable dans ce roman fleuve, c'est la possibilité donnée au lecteur de penser comme le dictateur, avec le dictateur. On finit par croire qu'il a raison, que l'Etat est menacé, qu'il faut agir, sévir, exterminer. Mais, lorsqu'on revient aux jeunes héros de l'histoire, on retrouve sa raison : on voit Sacha, de retour de déportation, condamné à errer de ville en ville, ne pouvant rejoindre Varia, la jeune femme qu'il aime, et qu'il ne retrouvera qu'à la fin dans du troisième tome, pendant la guerre. On voit aussi les malheureux emprisonnés, torturés, les méthodes du NKVD, etc. Les Enfants de l'Arbat est le premier volet de la trilogie du même nom ; La Peur évoque les purges des années 1935-1938 ; Cendre et Poussière, enfin est consacré à la Seconde Guerre mondiale.

06/2017

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Philosophie

Entretiens 1926-1944. Emmanuel Mounier

De 1926 à 1936 puis de 1940 à 1942, Emmanuel Mounier a consigné dans des carnets ces "entretiens" qui sont des transcriptions de ses rencontres intellectuelles et personnelles. Il s'agit souvent de comptes rendus, écrits parallèlement à son activité d'étudiant puis de directeur de revue, qui lui permirent, à des moments-clés de son existence, d'éclairer ses choix. Ils constituent en ce sens de véritables dialogues intimes. Ces textes, dont seuls quelques extraits avaient été publiés, sont d'une valeur exceptionnelle pour mieux cerner la personnalité contrastée et l'action de Mounier. Austère étudiant en philosophie ? Mais aussi écrivain talentueux, brossant à la perfection impressions de voyages et portraits de personnages. Penseur politique de la génération du krach boursier de 1929 ? Mais aussi mystique, contemplatif. Fondateur, en 1932, d'une revue ouverte : Esprit ? Mais avec un certain purisme, à ses débuts, qui en effarouchera plus d'un. Tête solide, santé à toute épreuve ? Mais profondément perturbées par de longues fiançailles toujours au bord de la rupture. Catholique fervent ? Mais suspecté d'hétérodoxie par le Vatican qui menace plusieurs fois de mettre Esprit à l'Index. Hésitant sur l'attitude à adopter face à Vichy en 1940 ? Mais pour tenter d'infléchir la collaboration avec les nazis et la législation antisémite. Enfin, patriote jusqu'au-boutiste ? Mais pour insuffler à la France des valeurs spirituelles, qui lui vaudront d'être arrêté en janvier 1942. En prison, il fait une grève de la faim durant laquelle il prend des notes ici reproduites. Exceptionnels, ces documents le sont également pour qui s'intéresse à l'effervescence des années 1920-1940. Soucieux de comprendre son temps, Mounier est allé à la rencontre de toutes sortes de milieux en Espagne, Belgique, Ecosse, Italie, Tunisie, mais surtout en France qu'il parcourt de long en large. Il y croise les intellectuels les plus en vue dans les cercles de Jacques Chevalier, Jacques Maritain, Nicolas Berdiaev, puis ceux qu'il regroupe lui-même autour d'Esprit. Philosophes, écrivains, théologiens, historiens, éditeurs, politiques, ecclésiastiques, ou simples témoins, nombreux, arrachés à l'anonymat : tous sont approchés par Mounier dans un même souci de restituer la vérité de chaque personne.

04/2017

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Critique littéraire

Hommage à Michel Lemoine

Michel Lemoine (1944-2016) était sans doute le meilleur connaisseur à la fois de la vie et de l'oeuvre de Georges Simenon. De toutes les composantes de cette oeuvre, depuis les pochades de la jeunesse jusqu'aux Mémoires intimes, point d'orgue de la création, en passant par la production alimentaire sous divers pseudonymes, les Maigres ainsi que les "romans durs" qui ont fait la renommée internationale de l'écrivain, et les Dictées entreprises quand l'imagination romanesque s'est tarie. Disciple du professeur Piron, à qui l'on doit le legs, à l'Université de Liège, des archives du plus célèbre des écrivains liégeois, Michel Lemoine n'a cessé de tisser le fil de la biographie et celui de la création simenoniennes, mais souvent en privilégiant des aspects de cette dernière négligés par d'autres spécialistes. A première vue, on a affaire à des travaux d'érudition sur des sujets marginaux, mais l'ensemble de ces travaux s'avère, à y regarder mieux, une ambitieuse entreprise de connaissance d'un artiste dont la créativité, comme il l'a maintes fois reconnu lui-même, s'enracine profondément dans le vécu personnel. C'est un très modeste aperçu d'une oeuvre critique immense, impeccablement documentée et dont la fiabilité a été maintes fois saluée que nous donnons dans ce volume d'hommage. On y trouvera d'abord un panorama des espaces fictionnels simenoniens, ensuite un gros plan sur le cadre ligérien de plusieurs romans et un article sur l'image de l'Italie dans la fiction comme dans les Dictées. Viennent alors un essai sur le motif des cloches dans le roman et les écrits autobiographiques, un plaidoyer pour l'auteur de L'heure du nègre, suspecté d'ethnocentrisme sinon pire, une étude sur une nouvelle très peu connue, vaguement fantastique, imprégnée par une des obsessions de l'écrivain : celle de l'abolition du moi et de la fusion harmonieuse dans le monde ambiant. Le recueil se clôt sur un essai de synthèse, écrit voici une trentaine d'années, qui entrebâille bien des portes que Michel Lemoine a ensuite ouvertes au large.

01/2019

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Littérature française

Le smoking des orques

Un roman captivant, une enquête drôle et ironique dans les milieux des parcs aquatiques et de la mafia de la Côte Sébastien, documentariste en mal de projets et loser attachant, réussit à convaincre son producteur de l'envoyer à Nice en repérage pour un film sur les orques, ces prodigieux et fascinants cétacés. Mais le spectacle auquel il assiste à Océland tourne au désastre lorsqu'une vieille orque entraîne son dresseur Ludo au fond de la piscine. Ce dernier en réchappe grâce au seul courage de sa collègue May - à vrai dire aussi envoûtante aux yeux de Sébastien que les orques elles-mêmes - qui plonge pour le sauver. L'accident fait la une des journaux nationaux et relance le débat sur la condition des animaux dans les delphinariums. La mort suspecte de Ludo à l'hôpital, alors quasiment rétabli, ainsi que celle de son ami journaliste à La Provence vont convaincre Sébastien que le parc Océland baigne dans un milieu aussi saumâtre que l'eau de ses bassins. Depuis le couple qui dirige l'établissement (sorte de Balkany du Midi), jusqu'aux mafias de l'Est et du Proche-Orient, en passant par des rumeurs de sex-tapes dans le club de foot local : ça craint, c'est dangereux. Sébastien escomptait réaliser un film sur l'harmonie du vivant, le voilà entraîné dans le tourbillon de la grande chasse d'eau des basses-fosses humaines. Son enquête le mènera jusqu'au Grand Nord, sur les traces d'une famille d'orques, mais aussi au Canada où il retrouvera la mystérieuse May, qui pourrait bien détenir une clé essentielle de cette affaire... Avec verve et humour, Vincent Maillard nous entraîne dans l'univers de la télévision dont il dénonce les travers avec ironie, des parcs aquatiques qui révulsent par leur maltraitance animale, des orques qui éblouissent, et de la Mafia de la Côte, plus près de la beaufitude bling-bling que des gentlemen cambrioleurs. Le smoking, ce sont les orques qui le portent. Un roman riche et sonore qui ne laissera personne indemne, pas même le sommet de la République...

04/2023

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Littérature française

Géographies du pays proche - Poète et citoyen dans un Québec pluriel

Mon amour du Québec n'est pas nationaliste si l'on entend par là que je placerais la nation au-dessus de tout, que je serais incapable de reconnaître ses tares, au passé comme au présent, ou encore que je serais obsédé par sa différence, sa distinction, sa spécificité Mon amour du Québec n'est pas nationaliste si l'on entend par là que je placerais la nation au-dessus de tout, que je serais incapable de reconnaître ses tares, au passé comme au présent, ou encore que je serais obsédé par sa différence, sa distinction, sa spécificité. Reconnaître que le Québec est un cas unique dans l'histoire des Amériques, que sa situation linguistique fortement minoritaire au Canada et à plus forte raison sur le continent exige des politiques et motive un souci constant, être conscient des particularités de notre parcours historique - cela ne signifie aucunement que l'on doive se cantonner dans un provincialisme défensif et régressif qui en vient à considérer comme suspecte, voire péjorative, l'idée même d'un Québec ouvert, pluraliste, inclusif. A mes yeux, telle est pourtant l'idée de la nation qui colle le plus à sa réalité présente, et la seule apte à éviter sa stagnation et sa folklorisation. Mon discours n'est pas celui d'un historien, d'un sociologue, d'un politologue, d'un juriste ni même d'un philosophe, bien que toutes ces disciplines me nourrissent et qu'elles occupent une large place dans ma bibliothèque. Mon point de vue sur le monde est celui d'un littéraire et donc d'un généraliste ou, mieux encore, d'un " écologiste du réel " qui considère que le monde que nous habitons est, à portée de langage, une totalité concrète, complexe, diversifiée, qui se maintient dans des interrelations, qui vit et se recrée sans cesse dans des échanges et dont nos discours ont le devoir de faire entendre la polyphonie, les discordances autant que les harmonies. Le Québec dont je parle est imprévisible, mais il commence au seuil de ma porte, dans la proximité des choses et des êtres, dans un équilibre instable qui est, au bout du compte, la seule manière d'exister.

04/2022

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Histoire de France

Midi rouge, ombres et lumières. Tome 3, Résistance et Occupation (1940-1944)

Ce troisième tome de Midi rouge, qui fait suite aux deux précédents consacrés aux années 1930 et à la prise en main du département par Vichy en 1940-1942, offre un tableau d’ensemble de Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1940 à juin 1944. Il revient sur la création de la Résistance dès 1940, décrit son affirmation, évoque l’Occupation à partir de 1942, l’évolution des pouvoirs de Vichy en 1943-1944 et la vie quotidienne des Provençaux. La Résistance commence très tôt à Marseille. Dès l’été 1940, s’organisent des départs maritimes clandestins vers l’Afrique du Nord. Des groupes très divers tentent de protéger les persécutés, en particulier dans le camp des Milles, lors des déportations de l’été 1942. Les grands mouvements de Résistance et les réseaux se développent rapidement. Après l’Occupation en novembre 1942, les quartiers nord du Vieux-Port de Marseille sont détruits par les Allemands, les suspects raflés par la police française, les jeunes envoyés en Allemagne pour le STO. La Milice et le PPF de Simon Sabiani tiennent le haut du pavé, en lien avec la Gestapo. Par ailleurs, la population provençale souffre de plus en plus des pénuries. En 1943, la Résistance, fortement réprimée, se regroupe, s’engage dans l’action armée, avec les Groupes francs et les FTP, et organise de grandes grèves en mars et mai 1944. Mais, en juin 1944, la montée au maquis dans les collines du nord du département est réprimée par de véritables massacres. La Libération approche. « Robert Mencherini dissèque ces années de « révolution nationale » où les Bouches-du-Rhône doivent se passer de la République. Au plus fort de l’Etat français, l’historien décortique chaque pièce du puzzle pétainiste et en mesure l’influence ». La Provence, à propos du tome 2.

04/2011

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Policiers

De chair et de sang

"Les rêves avaient commencé six mois après son installation, de façon sporadique d'abord, une ou deux fois par semaine, pas plus ; c'étaient toujours des variations sur le même thème, les chats, l'escalier. En général, il se réveillait avant la dernière étape, la dernière scène, la forme humaine sur le lit. " Après trente ans de bons et loyaux services dans la police de Nottingham, l'inspecteur principal Frank Elder a donné sa démission. Il a également quitté son épouse qui a une liaison avec un autre homme. Il s'est réfugié dans un cottage en Cornouailles, mais le passé continue de le hanter. Il est assailli par un cauchemar récurrent dans lequel apparaissent des dizaines de chats féroces et un cadavre en décomposition. En fait il ne s'est jamais remis d'une affaire non élucidée : la disparition, en 1988, d'une adolescente nommée Susan Blacklock. Deux psychopathes condamnés à cette époque pour avoir violé et assassiné une autre jeune fille restent pour Elder des suspects idéaux. Apprenant que l'un d'eux va bénéficier d'une libération conditionnelle, l'inspecteur quitte son havre de paix et s'intéresse de nouveau à l'affaire Blacklock. D'autant plus que le criminel libéré en a profité pour prendre le large. Nargué par l'assassin, Frank Elder est pris dans un étau qui se resserre au fur et à mesure que sa propre famille se retrouve mêlée au drame qui se joue. Premier d'une nouvelle série, ce roman - s'il ne fait pas oublier Charlie Resnick - confirme l'étendue du talent de John Harvey. Tension dramatique, finesse psychologique, réflexion sur l'ambiguïté du bien et du mal, tout concourt à faire de ce livre une œuvre de premier plan.

09/2005

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Histoire de France

La France des camps. L'internement, 1938-1946

Entre le décret du 12 novembre 1938, qui permit d'interner les " indésirables étrangers " dans des centres spécialisés, et la libération du dernier interné en 1946, six cent mille hommes, femmes et enfants ont été enfermés dans les camps français. Denis Peschanski fait ici l'histoire d'un phénomène à la fois durable et massif, que de rares ouvrages pionniers n'avaient abordé que partiellement. Républicains exilés de la guerre d'Espagne, puis " ressortissants des puissances ennemies " - qui, pour la plupart, avaient fui les persécutions antisémites et la répression politique -, enfin quelques centaines de communistes français furent les premiers à subir des mesures d'exception nées de situations d'exception. Avec l'instauration du régime de Vichy et l'occupation, communistes, Juifs et Tsiganes, ainsi que les droits-communs et les marché-noir devinrent les victimes de la politique d'internement. A partir de l'été 1942, suivant la logique d'extermination de la Solution finale, les camps se transformèrent en antichambres de la mort pour soixante-quinze mille Juifs de France déportés à Auschwitz. Ils furent remplacés, à la Libération, par tous les suspects de la Collaboration. La France des camps, à partir d'une cartographie précise, dessine ainsi la géographie inattendue d'un archipel. Deux cents camps, avec leurs bâtiments, leurs aménagements, une administration, des ministères de tutelle aux gardiens, des rapports socio-économiques avec leur région, une société internée, des solidarités, une entraide officielle et non officielle, dont la description concrète est permise par des archives abondantes, auxquelles s'ajoutent les témoignages poignants des internés eux-mêmes. Un épisode crucial de l'histoire de la France en guerre est là retracé, face aux simplifications des reconstructions mémorielles, dans sa diversité, sa complexité : son exacte réalité.

03/2002

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Histoire de France

Prisons et camps d'internement en Algérie. Les missions du Comité international de la Croix-Rouge dans la guerre d'indépendance 1955-1962

Dès les premiers jours de l'insurrection algérienne, en novembre 1954, des arrestations visent toute personne soupçonnée d'actes portant atteinte à la sûreté de l'Etat. Des hommes et des femmes remplissent rapidement les prisons. Des suspects s'entassent dans des camps. En quelques mois, ces détenus se comptent par milliers. Conformément à ses statuts, le CICR envisage rapidement de contrôler leurs conditions de détention. Parallèlement, l'institution tente de vérifier celles des soldats français qui seraient aux mains du FLN. A partir du début de l'année 1961, ces contrôles s'élargissent au bénéfice des Européens pro-Algérie française arrêtés. Pour la première fois, un ouvrage se penche principalement sur l'application du droit humanitaire dans cette guerre qui ne dit pas son nom, ce qui permettait de passer outre à la Convention de Genève relative aux prisonniers de guerre. Comment les délégués du CICR ont-ils procédé pour mener à bien leurs missions alors que le sort des prisonniers figure rapidement au coeur des stratégies du mouvement de libération nationale que les gouvernements français successifs tentent de contrecarrer ? Le CICR, à son corps défendant, a dû mener son action dans le cadre de cet affrontement. En 10 missions, près de 500 visites de contrôle sont effectuées par ses délégués. Leurs observations consignées dans des rapports nous donnent une idée assez précise du quotidien vécu par les différentes catégories de prisonniers : surpopulation dans les prisons et les camps, des internés mangeant dans des boîtes de conserve, traces de tortures... mais également, des régimes de détention plus acceptables grâce à l'attitude humaine de certains responsables de camps. Cet ouvrage développe également les diverses actions du CICR au bénéfice des populations réfugiées au Maroc ou en Tunisie et des personnes reléguées par l'armée française dans des camps de regroupement en Algérie.

06/2018

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Littérature étrangère

Purgatoire

Juillet 1977 : ils étaient géographes, ils venaient de se marier et ils se trouvaient dans une zone rurale au nord de l'Argentine, près de la ville de Tucumán, dont ils devaient actualiser les cartes routières. Les militaires n'ont pas hésité à les arrêter en raison de leur aspect juvénile et de leurs activités suspectes, car des relevés topographiques de toute la région étaient en leur possession. Après plusieurs jours de détention, Emilia est libérée grâce à l'intervention de son père, le docteur Dupuy, l'un des intellectuels dont les idées guident l'action de la dictature. Elle rentre à Buenos Aires où elle espère retrouver son mari, Simón. Mais il ne reviendra pas. Malgré les déclarations des témoins qui, après le retour de la démocratie en Argentine, affirment que Simón a été assassiné dans une caserne, Emilia ne s'y résout pas. Elle part le chercher à Rio de Janeiro où un ancien collègue dit l'avoir vu, et elle parcourt les bidonvilles de Caracas et de Mexico où elle croit pouvoir retrouver sa trace. Car Emilia pense que son mari est toujours en vie et elle sent souvent sa présence. Vers la fin de sa vie, elle le retrouve enfin dans une petite ville du New Jersey où elle le revoit souvent comme dans un rêve, avec ce regard intérieur qui lui dicte la force de son amour et qui la pousse à placer son histoire, comme celle de Dante et de Béatrice, littéralement «hors du temps». Tomás Eloy Martínez nous laisse avec ce récit émouvant, fresque historique des années noires de l'Argentine et portrait intime d'une femme amoureuse et hantée par son passé, son plus beau testament littéraire.

03/2011

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Le Boomerang américain. Le recrutement de nazis par les États-Unis et ses conséquences délétères sur leur politique

"Le Boomerang américain atteint enfin le public francophone après 35 ans de censure de fait et ce, dans une conjoncture internationale, la guerre russo-ukrainienne ou plutôt la guerre Russie-OTAN, que sa lecture éclaire. Son auteur, le journaliste Christopher Simpson [décrit que] cette "politique de Libération du bolchevisme", concept puisé à l'arsenal sémantique du IIIe Reich, avait nécessité l'embauche américaine (britannique et française), précoce et systématique, de criminels de guerre, nazis allemands et collaborateurs du Reich dans toute l'Europe occupée, URSS comprise. Les services de renseignements américains, dominés par l'Office of Strategic Services (OSS, ancêtre de la Central Intelligence Agency, CIA) lié au département d'Etat et par le Counterintelligence Corps (CIC) du secrétariat à la Guerre, savaient tout, quand ils engagèrent ces criminels, allemands et "européens", de leurs activités : ils avaient depuis 1941 consigné par écrit le moindre détail du palmarès sanglant, à travers le continent européen, des organisateurs, exécutants et tortionnaires de massacres et reconstitué leur cursus d'avant-guerre, déjà éloquent. Ces dossiers et listes interminables comportaient des millions de noms, allemands et "européens", consignés dans l'immense registre américain de la "recherche des criminels de guerre" (Central Registry of War Criminals and Security Suspects, Crowcass). [... ] On dispose avec cette traduction d'un des meilleurs descriptifs des manifestations mortifères de la russophobie pendant une guerre d'extermination et dans l'après-guerre, où l'Etat vainqueur du Reich nazi redevint l'ennemi n° 1 de "l'Occident" chrétien. Comme la connaissance de l'histoire socio-économique et politique plus longue, Le Boomerang américain aidera ses lecteurs à bannir l'actuelle problématique obligatoire des délires de l'"empire russe" sur un "nazisme" ukrainien prétendu imaginaire. Sa publication, dans la terrible conjoncture actuelle, tombe à pic". Annie Lacroix-Riz (préface)

03/2023

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Histoire internationale

Algérie mon amour. Journal épistolaire d'un appelé en Algérie (1960-1962)

1960-1962 : 2 ans, 24 mois, 730 jours. 730 lettres écrites avec une régularité de métronome, non par défi ou serment, mais par besoin et nécessité. Besoin de tout dire d'événements qui appartiendraient un jour à l'histoire, de ne rien cacher, même si l'inquiétude de la destinataire est à la clef. Journal épistolaire que cette chronique au jour le jour de la vie d'un appelé, comme les 1 400 000 jeunes Français du contingent qui firent leur service militaire en Algérie de 1954 à 1962, mais qui ne connurent pas tous la même expérience de ce "maintien de l'ordre" : la guerre n'exista que longtemps après sa fin. Le destin militaire plaça l'auteur dans un secteur dangereux, celui de la frontière tunisienne, mais à un poste qui l'était moins, celui de responsable chiffre du bataillon, au coeur des informations les plus secrètes, dans une unité en charge du poste de Sakiet sur la frontière même. Là il fit la découverte de la guerre, telle qu'il ne pouvait l'imaginer : quadrillage, ratissage et accrochages, mais aussi intervention de l'aviation, de l'artillerie, des blindés, déplacement des populations, ramassage des suspects et leur fouille, torture suivie de la "corvée de bois", embuscades qui tuent les copains, garde nocturne avec la peur au ventre, mesquinerie de la vie militaire, chaleur et manque d'eau mais aussi froid et boue. Par-dessus tout, ce fut la découverte d'un pays magnifique et d'une misère insondable, d'un peuple déchiré et accueillant, avec toute la révolte et l'indignation d'un jeune homme plein de l'idéal humaniste, mais stoppé dans son élan et ses projets d'avenir.

03/2012

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Policiers

Au bout des docks

Le matin de Pâques, dans le quartier des docks de Cardiff, Jack Farissey, pharmacien alcoolique, se réveille sur une bâche en plastique dans l’arrière-boutique d’une officine douteuse, à côté de son ami d’enfance Jess Simmonds, musicien déchu. Leurs vêtements sont couverts de sang ; ils sont discrètement évacués par la pègre locale. Abrutis par la drogue et l’alcool, ils n’ont aucun souvenir de ce qui leur est arrivé la veille. Mais le quartier est en ébullition : une prostituée a été sauvagement assassinée dans un appartement sordide. Heureusement pour Jack et Jess, la police a deux suspects idéaux : les frères Baja, deux gangsters noirs contre lesquels avait témoigné la victime.Commence alors pour Jack une étrange odyssée à travers le quartier de Butetown, qu’un projet immobilier est censé rénover. Ce n’est pas seulement dans les ténèbres de la nuit du meurtre que son esprit s’aventure, mais dans celles de son propre passé et de celui de Jess et de ce qui les unissait à Victoria, la femme qu’ils ont tous deux aimée…Chronique terrible du Cardiff de la fin du siècle précédent, Au bout des docks est un roman noir au lyrisme désespéré, une plongée dans l’abîme le plus sombre du cœur humain, le plaidoyer convaincant d’un implacable moraliste.« Une histoire hantée qui parle d’illusions perdues et fait résonner dans nos mémoires les échos des romans les plus déchirants de Robin Cook. »Crime Time« Au bout des docks est un premier roman marquant qui nous offre l’une des meilleures études de l’alcoolisme dans la fiction contemporaine. »Time Out« Le Cardiff de Sean Burke est à l’égal du Brooklyn de Jonathan Lethem, du Nottingham de John Harvey ou du Washington de George Pelecanos- autrement dit au niveau des meilleurs.»James Sallis

06/2010

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Policiers

Meurtre en la majeur

Dans l'Allemagne du XIXe siècle, les compositeurs étaient ce que sont les rock stars aujourd'hui : célèbres, courtisés, jalousés, entourés d'admirateurs et d'ennemis. Alors, quand un des nombreux parasites qui constituent l'entourage de Robert et Clara Schumann est assassiné dans d'étranges circonstances, l'inspecteur Hermann Preiss de Düsseldorf tente de résoudre le mystère, ainsi que l'énigme d'un la qui s'obstine à sonner faux sur le piano de M. Schumann ou à lui bourdonner aux oreilles tel le plus terrible des acouphènes- Sur ce la, les avis des témoins sont partagés : Liszt, Brahms, Helena, la belle violoncelliste amie de Preiss, Hupfer, l'accordeur des plus grands, chacun a quelque chose à en dire, ou à se reprocher. Avec un humour subtil, Morley Torgov nous balade dans les cercles musicaux et les soirées de Düsseldorf. Belles femmes et bijoux, jeunes arrivistes tel Liszt drapé dans sa cape noire, journaliste prêt au chantage, tout cela est vu par les yeux et raconté par la voix de l'inspecteur Preiss, vieux routard des rues sordides et des bassesses de l'âme humaine. L'accordeur est-il honnête ? Clara aurait-elle un amant ? Robert ment-il entre ses crises de démence ? Comme dans les bons vieux polars en huis clos, les suspects sont en nombre restreint, mais ils le sont bien tous, surtout quand de nouveaux éléments permettent d'ajouter aux soupçons et que l'on découvre des raisons de complicité entre eux. Très finement, ce roman est basé sur la stricte réalité (hormis le crime) d'un milieu, d'une époque et de personnages essentiels dans l'histoire de la musique. voilà pourquoi Meurtre en la majeur est un livre hors norme.

02/2010

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Policiers

Les détectives du Yorkshire : Rendez-vous avec les détectives du Yorkshire. Coffret en 2 volumes : Tome 1, Rendez-vous avec le crime ; Tome 2, Rendez-vous avec le mal

Les deux premiers tomes de la saga best-seller Les Détectives du Yorkshire de Julia Chapman, réunis dans un superbe coffret métallique collector so british ! Tome 1 : Quand Samson O'Brien débarque sur sa moto rouge à Bruncliffe, dans le Yorkshire, pour y ouvrir son agence de détective privé, la plupart des habitants voient son arrivée d'un très mauvais oeil. De son côté, Delilah Metcalfe, génie de l'informatique au caractère bien trempé, tente de sauver de la faillite son site de rencontres amoureuses. Pour cela, elle décide de louer le rez-de-chaussée de ses locaux. Quelle n'est pas sa surprise quand son nouveau locataire se révèle être Samson - et qu'elle découvre que son entreprise porte les mêmes initiales que la sienne ! Les choses prennent un tour inattendu lorsque Samson met au jour une série de morts suspectes dont la piste le mène tout droit... à l'agence de rencontres de Delilah ! Tome 2 : Quand Mme Shepherd vient voir Samson O'Brien à l'Agence de Recherche des Vallons, convaincue que quelqu'un essaie de la tuer, le détective privé pense avoir affaire à une vieille dame un peu sénile. Pourtant, après une série de curieux incidents à la maison de retraite de Fellside Court, il se demande s'il n'aurait pas dû prendre la chose un peu plus au sérieux... Alors que Noël approche, Samson se lance dans une enquête qui l'oblige à renouer avec les habitants de Bruncliffe, ceux-là mêmes qu'il a fuis une dizaine d'années auparavant et qui le traitent à présent comme un paria. Et qui mieux que la tempétueuse Delilah Metcalfe, propriétaire de l'Agence de Rencontre des Vallons, peut l'aider à regagner leur confiance ?

11/2020

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Sociologie politique

L'homme qui n'aimait pas la France

Fort de sa large connaissance des rouages de la sphère publique et de la société française, Roland Hureaux fait un bilan sans concession de l'action du président Macron (dix ans compte tenu du rôle essentiel qu'il a joué auprès de Hollande). Une politique qui ne conduit à rien moins qu'à la destruction de la France. Candidat à sa propre succession, Macron n'a pas trahi la gauche : il en incarne, au contraire, la figure achevée. A la poursuite d'idéaux utopiques, la gauche ne pouvait en effet que trahir, que ce soit au travers des totalitarismes d'hier ou du ralliement sans conditions d'aujourd'hui au capitalisme le plus déchaîné. Macron représente le dernier avatar de cette gauche contemporaine que l'on voit à l'oeuvre aux Etats-Unis avec Biden : nouveau bloc historique alliant une poignée de multimilliardaires dont le Forum de Davos est l'expression accomplie, et les mouvements d'extrême-gauche hostiles à la famille, aux nations, aux libertés. En visite à Washington, Macron a avoué qu'il voulait "déconstruire la France" . Quoiqu'il n'ait cessé, de favoriser les puissances d'argent, il est un inconditionnel du woke, idéologie antiraciste, antinationale, antifamiliale, qui gangrène l'Occident et ne cesse de stigmatiser dans les médias ou les prétoires, l'islamophobie, l'homophobie, les climato-sceptiques et maintenant les "antivaccins" . Macron a en même temps développé toutes les formes d'assistance, laissant filer les déficits et écrasant les classes moyennes suspectes d'incarner une conscience nationale, religieuse ou civilisationnelle. Pour tous ceux qui ne résument pas la politique aux questions d'argent, Macron se situe, plus qu'aucun Président, à l'extrême-gauche. Toute son action montre qu'il voue à la France un désamour, moins affectif qu'idéologique : la France n'a pas sa place dans le projet euro-mondialiste qu'il prétend porter.

02/2022