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Fabien Pesty

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Faits de société

Sécu : Objectif monde. Le défi universel de la protection sociale

Assurance maladie, retraite, congé maternité, allocations familiales, assurance chômage : comment nos sociétés pourraient-elles fonctionner sans ces protections ? La Sécu est l’une des plus belles conquêtes du xxe siècle. On râle contre ses défauts et on peste contre son coût, mais personne n’imaginerait y renoncer, pour se retrouver seul face à la maladie, la vieillesse, le dénuement. À peine 20 % de l’humanité bénéficie de cet extraordinaire progrès. 80 % de la population mondiale est dépourvue des protections essentielles.Au lendemain de la crise des subprimes qui a secoué le monde, les plus hauts dirigeants de l’ONU ont cherché comment réagir. Ils ont observé que les pays qui résistaient le mieux étaient ceux qui avaient mis en place des protections efficaces. Ne faudrait-il pas alors construire un socle de protection sociale dans le monde entier ?C’est ce mandat un peu fou qui est confié à une commission très sérieuse. À sa tête, Michelle Bachelet, l’ancienne présidente du Chili. Les dix membres qui la composent ont tous exercé des responsabilités ministérielles aux quatre coins du globe, et ils se donnent un an pour convaincre. En ce début du xxie siècle, il est possible d’étendre la protection sociale. Déjà, elle n’est plus le monopole des vieux pays industrialisés. Le Brésil, sous l’impulsion de Lula, a fait des progrès considérables en huit ans et la pauvreté a chuté. En Afrique, des pays pauvres comme le Rwanda et le Ghana, mettent en place une assurance maladie. La Chine sait qu’elle ne pourra pas avoir une croissance durable sans protection sociale. Ne voit-elle pas sa population vieillir en vingt ans, aussi vite que la France en plus d’un siècle ? Comment donner corps à cette utopie ?Membre de la commission Bachelet, Martin Hirsch livre, à la veille du G20, un plaidoyer vibrant et argumenté pour ce socle de protection sociale. Il s’appuie sur des expériences réussies sur les cinq continents mais qui restent encore isolées. Il montre comment les économistes ont cessé de prendre la protection sociale comme un luxe pour pays en fin de croissance.

10/2011

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Religion

Histoire des filles de la charité XVIIe-XVIIIe siècle. La rue pour cloître

    Les Filles de la Charité sont aujourd’hui la principale congrégation féminine hospitalière et enseignante avec vingt mille sœurs dans près de cent pays. Des clairs-obscurs de la photographie des années 1950 aux jubilatoires cornettes au vent des 2 CV de Louis de Funès, de la piété chatoyante des deux millions de fidèles qui défilent chaque année dans la chapelle de la médaille miraculeuse rue du Bac aux iconoclastes défilés de mode qui réinventent leur coiffe, qui ne connaît les célèbres sœurs de Saint-Vincent-de-Paul ?    Leur histoire n’a pourtant jamais été écrite. L’ouverture des archives privées de la Compagnie, croisées avec les archives publiques, a enfin permis d’y remédier.    Fruit d’un travail de plusieurs années, ce premier volume court de la fondation par Vincent de Paul et Louise de Marillac d’une confrérie de bonnes filles au service des pauvres, nourrie par la spiritualité de l’imitation de Jésus-Christ propre à l’« École française », à la suppression des sœurs par la Révolution. Au croisement de l’histoire des femmes et de l’histoire religieuse, cette étude montre combien les Filles de la Charité contribuent à la reconnaissance d’un statut inédit et ambigu dans la société post-tridentine : ni religieuses ni mariées, mais « séculières ». Assurément, la Compagnie a offert un cadre favorable à bien des femmes trempées pour des destins hors normes, conduisant de petites paysannes à la Cour, des cœurs intrépides en Pologne, des âmes généreuses au « martyre de la charité » dans des villes décimées par la peste.    À l’heure du 350e anniversaire de la mort des fondateurs (1660), cet ouvrage permet de redécouvrir la figure méconnue de Louise de Marillac et met en lumière une œuvre constamment replacée dans son contexte religieux, social et politique. Essai d’histoire totale d’une congrégation religieuse, il éclaire ainsi l’histoire de l’ancienne France, de ses splendeurs aussi bien que de ses misères.    Matthieu Brejon de Lavergnée est agrégé et docteur en histoire. Ancien pensionnaire de la Fondation Thiers, il s’attache à une histoire de la philanthropie en Europe.

04/2011

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Sociologie

Nos apocalypses. Ce qui nous lie quand le mal nous frappe

Il a beaucoup été dit combien les catastrophes mettent à jour les inégalités et les maux de nos sociétés. Cependant, envisager le soudain déferlement du mal comme le reflet de profonds dysfonctionnements a des racines anciennes. Et c'est la signification même du mot apocalypse : une révélation. L'une des plus fameuses illustrations de ce dévoilement du monde corrompu est le livre de l'Apocalypse de Jean où l'un des quatre cavaliers de la fin des temps figure la peste et la mort. Mais l'épidémie meurtrière accompagnée de guerre annonce une ère où triompheront vérité et justice. Ce motif ambigu de destruction et de création apparaît dans les textes fondateurs religieux et dans les oeuvres littéraires qui interrogent leur impact. De la Bible à Odipe Roi, des Evangiles au Talmud, de l'Islam au Bouddhisme tibétain, mais aussi dans le Décameron ou Faust, chez Ben Johnson, Pouchkine, Zweig, Camus, Saramago, Butler, on lit les ravages des fléaux, le désarroi des hommes devant un Dieu qui s'absente, la quête de réponse face à des maux qui nous dépassent, la tentation de la haine et les persécutions, mais aussi l'urgence de l'espoir. Si la solution humaine pour donner sens à ces ruptures dans nos vies est d'en faire le récit, relire les textes sacrés qui racontent la catastrophe nous y aide précisément. Ils lient les existences singulières au collectif, les individus aux mythes, le passé au futur, et peut-être même à ce que certains appellent l'éternité. Emerge alors une vision des écrits religieux non pas comme des normes ou des prescriptions mais comme des miroirs tendus, presque comme des romans. A leur suite, des livres qui sont devenus des pierres angulaires de notre littérature racontent comment la proximité entre ce qui tue et ce qui sauve nous constitue, nourrissant instinct de survie et besoin d'espérance. Le double regard qu'elle pose sur la religion et sur l'histoire littéraire donne naissance à cet essai lumineux sur une notion à la fois atemporelle et terriblement actuelle. De la Bible à Octavia Butler, Clémence Boulouque transmet ici des réponses salutaires à des enjeux existentiels.

09/2022

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Ouvrages généraux

La Horde. Comment les mongols ont changé le monde

" Un livre captivant... Les Mongols étaient un peuple sophistiqué, doté d'une maîtrise impressionnante de l'art de gouverner et capable d'instaurer un rapport plein de sensibilité avec le monde naturel... Voilà un livre remarquablement documenté et intelligemment pensé. " The Times Les conquêtes initiées par Gengis Khan au XIIIe siècle permirent aux Mongols d'intégrer à leur empire le monde qui les entourait. Ce livre se concentre sur la Horde : un modèle social et économique inédit qui allait s'imposer et évoluer durant trois siècles pour unifier sous son égide un espace divisé aujourd'hui entre le Kazakhstan, l'Ukraine, la Russie et l'Europe de l'Est. Dans cet espace, le " peuple des steppes " créa des institutions qui transformèrent les rapports de force entre les hiérarchies locales et stimulèrent l'essor des villes. Ils oeuvrèrent à l'épanouissement de l'économie et, grâce à leur diplomatie orientée vers le commerce, leur influence s'étendit le long des routes du nord bien au-delà de ses frontières. Leurs khans dominèrent les princes russes et les begs turcs, résistèrent à la grande peste et s'adaptèrent à la géopolitique mouvante du XVe siècle. Ce grand livre met en lumière le rôle historique des nomades longtemps réduit au cliché de l'envahisseur pillant les richesses et saccageant les récoltes. En rupture avec la vision conventionnelle de l'Empire mongol, l'auteur montre que la Horde sut mettre en place une administration mobile et sophistiquée, capable de faire cohabiter les communautés religieuses dans leur diversité. Les Mongols remodelèrent en profondeur l'espace slave, contribuèrent à l'épanouissement de l'Islam et forgèrent de nouvelles alliances avec les Mamluks, les Lituaniens, les Polonais, les Italiens et les Allemands. Ils sont à l'origine de l'une des premières mondialisations. Une fresque d'envergure portée de bout en bout par une plume fluide. " Les Mongols ont été desservis par l'Histoire, victimes d'un mélange malheureux de préjugés et de perplexités... Si la Horde a pu prospérer, selon l'histoire-récit neuve et convaincante que nous en propose Marie Favereau, c'est précisément parce qu'elle n'avait rien de la meute monomaniaque et meurtrière de la légende. " The Wall Street Journal.

02/2023

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Ouvrages généraux

Le schème et le diagramme. Les ancrages matériels de la pensée et le partage visuel des connaissances

Comment les concepts et les opérations de l'esprit peuvent-ils s'incarner dans des gestes ou des images, comment peuvent-ils être notés et signifiés à travers des représentations graphiques ? Comment cet ancrage matériel de la pensée fait-il partie intégrante de celle-ci, de son élaboration à sa diffusion et à son partage ? Cet ouvrage rassemble des études qui explorent la manière dont la pensée se nourrit des ressources corporelles, scripturales et graphiques qu'elle mobilise, en particulier les schèmes et les diagrammes. Il poursuit l'hypothèse qu'une telle enquête peut renouveler la manière dont nous concevons des outils de représentation, de classification et de diffusion des connaissances.

03/2024

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Policiers

Kirnoya la noire

Depuis des mois, la fin du monde est le sujet de conversation préféré. L'on s'interroge… l'on s'inquiète… L'idée m'est alors venue d'écrire quelques lignes sur une fin éventuelle, la fin des temps. Ceci me rappelle une histoire vraie que je m'en vais vous conter : j'avais huit ans, je dormais dans une chambre toute rose comme une bonbonnière. La maison de mes parents était posée à l'orée d'une forêt magnifique. Un matin, je m'éveille assise dans mon lit, mes avant-bras posés sur mes genoux, mes mains arrondies comme si elles emprisonnaient quelque chose. Maman entre dans la chambre : "Debout elaine, le déjeuner est prêt ! - Maman, j'avais cueilli un bouquet de fleurs pour offrir à ma maîtresse et je ne les ai plus !" Souriante, Maman me rassure : "Tu as rêvé ma chérie, allons vite !" J'avais effectivement rêvé mais ce rêve était si réel qu'il m'a amenée à la réflexion... "Maman, j'avais vraiment ce bouquet entre les mains, il était !! s'il n'est plus c'est parce que je suis éveillée ? - Bien sûr ! - Mais alors peut-être que le Bon Dieu dort en ce moment et que nous sommes son rêve… je suis dans son rêve mais je n'existe pas réellement ? lorsqu'Il va se réveiller, je n'existerai plus ? - Tu as trop d'imagination, ce n'est qu'un rêve et tu es bien là !" Pourtant ce rêve m'a poursuivie et me poursuit encore, c'est ce qui a fait que, très jeune, je me suis sentie attirée par tout « l'irrationnel ». Je cherchais l'explication de l'inexplicable ! J'ai étudié toutes les religions, anciennes et modernes, j'ai suivi ma religion avec ferveur et passion jusqu'à ce qu'elle ne m'apporte plus ce que j'attendais d'elle : la réalité ! Je sentais des mystères derrière les paraboles et j'ai voulu savoir, mais que sais-je en vérité après des années de recherche ? Pourtant j'ai gardé ma religion et mon amour pour le Divin... La philosophie m'a attirée. N'était-ce pas la porte qui menait vers d'autres réalités ? Je n'étais pourtant pas satisfaite. Il me manquait quelque chose mais je ne savais pas quoi lorsque j'ai rencontré l'ésotérisme. Pour autant Kirnoya la Noire est une pure fiction, j'ai joué à mixer des faits réels, la peste noire, les attentats, les viols avec les faits de mon imagination. Je tiens à dire que je ne suis ni voyante extralucide ni médium, et lorsque je ferme mes yeux, je ne vois que du noir ! ter : j'avais huit ans, je dormais dans une chambre toute rose comme une bonbonnière. La maison de mes parents était posée à l'orée d'une forêt magnifique. Un matin, je m'éveille assise dans mon lit, mes avant-bras posés sur mes genoux, mes mains arrondies comme si elles emprisonnaient quelque chose. Maman entre dans la chambre : "Debout elaine, le déjeuner est prêt ! - Maman, j'avais cueilli un bouquet de fleurs pour offrir à ma maîtresse et je ne les ai plus !" Souriante, Maman me rassure : "Tu as rêvé ma chérie, allons vite !" J'avais effectivement rêvé mais ce rêve était si réel qu'il m'a amenée à la réflexion... "Maman, j'avais vraiment ce bouquet entre les mains, il était !! s'il n'est plus c'est parce que je suis éveillée ? - Bien sûr ! - Mais alors peut-être que le Bon Dieu dort en ce moment et que nous sommes son rêve… je suis dans son rêve mais je n'existe pas réellement ? lorsqu'Il va se réveiller, je n'existerai plus ? - Tu as trop d'imagination, ce n'est qu'un rêve et tu es bien là !" Pourtant ce rêve m'a poursuivie et me poursuit encore, c'est ce qui a fait que, très jeune, je me suis sentie attirée par tout « l'irrationnel ». Je cherchais l'explication de l'inexplicable ! J'ai étudié toutes les religions, anciennes et modernes, j'ai suivi ma religion avec ferveur et passion jusqu'à ce qu'elle ne m'apporte plus ce que j'attendais d'elle : la réalité ! Je sentais des mystères derrière les paraboles et j'ai voulu savoir, mais que sais-je en vérité après des années de recherche ? Pourtant j'ai gardé ma religion et mon amour pour le Divin... La philosophie m'a attirée. N'était-ce pas la porte qui menait vers d'autres réalités ? Je n'étais pourtant pas satisfaite. Il me manquait quelque chose mais je ne savais pas quoi lorsque j'ai rencontré l'ésotérisme. Pour autant Kirnoya la Noire est une pure fiction, j'ai joué à mixer des faits réels, la peste noire, les attentats, les viols avec les faits de mon imagination. Je tiens à dire que je ne suis ni voyante extralucide ni médium, et lorsque je ferme mes yeux, je ne vois que du noir !

09/2012

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Sciences historiques

Histoire de la ville de Blaye. Depuis sa fondation par les Romains jusqu'à la captivité de la duchesse de Berry

La ville de Blaye est célèbre à bien des titres : son vin, fleuron des villages du Blayais (illustré par des ouvrages figurant sur les portes des églises), est exploité depuis environ 20 siècles et au Moyen Âge il était servi à la table des seigneurs et des abbés ; sa citadelle impressionnante est le livre ouvert des nombreux faits de guerre du passé et l'on sait que le corps de Roland le Preux, tombé lors du fameux combat contre les Basques, fut transporté et inhumé dans l'église de Blaye (dont il était le comte) ; quant à la duchesse de Berry, illustre prisonnière dans la forteresse, elle immortalisa littéralement le site. Mais les visiteurs (aujourd'hui) de la cité ne sauraient s'en tenir à ces seuls éléments de notoriété. Ici, l'abbé Bellemer nous ouvre des perspectives infiniment plus vastes : certes, les aventures guerrières qu'a connues la place forte sont longuement évoquées par lui (depuis le castrum romain jusqu'au bombardement de la ville par les Anglais en 1814, en passant par les invasions du Ve siècle, les croisades, les combats entre Français et Anglo-Gascons, les guerres de religion, la Fronde...), mais ce n'est là qu'un aspect du destin de la cité et des terres environnantes. II décrit aussi les mœurs et les pratiques religieuses des premiers Blayais (semblables à celles des autres Gaulois : dominées par les druides), la naissance et l'épanouissement du christianisme sur cette terre d'Aquitaine (rencontre de saint Romain et de saint Martin), l'histoire de Roland (inhumé dans l'église de Blaye) et de la belle Aude, le monastère fondé par Charlemagne et la chapelle de Montuzet, l'origine des vicomtes de Blaye et la biographie de Geoffroy Rudel... Les coutumes de Blaye pendant la période féodale ne sont pas davantage oubliées (collecte des grains, libertés, franchises et privilèges, droits perçus par la ville sur toutes les marchandises...), de même que l'évocation du vieux Blaye (château, enceinte, portes, ville haute et ville basse), les familles seigneuriales successives, les grands fléaux du début du XVIe siècle (peste, famine, froid), les visites de Louis XIV à l'occasion de son mariage (1659, 1660), la transformation de la citadelle par Vauban, les usages à Blaye au XVIIIe siècle...

10/2004

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Cuisine

365 jours de cuisine gourmande et solidaire. Le manifeste du citoyen d'aujourd'hui

Se nourrir est devenu un acte politique ! Valoriser les circuits courts, les petits producteurs bio qui ont l'amour du produit bien fait, rendre accessible à toutes et à tous une alimentation saine, c'est remettre du sens dans nos assiettes, respecter notre santé et la planète, et se remplir le coeur. Lila Djeddi, auteure de la Cuisine vagabonde, oeuvre depuis plusieurs années au niveau local et social pour le bien-manger pour tous, et ce dès le plus jeune âge. Son credo ? La cuisine du quotidien, simple, généreuse, créative et de saison. Pour elle, tout est une question d'accompagnement alimentaire : redonner au vivant dans son ensemble sa juste place, savoir d'où viennent les produits, connaître ceux qui les cultivent, les choisir en conscience, tout cela est fondamental pour être un mangeur éclairé. 365 recettes simples et gourmandes - 1 journée des enfants par semaine - Plus de 800 rubriques pour une alimentation solidaire et joyeuse, classées en 8 thématiques - Zoom produit : des informations sur les produits (production, empreinte carbone, utilisation en cuisine, association, conservation...). - S'engager : des actes citoyens pour acheter en conscience, ne pas cautionner ce dont on ne veut plus (destruction des sols, surexploitation, mauvaise qualité, basses rémunérations) et reprendre sa liberté. - S'organiser : toutes les astuces et les conseils pour alléger notre charge mentale (type de cuisson, listes de courses, bocaux, batch cooking bio...). - Se remplir le coeur : agir avec les autres en s'engageant dans un projet solidaire et collaboratif pour vivre mieux à l'échelle de son immeuble, de son quartier, de sa ville. - Le coin des enfants : des activités à faire avec les enfants pour leur apprendre les gestes adaptés à leur âge, les sensibiliser à l'alimentation saine et ouvrir leurs horizons culinaires (préparation des sauces, des jus, épluchage des fruits et des légumes...). - Presque zéro déchet : des idées pour repenser les pratiques de consommation et diminuer son empreinte carbone (préparer un pesto aux fanes de légumes, imaginer de beaux détournements culinaires, garder les tiges pour des infusions ou des bouillons...). - Ceux qui oeuvrent : des portraits de citoyens et de citoyennes qui travaillent pour nous rendre autonomes. - Oser : explorer de nouveaux horizons gustatifs, des associations insolites qui ouvrent en grand la créativité culinaire. Un livre indispensable pour le citoyen-mangeur d'aujourd'hui et de demain !

11/2020

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Poésie

Mihubi

Deux paysages peuplent ce livre, un bord de mer, ses vagues, sa plage, ses nuits, et Mihubi, une montagne où s'accrochent quelques maisons, des sentiers et des torrents, des murs effondrés, des moutons. Tout semble cerné de brumes, d'obscurité, et une voix nous parle à travers l'épaisseur d'un rêve. Rêve murmuré par une langue souple, qui passe entre les vagues, les buissons, les racines, les bêtes. Une langue qui tisse ses motifs, avance en glissant doucement, langue-barque en dérive circulaire qui fend la forêt, de bivouac en bivouac, vers de vieilles pierres, de vieux sanctuaires de rois. Quelle fantasmagorie traversons-nous dans ces pages ? Un royaume d'anciens échos qui bruissent autour de la maison vide ? Ou bien de simples entrelacements de branches, de simples souvenirs autour du feu ? C'est le livre du bois, des formes hantées du bois, fantômes revenus dans le ressac, mais de quel naufrage ? D'étranges êtres habitent le bord des vagues, remontant le bois dans leurs filets, sa face blanche, c'est-à-dire son visage. Bruits d'animaux dans la nuit, les chiens rôdent, le bois encercle la maison. Il y a là une matière de conte, de peste, de vent, de nuit et de magie. Une histoire soufflée entre les arbres. Mais un conte sans héros, fait de gestes simples, de silhouettes réunies pour la veillée. Pas de sorcières, juste des amitiés, des rencontres, et le vent qui transporte l'imagination. Tout fait conte, tout est magie, tout est bruissement d'enfance, de vieilles histoires, de vieux craquements ; Mihubi défie la pesanteur des pierres. Dans ce premier livre, Valentin Degueurce fait "rêver seul" , à travers la fièvre, des bêtes et des hommes réunis sur une bordure de mer ou dans un lieu isolé, sec, retiré. Il fait rêver ces silhouettes folles du bois et du refuge de montagne. Comme si pour soulever le réel le plus nu, le plus ordinaire, Degueurce buvait un philtre et enfilait les gants de la magie, le temps d'une excursion sur les pentes arides, le temps d'un départ. Etranges mains gantées du poème qui tissent un monde entre les mondes, un onirisme glissé entre la nuit et la présence nette des choses. Il n'y a qu'une réalité semble-t-il nous dire, et comment l'inventer ?

02/2022

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Régionalisme

Recherches historiques sur la ville de Rive-de-Gier

Parce qu'ils devaient se défendre contre l'invasion des peuples du Nord, des Goths et des Sarrasins, les habitants de la vallée, au commencement du territoire de la Magdeleine, s'installèrent dans l'enceinte d'un camp retranché abandonné par les cohortes, négligeant les habitations plus riches et plus commodes délaissées par les Romains, puis pillées par les conquérants germaniques. Seules quelques misérables cabanes avoisinant le pont continuèrent d'exister pour abriter les esclaves des redoutables envahisseurs. Puis, sous Philippe Auguste, Renaud de Forez, un des plus illustres archevêques de Lyon, fit entourer de murs et fossoyer le bourg de Rive-de-Gier, le plaçant ainsi au nombre des villes. Sous la tutelle de ses seigneurs ecclésiastiques, et à l'abri des guerres féodales, la ville s'accrut et se transforma considérablement, au point que tous les quartiers et les monuments du XVIIIe siècle existaient déjà au XIVe siècle. Au début du XVIe siècle, des sécheresses extraordinaires et des intempéries de tous genres causèrent une famine effroyable, suivie bientôt par la peste. Rive-de-Gier subit ensuite fortement les guerres de Religion, les partis catholiques et huguenots prenant plusieurs fois à tour de rôle possession de la ville entière. Une cloche d'alarme prévenait alors les habitants de l'éminence d'une attaque. Elles furent si nombreuses que le bétail finit par se mettre tout seul à l'abri, au tintement du beffroi. Au commencement du XVIIe siècle, la ville, si souvent opprimée et dévastée, devint une cité calme et industrieuse. La culture des vignes et du mûrier cessa d'être l'occupation du plus grand nombre d'habitants, le commerce de la houille leur offrant une spéculation plus lucrative. Puis au milieu du XVIIIe siècle, une compagnie formée à Lyon obtint une ordonnance de concession de toutes les mines des territoires de Gravenaud, du Mouillon et d'une lieue à la ronde : "les malheureux propriétaires et entrepreneurs des puits creusés avec tant de peines, de dangers et de dépenses, furent contraints de tout abandonner". En 1808, alors que les eaux envahissaient les puits, les très sérieux associés à l'exploitation des mines, tous notables de la ville, virent en une sorcière, un coeur de boeuf et un serin magique, le remède aux maux qui menaçaient leur trésor.

11/2010

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Sciences historiques

Tourettes-sur-Loup au XVIIIe siècle. Hérésie et scandale au village

Pourquoi vouloir raconter l'histoire d'un village semblable à tant d'autres villages de Provence, d'un village où tout paraît s'être arrêté pendant des siècles jusqu'aux années 1950 dans lesquelles commence véritablement l'extraordinaire révolution d'une région qu'il est convenu d'appeler, depuis le début du XXe siècle, " la Côte d'Azur"? Peut-être parce que je suis née dans ce village le matin enneigé du 21 janvier 1942. Peut-être parce que, aux yeux de l'historienne que je suis, l'idée d'un village figé sur son promontoire depuis le Moyen Age, d'un village immobile enfermé dans son " patrimoine ", n'est pas recevable. Pourtant, si l'on ouvre les délibérations municipales, on verra l'éternel retour de problèmes lancinants : les mauvaises récoltes qui apportent les disettes, les impôts qu'il faut payer, les pauvres à qui l'on doit l'assistance, les enfants pour qui on doit payer un maître d'école, etc... Tout cela sur un fond d'élections annuelles des édiles locaux, les consuls, choisis immanquablement parmi les plus fortunés, ceux que l'on appelle les " apparents du lieu "... Mais, tous ces documents dépouillés, ainsi que les registres de baptême, mariages et sépultures qui livrent les stratégies d'alliances familiales et donnent les dates des crises les plus graves, celles qui sont dues aux guerres, aux famines ou à la peste, le " mal qui répand la terreur" et que l'on n'ose appeler par son nom au XVIll siècle, il restera toujours à comprendre les habitants de ce lieu, à connaître leur culture. Or, aux XVlIe et XVIlle siècles, la culture se définit dans et par le christianisme. Mais ce christianisme est divers. Il y a celui des évêques ou de leurs proches collaborateurs qui veulent introduire au village les réformes préconisées par le concile de Trente, qui veulent créer de nouvelles confréries. Il y a la religion des habitants qui s'enracine dans des traditions ancestrales. Il y a aussi la religion de certains groupes minoritaires qui ont vécu un moment au village, comme les protestants au XVIIe siècle, ou le petit groupe de " dévots " qui gravite autour d'un prêtre janséniste au début du XVIIIe siècle. Un prêtre accusé de doctrine suspecte et de vie scandaleuse...

09/2009

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Littérature française

Le quatuor de Lucerne

L'auteur propose délibérément au lecteur l'hybridation d'une fiction romanesque avec l'enchaînement d'événements historiques cruciaux et dans laquelle la musique pose la question du sens et de la vie. C'est l'intime interpénétration de la musique et de l'histoire qui nous est racontée. Ainsi, l'histoire fait la musique et la musique fait l'histoire. Avec d'autres personnages, est mis en scène un journaliste français, Etienne d'Andigné, qui va être le témoin attentif et le narrateur des événements politiques et diplomatiques qui bouleversent le monde. Au printemps et à l'été 1938, des nuages menaçants s'accumulent sur l'Europe. L'Allemagne nazie est de plus en plus sûre d'elle et agressive. Elle persécute les Juifs, les minorités et tous ses opposants, elle annexe l'Autriche et menace sérieusement la Tchécoslovaquie tandis qu'en Russie le tsar rouge, après avoir affamé une grande partie de la paysannerie, déporte et assassine des centaines de milliers de ses concitoyens. C'est dans ce contexte qu'Arturo Toscanini crée un festival de musique à Lucerne en Suisse, là où Richard Wagner vécut une période heureuse de sa vie. Il invite de grands artistes dénigrés par le régime nazi ou qui ne se produisent plus dans les pays gagnés par la peste brune. C'est le dernier acte avant la catastrophe, avant la grande déflagration mondiale, le calme relatif avant la tempête, dans cette paisible station suisse. En imaginant la brève rencontre de quatre personnages célèbres au cours du Festival, l'auteur porte un regard émouvant sur les enchaînements menant à la tragédie. Ils sont tous les quatre russes, des compositeurs exceptionnels et des créateurs de génie qui auront profondément et durablement, chacun à leur manière, façonné le monde de la musique. Serge Rachmaninov, Serge Prokofiev, Igor Stravinski et Dimitri Chostakovitch vont être réunis et nous offrir un quatuor inattendu. Chaque acteur de ce théâtre d'ombres et de lumière projette ses doutes, ses blessures et ses espoirs. Dans ce contexte de périls et d'incertitude naît une histoire d'amour, une histoire qui se heurte au fracas des événements. Au final, c'est une interrogation sur le chemin de notre humanité et l'indicibilité de l'amour que la musique tente de résoudre.

12/2021

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Beaux arts

Titien

Est-il possible de concilier l'intensité passionnée de la création artistique avec un solide sens pratique dans la gestion de ses biens ? Titien, digne rejeton d'une longue lignée de notaires et de négociants, y est parvenu. Sa vie se passe tout entière entre l'émotion brûlante de la couleur sur la toile et la revendication d'une juste rémunération pour ses services " professionnels ". Tout le long d'un chemin jalonné de tableaux plus célèbres les uns que les autres, de puissantes attaches familiales, d'amitiés peu nombreuses, mais profondes, de succès mondains, de rapports directs directs ou épistolaires avec les grands de ce monde, princes ou penseurs, Titien fait de l'artiste d'Etat, naguère encore " artisan spécialisé ", un véritable " professionnel " grassement payé, et il devient en l'espace de quelques années parvenir à un tel résultat, la condition sine qua non est réforme radicale de la production : doué d'une mentalité d'authentique chef d'entreprise, d'une surprenante modernité, Titien fonde sur les bases d'un management avant la lettre l'organisation de son atelier, veillant à la juste réparation du travail et des responsabilités. En outre, il devine l'importance que peut avoir un puissant support publicitaire : c'est ainsi qu'il se lie avec L'Arétin qui met sur pied un exceptionnel réseau de relations publiques et de contacts au niveau le plus prestigieux. Le jeune garçon descendu des montagnes du Cadore se transforme peu à peu en patriarche de la peinture vénitienne. De son vivant, il devient un véritable mythe que sa disparition dans la terrible épidémie de peste de 1576 auréole de légende. Chaque étape de sa longue existence ouvre un nouveau chapitre de l'art, de la culture, de l'histoire. Grâce au retentissement international de sa production, modèle idéal pour des générations de peintres et profond interprète d'un demi siècle-clef de l'histoire occidentale, le XVIe siècle. Flavio Caroli, né en 1945, enseigne l'histoire de l'art au Politecnico de Milan. Il collabore a Il Sole 24 ore et à diverses revues d'histoire de l'art italien et international. Spécialiste de l'art moderne et contemporain (il a organisé plusieurs expositions), il a à son actif de nombreuses publications. Stefano Zuffi est né à Milan en 1961. Diplômé et spécialiste d'histoire de l'art à l'université de cette ville, il collabore activement à des périodiques et travaille pour diverses institutions culturelles.

04/1991

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Vie de famille

Tată bogat, tată sărac. Să te îmbogățești - o abilitate care nu poate fi învățată

In lucrarea Tata bogat, tata sarac, omul de afaceri american Robert Kiyosaki subliniaza faptul ca boga ? ia se bazeaza pe câteva principii de baza care sunt adesea neglijate în favoarea unei bune educa ? ii ? i a unei munci asidue, ceea ce înseamna ca majoritatea oamenilor nu vor scapa niciodata de cursa de ? obolani. Acest rezumat ? i aceasta analiza clara ? i detaliata reprezinta o resursa valoroasa pentru oricine dore ? te sa în ? eleaga cartea revolu ? ionara a lui Kiyosaki : cuprinde o explica ? ie amanun ? ita a filozofiei sale de afaceri, principalele concepte care stau la baza operei sale, cum ar fi viziunea sa asupra fluxului de numerar ? i insisten ? a sa asupra ac ? iunii, precum ? i contextul în care se înscrie opera sa, inclusiv venirea noului mileniu. De asemenea, ofera o introducere în conceptele-cheie pe care le sugereaza pentru a scapa de cursa ? obolanilor, principalele critici aduse operei sale ? i poten ? ialele extinderi ale abordarii sale, oferindu-va tot ce ave ? i nevoie pentru a în ? elege aceasta carte de nepre ? uit în doar 50 de minute. Despre Tata bogat Tata sarac : Tata bogat, tata sarac a pornit de la dorin ? a lui Kiyosaki de a face bani ? i de la interac ? iunea sa cu cele doua figuri paterne principale din via ? a sa : tatal sau biologic, sau tatal sarac, ? i tatal sau cu figura paterna, sau tatal bogat. De ? i ini ? ial autorul a fost nevoit sa se autoediteze Tata bogat, tata sarac, cartea a devenit un succes rasunator, fiind vânduta în peste 26 de milioane de exemplare ? i fiind sus ? inuta de o serie de celebrita ? i, printre care mogulul media Oprah Winfrey ? i pre ? edintele Donald Trump. Despre Robert Kiyosaki : Robert Kiyosaki s-a nascut în Hawaii, în 1947, din parin ? i japonezo-americani. El a devenit con ? tient de inegalita ? ile de avere înca de la o vârsta frageda, privind cu invidie la mul ? i dintre colegii sai de clasa care aveau în mod clar un nivel de trai net superior celui al lui. Impreuna cu prietenul sau Mike au decis ca nu vor permite ca începuturile lor umile sa îi re ? ina în via ? a, hotarându-se sa aiba cât mai mult succes posibil. Mike a preluat în cele din urma afacerea tatalui sau, în timp ce Robert a devenit multimilionar ? i un om de afaceri respectat.

01/2023

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Policiers

Melchior l'apothicaire Tome 1 : L'énigme de Saint-Olav

Tallinn, 1409. Deux siècles après la croisade nordique menée par les Danois et les Allemands sur les bords de la Baltique, c’est à la fin d’un monde que l’on assiste. Sur les hauteurs dominées par l’église Saint-Olav, la forteresse de Toompea abrite les chevaliers teutoniques qui incarnent une aristocratie figée, tandis que dans la ville basse se mêlent classes sociales et nationalités, grâce à l’activité bouillonnante du port et du commerce de la Hanse. Un haut responsable de l’Ordre des Têtes-Noires, de passage à Tallinn, est sauvagement assassiné dans la forteresse. Une épée ensanglantée, abandonnée à la hâte, prouve que l’assassin s’est réfugié dans la ville basse. Alors la méfiance entre les deux mondes s’exacerbe, et les nobles allemands posent un ultimatum aux membres du conseil. Le bailli chargé de débusquer l’assassin fait appel à son fidèle ami Melchior, l’apothicaire de la ville, réputé pour son ingéniosité. Melchior est affligé d’un mal mystérieux, l’épilepsie ?, héritage familial que seules les femmes savent soulager. Courtisé pour une liqueur de sa fabrication, l’apothicaire n’en représente pas moins l’esprit éclairé au sein d’un monde obscurantiste et naïf. En témoigne le monastère dominicain dirigé par un père prieur qui craint la peste au point de porter une amulette chargée d’arsenic. Le moine Wunibald dissimule un tumultueux passé mais s’est construit une solide réputation de brasseur de bière. Orfèvres, marchands, compagnons maîtres chanteurs et chefs de guildes ripaillent lors de fastueux banquets. Dans les dédales des rues pavées de Tallinn, l’on croise de belles jeunes femmes mariées à de vieux barbons. Les morts violentes et mystérieuses se succèdent. La légende raconte qu’une ancienne malédiction poursuivrait les bâtisseurs d’église. Il faudra toute la perspicacité de Melchior, soutenu par la douce présence de son épouse Keterlyn, pour démêler "l’énigme de Saint-Olav". L’auteur allie à son intrigue criminelle une peinture pittoresque de la Tallinn médiévale, avec ses légendes et l’évocation des bâtiments historiques que les touristes contemporains connaissent bien. Première incursion dans le polar historique pour Indrek Hargla, l’un des écrivains estoniens les plus populaires, auteur jusqu’ici d’une dizaine de romans, principalement de science-fiction (cf. Labyrinthes du réel, Babel 2011), c’est aussi tout simplement le premier polar estonien médiéval. L’énigme de Saint-Olav inaugure une série qui nous mènera jusqu’à l’époque de la Réforme et s’étalera donc sur plus d’un siècle, Melchior passant le relais à son fils. Un polar médiéval mystérieux et envoûtant.

02/2013

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Histoire des mentalités

Le bonheur par le bout du nez... Des roses de Vénus aux mystères d'Eleusis

De tous nos sens, l'olfaction est peut-être le plus méprisé. Nous considérons notre nez comme un organe des plus ordinaires, sans doute parce qu'il ne peut se cacher au milieu de notre figure. Mais le paradoxe est que l'odorat dissimule son jeu. Il est sans doute le plus important de tous les sens. Il nous renseigne sur les gens qui nous sont sympathiques ou favorables. Il choisit les êtres que nous allons haïr et ceux que nous allons désirer. Il a le pouvoir de nous transporter hier, demain, ailleurs, par une seule aspiration. Il décide de notre appétit, de nos goûts, de nos envies, de notre fécondité, de l'itinéraire que nous allons donner à notre vie. Bref, il nous mène par le bout du nez ! Jadis, on reconnaissait au nez la plus grande importance. On utilisait les parfums pour séduire, pour prier, pour obtenir par sortilège, pour se protéger de la peste. On ne pouvait se passer d'eux tant les odeurs fortes faisaient partie de la vie, jusqu'à l'empoisonner. L'homme et la femme avaient du flair, comme les animaux . Ils ont perdu peu à peu l'usage du nez, cet organe merveilleux confisqué par la dictature de l'hygiène, l'usage des produits d'entretien et de l'eau de Javel qui nous font oublier cette sensibilité première qui nous conférait tant de pouvoirs. Ce livre propose à ses lecteurs de les retrouver au fond d'eux-mêmes. Il part à la recherche des fleurs et des insectes, des jardins, des résines et des magiciens. Il invite à pénétrer dans l'intimité de toutes les époques, à retrouver les moeurs du passé, à s'introduire dans les alcôves et les palais pour en percer les secrets. Il se lance à la recherche des parfums perdus et à la rencontre des parfums d'hier et d'aujourd'hui, de ville en ville, de port en port, de quartier en quartier, de saison en saison, d'heure en heure et nous introduit dans le labyrinthe obscur de leurs subtiles correspondances. Il rappelle comment les poètes ont vanté les parfums et comment les fleurs nous les ont offert en aidant à la diversification des espèces et à la multiplication des variétés par abeilles interposées. Il démontre surtout que le plaisir, le désir, l'amour ne seraient pas sans les fragrances qui les subliment, des je-ne-sais-quoi, des presque rien sans qui la vie ne serait plus la même tant l'odeur est la marque profonde de nous-mêmes.

06/2023

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Religion

De l'union à Dieu à l'union au monde

Alors que la mystique rhéno-flamande, illustrée par Eckhart, Tauler, Hadewijch et Ruysbroeck, connaissait au XIVe siècle ses plus grands moments, il ne faudrait pas croire que, de l'autre côté du Channel, il ne se passait rien. Si la mystique anglaise de cette époque reste méconnue, les œuvres de Julienne de Norwich et de l'auteur anonyme du Nuage de l'inconnaissance témoignent de sa grande richesse. La vie et l'oeuvre de Walter Hilton (1343-1396) s'inscrivent précisément dans cette époque, âge d'or de la littérature mystique en moyen anglais. Ses écrits spirituels, tels que le fameux traité The Scale of Perfection (L'Echelle de perfection), ont exercé une considérable influence et méritent d'être placés aux côtés des plus grands mystiques de son époque. Qui ne s'est jamais demandé comment organiser son existence pour conjuguer vies professionnelle, familiale, intellectuelle et spirituelle ? Comment vivre l'amour du prochain et l'amour de Dieu sans se disperser et s'épuiser ? Si les laïcs sont appelés à prendre dans la vie de l'Eglise des responsabilités croissantes, il en était de même dans l'Angleterre du XIVe siècle où les institutions religieuses ont été profondément ébranlées par la Peste Noire et la Guerre de Cent Ans. On ignore le nom du destinataire de l'épître sur la Vie Mixte de Walter Hilton : ce pourrait être chacun de nous. Car le débat entre vie active et vie contemplative est très ancien. Origène est le premier à faire de Marthe et Marie les figures de la vie active et de la vie contemplative. Hilton se réfère à ces figures, mais sans conférer de supériorité à l'une par rapport à l'autre ? Bien au contraire, il les donne toutes deux en exemples, et en cela il est novateur. Si les deux ont égale valeur, alors nous pouvons les mêler dans notre vie et cela amène Hilton à parler de vie "mixte". C'est avec douceur et bienveillance, mais aussi avec autorité et réalisme, que Hilton instruit son interlocuteur et le conduit vers une vie spirituelle authentique, loin des émotions passagères qui ne prouvent rien et risquent de faire tomber dans l'illusion. Dans le Chant des Anges Hilton met en garde contre ce genre de dangers qui nuisent à une vraie vie spirituelle. La recherche spirituelle dans un amour véritable et désintéressé et la recherche de soi et de ses satisfactions personnelles peuvent difficilement cohabiter. Au-delà de leurs destinataires dont nous ignorons le nom, ces deux épîtres de Walter Hilton offrent à tous ceux qui éprouvent le désir de Dieu une voie sûre et accessible.

01/2014

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Littérature érotique et sentim

Le Sextineméron. Contes et récits sadarnapalesques, grivois et lestes de l'Aquitaine médiévale

Trois personnages, deux clercs et une moniale, se retrouvent reclus dans une maison du quartier Saint-Gilles à Orthez, lors de l'épidémie de peste noire en 1348. Durant six jours et six nuits, ils doivent attendre, cloîtrés, le délai d'incubation de la terrifiante maladie pour être certains de ne pas en subir la contamination et de pouvoir revenir dans la société. Afin de s'occuper et à tour de rôle, chacun raconte aux autres des récits et des historiettes impliquant les relations humaines dans ce qu'elles ont de plus intimes, et qui se déroulèrent sur les terres du duché d'Aquitaine, du comté d'Armagnac, de la vicomté de Béarn et des fiefs de leurs vassaux. Animés par le Credo et la superstition, deux fois dans la journée, ils prennent la parole comme pour, à la fin de la semaine, parodier le poème des troubadours, la sextine composée de six sizains et d'un tercet. En se promettant, s'ils en réchappent, de former lors de leur délivrance l'ultime strophe par l'évocation d'une anecdote personnelle. Hélas, en suscitant six fois le chiffre six, nombre duquel résulte la maturation de la Bête dans l'Apocalypse de Saint-Jean, ils réveillent le Démon qui rôdait à proximité dans ces temps de grands malheurs ; celui-ci leur inspire une érotisation de leurs contes de sorte, qu'à la fin, tous trois tombent dans la plus perverse sensualité et se livrent à ses oeuvres… La Divine Providence qui possède le pouvoir de modifier les destins, cependant, veille... Bien évidemment, la vie extraordinaire de Bertrand, Guilhem et Eléonore fut rapidement effacée de la mémoire des hommes, on détruisit les textes qui en faisaient référence, l'Eglise veillant à ce que personne n'entachât sa réputation. Les pensées, réflexions, faits et gestes des trois jeunes gens heurtaient la piété dans laquelle on voulait cantonner le peuple, même si ces desservants de Dieu désiraient à toute force percer les mystères de la vie et de l'amour, pour la gloire du Tout-Puissant. Ouvrage érudit mais accessible au plus grand nombre, où, dans un style à la fois précis, suave et enjoué, l'on peut revivre les aventures picaresques d'hommes et de femmes des temps jadis qui, malgré leur évidente culture et leur désir d'atteindre aux plus hauts niveaux de la spiritualité, confrontés aux mystères de la vie, de l'amour et de la mort, se montraient francs ripailleurs et gaies luronnes. Eternelle lutte du Démon contre les oeuvres de Dieu...

10/2017

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Romans, témoignages & Co

Gamer Duo. T1 et T2

Tome 1 : Sur les serveurs de La ligue des mercenaires, les gamers la connaissent sous le nom de Stargrrrl, une soldate redoutable, une combattante aguerrie, une dangereuse tireuse d'élite dont il vaut mieux ne pas se retrouver dans la mire. Derrière ce visage se cache Laurianne, une jeune fille douée en maths et adepte de course à pied, qui partage le plus clair de son temps entre l'école et l'écran de son ordinateur. Son univers s'écroule le jour où son père lui annonce leur déménagement. A sa nouvelle école, tout ce qu'elle souhaite, c'est passer incognito, se fondre dans le décor, tel Arno Dorian. Peu de chance que ça arrive ! Malgré tous ses efforts, Laurie n'arrive pas à garder sa langue dans sa poche et réussit le tour de force de se faire à la fois adopter par la bande des geeks et se mettre à dos la clique la plus influente de l'école. Autour d'elle, les coups les plus tordus s'enchaînent, lui faisant souhaiter de retourner près de Sam, son meilleur ami, avec qui elle ne compte plus les heures passées à jouer à la Ligue, et le seul vraiment capable de lui faire oublier tous ses malheurs. Tome 2 : Les derniers jours n'ont pas été de tout repos pour Laurianne et ses amis, et les choses ne semblent pas près de s'améliorer. Malgré les heures passées à tenter de découvrir qui sont les auteurs derrière la page Facebook qui rend la vie de Margot si misérable, Laurianne fait face à un mur. Elle devra peut-être chercher de l'aide dans les recoins les plus obscurs d'Internet, avec tous les dangers que cela comporte. A l'école, la peste de Sarah-Jade continue de régner en tyran, mais Laurianne a un plan pour la remettre à sa place. Seulement, elle ne peut pas impliquer ses amis, car ils pourraient tous avoir de sérieux problèmes. Comme si ce n'était pas assez, on rapporte des événements inquiétants sur les serveurs de La Ligue des mercenaires... Des gamers racontent avoir été la proie d'attaques bizarres, aussi foudroyantes que dévastatrices. Si certaines théories sont farfelues, les plus sérieuses font froid dans le dos. Ce qui n'empêche pas les quatre amis de parfaire leur entraînement en vue du tournoi de la Ligue qui doit avoir lieu dans quelques jours. Si seulement ils savaient ce qui les attend...

04/2022

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Histoire internationale

Le grand désenclavement du monde. 1200-1600

Ce livre est né d'une constatation : le monde est en train de vivre des bouleversements considérables et les modalités d'ajustement sont difficiles. Tout se passe comme si l'effondrement de notre monde bipolaire, entre États-Unis et Union Soviétique, avait ouvert la boîte de Pandore des conflits disséminés auxquels nous avons bien du mal à donner un sens. Pourtant, si le monde est devenu plus insaisissable, parce redevenu multipolaire, il l'était déjà il y a plusieurs siècles.C'est entre 1200 et 1600 que l'ensemble du monde a progressivement été mis en relation, aboutissant à un grand désenclavement, ou à une première "mondialisation" pour reprendre un terme à la mode. Refusant l'approche traditionnelle, européo-centrée, de l'histoire des relations internationales, basée sur le concept de l'État-nation, Jean-Michel Sallmann privilégie dans cet essai "politiquement incorrect" le paradigme civilisationnel tel que l'ont décrit Samuel Huntington dans son Choc des civilisations et avant lui Fernand Braudel. Il souligne combien au début du XIIIe siècle, l'humanité est cloisonnée, divisée en quatre grandes civilisations - chinoise, européenne, musulmane et hindoue - qui, par leur poids démographique et leur dynamisme, jouent un rôle majeur sur le plan stratégique, culturel et économique, laissant pourtant des territoires entiers coupés du reste du monde : l'Amérique, l'Afrique noire et le continent austral. Les invasions mongoles viendront briser partiellement l'isolement de cet Ancien Monde, avant que le cataclysme de la seconde moitié du XIVe siècle, engendré par la Peste noire et ses conséquences, redistribue les cartes en faveur de l'Occident chrétien. C'est lui qui sera finalement, contre toute attente, le catalyseur du désenclavement qui se produira avec les Grandes Découvertes du XVe siècle.Un livre foisonnant et ambitieux, à la curiosité salutaire, qui nous entraîne dans un style enlevé sur les routes humaines qui, d'Alep à Quanzhou, d'Ormuz à Calicut, ont de tout temps sillonné le globe, nous offrant un regard neuf sur le monde d'aujourd'hui.Professeur émérite d'histoire moderne à l'université de Paris X-Nanterre, Jean-Michel Sallmann a étendu son champ d'investigation originel sur l'Italie des XVIe-XVIIe siècles à une approche globale de la Renaissance à travers l'Europe : Charles Quint : l'empire éphémère (Payot, 2000 et PBP, 2004); La circulation des élites européennes : entre histoire des idées et histoire sociale, dir. (Seli Arslan, 2002), puis à l'échelle planétaire Géopolitique du XVIe siècle : 1490-1618 (Le Seuil, 2003), prenant ainsi le risque d'aborder des rivages lointains encore inconnus de lui.

04/2011

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Baux commerciaux

Code des baux. Edition 2022

Ce code rassemble les textes relatifs aux diverses formes de baux. Il présente tout d'abord le droit commun à tous les baux avant de développer le droit propre aux baux d'habitation et aux baux commerciaux. Chaque partie est enrichie de décisions, de références bibliographiques et de commentaires. Il s'adresse à tous les acteurs du droit des baux, praticiens (avocats, notaires, experts) comme professionnels de l'immobilier.

10/2021

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Beaux arts

Donjons & châteaux du Moyen Age dans le Lot

En 1159, Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre et nouveau duc d'Aquitaine, à la tête de sept cents chevaliers, prend possession du Quercy au nom de son épouse Aliénor. A l'arrière-plan de cette opération militaire d'envergure, la mise en oeuvre d'un grand projet : la liaison commerciale entre l'Atlantique et la Méditerranée, entre La Rochelle et Montpellier, par laquelle transiteraient vins, draps et épices. En impliquant le comte de Barcelone, les vicomtes de Nîmes et de Narbonne, mais en excluant le comte de Toulouse, l'entreprise est de nature à diviser la noblesse méridionale. Par les liens indéfectibles du serment, et en mettant à la disposition de leur suzerain des tours nouvellement édifiées, les chevaliers du Quercy matérialisent alors leur attachement à un clan ou à un autre. Pièce essentielle de l'échiquier politique, la tour devait protéger le roi, ou à défaut, le prince. En quelques décennies, du milieu du XIIe à la fin du XIIIe siècle, on peut estimer que cent cinquante à deux cents tours féodales furent édifiées en Quercy, imprimant dans le paysage les forces en présence et les codes architecturaux d'une nouvelle société féodale. Une centaine d'entre elles existent encore aujourd'hui dans le département du Lot. Bien connues des Lotois, les tours de Cardaillac, Saint-Laurent-les-Tours, Montcuq, et leurs équivalents rupestres appelés "châteaux des Anglais", confèrent au département une image originale que les guides touristiques se plaisent à mettre en valeur. Donjons grêles mais altiers, les tours féodales du Quercy constituent aux XIIe et XIIIe siècles le noyau du château fort du baron et de la résidence rurale du chevalier, tandis que sous les crénelages, la vie économique prend un essor sans précédent, réduit ensuite à néant par la guerre de Cent Ans et la peste. Deux cents de ces châteaux médiévaux, des plus imposants aux plus modestes, sont examinés dans cet ouvrage, fruit d'un travail de recensement et d'une étude scientifique menés depuis 2005 par le Département du Lot et la Région Midi-Pyrénées dans le cadre de l'Inventaire général du patrimoine culturel. Une équipe de chercheurs, historiens de l'art et archéologues du bâti ont parcouru le Lot à la recherche du moindre indice matériel témoignant des constructions médiévales. L'ouvrage est organisé en deux parties. Des chapitres présentent un regard complet sur l'histoire et l'architecture des châteaux, depuis les premiers établissements du Xe au XIIe siècle jusqu'aux monuments reconstruits à partir du XVe siècle. Une place importante est consacrée à la tour féodale, perçue plus comme un symbole de vassalité qu'un simple édifice de défense. Le catalogue propose une large sélection des principaux châteaux du Moyen Age, chacun bénéficiant d'une notice descriptive, de plans et de photographies.

12/2014

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Histoire ancienne

Elevage et forêt sur la montagne dijonnaise à la fin du Moyen Age. Deux établissements forestiers d'éleveurs en Terre de Saint-Seine (Saint-Martin-du-Mont, Côte d'Or)

Les deux établissements désertés dont il est ici question sont localisés à environ 1,5 km l'un de l'autre dans le massif forestier couvrant les marges du finage de Saint-Martin-du-Mont sur la Montagne dijonnaise, à une vingtaine de km au nord-ouest de la capitale bourguignonne. Celui des bois de Cestres a fait l'objet d'une fouille aussi exhaustive que possible entre 2003 et 2012. Celui des bois de La Combe d'Eté a été sondé en 2012. Ils ont tous les deux été fondés, occupés et désertés au XIVe siècle et présentent la même configuration de hameaux spécialisés dans l'élevage ovin. Sans doute s'agit-il, pour l'un, des Bordes Gaudot attestées dans la documentation écrite comme actives de 1323 à 1413 et déclarées comme désertées en 1417, pour l'autre des Bordes de Cuylles ou Descuilles citées en 1371 et en 1394-1395. La commune actuelle, l'une des plus vastes de Côte d'Or, est l'héritière directe de la "Terre de Saint-Seine". C'est le domaine proche de l'abbaye bénédictine éponyme fondée au Temps mérovingiens sur la route qui, de Dijon à Troyes en Champagne, assure un passage commode entre le sillon rhodanien et le bassin de la Seine. Aux Xllle et XIVe siècles, cet itinéraire constitue l'un des axes majeurs du commerce international de la laine, emprunté notamment par les marchands italiens fréquentant les foires de Champagne. Avec la fondation tardive des deux établissements dans ses marges forestières, l'abbaye entendait participer de cette dynamique économique. Mais celle-ci décline au siècle suivant sous les coups des désordres liés à la guerre de Cent Ans et à la Peste Noire. L'ensemble a offert la possibilité non seulement de conduire une fouille approfondie sur des habitats ruraux désertés du bas Moyen Age, ce qui reste somme toute encore peu courant, mais aussi de mettre au jour les témoins matériels d'un puissant phénomène surtout connu par la documentation écrite. Il a aussi permis d'étudier non seulement les habitats, la culture matérielle et les activités de production des groupes résidents, mais aussi, sous le couvert forestier protecteur, l'organisation des territoires exploités alentours. Trois parties complémentaires structurent ainsi le présent ouvrage. Il s'ouvre par une monographie archéologique décrivant le détail des constructions et des mobiliers enregistrés à la fouille, pour évoquer les niveaux techniques et les conditions de vie. Il se poursuit avec un essai d'Archéogéographie du territoire associant l'étude du parcellaire, l'analyse physico-chimique des sols et celle des cortèges végétaux, afin de restituer le paysage environnant et les modalités d'exploitation des ressources. Il s'achève par une étude des documents écrits, dénombrements, comptabilités, actes notariés, pour témoigner du contexte socio-économique.

01/2018

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Histoire régionale

VAUCLAIR. Un site cistercien

Fondée le 23 mai 1134 par saint Bernard, sur un lieu où s'élevait déjà une église, à la demande de Barthélemy de Jur, évêque de Laon, l'abbaye, quinzième fille de Clairvaux, prit le nom inversé de Vallis Clara. Obéissant à la règle cistercienne, elle prospéra rapidement en faisant l'acquisition d'un grand nombre de terres et de fermes. Le domaine comprenait plus de 4 000 hectares et ses biens étaient répartis sur 26 communes. Son expansion fut telle que l'on décida de construire un nouveau monastère, terminé en 1257. La fin du XIIIe siècle sera marquée par de grands troubles. En 1359, l'abbaye est pillée et brûlée par les Anglais. En 1419, onze moines meurent de la peste en peu de temps. En 1590, Vauclair refusant d'adhérer à la Ligue, la ferme d'Hurtebise est pillée et brûlée par les Laonnois. En 1650, ce sont les Espagnols qui attaquent l'abbaye. La fermeture de l'abbaye sera décidée par le décret de 1790. Déclaré bien national à la Révolution, le domaine abbatial est vendu entre 1791 et 1793 à l'exception des bois à des particuliers (souvent d'anciens fermiers). Après le partage de ses bâtiments, l'abbaye forme le village de Vauclair-La Vallée-Foulon, qui sera mutilé et détruit lors de la Première Guerre mondiale, notamment lors de l'offensive Nivelle, en 1917. Les ruines, laissées à l'abandon, serviront à plusieurs reprises de carrières de pierres. En 1965, une remise en valeur du site est décidée, à laquelle le père Anselme Dimier, assisté par Pierre Pottier, participera avec courage et enthousiasme. Les fouilles de 1987 furent particulièrement fructueuses et mirent à jour des bâtiments ignorés jusque-là. Le père Jean-René Courtois, personnage essentiel de cette renaissance, sera le Veilleur de Vauclair pendant près de quarante ans, avec le groupe Sources et ses nombreux bénévoles (552 de 1966 à 1987). Les fouilleurs " entraient vraiment en religion archéologique " lorsqu'ils oeuvraient. Le père Courtois créera également un jardin de plantes médicinales près de l'apothicarium. Après sa mort, en 2005, l'association des Amis de Vauclair, qui fête aujourd'hui son 15e anniversaire, s'est engagée à poursuivre la préservation de l'abbaye dans le même esprit et à en faciliter la découverte au plus grand nombre. Depuis quelques années, la Maison de Vauclair accueille à nouveau les visiteurs de ce site très fréquenté de l'Aisne qui s'inscrit au centre d'un triangle mystique. L'abbaye est membre de l'association " Charte européenne des Abbayes et Sites cisterciens ". Elle est située sur la via Francigena, qui relie Canterbury à Rome (GR 145), ainsi que sur les Chemins de Compostelle.

09/2021

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Revues de psychanalyse

Essaim N° 48, printemps 2022 : Variants américains de l'épidémie freudienne

Comment, plus d'un siècle après la conférence de Freud à la Clark University et plus de 40 ans après la dernière intervention de Lacan dans les universités nord-américaines, s'est propagé le virus de la psychanalyse et dans quelles mesures est-il encore actif sur le sol américain ? Comment s'est développée et implantée la psychanalyse sur la côte Est, puis, différemment, sur la côte Ouest ? Comment se distribue-t-elle dans les champs disciplinaires universitaires ? Quelle est désormais la politique des associations et des écoles de psychanalyse, notamment en regard de la question de l'analyse profane dont on connaît le désaccord historique avec Freud ? Freud comme Lacan craignaient que la psychanalyse trouve aux Etats-Unis son antidote qui l'éradiquerait une fois pour toutes. Freud y voyait d'un mauvais oeil le succès d'Adler, signe d'une édulcoration de la sexualité dans une morale sexuelle civilisée subordonnée aux valeurs du protestantisme. Lacan rejoignait Freud sur ce point, apercevant dans la psychanalyse nord-américaine une éclipse des termes les plus vivants de son expérience, comme l'inconscient, la sexualité et, bien sûr, le champ de la parole et la fonction du langage ; leur éclat spécifique s'affadissant derrière une conception de la cure moins orientée vers l'assomption de la castration et l'avènement d'un désir inédit que par le souci d'optimisation des capacités et du potentiel de l'individu en vue de son adaptation à son entourage social. Ce human engineering trouvait dans les années 1950 son plein accomplissement dans les courants de l'ego psychology mais aussi du culturalisme, que Lacan considérait comme ce qu'il y a " de plus discutable dans le développement de la psychanalyse aux Etats-Unis ". Ces critiques sont-elles de nos jours caduques ? Si tel est le cas, comment la psychanalyse aux usa aurait-elle surmonté les impasses que Freud et Lacan avaient jadis identifiées en ce qui la concerne spécialement ? En revanche, si ces critiques gardent toujours leur pertinence, quelles sont les formes contemporaines américaines de ces déviations, leur degré d'extension et les raisons actualisées de leur succès dans des courants plus ou moins dominants ? Au mot célèbre de Freud entrant aux Etats-Unis - " ils ne savent pas que nous leur apportons la peste " -, Lacan avait ajouté une inquiétude qu'il ne faut pas méconnaître : et si la Némésis avait alors renvoyé à Freud son propre message en lui adressant " un billet de retour de première classe ". En d'autres termes, peut-on penser que l'épidémie freudienne, affaiblie par ses mutations américaines, ait pu à son tour se propager hors des frontières des Etats-Unis et, pourquoi pas, contaminer l'Europe ?

05/2022

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Moyen Age

Les reines maudites Tome 3 : Jeanne Seymour. La reine bien-aimée

Jeanne n'avait aucun désir d'être mariée. Son souhait était de devenir religieuse. Chacun la taquinait à ce sujet, nul ne la prenant au sérieux. A leur guise. Bientôt, ils s'apercevraient que sa détermination n'avait rien à envier à celle de son frère quand il s'agissait d'obtenir ce qu'elle voulait. Onze jours après l'exécution d'Anne Boleyn, Jeanne Seymour devient la nouvelle épouse du roi Henri VIII. Entraînée contre son gré dans ce dangereux jeu politique, elle sait qu'elle devra donner naissance à un fils ou subir le même destin funeste que les deux reines qui l'ont précédée. Malgré l'affection sincère que semble lui porter le roi, celle qui se prédestinait à une vie de nonne s'expose à une mort brutale en s'accrochant à l'ancienne foi, dans une Angleterre en pleine révolution religieuse. Alors qu'elle doit chaque jour lutter pour sa survie, au-delà des murs de la Cour, la peste fait rage et la rébellion gronde. Le danger est partout, peut-être même là où Jeanne l'attend le moins. L'autrice et historienne de renom, Alison Weir, livre ici le troisième volume d'une série de six romans fascinants sur les épouses de Henri VIII, les reines maudites. Un incontournable pour les fans de Philippa Gregory et d'Elizabeth Chadwick. "La série des "Reines maudites" fera date dans les annales du roman historique". The Times "Dans ce roman captivant et absolument convaincant, Jeanne Seymour prend vie devant nos yeux émerveillés". Tracy Borman "Alison Weir donne vie à l'histoire comme nulle autre. L'héroïne, aimable et digne, ne laisse pas indifférent, d'autant que sa fin cruelle l'a privée d'un bonheur sincère". Barbara Erskine "Ce livre remarquable fera l'effet d'une bombe ! Jeanne Seymour timide et craintive ? Détrompez-vous ! Elle est dynamique, obstinée et enflamme la cour du roi". Kate Williams "Alison Weir parvient mieux que personne à transformer un travail de recherche documentaire en un récit captivant et c'est précisément la raison d'être du roman historique". Sarah Gristwood "Avec l'histoire de Jeanne Seymour, Alison Weir fait une fois encore revivre le passé de manière fascinante, comme elle seule sait le faire. Elle ajoute ainsi un autre classique à la grande tradition du roman historique". Josephine Ross " Alison Weir nous offre un portrait saisissant et empli de compassion de Jeanne Seymour. Une fiction biographique de qualité, qui deviendra assurément une référence du genre. " Kirkus "Très agréable à lire. Alison Weir maîtrise son sujet et a le don raconter et d'enrichir son récit de mille détails passionnants". Daily Mail

06/2024

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Runes

Le Galdrabók décrypté

D'où viennent les anciens alphabets runiques islandais ? Quelles sont les significations des runes liées telles que l'Aegishjálmur et le Vegvísir ? Poursuivez votre lecture et découvrez les symboles de l'âge Viking islandais, leur fondement mythologique et leurs propriétés magiques. Première traduction intégrale en Français. (Partie I) Les runes sont les caractères qui composent les anciens systèmes d'écritures, appelés alphabets runiques, de différentes langues germaniques. Avant l'adoption de l'alphabet latin, les runes constituaient la principale forme d'écriture en Europe du Nord, de l'Ouest et en Europe centrale. Les origines exactes des runes sont discutées, mais les découvertes archéologiques runiques remontent à 150 AC. Les runologues croient que le système provient d'anciennes épigraphes en italique ancien, telles que le latin ancien ou l'alphabet raétique de Bolzano. A mesure que l'Europe se christianisait, l'alphabet latin commençait à s'imposer comme forme d'écriture dominante. En Europe centrale, ce changement s'est produit vers 700 après JC. Cependant, dans les pays nordiques, les runes étaient encore largement utilisées jusqu'en 1100 de notre ère et même plus longtemps à des fins spécifiques. Les runes constituent donc une partie intégrante et déterminante du patrimoine et de la culture nordique. Les écrits runiques ont été importés en Islande par les premiers colons du pays et sont restés dans le pays, sous une forme ou une autre. Plus qu'un simple système d'écriture, la pratique des runes est reliée à la magie et au mystère. Voyons maintenant l'histoire des runes, leurs multiples utilisations et leur enracinement dans la mythologie et le folklore Nordique. . (Partie II) Réimpression anastatique intégrale du Fac-simile original. Le Galdrabók est un grimoire Islandais datant d'environ 1600. Il s'agit d'un petit manuscrit contenant une collection de 47 sortilèges et Sceaux, compilés sur parchemin. Le manuscrit ne représente pas une composition complète, mais plutôt une collection de sortilèges, plus ou moins écrits aléatoirement. Le grimoire a été compilé par quatre auteurs différents, probablement à partir de la fin du XVIe siècle et jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Les différents sortilèges se composent de matériel latin et runique ainsi que de bâtons magiques islandais (Galdrastafur), d'invocations aux entités chrétiennes, aux démons et aux dieux nordiques, ainsi que des instructions pour l'utilisation des herbes et des objets magiques. Certains sortilèges sont protecteurs, destinés à prévenir des problèmes tels que les soucis de procréation, les maux de tête et l'insomnie, tandis que d'autres sortilèges et incantations provoquent la peste, la souffrance et la détresse en mer. D'autres encore sont destinés à faire peur, pour trouver des voleurs, pour endormir quelqu'un, ou bien encore pour ensorceler. .

07/2022

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Shonen/garçon

Les Trois Mousquetaires

Retrouvez, dans une version collector, les aventures des trois gentilshommes mousquetaires Athos, Porthos et Aramis, toujours prêts à en découdre avec les gardes du Cardinal de Richelieu, auxquels s'associe le jeune gascon d'Artagnan fraîchement débarqué de sa province et qui souhaite lui aussi servir le roi Louis XIII.

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Littérature française

Les trois mousquetaires d'Alexandre Dumas. (Texte abrégé)

Dossier pédagogique de Cédric Hannedouche Le jeune d'Artagnan arrive à Paris avec un objectif en tête : devenir mousquetaire pour servir le roi Louis XIII. Très vite, il rencontre Athos, Porthos et Aramis et s'engage auprès d'eux. " Tous pour un, un pour tous ! " Ensemble, ils vont devoir déjouer des complots politiques et mener de périlleux combats... Un roman historique de cape et d'épée, à découvrir dans une version abrégée pour les élèves de Quatrième. Les points forts de l'édition " Déclic " : LIRE Le texte enrichi de nombreuses images dans une mise en page vivante et aérée COMPRENDRE Des questionnaires et des activités ludiques pour s'approprier le texte RETENIR Un dossier complet et accessible pour retenir l'essentiel PROLONGER Un groupement de textes et des conseils pour compléter la lecture + ACCOMPAGNER De nombreux compléments numériques pour aider les élèves dans la lecture (le texte lu par un comédien, des extraits vidéo à visionner sur Internet, des versions epub de l'ouvrage et du texte accessible aux élèves DYS disponibles dans les librairies numériques).

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Littérature française

Les Trois Mousquetaires

PointsClassique - Avec l'aide de ses trois compagnons, Athos, Porthos et Aramis, d'Artagnan va devoir affronter la terrible Milady au service de Richelieu. Roman historique, d'aventures et d'apprentissage rempli de péripéties et de coups de théâtre, ce récit nous mène sur les pas de personnages hors du commun, héros et héroïnes du plus grand chef-d'oeuvre d'Alexandre Dumas ! En plus : Un cahier couleurs avec de nombreuses photos et planches de BD Une présentation illustrée de l'auteur et des personnages Des extraits disponibles à l'écoute et un oral du Brevet intégral en audio Une infographie sur le roman d'aventures et des mémos visuels Une frise historique et culturelle sur le siècle de Dumas Un groupement de textes et image Des fiches méthode vers le Brevet Un lexique du récit

06/2023