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Benjamin Planchon

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Suisse

Du diamant au tabac, une première industrialisation suisse au Brésil (1736-1964)

De Neuchâtel à Marseille, Londres, Lisbonne, Salvador, Rio de Janeiro et Recife, des familles neuchâteloises, en particulier les Meuron, Pury, Pourtalès et Borel ont participé à une première industrialisation suisse au Brésil où ils ont immigré au XIXe siècle et y ont implanté des maisons de commerce et des manufactures. Notre recherche concerne en particulier la fabrique impériale de tabac "Rapé Arêa Preta" (1817-1929), fondée par Auguste-Frédéric de Meuron à Salvador da Bahia vers 1817. Cette fabrique est aujourd'hui le Musée d'Art Moderne à Salvador. En 1832, une seconde fabrique est créée à Rio, à Andarahy Pequeno, aujourd'hui le quartier de Tijuca. Son neveu James-Ferdinand de Pury reprendra la fabrique, dirigée en son absence par Samuel Benjamin Dapples, de Lausanne, puis par Frédéric-Edouard et Charles-Louis-Antoine Borel, de Neuchâtel. Mais le modèle de tous ces "entrepreneurs" Neuchâtelois est David de Pury, le premier à avoir ouvert des relations commerciales avec le Brésil au travers du diamant et du bois brésilien - David Purry et sa raison sociale Purry Mellish et Devisme, devenu baron de Pury. Une fois la manufacture de tabac démontée vers 1929, le lieu a pris le nom de ces derniers propriétaires, aujourd'hui la comunidade do Borel ou communauté de Borel à Rio de Janeiro, une colline urbanisée d'un quartier pauvre de Rio, habité par 35 000 habitants.

03/2024

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Ouvrages généraux

Penser entre les langues

"Tous les hommes vastes et profonds de ce siècle aspirèrent au fond, dans le secret travail de leur âme, à préparer cette synthèse nouvelle et voulurent incarner, par anticipation, l'Européen de l'avenir" , écrit Nietzsche en 1885. C'est à cette tâche qu'Heinz Wismann s'est consacré en interrogeant les traditions intellectuelles qui, dans leurs différences et leurs contradictions, constituent la culture philosophique et scientifique contemporaine. Au centre de ses activités de passeur entre l'Allemagne et la France : l'analyse des mécanismes par lesquels une tradition se sédimente et tout à la fois innove. La conception des rapports entre les langues en est le terrain d'exercice privilégié, car ce qui se joue entre elles modifie leur structure syntaxique. En déployant son enquête à l'intérieur d'un triangle allemand-français-grec, il met en lumière différentes hypothèses de sens, chaque fois portées par une autre manière de parler. Ainsi découvrons-nous comment certains auteurs majeurs ont dit dans leur langue autre chose que ce qu'elle dit communément : ils inventent une langue dans leur langue. D'Homère à Benjamin, de Platon à Kant, de la philologie à la musique, de la langue au texte, c'est ce tissage de la pensée qu'Heinz Wismann évoque avec un savoir et un talent exceptionnels.

10/2023

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Musique, danse

Un autre monde - Les amours de la chanson française et du rock. Volume 2, De Téléphone à Christine and the Queens

Tous les chanteurs français, depuis cinquante ans, sont à la fois les enfants de la Grande Chanson française (Piaf, Brassens, Brel, Ferré, etc.) et ceux des Beatles et de Dylan, ces demi-dieux du rock, dont ils ont rêvé d'égaler la force, la séduction et l'influence planétaire. Yves Bigot chronique les conséquences pour eux de cette double paternité... souvent antinomique et analyse cette exception culturelle française, vu par et à travers Téléphone, Balavoine, Cabrel, Murat, Daho, Indochine, Noir Désir, Mylène Farmer, Manu Chao, Benjamin Biolay, Stromae... jusqu'à Christine and the Queens qui a vaincu, après Daft Punk, Air, Cassius, Phoenix et Justice, le signe indien qui empêchait jusque-là aux artistes français d'exister dans l'univers mondialisé anglo-saxon. "Yves Bigot est de loin le mieux placé pour analyser les amours complexes du rock et de la chanson française car le seul à avoir parcouru au fil des années toute la chaîne alimentaire de la musique en France - fan, disquaire, journaliste, homme de radio, de télé, auteur, producteur, patron de maisons de disques - et ce sans s'y être fait dévorer ni transformer en requin." Agnès Léglise, Rock & Folk "Bigot raconte l'histoire d'une exception culturelle face à la déferlante anglo-saxonne. Et à travers cinquante figures clés, il dessine le portrait du style français." François Armanet, L'Obs

04/2017

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Littérature étrangère

Le coeur de l'Angleterre

Comment en est-on arrivé là ? C'est la question que se pose Jonathan Coe dans ce roman brillant qui chronique avec une ironie mordante l'histoire politique de l'Angleterre des années 2010. Du premier gouvernement de coalition en Grande-Bretagne aux émeutes de Londres en 2011, de la fièvre joyeuse et collective des jeux Olympiques de 2012 au couperet du référendum sur le Brexit, Le coeur de l'Angleterre explore avec humour et mélancolie les désillusions publiques et privées d'une nation en crise. Dans cette période trouble où les destins individuels et collectifs basculent, les membres de la famille Trotter reprennent du service. Benjamin a maintenant cinquante ans et s'engage dans une improbable carrière littéraire, sa soeur Lois voit ses anciens démons revenir la hanter, son vieux père Colin n'aspire qu'à voter en faveur d'une sortie de l'Europe et sa nièce Sophie se demande si le Brexit est une cause valable de divorce. Au fil de cette méditation douce-amère sur les relations humaines, la perte et le passage inexorable du temps, le chantre incontesté de l'Angleterre questionne avec malice les grandes sources de crispation contemporaines : le nationalisme, l'austérité, le politiquement correct et les identités. Dans la lignée de Bienvenue au club et du Cercle fermé, Le coeur de l'Angleterre est le remède tout trouvé à notre époque tourmentée.

08/2019

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Policiers

Les porteurs d'orage

Automne 1951, Le Havre, quai des transatlantiques. Toni Roccabruna regarde se déhaler et quitter le port le navire qui va emporter Benjamin Silkiewicz, le beau Silky, son ami d'enfance. Un départ quelque peu précipité - pour tout dire, une fuite sans retour. Pourtant ni Silky ni Toni - qui, dans les années 20, boxait sous le nom de Rocky Roccabruna, - ne sont des voyous habitués aux mauvais coups. C'est tout simplement la fatalité qui les a conduits là. Un enchaînement de circonstances, des choix malencontreux, des convictions malmenées. Toni se remémore leur rencontre à la communale, les années d'amitié avec Silky puis l'éloignement, le départ en Espagne et l'engagement dans les Brigades Internationales. Toni se souvient aussi de ses amours. De Gina mariée par dépit, d'Esther partie en Palestine pour échapper au pire, de Soledad à la destinée trop brève. Mais la nostalgie ne suffit pas à enrayer le destin Toni va l'apprendre à ses dépens. Pourtant, Manu Chavez, le camarade de combat. toujours sanglé dans son costume noir d'encre et sa chemise rouge, veille à sa manière. Mais Manu est devenu flic et il est là pour arrêter Toni et obtenir ses aveux. Qui du devoir ou de l'amitié va l'emporter ? Qui doit jeter l'éponge ? Définitivement.

09/2003

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Littérature étrangère

Un été à Nantucket

Chaque année, les enfants de la famille Levin attendent l'été avec impatience pour retrouver la maison de leur grand-mère sur l'île de Nantucket. Mais en cette année 1969, rien ne se passe comme prévu. Le seul garçon, Tiger, est appelé pour rejoindre l'armée des Etats-Unis au Vietnam. Blair, l'aînée, est enceinte de jumeaux et ne peut pas voyager. Recluse à Boston, elle se débat avec ses doutes au sujet son mari. Kirby, la cadette, qui a vécu une année difficile, entre son engagement pour les droits civiques et ses amours compliqués, décide de changer d'air et part travailler sur l'île voisine de Nantucket, Martha's Vineyard. Jessie, la benjamine, se retrouve seule entre sa grand-mère, figure de la haute société de l'île, qui lui impose ses règles vieux-jeu, et sa mère, en proie au désarroi le plus profond depuis le départ au front de son fils. Cet été 1969 sera pour toutes ces femmes celui de la résilience et du renouveau.

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Poches Littérature internation

Agnès Grey

Dans le nord de l'Angleterre, au début du XIXe siècle, la jeune Agnès Grey est élevée loin des remous du monde par des parents aimants. Lorsque le père, pasteur de son état, perd toutes ses économies à la suite d'un placement douteux, Agnès décide de s'engager comme gouvernante dans une première, puis une seconde famille aisée du Yorkshire. Désireuse de découvrir le monde, enthousiaste et patiente, mais peu expérimentée, elle va se heurter à la cruauté des enfants dont elle a la charge et au mépris de leurs parents. C'est en étant confrontée à la difficulté de sa condition, et en y faisant face, qu'Agnès va finalement s'éduquer elle-même. Paru en 1847, Agnès Grey s'inspire largement de l'expérience de son auteure, la benjamine des soeurs Brontë. A la fois roman d'apprentissage, éloge de la nature et peinture minutieuse de la société de l'époque, ce texte est une oeuvre à part qui mérite d'être redécouverte pour elle-même. Traduction de Ch. Romey et A. Rolet. Edition de François Laroque.

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Littérature française

Celles qui restent

Une histoire de soeurs. De femmes. De liens si puissants que les rompre bouleverse tout. Celles qui restent est une histoire de soeurs. De femmes. De liens si puissants que les rompre bouleverse tout. Clara est l'aînée, la sage, l'exemple à suivre. Celle qui fait tout comme il se doit, quitte à grincer des dents en se forçant à sourire. Constance est la cadette. Si discrète, qu'on en oublie qu'elle existe... jusqu'à ce qu'elle décide de cesser d'exister en se jetant du haut d'un pont. Lucy est la benjamine. Celle qui rit trop fort, parle trop fort, vit trop fort. Parce qu'elle a peur qu'on l'oublie. Mais il y a aussi Marielle, qui elle, n'a ni soeur, ni frère, ni enfant, tout juste un vieux chien obèse. Celle qui a consacré sa vie aux autres pensait arriver au bout de son chemin dans l'indifférence, jusqu'à ce qu'un ange vêtu d'un manteau rouge se jette d'un pont, juste devant elle, et remette tout en question.

09/2021

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Poches Littérature internation

Mes soeurs et moi

À la veille de la Première Guerre mondiale, à Sheffield, les quatre soeurs Maclise songent à leur avenir. La belle et orgueilleuse Iris attend une demande en mariage qui tarde à venir ; la passionnée et timide Marianne s'éprend d'un jeune homme d'affaires ; la vive Eva souhaite partir à Londres pour devenir artiste, tandis que Clémence, la benjamine, doit rester à la maison pour prendre soin de leur mère. La guerre et ses tragédies vont séparer les quatre soeurs. Confrontées à des choix difficiles, elles doivent faire face à de nouvelles responsabilités, qui leur offrent petit à petit une indépendance dont elles n'imaginaient pas la saveur. Mais leurs destins ne ressemblent en rien à ce qu'elles avaient imaginé. Se découvrant des ressources insoupçonnées, chacune lutte avec courage. Mais le silence de Marianne, qui a suivi son époux en Inde, devient inquiétant. Jusqu'à ce qu'une lettre leur parvienne, qui contient une pierre précieuse pour chaque soeur. Seront-elles un jour à nouveau rassemblées ?

09/2014

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Romans de terroir

Le Maître Ardoisier

Au milieu du XIXe siècle, la saga de deux familles ardennaises, les Lefort et les Warlet, dans l'univers rude de l'ardoise, industrie locale et tradition séculaire. En 1863, les ardoisières du domaine " les Ecaillères ", gérées par Eugène Warlet, font vivre tout un bourg. Ardoisiers, les Lefort le sont aussi depuis des générations et travaillent pour les Warlet. Bertrand Warlet, né d'une union mal acceptée entre les deux familles, reprend les rênes de l'entreprise avec une main de fer. Les " écaillons " ne l'acceptent pas et lui préfèrent la fille d'Eugène Warlet, Benjamine, passionnée d'ardoise. Malgré les coups bas de Bertrand et un lourd secret de famille, celle-ci continue de se battre corps et âme pour l'entreprise familiale. Grâce à des investissements technologiques et à des progrès sociaux, les ardoisières Warlet constituent une entreprise phare. Mais la guerre de 1914-1918 fait tout basculer. Qui pourra ensuite reprendre en main les Ecaillères ? Les hasards de la vie réservent parfois quelques surprises...

04/2004

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Histoire internationale

L'autonomie palestinienne intérimaire dans la bande de Gaza

A l'heure où la conclusion de l'accord de Wye Plantation laisse espérer une reprise du " processus d'Oslo " destiné à conduire à une réconciliation israélo-palestinienne, l'ouvrage de Géraldine Deniau-Maroudis vient opportunément rappeler toutes les difficultés de cette vaste entreprise. La " Déclaration de principes " signée à Washington, le 13 septembre 1993, par Yasser Arafat et Itzhak Rabin avait ouvert la voie à l'accession des Palestiniens à l'autonomie et une négociation continue devait permettre l'adoption d'un statut définitif après une période intérimaire de cinq années (s'achevant au printemps 1999). Alors que les accords conclus entre Palestiniens et Israéliens contenaient déjà nombre de restrictions et de réserves, la politique du gouvernement de Benyamin Nétanyahou a contribué à en ralentir l'application lorsqu'elle ne les vidait pas de toute substance. A travers le cas de la bande de Gaza - l'un des territoires servant de support à l'autonomie palestinienne -, cette étude analyse finement les termes de ces accords ainsi que les difficultés rencontrées dans leur mise en œuvre.

01/1999

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Littérature étrangère

L'herbe maudite

Cette année, les quatre enfants de Rosaleen Madigan retournent fêter Noël en Irlande, dans la maison de leur enfance. Et pour cause : ce sera la dernière fois. Leur mère, veuve depuis quelques années, a décidé de la vendre. Constance, l'aînée, arrive avec les courses et toute sa famille. Son frère Dan rentre lui de Toronto, sans son copain Ludo, dont il vient pourtant d'accepter la demande en mariage. Leur cadet Emmet, qui dirige des opérations humanitaires, arrive d'Afrique avec un chagrin d'amour. Et Hanna, la benjamine, artiste qui vit à la capitale, apporte ses doutes et ses joies face à sa maternité toute récente. En soumettant cette réunion familiale et le passé de toute une fratrie à sa formidable acuité psychologique, Anne Enright insuffle dans son roman une profonde empathie pour ces êtres en souffrance, aux lâchetés ordinaires et aux espoirs émouvants. L'Herbe maudite est enracinée dans l'Irlande d'aujourd'hui tout en rendant palpable le besoin des jeunes générations de tourner le dos au pays.

03/2017

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Littérature française

Les évasions particulières

Elles sont trois soeurs, nées dans une famille catholique modeste à Aix-en-Provence. Sabine, l'aînée, rêve d'une vie d'artiste à Paris ; Hélène, la cadette, grandit entre son oncle et sa tante, des bourgeois de Neuilly-sur-Seine, et ses parents ; Mariette, la benjamine, apprend les secrets et les silences d'un monde éblouissant et cruel. En 1970, dans cette société française qui change, où les femmes s'émancipent tandis que les hommes perdent leurs repères, chacune va, à sa façon, trouver comment vivre une vie à soi, une vie forte, loin de la morale, de l'éducation ou de la religion de l'enfance. Avec cette saga familiale qui nous entraîne de l'après Mai 68 à la grande nuit du 10 mai 1981, l'auteure de Bakhita nous offre tout autant une déambulation tendre et tragique dans ce siècle que la chronique d'une époque où les consciences s'éveillent. Véronique Olmi sait comme personne radiographier l'âme et le coeur des femmes, pour éveiller nos consciences. Madame Figaro. Une épopée intime et fiévreuse. Elle.

03/2022

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Littérature anglo-saxonne

Un été à Nantucket

Chaque année, les enfants de la famille Levin attendent l'été avec impatience pour rejoindre leur grand-mère sur l'île de Nantucket. Mais, en cette année 1969, rien ne se passe comme prévu. Tiger est appelé pour rejoindre l'armée américaine au Vietnam. Blair, l'aînée, est enceinte et ne peut pas voyager. Recluse à Boston, elle se débat avec ses doutes au sujet de son mari. Kirby, la cadette, qui a vécu, entre son engagement pour les droits civiques et ses amours compliquées, une année difficile, décide de changer d'air et part travailler sur Martha's Vineyard, l'île voisine. Jessie, la benjamine, se retrouve seule avec sa grand-mère, figure de la haute société locale, qui lui impose ses règles vieux jeu, et sa mère, en proie au désarroi le plus profond depuis le départ au front de son fils. Une jolie chronique familiale américaine, avec, en toile de fond, le Vietnam, Apollo 11 et Woodstock qui se prépare. Sud Ouest. Un page-turner irrésistible. Elle. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Oscar Perrin.

05/2023

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Historiens

Ferdinand Lot et les siens. Une famille d’humanistes à Fontenay-aux-Roses

Connaissez-vous les Lot, cette famille d'humanistes de notre tempsA ? Le père Ferdinand Lot, spécialiste du Moyen Age et qui forma des générations de médiévistes, parmi lesquels Marc Bloch. Myrrha Borodine, son épouse d'origine russe, docteure en littérature médiévale et première théologienne orthodoxe. Leur fille ainée, Irène Vildé, traductrice de Berdiaev, et son époux l'ethnologue Boris Vildé, fondateur du réseau du Musée de l'Homme, fusillé en 1943 au Mont-Valérien. La cadette, Marianne Mahn, attachée à la revue des Annales et biographe de Christophe Colomb, dont le mari Jean-Berthold Mahn, jeune médiéviste engagé dans l'Armée française de la Libération tombe au front en 1944. La benjamine enfin, l'ethnologue Eveline Falck, spécialiste du chamanisme féminin et directrice de recherche à l'Ecole pratique des hautes études. Fontenay-aux-Roses est l'un des liens qui unit ces savants. Pendant près d'un demi-siècle, leur appartement du 53, rue Boucicaut constitua le lieu d'action, d'entraide et de réflexion de ces intellectuels de conviction, ouverts sur le monde et autrui.

03/2024

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Littérature étrangère

Les montagnes rouges

Dans les montagnes rouges, au cœur de la steppe mongole, la terre est sacrée. Jouer aux osselets, chercher les nids de tarbagans ou monter les chevaux font le bonheur de Dzaïa et de ses trois sœurs. L'aînée, la plus belle, est la fierté du père ; la benjamine, la préférée de la mère. Reste Nara dont Dzaïa se sent si proche, elles ont la même peau claire. La mort accidentelle de leur grande sœur, une chute de cheval le jour de la fête nationale, entraîne la mère dans une profonde dépression tandis que le père se réfugie dans l'alcool. Ce drame va sceller leurs destins, sous la protection apparemment bienveillante de leur tante, qui les accueille à Oulan Bator. Dzaïa a seize ans, elle découvre une vie de plaisirs et de nouveautés. Mais très vite, le tableau s'assombrit. Les Montagnes rouges est le récit, totalement dépaysant, de la vie de Dzaïa. Roman polyphonique, il agit comme un chœur de femmes, reprenant les mêmes thèmes dans des timbres différents, tragiques ou apaisants, et puisant sa force dans un monde archaïque.

03/2005

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Coffret en 2 volumes

Cela commence bien pour Vian, l'écrivain. Queneau aime Vercoquin et le plancton. Gallimard accepte ce premier roman puis un deuxième, L'Ecume des jours. Sartre reçoit l'auteur aux Temps modernes, où paraîtront ses Chroniques du Menteur. J'irai cracher sur vos tombes fait scandale – un vrai scandale, du premier coup, celui que tant d'artistes attendent en vain toute leur vie... Et pourtant, cela ne prend pas. Les seuls romans de Vian qui connaissent le succès de son vivant sont ceux qu'il signe Sullivan. Les autres ne trouvent pas leur public. Le dernier, L'Arrache-coeur, sept ans à peine après Vercoquin, est un ultime échec. Vian en conclut que sa destinée ne sera pas littéraire. Il renonce au roman. Sa célébrité est alors à son comble, pour d'autres raisons. "Oh ! je fais dans pas mal de choses, n'adjudant ; ingénieur, auteur, traducteur, musicien, journaliste, interprète, jazzologue, et maintenant directeur artistique d'une maison de disques. — Ouais... je vois..." répond l'adjudant, "bon à tout, bon à rien..." Le personnage de Vian – trompinette, tourniquette et cor à gidouille – prend beaucoup de place, il est vrai, jusqu'à masquer en partie son oeuvre. Résultat : au lendemain de sa mort prématurée, la plupart de ses livres "littéraires" sont introuvables. Le succès viendra plus tard, au rythme des rééditions posthumes, et il sera accompagné d'une certaine reconnaissance. Mais prend-on vraiment l'écrivain au sérieux ? L'imaginaire de Vian déconcertait ses contemporains. On a parfois l'impression, aujourd'hui, que son humour embarrasse les nôtres. C'est ainsi ; Vian trouvait le sérieux risible et voyait dans le rire une chose sérieuse. Dans son arbre généalogique littéraire figurent les noms de Rabelais, Swift, Carroll, Jarry, Queneau. Cette édition réunit les romans, les nouvelles et les scénarios de Boris Vian, ainsi qu'un choix de textes brefs qui, bien que non fictionnels (encore que certaines chroniques soient fort "romancées"), éclairent son univers imaginaire. Précisément, à quoi ressemble-t-il, cet univers ? A un monde parallèle au nôtre et communiquant avec lui, doté de son langage propre, irréductible aux catégories convenues (fantastique, science-fiction), aussi contrasté que le désert à rayures de L'Automne à Pékin, mais concerté, cohérent, à la fois poétique et réel : "l'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion." Langage d'ingénieur, mais il cache une définition du récit poétique, au service de thèmes graves – la difficulté d'être, l'usure de toute chose, l'angoisse de la mort – qui chez Vian sont transfigurés par la magie du rêve.

01/2020

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

Cela commence bien pour Vian, l'écrivain. Queneau aime Vercoquin et le plancton. Gallimard accepte ce premier roman puis un deuxième, L'Écume des jours. Sartre reçoit l'auteur aux Temps modernes, où paraîtront ses Chroniques du Menteur. J'irai cracher sur vos tombes fait scandale - un vrai scandale, du premier coup, celui que tant d'artistes attendent en vain toute leur vie. Et pourtant, cela ne prend pas. Les seuls romans de Vian qui connaissent le succès de son vivant sont ceux qu'il signe Sullivan. Les autres ne trouvent pas leur public. Le dernier, L'Arrache-cour, sept ans à peine après Vercoquin, est un ultime échec. Vian en conclut que sa destinée ne sera pas littéraire. Il renonce au roman. Sa célébrité est alors à son comble, pour d'autres raisons. « Oh ! je fais dans pas mal de choses, n'adjudant ; ingénieur, auteur, traducteur, musicien, journaliste, interprète, jazzologue, et maintenant directeur artistique d'une maison de disques. - Ouais. je vois » répond l'adjudant, « bon à tout, bon à rien ». Le personnage de Vian - trompinette, tourniquette et cor à gidouille - prend beaucoup de place, il est vrai, jusqu'à masquer en partie son ouvre. Résultat : au lendemain de sa mort prématurée, la plupart de ses livres « littéraires » sont introuvables. Le succès viendra plus tard, au rythme des rééditions posthumes, et il sera accompagné d'une certaine reconnaissance. Mais prend-on vraiment l'écrivain au sérieux ? L'imaginaire de Vian déconcertait ses contemporains. On a parfois l'impression, aujourd'hui, que son humour embarrasse les nôtres. C'est ainsi ; Vian trouvait le sérieux risible et voyait dans le rire une chose sérieuse. Dans son arbre généalogique littéraire figurent les noms de Rabelais, Swift, Carroll, Jarry, Queneau. Cette édition réunit les romans, les nouvelles et les scénarios de Boris Vian, ainsi qu'un choix de textes brefs qui, bien que non fictionnels (encore que certaines chroniques soient fort « romancées »), éclairent son univers imaginaire. Précisément, à quoi ressemble-t-il, cet univers ? À un monde parallèle au nôtre et communiquant avec lui, doté de son langage propre, irréductible aux catégories convenues (fantastique, science-fiction), aussi contrasté que le désert à rayures de L'Automne à Pékin, mais concerté, cohérent, à la fois poétique et réel : « l'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion ». Langage d'ingénieur, mais il cache une définition du récit poétique, au service de thèmes graves - la difficulté d'être, l'usure de toute chose, l'angoisse de la mort - qui chez Vian sont transfigurés par la magie du rêve.

10/2010

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

Cela commence bien pour Vian, l'écrivain. Queneau aime Vercoquin et le plancton. Gallimard accepte ce premier roman puis un deuxième, L'Écume des jours. Sartre reçoit l'auteur aux Temps modernes, où paraîtront ses Chroniques du Menteur. J'irai cracher sur vos tombes fait scandale - un vrai scandale, du premier coup, celui que tant d'artistes attendent en vain toute leur vie. Et pourtant, cela ne prend pas. Les seuls romans de Vian qui connaissent le succès de son vivant sont ceux qu'il signe Sullivan. Les autres ne trouvent pas leur public. Le dernier, L'Arrache-cour, sept ans à peine après Vercoquin, est un ultime échec. Vian en conclut que sa destinée ne sera pas littéraire. Il renonce au roman. Sa célébrité est alors à son comble, pour d'autres raisons. «Oh ! je fais dans pas mal de choses, n'adjudant ; ingénieur, auteur, traducteur, musicien, journaliste, interprète, jazzologue, et maintenant directeur artistique d'une maison de disques. - Ouais. je vois.» répond l'adjudant, «bon à tout, bon à rien.» Le personnage de Vian - trompinette, tourniquette et cor à gidouille - prend beaucoup de place, il est vrai, jusqu'à masquer en partie son ouvre. Résultat : au lendemain de sa mort prématurée, la plupart de ses livres «littéraires» sont introuvables. Le succès viendra plus tard, au rythme des rééditions posthumes, et il sera accompagné d'une certaine reconnaissance. Mais prend-on vraiment l'écrivain au sérieux ? L'imaginaire de Vian déconcertait ses contemporains. On a parfois l'impression, aujourd'hui, que son humour embarrasse les nôtres. C'est ainsi ; Vian trouvait le sérieux risible et voyait dans le rire une chose sérieuse. Dans son arbre généalogique littéraire figurent les noms de Rabelais, Swift, Carroll, Jarry, Queneau. Cette édition réunit les romans, les nouvelles et les scénarios de Boris Vian, ainsi qu'un choix de textes brefs qui, bien que non fictionnels (encore que certaines chroniques soient fort «romancées»), éclairent son univers imaginaire. Précisément, à quoi ressemble-t-il, cet univers ? À un monde parallèle au nôtre et communiquant avec lui, doté de son langage propre, irréductible aux catégories convenues (fantastique, science-fiction), aussi contrasté que le désert à rayures de L'Automne à Pékin, mais concerté, cohérent, à la fois poétique et réel : «l'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion.» Langage d'ingénieur, mais il cache une définition du récit poétique, au service de thèmes graves - la difficulté d'être, l'usure de toute chose, l'angoisse de la mort - qui chez Vian sont transfigurés par la magie du rêve.

10/2010

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Sociologie

Le mariage des cultures à l'île de la Réunion

Comment la population " mélangée " des plantations pense-t-elle ses origines plurielles ? Pourquoi des consanguins de même père même mère se donnent-ils chacun une identité ethnique différente ? Bien que tous honorent les ancêtres de leur famille dans la religion de leur pays d'origine, l'aîné se déclare malgas, le puîné se considère malbar en tant que pratiquant hindou, son frère qui privilégie ses origines africaines se dit kaf, sa sœur qui se veut exclusivement catholique se sent kréol, tandis que le benjamin se définit comme un batar parce qu'il revendique toutes ses origines. Marquée par des héritages multiples, dans quels contextes, par quels processus d'élaboration le " mariage des cultures " a-t-il eu lieu à la Réunion ? Selon l'hypothèse de l'auteur, la pratique d'un culte des ancêtres, conforme aux valeurs fondamentales et des Malgaches et des Bantous, qui a perduré après l'arrivée massive des Hindous, a contribué à l'édification d'une pensée religieuse unifiée tout en laissant cohabiter les univers culturels et religieux de chacun. Cette situation paradoxale, analysée de l'intérieur, s'éclaire à partir des phénomènes de possession présents dans les rituels qui révèlent la suprématie des ancêtres sur l'ordre social et la vie de chacun. La " religion malgache ", importée à la Réunion par les esclaves et les " engagés ", sert de toile de fond pour comprendre les interactions avec l'hindouisme originaire du sud de l'Inde et le catholicisme imposé par la colonisation.

08/2008

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Philosophie

Correspondance (1939-1975) suivie d'écrits croisés

Hannah Arendt et Günther Anders se sont rencontrés alors qu'ils étaient encore étudiants et ont été officiellement mariés entre 1929 et 1937. Leur exil hors de l'Allemagne nazie les a conduits ensemble à Paris, puis séparément aux Etats-Unis. Si l'on a longtemps pensé que le lien avait ensuite été rompu, cette correspondance, établie récemment, montre qu'il s'est prolongé jusqu'à la mort d'Hannah Arendt, malgré la distance et des réserves de tous ordres. Les premières lettres témoignent de l'attention et du soutien indéfectible qu'Anders apporte à son ex-femme au cours de sa fuite hors d'Europe et de son installation à New York. Après une longue interruption, les dernières années de cet échange entre deux penseurs majeurs du monde d'après Auschwitz et Hiroshima sont celles de la quête d'une impossible rencontre, entre rendez-vous manqués et différends intellectuels multiples. Cette correspondance est survie de plusieurs textes, écrits conjointement ou en parallèle, sur les Elégies de Duino de Rilke sur le livre de Karl Manheim Idéologie et utopie, sur Walter Benjamin : écrits de jeunesse, marqués par l'emprise des pensées de Husserl et de Heidegger sur leur formation, mais qui permettent de mesurer le chemin accompli par la suite et l'importance, pour l'un et l'autre, de leur rejet assumé d'un académisme devenu à leurs yeux inadapté à l'urgence des enjeux.

03/2019

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Cinéma

Générations Science-Fiction. De Flash Gordon à Matrix

Ce livre est unique ! Il constitue un tribut inédit au cinéma de Science-Fiction... Vous allez découvrir ce que le mot passion veut dire : un amour démesuré pour ces artistes, ces inventeurs, qui donnent corps aux visions des écrivains ou des réalisateurs. Entre vos mains, vous tenez le témoignage de ceux qui créent ces univers qui nous font rêver depuis les origines du genre SF. En plusieurs décennies d'un travail acharné, Arnaud Grunberg a réuni une kyrielle d'objets, de maquettes, de costumes, d'illustrations originales... Avec Patrice Girod, grand spécialiste de Star Wars, il nous ouvre les portes de cette caverne aux trésors. Des merveilles qui révèlent des secrets insoupçonnés : comment Luke perd-il sa main dans L'Empire contre-attaque ? Quels détails recèlent les costumes de Marty dans Retour vers le futur ? Avez-vous déjà vu de près les vaisseaux d'Alien ou de Starship Troopers ? Comment sont créées les affiches des films comme Star Trek ou Indiana Jones ? Sans compter les gadgets promotionnels, jouets de toutes tailles, ou autres documents rares qui viennent enrichir l'hommage rendu à ces films inoubliables. Plusieurs centaines de photos réalisées par le talentueux Benjamin Taguemount vous permettront de juger de l'incroyable soin du détail et de l'élégance de cette collection exceptionnelle. Ce livre est un morceau de notre mémoire, celle qui a été marquée à jamais par toutes ces histoires qui ont fait de nous les Générations Science-Fiction.

12/2015

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Tourisme France

Dictionnaire amoureux de la Bourgogne

Avec sa culture et son humour, Jean-Robert Pitte nous raconte la Bourgogne, à travers sa géographie, son histoire, ses vins et ses personnages célèbres. Je suis fier d'être bourguignon de coeur, d'une province ou je ne suis pas né et ou n'est sans doute né aucun de mes ancêtres. Grande est la Bourgogne par son histoire et les oeuvres qui sont nées de son génie à toutes les époques. Elle a été la première région de la Gaule intérieure à entrer avec enthousiasme dans la romanité. Cluny et Cîteaux ont compté au Moyen Âge parmi les foyers les plus brillants de la chrétienté occidentale. Puis est venu le temps du flamboyant Grand Duché d'Occident autour duquel aurait pu se fédérer l'Europe, ce qui aurait évité des siècles de guerres fratricides. Enfin, elle a caressé ses "climats" pour y faire naître quelques uns des plus grands vins du monde. Une aimable personnalité est prêtée aux Bourguignons, faite de franchise, de truculence, de distance vis à vis d'eux-mêmes. Les femmes et les hommes qui ont illustré cet esprit sont légion. Amoureux de la vie, Pontus de Thyard, Bussy-Rabutin, Piron, Tillier, Colette, Vincenot... n'engendraient pas la mélancolie, tout comme les hautes figures de la création littéraire : Colas Breugnon, l'oncle Benjamin ou le pape des escargots qui portent tous la malice en bandouillière. Dyonisos est né deux fois ; moi aussi et ma cuisse de Zeus s'appelle la Bourgogne.

05/2015

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Beaux arts

Ninfa moderna. Essai sur le drapé tombé

L'histoire des images ne vit pas seulement au rythme manifeste des renaissances et des obsolescences. Elle vit également au rythme, plus latent, des survivances. Aby Warburg, qui interrogeait l'art occidental sous l'angle des " survivances de l'Antiquité ", accorda une particulière attention à cette figure mouvante et drapée qu'il nommait Ninfa - sorte de personnification ou de demi-déesse des éternels retours de la forme antique. Ce livre entend prolonger aujourd'hui la quête warburgienne de Ninfa : il interroge le motif du corps féminin et de la draperie jusque dans ses avatars contemporains. Comme dans un montage cinématographique, on y voit Ninfa tomber progressivement, et son drapé se séparer d'elle jusqu'à échouer, seul, au plus bas de la représentation. Par-delà les Vénus alanguies de la Renaissance et les martyres baroques écroulées à terre, se dessine un mouvement général qui prendra toute son ampleur lorsque les artistes - d'Atget à Brassaï et Picasso, de Moholy-Nagy à Alain Fleischer - attacheront leur attention à tout ce qui traîne dans les rues de nos grandes villes : par exemple cette informe " serpillière " des caniveaux parisiens, qui forme un surprenant leitmotiv de notre modernité. On découvre alors comment notre présent le plus immédiat peut offrir une " image intime de l'Autrefois ", selon l'expression chère à Walter Benjamin. On découvrira aussi l'exubérance et la paradoxale splendeur des formes les plus misérables, les plus échouées. Aléatoire et souveraine draperie de toute chose lorsqu'atteinte par le temps.

04/2002

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Musique, danse

Vanessa Paradis. La vraie histoire

C'est un conte de fées moderne. L'histoire d'une gamine fan de Marilyn qui réalise son rêve à 14 ans grâce au carton mondial de Joe le taxi. L'histoire d'une Française à qui tout réussit, y compris comme actrice et comme icône de mode. Mais derrière cette apparente facilité se cache une réalité bien plus complexe. Comment s'est passée sa collaboration avec Serge Gainsbourg ? Ses rapports avec Jean-Claude Brisseau, qui l'a lancée au cinéma dans Noce Blanche, ont-ils été vraiment houleux ? Par quel hasard a-t-elle croisé la route de Johnny Depp et, surtout, comment la divine idylle a-t-elle pris fin ? Ce livre, qui retrace avec précision la carrière de la chanteuse, met aussi en lumière ses rencontres capitales, sans oublier la dernière en date, Benjamin Biolay. Surtout, il dresse le portrait d'une femme, à la fois timide et volontaire, intraitable avec les journalistes mais généreuse avec ses proches. D'une mère aussi, qui n'a jamais voulu sacrifier sa vie de famille à une carrière parfois dévorante. Après avoir mené une enquête fouillée auprès des témoins privilégiés de ce parcours hors norme, l'auteur nous invite à découvrir la véritable histoire de Vanessa Paradis, l'une de nos stars les plus mystérieuses qui, de Tandem à Love Song, d'Elisa à L'Arnacoeur, hante notre imaginaire depuis vingt-cinq ans.

10/2014

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Littérature anglo-saxonne

De l'ébène à l'ivoire

"Là, sur cette rive perdue, le berger nu à mes côtés, écoutant alentour les cris spectraux des oiseaux d'eau aux longues pattes, au long bec, écoutant l'eau clapoter sinistrement comme la langue d'un lion repu contre la rive perlée, je sentis que, même si j'étais submergé plus tard par la vulgarité du monde moderne, celui des voitures, des usines, des téléphones et des "cinémas", je ne pourrais jamais oublier qu'un jour - un certain dimanche après-midi - j'avais contemplé une partie de la Terre où demeuraient des traces évidentes du formidable génie créateur de Dieu. J'avais l'impression d'être le premier mortel qui, errant loin du berceau asiatique de sa race, avait eu le privilège, en levant la tête, de scruter les noirs secrets de ce continent immense si longtemps inviolé, seulement dérangé par la présence de fabuleux sauriens flânant et s'ébattant sous le soleil solitaire de l'équateur". Llewelyn Powys Sont ici réunis les récits africains de Llewelyn Powys écrits lors du long séjour qu'il fit au Kenya pour aider son jeune frère Willie, le benjamin de la famille, à la ferme qu'il avait acquise. Y apparaissent en pleine lumière, la vulgarité, la rapacité et la cruauté des sujets de Sa Majesté, décuplées par le soleil qui flambe et attise les pulsions, tandis que rôdent les bêtes de proie, que rugissent les lions et que se déchaînent les éléphants de la vallée du Grand Rift.

01/2023

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Histoire de la philosophie

La vie sans appui. Penser à la limite de la théologie et de la religion, Edition

Le présent livre part d'une idée polémique et critique : la philosophie est encore aujourd'hui dominée et commandée par la théologie et la religion. Cette domination prend la vie pour sujet et la mort comme allié et s'appuie sur une transcendance (une instance à la verticale), elle se manifeste à travers la théorie politique qui met la vie et la mort en jeu et subordonne la vie démocratique à une politique religieuse ou à une religion politique. Il faut alors relire les philosophes de la modernité, ceux qui s'inscrivent dans l'horizon de la fin de la religion et interrompent l'absolu théologique - Nietzsche, Benjamin, Freud, Heidegger, et au-delà de la modernité Derrida et Ameisen -, comprendre comment ils ont résisté au pouvoir théologique et religieux pour s'inspirer de leur résistance et inventer une tout autre pensée de la vie. La tâche qui se dessine dans le présent livre est la suivante : revenir à ces philosophes et ces penseurs qui se sont exposés de manière critique à la limite de la théologie et de la religion, dénouer le lien du théologico-politique afin de libérer la pensée et la possibilité de la vie démocratique à venir, chercher dans les textes de la modernité et dans certaines strates imaginaires de la Bible la possibilité d'une vie sans appui : sans fondement théologico-religieux, suspendue à elle-même comme à sa propre liberté.

02/2023

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Policiers

L'enquête russe. Les enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet

1782. La France et les Insurgents américains sont en passe de l’emporter sur l’Angleterre. Le tsarévitch Paul, sous le nom de comte du Nord, séjourne incognito à Paris, étape de son tour d’Europe. Versailles entend se concilier les faveurs de l’héritier de l’empire russe. Nicolas Le Floch reçoit mission de Sartine et de Vergennes de monter un subterfuge lui permettant de gagner la confiance du fils de Catherine II. Qui assassine au même moment le comte de Rovski, ancien favori de la tsarine, exilé à Paris ?Au cours d’une enquête minutieuse, et tout en participant aux divers événements de la visite princière, Nicolas Le Floch et l’inspecteur Bourdeau vont avancer pas à pas, de surprise en surprise, dans les milieux parisiens du jeu, de la galanterie, du négoce et de l’espionnage. Y a-t-il un lien entre ce crime et des meurtres à l’ambassade russe ? Qui massacre des filles galantes des boulevards ? Quel jeu pratiquent les entours du prince ? Qui est la mystérieuse princesse de Kesseoren, escroc de haut vol ? Que vient faire dans cet imbroglio un agent du Congrès américain protégé par Benjamin Franklin ? Nicolas parviendra-t-il à dénouer les écheveaux mêlés de ces intrigues ? Quelle découverte lui réserve une quête qui mettra une nouvelle fois en cause ses fidélités ? Entouré des siens sous la houlette incertaine d’un Sartine tortueux, le commissaire des Lumières affrontera périls et trahisons…

01/2012

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Littérature tchèque et slovaqu

Le plafond

Dans la cour d'un immeuble quelconque d'une ville anonyme, trois amis décident d'aménager des "mares aux aveugles". C'est le signal d'une sarabande endiablée qui entraînera à travers les pages de ce livre un sacristain collectionneur de fausses reliques, un maître d'école amorphe, deux vieilles comtesses érotomanes, un papetier victime de son propre sex-appeal, quelques agents de la Sûreté et, bien entendu, plusieurs centaines d'aveugles. Simple évasion de la réalité politique et sociale de cette Tchécoslovaquie où le livre a été écrit, à une bonne distance des circuits de la littérature officielle ? Héritier à la fois de Hasek et de Benjamin Péret, son auteur, il est vrai, écrit d'abord par jeu ; en dehors de toute métaphore, politique ou non, son livre est un prodigieux théâtre de métamorphoses où le monde entier, de carambolage en carambolage, explose en feu d'artifice apocalyptique et burlesque, à mi-chemin du Jugement dernier et de la baraque foraine. Le délire, cependant, se nourrit ici constamment du quotidien et d'un rare sens du réel, dont il est aussi une mise en valeur paradoxale. La fameuse rencontre du parapluie et de la machine à coudre, jadis gratuite, se fait expressément bête et méchante, éclairant par antiphrase la grisaille d'une "société bloquée" condamnée à tourner en rond, et où les aveugles seuls se trouvent comme des poissons dans l'eau.

01/1983

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Littérature française

Le Diable en tête

Par la grande porte, l'auteur de la Barbarie à visage humain entre en littérature avec un livre polyphonique aussi ambitieux que réussi, et destiné à faire date dans l'histoire des lettres modernes. En cinq chapitres organisés selon une passionnante et savante architecture, un demi-siècle y défile en effet - depuis la dernière guerre, le conflit algérien, les années 60, l'aventure gauchiste et maoïste, la décennie 70 enflammée par les bombes des terroristes, jusqu'à aujourd'hui où se clôt ce roman itinérant, cosmopolite et tentaculaire qui éclaire une époque haute en couleurs, en horreurs et, malgré tout, en espérances. Ce roman, cependant, est aussi et surtout une très belle histoire aux épisodes innombrables. Bernard-Henri Lévy s'y montre aussi doué pour le roman d'espionnage que pour la grande histoire d'amour, aussi convaincant dans la peinture, de l'intérieur, des vertiges de la sexualité féminine que dans la description minutieuse d'un assassinat politique sur fond de roman familial, aussi percutant dans les bas-fonds du terrorisme international que dans les coulisses d'une banque suisse... Oui, tout fascine dans ce livre-fresque : la performance littéraire, la lucidité intellectuelle et politique, la variété des styles et des personnages, la beauté de la prose, et ce n'est pas sans tristesse que l'on quitte le héros principal, Benjamin, dont on a suivi, au fil de pages inoubliables, les aventures et l'étrange duplicité.

12/1984