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Antonia Kühn

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 10, Le drame bourgeois

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

01/1980

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 18, Arts et lettres (1767-1770)

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

10/1984

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 11, La Religieuse

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

04/1975

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 25, Essai sur les règnes de Claude et de Néron

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

10/1986

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Histoire de France

La vie prodigieuse d'Athanase Bassinet. Un constructeur berrichon, sénateur de la Seine, sous la troisième République

Fils d'un pauvre boisselier de Chantôme, un misérable hameau du fin fond du Berry, Athanase Bassinet fit fortune et acheta le château d'Eguzon. Laveur de flacons dans une pharmacie d'Argenton à neuf ans, il devint conseiller municipal de Paris, président du conseil général de la Seine, sénateur et maire radical-socialiste du quinzième arrondissement. Apprenti maçon à quinze ans, il créa sa propre entreprise de bâtiment qui construisit des immeubles haussmanniens parmi les plus beaux de la capitale. Sa femme, Jeanne-Noëmi, fille d'un modeste cordonnier de Saint-Antonin en Tarn-et-Garonne, couturière à Paris aux établissements Godillot, fut, au bras d'Athanase, l'une des femmes les plus élégantes des réceptions parisiennes. Il milita très jeune dans les rangs républicains, opposés à l'Empire. Il fit son devoir de français pendant la guerre de 1870 en tant que garde mobile. Athanase Bassinet participa en tant qu'élu à de nombreux évènements de ce qu'on appela la "Belle Epoque" : la grève des terrassiers de 1888, la préparation de l'exposition universelle de 1900, la construction des premières lignes du métropolitain, les grands travaux de voirie, d'électrification et de distribution du gaz, la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, la grande crue de 1910, etc. Pour les français du XXe siècle, l'ascension de cet homme hors du commun est un exemple de "corde à noeuds" sociale, car il ne bénéficia d'aucun moteur pour gravir les échelons et il ne put compter que sur son courage, son travail, son intelligence et la force de ses convictions. POINTS FORTS Du bel ouvrage à la Belle Epoque L'irrésistible ascension professionnelle et politique d'un simple ouvrier maçon, issu du prolétariat paysan, à la seule force de son courage, de son travail et de ses convictions Une force opérationnelle entre architectes et constructeurs, unis autour de la qualité et la pérennité des plus beaux immeubles de Paris, toujours en parfait état plus d'un siècle après leur édification. Un mariage réussi du post-haussmannien et de l'art nouveau, dans une période où tout était possible et où l'art s'imposait aux normes. L'union sacrée des hommes politiques et des ingénieurs pour la réussite des grands projets parisiens d'infrastructures et d'équipements.

10/2019

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Religion

Le Père Liégé (1921-1979). Un itinéraire théologique au milieu du XXe siècle

" Le Père Liégé écoutait avec beaucoup de courtoisie. Ses yeux brillaient avec une certaine malice sous les cheveux roux, derrière les lunettes de l'intellectuel. Il ne refusait, dans les discussions passionnées de cette époque, aucune hypothèse. II y avait toujours un moment où nous butions sur la solidité, chez lui, de la foi en la transcendance, en la Parole et en l'Eglise. Nous avions l'impression d'une solidité doctrinale qui, jointe à un grand savoir, à l'amitié humaine et au sens de la liberté de la recherche, composait un mélange très séduisant. " Ainsi s'exprimait Georges Hourdin. Le professeur Gérard Reynal s'attache à faire découvrir la personnalité remarquable que fut le Père Liégé : ce dominicain fut formé aux facultés théologiques du Saulchoir, à l'école des Pères Chenu et Congar qui furent ses maîtres. C'est en 1946, dès la fin de la guerre, qu'à son tour il commença son enseignement théologique. Mais comment est-il devenu ce penseur dont la théologie originale marquera des générations ? Pour tenter de le comprendre, il faut le suivre dans ses réactions et réflexions face aux événements. Cela va du " renouveau " d'après-guerre jusqu'au concile Vatican Il et à sa postérité, en passant par la création de la revue Parole et Mission et la fondation de l'ISPC à l'Institut catholique de Paris. En effet, le Père Liégé s'est très vite engagé dans des débats qui marquent le surgissement d'une nouvelle manière de comprendre l'Eglise, son rapport au monde et son souci missionnaire. Dans le même temps, son expérience éducative auprès des jeunes " Routiers " a confirmé sa vocation apostolique et fait surgir une personnalité hors du commun qui fera preuve de clair-voyance autant que de courage dans ses engagements - par exemple face aux " événements " d'Algérie. Sa réflexion au sein de l'équipe de Parole et Mission, animée par Antonin-Marcel Henry, o.p., puis son enseignement à l'Institut supérieur catéchétique fondé avec François Coudreau, p.s.s., confirmeront et préciseront la vocation théologique de P-A. Liégé qui commence à élaborer les principes de base de ce qui deviendra sa théologie pastorale. A travers l'histoire passionnante de ce religieux, c'est une belle et riche page de l'histoire de l'Eglise au XXe siècle que Gérard Reynal fait revivre.

10/2010

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Cuisine

Le livre des conserves, ou Recettes pour préparer et conserver les viandes

Le livre des conserves, ou Recettes pour préparer et conserver les viandes et les poissons salés et fumés, les terrines, les galantines, les légumes, les fruits, les confitures, les liqueurs de famille, les sirops, les petits fours... / par Jules Gouffé,... Date de l'édition originale : 1869 Jules Gouffé (1807-1877) est l'une des grandes figures de la gastronomie, et son influence est encore incontestablement présente aujourd'hui. Fils de pâtissier, il fait d'abord son apprentissage auprès de son père avant de continuer sa formation avec Antonin Carême, l'inventeur de la gastronomie à la française tant prisée par les cours royales et la haute bourgeoisie au XIXe. Il s'établit pendant quinze ans rue du Faubourg-Saint-Honoré, puis entre au service de Napoléon III comme cuisinier. Il terminera sa carrière en tant qu'officier de bouche au prestigieux Jockey Club. On ne sera pas étonné de retrouver dans cet ouvrage la rigueur, l'exigence et le savoir-faire qui ont permis à Jules Gouffé d'être reconnu comme l'un des plus grands cuisiniers de sa génération : il fait de la préparation et la confection des conserves un art à part entière. Ce sont ainsi plus de cinq cents recettes qui sont décrites dans le détail, et tous les mets sont abordés : poissons, viandes, terrines, légumes, fruits, mais aussi bonbons, sorbets, sirops, liqueurs... Les novices comme les plus experts trouveront des conseils indispensables et avisés pour mener à bien leurs réalisations. L'ouvrage est agrémenté de trente-quatre gravures. Ce livre est la reproduction fidèle en fac-similé d'une oeuvre numérisée par la BNF et imprimé à la demande par Hachette Livre. Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique. En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles. Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette collection vous apporteront entière satisfaction. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

12/2019

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Cinéma

Ce que j'aimerais te dire

On ne présente plus Nikos Aliagas, animateur de "The Voice", fils d’immigrés grecs que l’on a découvert sur Union libre dans le rôle du chroniqueur grec. Quinze ans ont passé, des millions de téléspectateurs et puis, l’événement le plus marquant de sa vie : la naissance d’Agathe, sa fille aujourd’hui âgée de deux ans. Ce livre lui est destiné comme cadeau d’anniversaire. (Elle aura deux ans en octobre 2014). L’idée de ce livre : transmettre à sa fille, et partager avec les lecteurs, les fondements voire les valeurs héritées de la tradition grecque qui ont façonné et façonnent encore aujourd’hui une grande partie de sa vie, de ses choix et de son caractère : savoir attendre et saisir le bon moment pour agir, ce qu’on appelle en Grèce le "Kaïros", reconnaître les bienfaits de l’intelligence de la survie, la fameuse "Métis" dont Ulysse aux mille tours témoigne si bien dans l’Odyssée, choisir la puissance de la parole, "le Logos", plutôt que celle des armes, composer avec les montagnes émotionnelles entre l’orgueil et le juste milieu… Fort de cet héritage classique, qui résonne encore, même de façon lointaine, chez beaucoup d’occidentaux, comment veut-il éduquer sa fille ? Quelles options éducatives lui semblent primordiales ? De quelle idée de la famille, de l’amour, de la mort, de l’amitié veut-il être le passeur ? A quoi veut-il être particulièrement attentif ? Pour sa fille et pour ses lecteurs, Nikos Aliagas replonge sans nostalgie dans sa culture familiale et au-delà, dans la culture grecque : il revisite certains épisodes de la mythologie (Arachnè, Ajax, Artémis), il évoque les grandes figures de la Grèce antique et contemporaine, de Périclès à Onassis, d’Aristophane à Antonin Cavafy ou Seferis, et tous ceux qui ont accompagné son éducation, ses parents mais aussi des popes. Pour la première fois, l’animateur vedette se dévoile avec pudeur et fierté en tant que père mais aussi en tant que fils. Il raconte la détermination farouche et l’engagement quotidien de sa famille à ses côtés, la ferveur des processions chaque été à St Agathe, son rapport viscéral à la terre de ses ancêtres… tout ce qu’il souhaite partager avec sa fille pour qu’elle puisse trouver sa place sereinement dans le monde d’aujourd’hui.

10/2014

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questions militaires

Le Führer et le Duce. Volume 1, De la fascination unilatérale au Pacte d'Acier et à l'entrée en guerre. 1919-1940

Le Fascisme fut une variante "italianissime" du populisme. Les caciques du Komintern ont défini le fascisme comme étant "le système de domination de la classe bourgeoise et sa dictature" . Le Bulgare Georgi Dimitrov, le Français Maurice Thorez ou l'Italien Palmiro Togliatti ont multiplié les discours et les articles sur ce thème et les marxistes, fossilisés dans leur dogme, continuent de le faire, en dépit de l'évidente erreur de perspective. Le fascisme fut effectivement "l'ennemi mortel du prolétariat" : le populisme en action est une lutte contre l'esprit prolétarien, soit la guerre contre la haine des classes, contre l'envie mesquine et le sabotage du travail. C'est le combat pour élever le niveau économique et culturel des travailleurs, mais c'est également une lutte contre l'alcoolisme, tellement encouragé en URSS, contre la prostitution et l'amour libre, contre l'inceste, l'étalage de la dépravation et les violences conjugales. C'est enfin la promotion de la condition de mère de famille. Le fascisme ne fut pas seulement un mouvement anticapitaliste, antiparlementaire et un socialisme non collectiviste, donc un mouvement d'essence antibourgeoise, mais non marxiste. Ce fut aussi une application de ce Futurisme, dont la Grande Guerre assura la première prestation. Filippo Marinetti avait eu le mérite d'assimiler le Modernisme à une énergie un peu brouillonne visant à détruire le conformisme bourgeois, son art maniéré, ses préoccupations purement économiques et son parlementarisme insipide et corrompu. Le rhéteur communiste et fils d'escroc Antonio Gramsci, aigri par son nanisme et sa tuberculose chronique, n'a voulu voir dans le Futurisme qu'un mouvement d'idées conçues pour bousculer la digestion des bourgeois. En réalité, cet éloge de la technique moderne, cette griserie de la puissance et de la vitesse, cet ardent désir de participer à la destruction d'un monde sclérosé par l'argent et les conventions sociales, ont abouti à un essai, transformé grâce à la Grande Guerre, de destruction de la société italienne, suivie d'une reconstruction assez efficace : le fascisme. Comme l'a écrit Pierre Drieu la Rochelle en 1937 : "Le fascisme c'est vivre plus vite et plus fort" ... ce qui est peut-être un peu léger pour transformer une Nation. On va le constater l'année 1940, après la très curieuse entrée en guerre de l'été 39, que l'on détaille de façon anti-consensuelle.

02/2021

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Théâtre - Pièces

La Sainte-Recommence. Pièce en un acte

Une maman attentive s'occupe de son fils quadragénaire : elle le loge, lui prépare à manger, veille à ce qu'il prenne son traitement, respecte ses routines et le dissuade efficacement de quitter ce cocon rassurant. Le monde extérieur est tellement menaçant... L'alternative aux routines semble être la crise, alors la mère et le fils planquent leurs fragilités sous la force de l'habitude. Ils parlent et déparlent, les rôles flottent, la logique s'estompe, mais les deux s'en tiennent à un salvateur bon sens : pour que rien ne change, il faut que rien ne change. Autrement dit, il faut que tous les jours on fête la Sainte-Recommence ! Pour l'instant, ça tient. Avec cette pièce en un acte, au décor minimaliste, Emmanuel Venet nous plonge au coeur d'un huis-clos entre deux êtres cabossés qui poursuivent un simulacre de dialogue dans lequel les mots, comme frappés d'insignifiance, servent la logique aliénante de la routine en oubliant la potentialité libératrice de la parole. Pour avoir longtemps exercé la psychiatrie à l'hôpital public, Emmanuel Venet a fréquenté de près la folie – celle des patients comme celles des institutions – et son inspiration ne peut complètement s'abstraire de cette expérience bouleversante, à bien des égards. "La Sainte-Recommence" s'ajoute à une série de proses littéraires nourries de ce parcours : "Ferdière, psychiatre d'Antonin Artaud" (Verdier 2006) ; "Plaise au tribunal" (La Fosse aux ours 2017) ; "Observations en trois lignes" (La Fosse aux ours 2020) ; "Schizogrammes" (La Fosse aux ours 2022). A ces écrits purement littéraires, il faut ajouter un texte plus technique, "Manifeste pour une psychiatrie artisanale" (Verdier 2020), qui dénonce l'évolution vers une psychiatrie protocolisée, numérique et de moins en moins relationnelle. Cette récurrence de l'inspiration psychopathologique dans l'oeuvre d'Emmanuel Venet reflète non seulement sa position critique envers les pratiques soignantes, mais aussi un principe d'incertitude qui devrait, d'après lui, guider les théoriciens comme les cliniciens. "La Sainte-Recommence" donne à ce principe une illustration chatoyante : malgré les rôles assignés, il est vite clair que chaque personnage entretient avec la réalité des relations à la fois extravagantes et ordinaires – entrelacs qu'aucune sémiologie médicale ne saurait épingler dans ses catégories. Il en surgit une poésie de l'indécidable, un humour baroque et un coup de chapeau malicieux à la complexité de l'âme humaine.

01/2023

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Indépendants

"C'est le Québec qui est né dans mon pays !". Carnet de rencontre d'Ani Kuni à Kiuna

"La vérité, c'est que je suis Québécoise, que ma famille habite leur territoire traditionnel depuis plus de 200 ans et, pourtant, je ne connais pratiquement rien d'eux et je n'en connais aucun. La vérité, c'est que j'ai honte de moi. Honte de nous". C'est au contact des Maoris de la Nouvelle-Zélande qu'Emanuelle Dufour réalise l'ampleur de son ignorance à l'égard des Premiers Peuples du Québec. A son retour, elle entreprend un long cheminement pour aller à la rencontre des réalités autochtones et entamer un dialogue plus que jamais nécessaire. Que révèlent le silence sur les pensionnats autochtones dans les manuels d'histoire et les clichés sur les "? Indiens ? " dans la culture populaire ? Comment a été vécue la crise d'Oka par les Autochtones ? Racontée à partir de sa propre expérience mais aussi celle de nombreux Autochtones et Allochtones, cette oeuvre polyphonique explore les legs de notre inconscient colonial et fait surgir des histoires trop longtemps restées dans l'ombre. "C'est le Québec qui est né dans mon pays ! " nous dit Anna Mapachee, afin de renverser le miroir de notre histoire coloniale. Si le racisme systémique façonne toujours la condition autochtone, ce carnet de rencontres témoigne aussi du travail entamé par les communautés pour se réapproprier leurs langues, leurs savoirs ancestraux et leurs identités, entre autres à l'Institution Kiuna d'Odanak, "une école faite pour nous autres" . Et vous, êtes-vous prêt. e. s à explorer votre partie de l'histoire ? Avec les témoignages et citations autorisés de Kim Angatookalook et Tristan André-Angatookalook, Michèle Audette, Terry Awashish, Eve Bastien, Lise Bastien, Louis-Xavier Bérubé, Marie-Eve Bordeleau, Jimmy-Angel Bossum, Marie-Pierre Bousquet, Sébastien Brodeur-Girard, Diane Cantin, Mikayla Cartwright, Kakwiranó : ron Cook, Emma Cuchio Antonio, Guillaume Dufour, Ellen Gabriel, Julie Gauthier, Claude Hamelin, Prudence Hannis, Sarah Hornblow, Paige Isaac, Institut Tshakapesh, Jacques Kurtness, Marcel Lalo, Léa Lefevre-Radelli, Pierre Lepage, Monica Lopez, Anna Mapachee, Lucie Martin, Pierre Martineau, Rita Mestokosho, Uapukun Mestokosho, Melissa Mollen Dupuis, Caroline Nepton Hotte, Jennifer O'Bomsawin, Annick Ottawa, Ghislain Picard, Murrray Sinclair, Geneviève Sioui, Louis-Karl Sioui-Picard, Lou Maïka Strauss et Martin Strauss, Jean-Yves Sylvestre, Myriam Thirnish, Pamela Rose Toulouse, Jacques Viens, Florent Vollant, Stanley Vollant et Xavier Vollant, Jesse Wente et plusieurs autres.

10/2021

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Beaux arts

Angola figures de pouvoir

Cet ouvrage d'envergure permet d'accéder au patrimoine artistique de l'Angola. Les oeuvres reproduites, d'une qualité plastique souvent exceptionnelle, témoignent de pratiques cultuelles et esthétiques, mais aussi de contacts, de rencontres et de liens entre divers peuples. Après une introduction générale de Christiane Falgayrettes-Leveau, les meilleurs spécialistes résument ici l'essentiel de leurs connaissances. Manuel Gutierrez fournit une synthèse des perspectives actuelles sur la préhistoire et l'archéologie, tandis que l'histoire ancienne, avec les structures étatiques, la traite négrière et la colonisation portugaise, est évoquée par Maria Alexandra Miranda Aparicio, qui aborde également l'indépendance, la guerre civile et la reconstruction du pays. Pouvoirs politique et religieux sont intimement liés, comme le montre Boris Wastiau. En témoignent les statuettes de culte et les insignes de dignité des Chokwe, Lwena, Ovimbundu, Lwimbi et des Songo. Parmi les réalisations les plus puissantes des Chokwe figurent les masques de bois sculpté ou réalisés à partir de matériaux éphémères. Révélateurs d'une riche cosmogonie, ils sont, comme l'indique Manuel Jordan, les piliers de la mukanda, processus d'éducation des jeunes garçons. Les rites liés à l'initiation, la divination et la guérison se sont répandus dans le nord-est de l'Angola et le sud-ouest de la République démocratique du Congo. Viviane Baeke présente la faculté de transformation des objets utilisés par des groupes tels les Nkanu, Suku, Yaka et Zombo. Barbaro Martinez-Ruiz pose, quant à lui, un regard nouveau sur l'esthétique et la fonction des arts kongo, tout particulièrement sur le nkisi, élément " incontournable " des pratiques religieuses. Dans le sud-ouest de l'Angola, des figures de fertilité accompagnent les jeunes filles et empruntent des formes très stylisées. Leur fabrication et leur usage sont évoqués par Maria do Rosario Martins et Maria Arminda Miranda. La dernière section de l'ouvrage est consacrée à l'art contemporain : Adriano Mixinge révèle comment Antônio Ole, l'un des plasticiens angolais les plus considérés, renouvelle son oeuvre. L'artiste fait appel à plusieurs disciplines, peinture, sculpture, installation, tout en portant une attention particulière aux objets du patrimoine culturel angolais. Angola, figures de pouvoir, dont l'iconographie s'appuie sur les oeuvres et sur des photographies de terrain, permet à un vaste lectorat de découvrir des richesses qui méritent d'être mieux connues.

10/2010

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Archéologie

La villa gallo-romaine de Grigy à Metz

Ce nouveau supplément à Gallia, consacré à la villa romaine de Grigy à Metz (Moselle), synthétise les résultats d'une fouille préventive conduite en 2011 sur une superficie de 5 ha, en périphérie de la ville. Les recherches ont permis la reconnaissance intégrale de la partie résidentielle et des infrastructures de production d'un vaste domaine agricole de la cité des Médiomatriques, qui se développe et est occupé entre la fin du Ier s. av. J. -C. et le début du Ve s. apr. J. -C. La fouille a donné lieu à de nombreuses études et analyses, avec l'intervention d'une vingtaine de chercheurs qui ont notamment contribué à caractériser cer-taines activités : outre de multiples indices en lien avec l'agriculture et l'élevage, des aménagements en bois remarquablement bien conservés ont ainsi pu être mis en relation avec une très probable production artisanale de vannerie et de textile. Cette étude de cas offre une image précise de l'évolution d'un grand établis- sement rural romain, dont toute l'emprise a pu être dégagée, ce qui est excep-tionnel en France. Fondés sur une approche exhaustive et pluridisciplinaire, les résultats constituent un exemple particulièrement illustratif des apports majeurs de l'archéologie préventive, et font de cette villa un jalon important dans l'histoire des recherches sur les campagnes romaines en Gaule Belgique. Sous la direction de Gaël Brkojewitsch, archéologue territorial au Pôle archéologie préventive de Metz Métropole, chercheur associé sous convention au Centre Camille- Jullian (UMR 7299, Aix-Marseille Université, CNRS, et ministère de la Culture). Spécialiste de la période romaine en Méditerranée occidentale, il étudie actuellement plusieurs villae romaines sur le territoire d'Aléria (Haute-Corse) et à Piantarella (Corse-du-Sud), et coordonne un projet collectif de recherche sur l'occupation romaine des Bouches de Bonifacio. En Moselle, il a dirigé une cinquantaine d'opérations préventives tant en contexte rural qu'en milieu urbain. Avec Guillaume Asselin, Renata Dupond, Elise Maire, Sandrine Marquié, Simon Sedlbauer, du Pôle archéologie préventive de Metz Métropole, et Ludovic Trommenschlager, de l'Ecole pratique des hautes études et de l'université de Lille. Et la collaboration de Valentina Bellavia, Michaël Brunet, Geneviève Daoulas, Christian Dreier, Emilie Gauthier, Nicolas Garnier, Gaëtan Jouanin, Marc Leroy, Kristell Lemoine, Alexia Morel, Stephan Naji, Antonin Nüsslein, Willy Tegel, Stéphanie Wicha. Sous la direction de Gaël Brkojewitsch

05/2021

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Antiquité - Essai

Etudes de philologie et d'histoire ancienne. Tome 5, D'Alexandrie à Rome. L'itiniéraire de l'historien Appien

L'expression "monde gréco-romain", contestée par certains, correspond néanmoins à une réalité, incarnée, entre autres, par l'historien Appien, un notable d'Alexandrie, évidemment bilingue, qui préféra le barreau à la sophistique et acquit assez de réputation pour plaider à Rome devant plusieurs empereurs, dont Hadrien et Antonin le Pieux. Il se lia d'amitié avec Cornelius Fronton et obtint sur le tard, par son entremise, la procuratèle qu'il ambitionnait. Il n'était assurément pas le premier Alexandrin à s'installer dans les bureaux du Palatin, mais sa trajectoire nous est de mieux en mieux connue grâce à des documents nouveaux. Un papyrus d'Oxyrhynchos, publié depuis peu, éclaire d'un jour entièrement nouveau le "grammairien" Apion, qui fut aussi un poète admiré, honoré en Grèce et en Italie, fort éloigné de la caricature dessinée par Flavius Josèphe. Les Alexandrins firent de lui l'un des leurs et l'on peut penser qu'Appien compte parmi ses descendants. C'est le point de départ de ce livre. La découverte à Rome du sarcophage d'un Appien qui ne saurait être que l'historien ouvre d'autres horizons. Son épouse, la "noble Eutychia", était probablement la fille d'un grammairien natif de Sicca, près de Carthage, ami de Cornelius Fronton, lui-même originaire de Cirta. On comprend mieux dès lors comment Appien fut introduit dans le cercle de Fronton, et aussi pourquoi l'histoire des guerres puniques fut le premier sujet qu'il aborda. Comme le grammairien de Sicca semble avoir composé lui aussi une histoire des provinces de l'Empire, peut-être à la demande d'Hadrien, l'entreprise d'Appien paraît moins isolée qu'on ne le pensait. Alexandrie et Rome étaient l'une et l'autre les capitales de la Terre et du Monde, promises à l'éternité. Hadrien en était persuadé et c'est sans doute la raison pour laquelle il désigna Appien pour exercer la prêtrise d'une Vénus astrale en qui s'incarnait la Fortune de Rome. Cette biographie de l'Alexandrin n'est donc pas seulement l'histoire d'un provincial de l'époque antonine parfaitement intégré dans le système impérial. C'est aussi celle d'une époque, marquée entre autres par les dégâts du fanatisme juif et par l'évolution du paganisme, qu'Hadrien engagea dans des voies nouvelles.

01/2022

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XVIIIe siècle

Le grand feu

Née en 1699 au sein d'une famille de commerçants de tissus à Venise, Ilaria Tagianotte voit le jour dans une cité en déclin sur le plan politique, mais toujours riche culturellement. Les palais somptueux, les théâtres florissants et un carnaval qui s'étend sur une demi-année témoignent de l'effervescence artistique de l'époque, notamment dans le domaine de la musique et plus précisément du violon. À quelques semaines seulement de sa naissance, sa mère la confie à la Pietà, une institution créée en 1345. Ce lieu offre un refuge aux enfants abandonnés, leur évitant ainsi des destins tragiques tels que l'infanticide ou la prostitution.

La Pietà est également un conservatoire de musique de renom. Les concerts qui y sont organisés attirent un public vénitien enthousiaste. Les jeunes musiciennes, dissimulées derrière des grilles élaborées, interprètent des compositions créées spécialement pour elles. C'est dans ce cadre que Ilaria se forme au violon et devient l'assistante du célèbre Antonio Vivaldi. Elle se lie d'amitié avec Prudenza, une autre jeune fille de son âge. Cette relation solide lui offre une fenêtre sur le monde extérieur et renforce son caractère.

Mais c'est à l'approche de ses quinze ans qu'Ilaria est frappée par une passion dévorante, un "Grand Feu" qui démolit les barrières qui l'ont à la fois protégée et isolée. Ce feu intérieur est une fusion intense entre son désir physique et son amour pour la musique, à tel point qu'elle a du mal à les distinguer et s'y perd. Dans ce contexte, la splendeur de Venise sert de toile de fond à la quête personnelle d'Ilaria : expérimenter l'amour tout en s'élevant à travers la musique, comme un Grand Feu qui la consume et l'anime.

Ce récit, loin d'être simplement une histoire d'amour ou un drame musical, est une exploration profonde des complexités de la jeunesse, de l'art et des relations humaines. Il met en lumière les défis auxquels sont confrontées les jeunes femmes de l'époque, prises entre les attentes sociétales et leur propre quête d'identité. Ilaria Tagianotte, en tant que personnage central, incarne ces tensions et ces aspirations, dans une Venise qui est elle-même un personnage à part entière, avec ses contradictions et sa beauté envoûtante.

08/2023

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Poésie

Lamenta des murs

Nous allons de maison en maison. A l'abri, nous ne connaissons pas le repos. Il reste à trouver une maison pour les vivants qui ont abandonné la leur. Et même, une maison pour les morts. Une barge traverse la tempête, véhiculant des liens mystérieux entre les faits, la houle et les mots. Traverser c'est traduire. Ecrire, c'est traduire un livre au secret. Quand les mots n'ont plus de maison, qu'est-ce qui en découle ? Il y a une étrange analogie entre les migrandts qui, depuis les dunes de Flandre, empruntent toutes sortes d'embarcations, et les soldats qui, en juin 1940, tentent aussi l'impossible vers l'Angleterre. Chaque exilé sur ces bateaux est mon père jeune, traumatisé par cet exode létal. Il épouse une Démaison. L'Irlandaise Kate fait aussi passer des réfugiés par la Manche. Puis c'est Ravensbrück. Antonin Artaud va rendre la " canne de Saint Patrick " aux Irlandais. Il irait jusqu'au Purgatoire de saint Patrick. Marteau, va ! Il échoue derrière les murs d'une prison hantée par les Républicains. Viennent les maisons de fous. Sur une île d'Aran, la maison d'Artaud enfin trouvée est à l'abandon. Une momie de chat gît au pied du poêle à briquettes de tourbe. De deux briquettes et de beurre, Joseph Beuys prépare son sandwich Energie irlandaise. Ayant appris l'anglais dans Finnegans Wake, il élabore un Secret Block in Ireland. Et son université hors les murs. Il est au premier rang quand Ivan Illich confère avec allégresse sur le contre-productif ; sur de nouvelles manières de transmettre et de soigner. Ils aiment la bicyclette autant que l'exilé James Joyce. Les mots n'ont plus de valeur faciale. Sur Aran enfin, Illich marche sur les pas d'Artaud. Partout, des murs - et même des murs d'eau - qui ont des oreilles. Derrière, les mots entravés sont comme des plans d'évasion que traduit mal le dehors sur ses gardes. Comment emprisonner la violence en chaque mot ? Un cours d'eau pourrait fluidifier les blocs de forme. Car c'est surtout depuis le lit des rivières que la terre promise parle en nous. Après 40 ans dans les zones d'ombre de l'histoire européenne, le " Cycle des exils " se boucle avec ce huitième volume.

04/2024

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Economie (essai)

Cahiers français N° 432, mars 2023 : Faire face à l'inflation

L'inflation se caractérise par la perte du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle se traduit par une augmentation générale et durable des prix, et est mesurée par l'indice des prix à la consommation. En octobre 2022, les prix à la consommation en France ont augmenté de 6,2 % par rapport à octobre 2021. Selon l'Insee, ce taux pourrait atteindre 7 % voire 8 % à la fin de l'année 2022. Ce numéro de Cahiers français propose de décrypter les mécanismes de l'inflation, ses causes mais aussi ses effets sur les ménages comme sur les entreprises et, plus largement, sur l'économie.

03/2023

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Beaux arts

Vermeer. L'oeuvre complet

L'attrait pour l'art de Johannes Vermeer de Delft (1632-1675), dont la brève existence n'est guère (mais toutefois précisément) documentée et dont l'oeuvre se limite à quelques dizaines de toiles, s'est accentué au cours du siècle dernier, au point de devenir un phénomène culturel presque unique en son genre, donnant lieu à des films, à des romans, et bien sûr à des expositions qui connurent un immense succès. Quant à la critique, elle se pencha sur cet oeuvre avec une attention extrême. La peinture de Vermeer, d'une qualité absolue, et fruit d'un travail de très longue haleine, se caractérise par une apparente objectivité photographique, associée à la capacité d'engendrer, chez l'observateur, des sensations et des pulsions, des inquiétudes, des questions et des attentes constamment renouvelées et insondables. Ses figures, indifférentes à notre regard captivé, ainsi que ses intérieurs préparés tels des plateaux de cinéma, où chaque objet semble doté d'une matérialité qui lui est propre et d'une vie autonome, exercent sur l'observateur un total et étrange pouvoir de séduction. Vermeer doit cependant être replacé dans son temps, dans le monde du collectionnisme hollandais du "siècle d'Or". Certains aspects de la peinture de Vermeer, comme la composition extrêmement soignée de ses représentations, la disposition des tentures, des fenêtres et des chaises, la figuration des habits et des colliers de perles, le goût pour les allégories, peuvent alors être lus sous un jour nouveau. Et il en va de même pour l'étude des phénomènes optiques ou de la réfraction de la lumière, lors d'une contingence philosophique et scientifique décisive, puisque le maître de Delft vivait à quelques pas du naturaliste Antoni van Leeuwenhoek (du même âge que lui) et à quelques encablures d'un autre contemporain : Baruch Spinoza. Vermeer construisit pour l'essentiel un discours éthique et géométrique, d'une subtilité et d'un raffinement inégalés, sur "l'art de la peinture" en tant que pratique de la dissimulation et de l'allusion. Cet ouvrage se penche sur les différentes déclinaisons de l'extrême complexité de l'art de Vermeer, à travers l'analyse de tout son oeuvre autographe et des tableaux qui lui sont attribués, en cernant tour à tour les liens avec la peinture et la culture de son temps.

10/2012

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Histoire des mentalités

Spectacles et divertissements en Corse au temps des Bonaparte

C'est une Corse pleine de rires, de déclamations, de poésies, de musiques que l'on entend vivre à travers ces pages. Grâce à la contribution d'un grand nombre de chercheurs, cet ouvrage nous plonge dans la société corse de la fin du XVIIIe au début du XIXe siècle. Le texte et l'image, le geste et la parole - J. -M. Olivesi Introduction générale - J. -C. Liccia Les fêtes corses du marquis de Cursay au temps du carnaval (1750-1752) - A. Franzini Portfolio I - La Moresca Permission et interdiction de danser à Ajaccio au XVIIIe siècle - A. -M. Graziani Réflexions sur la poésie corse au temps des Bonaparte - Eugène F. -X. Gherardi Du Cinque Maggio à la figure de l'Empereur dans le folklore poétique et la poésie anonyme, populaire, dialectale (1821-1921) - D. Antona-Cardinet Les instruments de musique dans la tradition musicale corse du temps de l'enfance de Napoléon Bonaparte - D. Delgrossi L'oratoire Saint-Jérôme : la naissance du premier théâtre municipal d'Ajaccio. Du Consulat à la fin du Premier Empire - X. Trojani Le théâtre Saint-Gabriel (1830-1870). Agences théâtrales, directeurs, compagnies et répertoires - X. Trojani Le portrait d'une Bonifacienne, épouse de Jacques Jouvin : un précieux témoignage sur les goûts musicaux des élites locales - M. -E. Nigaglioni Le théâtre à Bastia, des origines à la démolition du second théâtre de Marbeuf - M. -E. Nigaglioni Le théâtre d'Andrea Scala - M. -E. Nigaglioni et A. Giuliani Quelques autres scènes bastiaises - A. Jurquet Le spectacle lyrique à Bastia : le triomphe du bel canto italien - A. Jurquet Le théâtre de Bastia dans l'Europe de son temps : fonctionnement, programmation et artistes (1771-1802) - J. -C. Liccia Par les voix et les voies de l'Europe avec Don Giovanni. Du XVII° au XVIII°? siècle - E. Giuliani Portfolio II - Les élites bastiaises et le théâtre amateur. Photographies de Tito de Caraffa, vers 1890 De hasard, de réflexion ou d'adresse : jeux et divertissements en Corse. Du XVIe au XVIIIe siècle - J. -C. Liccia Les débits de boissons à Ajaccio au XIXe siècle : du bouge au Grand Café - O. Bianco Débauche, retape, tapin : la prostitution à Ajaccio au XIXe siècle - O. Bianco et X. Trojani Napoléon Bonaparte et le théâtre à Malmaison - I. Tamisier-Vétois

10/2022

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Essais

P.Fédida Oeuvres complètes. Tome 8, 1994-1995

Au regard des spécialisations en médecine, la clinique psychanalytique se trouve confrontée à de nouvelles exigences exprimées dans la plainte du patient en ce début des années 1990. Ce tournant venant de la médecine et aussi des avancées en neuro­philosophie permet à la pensée psychanalytique de clarifier la théorie du symptôme et de la comparer avec celle de la psychopathologie. Dans ce volume, le débat débute avec l'influence des pensées évolutionnistes sur le développement de la psychanalyse- Ch. Darwin par rapport à S. Freud. Pour cela, nous reproduisons la traduction (établie par M. KOHN) des premiers écrits en médecine de Freud sur les organes de reproduc­tion de l'anguille, c'est-à-dire en zoologie. Ceux-ci ont été encore peu explorés car un peu mystérieux ; que penser, en effet, d'une anguille hermaphrodite en cette fin du x1x- siècle ! A cette occasion, le lecteur pourra apprécier la méticulosité de la méthodo­logie employée par Freud et son raisonnement subtil. Effectivement, il est difficile de cloisonner les disciplines les unes par rapport aux autres dans un tel débat, l'intérêt consistant précisément à profiter de cette ouverture d'esprit. Ainsi les chapitres de Pierre Fédida confrontent la médecine, la biologie, l'épistémologie des sciences à la méthodologie qui leur est propre - qui les distingue ou les rapproche de la psychanalyse. Ce tome 8 consiste en un travail de fond sur la théorie du symptôme par rapport au signe et au phénomène, le somatique, l'organicité, interrogeant les lieux de la représentation - le modèle par rapport à la métapsychologie. Il y aura question d'un troisième genre. La réflexion sur la psychopathologie est développée et P. Fédida explique sa conception d'une psychopathologie fondamentale. Ce volume se termine avec une étude critique du livre de L. Steinberg sur la représentation du sexe du Christ dans l'art de la Renais­sance. En même temps se pose la question de ce que l'on a le droit d'évoquer ou non et comment mettre de côté ou pas ce qui est évident dans la représentation et dans quel but. Pierre FEDIDA (1934-2002), psychanalyste (Association Psychanalytique de France, APF et International Psychoanalytic Association, IPA) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot - Paris 7), a été à l'origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale, Centre d'étude du Vivant, cofondation de l'Institut de la Pensée Contemporaine, co-création de la Revue Internationale de Psychopathologie et membre fondateur d'associations de recherche). Directeur de l'UFR "Sciences Humaines Cliniques" (Paris 7)et fondateur de la "Psychopathologie fondamentale" . Il est l'auteur de nombreuses publications dont beaucoup ont été traduites en plusieurs langues.

10/2022

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Littérature Espagnole

Melvill

Un père agonisant en proie à la fièvre et au délire raconte sa jeunesse, son Grand Tour, les palais vénitiens peuplés de figures fascinantes et maléfiques, sa ruine et son plus beau voyage, la traversée à pied du fleuve Hudson gelé ; un fils encore enfant, assis au pied du lit, recueille, attentif, ces derniers mots hallucinés. L'oeuvre d'Herman Melville, auteur magistral, incompris, bien trop en avance sur son temps et jugé fou et dangereux par certains critiques de l'époque, puiserait-elle sa source dans cet ultime legs paternel ? S'interrogeant sur les méandres de la fiction, qui oscille sans cesse entre réalité et imagination, Rodrigo Fresán aborde sous un jour nouveau l'énigme de la vocation littéraire. A la fois biographie souvent inventée, roman gothique peuplé de fantômes et évocation d'un amour filial, Melvill condense tout le talent, l'humour et l'immense culture du grand écrivain argentin. Traduit de l'espagnol (Argentine) par Isabelle Gugnon "Mevill est une invocation, une "séance" : les voix du père et du fils traversent le temps pour parler d'échec et de génie, des mystères de la baleine et des vampires dans le ciel de la nuit. Fresán invoque les héritiers de la tristesse et de l'obsession d'une écriture hypnotique d'une rare beauté. Ce roman est une invitation à marcher sur la glace". Mariana Enriquez "Une écriture puissante et hypnotique" El Mundo "Fascinant". El País "Passionnant pour les amateurs de Melville, mais aussi du pur Fresán". La Vanguardia "Une interprétation libre, totalement libre, débridée et très drôle de la relation entre Alan Melvill et son fils" . Juan Gabriel Vásquez Rodrigo Fresán est né en 1963 à Buenos Aires. En 1991, il publie son premier livre, Histoire argentine, qui est aussitôt un best-seller. En 1999, il s'installe à Barcelone où il travaille comme critique littéraire. Nourri de culture anglo-saxonne, de Philip K. Dick à John Cheever, il impose, avec Les Jardins de Kensington, Mantra et Le Fond du ciel, une oeuvre vertigineuse, fertile en rêves et en visions, qui fait de lui un écrivain atypique, transgresseur et incontournable. Il a reçu en 2017 le prix Roger-Caillois et, en 2018, La Part inventée a été couronné aux Etats-Unis par le Best Translated Book Awards. Après avoir vécu en Amérique latine, Isabelle Gugnon se consacre à la traduction d'auteurs de langue espagnole, parmi lesquels Antonio Munoz Molina, Manuel Vilas, Juan Gabriel Vásquez, Rodrigo Fresán, Carmen Posadas et Tomás Eloy Martínez.

01/2023

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Revues

Europe N° 1133-1134, septembre-octobre 2023 : Al Andalus

De la conquête omeyyade de l'Hispanie wisigothique au début du VIIIe siècle à la prise de Grenade par les Rois Catholiques en 1492, la longue histoire d'Al-Andalus est d'une riche et tumultueuse complexité. Elle n'a cessé de susciter des interprétations contrastées, d'émouvoir des coeurs, de focaliser des débats, d'inspirer des poètes et d'engendrer des mythes. Aussi tourmentée soit-elle, cette histoire nous fascine par son caractère d'exception. Exception que ces territoires ibériques où l'on vit, pendant plus de sept siècles, fleurir les Arts, les échanges culturels partagés par trois monothéismes. Sept siècles durant, des hommes et des femmes se sont parlé, ont travaillé en commun, ont échangé sur tous les thèmes, philosophie, poésie, médecine, mathématiques, alors que partout ailleurs, à la même époque, ils se seraient voués des haines mortelles. Cette forme de coexistence, aussi forcée fût-elle, aura eu des conséquences immenses. Ce n'est pas seulement la péninsule Ibérique et par contrecoup le Maghreb qui en furent enrichis, mais toute l'Europe. L'Hispanie devenue Al-Andalus donna naissance à une culture originale, faite d'héritages croisés entre monde arabe, latin, juif et grec. Diversifiant les angles d'approche, les thématiques et les éclairages, ce numéro d'Europe en offre un captivant panorama et nous convie à la rencontre d'un Al-Andalus pluriel. Il fait large place aussi à ce qu'il est advenu de différents protagonistes après la fin du règne musulman, qu'il s'agisse du destin des Morisques ou de celui des Marranes. Les débats autour d'Al-Andalus trouvent également des échos très actuels dans ce volume, en particulier à propos des conceptions contrastées qu'historiens et écrivains espagnols se font d'al-Andalus, chacun à sa manière et selon ses convictions et sa vision de l'histoire de l'Espagne. Enfin, une dernière section se penche sur les retentissements d'al-Andalus dans la littérature mondiale, depuis Hugo et Rilke jusqu'à Lorca, Aragon et Mahmoud Darwich. Al-Andalus, fait rare dans l'Histoire, aura sans doute fourni le plus grand démenti à la néfaste affirmation de Rudyard Kipling : " L'Orient est l'Orient, l'Occident est l'Occident et, jamais, ces deux mondes ne parviendront à se comprendre ". Contributeurs : Kadhim Jihad Hassan, Gilbert Sinoué, Emmanuelle Tixier du Mesnil, Gabriel Martinez-Gros, Pierre Lory, Floréal Sanagustin, Ali Benmakhlouf, José Miguel Puerta Vílchez, Manuela Cortés García, Marie-Andrée Gouttenoire, Álvaro Abela Villar, Natalia Muchnik, Emilie Picherot, Silvia Di Donato, María Jesús Viguera, José Antonio González Alcantud, Luis Miguel Canada, Manuel Feria, Anne Duprat, Christina Civantos, Rima Sleiman.

08/2023

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Cinéma

Le corps du cinéma. Hypnoses, émotions, animalités

Ce livre cherche à mieux comprendre ce qu'est un spectateur de cinéma, un corps de spectateur pris dans le corps du cinéma. On y mène d'abord une comparaison, classique mais jamais éclairée, entre le cinéma et l'hypnose - cet état énigmatique, intermédiaire entre la veille, le rêve et le sommeil. Ressaisie dans l'histoire des dispositifs de vision dont l'hypnose participe, depuis la fin du XVIIIe siècle, cette vue du cinéma comme hypnose s'engage dans trois directions : une analogie de dispositifs; une interprétation métapsychologique ; la réévaluation contemporaine de l'hypnose stimulée par la recherche neurobiologique. Le parti pris essentiel de ce livre suppose une équivalence entre l'état de cinéma compris comme hypnose légère et la masse des émotions éprouvées au cours de la projection d'un film. Mais plutôt que des émotions conventionnelles, de nature psychologique, il s'agit des émotions premières que Daniel Stern a nommées des affects de vitalité : les réactions sensibles induites chez le tout petit enfant par la construction corporelle et psychique de son expérience, qui sont autant de signes précurseurs du style dans l'art. De ces émotions sans nom, aussi variables que toujours recommencées, le cinéma semble par excellence être le lieu, lui qui se donne, dans ses films authentiques, pour la réalité faite art. Enfin, ce corps d'hypnose et d'émotion est aussi un corps animal. Part d'animalité de l'homme, tenant au mouvement, au plus élémentaire du corps affecté. Dès sa conception et sans cesse au fil de son histoire le cinéma s'est voué à la figuration animale. On la cerne ici à travers le cinéma américain où l'animal, entre pastoralisme et wilderness occupe une fonction anthropologique première; et dans des œuvres du cinéma moderne européen, d'où ressort une vision plus ontologique. Ce livre est largement conçu à partir d'analyses de films. On cherche à ressaisir le film dans son détail le plus intime, là où, de micro-émotions en émotions plus vastes, sans cesse il se construit. Le choix des films a été aussi divers que possible, dans l'histoire comme dans la géographie du cinéma : des films Lumière aux œuvres du cinéma moderne et contemporain, en passant par le cinéma classique et le cinéma expérimental ou d'avant-garde. On aimerait avoir ainsi touché le cœur du cinéma. Quelques auteurs surtout ont inspiré cette approche : pour l'hypnose, Lawrence Kubie, Sigmund Freud, Léon Chertok et François Roustang; pour le développement de l'enfant et la neurobiologie, Daniel Stern et Antonio Damasio; pour la pensée et la critique du cinéma, Gilles Deleuze et Serge Daney.

02/2009

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Histoire de l'art

Paris et nulle part ailleurs. 24 artistes étrangers à Paris 1945-1972

De 1945 au début des années 1970, des centaines de peintres et de sculpteurs, d'Europe, des Etats-Unis, d'Amérique latine, du Maghreb, de l'Afrique sub-saharienne du Moyen et de l'Extrême Orient, ont fait de Paris leur destination de prédilection. Ils viennent pour apprendre l'art moderne dans les académies et les ateliers d'artistes mais aussi rencontrer leurs confrères et se faire connaître dans les galeries et les salons. Malgré les difficiles conditions de travail et de logement, ils s'y établissent, pour quelques mois ou quelques années, et font à nouveau de Paris l'une des capitales de la création artistique mondiale donnant à l'abstraction, à la figuration, au cinétisme, à l'art de performance, une nouvelle actualité. Comment le sentiment d'expatriation qu'ils vivent apparaît-il dans leurs oeuvres ? Telle est la question que pose l'exposition Paris et nulle part ailleurs qui aura lieu au musée national de l'Histoire de l'immigration de Paris du 27/09/22 au 22/01/23, à travers les peintures et sculptures de vingt-quatre d'entre eux - célèbres ou moins - révélatrices de leur relation à la patrie d'origine ou au lieu de destination. Si, pour quelques-uns, c'est le souvenir du pays quitté qui l'emporte et se reflète dans leurs travaux, d'autres font naître du métissage de leurs expériences artistiques premières avec la révélation de la modernité parisienne une esthétique nouvelle. Parallèlement, alors que certains aspirent à un art universel fondé sur le langage pur des formes et des couleurs pour transcender toutes les frontières, c'est un sentiment d'étrangeté définitive du monde qui domine parfois chez les artistes les plus rétifs à toute installation, ce dont témoignent leurs créations fondées sur un regard sans complaisance sur la société de leur temps. A travers une centaine d'oeuvres, mais aussi un choix de photographies et d'interviews filmées, Paris et nulle part ailleurs propose d'éclairer à la fois par l'exposition et par son catalogue cet épisode très particulier et mal connu de l'histoire de l'art à Paris. Les 24 artistes de l'exposition : Shafic Abboud, Eduardo Arroyo, André Cadere, Ahmed Cherkaoui, Carlos Cruz-Diez, Dado, Erró, Tetsumi Kudo, Wifredo Lam, Julio Le Parc, Milvia Maglione, Roberto Matta, Joan Mitchell, Véra Molnar, Iba Ndiaye, Alicia Penalba, Judit Reigl, Antonio Seguí, Jesús Rafael Soto, Daniel Spoerri, Hervé Télémaque, Victor Vasarely, Maria-Helena Vieira da Silva, Zao Wou-Ki.

09/2022

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Littérature française

Quelques-uns

C'est une histoire d'amour, une histoire de quelques-uns qui ont cru possible de construire leurs vies dans une liberté de moeurs inédite, naïfs au point de tout risquer. Des gens qui s'aiment à tour de rôle, faisant et défaisant entre eux des couples fragiles, emportés par le désir de vivre vite et autrement. Certains en meurent, lassés d'échouer, décidant d'en finir comme on baisse les bras, d'autres continuent la vie sans conviction, lassés aussi, mais réfugiés dans un quelconque arrangement, une existence bricolée, sans les saveurs du passé ni celles d'un présent qu'ils ne savent ou ne veulent pas apprécier. Ils sont là sans être là et vont bientôt disparaître sans qu'on s'en aperçoive. Le scénario est simple. Trois hommes et une femme s'écrivent et se parlent à la suite du décès d'un de leurs proches. Ils ont traversé la deuxième moitié du XXe siècle, avec des différences d'âge, mais ils en sont tous définitivement marqués. Ce sont des gens d'autrefois, dont l'existence est dominée par la révolte contre l'ordre et les conventions, des gens frappés de mélancolie par la perte des illusions, rappelant Gianni, Nicola et Antonio, les personnages de Nous nous sommes tant aimés, d'Ettore Scola. Aujourd'hui des solitaires, qui se retrouvent chaque fois que l'un d'entre eux disparaît, occasions qui les emmènent dans une remémoration où se mêlent ce qu'ils rêvaient d'être et ce qu'ils furent. Ils font ainsi le bilan de leur vie et tout autant celui de leur temps, capables encore d'en faire une critique radicale et parfois hargneuse, comme si la révolte n'avait pu s'éteindre malgré l'échec de l'idée qui les portait vers l'avenir, l'idée révolutionnaire. On peut voir dans ce livre une sorte d'hommage par la fiction à ceux qui héritèrent du XXe siècle avec la volonté d'en sortir, agissant contre l'héritage mais restant encore formés par lui, par le souvenir de ses guerres et de ses luttes politiques. Un hommage à leur innocence savante et au passage éphémère d'un espoir à la fin des années 60, qui faisait écrire sur les murs " Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi ! " avec une joie et une jeunesse aujourd'hui perdues. Le livre contient cinq photos : une d'Ed van der Elsken (qui a fait l'objet d'une exposition au Musée du Jeu de Paume de Paris de juin à septembre 2017), de Gilles Caron, d'Edouard Boubat et deux de photographes anonymes.

03/2018

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Actualité et médias

Douce France, où est (passé) ton bon sens ? Lettre ouverte à un pays déboussolé

Réveillons-nous ! Il y a urgence. Urgence de partir à la (re)conquête du bon sens oublié. Dans différents domaines, la voie de la sagesse populaire a été délaissée. Tout se passe comme si nous avions collectivement égaré notre faculté de discernement. Il ne s'agit pas ici de faire l'éloge de l'immobilisme ou de tomber dans une quelconque nostalgie, mais, au contraire, d'avancer sur le chemin du bon sens. Un chemin qui passe par le savoir de nos aînés, celui des campagnes et surtout, par une connaissance qui ne se trouve pas dans les livres, mais dans l'observation du monde tel qu'il est. Dans notre société, on confond simplicité et simplisme. Le bon sens, synonyme de ringardise et de désuétude, a mauvaise réputation. Mais qu'a-t-il pu se passer pour que nous en arrivions là ? Comment avons-nous fait pour le reléguer au rang de valeur désuète et dépourvue de légitimité ? Ou pire encore, puisque selon certains esprits "éclairés" et élites auto-proclamées, réfléchir avec bon sens reviendrait à verser dans le populisme ? Il est ainsi devenu dangereux d'être proche du peuple, de penser comme le peuple. En vérité, avec ce genre de raisonnement, on marche vraiment sur la tête. Ou, comme dirait ma grand-mère, qui n'est pas dénuée de sens commun : "le monde ne tourne pas rond ma petite-fille". "Tous les gens très intelligents qui gouvernement nos vies apportent plus de problèmes que de solutions, je les appelle les fournisseurs de crises !" a-t-elle l'habitude de me dire. Voilà qui me rappelle une maxime de Frédéric Dard : "Le bon sens, c'est ce qui permet d'être écouté quand vous n'êtes pas intelligent". Avec une ironie cinglante, l'auteur de San-Antonio a résumé la soi-disant opposition entre intelligence et bon sens, une dichotomie qui nous aveugle et nous éloigne du bon chemin. C'est la raison pour laquelle il est urgent d'ôter nos oeillères. C'est la raison d'être de ce livre qui, exemples à l'appui, invite à quitter la doxa dominante pour adopter de nouveau l'une de nos valeurs cardinales, ce sens commun ou, comme disait George Orwell, cette "common decency", la "décence ordinaire". C'est en croyant de nouveau au bon sens, à ce génie populaire, que la France renouera avec le destin qu'elle mérite, celui d'une grande nation. C'est à cette condition que nos vies seront plus riches de l'essentiel. Redonner du (bon) sens à nos vies, c'est retrouver le chemin de l'authenticité.

09/2019

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Histoire des idées politiques

Mémoire du comité de défense des victimes du fascisme ; Gramsci assassiné par le fascisme une pensée actuelle

Voici un document exceptionnel pour la vie d'Antonio Gramsci, le Parti Communiste d'Italie, la montée du fascisme dans la Péninsule et les liens réels entre le philosophe révolutionnaire italien et la France : le Mémoire du Comité de défense des victimes du fascisme, signé Henri Barbusse, daté de janvier 1928. Nous comprenons que les communistes et la gauche de France perçoivent très tôt le danger de l'avance fasciste. Il est temps de réaliser une recherche profonde sur les liens entre les intellectuels français et l'uvre de Gramsci. Il y aurait de grandes surprises. La formation gramscienne est en grande partie d'origine française. La critique parle de Gramsci comme d'un marxiste 'à l'italienne'. Il est quoi qu'il en soit l'un des plus grands penseurs du XXe siècle : il se situe dans l'histoire, d'après une philosophie au service de l'homme. Ses idées sur la culture, l'Etat, le socialisme, le rapport entre savoir et pouvoir, la place des intellectuels dans la société, le rôle central de l'éducation et de la presse, le sens de la politique, la lutte contre le transformisme et le césarisme, font de lui un épistémologue pragmatiste. Toute sa pensée est une méthodologie du social. Gramsci est un point de repère que toute sorte de politique devrait voir comme une étoile incontournable. Penseur central du marxisme revisité, militant de l'action révolutionnaire démocratique, philosophe de la réalité de l'histoire, Gramsci met l'Etre au centre de sa pensée. Il faut le relire comme l'un des nôtres, pour mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. La théorie gramscienne sur les rapports entre société civile et Etat est d'une actualité foudroyante. Gramsci a entrevu la déchéance du communisme soviétique. Pour le comprendre, nous devons "penser de façon gramscienne" , comme dit le sociologue britannique Stuart Hall, pénétrer son projet de transition sociale, mettre au centre l'expérience de chacun de nous. Gramsci serait-il au fond resté socialiste toute sa vie ? Cela le rendrait encore plus actuel et plus moderne. On a souvent caché le véritable Gramsci. Une relecture philologique ouvre des lumières inattendues. Parce que Gramsci parle comme à nous. Pasolini a vu loin : Gramsci "dessine l'idéal qui illumine" , dans une vision nouvelle du rôle des sciences humaines. C'est pourquoi Gramsci est toujours actuel, et universel, de tout temps. Il annonce une gauche moderne, capable de répondre aux grandes questions qui reviennent sous nos yeux. Un d

07/2023

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Concours

La Seconde République espagnole. Le projet modernisateur d'une démocratie réformiste (1931-1936)

Traitant d'un des sujets 2024 de l'agrégation interne d'Espagnol, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves. Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré en trois parties : -Repères : le contexte historique et artistique ; -Problématiques : comprendre les enjeux du programme ; -Outils : pour retrouver rapidement une définition, une idée ou une référence.

12/2023

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Pléiades

Théâtre espagnol du XVIIe siècle. Tome 2

Lope de Vega, Tirso de Molina, Calderón, les trois maîtres du genre, résument aujourd'hui pour nous la Comedia espagnole, un des trois grands théâtres, avec le drame élisabéthain et le théâtre français classique, qu'ont inventés les Temps modernes. Mais ils ne doivent ni masquer toute une cohorte de disciples, ni faire oublier qu'ils ont, avec eux, assuré le succès d'un très ample répertoire : une production de masse, prompte à s'approprier tous les thèmes et, comme on l'a dit justement, à métamorphoser le drame de l'univers en univers du drame. On trouvera ici une sélection inévitablement restreinte, au regard des milliers de pièces que nous a léguées le Siècle d'Or espagnol ; suffisamment ample, cependant, pour donner quelque idée d'un théâtre qui, au-delà des questions qu'il pose à l'historien, n'a jamais perdu le chemin des planches, parce qu'il continue de parler à notre intelligence et à notre cour.

01/1999

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Curiosités mathématiques

Le monde des Maths. La révolution numérique

Les mathématiques, un acteur déterminant pour le progrès numérique. Pour ce 3e opus, cet ouvrage propose au lecteur de revenir sur les premières traces des nombres jusqu'à la révolution numérique. Depuis les os préhistoriques utilisés comme méthode de calcul jusqu'aux premiers ordinateurs, les mathématiques incarnent une histoire fascinante dont les outils de calcul sont le résultat d'une technologie disponible à un moment donné. Parmi eux, les algorithmes ont une place désormais déterminante. Véritables instruments mathématiques, ils rendent possible notre monde numérique actuel. La cryptographie a mené à la naissance d'un conflit d'un genre nouveau entre les détenteurs du secret, les cryptographes et ceux qui tentent de le percer, les cryptanalystes dont le plus connu est Alan Turing avec la découverte du code d'Enigma. Or déjà à cette époque, l'arme principale des uns et des autres étaient les mathématiques qui restent, de nos jours, intimement liées à la sécurité et au codage. Depuis plusieurs dizaines d'années, l'intelligence artificielle éveille les passions. Verra-t-on dans un futur proche des machines parlantes ? Si beaucoup de questions liées à l'intelligence artificielle restent en suspens, la quête d'une machine intelligente a donné lieu à des progrès phénoménaux en algorithmique et à de nouvelles façons de programmer.

04/2023