Recherche

angeles

Extraits

ActuaLitté

Littérature Italienne

Dépaysement

Après une longue absence, le narrateur rentre à Palerme, sa ville natale, pour y passer trois jours de vacances chez ses parents. Ce séjour a un but : par une opération de « carottage », il s’agit de mesurer les transformations de la ville et, à travers elle, de l’Italie tout entière. Pendant ces trois jours, il va donc observer, écouter et enregistrer, sur la plage, dans la rue et dans les cafés, telle une sonde qui collecte des informations au hasard puis s’efforce d’en tirer des enseignements. Mais ce qui s’annonçait comme un simple jeu, non une recherche sérieuse, le conduit assez vite à un constat : Berlusconi. Partout et toujours Berlusconi, à Palerme comme dans toute l’Italie, sur toutes les bouches et tous les écrans, dans tous les esprits et toutes les situations, toujours et seulement Berlusconi. D’où la question que notre homme est contraint de se poser : Berlusconi a-t-il créé l’Italie ou n’est-ce pas plutôt l’Italie qui, au fil des années, a créé Berlusconi ? Palerme, dans ce livre, n’est qu’un prétexte – ou, d’une certaine façon, un échantillon d’Italie. Le vrai sujet, c’est Berlusconi. Pourquoi Berlusconi est-il partout ? Y compris sur la plage, où des enfants aidés par leurs parents et par d’autres adultes construisent avec du sable et une armature en fil de fer un mot qui ressemble au Hollywood des célèbres collines de Los Angeles : BERLUSCONI. Et, comme les acteurs ratés d’autrefois qui se jetaient du haut de ces lettres, les enfants y installent leurs petits soldats et les font tomber dans le sable. Ce passage superbe, qui est au coeur du livre, démontre tout le talent et l’intelligence de Vasta. Il marque aussi le début d’une prise de conscience, d’une recherche qui se poursuit sur les traces de Berlusconi, l’homme-entreprise, l’homme-pays, une recherche qui traumatise quelque peu le narrateur, trop abasourdi pour émettre le moindre jugement, seulement un constat : Berlusconi est partout ! Si on a énormément écrit sur Berlusconi, Vasta tente autre chose : examiner le phénomène du point de vue de la fiction littéraire, grâce à un récit vif et brillant, qui parvient à trouver une certaine vérité mieux que ne l’ont fait des centaines d’analyses politiques et de réflexions journalistiques. Dans la mesure où le phénomène Berlusconi aura dans tous les cas marqué son époque, et pas seulement en Italie, Dépaysement apparaît comme un livre nécessaire.

09/2012

ActuaLitté

Policiers

La belle vie

Quand Jack s'est installé à Los Angeles, il rêvait de devenir présentateur télé ou acteur, il voulait mener la grande vie, s'écarter à jamais de la masse laborieuse. Au lieu de ça, il vivote dans un studio miteux de Venice Beach, partage sa vie avec une prostituée à la dérive qui n'est même pas amoureuse de lui. Un jour, après s'être fait enlever un rein contre une grosse somme d'argent, la prostituée disparaît. Son corps mutilé est retrouvé dans un dépotoir du centre de la ville. Pour Jack commence alors une longue descente aux enfers dans le milieu de la prostitution. Totalement dégoûté de lui-même, Jack n'a plus aucun tabou et se met à vendre ses charmes et à pratiquer les pires perversions sexuelles. Un flic véreux et pervers, ancien client de la prostituée se met à le suivre à la trace, persuadé qu'il a quelque chose à se reprocher. Au cours d'une soirée chic où Jack fait la pute pour un jeune acteur homosexuel, il fait la connaissance de Bella, une belle et jeune milliardaire qui n'a pas froid aux yeux. S'ensuit une relation passionnelle et tumultueuse qui repousse sans cesse plus loin les limites de la décence sexuelle. La belle richarde lui ouvre toutes les portes du monde audiovisuel, et les rêves de Jack deviennent réalité. Mais quand Jack découvre que Bella pratique des opérations chirurgicales illégales pour tromper son ennui sexuel et que le flic s'apprête à les faire chanter, le rêve hollywoodien se transforme en un cauchemar sans retour. Dès les premières lignes, nous savons que nous allons traverser des zones de l'âme qu'on évite habituellement. Que nous allons baigner dans une atmosphère épaisse, alliant une observation clinique de la réalité à une poésie macabre. Que rien ne nous sera épargné : misère, déviances, scatophilie, nécrophilie, inceste. Nous sommes immergés dans un roman poisseux, qui suinte de toutes les sécrétions possibles. Matthew Stokoe dépeint une société en perdition, une humanité souillée, où l'individu est aliéné, formaté par le monde de la marchandise. Ce qui porte le livre et nous accroche, c'est bien la personnalité trouble de Jack. De manière souterraine, il nous répugne sans qu'on arrive pour autant à le détester. La force de Stokoe est de maintenir cette ambiguïté, de refuser tout refuge au lecteur. Ce roman profondément marquant laisse pour longtemps un frisson d'intranquillité et une nécessaire nausée.

02/2012

ActuaLitté

Thèmes photo

Flux 1

FLUX I est le premier chapitre de la série d'Erwan Frotin : un carnet de voyage unique, un cabinet de curiosité d'un genre nouveau. Ses archives de lieux, phénomènes et organismes, collectionnés durant dix années de voyage constituent une véritable encyclopédie biologique. Ces fragments de nature donnent à voir les formes du vivant, comme autant de signes, de merveilles et de questions. Capturées à la Réunion, au Costa Rica ou encore aux Philippines et en Antarctique, les photographies d'Erwan relèvent d'un imaginaire presque anonyme. A la frontière entre le documentaire et la fiction, le photographe franco-suisse développe une approche sculpturale des objets et des corps. Son interprétation poétique de la nature stimule l'observation de notre propre monde en nous faisant découvrir une partie inexplorée de notre réalité. ERWAN FROTIN est un photographe franco-suisse. Il est né en 1978 dans le sud de la France. En 2002, ERWAN reçoit le Prix de la Photographie au festival de Hyères. Depuis, il a exposé son travail dans de nombreuses expositions collectives et expositions monographiques en Europe et en Amérique du Nord. Il présente notamment sa série "Fantastic Challenge" au Centre Culturel Français de Milan en 2006 et dévoile sa série "Strangers" à la M+B Gallery de Los Angeles en 2009 et participe au Prix de la Fondation Ricard en 2011. ERWAN consacre son approche sculpturale des natures mortes et des corps à la fois aux commandes éditoriales et à ses oeuvres plastiques CELIA HOUDART est l'auteur de six romans et de deux essais. Depuis 2008, elle compose avec Sébastien Roux des pièces de théâtre présentées sous forme d'installations ou d'expériences sonores. Elle a reçu le prix Villa Médicis hors-les-murs et le prix Henri de Régnier de l'Académie française (2008) pour son premier roman. Elle rédige également des textes et des catalogues d'artistes et collabore à plusieurs magazines. Elle vit à Paris. DAVID LEMAIRE est directeur du Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds. Il a été conservateur adjoint au MAMCO et chargé de cours en histoire de l'art à l'Université de Genève. Il est l'auteur de nombreux textes sur l'art contemporain. KRIPI MALVIYA est psychologue, psychothérapeute existentiel et poète. Kripi promeut et facilite le lien réciproque et la relation entre la créativité et le bien-être émotionnel en plongeant dans le processus artistique avec le prisme de l'exploration et de la compréhension de la vie. Elle est témoin du travail d'Erwan depuis 3 ans. Elle vit en Inde.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française (poches)

D'enfer la voix

"En composant la première fois ton numéro, j'ai poussé une porte magique dans notre monde présent. Et j'ai entraîné mon ami d'enfance Noé. Tu nous a ouvert un espace inattendu. La vie a un sens en plus. Grâce à toi, on est maintenant des Class Angels. Et ton numéro circule entre les ados comme une traînée de poudre. Il nous relie tous. Il apporte à chacun un élan d'Amour dans sa vie. Waouh, c'est trop fort ! Et moi, j'aime ta voix ! Elle a bouleversé mon histoire. ". . Eva, héroïne de D'enfer la voix. Histoire humoristique de la vie quotidienne, aventure détonante afin de vous donner des élans chaque jour... où coïncidences significatives et synchronicités (comme les aime Jung ! ) prennent tout leur sens. Avec quelques clés de la pleine conscience et de la psychologie positive à vivre chaque jour. ____________________________________ Roman Feel-Good pour les 10/14 ans. Aventure quotidienne humoristique qui joue avec l'étonnement, l'optimisme et la joie de l'enfant intérieur, où les synchronicités sont bien présentes dans une série de rencontres et événements provoqués par un mystérieux numéro de mobile, 06 000 007. Dans un monde sens dessus dessous, bouleversé et bouleversant, D'enfer la voix souffle un bouquet de fraîcheur aux adolescents, comme un message à développer une entraide inconditionnelle, à se reconnecter à sa boussole intérieure, à sa nature profonde comme à la nature généreuse, et se nourrir de pépites de joie. Seul-e et ensemble. A l'intérieur de soi, comment vivre dans le calme intérieur quelles que soient les situations extérieures ? D'enfer la voix ouvre un chemin essentiel avec son héroïne Eva et ses amis, vers plus de conscience, de présence dans l'ici et maintenant, à l'écoute des signes, des synchronicités, du monde vibrant et conscient autour de nous, à sa magie que nous avons oubliée.

02/2020

ActuaLitté

Droit

Communications numériques. Régulation et résolution des litiges

Le droit et la régulation entretiennent des rapports pour le moins ambigus, et le secteur des communications numériques permet de mieux les cerner : la régulation va bien au-delà du droit, mais la première n'échappe pas à l'Etat de droit. Il existe un régime juridique de la régulation des communications numériques, qui repose sur des outils éprouvés, adaptés à un contexte très évolutif, ainsi que sur la recherche d'un équilibre économique dans un secteur donné par l'implication de l'ensemble des acteurs. La régulation se décline en modalités d'intervention plus ou moins formelles, ce qui la rend particulièrement protéiforme : mise en oeuvre par l'autorité de régulation et l'autorité administrative, elle tend à adopter, en marge des outils réglementaires ou décisionnels classiques, des outils qualifiables de " quasi juridiques ", plus modernes. Ce faisant, elle fait évoluer le droit même, notamment à travers la consécration du droit souple, l'instauration de procédures de règlement des différends, ou encore plus récemment la mise en place de démarches de compliance. Ce dernier mode de régulation tend même à s'ériger en meta-régulation, en ce qu'il se forme et se meut en amont, voire " au-dessus " des autres modes de régulation nationaux, souvent au niveau international. Aussi difficile à appréhender juridiquement qu'efficace, la compliance oblige les acteurs du secteur des communications numériques à veiller presque quotidiennement à rester en conformité avec le droit et à prendre en considération, voire maîtriser, l'écosystème dans lequel ils évoluent. Les acteurs du secteur en viennent ainsi à développer des stratégies d'évitement des différends, consacrant par là même cette prévention comme un des principes directeurs de la régulation. Reste que, quelle que soit l'approche du droit de la régulation, nationale et européenne, le contrôle final revient au juge et tend à combler les " angles morts " du droit comme de la régulation. Il s'érige alors en régulateur du régulateur.

05/2019

ActuaLitté

Droit

Le droit à un environnement sain en droit européen. Dynamique normative et mise en oeuvre jurisprudentielle

Cette étude porte sur un thème juridique dont les problématiques et les défis sont en mutations permanentes : le droit à un environnement sain tel qu'il est décliné par les deux grands ordres juridiques européens, constitutifs de ce droit, à savoir celui du Conseil de l'Europe et celui de l'Union européenne. Le choix d'étudier le droit à un environnement dans un contexte européen est justifié par l'approche inédite offerte par le droit européen en tant que champ d'analyse. En effet, les deux organisations et leurs ordres juridiques respectifs, l'Union européenne et le Conseil de l'Europe, sont deux systèmes qui oeuvrent différemment, sont animées par des objectifs singuliers mais n'excluent pas pour autant certains rapprochements. Ainsi le droit à un environnement sain en Europe est le plus souvent appréhendé sous deux angles distincts. D'un côté, l'angle "droit de l'hommiste" très privilégié par le Conseil de l'Europe qui revendique son rôle de pionnier dans la protection des droits de l'homme, de la démocratie et de l'Etat de droit. D'un autre côté, l'Union européenne, conçue d'abord comme une Union économique et qui est une organisation qui reste fondamentalement animée par des objectifs économiques. Certes, l'UE défend et protège aussi les droits de l'homme. Mais l'environnement sain ou le niveau de protection élevé de l'environnement qui constitue son corolaire est plus fréquemment confronté aux libertés fondamentales garanties par l'UE, en particulier la libre circulation dans le cadre du marché intérieur. Cette balance entre approche droit de l'homme et approche marché intérieur est très spécifique au droit de l'Union. Le droit européen est ici étudié dans une approche systémique, c'est-à-dire en tant que processus de production des normes. Et l'on verra que sa mise en oeuvre est animée par des ressorts propres à chacune des grandes organisations, pas nécessairement exclusifs les uns des autres.

01/2021

ActuaLitté

Religion

"Dieu changea de sexe, pour ainsi dire". La religion faite femme, XIe-XVe siècle

Telle qu'elle se structure entre l'Antiquité tardive et le haut Moyen Age, la religion chrétienne ne faisait pas la part belle aux femmes : assimilées à Eve, l'alliée du Serpent, elles étaient exclues du sacerdoce et cantonnées dans une position mineure au sein de l'Eglise Pourquoi, à la fin du Moyen Age, la religion s'est-elle féminisée, par une adhésion plus forte des femmes à la foi et à la pratique, par une féminisation du discours religieux, par une alliance ambiguë du prêtre et de la dévote communiant dans une religion de la Mère et du Fils ? Pourquoi, selon l'audacieuse expression de Michelet, " Dieu a-t-il changé de sexe, pour ainsi dire " ? Au tournant des XIe et XIIe siècles, au temps de la réforme dite grégorienne, la tradition interdisait aux femmes de pénétrer dans certains sanctuaires ; mais se met en place une triade Marie, Eve et Madeleine où, entre les deux premières images, antinomiques, s'ouvre par la troisième l'interstice d'un accès au salut au prix de la pénitence. C'est l'époque de la fondation du monastère mixte de Fontevraud où les hommes étaient soumis aux femmes. Le vrai retournement survient au XIIIe siècle avec François d'Assise qui, célébrant des allégories féminines telle " dame Pauvreté ", se présentant lui-même en mère de ses fils spirituels, offre aux femmes une icône à laquelle s'identifier. Claire d'Assise, de son côté, échappe à ces jeux d'inversion pour atteindre à une vision de l'humanité au-delà des genres. Aux XIVe et XVe siècles, une floraison de saintes de très modeste renommée, surtout en Italie, marque ce mouvement de féminisation du religieux. Leur parole se fait entendre, telle celle d'Angèle de Foligno. Elles se mettent à jouer la Passion du Christ par les places et les rues, telle Claire de Rimini. Elles fédèrent la mémoire des cités et accèdent enfin à une écriture autonome où s'exprime leur désir d'explorer les mystères de la foi avec toute la force de leur raison.

04/2008

ActuaLitté

Sciences historiques

Le témoin, le sociologue et l'historien. Quand des policiers se mettent à table

De 1990 à 2005, une centaine de "récits de vie" ont été recueillis auprès de policiers de générations, de corps et de carrières bien différents. Conservés par la Bibliothèque nationale de France, ces témoignages inédits rassemblent, dans cet ouvrage, historiens et sociologues autour de la question des "archives orales" et de leur utilisation scientifique souvent contestée, toujours délicate. Du récit des rafles antisémites sous l'Occupation à celui du travail des commissaires sous la Ve République, les analyses présentées ici s'interrogent sur les usages et les limites des "confessions" de ces experts de l'interrogatoire que sont les policiers. Confrontés à ceux d'autres professionnels (agents des services spéciaux, journalistes, cheminots, responsables économiques) ou d'acteurs des périodes les plus troublées (la Résistance, la déportation), ces témoignages entraînent le lecteur au coeur de l'histoire du XXe siècle sous des angles variés, en France comme à l'étranger. Apportant un certain nombre de réponses à leurs conditions d'utilisation, ce livre démontre l'intérêt des récits de vie et celui de leur croisement avec d'autres sources. Jean-Marc Berlière, professeur émérite d'histoire à l'université de Bourgogne, et René Lévy, sociologue, directeur de recherche au CNRS, appartiennent au centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP, CNRS, UVSQ, ministère de la Justice). Ils étudient l'objet "police" depuis plus de trente ans et lui ont consacré de très nombreux ouvrages et articles. Ils travaillent actuellement à une somme sur l'histoire des polices en France de Louis XIVà nos jours (Nouveau Monde éditions). Jean-Marc Berlière, professeur émérite d'histoire à l'université de Bourgogne, et René Lévy, sociologue, directeur de recherche au CNRS, appartiennent au centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP, CNRS, UVSQ, ministère de la Justice). Ils étudient l'objet " police " depuis plus de trente ans et lui ont consacré de très nombreux ouvrages et articles. Ils travaillent actuellement à une somme sur l'histoire des polices en France de Louis XIV à nos jours (Nouveau Monde éditions).

09/2010

ActuaLitté

Droit

De la parole de l'enfant au bénéfice de ses droits

La Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE) de 1989 a reconnu aux enfants le droit d'expression, le droit d'opinion et le droit d'association (articles 12 à 15). A l'occasion du 25e anniversaire de ce grand texte juridique (2014), estimant la parole de l'enfant "innovante et nécessaire" , l'UNICEF a donné la parole à des enfants du monde afin qu'ils puissent dire leurs rêves et leurs souhaits pour le XXIe siècle. La journée internationale des droits de l'enfant du 20 novembre 2017 a été placée par l'ONU sous l'égide de la question : "Etes-vous prêts à entendre ce que les enfants du monde ont à dire ? " . Au-delà de ces manifestations ponctuelles qui donnent lieu à des actes symboliques très politiques et médiatiques, le recueil de la parole des enfants est aujourd'hui considéré comme un des enjeux forts de l'effectivité des droits de l'enfant. L'objectif de cet ouvrage est de confronter les diverses formes de prise en compte de la parole de l'enfant avec la notion d'agentivité des enfants, c'est-à-dire - au-delà de leur expression - leur capacité à être des agents actifs de leur propre vie, à exercer un contrôle et une régulation de leurs actes. La notion d'intérêt de l'enfant se trouve ainsi au coeur du dialogue interdisciplinaire et des réflexions portées par les auteur. e. s de ce volume. Dans les différentes contributions, les enfants sont perçus comme des acteurs et non comme des êtres passifs, dépendants ou incomplets ; comme des membres à part entière de la société et pour ce qu'ils sont en tant qu'enfants aujourd'hui, et pas seulement pour ce qu'ils seront demain. Les différentes sciences sociales mobilisées (droit, science politique, linguistique, archivistique, sociologie, psychologie, sciences de l'éducation, géographie) abordent les questions de la parole des enfants selon des angles variés (apprentissages, genre, famille, justice, migrations, travail) et à différentes échelles (locales, nationales, transnationales), en privilégiant l'expérience.

10/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Itinéraires et contacts de cultures N° 34/2004 : Andrée Chedid : racines et liberté

Le colloque, organisé en 2002 par l'université de Paris 13 sur l'oeuvre d'Andrée Chedid, fait suite à une série de manifestations similaires qui, les années précédentes, ont été successivement consacrées à d'autres poetes contemporains comme Aragon, Apollinaire, Tzara, Senghor ou Kateb Yacine. Il s'agit à chaque fois d'étudier le parcours des auteurs choisis sous plusieurs angles, tous ayant été, hormis la production de leur oeuvre, des témoins attentifs de leur temps, souvent des acteurs sur la scène de l'Histoire. Envisagée dans cet esprit, la personnalité d'Andrée Chedid a quelque chose d'exemplaire. Son origine égypto-libanaise l'enracine dans une terre dont elle garde profondément inscrites en elle les qualités millénaires d'approfondissement, de résistance, de création. La réalité prend naturellement la forme, l'apparence du mythe dans les multiples poèmes, romans et pièces de théâtre qui constituent son oeuvre généreuse, monument majestueux construit pierre après pierre des années 1950 à nos jours. Andrée Chedid ne s'est pourtant pas emprisonnée dans son identité originelle. Cosmopolite, elle se veut libre citoyenne du monde, fine observatrice des sociétés en mutation. Les dogmes, elle les refuse. Les idéologies, elle les fuit. Les religions, elle les évite. L'homme et son mystère, voilà ce qu'elle tente de happer dans ses musiques, puis de pétrir dans une langue longtemps façonnée à la manière des patients artisans de Méditerranée travaillant la terre ou le fer. L'amour est la perspective, l'horizon, le point de fuite de la parole chedidienne, l'amour sans quoi il ne serait plus bon de vivre, l'amour sous toutes ses formes, passion ou solidarité, lien filial ou maternel. L'amour, la vie... Rien d'autre n'a été en effet promis ni donné à l'homme pour faire face à son obstiné destin de mortel. Il n'est de parole que d'amour, de poésie que de vie, de destin que de mort.

11/2004

ActuaLitté

Critique littéraire

Entre le coeur et le diaphragme. (d)écrire les émotions dans la littérature narrative et scientifique du Moyen Age

L'histoire des émotions a connu un essor très important dans les dernières années, comme en témoignent les nombreuses publications récentes et les projets de recherche en cours dans différentes universités d'Europe et des?Etats-Unis.?Ce volume a l'ambition de contribuer à la réflexion en croisant les approches de l'écriture scientifique et de l'écriture narrative?au Moyen Age.?Dans la tradition médicale, coeur et diaphragme sont considérés comme des membra spiritalia.?En contrôlant la chaleur circulant dans le corps, ils exercent une influence déterminante sur l'état émotionnel. Si d'un côté il est bien connu que la médecine médiévale se fonde sur la théorie des quatre humeurs constitutives du corps humain (sang, flegme, bile et mélancolie), en étroite relation avec la définition du tempérament, il faut aussi rappeler que celles-ci occupent une fonction de premier plan dans la réflexion sur l'amour et sur l'inspiration poétique. Au Moyen Age, science et littérature parlent souvent la même langue et recourent aux mêmes concepts. Cet ouvrage promeut un dialogue entre spécialistes de disciplines variées.?Le parcours qu'il propose?conduit tantôt aux traités scientifiques et aux compilations savantes largement diffusées au Moyen Age, tantôt à la littérature édifiante, tantôt encore à la littérature épique et romanesque, tantôt enfin à la production lyrique. Au gré de ce cheminement, les interactions et les entrelacements entre les diverses traditions sont mis en lumière, au travers d'auteurs tels qu'Albert le Grand, Evrart de Conty ou Matfre Ermengaud.?Autant d'angles d'approche, d'auteurs étudiés et d'oeuvres interrogées qui enrichissent notre compréhension de la manière dont le Moyen Age a perçu, pensé et exprimé les émotions. Ce volume réunit les contributions de Camille Carnaille, Mattia Cipriani, Béatrice Delaurenti, Claire Donnat-Aracil, Isabelle Draelants, Jean-Marie Fritz, Anatole Pierre Fuksas, Amandine Mussou, Guillaume Oriol, Gioia Paradisi, Giovanna Perrotta.

03/2019

ActuaLitté

Ethnologie

Oralité africaine et création. Actes du colloque de l'Isola (10-12 juillet 2002), avec 1 CD-ROM

Dans quelle mesure l'interprète qui puise son inspiration dans un patrimoine mémorisé est-il lui-même un créateur ? Quelles sont les possibilités qui lui sont offertes pour mettre son empreinte dans l'énoncé dont il est l'exécutant ? La question de la créativité est centrale dans la problématique de l'oralité littéraire. Elle est ici examinée sous différents angles, à partir d'un grand nombre de cultures orales d'Afrique situées en différents points du continent. La première section, qui étudie la variabilité intra- et interculturelle des œuvres du patrimoine oral africain, recherche dans l'instabilité des énoncés, aussi bien les traces des énonciateurs que les différents systèmes culturels concernés. La seconde, " Modélisation et performance ", s'intéresse plus particulièrement aux contraintes canoniques à l'intérieur desquelles l'interprète peut exercer sa liberté de créateur sans apparaître comme un fauteur de transgression. La variation des contextes propres à chaque performance en fait un événement unique. C'est ce facteur déterminant de l'activité créatrice qui est pris en compte dans la troisième section, tandis que les conditions de " l'émergence d'œuvres nouvelles et de genres nouveaux " est à la fois le titre et l'objet de la quatrième section. La réflexion se clôt sur une cinquième section intitulée " Création, identité et développement " qui étudie comment la littérature orale africaine peut adapter les savoirs traditionnels à de nouvelles réalités politiques et sociales. Cet ouvrage, qui publie les actes du congrès de l'ISOLA (International Society for Oral Literature in Africa), tenu à Chambéry en 2002, se compose de la combinaison indissociable d'un livre et d'un cédérom, structurés selon les mêmes cinq parties. Les 43 contributions, réparties dans chacune de ces sections et rédigées dans l'une des deux langues du colloque, français (22) ou anglais (21), se retrouvent donc soit dans le livre, soit dans le cédérom, avec toujours un équivalent dans l'autre langue sous la forme d'un résumé et pour dix-huit d'entre elles d'une traduction intégrale.

11/2005

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Quand le transhumanisme interroge

Courant de pensée fréquemment assimilé à l'idéologie ultralibérale des startuppers et des magnats de la Silicon Valley, le transhumanisme fait depuis quelques années l'objet d'une franche controverse des deux côtés de l'Atlantique. Mais comme souvent, l'inflation d'une polémique sur la scène publique politise les débats et renforce les oppositions, au détriment du souci de la nuance, de la diversité des lectures et des angles d'analyse possibles d'un phénomène complexe. Car le transhumanisme est bien un phénomène complexe, irréductible à l'épouvantail de paille que ses innombrables pompiers pyromanes en proposent, ou à l'image, bien souvent idéalisée, que ses promoteurs en dépeignent. Qu'il s'agisse - ou pas - de "l'idée la plus dangereuse du monde "(Francis Fukuyama), le présent ouvrage introduit de façon critique, pluridisciplinaire et multi-perspectives à la pluralité des voix, des acteurs, des questions, des idées et des visions qui font aujourd'hui scintiller ce courant de pensée. A n'en pas douter, le plus grand mérite du transhumanisme est de mettre ses critiques au défi de lui trouver des alternatives et de reprendre à nouveaux frais les questions les plus fondamentales qui nous hantent depuis l'aube de l'humanité : la vie, l'amour, la mort, la destinée humaine. L'ouvrage intéressera un public cultivé et lecteur. De portée philosophique, il est cependant accessible et conçu pour des non spécialistes. Il constituera notamment une ressource incontournable pour tout enseignement sur la thématique abordée. Cet ouvrage est le fruit du travail conduit, en collaboration avec l'Université de Namur, par la chaire Ethique, technologie et transhumanismes de l'Université catholique de Lille. A travers un séminaire annuel, l'organisation de nombreuses journées d'études et de deux colloques internationaux sur le sujet, la chaire s'est imposée comme la principale source d'expertise reconnue non seulement dans l'espace francophone mais aussi à l'échelle internationale.

07/2021

ActuaLitté

Thèmes photo

Rencontre Yves Trémorin. Au Pays des houyhnhnms

"Le photographe saisit le réel devant lui, moi je le recompose et le mets en scène" . Plutôt que photographe, Yves Trémorin se définit "artiste visuel" . Depuis ses débuts en 1977, il n'a de cesse d'interroger le médium photographique, "de le pousser dans ses derniers retranchements" . Sa radicalité artistique apparaît dès ses premières séries mettant en scène sa compagne Monique et sa grand-mère Ernestine qu'il a continué de photographier pendant toute la vie. Sa démarche repose sur le postulat que la distance au sujet contribue à la construction de l'image, avec, au coeur du travail, la notion de synecdoque (le détail dit l'ensemble). Ainsi, comme pour ses premiers nus, les portraits de sa grand-mère sont constitués de prises de vue resserrées et frontales, sans artifice. "J'utilise la photographie pour bousculer l'habitude de regarder ce qui est devant nous. Les images sont mises en scène hors de tout indice contextuel, spatial ou temporel. Je travaille les angles de la prise de vue et la distance au sujet afin de l'amener dans une sorte d'abstraction. J'ai démarré avec des proches pour traiter de l'intime, magnifier leur vie et aller vers l'universel" . Yves Trémorin a été attiré par les chevaux grâce à des souvenirs d'enfance. Sa résidence artistique invité par Le Champ des Impossibles et Christine Ollier, dans Le Perche, lui a permis de créer une série de photographies explorant la relation entre l'homme et le cheval. Travaillant avec des éleveurs locaux, il a capturé la magnificence des chevaux et remis en question leur soumission. Les photographies expriment la dualité entre le profane et le sacré, offrant une vision imagée du monde. Inspiré par ces images, ce carnet présente les photographies dans un format et une mise en page spécifiques, offrant une narration visuelle cohérente. Cette immersion dans un monde où l'homme est exclu représente une étape importante dans son travail, soulignant son intérêt pour les animaux et leur sauvagerie.

10/2023

ActuaLitté

Art sacré

Les Saints. Aventure spirituelle et représentation

Les Saints. Aventure spirituelle et représentation Vivants dans le coeur des fidèles, les saints se manifestent à tous à travers leurs images peintes ou sculptées, leur présence innombrable dans les musées ou les églises. Entre vénération religieuse et célébration artistique, dans leur éternité ou leur postérité, les saints ne sont pas révolus. Pour mieux lire leurs représentations et en saisir le sens, il faut entrer dans leur univers : découvrir leur vertu, connaître leurs miracles, comprendre leur aventure spirituelle. Les peintres se sont beaucoup attardés sur les martyres, si spectaculaires. L'iconographie des saints ressemble par certains aspects à un catalogue de supplices, tant il est vrai qu'ils (et elles) ont tout souffert. Ces supplices ont fourni aux martyrs leurs attributs iconographiques. On les voit arborer les instruments de leurs tortures ou de leur mort, ou les parties outragées de leur corps. Ces représentations rappellent au peuple des fidèles les hauts faits de ses héros. Dans cet ouvrage, présenté chronologiquement, ont été retenus 77 saints et saintes : nombre symbolique, composé du chiffre sept, biblique par excellence. Comme tout corpus, celui-ci a sa part de subjectivité, mais il a été surtout déterminé par la conjonction de deux critères objectifs : la vivacité de culte à travers les siècles et la présence notable dans l'histoire de l'art. Pour chaque saint, on trouvera un abrégé de sa vie, avec un ou deux miracles récurrents dans son iconographie. En regard, sous forme lapidaire : sa représentation et ses attributs ; les principales scènes représentées ; son culte et l'année de sa canonisation ; les corporations, catégories sociales, villes et pays placés sous son patronage ; les raisons pour lesquelles il est invoqué ainsi que le jour de sa fête. Enfin, un texte bref, sacré ou profane, complète le dispositif, variant les angles de vue et les éclairages, constituant une évocation émouvante ou poétique, inattendue, souvent éloignée des canons officiels.

11/2023

ActuaLitté

Anglais apprentissage

Lectures de Love's Labou's Lost de William Shakespeare. Edition bilingue français-anglais

Probablement conçue pour une représentation dans un cercle aristocratique au moment de la fermeture des théâtres londoniens à cause de l’épidémie de peste, l’action dramatique de cette pièce reflète l’univers d’un repli sur soi du roi de Navarre et de ses principaux courtisans, à l’abri des tentations du monde et des appétits de la chair. La résolution des quatre hommes de s’adonner à la méditation et à l’étude est bien vite déjouée par l’arrivée de la princesse de France et de trois de ses dames. Les jeux de l’amour et de l’esprit culminent dans les dialogues accompagnent une structure où figure un spectacle dans le spectacle et où plane l’ombre de la mort. Le terrain de jeu des amoureux est aussi un second champ de bataille où la guerre des sexes fait rage, la comédie s’accompagnant de notes sombres et de méditations qui soulignent la richesse et la complexité de cette oeuvre. L’ouvrage proposé s’attachera à faire un état des lectures critiques de cette pièce en convoquant les contributions de spécialistes nationaux et internationaux (un appel à contribution est en cours sur Upenn et plusieurs propositions nous sont déjà parvenues) pour en mettre en lumière les enjeux et les difficultés. La structure de l’ouvrage reflétera les angles de lecture et d’analyse complémentaires (écriture, forme, dramaturgie, genre, esthétique et poétique) nécessaires aux étudiants préparant l’agrégation d’anglais, mais proposera aussi des analyses de scènes clés et des micro-lectures permettant simultanément la préparation du commentaire littéraire et de la dissertation. Le commentaire étant en anglais à l’agrégation, la dissertation étant soit en anglais (concours interne), soit en français (concours externe), nous proposerons - comme nous l’avons déjà fait à plusieurs reprises sur les oeuvres au programme de l’agrégation- un ouvrage dont les contributions seront rédigées dans les deux langues.

12/2014

ActuaLitté

Philosophie

Lignes de front

„Parfois, il faut hurler pour se faire entendre." Auteur, philosophe, artiste, féministe, enseignante, agitatrice, Avital Ronell fait feu de tout bois. Herméneutique, psychanalyse, philologie, amant de cordes à son arc textuel. Et la diversité de ses angles d'attaque (qu'elle sample avec ce mélange d'intuition et d'ironie, de vitesse et de précision interprétative qui font sa marque) lui permet de diagnostiquer les symptômes du „ monde" déchiré qui nous incombe. Le présent recueil nous entraîne sur des terrains accidentés, mouvants, bouleversés, qui se raccordent peu à peu pour composer d'étranges paysages réels. La première ligne de front" nous fait remonter jusqu'à un naufrage dans les eaux territoriales japonaises, en septembre 1944 : le plus jeune pilote de l'US Nasy, un certain George H. W. Bush, attend d'être secouru sans se douter encore qu'il sera le dernier président des Etats-Unis à avoir combattu au cours de la Deuxième Guerre mondiale et qu'il ordonnera un jour l'invasion de l'Irak. Nous nous retrouvons ensuite à New York le 3 juin 1968. jour où Valerie Solanas, l'auteur féministe radicale du SCUM Manifesto, tire trois coups de revolver sur Andy Warhol. Ronell nous conduit enfin sur la double scène d'un „ dialogue" entre Allemands qui passe nécessairement par la part irréductible de l'étranger : à Bordeaux, vers 1802, Friedrich Hölderlin écrit l'un de ses plus beaux poèmes, où surgissent de mystérieuses figures de femmes brunes à Fribourg-en-Brisgau, au cours du semestre 1941-1942, Martin Heidegger consacre à ce poème un séminaire entier, et doit du coup se mesurer au trouble que ces silhouettes féminines suscitent en lui. Un émouvant hommage à Philippe Lacoue-Labarthe, qui fut l'un des maîtres de Ronell, suivi d'une brève méditation inspirée par Jean-François Lyotard, conclut le triptyque, par ailleurs précédé d'un avant-propos inédit.

10/2010

ActuaLitté

Sociologie

Migrants du Mozambique dans le Johannesburg de l'après-apartheid. Travail, frontières, altérité

La fin de l'apartheid et l'instauration d'un régime démocratique en Afrique du Sud ont modifié l'expérience de la migration du sud du Mozambique vers la région de Johannesburg qui, depuis la découverte de gisements aurifères à la fin du XIXe siècle, a drainé des millions d'hommes. Aujourd'hui, la plupart des migrants mozambicains ne travaillent plus comme dans le passé dans les mines de façon contractuelle, mais dans l'économie informelle de la ville où ils rencontrent l'hostilité des Noirs sud-africains, eux-mêmes victimes de discrimination par la minorité blanche au temps de l'apartheid. A partir d'une enquête menée à Maputo et à Johannesburg, ce livre prend pour focale ce changement de cadre migratoire au travers duquel se donne à voir l'entrecroisement de dynamiques, indissociablement sociales et politiques, que les déplacements entre les deux pays révèlent selon différentes déclinaisons. Cette étude des migrations internationales examine l'idée de frontière sous au moins trois angles. Celui, d'abord, des frontières étatiques dont la mise en place et le développement ont été analysés comme l'élément politique permettant de distinguer l'immigration moderne d'autres formes de mobilités. Celui de la recherche urbaine, ensuite, qui montre que les grandes métropoles, tout en constituant plus que jamais des destinations pour les migrants, voient se développer des frontières socio-spatiales résultant de l'action de ceux qui cherchent à se protéger de l'altérité. Celui, enfin, des travaux sur l'ethnicité soulignant que les frontières ethniques se construisent souvent dans les relations entre immigrés et populations plus anciennement installées. La présence de frontières dans le rapport à autrui est omniprésente dans les logiques d'action de ces migrants du Mozambique à Johannesburg. L'adversité qu'ils affrontent en migration les amène à chercher à se fondre dans l'environnement urbain sur un mode principalement individuel et, en même temps, à se définir comme un groupe doté d'attributs valorisables, afin d'établir un rapport positif à soi dans un monde déstabilisant pour l'identité personnelle.

02/2014

ActuaLitté

Poésie

Objet bougé

L'idée d'un triptyque présentant au moins trois images est à l'origine de ce travail qui en reprend la construction sous la forme de trois romans en vers. Le titre générique Trilogie du temps laisse présager que trois livres, Objet bougé, Le Retour passeur, Les Axes de la terre conçoivent une interprétation du système solaire où les planètes se meuvent sur des orbites elliptiques. Ces livres relatent les perturbations des trajectoires planétaires et les mouvements de révolution des corps célestes soumis à un magnétisme - la gravitation universelle - et non plus à d'autres forces que la main de Dieu. La mémoire de ces lois apprises sur les bancs de l'école et toujours vérifiables dans le boîtier ouvert d'une montre, révèle à nouveau une vision héliocentrique de l'univers ainsi que toutes les dérives possibles en combinaisons, en calculs d'angles, en gravitations des astres, en positions vues depuis la terre. Les personnages évoluent, ondoient comme des comètes, ont leurs déplacements dans la vie et dans le sommeil. Il y a aussi le métabolisme de chacun, les forces d'attraction, les centres de gravité, les rotations autour de l'origine, de l'identité, de la langue, même si les surfaces reflètent, mais ne sont pas perceptibles à l'oeil nu. Il faut rappeler qu'un triptyque, en principe, offre trois images : celle du panneau central pouvant parfois être cachée par les deux volets fermés qui laissent à leur tour entrevoir une quatrième image, le plus souvent l'auteur en son ordinaire ou le bienfaiteur. La Trilogie du temps se referme donc sur un autre roman et ses personnages : L'Autoportrait aux dormeuses. Le bienfaiteur, présenté ici en lecteur généreux et attentif, ouvre délicatement le volet de gauche et livre les douze chapitres qui séparent, non pas en lumière noire mais en étendue, le soleil et le soleil. Ce travail est aussi une méditation sur l'éternel retour, qui n'est pas l'éternel féminin, comme traumatisme inapparent.

11/1999

ActuaLitté

Littérature française

Histoires d'amour & autres atrocités

Depuis qu'il était au chômage, les choses n'avaient fait qu'empirer à la maison. Il fallait se rendre à l'évidence, les vingt-huit mètres carrés de l'appartement HLM étaient incapables de contenir leur haine réciproque. De la chambre à la salle de bains, tout n'était que recoins malcommodes, réduits exigus où étouffait leur bien-être, angles aigus auxquels sans cesse s'affûtait un peu plus leur rancoeur. Seul le séjour pouvait passer pour une pièce à vivre, par ses dimensions en tout cas. Car pour ce qui était du quotidien, il s'apparentait plutôt à un champ de bataille où tous les coups étaient permis, les plus bas de préférence. Ursula buvait, ce qui n'était pas nouveau, mais elle buvait maintenant dans des proportions bien plus considérables que par le passé, quand ils vivaient dans leur sordide cabane, du côté des étangs. Sa pension d'invalidité passait dans l'alcool. Elle buvait de la vodka ; celle avec de l'herbe de bison dedans, qu'elle achetait avec les économies qu'elle cachait dans son immense soutien-gorge. - T'avise pas d'y fourrer tes gros doigts dégoûtants ! avait-elle dit un jour à Eugène sans qu'il eût manifesté quelque intention que ce fût. - Pas d'danger que j'aille salir mes doigts délicats sur tes gros nibards crados ! avait rétorqué Eugène et il n'avait eu le temps que de baisser la tête pour éviter la gifle monumentale qui rôdait dangereusement dans l'orbite de sa face. A travers les destins singuliers d'hommes et de femmes que tout semble séparer, ces dix-huit récits baroques et grinçants, souvent teintés d'humour et de poésie, composent à petites touches une fresque haute en couleur de ce que peut devenir la vie à deux dans ce qu'elle a de torride, terrible ou émouvant. Chaque étape de la vie amoureuse est jalonnée de moments intenses, tragiques parfois, ici mis en lumière au fil d'une narration polyphonique, chaotique, mais diaboliquement cohérente.

06/2020

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Un temps pour aimer, un temps pour haïr

1910-1950 : quarante années qui sont les plus tragiques de la vieille histoire européenne faite de guerres et de convulsions. Il n'aura pas fallu à Jean Ferniot moins de 400 pages pour les évoquer, ici en conteur épique, là sur le mode intimiste. Sous les yeux du lecteur passionné, s'accomplissent les deux conflits majeurs qui ont bouleversé le monde et dont la France, à travers les trois générations présentes dans Un temps pour aimer, un temps pour haïr, est le cœur. Quel livre ! De la France, il raconte l'éruption et l'épanouissement de la modernité dans les mutations qui affectent la société : naissance de l'auto, de l'avion, du téléphone... Un monde meurt, un monde naît, c'est le même et c'est un autre. L'histoire se fait sous nos yeux, à une allure folle, mais pas au point de ruiner le savoir du lecteur, son sentiment du temps qui passe, du temps passé, dont la nostalgie belle baigne tant de pages. Scènes de la vie rurale, scènes de la vie bourgeoise, nous sommes en Bretagne, à Paris, dans le Languedoc, avec la petite noblesse qui s'étiole, le peuple qui souffre - et le milieu cynique des affaires. Roman d'action, roman de mœurs, roman politique, roman de guerre et, comme le titre le suggère si bien, qui emprunte à L'Ecclésiaste, roman d'amours et de haines : en somme, l'homme en son entier. Justement, l'homme. Il s'incarne dans des dizaines et des dizaines de personnages, qui ont l'épaisseur de ceux de Balzac et de Zola. Aubin, le hobereau breton, Gaspard, le patriarche cévenol, Angèle, née victime et que l'amour sauvera, Thaddée, avocat des déshérités, Hervé, dont la guerre a fait un mort-vivant, Anne-Marie, la réprouvée qui se console avec l'argent - et tant d'autres - jusqu'à des assassins : à des degrés si divers, ils sont tous dans nos mémoires à jamais.

06/2003

ActuaLitté

Actualité et médias

Ce qu'ils disent vraiment. Les politiques pris au mot

"Liberté", "laïcité", "sécurité", "peuple", "identité"... Les hommes politiques aiment les mots qui claquent ou qui clivent. Mais quel sens précis leur donnent-ils ? A l'aube d'une année électorale à hauts risques, et dans le contexte de montée du Front national et de menace terroriste accrue, il est urgent de clarifier le sens des mots du débat politique. Pour la première fois, une analyse scientifique décode la logique du discours des politiques qui se disputent l'élection présidentielle de 2017 – Marine Le Pen, François Fillon, Jean-Luc Mélenchon, etc.– et de ceux qu'ils ont peu à peu supplantés – François Hollande, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé. A la croisée d'un monde ancien et d'un monde nouveau, c'est la capacité des politiques à lire le monde contemporain et à le dire qui est scrutée. L'auteur passe au crible plus de 1 300 textes – 2,5 millions de mots – écrits ou prononcés de 2014 à 2016 pour décrypter mots-clés, mots-fétiches et mots-tabous, et cartographier les positions de chacun et la reconfiguration du paysage politique. Cette enquête sémantique, stylistique et rhétorique dévoile derrière l'écume des petites phrases la structure profonde de la vision du monde des politiques. Que disent-ils ? Qui est "de gauche" et "de droite" à l'heure des concepts politiques élastiques ? Les "populismes" des deux bords se ressemblent-ils vraiment ? Et quels sont les angles morts de ces orateurs aguerris qui manient aussi bien silences et non-dits que slogans et mots d'ordre ? Plus que jamais, la bataille des idées passera par celle des mots. Et celui qui imposera son propre sens de la "laïcité" ou de la "République" aura remporté une victoire idéologique, au-delà même des résultats électoraux. Professeur de littérature à l'université Stanford et chercheuse associée au Cevipof à Sciences Po, Cécile Alduy est l'auteur au Seuil de Marine Le Pen prise aux mots. Décryptage du nouveau discours frontiste (2015).

01/2017

ActuaLitté

Droit constitutionnel

Mouvements révolutionnaires et droit constitutionnel

Cet ouvrage est une version augmentée des actes du colloque organisé à l'Université de Bordeaux le 17 mars 2021. Que le mouvement révolutionnaire soit mené au nom d'un modèle transcendant religieux ou idéologique, ou en celui d'un modèle éthique à construire, cette réflexion pluridisciplinaire a montré combien l'approche constitutionnelle permettait d'en renouveler la compréhension. Premièrement, la théorisation révolutionnaire y est pensée sous plusieurs angles, tels que le rôle qu'a pu occuper la religion dans certaines révolutions, en Iran notamment, ou le recours à la révolution non violente comme référent éthique. La caractérisation des mouvements révolutionnaires a ensuite permis d'étudier les cas russe, ukrainien, burkinabè et portugais, en évaluant entre autres le rôle du peuple dans le cheminement révolutionnaire. Deuxièmement, l'interprétation constitutionnelle de la réussite et de l'échec révolutionnaires a conduit à traiter des cas allemand, égyptien et turc. A cet égard, plusieurs questions ont été posées. Comment apprécier la légitimité des mouvements révolutionnaires ? Sont-ils l'expression de la souveraineté ? Que penser du phénomène de contagion révolutionnaire à plusieurs systèmes constitutionnels ? L'utilisation d'un mécanisme constitutionnel, comme en Corée du sud en 2017, empêche-t-elle la qualification révolutionnaire d'un mouvement contestataire ? Troisièmement, l'identification des causes des mouvements révolutionnaires à travers les exemples cubain et équatorien a précédé l'évaluation des moyens potentiels de les éviter. Le recours au référendum d'initiative citoyenne, à la révision totale de la constitution, à l'interdiction par celle-ci de la révolution à travers notamment les exemples mexicain et ougandais ont ainsi été abordés. Publié avec le concours du Centre d'Etudes et de Recherches Comparatives sur les Constitutions, les Libertés et l'Etat (EA 7436), de l'Institut de Recherche Montesquieu (EA 7434), du Département Droit et Transformations Sociales de l'Université de Bordeaux, de l'Association Française de Droit Constitutionnel, de la Région Nouvelle-Aquitaine, et avec le soutien de la Fondation Anthony Mainguené"

01/2024

ActuaLitté

Philosophie

AURORE. Réflexions sur les préjugés moraux

Avec ce livre commence ma campagne contre la morale. Non point que l'on y sente le moins du monde l'odeur de la poudre. On lui trouvera, au contraire, de tous autres senteurs, un parfum bien plus agréable, pour peu que l'on ait quelque délicatesse de flair. Il n'y a pas là de fracas d'artillerie, par même de feu de tirailleurs. Si l'effet de ce livre est négatif, ses procédés ne le sont en aucune façon, et de ces procédés l'effet se dégage comme un résultat logique, mais non pas avec la logique brutale d'un coup de canon. On sort de la lecture de ce livre avec une défiance ombrageuse à l'endroit de tout ce que l'on a adoré jusqu'à présent sous le nom de morale. [...]La question de l'origine des valeurs est pour moi une question de tout premier ordre, parce que l'avenir de l'humanité en dépend. Friedrich Nietzsche. Publié d'abord en 1881, puis à nouveau en 1887, et précédé d'un avant-propos de Nietzsche lui-même, Aurore s'attaque de plein fouet au problème de la morale, en mettant en œuvre la méthode généalogique. Nietzsche traque le moment de surgissement des " préjugés moraux ", parce qu'il faut découvrir les raisons qui ont conduit l'homme à s'inventer un système contraignant de pratiques morales, capable de devenir, ensuite, comme " une seconde nature ". Sans avoir la virulence extrême des écrits ultérieurs, Aurore résonne néanmoins d'accents polémiques vengeurs : Platon et Schopenhauer à nouveau dans la ligne de mire. L'un, parce qu'il dévalorise la culture des sophistes, dont Nietzsche se fait le chantre ; l'autre parce qu'il a cultivé la doctrine de la compassion, un sentiment que Nietzsche juge être une " affection nocive ". Révision de la traduction, notes et commentaires par Angèle Kremer-Marietti.

02/2010

ActuaLitté

Religion

Les femmes mystiques . Histoire et dictionnaire

Destinée à un large public, cette somme s’impose d’abord par le nombre et la qualité des spécialistes réunis ici pour la première fois pour parler du sujet. Quatre-vingts auteurs, théologiens, philosophes, écrivains, journalistes, historiens d’art, universitaires, chercheurs, nous livrent un éclairage nouveau sur la vie de ces femmes et leur expérience mystique et/ou spirituelle. L’ouvrage s’impose aussi par la richesse des angles retenus : théologique, philosophique, psychologique, scientifique et artistique. L’ouvrage répertorie ainsi cinq cent dix-sept femmes majoritairement issues des cinq grandes traditions que sont le christianisme (catholicisme, protestantisme, orthodoxie), le judaïsme (hassidisme, kabbale), l’islam (soufisme), le bouddhisme (tibétain, chan ou zen) et l’hindouisme (vishnouisme, shivaïsme, krishnaïsme et autres courants), puis du chamanisme, du shintoïsme, du taoïsme et autres courants traditionnels et spirituels (théosophie, occultisme), ainsi que des agnostiques et des athées. S’y croisent donc des moniales, des recluses, des saintes, des bienheureuses et des béguines, des stigmatisées, des extatiques, des visionnaires et des prophétesses, religieuses ou laïques, des philosophes et des théologiennes, des poétesses, des écrivains, des musiciennes, des danseuses, des mères de famille, des grandes amoureuses, etc. Parmi elles, on compte des figures historiques anciennes comme Marie-Madeleine, Yashodharâ, Rabi’â al-Adawiyya, Mîrâ Bâî, Thérèse d’Avila et Madame Guyon, qui appartiennent à une religion ou une sagesse particulière, ainsi que des figures plus récentes, comme Thérèse de Lisieux, Khandro Tsering Paldrön, Simone Weil, Marthe Robin, Malek Jân Ne’Mati et Édith Stein ; des femmes agnostiques ou athées, comme Virginia Woolf ; et des figures contemporaines, parfois encore vivantes, comme Tatiana Goritchéva, Amma, Bettina Sharada Bäumer, Chân Không et Lydie Dattas, qui appartiennent à des contextes socioculturels très divers dans lesquels la mystique est toujours à l’oeuvre. Puisqu’il ne s’agit pas d’enfermer la mystique dans une définition unique ni dans un système de pensée, cet ouvrage donne à voir la multiplicité des expériences authentiques et personnelles des femmes avec Dieu ou l’absolu, tout en nous permettant de mieux comprendre la spécificité de la mystique féminine.

04/2013

ActuaLitté

Littérature française

Vivre vite

Aucun comédien de sa génération n'a réussi à incarner avec autant de naturel cette jeunesse rebelle prête à faire sauter les tabous de l'Amérique puritaine. Mais qui était vraiment James Dean, cet enfant terrible et surdoué du cinéma américain ? Que cachait-il en réalité derrière cette moue sensuelle et cette chevelure en bataille gravées dans toutes les mémoires ? On raconte souvent James Dean par le prisme de sa mort prématurée. Philippe Besson a fait le choix inverse : décrire une enfance singulière, heureuse, une adolescence tourmentée, une jeunesse fulgurante, tenter de cerner un jeune homme dans toute sa complexité, dans toute son ambiguïté, aussi. A l'inverse d'un documentaire où des vivants rendent hommage à un disparu, dans ce livre, ce sont des disparus qui évoquent un James Dean incarné et vivant. Philippe Besson réalise ici un tour de force en faisant s'exprimer une trentaine de personnages (sa mère, le professeur de théâtre de son lycée, ses colocataires à New York, les metteurs en scène - Nicholas Ray, Elia Kazan - et les actrices - Liz Taylor, Natalie Wood - qui l'ont côtoyé), recomposant par petites touches la personnalité de James Dean, avant tout dans sa dimension privée. Sa mère, qu'il adore, lui transmet le goût des arts, mais elle meurt hélas d'un cancer alors qu'il n'a que neuf ans. Son père l'abandonne alors aux bons soins de sa tante et part sur le front. L'adolescence de James Dean, dans l'Indiana, se partage entre les tâches de la ferme où il grandit et les cours de théâtre de son lycée, qui le passionnent. De New York à Los Angeles, entre ses classes à l'Actors Studio et divers petits boulots, Jimmy poursuit son seul rêve : devenir acteur, pour devenir un autre. Une première apparition dans une publicité pour Pepsi suffit à lancer sa carrière. Dès lors, les plus grands réalisateurs se l'arrachent. Redouté pour ses retards sur les plateaux, ses colères, ses enfantillages, obsédé par la vitesse et collectionneur de voitures de course, couvé par les femmes, adulé par les filles mais attiré par les garçons, il laisse flotter une aura de mystère autour de lui et ne laisse que de rares privilégiés partager son intimité. Jusqu'à ce qu'en 1955, sa Porsche Spyder 550 vienne s'écraser contre un poteau télégraphique, mettant fin à cette trajectoire foudroyante. "Il faut vivre vite, mourir jeune, et faire un beau cadavre" : telle était la formule provocatrice, mais ô combien prémonitoire que James Dean aimait répéter à son entourage. Dans ce portrait kaléidoscopique, on découvre un garçon inconsolable et myope, capable du pire comme du meilleur, et dont le destin semble n'avoir jamais été autre que de filer telle une comète.

01/2015

ActuaLitté

Romance et érotique LGBT

Souls of the Knight Tome 3 : Matt, dieu du sexe autoproclamé

Matt a toujours collectionné les aventures avec des femmes, mais, lorsqu'un coup de téléphone bouleverse sa vie, c'est dans les bras de son meilleur ami, Alex, qu'il trouve refuge. Seulement, celui-ci cache certains secrets qui pourraient rendre leur relation impossible... Matt Carter, dieu autoproclamé du sexe et batteur du très célèbre groupe Souls of the Knight, n'avait ni le temps ni l'envie de penser à demain. Ses journées étaient remplies de musique, de femmes et d'alcool ; que demander de plus ? Pourtant, quand le groupe se sépare, sa vie de rêve prend fin. Sombrant dans l'ennui et la solitude, disposant d'une petite fortune et de tout le temps du monde, Matt demande conseil à son meilleur ami, Alex Clark, pour trouver sa voie. Ensemble, ils se lancent dans une nouvelle aventure en devenant les propriétaires et managers du bar gay le plus réputé de Los Angeles : le Kaléidoscope. Et pour la toute première fois, Matt a un véritable plan pour l'avenir. Jusqu'à ce qu'un terrible coup de téléphone ébranle à nouveau sa vie, le faisant tout remettre en question et le plongeant dans les bras réconfortants de son meilleur ami. Alex s'était résigné à aimer son meilleur ami rockeur sans espoir de voir ses sentiments partagés, c'est pourquoi, quand Matt franchit la ligne qui les sépare, il prend courageusement ses jambes à son cou et s'enfuit. Matt est-il allé trop loin ? Sa réputation de tombeur de ces dames et de je-m'en-foutiste invétéré lui a-t-elle finalement porté préjudice et fait perdre son meilleur ami ? Ou bien Alex a-t-il ses propres secrets, qu'il craint de voir révélés ? #FriendstoLovers #Secrets #MM #Musique #GayForYou #Rockstars #Célébrité "Résultat au-delà de mes attentes !!! J'ai adoré cette histoire du début à la fin. J'ose dire que c'est peut-être mon incarnation préférée d'un playboy hétéro gay for you que j'ai lue jusqu'à présent". - Meags (Goodreads) "Je suis une GRANDE fan de cette série et le livre de Matt est certainement le meilleur des trois. Nicola a traité certains sujets sensibles de façon extrêmement crédible, j'ai adoré chaque mot et cela valait vraiment la peine d'attendre !!! ! !!! " - Danni Oxtoby (Goodreads) "Les personnages de Nicola sont bruts, compatissants, sexy et pleins d'amour. On découvre une toute nouvelle facette de Matt et on le voit s'épanouir dans l'histoire. Je n'ai pas pu lâcher ce livre. Nicola m'a fait ressentir tous ces sentiments de papillon que l'on ressent lors d'un premier ou d'un nouvel amour". - Karen Peacock (Goodreads)

01/2023

ActuaLitté

Droit

Radicaliser la justice

La justice est un levier de démocratie et un acteur politique d'importance. On lui reproche souvent d'être une institution prédatrice ou un instrument au service des dominants. Dans cet essai, Manuela Cadelli n'évince pas la critique, elle souhaite dépasser le cadre descriptif de l'analyse et se hisser à un niveau normatif - certains diront utopiste - car l'Association syndicale des magistrats (dont elle est la présidente) défend la thèse selon laquelle le pouvoir judiciaire peut et doit être un moteur d'émancipation et de liberté. L'auteure propose ainsi une grille de lecture de l'institution qui consiste à distinguer le réel et le récit. Avant tout, il est important d'attirer l'attention sur ce point de vue particulier, qui peut d'ailleurs être recommandé pour chaque institution, que ce soit un centre culturel, un cabinet d'avocats ou une maison médicale, même si la justice belge est, on le devine, une institution particulière car elle est le fruit de la réflexion du Constituant et de la révolution de 1830. Il est dès lors intéressant, lorsqu'une institution est critiquée ou évaluée, de distinguer les promesses et le récit qui l'ont fondée, du réel qu'elle révèle au moment de l'analyse. Confronter le récit au réel ou le mythe et les promesses à l'évolution et au fonctionnement d'une institution ainsi qu'aux pathologies dont elle souffre, s'avère indispensable pour analyser quelles sont les solutions et les rêves que son mythe fondateur permet d'envisager pour affronter le présent et proposer un avenir prometteur. Ces trois angles d'analyse sont envisagés dans les trois parties de cet essai, mais doivent également être distingués d'un autre champ de critiques : celui des individus qui font - parfois défont - l'institution. Manuela Cadelli est consciente d'un certain désespoir face au réel mais qu'il faut penser la restauration et la concrétisation d'un récit à la hauteur des attentes du justiciable, du voeu du Constituant et des défis qui sont posés aujourd'hui à la démocratie. Face à cette nécessité, il ne faut nourrir aucun scrupule, aucun complexe. Voici le propos et le combat. Il convient d'en assumer l'aspect hautement politique.

12/2019

ActuaLitté

Régionalisme

Albertville autrefois. Les années 20

" Albertville, cité neuve aux toits clairs a pour elle le charme d'un visage ouvert et jeune. Ses rues rectilignes se coupant à angles droit, disent nettement qu'elle n'a rien à cacher et que sa cordialité n'est point feinte. Ses magasins élégants, qui vont se modernisant chaque jour, ne laissent guère de place à l'échoppe, descendue jadis de Conflans-la-Morte, vers un plus riant séjour. Et la gaie chanson d'eau vive courant le long des trottoirs, confirme cette impression, que tout ici doit être aimable. Et que d'agréables promenades y sollicitent le flâneur dès les portes de la ville. Albertville n'est pas qu'un pays charmant dans un cadre délicieux. Pour assuré que soit son avenir touristique, elle n'y borne pas ses ambitions. Car sa situation privilégiée, au débouché de quatre importantes et riches vallées a fait d'elle, à tous égards, un centre. Ses manifestations économiques de tout ordre : agricoles, commerciales, industrielles, jouissent d'un succès croissant. La terre y est fertile, le commerce vivant, la petite industrie prospère et multiple. Et ses possibilités d'extension, dans une large vallée, sont grandes. De nouvelles rues d'ailleurs, tracées d'hier, prennent corps peu à peu. Albertville subit les événements plus qu'elle ne les force ; et c'est beaucoup déjà, que de toute son activité et de toute son initiative, elle réussisse à y faire face. C'était hier, la construction d'un nouvel Hôtel des Postes, d'un établissement de Bains-douches, d'un bâtiment scolaire, d'un Hôpital moderne et vaste. C'est aujourd'hui celle d'Habitations populaires, d'une salle des fêtes, l'aménagement de squares et de jardins nouveaux... Ce seront sans doute demain de nouvelles usines venant chercher la force électrique dont, à proximité, elle est riche. L'avenir d'Albertville donc, n'est pas que dans le tourisme. Mais encore faut-il le redire, quelque soit son destin, l'offrande d'un accueil courtois, dans l'écrin de ses horizons, demeurera son Violon d'Ingres. " Albert Alex. Le Nouvelliste de Lyon. 14 juillet 1929.

04/1987

ActuaLitté

Littérature française

Faustine et l'incroyable mystère de la forêt

Raconter des histoires remonte à la nuit des temps. Elles chantent la vie de héros, elles racontent des aventures incroyables, ayant pour vocation la transmission de la mémoire et la connaissance. Pour les enfants, elles préviennent des dangers, des épreuves et enseignent des valeurs telles que le courage pour affronter la vie. Ce qui est incroyable c'est qu'une histoire, lorsqu'elle est bien racontée, vous met en état de conscience modifié et les messages passés, sous forme de métaphores et d'analogies, prennent une dimension plus puissante et offrent de nouvelles possibilités pour voir les choses sous d'autres angles. C'est la manière de raconter qui favorise un état hypnotique, aussi bien pour celui ou celle qui raconte que pour celui ou celle qui écoute. Imaginez maintenant la possibilité de faire passer des messages par ce canal pour améliorer, favoriser des changements désirés par l'enfant (mieux dormir, se lever pour aller aux toilettes la nuit, mieux se concentrer, etc.). L'hypnose ouvre le champ des possibles dans les ressources intérieures et permet de favoriser des changements. Découvrez l'autohypnose pour enfants et parents à travers ce récit empreint d'un message – puissant et simple à la fois – sur l'estime de soi. Bruno Laurent est consultant, formateur en ressources humaines, et coach. Ce Franco-Allemand vit en Alsace, sa terre d'adoption. Il intervient à l'Ecole de Management de Strasbourg et à l'ENA. Il est également hypnothérapeute, et accompagne les enfants et les adultes qui se sentent bloqués par des difficultés à trouver des solutions, à l'aide de techniques comme l'hypnose, l'approche narrative et la programmation neuro-linguistique. Les effets bénéfiques qu'il observe l'encouragent à poursuivre dans cette voie. Désireux de rendre ces outils accessibles au plus grand nombre, il s'est lancé dans l'écriture ce conte hypnotique pour "?petits et grands?". Par ailleurs, avec son ami et associé Christophe Tessier, il réalise un film documentaire sur le voyage du héros, d'après les travaux de Joseph Campbell, anthropologue américain. Ce documentaire s'intitule Héros, le voyage de votre vie.

12/2020