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Littérature française

Nous arrêterons le soleil

" Si le soleil est bourgeois, nous arrêterons le soleil ", proclamaient les bolcheviks vainqueurs, en se lançant à la conquête du monde. En 1987, la fin de l'aventure est proche, mais les Tchécoslovaques, épuisés par vingt ans de normalisation, ne l'imaginent pas encore. A Karlovy-Vary, qui fut autrefois Karlsbad, un festival de cinéma réunit Jiri Serecka, cinéaste qui n'a plus le droit de filmer, et son ami français Charles Bragat, un producteur fauché qui aide les dissidents depuis plusieurs années. Autour d'eux, il y a des Russes, chers camarades et colonisateurs, des gens de l'Est, hésitant entre révolte et nécessité de survivre, de vieux routiers du stalinisme, un étrange Américain qui dirige le casino, des policiers et des touristes allemands, futurs vainqueurs de l'affaire. C'est le moment où Alice Ferrier, fille de communistes qui croit avoir oublié ses origines, vient les rejoindre. Elle passe à l'Est pour la première fois. Elle consent enfin à se souvenir : le temps heureux des communistes dans les années cinquante, les chambres de bonne, lit diffusion de L'Huma, les bombes de l'OAS. Dans ce monde du soupçon où chacun subit et pratique le secret, la manipulation et le mensonge, le lien le plus puissant reste celui qui unit, comme les Atrides, les membres de la famille communiste. Ils ont beau s'affronter, Alice Ferrier, fille de communistes parisiens, Jean Boursier, son ami d'enfance, devenu permanent et marié à une Russe, Jiri Serecka, fils d'un dirigeant du Parti qui a participé aux purges, partagent une histoire commune. Leur Culpabilité, leur nostalgie et leur absence d'innocence n'appartiennent qu'à eux. Nous arrêterons le soleil est d'abord un roman du temps : le temps mythique de l'enfance, le temps des villes d'eau de la Mitteleuropa, le temps rêvé des communistes, tombé, avec le mur de Berlin, un soir de novembre 1989.

08/2002

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Beaux arts

Andy Warhol

Sa célébrité ? Une décision. Elle lui a permis d'agir toujours comme il l'entendait, dans un scandale à peu près permanent, guetté par les médius qu'il manipulait avec un savoir-faire confondant. Cool. La Factory des années 1960 où se fabriquaient sa peinture, puis ses films, fut à la fois son Hollywood privé, son usine à rêves et un creuset où se mélangeaient les gens du monde et les voyous, les artistes et les prostitués de tous bords. La drogue y circulait librement et le sexe aussi. Là, tout pouvait arriver et arrivait. La révolution des mœurs était d'avant-garde, comme le reste. Warhol a été peintre, sculpteur, photographe, cinéaste, romancier, dramaturge, directeur de magazine, producteur d'un groupe rock, homme de télévision, acteur et enfin mannequin. Il a figuré, avec éclat, au centre de tout ce qui s'est expérimenté de plus inventif et de plus radical au début des années 1960, au temps du pop art et du cinéma underground, mais aussi dans les années 1970 et 1980, quand on commença à se penser " postmoderne " et que " l'appropriation " allait de soi. Il fut génial à la grande époque des Boîtes de soupe Campbell's, des Marilyn et des Chaises électriques, on le sait, mais non moins génial quelques mois avant sa mort quand il peint ses Camouflages. Qu'on ne s'y trompe pas : sous les bons mots colportés partout et répétés à satiété (" Je voudrais être une machine ", " À l'avenir tout le monde sera célèbre pendant 15 minutes "), sous le masque de faux albinos à la perruque platine et à la veste de cuir noir, immédiatement reconnaissable, sous la désinvolture étudiée, c'est un artiste extraordinairement exigeant qui apparaît ici. Ce que propose cette biographie chaleureuse et amusée, écrite par Michel Nuridsany comme en connivence avec Warhol, c'est une vision qui va au nerf de ce que fut cet immense artiste, emblématique du XXe siècle, de plus en plus revendiqué par les jeunes créateurs d'aujourd'hui comme un modèle. Comme une ouverture.

02/2001

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Littérature française

La rencontre de Lubeck. Bach et Buxtehude

A l'âge de vingt ans, Jean-Sébastien Bach se rend à Lubeck pour écouter le plus grand compositeur allemand de son temps, le vieux Dietrich Buxtehude. Ce voyage, il le fait à pied : quatre cents kilomètres aller, et autant au retour. Un pèlerinage. Parti pour trente jours, il est resté absent quatre mois. Que s'est-il passé à Lubeck ? Aucun document ne nous l'apprend : le temps a fait son oeuvre d'oubli, la guerre a cruellement mutilé la ville en 1942, des archives ont été détruites. N'empêche : l'influence de Buxtehude est si grande sur le génie de Bach qu'il s'est forcément produit là quelque chose d'essentiel, la transmission d'un savoir et d'une sagesse. Restait à imaginer comment. C'est ce à quoi s'est plu Gilles Cantagrel, grand connaisseur des oeuvres des deux musiciens, des documents anciens et du contexte historique. Tout ce qu'il raconte ici a pu se passer, tout est logique et plausible, même si rien ne permet d'affirmer quoi que ce soit. Il en résulte un voyage sensible dans le passé, coloré et émouvant, onirique parfois, un récit d'apprentissage ou un roman initiatique, qui mériterait d'être vrai. Musicologue, écrivain, conférencier, enseignant, producteur d'émissions de radio et de télévision, Gilles Cantagrel a été directeur de France Musique, conseiller artistique à Radio France et vice-président de la commission musicale de l'Union européenne de radiodiffusion et télévision. Membre du Haut Comité des commémorations nationales, il est aussi administrateur de plusieurs institutions, dont le Centre de musique baroque de Versailles, et membre du conseil de surveillance de la Fondation Bach de Leipzig. Spécialiste de Bach et de son époque, il a notamment publié : Bach en son temps, Le Moulin et la Rivière, air et variations sur Bach, Les Cantates de Bach, De Schutz à Bach. La musique du baroque en Allemagne, Dieterich Buxtehude et Passion Baroque.

09/2015

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Sciences politiques

Pourquoi ils font le djihad. Enquête sur la #GénérationMerah

Qui sont ces voyous devenus terroristes ? Pourquoi toute cette violence, cette haine de la France et de la police ? Qui sont ces ados qui adorent Ben Laden et nourrissent une admiration sans faille pour les gangsters, les terroristes, Mohamed Merah et Scarface ? Qui sont ceux qui s'identifient à la cause palestinienne et importent ce conflit en France ? Parmi eux, des jeunes hommes désemparés, à bout de souffle, que seul les religieux extrémistes reçoivent avec bienveillance. Des jeunes éduqués, diplômés aussi, préférant mourir loin de la France, en Irak ou en Syrie, nouvelles terres de djihad... L'auteur a plongé discrètement pendant plusieurs années au coeur des gangs, des cités, des prisons, des lieux de culte et des services de police pour mieux comprendre : émeutes, braquages, embuscades, voyoucratie, guerre des gangs, trafics... Il dresse ici un rapport sans concessions évoquant le face à face avec une jeunesse perdue dans des messages de violence, de complots et qui s'identifie elle-même comme "étrangère" à la France. Apolitique et non partisan, Jean-Paul Ney nous livre un état des lieux impitoyable : le constat de l'indifférence d'une justice, de l'échec des politiques et du système éducatif. Au bout, l'impensable : un boulevard pour l'extrême droite et une guerre qui ne dit pas son nom, mais qui est déjà sur toutes les lèvres. Jean-Paul Ney est grand reporter, écrivain et producteur, ex-journaliste d'investigation à Canal Plus et France Soir. A l'âge de 18 ans, il fut éducateur sportif en banlieue parisienne. Fin connaisseur des questions de sécurité et de société, ancien otage, il a couvert les conflits d'Afrique et du Moyen-Orient dont la 2e Intifada, la 2e guerre du Liban, la chute du colonel Kadhafi et les guerres secrètes du contre-terrorisme au Sahel. Aujourd'hui, il enseigne le grand reportage et l'investigation dans des écoles de journalisme et a fondé une startup pour venir en aide aux jeunes de tous horizons : KickStarTV, la télévision de demain.

09/2015

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Littérature étrangère

Funny girl

Dans les Swinging Sixties la nation tout entière est sous le charme de Sophie Straw, la nouvelle star de la comédie à succès de la BBC. Ca tombe bien, cette ancienne Miss Blackpool n'a qu'une ambition dans la vie : faire rire les gens. En studio comme à l'écran, l'équipe du feuilleton vit de grands moments. Les scénaristes, pour qui le genre comique est une religion, cachent tous deux un secret. Pur produit d'Oxbridge, le producteur est dévoué corps et âme à l'équipe en général et à Sophie en particulier. Quant à Clive, le premier rôle masculin, il a la tenace intuition que ce n'est qu'une parenthèse dans sa carrière. Lorsque la fiction rejoint la réalité de trop près et que le scénario épouse les péripéties de la vie, chacun doit faire un choix. Continuer ou changer de chaîne ? Une défense et illustration de la pop culture et du divertissement, pleine de fous rires et de tendresse. Traduit de l'anglais par Christine Barbaste»Hornby est une des voix les plus drôles et les plus subtiles de la fiction contemporaine.» Chicago Tribune»Hornby est un écrivain qui ose tout, à la fois l'humour, l'intelligence et la générosité.» The New York Times Book Review»Son roman le plus ambitieux.» The Times»Un roman poignant et plein d'esprit sur la comédie, les classes, les mutations sociales sans doute son meilleur.» The Irish Times»Une défense sincère et une illustration réussie de ce que le divertissement populaire peut accomplir.»The Daily Telegraph»Une lettre d'amour à la révolution culturelle de la TV des années 1960 et à quelques-uns des auteurs préférés deHornby. Funny Girl est son roman le plus lumineux.» Metro»Sujet oblige, ce roman est plein de fous rires mais aussi plus profond qu'il n'y paraît.» The New York Times»Funny Girl ricoche allègrement, tel un caillou sur l'eau. Impossible à lâcher.» Newsweek.

08/2015

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Rock

Conversations avec Iggy Pop

Il est le dernier monstre sacré et la dernière véritable bête de scène encore debout ! Indomptable, refusant toute notion d'embourgeoisement, Iggy est resté sauvage et n'a jamais galvaudé son surnom d' "Iguane" . Respecté par toutes les générations de musiciens depuis plus d'un demi-siècle, considéré comme le seul et unique "parrain du punk" , Iggy a toujours su transcender sa propre légende, se mettre à nu (au propre comme au figuré ! ) pour alimenter un mythe sans cesse renouvelé - ainsi qu'une discographie ô combien riche et flamboyante. La France a toujours aimé Iggy et soutenu lors des périodes les plus complexes de sa vie. Notre homme, jamais ingrat, lui a toujours rendu la pareille, devenant petit à petit l'un des artistes les plus francophiles qui soient. Son amour pour la culture française (il a déjà chanté Gainsbourg, Brassens, Piaf et même Prévert ! ) et pour le public français se verra honorer en mai 2022 de la plus longue tournée de l'Iguane sur notre sol, avec au total 13 dates et aucune région épargnée ! En l'absence d'autobiographie, ce livre d'entretiens comble un manque criant d'ouvrages sur le bonhomme, qui n'est pas facile à approcher. Personne n'a jamais pu l'interviewer autant de fois (une dizaine ! ), sur un laps de temps aussi étendu (30 ans). Les interviews, très détaillées, couvrent tous les aspects de sa carrière et de sa vie chaotique. Elles permettent aussi de rendre compte des évolutions de son état d'esprit. Elles sont complétées ici de leurs repères discographiques, biographiques et scéniques idoines. L'auteur : Christophe Goffette dirige des revues (principalement musicales) depuis trois décennies, revues musicales dans lesquelles il a toujours beaucoup écrit, se spécialisant dans des entretiens au long cours. Il est également traducteur, scénariste, producteur, directeur artistique, patron de maison de disques (et d'une radio rock) ou encore réalisateur. Il a traduit et présenté le monumental Tout Bowie (Nouveau Monde éditions).

03/2022

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Cinéastes, réalisateurs

Si nous avions su que nous l'aimions tant nous l'aurions aimé davantage

Ce texte d'hommage à Bertrand Tavernier est une magnifique ode à l'amitié entre deux hommes de générations différentes qui se reconnaissent dès leur première rencontre à l'Institut Lumière (que Tavernier présida de sa création en 1982 à sa mort en 2021) puis se tiendront la main jusqu'au bout, le cadet ne cessant d'admirer l'aîné comme un père, puis un grand frère. Réalisateur, scénariste, producteur, cinéphile passionné, écrivain, d'une curiosité insatiable, fou de jazz et de littérature, acharné d'Amérique tout en restant fidèle à ses racines lyonnaises, d'une liberté de goût et d'allure sans pareille, d'un engagement sans concessions, Tavernier est un ogre. Il a fait ses débuts comme assistant de Jean-Pierre Melville. Attaché de presse à plein temps de Stanley Kubrick, il lui envoie ce télégramme de démission : " En tant que cinéaste vous êtes un génie, mais un crétin dans le travail " . Autant dire que sa forte personnalité ne le prédisposait pas aux petits accommodements... Rien ne sert d'égrener ici la liste de ses très nombreux films, documentaires, livres, qui lui valurent couronnes et lauriers dans le monde entier. Car ce qui fait le coeur de ce livre est autre chose : restituer la mécanique intime d'un être de passion, se placer au plus près de lui, dans les coulisses, comme on filmerait le hors-champ de sa vie et de son image publiques ; montrer la place qui lui revient dans le paysage du cinéma français et dans la redécouverte du cinéma mondial ; analyser à travers lui la source des querelles esthétiques qui continuent de déchirer les grandes traditions de la critique cinématographique en France. Anecdotes, portraits, scènes vécues, voyages en commun aux Etats-Unis et ailleurs : cet exercice d'admiration, ce " tombeau " , cette biographie intime mêlée d'autobiographie, finissent par dessiner une vaste fresque collective , tant la fascination pour un être particulier à ce point avide du monde rejoint ici l'universel.

09/2022

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Thrillers

Heat 2

Michael Mann, l'un des plus grands cinéastes contemporains, s'apprête à faire une entrée fracassante dans le monde du polar avec un premier roman explosif qui raconte l'avant et l'après de son film iconique Heat. Chris Shiherlis, blessé et fiévreux, tente désespérément d'échapper au détective Vincent Hanna. Quelques heures plus tôt, Hanna a tué son complice Neil McCauley lors d'une fusillade sur la piste de l'aéroport. Il est maintenant déterminé à éliminer Chris, le dernier survivant du gang. Des rues de Los Angeles aux quartiers de la mafia taïwanaise du Paraguay, en passant par la frontière du Mexique, Heat 2 nous propulse jusqu'aux événements du film et au-delà. Dans une guerre sans merci. Jusqu'à la mort. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Nicolas Ancion et Axelle Demoulin A propos des auteurs Michael Mann est un réalisateur, scénariste et producteur quatre fois nominé aux Oscars et deux fois lauréat d'un Emmy, et l'un des plus créatifs et des plus influents cinéastes américains. Mann a écrit, réalisé et produit de nombreux longs métrages, téléfilms et séries primés et acclamés par la critique. Récompensé de nombreux prix prestigieux, Mann vit à Los Angeles. Meg Gardiner est l'auteur de seize romans primés et acclamés par la critique. Ses thrillers sont des best-sellers aux Etats-Unis et à travers le monde, traduits dans plus de vingt langues. Ancien avocate, présidente à deux reprises des Mystery Writers of America, Gardiner vit à Austin, au Texas. " Heat 2 est un roman brillant et captivant, aux personnages riches et réels, avec une narration forte : l'une des plus authentiques figurations de criminels et des flics qui les traquent que j'ai pu lire". Don Winslow "Une prolongation de l'univers du film absolument exaltante, avec des détours par le Mexique, le Paraguay, le Vietnam et Las Vegas, et des décors à couper le souffle où l'on tire à balles réelles". Rolling Stones "A lire absolument". USA Today

03/2023

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Guides de France

Pays de Bray

Localisé aux portes de Paris, à la frontière entre Hauts de France et Normandie, le Pays de Bray est une destination très accessible depuis la capitale mais aussi depuis la Picardie ou le reste de la Normandie... Bucoliques et préservés, ses paysages sont une invitation à la promenade, aux pique-niques et aux activités à effectuer en famille, en toute saison. Car le Pays de Bray est une destination nature par excellence. Entre la boutonnière de Bray, une curiosité géologique qui offre une singulière diversité de paysages verdoyants et vallonnés, les forêts de Lyons, d'Eawy ou de Thelle qui permettent de nombreuses randonnées à pied ou à vélo, et la Roselière de Normanville, les occasions de s'émerveiller ne manquent pas. C'est aussi une terre riche en Histoire et en monuments. Pour preuve l'incontournable Gerberoy, ses ruelles médiévales et ses maisons à colombages, le château de Hannaches, la somptueuse abbaye de Saint-Germer-de-Fly, le site de V1 de Val Ygot, sans oublier les jolis villages de La Chapelle-sous-Gerberoy et Saint-Saens, pour ne citer qu'eux. Enfin, après toutes ces découvertes, terminez votre séjour en profitant d'un moment de détente au spa de Forges-les-Eaux, ou succombez aux plaisirs de la table en faisant le tour des fermes et des producteurs ou sur les marchés de Gournay et Neufchâtel. - Toutes les infos utiles pour découvrir le territoire ; - Tous les bons plans pour profiter au maximum de votre séjour ; - Tous nos coups de coeur : des incontournables aux visites hors des sentiers battus ; - Des adresses soigneusement sélectionnées sur le terrain ; - Des anecdotes surprenantes ; - Des cartes avec les adresses positionnées.

06/2019

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Sociologie

Une pluralité audible ? Mondes de musique en contact

Une fête rassemblant réfugiés et militants basques à Saint-Etienne de Baïgorri. Un film mettant en scène un conflit autour du son dans un quartier multiculturel de New York. Des dramaturges et producteurs musicaux faisant entendre les voix de descendants d'immigrés en Allemagne... Dans cet ouvrage, la musique et les phénomènes sonores sont une entrée pour questionner la complexité des sociétés contemporaines. A partir d'enquêtes de terrain, d'archives et de commentaires d'oeuvres musicales, cinématographiques et théâtrales, ce livre pose la question de l'entente, dans tous les sens du terme. Entendre la musique ou le "bruit" des autres, les entendre comme des sonorités familières ou étrangères. Se faire entendre (ou pas) dans les divers espaces et lieux d'une ville ou sur une scène artistique. Entendre les autres pour les comprendre et pour inventer parfois de nouveaux récits et versions de cette pluralité du monde. Au fil des pages, on explore Rio de Janeiro, Istanbul, ou encore Lausanne dans sa pluralité sonore, génératrice de liens, mais aussi de malentendus, voire de conflits. A travers l'étude de répertoires (comme les chansons kaneka de Nouméa), la description d'événements (tels que des moments de musique dans le camp de réfugiés de la Linière), et surtout l'exploration de territoires (comme la ville de Trinidad), on voit se dessiner des mondes communs et des lignes de démarcation entre soi et les autres. Avec les contributions de : Marié Abe, Talia Bachir-Loopuyt, Emilie Da Lage, Anne Damon-Guillot, Stéphanie Geneix-Rabault, Aurélie Helmlinger, Laura Jouve-Villard, Denis Laborde, Gesa zur Nieden, Anthony Pecqueux, Béatrice Ramaut-Chevassus, Monika Salzbrunn.

10/2019

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Cinéma

Cinéma et guerre froide. Histoire du festival de films documentaires de Leipzig (1955-1990)

Créé en 1955 en RDA, le festival international de films documentaires de Leipzig est resté après la réunification allemande l'un des principaux rendez-vous annuels du genre en Europe. Comment expliquer cette longévité? Retracer l'histoire du festival de sa naissance à 1990 permet de mieux comprendre la singularité d'un événement qui fut un lieu de mise en scène officielle, contrôlé par le régime de Berlin-Est, mais aussi un moment unique de rencontres et d'échanges, de circulations transnationales, au coeur des relations mouvementées entre cinéma et guerre froide. Grâce à un large corpus de sources (archives écrites, films documentaires et entretiens), l'ouvrage fait revivre les crises comme les succès du festival, où se croisèrent des cinéastes du monde entier, tels Joris Ivens, Chris Marker, John Grierson, Mikhaïl Romm, Patricio Guzmân ou Santiago Alvarez. L'analyse des différentes étapes du festival, de son organisation jusqu'à sa réception locale et internationale, permet de suivre au plus près les relations complexes et en constante évolution qui se nouèrent entre réalisateurs, critiques, producteurs, spectateurs, mais aussi dirigeants politiques. Une attention particulière est accordée aux films, dont les projections pouvaient soulever des discussions animées au sein du festival: ils sont étudiés dans leurs dimensions aussi bien esthétique, politique que sociale, offrant ainsi une perspective comparative inédite sur le cinéma documentaire, européen et non européen, des années 1950 aux années 1980. À travers l'histoire du festival international de films documentaires de Leipzig se dessine ainsi une histoire culturelle de l'Europe du temps de la guerre froide, au croisement de dynamiques complexes, entre Est et Ouest, Nord et Sud.

09/2014

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Développement durable-Ecologie

Nous allons sauver le monde. Le manifeste des humains fragiles

Sauver le monde est-il possible ? Si les humains s'inquiètent légitimement pour l'avenir de la planète, il y a une autre urgence encore plus impérative ? : reconnaître aux humains fragiles leur rôle dans le développement durable. La peur d'autrui engendre le repli sur des identités mythiques, fondamentalismes ou rassurantes. Le retour de la croissance doit-il être le miracle à attendre pour sauver le monde ?? Véritables producteurs d'énergie fraternelle, les fragiles sont trop souvent considérés comme des fantômes inutiles dont la vie n'a pas de sens. Après avoir supprimé le mot "pauvre" de notre vocabulaire, il s'agit d'abandonner la culture productiviste du success story au profit d'une human story dont le récit reste à écrire. Accepter la fragilité, c'est non seulement dénoncer le joug de la performance, c'est aussi accepter que la rencontre avec d'autres hommes soit une école d'humanité. Les fragiles ont une utilité, celle d'oxygéner en fraternité un monde égoïste et somnolent. Pour l'auteur, une nouvelle organisation de la société est possible. Modérer nos besoins et notre impact sur l'environnement doit être complété par des rencontres intergénérationnelles, une trajectoire d'habitat intelligent, reconnaître les métiers du soin, systématiser les mises en situation de handicap des jeunes, organiser des maraudes contre la solitude, affecter un statut de collaborateur de la fraternité aux plus dépendants. Pour ne pas rester dans l'utopie angélique et les déclarations sans avenir, l'auteur propose de lancer deux chantiers "dont la nécessité s'imposera tôt ou tard au XXIe siècle ? " : une monnaie solidaire universelle et un volontariat planétaire, organisé au niveau local.

01/2020

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Sciences historiques

Organiser les marchés agricoles. Le temps des fondateurs, des années 1930 aux années 1950

Jusqu'à une date récente, l'historiographie française ne s'est guère investie dans l'étude des transformations sociales et politiques des mondes agricoles dans la France du premier XXe siècle. Les mutations des sociétés rurales amorcées au XIXe siècle restaient un terrain d'investigation privilégié tandis que les sociologues et politistes s'emparaient de l'étude des transformations rapides connues après 1950. L'entre-deux-guerres marque pourtant une étape décisive. Grâce à Georges Monnet et au gouvernement de Front populaire, l'État crée un premier outil de politique publique: l'Office national interprofessionnel du blé (ONIB). Cette action répond à une crise des marchés agricoles durant les années trente, qui concerne aussi bien les céréales que le vin, la viande, le lait ou le sucre. Au-delà de la déstabilisation des prix à l'échelle mondiale, en France, on bascule d'une paysannerie composée de polyculteurs éleveurs à des groupes de producteurs érigés en acteurs économiques d'un marché national et international. Cette étape, traversée par les nombreux débats sur le corporatisme, se confronte à la difficile question du ravitaillement durant la Seconde Guerre mondiale. À la Libération, le maintien de l'Office montre l'intérêt de l'expérience, qui annonce certains choix lors de l'établissement de la politique agricole commune. C'est ce tournant qu'étudie le présent ouvrage, issu d'un colloque organisé en avril 2012 avec le soutien de FranceAgriMer. Réunissant des historiens français et étrangers, il s'appuie sur un travail d'archives, mais aussi sur l'histoire orale afin de montrer qu'à partir de 1930, les mondes agricoles font un pas décisif vers la modernité.

09/2012

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Cuisine

La cuisine française, un chef-d'oeuvre en péril

Pendant des siècles, l'art de la cuisine et du vin a été porté en France à un niveau d'excellence inouï. Mais la crise économique, politique et sociale que nous traversons depuis trente ans a fini par atteindre ce domaine clé de notre exception culturelle. Non seulement il faut désormais chercher en Espagne les chefs les plus inventifs, mais c'est l'ensemble de notre cuisine qui est aujourd'hui en péril : le nombre de cafés est passé de 200 000 en 1960 à 10000 aujourd'hui, certains fromages emblématiques de notre patrimoine, comme le camembert, sont menacés de disparition en raison des normes européennes et d'une pénurie de main-d'oeuvre qualifiée, la consommation de vin par habitant a chuté de moitié depuis la fin des années 1960... Eminent critique gastronomique outre-Atlantique, " grand gourmet et grand raconteur d'histoires " selon Jay McInerney, c'est en France que Michael Steinberger a appris à aimer le vin et la gastronomie. En amoureux transi et légitimement inquiet, il a décidé de mener l'enquête pendant plusieurs années afin de comprendre comment nous étions passés du premier rang de la gastronomie à celui de deuxième pays au monde le plus fourni en restaurants McDonald's. Interrogeant de nombreux chefs étoilés, tel Alain Ducasse, des producteurs de vins ou de fromages, brossant des portraits hauts en couleur ou nous dévoilant les arcanes du Guide Michelin, Michael Steinberger sonne l'alarme avec talent. Car il est impensable pour lui que la France ne soit bientôt plus le pays où l'on mange le mieux au monde.

03/2011

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Développement durable-Ecologie

Le tour de France des alternatives

Partout en France, des gens ordinaires sont en train de prouver que la transformation sociale n'est pas l'apanage des puissants. Partant du constat que l'Etat providence et le marché sont défaillants, ils ont décidé d'oeuvrer eux-mêmes pour répondre aux enjeux de notre temps. Pas à pas et ensemble ils apportent des réponses viables et applicables à court terme à des problématiques du quotidien : se nourrir, se loger, travailler, éduquer les enfants, produire de l'énergie, fabriquer et réparer des objets, faire vivre son quartier... Ils créent des monnaies locales, des banques villageoises, des entreprises coopératives, des parcs éoliens citoyens, des zones de résistance créative, des habitats groupés, des ateliers d'auto réparation de vélo, des circuits-courts producteurs consommateurs... Ces citoyens ordinaires luttent contre le fatalisme et l'apathie et prouvent que chacun a sa place et un rôle dans l'action. A l'heure où les urgences écologiques et sociales frappent chaque jour avec plus d'insistance aux portes de nos consciences, ces citoyens croient en un avenir meilleur et le mettent en oeuvre dès aujourd'hui. Ils redonnent espoir et envie d'agir autour d'eux, ils font renaître l'utopie. Emmanuel Daniel a sillonné les routes de France pour aller voir une cinquantaine de projets alternatifs en pleine activité. Cette virée en utopie donne un aperçu étonnant de l'extrême variété, de la richesse et du dynamisme de ces mouvements. Dans une analyse plus générale l'auteur revient sur ces nouveaux utopistes : qui sont-ils ? Qu'est-ce qui relie entre elles ces initiatives ? En quoi ce mouvement est-il en train de changer la société ?

10/2014

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Histoire internationale

Les véritables maîtres du temps. Le cartel horloger suisse (1919-1941)

Un des phénomènes majeurs de l'histoire économique suisse du XXe siècle enfin expliqué! Cet ouvrage analyse la cartellisation de l'industrie horlogère par les associations patronales entre 1919 et 1941. Basé sur des archives inédites, il remet en question les discours établis par les faiseurs de temps durant l'entre-deux-guerres puis repris par les faiseurs d'histoire, horlogers, journalistes et historiens. En remontant aux origines des questions du Swiss made et de la libre concurrence, il interroge le passé et explique le présent. L'auteur met d'abord en évidence la façon dont les représentants du patronat parviennent à s'organiser en quatre cartels généraux. Il aborde également la cartellisation dans sa composante nationale, en traitant des fondements de la politique horlogère suisse: la lutte contre le chablonnage et contre les dissidents. Il évoque ensuite la Société générale de l'horlogerie suisse SA. Enfin, il étudie le renforcement du cartel et l'apparition du statut horloger. Cet ouvrage souligne le rôle crucial de la crise horlogère du début des années 1920. II relève la concurrence exacerbée entre les producteurs et la dimension profondément hétérogène du système productif. Il favorise la compréhension des tenants du chablonnage et s'efforce d'en percevoir les aboutissants commerciaux, technologiques et politiques. Il étudie la question de la dissidence, en la distinguant de la concurrence. Il permet encore de démontrer la complexité structurelle du cartel et du statut. Enfin, grâce à son index alphabétique et à sa base de données, il constitue un outil capable d'identifier les véritables maîtres du Temps en révélant leur position stratégique.

01/2013

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Economie

Crises, ajustements, innovations. Portrait d'une économie mondiale en bouleversement

Il y aura bientôt dix ans que la crise des subprimes éclatait, une crise financière et économique mondiale d'une rare violence dans l'histoire. Le fait que dix ans plus tard nous soyons encore en train de parler de crise et d'ajustement témoigne à mon sens des fortes retombées qu'a eues cet événement majeur. Il a accéléré des mouvements économiques qui étaient déjà à l'oeuvre pendant les années 2000 ; ils sont devenus réellement manifestes. Qui dit crise, dit aussi nécessité de mécanismes correcteurs et d'innovations. Ainsi, les piliers du système financier international mis en place après la seconde guerre mondiale, le FMI et la Banque mondiale, ont essayé de s'adapter à leur époque ; les voix des pays émergents, la Chine en tête, appellent de plus en plus fort à leur réforme ; la transition énergétique demande des ajustements majeurs, tant au niveau des consommateurs que des producteurs. Au cours des dernières années, toutes les régions du monde ont en somme dû affronter des difficultés sévères et concevoir des solutions inédites. C'est le portrait de chacune d'elles que brosse cet ouvrage, qui s'intéresse aussi bien aux causes de la crise qu'aux choix des autorités pour essayer de l'exorciser. Les textes qui composent cet ouvrage ont été écrits sur une période de cinq ans allant de 2013 à 2017. Certains ont été publiés sous forme de chroniques dans des magazines ou journaux. Puisque ces textes ont été écrits de façon continue pour commenter l'actualité du jour, leur réunion dans ce livre représente un véritable journal de bord sur les transformations qu'a vécues le monde ces cinq dernières années.

03/2018

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Ethnologie et anthropologie

L'aube s'est levée sur un mort. Violence armée et culture du pavot au Mexique

A Badiraguato, commune rurale et marginalisée du Mexique, le maire a fait édifier avec enthousiasme un belvédère où, à la manière de la colline de Hollywood, se détachent de monumentales lettres qui surplombent le paysage. Il faut dire que le village, au coeur de la région escarpée du Sinaloa, a été mis en scène sur les écrans du monde entier par une série Netflix revenant sur les pas des plus célèbres " Narcos " mexicains, Joaquín El Chapo Guzman et Rafael Caro Quintero. Il est aussi l'épicentre d'une "guerre contre la drogue " qui a fait plus de victimes depuis le début du XXIe siècle que les conflits en Afghanistan ou en Irak. Mais comment vivent au quotidien celles et ceux qui restent invisibles dans cette grande fresque, qui subsistent dans cette région sans emplois, qui tiennent une épicerie, cultivent une petite parcelle ou occupent un poste dans l'administration locale ? De quelles manières se déplace-t-on dans cet espace enclavé où une mauvaise rencontre peut surgir à tout instant ? Qui sont tes producteurs de pavot, coincés entre la répression militaire et l'exploitation de ceux qui achètent leur récolte ? Qu'est-ce qu'être une femme dans un lieu suspendu à la violence des hommes ? Et comment donner sens aux meurtres qui rythment le quotidien ? En se situant au plus proche des logiques d'action des personnes, cette ethnographie sensible lève le voile sur une zone interdite qui est l'envers de notre économie globalisée ; l'enquête anthropologique nous fait toucher du doigt l'incertitude qui règne lorsque, une nouvelle fois, " l'aube s'est levée sur un mort ".

03/2022

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Critique littéraire

Littérature francophone et mondialisation

Si, pour le sociologue Jacques Leenhardt, la littérature est, dans nos sociétés, indissolublement livre (objet pris dans un circuit marchand), oeuvre littéraire (travail sur la pensée et le langage) et lecture (communication entre un écrivain et un lecteur), la désunion entre l'objet et sa lecture va désormais grandissant, symptôme manifeste des fluctuations d'une industrie de la culture irrévocablement mondialisée. En effet, les nouvelles donnes de l'activité économique du livre dépendent de conglomérats financiers régis par des logiques de rendement qui débordent les enclaves singulières pour former des réseaux par-delà une géographie prédéfinie. Le livre francophone se commercialise donc dans un paysage présenté comme "métissé", rendu "hybride" de par le brouillage de l'identité des producteurs et des consommateurs. La littérature antillaise tient une place exemplaire au coeur du vaste ensemble francophone, les écrivains caribéens étant simultanément imbriqués dans le local (la culture créole), le national (la culture française) et le global (le marché mondial de la traduction). Elle est, de ce fait, le lieu par excellence pour une réflexion sur la théorisation de la réception et de la commercialisation d'auteurs qui écrivent en marge de l'esthétique admise et de toute taxinomie. Les questions qui sous-tendent cet ouvrage sont les suivantes : l'unification des marchés du livre à l'échelle mondiale est-elle en synergie avec les impératifs de la "diversité culturelle" telle qu'elle est définie par la Déclaration universelle de l'UNESCO à ce sujet ? Le texte peut-il prétendre à l'autonomie poétique lorsque le livre devient une marchandise ? Comment appréhender la transparence putative entre les concepts de "Weltliteratur", "World Literature" et "Littérature-monde" ?

06/2012

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Autres collections (9 à 12 ans

La vie est un film

Prise dans la tourmente des expulsions et de la crise immobilière en Espagne, Olivia, 11 ans, va prendre en charge sa famille et particulièrement le bien-être de son petit frère. Olivia a 11 ans quand sa vie bascule. En fait elle n'a pas basculé d'un coup, mais elle a été rongée petit à petit. D'abord le directeur de son école lui a dit que sa maman ne payait plus la cantine. Ensuite, on a coupé l'électricité dans l'appartement qu'ils habitent, son petit frère Tim, sa maman et elle. Puis le chauffage. Et un jour on est venu leur prendre tous leurs biens. Ils sont restés dans un appartement vide. La maman d'Olivia qui a un jour été une actrice à succès n'a plus de travail. Au début, elle semblait prendre les choses avec le sourire, mais là, elle n'arrive plus à faire semblant. Alors Olivia prend le relais et trouve une idée pour aider son petit frère très perturbé par la situation. Elle lui dit que tout ceci est un film tourné en secret par des producteurs d' Hollywood et que, comme il ne sait pas lire, elle lui transmettra le scénario au fur et à mesure. La famille est finalement expulsée et relogée dans un immeuble en construction avec d'autres familles expulsées. Olivia et Tim vont aller dans une nouvelle école, se faire de nouveaux amis et apprendre les règles de vie de leur nouveau quartier : entraide et débrouillardise. Mais pendant qu'Olivia recrée autant que possible une stabilité familiale, sa maman sombre de plus en plus.

04/2022

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 797, avril 2023

Depuis un long et mythique voyage pour interviewer les plus grands cinéastes américains dans les années 1980, partir rencontrer ceux qui font le cinéma hollywoodien est devenu un horizon permanent pour les Cahiers du cinéma. C'est particulièrement important aujourd'hui où Hollywood semble plus que jamais avoir une place incertaine dans le paysage cinématographique mondial : les plateformes, la crise des salles, la délocalisation des productions... Il était capital d'interroger cinéastes, producteurs et exploitants pour comprendre que ce cinéma hollywoodien est justement le plus conscient des enjeux esthétiques et industriels qui comptent aussi en France. Dans cette enquête qui le mène des studios Warner aux universités où se forment les jeunes cinéastes américains, Yal Sadat a longuement conversé avec David Lynch, avec Walter Hill, David Robert Mitchell ou encore John Carpenter, dans un entretien fleuve. De Mullholland Drive à Invasion Los Angeles, en passant par Under The Silver Lake et Driver, ces cinéastes ont dessiné un imaginaire de Los Angeles au cinéma que notre envoyé spécial retrace à travers une fine analyse de cette ville-décor. A ces 40 pages s'ajoutent nos habituelles critiques des sorties du mois (films d'Ari Aster, Alain Cavalier, Lucie Borleteau, Nicolas Philibert...), ainsi que des livres et dvds et un entretien fourni avec Céline Bozon sur son travail de cheffe opératrice. Pour clore le numéro, invitation est faite à l'écrivaine Nathalie Léger de livrer sa vision de Jeanne Dielman de Chantal Akerman, qui ressort en salles restauré après sa désignation comme "Meilleur film" de l'histoire par un tonitruant sondage lancé fin 2022 par Sight & Sound.

04/2023

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Marx

Marx et le problème de l'idéologie. Le modèle égyptien suivi de Introduction à l'anthropologie darwinienne

La théorie de l'idéologie dominante renferme chez Marx une contradiction. Réduite à sa thèse manifeste, explicitée au coeur de la polémique contre la nouvelle philosophie critique, L'Idéologie allemande installe son objet dans l'innocence d'un reflet, dans l'involontaire d'une croyance, dans la sincérité d'une illusion que partagent ceux-là mêmes qui l'élaborent - les "idéologues" de la classe dominante - et, tout autant, ceux qui la dénoncent comme telle et qui pensent ainsi changer le monde en corrigeant des représentations : les philosophes , "critiques" allemands. Mais, dans les interstices de ce texte, et plus nettement encore dans le premier livre du Capital, la référence expresse de Marx, à travers le XVIIIe siècle, à ces archétypes de la fonction politico-idéologique et à ces spécialistes de la régulation sociale qu'étaient les prêtres de l'Egypte initiateurs des cultes idolâtriques fait basculer la thèse de l'innocence de la production idéologique dans son extrême opposé. L'idéologie dominante devient alors une mystification calculée, un jeu d'artifices, un outil de l'influence, une force d'assujettissement à des simulacres construits, s'exerçant en direction des producteurs dominés, et manoeuvrée depuis une position de savoir apte à exclure toute "illusion" sur son origine, son lieu d'application et ses conséquences matérielles la reproduction des rapports de production et de la division du travail, dont la caste sacerdotale est elle-même le produit. Ces deux thèses en conflit latent fournissent la structure et les termes réels de la problématique de l'idéologie chez Marx : du dépassement de leur opposition dépend aujourd'hui, pour une grande part, la nouvelle intelligence de la lutte idéologique.

01/2022

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Cinéma

Busby Berkeley, l'homme qui fixait des vertiges. Deuxième édition

(Deuxième édition de l'ouvrage.) Busby Berkeley, cinéaste hollywoodien auquel on doit des numéros musicaux démentiels, génie obsédé par la forme, les figures kaléidoscopiques filmées en plans zénithaux et les guirlandes de filles, est un pionnier dans bien des domaines. Celui qui n'hésitait pas à crever les plafonds des studios pour donner corps à ses visions vertigineuses a sans nul doute révolutionné le cinéma hollywoodien, et ce dernier n'a de cesse de lui rendre hommage, de Spielberg aux frères Coen. Tout commence à Broadway avec le légendaire créateur des Follies, Florenz Ziegfeld, qui lui trace une voie royale pour Hollywood où il débute chez Samuel Goldwyn, avant de sauver du marasme la Warner, en relançant la comédie musicale avec des classiques comme 42nd Street et Gold Diggers of 1933, derniers soubresauts érotiques d'un pays qui se corsète bientôt dans la censure avec le code Hays. Le livre se divise en deux parties ; la première, biographique, dresse le portrait du Broadway de la fin des années 1920 et de l'Hollywood des années 1930 et vous fait pénétrer dans les coulisses de la comédie musicale, à la rencontre de producteurs (Florenz Ziegfeld, Darryl Zanuck, Louis B. Mayer), d'actrices (Ruby Keeler, Judy Garland, Carole Landis), de figures troubles (Eddie Mannix ou le gangster Arnold Rothstein), de réalisateurs méconnus (Paul Fejos, Robert Florey, Alla Nazimova) et de personnalités diverses (Philip K. Dick, Don Draper, Andy Warhol). Dans un second temps, l'ouvrage aborde l'oeuvre de Busby Berkeley de manière thématique, rappelant sa modernité, sa poésie et son influence. Préface d'Alain Masson

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Littérature française

Nouvelle Vague, roman

Agnès Varda, Louis Malle, Jean-Luc Godard, François Truffaut, Claude Chabrol, Eric Rohmer... Ils sont tous là, les réalisateurs, scénaristes, acteurs, producteurs, personnes réelles devenus personnages du roman de Patrick Roegiers : le plus beau casting imaginable, mis en scène par l'auteur dans ce "cinéroman" virtuose qui estompe avec malice les frontières entre le réel et l'imaginaire, l'écriture et l'écran, les mots et les images. A travers une bonne quinzaine de films dont l'auteur dévoile ici les coulisses, on découvre les conceptions du cinéma qu'ils défendent et les partis pris esthétiques qu'ils incarnent. A chacun son monde. La Nouvelle Vague a eu ses exégètes et ses laudateurs (autant que ses détracteurs), mais elle attendait son grand "filmroman" . Le voici. On n'a jamais rien écrit de plus passionné, enlevé, inventif, savant et ludique sur la Nouvelle Vague et sa vaste mouvance des années 1960, 1970 et 1980 : on rit, on s'attendrit, on s'étonne, on applaudit à ce tour de force. De Rivette à Pialat, Sautet et Resnais (on déborde ici le lit de la Nouvelle Vague proprement dit), des Cahiers du cinémaà l'orée des années 2000, c'est toute une époque qui ressurgit avec des figures que l'on croyait familières mais que l'on regarde sous un jour nouveau. "On connait la chanson" , direz-vous ? Eh bien non, on ne la connait pas : jamais plus vous ne verrez du même oeil Jean Seberg ou Brigitte Bardot, Belmondo et Gabin, Maurice Ronet, Michel Bouquet et Stéphane Audran, Jean-Pierre Léaud ou Delphine Seyrig, Michel Piccoli ou Michael Lonsdale, Romy Schneider, Sami Frey, Yves Montand, André Dussollier, Jean-Pierre Bacri...

04/2023

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Cinéma

Busby Berkeley, l'homme qui fixait des vertiges. Deuxième édition

(Deuxième édition de l'ouvrage.) Busby Berkeley, cinéaste hollywoodien auquel on doit des numéros musicaux démentiels, génie obsédé par la forme, les figures kaléidoscopiques filmées en plans zénithaux et les guirlandes de filles, est un pionnier dans bien des domaines. Celui qui n'hésitait pas à crever les plafonds des studios pour donner corps à ses visions vertigineuses a sans nul doute révolutionné le cinéma hollywoodien, et ce dernier n'a de cesse de lui rendre hommage, de Spielberg aux frères Coen. Tout commence à Broadway avec le légendaire créateur des Follies, Florenz Ziegfeld, qui lui trace une voie royale pour Hollywood où il débute chez Samuel Goldwyn, avant de sauver du marasme la Warner, en relançant la comédie musicale avec des classiques comme 42nd Street et Gold Diggers of 1933, derniers soubresauts érotiques d'un pays qui se corsète bientôt dans la censure avec le code Hays. Le livre se divise en deux parties ; la première, biographique, dresse le portrait du Broadway de la fin des années 1920 et de l'Hollywood des années 1930 et vous fait pénétrer dans les coulisses de la comédie musicale, à la rencontre de producteurs (Florenz Ziegfeld, Darryl Zanuck, Louis B. Mayer), d'actrices (Ruby Keeler, Judy Garland, Carole Landis), de figures troubles (Eddie Mannix ou le gangster Arnold Rothstein), de réalisateurs méconnus (Paul Fejos, Robert Florey, Alla Nazimova) et de personnalités diverses (Philip K. Dick, Don Draper, Andy Warhol). Dans un second temps, l'ouvrage aborde l'oeuvre de Busby Berkeley de manière thématique, rappelant sa modernité, sa poésie et son influence. Préface d'Alain Masson

02/2024

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Géographie

Johannesburg. L'art d'inventer une ville

Cet ouvrage porte sur les espaces publics à Johannesburg, capitale économique de l’Afrique du Sud. Dans le contexte contemporain, l’utilisation même de la notion occidentale d’espaces publics pose problème : d’une part, du fait des ségrégations passées qui ont eu tendance à faire de ces espaces des lieux de séparation et de mise à distance des différents publics, et d’autre part, du fait des taux de violence élevés et du fort sentiment d’insécurité, qui tendent à encourager la sécurisation et la privatisation de ces espaces. L’enjeu est alors de comprendre les éventuels processus de construction de la publicité – au sens de caractère public – des espaces Johannesburgeois, à la fois sur le plan juridique, social et politique. Pour ce faire, l’art qui se déploie dans les espaces publics de la métropole depuis la fin de l’apartheid (1994), est utilisé comme une clef de lecture privilégiée de ces phénomènes, en tant qu’il permet de créer des espaces de rencontre et de débats ou, à l’inverse, de mieux réguler, contrôler et mettre en normes ces espaces. Selon une approche qualitative, notre étude se base à la fois sur des observations de terrain et des entretiens conduits auprès des producteurs mais aussi des récepteurs de cet art qui a lieu dans les espaces publics. A la croisée de la géographie urbaine et culturelle, nous réexaminons la notion d’espaces publics au prisme de l’art à Johannesburg en vue de saisir quelle ville est aujourd’hui à l’oeuvre à Johannesburg, mais aussi, à travers elle, dans d’autres villes du monde.

10/2014

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Techniques d'écriture

La dramaturgie. L'art du récit : cinéma, théâtre, opéra, radio, télévision, bande dessinée

Pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le camp de concentration de Stutthof, une femme du nom de Flora dirigeait un théâtre de pain. Avec une partie de sa maigre ration, elle modelait de petites figurines. Le soir, en cachette dans les toilettes, elle et quelques prisonnières animaient ces acteurs de mie devant des spectateurs affamés et promis au massacre. Où qu'il soit, quelle que soit l'époque, l'être humain est entouré d'histoires et a besoin d'histoires. Cela lui est aussi vital que l'oxygène. Depuis plus de vingt ans, il existe un livre qui parle de ce besoin : La Dramaturgie d'Yves Lavandier. Un livre devenu culte dans les milieux professionnels. La Dramaturgie se présente comme l'équivalent contemporain de La Poétique d'Aristote. C'est donc un traité sur les mécanismes du récit, leur raison d'être et leur signification. Mais alors que le philosophe n'avait que les pièces grecques pour illustrer son ouvrage, Yves Lavandier peut s'appuyer sur un répertoire beaucoup plus riche, puisant ses nombreux exemples dans le théâtre, le cinéma, la télévision, les contes et la bande dessinée. La Dramaturgie fait aujourd'hui l'objet d'une nouvelle édition aux Impressions Nouvelles. Yves Lavandier a révisé son livre pour l'occasion. Il s'adresse en priorité aux dramaturges et aux scénaristes (débutants comme professionnels), mais il intéressera tous les partenaires des arts du récit, acteurs, producteurs, metteurs en scène, dessinateurs, et même les spectateurs curieux de mieux comprendre le théâtre, le cinéma ou la bande dessinée, et les rapports que ces arts entretiennent avec la vie.

03/2024

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Sociologie

Les groupes d'intérêt. Action collective et stratégies de représentation, 2e édition

Les groupes d'intérêt, tel que Greenpeace, ATTAC ou le MEDEF jouent un rôle croissant à tous les niveaux : national, européen, mondial. Bien au-delà des seules stratégies d'influence sur lesquelles on tend à les replier, ils sont devenus socialement structurants ; leurs oppositions tendent à prendre le pas sur celles, classiques, en employeurs et syndicats, et ils s'imposent de plus en plus comme producteurs de normes. L'analyse de leur fonctionnement est de ce fait devenue une clé majeure de compréhension, c'est du moins l'hypothèse des auteurs, du rôle de l'État et des conditions de l'exercice du pouvoir aujourd'hui. L'objectif de cet ouvrage est de raviver l'approche universitaire du sujet comme de fournir au lecteur des outils d'analyse pour structurer sa compréhension du phénomène. Après un rappel des premières interrogations et approches conceptuelles motivées par l'émergence des groupes d'intérêt et de leur interaction avec l'État, les auteurs développent une approche synthétique et multidimensionnelle d'une ampleur inédite. Ils s'intéressent aux formes organisationnelles, aux ressources et aux répertoires d'action des groupes d'intérêt ainsi qu'à la problématique de l'action collective, et font le point sur les différentes formes relationnelles qui existent entre les groupes d'intérêt et les États, en montrant les ouvertures et limites de trois idéaux-types : pluralisme, corporatisme et réseaux de politique publique. Surtout, ils émancipent leur analyse du seul niveau national, et se placent ainsi pleinement en phase avec l'inscription de ces groupes dans un contexte et des visées de plus en plus fréquemment supranationaux.

05/2012

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Développement durable-Ecologie

Ceci n'est pas un dauphin. Manifeste pour une reconnaissance juridique du monde vivant

Ce livre repose sur un constat : quels que soient les dossiers et les commissions auxquels Planète-Vie a participé durant ces vingt dernières années, les intérêts économiques ont toujours primé sur la protection des animaux. Certes, des textes de loi existent, mais ils sont limités dans leur portée et les moyens pour les faire appliquer manquent. L'homme est ainsi devenu responsable du zoocide le plus important que la Terre ait jamais connu : chaque année, 60 milliards d'animaux domestiques sont tués dans nos élevages industriels, près de 1000 milliards dans l'écosystème marin, et 30 % des espèces de la faune sauvage devraient disparaître d'ici 2050... La situation qui prévaut pour les cétacés et les delphinariums en est un exemple flagrant. Ce système aveugle, dénué de route forme d'éthique ou de compassion, repose sur un fait juridique : l'animal est une "chose", relevant de la catégorie juridique du mobilier, et ce dans la plupart des ordres juridiques du monde. Or, si nous voulons réellement respecter la nature et les animaux, nous devons leur reconnaître une identité et des droits. Prenant le dauphin comme ambassadeur, ce manifeste vibrant, appuyé par le monde artistique et de nombreuses associations, est un appel adressé à l'Homme et plus particulièrement à ses représentants politiques. Accordez au monde vivant une catégorie juridique propre et indépendante de celles de l'humain et du mobilier, avec à la clé des droits qui permettront de changer leur destin. Et le nôtre, car tout est lié.

01/2019

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Véhicules utilitaires

Tracteurs Massey Ferguson 1990-2020

1990 - 2020. Trente années au cours desquelles la firme Massey Ferguson, mondialement célèbre, n'a cessé de progresser et d'innover en dépit d'un contexte économiquement difficile et d'une concurrence sévère. Trois décennies durant lesquelles les gammes de tracteurs se sont diversifiées afin de permettre à chaque agriculteur de disposer du matériel convenant à ses besoins. Une diversité telle que courant 2020, sur le seul marché français, Massey Ferguson ne proposait pas moins de onze gammes principales incluant cinquante-six types de tracteurs hormis les options tout en progressant sur le plan technique : . technique de dépollution par " AdBlue " à laquelle se rallièrent peu à peu les marques concurrentes. . injection sous très haute pression par rampe commune, appelée " Commun Rail " . puissance des moteurs et rendements énergétiques. . boites de vitesses " Speed-Shift " puis " Dyna-shift " , " Dyna-6 " et " Dyna-4 " , puis " Dyna-VT " . transmission intégrale aux quatre roues et suspensions des ponts avant . circuits hydrauliques et capacités de relevage Durant ces trois décennies, Massey Ferguson ne cessa de porter attention à l'esthétique des tracteurs. Au fil des ans le style des capots et des cabines évolua avec élégance en s'efforçant toujours de maintenir un " air de famille " entre les gammes. L'année 2020, avec laquelle nous terminons cet ouvrage, marque également pour Massey Ferguson une nouvelle ère de progrès en débutant le renouvellement profond de sa gamme de tracteurs. Ce très beau livre vous guide à travers trente ans d'innovations et de prouesses techniques d'une marque mythique !

11/2023