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Hippolyte ernest Dutouquet

Extraits

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Cinéastes, réalisateurs

Régisseur de cinéma. Tout ça, c’est du cinéma !

Quand une difficulté surgissait au cours d'un tournage, Alfred Hitchcock avait coutume de dire, en riant : "Tout ça, c'est du cinéma ! " ; cela avait pour effet instantané de calmer les angoisses. C'est ce qu'il fit lors de la réalisation de La Main au collet quand son régisseur général lui annonça que, malgré ses efforts, il n'avait pu obtenir l'autorisation de tourner dans un édifice public, il craignait de voir sa réputation professionnelle s'effondrer. Mais Hitchcock lui dit calmement — Ne vous inquiétez pas, je trouverai une solution... Tout ça, c'est du cinéma ! Anatole Litvak m'a dit la même chose dans Aimez-vous Brahms ? alors qu'il était gêné par le temps, au cours d'un tournage difficile. Quant à Ernst Lubitsch, il savait toujours trouver des astuces cinématographiques qui donnaient à ses films cette touche qui fit une grande part de son succès. Car "c'est du cinéma" de savoir filmer les plaisirs de la vie comme il le fit dans Design for living. C'est sous cet angle de la joie de vivre et avec un objectif ouvert sur la bonne humeur que Jean Pieuchot - créateur du métier de régisseur de cinéma et professeur à l'Institut des Hautes Etudes Cinématographiques - a voulu faire partager aux lecteurs la passion qu'il a éprouvée au cours de ces Quarante années d'histoires de cinéma.

03/2021

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Thrillers

La femme en feu

Jeune journaliste, Jude Roth se voit confier la mission de retrouver un tableau volé par les nazis il y a 75 ans de cela. Mais La Femme en feu suscite toutes les convoitises... Un suspense qui a figuré sur la liste des best-sellers du New York Times, et dont les droits cinématographiques ont été achetés par Sharon Stone. Une oeuvre d'art volée par les nazis, qui est l'objet de toutes les convoitises... Bientôt un film avec Sharon Stone A peine sortie de l'école de journalisme, Jude Roth se voit confier une mission aussi mystérieuse qu'inhabituelle par Dan Mansfield, célèbre journaliste d'investigation de Chicago. Gravement malade, Ellis Baum, créateur de chaussures de luxe et ami proche de Dan, veut retrouver un tableau volé par les nazis 75 ans auparavant. Son titre : La Femme en feu, la toile la plus connue du peintre expressionniste allemand Ernst Engel. Pendant ce temps, en Europe, Margaux de Laurent, richissime héritière, est également à la recherche de ce tableau. Galeriste de premier plan, Margaux a toujours obtenu ce qu'elle voulait. Et quand Jude fait équipe avec l'artiste Adam Chase, son ancien amant, Margaux voit rouge. De la Seconde Guerre mondiale à nos jours, de Chicago à Paris, en passant par Amsterdam et Berlin, aucun tableau n'aura jamais suscité autant de convoitises, ni fait couler plus de sang...

03/2023

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BD tout public

El Commandante Yankee

Qui se souvient de William Morgan, el comandante Yankee, qui fut l'un des héros de la révolution cubaine ? Il était américain, il était blond et ne parlait pas un mot d'espagnol, mais il pensait que sa place était parmi les barbudos des montagnes de l'Escambray, à combattre la dictature de Fulgencio Batista. Aux cotés d'Eloy Gallego Menoyo, le chef des guerrilleros du Segundo Frente, allié naturel de Fidel Castro, Morgan a été un des libérateurs de La Havane en 1959, avant que le directeur du FBI, Edgar Hoover, ne le déchoit de sa nationalité américaine. En son temps, il fut une star des médias internationaux au mémo titre que son rival, l'Argentin Ernesto Che Guevara. Et pourtant, el comandante Yankee a disparu de l'histoire de la révolution cubaine. Pourquoi et comment ? Durant douze ans, armé de sa patience et de son pinceau, Gani Jakupi a reconstitué la fresque de cette geste oubliée. Il a retrouvé Menoyo, le jeune chef révolutionnaire de 24 ans, l'égal de Fidel Castro, qui ne voulut pas le pouvoir et qui faillit le payer de sa vie. Il a retrouvé Olga, la veuve de William Morgan, qui partageait son idéal de liberté. Il a retrouvé tous les exilés survivants du Segundo Frente, mais aussi leurs adversaires. Par petites touches, sensibles et documentées, romanesques et picturales, Gani Jakupi raconte pour la première fois la contre-histoire d'une des aventures guerrières et politiques majeures de la seconde partie du XXe siècle.

05/2019

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Décoration

Memphis Plastic Field. Edition bilingue français-anglais

En 1981, le designer italien Ettore Sottsass, sorti de l'aventure du studio Alchymia, fédère autour de lui un collectif de jeunes architectes et designers afin de faire voler en éclats les codes de la modernité. Son aura attire des créateurs de premier plan tels qu'Andrea Branzi, Michael Graves, Shiro Kuramata, Alessandro Mendini ou Marco Zanuso. La première exposition de Memphis à Milan, en 1981, fait l'effet d'une bombe dans le paysage européen du design, et renouvelle radicalement le langage des formes et des couleurs. Le groupe appréhende l'objet par son sens et sa présence, quittant le champ de la seule fonctionnalité pour embrasser, porté par une liberté sans précédent, celui de la communication visuelle. Grâce au soutien d'Ernesto Gismondi, le président d'Artemide, les huit collections que produit Memphis jusqu'en 1988 connaîssent un succès retentissant à l'échelle mondiale, avec des objets devenus des classiques, tels que la bibliothèque Carlton d'Ettore Sottsass, la chaise First de Michele De Lucchi ou la lampe Super de Martine Bedin. Ce livre revient, à l'occasion de l'exposition au madd-bordeaux, sur la genèse de ce mouvement qui a remis la culture démocratique au coeur du design et a réintégré avec un humour irrévérencieux dans ses codes l'ornement et la décoration. Il reproduit, accompagné de témoignages de ses membres fondateurs, l'ensemble des pièces du collectif, soit près de 400 oeuvres. Contributions d'Andrea Branzi, Michele De Lucchi, Martine Bedin, Barbara Radice et George Sowden.

08/2019

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Réincarnation

À la découverte des mémoires akashiques. Laissez-vous guider par votre âme et accédez à une transformation profonde

Un outil accessible pour nourrir son âme et se transformer ! Les mémoires akashiques s'apparentent à une vaste bibliothèque symbolique où sont déposées les mémoires de nos vies passées ; une archive énergétique de l'âme. Ce livre s'adresse aux personnes désireuses de découvrir ce que sont les mémoires akashiques. Psychologue de formation, Julie Diversy accompagne depuis plus de vingt ans des personnes en transition de vie. Elle s'est initiée aux archives akashiques en 2009 auprès de Don Ernesto Ortiz et pratique depuis de nombreuses consultations. Ce livre propose un e ? tat des lieux accessible sur ce qu'on appelle les archives ou mémoires akashiques, des anciennes traditions aux avance ? es de la science (physique quantique notamment). Il nous éclaire sur le déroulement d'une séance, a ? qui cela s'adresse, quels sont les bénéfices d'un tel travail et les principaux sujets qui peuvent être abordés dans ce cadre. S'appuyant sur son expérience personnelle et de nombreux témoignages, l'auteure a rassemblé toutes les questions le plus souvent posées en consultation, pour ensuite y répondre avec clarté, tout en éveillant et en assouvissant notre curiosité, notamment sur : les vies antérieures, la mission de vie, le sens de l'incarnation sur Terre, le désarroi de celles et ceux qui ne trouvent pas l'âme soeur... jusqu'à nous offrir des clés pour comprendre comment se relier a ? sa propre guidance, écouter son intuition ou faire confiance a ? l'invisible et à ses guides pour trouver sa voie.

04/2022

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Non classé

La Chute de l'Ange

Les amateurs d'art tiennent une galerie souterraine dans le 3e arrondissement de Brazzaville, Simon Obito fraichement débarqué de Paris est un fervent admirateur de Max Ernst. Mais qu'advient-il quand son plus beau tableau, à savoir "La Chute de l'Ange" , disparait mystérieusement dans la nuit ? Lui et son fidèle architecte Richard Towa, mènent l'enquête. Sonia Lumbila est un médecin chirurgien au CHU de Brazzaville, lorsqu'elle est mêlée à une histoire de meurtre. En effet, la vie d'un petit garçon prénommé Elvis, est mise à prix pour des raisons qu'elle ignore. Instinct maternel oblige, la jeune femme décide de lui venir en aide, quitte à s'exposer aux pires menaces. Quand Brice Awassa lieutenant de police à un cheveu de la retraite s'ennuie, forcément il y a de l'action à tout va. Bien heureux de mener une double enquête sur des affaires parallèles, ce flic incorruptible décide de faire cavalier seul. Mais pourrait-il en venir à bout, quand le pays manque suffisamment de ressources en la matière ? Au fur et à mesure que le jeu s'éclaircit, ces quatre autres gens, sauront qu'il existe une raison à tout ce foutoir. En effet, un réseau de mercenaires actuellement en ville, cherche à éliminer toutes les personnes susceptibles de porter la marque X sur l'avant-bras. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Sont donc les grands fondements de ce polar.

10/2019

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Beaux arts

Aux côtés d'Alberto Savinio. Souvenirs et lettres

AUX CÔTÉS D'ALBERTO SAVINIO. D'Alberto Savinio (1891-1952), écrivain, musicien et peintre, né Andrea De Chirico et frère cadet de Giorgio, on connaît l'ironie grinçante et le goût du bizarre, l'esprit métaphysique et le sens du fantastique. Un personnage différent, plus tendre et parfois totalement inattendu, se profile dans ce livre, et notamment dans sa correspondance amoureuse avec sa femme Maria : on y lit les déclarations enflammées d'un Savinio fou amoureux et, au fil des lettres, qui couvrent la totalité de leur vie commune, apparaît le lien serein et profond tissé entre eux. Maria Savinio consacre un long texte à sa rencontre et à sa vie avec l'artiste, qu'elle épousa en 1926, évoque leur histoire d'amour, les années de vache maigre à Rome puis à Paris, les premiers succès de peintre de Savinio, leurs amitiés (Cocteau, De Pisis, Max Ernst, les Éluard...) et les détails savoureux et intimes d'une vie de création réinventée jour après jour. Contrepoint " réaliste " à d'autres évocations plus idylliques, le texte de Savinio intitulé Silence (dans le mariage), figure en fin d'ouvrage comme un codicille ironique où l'on a le sentiment de retrouver le personnage habituel. Que met en lumière dans sa postface Leonardo Sciascia, insistant sur la pudeur et la discrétion de son ami Savinio. Les lettres d'Alberto Savinio, illustrées de sa plume, sont inédites en français.

10/2002

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Critique littéraire

Correspondance. (1919-1938)

Cette correspondance inédite fait revivre vingt ans de l'histoire de Dada et du surréalisme au fil des échanges entre deux acteurs majeurs. Des noms d'écrivains - Tzara, Aragon, Crevel, Char, Péret et d'autres - traversent ces pages, ainsi que ceux de peintres, Max Ernst et surtout Dalí. On y voit l'histoire des revues s'enrichir de nouveaux épisodes. L'auteur de Capitale de la douleur et de L'amour la poésie a donné à la poésie surréaliste son plus pur éclat, sa participation aux côtés de Breton à la vie palpitante du mouvement se révèle primordiale. Les enthousiasmes alternent avec les aveux de détresse absolue dans le dialogue de deux êtres réunis par une amitié sans réserve. Relation dont l'un et l'autre mesureront rétrospectivement le caractère exceptionnel. "J'ai cru, comme en aucun autre, à ton amitié, à ta compréhension profonde de ce que nous voulions" , écrit Breton à Eluard en mars 1936. A partir de cette année, les engagements révolutionnaires dictés au départ par la même et intransigeante passion les conduisent peu à peu vers des choix opposés. Rejoignant une aspiration de jeunesse vers la fraternité humaine, Eluard va en chercher l'incarnation du côté du Parti communiste auquel il adhérera pendant la guerre alors que les yeux de Breton se seront définitivement dessillés lors du premier Procès de Moscou. Sous nos yeux, la correspondance se fait la chronique d'une rupture.

12/2019

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Musique, danse

Diaghilev et Monaco

Pourquoi les artistes russes aiment tant Monaco ? Sans aucun doute, le climat y contribue largement. Ils apprécient d'autant la Riviera qu'à Saint-Pétersbourg, sous la neige, ils subissent de plein fouet la rigueur de l'hiver avec ses - 25 °C et ses 18 heures de nuit. Une autre raison est évidemment la passion des Russes pour le jeu ; d'ailleurs le métier d'artiste n'est-il pas une sorte de jeu " de l'amour et du hasard " ? Ensuite, Monaco garde le secret d'une douceur de vivre mêlée à un élan artistique, mélange que les danseurs des Ballets russes ont été avides de découvrir en 1911. À la veille des festivités du troisième millénaire, les journaux du monde entier publièrent leur liste des personnalités les plus marquantes du XXe siècle. Parmi elles, Le Figaro cita douze grandes figures directement liées aux Ballets russes, les journaux allemands en citèrent quinze et les journaux russes, quatorze. De Picasso à Matisse, de Satie à Prokofiev, de Nijinski et Cocteau à Stravinski, d'Apollinaire à, bien entendu, Dali et Max Ernst. Toutes ces personnalités s'épanouirent dans les coulisses des Ballets russes. Mêlant l'amour à l'art, la musique et la danse, ils allaient traverser le siècle comme une flamboyante traînée de lumière, suscitant passion et émerveillement. Pour réussir dans les domaines artistiques il fallait être dans les Ballets russes... Mais pour réussir dans les Ballets russes, chaque printemps, il fallait être à Monaco.

01/2004

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Littérature étrangère

Le frère allemand

Francisco est le fils du célèbre critique littéraire Sergio de Hollander, personnalité très respectée au Brésil. La maison familiale regorge de livres que sa mère range avec un dévouement maniaque, alors que dans la chambre de son frère ce sont les conquêtes féminines qui défilent. Deux choses qui réjouissent tout particulièrement Francisco, lui qui aime conquérir les amantes déçues par son frère et emprunter en cachette les ouvrages de son père. C'est justement dans l'un de ces livres qu'il découvre une lettre écrite en allemand, datée de 1931, adressée à Sergio de Hollander. Le jeune homme fait traduire ce courrier et y découvre l'existence d'un fils que son père aurait eu avec une certaine Anne Ernst, à Berlin. En secret, Francisco décide de retrouver ce frère inconnu qui s'immisce peu à peu dans son quotidien et dans ses rêves, une figure qui l'obsède et le hante. Francisco le poursuit autant qu'il le fantasme, à travers l'histoire revisitée de son père et la recherche de cette Allemande énigmatique. Chico Buarque construit avec une grande finesse cette figure du frère allemand, figure onirique et pourtant bien réelle qui habite un récit passionnant, émouvant. L'investigation, d'où l'auteur fait surgir une oeuvre bouleversante, dépasse la quête personnelle pour explorer l'histoire brésilienne et européenne des années 30 jusqu'aux années 60, ainsi qu'un héritage familial silencieux, douloureux.

02/2016

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Décoration

Bijoux sculptures. L'art vous va si bien

Les bijoux d'artiste sont signés des plus grands noms de l'art moderne et contemporain. Mais les artistes, peintres ou sculpteurs, n'ont conçu des bijoux que depuis le début du XXe siècle. Destinés à l'origine à leur entourage, ces bijoux sculptures restent les témoins de la part intime de leurs créateurs. Dans les années 20, François-Hugo, petit-fils de Victor Hugo, commence à transposer sous forme de bijoux les dessins que lui confient les artistes de son entourage : Picasso, Ernst, Arp. L'orfèvre Heger de Lowenfeld donne forme aux visions de Braque. Par la suite, les artistes eux-mêmes se sont souvent mis à l'œuvre et ont produit ces bijoux sculptures qui allient la force de leurs idées créatrices à la richesse ou à la simplicité des matériaux employés. De Picasso à Rauschenberg, de Fontana à Anish Kapoor, de Chilida à Yoko Ono, de Calder à pol Bury, de César à Tunga, une cinquantaine d'artistes européens, américaines, sud-américains ont créé des bijoux sculptures to wear en or, en argent, en acier, en plastique, aujourd'hui encore méconnus de ceux-là même qui connaissent leur œuvre peinte sculptée. Les collectionneurs de bijoux d'artistes sont peu nombreux et, pour cette exposition présentée au musée de La Piscine de Roubaix, ce sont quelques uns d'entre eux qui ont bien voulu porter leurs œuvres à la connaissance du public.

02/2008

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Littérature française

Ce pays qu'on appelle vivre

PrixdelaMaisonPresse23 — Un grand roman d'amour et de résistance situé entre Marseille, Sanary et Aix-en-Provence à travers l'histoire des Milles, le seul grand camp d'internement et de déportation français encore intact. Jeune caricaturiste de presse juif allemand, Leonard Stein s'est réfugié sur la Côte d'Azur lorsque la guerre le rattrape à l'été 40. Arrêté par les gendarmes français, il est envoyé aux Milles, près d'Aix en Provence. Cette ancienne usine de tuiles peuplée d'un millier d'étrangers " indésirables " transformée en un effroyable camp d'internement est aussi paradoxalement un centre de culture et de création, rassemblant intellectuels et artistes, de Max Ernst à Hans Bellmer. En cherchant à s'échapper des Milles par tous les moyens, Leo rencontre Margot Keller, volontaire d'un réseau de sauvetage marseillais, dont il tombe éperdument amoureux. Alors que leurs efforts conjugués laissent espérer la liberté, l'été 42 s'annonce, meurtrier et cruel. Le jeune couple décide de tenter l'impossible : sauver les enfants juifs de la déportation et rejoindre la résistance... Dans la lignée du Gardien de nos frères, prix Wizo 2016, Ariane Bois signe un grand roman d'amour et de résistance et dresse le portrait de deux héros au courage prodigieux, pris dans l'enfer du plus grand camp d'internement et de déportation français de la zone sud, encore intact aujourd'hui et longtemps méconnu.

01/2023

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XXe siècle

La reine du Ritz ou Sept mois de la vie d'une femme

Février 1944. Dans le Paris occupé par la soldatesque nazie, Blanche de Crussol est contrainte, sous la menace d'une dénonciation, de participer à l'infamant Déjeuner de la Table ronde à l'hôtel Ritz, agapes mensuelles de la collaboration économique franco-allemande. Piège mortel où l'enferme le chef du réseau gaulliste du palace de la place Vendôme, personnage cynique et manipulateur. Blanche va vivre les sept mois précédant la Libération de Paris entre la curiosité pour les créatures frivoles qui fréquentent le Ritz tandis que les Parisiens crèvent de faim, Arletty, Chanel, Guitry, Lifar, et la terreur de la Gestapo qui la traque pour complicité dans l'attentat du 20 juillet contre Hitler, sans parler de la police de Sûreté criminelle de la rue des Saussaies qui la soupçonne à tort d'un crime sordide. Au fil de ses rencontres, elle croise chez une Américaine richissime, qui tient un salon littéraire, toute la fine fleur de la collaboration artistique, des écrivains antisémites jusqu'à l'indécence, Léautaud, Jouhandeau, Cocteau, et l'ambigu Ernst Jünger, héros de la Grande Guerre et auteur de romans à succès. Août 1944 est le mois de tous les dangers pour Blanche. Arrêtée par la police française, jetée en prison, sera-t-elle la victime expiatoire des libérateurs, comme ces femmes accusées de "collaboration horizontale", exhibées nues dans les rues et souillées de crachats, ou sera-t-elle épargnée pour service rendu à la France enfin libérée de l'oppresseur nazi ?

06/2021

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Histoire de la philosophie

Vaincre l'abstraction. Théorie de la connaissance au début du XXe siècle (Husserl, Bergson, Cassirer, Heidegger)

Que la raison, cette cloche marquant l'heure de la vie intérieure et dictant la marche de la pensée, puisse en arriver à se dérégler et à égarer dans son sillage la pensée qui se règle sur elle : voici une inquiétude qui ne colore pas de manière importante les fondements de la pensée moderne dans la philosophie de Descartes ni le rationalisme des Lumières. Mais elle gagnera avec le temps une ampleur et une insistance croissantes sous la surface d'une foi régnante dans les principes rationnels, et sera diversement portée en pleine lumière à partir des successeurs de Kant, du début du XIXe siècle et jusqu'au milieu du XXe, se déployant en un thème fondamental et travaillant nombre de pensées de manière centrale. Ce à quoi l'on attribue le dérèglement de la pensée pourra varier d'un auteur à l'autre. La vérité, la raison, la théorie, l'idéalisme ou la métaphysique sont autant d'idéaux philosophiques, jugés désormais obsolètes, illusoires ou sources d'égarement, dont on tentera tour à tour de se défaire, dont on cherchera en quelque sorte à expurger la pensée. Les quatre auteurs convoqués par notre étude, Edmund Husserl (1859 1938), Henri Bergson (1859 1941), Ernst Cassirer (1874 1945) et Martin Heidegger (1889 1976), se sont confrontés, au début du XXe siècle, à cette question, et c'est leur lutte que nous prendrons pour objet de réflexion.

06/2022

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Sciences politiques

La cage d'acier. Max Weber et le marxisme wébérien

On oppose volontiers Max Weber à Karl Marx. Certes, le grand sociologue allemand était un libéral, hostile au communisme. Mais c'était aussi, nous rappelle Michael Löwy, textes à l'appui, un analyste très critique du capitalisme et de sa course effrénée au profit qui enferme l'humanité moderne dans un système implacable. Relisant la célèbre étude sur les « affinités électives » entre l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme, Michael Löwy prolonge l'analyse. Il explore ainsi les « affinités négatives » entre l'éthique catholique et l'esprit du capitalisme et en retrouve la trace dans divers courants catholiques de gauche en Europe comme dans la théologie de la liberté en Amérique latine aujourd'hui. Il suit également les autres filiations anticapitalistes du sociologue de Heidelberg. D'une part celle du marxisme wébérien qui va de Georg Lukàcs à Maurice Merleau-Ponty, en passant par les premiers théoriciens de l'École de Francfort. D'autre part, celle d'un courant socialiste/romantique, essentiellement promu par des auteurs juifs allemands de la République de Weimar, tels Ernst Bloch ou Walter Benjamin. Cette postérité, Michaël Löwy, qui est à la fois un wébérien érudit et un marxiste engagé, l'incarne à sa manière. Et il entend montrer combien le courant critique du marxisme wébérien reste d'actualité alors que la toute puissance des marchés emprisonne, plus que jamais, les peuples dans la cage d'acier du calcul égoïste.

03/2013

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Littérature française

Cortèges

Mike, la quarantaine en crise, tourmenté par une hypocondrie inspiratrice, décide de consulter un éminent virologue. Cette rencontre singulière bouleverse le cours de son existence et le précipite dans l'univers déjanté du couple formé par le docteur Ernst Richmond et sa femme Charlène, succube incarnée. Une danse macabre effrénée l'entraîne alors de San Francisco à Roscanvel, en Bretagne. Emporté dans ce noir tourbillon, il devra abandonner le regard détaché qu'il portait sur sa vie et le monde pour se jeter à corps perdus dans la violence et la cruauté de l'époque contemporaine. Perdre jusqu'à son identité, son âme, ses amours, ses amis, même en voyageant dans les paradis artificiels, croire tout perdre pour répondre à une vocation d'écrivain. Mais accepter avant tout l'intrusion des spectres. Thriller fantastique, "Cortèges" explore nos obsessions de la mort, des morts, de leur présence fantomatique. Sur un rythme haletant, c'est le parcours d'un homme enraciné dans son passé qui se voit poursuivi par une suite de processions dont les meneurs ont le visage d'un père, d'une ancienne petite amie, d'une mystérieuse Fang Fang, d'un énigmatique Victor qui le pourchassera jusqu'à l'issue extraordinaire de ce récit. Lire un roman d'Olivier Sourisse c'est s'affranchir des frontières de l'inimaginable sans s'en rendre compte, comme on succomberait à la vie, à l'amour, à l'amitié sous fond d'illusions mortelles.

01/2016

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Décoration

Commissaire-priseur

Simon de Pury a connu et travaillé auprès de Ernst Beyeler qui passait pour le meilleur marchand et connaisseur d'art du XXe siècle. Il a été conservateur de la plus grande collection privée du monde, celle du Baron Thyssen-Bornemisza, à Lugano. Son livre fourmille d'anecdotes et d'histoires de tous genres sur le monde des grands collectionneurs, des grands marchands et de ceux qui les entourent. Des millionnaires asiatiques à ceux de Wall Street, de la guerre ancestrale que se livre Christie et Sotheby's, à la façon de lancer un artiste. Sa carrière proprement dite de commissaire-priseur ne commencera qu'en 1987, à Genève, avec la vente des bijoux de la duchesse de Windsor. Il organisera la première vente aux enchères à Moscou en 1988 et cela avant les oligarques ; une grande publicité pour Sotheby's qui fut "première en Russie, première dans le monde, de quoi enfoncer Christie's" ! A partir de là, son marteau sera son passeport. Il est le premier commissaire-priseur à opérer aussi bien à Londres, qu'à New-York. Il inventera des ventes aux enchères cocasses comme celle de la montre Swatch. En 1988, il arrachera à Christie's la vente des bijoux d'Albina de Boisrouvray née Patino qui rapportera 100 millions de dollars, pulvérisant ainsi tous les records. Un livre passionnant qui éclaire un monde qui n'étale pas ses secrets.

10/2016

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Romans historiques

Les vengeurs. Un même geste désespéré

Samuel Schwartzbard, Herschel Grynszpan : un même geste, deux destinées. Juifs, ils ont tué pour venger les leurs, victimes de persécutions. Révoltés, prisonniers de lois sourdes et d'un monde indifférent, ils ont braqué leur arme pour dire " non " à l'injustice et à l'horreur absolues : les pogroms d'Ukraine au début du XXe siècle, l'enfer nazi. Le 25 mai 1926, à Paris, en pleine rue, Samuel Schwarztbard, ancien combattant de la Grande Guerre, anarchiste convaincu, abat de plusieurs coups de feu l'ataman Simon Petlioura. Douze ans plus tard, le 7 novembre 1938, dans un bureau de l'ambassade parisienne d'Allemagne, Herschel Grynszpan, âgé de dix-sept ans à peine, fait feu sur un obscur secrétaire, Ernst von Rath. Son acte servira de prétexte à Goebbels pour déclencher la tragique " Nuit de cristal ". Un homme mûr, un enfant. Le premier a choisi sa cible, mûri sa vengeance. L'affaire Dreyfus est encore dans tous les esprits : Samuel sera acquitté au terme du spectaculaire " procès des pogroms ", magistralement conduit par le héraut des prétoires, Me Henry Torrès, l'homme à la voix d'airain. Herschel, en revanche, ne sera jamais jugé. On le laissera pourrir plusieurs années en cellule avant de le déporter. Jean Nainchrik, saisi par leur désespoir, superpose les époques. Avec, pour trait d'union, Me Henry Torrès, figure emblématique de la liberté. Parce qu'il fallait rappeler, aujourd'hui, dans quelle tourmente ont été emportés ces hommes qui ont résisté.

10/2004

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Jardinage

Bienvenue en syntropie ! Un jardin d'abondance, des principes au terrain

Le premier livre disponible en français sur la syntropie, une pratique agroécologique qui s'appuie sur la production de biomasse et la création de microclimats sur les espaces ainsi cultivés, apportant résistance aux extrêmes de chaleur, amélioration exponentielle du sol et baisse drastique des besoins en eau. Basé sur l'expérimentation de terrain d'une pionnière de la syntropie en France, il fournit des méthodes adaptées à nos latitudes pour le potager, le maraîchage, la culture de petits fruits et d'arbres fruitiers et la production de bois. Une réponse porteuse d'espoir face au réchauffement climatique ! A l'inverse des pratiques agronomiques classiques qui vont vers une simplification des écosystèmes, la syntropie s'appuie sur les processus d'accumulation de biomasse pour instaurer ou restaurer la fertilité des sols. Elle est basée sur ce qu'on pourrait appeler des cultures associées extrêmement denses et diversifiées, qui se succèdent dans le temps : on sème et on plante en même temps des végétaux qui vont donner dans trois mois (légumes), dans deux ans (petit fruits), dans 10 ans (fruitiers), quinze ans (bois de chauffe), voire dans deux cent cinquante ans (bois d'oeuvre). Initiée au Brésil par Ernst Götsch voici plus de 40 ans, la syntropie émerge aujourd'hui en France, notamment sous la houlette d'Anaëlle Théry qui mène depuis quelques années des expérimentations en Dordogne pour adapter ses principes à nos latitudes.

03/2024

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Religion

Eléments grecs du christianisme

Les Chrétiens sont convaincus que leur religion constitue une sim­ple variante du judaïsme. Et il en est de même pour les Juifs qui considèrent que le christianisme a emprunté ses dogmes, ses pratiques cultuelles, et sa morale à leur religion. A première vue cette assertion semble vraie. Une étude approfondie démontre en effet qu'il ne s'agit que d'une apparence. Selon la thèse du grand historien Ernest Renan, les Grecs étaient tellement attachés à leur religion ancestrale qu'ils ne sont jamais devenus véritablement chrétiens. Aussi, malgré ses efforts, l'Eglise n'a réussi qu'à appliquer sur eux une légère couche de peinture chrétienne. Ses recherches ont révélé que l'ancienne religion greco-latine n'avait aucun rapport avec les fables enseignées aux écoles grecques et lui ont fait découvrir l'insondable ineptie des textes hébraïques sur lesquels est censée être fondée la religion chrétienne. Il a en outre constaté que le christianisme - "religion de l'amour et la non-violence" - avait été imposé aux peuples par la force, au prix d'effroyables persécutions et d'un nombre incalculable de massacres, que son instauration avait entraîné une régression de la civilisation et que (pour complaire à l'Eglise) personne n'avait jamais tenté de faire connaître la vérité au grand public. La vérité historique est dans ce domaine tellement éloignée des idées reçues que toute tentative de la rétablir dans sa plénitude est immanquablement vouée à paraître comme une entreprise douteuse. D'autant que l'application de la critique scientifique à la théologie chrétienne met en cause le dogme de son infaillibilité. Ainsi, tous ceux qui ont tenté de le faire dans le passé se sont efforcés d'atténuer leurs déductions afin que celles-ci ne contrastent pas trop avec les thèses de l'Eglise. De plus leurs ouvrages qui n'ont paru que dans un petit nom­bre de pays, n'ont pas été connus en dehors d'un cercle restreint de spécialistes. L'évolution des mentalités a rendu aujourd'hui possible le rétablissement sans détours, de la vérité. C'est l'objet du présent ouvrage. Mais sa compréhension requiert une étude succincte de l'ancienne religion grecque.

12/2019

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Sociologie

Genres urbains. Autour d'Annie Fourcaut

Genres urbains est un ouvrage collectif de recherche en histoire urbaine dédié à une figure majeure de la discipline, Annie Fourcaut. Les différentes contributions proposent un état actuel de la recherche en histoire urbaine, un retour sur l'évolution de cette discipline et les pistes de recherche en cours. Genres urbains est un ouvrage collectif de recherche en histoire urbaine dédié à une figure majeure de la discipline, Annie Fourcaut. Historienne du fait urbain, elle a tracé un parcours exemplaire d'enseignante et de chercheure en histoire. Après Femmes à l'usine (1981) puis Bobigny, banlieue rouge (1986) elle a publié chez Créaphis La banlieue en morceaux (2000). Ces trois ouvrages ouvrent des voies qui conduisent de l'histoire sociale et politique - telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 dans le sillage de l'histoire économique " labroussienne " (Ernest Labrousse) -, à une nouvelle histoire urbaine enrichie des recherches dans le domaine culturel et notamment des études visuelles (photo et cinéma). Le livre propose un retour sur cette évolution et une exploration des pistes de recherches qui la prolongent dans autant de " genres " de l'histoire urbaine. Le titre est un clin d'oeil à une librairie parisienne (qui porte ce nom au singulier) dont l'engagement en direction de la valorisation des études urbaines est déterminant depuis des années. Les textes rassemblés ont des statuts divers - synthèses de travaux accomplis, témoignages ou projets nouveaux - qui portent eux aussi la marque de sa dédicataire. Ils émanent de personnalités académiques ou professionnelles de l'urbain, d'anciens étudiants, de chercheurs. Les auteurs sont pour la plupart des historiens mais des contributions d'urbanistes, de sociologues, de politistes et de géographes, d'architectes, d'acteurs et de décideurs de la ville (élargie aux métropoles comme le Grand Paris) apportent à l'ouvrage une dimension pluridisciplinaire. Ainsi, chaque partie se clôt sur un texte plus sensible, témoignage de l'influence d'Annie Fourcaut sur la pensée de leur auteur ou manifestation d'un compagnonnage intellectuel ou institutionnel. Genres urbains s'adresse ainsi à un public diversifié d'observateurs du changement urbain et social.

06/2019

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Beaux arts

Le double voyage : Paris-Athènes (1919-1939)

?" Paris m'a ouvert les yeux " écrit le sculpteur grec Apartis, élève de Bourdelle, arrivé dans la capitale française en 1919. " C'est l'Acropole qui a fait de moi un révolté ", déclare pour sa part Le Corbusier en 1933. Nous saisissons là l'essence même du " double voyage " : durant l'entre-deux-guerres, intellectuels et artistes traversent la Méditerranée orientale dans les deux sens, d'Athènes à Paris et de Paris à Athènes, chacun puisant dans ce va-et-vient fécond ce qui lui manque : les Grecs viennent se former à Paris et se frotter aux grands courants artistiques du moment, les Français partent en Grèce à la recherche d'une Antiquité renouvelée et découvrent un pays qu'ils ne soupçonnaient pas. Le poète Séféris, le romancier Théotokas, l'architecte Pikionis, le compositeur et chef d'orchestre Mitropoulos, tous sont passés par Paris, où deux Grecs, Christian Zervos et Tériade, jouaient un rôle déterminant au sein des avant-gardes artistiques. Dans l'autre sens, des personnalités aussi diverses que les architectes Ernest Hébrard et Le Corbusier, le photographe Eli Lotar, le sculpteur Ossip Zadkine, ou encore l'écrivain Raymond Queneau, ont trouvé en Grèce les éléments d'une autre modernité, tandis que Roland Barthes, venu en 1937 jouer Les Perses d'Eschyle avec les étudiants de la Sorbonne, éprouve à Athènes un trouble dont, comme Freud, il se souviendra quarante plus tard. Le double voyage est issu d'un programme franco-grec de recherche pluridisciplinaire qui exploite de nombreuses sources documentaires inédites ; il offre un aperçu de la richesse et de la variété des échanges littéraires et artistiques entre les deux pays durant l'entre-deux-guerres et vient combler une lacune dans un domaine de l'histoire culturelle encore très peu exploré. S'adressant aussi bien au chercheur spécialisé, qui y trouvera une bibliographie très complète et des données nouvelles, qu'au lecteur de bonne volonté, qui y découvrira un sujet passionnant, il a pour ambition de devenir un ouvrage de référence pour un public très large, en France comme en Grèce.

05/2018

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BD tout public

Les enfants fichus

A pour Amy tombée au bas des escaliers B pour Basil surpris par des ours affamés C pour Clara lassée, décharnée et malade D pour Desmond jeté d'un traîneau en balade E pour Ernest gobant un noyau malvenu F pour Fanny vidée d'un baiser de sangsue Et ainsi de suite. Ecrit et dessiné en 1963, Les Enfants fichus (The Gashlycrumb Tinies) est une ouvre somptueuse où se retrouve tout l'art d'Edward Gorey. Cet abécédaire lugubre de morts d'enfants a eu une influence considérable aux Etats-Unis ; il fut notamment une source d'inspiration directe du fameux livre de Tim Burton La Triste fin du petit enfant huître et autres histoires (édition 10|18). Construit comme une comptine de vers de 10 pieds rimés deux à deux, ce recueil passait pour presque intraduisible : Ludovic Flamant a démontré le contraire par l'alexandrin. Cette nouvelle édition, dans un format plus grand et relié, reprend l'original de l'édition américaine. Edward Gorey (1925 -2000) est un dessinateur singulier. Ne nous attardons pas sur sa vie sentimentale ou le nombre de ses bagues, et retenons l'essentiel. Certains se souviennent de lui comme de l'étrange individu, portant jeans et manteau de fourrure, qui assista pendant un quart de siècle à toutes les représentations du New York City Ballet. D'autres savent que sa belle-mère chantait la Marseillaise dans le film Casablanca ou qu'il vivait avec en moyenne sept chats dans un petit appartement new-yorkais. Les plus érudits le connaissent pour son générique de la série Mystery ! , les plus âgés se rappellent son décor renversant pour le Dracula donné à Broadway en 1977. Le plus étonnant, c'est le nombre d'Américains qui ont eu, un jour ou l'autre, un livre d'Edward Gorey entre les mains. Extravagantes, inclassables, souvent d'inspiration surréaliste, toujours brèves et délicieuses à parcourir, ces ouvres farfelues font la joie des amateurs de livres décalés. Les recueils de Gorey sont aujourd'hui rassemblés dans des anthologies. Sa maison de campagne - Elephant House - a été transformée en musée. Plusieurs essais explorent son univers. Tim Burton le revendique comme maître. L'ouvre d'Edward Gorey comprend plus d'une centaine de livres.

10/2014

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Sociologie

L'appel du texte. Sociologie du savoir bibliste

Livre le plus traduit dans le monde, la Bible est aussi un recueil d'écritures saintes dont le long commentaire jusqu'à nos jours a rencontré les sciences humaines. Le questionnement de Spinoza sur l'origine, la forme et la finalité des textes transmis a suscité une aventure intellectuelle singulière qui se poursuit aujourd'hui dans les cercles transatlantiques d'exégèse. Un espace savant en a résulté au carrefour de la théologie, de la philologie, de l'histoire, et plus récemment de la narratologie et de l'anthropologie. Son inscription dans le système universitaire n'en est pas moins variable suivant les pays. En France, la séparation entre facultés de théologie et de lettres ne lui a pas permis d'acquérir l'autorité académique qu'il a dans d'autres pays occidentaux. Quelques érudits s'y distinguent cependant, tels Ernest Renan, Alfred Loisy ou Marie-Joseph Lagrange, dont les successeurs ont vu leur énergie critique libérée après la Seconde Guerre mondiale. Que reste-t-il aujourd'hui de ce savoir au moment où les Eglises se replient sur la défense de leurs traditions, où les humanités déclinent, mais où en même temps la curiosité publique pour l'histoire des religions gagne les médias ? Sans qu'ils se définissent par une discipline ou une profession particulière, les "biblistes" qui font le succès de certaines séries télévisées témoignent-ils d'une compétence ou d'un métier spécifiques ? Peut-on parler d'eux comme d'un "collège invisible" qui actualiserait le programme de recherche spinozien ? L'enquête ethnographique tente d'y répondre en délimitant le noyau cognitif de l'exégèse critique, en explorant ses réseaux de sociabilité intellectuelle, en retraçant ses parcours individuels, en décryptant ses épreuves publiques. Se dessine de proche en proche un milieu fragile mais au savoir substantiel qui partage à l'échelle mondiale un commun "appel du texte". Cet appel se manifeste au fil d'années d'études des langues et des traditions ; il se traduit par l'acquisition définitive du sentiment de la pluralité irréductible des symboles et des significations d'une parole qui se veut pourtant unique.

10/2011

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Littérature française

Combien de royaumes nous ignorent. Éphémérides

Une herméneutique de Johnny Halliday ; Voltaire à propos d'une culbute ; L'Histoire de Gil Blas de Santillane de Le Sage ; Les souvenirs d'enfance et La Morale au cours élémentaire, de L. Lévesque et H. Leclercq, inspecteurs de l'enseignement primaire ; Les Souvenirs d'enfance et de jeunesse d'Ernest Renan ; L'Histoire de ma vie de Casanova, l'étoile liberté, et Dante "Au milieu du chemin de notre vie" ; Les coiffeurs et la prison ; Les envies de Guido Ceronetti ; La gymnastique artistique féminine, les Bacchanales et les Panathe ? ne ? es ; Pierre Girard dans la rue ; Castor et Pollux interchangeables ; Ge ? rard de Nerval et l'ignorance des lecteurs ; Les idées battues en brèche par les sentiments, les impressions, les souvenirs, les croyances ; L'écrivain et le psychokine ? siste ; Le temps de la lecture ; De l'influence des romans sur leurs lectrices, leurs lecteurs... et leurs auteurs ; Le rêve de Primo Levi ; Pourquoi écrivez-vous ? ; Mademoiselle Rachel et d'autres messagères du destin ; Du rat avec des herbes amères ; In memoriam Joseph Bialot ; La musique des aurores boréales ; L'art des Inuits au Muse ? e des beaux-arts de Montre ? al ; Autoportrait de l'auteur en lecteur ; Des pas sur des graviers... Thierry Laget nous propose de nouvelles éphémérides dont la variété des thèmes, l'élégance du style intéresseront aussi pour l'érudition de l'auteur nourrissant la justesse de son propos, la richesse de son art . Comme dans son premier volume paru en 2016, (Le ciel est un grand timide, Fario, collection Théodore Balmoral), Thierry Laget excelle à mesurer ce qui rapproche encore notre époque du passé, ce qui nous en éloigne, et propose ainsi une conception de la littérature inséparable du legs de nos lectures. Thierry Laget est né à Clermont-Ferrand en 1959. Il est l'auteur d'une vingtaine de livres parmi lesquels le très remarqué Proust, prix Goncourt, Une émeute littéraire (Gallimard, 2019). Les éditions Fario ont publié en 2016, dans la collection Théodore Balmoral, un premier volume de ses éphémérides, Le ciel est un grand timide. Thierry Laget a choisi, annoté et préfacé les chroniques (1934-1954) de l'écrivain suisse Pierre Girard Les Sentiments du voyageur suivi d'Anges américains, paru dans la même collection.

04/2022

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Art contemporain

Art contemporain africain. Histoire(s) d'une notion par celles et ceux qui l'ont faite

Une histoire de l'art contemporain africain ? Non. Une histoire performative de cette notion si longtemps polémique ! Tel est le sujet de cette anthologie conçue et introduite par Cédric Vincent, chercheur en anthropologie sociale et spécialiste des festivals panafricains. Articulant les réflexions de figures fondatrices (Ulli Beier, Michel Leiris, Pierre Lods, Frank McEwen), d'artistes (Aina Onabolu, Eddie Chambers, Ben Enwonwu, Ernest Mancoba, Hassan Musa, Everlyn Nicodemus), de commissaires d'expositions (Clémentine Deliss, Okwui Enwezor, Jean-Hubert Martin, Simon Njami) et de chercheuses et chercheurs (Salah M. Hassan, Sidney L. Kasfir, Kobena Mercer, Olu Oguibe), cet ouvrage rend compte de la pluralité des points de vue, de la vigueur des controverses, des avancées contrariées d'un champ théorique en perpétuelle évolution. Mettant en valeur les débats récurrents que suscitèrent les concepts d'authenticité, de transmission, de modernité, d'identité et de colonisation culturelle, les 27 textes réunis se déploient des années 1920 à l'Age des Indépendances, des débuts de la globalisation artistique au contexte mondialisé actuel, aussi bien au Nigéria, en Afrique du Sud, en Ethiopie et au Sénégal qu'en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Comment ouvrir, définir et défendre le périmètre de l'art contemporain africain ? Comment analyser la succession de ces expositions panoramas, initiées en 1989 par Magiciens de la terre (Paris) et The Other Story (Londres), qui provoquèrent désaccords curatoriaux et processus d'inclusion ? Comment articuler la création endogène des pays du continent africain et celle de leurs diasporas, ainsi que leurs appréhensions mutuelles ? Loin d'aborder l'art contemporain africain comme une catégorie stabilisée, cet ouvrage en propose une généalogie polyphonique pour élucider le cheminement séculaire d'une notion esthétique au plus près des batailles sémantiques, des affrontements institutionnels et des enjeux géopolitiques. Donnant la parole aux actrices et acteurs ayant animé l'un des champs artistiques les plus polémiques qu'il soit, cette anthologie offre un parcours heuristique, par rebonds successifs, pour appréhender une notion qui demeure, aujourd'hui encore, un lieu de débats idéologiques. Introduite par Cédric Vincent, cette anthologie est enrichie d'une "expologie de l'art contemporain africain" et d'études sur la présence de l'Afrique à la Biennale de Venise et les biennales d'art contemporain en Afrique.

03/2021

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Généralités

La capitale de l'humanité

Ce récit puissant, issu d'une longue enquête, nous révèle l'aventure des pionniers d'une capitale du monde. Collaborateur au Monde diplomatique et à L'Humanité, Jean-Baptiste Malet, lauréat du prix Albert-Londres, est l'un des auteurs de non-fiction les plus singuliers de sa génération. 1913. Une étonnante cité idéale fait la une des journaux et rencontre un engouement planétaire : le Centre mondial de communication. Selon ses théoriciens, cette capitale du monde doit permettre l'avènement de la paix perpétuelle et conduire à l'écriture d'une nouvelle page de l'histoire de l'humanité. Promue par une organisation internationale rassemblant des Prix Nobel de la paix, des philanthropes américains, et d'illustres scientifiques et artistes parmi lesquels le sculpteur Auguste Rodin et l'architecte Otto Wagner, cette cité idéale reçoit le soutien de monarques européens et de dirigeants politiques de premier plan. Un siècle plus tard, le journaliste d'investigation Jean-Baptiste Malet découvre à Rome un livre rare dans une bibliothèque de fonds ancien. Intitulé Création d'un Centre mondial de communication, cet ouvrage richement illustré recèle les plans d'une énigmatique capitale du monde. L'enquêteur part alors à la recherche de cette cité idéale et rassemble des indices disséminés dans le monde entier afin d'en retracer l'histoire. Au fil de ses pérégrinations, Jean-Baptiste Malet nous raconte les aventures de trois personnages éblouissants : le sculpteur américain Hendrik Andersen, idéaliste passionné prêt à tout pour s'imposer comme le nouveau Michel- Ange ; la dramaturge Olivia Cushing, veuve inconsolable férue de spiritualité, convaincue que le développement sans précédent des moyens de communication conduit inéluctablement à l'unification de l'humanité ; l'architecte français Ernest Hébrard, Prix de Rome d'architecture 1904 et archéologue réputé, qui souhaite s'imposer comme l'un des plus grands urbanistes de sa génération. Entre ces deux quêtes qu'un siècle sépare, une mise en abyme se structure : les utopistes se lancent à la poursuite d'une ville impossible ; le journaliste mène une enquête si audacieuse que l'on s'interroge : arrivera-t-il à la mener à bien ?

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Science-fiction

Trains de cauchemar. Anthologie d'épouvante et d'insolite ferroviaires

Etre assis dans un train qui fonce à travers la nuit constitue une expérience poétique à laquelle les individus les moins romanesques et les moins imaginatifs ne peuvent rester insensibles. Et il suffit parfois de peu de chose pour que cette poésie se teinte d'inquiétude, et même, en certaines circonstances, tourne au malaise ou à l'angoisse. Car dès son apparition, le chemin de fer suscita l'inquiétude.
Avec les premiers accidents et les premières catastrophes, cette inquiétude se changea en appréhension et en peur. Aux déraillements, collisions, écrasements s'ajoutèrent bientôt les vols, assassinats, viols et autres agressions commis dans l'univers clos des wagons. Les faits divers sanglants se multiplièrent à la "une" des journaux et hantèrent l'imagination des voyageurs, donnant naissance à une angoisse particulière, propre au chemin de fer.
Cette matière ne pouvait manquer d'inspirer les auteurs : Guy de Maupassant, Marcel Schwob, Jean Lorrain, Maurice Level et Paul Hervieu sont ainsi au sommaire de cette anthologie de 26 textes, aux côtés de ces "petits maîtres" injustement oubliés de la littérature fantastique que sont notamment Rémy Saint-Maurice, Michel Jules Verne ou Alfred de Sauvenière. Des témoignages authentiques des premières catastrophes de l'histoire ferroviaire viennent compléter ce volume.
Une anthologie à lire la nuit... En train, de préférence ! Table des matières : "Introduction" , Philippe Gontier, p. 9. Trains de terreur et de mort Le Train 17 (extrait), Jules Claretie, p. 33. "Le Tunnel" , Maurice Rollinat, p. 55. "Notes d'un voyageur" (extrait), Guy de Maupassant, p. 57. "La Peur" (extrait), Guy de Maupassant, p. 59. "Le Chemin de fer à crans" , Paul Hervieu, p. 63. La Bête humaine (extraits), Emile Zola, p.
79. "La Main gantée" , Jean Lorrain, p. 107. "L'Un d'eux" , Jean Lorrain, p. 116. "L'Express 13" , Rémy Saint-Maurice, p. 123. "Un drame dans la nuit" , Paul-Hubert, p. 135. "Un train emballé" , Georges Rouvray, p. 147. "Le Rapide de 10 h. 50" , Maurice Level, p. 155. "Un arrêt dans la nuit" , Pierre Vernon, p. 163. "Le Rapide de 7 h. 20" , Pierre Vernou, p. 169. "Le Crime de la rue Pergolèse" , Maurice Level, p.
178. Trains de l'au-delà "L'Inexpliqué" , Alfred de Sauvenière, p. 189. "Le Train 081" , Marcel Schwob, p. 199. "L'Homme voilé" , Marcel Schwob, p. 205. "Le Rail sanglant" , Maurice Renard, p. 213. Trains de l'avenir "Un express de l'avenir" , Michel Jules Verne, p. 223. "L'"Express-Times"" , Louis Mullem, p. 231. "Le Tunnel de Gibraltar" , Jean Jaubert, p. 239. Documents "Catastrophe du chemin de fer de Versailles (rive gauche)" , Hippolyte de Chavannes de La Giraudière, p.
263. "Dangers que courent les voyageurs en chemin de fer" , Anonyme, p. 273. "Les Agressions en cours de route" , Pierre Giffard, p. 285. "Le premier passager mort sur les rails" , Philippe Gindre, p. 297.

01/2012

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Ouvrages généraux

Les acteurs de la décolonisation

Si tout le monde a en tête le Je vous ai compris de De Gaulle, le Un rideau de fer s'est abattu à travers le continent européen de Churchill ou le Ich bin ein Berliner de Kennedy, peu en revanche connaissent vraiment le reste des discours d'où proviennent ces fameuses paroles et encore moins les contextes historiques. Les 5 ouvrages de la collection Les grands discours de l'histoire offrent la possibilité d'aller au-delà de ces " phrases choc " en permettant la lecture des différents discours dans leur entièreté, tout en resituant chacun d'entre eux dans son époque. Ces prises de parole les plus célèbres du vingtième siècle ont, à l'époque, choqué, ému ou tout simplement touché le plus grand nombre, et résonnent encore aujourd'hui avec la même vivacité qu'hier. Sont rassemblés dans ce quatrième volume dis discours prononcés dans le cadre de la décolonisation. 1. MAHATMA GANDHI, le 23 mars 1922 Sur la non-violence 2. HO CHI MINH, le 2 septembre 1945 Déclaration d'indépendance de la République démocratique du Vietam 3. PIERRE MENDES FRANCE, le 19 octobre 1950 Premier discours sur la politique de la France en Indochine 4. NEHRU, le 24 avril 1955 Discours à la conférence de Bandong 5. GAMAL A. NASSER, le 26 juillet 1956 Annonce de la nationalisation du canal de Suez 6. GENERAL DE GAULLE, le 4 juin 1958 Discours du Forum d'Alger 7. BAUDOUIN I°, le 30 juin 1960 L'indépendance du Congo 8. PATRICE LUMUMBA. le 30 juin 1960 Adresse au peuple congolais 9. ERNESTO CHE GUEVARA, le 10 juillet 1960Cuba si. Yankee no 10. LEOPOLD SEDAR SENGHOR, le 30 mars

03/2024

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Histoire internationale

COMPANERO. Vie et mort de Che Guevara

En 1967, lorsque l'armée bolivienne capture le Che, c'est un révolutionnaire exténué, un homme aux abois, furieux et désespéré. Transporté à l'hôpital Notre-Dame-de-Malte, il y est exécuté, lavé, coiffé, sa barbe est taillée pour que ne subsiste aucun doute sur son identité. La métamorphose est complète : le Christ de Vallegrande est né, symbole éblouissant de la vie après la mort. Ses bourreaux venaient de donner un visage, un corps et une âme au mythe qui allait courir le monde... Toute une génération s'est identifiée avec ce personnage, bien au-delà des cercles qui ont adhéré à sa politique ou à son idéologie, et bien au-delà des régions où il a vécu. Qui était vraiment Ernesto Che Guevara ? Et que représente-t-il ? Toutes les périodes de la vie du Che, celle où il étudie en Argentine, où il voyage en Amérique latine, puis celle de l'exil révolutionnaire au Guatemala et au Mexique, suivies par les années cubaines, et enfin les dernières années, en Afrique et en Bolivie, sont analysées sous l'angle de la vie privée, les passions du Che, ses haines, sa famille; de l'Histoire, notamment le lien entre l'Union soviétique et la révolution cubaine, les vraies raisons du départ du Che de Cuba; et du mythe, comment Guevara est allé au-delà de son message politique et comment il est devenu le héros de la contre-culture. Jorge G. Castañeda, pour établir cette biographie définitive de Che Guevara, remarquable et accessible, a rencontré les amis et la famille, et a eu accès à toutes les archives, cubaines, soviétiques et britanniques.

10/1998