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Sciences historiques

Bobigny, banlieue rouge

Le mythe de la banlieue rouge, thème majeur du débat politique entre les deux guerres, n'a pas entièrement disparu. Formé entre 1924 et le Front populaire, il prend l'aspect d'une opposition radicale entre la banlieue, terre déshéritée, abandonnée, vouée par nature à la révolte et à la révolution, et la capitale, assiégée, où se concentrent l'ordre, la civilisation et les symboles du capitalisme : nouveaux communards d'au-delà des faubourgs, les barbares, c'est-à-dire les communistes, assiègent Paris. Pour comprendre le mythe, et aller au-delà, l'auteur rassemble les données démographiques, économiques, sociales qui ont pu favoriser l'implantation du Parti communiste. Elle a choisi Bobigny parce que la municipalité y est communiste sans interruption depuis 1920, et que Jean-Marie Clamamus, grande figure des banlieues ouvrières, en fut le député, puis le sénateur-maire. Elle reconstitue avec précision ce que fut, à Bobigny, la vie quotidienne des pionniers des lotissements de l'entre-deux-guerres, et comment, dans ce milieu original, le Parti communiste assura son hégémonie. La description vivante d'un âge d'or du communisme banlieusard permet de mieux poser une question d'actualité : est-ce la longue crise du modèle politique inventé dans l'entre-deux-guerres qui explique la lente disparition de la ceinture rouge ?

01/1986

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Economie

Critique de l'air du temps. Le cent cinquantième anniversaire du manifeste communiste

Dans les grands moments de leur histoire, les peuples formulent des projets toujours en avance sur les exigences immédiates de leur époque. La révolution française fait déjà la critique du capitalisme, alors qu'elle n'ouvre en fait que la voie de son développement. Les révolutions russe et chinoise, au-delà du rattrapage du retard de leurs sociétés, s'assignent l'objectif de construire une société nouvelle, sans classes. Les reculs fatals qui suivent, imposés par les conditions objectives du temps, ne doivent pas faire oublier que l'humanité n'avance qu'à travers ces grands moments. Il y a cent cinquante ans Le Manifeste communiste entrevoyait la nécessité de dépasser le capitalisme, alors encore dans sa pleine jeunesse. Aujourd'hui, la maturité des contradictions produites par ce système - l'aliénation marchande, la destruction de la nature, la prodigieuse polarisation de la richesse mondiale - a mis à l'ordre du jour le dépérissement de la loi de la valeur. C'est pourquoi l'affirmation du marché comme régulateur exclusif de la gestion sociale - l'utopie vulgaire du capitalisme qui inspire l'air du temps - doit être sans lendemain. Au-delà des réponses post-modernes timides au défi, qui légitiment la soumission aux exigences du moment immédiat, Samir Amin propose ici une lecture moderne du Manifeste.

09/1997

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Sciences politiques

Le passé d'une illusion. Essai sur l'idée communiste au XXème siècle

Cet ouvrage cherche à comprendre l'emprise qu'a eue sur les esprits l'idée du communisme, malgré les expériences tragiques qu'elle couvrait de son drapeau, en URSS d'abord, puis dans les autres pays d'Europe ou ailleurs. C'est le contraste entre le cours de la révolution bolchevique dans ses différentes époques et les illusions dont il a été entouré qui compose la matière de ce long récit en forme d'analyse. Pour faire l'histoire de cette relation imaginaire, l'auteur est conduit à traverser le XXe siècle, depuis la Révolution d'Octobre 1917 jusqu'à la dissolution de l'Union soviétique en 1991. La Première Guerre mondiale donne au bolchevisme le rayonnement d'une revanche de la volonté sur la fatalité ; elle fait revivre en Octobre 17 la tradition révolutionnaire de l'Europe, drapée dans la promesse d'une paix universelle. Le mythe soviétique ne cessera dès lors d'enrichir sa magie des circonstances du siècle. Il capitalise les injustices du traité de Versailles. Il s'étoffe du contraste avec la Grande Dépression. Il prospère avec l'antifascisme et culmine avec la victoire de Staline sur Hitler. Même la déstalinisation élargit son influence au moment où elle en marque pourtant le déclin. Le communisme disparaîtra comme régime avant d'avoir épuisé les espérances de ses partisans.

06/2003

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Philosophie

Tocqueville ou Marx. Démocratie, capitalisme, révolution

Il arrive que la guerre froide soit pensée comme une victoire de Tocqueville sur Marx. Le dialogue imaginé dans ce livre montre que les idées de démocratie ou de mode de production capitaliste sont d’abord une alternative théorique pour penser la société contemporaine. La redéfinition possible de la démocratie sur le modèle de celle du communisme par Marx crée cependant un terrain où les positions théoriques et politiques peuvent s’affronter pour déterminer le cours de la révolution permanente de leur temps. Tocqueville veut contrôler ce processus dans un sens libéral et Marx le révolutionner dans un sens communiste. D’un point de vue tocquevillien, la guerre froide est terminée parce que la démocratie est enfin séparée de la révolution. Elle est un ordre où règne la loi, et non un processus. La dialectique de la démocratie et du communisme, à la fois opposées et en continuité, montre cependant la fragilité théorique de cette thèse en faisant sentir la tendance de l’idée démocratique à s’idéologiser, que dénonçait aussi Tocqueville, et pose la question de sa capacité à maintenir sa puissance utopique.

09/2012

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Sciences politiques

Antonio Gramsci. Vivre, c'est résister

Très fréquemment cité, Gramsci est pourtant une des figures intellectuelles et politiques majeures du siècle dernier dont la vie est très peu connue. Contre la présentation d'un Gramsci désincarné ou célébré en héros et martyr du communisme, cet ouvrage entend restituer l'homme en chair et en os, en montrant les étapes successives de son existence de sa Sardaigne natale à la prison fasciste, en passant par ses années estudiantines à Turin et son accession à la direction du Parti communiste d'Italie. Trop souvent réduite à quelques formules incantatoires, sa pensée, désormais considérée comme faisant partie du patrimoine classique des doctrines politiques du XXe siècle, trouve, en effet, sa véritable signification et sa modernité dans le contexte dans lequel elle se déploie. Dans cette première biographie en français, Jean-Yves Frétigné nous fait découvrir un géant qui, contre Mussolini et Staline, défend un engagement au service d'un projet de renouveau politique adapté aux sociétés occidentales. En condamnant le fascisme et le communisme réel, sa pensée constitue, hier comme aujourd'hui, un remède et un antidote aux dérives et aux dévoiements de l'idéal révolutionnaire.

09/2017

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Histoire internationale

La Guerre Froide. Menace, paranoïa et manipulation, du rideau de fer à la chute du communisme

CHRONIQUE EN IMAGES D'UN DRAME INTERNATIONAL Publié 30 ans après la chute du mur de Berlin et l'effondrement du communisme en Europe, cet ouvrage raconte en images l'histoire d'un affrontement marqué par des épisodes de tension extrême comme la crise des missiles de Cuba en 1962 ou bien les alertes nucléaires de 1973 et 1983. Conçu par un spécialiste incontesté de la Défense américaine, Dr Norman Friedman, il constitue un précieux éclairage sur cette période de troubles et de rapports de force. Il contient de rares documents comme le livret de protection nucléaire édité par le gouvernement britannique en 1963 pour les propriétaires de maison ou le paquetage officiel des troupes américaines amenées à traverser le checkpoint Charlie. Ainsi, le lecteur est plongé au coeur des événements d'une période historique qui trouve un écho dans le climat géopolitique actuel.

09/2019

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Histoire de l'Eglise

L'Eglise catholique et le communisme en Europe (1917-1989). De Lénine à Jean-Paul II

Le grand face-à-face de l'Eglise catholique et du totalitarisme athée. Le communisme, dernière hérésie en date du christianisme ? Couvrant la révolution d'Octobre à la chute du Mur de Berlin, retraçant l'histoire de la confrontation entre Rome et Moscou, se fondant sur une documentation inédite, montrant des pans inconnus de cette relation tourmentée, conflictuelle et décisive pour l'avenir du continent européen et du monde, c'est également en grand historien des idées que Philippe Chenaux met en évidence les continuités et les ruptures entre deux univers voués à une rivalité ultime.

08/2021

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Littérature étrangère

Au milieu des nuits, un chant

Brno, Moravie. Deux existences, de 1945 à la chute du communisme, rapportées par deux narrateurs dont les récits se croisent puis se confondent. Le premier n'a pas de nom, ni de père : sa mère a été victime d'un viol collectif à la fin de la guerre. Quant au deuxième, appelé Petr, son père a quitté le pays, tombé en disgrâce pour avoir refusé de livrer son fils comme appât humain dans une chasse au lynx organisée pour des fonctionnaires du Parti. Sur le ton de la fable, Kratochvil nous plonge dans l'absurdité du système communiste de ces années-là, et les tribulations des narrateurs, occupés l'un à s'inventer un père fictif et l'autre à échapper à celui qui se veut son père de substitution, sont autant de variations burlesques et poétiques sur la meilleure façon d'être soi dans un monde piégé par l'Histoire. Tableau à la fois fantaisiste, débordant d'imagination et sans concession de la vie quotidienne dans la Tchécoslovaquie communiste, le roman de Jiri Kratochvil, écrit dans une langue superbe, s'impose au lecteur comme un vrai tour de force tragi-comique.

05/1999

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Poches Littérature internation

L'envol du migrateur

Voici longtemps qu'Ismail Kadaré a émis l'idée qu'il arrive souvent, en littérature, qu'un texte relativement bref recèle, déjà complètement formé, un roman à l'état embryonnaire. Les trois récits, très denses, rassemblés ici sont les premiers qualifiés chez lui de " microromans ". Le Chevalier au faucon retrace l'itinéraire d'un crime d'une époque l'autre, du fascisme au communisme, dans le monde réel et dans celui de la conscience, jusqu'à sa perpétration. Comme son titre l'indique, Histoire de l'Union des écrivains telle que reflétée dans le miroir dune femme évoque pour la première fois, de manière développée, le destin d'une des plus sinistres institutions du régime communiste, dont la fonction et l'activité réelles n'ont encore jamais été vraiment élucidées. Quant à L'Envol du migrateur, il retrace le drame du grand poète albanais Lasgush Poradeci, qui a vécu toute l'époque de la dictature communiste si à l'écart, si ignoré qu'on le croyait mort, et qui est parvenu à défier, à quatre-vingts ans, son époque en vivant la seule chose qu'on ne pouvait lui interdire : une histoire d'amour...

10/2003

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Que-sais-je ?

Economie de la Chine

La Chine n'est plus seulement l'empire du milliard, une vieille nation anesthésiée par un siècle de déclin, quarante ans d'anarchie puis trente ans de communisme révolutionnaire, un parent pauvre, porteur d'une vague menace démographique. Après un quart de siècle de croissance à marche forcée, la Chine est devenue un acteur important du commerce international, le premier pays d'accueil des investissements étrangers, le pôle le plus dynamique de l'économie mondiale. On ne lui promet plus un hypothétique réveil mais, avec un peu de présomption, dans un avenir prévisible, le rang de première puissance économique. Entre croissance économique et augmentation des inégalités sociales, réformes libérales et maintien du Parti communiste, cet ouvrage dresse le tableau de l'économie de la Chine.

11/2022

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Littérature étrangère

MYSTERE NAPOLITAIN. Vie et passion d'une communiste dans les années de guerre froide

Naples, années 50. Une femme passionnée, journaliste militante, prise dans la tourmente des années de guerre froide, se suicide. Pourquoi ? Roman d'investigation et journal des années noires, récit des déchirements d'une femme "irrégulière" et analyse d'un moment particulièrement dramatique de l'histoire de l'Italie et de l'Europe, le roman d'Ermanno Rea évoque une Naples spectrale où le temps semble s'être figé et où la destinée de toute une génération pleine d'élan et de générosité se trouve broyée dans un engrenage inexorable. Sans jamais oublier la part de poésie et de rêve, Ermanno Rea fait revivre l'atmosphère de ce lourd passé et nous convainc de l'examiner avec lucidité.

10/1998

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Sciences politiques

Le réveil des somnambules. Le parti communiste, les intellectuels et la culture (1956-1985)

" Ce livre fait largement entendre la voix des communistes et des "ex", et expose ce qu'ils ont produit au cours de ces trente dernières années. A la différence de ses aînés, l'intellectuel post-56 a souvent revendiqué sa définition d'intellectuel et, de plus en plus, a refusé de se soumettre aux politiques. Dans ce réveil des intellectuels communistes, la coupure décisive est l'invasion de la Tchécoslovaquie en août 1968 : s'étant identifiés aux acteurs du Printemps de Prague — intellectuels comme eux-mêmes —, ils virent alors s'effondrer leur rêve d'une action positive de l'intelligentsia en pays communistes et leurs espoirs d'une réforme du régime soviétique. Depuis lors, ils renoncent à la production "au service du parti" et ont repris un certain contact avec le réel, que les utopies sanglantes du stalinisme leur avaient fait oublier. Cependant, l'absence d'analyse du stalinisme, "condamné" et non démonté, les maintient dans une situation auto-entravée. Face à la culture, on voit ici ce que produit le `point de vue de classe". Face à la politique, ils continuent de ne pas savoir reconnaître le stalinisme partout où il est — et pas seulement dans le Goulag. Ils ne peuvent admettre que les valeurs fondamentales de Marx "pouvaient difficilement être concrétisées autrement" que dans le totalitarisme stalinien (Kolakowski). Aujourd'hui délaissé, Marx a suscité dans les années pré- et post-68 une pléthore de commentaires. Mais personne ne s'est interrogé sur l'une des bases les plus fausses de ses théories ; il a été incapable de penser en fonction d'un homme réel, c'est-à-dire nullement angélique et rationnel, mais au contraire traversé de pulsions obscures, affronté à ses manques, à sa détresse intérieure, à la mort... Le volontarisme marxien entraîne nécessairement la violence faite aux hommes réels et aux structures sociales. Faute de remettre en cause les mythes fondateurs (et consolateurs) de la Révolution, ils sont condamnés à penser de manière mutilée et à rester en marge de la société. Ils connaissent bien aujourd'hui la faillite du socialisme, ils s'accrochent seulement à un refus de ce monde-ci, au lieu de travailler à le connaître et à l'améliorer. Le problème, c'est que ce refus immature du monde ne se limite plus aux intellectuels communistes. Comment faire admettre qu'aucun programme politique ne pourra assurer le "bonheur" des hommes ? Ce monde, irrémédiablement tragique, exige des intellectuels, comme l'a écrit encore Kolakowski, qu'ils ne remplacent pas la pensée par l'engagement. " J. V.-L.

01/1987

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Sciences politiques

Le traducteur et le démiurge. Hermann Ewerbeck, un communiste allemand à Paris (1841-1860)

Médecin de formation et hégélien de conviction August Hermann Ewerbeck (1816-1860) fait partie des nombreux démocrates allemands qui, au début des années 1840, voient dans la France une alliée révolutionnaire nécessaire à la réalisation de leurs espérances politiques. Exilé à Paris en 1841, il devient membre dirigeant de la Ligue des Justes, société secrète communiste pour laquelle il assume des fonctions de théoricien et d'enseignant. Homme lige de Karl Marx et Friedrich Engels, proche d'Etienne Cabet et de Pierre-Joseph Proudon, familier de toutes les tendances du socialisme français, il joue durant près de dix ans un rôle considérable d'intermédiaire entre gauches française et allemande. C'est ce rôle longtemps méconnu que le présent livre s'efforce d'exhumer, en prenant pour fil conducteur l'activité polymorphe de traducteur d'Ewerbeck, auteur de sept ouvrages qui sont ici étudiés dans leur ensemble pour la première fois. A travers les premières traductions commentées de textes de FauerBach et Marx en français, le lecteur découvre une tentative pionnière d'importation de l'hégelianisme et du marxisme en France. Il suit pas à pas sa réception contrastée, signature d'un échec aussi fécond que fondateur. Essai d'histoire intellectuelle au croisement de la biographie, de l'histoire sociale de l'exil et de l'histoire des traductions, ce livre replace la figure d'Hermann Ewerbeck parmis les grands interprètes francophones de l'Allemagne du XIXe siècle.

07/2019

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Histoire littéraire

La Main à plume (1940-1944). Le Communisme des esprits surréalistes à l'épreuve de l'Occupation

La Main à plume est le groupe surréaliste qui prend la relève pendant l'Occupation, alors que Breton et la plupart des surréalistes historiques ont pris le chemin de l'exil. De jeunes peintres, poètes et militants se regroupent sous ce nom rimbaldien et lancent une série de publications et d'activités collectives dans le Paris occupé. Ce groupe particulièrement politisé, qui comprenait beaucoup d'étrangers et de Juifs, réinvente l'aventure surréaliste dans un champ littéraire et artistique sous contrainte. Cet ouvrage vient réviser l'Histoire du surréalisme sous l'Occupation de Michel Fauré et apporte un éclairage nouveau sur l'intrication entre poésie et politique, qui engage le devenir des avant-gardes après 1945.

09/2023

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Sociologie

Le communisme primitif n'est plus ce qu'il était. Aux origines de l'oppression des femmes

Quand et pourquoi la domination masculine s'est-elle imposée ? La préhistoire des rapports de genre, étudiée en particulier par l'archéologie, suscite un intérêt croissant. Cette troisième édition du Communisme primitif n'est plus ce qu'il était, enrichie d'une préface inédite complétant le texte initial, vient donc à point nommé pour éclairer cette vaste question à la lumière des innombrables observations ethnologiques effectuées depuis deux siècles. Tout en relevant les nombreux points dépassés des travaux fondateurs de Morgan et d'Engels, cette audacieuse synthèse, par sa rigoureuse approche matérialiste, renouvelle l'analyse marxiste sur un thème à la fois si lointain et d'une actualité si brûlante.

04/2022

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Critique littéraire

Dante, l'incontournable. Ou Brève histoire de l'Albanie avec Dante Alighieri

Quelle relation particulière a pu se nouer entre un pays comme la petite Albanie et le plus grand poète d'Italie et même d'Europe ? Étrange relation que celle-là. Surprenante dans sa première phase quand, en 1939, l'Italie fasciste, pour annexer l'Albanie, utilisa, avec plus de succès que ses tanks, voire même que la couronne royale de Victor-Emmanuel commune aux deux pays, le prince de la poésie Dante Alighieri. Et plus surprenante encore ensuite, quand, après la capitulation italienne et l'instauration du communisme à Tirana, Dante Alighieri, si peu compatible avec tout régime dictatorial, mais a fortiori avec la tyrannie communiste, n'en demeura pas moins le plus populaire des poètes en Albanie. C'est ce mystérieux phénomène que se propose d'élucider ce bref essai.

09/2006

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Sciences politiques

Le bolchévisme à la française

Treize ans après la publication du Livre noir du communisme et à l'occasion du quatre-vingt-dixième anniversaire du Parti communiste français, Stéphane Courtois s'interroge sur la nature de ce qu'il nomme le " bolchevisme à la française ", sur son adhésion au marxisme-léninisme et à l'URSS. Pourquoi et comment a pu prospérer, au coeur de la démocratie française, un parti étroitement associé à l'un des grands mouvements totalitaires du XXe siècle ? Pour répondre à cette question, l'auteur revient sur l'historiographie, rappelant combien elle est l'enjeu d'un conflit aigu entre une mémoire glorieuse et une histoire largement renouvelée par l'ouverture des archives de Moscou. II aborde le rôle fondamental du bolchevisme et de l'URSS dans la création, en décembre 1920, du " Parti " et montre comment le modèle élaboré à Moscou s'est greffé sur le corps du socialisme français pour imposer en France un bolchevisme gallican. Il s'attache à la figure de ces staliniens français - Thorez, Duclos, Marchais entre autres -, membres de la nomenklatura communiste internationale, qui ont construit et dirigé le PCF durant des décennies. Enfin, il met en lien le déclin puis la mort du PCF avec la chute du mur de Berlin et l'implosion de l'URSS.

11/2010

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Ethnologie

Vivre et survivre en Roumanie communiste. Rites et discours versifiés chez les paysans du Maramures

Le sous-titre de cet ouvrage, Rites et discours versifiés chez les paysans du Maramures, explicite son propos. Il s'agit d'une démarche herméneutique (interprétative) appliquée aux discours versifiés et aux pratiques rituelles matrimoniales et magiques d'une population rurale du Nord de la Roumanie. En 1971, l'auteur rencontre pour la première fois ces paysans. Saisi par l'importance de l'archaïsme de leurs moeurs qui subsiste avec entêtement dans le cadre d'un régime totalitaire, il étudie le problème général de la survivance de la tradition et des relations entre mythe et rite dans le contexte d'une culture chrétienne, ici orthodoxe. Il tente, parallèlement d'expliquer comment cet archaïsme s'accordait ou s'opposait à l'Etat-nation au sein de la modernité communiste. Enfin, la disparition du régime communiste donne à cette interprétation une nouvelle dimension. On y perçoit, en filigrane, les contradictions entre tradition et modernité auxquelles se heurte la "transition" vers une société civile démocratique. Un ouvrage de référence en anthropologie sociale sur les sociétés paysannes de Roumanie.

01/1998

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Histoire internationale

Et la voie fut tracée... Les débuts du mouvement communiste en Chine (Shanghaï, 1920-1927)

Accomplir une révolution prolétarienne dans un pays où la classe ouvrière ne constitue qu'une faible minorité, c'est cette gageure que soutinrent en ces années 1920 le petit Parti communiste chinois et derrière lui le parti russe, désireux d'ajouter une nouvelle république à l'Union soviétique. Ces incertitudes n'empêchèrent pas le prolétariat de Shanghai, mû autant par instinct de classe naissant que par nationalisme, de fonder des syndicats, de lancer des grèves et des soulèvements, tout en s'essayant à la "terreur rouge". Historien du travail, l'auteur de Petrograd rouge expose les liens de toute sorte (selon l'origine régionale, le métier, l'affiliation aux sociétés secrètes...) qui structuraient la classe ouvrière dans la grande métropole chinoise. Il s'intéresse aussi à l'action des mafias, actives en matière de marchandage ouvrier et troupes de choc du patronat, comme de Chiang Kaï-shek, lors du massacre des communistes d'avril 1927, évoqué par Malraux dans sa Condition humaine. Porteur d'une grande valeur documentaire, le livre retrace donc les efforts malheureux du PCC, soumis aux louvoiements incohérents de la Comintern, pour s'emparer du pouvoir. Il y parviendra comme on sait, mais bien plus tard, appuyé cette fois sur la paysannerie.

03/2019

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Sciences politiques

C'est un joli nom, camarade. Jean Fonteyne (1899-1974) : avocat de l'Internationale communiste

Il était une fois un avocat belge, engagé, résistant, déporté à Breendonk puis à Buchenwald. Sous des allures de père tranquille, Jean Fonteyne s'est mis au service du Komintern et est devenu, durant la guerre, le principal lieutenant d'Eugène Fried, l'énigmatique chef de l'Internationale communiste pour l'Europe occidentale. Derrière la grande histoire, se cache aussi la "petite". Comment un homme, d'origine libérale, est-il venu au communisme, prenant tous les risques personnels ? Comment de tels choix se forgent-ils ? Pourquoi, ensuite, Jean Fonteyne a-t-il été exclu du PC ? Hors du parti, point de salut ? Et des questions de fond sont posées, toujours actuelles. Humanisme et révolution sont-ils compatibles ? La vie a-t-elle un sens sans fraternité et solidarité ? Les utopies ne sont-elles pas aussi nécessaires que l'eau et le pain? Une chose est sûre: aujourd'hui, plus que jamais, en ces temps de replis individualistes mais aussi de sursauts "indignés", on a tous soif d'idéal !

03/2012

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Histoire internationale

LA TRAGEDIE SOVIETIQUE. Histoire du socialisme en Russie (1917-1991), édition mise à jour

Cet ouvrage d'un des meilleurs spécialistes de l'histoire russe est d'abord un récit global de l'évolution du communisme soviétique sur soixante-quatorze ans, des origines du système à sa fin. Il est surtout un essai d'analyse et d'interprétation du phénomène soviétique. Jusqu'à ces derniers temps, nous ne percevions ce phénomène qu'à travers une vitre obscure. Jusqu'à la fin ou presque, la réalité soviétique a été un secret bien gardé. Sa prétention à un universalisme socialiste faisait d'elle, pour le reste de la planète, un objet d'attraction ou de répulsion, également perturbantes. L'expérience soviétique étant désormais un chapitre clos de l'Histoire, le moment est venu de reprendre le phénomène communiste en Russie dans sa globalité et d'en rendre raison avec le réalisme et la sérénité de l'historien.

03/1999

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Russie

Le Communisme au village. La vie quotidienne des paysans russes de la Révolution à la Collectivisation (1917-1939)

Dès 1917, spontanément, les paysans russes se soulèvent contre le tsarisme. Ils vont ainsi contribuer à la victoire des bolcheviks. Mais si les paysans espéraient ainsi jouir enfin librement des terres confisquées aux grands propriétaires, les bolcheviks, eux, rêvaient de les collectiviser, de contrôler les campagnes dont dépendaient le ravitaillement des villes et le salut de la révolution. Ce "malentendu" historique s'accompagne d'une incompréhension mutuelle. Dans un monde rural réfractaire au changement, déshérité, isolé, s'est développée une civilisation paysanne originale et autonome. Elle va de l'art de construire une isba à une conception du droit de propriété et à une pratique du christianisme tout à fait particulières. Pour les bolcheviks, cette civilisation n'est que barbarie et crétinisme. Ils lancent contre elle des "croisades culturelles" , des missionnaires athées, de jeunes communistes qui "liquideront" l'analphabétisme et célèbreront dans les villages le 1er mai, la "Trinité prolétarienne" . Pour briser les résistances, le régime finira par procéder à la collectivisation forcée des campagnes. Ce grand tournant dans la vie paysanne allait être fatal à la civilisation rurale traditionnelle. Pendant deux décennies - 1920-1940 - l'Ancien et le Nouveau s'affrontent et coexistent. La fin de la Russie paysanne et les débuts de la Russie communiste, telle est la trame de ce Communisme au village. Vie quotidienne des paysans russes de la Révolution à la Collectivisation.

11/2023

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Histoire internationale

Le Printemps de Prague, 1968. Une révolution interrompue ?

Le Printemps de Prague de 1968 met un terme à une époque où une réforme du communisme paraissait encore possible à certains. Cet évènement a marqué non seulement l'histoire des peuple tchèque et slovaque, l'histoire des pays communistes et du mouvement communiste mondial mais de manière plus générale, l'opposition entre l'Est et l'Ouest qui a dominé le "court XXe siècle". Cet évènement n'est pas un simple "accident de parcours" sur le chemin de la "détente", comme l'ont proclamé à l'époque quelques responsables politiques et diplomatiques occidentaux. Comme l'a constaté à juste titre l'historien Français Antoine Marès, on peut même considérer la Tchécoslovaquie comme un "sismographe de l'Europe au XXe siècle" Pour résumer ce qui se passa entre janvier et août 1968 en Tchécoslovaquie, ce livre prend en compte trois niveaux d'analyse différents : d'abord celui des instances dirigeantes du parti communiste et de l'Etat tchécoslovaques ; ensuite celui des écrivains, des journalistes et des philosophes, c'est-à-dire des véritables promoteurs des changements, assez rapidement rejoints par la population, y compris par les ouvriers ; enfin celui de l'Union soviétique et de ses quatre satellites du Pacte de Varsovie qui se rendirent maîtres de la situation et "rétablirent l'ordre" (Milan Simecka) à l'aide de leurs armées.

01/2021

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Histoire internationale

Esclaves sur Uranus

La Plateforme Uranus était le chantier de la colossale construction connue sous le nom de Casa Popoiului ou Casa Republicii (Maison du Peuple ou Maison de la République), dans le centre de Bucarest, dont Nicolae Ceausescu avait voulu faire le symbole de la grandeur du communisme et de sa propre gloire. Les esclaves, ce ne sont pas les employés civils, plutôt favorisés, mais les 20 000 militaires - officiers et hommes de troupe - contraints de travailler sur ce chantier dans des conditions effroyables, jusqu'à 18 heures par jour. Affecté au régiment de chars de combat de Pantelimon, et vite entré en conflit avec les polit/uni communistes de ce régiment, le lieutenant Popa a été envoyé en 1985 dans un camp militaire de la Plateforme Uranus, où il travailla jusqu'à la chute du régime communiste en tant que commandant de peloton. Fonction guère enviable pour un jeune officier corvéable à merci et harcelé par les gradés. Particulièrement brimé et méprisé parce qu'écrivain et poète, Ioan Popa, en guise de revanche, a brossé un stupéfiant tableau de l'enfer des camps de travail dans la Roumanie communiste. La publication d'une version tronquée de son récit en 1992, trois ans après la chute de Ceausescu, lui valut des poursuites de la part de l'institution militaire. La version intégrale est parue seulement en 2012.

11/2014

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Philosophie

Marx à la plage. Le Capital dans un transat

Pourquoi Marx et son couvre sont-ils toujours si actuels ? Karl Marx est un des penseurs les plus célèbres au monde. Du Manifeste du parti communiste au Capital, ses textes ont inspiré de nombreux responsables politiques et profondément influencé les sciences humaines pendant des décennies. Deux siècles après sa naissance, malgré l'échec de nombreuses expériences politiques s'étant réclamées de lui, il demeure une référence incontournable. A l'heure de la mondialisation, de la crise de l'Union européenne et de la représentation politique, lire Marx et ses héritiers peut encore être une des portes d'entrée pour comprendre notre monde. Installez-vous confortablement dans un transat et laissez-vous conter par Jean-Numa Ducange la vie de Marx et de ses principales oeuvres, et de leur influence jusqu'à nos jours. Le Capital vous paraîtra moins difficile et le communisme une perspective moins étrange...

05/2019

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Montagne

Libres comme l'air. Du rideau de fer aux neiges de l'Himalaya

En pleine guerre froide, d'intrépides alpinistes polonais échappent au joug soviétique en partant à la conquête des plus hautes montagnes du monde. Dans les années 1970 et 198o, aux heures les plus sombres du communisme, la Pologne a vu éclore une génération d'alpinistes exceptionnels. Sans espoir d'un avenir décent et assoiffés de liberté, ces grimpeurs téméraires ont réussi, à force d'obstination et d'ingéniosité, à parcourir le monde à la recherche des ascensions les plus extrêmes.
Mais c'est surtout en Asie et en Himalaya qu'ils marquèrent l'histoire de l'alpinisme en réalisant des exploits auparavant inimaginables. Des villes grises de la Pologne communiste aux cimes étincelantes de l'Himalaya, voici l'histoire magnifique et dramatique de ces hommes partis en quête de leur liberté dans les plus hautes altitudes. Un formidable récit d'aventures à ranger parmi les classiques de la littérature de montagne.

05/2014

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Entre deux guerres

La révolution comme horizon. Syndicalistes révolutionnaires, communistes et libertaires en Anjou (1914-1923)

A rebours de l'idée selon laquelle le communisme français aurait été une "greffe" effectuée sur le mouvement ouvrier français à la suite de la révolution russe de 1917, ce livre montre au comment, au niveau local, comme au niveau national ou international, des hommes et des femmes ont réagi aux horreurs de la guerre de 1914 et aux injustices sociales pour tenter de donner une traduction politique, à la fois révolutionnaire et institutionnelle, à leurs aspirations à une autre société. L'auteur nous conduit dans les arcanes d'une convergence, qui a conduit des militant·es aux traditions différentes, habitués à se disputer, à se rapprocher, et à fonder un parti, le Parti communiste, tout en continuant à se disputer. Il s'agissait de réaffirmer les bases d'un socialisme révolutionnaire et internationaliste mis à mal par les renoncements et les ralliements à l'Union sacrée d'août 1914. Une telle convergence radicale dans le cours d'un conflit mondial et d'une révolution sociale à portée universelle ne pouvait, paradoxalement, que mener à une fracture durable du mouvement ouvrier. Si le congrès de Tours, qui consacre la scission entre Parti socialiste-SFIO et Parti communiste, en est l'expression la plus visible, elle n'est pas, et de loin, la seule. C'est à ce processus de fermentation-formation de ce nouveau parti que s'attache ce livre. La période étudiée commence par l'entrée en guerre en août ? 1914. Viennent ensuite les années ? 1919-1920, traversées par des grèves porteuses de grandes espérances sociales et par le débat autour de l'adhésion des syndicats ou du Parti socialiste à l'Internationale communiste. Le livre se termine à la veille de l'année 1924, qui correspond à la fois à la mort de Lénine, aux débuts de la mise au pas russe du Parti communiste, aux premières purges en son sein et à la reconnaissance de l'URSS par la France. Enfin, et c'est l'originalité de ce livre, l'auteur explore les débuts du Parti communiste en Anjou dans la période qui précède la stalinisation, c'est-à-dire la caporalisation du PCF et de la CGTU. Une plongée dans les conséquences politiques, sociales et culturelles de la Première Guerre mondiale sur le mouvement ouvrier angevin, dans une région secouée par les grèves et la guerre scolaire.

11/2022

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Actualité et médias

Le nouveau Moyen âge

L'optimisme historique s'efface : un règne de plus de trois siècles s'achève, qui avait postulé à la fois le progrès et l'ordre. Progrès, croyait-on, de notre civilisation, puisque, malgré ses faux pas, l'Histoire se devait d'aller dans la bonne direction : le millénarisme communiste n'aura fait que pousser jusqu'à l'absurde cette conviction. Ordre, parallèlement, du monde qui finissait par trouver un équilibre, impérialisme, colonialisme ou concert des nations aidant... Un cycle ne se bouclerait-il pas qui, par une apparente régression, nous ramènerait vers un nouveau Moyen Age ? Tout ne procède certes pas de la chute du communisme, mais tout s'y ramène. A l'aune des grands effondrements, l'onde de choc est sans égale depuis peut-être la disparition de l'empire romain. L'après-communisme ne se résume ni au triomphe incontesté de l'économie de marché, ni à la vengeance des nations, ni à un hypothétique imperium américain. C'est cette incapacité de découvrir le principe fondateur du monde postcommuniste qui, à sa manière, nous ramène à un nouveau Moyen Age. A nous de penser l'incertain avec le même soin qu'autrefois le probable, d'inventer de nouveaux concepts, de réestimer le rôle de l'Etat, d'essayer de réagencer les jeux complexes de poulies et de contrepoids qui structurent les rapports internationaux. Hier, nous avions le droit d'être fatalistes par optimisme ; nous devons désormais être audacieux par pessimisme.

12/1993

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Critique littéraire

Camus, militant communiste. Alger, 1935-1937 - Suivi d'une correspondance entre Amar Ouzegane et Charles Poncet

Cet essai porte sur le bref - et méconnu - engagement d'Albert Camus au Parti communiste algérien. En 1935, entouré d'amis aux idéaux révolutionnaires et encouragé par Jean Grenier et Max-Pol Fauchet, Camus adhère au PCA, davantage guidé par ses origines et son goût de la justice que par idéologie. Il sera tour à tour recruteur, orateur, mais avant tout, son engagement sera culturel. Son exclusion, officiellement pour trotskysme, sera difficilement vécue par Camus - la réalité prenant un goût amer, puisque après cette expérience, il n'adhèrera plus jamais à une organisation politique. Comme fil rouge à cette recherche, des extraits inédits de la correspondance entre Charles Poncet, le plus proche des amis algérois de Camus, et Amar Ouzegane, ancien dirigeant politique algérien. Deux témoins privilégiés de l'activité militante d'Albert Camus qui nous éclairent de manière remarquable sur l'engagement de l'écrivain et sur les raisons de son exclusion du PCA deux ans plus tard.

02/2017

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Philosophie

Marx, les Juifs et les droits de l'homme. A l'origine de la catastrophe communiste

L'idéal d'émancipation conçu par Marx a abouti partout et toujours à la même catastrophe historique. Suite logique ou trahison ? La vérité est qu'il existe deux sens contraires du mot émancipation : ou elle apporte leurs droits aux hommes tels qu'ils sont : ou elle libère les hommes de ce qu'ils sont, de leur aliénation supposée, en les métamorphosant de fond en comble et de force. A partir de Sur la question juive (1843), Marx oppose "l'émancipation humaine" , qu'il prophétise, à "l'émancipation politique" , apportée par la Déclaration des droits de l'homme de 1789, qu'il soumet à une critique radicale. Il fait ainsi le procès de la liberté individuelle, de la propriété privée, du commerce, de l'Etat de droit, de la société civile et des Juifs, dans lesquels il voit les agents spécifiques de l'aliénation. Toute la pensée de Marx procédera de cette déclaration de guerre aux Juifs et aux droits de l'homme. Son destin historique était inscrit dans l'idéal même.

02/2011