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L'engagisme dans les colonies européennes. Résistances et mémoire(s) (XIX-XXIe siècle)

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Histoire littéraire

Murs d'images d'écrivains. Dispositifs et gestes iconographiques (xıxe-xxıe siècle)

Avec la collaboration de Pauline Basso et d'Andres Franco Harnache Pourquoi s'entoure-t-on d'images ? Tableaux, gravures, photographies, cartes postales, images précieuses ou de peu couvrent les murs de nos habitations, selon des agencements variés. Ces dispositifs iconographiques sont autant de reflets de l'histoire personnelle, sociale et culturelle de leurs concepteurs. Et qu'en est-il alors pour un sujet écrivant : quel est l'impact de tels environnements visuels sur l'activité d'écriture ? A partir de quand une pratique culturelle banale, commune, prend-elle un sens particulier pour un homme ou une femme de lettres ? Tels sont les enjeux de ce livre inscrit au croisement des études littéraires et visuelles. A la fin du xixe siècle, l'environnement des écrivains se voit de plus en plus nourri de références picturales et de la présence concrète des images. Reproductions et oeuvres originales sur leurs murs constituent-elles un simple décor ? Quels sont leurs liens avec la pensée esthétique développée par des littérateurs ? Quelle place occupent-elles dans la genèse d'une oeuvre ? Comment participent-elles d'une posture d'auteur ? Et, sur le plan de la réception et de la patrimonialisation, comment les musées peuvent-ils exposer au mieux ces agencements visuels ? Des frères Goncourt à Yannick Haenel, en passant par Colette, Louis Aragon, Simone de Beauvoir ou Ramón Gómez de la Serna, le mur d'images devient un objet-clé du rapport de l'écrivain à la culture visuelle, y compris la plus contemporaine. Ce volume richement illustré explore ainsi, en sept chapitres et au travers d'une multitude de cas, différentes facettes du mur d'images tel qu'il a pu être investi du xixe siècle à nos jours. Il ouvre à une conception hybridée du fait littéraire, qui s'ancre dans les gestes iconographiques.

02/2023

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Histoire des mentalités

L'excrémentiel au XIXe siècle

La place dévolue par une société à l'excrément met au jour des tensions socialement, moralement et culturellement significatives : le convenant et l'inconvenant, le licite et l'interdit, le dicible et le tu, le beau et le laid. Le déchet doit sa richesse herméneutique à son statut de trace. Mais penser l'excrémentiel nécessite un effort particulier : braver la répugnance que suscite l'immonde et fouiller ce que la civilisation a tendance à enfouir, à proscrire. Dans son rapport à l'excrémentiel, que dit le XIXe siècle de lui-mime ? D'une part les préoccupations hygiénistes, à l'heure où les épidémies de choléra font des ravages, prennent une importance croissante, tandis que le vocabulaire de la médecine, de la physiologie, des sciences du corps s'impose un peu partout, y compris en littérature. D'autre part l'agriculture, en s'industrialisant, développe la science des engrais ; l'excrément, perdant peu à peu toute vertu récupératrice, finir par devenir le rebut par excellence. Enfin, peu à peu relégué à la marge par une idéologie bourgeoise hantée pat la propreté, l'excrémentiel relève désormais de l'innommable, au moment même où la montée du réalisme accrédite la nécessité de tout voir et tout dire. Le présent ouvrage se propose d'analyser le traitement de l'excrémentiel au XIXe siècle selon trois angles de vue usages et pratiques de l'excrémentiel dans la vie de la cité (évacuer), l'excrémentiel dans la caricature politique (salir), enfin les rhétoriques et esthétiques de l'excrément (digérer).

12/2021

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Beaux arts

L'Art au XIXe siècle

- Ce "guide des arts" offre un panorama détaillé de l'histoire de l'art. Conformément à l'esprit de la collection, cette synthèse habile fait une place privilégiée à l'illustration. Les annexes, outre l'index des artistes, sont enrichies pour cette série d'une chronologie. Entre tradition et modernité, le XIXe siècle est celui d'un monde en pleine mutation, marqué par la révolution industrielle et les innovations qui l'accompagnent. On citera l'invention des transports ferroviaires, qui modifie radicalement les conditions du voyage, et donc celles des peintres voyageurs, ou, dans le domaine des arts, la naissance de la photographie, qui change absolument le regard des peintres. Des néoclassiques, qui prônent la beauté idéale dont l'art grec et romain est le modèle parfait, aux romantiques, qui revendiquent le caractère unique de chaque oeuvre et la nécessité pour l'artiste d'exprimer des sentiments individuels, la période est traversée de grands courants analysés dans la première partie (les mots clés). Y figurent tous ceux qui préfigurent les grands bouleversements du XXe siècle. Les impressionnistes, fascinés par la lumière, ouvrent la voie aux avant-gardes : pointillisme, symbolisme, mouvement Arts and Crafts, nabis, scapigliatura, divisionnisme, jusqu'à la Sécession. Entre-temps, les nazaréens auront tenté de réformer radicalement l'art dans une orientation spirituelle et patriotique, suivis par les puristes, qui s'inspireront d'Ingres pour se tourner vers les artistes "primitifs" afin de redécouvrir la véritable essence de l'art et son authentique mission éthique et religieuse. Quant aux réalistes, ils entendent montrer la réalité dans laquelle ils vivent, mais aussi exprimer clairement leur position sur les événements et les personnages qu'ils représentent. Cet éclatement des tendances et des intentions est bien le signe de sociétés en pleine transformation. Une telle multiplicité de courants est indissociablement liée à une géographie et à des lieux précis, présentés en deuxième partie dans l'ouvrage. C'est à un voyage dans le temps et dans l'espace que convie ce nouveau "guide des arts" . La première partie, "Les mots clefs" , plante le décor conceptuel du siècle traité ; la seconde partie, "Les lieux" , définit l'espace géographique et renseigne sur les sphères d'influence ; la dernière partie, "Les artistes" , examine dans le détail quelques soixante artistes et illustre la diversité des styles de l'époque. La "fiche signalétique" enrichit chaque article d'informations complémentaires. Un panorama détaillé du XIXe siècle conformément à l'esprit de la collection, qui fait une place privilégiée à l'illustration. Les annexes, outre l'index des artistes, sont enrichies pour cette série d'une chronologie.

09/2005

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Religion

Les officiers français des zouaves pontificaux. Histoire et devenir entre XIXe et XXe siècle

Entre 1860 et 1870, plus de 10 000 volontaires catholiques ont défendu par les armes le pouvoir temporel du Pape Pie IX. Venus d'une trentaine de pays, tous ont répondu à l'appel du Souverain Pontife, menacé dans son intégrité par les troupes du roi de Sardaigne Victor-Emmanuel II de Savoie, désireux de réaliser l'unité italienne. Parmi eux, 3 000 Français se sont engagés pour six mois ou pour dix ans. Près de 150 sont officiers, aumôniers ou médecins. Ce sont eux, ces cadres du régiment, que cet ouvrage se propose d'étudier. Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils fait pendant leurs années au service du Pape et quelles ont pu être leurs motivations ? Organisé en trois parties distinctes, l'ouvrage présente une étude richement documentée et novatrice sur les Zouaves pontificaux. L'auteur a reconstitué le parcours de ces derniers défenseurs des Etats Pontificaux, non seulement en amont, depuis leur enfance et à travers leurs origines familiales, sociales et géographiques, mais aussi en abordant ce qu'ils sont devenus après la fin de l'existence officielle du régiment. Leur histoire, leurs engagements, ainsi que ceux de leurs descendants, ne s'arrêtent en effet pas ainsi mais courent sur toute une vie, s'écrivant entre le XIXe et le XXe siècle : ce qu'ils ont été, ce qu'ils ont fait, ce qu'ils sont devenus et le souvenir qu'ils ont laissé s'inscrit dans un itinéraire personnel beaucoup plus large sur lequel ce livre apporte un éclairage inédit, permettant de dégager le sens qu'ils ont voulu donner à leur vie.

05/2017

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Religion

Histoire des protestants en France (XVIe-XXIe siècle)

Les protestants français, les huguenots, formaient 10 % de la population en 1560, 2 % à partir du XVIIIe siècle. Aujourd'hui, ils représentent un peu plus avec les évangéliques. Leur histoire a été celle d'un échec, puisque la patrie de Calvin n'est pas devenue protestante. Mais elle a dû apprendre à vivre avec une minorité tenace, riche d'élites, enracinée dans des villes phares - La Rochelle, Montauban, Nîmes - et des sanctuaires ruraux - Cévennes, Vivarais, Poitou. Ce long apprentissage du pluralisme religieux a marqué la nation, avec ses avancées (l'édit de Nantes) et ses reculs (la Révocation). Les protestants ont subi une violence multiforme et séculaire, et beaucoup d'entre eux ont choisi de quitter la France : leur diaspora a compté en Europe et en Amérique. Les autres ont fait de ce passé tragique le coeur d'une identité douloureuse et fière. Mais ils ont également connu le bonheur, surtout depuis 1789 et leur réintégration. Renforcés par leurs coreligionnaires de Mulhouse et les luthériens d'Alsace et de Montbéliard, ils ont contribué à fonder l'Etat et la société modernes, notamment au moment d'établir la laïcité républicaine. Leur influence a été disproportionnée, et reste parfois forte comme dans l'industrie (Peugeot, Hermès, Seydoux), la politique (Rocard, Jospin) ou la culture (Gide, Ricoeur, Godard). Dans cet ouvrage appelé à faire date, Patrick Cabanel nous raconte l'histoire d'une minorité qui n'a cessé d'interroger la nation et d'infléchir son destin : une autre histoire de la France, en quelque sorte.

08/2012

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Critique

Ecritures et discours "populaires" (XIXe-XXe siècles). Nouveaux regards

La littérature dite " populaire " a longtemps été considérée comme une littérature archaïque, uchronique et apolitique, seulement tournée vers le divertissement. Il faut attendre le début des années 1990 pour qu'elle soit pleinement intégrée aux études littéraires. Les travaux pionniers de Lise Queffélec-Dumasy ont contribué de manière essentielle à cette réévaluation, fécondant ceux de nombreux chercheurs en France et bien au-delà. Dans le présent ouvrage, ce sont 15 chercheurs d'envergure internationale qui portent de nouveaux regards sur les caractéristiques et enjeux de la littérature populaire des XIXe et XXe siècles, du feuilleton à la BD, rendant un hommage aussi original qu'amical à leur collègue " Lise ". Consacré d'abord à Dumas, le propos s'étend ensuite à d'autres écrivains, pour situer enfin écritures et discours dans leur contexte éditorial et médiatique. Tout au long de ces réflexions se croisent les questions que la notion de " populaire " fait inévitablement surgir : celle des personnages et procédés mis en oeuvre, celle des publics, des mutations culturelles, des processus de démocratisation modernes.

11/2023

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Religion

Les missionnaires. Entre identités individuelles et loyautés collectives (XIXe-XXe siècles)

Cet ouvrage regroupe les communications du 35e colloque du CREDIC (Centre de Recherches et d'Echanges sur la Diffusion et l'Inculturation du Christianisme), organisé en 2014 à l'Université de Nantes en collaboration avec le CRHIA (Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique). Des chercheurs en histoire, en histoire de l'art et en anthropologie y étudient les identités missionnaires du XIXe au XXIe siècle. Leurs dix-huit contributions embrassent plusieurs horizons (Afrique, Amériques, Chine, France). Elles examinent le ressenti et le vécu des femmes et des hommes impliqués dans l'évangélisation. En s'intéressant aux groupes missionnaires, la première partie présente les différentes communautés d'appartenance qui donnent naissance à des identités collectives. Celles-ci sont à la fois influencées par des facteurs religieux (confession, congrégation, etc.) ou profanes (appartenances sociale, nationale, régionale, etc.). A travers une série de portraits, la partie suivante analyse les multiples dimensions des personnalités missionnaires. Plusieurs auteurs observent la tension qui existe entre l'identité assignée par les groupes d'appartenance et l'identité assumée par l'individu. La dernière partie met en avant le rôle des expériences pastorales dans la définition des identités. La diversité des contextes d'évangélisation modifie profondément la vision et l'action des missionnaires et contribue à de nombreux repositionnements identitaires. C'est cet aspect, multiple et changeant, de l'identité missionnaire qui est étudié au cours de cet ouvrage.

08/2016

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Genres et mouvements

Etoffes et littérature. Les étoffes dans la littérature au XIXe siècle

Le XIXe siècle voit se développer l'intérêt des écrivains pour les tissus d'ameublement, aussi bien dans la décoration de leurs demeures que dans l'écriture de leurs romans. Certains auteurs sont particulièrement investis dans le choix des tissus meublant leurs intérieurs : Honoré de Balzac, Victor Hugo, George Sand, Edmond et Jules de Goncourt, Emile Zola et Guy de Maupassant. A une époque où l'obsession de l'apparence et la recherche du confort s'amplifient, jusqu'à créer des pièces habillées du sol au plafond, les étoffes reflètent la manière dont les écrivains s'approprient leur univers intime. La décoration, voire la mise en scène comme chez Hugo ou les Goncourt, recouvre des dimensions multiples : sociale, professionnelle, économique, créative, esthétique, symbolique, sensuelle, psychologique. Avec la floraison des romans réalistes, les textiles décoratifs occupent une place importante au fil des pages, parmi les détails caractérisant les personnages, et constituent un langage à part entière. Les auteurs utilisent une grande diversité de tissus, dont les sonorités rythment le texte : la moire, le damas, le velours d'Utrecht ou de Gènes, le lampas, le brocart pour les plus évocateurs. Sous l'impulsion de la révolution industrielle, de nouveaux thèmes se déploient : le développement des manufactures, l'apparition des grands magasins, la transformation de l'économie et des métiers du textile. Le Cousin Pons, Bel-Ami, Au Bonheur des Dames, Nana, La Conquête de Plassans illustrent ces univers. A contre-courant, Chateaubriand était peu intéressé par les tissus d'ameublement pour ses demeures, mais utilisait le vocabulaire des étoffes pour tisser des métaphores en lien avec la nature, tandis qu'Atala et Les Martyrs furent transposés dans les toiles imprimées. Cet ouvrage invite à une réflexion sur le rapport de l'écrivain aux étoffes, tant dans la sphère privée que dans ses écrits. Il accompagne et prolonge une exposition consacrée aux textiles d'ameublement chez les écrivains et dans la littérature au XIXe siècle, présentée au Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups - parc et maison de Chateaubriand, en partenariat avec la Maison Pierre Frey.

03/2022

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Droit

Les normes au Maghreb (XIXe-XXe s.)

Le Centre d'histoire Judiciaire a organisé, avec ses partenaires tunisiens et marocains, un cycle de manifestations sur les protectorats en Afrique du Nord. Cet ouvrage traitant des normes au Maghreb est le fruit d'une journée d'études qui s'est tenue à l'Université Cadi Ayyad et fait suite à l'ouvrage paru dans la même collection et portant sur "Les discours sur le droit et la justice au Maghreb" (Colibris, 2011). Cette publication se propose d'étudier la façon dont les normes sont, dans un contexte colonial, créées, adaptées et/ou respectées. Le droit en vigueur dans les protectorats et les colonies n'est pas en général la simple transcription de la norme métropolitaine. Elle est parfois adaptée aux particularismes du territoire et à la multiplicité des groupes et des droits locaux, parfois elle s'avère même particulièrement novatrice. La fabrication de la norme est en effet liée à différentes influences (réformisme pré-colonial, transplantation de modèles ou expériences juridiques d'autres pays, intérêts économiques, etc.), mais également aux contextes sociaux et culturels des territoires occupés. Ces conditions particulières de pluralisme juridique entrainent parfois des expérimentations juridiques. Les contributeurs de cet ouvrage se proposent d'aborder ces questions à travers des études de cas, tant sur les territoires algérien, tunisien que marocain.

12/2016

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Ouvrages généraux et thématiqu

L'Esclavage et son ombre. L'île Bourbon aux XIXe et XXe siècle

" On s'étonnera peut-être que le titre de la thèse, qui s'applique à deux siècles d'histoire, ait privilégié le terme "Bourbon" plutôt que celui de "Réunion" . L'île ne s'appelle Bourbon que sous l'Ancien Régime et pendant une partie du XIXe siècle mais l'usage peut en être préféré à celui de Réunion encore au siècle suivant. (...) Si l'usage peut justifier cette appellation, la principale raison du choix de cette dernière est autre : la société bourbonnaise, pendant les quelques décennies du XIXe siècle où elle portait officiellement ce titre, était une société d'esclavage hantée par la liberté, espoir pour les uns, menace pour les autres. Après 1848, la société réunionnaise, société de liberté, nous semble marquée par de tels archaïsmes que le nom de Bourbon, plus que tout autre, marque peut-être la fixation sur un passé de servitude vécu par ses membres. Ombre d'un esclavage, dont les uns gardent la nostalgie et dont les autres, portent le poids, réel ou fantasmatique, poids de chaînes, de misère, de mépris, de léthargie ou de fureur. [... ] Ces sociétés, qui avaient connu ou connaissaient l'esclavage et paraissaient avoir abandonné le problème, n'exigeaient-elles pas de leurs membres qu'ils oublient des pans entiers, voire la totalité de l'esclavage, sauf à n'en mémoriser que les affabulations dont elles étaient porteuses ? Loi du silence. (...) Silence des uns et des autres : ne pouvait-on penser qu'il y avait un lien entre ces deux formes de silences, et que finalement ils se rejoignaient ? Triviale était sans doute l'explication initiale du silence servile : ce n'était pas pour les entendre qu'on avait acheté des esclaves mais pour en tirer un profit ou un plaisir. L'absolue domination que semblait légitimer un voisinage dangereux entraînait-elle à des excès que l'on voulait taire ? (...) Les maîtres avaient défendu l'esclavage quand il était menacé ; leurs descendants, s'en accommodant bien ou mal, recevraient le souvenir du combat - voire le combat lui-même - en héritage. Dans les limites de cette pugnacité, le silence pouvait être rompu, la mémoire recevoir droit d'exercice. Restait à savoir si, par la parole ou l'écriture, les souvenirs étouffés avaient été - étaient - susceptibles de surgissements ; si cette société qui paraissait avoir beaucoup oublié, qui s'affirmait trahie par sa mémoire, aurait à en supporter de plus cruelles trahisons, une fois décryptés certains signes. " Hubert Gerbeau

09/2023

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Sciences historiques

Commémorer les victimes en Europe. XVIe-XXIe siècles

Les héros d'hier ont cédé la place aux victimes d'aujourd'hui. La mémoire collective, hier uniquement dédiée aux vainqueurs, fait désormais une ample place aux vaincus. Des monuments leur rendent hommage, des cérémonies officielles, mais aussi de simples gestes privés rappellent leur mémoire. Ce qui peut sembler banal témoigne en fait d'un changement radical de vision du monde. Ce livre rassemble les meilleurs spécialistes pour étudier les manifestations de cette pratique à travers l'Europe : de l'Irlande à la Russie, de la Finlande à l'Espagne. Il tente aussi d'en comprendre les origines en réfléchissant sur un temps long. Des charniers de la Saint-Barthélémy à ceux de la Seconde Guerre mondiale, comment s'incarne donc cette mémoire victimaire, celle du sang des vaincus ?

09/2011

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Histoire de France

La France politique. XIXe-XXe siècle, Edition revue et augmentée

La République française a longtemps fait figure de régime politique original dans le concert des Etats européens. Elle le demeure encore largement malgré de récentes évolutions. Cet ouvrage analyse l'élaboration du régime républicain, enraciné dans l'héritage des Lumières et de la Révolution, tel qu'il s'est constitué à la fin du XIXe siècle. Il passe en revue les résistances auxquelles il s'est heurté, ainsi que les forces et les idéologies qui ont voulu le " dépasser ". Enfin, il dégage les conditions et suit les métamorphoses qui ont entraîné l'avènement d'une nouvelle République. La plupart des chapitres de ce livre sont tirés d'articles déjà publiés, principalement dans L'Histoire.

03/2003

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Religion

Anthropologie et missiologie XIXe-XXe siècles. Entre connivence et rivalité

Peuples et cultures se sont toujours rencontrés, plus ou moins bien. De cette rencontres réfléchie, aux XIXe et XXe siècles, naissent deux disciplines : la missiologie chrétienne et l'anthropologie culturelle. Pour des raisons différentes, missionnaires et anthropologues veulent comprendre les cultures des autres et apparaissent comme ayant un grand nombre de buts et de méthodes communs - connivence - mais sans toujours s'en rendre compte ou vouloir le reconnaître - rivalité. La richesse de l'ouvrage ici présenté - fruit d'un colloque du CREDIC et de l'AFOM à Doorn aux Pays-Bas - vient de ce que la problématique générale est illustrée par une longue série d'exemples historiques traités par des représentants (25 auteurs) de tous les champs scientifiques concernés : anthropologues, missiologues, philosophes, historiens. Quelques grandes figures de missionnaires-anthropologues sont présentées, chacune dans son lieu. Nous allons de la Mongolie et du Tibet des lazaristes Gabet et Hue à l'Océanie du pasteur Maurice Leenhardt ; des jésuites en Chine au pallotin allemand Hermann Nekes au Cameroun ; du spiritain Alexandre Le Roy en Afrique orientale aux pasteurs néerlandais Kruyt et Adriani aux Célèbes ; des Beti du Sud-Cameroun aux Inuits du grand nord canadien ; des missionnaires MEP (Missions Étrangères de Paris) passionnés par les " croyances et pratiques des Vietnamiens " aux franciscains des premières missions en Californie... La dernière partie de l'ouvrage présente deux exemples contemporains d'application de l'anthropologie permettant de comprendre des phénomènes auxquels est confronté aujourd'hui le missionnaire, ainsi qu'un hommage au pasteur Ype Schaaf, missiologue, artisan du colloque de Doorn au cours duquel il est décédé.

08/2004

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Allemagne

De la Prusse à l'Afrique. Le colonialisme allemand, XIXe-XXIe siècle

Le passé colonial de l'Allemagne est mal connu en France, hormis l'évocation du génocide des Hereros et des Namas (1904-1908) dans l'actuelle Namibie. Cet ouvrage original revisite l'histoire des XIXe, XXe et XXIe siècles en interrogeant la naissance d'un discours national en Prusse, suivie du développement d'un colonialisme allemand à la fois continental en Europe et ultramarin en Afrique.A partir d'éclairages inédits, ceux de cercles intellectuels berlinois et ceux de femmes installées aux colonies, ce livre étudie l'évolution du discours et de la pratique de la germanisation et de la colonisation. La germanisation de l'Europe centrale et nord-orientale, mais aussi la politique pratiquée en Alsace-Moselle sont analysées et mises en rapport avec la situation coloniale en Afrique, longtemps restée un angle mort de la recherche sur l'Allemagne. Pourtant, la colonisation du Togo, du Cameroun, de l'Afrique orientale et de l'Afrique du Sud-Ouest illustre la globalité d'une politique de puissance au profit de la métropole. Ainsi apparaît la convergence entre la politique de colonisation-germanisation en Europe et en outre-mer. La réflexion débouche sur l'histoire postcoloniale et l'actualité. Les notions d'espace européen, de " transimpérialité ", de reconnaissance postcoloniale et de " softpower " allemand éclairent tant le passé que les enjeux du présent. Ce livre propose une alternative originale à la recherche mainstream en introduisant des réflexions sur l'éloquence et sur le genre.

01/2022

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Développement durable-Ecologie

Menaces sur l'alimentation. Emballages, colorants et autres contaminants alimentaires, XIXe-XXIe siècles

Au XIXe siècle, des innovations majeures révolutionnent la conservation des aliments ; on invente des matériaux d'emballage et des additifs alimentaires de synthèse. Ces progrès induisent toutefois de nouvelles menaces sur l'alimentation, telles que des intoxications par des substances nouvelles, ou des fraudes avérées pour tromper le consommateur. Dans les pays industrialisés, les pouvoirs publics et scientifiques engagent alors une lutte commune qui débouche, à l'issue d'un long processus, sur une régulation et sur la création, après 1945, d'organismes supranationaux comme la FAO. A la croisée des cultures de l'alimentation et de la toxicologie, ce livre nous parle de la sécurité alimentaire au travers de nombreux cas emblématiques et fascinants tels que l'arrivée progressive des colorants, le développement de l'usage de la cellophane, ou encore l'utilisation de l'aluminium dans la levure chimique qui fut la plus longue controverse alimentaire de l'histoire des Etats-Unis ! Le progrès scientifique coexiste-t-il avec l'impuissance de la science dans un monde toxique ? Quelle peut être à chaque époque la capacité des Etats à gouverner les technosciences ? Quelles ont été les origines des demandes de régulation au sein de chaque société ? Florence Hachez-Leroy livre une réflexion importante sur un sujet d'une actualité brûlante.

09/2019

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Espionnage

Sur l'échiquier du Grand Jeu. Agents secrets et aventuriers (XIXe-XXIe siècles)

Dès le XIXe siècle, l'Empire britannique et l'Empire russe s'affrontent pour établir leur zone d'influence respective en Perse, en Afghanistan et en Asie centrale. Pendant plus de deux siècles, ce "Grand Jeu" connaît de multiples reconfigurations impliquant de nombreux acteurs, grandes puissances comme agents secrets ou aventuriers. Avec pour toile de fond la passe de Khyber et les sommets de l'Himalaya, Taline Ter Minassian suit la trace de personnages pour le moins singuliers. Improvisateurs sur le terrain ou dûment mandatés, les agents des puissances britannique, russe, américaine ou autre sont les jouets d'une sorte de fatalité. Leurs aventures comportent toujours une dimension tragique. Meurtres, trahisons, abandons... Si l'espion du Grand Jeu n'est jamais double, il arrive qu'il s'affranchisse de sa puissance tutélaire ou qu'il soit délaissé par elle. Entre espionnage et géostratégie, ce livre ambitieux dépeint les acteurs et explore les théâtres d'action du Grand Jeu, avec, au centre de l'échiquier, l'Afghanistan, ce "cimetière des empires" . Sommaire : Le Grand Jeu : mythe et réalités - William Moorcroft, précurseur solitaire - Kaboul, nid d'espions - Kipling, agent du Grand Jeu ? - De la Grande Guerre à la guerre froide : la démultiplication des petits jeux - La partition de l'Inde : un drame à l'ombre du Grand Jeu - Fin de parti(e) dans l'AfPak - Epilogue Taline Ter Minassian est professeure d'histoire de la Russie et du Caucase a l'Institut national des langues et civilisations orientales.

09/2023

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Beaux arts

Catalogue d'estampes anciennes et modernes des XVIe, XVIIe et XIXe siècles

Catalogue d'estampes anciennes et modernes (XVIe, XVIIet XIXe siècles) composant la collection de M. X / [expert] Loys Delteil Date de l'édition originale : 1905 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Histoire de France

Les maires en France (XIXe-XXe siècle). Histoire et sociologie d'une fonction

Le maire, doté par les lois de décentralisation de 1982 de pouvoirs étendus, est somme toute d'institution récente à l'aune de l'histoire. Encore son statut et ses compétences ont-ils longtemps hésité entre ceux d'un agent de l'Etat (n'a-t-il pas été nommé par l'exécutif jusqu'au début de la IIIe République et à nouveau sous Vichy ? ) et celui d'un élu investi par le suffrage universel. Près de deux siècles de l'histoire politique et sociale de la France s'expliquent et s'éclairent par la lente mais irrésistible ascension des maires au cours des XIXe et XXe siècles : c'est à travers eux et par eux que la démocratie, mal assurée au sommet, s'est enracinée et fortifiée dans un pays alors majoritairement rural. Illustrant d'exemples vivants et d'anecdotes exemplaires une évolution savamment décrite, l'essai d'André Chandernagor, riche aussi d'une expérience acquise sur le terrain, passionnera les élus eux-mêmes aussi bien que leurs administrés pour lesquels le maire représente l'autorité la plus proche et de loin la plus appréciée.

02/1994

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Critique littéraire

La Pensée sur l'art dans le roman des XXe et XXIe siècles

Cet ouvrage explore la diversité de la pensée sur l'art dans le roman. Le XXe siècle a en effet fait du roman une sorte d'atelier de la création et a élaboré, à travers la polyphonie propre au genre, des formes de réflexion originales sur l'art, où se dessinait en même temps un métadiscours.

07/2019

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Critique littéraire

La Pensée sur l'art dans le roman des XXe et XXIe siècles

Cet ouvrage explore la diversité de la pensée sur l'art dans le roman. Le XXe siècle a en effet fait du roman une sorte d'atelier de la création et a élaboré, à travers la polyphonie propre au genre, des formes de réflexion originales sur l'art, où se dessinait en même temps un métadiscours.

07/2019

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Montagne

Ventoux entre ciel et terre. Histoire des ascensions du Ventoux XIXe siècle-XXe siècle

S'il apparaît invariable et lointain, le Ventoux dévoile de l'intérieur des secrets qu'il faut du temps à découvrir. Plutôt que de revenir sur les explorations mémorables de Pétrarque et de Jean-Henri Fabre, le choix a été fait, dans cet ouvrage, de s'intéresser aux récits d'ascensions inédites ou méconnues aux XIXe et XXe siècles, qui ont permis de révéler toute la richesse de cette montagne, devenue, après 30 ans de discussions, le coeur d'un Parc Naturel Régional.

05/2020

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Histoire internationale

Le peuplement ancien en Basse-Guinée. XIIe-XIXe siècles

Ce livre est une tentative de reconstitution ethnographique d'une partie de la population ancienne de l'actuelle Guinée, qui est un pays dont le territoire a été pendant longtemps une partie intégrante de plusieurs grands empires ouest-africains (Gáná, Sósó et Máli), qui se sont succédé sur une longue période (VIIe-XVIe siècles). La recherche a consisté à regrouper et à analyser les sources orales et documentaires ainsi que l'ensemble des travaux universitaires les plus aboutis pour comprendre les origines et la trajectoire des groupes lignagers établis en Basse-Guinée. En effet, l'ouvrage montre que c'est l'éclatement de ces grands empires qui a poussé peu à peu les populations vers les rives du Niger et l'embouchure du fleuve Sénégal. Les constellations ethno-lignagères Sósóé, Bà.gà, Nâlù, Konagi, Lãduma, Mâni, Mixifo.re, Téntiné, Tenda, tous d'origine Ka.goro, résulteraient de ces grandes migrations qui les mèneraient par suite dans les montagnes du Fu.ta-Jalo où ils seront rejoints par les Pulli animistes. La pratique du troc, facilitée par un système d'évaluation des produits, va leur permettre de vivre en harmonie. Mais un autre groupe de Fulbé, musulmans arrivés de Masina au Futàa-Jalo, déclenchera le jihad parmi cette population animiste. Ce qui poussa les animistes à descendre en Basse Côte de Guinée où ils vont créer plusieurs royaumes : Bena, Kolisokho, Soumbouya, Tabunsu, le royaume de Dobirika et Sogoboli. Certains groupes seront islamisés, d'autres christianisés, et changeront leurs noms et même leurs prénoms en fonction du monothéisme d'adoption. En migrant en Basse Côte de Guinée, les Maninka se sont fondus dans un groupe ethnique plus important, les Sosoé, notamment par les liens matrimoniaux. L'arrivée des Européens en vagues successives et régulières dès la fin du XVIe siècle va conduire la Guinée à entrer dans la phase la plus désastreuse de son histoire, faite de traite des Noirs et de colonisation.

06/2015

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Beaux arts

L'art et la vie. Comment les artistes rêvent de changer le monde, XIXe-XXIe siècle

Concilier l'art et la vie, tel est le projet de nombreux artistes depuis le XIXe siècle. Enrichir l'existence par de nouveaux apports artistiques ou faire se confondre art et vie est au coeur de la réflexion et de la pratique de nombreux mouvements de l'époque moderne et contemporaine. Ainsi, les protagonistes d'Arts & Crafts et les autres artistes influencés par la pensée de John Ruskin travaillent au décloisonnement des pratiques artistiques. Les dadaïstes critiquent les valeurs établies et remettent en cause la notion même d'art, rejetant une activité pour eux dépassée. D'autres mouvements d'avant-garde comme le néoplasticisme, le suprématisme, le constructivisme, le productivisme..., en phase parfois avec les mouvements révolutionnaires naissants, visent eux aussi à accorder l'art et la vie Après la seconde guerre mondiale, et sans doute parce que jamais autant la personne humaine et son existence même ont été niées, le rapport de l'art et de la vie revient au centre de tous les questionnements. Les lettristes révolutionnaires engagent une réflexion que les situationnistes vont poursuivre et développer de manière exemplaire. Au même moment, en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, en Asie, des mouvements se constituent avec comme objectif de dépasser la pratique artistique en la transformant en autant de séquences de vie. Les propositions de Gutaï ; de Fluxus, du groupe Ecart, du groupe Untel, comme celles de créateurs plus individuels, Trouvent aujourd'hui encore à résonner dans l'oeuvre de jeunes artistes qui, renonçant à produire de nouveaux objets, privilégient la richesse des échanges et la qualité de la relation.

04/2019

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Construction européenne

Penser les frontières de l'Europe du XIXe au XXIe siècle. Elargissement et union: approches historiques

Faut-il donner à l'Europe nouvelle des frontières précises ? L'actualité de l'élargissement de l'Union européenne invite à enrichir la réflexion en privilégiant la perspective historique. Un peu de recul s'impose en effet pour dépasser le seul inventaire des atouts et des handicaps des pays candidats. Penser les frontières de l'Europe suppose que l'on s'interroge sur le rapport entre au moins trois définitions de l'Europe : l'Europe comme continent géographique, l'Europe comme construction politique cohérente et unitaire et l'Europe comme métaphore de la civilisation occidentale. Depuis le XIXe siècle, le lien unissant ces trois acceptions de l'Europe a changé. Il faut en avoir conscience si l'on veut recourir à la tradition historique pour éclairer les chemins de l'intégration européenne. Cet ouvrage, fruit d'une entreprise collective et surtout d'un dialogue entre chercheurs français et chercheurs venus des pays européens concernés par l'élargissement, permet d'envisager les fondements historiques des débats actuels et l'existence de critères de définition d'une " européanité " à géométrie variable.

09/2004

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Histoire des mentalités

Question sociale et citoyenneté. La dimension politique des régulations sociales (XIXe-XXIe siècles)

Les régimes de citoyenneté sont traversés par une tension constitutive entre, d'une part, les promesses de liberté et d'égalité et, d'autre part, l'expérience des multiples formes de dépendance et d'inégalités sociales. Cette tension, à l'origine de la dynamique particulière des relations de pouvoir dans les démocraties libérales, engendre la production incessante de régulations sociales afin d'assurer la relative coordination de l'agir individuel et collectif. Les auteurs et autrices de Question sociale et citoyenneté se sont inspirés de cette problématique afin de proposer des analyses historiques sur la régulation d'une variété de problèmes sociaux au Québec et en France. Ils et elles invitent plus largement à découvrir un territoire fertile pour la recherche, soit celui d'une histoire politique des conflits ayant pour objet le gouvernement du monde social au sein des régimes de citoyenneté. Offrant de nouvelles perspectives de recherche, cet ouvrage intéressera tout autant la communauté universitaire que le grand public désirant mieux comprendre l'histoire des politiques sociales et des institutions de prise en charge des inégalités, des marginalités et des déviances.

02/2021

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Philosophie

La colonie philosophique. Ecrire l'histoire de la philosophie aux XVIIIe et XIXe siècles

L'histoire de la philosophie est une invention des Lumières. En Allemagne comme en France, cette discipline nouvelle a contribué à façonner l'imaginaire occidental moderne en opérant une double colonisation savante de la pensée. Colonisation du temps, d'une part : l'Européen est considéré dorénavant comme le fruit d'une histoire longue de la pensée qui, grâce aux révolutions scientifique et morale, aboutit à l'âge de la raison, de l'autonomie et de la modernité. Colonisation de l'espace, d'autre part : les historiens de la philosophie, à l'instar des ethnologues ou des linguistes, distinguent désormais l'Europe des autres "culture", qui deviennent le terrain des enquêtes empiriques. L'Europe est ainsi devenue, par le discours de l'histoire de la philosophie aux XVIIIe et XIXe siècles, le territoire exclusif de la rationalité analytique et réflexive. La colonie philosophique propose une enquête interdisciplinaire sur ce tournant aux conséquences profondes pour la fabrique du monde contemporain.

03/2019

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XXe siècle

La puissance et l'effacement. Destin du catholicisme breton (fin XIXe - début XXIe siècle)

La Bretagne catholique a longtemps été une évidence, et voilà qu'elle ne l'est plus. On se souvient de sa puissance d'hier, on s'étonne de son effacement d'aujourd'hui. Pour souligner cette différence des temps, ce livre, qui fait varier les focales, associant explorations singulières et considérations générales, examine deux époques. D'abord "le moment 1905" , c'est-à-dire la période qui va des années 1880 à la Première Guerre mondiale et pendant laquelle, face à la politique anticléricale de la Troisième République, l'emprise du catholicisme en Bretagne n'a sans doute jamais été aussi forte. Ensuite, "cent ans après" , la marginalisation de ce même catholicisme au terme d'un processus de déconnexion de la religion et de la culture moderne dont on verra que les signes avant-coureurs n'avaient pas manqué depuis 1950. "Vous voyez ce qui meurt, vous ne voyez pas ce qui naît" , disait naguère Louis Veuillot. "Ce qui naît" aujourd'hui, de nouveaux styles d'existence chrétienne, à la fois diversifiés et circonscrits, dans une société sécularisée, est encore largement à étudier : les sociologues s'y emploient. "Ce qui meurt" , au contraire, c'est l'affaire de l'historien : ici, la disparition du catholicisme breton traditionnel, si prégnant encore au début des années 1960 et désormais quasiment réduit à sa dimension patrimoniale.

06/2022

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Religion

Hommes et femmes en mission (XIXe-XXe siècle). Entre partage et confrontation

Si le couple en mission, avec ou sans enfants, – pasteur/femme de pasteur, religieux/religieuse – est bien connu pour son travail de concert avec les autochtones, la réalité des rapports, tant individuels que collectifs, entre ces hommes et ces femmes est bien plus complexe qu'il n'y paraît. L'épreuve du temps et l'évolution des moeurs font aussi leur oeuvre. Du côté des missionnaires, la subordination des unes aux autres se heurte à la conquête progressive d'une liberté traduite, tantôt dans les faits, quelquefois dans les institutions. Mais les relations hommes-femmes du côté missionnaire ne sont pas sans interroger les milieux autochtones. Elles bouleversent non seulement leur culture mais les missionnaires eux-mêmes, confrontés à des représentations et à des pratiques inédites telles que l'impossible célibat ou la polygamie, eux qui se pensaient porteurs d'une civilisation universelle. Ainsi, au-delà des valeurs du christianisme que veulent apporter les missionnaires c'est tout un système de relations interculturelles qui est en jeu avec de multiples acculturations. Grâce à l'étude de cas précis, voire de micro-histoires, tout un pan de l'histoire globale se déroule au cours des deux derniers siècles. C'est donc le but des actes du colloque organisé par le Centre de Recherche et d'Echanges sur la Diffusion et l'Inculturation du Christianisme (CREDIC) à Paris en 2016 et rassemblés dans cet ouvrage, appelant à des études ultérieures.

07/2018

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XXe siècle

Sans appel. Une famille juive dans la tourmente européenne du XXe siècle

Cette chronique familiale romancée, rédigée par Clara pour honorer une promesse faite à sa grand-mère Paula, s'appuie sur le journal intime de la vieille dame dans lequel elle raconte la vie des Meier en Pologne, leur installation à Paris, les persécutions dont ils furent victimes de la part des nazis et de leurs complices français et son engagement dans la résistance en Haute-Provence. Ce journal se termine par la terrible décision de son père, qui la chasse sans appel lorsqu'il apprend sa grossesse. Les malheurs de Marie, la fille de Paula, furent racontés par Perla Katz, sa curatrice, dans un récit intitulé En sursis et les épreuves vécues par Clara, la fille de Marie, ont été décrites dans Remise de peines. Paula, Marie, Clara forment ainsi "le club des abandonnées" , comme les avait surnommées Paula.

01/2023

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Beaux arts

Graffitis. Inscrire son nom à Rome (XVIe-XIXe siècle)

Dans cet essai illustré, Charlotte Guichard propose une enquête, visuelle et historique, sur les graffitis apposés sur les fresques romaines par les voyageurs de passage à Rome, entre les XVIe et XIXe siècles. Jamais reproduits ni même mentionnés dans les nombreux livres d'art qui traitent des fresques de Raphaël au Palais du Vatican ou à la Villa Farnesina, de celles de la Galerie des Carrache située au Palais Farnese, ces graffitis sont pourtant omniprésents. Ils furent réalisés par des artistes parfois célèbres, au cours de leur période de formation, par des amateurs lors du Grand Tour, par des soldats ou des touristes. Loin des images lisses, intactes et éclatantes auxquelles les livres d'art nous ont habitués, cet essai met au jour des œuvres striées de noms, de marques, de dates et d'esquisses. Il invite à un autre regard : non pas esthétique mais archéologique ; un regard de biais, littéralement, sur ces chefs-d'œuvre de l'art. Car ces graffitis nous mènent au cœur de la tradition artistique européenne et occidentale. Apposés sur des fresques majeures, ils sont la survivance de gestes d'attestation et d'inscription, de signatures et d'écritures individuelles, manifestant un rapport matériel et familier aux œuvres. Avec eux, c'est une autre histoire du chef-d'œuvre, tactile et anthropologique, qui est donnée à voir et à interroger.

10/2014