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Littérature étrangère

Solénoïde

Chef-d'oeuvre de Mircea Cãrtãrescu, Solénoïde est un roman monumental où résonnent des échos de Borges, Swift et Kafka. Il s'agit du long journal halluciné d'un homme ayant renoncé à devenir écrivain, mais non à percer le mystère de l'existence. Après avoir grandi dans la banlieue d'une ville communiste – Bucarest, qui est à ses yeux le " musée de la mélancolie et de la ruine de toute chose ", mais aussi un organisme vivant, coloré, pulsatile –, il est devenu professeur de roumain dans une école de quartier. Si le métier le rebute, c'est pourtant dans cette école terrifiante qu'il fera trois rencontres capitales : celle d'Irina, dont il tombe amoureux, celle d'un mathématicien qui l'initie aux arcanes les plus singuliers de sa discipline, et celle d'une secte mystique, les piquetistes, qui organise des manifestations contre la mort dans les cimetières de la ville. A ses yeux, chaque signe, chaque souvenir et chaque rêve est un élément du casse-tête dont la résolution lui fournira un " plan d'évasion ", car il ne s'agit que de pouvoir échapper à la " conspiration de la normalité ".

08/2019

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Littérature française

Moi, Guido Boggiani, le blanc indien. Traduction des journaux de voyage de Guido Boggiani et fictions d'Éric Courthès

A la fois auteur et traducteur, Eric Courthès alterne, dans ces pages, mémoires apocryphes et traductions des journaux de voyage de Guido Boggiani. En recourant à la fiction, il rend compte, dans toute sa vigueur et sa singularité, du trajet du jeune peintre et explorateur italien "un de ces êtres sortis du moule du possible et du commun" (I. Ráfols) qui périt tragiquement en 1902, tué par les autochtones dans le Chaco paraguayen. De fait, Boggiani, auquel Métraux et Lévi-Strauss n'hésitent pas à se référer, laissa de nombreux dessins, peintures et photos de ces confins paraguayens et brésiliens et de leurs habitants. Entretenant des échanges commerciaux et artistiques avec ces derniers, adoptant leur mode de vie, il fut dans ses études ethnographiques un pionnier du travail de terrain et de l'usage de la photographie qu'il mania avec succès mais qui causa vraisemblablement sa perte. "Ce roman enthousiaste nous convainc du fait qu'il est encore possible d'avoir un amour avec le monde, une aventure avec la nature, et d'aimer son prochain, dans toutes ces acceptions possibles". (Irina Ráfols, préface)

09/2023

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XXe siècle

Tant de neige et si peu de pain

En 1919, Marina Tsvetaeva a vingt-sept ans lorsque, en pleine guerre civile, elle se retrouve seule à Moscou avec ses deux filles. Son mari s'est engagé dans les armées blanches et elle ignore s'il est toujours en vie. Dans une ville sous le joug du froid et de la famine, les difficultés matérielles la contraignent à laisser ses fillettes dans un orphelinat. Alia a sept ans. C'est une enfant d'une intelligence exceptionnelle. Irina a deux ans. Mal aimée et sans doute atteinte de troubles mentaux, elle va mourir de faim. Un drame qui pousse Marina à revenir sur sa vie passée pour essayer de comprendre comment elle en est arrivée à laisser périr son enfant dans un orphelinat, alors qu'elle en avait sorti l'aînée quelques jours plus tôt. Avec ce roman fervent, Béatrice Wilmos nous fait traverser deux années d'une vie percutée par la Révolution. Dans un dénuement extrême, Marina Tsvetaeva vole de l'encre pour écrire des poèmes, raconte dans ses carnets la douleur comme les joies dérobées aux désastres du temps, se retient de s'effondrer lorsque la tragédie la frappe. Poétesse, mère, femme amoureuse, Marina Tsvetaeva nous bouleverse.

01/2024

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Policiers

La chasse au renne de Sibérie

A trente-quatre ans, Izvolski est le type même de l'homme d'affaires peu scrupuleux de la nouvelle Russie. Ancien gosse aux pieds nus d'une bourgade de Sibérie, il s'est taillé un empire sidérurgique au cinquième rang mondial, AMK, fonctionnant comme un Etat dans l'Etat. Mais à Moscou, la banque IVEKO, proche du Kremlin, veut annexer cet empire de "séparatistes sibériens". Une guerre totale est déclarée, où se mêlent, dans une vaste fresque sociale, des tueurs à la solde de financiers respectables, des guébistes, flics et fonctionnaires ripoux, des toxicos, des directeurs rouges nostalgiques de Staline, des ouvriers affamés, des démagogues antisémites et quelques rares honnêtes gens. Bras droit et armé d'Izvolski, ex-juge d'instruction acceptant sans états d'âme le rôle de chien fidèle, DenisTcheriaga n'a qu'un défaut : il est amoureux de la même femme que son patron, la belle Irina, historienne de vingt-cinq ans. Cette fille du peuple est convaincue que la jeune Russie capitaliste rejoint la Florence médiévale : toute personne entreprenante peut y devenir millionnaire en quelques mois... un vrai pays de cocagne - tant que délateurs, traîtres et kalachnikovs n'ont pas pris la parole.

05/2010

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Policiers

Piège en Ombrie

Piège en Ombrie ou les secrets de Montiano, première aventure d'Hélène Fontayne, Française vivant dans un petit village d'Ombrie, en Italie, aux prises avec un double mystère : la mort accidentelle de son voisin, Enzo Valeriani, l'antipathique directeur de la maison de repos et, le même jour, la disparition d'Irina, jeune et jolie Russe, aide à domicile de Gabriella, l'ancienne institutrice du village. Hélène, qui se débat entre crise conjugale, blues de la quarantaine et " chocolamanie ", va enquêter un peu malgré elle, par amitié pour Gabriella mais aussi pour pimenter son existence... Aldo, le cuisinier de la maison de repos, tentera lui aussi de démêler le vrai du faux tout en préparant de délicieux plats d'Ombrie dont les recettes sont livrées à la fin du roman. Au centre d'intrigues de plus en plus complexes, des personnages hauts en couleur évoluent avec une certaine indolence qui magnifie l'atmosphère du roman, dans des lieux décrits avec un grand talent. Claire Arnot rend ainsi hommage à l'Ombrie, région méconnue, et à sa gastronomie. Ce polar " culinaire " est aussi un prétexte pour raconter l'Italie d'aujourd'hui en pleine mutation

01/2017

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Littérature française

Le gouvernement des divas

Très vite dans ce roman, nous quittons l'univers confiné de l'opéra : le luxe, des divas adulées et capricieuses offrant leur voix à un public de privilégiés. Edwina, dite Madame, décide, après avoir chanté le Panis Angelicus, de ne chanter que pour Dieu et d'en finir avec la starification : un premier pas pour révéler la vérité profonde de l'opéra et du chant lyrique c'est à dire unir les âmes. Ce premier pas, elle le fait en disparaissant, laissant ses amies, madame Solti, Yukiko, Irina, chanteuses lyriques comme elles, désemparées mais bien décidées à la retrouver et à lui rester fidèles. Portées par sa « voix », celles-ci vont faire le second pas, en initiant le gouvernement des divas : harmoniser l'humanité par l'émotion du chant et se produire dans des lieux souvent improbables ou impensables. Aidées par le président des États-Unis, elles vont, par ces concerts, donner au monde un visage plus spirituel. Rejointes à la fin par Madame, définitivement réapparue, elles se retrouvent à Ramallah pour un ultime concert de la paix, concert qui fait fortement résonner une question : que faire de cette violence qui demeure insensible au Panis Angelicus ?

09/2015

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Littérature étrangère

Nos secrets trop bien gardés

Et si les mots et les femmes avaient le pouvoir de changer le monde... A l'aube de la guerre froide, Olga, la muse de Boris Pasternak, est arrêtée à Moscou et envoyée au goulag -il s'agit de faire pression sur le plus célèbre écrivain soviétique vivant, dont le roman Le Docteur Jivago critiquerait la révolution d'Octobre. En 1956, à Washington, Irina, Américaine d'origine russe, est embauchée par la CIA, officiellement comme dactylo, mais en vérité pour travailler sur le terrain. La chic et sophistiquée Sally est chargée de la former à l'art de l'espionnage. De Moscou aux horreurs du goulag, de Washington à Paris et Milan, Nos secrets trop bien gardés met en scène la passion et le courage de trois femmes inoubliables en saisissant un moment extraordinaire du XXe siècle avec une maîtrise et une vérité étonnantes et rend hommage à toutes les femmes éclipsées par les hommes et oubliées par l'Histoire. Ce roman est inspiré de la véritable tentative de la CIA d'introduire clandestinement le chef-d'oeuvre censuré de Pasternak au-delà du rideau de fer, une mission fondée sur la conviction qu'un livre a le pouvoir de changer le monde.

01/2021

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Histoire internationale

Pour l'amour de Tatiana. La sultane des enfants malades

Et si la vie des princesses n'était pas toujours un beau conte de fées ? Si la mort et la douleur y tenaient aussi une place ? Tatiana, membre de la famille impériale ottomane, meurt brutalement de la mucoviscidose, à 16 ans... Entre révolte et désespoir, les princesses Nilufer et Irina, mère et grand-mère de la jeune fille, perdent le goût de vivre. Mais la nuit appelle l'aube, et avec elle la certitude que Tatiana n'est pas partie pour rien ; les deux femmes décident de faire survivre le souvenir rayonnant de l'enfant. Un souvenir qui les pousse à s'engager dans une formidable action au service de l'enfance souffrante et défavorisée. La princesse Nilufer se jette dans un véritable combat humanitaire qui la mène dans tout le Proche-Orient, collectant des fonds, visitant des hôpitaux, devenant bien vite la sultane des enfants malades... Un bel engagement récompensé par l'International Life Award, un prix qu'avaient également obtenu Mère Teresa, la reine Rania de Jordanie et le professeur Barnard. Des rives du Bosphore aux montagnes géorgiennes, le récit d'un parcours incroyable et semé d'obstacles, pour l'amour des enfants, pour l'amour de Tatiana.

10/2006

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Littérature française

Un épisode remarquable dans la vie de Trevor Lessing

Une belle demeure, une famille de la haute bourgeoisie anglaise, des séjours sur le Continent dans d'autres belles maisons, des parents un peu lointains, des enfants confiés aux grands-parents et qui nouent entre eux des liens subtils et très forts : Neville, Lawrence, Sarah, et bien sûr Trevor. Né en 1960, il restera, dans le glissement des jours et le cours du temps, fasciné par Irina, son amour d'enfance, et par son grand-père Gordon, tôt disparu avec les légendes familiales et le souvenir des guerres qui ont bouleversé son époque. Véronique Sales est une des seules romancières d'aujourd'hui sachant évoquer la vie intérieure de ses personnages, les fines attaches du sentiment, les forteresses que les êtres humains édifient contre la solitude et la force des images. Des figures que l'on suit à travers la beauté de certaines évocations - des odeurs de foins, une lune sur la Seine, une fin d'été au jardin - et que l'on quitte à regret aux dernières lignes et aux ultimes années du siècle, parce qu'elles nous ont permis de connaître d'autres mondes personnels et de respirer ce qu'Edith Wharton appelait " l'air humain épais et nourrissant ".

02/2004

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Policiers

Le carrefour des angoisses. Soixante récits où la vie ne tient qu’à un fil

Chacun de nous peut un jour ou l'autre devenir le héros d'une aventure exceptionnelle. Partout, aux quatre coins de la France, vivent des héros que rien ne distingue des gens ordinaires. Peut-être vos voisins, vos amis, vos parents... Loin des feux de l'actualité, ils ont pourtant eu des aventures hors du commun, connu des tragédies invraisemblables, fait preuve du courage ou bénéficié de la chance inouïs qui sont réservés aux personnages de films et de romans. Irina, l'hôtesse de l'air ayant miraculeusement survécu à une chute de 7000 mètres dans le vide ; Honoré, un Français sans reproche, qui passa sept ans en prison, victime des odieuses machinations de sa femme ; Gustave, l'agent de change, qui échappa par miracle à l'explosion d'une bombe à retardement fixée à son poignet par des voyous ; Maria, la jeune parachutiste, qui gagna l'amour de son futur époux en l'obligeant à risquer sa vie pour la sauver d'une mort certaine. Toutes les histoires de ces héros anonymes sont révélatrices de l'étonnante diversité de l'aventure humaine, tissée de drames insolites, de bonheurs inespérés et de passions les plus extrêmes. Une anthologie dont vous pourriez être le héros et qui confirme le proverbe : "La vérité dépasse toujours la fiction."

01/2014

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Critique littéraire

Wip, littérature sans filtre N° 3, juin 2019

En écriture, je me méfie des idées, surtout lorsqu'elles me paraissent bonnes... Publier un texte fait peur... Ecrire, c'est la construction d'inconnu, progresser en inventant la forme... On ne s'excuse pas de son amour des mots. 17 textes, 17 auteurs et leur vision de l'écriture... WIP, c'est la première revue de création littéraire qui vous fait entrer dans l'atelier de l'écrivain. Retrouvez les textes de : Sonia Ristic, "Des fleurs dans le vent" (extrait de roman) Sayouba Traoré, "Une vie de femme" (extrait de roman) Bofane In Koli Jean, "De la virtualité de l'être" (nouvelle) Ecer Sedef, "Istanbul, corps féminin et champ de bataille" (poésie) Cheb Sun Marc, "L'enfant au ventre creux" (pièce en un acte) Fluet Amandine, "Pater" (vrai-faux documentaire) Simon Chris, "Ceci n'est pas mon enfance" (extrait de roman) Nisse Tom, "Requiem" (poésie) Belfadel Tawfiq, "Ma grand-mère est une île" (micronouvelle) Bailly Sylvie, "La stratégie du grain de sable" (extrait de roman) Allézy Catherine, "Yvon et le grand frisson" (fable) Dimitrova Albena, "La lobbyiste, chemin à six virages" (extrait de roman) Evita Christelle, "Comment ne plus être noire" (tréâtre) Grillo Raphaël, "En scène/Sans-abri/Le tuer" (micronouvelles) Teodorescu Irina, "Ni poète ni animal" (extrait de roman) Pianezza Pamela, "Les corps indociles" (extrait de roman)

06/2019

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BD tout public

La malédiction de Zener Tome 3 : Tokamak

Grâce à ses pouvoirs psychiques, Sibylle peut sauver les vivants, mais que pourra-t-elle face aux morts ? Dans une URSS rongée par la peur et la paranoïa, Sibylle doit passer une ultime épreuve qui la mènera tout droit au redoutable Concile de Pierre... Peu avant mai 68, à Paris. Sibylle, passionnée de parapsychologie, cherche à développer ses facultés psychologiques en s'inscrivant dans un programme de recherches baptisé "protocole de Zener". A la tête de ce programme se trouve le mystérieux professeur François Bruner, soupçonné d'être à la solde des pays de l'Est. Bientôt, Sibylle se révèle un sujet étonnant, en proie à des visions particulièrement violentes. Conscient de son potentiel, Bruner va amener la jeune femme à ses côtés en URSS. Commence alors une impitoyable lutte qui verra Sibylle se retrouver à la merci de bien étranges individus... Tokamak est l'ultime épisode de La malédiction de Zener. Nous sommes à l'automne 1971. Avec le professeur Bruner, Sibylle, devenue Irina, s'envole finalement pour la zone TK 15, son enfant dans les bras. Les fugitifs découvrent la Mongolie et les chamans Tsevens arrêtés et torturés par des parapsychologues. En usant de ses charmes, la jeune femme va réussir à convaincre les puissants sorciers de l'initier à leurs secrets, au cours des réunions du Concile de Pierre...

01/2009

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Romans noirs

Le Labyrinthe des femmes

Lyon, 1898. Six mois se sont écoulés depuis que le professeur Alexandre Lacassagne a demandé à Félicien Perrier, l'un de ses étudiants, de créer une équipe de scientifiques dédiée à la résolution des affaires criminelles. Et celle-ci est bientôt dépêchée sur les lieux d'une macabre découverte : à qui appartiennent ces corps de femmes décomposés trouvés dans les entrailles de la Croix-Rousse ? Pourquoi ont-ils été déposés là, comme sur un autel sacrificiel ? Est-ce l'oeuvre d'un fou ou d'une secte ? Le vieux bateau-morgue reprend du service. Au meilleur de sa forme depuis que son ami Freud se livre sur lui à des séances d'hypnose, Félicien va réunir, une à une, les pièces de cet étrange puzzle. Pendant ce temps, Irina Bergovski, journaliste au Progrès, mène l'enquête à l'asile d'aliénés du Vinatier où elle a été enfermée. Après le best-seller Les Suppliciées du Rhône, Coline Gatel renoue avec les codes du polar historique et nous propose une nouvelle histoire fascinante sur la condition des femmes à la fin du XIXe siècle. "Voici Les Experts à Lyon en 1897. Passionnant ! " Julie Malaure, Le Point. "A la fois un polar, un roman historique et une chronique sociale qui explore la condition féminine, les prémices de la médecine judiciaire et les moeurs du XIXe siècle". Sang-froid.

03/2023

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Policiers

Je suis le dernier Juif debout

Le lieutenant Dan Reles aurait tout pour être heureux. Il est à la tête de la brigade criminelle d’Austin au Texas. Il vit avec Rachel, une femme qui a réussi dans l’immobilier, a un petit garçon et vient d’emménager dans une nouvelle maison. Mais toute médaille a son revers : Rachel a sombré dans l’alcoolisme, Dan, lui, n’a toujours pas réglé ses comptes avec son passé. Un passé qui le rattrape quand il voit débarquer son père Ben, après vingt ans d’absence. Depuis l’enfance de Dan, ce père lui a posé problème : comment en effet expliquer à ses camarades de classe que son père n’est pas boucher ou plombier mais homme de main de la mafia ? Et voilà que Ben Reles revient, au volant d’une voiture volée, avec Irina, une prostituée russe en fuite. Ben aussi est en fuite. Il cherche à échapper à Sam Zelig, Sam le psychopathe, dernier caïd de la mafia juive. Zelig est capable de tout pour récupérer Irina, par exemple de prendre la ville en otage.Dan doit alors choisir entre son devoir filial, familial ou civique : protéger la ville, sa famille ou son père ?Un nommé Sam Zelig fait partie des Texas Chronicles qui ont pour héros le lieutenant Dan Reles. Ce livre riche et complexe se lit bien sûr comme une histoire policière à la construction et au suspense impeccables ; l’auteur y a l’art de camper des personnages à la forte stature, totalement inoubliables. Mais comme tous les grands du roman noir, Michael Simon ne se contente pas d’une œuvre univoque. Il nous parle aussi de la question de l’identité en Amérique, ayant créé un héros doublement extérieur à la norme, par son appartenance à la communauté juive (ce qui n’est pas anodin au Texas, dans le milieu de la police) et par son père gangster. Cette difficulté d’appartenance, Michael Simon en fait le cœur de son histoire, qui tourne aussi autour de la relation inaboutie entre un père et son fils, entre un homme et sa femme. Dan ne cesse d’être renvoyé à son enfance à travers ses souvenirs, qui sont souvent traités comme des scènes de cinéma. De fait, ce roman peut aussi être lu comme une tentative désespérée de tous les personnages de se raconter des histoires et d’en raconter, comme les gamins qu’ils n’ont cessé d’être, y compris ceux qui se croient héritiers des durs de la grande époque. En cela, Un nommé Sam Zelig est un livre à la noirceur profonde ; il traite de la solitude des êtres humains qui ne peuvent durablement se raccrocher ni à la Bible ni à la loi, tel Dan qui se rend compte qu’être flic, c’est « une vie de gangster à l’envers. »« La prose de Simon est aussi fascinante que ses personnages. » James Ellroy« Une exploration brillante de la complexité des liens familiaux et du prix à payer pour l’amour et la loyauté… C’est un roman criminel qui transcende les frontières du genre. » Thomas Kelly

03/2010

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Histoire internationale

Le livre noir sur l'extermination scélérate des Juifs par les envahisseurs fascistes allemands dans les régions provisoirement occupées de l'URSS et dans les camps d'extermination en Pologne pendant la guerre de 1914-1945. Textes et témoignages

Le 22 juin 1941, les troupes allemandes envahissent l'Union soviétique. "L'opération Barberousse" est, aux yeux d'Hitler, le début de la guerre d'anéantissement du "judéo-bolchevisme". Alors que son armée est obligée de reculer, Staline accepte la création d'un Comité antifasciste juif. Au cours d'une tournée aux Etats-Unis, une délégation de ce comité rencontre Albert Einstein qui suggère que soient désormais consignées dans un "livre noir" les atrocités commises par les Allemands sur 'la population juive d'URSS. Réalisée sous la direction d'Ilya Ehrenbourg et de Vassili Grossman, cette relation "sur l'extermination scélérate des Juifs par les envahisseurs fascistes allemands dans les régions provisoirement occupées de l'URSS et dans les camps d'extermination en Pologne pendant la guerre de 1941-1945 est assez avancée en 1945 pour être envoyée au procureur soviétique du procès de Nuremberg, puis aux Etats-Unis où elle est publiée. L'édition russe du "livre noir", elle, ne verra jamais le jour : d'abord censurée, elle sera définitivement interdite en 1947. En 1952, les principaux dirigeants du Comité antifasciste juif sont condamnés à mort et exécutés d'une balle dans la nuque. Après l'écroulement de l'URSS et grâce à Irina Ehrenbourg, la première édition intégrale en russe du Livre noir a enfin pu être publiée en 1993 à Vilnius. La présente édition se veut le plus fidèle possible à ce livre retrouvé, terrible page d'histoire directe et témoignage bouleversant.

10/2019

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Littérature étrangère

L'homme qui savait tout

Ancien chercheur dans un institut moscovite, Aleksandr Platonovitch Bezoukladnikov n'a même plus de quoi s'acheter des cigarettes. Sa femme Irina l'a quitté, et même s'il aimerait devenir une sorte de Diogène moderne, ce rêve ne peut durer longtemps. Au bout de quelques mois d'une existence de plus en plus étique, Bezoukladnikov, après avoir tenté de trouver du travail, décide d'en finir : il saisit à pleines mains un câble électrique qui le fait valser de ses trois cent quatre-vingts volts. Il en réchappe toutefois et se retrouve imbriqué dans des aventures des plus cocasses, puisque le choc électrique l'a doté d'une capacité stupéfiante : celle de tout savoir à l'avance. À une seule condition : la réponse ne peut venir que s'il s'est posé la question. Dans un pays où l'information vaut de l'or, ce don devient vite une terrible menace pour notre héros... Écrit sur un ton léger et dans une langue amène, le livre de Sakhnovski mêle au roman d'espionnage une dose de science-fiction des années 1950, et montre, mine de rien, comment un homme " sans qualités " réussit à gagner sa propre existence contre le monde qui le poursuit... Igor Sakhnovski est né en 1958 à Orsk dans l'Oural. À dix-sept ans, il s'installe à Moscou pour devenir acteur. Il est également l'auteur de Roza, roman publié par la collection Du monde entier en 2007.

01/2010

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Faits de société

Le plus bel âge. Rencontres avec des octogénaires affranchis

Depuis quelques mois, les octogénaires monopolisent les médias. Tel Stephane Hessel, ils s'indignent ! Electrons libres, ces super-seniors échappent à la course contre le temps dans laquelle se consument leurs cadets quadragénaires happés par les gourous du bien-être et de l'anti-âge. Loin des monstres sacrés d'hier et des héros de la longévité asiatique, ils semblent inclassables, aussi solitaires qu'entourés, francs-tireurs d'une époque malade de son jeunisme, condamnée à se distraire dans les parcs d'attractions culturels pour fuir ses démons. Ce livre est écrit sous la forme d'un récit personnel, autobiographique, enrichi par les témoignages inédits de personnalités issues du monde de la culture. Les démons d'Irina Ionesco y frôlent les souvenirs d'Hubert de Givenchy, les rêves de René de Obaldia rencontrent les cauchemars de Marceline Loridan, les tailleurs d'Edmonde Charles-Roux dansent avec l'étoile Claude Bessy. Mais l'autre face de la vieillesse existe aussi : la vie silencieuse du service de gériatrie accompagne la défaite quotidienne des proches à l'hôpital. Dans la bataille contre le temps qui passe, contre la mort, les Affranchis n'ont plus rien à perdre et tout à transmettre. Comment vivent-ils ? Quels sont leurs rythmes ? Qu'ont-ils appris ? Quel rapport entretiennent-ils avec leur corps ? Comment pensent-ils la mort ? Soumis à leur passion, ils défient le temps du déclin obligatoire.

05/2013

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Théâtre

Oncle Vania ; Les Trois Soeurs

En quoi consiste le bonheur ? Est-il à notre portée ? Dans Oncle Vania (1897), les personnages s'interrogent. Aux élans d'espoir et de joie succèdent l'abattement et la détresse. Le dégoût d'être laid, vieux, malade. L'ennui d'habiter en province, où jamais rien ne se passe ; de travailler comme un forcené, sans reconnaissance aucune. La douleur d'aimer sans retour. La fadeur de ne pas aimer. Ailleurs, à une autre époque, dans d'autres circonstances, peut-être, ils auraient pu être heureux... Bien sûr, il y a la révolte, la tentation du meurtre, celle du suicide. Mais en vain. La vie est là, amère et crue : on s'y enlise. "Vous dites que la vie est belle. Oui, mais si ce n'était qu'une apparence ! Pour nous, les trois soeurs, la vie n'a pas encore été belle, elle nous a étouffées, comme une mauvaise herbe" , affirme Irina dans Les Trois Soeurs (1901). Son rêve le plus cher, partir à Moscou, restera inaccompli. Que nul ne vienne chercher, dans ces pièces de Tchekhov, un héros classique, ou un geste grandiose ; car ainsi que l'affirmait le dramaturge : "Dans la vie, les hommes ne se tuent pas, ne se pendent pas, ne se font pas des déclarations d'amour à tout bout de champ. Ils ne disent pas à tout instant des choses pathétiques. Ils mangent, ils boivent, ils se traînent et disent des bêtises. Et voilà, c'est cela qu'il faut montrer sur scène".

05/2005

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Histoire internationale

Nelson Mandela. L'Etoile du Sud

Après des siècles de domination coloniale hollandaise et anglaise en Afrique australe, le système odieux d'apartheid va prendre la relève de l'oppression des Noirs au début du XXe siècle et plonger l'Afrique du Sud dans une nuit que les Blancs croyaient sans fin. Une situation qu'illustre si bien le titre du roman d'André Brink "Au plus noir de la nuit", publié en 1973. Heureusement, au milieu de cette nuit noire, grâce à un volontarisme inébranlable, une passion messianique et une détermination sans bornes, un soleil s'est levé. Et ce soleil s'appelle Nelson Mandela, que l'auteur assimile ici à une lumière qui a ébloui et continue d'éblouir le monde entier : c'est l'Etoile du Sud. Cet ouvrage rassemble l'essentiel de l'hommage planétaire rendu à Nelson Mandela, à l'annonce de son décès, le 5 décembre 2013, lors des funérailles officielles organisées au stade de Soweto à Johannesburg, le 10 décembre 2013, et au-delà. Il s'agit là d'une fresque de l'histoire de ce grand héros, devenu un véritable mythe de son vivant, qui a l'avantage de confirmer l'immense héritage politique, idéologique, sociétal et éthique de Nelson Mandela comme étant l'un des ingrédients qui alimentent un nouvel humanisme qui se veut structurel : un phénomène et une valeur sur lesquels compte aujourd'hui l'humanité, pour réaliser le rêve d'un monde meilleur. Pour Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, "Nelson Mandela a enrichi l'héritage moral et culturel de toute l'humanité".

02/2016

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Fantastique

La dernière ombre Tome 1

L'imaginaire pour transcender la guerre. A bout de forces, un groupe composé de soldats et de civils russes s'éloigne péniblement du front. La Première Guerre mondiale s'étire et si cet ignoble conflit meurtrit les corps, il épuise aussi les esprits les plus sains. Pour soulager le moral des troupes, le soldat Zvoga, ancien capitaine de son état, préconise une halte dans un manoir isolé près duquel ils passent. Ce n'est pas du goût de son lieutenant, mais ce sera l'occasion pour le " Doc. " de soigner les blessés et d'offrir à ses filles qui l'accompagnent, Natalia et Irina, un peu de repos. La Baronne qui vit dans ses lieux avec les siens les accueille malgré elle, mais leur dissimule un secret. En effet, vit caché dans les murs de sa propriété un groupe d'enfants qu'elle tente de préserver de la guerre et de ses ravages. Une nuit, Natalia les découvre mais ces derniers la prennent tout de suite en amitié grâce aux histoires merveilleuses qu'elle leur conte et qui allègent leur souffrance et les tourments de la guerre. Mais la barbarie n'est jamais loin ; une mutinerie se prépare au sein du groupe de soldats et des rumeurs inquiétantes circulent... On aurait vu la dernière ombre roder en ces lieux... Premier tome d'un diptyque inspiré dans ses ambiances par le Labyrinthe de Pan, La Dernière Ombre met en scène les tourments de la guerre et comment la puissance de l'imaginaire peut permettre d'oublier la violence humaine.

04/2021

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Europe centrale et orientale

Carnets inédits sur le ghetto de Varsovie

2 octobre 2009, Varsovie. Marek Edelman s'éteint. Figure de l'opposition au régime communiste polonais, il est célèbre d'abord pour avoir été l'un des dirigeants du soulèvement du ghetto de Varsovie en 1943. Membre du Bund, le mouvement socialiste des travailleurs juifs, il participe à ses publications clandestines. Quand les nazis décident de liquider le ghetto, il fait partie de ceux qui se savent condamnés mais ne veulent pas mourir sans combattre. Une poignée d'hommes contre une armée. Marek Edelman ne posait pas au héros. "Nous avions décidé de mourir les armes à la main. C'est tout. C'est plus facile que de donner ses habits à un Allemand et de marcher nu vers la chambre à gaz". Juif non religieux, non sioniste, c'était un éternel insoumis. Il avait publié en 1945 un récit sur le ghetto et son soulèvement, puis des entretiens. Le jour de son enterrement, ses enfants, Aleksander et Ania Edelman, retrouvent dans son appartement trois carnets, où il avait consigné à la fin des années 1960 des souvenirs du ghetto, sans aborder le soulèvement. Ce sont ces carnets retrouvés que nous publions ici, avec un appareil de notes et d'annexes permettant la compréhension de ce document exceptionnel. Edition établie par Constance Pâris de Bollardière, historienne spécialiste du Bund et des rescapés de la Shoah, directrice adjointe du George and Irina Schaeffer Center for the Study of Genocide, Human Rights and Conflict Prevention (The American University of Paris).

04/2022

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Droit

Naître là-bas, grandir ici. L'adoption internationale

Chaque année, 4 000 enfants venant du monde entier sont adoptés en France. Ce chiffre impressionnant montre bien que l'adoption internationale est devenue un phénomène de société. Pourtant, elle n'est toujours pas perçue comme un équivalent de la filiation biologique, mais plutôt comme une sorte de parenté au rabais. Pour comprendre pourquoi tant d'a priori entourent encore cette façon d'être parent et enfant, l'auteur interroge le poids que l'Histoire fait peser sur les mentalités et analyse ce qui se passe dans d'autres cultures. L'adoption est souvent synonyme d'inquiétude psychologique comment être parent d'un enfant dont on ne sait rien ? Les enfants adoptés n'ont-ils pas souvent des problèmes ? Il faut balayer au passage quelques préjugés : oui, il est essentiel de préserver les liens avec la famille d'origine ; non, il ne faut pas rendre l'adoption responsable de toutes les difficultés. Aussi, les situations, des plus quotidiennes aux plus exceptionnelles, sont envisagées à travers les histoires d'Irina, Dimitri, Pedro, Cassandre... La santé des petits adoptés suscite bien des interrogations : quels examens leur faire passer à leur arrivée en France ? Quels sont les points importants à surveiller ? Comment la puberté précoce, qui est à redouter chez les petites filles, peut-elle être traitée ? L'auteur fait part ici de toute l'expérience de sa consultation d'adoption. Ce livre est destiné aux parents adoptifs qui y trouveront les informations pratiques et juridiques sur les démarches à effectuer, mais aussi un soutien pour cette nouvelle vie avec leur enfant. Il intéressera enfin tous ceux qui sont en contact avec des enfants adoptés : famille et amis, médecins, enseignants, psychologues, magistrats...

05/2003

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Littérature française

Parlez-moi d'amour. Une Française dans la terreur stalinienne

PARLEZ-MOI D'AMOUR raconte un amour fou qui a conduit jusqu'en URSS Anne-Marie, jeune pianiste de Montparnasse, sur la trace du sculpteur soviétique quelle avait épousé en 1932 à Paris. Juif, Rabi se sentit menacé par la montée de l'hitlérisme en Europe et rentra se réfugier - croyait- il - dans sa patrie. Par naïveté, Anne-Marie adopte sa nationalité et le rejoint en juin 1937, au pa- roxysme des exactions staliniennes. Abandonnée, piégée par son "passeport rouge" , elle ne pourra pas repartir... Ainsi commence ce récit authentique dans lequel le destin d'une femme se trouve dramatiquement mêlé à la guerre, à la famine et à la censure d'un régime liberticide. Anne-Marie connaîtra aussi l'extraordinaire générosité de l'âme russe qui la marquera à vie. Aujourd'hui centenaire, désormais installée à Belle-Ile dans sa maison familiale, elle continue de transmettre sa passion. Ce témoignage exceptionnel par son authenticité et par les personnages cultivés, excentriques, raffinés ou ambigus qu'il met en scène, trouve aussi sa force et son originalité dans le croisement avec la plume pudique de Lucile, la petite-fille d'Anne-Marie. Façonnée par cet héritage, Lucile se laissera entraîner corps et âme en Russie où elle séjournera sous Gorbatchev. Ce travail de mé-moire met en lumière le destin d'une lignée de femmes animées par la même flamme. Loué par la critique à sa sortie en 2004, ce récit dans lequel rien n'est indifférent, est enrichi dans sa nouvelle édition de photos, dessins et annexes inédites - recueillies et traduites par Lucile Gubler - comme les écrits d'Irina Ehrenbourg ou les entretiens avec Sviatoslav Prokofiev.

04/2014

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Littérature française

Une jeunesse parisienne. De Courcelles à Guermantes

Fille de Maurice Hottinguer, célèbre banquier protestant, et de Blanche de Maupéou, Suzanne Hottinguer (1908-1997) passe son enfance dans l'hôtel particulier familial du 18 rue de Courcelles à Paris. Erigée à l'ombre de Saint-Philippe-du-Roule pour Alexandre Sanson-Davillier, régent de la Banque de France, cette grande demeure est reprise, par succession, par la mère de Suzanne, l'année de sa naissance. C'est donc dans ce quartier prisé par l'aristocratie à la fin du XIXe siècle que cette petite fille curieuse, cultivée et attentionnée, habite jusqu'à son mariage en 1931 avec François Vernes, d'une autre famille de banquiers de la haute société protestante. Suzanne Hottinguer fait revivre avec finesse la vie privilégiée d'une jeune fille du monde. Elle évoque avec bienveillance sa famille très unie, ses frères et soeurs, ses nombreux cousins, ses vacances chez ses grands-parents, ses proches amies, comme les princesses Irina et Natalie Paley, et le Tout-Paris reçu chez ses parents. Lorsque ces derniers achètent le magnifique et célèbre château de Guermantes (Seine-et Marne) en 1920, ils restaurent avec goût cette merveilleuse propriété qui devient le terrain de jeu des enfants et une exploitation agricole modèle. Avec beaucoup de charme, Suzanne Hottinguer dépeint ces années heureuses entre la Première guerre mondiale -vue à travers ses yeux de petite fille- et l'Occupation durant laquelle, avec sa mère bien aimée, elle fait de leur propriété un refuge pour famille, amis, voisins et fermiers. Elle meurt en 1997, sans descendance mais entourée de l'affection de ses neveux Hottinguer, Bethmann et Margerie. Tableaux généalogiques et index.

06/2024

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Histoire internationale

Mémoires

Grandeur et décadence. Ainsi pourrait-on résumer, de manière certes quelque peu lapidaire et réductrice, la vie du prince Félix Félixovitch Youssoupoff (1887-1967), mondialement célèbre pour avoir été l'assassin de Raspoutine - faux mystique manipulateur et débauché sous l'emprise duquel était tombée la tsarine Alexandra Féodorovna, régente de l'Empire de Russie pendant la présence au front, lors de la Première Guerre mondiale, de son époux le tsar Nicolas II. Pour ainsi dire né aux marches du trône, puisqu'il voit le jour dans l'une des familles les plus prestigieuses de la haute noblesse russe, Félix Félixovitch Youssoupoff s'en rapproche encore par son mariage avec la grande-duchesse Irina Alexandrovna, nièce de Nicolas II. Plus qu'un autre, l'auteur de ces Mémoires a connu dans la Russie prérévolutionnaire une vie d'un faste inouï et authentiquement princier, avant d'incarner, dans l'exil, l'une des figures les plus emblématiques de l'émigration russe blanche. Aussi bien, sa relation du train de vie d'un grand seigneur russe avant 1917 prend-elle des accents, involontaires d'ailleurs, d'histoire des mentalités, tandis que la description de la vie errante postérieure à la révolution démontre, de manière presque inconsciente, la force d'âme et l'amour de la vie du prince Youssoupoff, formant avec son épouse un couple indestructible qu'aucune épreuve ne pourra séparer. Loin d'égrener des clichés cent fois ressassés, l'ouvrage déroule avec humour et pudeur le fil d'une vie promise aux plus hautes destinées, et qui trouvera son accomplissement dans le dépassement de soi face à des circonstances tragiques.

03/2005

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Antiquité

La fille de Boadicée

Sam Hutchins parvient à faire du cauchemar central, sur lequel repose l'essentiel du drame, un écho à la délicatesse des émotions jonchant l'histoire d'amour principale. Irina Hale, Auteur En l'an 60 apr. J.-C., alors que la Britannia romaine est sous la mainmise de l'Empire et que les alliances y sont changeantes, l'avarice et le vice des Romains s'abattent pleinement sur trois femmes. A la suite du décès du roi icénien, la famille royale se retrouve déchue de ses pouvoirs : ses terres sont intégrées à l'Empire, la reine est fouettée sur la place publique et ses filles sont violées par des soldats romains. En quête de vengeance, Voada devient la Boadicée, chef militaire de la résistance. Avec ses filles, Caitlyn et Keara, elle s'entoure d'un groupe disparate de Brittons désabusés. Ensemble, ils partent, par-delà les frontières de leurs terres, à la recherche de l'ennemi romain et de ses collaborateurs, brûlant, tuant et détruisant tout sur leur passage. Le général romain Suétone est un chef militaire chevronné qui se bat pour sa vie et pour son honneur. Il se révèle être un commandant particulièrement redoutable et calculateur. Titus, mystérieux maurétanien et soldat de cavalerie dans l'armée romaine, suit ses ordres sinistres, bien qu'il semble avoir son propre dessein. Au milieu de cette guerre, Keara découvrira qui sont réellement ses ennemis et sera confrontée à de terribles réalités. La chute de la famille royale menace de mettre un terme au règne des Icéniens... mais elle pourrait également faire tomber la Britannia romaine.

01/2023

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Littérature étrangère

Les conspirateurs

Prokosch n’est pas un voyageur ordinaire : il sait discerner comme peu d’autres le climat intime des pays qu’il traverse, les plaies encore mal refermées, les lieux d’affrontements futurs… Ainsi, le Lisbonne des Conspirateurs est celui où il a travaillé en tant qu’attaché à la légation américaine au début de la Deuxième Guerre Mondiale alors que commençaient de se déverser au Portugal les flots d’une Europe envahie. Les Conspirateurs (1943, adapté au cinéma par Jean Negulesco en 1944) est une histoire d’espions : dénoncé par un membre de son propre réseau qui travaille pour les Nazis, Vincent Van der Lyn, révolutionnaire hollandais, est en prison. On l’aide à s’évader et il se lance aussitôt à la recherche du traître dont il ne découvrira l’identité qu’à la toute à la fin de l’histoire… Vincent, le héros « à la fois innocent et dangereux » ; Quintanilla, l’Espagnol radical à l’esprit « jonché de ruines » ; Irina, la belle Russe qui a multiplié les liaisons sans avoir jamais vraiment aimé ; Von Mohr, le nazi « mort depuis longtemps » avant d’être exécuté : l’écrivain brosse ici une série de portraits souvent hauts en couleurs sur lesquels il pose un oeil à la fois compatissant et presque clinique. Ce regard d’entomologiste et d’esthète n’empêche pas des touches impressionnistes et de magnifiques instants où le poète qu’est aussi Prokosch sonde d’un coup le réel dans des scènes extraordinaires. Présenté avec un art consommé du découpage, Les Conspirateurs est aussi un hommage à Lisbonne, que l’auteur affectionne sans doute autant que ses personnages pris dans les affres de la guerre et des passions. On retrouve dans ce roman cosmopolite toutes les qualités d’un écrivain dont Albert Camus a pu dire qu’il avait inventé le « roman géographique ».

05/2011

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Littérature étrangère

La prose russe contemporaine

" Dans ce livre résonnent les "voix du chœur" de la littérature russe à la lisière de deux siècles, période critique de la nouvelle histoire de la Russie. Divers écrivains s'y côtoient. Idoles des années soixante et soixante-dix ou révélés depuis, Vassili Axionov, Mark Kharitonov, Vladimir Makanine, Iouri Mamleïev, Evguéni Popov sont reconnus à notre époque comme des écrivains de grande classe. Le destin littéraire de Iouri Bouïda, Mikhaïl Chichkine, Andreï Dmitriev, Assar Eppel, Nikolaï Kononov, Ludmila Oulitskaïa, Oleg Pavlov, Irina Polianskaïa, Marina Vichnévetskaïa, s'est amorcé dans les années quatre-vingt-dix : on a pu dire d'eux qu'ils étaient la génération "la plus chanceuse et la plus solitaire". Chanceuse, car ils n'ont pas fait l'expérience de la censure ; solitaire, car ils ont débuté au moment où la vie en Russie a résolument pris sa revanche sur la littérature et où trouver son lecteur n'était pas chose simple. Enfin apparaissent également dans ce recueil des écrivains qui viennent d'entamer leur chemin dans la littérature et s'y sont manifestés brillamment - sans eux, un panorama de la prose russe ne serait pas complet : Éléna Dolgopiat, Andreï Guélassimov, Valéri Iskhakov, Alexandre Khourguine, Sergueï Nossov, Igor Sakhnovski, Daria Simonova. " Ainsi ces nouvelles reflètent une époque tout en illustrant la diversité de la recherche esthétique en Russie c'est précisément le "genre court", par la compacité du sujet, la dynamique du style, la capacité à saisir un détail et à le figer par un seul mot, qui peut être le plus à même d'en témoigner. Espérons que le lecteur français trouvera dans ces pages des noms qui lui sont connus et en découvrira d'autres. Tel est le but que nous nous sommes fixé. " (Éléna Choubina)

03/2005

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Littérature française

Un destin russe

1914. Dans un petit village des Vosges, Hadaux-la-Tour, Marie, toute jeune mariée, vit seule dans la compagnie consolante de sa vieille voisine Solange. Mais le village, sur lequel règne l'autorité de l'instituteur Philippe Médard, est bientôt le théâtre d'un crime inexplicable qui bouleverse la petite communauté rurale et superstitieuse. Pendant ce temps en Russie, le jeune Alexeï Simonovitch Krylov, fils d'un riche propriétaire de soieries, doit interrompre ses études pour faire son service militaire dans la cavalerie. En 1915, le Tsar et Paul Doumer décident l'envoi d'un corps expéditionnaire russe en France. Alexeï s'engage alors comme officier infirmier dans la cavalerie et part sur le front de l'Est, au grand regret de sa mère Irina. Leur correspondance ponctue le récit. Lorsque le tsar abdique au printemps 1917, les soldats russes confinés dans le camp de La Courtine se mutinent, renvoient leurs officiers et autogèrent le camp pendant deux mois. L'armée française finit par mater la mutinerie peu avant la Révolution d'octobre. Les soldats russes, considérés comme dangereux en France et indésirables en Russie, sont dispersés dans les campagnes de l'Est de la France, pour suppléer au manque de bras dans les champs et à la voierie. C'est ainsi qu'Alexeï se retrouve à Hadaux-la-Tour, où il va connaître Marie. De la Russie tsariste à la campagne vosgienne, des grandes batailles aux tragédies personnelles, Un destin russe met en scène deux jeunes gens que tout oppose. Inspiré de la vie de l'arrièregrand- père de l'auteur et traversé par le récit d'un grand amour filial, ce premier roman palpitant et généreux entremêle petite et grande histoire.

05/2016

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Littérature française

Un Amateur en sentiments

Agé de soixante-quinze ans, l'écrivain américain Philip Fowler, depuis longtemps retiré dans sa maison de Grasse, écrit ses Mémoires. Sa vie comme son oeuvre, il le sait, sont désormais derrière lui. Mais a-t-il seulement vécu ? Telle est l'ultime question d'un homme lucide et fatigué qui, aux portes de la mort, se penche sur le mystère d'une existence tout entière vouée à la création. Il raconte sa naissance au début du siècle sur les bords du Mississippi, sa mère Irina d'origine italienne, son père homme à femmes et fin causeur, une jeunesse solitaire que les livres et de fugitives silhouettes féminines ne parviennent à combler tout à fait. Peu à peu, il recompose le puzzle des rencontres : son cousin Livio, qui incarne si brillamment cette vie immédiate pour laquelle il se sent trop peu doué, l'amitié d'un champion d'échecs et les figures d'artistes auxquels s'identifie sa vocation. Mais peut-on trouver dans l'art la clef des sentiments humains ? Après la guerre, Philip Fowler épouse Victoire, une actrice dont la jeunesse et la beauté offrent une dernière fois à l'écrivain la tentation du bonheur. Au terme d'une nuit tragique, sur les hauteurs de Verano, Philip Fowler ira au bout de son destin, reconnaissant en Livio son propre double, mais un double heureux, insouciant, réussi, en regard duquel l'écrivain célébré pense avoir raté son existence. L'entreprise de ses Mémoires sera le minutieux acte de courage du vieil artiste pour comprendre les mécanismes qui l'ont conduit à la solitude. Mais nulle amertume dans cet apprentissage de la désillusion : il se borne à serrer de près sa vérité, avec une élégance à la Henry James dans la maîtrise de la patience, de la douceur et de l'honnêteté.

12/1987