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Littérature française

Rire jaune avec la Bible d'or

Qui ne vous a pas dit qu'Adam était un ermite, tranquille comme Baptiste ! Dans sa chaise longue, au coeur d'un pays de Cocagne, non-violent et non-bruyant. Mais la surprise est arrivée : Eve avec sa beauté serpentine vient le réveiller, lui montre tous ses atouts "coeur" pour le laisser sur le "carreau" à côté du "pique" d'une créature inconnue que l'on appellera "scorpion". Alors, Adam cherche un "trèfle" à quatre feuilles mais ils ont tous pris la tangente... Eve l'éternelle insatisfaite entraîne Adam dans la course à la ruée vers l'or. Ainsi commence l'histoire de la Bible humaine ! Car, avant la chute, et la perte de l'harmonie entre Dieu et Adam, il y avait la Bible d'or, le livre raDieux qui contenait tous les mystères de la création et le savoir-vivre édénique. Adam et Eve tournent le dos à Dieu et écrivent leur bible : l'histoire de la dualité. Ils ont perdu l'or de la joie pour vivre en riant jaune. Leur bible est la recherche de la reconnexion avec le divin. C'est le jeu de cache-cache, le jeu de l'oie, le jeu de la loi. Les enfants d'Eve naissent sous tension car où ça tend, Satan est là! et la vie perd. La première fausse note amène l'épreuve de la dissonance dans la "saint Phonie". La musique diabolique crée la disharmonie. Mais Dieu a laissé au fond du coeur d'Adam le don de la galéjade, l'humour salvateur, pour endurer les épreuves joyeusement. Le premier couple commence à rire jaune avec la nostalgie de la Bible d'or. Comme eux, il est temps pour nous de rire jaune, tout en n'étant pas asiatiques, avec quelques passages de la Bible terrestre.

03/2018

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Philosophie

Symphonia. La concorde des textes et des doctrines dans la littérature grecque jusqu'à Origène

Très tôt dans la littérature grecque apparaît l'idée que certains textes "résonnent" entre eux et que d'autres, au contraire, sont en dissonance. Les commentateurs des Classiques postulent leur harmonie parfaite pour les éditer ou pour les interpréter, tandis qu'ils s'interrogent sur leur accord ou leur désaccord avec d'autres auteurs. Dans l'écriture de l'histoire, l'accord des sources est souvent allégué comme un critère de vérité. Les philosophes réfléchissent à la concorde ou au dissentiment qui régnerait chez les grands maîtres, dans les écoles qu'ils ont fondées, ou entre courants philosophiques. Les juifs puis les chrétiens poursuivent ce questionnement sur la concorde des textes et des doctrines en l'appliquant au texte biblique, dans son rapport à lui-même ou aux textes non bibliques. A la volonté d'interpréter, de comprendre et de juger s'ajoute au cours du temps un souci de systématisation qui s'impose de plus en plus aux lettrés de l'Antiquité, mais qui ne fera jamais disparaître l'intention profonde de ces réflexions sur l'accord : établir la vérité des textes ou des idées qu'ils sont censés exprimer. Cet axe fondamental de la pensée grecque, qui culmine dans l'oeuvre du chrétien Origène (v. 185-v. 254), n'est donc pas seulement au coeur de la genèse du comparatisme et du concordisme comme attitudes intellectuelles. Lié à une certaine représentation de la vérité, pensée comme fille du consensus, il constitue une page essentielle dans l'histoire de nos pratiques de véridiction, écrite par des "païens", des juifs puis des chrétiens, qui, au-delà de leurs divergences religieuses, étaient tous des auteurs grecs. Ce livre est consacré à la préhistoire d'une histoire plus longue. Il s'arrête juste avant l'apparition du néoplatonisme et quelques décennies avant le "siècle d'or" de la patristique, deux traditions qui, l'une du côté païen, l'autre du côté chrétien, écriront une autre page des rapports entre concorde et vérité.

06/2019

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Méditation et spiritualité

Se libérer du conformisme spirituel

Depuis la nuit des temps, il y a toujours eu deux types de spiritualité. Celle offerte à tout un chacun, assurant une fonction sociétale à travers des dogmes pour régir les interdits et les tabous ; celle-ci offre des perspectives merveilleuses et promet un mieux-être, à la portée de ceux qui adhèrent à l'institution. La seconde, plus discrète, est en dissonance avec la précédente, a comme objet l'accomplissement de l'Homme, et nécessite un long travail sur soi pour accéder à un élargissement du champ de conscience vers le Divin, le Tout, le Un, le Tao - comme chacun désirera l'interpréter. "Cela ne me concerne pas. Je suis capable de discerner le vrai du faux, la direction spirituelle de celle sociétale". , pourrions-nous penser. Bien que cela puisse être vrai, en lisant cet ouvrage, le lecteur pourrait être amené à remettre en cause ses certitudes et reconsidérer les bases de son chemin spirituel... L'auteur, après plus de quarante années passées dans les traditions initiatiques d'Occident comme d'Extrême-Orient et cinquante années dans le domaine des arts martiaux, propose à la fois son expérience des traditions spirituelles rencontrées ainsi que celles recueillies auprès d'hommes investis dans la spiritualité. Note de l'éditeur pour la version imprimée : Afin d'être plus agréable lors de la lecture, cet ouvrage est en format Beau Livre. Dans la même optique, le papier est de couleur crème, ce qui fatigue moins les yeux que le papier blanc. Toutes nos publications font l'objet d'un travail soigné tant au niveau typographique qu'au niveau du design. Note de l'éditeur pour la version Kindle : Nos publications Kindle sont soigneusement conçues, avec une table des matières, un index, des notes de bas de page et références, là où cela est applicable. Un accent a été mis sur la typographie ainsi que le design. Vos commentaires sont les bienvenus sur discoverypublisher. com/fr/ - Merci d'avoir choisi Les Editions Discovery.

09/2021

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Critique littéraire

Epistolaire, Revue de l'Aire N° 45/2019 : André Gide dans ses lettres

Geneviève Haroche-Bouzinac, avant-propos. Dossier : André Gide dans ses lettres. Paola Codazzi, introduction. Epistolarité et écriture de soi. Pierre Masson, "Avatars des lettres gidiennes". - Peter Schnyder, "'Mon cher enfant' – 'Chère petite maman'. De la correspondance de Gide avec sa mère (1880-1895)". - Pierre Lachasse, "Un jeu de masques". - David Walker, "Gide et Rouart : correspondance et jeu de cache-cache". Une vie en toutes lettres : amitiés et rencontres. Frédéric Canovas, "'Un grand courage moral, un grand désintéressement' : André Gide vu par Paul Léautaud". - Lucie Carlier, "Regards sur la correspondance entre André Gide, Jean Schlumberger et sa femme, Suzanne Weyher (1899-1912)". - Martine Sagaert, "Bien-être, maux et mots, dans la correspondance entre André Gide et Maria Van Rysselberghe". - Paola Codazzi, "André Gide et 'ses' femmes : Maria, Aline, Dorothy". - Patrick Pollard, "Un courrier d'outre-manche : Gide à la découverte de la littérature anglaise". Correspondance et apprentissage : Gide à l'écoute de la nouvelle génération. Paola Fossa, "Entre Paris et le désert : l'Italie et les italiens dans la correspondance de Gide (1894-1915)", suivi de deux lettres inédites d'André Gide. - Sophie Martin, "La correspondance entre André Gide et Marcel Arland". - Karine Abadie, "La lettre comme lieu de formation : la correspondance entre André Gide et Marc Allégret". - Christine Armstrong, "André Gide, épistolier lafcadien". La lettre e(s)t l'oeuvre : la correspondance comme espace de création. Elena Chashchina, "Dostoïevski dans les lettres d'André Gide". - Christophe Langlois, "Gide et Saint-John Perse en quête de Tagore". - Augustin Voegele, "André Gide et les musiciens de son temps : harmonies et dissonances épistolaires". - Katherine Doig, "Chantiers de L'Immoraliste : Gide aux prises avec l'autographie épistolaire". - Christine Ligier, "Echos et miroirs de la création : les correspondances gidiennes des années 1916-1926". - Jean-Michel Wittmann, "La correspondance gidienne ou la vie des idées". Perspectives. Françoise Gevrey, "Aspects du temps dans l'écriture épistolaire : les Lettres nouvelles de Boursault". - Odile Richard-Pauchet, "François Mitterrand dans ses Lettres à Anne (1962-1995) : topoï et contre-topoï de la lettre d'amour, de Pygmalion à Abélard". Chroniques. Pierre Masson, Etat de la question de la correspondance d'André Gide. - Karin Schwerdtner, entretien avec Arlette Farge : "Le 'goût' des lettres". - Fabienne Stahl, "Les fonds de correspondances du musée départemental Maurice Denis". - Benoît Melançon, Le Cabinet des Curiosités épistolaires. RECHERCHE. Bibliographie, Agnès Cousson (dir.). - Comptes rendus : publications de lettres, critique, fictions Epistolaires. - Résumés du dossier. - Index des noms cités dans le dossier Gide.

11/2019

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Philosophie du droit

L'erreur de Nietzsche. Essai d'une interprétation juridique du ressentiment

Prenant le contrepied de l'interprétation nietzschéenne plutôt dépréciative du ressentiment, qui cadrait avec un certain souci de défendre les privilèges de l'aristocratie, cet essai suggère une interprétation juridique du ressentiment permettant d'en faire ressortir les aspects positifs. La démarche convie à un parcours en trois étapes. La première conduit de la définition que Spinoza donna de la haine en général au sentiment d'injustice, qui est un motif de haine particulier. La définition de l'injustice, correspondant chez Aristote à des cas de haine donnant lieu à une colère justifiée, permet, à rebours, d'identifier et de déprécier la haine qui ne répond pas à cette définition. Se dévoile ainsi déjà en filigrane le discret génie du ressentiment, grâce auquel le scorpion de la haine retourne contre lui-même son dard venimeux. La deuxième étape chemine du sentiment d'injustice au ressentiment et permet de distinguer, à partir du critère du droit, le ressentiment de l'indignation. Si l'interprétation de Nietzsche approfondissait la distinction entre le ressentiment et l'acquiescement, l'interprétation juridique conduit à souligner la distinction entre le ressentiment et l'indignation, le premier étant au diapason de l'ordre juridique, la seconde en dissonance avec lui. Redéfini comme sentiment du droit et sentiment juridique d'injustice, le ressentiment fait l'objet d'une réhabilitation dans le dernier temps de cet essai qui est aussi l'occasion d'aborder les relations entre droit et politique, droit et science, justice et amour et de réfléchir aux liens entre ressentiment, indignation et droits de l'homme à l'âge démocratique. En intégrant la vision de Jhering, qui faisait de la paix le but du droit et de la lutte le moyen de l'atteindre, en cherchant à corriger "l'erreur" de Nietzsche par Nietzsche, le droit, sous le rapport de ses liaisons avec les affects, pourrait peut-être se définir comme une arme morale, sociale et politique, plongée dans les complexions de la haine, qui sépare le ressentiment de l'indignation, la domination du premier ayant pour effet de modérer ou de subjuguer la seconde.

08/2021

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Histoire et Philosophiesophie

Oeuvres complètes de philosophie des sciences

Textes réunis et présentés par Bruno Huisman Suivi de Vie et mort de Jean Cavaillès, par Georges Canguilhem "C'était un jeune professeur à la stature un peu voutée, mais au pas résolu, au front pensif et obstiné mais rayonnant, au comportement à la fois secret et cordial, au jugement sans complaisance, mais à la sensibilité vive. A Munich, en 1931, il a entendu un démagogue botté clamer dans les brasseries. Il avait rendu, à Fribourg, visite à Husserl, vieil homme amer. Ce fils d'officier, la guerre venue, est pris dans l'écroulement du système militaire français et capturé par les troupes allemandes. Avec Emmanuel d'Astier de La Vigerie, il fonde le mouvement Libération-Sud. De Londres, où il a réussi à parvenir en février 1943, où il a séjourné deux mois, Cavaillès revient chargé de missions plus dangereuses encore que par le passé. Quelques semaines après, c'étaient à nouveau l'arrestation, la torture et la mort. Cavaillès a toujours lu, étudié et on peut dire pratiqué Spinoza. Il a trouvé en lui, malgré sa dureté, plus de vraie vie spirituelle qu'en Leibniz ou en Malebranche. Et c'est à Spinoza qu'il est revenu après avoir été déçu par Husserl. Cavaillès a assigné, vingt ans à l'avance, la tâche que la philosophie est en train de se reconnaître aujourd'hui : substituer au primat de la conscience vécue ou réfléchie le primat du concept, du système ou de la structure. Philosophe combattant, il enseigne aux hommes dits d'action que l'action n'est pas une inconsistante et lâche pratique empirique. Philosophe mathématicien, nourri de poésie qui citait Rimbaud dans ses leçons sur l'expérience, qui disait s'être cru dans le monde du Bateau ivre en contemplant pour la première fois le port de Strasbourg, il enseigne aux terroristes littéraires qu'avant d'être la soeur du rêve, l'action doit être la fille de la rigueur. Pour bien saisir la géniale singularité de Cavaillès en son temps, il faut se remémorer la figure et la composition du monde philosophique français où il a vécu comme étudiant. La dissonance de la philosophie que Cavaillès s'est senti en quelque sorte tenu d'élaborer a consisté à rendre à la science elle-même la responsabilité de son progrès par un travail interne et à inviter la raison à exercer sa puissance par le seul moyen de la vérité, condition nécessaire de la morale". Georges Canguilhem

01/1994