Recherche

Dietrich

Extraits

ActuaLitté

Théâtre

L'Esprit Frappeur. Récit d'une aventure théâtrale

Albert-André Lheureux, une des figures de la scène bruxelloise des années 1960 aux années 1990, nous raconte l'histoire d'un théâtre, L'Esprit Frappeur, qu'il créa à l'âge de dix-huit ans et qui changea profondément le paysage théâtral de l'époque. A travers une épopée souvent burlesque et toujours inventive, ce récit vivant fourmille d'anecdotes, de portraits coups de coeur, de moments de grâce et de rencontres rares : Julos Beaucarne, Gilbert Bécaud, Maurice Béjart, Jacques Brel, Pierre Cardin, Marlène Dietrich, Bernard De Coster, Marthe Dugard, Hergé, Eugène Ionesco, Charles Trenet, parmi bien d'autres. Il nous raconte aussi de l'intérieur la naissance d'une génération d'acteurs, d'auteurs, de metteurs en scène et de techniciens qui allaient devenir le "jeune théâtre" en Belgique, dont Albert-André Lheureux est l'initiateur. Cet homme qui dirigea quatre théâtres à Bruxelles, L'Esprit Frappeur, Forest-National, Le Botanique et Le Résidence Palace, nous fait retrouver la liberté créative et la joie festive des Golden Sixties. Pendant vingt-huit ans de direction de théâtres et de mises en scène, il fut le témoin privilégié de l'évolution de cette folie dans un Bruxelles d'une grande richesse et d'une grande diversité culturelles. Un livre personnel, vivant, racontant, depuis les coulisses, les moments fondateurs d'un mouvement théâtral entre rigueur et flamboyance. Un livre-spectacle qui invite le lecteur à ouvrir grand le rideau.

09/2017

ActuaLitté

Religion

Trésors spirituels des chrétiens d'Orient et d'Occident. Pour prier chaque jour de l'année

Fidèle au souhait exprimé par saint Jean-Paul II d'un "échange des dons" entre les différentes confessions chrétiennes, et confiant en la fécondité de cet échange pour le dialogue oecuménique, ce livre propose un parcours à travers les richesses des auteurs chrétiens, telle une grande mosaïque de la littérature spirituelle chrétienne de tous les temps et de toutes les latitudes. Au fil de l'année liturgique, le lecteur découvrira avec émerveillement, outre de très beaux passages des Pères de l'Eglise et des grands saints de l'Eglise catholique romaine, des textes d'une haute valeur spirituelle issus des traditions syriaque, maronite, arménienne, copte, éthiopienne, orthodoxe, luthérienne, anglicane et réformée. Par-delà les clivages théologiques, ce florilège rassemble de manière inédite les auteurs spirituels les plus divers : de Séraphim de Sarov à Paul VI, de Grégoire de Narek à John Henry Newman, de Jacques de Saroug à Dietrich Bonhoeffer, et l'on se plaît en la compagnie de tant d'amoureux de la Vérité. Unir en soi la pensée des chrétiens d'Orient et d'Occident, c'est, selon l'expression de Thomas Merton, "préparer en son âme la réunion des chrétiens séparés" . Pour chaque jour de l'année est proposé à la méditation du lecteur un texte suivi d'une prière conclusive lui faisant écho. Un index thématique ainsi qu'un lexique des noms d'auteurs permettent une lecture transversale approfondie.

01/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Hitler contre Berlin. 1933-1945

Le 2 mai 1945, Berlin dévastée tombe aux mains des Soviétiques. Avec la ville symbole du "Reich de mille ans" voulu par le Führer, c'est toute l'Allemagne nazie qui succombe. Pourtant, rien ne prédestinait la plus grande métropole allemande à jouer ce sinistre rôle, bien au contraire. Dès le lendemain de la Première Guerre mondiale, Berlin se signale par sa singularité. Creuset de toutes les tensions d'un pays vaincu, elle donne naissance à un bouillonnement politique et culturel qui fait d'elle l'avant-garde d'une Europe en quête de modernité. Aussi ni Hitler ni l'extrême droite allemande ne se reconnaissent-ils dans cette ville libérée, voire dépravée aux yeux de certains, où l'on peut côtoyer Thomas Mann et Marlène Dietrich, Brecht, Kandinsky, Feuchtwanger ou Fritz Lang. C'est à contrecoeur que le tout nouveau chancelier s'attaque à ce Berlin qu'il n'aime pas, et qui le lui rend bien. Dès son arrivée au pouvoir, il entreprend une mise au pas sanglante : incendie du Reichstag, autodafés, arrestations de masse arbitraires, camps de concentration, pogromes et Nuit de cristal. Dès lors, Berlin n'est plus dans Berlin, et c'est une ville vidée de ses personnalités les plus emblématiques et de ses audaces qui va se trouver précipitée dans une guerre totale où elle perdra tout, son originalité, son intégrité et jusqu'à son âme.

04/2015

ActuaLitté

Musique classique

Filmer la musique. Entretiens, 2008-2023

Réalisateur prolifique, Bruno Monsaingeon a bâti une oeuvre filmée forte de 97 opus, mêlant concerts symphoniques et récitals, séries thématiques, masterclasses, portraits d'interprètes et de compositeurs. Une carrière émaillée de coups de foudre musicaux et amicaux, où virtuoses et personnalités musicales se sont succédés dans sa vie comme devant sa caméra. Constellation de rencontres marquée par deux grandes amitiés, Glenn Gould et Yehudi Menuhin, ses récits mettent en scène des figures majeures de notre époque, parmi lesquelles Nadia Boulanger, David Oïstrakh, Dietrich Fischer-Dieskau, Guennadi Rojdestvenski, Valeriy Sokolov, Gilles Apap, Sviatoslav Richter, Julia Varady, Viktoria Postnikova, les Quatuors Alban Berg et Artemis, et dernièrement Klaus Mäkelä. Mais quelle relation ce cinéaste entretient-il avec ses propres oeuvres ? Comment a-t-il forgé son style ? Et que cherche-t-il à documenter ? Menés par Guillaume Monsaingeon, ces entretiens au long cours qui se sont étirés sur une dizaine d'années tiennent à distance biographie, hagiographie, monographie et catalogue raisonné. Construits sur le lien entre image et musique, ils partent des films - ; choix des oeuvres et des lieux filmés, construction dramatique, nécessaire complicité avec l'interprète - ; pour nous conduire sur les terrains plus conceptuels du cinéma, du statut de l'image, de l'art comme aventure collective. Au fond, il s'agissait moins de s'entretenir avec le réalisateur que de donner la parole à ses documentaires, pour comprendre comment et au nom de quoi on peut filmer la musique.

11/2023

ActuaLitté

Littérature Allemande

J'avais jadis une belle patrie. Mémoires

Les Mémoires de Lotte Eisner nous replongent dans l'Allemagne d'avant-guerre, à travers la vie quotidienne d'une famille de la grande bourgeoisie juive. Première femme critique de cinéma au Film-Kurier, L. Eisner est témoin de la richesse de la vie culturelle berlinoise (Bertolt Brecht, Max Reinhardt, Valeska Gert, Fritz Lang, Pabst...). Elle fuit l'Allemagne nazie en 1933 et trouve d'abord refuge en France où elle rencontre Henri Langlois et Georges Franju. Internée en 1939 par le gouvernement français au camp de Gurs, elle s'en évade. Durant l'Occupation, Langlois la cache dans un château où elle archive des bobines sauvées in extremis des mains de l'ennemi. Devenue, après-guerre, le numéro deux de la Cinémathèque française, elle parcourt le globe à la recherche des trésors du cinéma (films, décors, accessoires, etc.) et constitue, avec le Musée du cinéma, l'une des plus belles collections au monde. Les Mémoires de Lotte Eisner ont été recueillis par Martje Grohmann, ex-épouse de Werner Herzog, et sont préfacés par le cinéaste qui, dans Le Chemin des glaces, a fait le récit de sa longue marche pour la survie de La Eisnerin. Peinture d'une époque tourmentée, cet ouvrage raconte aussi la constitution d'une mémoire mondiale du cinéma. Les acteurs principaux du septième art y sont convoqués, Lang et Langlois bien sûr, mais aussi Louise Brooks, John Ford, François Truffaut, André Gide, Alfred Hitchcock, André Breton, Marlene Dietrich, Erich von Stroheim ou encore Eisenstein.

10/2022

ActuaLitté

Espionnage

Le renseignement : cabinets noirs, hackers, espionnage, barbouzerie, polices parallèles... L'affaire Rota-Rochat

Le renseignement place le lecteur au coeur du sujet par des thèmes courts et précis. Celui-ci ne manquera pas de frissonner en vivant les frasques et les scandales de personnages connus, qu'ils soient historiques, comme Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, où contemporains comme le général de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Emmanuel Macron, et bien d'autres encore... Le renseignement est aussi un livre qui dévoile les acteurs à l'oeuvre tels les détectives, les agents d'intelligence économique, les espions, les barbouzes, etc., sans oublier les résistants, les traîtres, les collabos, les mafieux ainsi que les gangsters et les gangs de toutes sortes. Au fil des pages se révèlent quelques vérités crues autour de noms tout à fait familiers comme Mistinguett, Mata Hari, Coco Chanel, Marthe Richard, Marlène Dietrich, Joséphine Baker, Ian Fleming, Franck Sinatra, Charles Hernu, Pierre Lacoste, Mike Brand, Vladimir Poutine, etc. Par ailleurs, un cas d'école est relaté au travers d'une histoire authentique, celle de Virginia Rota, qui est devenue espionne par atavisme et par "amour" pour Erick, un Allemand, issu d'une riche famille, dont elle tomba follement amoureuse et qui causera sa perte. Il la chargea de missions délicates qui consistèrent à approcher des industriels, des ingénieurs, des dessinateurs aux fins de s'approprier des plans, des projets, des formules de métaux, de produits chimiques... Et voilà comment Virginia devint une agente double voire triple et peut-être plus...

09/2021

ActuaLitté

Cinéma

Le spectateur qui en savait trop

Depuis plus de trente ans, il a dressé la carte de la frontière en expansion de l'irréalité américaine. Il est un véritable trésor national (Ray Carney). Mark Rappaport, cinéaste américain indépendant, est l'auteur de vingt-deux films et vidéos. Son film de fiction The Scenic Route a été choisi comme "le film le plus original et le plus imaginatif de l'année 1978" par le British Film Institute. Mark Rappaport écrit aussi, de plus en plus, sur le cinéma. Il écrit sur ses propres films, comme sur les films, les cinéastes et les acteurs qu'il aime. Mais il le fait en développant surtout une forme neuve et très personnelle de critique, dont la fiction est le ressort interne. L'univers du cinéma s'y avère un lieu de permutations et de rencontres, autant que d'affects improbables. Marcel Proust y croise Alain Resnais à Marienbad ; Madame de... de Max Ophuls s'y transforme en film de famille ; l'héroïne de Vertigo d'Alfred Hitchcock se mue en mère d'un narrateur inattendu ; l'acteur d'Ivan le Terrible de S.M. Eisenstein et la star de L'Impératrice rouge de Josef von Sternberg, Marlène Dietrich, deviennent amants pendant leurs tournages dans un même studio ; l'acteur caché dans la "créature du lac noir" se confesse. Le cinéma se métamorphose et renaît dans ces essais d'imagination souvent écrits pour la revue Trafic, mais pour une bonne part inédits, dont leur auteur a composé un véritable livre.» Raymond Bellour.

06/2008

ActuaLitté

Religion

Sel et Lumière. Vivre le Sermon sur la montagne

Puisse cet ouvrage, "Sel et lumière" , nous donner goût à vivre pleinement ! Puisse-t-il éclairer notre chemin et, par rayonnement, les vies de celles et ceux qui nous entourent ! Henry Quinson (de la préface) Claude Baecher : Un livre qui ne laisse pas indifférent et qui plonge aux racines du message de Jésus de Nazareth. Ecrit dans des temps de grandes turbulences (matérialisme, communisme et nazisme), son auteur dira : "sans l'esprit de Mamon, il n'y aurait pas de guerre" . Un livre qui reste d'une grande actualité, même si le remède préconisé, le degré de vie communautaire chrétien, prête à débat. Mais l'amour suscite l'amour et en cela il reste un vrai livre de profonde spiritualité. Jürgen Moltmann : Les écrits d'Eberhard Arnold rayonnent l'espérance à une époque parfois bien sombre. Puissent-ils ne pas rester "cachés sous le boisseau" mais attirer l'attention de très nombreuses personnes. Dietrich Bonhoeffer : Du point de vue humain, on peut comprendre et interpréter le Sermon sur la Montagne de cent manières différentes. Jésus, pour sa part, n'en connait qu'une : se soumettre et obéir, tout simplement. Pour lui, il ne s'agit pas d'en discuter comme d'un idéal ; il s'agit de le vivre. Thomas Merton : "Sel et Lumière" contient la vision simple, lumineuse et directe que j'ai appris à associer avec le nom d'Eberhard Arnold. C'est le genre de livre qui suscite la repentance et le renouveau. Il me touche profondément. Je lui en suis très reconnaissant.

11/2017

ActuaLitté

XXe siècle

Un dernier Charleston, Louise

"Dans la nuit brumeuse de Manhattan, l'image de Lulu cherchant le client à la fin du film apparut. Un observateur attentif aurait pu rythmer ses pas, dicter les expressions qu'elle devait avoir devant la caméra. Une scène se rejouait à l'insu de tout le monde. Il aurait fallu un observateur rigoureux et passionné. Tels furent Langlois etnombre d'autres, comme Jean-Luc Godard et Anna Karina évoquantLouise, la femme éternelle, dans l'un de ses films. La femme éternelle condamnée à vivre alors qu'elle aurait pu sombrer et disparaître sans être devenue actrice, presque par hasard, à ne jouer aucun jeu sinon celui de jouer avec le feu. "Il n'y a pas de Garbo, il n'y a pas de Dietrich. Il y a Louise Brooks" clamait Henri Langlois, le fondateur de la Cinémathèque française. Un dernier Charleston, Louise est un roman qui plonge dans l'histoire personnelle, dans l'intime de la star du muet. Révélée par un seul film, Lulu, de Wilhelm Pabst, dans l'Allemagne des années 1920, Louise Brooks a survécu à son éviction du métier par les frères Warner. Elle mène alors une vie de bohème, se remet à donner des cours de danse, puis prend la plume pour écrire, à la demande de la Fondation Eastman, le créateur de Kodak. Louise Brooks, star incontestable du cinéma au même titre que Marylin Monroe, devenue icône. Sous la plume de Daniel Bernard on découvre un être fragile, surprenant, parfois dérangeant mais aussi infiniment attachant.

10/2023

ActuaLitté

Religion

Opinions des anciens sur les Juifs

Opinions des anciens sur les Juifs . Par feu M. de Mirabaud,... Date de l'édition originale : 1769 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

11/2020

ActuaLitté

idéologie politique

Avant Mein Kampf. Les années de formation d'Adolf Hitler

Dans Mein Kampf, l'autobiographie qu'il rédigea en 1924-1925, Hitler donne de lui-même l'image d'un parfait autodidacte à la vision du monde totalement constituée. Pourtant, le trentenaire qui entra en politique au sortir de la Première Guerre mondiale n'avait pas d'opinions bien arrêtées, ni même de fortes convictions antisémites. S'appuyant sur les premiers textes d'Hitler, traduits ici pour certains pour la première fois, Anne Quinchon-Caudal retrace les années de formation de ce soldat qui trouva à partir de 1919 une seconde famille auprès du Parti allemand des travailleurs. Celui-ci entretenait des relations plus ou moins étroites avec une nébuleuse d'idéologues nationalistes et racistes, qui entendaient défendre les intérêts du peuple allemand " authentique " contre une multitude d'ennemis, supposés vouloir la mort de la germanité. C'est ce milieu qui donna à Hitler les éléments de langage de sa propagande, des mots qui entrèrent en résonnance avec la situation d'une large frange de la population. Une population appauvrie par la guerre et révoltée par ses conséquences, que le politicien harangua toujours plus radicalement lors des meetings du Parti national-socialiste. Mais c'est surtout dans ce milieu qu'Hitler rencontra celui qui allait devenir son maître à penser : l'écrivain antisémite Dietrich Eckart. Anne Quinchon-Caudal propose dans ce livre une histoire des idées hitlériennes et de leur évolution, de la fin de la Grande Guerre à l'échec du putsch de la Brasserie en 1923. " Ce travail montre Hitler en fils, et non en accident, de notre modernité. " Nicolas Patin, préfacier

06/2023

ActuaLitté

Sciences historiques

La Leibstandarte. Ardennes 1944-1945

La 1. SS-Panzerdivision Leibstandarte Adolf Hitler forme l'avant-garde de la 6. Panzerarmee de Sepp Dietrich sur le flanc nord de l'offensive allemande dans les Ardennes. Elle est divisée en Kampfgruppen, avec à sa tête le Kampfgruppe Peiper, dont les éléments blindés incluent le s. SS-Panzerabteilung 501, équipé de Königstiger. L'attaque est lancée le 16 décembre 1944 par un temps neigeux et glacial et, dès le début, le Kampfgruppe est en retard sur son planning. Il capture un dépôt de carburant à Büllingen, mais la défense américaine force Peiper à s'engager sur la Rollbahn D dont le tracé sinueux est difficile à négocier et, bientôt, le Kampfgruppe est étiré sur plus de 25 kilomètres, avec ses chars lourds qui perdent du terrain parce que, véhicule après véhicule, les Tiger II tombent en panne. S'avançant via Stavelot et Trois-Ponts, les éléments de tête du Kampfgruppe atteignent Stoumont avant que le manque de carburant - les Américains ont repris Stavelot et fermé la route de l'approvisionnement pour les Allemands (qui disposent de carburant en quantité à l'arrière) - et l'action des troupes américaines arrêtent Peiper à La Gleize. Six jours plus tard, à la veille de Noël, sans espoir et sans essence, Peiper et ses hommes abandonnent leurs véhicules et se replient vers leurs lignes : seulement 770 y parviennent. Ils laissent derrière eux 135 blindés, dont le Königstiger placé aujourd'hui devant le musée de La Gleize. Ils laissent aussi derrière eux les corps de prisonniers américains - à Malmedy, Ligneuville et Wereth - et de civils, dont le massacre conduira à des procès après-guerre.

01/2018

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Top secret. Cinéma & Espionnage

Qui n'a pas rêvé un jour d'être un espion ? Au cinéma, des milliers de films consacrent ceux qui parviennent par tous les moyens, et même au péril de leur vie, à obtenir des informations confidentielles. Dans l'univers haletant du cinéma d'espionnage, les agents secrets se dissimulent et se griment comme des acteurs, quand espions et réalisateurs partagent leur passion pour des technologies de captation ultra-performantes. Top secret est le premier ouvrage consacré aux liens si féconds entre l'espionnage et le cinéma, du dessin animé et des séries depuis Protéa de Jasset en 1913, en passant par les films de Fritz Lang, Alfred Hitchcock, Kathryn Bigelow, Brian De Palma, John Huston ou Laura Poitras. Reprenant la forme d'un Abecedarium, ce livre propose des interviews inédites des cinéastes Olivier Assayas, Arnaud Desplechin et Eric Rochant, de l'actrice et James Bond Girl Léa Seydoux, ainsi que des textes documentés sur l'histoire entrelacée du cinéma et de l'espionnage. Il expose les ressorts d'une géopolitique mondiale à l'oeuvre dans 007, 0SS, Jason Bourne, Argo, Shiri, Mission impossible et les séries Homeland, The Spy ou Le Bureau des légendes. Il fait également la part belle aux espionnes de fiction (X 27), de documentaires (Chelsea Manning) autant qu'aux actrices-espionnes que sont Marlene Dietrich, Greta Garbo ou Hedy Lamarr. Généreusement illustré d'images de films, d'affiches, de plateaux de tournages, de dessins, et d'oeuvres d'art, il invite à découvrir les dessous de ces univers de duperie, de dissimulation, de manipulation et de secrets d'état totalement Top secret.

10/2022

ActuaLitté

Romans historiques

La rivière du pardon

Les jumeaux Constantin et Hyppolyte Schuster travaillent à l'usine De Dietrich, en Alsace, tout en poursuivant l'exploitation de la ferme familiale et d'un élevage de chevaux qu'ils ont hérités au décès de leurs parents. Mais la guerre de 1914 se profile et Constantin, qui ne veut pas combattre contre la France, choisit de déserter. Grâce à l'intervention de son patron, il est embauché chez Louis Renault, à Paris, laissant son frère seul et désespéré. Ce départ est un arrachement pour Hyppolyte qui tente de mettre fin à ses jours. Son grand-père l'accueille et lui apprend le métier de sourcier. Hyppolyte se reconstruit peu à peu et finit par rencontrer l'amour avec Madeleine, une femme du village voisin dont le mari, un homme violent, est parti au front. Constantin, lui, a coupé tout lien avec l'Alsace et mène une existence légère, multipliant les conquêtes féminines et les sorties dans les lieux à la mode de la capitale. Surtout, il se révèle un excellent chanteur et parfait sa voix grâce aux cours de chant que lui donne Jeanne Hatto, une cantatrice renommée qui devient sa maîtresse. Louis Renault propose au jeune homme de partir en tournée dans toute la France pour remonter le moral des troupes. Le succès est immédiat. La paix revenue, le chanteur retrouve enfin son frère à l'occasion d'un concert à Strasbourg. Mais la rencontre est douloureuse. Hyppolyte ne reconnaît plus son jumeau que le succès a perverti. Pourquoi s'intéresse-t-il soudain à la maison de leurs parents et insiste-t-il pour la vendre ? Ce retour au pays est-il intéressé ? Prévoyant, le grand-père a légué tous ses biens à Hyppolyte afin de lui assurer un avenir confortable. Mais la jalousie, sournoise, va faire son oeuvre. Dès lors, le drame est inévitable.

05/2014

ActuaLitté

Ouvrages généraux

La folie Pastré

Lily ? Lily Pastré ? La Lily Pastré ? Célèbre auprès des mélomanes pour avoir été à l'origine du Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence, la comtesse Pastré (1891-1974) a été bien plus qu'un riche mécène. Voici le récit de la vie d'une grande excentrique, d'une grande généreuse, d'une grande amie des artistes, des années folles aux Trente Glorieuses en passant par le tourbillon de la Deuxième Guerre mondiale. Née à Marseille, héritière des célèbres apéritifs Noilly Prat, elle épouse un aristocrate et vit à Paris dans un entre-deux-guerres tourbillonnant de fêtes et de concerts. Sa passion première, c'est la musique. Elle est l'amie des plus grands compositeurs et interprètes du moment. Dans sa villa du sud de Marseille, elle reçoit des personnalités aussi diverses que Christian Bérard et Edith Piaf, Luc Dietrich et André Masson. Pendant la guerre, au risque de sa vie, elle cache et aide des musiciens juifs, tels Clara Haskil et Darius Milhaud, les sauvant d'une mort certaine. Elle apporte son soutien à l'Américain Varian Fry, qui a arraché des milliers de vies à l'occupant nazi. Dilapidant son immense fortune en transformant son domaine en une Villa Médicis du sud de la France, elle cofonde le festival d'Aix qui, à la sortie de la guerre, signifiait le retour de la France comme grande nation artistique. A travers le destin hors du commun d'une femme à la personnalité fascinante, c'est aussi une partie méconnue de l'histoire de Marseille qui revit. Lily Pastré incarne la démesure d'une cité au caractère insoumis depuis la nuit des temps et la liberté d'une Provence cosmopolite dont tant d'artistes sont tombés amoureux.

ActuaLitté

Littérature française

La folie pastré

Lily ? Lily Pastré ? La Lily Pastré ? Célèbre auprès des mélomanes pour avoir été à l'origine du Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence, la comtesse Pastré (1891-1974) a été bien plus qu'un riche mécène. Voici le récit de la vie d'une grande excentrique, d'une grande généreuse, d'une grande amie des artistes, des années folles aux Trente Glorieuses en passant par le tourbillon de la Deuxième Guerre mondiale. Née à Marseille, héritière des célèbres apéritifs Noilly Prat, elle épouse un aristocrate et vit à Paris dans un entre-deux-guerres tourbillonnant de fêtes et de concerts. Sa passion première, c'est la musique. Elle est l'amie des plus grands compositeurs et interprètes du moment. Dans sa villa du sud de Marseille, elle reçoit des personnalités aussi diverses que Christian Bérard et Edith Piaf, Luc Dietrich et André Masson. Pendant la guerre, au risque de sa vie, elle cache et aide des musiciens juifs, tels Clara Haskil et Darius Milhaud, les sauvant d'une mort certaine. Elle apporte son soutien à l'Américain Varian Fry, qui a arraché des milliers de vies à l'occupant nazi. Dilapidant son immense fortune en transformant son domaine en une Villa Médicis du sud de la France, elle cofonde le festival d'Aix qui, à la sortie de la guerre, signifiait le retour de la France comme grande nation artistique. A travers le destin hors du commun d'une femme à la personnalité fascinante, c'est aussi une partie méconnue de l'histoire de Marseille qui revit. Lily Pastré incarne la démesure d'une cité au caractère insoumis depuis la nuit des temps et la liberté d'une Provence cosmopolite dont tant d'artistes sont tombés amoureux.

02/2024

ActuaLitté

Critique littéraire

Les scaphandriers de la rosée

Pour Hubert Haddad, la littérature est une passion à la fois secrète et partagée qui a la langue pour enjeu, à savoir l'avenir de l'homme. Dans cet essai ordonné entre les deux pôles de l'universalité (" L'alphabet incontrôlable ") et de la subjectivité (Journal d'un animal arbitraire "), Haddad explore la posture de l'écrivain, non pas seulement face à son œuvre, mais dans les processus mêmes de la création. Les proximités biographiques et imaginaires que l'auteur éclaire, excèdent les classifications habituelles, pour donner sa vraie dimension, métaphysique et abyssale, à l'aventure des mots. L'originalité de ce livre réside dans la recherche concertée de ce lieu de surgissement où s'élaborent des œuvres apparemment si diverses. " Défiance et illumination " dans une langue. Qu'est-ce que cette chose qui porte à écrire, à transgresser le réel par le style ? Pourquoi des auteurs aussi différents que Daumal, Poe, Hölderlin, Maupassant, Jünger, Garcia Marquez (auquel est consacrée la première étude conséquente en France), le trop méconnu Fardoulis-Lagrange, ou encore Piyere de Mandiargues, Dominique de Roux, Luc Dietrich, Paul Gadenne et Claude Louis-Combet, butent-ils avec tant de force sur la question fondamentale de l'origine scripturale, liée au désir et la mort ? Ces études variées sur la position de l'écrivain à travers les œuvres et le monde qui les porte se nourrissent de réflexions sur la légitimité des genres littéraires à travers les espaces mythiques et les catégories flottantes du réalisme et de l'imaginaire. L'auteur, lui-même poète, romancier et dramaturge, s'efforce d'approcher au plus près sur ces bases, le mystère des passions esthétiques qu'une même hantise, de l'ordre d'une élucidation absolue, ne cesse d'inspirer. Sans le moindre esprit de système, après Saintes-Beuveries (José Corti), Hubert Haddad développe une philosophie critique de la littérature fondée sur l'épreuve de la vérité et l'expérience fondamentale.

08/2000

ActuaLitté

Décoration

Le détail qui tue. Petit précis de style de Marcel Proust à Kate Moss

Si le défaut charmant, selon Stendhal, cristallise le désir, le " détail qui tue " est l'arbitre des élégances. Un signal qui accroche le regard, souligne une attitude, sublime un style. Une distinction particulière, l'expression d'une fantaisie qui détermine un certain chic. Une singularité qui frôle la faute de goût. Ces détails peuvent se lire comme les signes révélateurs d'une époque, dont la haute couture raconte une autre histoire. Pour parcourir l'allure d'un siècle - dans le cadre de la panoplie occidentale -, nous avons choisi des photos, de Marlène Dietrich à Chloë Sevigny, de Scott Fitzgerald à Diana Ross, de Pablo Picasso à Patti Smith, de Greta Garbo à Miles Davis, d'André Breton à Andy Warhol. Une collection inédite, un défilé original d'écrivains et d'artistes qui incarnent leur temps. Qui mieux qu'eux osent se démarquer, bousculer les lignes de fuite, inventer des repères, anticiper les modes que la rue réinterprète ? Question de détail ? Des poses décalées. Des débordements. Des symptômes fulgurants. Et ces intuitions qui saisissent l'air du temps, le tourbillon de la vie et les étincelles de saison. Pour embrasser ces instants fragiles où tout bascule: l'alchimie d'un photographe et son modèle. D'où le choix des plus grands, Robert Capa, Dominique Issermann, Robert Mapplethorpe, Gisèle Freund, Lucien Clergue, Helmut Newton, Jean-Marie Périer, Herb Ritts, Peter Lindbergh ou Eliott Erwitt... dont l'oeil vise le détail qui tue. Le ruban d'un chapeau, la ceinture nouée d'un trench, la résille d'un tee-shirt, la transparence d'un chemisier, la boutonnière sexuelle d'une veste, le laçage d'un polo ou le talon d'un escarpin de la dernière chance. La beauté du geste nichée dans les détails qui griffent le présent et résistent à l'épreuve du temps. De la tenue ! Du couvre-chef au sous-vêtement, nous avons épluché la silhouette comme un oignon et décliné le vêtement de la tête aux pieds. Revue de détails.

10/2013

ActuaLitté

Mode

Le détail qui tue. Petit précis de style de Marcel Proust à Rihanna

SOPHIA LOREN - PAUL BOWLES - FRANK SINATRA - AMELIA EARHART - MARGUERITE DURAS - THELONIOUS MONK - MARIANNE FAITHFULL - WILLY DeVILLE - JACKIE ONASSIS - KAREN BLIXEN - GRETA GARBO - MARVIN GAYE - CAROLE LOMBARD ET CLARK GABLE - WOODY GUTHRIE - LAUREN BACALL - THE KILLS - C. ISHERWOOD ET W. H. AUDEN - MILES DAVIS - BRIAN JONES - LOUISE BOURGEOIS - CURZIO MALAPARTE - AMY WINEHOUSE - CARY GRANT - JAMES BROWN - GRAM PARSONS - RIHANNA - MARLENE DIETRICH - LEONARD COHEN - MICHAEL CAINE - THE WHO - JIMI HENDRIX - DAVID CROSBY ET GRACE SLICK - MARTIN ET KINGSLEY AMIS - JEAN COCTEAU - BRYAN FERRY - JOHNNY ROTTEN - DIANA ROSS - JULIE CHRISTIE - JEANNE MOREAU - BIANCA JAGGER - DOLLY PARTON - YAYOI KUSAMA - GRACE JONES - STEVE McQUEEN - BILLIE EILISH - DANI ET ZOUZOU - CHLOË SEVIGNY - ELVIS PRESLEY - JANE RUSSELL - BRUCE SPRINGSTEEN - CARDI B - GABRIELE D'ANNUNZIO - FRANCIS SCOTT FITZGERALD - BOB DYLAN - PATTI SMITH - GRACE KELLY - ALAIN DELON - SIGOURNEY WEAVER - ANAÏS NIN - WILLIE NELSON - FRED ASTAIRE - CHARLIE PARKER - JACK LONDON - CHET BAKER - SACHA GUITRY - SIMONE DE BEAUVOIR - YUKIO MISHIMA - JOHN UPDIKE - MEL GIBSON - JANE FONDA - MARLON BRANDO - JAMES DEAN - PABLO PICASSO - DEBBIE HARRY - DENISE HO - CHRISTOPHE - ANDY WARHOL - ALBERT CAMUS - IRIS APFEL - PETER FONDA - ANDRE BRETON - FRIDA KAHLO - NANCY CUNARD - MARCEL PROUST - CARSON McCULLERS - PETER DOHERTY - MADONNA - PHARRELL WILLIAMS - FRANCOISE DORLEAC - NENEH CHERRY - RAYMOND ROUSSEL - JIM MORRISON - JANE BIRKIN - KANYE WEST - GEORGIA O'KEEFFE - AUDREY HEPBURN - JOAN CRAWFORD - DAVID BOWIE - ANNEMARIE SCHWARZENBACH - JEAN-PAUL GOUDE - JOANNE WOODWARD ET PAUL NEWMAN - NEIL YOUNG - KATE MOSS - FRANCOISE HARDY - JIM HARRISON - AVA GARDNER - FRANCOISE SAGAN ET ANNABEL SCHWOB - JAMES JOYCE - BALTHUS - KIRK DOUGLAS - ANGELINA JOLIE - TILDA SWINTON - RITA HAYWORTH - PJ HARVEY - MARILYN MONROE - JACK KEROUAC - PRINCE - ELIZABETH TAYLOR - URSULA ANDRESS - CHARLOTTE RAMPLING - ROMY SCHNEIDER - FAYE DUNAWAY - WILLIAM FAULKNER - THE BEATLES - TERENCE STAMP - LEE MARVIN - CHARLOTTE GAINSBOURG - SALVADOR DALÍ - JACQUES PREVERT - FOUJITA - JAMES TAYLOR - INGRID BERGMAN - ANDRE GIDE ET JEAN-PAUL SARTRE - LEONARDO DiCAPRIO - BRIGITTE BARDOT - JAYNE MANSFIELD - KATHARINE HEPBURN - JACK LEMMON - ANTHONY PERKINS - ERROL FLYNN - WES ANDERSON - EDWARD NORTON - G. B. SHAW - JACQUES DUTRONC - DAVE DAVIES - RAMÓN NOVARRO ET ROBERT MONTGOMERY - DENNIS HOPPER.

10/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Lettres choisies. 1917-1961

Lorsque l'écrivain Hemingway, dont le grand souci a toujours été d'écrire bien, d'écrire le mieux possible, écrivait des lettres - et l'on estime qu'au cours de sa vie, il en a écrit plus de 6000 -, ce n'était jamais en pensant à la postérité, mais, le plus souvent, pour se défouler, pour se distraire d'un travail harassant. Aussi dans les quelque 600 lettres qui sont présentées ici par Carlos Baker, biographe d'Hemingway et auteur d'un essai qui fait autorité sur l'écrivain, ne faudra-t-il pas s'attendre à retrouver le styliste sobre et précis des romans et des histoires brèves ou longues : c'est plutôt, serait-on tenté de dire, un Hemingway en pantoufles qui va s'offrir au lecteur, l'homme Hemingway avec ses défauts et ses grandes qualités. Et, en un sens, ce choix de lettres est comme un autoportrait sans retouches de l'une des personnalités les plus attachantes de la littérature américaine. On le suit depuis ses débuts à dix-huit ans dans le journalisme jusqu'aux dernières semaines d'une vie dominée par le désir constant d'atteindre à la perfection dans l'écriture. Exprimé plus ou moins ouvertement, c'est d'ailleurs là le thème des nombreuses lettres qu'il adresse à James Joyce, à Scott Fitzgerald, à Gertrude Stein, à Erza Pound, à son éditeur, à Marlène Dietrich, à Gary Cooper et à tant d'autres. Quant aux lettres à ses fils et à chacune de ses quatre épouses, elles nous révèlent un homme profondément aimant et responsable, de même celles à ses amis portent la marque d'un être éminemment sociable et fidèle. Et, ce qui ne gâte rien, ces lettres sont pour la plupart extraordinairement divertissantes : pleines de spontanéité et d'humour, elles décrivent les aventures d'Ernest Hemingway dans quelque deux douzaines de pays. Ce faisant, elles nous font entrer dans les coulisses de la composition de L'adieu aux armes, de Le soleil se lève aussi ou de Pour qui sonne le glas, et, somme toute, de la majeure partie des oeuvres de fiction.

10/1986

ActuaLitté

Histoire internationale

L'ennemi juif. La propagande nazie, 1939-1945

Élève de George Mosse et proche de Walter Laqueur, nourri des analyses de François Furet et de Thomas Nipperdey, Jeffrey Herf, historien de l’Allemagne, signe ici un ouvrage à la croisée de l’histoire des idées et du politique. Essayant de comprendre, dans la lignée de Browning et de Friedländer, comment la mise en œuvre de la Shoah s’est agencée avec le déroulement de la guerre, il étudie la « logique paranoïaque du délire nazi » pour montrer de quelle façon la construction d’une image du Juif diabolisé a nourri la course en avant vers le meurtre de masse. Alors que de nombreux ouvrages ont été consacrés à des films comme Le Juif Süss, à Mein Kampf et au déroulement des persécutions, on s’est moins intéressé à la propagande au jour le jour. La propagande antisémite distillée par la presse, découvre-t-on ici, était moins l’œuvre de Goebbels que celle de Dietrich, responsable de la presse du Reich qui, à la différence du ministre de la Propagande, était en contact quasi quotidien avec Hitler. Ce qui, dans le déchaînement des violences antijuives, oblige à réévaluer le rôle de Hitler qui est loin de se réduire aux sept discours où il parle d’extermination. Jeffrey Herf étudie donc ce que le régime nazi assénait au peuple allemand et non ce que ce dernier en pensait. Quand des historiens ont étudié « l’opinion populaire », Jeffrey Herf s’intéresse, lui, à ce qui nourrissait les sentiments des Allemands à l’égard des Juifs. S’il puise largement dans des archives et des études, l’originalité de cet ouvrage est d’explorer le corpus sous-exploité des « Mots du jour » et des « Mots de la semaine », diffusés par conférences de presse, ainsi que celui des innombrables journaux placardés dans les lieux publics de 1939 à la fin de 1943. Alors que l’extermination était largement engagée, cette propagande martelait que jamais les Allemands n’avaient été autant menacés d’extermination par les Juifs. C’est toute la logique paranoïaque de la légitimation du génocide qui se trouve ainsi éclairée.

09/2011

ActuaLitté

Littérature française

La trilogie d'Osunna Tome 3 : Rue du Dragon (1963-1967)

Avec le roman Rue du Dragon, Maïté Villacampa vient clore "La Trilogie d'Osuna". L'héroïne découvre Paris et le travail de l'art où l'oeuvre couve rue du Dragon, au Quartier latin. Entre des ombres fertiles et une maturité qui infuse, le Dragon de Luz distille des signes. Osuna de Châlus nous convie à ces pulsations secrètes lorsque se répand l'horizon pour point de départ. Capter sans capture, saisir à plein, ne rien retenir, toucher sans besoin de posséder, affine la romancière. A travers l'amour-passion sur un double fond de guerre d'Algérie et de troublantes rencontres artistiques, le fameux Dragon révèle d'étranges coordonnées. Mais ces fulgurances en forme d'offrande sont-elles saisissables en leur principe secret... ? Les choses pour Osuna sont-elles surréelles et fatales... ? Tenir et main-tenir la transe. Passage par le feu, nous conte l'auteure. A fines densités comme des particules anoblies, Maïté Villacampa vogue sur des poétiques majeures et sacrales. Avec elle, Osuna cherche la pièce manquante dont nous dessinons les contours. Au bout de mon fusain, la lumière pose des questions à l'ombre. Eprouvons alors ce qui se révèle. Anne de Commines " Une telle élégance dans ces corps d'hommes ! Elle se déployait sur cette scène minuscule avec un tel humour, une telle drôlerie, des histoires et chansons salaces ou tendres, rêvant de travestir la vie, toute la vie. Je n'avais jamais vu d'aussi près une robe du soir pailletée découvrant une épaule un peu trop carrée, des gants longs en cuir cerclés de bracelets en faux diamants et ces chignons tressés de princesse de Trébizonde, ces sourcils à la Dietrich, ces corsets de dentelles aux bas-jarretelles roses et talons aiguilles de cinéma... Des visages, oui, des visages peints rappelant ceux des clowns ou des comédiens de théâtre Nô ou encore ceux des vamps. Et sous les masques, une fois encore, la force de rire sur soi-même et sur notre commune humanité... " Extrait du roman Sur l'illustration de couverture, collage de Maïté Villacampa, figurent des éléments empruntés au peintre d'art brut Henry Darger

04/2022

ActuaLitté

Musique, danse

J.S. Bach. Pasions, Messes et Motets

Après le volumineux ouvrage consacré par Gilles Cantagrel aux cantates de J. S. Bach, celui-ci traite d’un ensemble d’oeuvres non moins capitales dans le répertoire de la musique occidentale : les deux Passions (selon saint Jean et selon saint Matthieu), les messes (et en particulier la Messe en si mineur), les motets.Afin de constituer un ensemble cohérent sur l’ensemble de la production vocale de Bach, on a ajouté ici quelques pages chantées issues du Petit Livre de musique pour Anna Magdalena Bach, ainsi que du recueil de chorals publié par l’éditeur Schemelli en 1736 (si toutes ne sont pas de Bach lui-même, elles font partie aujourd’hui du répertoire lié au compositeur). Comme dans l’ouvrage précédent dont il constitue le complément logique, on trouve ici, précédés d’introductions générales, le texte original des oeuvres avec sa traduction en vis-à-vis et un commentaire pas à pas qui constitue un guide d’écoute permettant à l’auditeur attentif d’approfondir sa perception. L’information, d’ordre historique, spirituel et musical, ouvre des perspectives sur les détails de l’écriture et la richesse infinie de ces chefs-d’oeuvre. Tenant compte des résultats les plus récents de la recherche musicologique, cet ouvrage se trouve également d’une grande accessibilité pour tout mélomane, l’érudition de Gilles Cantagrel s’exprimant toujours dans un langage des plus clairs. Gilles Cantagrel, de longue date familier de l’Allemagne musicienne des XVIIe et XVIIIe siècles, est l’auteur de nombreux ouvrages, et en particulier : Bach en son temps ; Le Moulin et la Rivière, Air et variations sur Bach ; Dieterich Buxtehude ; De Schütz à Bach ; Les Cantates de J.-S. Bach.

08/2011

ActuaLitté

Technologies

Construire avec le bois. Matériau bois et ses dérivés, conception et mise en oeuvre, exemples de réalisations

Aujourd'hui, le bois est présent partout : dans l'habitat individuel, le logement collectif, les bâtiments publics, les équipements de loisirs, les bureaux, les commerces, etc. Son marché le plus important reste la maison individuelle, mais réhabilitation et extension offrent d'autres débouchés intéressants. Alors que la densification de l'existant est nécessaire pour répondre à la forte demande de logements sans céder à l'étalement urbain, la souplesse et la légèreté du bois peuvent faire des merveilles. Les propriétés mécaniques du bois permettent dorénavant de construire plus haut et plus grand. L'objectif de cet ouvrage est de fournir les éléments techniques et réglementaires indispensables pour construire avec le bois. Une bonne connaissance de la structure du bois, de son comportement, des différentes essences disponibles, des produits dérivés, des lois qui régissent son assemblage et son collage ainsi que des méthodes de protection et d'habillage permettent d'optimiser la conception et la mise en oeuvre des constructions en bois. Avant tout pratique, ce livre illustré : - expose les évolutions qui ont marqué la filière bois au cours des dernières décennies (l'exploitation de la forêt, les caractéristiques physiques de la matière bois et sa transformation en matériaux de construction) ; - décrit les différents produits issus de cette filière ainsi que leurs caractéristiques, gamme toujours plus étendue des produits dérivés et leurs applications ; - détaille les systèmes constructifs à l'oeuvre dans les constructions en bois (parois extérieures, planchers, couvertures, charpentes, etc.) ; - propose des solutions techniques pour la composition de murs, planchers et toitures acoustiquement et thermiquement performants, en particulier des typologies de parois perspirantes, sans pare-vapeur ; - précise les exigences pour la protection contre les incendies et les risques sismiques. Enfin, l'ouvrage se termine par la présentation détaillée de 23 bâtiments inspirants, réalisés en France ou dans d'autres pays comme l'Autriche et la Suisse en Europe, mais aussi le Japon, le Chili et le Brésil. Construits en zone rurale ou en milieu urbain dense, de petite échelle ou de grande envergure, ces exemples couvrent tous les types de programmes. Comme la construction en bois se prête à une large palette formelle, leur esthétique oscille entre le minimalisme des vorarlbergeois Hermann Kaufmann ou Dietrich Untertrifaller et les formes organiques du hongrois Imre Makovecz. Parmi les concepteurs français, des pionniers côtoient de jeunes agences très créatives.

12/2019

ActuaLitté

Industrie et techniques

Le charbonnier, une longue histoire

Avec le remplacement progressif du charbon de bois par le charbon de terre, puis par les autres sources d'énergie, une partie de l'humanité a rapidement oublié son importance historique capitale dans le développement de l'artisanat et de l'industrie. Pour l'autre partie, il n'est pas du passé et continue à jouer au quotidien un rôle essentiel et vital : des centaines de millions d'hommes et de femmes préparent leur nourriture journalière dans des marmites chauffées par la braise. Et dans certains pays l'industrie elle-même n'a pas tourné la page du charbon de bois qui alimente de nombreux hauts-fourneaux. C'est à la fois l'histoire du charbon de bois et la vie des charbonniers qui constituent le corpus de mon travail qui ne se revendique ni scientifique, ni exhaustif. Il se veut modeste témoignage et évocation admirative d'un destin et d'une aventure humaine d'une grande singularité. Il fait aussi régulièrement allusion à tous ces charbonniers amateurs qui depuis quelques décennies ont repris le flambeau des anciens le temps d'une ou deux semaines en organisant leur fête des charbonniers. Un discret volet de cette aventure plonge dans les racines de ma famille. La vie particulière des charbonniers s'est en effet révélé à moi dans mon enfance, lorsqu'un jour j'ai appris par ma mère que mon grand-père maternel avait travaillé dans le "Kohlwald" et qu'à l'âge de 9 ou 10 ans elle lui portait tous les jours le repas en forêt. Un repas chaud au départ mais qui avait le plus souvent refroidi à l'arrivée, car le chemin était long. Mon intérêt naissant pour cette histoire s'est aussi nourri de la rencontre des derniers charbonniers de Lembach dans le Wineckerthal en forêt De Dietrich à la fin des années 1950. Avec mes amis de l'association des charbonniers du Fleckenstein, nous essayons depuis plus de vingt ans de plonger le plus loin possible dans l'histoire à la fois pauvre et riche du monde charbonnier et dans le coeur de ses valeureux représentants. Ces pages qui s'ouvrent sous vos yeux participent à cet effort de recherches. Elles se veulent en même temps hommage émouvant à nos ancêtres, connus et inconnus, proches et lointains.

10/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Erich Maria Remarque. Le dernier romantique

La première biographie publiée en français d'Erich Maria Remarque, l'un des plus célèbres écrivains allemands. Ni inutilement érudite, ni romancée, mais rigoureusement documentée et ne négligeant aucun aspect important de l'existence, le sobre compte rendu des faits qu'elle propose ne rend que plus saisissante l'étonnante vie de l'auteur de A l'Ouest rien de nouveau. Ecrivain d'abord haï par les nationalistes et les militaristes de son pays dans l'après première guerre mondiale, puis contraint à l'exil par le régime nazi dont il fut l'un des ennemis personnels, il demeura calomnié jusqu'à la fin de sa vie par ses compatriotes pour avoir osé évoquer leur sort sans l'avoir partagé, jalousé et méprisé par ses pairs, tout en restant peut-être l'auteur le plus lu de la seconde moitié du vingtième siècle et celui dont Hollywood adapta quasiment toute l'ouvre, avec plusieurs films mémorables. La biographie de Hilton Tims éclaire de manière remarquable, en la révélant à nu sans l'appauvrir, la trajectoire de cet auteur qui fut confronté directement, et qui s'opposa viscéralement, aux deux tragédies que furent la Grande Guerre et le nazisme, qui lia son destin à certaines des femmes les plus flamboyantes, émouvantes et célèbres de son époque, Marlène Dietrich en tête, qui ne cessa de s'attacher à l'écriture d'une ouvre montrant le problème des existences jetées dans la violence de l'histoire et sur le développement de laquelle la gloire immédiate jeta un manteau d'ombre. De la boue des tranchées aux lumières d'Hollywood, de la pauvreté et de l'anonymat au succès mondial, du désir sans joie à la quête de la femme sublime, du goût inapaisable du bonheur, de la légèreté et de la beauté à l'horreur du totalitarisme, de la solidarité avec les victimes à la détresse personnelle de l'exil et de la dépression, les tourments dont l'existence et l'écriture d'Erich Maria Remarque furent constamment hantées et brisées firent naître en lui une conscience existentielle, politique et éthique singulière dont les réponses furent le témoignage, l'art et l'amour. La vie exceptionnelle d'un homme dont l'ouvre fut de résistance à l'idéologie et d'affirmation de la valeur de la vie humaine.

06/2014

ActuaLitté

Cinéma

Mémoires d'un fils à papa

Le nom de Marcel Ophüls sera à jamais associé au film Le Chagrin et la Pitié, incontournable dans l'histoire de la prise de conscience d'un passé français ambivalent, coincé qu'il fut pendant l'occupation allemande entre collaboration massive et faits de résistance sporadique. Son auteur, aujourd'hui âgé de quatre-vingt-cinq ans, a décidé d'écrire ses Mémoires, une épopée intime sur laquelle souffle la grande Histoire : né à Francfort en 1927, il quitte avec sa famille l'Allemagne nazie en 1933. Le Juif allemand devient français à Paris. La guerre éclate et c'est le second exil. Pendant les années 40, à Hollywood, Marcel devient américain et fait la guerre comme GI au Japon. La plupart de ses documentaires historiques seront aussi une manière de revenir sur ses pas, à l'image du Chagrin et la Pitié où le récit de l'exode fait par Mendès France croise ses propres souvenirs quand, dans la décapotable de son père, il quitte Paris vers le sud de la France. Aujourd'hui, il raconte son histoire, avec une malice et une franchise sans égal, avouant que son immense carrière de documentariste lui fut pour ainsi dire contrainte. Le fils de Max Ophüls, élevé dans la vénération du « grand cinéma », du « vrai cinéma », celui de Capra, de Lubitsch, d'Hitchcock, ou celui de son père bien sûr, ne devient documentariste qu'au terme d'une incursion avortée sur le terrain de la fiction. Son premier long-métrage, Peau de banane, comédie du remariage "à l'américaine", avec Jean-Paul Belmondo et Jeanne Moreau, est un succès public mais le suivant, Feu à volonté, film de série avec Eddie Constantine, est un ratage qui signe son arrêt définitif dans ce domaine. Heureusement peut-être pour les amateurs de documentaires, puisqu'il multiplie les chefs-d'oeuvre du genre. Marcel Ophüls a obtenu un Oscar pour Hôtel Terminus (1989), son film consacré à la vie du criminel de guerre Klaus Barbie. Les Mémoires d'un fils à papa, où l'on croise en guest star Louis Jouvet et Bertolt Brecht, François Truffaut, Marlene Dietrich et Mendès France, François Mitterrand et Simone Weil, est un roman léger et mélancolique, hanté par la figure d'un père dans l'ombre duquel il a fallu trouver sa voie : « Mon problème, c'est que je suis le fils d'un génie. ».   L'ouvrage est enrichi de photographies inédites de la vie de Marcel Ophüls.

01/2014

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le nègre violet. Souvenirs

Les Mémoires d'Alexandre Vertinski retracent la vie mouvementée d'un artiste unique et complet. Figure majeure et inimitable de l'art russe, poète, compositeur, chanteur, acteur, il a connu un succès retentissant en Russie comme à l'étranger et est devenu, après sa disparition, une référence pour les bardes et chansonniers russes et soviétiques. Né à Kiev en 1889, Vertinski débute sa carrière en 1916 dans le costume de " Pierrot noir ", une version expressionniste du personnage de la Comedia del Arte exprimant la mélancolie de l'âme russe. Il est devenu célèbre pendant la période de la Russie tsariste en chantant des chansons d'amour qui transportaient le public dans un monde de rêve exotique à l'eau de rose. Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, suivie de peu par la révolution d'Octobre, la clientèle de Vertinski, essentiellement les élites tsaristes, a émigré dans d'autres pays européen, suivie par le chanteur en 1918. Commence alors une vie d'errance, bohème, un exil de vingt ans dans des " villes étrangères " : Constantinople, Bucarest, Varsovie, Berlin, Paris, New York, San Francisco, Beyrouth, Jérusalem, Harbin, Shanghai. Il s'installe finalement à Paris en 1923, où il chante dans les nombreux cabarets de Montmartre, pour le plus grand bonheur des émigrés russes nombreux dans le Paris des années 1920. La scène artistique française subit alors l'influence des peintres tels que Soutine, Kandinsky ou Chagall et des compositeurs tels que Chaliapine. Rien de surprenant donc, à ce que Vertinski reste neuf ans dans la capitale française, assuré d'une audience dans le groupe des Russes nostalgiques de leur pays. En 1926, il réalise l'un des premiers enregistrements. En 1932, il décide de partir à New York, où il fréquente Marlène Dietrich et Rachmaninoff. Cependant, la grande dépression des années 1930 coupe court à son rêve et à sa carrière américaine. Il part en 1935 pour Shanghai où il rejoint l'importante communauté russe venue de Vladivostok après la victoire des bolcheviks. Pendant le Seconde Guerre mondiale, Vertinski a le mal du pays (peut-être sous l'influence de ses propres chansons) et il finit par écrire une lettre à Staline lui-même pour lui demander la permission de rentrer, en échange de sa contribution à la Russie soviétique. De manière surprenante, sa demande est acceptée et Vertinski est pris au mot. Quand il revient en Russie en 1943, il devra se produire dans tout le pays sans relâche, chantant dans les kolkhozes et les usines de Kaliningrad jusqu'à Sakhaline. Vertinski donnera un total de deux mille représentations dans ces années-là, n'épargnant aucun effort pour racheter son ancien comportement " bourgeois ". Le personnage de Vertinski sera même utilisé dans les films de propagande soviétique pour incarner les méchants, pour lequels il recevra le prix Staline en 1951. Il meurt six ans plus tard à l'hotel Astor de Leningrad.

10/2017