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Géopolitique

ContreTemps N° 49 : 10 années de révolutions arabes

Un numéro placé sous le signe de l'international. Un entretien avec Bertrand Badie, professeur à Sciences Po, spécialiste des relations internationales, "Nous entrons dans une nouvelle séquence de l'histoire, celle du risque global" . La Birmanie est au coeur de l'actualité, un article de Pierre Rousset ? : "La Birmanie, front incandescent de l'Asie orientale" . En mars 2011, en Tunisie le soulèvement populaire "dégageait" le régime de Ben Ali, et l'étincelle mettait le feu au Moyen-Orient. Dix ans plus tard, bien des désillusions, des souffrances et des drames. Pourtant, la Tunisie poursuit sa difficile marche vers la démocratie (un article de Mohammed-Chérif Ferjani). En Algérie le Hirak témoigne que le processus révolutionnaire n'est pas achevé (un article de Nedjib Sidi Moussa). La Syrie est au coeur de ce dossier sur les révolutions arabes et y occupe une place importante. Des articles de Farouk Mardam Bey et de Ziad Majed font le point sur dix années de révolution et de contre-révolutions. Conçu et coordonné par Hala Alabdalla, un ensemble de douze témoignages pour expliquer combien est impérative la solidarité avec ce peuple victime d'une terrible tragédie. Dans ce même numéro des articles sur la Russie, les Etats-Unis, le Brésil, la Catalogne... Au terme de ce tour du monde, retour en France avec la rubrique dédiée à l'art ; les peintres femmes (1780-1830), et un article consacré à un autre peintre, "Paul Signac et l'Harmonie" .

04/2021

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Revues

Apulée N° 7/2022 : Libertés

"La liberté naît, la nuit, n'importe où, dans un trou de mur, sur le passage des vents glacés" , écrivait René Char au maquis. Aujourd'hui, la grande perturbation écologique, sanitaire, financière, migratoire, politique et sociale semble donner toute latitude aux pouvoirs pour mettre à mal le pacte démocratique. L'espace civilisationnel, celui des langues et des arts, du partage et de la transmission, doit sans cesse être affranchi et vivifié pour contrer l'emprise de la technologie et toutes les formes de violence. Ainsi la défense des libertés passe-t-elle par l'exaltation de la Liberté, seule dimension a priori dont l'existence réelle ne tient qu'à notre volonté. Apulée # 7 Libertés rassemble des poètes consacrés ou à découvrir, des romanciers, chercheurs, artistes - Ubah Cristina Ali Farah, Abdelaziz Baraka Sakin, Sherko Bekas, Yahia Belaskri, Anouar Benmalek, Jean-Marie Blas de Roblès, Laure Cambau, Gérard Chaliand, Georges-Olivier Châteaureynaud, Julien Delmaire, Selahattin Demirtas, Alain Deneault, Noël Devaulx, Ananda Devi, Pascal Dibie, Georges Didi-Huberman, Zehra Dogan, Delphine Durand, Eric Faye, Annie Ferret, Myriam Gaume, Lise Gauvin, Edouard Glissant, Bruno Grégoire, Hubert Haddad, Zadig Hamroune, Fawaz Hussain, Yvon Le Men, Khalid Lyamlahy, Martin Melkonian, Laure Morali, Joëlle Naïm, Cécile Oumhani, Catherine Pont-Humbert, Jean Portante, Jean-Luc Raharimanana, Gauhar Raza, Madeleine Riffaud, Rodney Saint-Eloi, Eric Sarner, Leïla Sebbar, Kenza Sefrioui, Hamid Skif, Sami Tchak, Vincent Teixeira, Laurence Vilaine, Kateb Yacine...

05/2022

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Essais

Nouvelles voix du cinema social britannique. 2009 -2021

Très peu mis en lumière en France, le cinéma britannique est pourtant immensément riche : que ce soit par ses styles, ses cinéastes, ses thématiques ou ses inspirations. Cependant, il est surtout reconnu pour son aspect social, qui lui colle à la peau. Tout comme le nom de Ken Loach colle beaucoup à celle du cinéma social britannique. Il est devenu la référence majeure, voire même le porte-étendard. Ce qui est compréhensible tant il est un cinéaste majeur depuis la fin des années 1960, en portant sur ses épaules un cinéma militant. Sauf que le cinéma social britannique a désormais de nouvelles voix, et elles sont nombreuses. Cet essai a pour objectif de déceler les caractéristiques de ces formes nouvelles, de faire un pas de côté pour mettre la lumière sur ce qui émerge dans la discrétion totale. De nouvelles images et nouveaux récits qui illuminent les écrans depuis une décennie, où la colère et l'accablement laissent place aux battements du coeur et au romantisme solaire. De Fish Tank (2009) d'Andrea Arnold à Ali & Ava (2021) de Clio Barnard, de nombreux long-métrages se tournent vers des intimités fortes et renforcées par des aspirations toutes aussi belles les unes que les autres. Est-ce un espoir ? Ou est-ce une fatalité qui dévoile ses rêves ? Dans tous les cas, ces nouvelles voix proposent de voir le monde autrement, en célébrant la vie et ses paysages.

06/2022

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Comptabilité

Management et contrôle de gestion DSCG 3

Retenir l'essentiel grâce à un cours synthétique illustré par des exemples ; S'entraîner efficacement grâce à de nombreux exercices d'application corrigés ; Aborder sereinement l'examen grâce à des annales corrigées et commentées. Organisation et son contexte ; Concevoir et évaluer la stratégie ; Mise en oeuvre du changement.

11/2019

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Travail social

Radicalisation. Le reflet sombre d’une société vulnérable

Un livre de dialogue avec des jeunes bruxellois sur la radicalisation. En collaboration avec des jeunes bruxellois. Les causes de la radicalisation. La société en transition comme fil rouge La "radicalisation" est un terme vague qui ne rend pas justice au phénomène complexe auquel il se réfère. Par ailleurs, les discussions sur le thème de la radicalisation sont de nature à susciter des conflits et de la polarisation. Comment introduire des nuances dans les conceptions stéréotypées et les images préconçues d'un ennemi ? Ce livre répond à cette question. Les auteurs reviennentsur la période douloureuse des attentats de Paris et de Bruxelles : l'époque de l'attrait de la guerre civile en Syrie, du siège de Molenbeek et de la fermeture temporaire d'un club de boxe. Mais par-dessus tout, ils ont écrit un livre de dialogue avec des jeunes bruxellois. Les dialogues ne se concentrent pas sur la radicalisation en tant que telle, mais la considèrent comme le reflet sombre d'une société vulnérable. L'on y entend discuter les jeunes sur la différence entre Nelson Mandela, Anders Breivik et Salah Abdeslam. Ils évoquent un enseignement discriminatoire, des violences policières et les blessures infligées par l'injustice.

03/2023

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Muséologie

A monde nouveau, nouveaux musées. Les musées, les monuments et la communauté réinventée

Publication officielle des cinq conférences données les 15, 18, 22, 25 et 29 novembre 2021 au musée du Louvre, à l'occasion de nouvelle édition de la Chaire du Louvre. (Chaque année, un historien de renom présente à l'Auditorium du musée du Louvre une synthèse inédite sur un sujet original, qui permet des rapprochements transdisciplinaires entre des oeuvres du monde entier). Nous habitons un monde qui n'a plus de centre. Les cartes familières ne correspondent plus aux réalités que nous vivons, qu'elles soient politiques, économiques ou climatiques. De tous côtés, les hiérarchies et les hégémonies établies - culturelles, épistémologiques, sexuelles, raciales - sont mises en cause. L'idée qu'il existe des communautés distinctes au sein d'un même Etat est (re)devenue explosive : Amérindiens ou Afro-Américains aux Etats-Unis, " séparatisme " islamiste en France, etc. Partout les Etats cherchent à se doter d'une forte identité nouvelle (ou retrouvée), comme en Inde, en Russie ou en Turquie. La religion est (re)devenue une force politique incontournable. La notion d'identité à composants multiples, prônée par le philosophe indien Amartya Sen en tant que donnée centrale de la tolérance humaniste, est partout contestée. On ne peut plus se contenter d'une histoire unique, qui s'imposerait à tous, uniformément, une histoire admise par les populations, autorisée par les gouvernements. Dans ce contexte, qui racontera les histoires particulières et contradictoires des communautés diverses : qui a le droit de les raconter ? Les grandes questions politiques s'invitent désormais dans les débats culturels. Quel rôle pour nos musées - et pour les monuments - dans ces tentatives visant à repenser notre société ? C'est la question qu'entendent poser cette série de conférences et l'ouvrage qui l'accompagne. 1. A monde nouveau, musées nouveaux : des " contes " à régler C'est aussi le passé qui raconte l'avenir ; préparer le second conduit à poser un regard renouvelé sur le premier. C'est dans les musées et les monuments que les Etats présentent aux citoyens et au monde l'image de ce qu'ils pensent avoir été et de ce qu'ils souhaitent devenir. Depuis quarante ans, dans le monde entier, les idées reçues d'identité nationale et de hiérarchie globale sont remises en cause - phénomène qui oblige à penser différemment les musées existants, à mettre en perspective leurs missions et leurs discours, ou, même, à construire de nouvelles institutions muséales. Ces nouveaux musées - que ce soit à Varsovie ou à Dakar, à Washington ou à Canberra - ont pour vocation de proposer des histoires nouvelles, de rendre justice aux groupes dont l'histoire aurait été négligée, voire supprimée. Cela pose une question de fond ; le musée peut-il être à la fois lieu de mémoire et lieu de contestation ? 2. Palais, pouvoir, musée : les contradictions créatrices du Humboldt Forum à Berlin Depuis 1945, Varsovie, Vilnius et Berlin ont reconstruit les palais de leurs anciens souverains. Les objectifs étaient identiques, mais les résultats fort différents. Appelé à jouer un rôle de symbole dans la capitale d'une Allemagne nouvellement réunie, la reconstruction de l'ancien palais royal de Berlin incarne dans son architecture et dans ses collections toutes les tensions du XXe siècle allemand. Comment réconcilier ses façades classiques, où règne le langage décoratif - militaire et triomphaliste - du baroque européen, avec les oeuvres africaines, américaines, océaniennes et asiatiques qui y seront exposées ; la croix dominante, de nouveau présente sur la coupole, avec la notion d'une institution où toutes les religions jouissent d'un respect égal ? 3. Quand la foi entre au musée : religions et identités L'Occident laïc considère depuis longtemps la religion comme une affaire privée ; la foi a repris, dans bien des pays, la place qu'elle détenait au premier plan de la vie politique : en Russie, en Inde, en Turquie, entre autres, elle est ainsi redevenue un composant incontournable de l'identité nationale ou communautaire. L'Europe entière, où l'immigration a radicalement changé la donne religieuse, peine à trouver une réponse appropriée. Pour les musées dits de société, cela pose des questions épineuses et complexes, notamment pour les musées français, fondés sur le principe d'une laïcité rigoureuse. Les questions soulevées sont nombreuses. Comment présenter le sacré ? Qui a le droit de l'interpréter ou peut se donner le droit de le faire ? Peut-on admettre au musée des références cultuelles, voire même des actes cultuels en rapport avec les objets exposés ? 4. Passés troubles et troublants : les musées qui gênent Si l'on décide de mettre en oeuvre cette nouvelle lecture du passé, et de l'imposer, on peut, sans trop grande difficulté matérielle, déboulonner des statues qui ne correspondraient plus à ce nouveau regard sur l'histoire. Les collections alors jugées inconvenantes peuvent être mises en dépôt, exposées dans des contextes différents, voire restituées. Avec les bâtiments des musées, c'est moins facile, surtout lorsqu'ils font partie du patrimoine artistique ou architectural. Que faire donc des musées - en Italie, en Belgique, en France - dont l'architecture même glorifie le fascisme ou l'exploitation coloniale ? Comment les montrer, les présenter, leur donner un sens nouveau et renouvelé, partagé ? 5. Quels objets, quelles images pour les communautés en devenir ? Lorsque le " nous " politique change, comment transformer l'image que la société s'offre à elle-même ? Quel rôle la restitution, parfois même la destruction, peuvent-elles jouer dans ce processus ? A Singapour, aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande, on cherche un nouveau répertoire de monuments et d'institutions où pourront se retrouver, réunies, les différentes populations du pays. Pour une communauté supranationale en voie de création, telle l'Europe, est-il possible de repérer des objets, des histoires aptes à conforter une identité commune, à propager une certaine idée de l'Europe ?

11/2021

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Sciences politiques

Humour, parodie et dérision dans la Tunisie postrévolutionnaire

La culture arabo-musulmane est riche en histoires drôles. Du Machreq au Maghreb. les littératures classique et moderne foisonnent d'oeuvres humoristiques en tous genres. En Tunisie, de grands auteurs, à l'instar d'Ali Douagi et Mustapha khraief. se sont nourris d'humour populaire. "Chansonniers, journalistes, libres-penseurs. anticonformistes, désargentés, pessimistes et désespérés de leur état. mais qui se venge[nt] de I adversité par l'ironie et l'humour noir [...]. rien n'échapp[e] à leur regard satirique. déjouant par le rire la déchéance sociale et l'injustice de l'histoire" (Philippe Di Folco, Le Goût de Tunis. 2007, p. 90). L'un des acquis les plus importants de la Révolution tunisienne (décembre 2010 - janvier 2011) a été la liberté d'expression. Sur scène. dans les médias et sur les réseaux sociaux. les humoristes en partagent le plaisir retrouvé avec le public. Remparts dressés contre la dictature des faux dévots. ils dérangent les pouvoirs en place. tant civils que religieux. et sont l'objet de menaces. Le foisonnement discursif de ces pratiques culturelles appelle une réflexion sur les ressorts stylistiques, pragmatiques et sociolinguistiques de l'humour, de la parodie et de la dérision dans le contexte instable du pays. Par leur polyvalence et leur hétérogénéité de tels objets soit difficile à saisir. Un clip, un sketch, des émissions de télévision, des extraits de spectacles, des dessins de presse. des blagues de la rue. ces supports l codes multiples permettent d'apprécier toutes les facettes de cet bureau — ici pris très au sérieux.

05/2019

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Critique littéraire

Journal de Meryem (1894). Suivi des Lettres inédites à Zohra bent Brahim (1897-1899)

Ce recueil est une contribution à la biographie de Pierre Louÿs (1870-1925), le poète-conteur des Chansons de Bilitis et l'auteur de plusieurs romans souvent sulfureux, La Femme et le Pantin étant son plus célèbre. Jean-Paul Goujon présente ici un journal de voyage et un échange épistolaire. Le Journal de Meryem, tout d'abord, en grande partie rédigé par l'ami André-Ferdinand Herold (écrivain de son état, petit-fils du compositeur Louis-Ferdinand Herold), rend compte d'un séjour de Louÿs en Algérie durant l'été 1894. Séjour purement anecdotique dans la vie de Louÿs, s'il n'y avait connu la jeune Meryem bent Ali, qui a son rôle dans Les Chansons de Bilitis composées la même année : "Meryem, note J.-P. Goujon, même si elle n'inspira pas vraiment Bilitis, lui donna quelques-uns de ses traits et conféra à ce personnage imaginaire tout le charme de sa présence". Seconde "pièce du dossier", quelques lettres adressées à une certaine Zohra bent Brahim, jeune et très sensuelle algérienne rencontrée par Louÿs en 1897, lors d'un autre voyage à Alger. Ce document singulier montre l'écrivain "englué" dans ses nombreuses relations féminines, tiraillé entre l'aspiration vers le mariage au sein de son univers très aristocratique, et la vie libre, purement sensuelle avec des jeunes filles de hasard, pouvant bien être illettrées, comme cette pauvre Zohra qui subit, il faut l'avouer, un Pierre Louÿs assez manipulateur et cynique, d'une tendresse, finalement, plutôt pathétique.

05/2000

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Cinéma

Le cinéma d'animation en Tunisie (1965-1995). Un cinéma de la marge en contexte autoritaire

Force est de constater que la révolution tunisienne de décembre 2010-janvier 2011 a surpris. Pourtant, des signes annonciateurs de ce bouleversement ont été observés longtemps avant, aussi bien dans le champ politique et social que dans la production culturelle et artistique et tout particulièrement cinématographique. Ce livre tente de défricher et d'explorer la terra incognita qu'est le cinéma d'animation en Tunisie. Une pratique artistique " en marge u, à la fois du monde de l'art et de la société dans laquelle elle est produite. Cet ouvrage apporte un éclairage sur les dissidences créatives par le film d'animation sous les deux régimes autoritaires de la Tunisie post-indépendante. Comment ce cinéma, d'apparence "inoffensif", compte tenu des préjugés qui le stigmatisent (pour enfant, de pur divertissement) s'est-il progressivement érigé en véhicule de contestation et est-il devenu le révélateur et le marqueur des changements politiques et sociaux ? Maya Ben Ayed fait croiser des récits de mémoire de réalisateurs pionniers et de jeunes cinéastes avec une fine analyse filmique, image par image. La confrontation de ces différentes sources et analyses permet de reconstituer l'histoire méconnue de cet art depuis sa genèse en 1965 et jusqu'au milieu des années 1990. En monographiant un genre, l'auteur retrace en filigrane l'histoire contemporaine de la Tunisie, une histoire en marge du récit national, et révèle dans le même temps l'histoire du pouvoir et de la conquête politique de Bourguiba à Ben Ali. Un livre neuf sur un volet de la culture tunisienne contemporaine.

11/2019

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Histoire internationale

Le chercheur, le diplomate et la révolution tunisienne. Mémoires d'un directeur d'Institut français en Tunisie (2008-2013)

Cet ouvrage relate l'expérience du directeur de l'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain à Tunis (IRMC), confronté en 2011 à la révolution tunisienne. Plusieurs livres s'enchevêtrent dans ce témoignage rare. L'un, sur la société tunisienne depuis le contrôle du régime de Ben Ali, dans un contexte peu propice à la liberté d'expression, jusqu'aux mutations de la révolution. L'autre, sur la radioscopie d'un Institut français à l'étranger et de sa coopération universitaire. L'auteur y dévoile l'envers du décor de l'administration de la recherche. Il nous livre ses valeurs, ses tactiques face aux pouvoirs, ses manières de gérer l'argent et la science. Le suivant, sur la confrontation du chercheur et du diplomate. Il y est question des cultures de la diplomatie, de ses rituels, des codes, valeurs, symboles qui fondent son langage. Le livre nous convie au coeur du dispositif français de coopération. Il en relate les pressions institutionnelles et politiques, au fil des enjeux inavoués de la diplomatie scientifique. Le dernier égrène une réflexion sur des sujets tels que les sciences sociales, l'écriture de la société, la théorie des réseaux, l'agir organisationnel, les violences scolaires, les relations internationales avec la Libye, les évolutions anthropologiques de la société tunisienne. Le lecteur tient ici un document ethnographique d'exception où l'auteur accumule avec insolence des observations sur la diplomatie française, et de fines analyses sur la part cachée d'affect et d'informalité existentielle qui irrigue la cuisine scientifique et la coopération internationale.

11/2016

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Techniques artistiques

Boutis et Piqués de la collection Cabanel

La collection d'André-Jean Cabanel se démarque des autres collections, non seulement par le grand nombre de ses " piqués " et de ses " boutis " mais également par la grande richesse de ses textiles ainsi que par leur excellent état de conservation. C'est dans son enfance qu'André-Jean Cabanel se prend d'amour pour les étoffes anciennes. Pendant les longues veillées d'hiver, il a tout loisir pour admirer les ouvrages que les femmes réalisent à la lueur des flammes de la cheminée et des " veilladous ". Sa première voiture, en lui apportant la liberté, va lui ouvrir le monde des chineurs et des brocantes. Sa collection, unique au monde, est le fruit de longues années de travail et de passion. Dans cette " caverne d'Ali Baba ", Francine Nicolle a choisi quelques trésors textiles qui lui paraissent bien résumer l'essentiel du patrimoine provençal et qui esquissent la personnalité du collectionneur André-Jean Cabanel à travers ses choix au goût très sûr. Inclus dans la pochette les modèles suivants, en taille réelle : le jupon de mariage brodé au boutis (début XIXe siècle), le jupon de soie piqué, brodé au boutis (XVIIIe siècle), la courtepointe piquée à motifs d'indienne, bordée de soie verte (XVIIIe siècle), la courtepointe rouge et jaune piquée et boutissée (début XIXe siècle), la courtepointe de mariage brodée au boutis (début XIXe siècle), le corps mou piqué et boutissé - caraco (XVIIIe siècle), le chauffoir en vermiculé (XVIIIe siècle) A l'intérieur, vous trouverez la présentation ainsi que les explications de chaque modèle, et des idées nouvelles pour actualiser vos créations.

10/2006

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Histoire internationale

11 septembre. La contre enquête

Le 11 septembre n'est pas un accident de l'histoire, il découle d'un enchaînement de circonstances, d'erreurs stratégiques, de décisions erronées, d'incompétences, de pesanteurs bureaucratiques. Trop de faits ont été ignorés par les investigations officielles aux Etats-Unis pour ne pas susciter le trouble. Comment Ali Mohamed, la taupe d'Al Qaida, a-t-il pu opérer pendant plus de dix ans au sein de l'armée américaine, de la CIA et du FBI sans être inquiété ? Comment se fait-il que la CIA et le FBI, en jouant aux apprentis sorciers, aient favorisé la naissance de la cellule américaine d'Al Qaida ? Pourquoi, informés du plan d'attaque dès 1995, le FBI et la CIA n'ont-ils rien fait ? Pour quelle raison, l'année qui précéda les attentats, la CIA s'est-elle ingéniée à empêcher le FBI de découvrir la présence aux Etats-Unis de deux des futurs pirates de l'air du 11 septembre ? Au terme d'une enquête de quatre ans dans le monde entier, à la rencontre de plus de cent témoins directs - hauts responsables des administrations américaines, officiers de renseignement, policiers américains et philippins -, Fabrizio Calvi démonte l'engrenage implacable qui, dès 1979, a conduit aux attaques du 11 septembre 2001. Tournant résolument le dos aux théories du complot, l'ouvrage, mené au rythme d'un polar, éclaire d'un jour nouveau les très nombreuses zones d'ombres de cette catastrophe planétaire pour répondre à la question suivante : comment cela a-t-il pu arriver ?

08/2011

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Enseignement secondaire 1er cy

Espagnol 1re année El nuevo A mi me encanta ! Avec 1 CD audio MP3

Un manuel entièrement renouvelé et toujurs fortement ancré dans le culturelUne approche actionnelle et ludique favorisant la prise de parole de élèves.Un entraînement équilibré aux 5 activités langagières.Un apprentissage centré sur les besoins de l’élève avec de nombreuses aides visant l’autonomie.Une prise en compte des centres d’intérêts des adolescents d’aujourd’hui.Des documents authentiques, des pages magazine (Espagne et Amérique Latine), et des vidéos exploitées dans le manuel.Une auto-évaluation pour chacune des activités langagières à la fin de chaque séquence.De nombreuses nouveautés :Une double page d’ouverture pour présenter les objectifs et entrer dans la thématique de façon active : une tableau d'art du patrimoine est accompagné d’une biographie de l’artiste, de questions d’exploitation et d'une aide lexicale.Une page de jeux "Me divierto" permettant de réviser et d’assimiler le lexique et les informations culturelles de la séquence.Une double page Actividades conservée, mais avec des objectifs précis : activité A navegar, pour préparer au B2i ; Activité Al cine, à réaliser à partir d’une séquence vidéo ; activité Así se habla, pour apprendre des expressions idiomatiques, et activité A cantar !, qui propose de travailler à partir d’une chanson.une page Proyecto final, qui permet à l’élève de réinvestir les acquis de la séquence dans un projet motivant.Une double page de révision en fin de manuel, pour faire le point sur ses acquis avant de partir en vacances.Un affichage des compétences du Socle.

04/2012

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Histoire internationale

La Grande Poubelle. Journal d'un ancien détenu politique en Algérie

Les faits rapportés dans ce Journal ont eu lieu dans l'une des prisons d'Algérie d'horrible réputation : celle de Berrouaghia. Ils sont authentiques. Les personnages cités sont réels. Parmi eux, des personnalités connues, à l'instar de Me ALI-YAHIA Abdenour, l'un des fondateurs de la première Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l'Homme. Dans son Introduction, Smaïl MEDJEBER fustige le pouvoir algérien qu'il qualifie de : " despotique, tyrannique, oppressif répressif ". Ce travail d'écriture, secret et dangereux pour l'auteur, avait été fait dans le seul but de témoigner, de déchirer le voile lourd et opaque qui pèse sur ce milieu carcéral infernal très fermé, verrouillé, hermétique ; de dénoncer les conditions carcérales inhumaines, la férocité de l'administration pénitentiaire et des geôliers tortionnaires, sadiques, comme cet arracheur de poils des pubis aux détenus. Entre autres atroces sévices. Il abordera aussi un sujet tabou : la souffrance sexuelle des détenus. On lira également, en documents annexes, des témoignages relatant le carnage qui avait eu lieu dans cette prison en novembre 1994. Faits dévoilés par l'Observatoire des Droits Humains en Algérie. Cet ouvrage est, aussi, un devoir, une mission humanitaire très difficile mais accomplie à l'égard des détenus que l'auteur avait côtoyés dans cet enfer carcéral algérien. Pour ne pas les oublier et les décevoir. PLANTU, par sa pertinente caricature, illustrant la couverture, nous montre La Grande Poubelle de l'extérieur, Smaïl MEDJEBER, par son émouvant Journal, nous la fait découvrir de l'intérieur...

02/2011

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Littérature étrangère

Eux & nous

Quand Bibijan, bientôt octogénaire, se résout enfin, sous la pression de ses deux filles, à quitter Téhéran, elle a pour destination Los Angeles, siège d'une vaste communauté iranienne en exil, où son aînée, Goli, a fondé une effrayante famille qui se veut plus américaine que nature. Mais la vieille dame n'est pas davantage attirée par Paris, où vit sa cadette, Lili, artiste conceptuelle bohème, dont sa mère a découvert non sans répulsion l'appartement incommode sous les toits d'une décevante Ville Lumière. Armée de la précieuse "carte verte" dont chacun ne cesse en vain de lui vanter les vertus, Bibijan, qui ne vit plus, de fait, que pour connaître le sort de son fils, Ali, mystérieusement disparu dans les montagnes kurdes, navigue, ballottée entre ses filles qui se disputent son destin, dans les décors d'un Occident dont l'a d'emblée révulsée le matérialisme éhonté qui semble avoir gravement contaminé l'exil de ses compatriotes. A travers le destin d'une famille incarnant une communauté aux mille visages qui transcende les frontières, Bahiyyih Nakhjavani dresse, sous les dehors d'une satire jubilatoire, l'attachant portrait, toutes générations confondues, d'un peuple qui, déchiré par la succession des tyrannies anciennes et nouvelles, et désormais seulement relié par l'usage de la langue ancestrale partagée, ne cesse d'osciller entre nostalgie et déni, offrant ainsi, sur l'histoire d'une nation régulièrement placée sous les feux de l'actualité la plus névralgique, un éclairage aussi inédit que subversif.

10/2016

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Romans historiques

Lavalette, grenadier d'Égypte

Spartacus Lavalette, Michel Peyramure l'a distingué entre mille (entre trente-six mille) dans l'armée que le jeune général -il a vingt-neuf ans- jette sur la côte d'Egypte pour couper aux Anglais la route des Indes. Lavalette est grenadier. Paysan tout juste sorti de sa garrigue natale, il n'a jamais vu la mer ni le désert. Ni les Pyramides ni les Mamelouks. Ni la guerre, implacable sous ce soleil de feu, ni les massacres, partout, ni la peste, à Jaffa. Mais il a de la santé, de la bonne humeur et du courage. Et il a le bonheur de s'être fait un ami, Ali, jeune noble Egyptien qui l'a sauvé de la noyade et qu'il sauve lui-même : une amitié " à la vie, à la mort " qui, à plusieurs reprises, leur permettra de surmonter les pires épreuves. Et il a de la chance de côtoyer du beau monde : Vivant Denon et tous ces savants que Bonaparte a emmené avec lui. Sans compter Bonaparte lui-même, à qui il dit ce qu'il pense. Un jour, le 23 août 1799, on rembarque, un peu précipitamment : l'Histoire appelle Bonaparte, et Lavalette du même coup. Voici un roman plein de jeunesse et d'allant qui vient à son heure : 1998, " l'année France-Egypte ", s'inscrit sous le signe de l'expédition de Bonaparte, il y a deux cents ans, qui ouvrit une civilisation enfouie sous les sables et les siècles à l'Europe et au monde. Michel PEYRAMAURE ne pouvait manquer ce rendez-vous là.

06/1998

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Boulogne. Une école du rap français

Que s'est-il passé à Boulogne-Billancourt ? Comment cette ville, bastion bourgeois et bastion ouvrier, fief de Renault, est devenue une école du rap ? En sont originaires entre autres, Booba, Les Sages Poètes de la Rue, Lunatic, Ali, LIM, Less 2 neuf, L'Skadrille, Salif, Malekal Morte, Move'z Lang... A eux tous, ces artistes et groupes ont vendu plusieurs millions d'albums. Aujourd'hui, ils forment une école artistique, à l'instar de celle de Barbizon ou de Pont-Aven en peinture. Ce livre d'histoire truffé d'anecdotes retrace le parcours de cette école. On découvre ses origines aux usines Renault, dans le mouvement de mai 68, mais aussi la construction du quartier du Pont de Sèvres, comme partout l'utopie sociale deviendra un petit ghetto au milieu des riches. La Défense n'est pas loin de Boulogne, et là-bas, les jeunes disposent d'une grande esplanade pour danser au pied des tours, et puis à côté de chez eux, il y a d'autres jeunes, un peu plus argentés, qui disposent de matériel pour enregistrer. Boulogne, c'est aussi l'histoire d'une alliance, entre des artistes porteurs d'énergie et de colère et d'autres rêvant et ayant les moyens de rêver. Livre d'histoire musicale, enquête minutieuse, éloge d'un passionné, Boulogne : une école du rap français est un essai qui fera date. Aucun autre livre de ce genre n'a été écrit avant. Il consacre intellectuellement les rappeurs de cette ville, une musique. Passionnant.

05/2023

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Cuisine

20 ans de pâtisserie. Coffret en 3 volumes : Epoque Plaza Athénée, Epoque Master Class, époque Michalak Paris

Christophe Michalak, l'un des plus grands pâtissiers français, fête ses 20 ans de pâtisserie en 2020 et fait le bilan sucré de ses plus belles créations. Il nous offre un condensé de pure gourmandise dans ce coffret sérigraphié qui recense ses 150 meilleures recettes. Découvrez les meilleures recettes de celui qui fut élu champion du monde de pâtisserie en 2005, réparties en 3 ouvrages. Epoque Plaza : C. Michalak passe 15 ans dans ce palace parisien en tant que chef pâtissier (il décroche le titre de champion du monde alors qu'il est en poste au Plaza) : il y développe sa haute-pâtisserie et propose des gâteaux très exigeants comme le Paris-Montaigne ou l'Elixir, fruits rouges, jus de cuisson, etc. Sommaire : Desserts à l'assiette, Desserts au mètre, Petits gâteaux, Mignardises, Viennoiseries. Epoque Masterclass : C. Michalak lance sa propre marque en 2013 et prône une pâtisserie moderne et nomade, facile à transporter, facile à déguster. Il signe des créations inédites, devenues aujourd'hui incontournables comme les Kosmik, les Fantastik, les Koonies, les Klassik, etc. Il creé ses desserts signature comme la Religieuse caramel beurre salé, le Koeur, la Pavlova Framboise Litchi, l'Ali Baba, etc. Epoque Michalak Paris : C. Michalak crée une Masterclass qui bouscule le concept d'école de cuisine : il désacralise la pâtisserie en la rendant plus accessible et montre que la confection d'un gâteau avec une touche rock peut être simple, efficace et élégante. Il revisite des pâtisseries classiques comme le Cake Gianduja-noisette, le Gâteau basque, le Paris-Brest, la Pomme d'amour, etc.

11/2020

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Littérature étrangère

Les légendes de Khasak

Rongé par la culpabilité d'avoir aimé sa belle-mère, le jeune Ravi abandonne ses études d'astrophysique pour un poste d'instituteur sans le sou à Khasak, village reculé de la campagne du Kerala, au sud-ouest de la péninsule indienne. Il est bientôt ensorcelé par cette terre ancestrale où rêves et légendes s'entremêlent, où derrière le fil en apparence imperturbable de la vie quotidienne les passions s'exacerbent. Peu à peu, Khasak livre ses secrets. Allah-pitcha Mollakka, le vieil imam, Nizam Ali, son apprenti rebelle, Appoucol'bri, le simplet aux cinq mères, le fantôme qui hante l'ancienne mosquée perchée au sommet de la colline - tout, ici, prend les couleurs du mythe. Impossible d'échapper au Karma : et quand la mort s'acharne sur Khasak, les enfants du village ont-ils tout à fait tort de croire que les poux qui leur grattent la tête ne sont que la réincarnation de leurs camarades décimés par la variole ? La prose vibrante d'O.V. Vijayan, ses échappées oniriques arrachent Khasak à sa pauvreté, à son éloignement, et lui confèrent un rayonnement universel. Publié pour la première fois en 1969 et encensé par la critique, ce roman a marqué un tournant décisif dans l'histoire de la littérature indienne et consacré O.V. Vijayan comme l'un des plus grands écrivains indiens du XXe siècle. Après quarante réimpressions, il demeure un best-seller en malayalam et n'a rien perdu de sa fraîcheur ni de sa magie.

05/2004

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Géographie

ATLAS DE LA POPULATION EUROPEENNE

Un atlas pour toute l'Europe. L'Atlas de la population européenne couvre l'ensemble du continent, y compris la partie occidentale de l'Union soviétique. L'Europe, de l'Atlantique à l'Oural, a été le théâtre depuis deux siècles, d'une véritable révolution démographique: progrès de la longévité, chute de la fécondité, vieillissement. Bien qu'elle ne se soit pas produite partout en même temps dans l'aire étudiée, cette révolution, par sa précocité et son intensité, a clairement individualisé, sur le plan démographique, l'espace européen par rapport aux territoires environnants, en particulier la Turquie et le Maghreb. La prise en compte de l'ensemble du continent permet également de mesurer, d'une manière éclatante, les divergences induites dans les comportements démographiques du fait de l'instauration, après 1945, de deux ordres politico-économiques distincts en Europe. Aussi bien en termes de fécondité que d'espérance de vie, par exemple, la fracture entre les deux moitiés du continent est aujourd'hui bien connue. Un atlas pour toutes les régions. L'Atlas de la population européenne est à la fois transnational et régional. Comme dans bien d'autres publications plus classiques, les cartes permettront de comparer les pays entre eux. Mais ces valeurs nationales masquent le plus souvent de grands contrastes régionaux au sein même des Etats : en termes de fécondité et de vieillissement, tout oppose l'Andalousie à la Galice, les Pouilles à l'Emilie- Romagne, la Lorraine au Limousin, la Slovénie au Kosovo, pour ne citer que quelques exemples. Souvent connus grâce aux monographies nationales, ces contrastes sont mis en lumière, d'une manière comparable et homogène, dans toute l'Europe. Le maillage territorial retenu, de 600 à plus de 900 unités selon les cartes, donne une image à la fois fine et synthétique des caractéristiques de la populations européenne. La population européenne: des approches nouvelles. Les aspects classiques - densité de population, fécondité, mortalité, dynamique démographique, structures par âge et par sexe - en côtoient d'autres, plus originaux, dont certains touchent à l'anthropologie culturelle - naissances hors mariage, état matrimonial, structure des ménages. Ces différentes caractéristiques ont été cartographiées et analysées à deux moments : le début des années 1960 et celui des années 1980 ; chaque fois que cela a été possible, l'analyse a été poussée jusqu'en 1988. Les cartes remettent en cause bien des idées reçues: les régions les plus fécondes ne sont pas toujours, loin s'en faut, rurales et sous-développées ; les fortes longévités ne sont pas liées de manière mécanique au développement économique; la structure des ménages et l'état matrimonial témoignent de l'existence de profonds contrastes culturels, religieux, voire anthropologiques, au sein de l'espace européen.

01/1991

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Sciences historiques

Les noblesses du nom. Essai d’anthroponymie ottomane

" Les Turcs ont coutume de donner aux gens un nom qui illustre un de leurs défauts ou de leurs vertus, car ils ne disposent que de quatre noms propres, réservés aux descendants de la famille ottomane ". Ainsi Don Quichotte condense-t-il en peu de mots un lieu commun répandu : celui d'un Orient sans noms, celui d'un Empire sans noblesse. Don Quichotte est fou, mais il y a toujours une part de vérité dans ce qu'il dit. Les Ottomans changeaient de nom comme de chemise. Les surnoms – souvent les plus disgracieux – étaient à la source de bien des désignations. On ne trouvait pas une rue sans un Mehmed, pas un café sans un Ahmed. Le titre plus que la désignation comptait dans les usages sociaux comme dans les bureaux de l'Etat. L'administration déformait sans vergogne les noms des juifs et des chrétiens. Le sultan écorchait les désignations de souverains qu'il tutoyait. L'onomastique n'obéissait à aucune règle stricte. Elle n'accordait presque aucune place au nom de famille. Les Ottomans ne portaient ni armes ni blasons. Ils ne reconnaissent aucune aristocratie hors de la lignée d'Osman. Autant de réalités admises par des voyageurs orientalistes, des idéologues kémalistes ou des historiens de l'Empire ottoman. En un mot : l'égalité des conditions l'emportait sur la reconnaissance de noblesses, et il était plus important de gagner un titre que de se faire un nom.La lecture des sources révèle néanmoins un monde de noms plus riche et plus complexe. Don Quichotte est fou, mais s'il a beaucoup voyagé, il n'a jamais parcouru l'Empire. En réalité, les Ottomans se servaient de leurs noms de personne pour s'identifier et se distinguer, faire valoir leurs droits et transmettre leurs biens. A partir des nomenclatures turques, arabes et persanes, ils inventèrent leurs propres modes de désignation. Ils en nourrirent leurs lettres et leurs arts. Par les noms, ils dominèrent leurs sujets non musulmans, valorisèrent les héros et les saints, reconnurent des lignées pré-ottomanes et constituèrent de nouvelles noblesses. Le nom de famille tel que nous l'entendons était certes le grand absent de l'anthroponymie ottomane. Mais des noms de famille existaient, au-delà des seuls patronymes : noms d'ancêtres, de collatéraux et de femmes. Il est vrai, la Turquie kémaliste imposa une procédure radicalement nouvelle : tout citoyen devait porter un nom de famille. Mais ces noms, pour une partie d'entre eux, existaient déjà. Ils étaient inscrits dans les registres d'Etat. Ils figuraient dans les généalogies, sur les stèles funéraires. Au sein de franges sociales que le sultan ne reconnaissait toujours pas comme noblesses d'Empire, perçait l'imaginaire d'une noblesse des noms.

01/2013

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Histoire de France

Les Provinces illyriennes. Cinq études

La guerre avec l'Autriche de 1809 donne à la France le vaste territoire adossé à la côte dalmate qu'elle occupe depuis 1805. Le jour de la signature du traité de paix de Schönbrunn, le 14 octobre 18029, Napoléon signe le décret instituant les Provinces illyriennes, nouvel Etat formé de l'Istrie, de la Dalmatie - jusqu'alors partie intégrante du royaume d'Italie -, de la Carniole, d'une partie de la Carinthie, provinces autrichiennes, de Trieste, de Rijeka ainsi que de la Croatie civile au sud de la Save et des Confins militaires sur la frontière turque. C'est la brève histoire de cette formation étatique particulière - des militaires et des civils se partagent la direction des affaires publiques - dont la durée n'excéda pas quatre ans, que relate le professeur Fran Zwitter dans cinq études rassemblées dans le présent ouvrage. La domination française fera bifurquer l'histoire des populations dominées. En effet, pour donner à son pouvoir toute l'efficacité nécessaire, les autorités françaises introduisent, outre les méthodes de gouvernement moderne, l'usage de "la langue du pays" dans une partie de l'administration et dans les écoles illyriennes, et l'auteur de montrer comment en servant leurs intérêts, les Français donnent à cette question linguistique une charge politique jusqu'alors inconnue. Les Slovènes, et les Croates dans une moindre mesure, font de leur aspiration à parler leur langue le moyen autour duquel va se condenser leur conscience nationale. La rupture avec le passé engendrée par la présence française n'est donc pas seulement inscrite dans le réel administratif qui régit la vie sociale et économique des Provinces, mais aussi et surtout affecte les instances symboliques autour desquelles leur existence se noue. En ce sens, l'éphémère présence française sera une étape décisive pour l'histoire des nations sud slaves. Si l'Illyrie représente un cas à part dans la vaste histoire napoléonienne, c'est que, outre l'introduction des principes fondamentaux de l'Etat et de la société moderne, les occupants français ont donné aux populations autochtones les rudiments pour qu'ils se constituent en sujet politique, qu'ils forment des nations.

06/2010

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Décoration

Les Gobelins au siècle des Lumières. Un âge d'or de la manufacture royale

Dirigée successivement par les architectes Jules-Robert de Cotte, Jean-Charles Garnier d'Isle, Jacques-Germain Soufflot et le peintre Jean-Baptiste Marie Pierre, sous l'autorité de directeurs généraux des Bâtiments du roi, tels que le duc d'Antin, le marquis de Marigny et le comte d'Angiviller, la manufacture royale des Gobelins connaît au XVIIIe siècle son apogée artistique et technique - quarante suites différentes créées en cent ans. Les plus grands maîtres du temps (Charles Coypel, Jean-Baptiste Oudry, Charles Natoire, François Boucher, Carle Vanloo, etc.), du style rocaille au néoclassicisme, conçoivent pour les métiers les gigantesques modèles nécessaires, puisant leur inspiration dans tous les domaines, profanes ou sacrés, historiques ou mythologiques. Sous la conduite d'entrepreneurs d'exception, tel Jacques Neilson, et accompagnant l'intérêt de l'époque pour les sciences et les techniques, le tissage des tapisseries atteint un niveau de perfection qui suscite l'admiration sans réserve de Diderot lors des Salons. Les élites européennes (souverains, ministres ambassadeurs...) sont enthousiasmées par ces oeuvres, objets de cadeaux qui vont orner les murs des grandes demeures, grâce à l'intervention d'architectes inventifs, tel l'Écossais Robert Adam. Cet ouvrage, la première synthèse jamais écrite sur le sujet, traite de l'ensemble des tentures produites à cette époque. Son iconographie reproduit en couleur - le plus souvent pour la première fois - un ensemble de tapisseries sélectionnées pour leur état de fraîcheur exceptionnel : pièces de L'Ancien Testament d'Antoine Coypel, du Nouveau Testament de Jean Jouvenet et Jean Restout, de la fameuse Histoire de Don Quichotte et de L'Iliade de Charles Coypel, de L'Histoire d'Esther de Jean-François de Troy, de L'Ambassade turque de Charles Parrocel, des Chasses de Louis XV de Jean-Baptiste Oudry, de L'Histoire de Thésée de Charles Vanloo ou des Amours des dieux de François Boucher. Un ensemble de modèles peints décoratifs ou d'esquisses, dont plusieurs cartons d'alentour spectaculaires du peintre de fleurs Maurice Jacques photographiés après la restauration accomplie grâce à un mécénat de la Fondation BNP Paribas, des sièges couverts en tapisserie, des tableaux faits sur métier et des planches gravées des ateliers viennent compléter cette évocation des Gobelins au temps des philosophes.

04/2014

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Musique, danse

Bob Marley. Un héros universel

Bob Marley est un héros universel, une icône connue de tous, une star internationale entrée dans l'imaginaire collectif, dans la pop culture et les discothèques familiales du monde entier. Sa carrière est immense, son héritage artistique essentiel et sa place dans l'histoire de la musique aux côtés des plus grands : Mozart, Miles Davis, les Beatles, Michael Jackson... Robert Nesta Marley est un géant. L'unique artiste dont le nom seul dépasse le style musical auquel il appartient. Ajouter un ouvrage de plus à la longue liste des biographies du chanteur, dont certaines magistrales, n'aurait servi à rien si nous n'avions pu apporter un nouveau point de vue à l'histoire du natif de Saint Ann : aller au-delà de la carrière de l'artiste, de sa naissance, de sa mort, de ses amitiés et amours, de sa musique et de ses tournées mondiales. Nous avons souhaité inscrire le Tuff Gong dans son siècle, et dans le nôtre, dans son humanité, dans l'histoire, avec un grand H, celle qui lui a donné un rôle si particulier à jouer et la capacité de traverser les époques sans prendre de rides. Les chansons de Bob Marley sont désormais éternelles. Elles appartiennent au patrimoine culturel de l'humanité au même titre que les discours du Mahatma Gandhi et ceux de Martin Luther King, les combats de Nelson Mandela et du Che Guevara, la résistance des Black Panthers et du Roi des Rois Haïlé Sélassié, les dribbles géniaux de Zidane et de Maradona, les uppercuts dévastateurs de Mohamed Ali, les conquêtes innombrables de Don Juan et de Casanova...

12/2019

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Histoire internationale

Bourguiba

Sans Habib Bourguiba, la Tunisie ne serait pas, à l'orée de 2019, la seule démocratie du monde arabe. Oriental occidentalisé, musulman nourri des Lumières, il a conduit son pays à l'indépendance et l'a ouvert sur le monde moderne. Il croyait à l'éducation de tous et à l'émancipation de la femme musulmane. A peine parvenu au pouvoir en 1956, il interdit la polygamie, la répudiation et les mariages prononcés sans le consentement de l'épouse. Ce " code du statut personnel " , imposé à une société imprégnée des valeurs du Coran, est d'une audace folle pour l'époque, et le reste aujourd'hui. Au fil des années cependant, cet élan réformiste a cédé la place à un autoritarisme confus aggravé par la maladie. Telles sont les ombres et les lumières du " siècle de Bourguiba " qui s'étend de 1903, date officielle de sa naissance, à 2000, l'année où il s'éteint, treize ans après avoir été écarté du pouvoir par Ben Ali. Basée sur les archives françaises et tunisiennes ainsi que sur de nombreux entretiens avec ceux qui l'ont côtoyé, cette biographie témoigne de la place unique que le Combattant suprême occupe dans l'histoire du colonialisme et du post-colonialisme. Portrait d'un homme, de ses mérites et de ses défaillances, elle retrace l'histoire d'une nation en devenir dont il fut le grand architecte. Journaliste et essayiste, Bertrand Le Gendre a été rédacteur en chef au Monde et professeur associé à l'université Panthéon-Assas Paris-II. Il est notamment l'auteur de 1962, l'année prodigieuse (Denoël, 2012), Flaubert (Perrin, 2013), De Gaulle et Mauriac : le dialogue oublié (Fayard, 2015).

02/2019

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Sociologie

Tunisie 2011-2014. Radioscopie d'une entrée en révolution

Le 14 janvier 2011, suite à un mois de mouvements sociaux déclenchés depuis les régions déshéritées, et relayés par les réseaux sociaux, s'effondrait le régime du président Ben Ali en Tunisie. S'ensuivirent quatre années de débats, d'expérimentation institutionnelle, de transactions sociales et politiques. Cet ouvrage en retrace a posteriori la cohésion : une année d'effervescence et de mutation institutionnelle et politique (2011), qui aboutit à la constitution d'un gouvernement provisoire durant deux années (2012, 2013) conduit par le parti islamiste Ennhada, puis débouche sur le dialogue national, la fabrication d'une nouvelle constitution (janvier 2014) et, à la fin de la même année (octobre/décembre 2014), les premières élections législatives et présidentielles, libres, depuis l'indépendance de 1956, de toute autorité d'un leader. Le livre est étayé par des chronologies et une revue de presse, par des témoignages encadrés produits au fil des jours par des universitaires tunisiens, et par des résultats de recherches sociologiques et anthropologiques. Au fil de l'histoire, de l'information à l'interprétation, les auteurs restituent une mémoire parfois oubliée, et invitent leur lecteur dans les rouages de la fabrication d'une révolution et au coeur d'un mouvement social en train de se faire. L'ouvrage présente sous forme d'encadrés et d'entretiens. Par ordre d'apparition dans le texte, les témoignages de : Sihem Najar, Hassen Boubakri, Hamadi Ridissi, Swanie Potot, Chirine Ben Abdallah, Larbi Chouikha, Mohamed Kerrou, Mohamed Elloumi, Hélé Beji, Ridha Tlili, Imed Melliti, Yadh Ben Achour, Kmar Bendana, Arbi Dridi, Riadh Zghal, Abdelkhalecq B'chir, et Mondher Kilani (interrogé par Olfa Belhassine).

03/2017

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Littérature étrangère

Dernier tango à Las Vegas. Gonzo Papers

Ces deux premiers volumes des Gonzo Papers (sur 5 prévus) sont de nouvelles éditions des légendaires ouvrages parus il y a trente ans aux Humanoïdes Associés (collection " Speed 17 "), sous la houlette de Philippe Manœuvre et de Philippe Garnier, puis en 10-18 : La Grande Chasse au requin et Le Nouveau Testament Gonzo. Depuis longtemps introuvables, recherchés par les fans comme par les jeunes lecteurs qui découvrent aujourd'hui le personnage et l'œuvre uniques de Hunter S. Thompson, ils reparaissent enfin, dans des versions définitives, soigneusement revues et corrigées. On y (re)trouvera tous les textes qui ont fait la gloire de l'auteur. Ces articles et reportages déchaînés, qui autopsient " la Mort du Rêve Américain " et prennent acte de la faillite des idéaux de la jeunesse des années 1960 et 70. Sur la politique (campagne de réélection de Richard Nixon en 1972), le sport (rencontres avec Muhammad Ali ou... Jean-Claude Killy), les drogues (dont il usait et abusait en effectuant ses reportages), Hunter S. Thompson met à nu toutes les vérités que le journalisme conventionnel et bienséant occulte. Cela tient à la fois du jeu de massacre et du feu d'artifice, menés tambour battant par une écriture dont l'énergie, la liberté et le comique n'ont jamais été égalés. C'est ce qui explique que cinq ans après sa mort, par suicide, le " mythe Hunter Thompson " ne cesse de croître. Ainsi qu'en attestent les succès récents de l'adaptation au cinéma de Las Vegas Parano de Terry Gillian, avec Johnny Depp, ou de la biographie unanimement plébiscitée que lui a consacrée William McKeen : Hunter S. Thompson, Journaliste & Hors-la-loi (Tristram, février 2010).

09/2010

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Architecture

L'architecture du XXe siècle. Patrimoine culturel et matière à projet

Ce troisième volume de la collection " Recherche et Architecture " est l'aboutissement d'un programme de recherche ambitieux qui s'intéresse aux enjeux patrimoniaux, architecturaux écologiques et sociaux soulevés par les architectures du XXe siècle. Hôpitaux, écoles, centres culturels, grands ensembles d'habitation... le xxe siècle nous a laissé nombre de bâtiments qui font aujourd'hui l'objet de projets de réhabilitation ou qui, parfois, risquent de disparaître, leur rénovation étant souvent trop onéreuse. Témoins d'une pensée et d'une histoire à la fois architecturale, politique et sociale, ces bâtiments sont aujourd'hui au centre d'une réflexion sur leur adaptabilité face aux enjeux du XXIe siècle. L'ouvrage aborde une diversité d'espaces et de territoires, depuis le centre culturel du Havre Le Volcan d'Oscar Niemeyer aux grands ensembles (Toulouse, Firminy-Vert) en passant par les hôpitaux du nord de Paris ou encore les écoles construites par Ali Tur en Guadeloupe. Comment ces lieux, dont la valeur patrimoniale est souvent méconnue, peuvent-ils être préservés et rencontrer les usages et les exigences du XXIe siècle ? Aboutissement d'un programme de recherche mené sur plusieurs années, ce livre rassemble les travaux de chercheurs qui, en mêlant étude théorique et expérience de terrain, proposent des clés afin de mieux faire face aux enjeux soulevés par ces architectures à l'heure des grands défis sociaux et écologiques du XXIe siècle. Connaissance, implication des usagers, construction d'une mémoire collective, revalorisation, réhabilitation, réemploi des matériaux... sont autant de leviers d'action dégagés par ces travaux de recherches qui peuvent poser les fondements d'une politique patrimoniale durable.

01/2023

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Littérature française

Le Serment de l'almée

Ceci est l'histoire du musicien, chanteur et joueur de luth Abu Al-Hassan Ali ibn Nafi (789-857), plus connu sous le nom de Ziryâb : le merle noir, en raison de son teint d'ébène et de la fluidité de son chant. Né esclave, il sera affranchi par le calife de Bagdad. On sait peu de choses de lui, ce qui est sûr c'est qu'il dépassa ses maîtres et particulièrement Ishâq Al-Mausili, le favori d'Haroun Al-Rachid. Que de nombreuses cabales furent, dès lors, montées contre lui, l'obligeant à quitter Bagdad. On le retrouvera à Kairouan, ville sainte d'où il sera chassé pour avoir gravement offensé l'émir Ziyâdat Allah I. Puis ce sera Cordoue, la dernière étape de son exil où il atteindra les sommets de son art ; créant son conservatoire de musique et donnant naissance à la nouba andalouse. Il est considéré comme l'un des fondateurs des traditions musicales de l'Espagne musulmane et plus spécialement du genre arabo-andalou. En effet, parti de Bagdad sous influence indo-persane et hellénique, il enrichira sa musique des rencontres qu'il fera au long de son "exil" , et notamment de sa traversée du Maghreb. Les lieux, les événements, les personnages tout comme les techniques musicales ou de navigation sont aussi vrais que possible. J'ai enfin pris la liberté d'écrire ce livre à la première personne du singulier pour vivre ce "voyage" de l'intérieur. Seule la longue quête de l'amour qui sert de trame à ce roman n'a d'existence que dans l'imagination de l'auteur.

03/2020

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Sports

Sport, malédiction des noirs ?

Et si le sport n'était qu'un nouveau ghetto pour les Noirs ? Ni réquisitoire ni plaidoyer, cet ouvrage pose habilement la question de la reconnaissance sociale des Noirs. Pour y parvenir, Mathieu Méranville s'est interrogé sur le sport comme facteur de promotion sociale. Lorsque la politique se mêle au sport (Jesse Owens lors des JO de Berlin, le Black Power aux JO de Mexico), que les Noirs font des sports de Blancs (Laura Flessel, Surya Bonaly ou Lewis Hamilton) ou que l'esthétique noire finit par primer sur le résultat lui-même (Ali, Pelé, Jordan), il y a là toute une série d'exemples qui laissent forcément dubitatif. Pour autant, la force de cet ouvrage n'est pas de jouer les moralisateurs à bon compte, encore moins de se poser en défenseur de la cause des Noirs. Faire évoluer le débat sur les ségrégations sociales ou, pour utiliser une expression à la mode, pratiquer une forme de discrimination positive, là est l'intention de l'auteur. Et s'il n'a pas échappé à Mathieu Méranville que le déséquilibre homme blanc - homme noir n'est pas d'aujourd'hui, tous ces grands champions noirs renforcent cette idée d'altérité face à l'histoire. D'ailleurs, pour certains, on en oublierait presque la couleur de leur peau. Car ce corps noir que les champions maltraitent fut d'abord voué à une culture du travail (esclavage, colonialisme) avant d'être considéré comme un bel objet de culture sportive et d'esthétisme, voire de réussite sociale... II reste alors une question qui brûle les lèvres : et s'il n'y avait pas le sport ?

09/2007