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Philosophie

Karl Popper : un philosophe heureux

Né en 1902 à Vienne dans une famille bourgeoise de Juifs convertis au protestantisme, francs-maçons de surcroît, et très musiciens, Karl Popper a été le témoin de l'effondrement de l'Empire austro-hongrois à la fin du premier conflit mondial. Avec le cercle des lycéens socialistes, il participa à l'effervescence de la jeune République, puis à la réforme scolaire de Vienne la Rouge. Autant que la découverte des théories d'Einstein et les discussions sur la psychanalyse, ces événements et leur atmosphère furent décisifs pour son itinéraire intellectuel. Communiste pendant quelque temps, il poursuivra pendant une partie de son existence une réflexion sur le marxisme et sa prétention à connaître les lois de l'histoire. Lorsque Popper publia la Logique de la découverte scientifique, en 1934, Einstein salua cette parution en lui écrivant du Connecticut, amorçant ainsi la longue complicité que le philosophe entretint, sa vie durant, avec des savants, physiciens et logiciens puis biologistes. Mais ses origines juives lui interdirent d'embrasser une carrière universitaire en Autriche, et il s'exila en Nouvelle-Zélande. L'Anschluss le persuada d'infléchir les enjeux de son œuvre, qui aboutit à la publication de Misère de l'historicisme et de La Société ouverte et ses ennemis. A la fin de la guerre, Popper fut nommé à la London School of Economics dont il devint l'une des grandes figures. Tandis qu'il poursuivait ses travaux d'épistémologie et de logique - Einstein souligne dès 1950 que les résultats de la Logique font désormais partie du " patri-moine commun " -, il sut acquérir, par un semi-paradoxe, le statut de grand penseur de la société libérale. La reine l'a anobli en 1965. Cet ouvrage est la première biographie de Karl Popper. Ce fait est d'autant plus significatif qu'en France, les obstacles opposés par un certain philocommunisme - pour reprendre le terme de Raymond Aron - ont entraîné une " réception en lignes brisées " de Karl Popper. Mais les temps ont changé. Et, profitant de la chute de certains murs (réels ou intellectuels), l'œuvre de Popper est peut-être en train de retrouver le rang qui lui est dû.

03/2002

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Histoire de France

Plaidoyer pour quelques Juifs obscurs victimes de Monsieur Papon

Le 2 avril 1998, le verdict de l'un des plus importants procès français du XXe siècle est rendu : Maurice Papon est condamné par la cour d'assises de Bordeaux à une peine de dix ans de réclusion criminelle pour complicité de crimes contre l'humanité. Secrétaire général de la préfecture de Bordeaux de 1942 à 1944, il avait alors contribué à la déportation de mille six cents Juifs, hommes, femmes et enfants. Un mois auparavant, le 9 mars 1998, Me Gérard Boulanger entame les plaidoiries en tant que représentant des premiers plaignants individuels et de la majorité des parties civiles. Cet avocat bordelais se bat activement pour la réalisation de ce procès depuis le 8 décembre 1981. Il aura donc fallu dix-sept ans d'une instruction à rebondissements pour qu'enfin il puisse plaider. Cet ouvrage est la retranscription fidèle de sa plaidoirie. Gérard Boulanger fait l'historique de cette instruction de dix-sept ans, de la bataille acharnée des parties civiles pour que le procès ait lieu malgré des tentatives de déstabilisation. Puis il rend compte du rôle qu'a joué Maurice Papon pendant la Collaboration. Arrivé en 1942 à Bordeaux, on lui confie la responsabilité des " questions juives " et, de facto, d'importants pouvoirs de police qui aboutiront à des réquisitions et à plusieurs rafles, à commencer par celle de la nuit du 15 au 16 juillet 1942, puis à la mise en place d'un redoutable fichier de Juifs. À partir de 1944, Papon cherche à se couvrir, mais dans sa plaidoirie, Gérard Boulanger met en pièces la pseudo-résistance du haut fonctionnaire. Ce livre, illustré au fil du texte par les dessins d'audience d'Edith Gorren, est un document indispensable qui participe du devoir de mémoire national, un texte essentiel pour les générations n'ayant pas connu la guerre. C'est un plaidoyer contre l'oubli et pour que la vérité éclate : Papon ne fut pas un rouage de la machine bureaucratique de Vichy, mais bien un exécutant actif et sans pitié de sa politique de collaboration.

02/2005

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Littérature étrangère

Tu seras mon couteau

Tu seras mon couteau. " Si tu es celle que j'ai vue là-bas, les bras serrés autour de toi avec un léger sourire brisé, alors je pense que tu comprendras [...] je ne veux pas te rencontrer ni te déranger dans ta vie quotidienne, mais j'aimerais que tu acceptes de recevoir des lettres de moi. " C'est ainsi que commence la première lettre d'un inconnu à une inconnue. Il lui propose une histoire d'amour épistolaire absolue, fulgurante, limitée dans le temps, illimitée dans le pouvoir des mots qui veulent aller jusqu'au bout de ce chemin vers l'Autre. Cet Autre pour l'homme, c'est la femme. De ses réponses à elle, Myriam, nous ne savons que ce qui se dessine en filigrane dans ses lettres à lui, Yaïr. A mesure qu'avance ce monologue qui sert d'écrin à la voix d'une femme, l'homme qui en appelle à la complicité des lettres de Flaubert et de Kafka, se décompose et se défait. Rêves, orgueil, égoïsme, narcissisme, s'effritent pas à pas pour nous laisser découvrir à l'horizon le chemin qui mène un homme enfin nu vers la femme toujours nue et vulnérable. Pari exigeant et sublime superbement tenu par David Grossman qui, après avoir exploré la grammaire intérieure, s'engage ici dans la grammaire amoureuse et, au-delà, dans la possibilité même d'atteindre l'Autre par la parole et l'écriture. David Grossman, né à Jérusalem en 1954, est considéré comme l'écrivain israélien le plus doué de sa génération. Il est l'auteur de quatre autres romans, " Le Sourire de l'agneau ", " Voir ci-dessous : Amour ", " Le Livre de la grammaire intérieure ", " L'Enfant zigzag ", de deux récits documentaires courageux, " Le Vent jaune ", " Les Exilés de la Terre promise ", et d'une dizaine de livres pour la jeunesse. Traduits dans vingt-deux langues, ces ouvrages ont été distingués par de nombreux prix. " L'Enfant zigzag " a été couronné par le Premio Grinzane et le Premio Mondelo en Italie. David Grossman vit à Jérusalem avec sa femme et ses trois enfants.

08/2000

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Historique

Georges & Tchang. Une histoire d'amour au vingtième siècle

Comment Hergé rencontre Tchang et créa Le Lotus BleuPréface du réalisateur Bruno Podalydès, postface signée Numa Sadoul Bruxelles, 1934. Georges a 27 ans, jeune marié sans enfant, il est dessinateur publicitaire et se consacre également à la bande dessinée en développant le personnage de Tintin dans le supplément pour enfants d'un quotidien catholique, Le Vingtième siècle. Il aimerait bien faire vivre à son héros de papier de nouvelles aventures en Chine ! Mais il connaît mal ce pays où le contexte politique est alors compliqué. C'est pour le dépeindre avec le plus de justesse possible que Georges va être amené à rencontrer Tchang. Ce jeune Chinois étudiant la sculpture à Bruxelles, sera chargé de lui raconter son pays tel qu'il est vraiment. Instantanément, une grande complicité s'établit entre les deux hommes... En quête d'authenticité, Georges pourrait changer sa vision de l'orient au contact de Tchang qui va bouleverser la pensée et le style du dessinateur. Alors que les relations entre la Chine et le Japon se dégradent et que la montée du nazisme n'épargne pas le journal, une saison propice à la création s'ouvre pour Georges. Planche après planche, il va imposer son trait et trouver l'inspiration à travers cette amitié nouvelle... Sur un fond politique très présent, évoquant à la fois le communisme, la montée du nazisme et les relations houleuses entre le Japon et la Chine, Georges & Tchang raconte avant tout une histoire intime entre deux artistes. Un album émouvant, porté avec élégance et sobriété qui revient sur un moment-clé du parcours artistique d'Hergé. L'année 2023 marque les 40 ans de la disparition du maître incontestable de la ligne claire. Pour l'occasion, les Editions Glénat revisitent cette oeuvre d'une grande sensibilité parue en 2012, dans une nouvelle édition agrémentée d'une préface du réalisateur Bruno Podalydès, admirateur inconditionnel de Tintin et accompagnée d'une postface signée du spécialiste du 9ème Art et ami d'Hergé, Numa Sadoul (Et Franquin créa la gaffe, réédité en 2022). Laurent Colonnier a mené d'importantes recherches pour coucher sur papier cette histoire vraie, qui marque la vie et l'oeuvre d'Hergé et lui inspire Le Lotus bleu (1936) puis Tintin au Tibet (1960).

01/2023

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Critique littéraire

Lettres à une dame d'Amérique, Mina Curtiss

Cette édition est à lire comme la suite d'autres correspondances déjà publiées dans la même collection, notamment Saint-John Perse et ses amis américains, Courrier d'exil édité en 2001 par Carol Rigolot. Son intérêt particulier est de nous ouvrir la porte sur la dernière partie de la vie et de l'œuvre du poète, celle du retour si longtemps différé en France, de son installation aux Vigneaux dans la presqu'île de Giens, mais aussi de son mariage, du prix Nobel et, parallèlement, de Chronique, Chanté par celle qui fut là, Chant pour un équinoxe, Nocturne et Sécheresse. Ces lettres, de 1951 à 1973, nous apportent comme toujours leur brassée d'informations biographiques et psychologiques, mais la chance a voulu que la destinataire, Mina Curtiss, ne soit pas seulement une riche mécène. A travers son portrait en creux, nous nous attachons à cette femme musicologue, écrivain, voyageuse, collectionneuse de manuscrits et de tableaux, d'une patience et d'une générosité sans faille à l'égard d'un Léger séducteur et avare de lui-même. Grâce à elle, la statue s'humanise, une relation s'invente sous nos yeux et s'organise autour de tout un monde partagé, réseau amical, lieux familiers, complicité au sujet d'une grille de fer forgé, de chats ou d'un opéra de Mozart. Pour elle qui a su l'entraîner vers des films d'épouvante ou des westerns à New York, Léger devient parfois affectueux, touchant, dans son retour vers l'enfance antillaise, ou drôle. Mais il a semblé bon aussi de faire lire ces lettres en regard de celles adressées dans la " Pléiade " à Mrs Henry Tomlinson Curtiss, pour, à travers quelques exemples, tenter de comprendre les enjeux et la portée de cette entreprise inédite de réécriture, elle aussi réalisée aux Vigneaux. On trouvera aussi en annexe un document d'importance, une correspondance conservée par Mina (on peut donc supposer qu'elle en fut l'instigatrice) qui marque le début d'une campagne américaine en vue de l'attribution du prix Nobel de littérature à Saint-John Perse.

11/2003

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Histoire littéraire

Cézanne et Zola aux noms de l'amitié

Le 4 avril 1886, Cézanne écrit à Zola. Une brève et bienveillante missive, sans posture, que seule l'épaisseur d'une amitié qui n'a rien à prouver permet. Pourtant, depuis plus de 100 ans, cette lettre, considérée comme la dernière, est instrumentalisée. Elle est présentée comme la cristallisation d'une discorde violente entre les deux hommes, dont les prémices se trouveraient dès mars 1886 dans le roman L'Oeuvre. Zola se serait en effet servi de Cézanne comme modèle pour caractériser le personnage de Claude Lantier, peintre maudit et aigri, au génie avorté. En novembre 2013, une nouvelle lettre de Cézanne à Zola est découverte. Datée du 26 novembre 1887 et d'une tonalité identique à la précédente, elle défie l'interprétation répandue jusqu'ici, la réduisant à des postures idéologiques. Son contenu témoigne bel et bien de l'actualité de leur amitié, cette force agissante qui les unie. Enquête policière, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié s'ouvre sur cette pièce à conviction et interroge. Si la postérité a retenu leurs noms, pourquoi l'histoire les a-t-elle séparés en écrivant à leur place leur rupture ? Récit de voyage, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié remonte le cours de leur vie - des larmes de Cézanne à la mort de Zola à la rencontre au collège Bourbon d'Aix-en-Provence en passant par la Grande Galerie du Louvre - afin de réécrire le texte de leur histoire volée. Eloge de l'amitié, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié traverse l'intimité de leurs oeuvres pour montrer que si les aléas et les engagements de la vie éloignent lentement, les choses de l'amitié jamais ne sont oubliées. Manifeste politique, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié est un récit à deux voix qui révèlent aussi notre époque, avec ses compromissions intellectuelles et politiques. Epreuve de la littérature et de l'art, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié fait vibrer une corde au son de leur nom, corde narrative qui conduit le lecteur dans une double intimité labyrinthique où la complicité rayonnante s'amuse de ces intellectuels qui cherchent à justifier leur maigre discours poétique par le nom des autres.

12/2022

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Autres collections (6 à 9 ans)

Un bon petit diable. un roman pour enfants de la Comtesse de Ségur

Un bon petit diable est un roman français pour enfants de la comtesse de Ségur, publié sous forme de feuilleton en 1865 (à partir du 14 décembre 1864). L'histoire commence en Ecosse en 1842. Charles, dit "Charlot" , orphelin de 12 ans, est élevé par sa cousine, la veuve Mac'Miche, âgée d'une cinquantaine d'années, mégère d'une avarice sordide. Pour se venger de ce qu'elle lui fait subir, Charles lui joue des tours pendables, avec la complicité de Betty, la servante. Dès qu'il le peut, il va rendre visite à sa cousine Juliette, une jeune aveugle de 14 ans, qui vit avec sa soeur aînée, Marianne. La jeune fille joue le rôle du bon ange auprès de ce "petit diable" , qu'elle exhorte à plus de douceur et de patience envers sa terrible cousine. Mme Mac'Miche, exaspérée par les farces de Charles. Elle n'ignore pas qu'il sait qu'elle détient la somme de 50 000 francs, qui constitue son héritage. Elle le met en pension chez M. Old Nick dont il arrive à se faire chasser. Charles, avec l'appui du juge de paix, décide d'habiter chez ses cousines Daikins, Juliette et Marianne. Marianne devient la tutrice de Charles à la mort de Mme Mac'Miche, victime de sa rapacité. Peu à peu, Charles devient adulte. Dès sa majorité, le juge de paix rend à Charles l'argent qui lui revient et le jeune homme décide d'acheter la ferme. Marianne et le juge de paix, amis de longue date, se rapprochent et désirent se marier, mais elle attendra que Charles soit marié (avec Juliette) pour devenir sa femme. personnagesLes féesL'aveugleUne affaire criminelleLe fouet Le parafouetDocilité merveilleuse de Charles. Les visièresAudace de Charles. Précieuse découverteNouvelle et sublime invention de CharlesSuccès completMme Mac'Miche se vengeDernier exploit de CharlesMéfaits de l'homme noirDe Charybde en ScyllaEnquête. Derniers terribles procédés de CharlesCharles fait ses conditions. Il est délivréMme Mac'Miche dégorge et s'évanouitMme Mac'Miche file un mauvais cotonBon mouvement de Charles. Il s'oublie avec le chatRepentir de Charles Juliette le consoleCharles héritier et propriétaireDeux mauvaises affaires de chatAventure tragique. Tout finit bien. Charles est corrigé

11/2022

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Réussite personnelle

S'aimer pour être aimé

Devenez l'Elu de votre coeur ! Votre relation avec vous-même est la base sûre et aimante à partir de laquelle vous pouvez donner et recevoir de l'amour. Guérir son passé, transformer ses schémas relationnels et revenir en soi-même Les relations amoureuses peuvent insuffler à nos vies la magie de l'intimité et de la complicité. Mais pour beaucoup d'entre nous, cette magie est éphémère. Si vous êtes fatigué de vous heurter aux mêmes murs en amour, d'attirer des partenaires indisponibles ou évitants, ou de répéter des schémas qui vous brisent le coeur, sachez que vous n'êtes pas seul. Il est fort possible qu'à un moment de votre vie, vous ayez appris à vous sacrifier pour être aimé. Dans S'aimer pour être aimé, Sheleana Aiyana, conseillère spirituelle et fondatrice de Rising Woman, vous propose une stratégie pour transformer vos schémas relationnels, afin de construire une relation sécurisante et aimante avec vous-même et mettre fin au cycle de l'abandon de soi. Vous apprendrez à : - Remettre en question vos croyances fondamentales sur l'amour, - Identifier les " drapeaux rouges " et les " drapeaux verts ", - Travailler sur la guérison de l'enfant intérieur, - Fixer des limites d'affirmation de soi, - Vous montrer authentique dans vos relations. Sheleana a réussi à guérir les traumatismes de son passé et consacré de nombreuses années à guider des milliers de femmes partout dans le monde dans le cadre de son programme de renommée internationale " Becoming the one ". Grâce à la sagesse que cette démarche lui a apportée, elle révèle comment incarner les qualités et l'amour que vous recherchez chez les autres. Vous découvrirez comment vous reconnecter à votre corps et vous fier à votre intuition, comment utiliser des pratiques somatiques pour trouver l'apaisement durant les moments déclencheurs et comment faire la paix avec votre passé, ouvrant ainsi la voie à la construction d'un amour sain et conscient. Le désir d'amour est ancré dans les fibres mêmes de votre être, mais avant de pouvoir tisser des liens bénéfiques avec les autres, il vous faut commencer par vous accepter de tout votre coeur. S'aimer pour être aimé est une invitation à retrouver le chemin qui vous mènera vers vous-même.

11/2022

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La vie quotidienne

La p'tite fille qui Tome 1 : La p'tite fille qui refuse de se laisser gâcher la vie à l'école et ailleurs

Trop de parents disent encore : "Je veux que mon gosse sache se défendre de toutes les méchancetés qu'on lui raconte ! Il rentre de l'école, je vois que ça ne va pas, ça me touche mais que faire ? " Avec cet ouvrage, vous offrez à votre enfant un savoir unique, qui n'est pas enseigné à l'école, mais qui lui sera chaque jour d'un grand secours. > Savoir se préserver d'une relation toxique ? > Construire sa pensée pour s'immuniser contre le harcèlement ? > Garder son self contrôle ? Ce sont les compétences inestimables que votre fille ou votre garçon acquiert sans effort, pour maintenant, et pour plus tard. La méthode proposée (et éprouvée), met en lumière les ressorts invisibles et complexes des comportements des gens. Pour réussir, elle utilise une petite histoire toute douce et toute mignonne, ponctuée d'humour. Sa grande efficacité vient de là. Les enfants se projettent en toute simplicité et en appliquent les principes découverts, dès le jour même, à la maison ou à l'école. Cette lecture apaise instantanément des zones d'inquiétudes, et donnent de l'assurance. > Peu de mots, qui sont pesés un à un, s'adressent au mental > Beaucoup d'images, dont le graphisme simple permet de se projeter librement > Des symboles qui parlent aux émotions et à l'imaginaire > Le dialogue de fin sert à ancrer les repères découverts : dans la vie réelle. Ce livre doit être lu au calme, loin de toute agitation, pour être intériorisé et déployer tous ses effets. Et si vous souhaitez accompagner votre enfant, soyez les bienvenus car cette histoire vous convie, en tant qu'adulte, à utiliser les mêmes leviers, et à développer avec votre enfant la complicité rassurante, que demande son bonheur... et le vôtre. Gageons que chacun ressortira de cette lecture en ayant modifié sa vision de lui-même et d'autrui. Il déjouera les tentatives de manipulation, et ira de l'avant avec un regard distancié, empreint d'humour. Le tome 2 apportera de nouveaux éléments et viendra accentuer les bénéfices de ce tome 1. En autonomie vers 6/9 ans OU à partir de 4 ans si accompagné

11/2022

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Thèmes photo

Une histoire particulière

Ce livre est le récit photographique d'un parcours initiatique d'une jeune femme, Marion Scemama, photographe indépendante, débarquée à New York en 1981. Installée au coeur du Lower East Side, elle rencontre David Wojnarowicz, artiste politique radical, peintre, écrivain, performer, photographe. Il est l'une des figures marquantes de la scène artistique du East Village des années 80. De cette rencontre est née une amitié particulière qui durera 9 ans. Il était homosexuel, elle ne l'était pas. Pourtant leur amitié était au-delà de ces considérations. Très vite leur complicité s'est développée à travers leur productions respectives et les nombreuses collaborations en photo et vidéo. Dès 1986, le Sida envahit leurs vies avec son cortège de morts. En 1988, David est diagnostiqué séropositif et rejoint Act Up. L'urgence de créer devient une évidence. Jusqu'à sa mort, en juillet 1992, ils travailleront ensemble dans une frénésie heureuse et constructive. En 1991, un an avant sa mort, ils entament un voyage à travers les déserts américains, de New Mexico à San Francisco, en passant par la Vallée de la Mort. Le voyage fut à l'image de leur amitié, créatif et chaotique. Ils réaliseront leur dernière collaboration, celle du visage de David à moitié enseveli sous une terre dure et sèche, au fin fond d'un village indien abandonné, préfiguration de sa disparition annoncée. Tout au long de ces années, Marion Scemama a photographié et filmé leur relation à travers créations et voyages. En les ordonnant chronologiquement, celles-ci racontent leur histoire, comme un journal intime où s'entremêlent la vie, l'amitié, la création et l'approche de la mort. Le livre se présente comme un journal photographique avec récit à la première personne des années de créations, allant de 1981 à 2021, contextualisant leurs productions, mais aussi les moments partagés lors de voyages et de séjours passés ensembles, avec cette question récurrente : Qu'est-ce qu'être une artiste ? Est-on artiste en soutenant activement le travail de l'autre ? En créant à partir de ce qu'il vous donne ? Comment se crée une collaborationA ? Quelle différence entre collaboration et accompagnementA ? Autant de questions en suspension que ce livre tentera d'éclairer.

02/2023

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Faits de société

Méditations d'un condamné. Comment le couloir de la mort a ouvert mon coeur

Le récit puissant d'un homme qui a trouvé la paix intérieure et ouvert son coeur à la compassion derrière les barreaux du couloir de la mort, dans une prison des Etats-Unis. L'un des livres de chevet de la maître bouddhiste Pema Chödrön. Jarvis Jay Masters est condamné jeune adulte à la prison pour braquage, après une jeunesse difficile et d'errance. Il rentre à la prison de San Quentin en 1981. Tandis qu'il purge sa peine, un gardien est assassiné et, malgré qu'il clame son innocence, il est reconnu coupable de complicité dans ce meurtre et condamné à mort. Il est dans le couloir de la mort depuis 1990, et il a passé 21 ans à l'isolement. La liberté peut prendre diverses formes : certaines dépendent de circonstances tandis que d'autres ne peuvent vous être retirées. Détenu depuis 1981 à la prison d'Etat de San Quentin, aux Etats- Unis, Jarvis Jay Masters vit dans le couloir de la mort depuis 1990. Dans ce recueil d'histoires et de récits de vie au seuil de la chambre d'exécution, il explore le sens de la vraie liberté, à travers son cheminement vers la paix intérieure et sa pratique bouddhiste. Il donne à voir un jeune homme ordinaire cerné par la violence, son expérience du système judiciaire, puis sa rencontre en prison avec le maître bouddhiste tibétain Chagdud Tulku Rinpoché et l'engagement sur une voie de non-violence et de pacification. Tour à tour joyeux, déchirant et glaçant, d'une perspicacité et d'un discernement profonds, son témoignage offre une vision pleine d'espoir et illustre la possibilité d'être libre même dans les moments les plus sombres. "Ce livre est l'un de mes préférés. Jarvis Jay Masters, mon cher ami, est l'un de mes plus grands enseignants, il ne cesse de m'inspirer par sa détermination et sa résilience. Dans le couloir de la mort, il est devenu un homme bon. Si Jarvis peut traverser un lieu si sombre et y trouver la lumière, alors il y a de l'espoir pour chacun de nous". Pema Chödrön, enseignante bouddhiste et auteure PEN Award 1992

08/2021

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Formation

Se proclamer pour exister. L'autolouange : une dynamique d'insertion scolaire et professionnelle

Cher lecteur, Au fil de ces pages vous allez goûter ce qu'est l'autolouange et découvrir son impact dans divers contextes d'insertion, non seulement scolaire ou professionnelle, mais encore au sens large : celle de s'insérer dans la vie après avoir vécu l'exclusion, l'exil ou le désespoir. L'objectif de cet ouvrage est de nourrir la réflexion sur la construction de la confiance en soi et en l'autre, ainsi que l'épanouissement de la singularité de chacun dans un collectif rendu empathique et solidaire. Mes récits d'ateliers dans un dispositif d'insertion scolaire pour le Département de l'Instruction Publique à Genève alternent avec les témoignages de facilitateurs en autolouange intervenant principalement dans des programmes d'insertion professionnelle en France. Alliées à leurs talents de comédien, de conteur ou de coach, ou à un parcours personnel d'exil et de résilience, leurs approches donnent à voir la souplesse de l'autolouange, qui se décline à l'infini selon l'art de chacun. La dernière partie de ce recueil se consacre à une analyse d'ordre pédagogique et social : comment l'autolouange développe la collaboration, la communication ainsi que la pensée créatrice, tout en offrant une voie d'expression à même de transformer la violence. Si le mot autolouange peut surprendre, cette pratique se retrouve sur tous les continents sous diverses formes depuis l'aube de l'humanité. On la retrouve encore aujourd'hui principalement dans les cultures orales, notamment en Afrique. Son essence est de dire " je " en complicité avec notre environnement, mariant l'intime à l'universel tout en convoquant notre force de vie. " Dans cet ouvrage, Ophélie Schnoebelen et quelques co-aventuriers de la facilitation en autolouange témoignent de la façon dont humblement, en toute disponibilité et présence chaleureuse, ils réparent cette part du monde qui leur est confiée dans des programmes d'insertion. Sans arrogance, au plus près des hésitations et des silences, cette pratique en partage change le regard sur l'autre en révélant sa singulière splendeur. Il n'est alors plus question de s'insérer dans la norme, mais de bénéficier des richesses de tous pour une pluralité qui restitue à l'humanité ses lettres de noblesse. " Extrait de la préface de Marie Milis

06/2021

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Littérature française

L'enfant de la rue et la dame du siècle. Entretiens inédits avec Germaine Tillion

Grande dame du siècle, Germaine Tillion, née en 1907, traverse l'histoire et y met son grain de sable pour empêcher les hordes hitlériennes d'envahir le monde et d'imposer le pouvoir de la force contre la raison ou pour empêcher l'Etat de broyer les proscrits, de torturer et d'exécuter impunément, pour empêcher les combattants du FLN de tuer aveuglément, pour promouvoir l'éducation pour tous, et donner le statut d'étudiant aux prisonniers. Infatigable et fragile, elle dresse sa silhouette contre les injustices comme un géant qui ferait rempart de son corps contre la détresse et le désespoir, elle sait que résister c'est avant tout rester debout et vivre, se moquer de soi, tirer leçon de la fleur poussée dans les cendres du camp. Toute sa vie, elle usera de sa propre dérision comme source d'énergie. Germaine Tillion prend par la main son ami des mots, son ami écrivain et poète et l'entraîne dans la folle épopée de ses colères et de ses émois. Un enfant de la rue, Michel Reynaud a pour habitude de dire qu'il est un enfant sans mémoire, c'est pour cela qu'il soigne si bien celles des autres, de nos valeurs humaines. Résistance, déportation, exil, sont ses engagements, recherches, combats. Quoi de plus naturel, en poursuivant les ombres de l'histoire, ceux dont jamais on ne parle, que ses pas croisent et se mêlent à ceux d'une grande Dame qui a traversé, non construit au corps à corps, notre histoire de sa marche têtue. Entrez dans l'intimité de la grande Dame et de son ami, l'enfant des rues, que rien ne disposait à une rencontre, mais qui pourtant ont su trouver le chemin l'un de l'autre pour partager notre siècle et apprendre l'humilité dans ce dédale des " Grands de l'Histoire ". Entre un déjeuner préparé par elle et la promenade du chien, nous allons de l'un à l'autre pour savoir, les courages et les défilades des hommes. Une rencontre exceptionnelle entre Histoire et intimité, dans l'alchimie de la littérature et de la poésie dans la complicité et l'alliance de l'intelligence et de l'action par le verbe.

12/2010

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Actualité médiatique France

Le 1 des libraires Jeudi 18 novembre 2021 : Le pouvoir des contes. Avec La Bibliothèque idéale du 1 : Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry

Du Petit Poucet à Aladin en passant par La Petite Sirène, nous avons tous été bercés par des histoires empreintes de merveilleux où l'enfant apprend à triompher de ses peurs. Ce 1 des libraires se penche sur leur rôle dans notre construction psychologique comme sur leur profond impact culturel. En seconde feuille, la " Bibliothèque idéale " se penche sur le plus célèbre des contes modernes : Le Petit Prince. Un numéro en partenariat avec le Salon du livre et de la presse jeunesse 2021. Conçu avec la complicité de libraires, auteurs et spécialistes, le 1 des libraires est une collection qui, cinq fois par an, interroge l'époque par la littérature. Elle est pensée comme un double feuillet et contient une grande affiche illustrée. Pour son partenariat avec le salon du livre et de la presse jeunesse à Montreuil, le numéro sera mis en avant lors du salon, dans les suppléments du SLPJ (Telerama) et le SLPJ communiquera sur cette parution (coup de coeur sur son site, com sur ses réseaux sociaux). Le 1 des libraires tiendra un stand quotidien et organisera également une conférence autour des contes le samedi et une conférence le jeudi 2 novembre pour les pro. La 1ère feuille "Faut-il croire aux contes de fées ? " . En associant les regards d'auteurs, d'éditeurs, de libraires, de chercheurs, le 1 revient sur le rôle des contes dans nos constructions mentales et dans notre morale (et celles qu'il faudrait abattre ou déconstruire). > Entretien avec Bernadette Bricout, chercheuse en littérature, spécialiste des contes > Nouvelle inédite de l'écrivaine Ursula K. Le Guin > Le choix des libraires > Pourquoi illustrer les contes ? Un article de l'historien François Fièvre > L'éternelle jeunesse des contes, une enquête de Lou Héliot Dans la bibliothèque idéale du 1, en seconde feuille du numéro, retrouvez Le Petit Prince. L'oeuvre est analysée par des écrivains contemporains et se déplie en une affiche illustrée à collectionner. Signatures 2020 : Lola Lafon, Nicolas Mathieu, Camille Laurens... > Le regard inédit de Dany Lafferrière > Entretien avec le psychiatre Boris Cyrulnik > Histoire du livre par Julien Bisson > La vie de Saint-Exupéry illustrée par Jochen Gerner > Grande affiche à collectionner illustrée par le dessinateur Alex Alice

11/2021

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Sciences politiques

Les Noirs de l'Elysée. Tome1, Un palais pas comme les autres

Assassinats en France et en Afrique de personnalités symbolisant l'émancipation de l'Afrique, installation et soutien des dictateurs par coup d'Etat armé ou électoral, institutionnalisation des régimes totalitaires aux mandats à durée indéterminée, incitation aux guerres civiles, fourniture d'armes et de munitions, complicité de génocide, corruption au sommet des Etats, pillage à grande échelle des ressources naturelles et humaines, des millions de morts, des centaines de milliards de dollars détournés, de nombreux biens mal acquis par des dictateurs soutenus et protégés, des peuples ignorés et méprisés... tel est le triste bilan de 50 ans de politique africaine de la France. Toutes les bonnes volontés de changement manifestées lors des campagnes présidentielles par les différents candidats à l'Elysée, de gauche comme de droite, échouent dans des réseaux opaques où s'entremêlent chefs d'Etat français, chefs d'Etat africains et certains hommes d'affaires français, un ensemble de personnages que l'auteur appelle : " les Noirs de l'Elysée ". Situé au coeur des réseaux, l'Elysée paraît ainsi, tout à la fois, comme palais de la République française et agence de recrutement et de soutien aux dictateurs africains. S'il est vrai que les chefs d'Etat de la Ve République française, du général Charles de Gaulle à Nicolas Sarkozy en passant par Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand et Jacques Chirac, travaillent pour les " intérêts français ", leur relation fusionnelle avec certains dirigeants africains se justifie en grande partie par le financement de leurs campagnes électorales, des partis politiques, voire des intérêts individuels. Quant au peuple français qui feint d'ignorer le comportement de ses élus, son manque de réaction s'inscrit finalement dans une sorte d'" exception française " bien ancrée dans l'identité nationale. De l'installation au pouvoir des dictateurs africains à la vente des vertus des droits de l'homme, du conservatisme français au soutien d'une parodie de démocratie en Afrique, l'auteur de cet ouvrage-bilan en deux tomes s'est livré, dans ce premier volume, à un travail de repérage du paradoxe, du double langage et des trajectoires souvent secrètes qu'empruntent les élites de la Françafrique pour empêcher le peuple africain de s'émanciper.

01/2010

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Histoire de France

Les Intendants de Louis XIV

Roi mécène et roi guerrier, Louis XIV fut aussi un grand roi administrateur sous la férule duquel l'Etat affirma son emprise sur l'ensemble du territoire, qu'il s'agisse de provinces depuis longtemps françaises ou fraîchement réunies à la Couronne. La Fronde avait bien montré que les villes, les états provinciaux, les seigneurs petits et grands et quantité d'autres corps intermédiaires rechignaient à payer ou à faire rentrer l'impôt, à exécuter les décisions du pouvoir central, à rendre la justice du roi. Cumulant des fonctions assurées auparavant par plusieurs agents, les intendants, nobles de robe, reçoivent dès Richelieu des attributions très larges. Commissaires royaux, ils sont chargés d'une rigoureuse gestion des finances (la répartition de la taille notamment), surtout en temps de guerre, du bon fonctionnement de la justice, de l'administration, y compris de l'ordre public, veillant à l'obéissance des officiers provinciaux et réprimant les abus des juridictions locales. Ils sont les yeux et les oreilles du roi, et propagent au quotidien l'image que celui-ci entend donner de lui. Arpentant le territoire qui leur est dévolu, ils observent, interviennent dans les querelles, protègent " les peuples " contre les excès des petits potentats, mais surtout rendent inlassablement compte au contrôleur général des finances, et par lui au Conseil royal, de qui ils tiennent leurs pouvoirs. Comme ce sera plus tard le cas des préfets, ils restent en place plus ou moins longtemps - au gré des événements politiques et militaires ou de leur faveur à la Cour-, puis sont mutés dans une autre région afin de briser toute tentative de complicité avec des pouvoirs locaux ... Comme le montre Anette Smedley-Weill, qui a scruté la carrière et les faits et gestes des quelque soixante intendants en activité à l'apogée du règne, ils forment un véritable corps ; leurs fils occupent souvent des postes semblables, et des alliances se nouent entre leurs familles. Le portrait de groupe qu'elle nous livre comble une lacune de l'historiographie et éclaire d'un jour nouveau l'affirmation de l'Etat d'Ancien Régime.

11/1995

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Critique littéraire

La Revue Blanche. Une génération dans l'engagement 1890-1905

La Revue Blanche, dont l'aventure n'a guère duré plus de dix ans, a joué en France un rôle-charnière essentiel. La plupart des écrivains, peintres, musiciens, hommes politiques, intellectuels les plus marquants de la fin du XIXe et du début du XXe siècle y ont collaboré ou l'ont côtoyée. Créée, financée et dirigée par les trois frères Natanson, jeunes Juifs polonais, avec la complicité enthousiaste de leurs condisciples du Lycée Condorcet, la Revue Blanche devient vite un lieu de débat sur tous les sujets qui agitent la France. Elle mène des combats politiques sous l'impulsion d'anarchistes comme Fénéon, Mirbeau ; de socialistes, tels Blum, G. Moch, Péguy ; de dreyfusards et de fondateurs de la Ligue des droits de l'homme, comme Reinach et Pressensé. En témoignent ses campagnes dénonçant le génocide arménien, les dérives coloniales, la barbarie des interventions, européenne en Chine, anglaise en Afrique du Sud, et la diffusion des pamphlets de Tolstoï, Thoreau, Nietzsche, Stirner... Elle promeut les peintres Nabis, les Néo-impressionnistes et l'Art nouveau, anticipe le fauvisme, le futurisme et les arts premiers. Toulouse-Lautrec, Bonnard, Vuillard, Vallotton, Hermann-Paul, Cappiello illustrent les articles de la revue et les ouvrages publiés par ses Editions. Après avoir soutenu fidèlement Mallarmé, la Revue Blanche accueille Proust, Gide, Claudel, Jary, Apollinaire qui y débutent, tandis qu'elle édite une nouvelle traduction des Mille et une nuits et Quo Vadis, le premier best-seller du siècle. Elle salue l'innovation dramatique avec Antoine et Lugné-Poe, Ibsen, Strindberg et Tchékhov, sans oublier le triomphe de l'école française de musique avec Debussy. Humour et esprit de fête, liberté, engagement et créativité, pacifisme, laïcité, mondialisation sont les valeurs promues par cette génération emportée dans le sillage de la Revue Blanche. Cet ouvrage illustré et nourri de nombreuses citations décrypte l'histoire de cette avant-garde, nous familiarise avec ses membres, ses réseaux, ses utopies et ses réalisations. Il donne la mesure de l'étape majeure alors franchie par la société française vers le modèle culturel et politique qui est le sien aujourd'hui.

09/2007

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Critique littéraire

Correspondance 1926-1962

"Avant même d'être surréaliste", Michel Leiris disait avoir été "fasciné par l'espèce de linguistique amusante - comme il y a une "physique amusante"- que le futur et imprévisible académicien Jean Paulhan, alors auteur des plus discrets, esquissait dans son bref mais substantiel ouvrage, très mine de rien, Jacob Cow le pirate ou Si les mots sont des signes ". Autant dire que Leiris et Paulhan n'étaient pas sans "lieux communs": l'un et l'autre, comme écrivains, s'attachèrent tout particulièrement à la question du langage ; l'un et l'autre furent critiques littéraires, critiques d'art et, à des degrés divers, linguistes et ethnologues ; l'un et l'autre s'intéressèrent à l'oeuvre de Raymond Roussel, Antonin Artaud, Laure, Jean-Paul Sartre... Si l'on découvre, dans cette correspondance quelques autres sujets de complicité, apparemment plus futiles - les boules, la nage, la tauromachie, les voyages, la peinture contemporaine -, il est ici essentiellement question de l'oeuvre de Leiris, de ses relations réservées de jeune auteur, puis d'écrivain confirmé, avec l'attentif éditeur et directeur de revues qu'était Paulhan. Ainsi, à l'occasion de la publication de Miroir de la tauromachie, le dialogue entre les deux hommes trouve-t-il son point d'équilibre en même temps que d'affrontement : "Je trouve très forte et très juste, reconnaît Jean Paulhan le 25 août 1939, votre tentative d'explication par la bande de la beauté littéraire. Ne pensez- vous pas, s'il est si rare de nos jours d'attaquer franchement le problème littéraire (je veux dire : d'expression), que la cause en pourrait bien être - malgré tant d'apparences contraires -- qu'il est aussi le plus dangereux ? " A cette réflexion de l'auteur des Fleurs de Tarbes, Michel Leiris fait un sort : "Le problème littéraire représente-t-il un vrai danger, c'est ce que je me demande... L'une des grosses questions qui m'embarrassent depuis longtemps est la suivante : où trouver, dans l'écriture, quelque chose qui soit l'équivalent de ce que sont les cornes pour le travail du torero ? est-on bien réellement fondé admettre comme un équivalent de ces cornes tout ce qui est, pour celui qui s'exprime, possibilité de "déchirement"? "

01/2000

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BD tout public

Sambre Tome 8 : Celle que mes yeux ne voient pas

L'apothéose d'une série culte. Le chef-d'oeuvre romantique d'Yslaire. Série culte du 9e Art, Sambre est un monde hors du temps, dont chaque pierre a été taillée minutieusement, au rythme artisanal de huit albums en trente ans. C'est aussi l'oeuvre d'une vie, celle d'un artiste romantique, Bernard Yslaire, dont le talent avait déjà bouleversé l'école belge de la bande dessinée avec Bidouille et Violette, les premiers héros amoureux du Journal de Spirou. Sambre marque une rupture décisive au plan de l'écriture comme de l'esthétique de la série franco-belge. Dans les cases, Bernard Yslaire gomme les frontières de l'audace créatrice. L'émotion habite le dessin et porte le récit. L'auteur touche le lecteur au coeur, lui fait partager ses passions, ses doutes, ses écorchures. La tragédie des Sambre interroge le regard, la perception même que nous pouvons avoir du sens de l'histoire. Pour la première fois, des personnages prennent une dimension métaphysique, à l'image du titre fondateur de la saga, Plus ne m'est rien, publié en 1986 par Jacques Glénat. Ce premier tome, scénarisé avec la complicité de Yann, alias Balac, s'imposera d'emblée parmi les best-sellers de la bande dessinée contemporaine. Il s'en vendra plus de 250 000 exemplaires. Le triomphe de la série ne s'est jamais démenti depuis. A la différence des héros classiques, les Sambre ont une âme. Ils imposent leur propre rythme au destin. Bernard Yslaire est un créateur d'exception, en quête de l'essence des êtres. C'est un maître du temps long, celui de l'immortalité des chefs-d'oeuvre. Série hors-norme, Sambre dégage une forme de perfection dans le cheminement graphique et narratif d'un auteur dont chaque trait vise au dépassement de soi. Le nouvel épisode de Sambre, Celle que mes yeux ne voient pas... s'annonce comme le huitième et avant-dernier tome de la saga dont les héros émancipés auront été, à leur insu, les jouets révolutionnaires de l'utopie sociale à la française

11/2018

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Littérature française

Le principe de Hamlet

Max, neuropsychologue, a une obsession : la transmission de pensée. Il en rêve, de jour comme de nuit, et se propose d'inventer un procédé qui permettrait aux hommes de communiquer par télépathie. Ses recherches se concentrent sur les jumeaux car, c'est bien connu, leur complicité repose sur une capacité extraordinaire à communiquer par la pensée. Max est en passe de faire une découverte qui changera radicalement le cours des relations humaines, il le sent. Avec sa machine, il pourra percer les pensées les plus enfouies des uns et des autres, déjouer des complots... Fantastique ! Nous sommes dans la suite du Meilleur des mondes, lorsque les manipulations génétiques n'ont pas donné les résultats escomptés. Mais le rêve de Max va virer au cauchemar. Dès qu'il quitte son laboratoire, il voit bien qu'on le file, qu'on l'espionne... Pourquoi de vieux amis aux intentions douteuses ressurgissent-ils du passé précisément maintenant ? Quant à Juliette, sa compagne, quel rôle joue-t-elle dans cette sombre histoire ? De quel côté se situe-t-elle ? Peut-il lui faire confiance ? Et puis, il y a ces personnages qui se confondent : Alice et Alice, Minkowski et Minkowski, et ces jumeaux télépathes identiques à la perfection à lui filer la nausée, et enfin ces nombres qui défilent sans fin dans sa tête jusqu'à l'épuisement : 22, 29, 35, 56... D'où viennent-ils ? Que signifient-ils ? Et s'il était en train de devenir fou ? Il y a de quoi se poser la question lorsqu'on voit son frère, mort depuis longtemps, déambuler sur le parking du supermarché. A moins que... Tout est possible, affirme le principe de Hamlet. Alors, pourquoi pas ? Voir son frère mort déambuler sur le parking du supermarché ou dans les couloirs de la fac, passer sans se mouiller entre les gouttes de pluie, lire les pensées dans le vin ou dans la crème à la vanille, inventer un détecteur de pensées, ou gagner au Loto lorsqu'on n'a pas joué, est-ce possible ? D'une plume toujours vive qui sait puiser dans l'encre de l'humour, Jac Saint-Fleur nous embarque dans un voyage entre rêve et réalité, aux limites de la raison... ou de la folie.

04/2017

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Littérature française

Point cardinal

Sur le parking d'un supermarché, dans une petite ville de province, une femme se démaquille méticuleusement, tristement. Enlever sa perruque, sa robe de soie, rouler ses bas sur ses chevilles : ses gestes ressemblent à un arrachement. Bientôt, celle qui, à peine une heure auparavant, volait quelques instants de joie et dansait à corps perdu sera devenue méconnaissable. Laurent, en tenue de sport, a remis de l'ordre dans sa voiture et dissimulé dans le coffre la mallette contenant ses habits de fête. Il s'apprête à retrouver femme et enfants pour le dîner. Petit garçon, Laurent passait des heures enfermé dans la penderie de sa mère, détestait l'atmosphère virile et la puanteur des vestiaires après les matchs de foot. Puis il a grandi, a rencontré Solange au lycée, il y a vingt ans déjà. Leur complicité a été immédiate, ils se sont mariés, Thomas et Claire sont nés, ils se sont endettés pour acheter leur maison. Solange prenait les initiatives, Laurent les accueillait avec sérénité. Jusqu'à ce que surviennent d'insupportables douleurs, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus réfréner ses envies incontrôlables de toucher de la soie, et que la femme en lui se manifeste impérieusement. De tout cela, il n'a rien dit à Solange. Sa vie va basculer quand, à la faveur de trois jours solitaires, il se travestit pour la première fois chez eux. A son retour, Solange trouve un cheveu blond... Léonor de Récondo va alors suivre ses personnages sur le chemin d'une transformation radicale. Car la découverte de Solange conforte Laurent dans sa certitude : il lui faut laisser exister la femme qu'il a toujours été. Et convaincre son entourage de l'accepter. La détermination de Laurent, le désarroi de Solange, les réactions contrastées des enfants – Claire a treize ans, Thomas seize –, l'incrédulité des collègues de travail : l'écrivain accompagne au plus près de leurs émotions ceux dont la vie est bouleversée. Avec des phrases limpides, des mots simples et d'une poignante justesse, elle trace le difficile chemin d'un être dont toute l'énergie est tendue vers la lumière. Par-delà le sujet singulier du changement de sexe, Léonor de Récondo écrit un grand roman sur le courage d'être soi.

08/2017

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Vivre en couple

Je t'aime, un peu, beaucoup, hyper sensiblement

Comment vivre une relation amoureuse sereine et s'épanouir en couple quand on est une personne hypersensible ou " atypique " (30% des Français) ? Dans cet ouvrage pratique qui répond aux enjeux des amours atypiques, toutes les clés pour comprendre son potentiel sensible, des exercices pour mieux se connaître et mieux s'aimer, et des conseils pour construire une relation solide. Vais-je encore souffrir ? Cette personne est-elle faite pour moi ? Suis-je à la hauteur de son amour ? Vais-je pouvoir créer le couple que je désire ? Cette personne m'aime-t-elle vraiment pour ce que je suis ? N'en fais-je pas trop ? Et si je la faisais fuir ? Parce que leur cerveau fonctionne différemment des personnes dites " normales ", qu'elles avancent en amour guidées par leur coeur, qu'elles sont douées d'une empathie exacerbée et d'une grande réactivité émotionnelle, les personnes hypersensibles - ainsi que les neuro-atypiques (autistes, TDAH...) - vivent leurs relations amoureuses différemment, a fortiori quand deux personnes atypiques se découvrent une passion dévorante. L'amour à haut potentiel émotionnel est toujours plus intense, plus riche, mais aussi plus difficile. Alors, comment faire couple au quotidien et vivre un amour épanoui ? En s'appuyant sur les dernières études en neurosciences, Elodie Crépel, thérapeute et médiatrice familiale, tente de répondre aux problématiques propres à la relation amoureuse chez les personnes hypersensibles et atypiques. La rencontre, la vie quotidienne, la complicité, la sexualité, les épreuves du quotidien, la rupture ou encore le célibat... : elle livre des conseils et des outils pratiques pour les aider à appréhender leur singularité, bien définir leurs besoins et leurs limites, à mieux se comprendre pour se faire comprendre, et construire une relation pérenne. Parce qu'être sensible est un extraordinaire potentiel pour la vie de couple. Un décryptage des spécificités du couple hypersensible : comprendre les différentes atypies, et leurs besoins spécifiques (de connexion, d'authenticité, de liberté...) Un accompagnement ciblé à chaque étape de la relation pour fonder un amour durable, avec des retours d'expérience et des outils pratiques (les mathématiques du couple, la communication non violente...) Les clés pour surmonter les difficultés : faire face aux relations toxiques, gérer un conflit, vivre une rupture...

02/2022

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Autres collections (6 à 9 ans)

Un bon petit diable

Un bon petit diable est un roman français pour enfants de la comtesse de Ségur, publié sous forme de feuilleton en 1865 (à partir du 14 décembre 1864). L'histoire commence en Ecosse en 1842. Charles, dit "Charlot" , orphelin de 12 ans, est élevé par sa cousine, la veuve Mac'Miche, âgée d'une cinquantaine d'années, mégère d'une avarice sordide. Pour se venger de ce qu'elle lui fait subir, Charles lui joue des tours pendables, avec la complicité de Betty, la servante. Dès qu'il le peut, il va rendre visite à sa cousine Juliette, une jeune aveugle de 14 ans, qui vit avec sa soeur aînée, Marianne. La jeune fille joue le rôle du bon ange auprès de ce "petit diable" , qu'elle exhorte à plus de douceur et de patience envers sa terrible cousine. Mme Mac'Miche, exaspérée par les farces de Charles. Elle n'ignore pas qu'il sait qu'elle détient la somme de 50 000 francs, qui constitue son héritage. Elle le met en pension chez M. Old Nick dont il arrive à se faire chasser. Charles, avec l'appui du juge de paix, décide d'habiter chez ses cousines Daikins, Juliette et Marianne. Marianne devient la tutrice de Charles à la mort de Mme Mac'Miche, victime de sa rapacité. Peu à peu, Charles devient adulte. Dès sa majorité, le juge de paix rend à Charles l'argent qui lui revient et le jeune homme décide d'acheter la ferme. Marianne et le juge de paix, amis de longue date, se rapprochent et désirent se marier, mais elle attendra que Charles soit marié (avec Juliette) pour devenir sa femme. personnagesLes féesL'aveugleUne affaire criminelleLe fouet Le parafouetDocilité merveilleuse de Charles. Les visièresAudace de Charles. Précieuse découverteNouvelle et sublime invention de CharlesSuccès completMme Mac'Miche se vengeDernier exploit de CharlesMéfaits de l'homme noirDe Charybde en ScyllaEnquête. Derniers terribles procédés de CharlesCharles fait ses conditions. Il est délivréMme Mac'Miche dégorge et s'évanouitMme Mac'Miche file un mauvais cotonBon mouvement de Charles. Il s'oublie avec le chatRepentir de Charles Juliette le consoleCharles héritier et propriétaireDeux mauvaises affaires de chatAventure tragique. Tout finit bien. Charles est corrigé

05/2021

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Poésie

Ils restent

"D'où viennent nos pères ? Qui sont-ils ? Que transmettent-ils ? Et qu'attendent les fils ? " sont les questions que pose Eric Courtet. Les non-dits balisent nos vies le plus souvent, et nous faisons avec, reconstruisant notre propre histoire et celles de nos aînés. C'est ce silence qui est ici souligné avec ces portraits de pères et de fils réunis, de tous âges, un "arrêt sur image" qui puisse enclencher une narration pour le regardeur, en territoire intime - une autre vérité. Au-delà des ressemblances (ou leur absence) entre les sujets, c'est avant tout les jeux de regard, les postures et les gestes qui frappent. Tendresse ou dureté, pudeur, gêne ou affection, complicité ou timidité, malaise... ces sentiments, auxquels participent le décor et les tenues, ne sont pas donnés d'emblée mais évoqués par le hors-champ, l'au-delà de l'image. Derrière la frontalité apparente, quand bien même les sujets sont de dos, c'est une approche fragile de tous les noeuds éventuels, tous les secrets qui relient les pères et les fils ; les transmissions possibles ou rejetées, professionnelles ou de toutes sortes (le goût pour tel sport, la musique, la nature...) - en un mot : les racines, qu'on est invités à interroger, entre passé et futur, parce qu'ils restent, les pères, les fils. Les racines ou les sources... Marie-Hélène Lafon, dont on connaît l'obsession dans ses livres pour l'arrachement et l'attachement à une terre d'enfance, s'est glissée entre ces images pour y proposer sa propre narration, sa propre lecture des silences. Par petits blocs de prose dense (et deux poèmes), elle redonne parole aux fils, et peu importe qu'on puisse retrouver tel ou tel élément des images dans ces textes, ils ne font surtout pas légendes parce que ce qu'on entend c'est une voix, où affleurent sentiments et sensations toujours paradoxales - humaines. Proposant une mémoire à ces fils, elle nous invite à son tour, avec Eric Courtet, à interroger la nôtre, à regarder ces visages, ces attitudes à l'aune de notre propre histoire, en écho. A lire la fragilité des généalogies et des filiations, comme, des arbres, "[la] peau, [le] grain, [les] velours. [Le] silence".

03/2023

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Thrillers

Kichta

" On pourrait vivre normalement et pas comme des chiens. " Villeneuve-sur-Seine, 9-4, un soir de Champions League. Samsara Kahn travaille dans un fastfood. C'est la vie qu'elle s'est choisie après des années d'argent facile avec Djibril. Quand il est tombé, elle a fini par raccrocher. Pour leur fils de onze mois. Le dernier soir de sa période d'essai, Sam se fait braquer et reconnaît l'un des braqueurs. De peur d'être accusée de complicité en plus de perdre son job, elle se lance sur leurs traces... Et renoue, le temps d'une nuit, avec sa part d'ombre. Course-poursuite dans un quartier où se croisent travailleurs de nuit, baqueux, petits trafiquants et grands criminels, Kichta laisse le coeur à l'envers. Derrière les néons des bars à chicha, les Uber Eats et le tout, tout de suite : la volonté d'une fille en feu, déterminée jusqu'à l'aube. A propos de l'auteur Passé par la Fémis, Nicolas Laquerrière est le coscénariste de la série phénomène de Canal+ Validé. Avec Kichta, il signe un premier thriller addictif. " Ce sont les soirs de banlieue que Nicolas Laquerrière érige en personnages centraux de son huis clos entre petites frappes et vrais fauves, entre figurants uberisés et survivants apeurés. [... ] Son 9-4 carbure aux lois du plus fort et aux raisons du plus fou. [... ] L'auteur d'un précédent Nueve Cuatro nourri d'ailleurs de la même suburbanité, s'octroie les codes et les intempérances des lieux pour en dessiner avec réalisme l'affligeant quotidien. Que Nicolas Laquerrière soit également l'un des co-scénaristes de la série Validé sur Canal + n'est qu'une évidence de ses aptitudes à raconter nos dévoiements collectifs. " Jean Luc Manet, Livres Hebdo A propos de Nueve Cuatro "Ce roman est porté par un rythme d'enfer, et par un anti-héros, retraité déchirant, mitraillant une gouaille à la San-Antonio version "caillera"". Hubert Artus, Le Parisien week-end "[... ] Avec une poésie âpre, brutale, Nicolas Laquerrière, coscénariste de la série Validé, transforme son "9-4" natal en un fascinant royaume de bitume et d'acier et en fait le décor d'un conte urbain trash et palpitant". Léonard Desbrières, Lire Magazine littéraire

03/2024

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Immobilier, droit de la constr

Cession des contrats immobiliers et démembrements. Nature et régime des obligations réelles

DROIT BELGE Cet ouvrage est entièrement dédié à l'étude de la notion d'obligation réelle et à ses spécificités en droit civil, afin de tenter de résoudre les controverses qui y sont liées, tant sur le plan de l'exécution que de la cession. Dans le premier titre, consacré à la cession des contrats immobiliers, l'auteur examine successivement le régime de cession des contrats de droit commun, des contrats de bail et des contrats d'entreprise, spécialement dans l'hypothèse d'une transaction immobilière, avant d'aborder la cession des droits réels et le régime de leurs obligations. Pour chacune de ces opérations, l'auteur propose un catalogue détaillé des effets juridiques : portée de l'engagement des parties, opposabilité des exceptions, survie des accessoires, formalismes d'opposabilité, recours du créancier cédé, etc. Dans le second titre, l'auteur articule ensuite ces différentes notions pour proposer une compréhension générale de l'opposabilité des droits personnels et réels, de la tierce complicité au devoir de respect des droits subjectifs en passant par le droit de suite. L'auteur détaille ainsi l'impact des contrats immobiliers pour les tiers, spécialement le tiers acquéreur d'un bien. Sur cette base, l'auteur propose une compréhension innovante de la notion d'obligation réelle et en présente un régime juridique détaillé, des modes d'exécution à la cession de ces obligations, en tenant compte du Livre 3 du nouveau Code civil. Résolument tourné vers la résolution de questions pratiques récurrentes en la matière, l'exercice s'appuie néanmoins sur un examen approfondi de concepts essentiels du droit civil. Du côté actif, le droit subjectif, le droit de créance, le droit de propriété, le droit réel démembré et le droit propter rem sont analysés. Du côté passif, l'obligation personnelle, l'incombance, le devoir, l'obligation de dare, l'obligation réelle et l'obligation propter rem sont mobilisés. Ainsi, le présent ouvrage sera utile tant pour le praticien à la recherche de solutions pratiques dans ce type de transactions que pour le juriste à la recherche d'une analyse théorique approfondie de concepts cardinaux en droit positif.

03/2024

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Histoire de France

Napoléon à Sainte-Hélène

Sur le confiné le plus célèbre du monde, une vue à couper le souffle. L'épopée napoléonienne ne s'est pas terminée à Paris avec l'abdication du 22 juin 1815. Dans un tout autre cadre, un rocher au milieu de l'Atlantique-Sud, et dans un registre intime, celui du confinement de quelques Français dans une demeure humide, elle s'est poursuivie pendant six années, dont Las Cases, dans le Mémorial de Sainte-Hélène, n'a donné qu'un aperçu biaisé sur les premiers mois. Ce ne fut pas une extinction lente et passive. Jusqu'à sa mort le 5 mai 1821, Napoléon mena un combat rude et solitaire contre la fatalité. Jamais, placé dans des circonstances exceptionnelles, il ne renonça à l'espérance et à la gloire, qui l'avaient animé toute sa vie. En dépit de la paranoia de ses geôliers et des petitesses de son entourage, il ne renonça à rien, et suscita aussi des complicités inattendues, au point que sa captivité aurait pu tourner autrement. L'empereur n'aimait pas les histoires écrites d'avance. Sans doute est-ce pour cela aussi qu'il continue de fasciner. A partir de sources ignorées ou inédites, Pierre Branda traite des différents aspects matériels, politiques et moraux, de l'existence de l'illustre exilé et de ce qui s'y rattache. Tous les acteurs du drame, des compagnons les plus proches aux témoins les plus humbles, des gouvernants aux anonymes, prennent consistance et mouvement, à Sainte-Hélène mais aussi à Londres, à Paris, et partout où le sort de Napoléon obsède, inquiète ou apitoie. Toutes les situations, tous les incidents, sont passés au peigne fin et rendus à leur signification véritable. Il en ressort des éclairages insolites, des portraits toujours justes et parfois sévères, des remises en perspective et, au fil de jours parfois interminables, un récit saisissant, comme si le lecteur n'en connaissait pas la fin.

01/2021

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Sciences politiques

Guerre à l'Occident, guerre en Occident

Treize ans après les attentats de New York, quelques mois après la multiplication des actes barbares de l'Etat islamique, quelques semaines après la tuerie de Charlie Hebdo, la belle histoire de "l'islam religion d'amour, de tolérance et de paix" a du plomb dans l'aile. Il faut être sot ou aveugle pour ne pas comprendre que le système islamique est un projet politique conquérant et guerrier, dont la finalité est l'anéantissement de tout ce qui n'est pas musulman. Dans ce contexte, il ne peut donc y avoir de doute quant à la nature de ce qui se produira sur le Vieux-Continent, alors que la guerre a déjà commencé. Les victimes sont et seront les citoyens européens, à leur corps défendant. Cette guerre du 21e siècle, l'auteur, lieutenant-Colonel en retraite, l'analyse en militaire : d'abord, identification de l'ennemi, le système islamique. Puis il nous livre une étude précise de ses différentes composantes, de ses moyens d'action et de leur finalité. Il décortique les méthodes de subversion de l'Occident, les multiples complicités dont bénéficient les conquérants, et les différents types de guerre menées simultanément contre nos pays. Il décrit également les différentes actions subversives des soldats d'Allah pour parvenir à la déstabilisation de nos Etats. En bon stratège, il regarde également la démographie des pays musulmans et la progression de l'implantation islamique en Europe. Il ne néglige pas, par ailleurs, une étude précise sur les ressources pétrolières et gazières des pays de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI)... sans oublier d'examiner les alternatives énergétiques possibles pour l'Occident. Partant du principe qu'il ne pourra y avoir de cohabitation pacifique entre deux cultures antagoniques, il passe en revue toutes les hypothèses possibles pour les trente années qui viennent. Quoi qu'il arrive, les Occidentaux devront se battre pour leur survie et celle de leurs descendants. Sinon, ils disparaîtront.

02/2015

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Littérature française

Mon roi déchu. Juan Carlos d'Espagne

"Il était une fois un prince. Qui fut charmant puis maudit. Il s'appelait Juan Carlos, ou Juanito pour les intimes. Il n'était pas exactement prince, il était petit-fils de roi. Mais d'un roi sans royaume, acculé à vivre en exil. Son vrai pays, celui sur lequel ses ancêtres Bourbons ont régné depuis trois siècles, est l'Espagne. Après 40 ans de pouvoir dictatorial, Franco désigne, en 1969, Juan Carlos, ce play-boy docile de trente ans, ce militaire appliqué, comme successeur. Contre toute attente, notre prince falot devient un animal politique, transforme le visage de l'Espagne, la sauve d'un putsch en 1981, lui garantit une stabilité démocratique. A coup de trahisons et de complicités, de larmes et de satisfactions. Car derrière cet exploit politique et son charisme se cachent des drames personnels. Livré enfant à Franco l'ennemi, ballotté entre deux figures paternelles impitoyables, indirectement responsable de la mort accidentelle de son frère cadet, usurpateur de son père... Un prix lourd à payer, soigneusement dissimulé. Shakespeare n'aurait pas pu faire mieux. Le bannissement final en est même son apothéose". Que peut réunir une "fille de révolutionnaires" et un roi ? Pourtant, après avoir passé son adolescence en Espagne, Laurence Debray s'est intéressée à Juan Carlos Ier en historienne, écrivant sa biographie, puis l'a interviewé à la veille de son abdication, en 2014, pour un documentaire télévisé. Depuis, elle n'a cessé de dialoguer avec lui et de suivre les revirements de son destin. Jusqu'à lui rendre visite, en 2021, à Abou Dhabi où il s'est retranché, devenu, suite à des affaires, une figure réprouvée parmi les Espagnols, et un père trop encombrant pour le roi Felipe VI. Le récit de cette relation insolite qu'écrit Laurence Debray fascine par sa virtuosité, par son intelligence des situations, par sa lucidité lorsque se confrontent passé et présent. Voici le roman vrai de Juan Carlos, roi d'Espagne.

10/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance. 1934-1968

" Il va sans dire que lorsque la question se posera : les quelques centaines de lettres qu'il m'a écrites [sic] sont à la disposition de celui, celle ou ceux qui assumeront la responsabilité de son "héritage" littéraire " (lettre 695). Ce post-scriptum de la lettre d'Armand Petitjean écrite le 10 octobre 1968, au lendemain de la mort de Jean Paulhan, et reçue par Dominique Aury, dernière compagne du directeur de La Nouvelle Revue française, reflète bien la préscience historique et la sensibilité de l'auteur. Ce corpus de presque sept cents lettres s'échelonne sur plus de trente ans, de 1934 à 1968. Le lecteur assiste de près à une véritable et passionnante aventure intellectuelle à travers la période la plus turbulente du XXe siècle : les journées de février 1934, le Front populaire, l'Anschluss, la crise de Munich, la " Drôle de Guerre ", la défaite, l'Occupation, la Libération, les débuts de la Guerre froide, la résurrection de La NRF en 1953, la crise algérienne, l'établissement de la Ve République... Indissociable de cette aventure intellectuelle, et actrice aussi capitale que les deux hommes, s'illustre La NRF elle-même, déjà bien établie en tant qu'institution politico-culturelle. Qu'apprend-on à la lecture de ces lettres, en sus de leur inestimable valeur historique ? Pardessus tout, il s'agit de l'amitié. Dès le début, les deux hommes ont conscience d'être sur la même longueur d'ondes. Comme dans toute amitié qui dure, il y a pourtant des querelles et même des menaces de rupture. Des différences vont les opposer, notamment sous l'Occupation. Tour à tour, les lettres révèlent l'humour partagé, la franchise, la fidélité, l'intelligence de cette amitié, en dépit des colères, des vicissitudes, des réconciliations qui la soumettent à l'épreuve. Aléas du destin, aléas de l'histoire, complicités et discussions, exigences à l'égard de soi, à l'égard de l'ami, affection indéfectible : la correspondance de ces deux hommes nous livre enfin ses richesses, sa complexité humaine et historique.

01/2011