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Raymond Bozier

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Résistance

Le moment Daniel Cordier. Comment écrire l'histoire de la Résistance ?

Le 9 juin 1983, dans le cadre de la commémoration du 40e anniversaire de la fondation du Conseil national de la Résistance et de l'arrestation à Caluire de Jean Moulin, le résistant Daniel Cordier était invité par l'Institut d'histoire du temps présent à intervenir publiquement à la Sorbonne en qualité d'historien. Il y dévoila les premiers fruits de son travail, exclusivement fondé sur des sources écrites.'Suivit une table ronde réunissant des historiens et des dirigeants de la Résistance. Elle donna lieu à une intense discussion entre partisans d'une histoire conçue à partir des seules sources écrites et tenants d'une écriture prenant en compte la voix des protagonistes. En présentant les textes de la journée de 1983, Laurent Douzou décortique ce moment en le resituant dans l'effort accompli dès 1944 pour écrire une histoire documentée, malgré un accès longtemps difficile aux archives. Il le met en relation avec la distance prise depuis 1983 vis-à-vis des témoins. La "table ronde" de 1997, qui opposa Lucie et Raymond Aubrac à des historiens (dont Daniel Cordier) soucieux de les entendre s'expliquer sur un certain nombre de faits, fut à cet égard un point d'aboutissement en même temps qu'une voie sans issue. Le "moment Daniel Cordier" permet ainsi de mieux évaluer l'apport de ce dernier à l'histoire de la Résistance et de penser la difficulté à composer avec la parole des acteurs pour aboutir à une histoire à la fois complexifiée, incarnée et critique : à quels écueils l'écriture de cette histoire fut-elle et reste-t-elle confrontée ?

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

Ce que nous cache la lumière

Tout absorbés qu'ils sont par leurs affaires de coeur, de foi, d'argent, par leurs marottes diverses et variées, occupés à peser les avantages et les inconvénients de la vie au sein de petites communautés aussi soudées que scrutatrices, les personnages de ces nouvelles tentent d'affronter les déceptions du quotidien. Ce sont des voix discrètes, rarement entendues, des vieilles filles un peu tristes, des ferrailleurs, des artisans, des retraités... souvent détestables, parfois admirables. Sur les rives du Mississippi, sous la neige du Minnesota ou dans les montagnes de Caroline du Nord, Tim Gautreaux cartographie des existences bien loin des mondanités et des grands drames. Il manie la malchance sans sentimentalité, nous offre dans une prose ciselée des histoires bouleversantes ou hilarantes et, surtout, nous rappelle avec humour et empathie qu'il est, en général, inutile de prendre les choses trop au sérieux. Né en 1947 à Morgan City, Louisiane, fils d'un capitaine de remorqueur, Tim Gautreaux est professeur émérite d'anglais à la Southeastern Louisiana University. Il est l'auteur de trois romans publiés au Seuil : Le Dernier Arbre, Nos disparus et Fais-moi danser, beau gosse. Ce que nous cache la lumière, recueil rassemblant le meilleur de ses nouvelles depuis le début de sa carrière, révèle une nouvelle facette de cet écrivain qualifié par ses pairs de " Conrad des bayous ", dans la lignée de John Cheever ou de Raymond Carver. " Gautreaux sait dénicher l'extraordinaire au sein des vies les plus ordinaires, dans une prose aussi précise et mémorable que de la poésie. " Ron Rash Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville

10/2021

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Photographie

Catherine Deneuve. Portraits choisis

Sous la responsabilité d'Antoinette Fouque pour les éditions des femmes et de Jean-Pierre Lavoignat pour Studio Magazine Catherine Deneuve débute très jeune à l'écran, dans le sillage de sa soeur, Françoise Dorléac. En plus de cinquante ans de carrière, elle s'est imposée comme la plus célèbre représentante du cinéma français. De son impressionnante filmographie, on peut citer Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort (Jacques Demy, 1964 et 1967), La Chamade (André Cavalier, 1968), Tristana (Luis Bunuel, 1979), Le Dernier Métro (François Truffaut, 1980), Drôle d'endroit pour une rencontre (François Dupeyron, 1988), Hôtel des Amériques et Ma saison préférée (André Téchiné, 1981 et 1993), Mères et Filles (Julie Lopes-Curval, 2009). Ce livre est pour l'essentiel constitué de photos exposées au Pavillon des Arts, à Paris, en novembre 1990 à l'initiative de Studio Magazine dans le cadre du Mois de la Photo. Répondant au souhait de Catherine Deneuve, les photographes ont accepté de céder gracieusement leurs droits de reproduction et de publication afin que les bénéfices de ce livre soient intégralement reversés à l'association Arcat-Sida pour le développement de ses actions dans la lutte contre la maladie : information, recherche et action sociale. Photographies de : Richard Avedon, David Bailey, Raymond Darolle, Marie-Laure de Decker, Dityvon, Milton H. Greene, Pamela Hanson, Dominique Issermann, Just Jaeckin, Mikaël Jansson, Brigitte Lacombe, Jean-Jacques Lapeyronnie, Annie Leibovitz, Sam Levin, Peter Lindbergh, Barry McKinley, Harry Meerson, Sarah Moon, Helmut Newton, André Rau, Man Ray, Bettina Rheims, Marianne Rosenstiehl, Luc Roux, Jerry Schatzberg, Jean-Loup Sieff, Bert Stern, Studio Harcourt.

03/1993

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Humour

Mémoires d'un artis'tocrate

Les mémoires sensibles et décalés d'un utopitre Le 16 juin 1950, saint Pierre ouvre violemment la porte du bureau des naissances. - ; Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? J'apprends que vous comptez faire naître Marc Jolivet demain à seize heures ? - ; Oui. - ; Montrez-moi la fiche ! Un ange l'apporte en toute hâte. Saint Pierre la scrute. - ; Mais c'est criminel ! Il n'est pas du tout fini ! - ; Pas fini ? Il a quand même deux bras, deux jambes et une tête, le minimum, quoi. - ; Qu'est-ce que je lis ? A partir de vingt ans, il ne prendra plus l'avion ? Plus jamais ? Conscience écolo ? - ; Non, peur. Furieux, saint Pierre brandit la liste. - ; Quoi ? Et en plus, il ne monte pas dans les ascenseurs, il a peur du bateau et il n'ose pas manger des moules ? En haut lieu, ils nous demandent de concevoir un héros, et vous nous livrez un petit bonhomme hyperphobique, hyperactif... ! Un long silence. - ; Comment avons-nous pu en arriver là ? - ; La grève des anges, saint Pierre. Humoriste, comédien, clown, metteur en scène, réalisateur, écolophile et europhile, Marc Jolivet nous raconte, avec sincérité et humour, sa belle existence d'" artist'ocrate " - son enfance difficile, ses étés animés au Club Med, ses années " Récho et Frigo " avec son frère Pierre, ses engagements pour la planète, ses amours et désamours... Au fil d'anecdotes souvent cocasses, toujours drôles, il nous entraîne à la rencontre d'une foule de personnalités : Jeanne Moreau, Daniel Balavoine, Coluche, Raymond Devos, François Mitterrand, Nicolas Hulot, Serge Lama, Daniel Auteuil, Michel Drucker, le fantôme de Jean Jaurès et tant d'autres...

06/2021

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Spiritisme

Des coups de fil de l'au-delà ? Enquête sur un incroyable phénomène paranormal

Un livre-enquête unique en France, sur le phénomène paranormal des "coups de téléphone post-mortem"! Les témoignages d'appels téléphoniques provenant de proches décédés soulèvent une question essentielle pour l'Humanité : sont-ils la preuve de la survivance d'une conscience après notre mort ? Voici quelques exemples de ce phénomène paranormal que vous trouverez dans ce livre-enquête unique en France et qui propose, en outre, des hypothèses explicatives incroyables : - L'américain Charles Peck est pris dans un terrible accident de train. Toute la journée, sa famille reçoit des appels émis depuis son téléphone portable mais il ne parle pas. Il y a une bonne raison à cela et ils l'apprennent dans la soirée : il a été tué sur le coup, les médecins sont formels. Qui a donc passé ces coups de fil depuis son portable ? - Didier, un lorrain, reçoit un texto sur son portable. Il est signé de son compagnon décédé 7 jours auparavant, même heure, même minute. - En 2004, l'auteur de ce livre perd sa chienne emportée par la maladie. La semaine qui suit, il reçoit de nombreux coups de téléphone, jour et nuit. Laurent Kasprowicz, docteur en sociologie, mène l'enquête depuis. Quelle est l'origine de ce phénomène ? Quels sont ses liens avec d'autres phénomènes paranormaux ? Que dit-il sur nous et sur notre réalité? Ce livre entend poursuivre le travail pionnier de Scott Rogo et Raymond Bayless sur ce sujet et il est dédié à tous ceux qui, inlassablement, cherchent à comprendre ce qui se cache derrière les phénomènes dits " paranormaux "... L'ouvrage évoqué 40 cas d'appels téléphoniques post-mortem ou étranges, recueillis par des chercheurs,

12/2023

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Littérature française

Savon pensif

Dans un futur proche, du haut de sa tour de verre, l'Institut de physique de Paris étend son emprise sur la capitale, il veille sur toute chose et surveille chaque citoyen, il est la police de la pensée en même temps qu'il assure une police de proximité. Mais un beau jour, rien ne va plus : un homme se suicide. L'Institut confie aussitôt l'enquête à Albert Aichtaïne, l'un de ses inspecteurs les plus zélés, amoureux d'une belle Hélène. Il apparaît très vite que les investigations menées par Albert ne font qu'épaissir le mystère : d'autres morts surviennent, un suspect est arrêté mais se volatilise au nez et à la barbe de ses juges. Un homme, enfin, mi-conteur pervers mi-génie des lieux, s'escrime à savonner la planche d'une histoire déjà mal embarquée, esquissant à grands traits de calembours et autres malices dont la littérature est coutumière une tout autre histoire, où ni la Vérité ni la Loi n'ont leur mot à dire. Voici un premier roman bourré d'humour et de jeux de mots qui auraient enchanté Raymond Queneau ou Jean Tardieu, un tempérament littéraire déjà bien trempé qui se dévoile au travers de dérapages incessants, de glissements, d'un irrespect affiché à l'égard de l'histoire et des conventions narratives. Aude Bellin du Coteau est différente, atypique : ce qu'elle interroge, à sa manière mutine et profonde, c'est le rapport délicat de la littérature et des histoires, et ce qu'elle ne cesse de déjouer, c'est l'assimilation mécanique de celle-ci à celles-là.

09/2004

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Histoire de France

La chute du président Caillaux

Joseph Caillaux… Le nom de cet homme politique de premier plan est aujourd'hui largement et injustement oublié. Oublié le grand ministre des Finances et le combat opiniâtre qu'il poursuivit de 1899 à 1914 pour doter la France d'une fiscalité moderne, techniquement efficace, socialement équitable, par la création de l'impôt sur le revenu. Oublié le « coup d'Agadir » de 1911 : confronté en tant que chef du gouvernement français à une crise majeure provoquée par l'empereur d'Allemagne, Caillaux sut éviter la guerre programmée par les boutefeux des deux côtés de la frontière. En revanche, ne s'est pas perdue la mémoire de l'assassinat, le 16 mars 1914, de Gaston Calmette, directeur du Figaro, par Mme Caillaux. Le quotidien menait depuis trois mois une campagne d'une violence inouïe contre son mari. Grand favori des élections législatives d'avril 1914, Caillaux était pour la droite et pour les partisans de la « revanche » l'homme à abattre. Derrière la campagne de Calmette, il y avait Raymond Poincaré, Louis Barthou, Aristide Briand et, selon toute apparence, la Russie tsariste. La preuve n'a jamais été apportée de la machination ourdie par ce clan contre Caillaux. Aussi bien ce récit, scrupuleusement respectueux des faits historiques avérés, ne présente leur complot que comme la plus crédible des hypothèses, sur la base de présomptions à vrai dire accablantes. Les conséquences du geste irraisonné d'une femme qui croyait rendre service à son mari furent désastreuses. Sa première victime était Calmette ; la deuxième Caillaux lui-même, dont la carrière et les ambitions furent brisées net. La troisième…la paix !

01/2013

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Littérature française (poches)

Les folles années Tome 3 : Thalie et les âmes d'élite

1925. Thalie a enfin entre les mains son diplôme de médecine. Elle se rend vite compte qu'il s'agissait de l'étape la plus facile. Il lui reste maintenant à se constituer une clientèle, dans un monde où l'idée qu'une femme fasse carrière soulève tous les soupçons, et à affronter la misère humaine. Heureusement, elle peut toujours compter sur l'appui des membres de sa famille, en particulier sur Mathieu, jeune professionnel qui sera bientôt père. À l'époque, l'économie tourne à plein régime, la province de Québec semble se couvrir de chantiers. Des États-Unis vient un vent de modernité, alimenté par la presse à grand tirage, la musique populaire et le cinéma, qui proposent une façon de vivre plus libre, davantage orientée vers les plaisirs. Mais l'Église catholique entend protéger les âmes contre les idées nouvelles. Depuis le titulaire du diocèse jusqu'au dernier prêtre, dont Émile Buteau, curé de la paroisse Saint-Roch, chacun participe à une véritable croisade contre toutes les dangereuses innovations, depuis le vote des femmes et leur accès aux professions jusqu'aux affiches de cinéma. Mais multiplier les interdits ne suffit pas. Les membres du clergé cherchent des modèles à offrir à la jeunesse. Les âmes sont soigneusement scrutées, à la recherche d'une religiosité précoce. Un candidat à la sainteté de 16 ans, Raymond Lavallée, devient la cause d'un affrontement entre Thalie, qui entend ramener le garçon à des habitudes de vie plus saines, et son oncle, le curé Émile Buteau, qui alimente sa crainte morbide du péché et sa recherche obsessive de moyens de se mortifier.

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Philosophie

Comprendre Tocqueville

A la différence des Etats-Unis, qui entretiennent avec Tocqueville une relation toute particulière, la France est loin d'avoir spontanément reconnu à ce dernier la place majeure qui lui revient. Il fallut attendre 1967 et la publication du livre de Raymond Aron Les Etapes de la pensée sociologique, pour que les Français redécouvrent son importance. Depuis lors, l'œuvre de Tocqueville a donné lieu à de nombreux travaux, relevant de champs différents. C'est que, si Tocqueville est d'abord un penseur politique, il est également un sociologue, un historien, un ethnologue, un moraliste-et aussi un écrivain, un très grand styliste. Tocqueville prit tous les risques de l'engagement. Il fut l'homme des grands rapports sur les questions politiques et sociétales, sans jamais se départir d'une vision éthique : réforme carcérale, abandon des enfants, abolition de l'esclavage, colonisation de l'Algérie, dénonciation du génocide des Amérindiens, etc. Tel quel, il aura prêté à maints procès dont l'auteur de ce livre fait justice. Mais surtout, il est instructif, pour ne pas dire impératif lorsqu'il s'agit comme aujourd'hui de refonder le politique et de repenser les modalités de l'implication citoyenne, de revenir vers une œuvre qui releva avec bonheur, en son temps, un défi tout comparable. Le présent ouvrage développe l'ensemble du parcours intellectuel et politique de Tocqueville et propose une vision renouvelée de son œuvre. Il constituera la meilleure des introductions à un penseur que rencontrent nécessairement toux ceux qui, pour des raisons d'études ou par intérêt personnel, entendent réfléchir sur l'avenir de la démocratie.

08/2004

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Philosophie

Parerga et Paralipomena

Les Parerga et Paralipomena, titre grec qui signifie " Accessoires et Restes ", connurent un immense succès en Allemagne à leur parution, en 1851, et furent traduits en France entre 1905 et 1912. Bien qu'ils comptent parmi les textes majeurs d'Arthur Schopenhauer, ils n'ont fait l'objet, depuis, que de parutions marginales. Ils offrent pourtant aux lecteurs de l'auteur du Monde comme volonté et comme représentation un véritable kaléidoscope des grands thèmes traités par le philosophe : l'ennui, le désespoir, la bouffonnerie des comportements humains. Son pessimisme, qui lui fait dire que " la vie est une affaire qui ne couvre pas ses frais ", connaît ici de nouveaux développements dans ses articles Sur le suicide ou Le Néant de la vie. Schopenhauer propose un art de vivre pour remédier à la douloureuse condition humaine, sous la forme de conseils et de recommandations, comme de pratiquer avec prudence la compagnie de femmes. L'Essai qu'il consacre à celles-ci connut un vif succès auprès d'écrivains français tels Maupassant, Zola, Huysmans et tant d'autres dont Schopenhauer a nourri la misogynie. Evoquant l'influence considérable de la pensée de Schopenhauer sur les créateurs de son temps, Didier Raymond souligne le paradoxe qui veut que son pessimisme ait eu sur beaucoup d'entre eux " les effets bénéfiques d'une libération longtemps attendue. Sa philosophie, écrit-il, confère enfin une certitude au sentiment de désespérance, d'extrême lassitude de l'existence ". Par sa perspicacité philosophique et sa lucidité psychologique, comme par la clarté et la lisibilité de son écriture, cet ouvrage reste à cet égard un stimulant inépuisable.

01/2020

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Philosophie

Mémoires. Edition intégrale

Jean-François Revel avait déjà acquis une large célébrité lorsque, en 1993, à presque 70 ans, il s'engagea dans une aventure toute nouvelle : la rédaction de ses Mémoires. Cette éblouissante traversée d'un demi-siècle d'histoire, de culture et de rencontres confirma que l'écrivain n'était inférieur ni au philosophe ni à l'essayiste. En janvier 1997 parut Le Voleur dans la maison vide. L'événement fut à la hauteur de ses ambitions, Revel s'inscrivant dans la lignée des plus grands mémorialistes, celle du cardinal de Retz et de Saint-Simon. L'ouvrage parcourt un territoire foisonnant, de l'enfance marseillaise à la direction de L'Express, de la Résistance, où Revel fut très actif, aux séjours mexicain et italien, hauts en couleur, de ses amitiés avec Breton, Bunuel, Raymond Aron ou Vargas Llosa à son bref compagnonnage avec François Mitterrand, des subtilités de la gastronomie aux pièges de l'alcool... Portés par un sens saisissant du récit et du portrait, ces Mémoires au style inimitable illustrent ce que valent, chez un homme d'une inlassable curiosité, pourfendeur des idées reçues, le courage du caractère et la force de l'esprit. Dans cette édition définitive figurent un chapitre qui avait été retiré du manuscrit originel du Voleur dans la maison vide et cinq autres entièrement inédits initialement destinés à former, sous le titre pittoresque de Bada, une suite qui fut interrompue par la maladie et la mort de l'auteur. Encore enrichi ici d'entretiens donnés en juin 2002 à France Culture, ce témoignage s'impose comme une oeuvre politique et intellectuelle de premier ordre.

01/2018

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Histoire de France

Dix jours en mai

Pour la première fois un socialiste prend le pouvoir. François Mitterrand a dix jours pour se préparer, rien n’est négligé, des symboles au protocole en passant par la composition, avec Pierre Mauroy et en grand secret, du gouvernement. Dix jours chargés d’une intense activité, de tension, d’émotion aussi. Dix jours pour marquer un changement fort. Installé dans son bureau-pigeonnier de la rue de Bièvre, Mitterrand reçoit beaucoup, consulte, échange avec les responsables du PS. Loin des micros et caméras. Pendant ce temps, à Matignon, Raymond Barre assiste sans broncher à la fuite des capitaux et aux attaques contre le franc... tandis qu’à l’Élysée Valéry Giscard d’Estaing, qui veut réussir sa sortie, peaufine son « au revoir » télévisé aux Français. Pierre Favier journaliste politique, chargé de « couvrir » pour l’AFP les activités de François Mitterrand a suivi ces événements au jour le jour. Pour ce livre, il a interrogé tous les acteurs et de très nombreux témoins, tant publics et connus que personnages plus discrets : Jacques Attali, Robert Badinter, Michel Charasse, Jacques Delors, Hubert Védrine, Anne Pingeot, Lionel Jospin, Serge Moati, Pierre Mauroy, Danielle Mitterrand, Hubert Védrine, André Rousselet, Evelyne Richard, Laurence Soudet, Jean Glavany, Jean-Marcel Bichat, Jack Lang, Jean-Bernard Mérimée, Jean-Philippe Lecat, François-Xavier Stasse... Il a recueilli confidences, anecdotes, réflexions : le souvenir de ces jours est indélébile mais le temps a permis un tri, un regard neuf et plus aigu sur les enjeux et les émotions de ces dix journées. Un récit chronologique, à l’image de ces dix jours : dense et bien rythmé !

04/2011

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Philosophie

Actualité d'Eric Weil. Actes du colloque international, Chantilly 21-22 mai 1982

On trouvera réunis, dans ce volume, les exposés présentés, les 21 et 22 mai 1982, au Centre Cultuel "Les Fontaines" de Chantilly lors du premier colloque consacré, en France, à la pensée d'Eric Weil, à l'initiative du Centre Eric Weil de l'Université de Lille III en accord avec les Archives de philosophie, avec le concours du Conseil Scientifique de l'Université de Lille III, du Centre National de la Recherche Scientifique, de la Direction de la Coopération et des Relations Internationales du Ministère de l'Education. Honoré par la présence d'Henri Gouhier, de l'Académie française, le Colloque réunit une bonne centaine de participants : étudiants, professeurs de lycée, universitaires français ou étrangers, amis personnels d'Eric Weil, venus de tous les coins de France, du Pérou, du Canada, des USA, de Belgique, d'Italie - les Italiens étaient particulièrement nombreux : Weil ne fut-il pas chez lui à Urbino ? Il revenait au Doyen Pierre Reboul, à Yvon Belaval d'évoquer l'homme Eric Weil. Trente-deux communications furent groupées en trois Tables Rondes, chacune s'organisant autour d'une unité thématique, sous l'autorité d'un président de séance qui introduisit et orienta la discussion en fonction des thèmes abordés par les communications écrites. La première table Ronde sur Logique de la Philosophie fut dirigée par Marcel Régnier et Pierre-Hean Labarrière ; la seconde sur Morale et Politique par Raymond Polin ; la troisième sur Lecture des Philosophes par Livio Sichirollo. Le Colloque s'acheva en beauté avec la conférence de Paul Ricoeur. La qualité des discussions, la rencontre et la participation amicales des uns et des autres portèrent témoignage de l'actualité d'Eric Weil.

03/1984

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Littérature française

Une fille d'Alger

Hélène Samia Lapérade, une Franco-Algérienne vivant d'expédients et de ses charmes, est amoureuse de Raymond Rossi, un juge de paix du milieu. L'intrigue court du 8 février 1960 au 2 juillet 1962. La jeune femme est une figure allégorique d'une décolonisation accouchée au forceps, et de la dérive, de part et d'autre de la Méditerranée, de filles et de fils de la Toussaint déboussolés et bafoués, marinant dans la rancoeur, le ressentiment et l'insupportable ressassement de leurs illusions. Sur le pont du Ville-de-Bordeaux, un navire de la Compagnie générale transatlantique, elle quitte sa terre natale pour disparaître de l'horizon de celles et ceux qui l'ont exploitée et maltraitée. Parvenue sur le sol métropolitain elle s'évapore sans laisser de traces, passée à la trappe de l'empire. Tout en se remémorant certains de ses propres souvenirs, les uns ayant trait à son enfance à Bal el-Oued, les autres à trois années passées comme professeur de français à Biskra, de 1980 à 1983, l'auteur examine un pan douloureux de l'histoire contemporaine de la France, la guerre d'Algérie, un des deux points aveugles de sa conscience collective (avec la période de l'Occupation et du gouvernement de Vichy), lequel continue de travailler ses contradictions, notamment quand la République, confrontée, dans ses institutions, ses principes et son mode de vie à un fondamentalisme et à un terrorisme musulmans, ignore qu'elle a moins mal au monde arabe qu'à l'Algérie, ou, ce qui revient au même, que c'est principalement à travers son rapport à l'Algérie qu'elle souffre du monde arabe.

03/2018

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Sciences politiques

Elie Halévy et l'ère des tyrannies. Histoire, philosophie et politique au XXe siècle

Le 28 novembre 1936, devant la Société française de philosophie, Elie Halévy prononçait une conférence de première importance intitulée "l'Ere des tyrannies" , devenue deux ans plus tard la pièce maîtresse de l'ouvrage posthume éponyme, L'Ere des tyrannies. Véritable testament intellectuel, ce livre rassemblait une série d'écrits sur le socialisme et la guerre à même de comprendre la "crise mondiale" sortie de 1914-1918, matrice commune des totalitarismes qui allaient dominer l'Europe. Les penseurs de la démocratie, à commencer par Raymond Aron, Célestin Bouglé, Etienne Mantoux, ou Marcel Mauss surent comprendre tout ce que la pensée d'Elie Halévy recelait de pouvoir de résistance et d'engagement face aux tyrannies. Cette postérité ne s'est pas démentie même si L'Ere des tyrannies est longtemps restée dans une forme d'éclipse qui fut celle de la philosophie politique elle-même. Il était temps de revenir sur cette conférence et ce livre fondateur. Un colloque jamais organisé en France, tenu les 27 et 28 novembre 2016, à Sucy-en-Brie où vivait Elie Halévy avec sa femme Florence, et à Sciences Po où il enseignait, allait réunir autour de l'oeuvre d'Elie Halévy des philosophes, des historiens, des politistes, des sociologues. De cette rencontre internationale est né ce livre qui se déploie sur le temps des tyrannies pensées par Halévy, sur le temps de la reconnaissance au milieu de la Seconde Guerre mondiale et de ses après, enfin sur le revival que connaît aujourd'hui l'oeuvre halévyenne, invitant plusieurs générations de chercheurs, de penseurs et de professeurs à reprendre l'étude de la démocratie alors que s'aggrave une nouvelle crise mondiale.

02/2019

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Critique littéraire

Mauriac politique

Reçu à l'Académie en 1933 et couronné par le Nobel en 1952 pour ses romans, François Mauriac n'a cessé sa vie durant de collaborer à la presse. En sorte que la Révolution russe, le national-socialisme, la guerre d'Espagne, l'Occupation, la Résistance, la Libération, l'Epuration ont fait brutalement irruption dans l'oeuvre littéraire du maître de l'introspection romanesque ainsi que cet événement majeur qu'aura constitué dans la vie de François Mauriac le concile Vatican II. Reste que, pour l'essentiel, le Mauriac qui nous est ici livré est celui de la Guerre froide et de la Décolonisation. Editorialiste du Figaro de 1944 à 1952, François Mauriac y apparaît comme l'intrépide combattant de l'antistalinisme avant de devenir, à partir du début de 1954, l'infatigable pourvoyeur de la dernière page de L'Express avec son Bloc-notes. François Mauriac nous rend témoins des soubresauts sanglants qui accompagnent l'accession de la Tunisie et du Maroc à l'indépendance. Surtout il fait de nous les spectateurs consternés de l'interminable tragédie algérienne ainsi que Raymond Aron nomme la guerre d'Algérie dès 1957. Et c'est ainsi que l'Histoire a fini par former la matière d'une épopée dont les épisodes multiples s'offrent à la plume du vigneron de Malagar au fur et à mesure qu'ils surgissent dans l'imprévu de l'actualité. En même temps que le foisonnement des citations rend sa pleine présence à l'écrivain monté de Bordeaux à Paris en 1907, l'ouvrage se veut aussi confrontation raisonnée avec l'oeuvre politique de François Mauriac.

02/2017

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Philosophie du droit

Le concubinage : entre droit et non droit

Si le système juridique favorise le pluralisme des couples, avec la consécration du mariage, du pacte civil de solidarité (PACS) et du concubinage ; s'il conforte un droit commun du couple, corrélativement, il entretient une hiérarchie entre les différents couples. Il oppose d'un côté les unions de droit, représentées par le mariage et le PACS, bénéficiant de multiples droits, et de l'autre, le concubinage, qualifié d'union de fait. A cet égard, les concubins sont privés de nombreux droits voire d'un statut juridique. Certes, le 15 novembre 1999, le législateur a introduit une définition dans le Code civil l'article 515-8. Mais ce seul article peut-il suffire, vingt ans après, à continuer à régir le concubinage ? Ce présent ouvrage, regroupant en grande partie les actes du colloque "Le concubinage, entre droit et non-droit" qui s'est tenu à Corte les 10 et 11 octobre 2019 à l'Université de Corse Pasquale Paoli, et complété par de nouvelles participations, a pour ambition de réfléchir à l'enrichissement des dispositions juridiques en matière de concubinage. A l'aube du XXIe siècle, ne serait-il pas opportun de reconnaître un statut minimum au profit des concubins et de l'introduire dans le Code civil, à t'image de nombreuses législations étrangères ? Ont contribué à l'ouvrage : Sophie Atsarias-Dumas, Jean-Christophe Barbuto, Sonia Ben Hadj Yahia, Anne-Marie Caro, Julie Caillot, Sophie Dumas-Lavenac, Yann Favier, Marie Gayet, André Giudicelli, Florence Guillaume, Florence Jean, Guillaume Kessler, Xavier Labbée, Raymond Le Guidec, Jean-Jacques Lemoutand, Marie-Laure Papaux van Delden, Laurent Pellizza, Fabienne Tainmont, Alex Tani, Alice Tisserand-Martin, Aline Vignon-Barrault.

02/2021

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Interprètes classiques

Le piano est mon orchestre

L'un des derniers grands chefs d'orchestre de music-hall, Pierre Porte raconte un demi-siècle sous les feux de la rampe qui l'a vu travailler aux côtés d'Ella Fitzgerald, Sammy Davis Jr, Charles Aznavour, Johnny Hallyday, Jean-Jacques Goldman... Au fil d'anecdotes, il fait ainsi revivre les figures légendaires dont il a magnifié le talent. Témoin des grandes heures du music-hall L'un des derniers grands chefs d'orchestre de music-hall, Pierre Porte s'inscrit dans la lignée des Ray Ventura, Jacques Hélian, Franck Pourcel, Raymond Legrand, Caravelli... Il a composé la musique des shows de Gilbert et Maritie Carpentier, celle des " Bon dimanche " de Jacques Martin dans les années 1970, publiant plus de trente albums et CD, quelque vingt bandes originales de téléfilms et de films (dont celle de Monsieur Klein, de Joseph Losey, Bleu comme l'enfer d'Yves Boisset, Van Loc, flic de Marseille, série TV). Il a signé des musiques pour Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Marie Laforêt, Dalida, donné des concerts à l'Olympia et au théâtre des Champs-Elysées, effectué des tournées triomphales au Japon. On lui doit les musiques de trois revues des Folies-Bergère et des deux dernières du Moulin Rouge, Formidable et Féérie, encore à l'affiche du célèbre cabaret. Généreux et passionné, Pierre Porte a croqué la vie comme les notes de musique. Cet épicurien, qui aime autant son piano que la bonne chère et les grands vins, évoque son parcours de chef d'orchestre et, au fil d'anecdotes, fait revivre les artistes avec qui il travaillé : Ella Fitzgerald, Sammy Davis Jr, Thierry Le Luron, Dalida, Charles Aznavour, Johnny Hallyday...

03/2023

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Revues de cinéma

Trafic N° 120, hiver 2021

Sylvie Pierre Ulmann, Les Coeurs du mondeJean-Michel Frodon, Ce que tu aimes. Bien. Demeure. La lettre et le piedPierre Léon, Le dos majeurJean-Michel Alberola, M. A. G. I. E. Hervé Gauville, Objectif danseLuc Moullet, Petite topologie de ma cinéphiliePierre Gabaston, Oublieuse mémoireHelmut Färber, Et pend, une voûte d'airain, le ciel au-dessus de nousPhilippe Grandrieux, Chant de forcesErik Bullot, Sept notes sur la photogénieJean-Paul Fargier, Une chambre à soiFabrice Revault, Sal(l)e gosseNicole Brenez, Ce que tu aimes grandit (les figurants)Jean-Marie Samocki, Devenir demeurer De NiroPierre Eugène, Un début dans la vieMarie Anne Guerin, Police and thieves in the street ! Marcelline Delbecq, En suspensJacques Rancière, Les corps singuliersAnne Bertrand, La Compagnie des IndesFrançois Bon, Tombeau pour Mark BaumerSerge Daney, Le passeurCharlotte Garson, Renoir, dégoût des couleurs ? Raymond Bellour, Le Gai SavoirBernard Eisenschitz, Pablo Picasso vu par Peter NestlerFrédéric Sabouraud, A deux mainsJacques Aumont, La jambe légère et l'oeil polissonJean-Louis Comolli, L'envers du décorYsé Tran, Si c'est un rêve... Jérôme Prieur, M. Klein et son doubleJean Louis Schefer, Benilde, La Marquise d'O ? Christa Blümlinger, Márta Mészáros, le goût des instants équivalentsMarcos Uzal, Venise à MortAdrian Martin, Le Départ : lâchéDork Zabunyan, De Muriel à MurielMathieu Macheret, Les yeux dans le videYoussef Ishaghpour, Une femme est une femme : naissance du cinéma de GodardJean-Claude Biette, La Nuit du chasseur, de plus en plus jeune, de plus en plus grandLeslie Kaplan, Moonfleet for everMark Rappaport, La Comtesse aux pieds nusJean Narboni, Terre en transJacques Bontemps, Flânerie élyséenne sur les traces de Jacques BeckerJonathan Rosenbaum, Idées et réflexions après coup, passion et répression, liberté et prédestinationPatrice Rollet, Toutes voiles dehors

12/2021

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Policiers

Bunker

A Vollaville, plage du débarquement, le vieil Alfred Fournier possède un bar-hôtel qui a vu défiler collabos et résistants. Son fils Raymond et sa belle-fille Madeleine ont pris l'affaire en main et l'ont " modernisée " dans le style pub irlandais. L'établissement, rebaptisé le Dog Red accueille les touristes désireux de se plonger dans le passé de la Seconde Guerre mondiale et en particulier la nouvelle clientèle d'allemands. L'un d'eux s'est précisément installé au Dog Red. Bel homme d'une quarantaine d'années, toujours poli, il est d'une discrétion exemplaire. Il se nomme Jürgen Schneider, mais on n'en sait pas beaucoup plus sur lui. Il passe ses journées à se promener dans la campagne et consulte des cartes. Qu'est-il venu faire à Vollaville ? C'est ce que se demande Alfred. Grangier aussi se le demande. Grangier, c'est un fondu du débarquement qui vit en ermite dans un ancien blockhaus. Que la présence de l'Allemand cache un secret de fait de doute pour personne, surtout quand la mort violente survient. Et que l'arme du crime est un Garrant M1, l'arme des G.I. pendant la guerre. Dans ce nouveau roman, Philippe Huet reste fidèle à son style et à ses thèmes favoris, avec une forte présence de la Normandie, théâtre douloureux de la Seconde Guerre mondiale et des drames qui s'y sont déroulés. Pour autant, Bunker n'est pas un livre passéiste. Captivant de bout en bout, porté par des personnages attachants, il pose un regard attentionné et pudique sur les blessures des hommes d'aujourd'hui.

07/2008

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Correspondance

Des messages portés par les nuages. Lettres à des amis

"Je n'aime pas beaucoup les lettres, ni en recevoir ni en envoyer. Sauf de toi et à toi - et quelques autres. C'est ce qu'on doit appeler l'amitié", confiait-il à Michel Déon. Tout en prenant un malin plaisir à se déclarer réticent à ce genre d'exercice, Jean d'Ormesson déploie dans l'art épistolaire autant de brio et de virtuosité que de talents de stratège et de séducteur. Il laisse libre cours, dans cette version la moins " autorisée " de son autobiographie, à son franc-parler, sa malice, son goût de l'ironie et de la facétie. C'est tout l'arrière-plan de son parcours dans le siècle que l'on voit se dessiner au fil de ces échanges multiples, sous l'effet révélateur des relations qui ont le plus compté dans son existence. Le meilleur de sa correspondance, en dehors de ses grandes amitiés littéraires, gravite autour de quelques figures clés. De Raymond Aron ou Roger Caillois à Claude Lévi-Strauss, tous ont agi sur Jean d'Ormesson comme autant de maîtres et d'inspirateurs dans sa réflexion intellectuelle et philosophique et l'évolution de son oeuvre. "Les amitiés qui commencent par les livres sont peut-être les plus fortes", écrivait-il à José Cabanis. Cet ensemble de "messages portés par les nuages", selon la formule de Jean-Marie Rouart, en offre une vivante et savoureuse illustration. C'est le même amour fou de la littérature qui explique l'amitié paradoxale de Jean d'Ormesson avec des auteurs aussi distincts de lui que Michel Déon ou François Nourissier. A travers eux on découvre ici son autoportrait le plus inattendu. Jean-Luc Barré.

03/2021

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Critique littéraire

Dans la peau de Patrick Modiano

Tout commence en 1968, lorsque Patrick Modiano, à la parution de son premier roman La Place de l’étoile, s’invente une date de naissance : 1947 au lieu de 1945. Il mettra près de dix ans pour rétablir son état civil, et plus de quarante pour s’en expliquer...Étonnant Modiano, toujours entre fiction et réalité. Lors de son entrée sur la scène littéraire, il entremêle sa date de naissance et celle de son frère disparu, une façon de rendre à celui-ci un hommage discret. Dans ses livres, surtout, il ne cesse de « vaporiser » des éléments réels, liés pour beaucoup à la période de l’Occupation qui l’obsède. Les gestapistes de la rue Lauriston, le duo Bonny-Lafont et surtout le mystérieux Eddy Pagnon, hantent ainsi ses textes, du premier au dernier roman.Au fil des ans, cependant, Modiano avance. On le décrit prisonnier des brumes des années 1940, le voici qui rédige un scénario sur Mesrine avec Michel Audiard ! Lui qui se présente comme le fils « d’un juif et d’une Flamande » porte sur ses parents un regard nouveau : le père équivoque et déchu des premiers textes est lentement réhabilité, pendant que la mère actrice se retrouve la cible tardive d’attaques frontales. En parallèle, il se construit une famille de papier où se croisent Maurice Sachs, Emmanuel Berl, Raymond Queneau, Georges Perec, Dora Bruder, Serge Klarsfeld, mais aussi Françoise Hardy et Catherine Deneuve.En se glissant dans la peau de l’écrivain, Denis Cosnard mène à travers les textes une enquête passionnante pour aller au-delà du mythe Modiano.

01/2011

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Chanson française

Les choses qu'on ne dit pas. Edition revue et augmentée

Yves Duteil reprend son courrier en retard : il s'adresse aussi bien à Dieu qu'à Alfred Dreyfus, Barbara, Brassens, Renaud, sa mère trop tôt disparue qui lui a donné le goût des mots et de la musique, son petit-fils, la Corse... Autant de lettres pour exprimer ses sentiments, à travers lesquelles il se dévoile et s'engage. Les secrets d'Yves Duteil " Lorsque j'ai commencé à composer ces lettres, je n'appréhendais pas la route intérieure qu'elles allaient tracer, le bonheur que j'allais éprouver à dire les rencontres, les êtres, les événements qu'elles évoquent, les souvenirs qu'elles font renaître. Je ne concevais pas encore le plaisir de s'adresser d'égal à égal à la Terre, la Musique, Dieu ou la Politique... Et, surtout, je ne savais pas encore que cette mosaïque serait le portrait d'une vie. On ne dit pas assez aux gens qu'on aime qu'on les aime... Peut-être n'est-il jamais trop tard pour mettre des mots sur l'essentiel ? " L'enveloppe qu'on décachette, la couleur de l'encre, la texture du papier... Pour Yves Duteil, rien ne remplace vraiment l'émotion de recevoir une lettre manuscrite. Il s'adresse ici aussi bien à Dieu qu'à Alfred Dreyfus, Georges Brassens, Barjavel, Raymond Devos, Barbara, Renaud, Félix Leclerc, Renaud, le dalaï-lama, sa mère trop tôt disparue qui lui a donné le goût des mots et de la musique, son petit-fils, la Corse... Sans oublier sa chère Noëlle. Autant de lettres pour exprimer ses sentiments, se dévoiler et s'engager.

02/2022

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Policiers

Marseille sur maire

Rannou dit " le Breton ", lieutenant un brin taciturne, et Théo alias " Mach-Sept ", slameur invétéré en rupture d'embrouilles, stagiaire à l'Evêché de Marseille, forment un tandem atypique à la poursuite d'un sériai killer, " le tueur aux liasses ". Mais ce jour-là, la routine se dérègle salement lorsque le maire de la ville, Raymonde Charles, est sauvagement assassinée par des tueurs à moto... La DST, les RG, la mafia et les flics de tous bords se jettent sur l'affaire comme la vérole sur le bas-clergé. Tout le monde est sur le pont et curieusement, même le ministre de l'Intérieur Ange Pascali s'y colle. Tous suivent l'enquête de près, d'un peu trop près peut-être... Comme dirait Théo, " Pas besoin d'avoir fait St Cyr sur Mer pour deviner que les ennuis, les vrais ennuis, les gros ennuis vont débarquer sans prévenir ". Après un premier roman très remarqué, Serge Yves Ruquet enfonce ici le clou avec une délectation jubilatoire... " Syr a de la plume ! Intrigue ciselée, dialogues pimentés, style élégant, humour à fleur de mots et pour ne rien gâter, l'histoire est crédible, très crédible, ce qui fait froid dans le dos ".

10/2007

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Policiers

Omerta

" Le roman le plus passionnant que Puzo ait écrit depuis Le Sicilien, et où l'on retrouve sa voix mûrie par l'âge et la sagesse. " Publisher's Weekly Avec l'assassinat de Don Raymondo Aprile, s'écroule tout un rêve américain. Blanchiment de sa fortune, régularisation de ses affaires, subtils investissements : le vieux parrain new-yorkais, retiré de Cosa Nostra, avait gagné, pour lui et pour les siens, une place immaculée dans la haute société. Pourtant, à peine les funérailles dites, ses trois enfants assistent stupéfaits au sacre mafieux de leur cousin, le play-boy Astorre Viola. A lui, l'allégeance des Affranchis. A lui l'empire et la vengeance. A lui de sauver la famille du piège mortel qu'ont tendu des ennemis aussi implacables qu'inconnus. Mais les leçons criminelles d'hier valent-elles encore pour aujourd'hui ? Que peuvent les antiques lois de l'honneur et du silence, l'Omerta, contre les flots d'argent et de sang ? Quelle idée avait le Don en préparant son neveu à sa succession ? Et pourquoi ce secret autour de la naissance d'Astorre ? Des Etats-Unis à la Sicile, et retour, Puzo impose comme jamais son art, où l'odeur des orangeraies de Palerme rivalise avec celle des arrière-cours de Brooklyn.

11/2000

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Sciences historiques

Les dames de Touraine. Tome 1

Pour la première fois, un ouvrage s'attache à retracer la vie mouvementée et captivante non seulement de femmes célèbres, mais aussi et surtout de femmes méconnues, voire oubliées, effacées délibérément de l'Histoire dictée par les hommes. Qu'elles soient nées en Touraine, aient choisi d'y vivre ou s'y soient retirées pour finalement y mourir, elles ont marqué en leur temps cette belle province. Certaines sont parvenues à mener à bien leur projet religieux, comme Clotilde de Burgondie, actrice de la conversion de Clovis, et Marie Guyart, mystique, missionnaire, fondatrice des Ursulines de la Nouvelle-France, ou bien ont consacré leur existence et leur fortune à venir en aide aux pauvres et aux orphelins, comme Amélie Tonnellé et Ida des Acres de l'Aigle. D'autres, tendrement aimées d'un roi, ont subi bien des malveillances, comme Agnès Sorel, morte à 28 ans après un accouchement, et la merveilleuse Diane de Poitiers, ou bien, résistantes de la première heure, ont disparu dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, déportées dans les camps nazis, comme Raymonde Sergent, de SaintMartin-le-Beau, et Elisabeth Le Port, institutrice à Saint-Christophe-sur-le-Nais. Mais toutes méritent l'intérêt, tant leur parcours est empreint de courage, d'intelligence et de détermination…

04/2019

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Romans historiques

Le comte de Toulouse

Le Comte de Toulouse, paru en 1835, est le deuxième volume de la trilogie (Le Vicomte de Béziers-Le Comte de Toulouse-Le Comte de Foix) que Frédéric Soulié a consacré au Languedoc du XIIe et du XIIIe siècle, terre des Comtes de Toulouse, en proie aux passions antagonistes de la religion et de la liberté puis livrée aux atrocités de la guerre et de la répression religieuse. Raimond VI le Vieux comte déchu de Toulouse, son frère Baudoin, l'évêque Foulque et Simon de Montfort sont les protagonistes sombres de cette tragédie qu'est la Croisade contre les Albigeois pour ces terres de la Langue d'Oc, tragédie que met en scène Frédéric Soulié, mêlant, avec quelle maestria dans le suspens, la grande Histoire et l'intrigue romanesque autour d'Albert de Saissac et sa folle vengeance... Intransigeance des religieux, fanatisme et cupidité des Croisés français, manoeuvres retorses du Comte de Toulouse sont les ingrédients de ce roman historique noir avec, en toile de fond, la bataille de Muret et la chute annoncée de l'Occitanie... Laissez-vous donc entraîner dans cette haletante équipée que vous propose un des maîtres incontestés du roman-feuilleton historique, Frédéric Soulié, en quelque sorte l'Alexandre Dumas occitan !!!

06/2018

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Littérature française

L'oeuvre du grand lièvre Filou

Le regard de l'anthropologue est plus que jamais nécessaire pour redonner du sens à un monde qui s'étourdit de jour en jour. C'est ce que nous offre Serge Bouchard en nous invitant à monter dans son camion et à rouler, avec lui, plusieurs milliers de kilomètres en Boréalie et dans toute l'Amérique. Il nous conduit là où l'histoire, petite ou glorieuse, est passée... Athabasca, Bon-Désir, Pointe-aux-Trembles, Ouisconsin, Gogama, Saguena, Gespeg, Chibougamau ou Caniapiskau. Cet antirécit de voyage nous révèle des pays métissés, autochtones et français, ceux de Jean-Baptiste Laboucane, Anadabidjou, Lucille Marie Raymonde Savoie, Sarah Petit Couteau, Joseph Robidoux, Black Hawk ou Ochaga. L'oeuvre du Grand Lièvre Filou rassemble les chroniques que Serge Bouchard a tenues dans le magazine Québec Science entre 2009 et 2018. Observateur hors pair, il a su y partager son admiration pour les belles inventions de même que son indignation devant la bêtise humaine, la chimie pétrolière qui intoxique la planète ou l'architecture qui enlaidit les villes et les campagnes. Lire Serge Bouchard fait du bien. Il nous permet, à travers ses réflexions et sa démarche scientifique toute personnelle, de mieux nous ancrer dans la vie.

01/2018

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Montagne

L'Alpe N° 82, automne 2018 : Les Alpes vues d'ailleurs

Comment se représente-t-on les Alpes à l'autre bout du monde ? Quel regard les artistes, écrivains, scientifiques, voyageurs japonais, sud-africains, canadiens, papous portent-ils sur l'arc alpin ? En quoi leur vision " géo-décentrée " peut-elle enrichir nos propres connaissances ? Au sommaire de ce numéro : - Dix-neuf mois de voyage à travers les Etats-Unis et l'Europe en bateau et en train, dix-neuf mois de visites d'usines, d'hôpitaux, d'écoles, dix-neuf mois de réceptions : de 1871 à 1873, la délégation japonaise conduite par le prince Iwakura ne ménage pas ses efforts pour comprendre l'Occident afin de moderniser le Japon et renégocier les traités commerciaux. Avec un grand sens de l'observation, le jeune Kume Kunitake consigne le détail de ce voyage officiel qui passe aussi... par les Alpes suisses. - La Canadienne Harriet Rosenberg, anthropologue et historienne, n'est qu'une jeune étudiante quand elle parcourt les Hautes-Alpes en autostop dans les années 1970 à la recherche du village qui deviendra l'objet de sa thèse. Ce sera Abriès dans le Queyras. - Avec le photographe Marc Dozier, le Papou Mundiya Kepanga fait son tour de France, découvrant l'étrange tribu des Français. Dans son livre Au pays des Hommes blancs, à la façon de Montesquieu et de ses Lettres persanes, l'agriculteur pose un regard plein d'humour et de philosophie sur notre monde et ses contradictions. - La Coréenne Ji-Young Demol Park s'est installée dans les Alpes après avoir étudié, dans son pays natal, les grands maîtres européens du paysage. A quoi ressemblent les montagnes suisses ou savoyardes vues par l'oeil d'une artiste orientale ? Réponse en mots et en images. - La Sud-Africaine Lavonne Bosman, après s'être longtemps immergée dans la vie quotidienne de l'ethnie amaXhosa, a posé ses valises à des milliers de kilomètres de son pays natal pour y photographier les habitants de deux villages des Grisons (Suisse). Les uns sont installés là depuis des générations, les autres sont des demandeurs d'asile. Un travail photographique lumineux sur les migrants d'hier et d'aujourd'hui. - " Etage alpin ", " alpinisme ", " Alpes australiennes ", " Alpes néo-zélandaises " : la terminologie alpine s'est imposée à la plupart des régions montagneuses du monde. Ce n'est qu'au cours du xxe siècle que le modèle alpin longtemps dominant a été bousculé et que la nécessité d'une diversité de regards s'est imposée pour rendre compte de la singularité de chacun des massifs, Alpes comprises. Et aussi : - Le musée de l'Ancien Evêché (Grenoble) fête ses vingt ans... comme L'Alpe dans quelques mois ! - Felix von Cube, un pionnier de l'alpinisme en Corse. - D'une rive à l'autre. Voyage autour du Léman, la nouvelle exposition du musée du Chablais (Thonon-les-Bains).

09/2018

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Poésie

Les sept mercenaires

Sept. Il existe toute une mystique autour de ce chiffre. Les sept archanges de l'apocalypse, les sept couleurs de l'arc-en-ciel, les sept péchés capitaux, les sept merveilles du monde, les sept notes de musique, et bien sûr les sept mercenaires. Pour tout vous avouer, je m'en fous, j'ai jamais cru à ces conneries de chiffres sacrés. Mais c'est vrai que si on cherche on trouve, c'est ça qui est beau dans le grand bordel magique de la vie. Parce qu'en y réfléchissant bien, les sept gaillards à qui je rends hommage dans ce livre, sont un beau mélange de tout ça à la fois : les sept archanges de l'apocalypse, les sept couleurs de l'arc-en-ciel, les sept péchés capitaux, les sept merveilles du monde, les sept notes de musique, et bien sûr les sept mercenaires. Mais ce sont surtout sept chiens magiques, sept étoiles noires et tordues du drapeau américain, sept moudjahidines de la bibine, sept poilus sacrés, sept sauvages du mot de l'art et de l'amour, bref sept grands poètes. Sept bonhommes que j'aime, même s'ils m'ont bercé trop près du mur. Voilà donc sept hommages pour sept artistes. Dans l'ordre d'apparition : J. D. Sallinger, Richard Brautigan, Charles Bukowski, Henri Miller, John Fante, Jim Harrison et Raymond Carver. Comme dit Al Pacino dans Donnie Brasco : "Je te raconte pas ! " En plus on m'informe que Daniel Damart, le joyeux éditeur aurait éternellement sept ans et que Régis Gonzalez le grand qui crayonne avec mes mots aurait sept doigts. Moi-même il me reste sept dents. La vie est dingue. C'est merveilleux non ?

10/2020