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Makashing raymond Matand, Raymond Matand Makashing

Extraits

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Sports

Le Tour de France et la France du Tour

Le 19 juillet 2019, le Tour de France célèbre les 100 ans du maillot jaune, imaginé par Henri Desgrange pour permettre aux spectateurs de reconnaître le premier de la course. Jaune, comme le soleil de juillet. Jaune, comme le quotidien sportif L'Auto, créateur et organisateur du Tour. Les plus grands champions (Coppi, Bobet, Anquetil, Merckx, Hinault, LeMond, Indurain, et Armstrong, le banni) ont ramené plusieurs fois le maillot jaune à Paris. D'autres l'ont porté une journée, couronnant ainsi de jaune leur palmarès. Et Raymond Poulidor a conquis sa gloire en courant après tout au long de sa carrière. Mais, pendant la course, la vie continue. Les événements n'ont pas manqué au cours des mois de juillet des cent dernières années : signature du Traité de Versailles, accords de Genève, fin de la guerre d'Indochine, victoire de Charly Gaul faisant écho au retour du général de Gaulle en 1958, suites des remous des émeutes de mai 68, premier pas sur la lune quelques heures après la première victoire d'Eddy Merckx. Mille histoires lient le Tour et la politique, les champions et les présidents. Aucun Français ne l'a gagné depuis Bernard Hinault en 1985, mais le Tour de France, ce mythe national, reste un monument sportif en même temps qu'une immense fête, avec le maillot jaune pour drapeau. Devenue journaliste pour pouvoir suivre le Tour de France, Béatrice Houchard a couvert six campagnes présidentielles pour La Nouvelle République du Centre-Ouest, La Vie, Le Parisien, Le Figaro et L'Opinion. Elle est notamment l'auteure de Faut-il arrêter le Tour de France ? (Larousse, 2009) et Le Fait du Prince (Calmann-Lévy, 2017).

05/2019

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Beaux arts

Gaston Chaissac. Puzzle pour un homme seul

Qui était Gaston Chaissac (1910-1964) ? Cet autodidacte, ce non-conformiste de la peinture et de l'écriture a mené la vie difficile d'un cordonnier sans travail qui, d'un village rural de Vendée à un autre, a refusé de se satisfaire de sa condition. Homme du commun, il est devenu un personnage hors du commun. Il était connu comme peintre et comme écrivain à la fin des années 1940, grâce à Raymond Queneau, Jean Paulhan et Jean Dubuffet. Sa peinture, de plus en plus recherchée par les amateurs, échappe dans la seconde moitié des années 1970 à l'ombre de Dubuffet et à l'étiquette de l'art brut pour se voir reconnaître une place particulière dans l'histoire de la peinture contemporaine. L'oeuvre littéraire, plus confidentielle, est éclatée en une multitude de lettres adressées à une infinité de correspondants, lettres dont un petit nombre seulement a pu être édité. Le domaine artistique de Chaissac est imbrication de couleurs, de souvenirs, de fantasmes. C'est une reconstruction du monde par un jeu de puzzle, et ce livre se veut à son image. Tentative de recréation du personnage, dans un refus de séparer l'homme, le peintre, l'épistolier, il comprend des analyses, des témoignages, beaucoup d'extraits de lettres. Atravers le fractionnement de ces écrits, la plupart inédits, se dégage le portrait d'un peintre qui avait une manière à lui de transfigurer les choses abandonnées, les déchets méprisés, les gens oubliés, les mots perdus. L'originalité de la structure, la richesse du contenu ont été soulignés par la critique lors de la première édition.

09/1992

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Histoire de France

Le siècle traversé. Souvenirs de neuf décennies

Le Périgord de Jacquou le Croquant. La ligne bleue des Vosges au temps de l'Europe sans passeports. Chéchias et casquettes dans le port d'Alger. Le petit train d'Arpajon devant la grille du Luxembourg et l'omnibus Panthéon-Courcelles descendant la rue Soufflot. Lampes à huile et feu de boulets au ministère de l'Intérieur : toute la modernité en 1913. Le drame de Sarajevo. La folle journée du 11 novembre 1918. Sartre en hypokhâgne. Maurras et Maritain. Brunschvicg, Jankélévitch, Raymond Aron, Simone Weil, etc. Claudel, Lyautey, Mauriac. Sur le lac du bois de Boulogne, Hélène et Simone de Beauvoir. Maurice Merleau-Ponty et Zaza. Heidegger et Cassirer à Davos. De Le Revue universelle à Esprit. Gabriel Marcel et Jean Wahl. Berlin en 1935. Goebbels et Carl Schmitt. Mai 40 au centre d'état-major de Compiègne. Tournier et Nimier en philo à Neuilly. Au printemps 44, Sartre et Bataille disputent du péché avec Daniélou et Massignon. L'agrégation de philosophie : Althusser, Foucault, Deleuze, Derrida, Jean d'Ormesson et les autres. Teilhard de Chardin ouvre une avancée nouvelle vers le point Oméga. De l'abbaye de Pontigny au Cercle de Royaumont et au Centre culturel de Cerisy. Des Chaises au Roi se meurt. Le Nouveau Roman et l'Oulipo. A Pondichéry et Sit-Sat-Ananda. Le happening de 68 entre les communistes du SNESup et le cabinet du doyen Durry. L'éclatement de la vieille Sorbonne et les grandes heures de Vincennes... Maurice de Gandillac, longtemps professeur d'histoire de la philosophie à la Sorbonne, auteur de Genèses de la modernité et animateur des décades de Cerisy, nous livre ici sa "traversée du siècle" .

09/1998

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Cinéma

La maison cinéma et le monde. Tome 4, Le Moment Trafic 1991-1992

Avec ce quatrième et dernier volume de La Maison cinéma et le, monde s’achève la publication des écrits de Serge Daney jusqu’ici dispersés dans divers journaux ou revues, catalogues ou programmes souvent introuvables aujourd’hui. Après le temps des Cahiers et les années Libé, voici venu, trop bref mais si intense, le moment Trafic, du nom de la revue qu’il fonde avec quelques amis (Raymond Bellour, Jean-Claude Biette, Sylvie Pierre et Patrice Rollet) en décembre 1991, alors qu’il se sait déjà condamné par la maladie (le sida). Il ne pourra en concevoir que les trois premiers numéros avant sa mort annoncée, le 12 juin 1992. C’est le moment où, pressé par le compte à rebours de sa propre vie, Serge Daney porte à incandescence son rapport au cinéma et rédige certains de ses plus beaux textes, avec une ambition affichée d’écrivain et dans le cadre d’une revue dont il a voulu le moindre détail, de l’absence revendiquée d’éditorial à la méfiance envers les rubriques habituelles de la critique, en passant par le refus de l’illustration pour l’illustration. L’écriture seule à charge d’y décrire le mouvement des films et de nous apprendre comment vivre avec les images. Mais c’est aussi le moment ultime où, en toute conscience, Serge Daney fait le point sur son existence de ciné-fils et de passeur dans les entretiens approfondis qu’il accorde alors à Art press, à Esprit, aux Inrockuptibles, au Monde ou à 24 Images, et qui constituent les compléments indispensables à ceux de Persévérance ou d’Itinéraire d’un ciné-fils.

11/2015

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Cuisine

Ma vie, une affaire de cuisine

Ambassadeur de la cuisine de la mer, taquinant le turbot, la sole et le requin, promoteur des coquillages et des crustacés, hissé au firmament de la gastronomie française à la force des casseroles, Jacques Le Divellec domine en maître queux l'esplanade des Invalides à Paris. A l'occasion de ses soixante-dix ans, le chef a accepté de raconter sa vie. Et quelle vie ! Du grand-père, né en 1848 sous Louis-Philippe, à la mère, cordon bleu fin et délicat, qui fait du poisson sa spécialité, et au père, bistrotier dans les Halles, Jacques a de qui tenir. On le suit à l'école hôtelière, au Grand Véfour aux côtés de Raymond Oliver, dans l'hôtel particulier du maréchal Juin, puis à La Rochelle, sur les terres familiales, des bords de la Seine aux rives des mers du Sud : une existence qui ne manque ni de piquant, ni d'émotion, où l'humour le dispute à la grivoiserie, où les papilles sont toujours en éveil, d'un homard à la presse à un foie gras aux langoustines... La table du Grand Jacques est celle des voyages et des anecdotes, où se bousculent Fernand Raynaud, Johnny Hallyday, Rostropovitch et Robert Mitchum, ou encore François Mitterrand, Edouard Balladur et Bernard Tapie. Tout ici est affaire de gourmandise, de fourneaux, de tours de main, de recettes distillées au coin des confessions. Mais cette " affaire de cuisine " est surtout une leçon de vie, qui nous parle d'un temps où l'acharnement au travail, la passion du savoir transmis, la force de la sagesse populaire conféraient à la perfection artisanale la puissance et la beauté du grand art.

09/2002

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Littérature française

Comilédie

"Je ne suis pas votre homme. Vous êtes beaucoup trop génial pour moi. Vraiment. Voyez Sollers, je vous l'ai dit cent fois ! Sollers aussi est génial. C'est lui votre interlocuteur. Je vous l'assure." C'est par ces mots que Gérard Bourgadier refusa ce manuscrit pour L'Arpenteur en 1995. Sollers ne le publia pas non plus... Plus de 20 ans après, voici enfin publié ce roman que l'auteur présente comme son chef-d'oeuvre, en tout cas une oeuvre propre à le faire rentrer dans la catégorie somme toute assez restreinte des "fous littéraires". Voici un extrait de la lettre de présentation de l'auteur aux éditions Tinbad en 2015 : "Excentrique, étrange, irréel. [...] structuré comme un solo d'Albert Ayler ou Ornette Coleman. Jazz. Il est écrit sur les harmoniques. Vertical, pointé vers le soleil, à la manière d'un nouage indéfini du langage sur lui-même tournant dans une structure en spirale. [...] L'intrigue (le squelette) y est simple : deux jumeaux foetus dans le ventre de leur mère décident de ne pas sortir par la voie naturelle mais par l'oreille de la parturiente (Rabelais, n'est-ce pas...) Avant leur ascension, ils cousent (nous y voici), ils cousent son vagin, crimen amoris (aidés par le lecteur). Ensuite, ils causent. Ils causent littérature, philosophie, théologie... Comilédie s'inscrit dans la ligne tracée par Raymond Roussel, Artaud, Joyce (cher Tinbad le Tailleur), Jarry, Queneau, ou encore Dubuffet, agitateurs de folies littéraires. Il est à lire comme l'urinoir de Duchamp se regardait : comme une entreprise de démolition de la littérature, un éloge du mauvais goût."

03/2017

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Littérature française

Je suis comme une autruche qui regarde entre ses jambes. Chroniques incohérentes

Moi j'ai toujours été révolté, je n'ai jamais été désespéré. Peut-être parce que chez nous, jusqu'à moi en tous cas, on est pauvres de père en fils ! ... Un pauvre qui n'est pas révolté est encore plus pauvre que les autres pauvres. Un pauvre désespéré n'a plus qu'à mourir de faim. Les pauvres n'ont pas les moyens de s'offrir le désespoir. Le désespoir, c'est un luxe de riches. Heureusement, nous les pauvres, on résiste aux intempéries et on se contente de peu. On n'a pas le choix si on veut vivre. Et la vie n'est pas un choix, c'est un droit. Un jour j'ai demandé à un copain, rescapé d'Auschwitz, comment il arrivait à tenir debout pendant les interminables appels du matin. Il m'a répondu "Qui veut vivre un peu plus est condamné à l'espoir". Maude Daubercies est un vieil universitaire lillois de 86 ans retiré depuis 1996 dans son ashram bassement vivarais au milieu de ses amis les sangliers ardéchois. Il a longtemps enseigné les techniques de communication dans des écoles du Nord de la France : IUT informatique de Lille1, IPA, Centrale Lille, ESC Lille, MIAGE, MSG...) et dans des grandes entreprises de cette région. Il a écrit un essai "Le jeu des mots chez Raymond Queneau" et une thèse "André Frédérique, l'humour et le suicide". Aujourd'hui il emploie sa retraite à cultiver son potager et à écrire des choses : une bonne dizaine de romans et d'almanachs délirants au Seuil, au Cherche-Midi entr'autres ainsi que deux BD chez Glénat.

02/2021

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Anglais apprentissage

Le bouquin de l'humour. Suivi de Sky my husband ! Ciel mon mari !

"Ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura aucun survivant", disait Alphonse Allais. Cette formule pourrait résumer l'esprit de ce livre, foisonnant de mots d'esprit et autres joyeusetés, comme la philosophie de son auteur qui a fait de l'humour un art de vivre. Conçu de manière thématique, ce volume démontre qu'aucun sujet ne résiste au plaisir d'en rire, aussi bien l'âge, les moeurs, la famille, l'amour, la gastronomie que la maladie et même la mort. "Marx est mort. Dieu est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien", ironisa ainsi, en parodiant Mark Twain, Woody Allen, qui occupe une place de choix dans cette anthologie. Un florilège qui offre au lecteur une grande variété de styles et de formes, du roman au théâtre, du poème à la saillie et au simple calembour. Autant de domaines où se sont exprimés la verve satirique, le goût et le sens de l'absurde de Tristan Bernard, Sacha Guitry, Jules Renard, Roland Dubillard ou Raymond Devos. Mais c'est dans le monde anglo-saxon, avec George Bernard Shaw, Jerome K. Jerome, les Marx Brothers ou Winston Churchill que l'humour s'est imposé, de façon naturelle et éclatante, comme un mode de pensée à part entière. "Si les Anglais peuvent survivre à leur cuisine, ils peuvent survivre à tout", écrivait l'Irlandais Bernard Shaw. Jean-Loup Chiflet rend hommage au nonsense anglo-saxon à travers Sky My Husband, l'un de ses plus grands succès, ici réédité après avoir été salué comme un modèle du genre.

11/2015

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Cinquième République

Camille Daridan, le plus fort. Histoire sociale d'une épopée cycliste dans la Guadeloupe des années post Seconde Guerre mondiale

Si l'on considère que l'histoire du sport, observée dans ses petits détails nous permet de voir la texture culturelle d'un groupe humain, l'auteur a voulu, à partir de l'épopée de Camille Daridan, saisir la pratique du cyclisme en tout ce qu'elle comporte d'émotions et d'expériences sociales, dans la vie d'une Guadeloupe, au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage n'a donc pas pour objectif premier de relater simplement le parcours d'un champion cycliste du début des années cinquante, qui aura marqué son temps, à travers ses exploits et l'engouement populaire qui a salué sa rivalité avec Edouard Ursule, les frères Carlos, Jules Houllier, Honoré Vent, Raymond Forbin, Gualbert Colombo etc. A travers le récit de Camille Daridan et de sa dimension tant sportive que personnelle, se livre ici un pays profondément marqué par le sucre roi, et par la mise hors sol de ces petites gens qui constituent la grande majorité de la population. Dans cet ouvrage, c'est une Guadeloupe qui est décrite avec ses contradictions, ses divisions, ses socialités différentes révélées par la pratique du vélo, à l'aune de laquelle on lit une société structurée par l'esclavage, aboli il y a à peine plus d'un siècle, au moment où le personnage central du récit fait son entrée officielle dans le peloton des coureurs cyclistes guadeloupéens. Sous la pédalée de Camille Daridan et de celle du peloton cycliste des débuts de la Départementalisation, c'est la mémoire sociale, voir économique, de la Guadeloupe qui est ainsi parcourue.

08/2022

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Beaux arts

Claude Vicente. Hommage (1929-2017)

Né à Oran, Claude Vicente (1929-2017) est successivement l'élève des écoles des beaux-arts de sa ville natale, d'Alger et, enfin, de Paris, dans les ateliers de Maurice Brianchon et de Raymond Legueult. Cette formation l'engage dans la vocation d'enseignant qu'il accomplira sans interruption de 1955 à 1989. Directeur de l'Ecole des beaux-arts d'Oran de 1961 à 1965, il assume le même poste à Tourcoing de 1967 à 1986, puis à Douai, de 1986 à 1989. A Oran, il est sensible au sentiment nationaliste de ses étudiants et reste à son poste après l'indépendance. A son arrivée en France, il accueille ses élèves venus d'Algérie et, notamment, à Tourcoing, Mahjoub Ben Bella dont il aide l'installation dans le Nord. Avant cette carrière dans l'enseignement, Claude Vicente avait occupé le poste de chef du Centre Régional de l'Artisanat en Algérie. L'hommage que La Piscine rend aujourd'hui à cette belle figure discrète et réservée s'attache à l'évocation des passions de l'enseignant, du collectionneur et de l'artiste qui toute sa vie garda une part de lui dans le souvenir de l'Algérie. L'exposition présente le peintre et le graveur, intimiste par tempérament, qui associait l'expression d'une certaine impulsivité et d'une belle sensibilité à la rigueur revendiquée comme la marque d'une réflexion poussée et d'une forte maîtrise de soi. Après une première période figurative, solide et très construite, sa peinture a tendu à l'abstraction sans jamais cependant renoncer totalement à un besoin de communication par l'expression, même ténue, du réel.

03/2019

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Théâtre

Avec toute mon admiration suivi de Attentat meurtrier à Paris, 320 morts 800 blessés

Avec toute mon admiration : La grande et exubérante actrice Eléonor Ravel, née à l'époque où Raymond Poincaré faisait occuper la Ruhr, partage sa vie et son appartement parisien avec Thomas Langevin, un sexagénaire, qui est à la fois son majordome, son ami, son complice, et sans doute davantage encore... Un jour, Eléonor accepte de recevoir un "jeune auteur", Christian Le Fils, la quarantaine, qui nourrit pour elle une admiration sans borne, dangereuse, et lui propose le rôle principal d'une pièce qu'il a écrite exclusivement pour elle... Or ce rôle n'est pas sans rapport avec celui qu'elle a refusé à Ingmar Bergman en 1957, dans un film resté finalement à l'état de projet, Les Ombres Rouges... Eléonor acceptera-t-elle de jouer un dernier rôle, le dernier ? Attentat meurtrier à Paris, 320 morts 800 blessés : Katharina, la quarantaine, atteinte d'un mal incurable, décide de mourir accompagnée par le plus grand nombre afin que les médias parlent d'elle... A-t-elle réellement déposé une bombe dans un lieu public pour théâtraliser sa fin ou cette bombe n'est-elle que la déposition publique d'un phantasme explosif ? De passage dans la chambre conjugale après l'acte fatal, Katharina est-elle toujours vivante, ou n'est-elle plus déjà que le rêve de l'homme d'affaires qui dort, son pauvre mari au planning surchargé, qui n'a pu juguler le drame ? Créée en 1985 au Théâtre de l'Athénée par Marie-Christine Barrault, dans une mise en scène de Gilles Atlan, cette pièce se révèle, à la lumière de récentes tragédies où s'épousent solitude et folie, d'une redoutable et troublante actualité.

12/2003

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Criminalité

Penser les génocides. Itinéraires de recherche

Comment travailler sur les génocides et les crimes de masse ? Comment parvenir à élaborer des savoirs, lorsqu'on est confronté quotidiennement à des récits et à des témoignages insoutenables ? Quelles sont les responsabilités scientifiques et sociales des chercheurs et chercheuses étudiant ces sujets qui défient l'entendement humain ? Ce livre ambitionne d'approfondir la connaissance de ces atrocités mais aussi d'apprécier les efforts considérables déployés par les scientifiques pour parvenir à comprendre de tels phénomènes, à la fois uniques dans leurs mises en oeuvre mais comparables dans leurs mécanismes d'éradication de groupes humains et de personnes. Les spécialistes réunis ici ont accepté de réfléchir à leurs relations avec leur objet de recherche et d'enseignement, d'expliquer pourquoi celui-ci s'est progressivement imposé à eux, d'exposer comment leur choix a emprunté des chemins personnels ou procédé d'interrogations que les champs disciplinaires peinent à assumer. Ils et elles se confient aussi sur l'épreuve et les vertiges qu'entraîne la confrontation avec des passés aussi terrifiants, confrontation destinée à armer la connaissance et à lui redonner du pouvoir face à des mondes de destruction et de négation. Avec les contributions de Taner Akçam, Claire Andrieu, Annette Becker, Irène Bellier, Alain Blum, Johann Chapoutot, Jean-Pierre Chrétien, Catherine Coquio, Christian Delage, Isabelle Delpla, Ingolf Diener, Sarah Gensburger, Fatma Müge Göçek, Jan Gross, Anne Yvonne Guillou, John Horne, Joël Hubrecht, José Kagabo, Dzovinar Kévonian, Raymond H. Kévorkian, Hans-Lukas Kieser, Reinhart Kössler, Joël Kotek, Anouche Kunth, Sandrine Lefranc, Sarah Lozé, Henning Melber, Claire Mouradian, Véronique Nahoum-Grappe, Renée Poznanski, Richard Rechtman, Yves Ternon, Karine Vanthuyne.

10/2021

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Littérature francophone

Les folles années. Tome 3, Thalie et les âmes d'élite

1925. Thalie a enfin entre les mains son diplôme de médecine. Elle se rend vite compte qu'il s'agissait de l'étape la plus facile. Il lui reste maintenant à se constituer une clientèle, dans un monde où l'idée qu'une femme fasse carrière soulève tous les soupçons, et à affronter la misère humaine. Heureusement, elle peut toujours compter sur l'appui des membres de sa famille, en particulier sur Mathieu, jeune professionnel qui sera bientôt père. À l'époque, l'économie tourne à plein régime, la province de Québec semble se couvrir de chantiers. Des États-Unis vient un vent de modernité, alimenté par la presse à grand tirage, la musique populaire et le cinéma, qui proposent une façon de vivre plus libre, davantage orientée vers les plaisirs. Mais l'Église catholique entend protéger les âmes contre les idées nouvelles. Depuis le titulaire du diocèse jusqu'au dernier prêtre, dont Émile Buteau, curé de la paroisse Saint-Roch, chacun participe à une véritable croisade contre toutes les dangereuses innovations, depuis le vote des femmes et leur accès aux professions jusqu'aux affiches de cinéma. Mais multiplier les interdits ne suffit pas. Les membres du clergé cherchent des modèles à offrir à la jeunesse. Les âmes sont soigneusement scrutées, à la recherche d'une religiosité précoce. Un candidat à la sainteté de 16 ans, Raymond Lavallée, devient la cause d'un affrontement entre Thalie, qui entend ramener le garçon à des habitudes de vie plus saines, et son oncle, le curé Émile Buteau, qui alimente sa crainte morbide du péché et sa recherche obsessive de moyens de se mortifier.

10/2021

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Histoire internationale

Le comté de Tripoli. Etat multiculturel et multiconfessionnel (1102-1289)

L'ouvrage publié ici - Le comté de Tripoli, état multi-culturel et multiconfessionnel (1102-1289) - présente une double particularité? : il est le premier à faire le point sur cet état (le seul, dans l'Orient latin, à être de langue d'oc et non de langue d'oil), marqué par la présence de seigneurs du Midi de la France, depuis le livre classique de Jean Richard, Le comté de Tripoli sous la dynastie toulousaine (1102-1187), dont l'auteur a bien voulu apporter sa précieuse contribution au présent ouvrage ? ; par ailleurs, quelques-uns des coauteurs enseignant au Liban (Université Saint-Esprit de Kaslik, Université libanaise) ou étant spécialistes de l'Orient médiéval, l'accent est fortement mis sur le rôle des autochtones (Maronites, Syriaques melkites et jacobites, entre autres). Cette insistance correspond bien à la nature des relations intercommunautaires dans le comté de Tripoli, du moins jusqu'aux victoires de Saladin, sultan d'égypte et de Syrie à la fin du XIIe siècle ? : le comté est créé par Raymond IV de Saint-Gilles, comte de Toulouse et marquis de Provence, qui avait participé à la Reconquista ibérique et entretenait des esclaves musulmans sur ses terres provençales. Dans le comté, dont la confrontation avec Saladin reste discrète, les combattants pratiquent plutôt la razzia (complémentaire des échanges économiques entre Tripoli et les émirats arabes riverains de l'Oronte) que la guerre. à partir du milieu du XIIIe siècle, le comté de Tripoli, associé depuis le tournant du XIIe siècle à la principauté d'Antioche sous une même dynastie, normanno-poitevine, entre docilement dans le jeu politique d'un état presque indigène ? : le royaume d'Arménie cilicienne.

10/2010

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Critique littéraire

Céline et Cie. Essai sur le roman français de l'entre-deux-guerres

Le cas Céline ne cesse défrayer la chronique, rarement littéraire. Collabo génial à qui l'on pardonnerait tout pour avoir écrit le Voyage au bout de la nuit ? Henri Godard ne l'entend pas de cette oreille. Préférant le commentaire à l'anathème, il entreprend dans Céline et Cie de réinscrire l'oeuvre célinienne dans le vaste ensemble littéraire français de l'entre-deux-guerres et au delà. Non un Céline de tour d'ivoire livré à ses démons, mais un Céline que l'on pourrait situer non loin d'autres trajectoires "existentielles", comme les nomme Henri Godard , telles celles d'André Malraux ou de Louis Guilloux. Un certain réseau de connivences faisant écho à l'effondrement spirituel de la vielle Europe dont Malraux et Guilloux, aussi bien héritiers de la Première Guerre mondiale, ont été les témoins. Mais pas les seuls et pas de la même manière, si l'on pense à des auteurs aussi dissemblables que Jean Genet, Jean Cocteau, ou Raymond Queneau. Loin d'être un essai de plus sur Céline, ce livre dessine une nouvelle géographie de la littérature française d'après guerre. Ce ne sont plus les fondamentaux du roman balzacien qui font la loi, mais la réalité d'un personnage du roman moderne, insaisissable, fluctuant et obscène, subversif au sens propre. Dans cette histoire, Céline occupe la place d'un grand solitaire, mais rattaché à son temps. Ce lien paradoxal est l'objet même de ce livre. Ce livre fait en quelque sorte suite à Une grande génération. Céline, Malraux, Guilloux, Giono, Montherlant, Malaquais, Sartre, Queneau, Simon, paru en 2003 dans la collection blanche.

02/2020

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Littérature francophone

Bien mal acquis

"Puisque vous êtes en train de visionner cette cassette, c'est que je suis déjà mort et que, à tort ou à raison, vous avez trouvé la caisse. Après avoir entendu ce que je vais vous dire, ce sera à vous de prendre des décisions en connaissance de cause. Quoi qu'il en soit, bon courage à vous". C'est par ces mots que s'ouvre Bien mal acquis... le nouveau roman de Martine Magnin. D'emblée, on a l'impression qu'on va avoir affaire à un polar, mais même si un fait divers est à l'origine de tout ce qui va se dérouler dans ce roman, l'affaire strictement policière passe rapidement au second plan. Dans ce roman choral, quatre personnages nous racontent à tour de rôle leur histoire en lien avec ce drame. - Régis, le garagiste, la conscience perturbée par la découverte de ce magot et de la cassette. - Hortense, belle-soeur de Raymond, le garagiste décédé, naïve et généreuse. - Henri, le mari d'Hortense, trop souvent absent. - Monsieur Fernand, assureur à la retraite tracassé par son dernier dossier, qui fait des Haïkus. On est dans le sud de la France dans le Gard, en Camargue où nous allons suivre ces personnages qui se débattent avec leur quotidien bouleversé. Heureusement, il y a le soleil, les senteurs, l'amitié. Bien mal acquis... est un roman puzzle, dans lequel les pièces s'imbriquent petit à petit. Un roman qui montre que tout le monde peut déraper mais que l'essentiel est d'éviter la sortie de route. Ce livre généreux plein de sensibilité, de suspense et d'humour se déguste avec un grand plaisir.

06/2021

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Résistance

Le moment Daniel Cordier. Comment écrire l'histoire de la Résistance ?

Le 9 juin 1983, dans le cadre de la commémoration du 40e anniversaire de la fondation du Conseil national de la Résistance et de l'arrestation à Caluire de Jean Moulin, le résistant Daniel Cordier était invité par l'Institut d'histoire du temps présent à intervenir publiquement à la Sorbonne en qualité d'historien. Il y dévoila les premiers fruits de son travail, exclusivement fondé sur des sources écrites.'Suivit une table ronde réunissant des historiens et des dirigeants de la Résistance. Elle donna lieu à une intense discussion entre partisans d'une histoire conçue à partir des seules sources écrites et tenants d'une écriture prenant en compte la voix des protagonistes. En présentant les textes de la journée de 1983, Laurent Douzou décortique ce moment en le resituant dans l'effort accompli dès 1944 pour écrire une histoire documentée, malgré un accès longtemps difficile aux archives. Il le met en relation avec la distance prise depuis 1983 vis-à-vis des témoins. La "table ronde" de 1997, qui opposa Lucie et Raymond Aubrac à des historiens (dont Daniel Cordier) soucieux de les entendre s'expliquer sur un certain nombre de faits, fut à cet égard un point d'aboutissement en même temps qu'une voie sans issue. Le "moment Daniel Cordier" permet ainsi de mieux évaluer l'apport de ce dernier à l'histoire de la Résistance et de penser la difficulté à composer avec la parole des acteurs pour aboutir à une histoire à la fois complexifiée, incarnée et critique : à quels écueils l'écriture de cette histoire fut-elle et reste-t-elle confrontée ?

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

Ce que nous cache la lumière

Tout absorbés qu'ils sont par leurs affaires de coeur, de foi, d'argent, par leurs marottes diverses et variées, occupés à peser les avantages et les inconvénients de la vie au sein de petites communautés aussi soudées que scrutatrices, les personnages de ces nouvelles tentent d'affronter les déceptions du quotidien. Ce sont des voix discrètes, rarement entendues, des vieilles filles un peu tristes, des ferrailleurs, des artisans, des retraités... souvent détestables, parfois admirables. Sur les rives du Mississippi, sous la neige du Minnesota ou dans les montagnes de Caroline du Nord, Tim Gautreaux cartographie des existences bien loin des mondanités et des grands drames. Il manie la malchance sans sentimentalité, nous offre dans une prose ciselée des histoires bouleversantes ou hilarantes et, surtout, nous rappelle avec humour et empathie qu'il est, en général, inutile de prendre les choses trop au sérieux. Né en 1947 à Morgan City, Louisiane, fils d'un capitaine de remorqueur, Tim Gautreaux est professeur émérite d'anglais à la Southeastern Louisiana University. Il est l'auteur de trois romans publiés au Seuil : Le Dernier Arbre, Nos disparus et Fais-moi danser, beau gosse. Ce que nous cache la lumière, recueil rassemblant le meilleur de ses nouvelles depuis le début de sa carrière, révèle une nouvelle facette de cet écrivain qualifié par ses pairs de " Conrad des bayous ", dans la lignée de John Cheever ou de Raymond Carver. " Gautreaux sait dénicher l'extraordinaire au sein des vies les plus ordinaires, dans une prose aussi précise et mémorable que de la poésie. " Ron Rash Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville

10/2021

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Photographie

Catherine Deneuve. Portraits choisis

Sous la responsabilité d'Antoinette Fouque pour les éditions des femmes et de Jean-Pierre Lavoignat pour Studio Magazine Catherine Deneuve débute très jeune à l'écran, dans le sillage de sa soeur, Françoise Dorléac. En plus de cinquante ans de carrière, elle s'est imposée comme la plus célèbre représentante du cinéma français. De son impressionnante filmographie, on peut citer Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort (Jacques Demy, 1964 et 1967), La Chamade (André Cavalier, 1968), Tristana (Luis Bunuel, 1979), Le Dernier Métro (François Truffaut, 1980), Drôle d'endroit pour une rencontre (François Dupeyron, 1988), Hôtel des Amériques et Ma saison préférée (André Téchiné, 1981 et 1993), Mères et Filles (Julie Lopes-Curval, 2009). Ce livre est pour l'essentiel constitué de photos exposées au Pavillon des Arts, à Paris, en novembre 1990 à l'initiative de Studio Magazine dans le cadre du Mois de la Photo. Répondant au souhait de Catherine Deneuve, les photographes ont accepté de céder gracieusement leurs droits de reproduction et de publication afin que les bénéfices de ce livre soient intégralement reversés à l'association Arcat-Sida pour le développement de ses actions dans la lutte contre la maladie : information, recherche et action sociale. Photographies de : Richard Avedon, David Bailey, Raymond Darolle, Marie-Laure de Decker, Dityvon, Milton H. Greene, Pamela Hanson, Dominique Issermann, Just Jaeckin, Mikaël Jansson, Brigitte Lacombe, Jean-Jacques Lapeyronnie, Annie Leibovitz, Sam Levin, Peter Lindbergh, Barry McKinley, Harry Meerson, Sarah Moon, Helmut Newton, André Rau, Man Ray, Bettina Rheims, Marianne Rosenstiehl, Luc Roux, Jerry Schatzberg, Jean-Loup Sieff, Bert Stern, Studio Harcourt.

03/1993

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Humour

Mémoires d'un artis'tocrate

Les mémoires sensibles et décalés d'un utopitre Le 16 juin 1950, saint Pierre ouvre violemment la porte du bureau des naissances. - ; Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? J'apprends que vous comptez faire naître Marc Jolivet demain à seize heures ? - ; Oui. - ; Montrez-moi la fiche ! Un ange l'apporte en toute hâte. Saint Pierre la scrute. - ; Mais c'est criminel ! Il n'est pas du tout fini ! - ; Pas fini ? Il a quand même deux bras, deux jambes et une tête, le minimum, quoi. - ; Qu'est-ce que je lis ? A partir de vingt ans, il ne prendra plus l'avion ? Plus jamais ? Conscience écolo ? - ; Non, peur. Furieux, saint Pierre brandit la liste. - ; Quoi ? Et en plus, il ne monte pas dans les ascenseurs, il a peur du bateau et il n'ose pas manger des moules ? En haut lieu, ils nous demandent de concevoir un héros, et vous nous livrez un petit bonhomme hyperphobique, hyperactif... ! Un long silence. - ; Comment avons-nous pu en arriver là ? - ; La grève des anges, saint Pierre. Humoriste, comédien, clown, metteur en scène, réalisateur, écolophile et europhile, Marc Jolivet nous raconte, avec sincérité et humour, sa belle existence d'" artist'ocrate " - son enfance difficile, ses étés animés au Club Med, ses années " Récho et Frigo " avec son frère Pierre, ses engagements pour la planète, ses amours et désamours... Au fil d'anecdotes souvent cocasses, toujours drôles, il nous entraîne à la rencontre d'une foule de personnalités : Jeanne Moreau, Daniel Balavoine, Coluche, Raymond Devos, François Mitterrand, Nicolas Hulot, Serge Lama, Daniel Auteuil, Michel Drucker, le fantôme de Jean Jaurès et tant d'autres...

06/2021

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Spiritisme

Des coups de fil de l'au-delà ? Enquête sur un incroyable phénomène paranormal

Un livre-enquête unique en France, sur le phénomène paranormal des "coups de téléphone post-mortem"! Les témoignages d'appels téléphoniques provenant de proches décédés soulèvent une question essentielle pour l'Humanité : sont-ils la preuve de la survivance d'une conscience après notre mort ? Voici quelques exemples de ce phénomène paranormal que vous trouverez dans ce livre-enquête unique en France et qui propose, en outre, des hypothèses explicatives incroyables : - L'américain Charles Peck est pris dans un terrible accident de train. Toute la journée, sa famille reçoit des appels émis depuis son téléphone portable mais il ne parle pas. Il y a une bonne raison à cela et ils l'apprennent dans la soirée : il a été tué sur le coup, les médecins sont formels. Qui a donc passé ces coups de fil depuis son portable ? - Didier, un lorrain, reçoit un texto sur son portable. Il est signé de son compagnon décédé 7 jours auparavant, même heure, même minute. - En 2004, l'auteur de ce livre perd sa chienne emportée par la maladie. La semaine qui suit, il reçoit de nombreux coups de téléphone, jour et nuit. Laurent Kasprowicz, docteur en sociologie, mène l'enquête depuis. Quelle est l'origine de ce phénomène ? Quels sont ses liens avec d'autres phénomènes paranormaux ? Que dit-il sur nous et sur notre réalité? Ce livre entend poursuivre le travail pionnier de Scott Rogo et Raymond Bayless sur ce sujet et il est dédié à tous ceux qui, inlassablement, cherchent à comprendre ce qui se cache derrière les phénomènes dits " paranormaux "... L'ouvrage évoqué 40 cas d'appels téléphoniques post-mortem ou étranges, recueillis par des chercheurs,

12/2023

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Littérature française

Savon pensif

Dans un futur proche, du haut de sa tour de verre, l'Institut de physique de Paris étend son emprise sur la capitale, il veille sur toute chose et surveille chaque citoyen, il est la police de la pensée en même temps qu'il assure une police de proximité. Mais un beau jour, rien ne va plus : un homme se suicide. L'Institut confie aussitôt l'enquête à Albert Aichtaïne, l'un de ses inspecteurs les plus zélés, amoureux d'une belle Hélène. Il apparaît très vite que les investigations menées par Albert ne font qu'épaissir le mystère : d'autres morts surviennent, un suspect est arrêté mais se volatilise au nez et à la barbe de ses juges. Un homme, enfin, mi-conteur pervers mi-génie des lieux, s'escrime à savonner la planche d'une histoire déjà mal embarquée, esquissant à grands traits de calembours et autres malices dont la littérature est coutumière une tout autre histoire, où ni la Vérité ni la Loi n'ont leur mot à dire. Voici un premier roman bourré d'humour et de jeux de mots qui auraient enchanté Raymond Queneau ou Jean Tardieu, un tempérament littéraire déjà bien trempé qui se dévoile au travers de dérapages incessants, de glissements, d'un irrespect affiché à l'égard de l'histoire et des conventions narratives. Aude Bellin du Coteau est différente, atypique : ce qu'elle interroge, à sa manière mutine et profonde, c'est le rapport délicat de la littérature et des histoires, et ce qu'elle ne cesse de déjouer, c'est l'assimilation mécanique de celle-ci à celles-là.

09/2004

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Histoire de France

La chute du président Caillaux

Joseph Caillaux… Le nom de cet homme politique de premier plan est aujourd'hui largement et injustement oublié. Oublié le grand ministre des Finances et le combat opiniâtre qu'il poursuivit de 1899 à 1914 pour doter la France d'une fiscalité moderne, techniquement efficace, socialement équitable, par la création de l'impôt sur le revenu. Oublié le « coup d'Agadir » de 1911 : confronté en tant que chef du gouvernement français à une crise majeure provoquée par l'empereur d'Allemagne, Caillaux sut éviter la guerre programmée par les boutefeux des deux côtés de la frontière. En revanche, ne s'est pas perdue la mémoire de l'assassinat, le 16 mars 1914, de Gaston Calmette, directeur du Figaro, par Mme Caillaux. Le quotidien menait depuis trois mois une campagne d'une violence inouïe contre son mari. Grand favori des élections législatives d'avril 1914, Caillaux était pour la droite et pour les partisans de la « revanche » l'homme à abattre. Derrière la campagne de Calmette, il y avait Raymond Poincaré, Louis Barthou, Aristide Briand et, selon toute apparence, la Russie tsariste. La preuve n'a jamais été apportée de la machination ourdie par ce clan contre Caillaux. Aussi bien ce récit, scrupuleusement respectueux des faits historiques avérés, ne présente leur complot que comme la plus crédible des hypothèses, sur la base de présomptions à vrai dire accablantes. Les conséquences du geste irraisonné d'une femme qui croyait rendre service à son mari furent désastreuses. Sa première victime était Calmette ; la deuxième Caillaux lui-même, dont la carrière et les ambitions furent brisées net. La troisième…la paix !

01/2013

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Littérature française (poches)

Les folles années Tome 3 : Thalie et les âmes d'élite

1925. Thalie a enfin entre les mains son diplôme de médecine. Elle se rend vite compte qu'il s'agissait de l'étape la plus facile. Il lui reste maintenant à se constituer une clientèle, dans un monde où l'idée qu'une femme fasse carrière soulève tous les soupçons, et à affronter la misère humaine. Heureusement, elle peut toujours compter sur l'appui des membres de sa famille, en particulier sur Mathieu, jeune professionnel qui sera bientôt père. À l'époque, l'économie tourne à plein régime, la province de Québec semble se couvrir de chantiers. Des États-Unis vient un vent de modernité, alimenté par la presse à grand tirage, la musique populaire et le cinéma, qui proposent une façon de vivre plus libre, davantage orientée vers les plaisirs. Mais l'Église catholique entend protéger les âmes contre les idées nouvelles. Depuis le titulaire du diocèse jusqu'au dernier prêtre, dont Émile Buteau, curé de la paroisse Saint-Roch, chacun participe à une véritable croisade contre toutes les dangereuses innovations, depuis le vote des femmes et leur accès aux professions jusqu'aux affiches de cinéma. Mais multiplier les interdits ne suffit pas. Les membres du clergé cherchent des modèles à offrir à la jeunesse. Les âmes sont soigneusement scrutées, à la recherche d'une religiosité précoce. Un candidat à la sainteté de 16 ans, Raymond Lavallée, devient la cause d'un affrontement entre Thalie, qui entend ramener le garçon à des habitudes de vie plus saines, et son oncle, le curé Émile Buteau, qui alimente sa crainte morbide du péché et sa recherche obsessive de moyens de se mortifier.

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Philosophie

Comprendre Tocqueville

A la différence des Etats-Unis, qui entretiennent avec Tocqueville une relation toute particulière, la France est loin d'avoir spontanément reconnu à ce dernier la place majeure qui lui revient. Il fallut attendre 1967 et la publication du livre de Raymond Aron Les Etapes de la pensée sociologique, pour que les Français redécouvrent son importance. Depuis lors, l'œuvre de Tocqueville a donné lieu à de nombreux travaux, relevant de champs différents. C'est que, si Tocqueville est d'abord un penseur politique, il est également un sociologue, un historien, un ethnologue, un moraliste-et aussi un écrivain, un très grand styliste. Tocqueville prit tous les risques de l'engagement. Il fut l'homme des grands rapports sur les questions politiques et sociétales, sans jamais se départir d'une vision éthique : réforme carcérale, abandon des enfants, abolition de l'esclavage, colonisation de l'Algérie, dénonciation du génocide des Amérindiens, etc. Tel quel, il aura prêté à maints procès dont l'auteur de ce livre fait justice. Mais surtout, il est instructif, pour ne pas dire impératif lorsqu'il s'agit comme aujourd'hui de refonder le politique et de repenser les modalités de l'implication citoyenne, de revenir vers une œuvre qui releva avec bonheur, en son temps, un défi tout comparable. Le présent ouvrage développe l'ensemble du parcours intellectuel et politique de Tocqueville et propose une vision renouvelée de son œuvre. Il constituera la meilleure des introductions à un penseur que rencontrent nécessairement toux ceux qui, pour des raisons d'études ou par intérêt personnel, entendent réfléchir sur l'avenir de la démocratie.

08/2004

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Philosophie

Parerga et Paralipomena

Les Parerga et Paralipomena, titre grec qui signifie " Accessoires et Restes ", connurent un immense succès en Allemagne à leur parution, en 1851, et furent traduits en France entre 1905 et 1912. Bien qu'ils comptent parmi les textes majeurs d'Arthur Schopenhauer, ils n'ont fait l'objet, depuis, que de parutions marginales. Ils offrent pourtant aux lecteurs de l'auteur du Monde comme volonté et comme représentation un véritable kaléidoscope des grands thèmes traités par le philosophe : l'ennui, le désespoir, la bouffonnerie des comportements humains. Son pessimisme, qui lui fait dire que " la vie est une affaire qui ne couvre pas ses frais ", connaît ici de nouveaux développements dans ses articles Sur le suicide ou Le Néant de la vie. Schopenhauer propose un art de vivre pour remédier à la douloureuse condition humaine, sous la forme de conseils et de recommandations, comme de pratiquer avec prudence la compagnie de femmes. L'Essai qu'il consacre à celles-ci connut un vif succès auprès d'écrivains français tels Maupassant, Zola, Huysmans et tant d'autres dont Schopenhauer a nourri la misogynie. Evoquant l'influence considérable de la pensée de Schopenhauer sur les créateurs de son temps, Didier Raymond souligne le paradoxe qui veut que son pessimisme ait eu sur beaucoup d'entre eux " les effets bénéfiques d'une libération longtemps attendue. Sa philosophie, écrit-il, confère enfin une certitude au sentiment de désespérance, d'extrême lassitude de l'existence ". Par sa perspicacité philosophique et sa lucidité psychologique, comme par la clarté et la lisibilité de son écriture, cet ouvrage reste à cet égard un stimulant inépuisable.

01/2020

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Philosophie

Mémoires. Edition intégrale

Jean-François Revel avait déjà acquis une large célébrité lorsque, en 1993, à presque 70 ans, il s'engagea dans une aventure toute nouvelle : la rédaction de ses Mémoires. Cette éblouissante traversée d'un demi-siècle d'histoire, de culture et de rencontres confirma que l'écrivain n'était inférieur ni au philosophe ni à l'essayiste. En janvier 1997 parut Le Voleur dans la maison vide. L'événement fut à la hauteur de ses ambitions, Revel s'inscrivant dans la lignée des plus grands mémorialistes, celle du cardinal de Retz et de Saint-Simon. L'ouvrage parcourt un territoire foisonnant, de l'enfance marseillaise à la direction de L'Express, de la Résistance, où Revel fut très actif, aux séjours mexicain et italien, hauts en couleur, de ses amitiés avec Breton, Bunuel, Raymond Aron ou Vargas Llosa à son bref compagnonnage avec François Mitterrand, des subtilités de la gastronomie aux pièges de l'alcool... Portés par un sens saisissant du récit et du portrait, ces Mémoires au style inimitable illustrent ce que valent, chez un homme d'une inlassable curiosité, pourfendeur des idées reçues, le courage du caractère et la force de l'esprit. Dans cette édition définitive figurent un chapitre qui avait été retiré du manuscrit originel du Voleur dans la maison vide et cinq autres entièrement inédits initialement destinés à former, sous le titre pittoresque de Bada, une suite qui fut interrompue par la maladie et la mort de l'auteur. Encore enrichi ici d'entretiens donnés en juin 2002 à France Culture, ce témoignage s'impose comme une oeuvre politique et intellectuelle de premier ordre.

01/2018

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Histoire de France

Dix jours en mai

Pour la première fois un socialiste prend le pouvoir. François Mitterrand a dix jours pour se préparer, rien n’est négligé, des symboles au protocole en passant par la composition, avec Pierre Mauroy et en grand secret, du gouvernement. Dix jours chargés d’une intense activité, de tension, d’émotion aussi. Dix jours pour marquer un changement fort. Installé dans son bureau-pigeonnier de la rue de Bièvre, Mitterrand reçoit beaucoup, consulte, échange avec les responsables du PS. Loin des micros et caméras. Pendant ce temps, à Matignon, Raymond Barre assiste sans broncher à la fuite des capitaux et aux attaques contre le franc... tandis qu’à l’Élysée Valéry Giscard d’Estaing, qui veut réussir sa sortie, peaufine son « au revoir » télévisé aux Français. Pierre Favier journaliste politique, chargé de « couvrir » pour l’AFP les activités de François Mitterrand a suivi ces événements au jour le jour. Pour ce livre, il a interrogé tous les acteurs et de très nombreux témoins, tant publics et connus que personnages plus discrets : Jacques Attali, Robert Badinter, Michel Charasse, Jacques Delors, Hubert Védrine, Anne Pingeot, Lionel Jospin, Serge Moati, Pierre Mauroy, Danielle Mitterrand, Hubert Védrine, André Rousselet, Evelyne Richard, Laurence Soudet, Jean Glavany, Jean-Marcel Bichat, Jack Lang, Jean-Bernard Mérimée, Jean-Philippe Lecat, François-Xavier Stasse... Il a recueilli confidences, anecdotes, réflexions : le souvenir de ces jours est indélébile mais le temps a permis un tri, un regard neuf et plus aigu sur les enjeux et les émotions de ces dix journées. Un récit chronologique, à l’image de ces dix jours : dense et bien rythmé !

04/2011

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Philosophie

Actualité d'Eric Weil. Actes du colloque international, Chantilly 21-22 mai 1982

On trouvera réunis, dans ce volume, les exposés présentés, les 21 et 22 mai 1982, au Centre Cultuel "Les Fontaines" de Chantilly lors du premier colloque consacré, en France, à la pensée d'Eric Weil, à l'initiative du Centre Eric Weil de l'Université de Lille III en accord avec les Archives de philosophie, avec le concours du Conseil Scientifique de l'Université de Lille III, du Centre National de la Recherche Scientifique, de la Direction de la Coopération et des Relations Internationales du Ministère de l'Education. Honoré par la présence d'Henri Gouhier, de l'Académie française, le Colloque réunit une bonne centaine de participants : étudiants, professeurs de lycée, universitaires français ou étrangers, amis personnels d'Eric Weil, venus de tous les coins de France, du Pérou, du Canada, des USA, de Belgique, d'Italie - les Italiens étaient particulièrement nombreux : Weil ne fut-il pas chez lui à Urbino ? Il revenait au Doyen Pierre Reboul, à Yvon Belaval d'évoquer l'homme Eric Weil. Trente-deux communications furent groupées en trois Tables Rondes, chacune s'organisant autour d'une unité thématique, sous l'autorité d'un président de séance qui introduisit et orienta la discussion en fonction des thèmes abordés par les communications écrites. La première table Ronde sur Logique de la Philosophie fut dirigée par Marcel Régnier et Pierre-Hean Labarrière ; la seconde sur Morale et Politique par Raymond Polin ; la troisième sur Lecture des Philosophes par Livio Sichirollo. Le Colloque s'acheva en beauté avec la conférence de Paul Ricoeur. La qualité des discussions, la rencontre et la participation amicales des uns et des autres portèrent témoignage de l'actualité d'Eric Weil.

03/1984

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Littérature française

Une fille d'Alger

Hélène Samia Lapérade, une Franco-Algérienne vivant d'expédients et de ses charmes, est amoureuse de Raymond Rossi, un juge de paix du milieu. L'intrigue court du 8 février 1960 au 2 juillet 1962. La jeune femme est une figure allégorique d'une décolonisation accouchée au forceps, et de la dérive, de part et d'autre de la Méditerranée, de filles et de fils de la Toussaint déboussolés et bafoués, marinant dans la rancoeur, le ressentiment et l'insupportable ressassement de leurs illusions. Sur le pont du Ville-de-Bordeaux, un navire de la Compagnie générale transatlantique, elle quitte sa terre natale pour disparaître de l'horizon de celles et ceux qui l'ont exploitée et maltraitée. Parvenue sur le sol métropolitain elle s'évapore sans laisser de traces, passée à la trappe de l'empire. Tout en se remémorant certains de ses propres souvenirs, les uns ayant trait à son enfance à Bal el-Oued, les autres à trois années passées comme professeur de français à Biskra, de 1980 à 1983, l'auteur examine un pan douloureux de l'histoire contemporaine de la France, la guerre d'Algérie, un des deux points aveugles de sa conscience collective (avec la période de l'Occupation et du gouvernement de Vichy), lequel continue de travailler ses contradictions, notamment quand la République, confrontée, dans ses institutions, ses principes et son mode de vie à un fondamentalisme et à un terrorisme musulmans, ignore qu'elle a moins mal au monde arabe qu'à l'Algérie, ou, ce qui revient au même, que c'est principalement à travers son rapport à l'Algérie qu'elle souffre du monde arabe.

03/2018