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La muse ténébreuse de Charles Baudelaire

Extraits

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Critique littéraire

Baudelaire ou le corps de la douleur

Charles Baudelaire est à relire sur l'axe de la douleur, en nous appuyant constamment sur la totalité de ses textes. Le centre est dans son vers célèbre : "Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille". Qui est vraiment Baudelaire ? Quelle est son identité ? Il a choisi le mal et sa beauté, et la route de l'espérance face à la douleur. Chemin solaire de la responsabilité de la poésie, disant le pourquoi de la vie et de la mort, face à la science qui ne dit que le comment. Vie rêvée et vie de douleur. Douleur et idéal. Art et existence. Dangers du progrès sans idéal. Il faut suivre le chemin douleur-vie, pour retrouver la véritable identité Baudelaire. Ainsi Baudelaire se révèle-t-il comme le poète de la condition humaine et de l'expérience moderne de l'homme, en un trajet unitaire d'engagement. Chacun des poèmes de Baudelaire semble écrit pour nous-mêmes. Notre époque féroce est de plus en plus baudelairienne.

06/2019

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Encyclopédies de poche

Baudelaire. Le soleil noir de la modernité

"J'ai pris de la boue et j'en ai fait de l'or". Baudelaire est le premier poète du monde "moderne". Le nôtre. Un "vilain monde" qui "va finir" car il n'a plus rien à faire sous "le ciel". Un monde où le culte du progrès et la passion de l'argent ont "atrophié en nous la partie spirituelle", où la mécanique nous a tellement "américanisés" que rien parmi "les rêveries sanguinaires" des utopistes n'atteint les horreurs de la réalité positive. Un monde où la "beauté" n'a plus cours. A moins que l'artiste ne puisse l'extraire du Mal, la faire apparaître sous forme de "beauté interlope", tel un "soleil agonisant", brillant d'une "splendeur triste". Condamné pour Les Fleurs du Mal par la justice de son temps, vivant comme un paria, Baudelaire – comme le montre ici Robert Kopp – a fait de l'art son idéal, mais il ne croit plus au pouvoir rédempteur de la poésie. Le soleil noir de la modernité est aussi celui de la mélancolie.

09/2004

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Beaux arts

Gustave Courbet. Et ses compagnons de route, Alfred Bruyas et Charles Baudelaire - Essai d'analyse relationnelle

Ce livre présente pour la première fois, sous la forme d'applications concrètes à Gustave Courbet et Charles Baudelaire, une nouvelle méthode d'étude psychologique objective de la personnalité, de la façon dont elle s'acquiert et par la suite fonctionne : l'analyse relationnelle. D'où une biographie d'un nouveau type, non plus narrative, événementielle et anecdotique, mais analytique, psychologique ou relationnelle, qui s'efforce de rendre intelligible la singularité de chacun.

01/2013

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Littérature française

La dixième muse

Au cimetière du Père Lachaise, des racines ont engorgé les canalisations. Alors qu'il assiste aux travaux, Florent s'égare dans les allées silencieuses et découvre la tombe de Guillaume Apollinaire. En guise de souvenir, le jeune homme rapporte chez lui un mystérieux morceau de bois. Naît alors dans son coeur une passion dévorante pour le poète de la modernité. Entre rêveries, égarements et hallucinations vont défiler les muses du poète et les souvenirs d'une divinité oubliée : Florent doit-il accepter sa folie, ou croire en l'inconcevable ? Dans cet hommage à la poésie et à la nature, Alexandra Koszelyk nous entraîne dans une fable écologique, un conte gothique, une histoire d'amours. Et nous pose cette question : que reste-il de magique dans notre monde ?

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Littérature française

La muse interdite

Pablo a le coeur au gris. Cinq heures de l'après-midi, un samedi de novembre, et pas une toile vendue. Il prend Zébulon dans ses bras, éteint la vitrine de la galerie et disparaît dans la nuit de son arrière-boutique qui est son atelier. Elle est âpre la condition de l'artiste dans une petite ville de cure au milieu des années 1970. La galerie Tassigny est une survivance de l'âge d'or de Saint-L. Un temps à jamais perdu où des maharajas et des ministres plénipotentiaires venaient prendre les eaux dans la station thermale la plus chic du Second Empire et disposaient de tout leur temps de seigneurs en villégiature pour faire de " la saison " une aubaine pour le commerce local. Les galeries d'art y furent légion jusqu'au milieu du vingtième siècle. Celle de la rue de Lattre jouxte d'un côté une brasserie élégante, Le Tassigny, et de l'autre la boutique d'un confiseur qui vend des sucres d'orge dans des bonbonnières en porcelaine.

06/2020

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Littérature érotique et sentim

La Dernière Muse

Pour fuir son passé douloureux, Kataline quitte les Etats-Unis et vient s'exiler en France, chez Jess, une tante qu'elle connaît à peine. Dessinatrice de talent, elle lui vient en renfort dans son salon de tatouage, où elle dessine les croquis pour les clients entre deux cours à l'université. Loin de ses démons, la jeune femme retrouve peu à peu une vie normale. Du moins, c'était le cas jusqu'à ce qu'elle rencontre Maxime et plonge dans son univers. Un univers sombre et dangereux, où Rip, leader du groupe The Cursed et street-fighter impitoyable, semble régner en maître. Rapidement, des démons bien plus féroces que ceux de son passé viendront hanter Kat, et la menace qui plane sur elle pourrait bien lui coûter la vie. Rip pourra-t-il la sauver ? Ou signera-t-il sa destruction une bonne fois pour toutes ?

12/2020

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Policiers

La muse tatouée

Quel est donc ce mal étrange qui frappe depuis peu Martin Anderson ? Atteint de visions et de trous noirs, l'apprenti écrivain semble avoir perdu la notion du temps et son quotidien oscille dangereusement entre réalité et cauchemar. Qui est cette mystérieuse femme blonde en robe à pois qui hante son imaginaire ? Pourquoi se retrouve-t-il constamment au sommet de la célèbre Colt Tower, surplombant San Francisco ? Le chien retrouvé mort, pendu dans son placard, est-ce encore une de ces inquiétantes hallucinations ? Une chose est sûre : le jeune homme est à deux doigts de devenir fou. Et ni son succès littéraire récent ni l'annonce d'un héritage faramineux ne semblent arranger les choses. Car son passé est en train de refaire surface. Un passé entaché de honte, de fiel et de sang...

11/2004

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Ecrits sur l'art

La muse rebelle

C'est l'histoire d'une fascination, celle de L'Intérieur d'Edgar Degas ; un tableau qui reproduit l'intérieur d'une chambre modeste de jeune fille. Deux personnages s'opposent ; du côté clair, la femme et du côté obscur, l'homme. La femme, l'épaule découverte, est morne, soumise ; l'homme, d'une condition sociale visiblement supérieure, est debout, victorieux, dominant, il semble avoir pris possession des lieux. Entre les deux personnages, gît le symbole d'une virginité souillée. Puis un jour, à La Queue-en-Brie - commune du Val-de-Marne où il réside -, Bernard Lobry visite la maison ayant appartenu à l'artiste-peintre Henri Rouart - une demeure dans laquelle Degas aurait séjourné à plusieurs reprises. Intrigué et inspiré par des similitudes entre le décor de la scène de L'Intérieur et une des pièces de la maison, Bernard Lobry se met à contempler, à songer, à réfléchir sur les muses des artistes, ces femmes (le plus souvent) qui participent au déclenchement de l'inspiration, mais aussi du désir : le désir de créer et le désir au sens propre. Derrière ce récit au style enlevé et évocateur, presque poétique, il y a une histoire bien réelle, mais aussi une part de fiction et de fantasme.

12/2022

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Littérature française

La dixième muse

Que reste-t-il de magique dans notre monde ? Au cimetière du Père Lachaise, des racines ont engorgé les canalisations. Alors qu'il assiste aux travaux, Florent s'égare dans les allées silencieuses et découvre la tombe de Guillaume Apollinaire. En guise de souvenir, le jeune homme rapporte chez lui un mystérieux morceau de bois. Naît alors dans son coeur une passion dévorante pour le poète. Alexandra Koszelyk est née en 1976. Elle enseigne, en collège, le français, le latin et le grec ancien. Elle a reçu le prix du meilleur roman Points pour A crier dans les ruines, son premier roman.

10/2022

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Littérature française

La muse des sables

L'auteur évoque ici sa jeunesse cosmopolite au sein d'un rivage merveilleux qui continue de briller comme le " vert paradis des amours enfantines " de Charles Baudelaire. Après ses récits sur Rhodes et Alexandrie (les villes de la diaspora grecque de ses parents), l'auteur célèbre la " muse des sables ", la fable de son enfance comme une symphonie de sons, de couleurs et de saveurs, jardin d'Eden, oasis de sa création...

10/2017

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Musées étrangers

Les donations Charles-Eric Simeoni (1996-2021). Musée Ziem

En 1996 et 2000, le musée Ziem recevait 96 oeuvres du collectionneur marseillais d'art contemporain Charles-Eric Siméoni. En 2021, une nouvelle donation de 37 pièces venait accroître les collections publiques martégales les portant à un nombre total de 133. Au-delà des remerciements que la municipalité souhaitait adresser à Charles-Eric Siméoni pour sa grande générosité et pour sa confiance, cette exposition est également l'occasion de porter un regard sur l'évolution de ses goûts durant ces vingt dernières années et d'informer le public de la richesse de ce fonds composé de peintures, dessins, sculptures et photographies d'artistes locaux, nationaux et internationaux (Alechinsky, Block, Boltansky, Courrèges, Favier, Glyadyelov, Newman, Sarkis, Sidibé, Waternaux...)

11/2022

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Ténébreuse alliance. Tome 2, Sans coeur

Nom : Lilya (eh oui, c'est encore moi) Age : 25 ans Statut : en couple avec Leif, le vampire le plus sexy du boulot. Emploi : Gérante d'un manoir Particularités : voir des morts et télékinésie. Les cinglés assoiffés de sang n'ont pas eu ma peau, c'est chouette, non ? En plus, je sors avec Leif, le vampire le plus sexy du pays et j'ai une nouvelle équipe au boulot. Tout va bien dans le meilleur des mondes, donc. Eh ben, pas vraiment. Je crois que je deviens folle dingue... J'ai des visions étranges et je vois des visages flottants. Enfin pas des visages, mais un visage : celui de Caius, mon ami vampire qui s'est envolé comme une sale m... Stop ! Lilya, reste polie et ne parle pas de ce traitre ! Où j'en étais déjà ? Ah oui, j'ai donc un léger problème : j'entends des voix, je déplace des trucs par la pensée, et la mort continue de me coller comme une sangsue. Et j'oubliais ! Pour Halloween, je suis invitée par le roi des vampires à un grand bal. Top, non ? Vous croyez que comme les chats, j'ai neuf vies ? J'espère, parce que sinon, je suis dans le pétrin...

06/2023

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Ténébreuse alliance. Tome 1, Sans âme

Nom : Lilya Age : 25 ans Statut : Célibataire Emploi : Gérante d'un manoir Particularité : Aucune. Pas fun, comme CV. Pas fun du tout dans un monde où les vampires sont sortis de leur cercueil et vivent avec les humains. Encore moins fun quand trois vampires particulièrement canons, Leif, Caïus et Titus (avec de tels noms, on ne peut être que canons, non ? ) débarquent au manoir et m'annoncent qu'ils reprennent les rênes de l'entreprise... Et encore encore moins fun quand des jeunes femmes commencent à disparaître dans la région. Disparition de jeunes femmes, vampires... Vous voyez le lien ? Moi, Lilya jure solennellement de ne pas me faire remarquer, d'être gentille et... A qui je vais faire croire ça ? J'ai une trop grande gueule pour me tenir à carreau ! Je n'ai peut-être pas de pouvoirs magiques, mais j'ai un charme indéniable, et des employés fidèles. Tout ce qu'il faut pour évoluer dans ce monde de brutes, et ne pas céder au charme de mes nouveaux patrons. Ouais... Enfin, j'aimerais bien avoir moi aussi un petit don pour... Je ne sais pas. Survivre ?

02/2023

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Critique littéraire

Baudelaire en passant

Il a habité tantôt en haut, tantôt en bas, de plain-pied ou sous les toits, près du ciel ou de la rue. Les témoignages contemporains, ou la tradition orale qui a suivi, ne retiennent, dans la cinquantaine de domiciles parisiens qu'il a occupés, que des mansardes ou des rez-de-chaussée. A l'hôtel d'York - rebaptisé hôtel Baudelaire parce qu'il y a passé quelques jours en février 1854 - la femme de service m'a fait visiter sa chambre et a récité recto tono tout ce qu'on lui avait fait apprendre par cœur comme un parfait guide de musée. Et à l'hôtel Voltaire, sur le quai du même nom, qui commémore fièrement son séjour ici par une plaque de cuivre apposée sur la façade avec les derniers vers du " Crépuscule du matin ", le réceptionniste que j'ai interrogé, embarrassé, s'en est tiré comme MB, de la rue Frochot C'était certainement en haut, au cinquième, a-t-il répondu après un moment d'hésitation. Un poète ne peut vivre que dans une mansarde, près du ciel, la tête dans les nuages...

10/2003

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Littérature française

Le scénario Baudelaire

Baudelaire a dix-sept ans quand il écrit cela à sa mère Caroline, qui en a quarante-quatre. Elle a épousé dix ans plus tôt Jacques Aupick, en étant alors enceinte de huit mois d'un enfant qui sera déclaré mort-né : réalité viscérale enfouie dans la violence imprécatoire de "Bénédiction ", qui ouvre Les Fleurs du Mal. Une autre mère a été "un livre perpétuel" pour un autre écrivain de génie : c'est Jeanne née Weil pour son fils Marcel Proust. Quand elle meurt, à cinquante-six ans, alors qu'il en a trente-quatre, il tâche de la retenir dans des "conversations avec maman ", parues sous le titre de Contre Sainte-Beuve, où Baudelaire se trouve admirablement commenté. Ayant traduit Le Scénario Proust de Harold Pinter (Gallimard, 2003), Jean Pavans traite sous forme du script d'un film imaginaire les rapports passionnels de Charles et Caroline, tels qu'ils furent vécus en moments misérables et transmués en poèmes universels. En deuxième partie, "Charles et Marcel" est un essai considérant les ressemblances et dissemblances littéraires et morales de Baudelaire et Proust à la lueur de leurs relations avec leurs mères respectives.

02/2020

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Littérature française

Vues sur Baudelaire

Vues sur Baudelaire propose pour la première fois de découvrir tous les grands textes, y compris inconnus ou introuvables, d'André Suarès sur Baudelaire. André Suarès, ce "pilier de la NRF" comme l'appelait André Gide, fut un maître pour Blaise Cendrars, André Malraux ou Henry de Montherlant, mais aussi pour Miguel de Unamuno, Stefan Zweig ou René Girard ; André Suarès que Roger Nimier a ainsi célébré : "Suarès mourut misérable et oublié, après avoir écrit sur Retz, sur Tolstoï, sur Napoléon, d'une manière incomparable, qui prouve une respiration égale à celle du génie". Ce livre est l'occasion de découvrir des pages d'exception sur la poésie et sa fonction, dont la frappe est d'une sonorité qu'on ne peut oublier.

06/2021

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Critique Poésie

L'apocalypse Baudelaire

Cet ouvrage se propose de relire l'oeuvre poétique en prose de Charles Baudelaire, en la replaçant dans son contexte social, culturel, historique et politique, et en s'appuyant sur des documents inédits qui en enrichissent, voire en renouvellent la compréhension.

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XIXe siècle

L'Académie Baudelaire

Le 11 décembre 1861, fatigué des calomnies et en quête de respectabilité, Charles Baudelaire dépose sa candidature à l'Académie française. L'humiliation est assurée mais en miroir se joue une autre histoire, celle qui le mènera plus tard à la véritable immortalité. Avec l'aide d'amis dévoués et de jeunes visionnaires, Baudelaire prépare en effet une révolution poétique et constitue dans l'ombre sa propre académie. Des cafés de la bohème aux salons des académiciens, en passant par l'antichambre d'une maison de plaisir, ce roman suit le poète dans un moment capital de son existence, aussi douloureux que prometteur, et plonge dans un imaginaire qui a existé, au cur du foisonnant Paris littéraire de la moitié du XIXe siècle.

09/2021

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Policiers

En effeuillant Baudelaire

Le non-héros d'En effeuillant Baudelaire, c'est Mike Shaw : un homme ordinaire, banal, mais " terriblement British ", issu de la petite classe moyenne des faubourgs de l'Est de Londres. Net, propre sur lui, impeccable, Mike est un comptable sans avenir, ni guère de passé. Sauf un compte à régler avec son enfance : un père écrasé par sa femme avant de l'être par un train rapide, à la gare de Waterloo. Une rencontre de pub cataclysmique retourne le sens de sa vie. Elle s'appelle Laura. Et puisque " tout le monde a une histoire de Laura ", celle-ci sera la sienne. Impitoyable. Dans l'atmosphère cynique de l'Angleterre thatchérienne et post-thatchérienne, il se laisse manipuler... par naïveté ? par calcul ? par vengeance " de classe " ? par désespoir ? Qui sait ? Sur un fond œdipien encore à vif, il fait un apprentissage fulgurant des turpitudes ordinaires ou extraordinaires des milieux super friqués du côté de Regent Street. Candide, mais cynique, il traverse un Londres peuplé de personnages dignes des meilleurs films noirs dans l'Angleterre du cricket, des pubs, des dandys, des excentriques, et du crime. Et Baudelaire ? Son œuvre accompagne en sourdine et en contrepoint ce roman net, au style sans fioritures, sans adjectifs ni adverbes.

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Critique littéraire

Baudelaire. L'irréductible

Contrairement à l'idée reçue qui fait de lui la figure de proue des avant-gardes du XXe siècle, Baudelaire fut à la fois moderne et antimoderne. C'est ce que montre son obsession pour certaines des nouveautés de son temps : la presse, la photographie, la ville et les manières de faire de l'art. Autant de facettes d'une même " chose moderne ", fuyante et contradictoire, à laquelle il donne le nom de modernité. Face à ces bouleversements, le poète est partagé entre l'horreur et l'extase : les journaux à grand tirage le dégoûtent, mais il assiège ces " canailles " de directeurs pour qu'ils le publient ; il attaque la photographie, mais il pose pour des clichés de légende... Cette ambivalence constitue la toile de fond du Spleen de Paris, sommet des contradictions du dernier Baudelaire, véritable objecteur de la conscience moderne. Avec brio, Antoine Compagnon dessine le portrait d'un poète insoupçonné autant qu'irréductible.

01/2021

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Critique littéraire

Baudelaire. L'irréductible

Contrairement à l'idée reçue qui fait de lui le précurseur des avant-gardes du XXe siècle, Baudelaire fut à la fois moderne et antimoderne. On l'éprouve ici devant certaines nouveautés qui l'obsédèrent : la presse, la photographie, la ville et l'art. C'étaient diverses facettes d'une même "chose moderne", fuyante et contradictoire, à laquelle il donna le nom de modernité. Le poète allie devant elles l'horreur et l'extase : les journaux à grand tirage le dégoûtent, mais il assiège ces "canailles" de directeurs pour qu'ils le publient ; il attaque la photographie, mais il pose pour des clichés de légende. Cette ambivalence constitue la toile de fond du Spleen de Paris, sommet des contradictions du dernier Baudelaire, véritable objecteur de la conscience moderne. Un Baudelaire insoupçonné autant qu'irréductible.

10/2014

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Critique Poésie

L'apocalypse Baudelaire

Cet ouvrage se propose de relire l'oeuvre poétique en prose de Charles Baudelaire, en la replaçant dans son contexte social, culturel, historique et politique, et en s'appuyant sur des documents inédits qui en enrichissent, voire en renouvellent la compréhension.

12/2023

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Critique

Baudelaire et Honfleur

Dès le début du XIXe siècle, des touristes, des peintres, des écrivains, se pressaient à Honfleur, séduits par la beauté de ce site pittoresque. En 1855, le général Aupick, beau-père de Charles Baudelaire achetait, sur la Côte de Grâce, une maison surplombant l'estuaire. Mme Aupick, mère du poète, y vécut ses dernières années. Honfleur incarna, pour Baudelaire, un rêve de bonheur, inlassablement entretenu. La maison maternelle, cette "maison-joujou" , ainsi qu'un environnement riche de suggestions poétiques, représentaient un paradis accessible, opposé à Paris, où le poète, souffrant, vivait très mal. Pourquoi Baudelaire ne s'installa-t-il pas, comme il le désirait, définitivement à Honfleur ? Quels sont les liens entre cette ville et l'oeuvre du poète ? Les réponses à ces questions s'enrichissent d'une évocation inédite de la vie à Honfleur du temps de Baudelaire, de la perception de Baudelaire et de son oeuvre par les Honfleurais au XIXe siècle, et de l'ancrage progressif de son souvenir à Honfleur.

06/2023

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Critique littéraire

Baudelaire. Clandestin de lui-même

Il existe un décalage frappant entre la poésie lumineuse de Baudelaire et sa triste réputation de poète maudit n'ayant jamais eu, malgré sa vie de débauche, qu'un seul amour : sa mère. Tant de chercheurs, romanciers, essayistes ont autopsié le poète qu'il n'en reste guère qu'un squelette reconstruit dans l'ombre du génie. Peut-être n'y a-t-il rien à ajouter, mais seulement à comprendre : et s'il fallait oublier Baudelaire pour redécouvrir Charles ? C'est en changeant de point de vue, par une lecture constante, approfondie et sensible de ses textes, qu'Isabelle Viéville Degeorges a été amenée à remettre en cause cette vision faisant la part belle au mythe. De sa correspondance et des témoignages de ses quelques rares amis ressortent des lignes de fuite qui tissent d'elles-mêmes la trame étonnante du parcours de Baudelaire. Il semble alors que sa vie, enfin, s'éclaire, jusque dans ses contradictions, du jeune garçon espiègle, puis de l'adolescent caustique et anxieux au jeune adulte résolu à faire l'homme. Nous découvrons comment la légitimité, de vivre, d'aimer, d'écrire… – lui fut confisquée, mise sous tutelle, de sorte que son extraordinaire personnalité a disparu sous les vapeurs de la légende de fumoir. Baudelaire, clandestin de lui-même, a passé sa vie à tenter de briser son invisibilité, ce que cette biographie souhaite mettre au jour en lui redonnant la parole.

12/2011

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Critique littéraire

Sous le signe de Baudelaire

Tout à la fois un hommage à Baudelaire, un dialogue avec lui et une lecture de son oeuvre, ce rassemblement chronologique de quinze essais d'Yves Bonnefoy sur Baudelaire s'échelonne sur plus de cinquante années, au cours desquelles Baudelaire n'a cessé de l'accompagner. A Baudelaire il doit, écrit-il, "d'avoir pu garder foi en la poésie". Car "aucun, sauf Rimbaud", ne montre aussi fortement que l'espérance "peut survivre aux pires embûches de la conscience de soi. Aucun pour descendre avec tant de modestie exigeante des hauteurs intimidantes de l'intuition poétique, où pourtant il ne cesse de revenir, vers la condition ordinaire", "aucun", enfin, "pour encourager plus efficacement ceux qui croient en la poésie à ne pas décider trop tôt qu'ils sont indignes de son attente". Ainsi, "les grands poètes sont ceux qui nous aident" "à nous diriger vers nous-mêmes". Et "c'est même cette recherche de soi qu'ils attendent de nous, avec l'offre que nous partagions leurs soucis, leurs espoirs, leurs illusions, et le désir de nous guider, tant soit peu, vers là où nous découvrirons qu'il nous faut aller. Le voeu de la poésie, c'est de rénover l'être au inonde, ce qui demande d'entrée de jeu l'alliance du poète et de ceux qui les lisent sérieusement".

11/2011

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Critique Poésie

Les 100 mots de Baudelaire

1821. Baudelaire naît le 9 avril ; Flaubert, le 12 décembre. Trente-six ans plus tard, en 1857, la diffusion des Fleurs du Mal est interdite ; Madame Bovary, acquittée. Victoire du roman sur la poésie ? Poète maudit, Baudelaire le fut par excellence. De lui, on garde l'image du dandy excentrique, amateur de prostituées et de haschich. Un Baudelaire bohème crachant sur la modernité, et pourtant ô combien moderne. Grâce à cent clefs majeures, Carlo Ossola se propose d'aller y voir de plus près. D'"Abîme" à "Voyage" en passant par "Blasphème", "Horreur", "Paradis" et "Volupté", il nous donne à lire un auteur complexe et tourmenté, assoiffé d'éternité. Un Baudelaire hanté par les "Cieux Spirituels ", lecteur de Pascal, De Maistre et Poe. N'était-il pas celui qui, hanté par l'Apocalypse, a cherché à parler du divin sous un ciel vide de Dieu, un "ciel muet et ténébreux" ? Au milieu de visions et de délires, de tout ce qui peut délivrer de la solitude, il a regardé en face la mort et la décomposition non pour s'y complaire, mais en alchimiste : "Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or"...

04/2021

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Critique

Lire les Salons de Baudelaire

Rendez-vous officiel scandant la vie artistique du XIXe siècle, le Salon de peinture offre l'occasion aux journalistes et aux écrivains de faire entendre leur voix. Se constituant peu à peu en tant que véritable genre littéraire, le Salon polarise la critique d'art et propose une réflexion autour de l'actualité artistique. Parmi les nombreuses et remarquables plumes qui se sont prêtées à cet exercice, celle de Charles Baudelaire s'est imposée comme l'une des plus profondes et virtuoses. Moqueur, véhément, précis dans ses haines comme dans ses admirations, parfois lyrique, parfois philosophique, le ton du poète-salonnier fascine. "Ce genre d'article si ennuyeux qu'on appelle le Salon" devient chez Baudelaire le lieu d'une invention critique qui enjambe le recensement par le recours à une théorisation souveraine. Rassemblant une vingtaine de contributions, cet ouvrage entend saisir la singularité de la pensée baudelairienne de l'art, l'inscrire dans son siècle, et suivre, dans le Salon de 1845, le Salon de 1846 et le Salon de 1859, le développement d'une esthétique résolument moderne.

11/2023

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Littérature française

De l'essence du rire. et généralement du comique dans les arts plastiques

Cet article des Curiosités Esthétiques (1855) intitulé De l'essence du rire et généralement du comique dans les arts plastiques fut initialement écrit par Baudelaire en guise d'introduction à son étude consacrée à la caricature. Il n'en écrira finalement que deux chapitres, intitulés : "Quelques caricaturistes" et "Quelques caricaturistes étrangers". Pour Baudelaire, le rire est sans aucun doute mauvais, satanique. Il est le signe du péché originel. "Le Sage ne rit qu'en tremblant", rappelle-t-il, adaptant une maxime attribuée à Bossuet. Voici un cours magistral et très pédagogique où Baudelaire, on le reconnaît bien là, fait une brillante démonstration de toute la cruauté du rire : "le rire est causé par la vue du malheur d'autrui" ou "le rire est au fond satanique, il est donc profondément humain". Il n'est pas question pour lui du comique "ordinaire", ou significatif, comme il le nomme, pas de celui de la traditionnelle satire sociale, déclenché à la vue d'une caricature et la monarchie de Juillet, temps de la jeunesse de Baudelaire, fut la grande époque de la caricature, avec Gavarni ou Daumier. La caricature est selon lui toujours un peu complaisante, elle flatte le spectateur, en fait un compère ; c'est le comique des contes de Voltaire, typique de l'esprit français que Baudelaire n'aime pas, celui des comédies de Molière, qui suscitent des réserves chez Baudelaire ; et c'est même celui de Rabelais, chez qui le rire est utile, sert à faire la leçon et a "la transparence d'un apologue". Non, il s'agit du rire en ce qu'il est l'une des manifestations humaines les plus émouvantes, les plus mystérieuses, les plus intelligentes aussi, ce que Baudelaire appelle, dans ce traité De l'essence du rire, le "comique absolu".

10/2022

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Humour

De l'essence du rire et généralement du comique. essai de sociologie des mécanismes de l'humour et du rire

" Je ne veux pas écrire un traité de la caricature ; je veux simplement faire part au lecteur de quelques réflexions qui me sont venues souvent au sujet de ce genre singulier. Ces réflexions étaient devenues pour moi une espèce d'obsession ; j'ai voulu me soulager. J'ai fait, du reste, tous mes efforts pour y mettre un certain ordre et en rendre ainsi la digestion plus facile. Ceci est donc purement un article de philosophe et d'artiste. Sans doute une histoire générale de la caricature dans ses rapports avec tous les faits politiques et religieux, graves ou frivoles, relatifs à l'esprit national ou à la mode, qui ont agité l'humanité, est une oeuvre glorieuse et importante. Letra va il est encore à faire, car les essais publiés jusqu'à présent ne sont guère que matériaux ; mais j'ai pensé qu'il fallait diviser le travail. Il est clair qu'un ouvrage sur la caricature, ainsi compris, est une histoire de faits, une im- mense galerie anecdotique"

05/2023

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Biographies

Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres

C'est vers 1848 que Charles Baudelaire découvrit l'oeuvre de Poe ; il entreprit alors de le traduire. Quelques contes parurent ainsi dans des revues, puis, en 1852, la notice biographique que nous publions ici, reprise en 1856 dans la publication chez Michel Lévy du premier recueil intitulé Histoires extraordinaires. Un second volume, les Nouvelles histoires extraordinaires, parut un an plus tard chez le même éditeur. Vinrent ensuite les Aventures d'Arthur Gordon Pym en 1858, Eureka en 1864 et enfin les Histoires grotesques et sérieuses publiées en 1865. Bien que parfois contestées pour une certaine infidélité aux textes originaux, ces traductions permirent à l'oeuvre de Poe d'atteindre à une véritable notoriété en France. Les noms de Charles Baudelaire et d'Edgar Allan Poe sont en France intimement liés. C'est que s'il ne fut pas le premier à traduire Poe pour le public français (certains contes avaient déjà été publiés dans des revues), Charles Baudelaire entreprit ce travail avec l'intention résolue de faire de l'auteur américain "un grand homme pour la France" (lettre de Baudelaire à Sainte-Beuve du 19 mars 1856). Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres, paru pour la première fois en 1852 dans la Revue de Paris, puis repris comme introduction aux Histoires extraordinaires (1856), contribua largement à forger cette légende. Car c'est bien d'une légende qu'il s'agit ici, dans la mesure où cette notice ne retrace pas exactement la vie de l'auteur américain. Mais là n'est pas son véritable intérêt. Au-delà de sa dimension strictement biographique, ce texte apparaît plutôt comme un plaidoyer. En racontant l'histoire "d'un de ces illustres malheureux, trop riche de poésie et de passion, qui est venu, après tant d'autres, faire en ce bas monde le rude apprentissage du génie chez les âmes inférieures" , Charles Baudelaire s'attache surtout à défendre l'Artiste, amoureux du Beau, contre une société tout entière imprégnée de matérialisme et de pragmatisme.

10/2022