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Makashing raymond Matand, Raymond Matand Makashing

Extraits

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Humour

Dix ans de Dessins de Presse. C'est mieux en le disant

L'aventure commence en 2012 avec Dessins de presse, puis en 2014 ou un recueil regroupe les dessins qu'il réalise pour la page Facebook de France Bleu Azur sous le titre L'homme qui dessinait à la radio. En 2015, avec L'Amusé de l'Ecole, il présente sous forme de strips les aventures de Raymon'école, l'instit d'antan, un esprit échappé d'un encrier du Musée de l'Ecole, situé sur le port d'Antibes. En 2016 on retrouve une nouvelle fois les dessins publiés sur la page Facebook de France Bleu Azur avec en supplément des dessins inédits les Refusés de Beltramo. En 2015 paraît Le meilleur du pire un recueil divisé en sept parties, avec une préface de Noëlle Perna (Mado la niçoise). Ce nouvel ouvrage marque les 10 ans de collaboration entre les éditions Baie des Anges et Jean-Jacques Beltramo.

06/2022

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Beaux arts

Femmes années 50. Au fil de l'abstraction, peinture et sculpture

L'exposition "Femmes années 50..." présente des femmes artistes, peintres, graveuses, sculptrices à Paris dans cette décennie féconde où elles oeuvrent en nombre. Certaines sont attachées à de grandes figures : Sophie Taueber-Arp et Sonia Delaunay ; d'autres sont impliquées dans l'âge adulte de la peinture : Christine Boumeester, Maria Helena Vieira da Silva, Judit Reigl, Marie Raymond ; d'autres encore viennent juste d'arriver : Pierrette Bloch, Anna Mark, Liliane Klapisch... Elles exercent, mais en ordre dispersé, une force agissante, décuplée par la critique et les galeristes. Elles oscillent entre l'art concret et l'abstraction lyrique. Malgré un déficit de reconnaissance, elles tracent une route dans ce qu'on appelle commodément l'Ecole de Paris. Si elles adhèrent à ce mouvement, c'est souvent pour en déborder. Cet ouvrage retrace leur histoire, des pionnières aux jeunes pousses, qui vont pied à pied s'affranchir des canons masculins et, dès la fin des années 1960, provoquer l'irruption de thèmes proprement féminins. Nous traitons l'exposition de Rodez comme une enquête ouverte : 43 femmes, 83 oeuvres. Comme l'ont si bien écrit Elisabeth Lebovici et Catherine Gonnard, "toutes ces femmes [...] ont évoqué leur indifférence dans la création quant à leur sexe et ont affiché au contraire leur engagement pour "l'espèce humaine" ". Ensemble elles ont mis en place un art cohérent, des pistes solides et incarnées.

12/2019

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Actualité et médias

Schnock N° 32, automne 2019 : Uderzo & Goscinny. "Ils sont fous ces Gaulois !"

Uderzo & Goscinny : "Ils sont fous ces Gaulois ! " grand dossier consacré à nos deux génies pop et à leur personnage moustachu mythique. Au programme : l'entretien le plus éclairant jamais donné par Goscinny, une interview-fleuve d'Uderzo qui revient sur sa glorieuse carrière, les témoignages d'Anne Goscinny, Philippe Druillet, Jean-Pierre Dionnet, et toute une série de sujets sur Astérix, raconté ici de A à X. Brigitte Auber, la rebelle : "Je n'ai pas su être une vedette ", la comédienne retrace sa vie incroyable où elle a côtoyé Maurice Ronet, Jean Gabin, Alfred Hitchcock, Cary Grant, Alain Delon... Jacques Ramade, le swing de l'homme à la moulinette, Laurent Ruquier et ses camarades se souviennent. Marche pas sur mon Subbuteo, gamin ! Le jeu de plateau, qui a accompagné les Schnocks du monde entier depuis leur adolescence, séduit toujours par son réalisme indépassable. Pierre Vassiliu – Qui c'est (vraiment), celui-là ? La vie de ce hippie à temps partiel pouvait être bien plus libertine, voire sombre que ce que laissait supposer la bonhomie affichée dans sa production discographique...Est-ce que vous laisseriez votre jeune fille sortir avec Montherlant ? 1934. Cet inverti à l'ancienne, écrivain surdoué, mais un peu fauché, décide de faire péter le best-seller...Top 15 Pâtisseries et autres petits gâteaux, ami abstinent au cholestérol élevé, passe ton chemin. Mais aussi, Paul Léautaud, Elli & Jacno, Raymond Bernard.

09/2019

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Critique littéraire

J. M. G. Le Clézio explorateur des royaumes de l'enfance

Lors des rares entretiens qu'il a livrés, Le Clézio a souvent répété que c'est sa propre enfance, marquée par l'occupation et par l'exil, qui est à la naissance de son désir d'écrire, et l'enfance et les lieux dans lesquels elle se déploie, occupent une place prépondérante dans son œuvre. Qui sont ces enfants ? Quels sont ces royaumes dont ces enfants rêvent, qu'ils atteignent, qu'ils inventent ou qu'ils ne rejoindront jamais ? De quelle matière sont-ils construits ? Sont-ils réels, utopistes ou fantasmés ? Sont-ils autobiographiques, seulement issus d'un substrat autobiographique ou encore purement imaginaires ? Y a-t-il une poétique, un imaginaire, une narration communs à tous ces récits et ces personnages? Cette poétique induit-elle un sens ? C'est pour répondre à ces questions que Medhi Alizaleh, Houda Benmansour Jorgensen, Muguras Constantinescu, Justine Feyereisen, Orphée Gerson Gore, Dominique Lanni, Nicolas Pien et Marina Salles se sont réunis à Malte le 30 mars 2012. Les ont rejoints dans cet ouvrage Sonia Dosoruth, Dominique-Joëlle Lalo, Anca Magurean, Fanny Mahy, Raymond M'Bassi Atéba, Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, Maryam Sheibanian, Bogdan Veche et Fredrik Westerlund, ainsi que J.M.G. Le Clézio lui-même, dans un entretien exclusif accordé à Houda Benmansour Jorgensen et Nicolas Pien lors du Festival " Etonnants voyageurs " qui s'est tenu à Rabat en mars 2014.

04/2015

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Littérature française

Le temps d'apprendre à vivre. Mémoires 1935-1947

Auteur d'une oeuvre considérable, dont le fameux Pain noir, Georges-Emmanuel Clancier se penche dans Le temps d'apprendre à vivre sur sa vie de jeune homme. Quatrième tome de ses livres autobiographiques, après L'Enfant double, L'Ecolier des rêves et Un jeune homme au secret, celui-ci couvre la période 1935-1947. Avec la guerre pour toile de fond, dont il nous donne d'ailleurs une vision très personnelle, nous le suivons en compagnie de sa bande d'amis et de sa future femme, au gré de leurs rencontres, de leurs espoirs, de leur intense force de vie. Joe Bousquet, Louis Aragon, Raymond Queneau, Michel Leiris, Claude Roy, Pierre Seghers, Pierre Emmanuel, Max-Pol Fouchet, et tant d'autres encore, membres ou non de la revue résistante Fontaine, sont autant d'acteurs d'une génération dont il écrit qu'elle lui apparaissait soumise à deux forces contraires. Celle de " l'enthousiasme d'une jeunesse qui attestait que la poésie, comme le voulait Rimbaud, vînt changer la vie " ; celle de la " chute de l'Europe dans la criminalité mortelle, représentée par les nations totalitaires : l'Allemagne d'Hitler, l'Italie de Mussolini, l'Espagne de Franco. " Georges-Emmanuel Clancier, pour Le temps d'apprendre à vivre, est en lice pour le Prix Saint Simon 2016.

02/2016

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Développement personnel - Orie

Vivre pleinement malgré

Douze "grands patrons" , chacun dans sa spécialité, font ici le point des nouvelles connaissances médicales. La rédaction de ce livre a été décidée par quelques membres de l'Académie nationale de Médecine. Si la confiance dans les progrès de la médecine est justifiée, ils ont pensé qu'il était de leur devoir de ne pas en cacher les limites. Même quand il y a, en partie, échec, le malade vivant, mais difficilement, le médecin conserve son rôle essentiel : son activité, sa bonté peuvent alors compenser les manquements de son art. On en trouvera ici des exemples. Au sommaire : Vivre avec son hérédité, par le professeur Jacques Ruffié ; Vivre avec l'atome, par le professeur Pierre Lépine ; La vie des mal-voyants, par les professeurs Paul Brégeat et Guy Offret ; Vivre avec le coeur d'un autre, par le professeur Charles Dubost ; Vivre sans reins, par les professeurs Jean Crosnier et Jean-Louis Funck-Brentano ; Vivre sans larynx, par le professeur Jean Leroux-Robert ; Le cancer et vous : malade et médecin, par le professeur Raymond Latarjet ; Vivre mieux avec son hypertension artérielle, par le professeur Philippe Meyer ; Propos sur l'obésité, par les professeurs Gilbert Dreyfus et Henri Bricaire ; Vivre avec son rhumatisme, par Stanislas de Sèze et Marc de Sèze ; Vivre son âge avancé, par le professeur Paul Bastenie ; De rigoureux combats : retarder la mort, par le professeur Jean Bernard.

04/1984

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Critique littéraire

Les fantasmes d'Apollinaire

Elena Fernández-Miranda évoque dans la première partie de ce livre les images obsédantes et violentes de l'enfance d'Apollinaire et toutes les angoisses qui en découlaient. Puis, elle aborde dans une deuxième partie le thème du sadisme dans la perspective de nombreux fantasmes qui traversent des oeuvres comme Les onze mille verges ou les Lettres à Lou. Le troisième chapitre traite du masochisme, à propos de Lou notamment, comme émanant de curieux fantasmes intimes d'où fables et fleurs ne sont pas absentes. On revient au poète qui est toujours là, même dans la provocation ou le fétichisme. La quatrième partie nous ramène aux sources de ses fantasmes à travers une lecture des lettres à Madeleine, cette jeune fille, "la petite esclave reine" rencontrée le premier jour de 1915 dans un train pour Nice, où se trouvait Lou. Femmes, errances de l'esprit, du coeur et du sexe, Elena a tout saisi et analysé de très près, s'appuyant sur de nombreuses citations qui nous permettent, au fil de son étude, une sorte de relecture complète d'Apollinaire. Ce qui frappe dans ce livre c'est qu'il lève toute censure de l'oeuvre d'Apollinaire, la mettant à nu dans ce qu'elle peut avoir de plus intime et de plus troublant, et qu'il la révèle dans sa complexité. Raymond Jean, écrivain Préfacier du livre

02/2019

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Histoire de France

Le phénix français. Ou Comment la France s'est toujours relevée de Charles V à de Gaulle

Il y a bien un miracle français: une étonnante capacité à renaître, telle le phénix, de ses cendres, et que soulignait en son temps Raymond Aron : " Nous avons souvent dégringolé après être montés, mais mystérieusement, nous avons toujours réussi à ressusciter. " D'où vient cette capacité de rebond ? Comment la France parvient-elle à passer de l'effondrement au redressement, de l'humiliation à la gloire, de la banqueroute à la prospérité ? Pour élucider ce paradoxe, Georges Valance revient aux sources de l'histoire de France. Il en explore les plus fortes crises. Terrassée par l'Anglais pendant la guerre de Cent Ans, déchirée par les guerres de religion, et un siècle plus tard par les dissensions de la Fronde, laminée par les guerres révolutionnaires, humiliée par l'Allemagne en 1870 puis de nouveau en 1940... Et cependant, alors que s'élevait déjà la complainte des "" déclinologues " de l'époque, la France a su, chaque fois, sortir du gouffre et retrouver son rang. " On ne modernise pas un pays à partir de ses échecs, mais en démontrant la possibilité du changement à partir de ses succès ", nous avertit Nicolas Baverez. C'est l'ambition de ce livre. En nous rappelant comment les Français sont parvenus à surmonter les pires heures de leur histoire, Georges Valance nous offre une formidable leçon d'optimisme - et aussi une incitation à l'action.

09/2006

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Sciences politiques

Farewell. Conséquences géopolitiques d'une grande opération d'espionnage

En mars 1981 débuta à Moscou l'une des plus grandes opérations d'espionnage du siècle dernier, l'Affaire Farewell : le colonel du KGB Vladimir Vetrov remettait à un Français mandaté par la DST les premiers documents prouvant l'ampleur du pillage scientifique et technologique soviétique à l'Ouest. Les deux blocs sont alors en pleine Guerre froide et François Mitterrand, récemment élu, révèle au président Reagan les dessous de cette affaire avant d'ordonner l'expulsion de 47 «diplomates» soviétiques. Plusieurs acteurs-clés de l'opération révèlent ici ses aspects restés encore secrets, à Moscou, à Paris et à Washington. Entre autres, le lecteur découvrira les témoignages inédits de l'homme qui était au contact de Vetrov à Moscou, et de Richard V. Allen, conseiller à la Sécurité nationale du président Reagan, qui explique comment Reagan et la CIA ont utilisé les renseignements de Farewell pour perturber le complexe militaro-industriel soviétique. Et accélérer la chute de l'URSS. A travers les interventions de Raymond Nart pour la DST, de Daniel Vernet, correspondant du Monde à l'époque, de Françoise Thom, Bertrand Warusfel et Olivier Forcade, mais aussi d'Igor Preline qui apporte le point de vue soviétique du KGB, Farewell éclaire les dernières zones d'ombre d'une des plus singulières affaires d'espionnage des années quatre-vingts.

05/2015

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Littérature étrangère

Midnight sun

Pour Jack, l'Alaska représente la "dernière frontière" , une terre sauvage où le soleil ne se couche jamais et où tout semble encore possible. Mais entre ce vieux rêve et la réalité - son travail de charpentier sur les chantiers -, il y a un monde. Un boulot difficile, des distractions rares. Aussi son ami Burke et lui se laissent-ils tenter lorsqu'un homme leur confie, avec 5000 dollars à la clé, une étrange mission : retrouver sa fille de vingt ans dont il n'a plus de nouvelles depuis qu'elle est partie vivre dans une de ces communautés bizarres qui fleurissent dans les endroits les plus reculés. Avec pour seul indice une vieille photo, Jack et Burke se lancent dans une expédition qui changera à jamais leur destin. Avec ce roman sombre et envoûtant, Elwood Reid, l'auteur de Ce que savent les saumons, continue d'explorer les zones d'ombre de l'âme humaine. Midnight Sun confirme un talent et un univers très personnels. "Elwood Reid a ce talent, ce pouvoir, de toucher à l'essentiel sans jamais prôner une morale. Ses histoires sont d'Outre-Atlantique, d'outre-monde et percutent en plein coeur". Télérama "Ceux qui liront Elwood Reid n'hésiteront pas à le classer dans leur bibliothèque entre Raymond Carver et Thomas McGuane". L'Express

05/2002

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Sciences politiques

Mes mille et une vies

Parcourir la carrière d'André Soulier, c'est revisiter soixante ans d'histoire judiciaire et politique française. Avocat au barreau de Lyon, considéré par ses pairs comme l'un des meilleurs pénalistes du pays, André Soulier évoque ici quelques-unes des causes qu'il a défendues : celle de Jean-Marie Desvaux, en 1963 et 1969, qui fut à l'origine d'une loi prévoyant l'indemnisation des personnes injustement emprisonnées ; celles des victimes des incendies de la raffinerie de Feyzin en 1970, et de la discothèque le 5-7, en 1972 ; celle, enfin, du cardinal Barbarin, en 2019. Parallèlement, André Soulier s'est pleinement investi dans la vie politique, auprès de Pierre Mendes France puis de François Mitterrand. A la mairie de Lyon, il fut l'adjoint de Francisque Collomb et, par la suite, de Raymond Barre. Il siégea également au conseil régional de Rhône-Alpes, ainsi qu'au Parlement européen. A ces engagements, André Soulier en ajoute un troisième : celui du passionné de football, qui présida la Commission nationale d'éthique et de discipline de la Ligue nationale de football, puis la Commission juridique de l'actuelle Ligue de football professionnel. De ces vies entrelacées, André Soulier forme un récit à la fois intime et emblématique, avec ce goût du verbe et de l'argument qui tisse l'étoffe des grands avocats.

02/2021

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Histoire de France

Un voyage

André Breton, Jacqueline Lamba, Claude Lévi-Strauss, Victor Serge, photographies de Wifredo Lam, Anna Seghers, ce sont quelques-uns des passagers du Capitaine-Paul-Lemerle. A bord, on croise également Germaine Krull, la grande photographe allemande, ainsi qu'un jeune cinéaste, futur scénariste, Raymond Assayas, dit Jacques Rémy. Dans Capitaine, Adrien Bosc reconstitue cette traversée de Marseille à Fort-de-France en 1941, la vie sur le bateau de ceux qui fuyaient la France vichyste et leur arrivée en Martinique, parqués dans une ancienne léproserie, le Lazaret. A la fin du livre, il évoque sa rencontre avec Olivier Assayas qui lui ouvre l'album des photographies de Germaine Krull prises durant le voyage, lesquelles viennent, avec émotion, mettre en image son travail de romancier. Une importante série de tirages retrouvés en vrac dans un tiroir de la maison de campagne familiale et identifiés par Olivier Assayas qui en a reconstitué la genèse. Leurs recherches parallèles viennent alors se compléter et Un voyage, Marseille-Rio 1941 en est l'aboutissement. Et le prolongement, puisque le trajet, pour Germaine Krull et Jacques Rémy, se poursuit jusqu'à Rio, avec escale en Guyane Française, où Germaine Krull photographie les bagnards libérés et la vie indigène autour du fleuve. Un voyage accompagne une exposition de ces photographies et textes inédits aux Rencontres de la photographie d'Arles 2019.

06/2019

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Littérature française

Baltimore

Au 42 boulevard du Temple, dans l'immeuble où autrefois vécut Flaubert, un homme timide vit entouré de livres, avec son chat Beppo. Eminent linguiste, attelé à une traduction française du dictionnaire anglais de Samuel Johnson, Raymond Aubrée a toujours cru et voulu être un Autre, au point de signer des versions de romans policiers sous le pseudonyme de "Baltimore" . Cette véritable résidence secrète, concoctée au milieu d'une inoubliable enfance passée à Saint-Malo, lui a toujours paru le complément idéal de son existence officielle. Après avoir tant rêvé de changer de nom, Baltimore a fini par développer un goût envahissant pour la langue anglaise, au point qu'il ne résiste pas à l'emploi de termes que sa langue maternelle, à son sens, ne traduit pas. Parfois Baltimore s'apostrophe ou bien s'efface derrière une troisième personne, et ces multiples voix narratives renforcent en lui le sentiment de mener de front plusieurs vies parallèles. Baltimore, qui s'est marié distraitement avec Lise, conçoit pour William Lemaire, l'un de ses étudiants, une passion qui ranime d'anciennes images et de terribles traumatismes. Mais la tragédie des autres ne faisant que déposer en lui le poids de questions mystérieuses, il se consolerait presque, avant de partir en voyage, de se savoir le modeste gardien d'une toute petite forêt de mots.

12/1991

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Science-fiction

Le grand dieu Pan

Le docteur Raymond opère le cerveau de sa pupille, Mary, afin qu'elle puisse voir la nature profonde du monde derrière le voile des apparences et des illusions. L'opération est un échec. Mary pert la raison mais donne naissance neuf mois plus tard à une petite fille, Helen, qui passe son enfance dans une ferme du pays de Galles. Des villageois l'aperçoivent un jour dans la forêt, sur un ancien lieu de culte païen, en compagnie d'un étrange homme des bois mi-homme mi-bouc. Quelques années plus tard, la belle et mystérieuse Helen Vaughan - alias Mme Herbert, ou encore Mme de Beaumont - trouble la bonne société londonienne. Plusieurs hommes de son entourage deviennent fous et se suicident. On les retrouve les traits convulsés par l'horreur. Il s'avère que cette femme fatale, la fille de Mary, est une incarnation du Grand Dieu Pan, l'antique dieu de l'univers et de la nature originelle. Comparé à certaines oeuvres d'Edgar Poe, mais sévèrement critiqué à l'époque de sa parution en raison de son caractère sexuel implicite, ce roman halluciné d'Arthur Machen, mené à la façon d'une enquête imprégnée de mythologie et de diabolisme, est aujourd'hui considéré comme un classique des récits d'horreur. Il a inspiré de nombreux écrivains dont entre autres H. P. Lovecraft, Peter Straub et Stephen King.

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Histoire régionale

Ces Lorrains qui ont fait la France. Thèmes et héros vus par un père et sa fille

"Si j'ai choisi de m'intéresser à Jeanne d'Arc, Jules Ferry, Erckmann-Chatrian, Maurice Barrès, Raymond Poincaré, Lyautey, Marcel Bigeard et Albert Lebrun, c'est parce que leur message demeure profondément actuel. Tous nous parlent de laïcité, de patriotisme, de culture et de souci du bien public, autant de valeurs éternelles sur lesquelles la France s'est bâtie au fil des siècles. J'espère avoir démontré, par cette galerie de portraits, que ce n'est point dénaturer les faits que de rappeler ce que la France doit à notre petite patrie, la Lorraine. Je me suis également plu à dire quelle reconnaissance nous devons garder à certains personnages qui ont pu nous inspirer confiance en nous-mêmes et en notre destin. C'est la thème raison qui m'a poussée à leur rendre hommage. J'avais entendu leurs noms prononcés par mon père avec une gravité, une admiration et parfois une tendresse particulière et c'est sans doute pourquoi je me suis attachée à l'image de quelques-uns d'entre eux. C'est grâce à mon père dont les conseils, le soutien, l'amour, l'affection fidèle et profonde m'ont permis d'avancer d'un pas plus assuré dans l'existence. Il a été le premier à m'encourager à essayer de lui donner un sens."

09/2021

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Géopolitique

Le nouveau procès de l'Est

Les deux Europe, de l'Est et de l'Ouest, sont-elles condamnées à se méconnaître et à s'exclure ? Pourquoi Bruxelles s'oppose-t-elle à Budapest, Varsovie ? Comment Viktor Orbán peut-il être si populaire dans son pays et autant combattu par l'Union européenne ? Pour quelles raisons le régime politique "illibéral", qui est jugé ici comme un danger pour la démocratie, est-il considéré là-bas comme une condition de la liberté ? C'est pour répondre à ces questions que Max-Erwann Gastineau a écrit ce livre. Du choc médiéval des empires et de l'avènement moderne des nations à la résistance au totalitarisme communiste et aux lendemains de la chute du Mur, il dresse la généalogie d'une autre culture, cousine et contradictoire avec la nôtre. Une culture où la tradition l'emporte sur le progrès, où la protection sur l'ouverture et où le politique sur le droit. Une culture que l'on croit si bien connaître qu'on en fait aisément le procès mais dont, en fait, on ignore l'essentiel. Sans idéalisation mais avec exactitude et sensibilité, mesurant les mémoires blessées et les préjugés hostiles de part et d'autre, entrant en dialogue avec Raymond Aron, Jürgen Habermas, mais aussi Milan Kundera et Czeslaw Milosz, Max-Erwann Gastineau nous entraîne dans un périple inattendu et passionnant au coeur de l'inconscient européen.

09/2019

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Critique littéraire

Michel Leiris

Ecrivain, ethnographe, grand collectionneur et amateur d'art, Michel Leiris (1901-1990) restera comme l'une des grandes figures de la vie intellectuelle de ce siècle. Ses amis et interlocuteurs ont pour nom André Masson, Max Jacob, Pablo Picasso, Alberto Giacometti, Francis Bacon, Raymond Roussel, Robert Desnos, Georges Bataille, Jean-Paul Sartre, Aimé Césaire, Alfred Métraux, Jean Genet, et c'est en belle compagnie que le lecteur de cette biographie traverse le siècle sur ses pas. L'écrivain s'affirme, dans l'atmosphère qui enveloppe l'atelier surréaliste d'André Masson entre les deux guerres, par une œuvre autobiographique singulière dont L'Age d'homme est la pierre angulaire. Mais sa bibliographie comporte plus d'une centaine de titres couvrant des genres fort variés : recueils de poèmes, œuvres ethnographiques, essais de critique littéraire et artistique, textes politiques. L'ethnographe (formé à l'école du grand Marcel Mauss) participe à la fameuse mission Dakar-Djibouti qui a traversé le continent africain de 1931 à 1933. Leiris en a rapporté un extraordinaire journal (L'Afrique fantôme) dont la lecture a éveillé bien des vocations. Mais Michel Leiris est également un homme engagé. Il vit la décolonisation en militant activement à l'extrême gauche (il est un des premiers signataires du manifeste des 121) et ne renoncera jamais à croire qu'un communisme libre est possible.

07/1998

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Cyclisme, VTT

900 maillots des légendes du cyclisme

Tous les maillots mythiques du cyclisme portés par les champions qui les ont fait connaître. En plus d'un siècle d'existence, le cyclisme professionnel a vu passer bien des maillots qui sont, au fil des temps et des victoires des champions, des icônes pour les amateurs de vélo. Aux couleurs des marques sponsors (le cyclisme est financé par la publicité), ces maillots trouvent une nouvelle existence grâce au talentueux trait de l'illustrateur Greg. Chaque champion est ainsi représenté avec tous les maillots qu'il a portés et l'histoire de chacun de ses maillots nous est racontée dans le détail. Ainsi, Laurent Fignon a-t-il remporté son premier Tour de France sous le maillot noir, blanc et jaune de Renault-Elf-Gitane, de même que Bernard Hinault. Raymond Poulidor courrait pour Mercier. Pour Bernard Thévenet, c'est le BP Peugeot qui a marqué les esprits. L'Américain Greg Lemond portait les couleur Mondrian de La Vie Claire, Eddy Merckx, celles, orange, de Molteni, puis de Faema. Anquetil a roulé pour Bic, Ford et Helyett. Et c'est la banque espagnole Banesto qui a abrité les 5 victoires dans le Tour de France de Miguel Indurain... Une autre façon d'entrer dans l'histoire du cyclisme à une époque où le vintage fait fureur.

11/2021

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Actualité et médias

Le courage de la nuance

"Nous étouffons parmi des gens qui pensent avoir absolument raison", disait Albert Camus, et nous sommes nombreux à ressentir la même chose aujourd'hui, tant l'air devient proprement irrespirable. Les réseaux sociaux sont un théâtre d'ombres où le débat est souvent remplacé par l'invective : chacun, craignant d'y rencontrer un contradicteur, préfère traquer cent ennemis. Au-delà même de Twitter ou de Facebook, le champ intellectuel et politique se confond avec un champ de bataille où tous les coups sont permis. Partout de féroces prêcheurs préfèrent attiser les haines plutôt qu'éclairer les esprits. Avec ce livre, Jean Birnbaum veut apporter du réconfort à toutes les femmes, tous les hommes qui refusent la "brutalisation" de notre débat public et qui veulent préserver l'espace d'une discussion aussi franche qu'argumentée. Pour cela, il relit les textes de quelques intellectuels et écrivains qui ne se sont jamais contentés d'opposer l'idéologie à l'idéologie, les slogans aux slogans. Renouer avec Albert Camus, George Orwell, Hannah Arendt, Raymond Aron, Georges Bernanos, Germaine Tillion ou encore Roland Barthes, ce n'est pas seulement trouver refuge auprès de figures aimées, qui permettent de tenir bon, de se tenir bien. C'est surtout retrouver l'espoir et la capacité de proclamer ceci : dans le brouhaha des évidences, il n'y a pas plus radical que la nuance.

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Essais

Cinema roussel. Pour un cinéma roussellien

L'univers singulier d'un écrivain rencontre parfois des échos inattendus dans des films qui lui sont a priori étrangers. C'est la thèse paradoxale de ce livre, inspiré par l'oeuvre énigmatique de Raymond Roussel, admiré des surréalistes. Révélés de façon posthume, ses procédés d'écriture, basés sur la stricte permutation des lettres, favorisent curieusement un imaginaire visuel féerique et fabuleux. Si ses livres ne connurent pas d'adaptations au cinéma, leur influence secrète et latente transparaît en revanche, à la manière d'un fil rouge, dans de nombreux films. Il suffit pour l'observer de prêter attention à l'affleurement de figures poétiques chez des cinéastes qui opèrent des courts-circuits entre les mots et les images sous les motifs de la permutation (Bunuel, Greenaway, Ruiz), du rébus (Frampton, Smith, Snow), du double (Chaudouët, Duras, Fitoussi, Rivette) ou de la métamorphose (Maddin, Ottinger, Quay, Svankmajer). D'où l'hypothèse d'un cinéma roussellien, à la croisée de l'expérimentation plastique et de l'invention narrative, caractérisé par une certaine dissipation figurative, quasi pyrotechnique. "Et je me réfugie, faute de mieux, dans l'espoir que j'aurai peut-être un peu d'épanouissement posthume à l'endroit de mes livres" , écrivit Roussel, ingénu, en guise de consolation. Cinéma Roussel se propose d'offrir à l'écrivain un peu d'épanouissement posthume à l'endroit de ses films virtuels

10/2021

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Critique littéraire

L'âme charnelle. Journal 1953-1978

Le journal commence en 1953 au moment où Guy Dupré entre chez Plon, l'éditeur de Barrès et de Bernanos, et publie son premier roman Les fiancées sont froides, qui lui vaudra une consécration littéraire immédiate : Mauriac, Albert Béguin, André Breton, entre autres, salueront l'arrivée de ce jeune écrivain. Il a comme amis Jean Cassou, Julien Green, Julien Gracq, Raymond Abellio et madame Simone (l'actrice Pauline Benda qui fut le dernier amour d'Alain-Fournier), croise Marguerite Yourcenar et rencontre Sunsiaré de Larcône. Le récit de ces jours se déploie en une langue incisive agrémentée de lectures et de propos rapportés. Guy Dupré relate également avec franchise et sans fard ses aventures féminines. Le livre s'articule en fragments journaliers, autant de portraits et d'impressions qui en peu de mots cernent l'essentiel. Souvent sans concessions, parfois caustiques et crues, ces impressions livrent la face cachée d'un écrivain, ses regards décapants sur la femme, la comédie du monde et la souffrance intime. Le journal s'interrompt en 1965 et reprend en 1974 pour se clore en 1978. Ce n'est qu'en 1980 que Guy Dupré publiera un nouveau roman, Le Grand Coucher. Ce journal comble les années de silence qui n'en constituent pas moins la genèse de l'oeuvre à venir.

08/2010

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Romans historiques

Le Clan Pasquier Tome 1 : Le Notaire du Havre, Le Jardin des bêtes sauvages, Vue de la Terre promise. 1888-1900

Voici comment Georges Duhamel lui-même résumait l'esprit de cette oeuvre qui, pour n'être pas purement autobiographique, s'inspire en tous points de sa propre vie : « L'histoire des Pasquier » a pour sujet principal l'ascension d'une famille du peuple à l'élite entre 1870 et 1930. Raymond Pasquier, fils d'un jardinier, homme aussi fantasque, qu'infidèle, touche-à-tout inspiré ou catastrophique, s'instruit laborieusement, jusqu'à obtenir (à 51 ans !) un diplôme de Docteur en médecine, avec l'aide obstinée de son épouse Lucie. Épouse dont il a eu 5 enfants qui ont survécu. L'un d'eux, Laurent, le narrateur, deviendra, non sans efforts et aventures, un des premiers biologistes de son temps, récompensé par l'Académie française. L'aînée des filles, Cécile, musicienne exceptionnellement douée, sera de bonne heure une grande artiste. La plus jeune des filles, Suzanne, remarquable par sa beauté, deviendra comédienne. Le fils aîné, Joseph, enfiévré par l'appétit des biens temporels, s'illustrera comme hommes d'argent, homme d'affaires et homme politique. Enfin, le dernier des enfants, Ferdinand, s'enfoncera tout doucement dans une médiocrité sans lueur. » Ce premier tome de la saga réunit les trois premiers livres de la série culte : Le Notaire du Havre (paru en 1933), Le Jardin des bêtes sauvages (1934), Vue de la Terre promise (1934).

11/2012

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Littérature française

Croque-vie - suite de casimir l'ardechois

Nul doute que le lecteur aura plaisir à retrouver Croque-Vie, ce personnage rencontré dans "Casimir l'ardéchois" , premier tome de la saga romanesque écrite par Guy Dürrenmatt. Nous avions laissé sa famille, le vieux Casimir (parpaillot républicain de la seconde moitié du XIX ème siècle), sa femme Lydie et leur petit-fils "Calamité" (Raymond Crouze de son vrai nom), tandis que ce dernier quittait le logis familial du hameau de Rebatet pour aller louer ses services.
C'est le temps des premiers sous gagnés chez le meunier de Mariguet, des premières amours, puis celui de l'armée. Il partira trois ans en Afrique, comme zouave et c'est là-bas, sous le soleil et les drapeaux, que Calamité recevra le surnom de Croque-vie. A son retour, il participera à la construction de la voie ferrée du Mastrou, d'abord comme manoeuvre puis comme employé aux écritures. Nous quitterons de nouveau "Calamité - Croque-vie" alors qu'il achète une épicerie à Lamastre après avoir fêté ses accordailles- à l'ardéchoise - avec Bertille, héroïne du prochain tome à paraître.
Ce roman, ponctué de vieux dictons en patois de là-haut, est un regard à la fois curieux et tendre, souvent inattendu sur la vie de toute une région. Guy Dürrenmatt, dont la mémoire est riche en souvenirs, nous offre une fois encore un ouvrage savoureux et réjouissant.

03/2010

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Histoire de France

Chef de l'Etat

Pratique ordinaire de la cohabitation, adoption du quinquennat : ces dernières années, la Ve République a été profondément modifiée de l'intérieur. Au détriment de la fonction présidentielle ? L'histoire nous apprend, depuis 1848 et la brève présidence de Louis-Napoléon Bonaparte, que le statut de chef de l'Etat et sa marge de manœuvre vis-à-vis de l'Assemblée, des ministres, de l'opinion, n'ont jamais connu de définition figée. Tout a été, à chaque fois, affaire de personne, de tempérament, de circonstances. Adolphe Thiers prenant le risque de la guerre civile, Félix Faure se rangeant du côté de l'état-major lors de l'affaire Dreyfus, Raymond Poincaré, patriote lorrain, ne redoutant pas l'affrontement avec l'Allemagne, Albert Lebrun cédant en 1940 aux injonctions de Pierre Laval, René Coty choisissant en 1958 de faire appel à Charles de Gaulle... Autant de cas d'école qui conduisent à réviser l'idée reçue d'un hôte de l'Elysée tout juste bon à inaugurer les cérémonies officielles. Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand et Jacques Chirac ont tour à tour assumé l'héritage gaullien d'un chef de l'Etat fort, d'un contact direct avec le peuple. Qu'en reste-t-il aujourd'hui, alors que l'instauration d'une VIe République est de plus en plus souvent évoquée ?

03/2002

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Sciences politiques

Aux sources de la guerre économique. Fondements historiques et philosophiques

La guerre économique est partout. Elle oppose les États entre eux, les entreprises entre elles, les États aux entreprises, les marchés aux États. Ses champs de bataille sont sans limites. Subventions déguisées, espionnage industriel, guerre de l'information, manipulation des monnaies, évasion fiscale. Tous les coups sont permis. Les tensions montent et la tentation du protectionnisme revient en force. Hier, la guerre économique était totalement ignorée. Ceux qui osaient en parler passaient, au pire, pour des adeptes de la théorie du complot, au mieux, pour des incultes en matière économique. Pas étonnant, car la guerre économique est rejetée aussi bien par les libéraux que par les penseurs de la gauche et de l'extrême gauche. Or, comme le montre l'auteur, dans cette investigation généalogique, ses racines intellectuelles et philosophiques sont très anciennes. Elles puisent dans les textes des grands auteurs depuis Sun Tzu jusqu'à Raymond Aron en passant par Rousseau, Hobbes, etc., pour aboutir à sa forme contemporaine. La guerre économique n'est pas une idéologie. Elle n'est que le symptôme d'un nouveau malaise de la civilisation. Ali Laïdi, docteur en science politique, chercheur à l'IRIS, est chroniqueur à France 24, chargé du journal de l'intelligence économique. Il a récemment publié Les États en guerre économique, Le Seuil, 2010, prix Turgot IES.

11/2012

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Histoire de France

Vu du Quai. Mémoires 1945-1983

C'est une carrière brillante, variée, féconde que celle d'Henri Froment-Meurice. Attaché au commandement français en Allemagne au sortir de la guerre, élève de la deuxième promotion de l'ENA, diplomate par vocation, nommé tantôt à l'administration centrale, tantôt aux postes à l'étranger les plus prestigieux (Moscou, Bonn...), il a été un témoin privilégié de l'émergence du monde surgi des bouleversements de la Seconde Guerre (Japon, Algérie, Indochine, Egypte...), de la guerre froide et des épisodes de dégel et de tension qui l'ont ponctuée comme des prémisses de l'écroulement de l'URSS. Il a été proche d'hommes d'Etat comme Jean Monnet, René Pleven, Raymond Barre et a eu pour interlocuteurs Gromyko ou Helmut Schmidt. Riches d'une attention constante portée aux destinées de la France et du monde, d'une ferme conviction dasn la nécessité d'une Europe unie et puissante, en pleine confiance avec l'Allemagne, d'une inlassable curiosité pour les façons de vivre des peuples et d'innombrables anecdotes révélatrices d'un climat ou du comportement des protagonistes, ses Mémoires constituent un passionnant document d'histoire, très révélateur du sens de l'Etat, de la finesse d'observation et de l'esprit de décision qui animent les grands diplomates. Henri Froment-Meurice, ambassadeur de France, a publié deux ouvrages : Une puissance nommée Europe (1984) et Une éducation politique (1987).

10/1998

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Actualité et médias

Ah, que la politique était jolie !

" De Gaulle avait son style, à périodes raciniennes. Georges Pompidou caressait Balzac, Valéry Giscard d'Estaing rêvait de Maupassant, François Mitterrand châtiait son langage en songeant à Chateaubriand. Jacques Chirac fréquentait plutôt Henry Bordeaux. Nicolas Sarkozy côtoie, lui, Frédéric Dard ". (Extrait de " Eloquence "). " Que la France était gauloise, jadis ! Alex Alégrier, qui fut propriétaire du restaurant réputé Lucas Carton, m'a raconté que, dans les années trente, deux vedettes de la politique, Aristide Briand et Léon Bérard, faisaient après un déjeuner en tête à tête quelques pas sur le trottoir. Passa une très belle femme. Briand : "Je la baiserais bien." Bérard : "Dites : volontiers." Même les pensées salaces, alors, exigeaient d'être exprimées dans une langue correcte ". (Extrait de " Sexe "). " Je n'aurais jamais imaginé, me confiait Raymond Barre, que la vie politique soit aussi répugnante ". (Extrait de " Haine "). De 1945 à la fin des années 1980, de " De Gaulle, Charles " à " Mitterrand, François ", d' " Antisémitisme " à " Justice ", d' " Argent " à " Eloquence ", de "Bouffe" à "Sexe " et "Whisky" en passant par "Armée ", Jean Ferniot revisite en un brillant abécédaire plus de cinquante ans de politique française, dont il fut, au cours de sa longue carrière de journaliste, l'un des témoins privilégiés. Traits et portraits, aphorismes, confidences inédites, réflexions singulières ressuscitent librement les hommes, les événements, et une époque qui fait dire, avec l'auteur : "Ah, que la politique était jolie ".

02/2010

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Critique littéraire

Le fil d'or

Depuis sa rencontre, en 1952, avec Gérard Philipe qui le fait entrer au TNP (Théâtre national populaire) de jean Vilar, Georges Wilson est devenu une des figures de légende de la scène française. Pendant un demi-siècle, il a joué tous les grands rôles du répertoire et a été l'interprète des plus célèbres dramaturges contemporains : Sartre, Claudel, Anouilh, Brecht, Beckett... En 1963, il succède à Jean Vilar à la tête du TNP et révèle au public français les nouveaux auteurs du théâtre anglais : John Osborne, Edward Bond... avant de prendre, en 1978, la direction artistique du Théâtre de l'œuvre. Au cinéma, il tourne entre autres avec Francesco Rosi, Luchino Visconti, Nino Manfredi, Marcel Carné, Claude Sautet, Claude Pinoteau... Georges Wilson raconte ici les innombrables péripéties d'une carrière hors normes, évoque son métier d'acteur et de directeur de troupe, livre ses réflexions sur l'art de la mise en scène et l'évolution du théâtre contemporain, le tout avec son franc-parler habituel et un sens aigu de la dérision. Il parle avec humour, tendresse et émotion de celles et ceux qui ont le plus compté dans son itinéraire : Gérard Philipe, Jean Vilar, Maria Casarès, Arletty, Suzanne Fion, Raymond Devos, Jacques Dufilho... Autant de rencontres et d'amitiés forgées par ce lien essentiel entre acteurs qu'il appelle " le fil d'or ".

05/2007

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Littérature française

Dans l'apnée des heures

L'apnée des heures est cette zone indéfinissable où la vie hésite et la mort s'invite, à tout hasard. Dans la clepsydre du temps, les secondes s'écoulent de plus en plus lentement sans que l'on sache très bien s'il s'agit d'une économie du vivre ou d'une préparation à l'infini. L'apnée des heures, c'est l'ultime regard posé sur son dernier peut-être. Chacune de ces onze nouvelles présente des personnages hors norme et, malgré tout, tellement humains. Des êtres qui nous ébranlent par leur étrangeté et qui, pourtant, sont nos voisins de palier. Des trajectoires d'existence où le beau flirte avec le glauque et où les sentiments se découvrent d'extraordinaires portes de sortie. En 1986, l'universitaire et romancier Raymond Jean écrivait déjà pour définir les premières nouvelles de l'auteur : " Qu'avons-nous à gagner à vouloir imaginer l'absurde ? demande l'un des personnages. Excellente question dont la réponse est dans le livre. Gérard Blua a une manière tout à fait à lui de parler. Il dispose d'une sensibilité et d'une acuité de vision toutes kafkaïennes pour dire l'absurdité, tantôt tranquille, tantôt cruelle, des choses qui nous cernent. Il ne nous épargne rien, mais comme il connaît la langue de la poésie et celle du fantastique, l'épreuve est douce. "

06/2017

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Régionalisme

Les religions à Lyon et la Première Guerre mondiale

La loi de séparation des Eglises et de l'Etat en 1905 donne un statut nouveau aux religions au sein de la République laïque. Quelles furent dès lors les implications des différentes religions au coeur du premier conflit mondial ? Les conditions d'un rapprochement avec les forces républicaines avaient déjà été opérées avant la déclaration de guerre, mais l'Union sacrée déclarée par le président de la République Raymond Poincaré le 4 août 1914 unit tout un peuple et vise à faire taire toute rancoeur : "Il y a la France éternelle, la France pacifique et résolue". Quelles formes prend alors cette implication des religions au sein du conflit ? Comment se traduit-elle ? Il s'agira non seulement d'appréhender la place des religions dans le conflit mais aussi de réfléchir sur les croyances des combattants et des civils ainsi que sur le rôle des représentants des différentes religions sur le front. Quels furent leurs rapports à la guerre ? Le conflit a-t-il eu une incidence sur les manières de croire, de pratiquer sa religion, et de vivre sa foi ? Comment évolue la notion de sacré, notamment à travers le drapeau ou les nombreux ex-votos/monuments aux morts qui se multiplient après le conflit ? Cette journée d'études est intégrée au programme des commémorations nationales de la Grande Guerre.

11/2015