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Littérature française

Un fils sans mémoire

"On ne peut pas inventer les photos qui n'existent pas, on ne peut pas boucher les trous de la mémoire. Non il n'y a rien pour ça. Je pourrais inventer ces images dans un roman mais rien qu'à y penser cela sonne creux, faux, comme un théâtre de pacotille, avec trop de couleurs et de bruit et de mauvais acteurs. Je sais bien, non je sens, que tout cela est à jamais perdu, car on ne peut créer à partir de rien. [... ] L'histoire aurait dû s'écrire ainsi, ce serait mon éternité, mon destin : un fils sans mémoire, errant au fil de ses angoisses. Père manquant, fils manqué. C'était sans compter les mots, l'écriture, le langage, bois des humains qui construit et rassemble les êtres séparés, permet parfois l'amour. Ce livre raconte cette histoire. Comment un fils est parvenu à aimer son père". C'est une quête éperdue. Celle d'un nom, d'une origine et d'une reconnaissance. Celle d'un enfant, Valentin, qui pendant des années a eu un fantôme pour père, Le Doc. Un fantôme qui menait une vie professionnelle et médiatique hors normes. Pendant des années, Le Doc a endossé le costume du père pour des centaines de milliers de jeunes, libérant leur parole et leur permettant de découvrir sans tabous, grâce aux radios libres, leur corps et leur sexualité. Mais nul n'est prophète en son pays. Et les pères ne sont pas toujours au rendez-vous de leurs propres enfants. Véritable cri d'amour, ce livre est le plus personnel de Valentin Spitz, le plus déchirant aussi.

02/2021

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Théâtre - Pièces

Liebestod, L'odeur du sang ne me quitte pas des yeux, Juan Belmonte. Suivi de Le Plaisir des Dieux et de Un Combat qui compte

Plus qu'un art, la tauromachie était pour Juan Belmonte un exercice spirituel, portant les émotions dans un espace infini, dans une éternité. C'est une recherche incessante de la beauté tragique qui est à l'oeuvre dans Liebestod, une tentative de communiquer directement avec le sacré, aussi bien dans la pratique du toréro que sur le plateau de Angélica Liddell. "Je cherche l'instant sublime, la transfiguration, l'enthousiasme débordant, l'éclat et la lumière, ce transport lyrique qui a lieu quand on aime". Liebestod raconte ainsi bien plus qu'une épopée de la tauromachie, le spectacle devient une offrande, "c'est l'oeuvre d'une femme amoureuse, et mortelle. C'est aussi une immolation" . Titre du final de l'opéra Tristan und Isolde créé en 1865 par Richard Wagner, Liebestod signifie littéralement "mort d'amour" . Le compositeur met en musique sa propre réécriture poétique de la légende médiévale celtique. Le mot liebestod se réfère au thème de l'érotisme de la mort ou de "l'amour à mort" , invoquant l'idée que la consommation de l'amour du couple se fait dans la mort ou même après celle-ci. Toréro influent, Juan Belmonte naît à Séville en 1892, il est considéré comme un révolutionnaire de la corrida. Au lieu de reculer devant la charge du taureau à l'instar de ses contemporains, Juan Belmonte est le premier à attendre immobile, puis à tenter d'enchaîner les passes. Il est l'inventeur de nombreuses manoeuvres. La légende raconte qu'il se tire une balle dans la tête en 1962 après un désarroi amoureux. Une autre raison pour son suicide chevaleresque serait le désespoir de ne plus pouvoir toréer.

06/2021

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Poésie

Le lapsus du vide

A travers Le lapsus du vide, le poète Davide Napoli ordonne notre chute. Plis après strates, stances après séquences nous devenons solubles. Ainsi s'évapore la matière transe-figurée aux invincibles quêtes. L'auteur nous désigne bien avant la forme et répand nos apparitions. Métaphores de nous-mêmes, nous procédons par aléas, vertiges et intuitions. Le touché jusqu'à à sa fin / respire le bruit / tension transparente, écrit-il à mi-mort de l'Eternité. L'air flotte, appel du sang perdu. Comment nous assumer nos ascendances avec logiques et indices pensables ? Chez Davide Napoli, l'horizon prend ses mesures et le temps se forme par manque d'heure. Le rare se ralentit dans la température de l'encre. Le vide accroît l'air qui nous pressent. Heureuses précipitations de la présence. Cette poétique traque le tactile sous le verdict du rêve après éclosion lente et muette. La voix du corps dans la chute / matière à gouttes / sans fond écrit l'auteur à la mi-nuit de lui-même. Où advenons-nous depuis lors... ? Ecrivain et plasticien, Davide Napoli explore les formes fulgurantes de la pensée, à travers les "in-tensions" de l'encre de chine et de l'écriture. Sa recherche sur le geste du vide et sur le temps explore la chute et le vertige du chemin de l'intime. Docteur en Philosophie et en Arts et Sciences de l'Art, il enseigne les Arts plastiques à l'université Paris I, Panthéon Sorbonne et "Méthodologies et techniques du contemporain" à l'Ecole des Beaux-Arts de Palerme en Italie. Il est membre de l'équipe de recherche "Art Sciences et Société" Institut ACTE à la Sorbonne.

02/2023

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Philosophie

Le testament de Dieu

En finir avec le vertige des bilans, des tables rases et des sombres abandons où se complaît l'époque. Sur les ruines du Politique et de ses idéologies mortifères, risquer es travaux d'une Morale, à hauteur d'Homme et d'Absolu. Rendre sa chance à l'espérance et aux quelques valeurs simples qui soutiennent les révoltes et les insurrections de l'heure. Tel est le défi que lance aux idolâtres, aux nihilistes et aux désenchantés le Testament de Dieu. Filant patiemment cette unique et lancinante question : que peuvent être aujourd'hui, en cette fin de Temps qui ne se lasse pas de solder ses monstres à l'étal de barbarie, les principes et les fondements d'un antifascisme conséquent ? La réponse, Bernard-Henri Lévy est allé la quérir dans le texte biblique. Dans cette Parole immémoriale, gravée au burin d'une Lettre, qu'inventa le peuple de Moïse. Dans ces textes de Mémoire qui, depuis des millénaires, célèbrent les vertus de Droit, de Loi et & Universalité. Il parie, et démontre, que les prophètes du Livre sont aussi les fondateurs de l'idée neuve de Résistance. Qu'elle était là, déjà, de toute éternité, cette éthique d'insoumission à quoi le siècle nous oblige. Que nous avons des yeux pour ne pas voir, des oreilles pour ne pas entendre cet infini recours d'une tradition qui sauvait l'Homme en sauvant Dieu. Dieu est mort, disent-ils ? A l'âge de la mort de Dieu, et donc des chambres à gaz et des camps de concentration, on ne dira jamais assez l'urgence d'en appeler au Testament monothéiste.

10/1979

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Histoire littéraire

Judas Iscariot dans la littérature moderne. Tome 5, Littérature étrangère

Judas Iscariot est une figure majeure du récit évangélique. Sans Judas pas de mort de Jésus-Christ en Croix et pas de Rédemption. Le geste de Judas, sa livraison de Jésus, sa trahison, traduira à tort Jérôme dans sa Vulgate dans une intention accusatoire qui nourrira deux mille ans d'antijudaïsme chrétien, reste un mystère. Les motivations de l'Iscariot ne sont pas explicitées par Marc et Matthieu. Luc et Jean introduisent Satan dans l'intrigue évangélique. Jean invente l'avarice mais ne convainc pas. Pourquoi Jésus a-t-il laissé ce disciple agir ? Ne lui a-t-il même pas enjoint de le faire ? La fin de Judas, suicidé ou mort par accident, ayant survécu, reste incertaine. Les Ecritures autorisent bien des théories. Le cas Judas est une crux theologia. Face à ces apories, la littérature religieuse glose, celle profane invente un passé, une famille, des amours, un caractère au disciple égaré pour instruire son procès, à charge ou à décharge selon les auteurs. Hagiographié, sanctifié ou en Enfer pour l'éternité ? Judas le félon, le traître, le perfide ou Judas l'initié, le disciple le plus proche de Jésus, celui qui l'aimât tant qu'il fut le seul apôtre à assumer la fatale livraison ? Damné ou corédempteur ? L'analyse de 392 ouvrages littéraires montre combien le personnage fascine et reste mystérieux. Ce 2nd volume de l'ouvrage Judas Iscariot dans la littérature, analyse la littérature non française. Le 1er volume présente une analyse thématique de la littérature mondiale et une étude de la littérature française. Cet ouvrage constitue le Ve tome de l'Iconographie antisémite de la vie de Judas Iscariot, ouvrage qui comporte sept tomes.

09/2021

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Histoire littéraire

L'iconographie antisémite de la vie de Judas Iscariot. Tome 5, Judas Iscariot dans la littérature - Littérature française

Judas Iscariot est une figure majeure du récit évangélique. Sans Judas pas de mort de Jésus-Christ en Croix et pas de Rédemption. Le geste de Judas, sa livraison de Jésus, sa trahison traduira à tort Jérôme dans sa Vulgate dans une intention accusatoire qui nourrira deux mille ans d'antijudaïsme chrétien, reste un mystère. Les motivations de l'Iscariot ne sont pas explicitées par Marc et Matthieu, Luc et Jean introduisent Satan dans l'intrigue évangélique, Jean invente l'avarice mais ne convainc pas. Pourquoi Jésus a-t-il laissé ce disciple agir ? Ne lui a-t-il même pas enjoint de le faire ? La fin de Judas, suicidé ou mort par accident, ayant survécu, reste incertaine. Les Ecritures autorisent bien des théories. Le cas Judas est une crux theologia. Face à ces apories, la littérature religieuse glose, celle profane invente un passé, une famille, des amours, un caractère au disciple égaré pour instruire son procès, à charge ou à décharge selon les auteurs. Hagiographié, sanctifié ou en Enfer pour l'éternité ? Judas le félon, le traître, le perfide ou Judas l'initié, le disciple le plus proche de Jésus, celui qui l'aimât tant qu'il fut le seul apôtre à assumer la fatale livraison. Damné ou corédempteur ? L'analyse de 392 textes montre combien le personnage fascine et reste mystérieux. Le volume 1er de cet ouvrage présente une analyse thématique et la littérature française, le volume 2nd présente la littérature non française. Cet ouvrage constitue le Ve tome de l'Iconographie antisémite de la vie de Judas Iscariot, ouvrage qui comporte sept volumes.

09/2021

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Histoire internationale

Histoire de Madrid

Du siècle d'or à la Movida, de Cervantes à Pedro Almodovar, Madrid n'a cessé d'attirer les âmes éprises d'idéal et de démesure. C'est en 1561 que Philippe II fit sa capitale de ce gros bourg poussiéreux doté d'une citadelle maure. Dès lors, le destin de Madrid se confond avec celui des dynasties qui s'y sont succédé. Le Madrid des Habsbourg, capitale des Deux-Mondes, à laquelle une pléiade de peintres et d écrivains donne un prestige universel. Le Madrid des Bourbons, qui lie l'Espagne à la France par un pacte de famille. Puis les heures noires de l'Espagne à la France par un pacte de famille. Puis les heures noires de l'invasion napoléonienne, fixées pour l'éternité par Goya. Une fois le roi " intrus " chassé, un roi " désiré "- puis détesté -retourne dans la Villa y Corte. En 1860, une gigantesque opération d'urbanisme est mise en chantier, l'ensanche, qui ne s'achève véritablement qu'au seuil de notre siècle. Les élections municipales de 1931 mettent fin à la monarchie, mais bientôt la guerre civile fait de Madrid le symbole d'une lutte désespérée. La longue nuit franquiste s'abat sur l'Espagne avec son lot de frustrations et de censures tandis que toreros et footballeurs deviennent les nouvelles idoles. A la mort de Franco, il était difficile d'imaginer que Madrid deviendrait en si peu de temps la capitale d'un des pays les plus décentralisés d'Europe. Sans aucun doute la Movida madrilena est l'enfant naturel et insolent de la démocratie retrouvée.

02/1996

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Critique littéraire

Saint-Exupéry en Suisse. Fribourg 1915-1917

Et si le Petit Prince devait une part de son existence – à commencer par celle de son géniteur – à l'apaisante Helvétie qu'il parcourra de Genève à Lucerne ? Son créateur, Antoine de Saint-Exupéry, aurait pu s'envoler vers l'Eternité, non pas après avoir donné à l'Humanité l'essentiel de son oeuvre, au coeur de l'été 1944, mais avant même d'en avoir esquissé le moindre trait de plume, en s'engageant prématurément, comme tant d'anonymes et de génies en herbe fauchés par la Grande Guerre. L'enseignement humaniste des Pères marianistes, dont il bénéficia à la Villa Saint-Jean de Fribourg, a selon toutes vraisemblances nourri son oeuvre, comme en témoigne le souffle universel qui remplit les pages de Terre des Hommes. Surtout, les bords de la Sarine représentent l'ultime moment de son enfance. En des temps plus que difficiles, Saint-Exupéry tombe sur cette ville pétrie d'histoire, aussi étonnamment que plus tard l'aviateur égaré dans le désert sur le petit bonhomme qui est peut-être celui qu'il a été dans une autre vie, sur une autre planète du côté de la paisible Helvétie épargnée par la guerre. La recherche originale d'Alain-Jacques Tornare est prolongée par une étude de Jean Rime sur les échos ultérieurs de Saint-Exupéry à Fribourg. Son oeuvre y trouve dès la fin des années 1940 une résonance particulière grâce à l'enseignement de Pierre-Henri Simon, avant que le grand public ne s'empare à son tour de la geste émouvante du Petit Prince. Planétaire, la légende de Saint-Exupéry s'est donc aussi enracinée dans les lieux de sa jeunesse.

04/2018

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Poésie

Cent un quatrains de libre pensée. (Robâïât), Edition bilingue français-persan

Omar Khayyâm (1048-1131) est un grand mathématicien, astronome et philosophe dont les travaux comptent dans l'histoire des sciences. La tradition a aussi conservé sous son nom un abondant recueil de quatrains poétiques. Est-il l'auteur du tout ? Sûrement pas. L'est-il seulement d'un noyau originel ? C'est possible, mais non certain. Quoi qu'il en soit, les plus anciens quatrains sont l'oeuvre d'un grand poète dont l'inspiration est proche de la sensibilité moderne. Le scandale de la mort obsède le poète et obscurcit les instants les plus lumineux. "Tant d'êtres de beauté, quel amour les a créés, quelle rage anéantis ? " L'univers de Khayyâm n'est pas un monde bien ordonné dont l'homme occupe le centre et où il chemine sous le regard bienveillant de la Providence divine, en attendant, s'il est vertueux, de jouir de la félicité éternelle. L'homme n'y est que le jouet de forces incompréhensibles : comme une marionnette, on l'y fait paraître, puis disparaître arbitrairement". Bois", dit le poète. Le thème bachique est traditionnel dans la poésie persane, où il prend toutes sortes de significations symboliques. Chez Omar Khayyâm, l'invitation à boire est un appel à vivre pleinement et à chercher l'éternité dans l'instant. "A ce qui fut et s'en fut ne pensons plus, ma beauté : il n'est d'autre vérité que nos plaisirs éphémères". Cette nouvelle traduction s'efforce de faire sentir au lecteur français l'esprit de l'original persan et aussi de lui donner quelque idée de sa forme.

05/2023

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Actualité médiatique France

Mes très chers monstres

"Journaliste depuis trente ans au Figaro, j'ai croisé, au fil des ans, à ce poste d'observation de premier plan, bien des monstres . Des beaux et des laids. Des petits et des grands. Des femmes et des hommes. Des monstres évidents et des monstres charmants et virevoltants, cachant bien leur jeu. Certains bien plus fragiles qu'ils en avaient l'air, presque vulnérables ; d'autres bien plus monstrueux que leur réserve ou leur apparente bonhomie ne le laissait présager. Tous monstres parce que plus grands , plus volontaires, et toujours en quête de lumière. De reconnaissance, d'un amour renouvelé, de postérité, voire d'éternité, même, pour certains, soucieux de laisser une trace dans l'histoire. Tenter de mettre au jour si ce n'est le vrai visage , en tout cas un autre visage, une forme de vérité de l'instant derrière l'apparence, la quête narcissique, les images retouchées qui construisent des espèces de marionnettes médiatiques. Essayer de cerner les failles, notamment celles de l'enfance si souvent éclairantes. Mettre en lumière les stratégies pour s'affranchir de filiations pesantes, d'histoires familiales compliquées ou de conventions sociales contraignantes. Voilà ce qui m'a motivée dans cette espèce d'attirance que j'ai toujours eue pour des personnages qui sortaient du commun". A. F. Anne Fulda est grand reporter et responsable de la rubrique "Portraits" au Figaro. Elle est l'auteure d'Un président très entouré (Grasset, 1997), de François Baroin, le faux discret (Lattès, 2012), de Portraits de femmes (Plon, 2016) et du best-seller Macron, un jeune homme si parfait (Plon, 2017).

05/2023

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Poésie

L'oeuvre poétique. Tome 2, Oh, écoute, dans les jardins, cet appel... édition bilingue alémanique-français

Après avoir publié en 1930 un premier recueil de poèmes en alémanique, Sundgäu, Nathan Katz (1892-1981) attendra un quart de siècle avant de faire paraître un second volume dont le titre, O loos da Rüef dur d'Gàrte..., symbolise à lui seul toute la force de suggestion de la langue de son Sundgau natal. Oh écoute, dans les jardins, cet appel... La poésie de Nathan Katz est, avant tout, écoute, contemplation. On croit entendre à chaque vers le silence des prairies et des vergers, et ce silence nous est proche, fraternel. Il nous parle, comme à l'enfant, d'une même vie, d'un même destin communs à toutes les réalités du monde : "La vie immense / C'est elle, là, puissante, partout présente, / la vie sans fin jamais. / C'est la vie, la grande mer tumultueuse / qui se déroule à travers l'éternité." Il y a dans le regard de Nathan Katz une force purificatrice qui rend à toutes choses leur beauté et leur noblesse. La dimension tragique et sombre de l'humanité, il ne l'élude pas, bien au contraire. C'est de là que tire son origine ce "combat pour la joie de vivre" qui, depuis son internement dans les camps russes de juin 1915 à août 1916, fait tout le sens de son écriture : "Ils sont rares, écrit Jean-Paul Sorg, les hommes qui ainsi élèvent, sans violence, par la seule exigence de noblesse qu'ils incarnent, imposent et transmettent, ceux qui s'approchent d'eux. [...] Sa poésie est expression de la joie ou expression de la pitié, et rien de plus. Ce qu'a toujours été la poésie authentique, essentielle, depuis les premiers Grecs."

11/2021

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Littérature Allemande

Oeuvres. Tome 3, Ainsi parlait Zarathoustra et autres récits

Ce volume contient plusieurs oeuvres majeures. Initialement, le projet d'Ainsi parlait Zarathoustra, livre ici retraduit, était d'exposer la notion d'éternel retour sur laquelle se concluait Le Gai Savoir. Non seulement Nietzsche y rompt avec le genre aphoristique (auquel il reviendra), mais il y nourrit une ambition plus profonde que ne l'indiquent le lyrisme et le symbolisme de ce poème philosophique. Il espérait en effet y faire entendre la lutte des instincts à l'oeuvre dans sa propre pensée, et faire coexister le pathos musical et l'acuité de la réflexion lorsqu'elle parvient à d'irréductibles contradictions, comme celle de l'éternel retour, notion qu'il nomme aussi "midi et éternité", cette heure illusoirement immobile et sans ombre, éternellement vouée à n'être que fugitive. Le succès dont Zarathoustra a joui après la mort de Nietzsche a parfois occulté le reste de son oeuvre. Or Par-delà bien et mal et Pour la généalogie de la morale offrent un exposé plus abouti de sa pensée. A commencer par sa conception de la "volonté de puissance", sur laquelle il annonce alors préparer un ouvrage. Il abandonnera ce projet, utilisant ce qu'il en avait écrit dans Crépuscule des idoles et dans L'Antéchrist. Le livre publié en 1901 sous le titre La Volonté de puissance par sa soeur est un montage posthume qui falsifi e le projet originel. Chez Nietzsche, "volonté de puissance" désigne un projet et un concept, non un livre. Le volume se clôt sur Ecce homo, qui inaugure une nouvelle forme d'exposition de la pensée philosophique et propose un panorama de l'oeuvre de Nietzsche.

10/2023

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Littérature française

Hallali

Baliveau était là, seul, aboyant notre ragot, en bordure du gué. Ils semblaient tous deux épuisés, face-à-face, assis, se regardant l'un l'autre. Baliveau, tendant et balançant son encolure par intermittence, aboyait son cochon faiblement, cherchant du regard ses compagnons. Un moment... une éternité! La Rosée et moi avons nourri notre mémoire de ce spectacle inouï. Mais l'action a vite repris le dessus. " Tiens bon, mon vieux ! Tiens bon! Au coûte à Baliveau, au coûte. Tiens bon!" J'avais la gorge nouée par la fatigue et l'émotion. J'aurai voulu dire tant de choses à Baliveau, mais la meute venait de rallier sous nos yeux... Et ce furent les grands abois. La Rosée a sonné L'hallali sur pied un peu trop vite. Le ragot n'avait pas dit son dernier mot, il a fait face une première fois et bousculé les chiens pour chercher un abri sous les épines noires. La meute ne lâchait rien. Nous avons descendu à cheval la pente qui nous menait à Baliveau. Il était resté sur place comme s'il voulait dire à ses collègues : " J'ai fait mon travail, faites le vôtre ! " Il était immobile, épuisé. Il avait dû se surpasser pour maintenir seul son sanglier, malgré son âge. Mais il avait payé le prix fort : il était entaillé au flanc en deux endroits. Les blessures étaient profondes et inquiétantes. - Que fait-on ? - Faut qu'vous alliez servir le ragot, qu'y ait pas l'temps d'en blesser d'autres. Allez-y m'sieur Diégo, moi j'm'occupe à Baliveau. Une histoire d'amour et de vénerie, romantique et passionnée, qui finit comme certains hallalis...

01/2010

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Poésie

Ombre de la mémoire. Anthologie de la poésie hispano-américaine

Prise entre un sentiment d'infériorité coloniale et la lutte contre la mélancolie que l'éloignement alimente, la poésie hispano-américaine aspire à l'élaboration d'une voix propre. A la fin du XIXe siècle, le souffle politique et humaniste venu d'Europe porte ses fruits dans un monde déjà en rupture. Du plus profond de ces territoires, le poète nicaraguayen Rubén Dario bouleversera le genre poétique : par l'ampleur de sa vision, il transforme le langage du poète et la portée de son rôle. Cette anthologie réunit les œuvres les plus remarquables de la poésie hispano-américaine. Elle retrace le déploiement de cette parole dans l'Amérique latine depuis Dario. Les soixante-dix poètes qui y figurent, de sensibilités et d'esthétiques distinctes, viennent de pays de langue espagnole, ce qui exclut l'immense Brésil, dont l'histoire littéraire est coupée de ses voisins proches. Malgré les singularités se révèle une avancée commune de la parole poétique. Contre la diversité que promet la géographie, il existe une cohérence que propose l'histoire. Certes, on reconnaît le souffle de la poésie chilienne, la fureur péruvienne et l'étonnant calme mexicain. Et, pourtant, il existe des correspondances, des similitudes, des chemins communs. La poésie hispano-américaine a voulu laisser une trace, interroger et affirmer une forme particulière d'être au monde. Elle se dresse affirmative contre l'inexorable avancée du temps qui lui refuse l'éternité que son esprit réclame. L'écrivain mexicain José Emilio Pacheco écrivait : "La poésie est l'ombre de la mémoire Mais elle sera matière de l'oubli." Puisse cette anthologie contribuer à faire reculer les frontières de l'oubli. Philippe Ollé-Laprune

03/2009

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Littérature française

Le petit carnet blanc. "L'amour c'est d'être deux mais ne faire qu'un"

«Un petit carnet noir… un petit carnet blanc. Le Yin et le Yang. Complémentarité… unicité. Dans ce deuxième ouvrage, guidé par Yves du premier au dernier mot, Michel met nos émotions à vif, en se racontant, en nous con?ant ce qu’il a de plus précieux : 36 ans de vie auprès d’Yves, 36 ans d’un indicible et indéfectible amour où chaque jour, plus intense que le précédent, a été vécu pour Yves, à travers lui et en lui, jusqu’à ne faire qu’un avec lui, dans l’attente d’une éternité à deux. C’est le journal intime d’un poète écorché vif, rendu à la vie grâce à cet amour inconditionnel et unique, et qui, par delà la peine et le chagrin, nous laisse un formidable espoir : un être cher ne disparaît jamais. Il faut juste savoir l’écouter vivre… dans le sou?e du vent, la goutte de pluie, l’aurore naissante ou, peut-être, le bruissement d’aile d’une tourterelle… La nature est si vaste.» (Viviane Poletto) «Amour passionnel de deux êtres qui transcende la sou?rance, la maladie et le départ ; amour ?amboyant, d’une évidence incontournable et non négociable qui ne ploie jamais, même quand la vie quitte l’un des deux…Voilà le voyage dans lequel l’auteur nous entraîne. Peinture intimiste, ciselée et précise dans ses moindres détails. Michel a jeté toute son âme dans une tâche titanesque : fouiller au plus profond de ses souvenirs intimes pour nous faire partager cet amour incommensurable et continuer d’attiser le feu pour que celui-ci jamais ne meurt.» (Danielle Leuenberger)

06/2020

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Religion

Dieu dans l'Eglise en crise. Réflexion sur un grand mystère

Dieu est Dieu nom de Dieu ! Et non pas son avatar trop humain, sentimentaliste et compassionnel. La sortie de crise pour l'Eglise passe par le retour à la transcendance et au mystère. Polémique, et appelé à la susciter, ce grand livre est aussi un merveilleux voyage théologique. Dieu est Dieu, et non pas son avatar trop humain, sentimentaliste et compassionnel. La sortie de crise pour l'Eglise passera par le retour à la transcendance et au mystère ; par le renoncement à la démagogie pour la théologie ! C'est la grande idée d'Augustin Pic dans ce livre original et stimulant. Pour regagner les hommes de plus en plus indifférents, l'Eglise tend à prêcher une synthèse entre ce que Dieu est véritablement et ce que le monde actuel voudrait qu'il soit. Dès lors, on redéfinit les contours de la morale, on donne le primat à la conscience individuelle, on relativise la loi naturelle. Tout semble permis : d'un Dieu offrant un amour inconditionnel (ce qui est vrai), on en vient à une sorte d'amour sans conditions (ce qui est faux), où la loi divine tend à n'être plus qu'un stimulant idéal, voire à disparaître comme loi. Contre pareilles dérives, mais sans jamais tomber dans les jugements sommaires ni dans le rigorisme, Augustin Pic essaie de penser le Dieu de la foi. Un Dieu absolu, qui demande expressément qu'on l'écoute et qui ne transige pas avec son amour. Il y va de l'homme, prunelle de ses yeux, tel qu'il le veut de toute éternité. Au-delà de sa dimension polémique, appelant la polémique, ce grand livre est un merveilleux voyage théologique.

02/2020

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Littérature érotique et sentim

Les indécises

Elle... Tel était le seul nom de l'héroïne du premier roman de Martine Roffinella : une femme... soumise au désir dévorant d'une très jeune fille. C'est elle, ou son double, que l'on retrouve dans ces pages, désirée toujours par une plus jeune qu'elle - l'Autre - mais mûrie. Et indécise toujours à l'heure d'affirmer, en marge des liens visibles qui l'attachent à l'Homme, la singularité d'un amour qui n'ose se décliner au grand jour. " Je voudrais être un homme, dit l'Autre, pour avoir une chance, une unique chance d'être aimée de vous. Je voudrais être un homme. Aujourd'hui, demain, toujours en vos draps. Et entrer en vous avec mon membre dur. Me retirer, m'enfoncer encore, vous posséder, vous convaincre, vous laminer. Empoigner vos cheveux, broyer votre corps. Passer, repasser, épuiser vos régions... Je voudrais être un homme et vous attacher pour l'éternité à mon ombre. Alors c'est vous qui seriez réduite à mendier, à supplier : toute au désir d'être à moi. " L'auteur revient donc sur le lieu de son plus beau crime. " Quel privilège, écrit-elle, que de pouvoir sans cesse enfoncer la lame du couteau dans la même plaie. C'est comme gratter une croûte : il ne faut pas le faire, mais c'est si bon, et meilleur encore quand l'on sait que c'est interdit. " Elle n'écrit, on l'aura compris, que pour nous entraîner du côté de ce qu'il ne faut pas faire. L'époque étant ce qu'elle est, on l'en remerciera deux fois plutôt qu'une.

08/2002

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Poésie

Tous les hommes sont nus

Dans la poésie de Stéphane Babey, nous sommes tous "nus" , c'est-à-dire destinés au partir, à la confrontation avec la mort. Mais la leçon philosophique serait incomplète si le poète n'envisageait pas aussi une sorte de mort au coeur même de la vie : la condition humaine au-delà des apparences fallacieuses de la séduction, de la mode, des ambitions, des illusions, des faux-semblants... En effet, oser vivre nu, c'est oser être vrai et d'aller vers l'Autre, " mon semblable, mon frère " ! Aller nu, c'est braver les mensonges, les interdits, les morales hypocrites. C'est vivre alors vraiment et atteindre une éternité terrestre, grâce à l'amour, grâce au corps sensuel d'une femme, et même au temps de la vieillesse, comme "à l'aube de sa première lune de miel" ... Avec cette poésie remplie d'humour, d'amour, de métaphores, le poète nous fait prendre conscience que l'homme n'est jamais perdu, dévêtu, quand il est aimé, et que l'amant n'est jamais nu quand il est "habillé de la nudité de l'Autre" . Le recueil renferme aussi des moments plus graves, sur l'actualité, la guerre, l'exil... Là, le poème, par touches brèves mais percutantes, traverse le monde des conflits et s'affirme engagé sans que le message ne soit jamais lourd ou idéologique... Voici une poésie bien humaine, méditerranéenne et universelle, équilibrée tel " midi le juste ", évoluant entre les frontières mouvantes du Royaume et de l'Exil, fidèle à la leçon de Camus, que Stéphane Babey ne se lasse pas de fréquenter... Jean-Pierre Bonnel

01/2017

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Pléiades

Mémoires. Tome 7, 1718-1721, Additions au journal de Dangeau

Le temps est passé des grandes espérances : la Banque de Law tourne les têtes, un "exécrable" nonce entretient le feu de l'Eglise de France, le venimeux abbé Dubois vend la monarchie des lys à Messieurs les Anglais et la dresse contre l'Espagne de Philippe V, roi Bourbon, ancien duc d'Anjou ! Bientôt, ce seront le complot de Cellamare, l'étrange composition d'une duchesse de Berry faisant, entre deux quartiers de dévotion, la fête sous la direction de son amant et de la Mouchy ; puis les débuts prometteurs de la "religieuse Tencin". Et l'on verra, par les yeux du Témoin visionnaire, les robes rouges du Parlement s'égailler sous les frondaisons de Pontoise, et la pourpre cardinalice de Dubois annoncer le règne d'un Fleury, fils de rat-de-cave, et le tunnel des années grises. Mais, presque au centre du tableau, plus de lumière que jamais, le lyrisme de la haine, le grand flamboiement : "L'insulte, le mépris, le dédain, le triomphe lui furent lancés de mes yeux jusqu'en ses moelles..." Un premier président abattu, tout le Parlement confondu ; bâtard - Titan redevenu (provisoirement) pygmée -, le duc du Maine est enfin réduit à son rang de pairie. L'implacable Saint-Simon, jubilant, fixe la scène pour l'éternité : tous les critiques tiennent la relation du lit de justice du 26 août 1718, épopée de la justice divine et de sa vengeance, pour le chef-d'ouvre, peinture dans la peinture, d'un artiste de la langue, peut-être ici supérieur à Tacite et, Sainte-Beuve l'avait admirablement compris, supérieur à tout.

09/1987

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Littérature française

Gazhell

"Je suis le Roi sans être le méritant de mes privilèges…" Dans cette ultime Confession, Vincent Blénet dévoile son Je(u). Né pour être aimé, L'Aimé, il a pourtant chevauché ses Géhennes sans relâche, comme un cow-boy de rodéo électrique dans les flammes du ring médiatique. Chute après chute, il s'est relevé en souriant, ensanglanté du sang honni de ses victimes, ceux qui ont tout misé sur le paraître et crachent sans pitié sur l'Etre de feu, seul rescapé de l'Amour. Son Verbe tranchant ne les a pas épargnés. Gazhell(e), c'est sa rencontre avec l'Amour. Amour tarifé bien souvent, mais Amour pur pour l'errant. Amour des Mots comme des Etres, masculins et féminins, Amour de la Chute éternelle et grisante qui met l'esprit en Feu. Le Bien, le Mal, le noir et le blanc, l'ombre ou la lumière, l'Enfer (Hell) ou le Paradis… L'Archimandrite cherche encore sa voie. Il "triche avec les règlements célestes…", "arpente les Abbayes au son des clochers", "poursuit l'éternité où sa Chute l'entraîne…", mais "Dieu que cette fille est jolie". Sait-il qu'il a trouvé le Graal ? Quelle que soit la forme qu'il se plaît à revêtir pour mieux nous rendre sa recherche éprouvante, l'Amour est la Force unique et il l'a enlacée. Paix à son Ame. Sur son Arbre de vie, Vincent Blénet a accroché de nombreux fruits, acides et explosifs, gorgés de bruit et de fureur, de Rouge et de Noir. A maturité. Un chemin unique pour un être exceptionnel. Marie Mary.

02/2018

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Esotérisme

Aux rythmes de notre Terre-Mère. Cheminer au fil des saisons selon la tradition chamanique amérindienne

Apprendre sur l'autre, c'est apprendre sur soi. Ainsi, s'intéresser à la manière dont les peuples traditionnels perçoivent le monde qui les entoure nous interroge sur notre propre vision de la " réalité ". Les cultures amérindiennes relèvent de savoirs ancestraux. Nourries de croyances et de magie, elles sont garantes d'un équilibre empreint de respect envers la Terre-Mère. De plus, les peuples premiers ont un rapport au temps fondamentalement différent du nôtre : plutôt qu'une ligne de fuite dont l'issue est source d'angoisse, les Amérindiens en font une représentation circulaire et la promesse ininterrompue du renouveau. Le présent ouvrage fonctionne comme un calendrier perpétuel. La symbolique des périodes de l'année chamanique y est transposée afin que la reconnexion avec les rythmes de la nature soit facilement accessible. Il est à utiliser comme un outil de bien-être et de développement personnel, à travers des questions, des pistes de réflexion, des propositions de mises en pratique et d'écriture, des textes de sagesse, des légendes, des méditations et la médecine des animaux totems. Cette spiritualité aide à conscientiser les influences que les énergies de la Nature ont sur notre physique, mais également sur notre mental et nos émotions. Les croyances éprouvées ayant une influence directe sur le corps vibratoire, vivre chaque moment en cohérence avec la Terre-Mère, c'est ouvrir une nouvelle voie de guérison et d'épanouissement. Ce livre est une invitation à entrer dans la ronde sacrée de l'existence, comme on entre dans la danse, à ressentir le temps, à rêver d'éternité, à célébrer la vie.

06/2018

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Critique littéraire

Paris sans fin

La légende de François Villon, prince des poètes et mauvais garçon, a traversé les siècles et parcouru le monde. Mais pourquoi d'innombrables lecteurs ont-ils reconnu " mon semblable, mon frère " en un poète du Paris de 1460 ? Villon, " né de Paris emprès Pontoise ", est le poète fondateur de l'imaginaire de Paris, le premier vrai représentant de son inimitable esprit. Paris est le monde de Villon. Merveilleux observateur satirique de la société parisienne au Moyen Âge, il nous invite à découvrir la physionomie de la capitale, théâtre de ses tribulations, dont il dépeint avec force détails la vie du haut en bas. Sa langue burlesque et simple, avec son argot des rues et son jargon de criminel, porte la trace vivante de la réalité vécue : la pauvreté mère de tous les vices, mais aussi la joie de vivre, la gourmandise, la paillardise, thèmes qui traversent la poésie de Villon et nous font percevoir le rapport intime entretenu entre le poète et la ville. Il est aussi le premier poète lyrique à tirer de la vie quotidienne de la cité de son temps la matière pour renouveler les thèmes éternels de l'amour et de la mort, du périssable et de l'éternité. Là est l'originalité de Villon et sa modernité. À travers des détails de plans du Moyen Âge, des illustrations anciennes et contemporaines inspirées par Villon et placées en regard de fragments choisis de sa poésie, se dessine le Paris d'alors dans sa topographie, ses lieux emblématiques, ses personnages, ses scènes de vie. Ce Paris de Villon qui nous hante encore aujourd'hui.

03/2005

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Religion

L'image de religion dans l'Occident chrétien. D'une iconologie historique

Comment l'Occident chrétien a-t-il vécu son commerce avec l'au-delà ? Pour soutenir cet échange improbable, et à la différence des Orientaux, les hommes d'Occident ont éprouvé le besoin de recourir à des objets et à des images. Aux statues, aux vitraux, aux peintures, aux estampes, ils ont confié le soin de dire la gloire de Dieu. Ils se sont autorisé l'audace et donné la puissance de rendre visible l'invisible. Ils ont osé représenter Dieu, peupler les cieux, et meubler ainsi leur attente de l'éternité. Il s'agissait d'un immense défi, et c'est donc à la plus haute création de l'imaginaire humain qu'est consacré cet essai d'iconologie historique. Longtemps attendu, interrompu maintes fois par la maladie, resté inachevé, mais sauvé par des mains ferventes, voici enfin ce livre vingt-cinq ans après la mort de l'auteur. Riche d'images, éclairé par un commentaire inspiré et savant, il a l'insigne intérêt de nous faire renouer avec des régions aujourd'hui désertées de notre culture. Mieux encore, il change notre regard sur un imagier religieux qui nous est familier tout en nous étant devenu énigmatique. Alphonse Dupront est cet historien de la psychologie collective dont l'ambition était, comme le rappelle Mona Ozouf dans sa préface, " de réintégrer dans l'analyse historique les fonds irrationnels, tout ce qui, pulsions des profondeurs, états paroxystiques, grouille sous la vie consciente ". Ce grand essai couronne en majesté une oeuvre marquée par les études réunies sous le titre Du Sacré (1987) et les quatre volumes du Mythe de croisade (1997).

11/2015

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Poches Littérature internation

Confession du pécheur justifié

Vous possédez la vérité ? Vous êtes l'élu du Seigneur, choisi et sauvé de toute éternité ? Prenez garde, l'étranger vêtu de noir qui vous ressemble comme un frère, vous encourage et vous protège, c'est le prince de ce monde, le démon qui règne sur les âmes en perdition. Le misérable héros de ce récit, enivré par la perfection de sa propre foi, va tuer en toute bonne conscience ceux qui sont à ses yeux des impies. Il ne comprendra pas pourquoi bientôt son protecteur l'abandonne, le jette au désespoir, et le pousse à se tuer lui-même. James Hogg, contemporain et ami de Walter Scott, auteur d'élégies et de chansons populaires, a composé il y a plus de deux cent soixante ans cette féroce et profonde parabole sur le fanatisme. Il l'a située à l'époque triomphante du presbytérianisme en Ecosse, après la victoire de Cromwell. Mais aucun récit n'est plus moderne dans sa structure et sa facture que ce roman en trois temps récit d'un chroniqueur, confession du héros, épilogue un siècle plus tard. Le souci bien écossais de la froide exactitude y va de pair avec l'extravagance des songes le démon se profile dans les brumes au-dessus d'Edimbourg, et ce sont les corbeaux et les corneilles qui annoncent au criminel l'approche de sa fin. Et comment donc a-t-il pu se pendre avec une corde de foin ? Ce chef-d'œuvre impitoyable, encore inconnu en France à la fin de la dernière guerre, a été proclamé, donné à traduire, et préfacé par André Gide. Dominique Aury

08/1987

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Rome

Rome, naissance d'un empire. De Romulus à Pompée, 753-70 av. J.-C.

Quand commence l'histoire de Rome ? Les auteurs antiques, comme Tite-Live ou Denys d'Halicarnasse, affirment que l'Urbs fut fondée le 21 avril 753 avant J.-C. par Romulus. Il aurait tracé ce jour-là sur la colline du Palatin le sillon fondateur. Au cours des sept siècles suivants, cette cité du Latium, qui connut tour à tour la royauté et la république, s'est imposée aux communautés voisines puis à l'Italie et enfin au monde méditerranéen. Marquée de manière continue par la guerre, cette période se clôt avec le recensement de 70 avant J.-C qui enregistra pour la première fois l'ensemble des hommes libres de la péninsule au nombre des citoyens romains. Par l'ouverture de leur statut civique aux communautés vaincues, les Romains affirmaient leur prétention à l'universalité et à l'éternité de leur domination. Les conséquences de la conquête furent profondes : le contrôle de vastes territoires offrit à l'économie de Rome et des régions conquises des possibilités de développement considérables, et elle exerça un rôle majeur dans l'évolution de l'ordre social, des institutions et des pratiques politiques républicaines. Des guerres contre les Etrusques aux affrontements avec Carthage, des premières heures de la royauté à l'institution de la république, Stéphane Bourdin et Catherine Virlouvet retracent les principales étapes de la mise en place de l'entité politique la plus durable de l'histoire. Elle reste, encore aujourd'hui, une référence dans la pensée contemporaine. Près de deux cents documents iconographiques et une quarantaine de cartes originales éclairent cette histoire des premiers siècles romains, nourrie des dernières découvertes archéologiques et des travaux les plus récents.

#CultureAntique

04/2021

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Ecrits sur l'art

Les mots du regard. Promenades en art (1974-2015...)

Dans les labyrinthes qui conduisent du chaos à l'éternité, un long fleuve coule vers un rêve infini que l'on nomme la création. Créer, c'est regarder le miroir du temps et oser y inscrire un reflet. Les Mots du regard, ce sont des promenades en art - ces heures où le critique ose entendre une parole, accompagne une intimité visible par l'écriture et tente d'étreindre certains moments qu'il ne pourra jamais complètement embrasser. TABLE DES MATIERES Avant-propos : Hommage liminaire - Fernand Leduc (1916-2014). 1. PAROLES : Vladimir Velickovic ; Valerio Adami ; Sebastián ; Miljenko Horvat ; Lorraine Palardy. 2. REGARDS : Pierre Gauvreau ; Sean Rudman ; Paul Cloutier ; Françoise Galle ; Le corps humain ou Le tombeau des dieux ; La sensibilité fragmentée de Xylon-Québec ; La gravure est-elle mémoire des songes ? ; Deux : un doux vertige d'espérance ; Montréal Est au/at the Centre ; Les ensorcellements de l'ordinateur ; Grande fête graphique à l'UQAM ; Reflets ou visions partielles de l'Art au XXe siècle ; L'art populaire au Canada ; La caricature anglaise de 1620 à nos jours ; Mémoire du temps... ; Joyaux des collections particulières de Québec ; Fragments de vie - Ouvres choisies ; Aux arts déco ; Art africain ; Le siège a-t-il une âme ? ; L'Homme au repos ; figure sublime de l'interrogation ; Nouvelles perspectives - Identités interculturelles. 3. PROMENADES EN ART : Documenta 6 ; La Villa Arson à Nice, Centre national d'art contemporain ; Genève : de l'Islam au postmodernisme ; Imaginaires mexicains ; Le monde selon Graff ; Les textures éternelles de la mort ; Artisan ou artiste ? ; Le corps s'écrit-il ? ; Les splendeurs de l'estampe japonaise ; L'Estampe japonaise ; L'érotisme, fut-il japonais...

10/2022

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Dictionnaires

Dictionnaire des noms de famille et noms de lieux du Midi de la France

Cet ouvrage de référence traite de l'origine des noms de familles et des noms de lieux du Midi de la France, c'est à dire de tous les Pays d'Oc. - Il fait le point actuel des connaissances en ce domaine ; - Il corrige nombre d'erreurs qui avaient encore cours dans les ouvrages généralistes ; - Il apporte de nombreuses étymologies nouvelles. Philologue et homme de terrain, Jacques Astor s'est efforcé de saisir les réalités des terroirs et des hommes. Cet ouvrage n'a pas la sécheresse des dictionnaires et prend son temps pour rendre compte, dans une langue simple, de tous les aspects permettant d'appréhender au mieux la raison de l'attribution d'un nom à un lieu ou à une personne. Car telle est l'exigence de l'onomastique. Parmi les 17000 noms traités, certains d'entre eux ont été inclus dans de grandes perspectives restituant leur cadre d'insertion avec le meilleur confort de lecture. Il s'agit de la partie synthétique où sont traités noms de montagnes et de rivières préceltiques, noms d'origine celtique, noms de domaines gallo-romains et de rivières préceltiques, composés germaniques et l'onomastique de noms de saints. L'aspect encyclopédique de mon ouvrage trouve son couronnement en un court traité de phonétique et morphologie historiques permettant de comprendre les états de langue et l'écriture de nos noms de lieux et noms de familles. Ainsi donc, a-t-on, avec ce dictionnaire, pour le plus grand bonheur des lecteurs de tous ordres (lecteur de base, enseignant ou chercheur), un accès essentiel à la couche nourricière des esprits exigeants de vérités concrètes de toute éternité.

12/2021

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Contes et nouvelles

Trois contes : Un coeur simple - La légende de Saint Julien l'Hospitalier - Hérodias. Une nouvelle de Gustave Flaubert

Trois Contes est le titre d'un recueil de trois nouvelles de Gustave Flaubert parues sous forme d'épisodes dans deux journaux différents au cours du mois d'avril 1877 et publiées dans leur intégralité le 24 avril 1877 par l'éditeur Georges Charpentier. Cette oeuvre que Flaubert mit près de trente ans à écrire dans sa totalité constitue sa dernière production romanesque achevée, puisqu'il est mort trois ans après sa publication. "Je me souviens d'avoir eu des battements de coeur, d'avoir ressenti un plaisir violent en contemplant un mur de l'Acropole, un mur tout nu (celui qui est à gauche quand on monte aux Propylées). Eh bien ! je me demande si un livre, indépendamment de ce qu'il dit, ne peut pas produire le même effet. Dans la précision des assemblages, la rareté des éléments, le poli de la surface, l'harmonie de l'ensemble, n'y a-t-il pas une vertu intrinsèque, une espèce de force divine, quelque chose d'éternel comme une principe ? " Ce principe, évoqué par Flaubert à l'adresse de son amie George Sand, c'est celui des Trois contes qu'il publie en 1877, trois ans avant sa mort, et qui sont comme le testament littéraire où s'affirme son ultime conception de l'écriture. Récits éblouissants, limpides, et cependant énigmatiques. Un coeur simple, La Légende de saint Julien l'Hospitalier et Hérodias nous conduisent de l'Occident moderne à l'Orient des débuts de notre ère : entre mots et images, ils nous parlent du quotidien et du sacré, et de notre inexorable besoin d'éternité.

02/2023

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Récits de voyage

Crinières au vent d'Asie. 7000 Km à cheval à travers la Turquie, l'Irak, l'Iran et l'Afghanistan

" Il a une tête de pur sang arabe vraiment magnifique. Tout en lui respire la vivacité, l'intelligence. L'oreille est dressée, l'œil alerte, le naseau ouvert et, surtout, sa mèche canaille lui barre le front, cette mèche qui accroche le vent, l'espace, et mon rêve... " Ce rêve à la mèche rebelle emporte un homme, un cheval et une mule à travers la Turquie, l'Irak, l'Iran et l'Afghanistan. Un récit plein de souffle, long de 7000 km reliant Istanbul à Kaboul. Une prouesse en 1976, probablement irréalisable de nos jours... Ce nomade des temps modernes nous entraîne dans une fresque authentique, touchante de sensibilité et d'humour. Au-delà des rencontres humaines, du quotidien cheval, de l'aventure, il nous retrace un pan d'Histoire. " Ceux qui sont restés des heures accrochés à une paroi entre ciel et terre, qui ont contemplé le monde sur des corniches étroites transformant au fur et à mesure des relais la muraille en abîme, savent qu'une falaise est un lieu sacré où l'être se trempe au sein des forces vives qui régissent l'univers. À Bamiyan, l'homme a fait de la falaise un temple à la gloire du Bouddhisme. En quels lieux l'âme pouvait-elle mieux s'imprégner des principes d'éternité et d'indestructibilité de la matière, s'abreuver à toutes les vertus, et atteindre ainsi au Nirvana ?.... " Sorti des ruines et des cendres de l'actualité, ce témoignage d'amour fait renaître un passé parsemé de gloire et d'étoiles... Prix du livre d'aventures vécues (1979). Mention d'honneur au prix européen de littérature pour la jeunesse (1980).

11/2004

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Essais

Et si nos vies n'étaient qu'énigme ? Actes du colloque organisé par le Collège des humanités, Montpellier les 24 et 25 septembre 2016

L'homme parle et ne sait pas ce qu'il dit. Il désire mais ne sait pas quoi. Il jouit mais ne s'en satisfait pas... Il y a chez l'être humain - parlêtre dirait Lacan - cette vibration intime et secrète de la chair depuis que le Verbe l'a percuté et cette vibration, cette pulsation, c'est le vivant. Depuis toujours, l'homme a été intrigué par ce vivant mystérieux. Il a voulu le comprendre, l'expliquer, le maîtriser, l'évaluer, etc. Il en appelle à l'écriture, à l'image, à la philosophie, aux mathématiques, à l'art, aux religions, et plus que jamais à la science. Ainsi sommes-nous passés de Thalès calculant la hauteur de la pyramide de Khéops en mesurant l'ombre portée de son corps, à Armstrong marchant sur la lune... La science dont la fonction est d'établir des rapports n'avait pas, jusqu'à il y quelques décennies, répondu aux "origines" et aux "fins". Désormais, elle le veut. Et le prouve en dissociant, par exemple, la parentalité de la reproduction ou en nous promettant l'éternité ! Naguère, la puissance du réel était dévolue au divin. Désormais, le discours scientifique s'en empare prouvant une fois de plus que rien n'est plus insupportable que le réel, rien n'est plus déconcertant que l'impossible à dire et à se représenter. Alors, autant le confondre, ce réel, avec la réalité ! Mais, paradoxalement, plus ce discours se veut riche de promesses et plus notre errance s'accroît, ne sachant pas davantage d'où nous venons ni même où nous allons.

09/2017