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1951-1967 Les Américains à Châteauroux

Extraits

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Histoire de France

Culture impériale 1931-1961. Les colonies au coeur de la République

Depuis les conquêtes coloniales de la IIIe République, la France a fait entrer l'Empire dans sa culture, dans son quotidien. La conquête devient spectacle avec l'Exposition coloniale internationale de 1931. Progressivement, naît une solide fusion entre la République et son Empire. Depuis les années 1930, en passant par Vichy, l'Union française et les guerres coloniales, la culture impériale s'enracine dans la société française. Elle se renforce en se banalisant. Toutes les couches sociales, toutes les classes d'âge sont visées. Tous les régimes convaincus. S'il y a un continuum entre la France du Front populaire, celle de Vichy, la France gaulliste ou celle de la IVe République, c'est sans aucun doute autour de la question coloniale. La métropole est alors, en dépit de quelques voix dissidentes, imprégnée de près d'un siècle d'utopies coloniales. Au même moment, les conflits d'Indochine et d'Algérie, la présence d'une immigration nouvelle, les effets conjugués de la propagande et de la culture, sans oublier l'influence d'intellectuels et d'artistes, contribuent à façonner une France "nouvelle". Le choc est violent. La désillusion cruelle. Cinquante ans après les indépendances et soixante-cinq ans après la départementalisation des "vieilles colonies", on en est encore à chercher la vérité et le mensonge derrière une utopie républicaine qui n'a jamais su regarder en face son "action coloniale".

10/2011

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Cinéma

Le cinéma français de 1958 à 1967

A travers l'analyse d'une décennie de productions cinématographiques françaises, le présent ouvrage révèle des liens étroits entre événements socio-politiques et contenus scénaristiques. De 1958 à 1967, la France a connu l'avènement de la Ve République, la fin de la guerre d'Algérie, une croissance économique importante ainsi qu'une soif de transformation de la société qui conduira à Mai 1968. Qu'il s'agisse d'oeuvres marquantes ou de réalisations plus modestes, voire de nanars, les films vont ainsi illustrer l'évolution de la société, le retour en force du gaullisme ou encore la volonté de modifier les limites imposées par la censure. L'approche encyclopédique adoptée permet aussi de montrer que certains films, considérés à l'époque de leur sortie comme médiocres, méritent de ne pas tomber dans l'oubli car ils constituent un excellent témoignage sur une époque révolue.

09/2018

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Philosophie

Lettres à Franca. 1961-1973

Je t'institue dépositaire devant l'éternité de cet acte de conscience, pour que tu puisses en témoigner dans les siècles à venir, quand on éditera mes œuvres posthumes et ma correspondance avec Franca... Par ces mots envoyés à Franca Madonia le 18 novembre 1963, Louis Althusser conférait à cette correspondance le statut d'œuvre à part entière. Ces quelques cinq cents Lettres à Franca, contemporaines des plus grands textes philosophiques d'Althusser, saisissent d'emblée par l'exceptionnelle tension d'un style qui jamais ne s'affadit. Le langage de la passion amoureuse, dans toute sa violence, côtoie celui de la pensée rationnelle. On y découvre avec surprise un art consommé de la mise en scène comique et dramatique - et l'on suit avec effroi la montée des grandes lames qui contraignent régulièrement Althusser à se faire hospitaliser. Mais Franca, traductrice de Pour Marx en italien, fut aussi l'une des principales interlocutrices du philosophe, et ces lettres constituent à cet égard un véritable monument. Contredisant souvent ce qu'Althusser écrit au même moment dans ses textes théoriques, cette correspondance ne se contente pas d'apporter des éclaircissements biographiques sur la genèse de l'œuvre, elle nous installe au cœur de l'écriture althussérienne - et de ses paradoxes. Une sélection de vingt-deux lettres de Franca Madonia complète ce recueil. Après le philosophe redécouvert au travers de son œuvre posthume, après le " deuxième Althusser " révélé par L'Avenir dure longtemps, ces Lettres à Franca nous font désormais connaître un " troisième Althusser ", ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre.

11/1998

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Policier-Espionnage

Berne, nid d'espions. L'affaire Dubois (1955-1957)

En 1957, l'Affaire Dubois a provoqué une grave crise politique et diplomatique ; elle est pourtant aujourd'hui largement méconnue car considérée comme " classée " par la mémoire officielle. Parce qu'elle est aussi palpitante qu'un polar et parce qu'elle éclaire plusieurs zones d'ombre de l'histoire franco-suisse récente, il est opportun de l'exhumer des archives -enfin accessibles- et de la retracer en BD à l'intention du grand public. En quelques cent cinquante planches et après de longues recherches dans les fonds d'archives Eric Burnand, scénariste, et Matthieu Berthod, dessinateur de BD, retracent cette affaire, digne d'un roman d'espionnage, et en dévoilent les dessous méconnus grâce à des documents inédits. La bande dessinée relatera toute l'Affaire, à partir du point de vue du principal protagoniste, le procureur général René Dubois. On passera avec lui sa dernière heure lorsque, réfugié dans son grenier, il se remémore sa trajectoire et l'enchaînement des événements qui le pousseront au suicide. Ce mode narratif, par flashbacks successifs, permettra de retracer aisément les diverses étapes de l'affaire et de mettre en scène les autres protagonistes impliqués. Tous les faits rapportés dans le récit sont avérés et les dialogues directement inspirés des documents, témoignages et autres dépositions découverts dans les archives officielles et privées. Un addendum documentaire d'une vingtaine de pages, richement illustré par des photos et des facsimilés d'archives inédites, permettra de décoder l'Affaire et d'en décoder les dessous.

05/2023

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BD tout public

Hergé, chronologie d'une oeuvre. Volume 6, 1950-1957

Sixième opus de la Chronologie d'une Oeuvre, consacré aux années 1950-1957. Format 295 x 295 mm, 420 pages en 5 couleurs + gardes teintées. Plus de 720 illustrations. Traitement des noirs en bichromie, couverture cartonnée sous jaquette, pelliculage mat. Ce sixième tome démarre à pleine puissance, par le récit qu'Hergé intitule On a Marché sur la Lune (1950-1954). Publiés pour la première fois, certains croquis éclairent le processus créatif et renvoient à ces images en couleurs qu'on n'avait jamais reproduites à ce format avec une telle qualité : celles de la version originale publiée dans le journal Tintin. Le récit suivant est L'Affaire Tournesol (1954-1956). Puis Coke en Stock (1956-1957) remet en avant l'idéal altruiste qu'il avait assigné à Tintin. entre-temps, Hergé élabore la version couleurs des Cigares du Pharaon et mène à bien La Vallée des Cobras, un épisode des aventures de Jo, Zette et Jocko qu'il avait brutalement interrompu en 1939. Il développe aussi une collection de chromos, présentés par Tintin, qui racontent l'histoire des différents moyens de transport.

03/2009

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Sociologie

Presse, la grande imposture

EXTRAIT DE CASIER JOURNALISTIQUE : Nom : Morrot Prénom : Bernard Date de naissance : 28/10/1936 Carte de presse : n° 16931 FORFAITS : 1957-1965 : Journaliste à Paris-Presse. 1965-1967 : Rédacteur puis rédacteur en chef à Paris-Jour. 1967-1977 : Rédacteur aux informations générales puis rédacteur en chef au quotidien L'Aurore, chargé des informations générales. 1977-1978 : Rédacteur en chef adjoint, chef d'édition du quotidien Le Matin de Paris. 1978-1979 : Rédacteur en chef adjoint de l'hebdomadaire VSD. 1979 : Rédacteur en chef de L'Aurore. 1979-1985 : Directeur de la rédaction du Quotidien de Paris. 1985-1986 : Rédacteur en chef adjoint du Figaro. 1986-1987 : Directeur adjoint de la rédaction du Matin de Paris. 1987 : Co-directeur de la rédaction du Matin de Paris. 1988-1990 : Responsable du projet du quotidien populaire du Groupe Hersant Paris Star et co-responsable de la cellule investigations du Figaro. 1990-1992 : Rédacteur en chef du Figaro, chef du service des informations générales. 1992-1997 : Directeur de la rédaction de France-Soir. DERNIER DELIT : Directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Marianne. SIGNE PARTICULIER : Adore la polémique et l'humour, déteste la langue de bois et n'épargne pas ses chers confrères, ce qui lui vaut de nombreuses inimitiés. Pour beaucoup d'entre eux, cet homme est dangereux.

04/2001

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Documentaires jeunesse

La guerre d'Algérie. Discours et textes officiels

De la proclamation du FLN en 1954 aux accords d'Evian en 1962, cet ouvrage présente les textes fondamentaux de la guerre d'Algérie : Proclamation du FLN au peuple algérien 1er novembre 1954 ; Loi sur les pouvoirs spéciaux en Algérie 16 mars 1956 ; Discours de De Gaulle à Alger : "Je vous ai compris" (extraits) 4 juin 1958 ; Discours de De Gaulle sur le droit à l'autodétermination (extraits) 16 septembre 1959 ; Déclaration de 121 personnalités sur le droit à l'insoumission 4 septembre 1960 ; Les accords d'Evian 18 mars 1962. Et bien d'autres encore...

06/2012

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Autres collections (6 à 9 ans)

La guerre d'Algérie. Discours et textes officiels

DOCUMENTAIRE De la proclamation du FLN en 1954 aux accords d'Evian en 1962, cet ouvrage présente les textes fondamentaux de la guerre d'Algérie : -Proclamation du FLN au peuple algérien-1er novembre 1954 -Loi sur les pouvoirs spéciaux en Algérie - 16 mars 1956 -Discours de De Gaulle à Alger : "Je vous ai compris" (extraits) - 4 juin 1958 -Discours de De Gaulle sur le droit à l'autodétermination (extraits) - 16 septembre 1959 -Déclaration de 121 personnalités sur le droit à l'insoumission - 4 septembre 1960 -Les accords d'Evian - 18 mars 1962 Et bien d'autres encore...

03/2022

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Histoire de France

Oran 1961-1962. Journal d'un prêtre en Algérie

Le Père Michel de Laparre de Saint Sernin fut envoyé par l'église de France comme curé d'une paroisse à Oran en 1961, au moment de la fin de la présence française en Al-gérie. Il arrive dans une ville en état de siège, où le FLN, l'ALN, l'OAS, l'Armée française, les CRS, les Gardes mo-biles, les ATO (Auxiliaires Temporels Occasionnels) et les barbouzes s'affrontent dans une lutte meurtrière. Du 5 juillet 1961 jusqu'au 19 août 1962, il notera presque au jour le jour ses observations et ses réflexions. Ce témoignage authentique réserve beaucoup de surprises pour tous ceux qui cherchent à savoir et à comprendre ce qui s'est vraiment passé pendant la guerre d'Algérie. Il fait voler en éclats les déformations et diffamations de certains historiens "politiquement corrects". Le texte inédit "Misères de la guerre d'Algérie" de Jean Brune ainsi que 22 gravures de Jean François Galéa sur les horreurs de la guerre d'Algérie viennent enrichir cette nouvelle édition. Ces dernières nous donnent une idée des atrocités commises par le FLN contre les civils européens et musulmans.

05/2013

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Critique littéraire

Saute le temps. Journal d'un écrivain (1960-1961)

Saute le Temps est le journal d'un écrivain d'une rare insolence. Mordant et ironique, il n'épargne rien ni personne dans ce début des années soixante tristement gaulliennes. Ni les politiques, ni le monde des lettres, pas plus que ses propres petites compromissions n'échappent à sa virulence. Rudigoz est un observateur et un moraliste, un styliste et un pamphlétaire. Il y a du Céline dans ses rapports aigres-doux avec son éditeur, du Léautaud dans ses vitupérations, du Léon Bloy dans sa hargne quotidienne contre la bêtise ambiante. Ici, pas de langue de bois, pas de bons sentiments, juste une voix lucide et puissante qui s'est toujours bien gardée de hurler avec la meute.

10/2012

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Thèmes photo

Michel Lépinay, premier photographe de Hara-Kiri 1961-1966

Photographe-reporter professionnel installé dans le neuvième arrondissement parisien, Michel Lépinay travaille dès 1961 pour le tout neuf (à peine un an) mais déjà très bête et méchant mensuel Hara-Kiri, sis rue Choron, à un jet de pierre de son studio. En 6 ans, 17 couvertures violemment expressionnistes (rouge sanglant et noir charbon) et près de 300 photos publiées (romans-photo, fausses pubs ou images parlantes), Michel Lépinay va voir passer devant son objectif toute l'équipe de pirates de Hara-Kiri : Cavanna, Gébé, Fred, Wolinski, Reiser, Cabu, Topor ou l'Américain Melvin van Peebles et bien sûr Georget Bernier alias le Professeur Choron dont il va immortaliser l'éclosion miraculeuse. En guerre et contre tous, Hara-Kiri, cette "publication dangereuse pour la jeunesse" , cette "revue répugnante, odieuse" , "à la limite du tolérable" donc "parfaitement détestable" , pratique l'art du poing dans la gueule avec une jubilation manifeste, face à une société française alors en pleine mutation. Les 304 photos reproduites dans ce livre témoignent, de l'intérieur, des six premières années pleines de fureur de cette bande de flibustiers qui ont férocement bousculé la "France épouvantable" (Choron dixit) des années 60. Gloire à eux !

07/2021

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Biographies

De sel et de miel deuxième partie. 1957-1962

Revenons en arrière pour un survol des débuts de l'aviation civile, quand les incidents et accidents étaient fréquents, les équipages intrépides et que le métier de steward et d'hôtesse faisait rêver la jeunesse. Denis Fleurot en fut. Il nous régale de ses souvenirs où se mêlent la nostalgie d'un temps révolu, la découverte de terres exotiques et du Nouveau Monde superbement décrits, les rencontres marquantes, les personnages admirables, les belles amitiés, une histoire d'amour forte et tragique. Et toujours le doute, la lutte contre son éducation bourgeoise qui le constitue, l'encombre, mais le pousse aussi à se trouver et se réaliser en prenant le risque d'une nouvelle carrière. Une belle leçon de vie.

03/2023

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Critique littéraire

Journal. Tome 3, 1937-1949 ; Textes autobiographiques (1950-1958)

Ce dernier volume du Journal commence l'année du prix Nobel de littérature et s'achève à la mort d'Hélène Martin du Gard , la compagne du romancier depuis quarante-trois ans. Rayonnement d'une oeuvre et détresse d'une vie d'homme qui, sur le plan de l'histoire, a vu pour la seconde fois s'écrouler dans l'horreur ses idéaux de justice et de paix. Livre des bilans dénués de complaisance : Martin du Gard se juge ici, et juge ses contemporains et les générations nouvelles : Jules Romains, André Gide, Georges Duhamel, Jean Schlumberger, et aussi Montherlant, Malraux, Camus, Sartre enfin qui, en 1945, lui paraît condamner sans appel toute la production antérieure. Livre du vieillissement, de la sagesse pragmatique, de l'accoutumance à la mort, dont rendent bien compte Le Lieutenant-Colonel de Maumort, qui s'édifie peu à peu et que son auteur accepte de laisser inachevé, et les textes autobiographiques de 1950 à 1958, rassemblés par la volonté de Martin du Gard. Chroniques privées, ces documents fourmillent de vues pertinentes sur la fin de la Quatrième République, le retour du Général de Gaulle au pouvoir, les troubles en Algérie... Jusque dans les dernières semaines de sa vie recluse, déchirée par les dissensions familiales, Roger Martin du Gard n'a pas cessé d'être présent au monde, attentif à sa misère, inquiet de son devenir. C'est là ce qui donne son prix à un Journal aussi éloigné des complaisances narcissiques, des poses satisfaites que des déclarations pontifiantes : tour à tour amusée, irritée, indignée, la voix de Roger Martin du Gard éveille toujours en nous de fraternelles résonances.

11/1993

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Critique littéraire

L'école Ibn-Khaldoun. Lettres d'Algérie (1961-1964)

Une multitude de livres, déjà, sur la guerre d'Algérie ; cependant cette correspondance - entre une famille et leur fille aînée partie pour la France continuer ses études - a un goût authentique, une fraîcheur d'informations, sur le vif, au jour le jour ; même les historiens y trouveront des nouveautés. Dans les mois précédant l'indépendance (5 juillet 1962), où tant de personnes fuient l'Algérie, deux cent mille Pieds-Noirs (c'est à ce moment-là, dit-on, que ce vocable fut usité) choisissent de continuer d'y vivre et d'y travailler. Les lettres ici présentées émanent d'une famille qui opta pour cette continuité. Les enseignants de ce temps-là, les anciennes élèves du quartier - qui porte aujourd'hui le nom de Hai Abd-el-Kader alors qu'on le nommait quartier Bugeaud ou Village Nègre quand on ne disait pas Greba - retrouveront une époque à la fois difficile et lumineuse et le rôle bienfaisant de l'école Ibn-Khaldoun, dans son écoute affectueuse et efficace.

02/2018

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Critique littéraire

La génération perdue. Des Américains à Paris, 1917-1939

Jusque dans les années 1950, Paris demeura la capitale culturelle du monde occidental. Elle exerça un attrait quasi magnétique sur des générations entières d'artistes et d'intellectuels. Beaucoup d'entre eux migrèrent vers la Ville Lumière pour une période plus ou moins longue. Durant l'entre-deux-guerres, les expatriés anglophones, américains pour la plupart, furent particulièrement nombreux, impressionnés par la beauté de la ville, subjugués par la prégnance de l'Histoire, séduits par les restaurants et les cafés, attirés par la vie nocturne. L'épicentre de la communauté se situait rive gauche, dans le quartier Montparnasse. Paris devint un terrain favorable pour que se révèlent des écrivains novateurs et controversés : Ernest Hemingway, puis Henry Miller. Une certaine "américanité" trouva ainsi sa source sur les bords de Seine et investit tous les arts : peinture, photographie, sculpture, architecture, danse, mode, etc. Durant ces deux décennies, 1920-1930, vécurent à Paris quelques-unes des autres figures littéraires américaines majeures comme Francis Scott Fitzgerald, John Dos Passos, William Carlos Williams, mais aussi les Britanniques James Joyce ou Samuel Beckett. Les femmes, dont Gertrude Stein ou Djuna Barnes, furent des actrices à part entière dans cette révolution du modernisme. A la citation "L'Amérique est mon pays et Paris est mon chez-moi" de Gertrude Stein pourrait répondre le refrain de la chanson "J'ai deux amours, mon pays et Paris" de Joséphine Baker. Ces deux adages résument ce que fut cette aventure singulière de la Génération perdue.

04/2016

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Littérature française

Vie rêvée. (Pages d'un journal, 1965, 1971-1977)

1965. Un beau jeune homme qui semble fêté par les dieux, fils du grand peintre Balthus, entreprend son journal. Thadée de Rola est plein de l'envie d'écrire. Il admire les écrivains, notamment Georges Bataille, à une édition des ouvres de qui on le verra ici travailler, et il aime aussi ce que l'on appelle la fête. Pour lui, deux faces d'une même rêverie. Et le voici avec ceux que le monde entier reconnaîtra pour les heureux d'une génération, à commencer par le jeune Yves Saint Laurent, mais encore Andy Warhol, Karl Lagerfeld, Mick Jagger et quantité d'autres dont l'existence tient parfois au surnom, comme dans toutes "les petites bandes". Et si dans Proust il y avait un Mimi, il y a ici un Marceau, un Marceau babilleur, potinier, qui transporte les secrets de Paris sur son scooter. Il y a les dîners et les fêtes, il y a des visites incomparables à Rome (et à Balthus), il y a la conversation éblouissante de celui-ci et le charme incomparable de celle-là. Car, ah oui, il y a l'amour. Durant toute cette période (le journal dure jusqu'en 1977), Thadée de Rola, qui vit avec Baba, devient amoureux d'une autre. Peu à peu, comme dans une valse lente, il va se rapprocher de Loulou de La Falaise, qui deviendra la célèbre égérie d'Yves Saint Laurent. Paris n'est pas qu'une fête. Entre dîners et soirées, le jeune Thadée rêve à des romans, souffre du temps qui s'écoule. Ce qui pourrait n'être qu'un registre de mondanités s'ocelle de notations poétiques, de fragments, de fantasmes. A différer l'ouvre qu'il voulait écrire, Thadée de Rola l'a invitée dans ses carnets. Vie rêvée ou la découverte d'un monde de rêve.

03/2013

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Critique littéraire

Beat Hotel. Allen Ginsberg, William Burroughs & Gregory Corso à Paris, 1957-1963

L'hôtel du 9, rue Gît-le-Coeur ferma pour de bon au printemps 1963. William Burroughs se souvenant du moment où Madame et son chat Mirtaud sont finalement partis : "Il y avait un chat gris au Beat Hotel. C'était celui de Madame. Quand elle s'est retirée, elle est allée de l'autre côté de la rue. Elle avait l'air si triste, là, l'air des gens qui prennent leur retraite. Elle avait des géraniums et un vieux menton gris et un vieux, vieux chat gris, et elle a simplement disparu dans un fondu enchaîné..." Au coeur du quartier latin, rue Gît-le-Coeur à Paris, un hôtel miteux a joué un rôle clé dans l'histoire de la littérature beat. C'est dans cet établissement, tenu d'une main de fer par Madame Rachou, que les écrivains américains beat, exilés volontaires d'un pays trop puritain pour recevoir leurs idées, ont trouvé refuge. Allen Ginsberg, William Burroughs, Gregory Corso... tous y ont séjourné. Et ce petit hôtel de devenir l'épicentre du phénomène beat qui, entre New York, San Francisco, Mexico, Tanger, Amsterdam, Londres et Budapest, n'a pas simplement concerné les écrivains et artistes américains, mais toute la bohème internationale. Cet ouvrage remarquablement bien documenté retrace les années parisiennes des grandes figures beat. Il saisit l'aspect international de ce mouvement et nous plonge dans le Paris populaire et interlope de cette époque, son souffle, ses voix aujourd'hui disparus.

10/2011

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Critique littéraire

Persévérer dans l'être. Correspondance 1961-1963 (D'Hadrien à Zénon, III)

1961-1963, Marguerite Yourcenar approche de la soixantaine. Pour beaucoup, un âge d'interrogations, de conscience aiguë de l'âge qui vient. Rien de ce genre chez elle. Au contraire. Elle affirme une belle solidité dans l'accueil des années à venir. Le temps qui vient sonne même comme prometteur pour elle. De fait, sa vie se poursuit pareille à ce qu'elle a été depuis qu'elle a mouillé l'ancre à Bar Harbor, caractérisée par le même élan, la même force créatrice. Dans cette existence qu'elle a voulue toute consacrée à la pensée et à l'écriture, la pérennité révèle un approfondissement de l'expérience. "Vous êtes si bien faite pour "persévérer dans l'être" ", écrit-elle à Natalie Barney. Mais lectrices et lecteurs savent que ce mot de Spinoza peut aussi s'appliquer à Yourcenar elle-même. En effet, c'est en persévérant dans son être que Yourcenar, au long des jours, a réussi à tisser entre eux les fils de réflexions émanant de ses différentes recherches et études. Tout un condensé de sa vie créatrice, de sa pensée, de son expérience littéraire, de son éthique, de ses réflexions sur le mal, la cruauté en l'homme, et sur l'Histoire, se profile et nous fait entrevoir l'écrivain dans sa maison de Bar Harbor, mais aussi en voyage parfois, entourée de livres, ceux qu'elle écrit et ceux qu'elle lit, puisant à mille champs du savoir, sachant ce qu'elle cherche, non ce qu'elle va découvrir, retenant ce qu'elle veut, le transformant. Elle aussi alchimiste du verbe! Toute une expérience intellectuelle et littéraire, une expérience de vie, qu'elle communique, en répondant à des appels de lecteurs, certains eux-mêmes écrivains en herbe, en écrivant à des amis ou à d'autres qui ne le sont pas, soucieuse toujours d'un échange intellectuel permanent avec autrui.

12/2011

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Critique littéraire

Une volonté sans fléchissement. Correspondance 1957-1960 (D'Hadrien à Zénon, II)

" Une attention perpétuellement en éveil, une volonté sans fléchissement ", dit la lettre du 8 janvier 1957 à Henri Godard. Ces vertus que Marguerite Yourcenar attribue à l'Hadrianus imperator sont aussi les siennes dans sa correspondance des années 1957-1960. Quelque trois cent cinquante lettres. la plupart écrites de Petite Plaisance, la petite maison du Maine : le reste au gré des voyages : Canada, Italie, Espagne, Portugal. Partout, cependant, c'est le souci de l'œuvre qui domine, qu'il faut poursuivre et peaufiner : la correspondance de Marguerite Yourcenar ressortit au journal d'écrivain. Mais l'écrivain n'entend se laisser dicter sa conduite par personne ; et surtout pas par le succès. Tandis qu'Hadrien s'éloigne, Marguerite Yourcenar se détourne en apparence de ce genre romanesque qui a fait sa notoriété : elle multiplie les essais les plus divers, assure leur diffusion, poursuit ses traductions de poètes grecs anciens ou modernes, s'attelle à une transposition française de negro spiritual. En même temps. elle multiplie les conférences, réagit aux livres qu'un lui envoie, confie ce qu'elle retient de ses lectures, prodigue ses conseils à de jeunes écrivains - entre en conflit avec tel de ses éditeurs -, se révèle européenne avant la lettre. D'une autre, on crierait à la dispersion : elle au contraire s'affermit en tout. D'autant qu'en elle Zénon a repris son errance : L'Œuvre au Noir mûrit lentement. Et commence à se rassembler la documentation de l'œuvre ultime : ce Labyrinthe du monde où se développera la chronique romancée des lignées familiales. Une volonté perpétuellement en éveil, une attention sans fléchissement...

11/2007

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Religion

Des prêtres-ouvriers insoumis en 1954. Le "Groupe Chauveau" (1957-2011)

C'est au milieu des années 1940 que débute l'aventure des prêtres-ouvriers (PO). Avec l'accord de leurs évêques ou de leurs responsables religieux respectifs, un certain nombre de prêtres entrent au travail dans les usines de métallurgie, le bâtiment ou les entreprises de travaux publics. Leur motivation est de se rapprocher d'un monde ouvrier qui, depuis le milieu du XIXe siècle, n'a jamais vraiment rejoint les paroisses traditionnelles. Mais la période favorable aux prêtres-ouvriers ne va pas durer longtemps. La disparition du cardinal Suhard, le 30 mai 1949, leur fait perdre leur protecteur et les débuts de la guerre froide compliquent la perception de leur travail missionnaire au sein du monde ouvrier. Au début de la décennie 1950, les tensions s'accentuent entre les prêtres-ouvriers et leurs évêques. Puis le 1er mars 1954, tombe la condamnation du pape Pie XII qui entend mettre fin à l'expérience. L'événement va entraîner une scission parmi les PO, entre ceux qui se soumettent et rentrent au moins provisoirement dans le ministère habituel, et ceux qui choisissent de rester dans le monde du travail. On appellera ces derniers les insoumis. Ils n'entendent pas pour autant mettre un terme à leur vie de foi et à leur combat pour une Eglise plus ouverte aux défis du XXe siècle. C'est l'histoire d'une vingtaine de ces insoumis que raconte le livre, appelés ici le "Groupe Chauveau", du nom de son initiateur, Bernard Chauveau. Pour ce faire, les auteurs de cet essai ont dépouillé une grande quantité d'archives. Les témoignages et les documents rassemblés nous révèlent la force de leur quête intérieure et leur recherche d'une foi ouverte à la culture ouvrière et plus largement à celle de l'homme moderne. Un livre sur des questions brûlantes toujours d'actualité.

12/2015

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Histoire de France

Le putsch des généraux. De Gaulle contre l'armée 1958-1961

Au début de 1946, le général de Gaulle quitte le pouvoir et entame une traversée du désert qui durera douze ans. Mais une partie de ses compagnons ne se résignent pas et vont se servir des frustrations de l'armée pour revenir aux commandes politiques. Très politisés, quelques-uns vont comploter en permanence contre la IVe République. Diverses conjurations et tentatives de putsch, détournées par les gaullistes à leur profit, finissent par aboutir au retour du Général en 1958. Mais comment le nouveau pouvoir pourra-t-il gérer cette entité prompte à la désobéissance et l'insérer dans le grand dessein gaullien d'une armée nouvelle moderne et apolitique ? Une fraction des leaders gaullistes monte une manipulation pour pousser les plus enragés des militaires à tenter, en avril 1961, un putsch en Algérie, tout en inventant à destination des métropolitains un projet imaginaire de débarquement de parachutistes. Il s'agit de dramatiser une situation en réalité entièrement sous contrôle, de jeter dans la rue des millions de " gaullistes " d'occasion et de promulguer, pour la seule fois de lave République, l'article 16 de la Constitution qui donne les pleins pouvoirs au chef de l'État. (Lors de sa dernière interview avant son décès, Maurice Papon, alors préfet de police, se félicitait auprès de l'auteur d'avoir fait défiler les communistes en faveur du chef de l'État !) Cinquante ans après, les multiples révélations de ce livre proviennent des nombreux témoignages de témoins et d'acteurs du putsch, recueillis entre 1991 et 2006. Elles s'appuient également sur des documents inédits issus des archives, en particulier de Michel Debré, Premier ministre à l'époque, et du Parti communiste, acteur incontournable des dramatiques semaines d'avril 1961.

03/2011

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Histoire de France

Les Américains à Tours (1917-1919). Edition bilingue français-anglais

A l'heure de la commémoration du Centenaire de l'entrée en guerre des états-Unis d'Amérique, à Tours, comment ne pas se rappeler de l'engagement de ces hommes d'au-delà de l'océan. Le territoire de la ville tout entier est empreint de leur présence depuis l'installation le 22 juin 1917 des premiers militaires de l'US Navy au camp d'aviation de Parçay-Meslay qui joua un rôle non négligeable dans la formation des pilotes, des observateurs et des photographes. Dès janvier 1918, le transfert des services administratifs et techniques, les Services of Supply, voulu par le général Pershing, fait de Tours la capitale de la logistique américaine et la ville prend alors une atmosphère particulière. Après deux ans de vie partagée, le départ des Sammies le 1er septembre 1919 laisse un grand vide et beaucoup de souvenirs que cet ouvrage retrace pour que ne soit pas oublié le sacrifice de ces soldats venus défendre la liberté et la démocratie sur notre sol.

08/2017

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BD tout public

Uderzo. L'intégrale 1951-1953

Dans tous les domaines, il existe une fracture entre un avant et un après, une frontière. Bref, une référence qui marque un changement catégorique. Dans l'univers de la bande dessinée, ce sommet, cette référence, c'est le tandem Goscinny-Uderzo. A eux deux, sur plus d'un quart de siècle de grande amitié et de complicité délirante, ils ont fait descendre la BD dans la rue pour la hisser au niveau d'un art. Les années 1951 à 1953 sont primordiales dans la vie d'Albert Uderzo. Il rencontre deux des scénaristes les plus talentueux du siècle et fait la connaissance d'une charmante jeune femme aux yeux verts, Ada, qui deviendra la femme de sa vie.   En 1951, Albert croise tout d'abord Jean-Michel CHARLIER avec lequel il collabore. On découvre dans ce volume les deux épisodes des aventures de Belloy : Chevalier sans Armure et La Princesse captive, publiés dans la presse enfantine.   Grâce à Charlier, René GOSCINNY est engagé dans la structure où travaille Uderzo. Les deux hommes se lient d'une solide amitié doublée d'une complicité professionnelle exceptionnelle et immédiate…"Nous avons très vite compris que nous nous complétions à merveille" se souvient Albert Uderzo. Dès 1951, ils imaginent ensemble les aventures d'Oumpah-Pah, un Indien confronté à l'Amérique moderne. Les premières planches sont même traduites en anglais pour les vendre aux Américains. On les découvre ici, dans leur intégralité, avec les dessins préparatoires. C'est drôle, efficace, et pourtant personne ne veut de ce projet qui restera des années dans les cartons.  En 1952, le tandem invente une histoire de pirates et de corsaires, Jehan Pistolet, qui est cette fois publié dans un supplément de presse du jeudi. Les 2 premiers épisodes complets sont rassemblés ici et restaurés dans leur fraîcheur originale.   Tout n'a pas toujours été pétillant au pays des bulles...Pour vivre, il faut aussi illustrer des chroniques pour les journaux à grand tirage. De 1951 à 1953, Uderzo illustrera la rubrique de savoir-vivre "Qui a raison ?" du magazine féminin Bonnes Soirées, d'abord sur des textes de Goscinny puis de Mony Lange. La finesse de son trait réaliste s'affirme, ainsi que son sens de la composition. Avec Mony Lange, qu'il ne rencontrera jamais, il illustre aussi la rubrique "Sa majesté mon mari", une petit merveille qui reflète les péripéties conjugales d'une famille rangée dans les années 50. Le trait est vif, le coup de pinceau sûr et spontané.   En 1953, un nouveau héros apparaît dans les colonnes de la presse enfantine : Marco Polo. Une série dessinée par Uderzo avec le scénariste Octave JOLY, qui commence tout juste sa carrière et n'a pas encore écrit les histoires de l'Oncle Paul. Au fil de ces 424 pages fabuleuses de planches soigneusement restaurées, de dessins inédits, de documents d'archives, de commentaires du maître, le talent d'Uderzo explose, le trait s'affirme et s'affine, les blagues fusent. Bien plus qu'une compilation de séries BD présentées ici dans leur intégralité, cette Intégrale est une merveilleuse malle aux trésors à découvrir !

10/2014

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BD tout public

L'intégrale Uderzo 1941-1951

En plus de 70 ans de carrière, Uderzo aura tout dessiné, dans tous les styles, tous les registres, avec un génie que lui reconnaissent des dessinateurs aussi variés que Petillon, Moebius, Zep ou Gotlib, et le succès public planétaire de la série Astérix avec son complice Goscinny. A 4 ans, sa maîtresse de maternelle repère son talent pour le dessin. A 7 ans, il découvre sa vocation avec le Journal de Mickey. A 14 ans, il publie son premier dessin, à 18 ans, c'est le premier album de 12 pages Publier l'intégrale d'une œuvre aussi vaste et variée est un défi de taille. Alain Duchêne et Philippe Cauvin, deux spécialistes passionnés, ont parcouru toute l'Europe  pour retrouver, rassembler, restaurer les milliers de dessins, planches originales, journaux, albums, nés du crayon magique d'Uderzo au fil du temps. Ce premier volume, exhaustif, réunit tous les dessins, séries et albums des années 1941 à 1951, en version intégrale : - Ses dessins d'enfance, ses débuts pendant la guerre, sa rencontre avec Calvo, les dessins du service militaire,.. - Les premières séries de presse pour la jeunesse : Flamberge, gentilhomme gascon, Clopinard, le dernier des grognards, vagabond espiègle et son acolyte Grogui, à l'allure déjà « enveloppée », Les aventures de Clodo et son Oie, strip cocasse à la française publié dans un quotidien, Zidore l'homme-macaque, version burlesque de Tarzan,… - Les séries d'aventure dans le magazine OK, de 1946 à 1949 : Arys Buck et son épée magique, Le Prince Rollin, Belloy l'invulnérable, des comics signés Al Uderzo pour faire américain, qui regorgent d'action et d'humour, avec scènes de bagarres, duos de héros contrastés et jolies princesses à délivrer… - En 1950, c'est la série Capitaine Marvel Junior pour le journal Bravo, et Superatomic Z. - les dessins de presse, époustouflants de ligne claire réaliste pour France Dimanche et France Soir de la grande époque, où il illustre les faits divers et le Tour de France. Au fil des dessins s'afffirme très tôt le « style Uderzo », avec le sens du gag visuel, de l'expression gestuelle, une maîtrise époustouflante de styles différents de dessin, du cosmique au western en passant par le réalisme. Le secret de son génie ? Le talent, le travail acharné, l'amour du dessin… et la modestie. « Les institutions dans la BD, ça n'existe pas. Ce sont les lecteurs qui font le succès. C'est aussi simple que ça ! » Albert Uderzo ( introduction à l'Intégrale 1941-1951).

10/2012

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Beaux arts

Les moustaches radar . (1955-1960)

Oscillantes, enroulées ou déroulées, remontées ou décadentes, les moustaches de Salvador Dali intriguaient et fascinaient tous ceux qui le rencontraient... Peintre de génie, écrivain baroque, amoureux de Gala, personnage haut en couleur du roman clé sa propre vie, Salvador Dali se livre avec impudeur et humour pour nous laisser entrevoir les mystères de sa peinture. Quelques pages du journal d'un génie pour pénétrer dans l'intimité de l'un des plus grands créateurs du XXe siècle.

10/2004

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Poésie

Les quatre éléments (1937-1955)

Cet ouvrage de Luc Estang s'offre comme le passage d'une appréhension à une compréhension de l'univers. Après une démarche initiale de la recherche qui restait proche de la confidence et de l'élégie (c'est Le Mystère apprivoisé, 1937-1943), - puis un tâtonnement au gré des circonstances avec Prise du temps (1943-1946), Les Quatre Eléments, écrits de 1946 à 1955, nous ouvrent de nouvelles perspectives pour déchiffrer la création, et nous proposent - mer, terre, ciel et feu... - plutôt qu'une cosmogonie, une cosmosophie poétique.

02/1956

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Acteurs

Romy Schneider

Romy Schneider, de son vrai nom Rosemarie Magdalena Albach, est une actrice allemande qui a pris la nationalité française par la suite. Née à Vienne en pleine seconde guerre mondiale, Romy Schneider grandit en Allemagne. Avant de percer à l'écran, la jeune femme étudie à l'Ecole de dessin de mode de Cologne afin de devenir décoratrice ou illustratrice de livres pour enfants. Cependant, celle-ci se rêve actrice. Son fantasme se réalise en 1953, année où l'actrice se fait repérer dans Les Lilas Blancs. Très photogénique et talentueuse, Romy Schneider se révèle aux yeux du grand public surtout avec la série de film, Sissi (1955-1957). A partir de cette époque, Romy Schneider devient une icône du cinéma inspirant les plus grands réalisateurs de Clouzot à Orson Welles, en passant par Sautet ou Miller. De plus, sa relation sulfureuse avec Alain Delon contribue à faire de l'actrice une personnalité marquante de l'histoire du cinéma français. Mais la vie de Romy Schneider n'est pas rose. Entre alcool, calmants et dépression, la jeune femme enchaîne les déboires. En 1981, son fils, alors âgé de 14 ans, décède. Un an après, c'est Romy Schneider qui est retrouvée morte. Suicide ou mort naturelle, le mystère reste entier autour de cette légende tragique. L'actrice comptabilise plus d'une cinquantaine de films dont Kitty à la conquête du monde (1956), Un petit coin de paradis (1958), Le procès (1962), L'Enfer (inachevé, 1964), La Piscine (1968), L'important c'est d'aimer (1974) ou encore La Passante du Sans-Souci (1982) font partie des oeuvres majeures de sa filmographie.

10/2022

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Vietnam

Le Vietnam, de la "protection" de la France à l'influence américaine. 1953-1956

La délicate transition des années 1950, au Viêtnam - de la puissance coloniale française à la protection américaine - illustre la complexité des relations entre puissances occidentales, au sein d'une même alliance. L'Indochine offre alors un exemple exceptionnel de transfert d'empire, d'une "? translatio imperii ? " que l'on peut dater avec précision ? : 1954. Jusqu'à la catastrophe finale, le gros handicap de la France procède du fait qu'elle ne nourrit aucun projet digne de ce nom pour le Vietnam et qu'elle ne réussit jamais à définir à quoi devrait ressembler exactement l'Union française créée le 27 octobre 1946. Rompant avec ses prédécesseurs, l'administration Eisenhower se montre autant anticolonialiste que favorable à l'idée que les futurs Etats décolonisés préservent des liens consubstantiels avec la France. Une période de deux ans s'ouvre en 1953-1954 - de l'investiture d'Eisenhower à Diên Biên Phù - durant laquelle, la France aurait pu acheter clé en main le projet américain, avec une chance de maintenir son influence dans son empire en voie d'émancipation. Mais la volonté d'exporter les valeurs américaines se heurte frontalement aux méthodes du vieux continent, la France en l'occurrence. C'est tout ou rien. Les deux grammaires géopolitiques, la grammaire française et la grammaire américaine ne peuvent pas s'exprimer ensemble, en même temps, au même endroit.

06/2023

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Histoire des idées politiques

Les Acratas à l'université centrale de Madrid (1967-1969)

Coincée entre société de classe et consommation de masse, la jeunesse des années 60 étouffait et se révoltait. Dans bien des pays les mêmes slogans et aspirations : mystérieux chemins d'un langage commun sans réseaux sociaux. Acratas fut le nom donné à une bande de jeunes étudiants madrilènes qui incarnèrent au mieux, en Espagne, cette rébellion intense et multiforme. Avant le Mai français, ils secouèrent pêle-mêle l'université, le franquisme comme les forces de la future transition. Agustín García Calvo, alors professeur titulaire, accompagna courageusement et avec bienveillance ce sabotage de l'enseignement et de son rôle social. Ils en payèrent tous le prix d'exil, de prison... Plus qu'un beau souvenir une incitation vivante et joyeuse au refus. Une bouffée d'air frais en temps d'empathie dictatoriale et de servitude vertueuse. Moment méconnu de l'histoire d'Espagne et des révoltes en général, s'appuyant sur de nombreux témoignages recueillis par l'auteur auprès d'anciens Acratas.

10/2021

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Eisenhower. Le chef de guerre devenu président

Dwight Eisenhower (1890-1969) a marqué son époque comme peu d'hommes. Général cinq étoiles, homme du Jour J, chef de guerre, président des Etats-Unis, il a été l'un des acteurs majeurs de l'histoire américaine mais aussi internationale, de la Seconde Guerre mondiale au début des années 1960. En 1945, à la tête d'une coalition sans précédent, il a réussi cinq débarquements - en Afrique du Nord, en Sicile, en Italie, en Normandie et en Provence - qui lui ont permis de libérer la France et l'Europe occidentale et d'obtenir la reddition de l'Allemagne nazie. Cinq ans plus tard, en 1950, alors que le monde est entré en guerre froide, Ike est choisi par les responsables occidentaux pour mettre sur pied les forces armées de l'Otan. Dwight Eisenhower a aussi été un homme d'Etat, le 34e président des Etats-Unis (1953-1961), qui a dirigé une Amérique sûre de son American Way of Life, de sa superpuissance économique, politique et militaire et qui incarne par excellence le temps du "siècle américain". Sa présidence a été rythmée par des crises de politique étrangère, dont celle de Suez en 1956, mais les Etats-Unis ont connu avec lui huit années de paix, une situation qui ne se reproduira plus avant les années 1990. En s'appuyant sur l'historiographie militaire et politique la plus récente, mais aussi sur des archives familiales, Hélène Harter nous fait découvrir, pour la première fois en français, une figure modérée et populaire de l'histoire américaine.

01/2024