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Escales imprévues

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Football

Notes sur le football

Il y a dans les moeurs, comme dans l'histoire, des conquêtes imprévues. La marche triomphale du football à travers les habitudes jusqu'alors si sédentaires de notre jeunesse française en est un nouvel exemple. Le football avait tout contre lui. Son premier défaut était d'être anglais. On nous répète à chaque instant que nous sommes des anglomanes renforcés. Cela n'est pas ; car à part le petit groupe de gommeux parisiens qui affectent de ne porter que du linge blanchi à Londres, il suffit qu'une mode arrive d'Outre-Manche, pour qu'elle éveille aussitôt des susceptibilités "patriotiques" dans la presse et dans l'opinion. De plus, le football faisait son entrée chez nous précédé d'une réputation nettement établie de brutalité : les mères françaises qui craignent les rhumes et les engelures ne pouvaient dès lors lui faire un accueil sympathique. Enfin, c'est un jeu collectif : il exige la formation de deux équipes de onze ou quinze joueurs chacune : pour se déployer à l'aise, ces équipes ont besoin d'un vaste espace de terrain plat et gazonné. Autant de motifs pour que les maîtres ne fussent pas favorables à une innovation qui allait forcément compliquer... Mais il faut signaler un dernier désavantage auquel nul de ceux qui ont popularisé le football en France n'avait songé, et dont, pour ma part, j'ai été long à me rendre compte. Il est impossible au spectateur qui n'est pas "au courant" de comprendre quelque chose à ce qui se passe sous ses yeux. Il voit une mêlée, des bras et des jambes enchevêtrés, des poitrines qui se heurtent, des mains qui se crispent, toute une série d'efforts auxquels il s'intéressera s'il est peintre ou sculpteur, qui lui feront horreur s'il est pédagogue ou s'il a simplement l'âme sensible. Comment, en face de ce travail intense des muscles, la pensée lui viendrait-elle que des forces intellectuelles et morales sont, au même moment, mises à contribution et que rien ne sommeille dans l'être qui se débat là devant lui ? Les journalistes, horrifiés, en firent de terribles descriptions, propres à donner la chair de poule aux parents les moins craintifs ; des listes de tués et de blessés, importées d'Angleterre, circulèrent comme pièces à l'appui ; certains proviseurs prirent sur eux de l'interdire aux lycéens. Rien n'y fit : la marée monta avec une parfaite régularité. Les jeunes gens mirent, à vaincre tous les obstacles, une persévérance dont nul ne les aurait crus capables.

04/2021

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Récits de voyage

Le voyage en Provence. De pétrarque à Giono

La Provence est, avec la Toscane ou la Californie, l'une des régions les plus connues dans le monde. Elle jouit d'un rayonnement particulier, lié au charme de ses paysages comme à l'attrait exercé par un certain mode de vie, fait de plaisirs et de légèreté. Mais, comme toutes les légendes, celle-ci ne va pas sans clichés. Frédéric d'Agay, qui connaît intimement l'âme et l'histoire provençales, en révèle dans cet ouvrage toute l'originalité à travers un périple littéraire personnel dans le sillage des plus grands écrivains français et étrangers. Le premier récit de voyage est, au Moyen Age, celui de l'ascension du mont Ventoux par Pétrarque. Epoque où les pèlerins qui s'apprêtent à embarquer à Marseille pour Rome ou la Terre sainte sont fascinés par la beauté des sites - la fontaine de Vaucluse, le théâtre d'Orange ou les églises d'Avignon. Au XVIIe siècle, Mme de Sévigné vient en Provence voir sa fille, et nombre d'autres beaux esprits parisiens racontent leurs propres séjours dans des lettres teintées d'humour. C'est au siècle suivant que la Provence devient, avec la Suisse et l'Italie, l'un des berceaux du tourisme. Une escale privilégiée sur la route de Florence et de Venise pour Casanova, Jefferson, Arthur Young ou Lady Montagu, suivis cent ans plus tard par Chateaubriand, Van Gogh, Dickens, Nietzsche et Victor Hugo. Autant de visiteurs illustres qui contribuent à la véritable découverte de la Provence. C'est le début de la saison d'hiver dans les cités bientôt mythiques de la non moins mythique Côte d'Azur : Hyères, Saint-Raphaël, Cannes, Nice, Menton. Au XXe siècle, Cocteau, Colette, Morand ou Kessel y ont leur villa, leur hôtel préféré, leur cercle d'amis et de visiteurs. Mais ceux qui évoquent le mieux leur pays sont les écrivains "de l'intérieur". Pagnol, Bosco, Giono célèbrent avec verve, tendresse et poésie sa lumière, ses caractères, son folklore et ses traditions. Tout ce qui fait l'essence véritable de la Provence, ici magnifiquement restitué.

07/2020

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Histoire internationale

La traite des noirs entre l'océan indien et montevideo (Uruguay). Fin du XVIIIe siècle et début du XIXe

A la fin du XVIIIe siècle, la nécessité de développement de ses possessions américaines obligea la Couronne espagnole à concéder la libéralisation du commerce, ce qui entraîna celle de la traite négrière. Montevideo fut choisie comme le port où se dérouleraient les formalités de contrôle pour les provinces du Rio de la Plata. Ce serait également le point de départ de la traite interne vers les côtes du Pacifique. Les négriers établirent des réseaux en connexion principale avec l'océan Indien et secondaire avec les Etats-Unis et le Brésil portugais. Ainsi la traite se globalisa au niveau international. La gestion commerciale fut relayée dans l'Ile de France (Maurice), qui devint un centre très actif de préparation à la traite vers les îles et les côtes de l'Afrique de l'Est : Mozambique, Zanzibar, Quelimane, Quiloa. Lîle offrit ainsi un champ d'expansion de l'économie du Rio de la Plata, avec la fourniture de viande sèche ou salée, de cuirs et de suif, indispensables pour les navires, mais aussi un lieu d'approvisionnement en produits exotiques : poivre, clous de girofle, cannelle, sucre, etc., diffusés en Amérique du Sud, par les mêmes routes que les esclaves. Si, à l'aller, Maurice était l'escale indispensable des navires négriers, le Cap de Bonne Espérance s'imposa comme celle du retour, de façon à soulager les souffrances des esclaves, non par humanitarisme mais par intérêt bien compris. Les Portugais installés sur la côte de l'Afrique de l'Est, en particulier dans l'île de Mozambique, virent l'avantage qu'ils pouvaient tirer de leur propre expérience et se lancèrent dans des expéditions de traite vers Montevideo, rivalisant avec les réseaux montés par les groupes de pouvoir du Rio de la Plata. On assiste donc à une rivalité bipolaire, lutte qui aurait peut-être été remportée par les " Mozambicains ", Si les événements n'y avaient fait obstacle.

09/2010

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Histoire des religions

La grande Marie ou le luxe de sainteté

Imaginons une barque qui remonte le fleuve Saint-Laurent, entre ses rives escarpées, depuis Tadoussac et accoste à Québec le 1er août 1639 après une escale à l'île d'Orléans. Dans cette barque, éprouvées par trois mois de traversée depuis Dieppe, trois religieuses ursulines, dont l'une, ayant quitté son couvent de Tours, dotée d'un fort tempérament, aussi bien tournée vers l'action que vers la mystique, apparaît déjà comme une figure centrale : Marie de l'Incarnation. N'imaginons plus. A quatre siècles de distance, c'est son portrait que brosse ici, d'une main leste, d'un oeil admiratif, l'écrivain Carl Bergeron, séduit par la force de caractère, les qualités d'organisatrice et le grand talent d'épistolière d'une femme portée par un désir d'absolu et celui, tout aussi impérieux, qui la poussera à faire corps avec ce pays de froid dément, de rochers austères et de forêts implacables, à apprendre les langues autochtones, à y bâtir un monastère, à enseigner, à s'abandonner à l'Amour avec des élans que nous savons plus comprendre. Ce faisant, Carl Bergeron tend à la religieuse de fer et de chair un miroir qui fera paraître étriquées notre époque, ses lâchetés, son amnésie souvent. Il prend la mesure de son legs, interroge la société québécoise issue de la Nouvelle-France. D'un même coup de fleuret, il égratigne l'université quand elle n'est que refuge, l'esprit bourgeois quand il n'est que calcul. Plus que tout, son chant d'amour à la "Grande Marie" , aussi beau que nécessaire, est tourné vers l'avenir : "N'allons pas croire, naïfs que nous sommes, que Marie est morte en 1672 et qu'elle s'est arrêtée là. [... ] Il se pourrait que le XXIe siècle fasse de Marie de l'Incarnation une contemporaine, et la ressuscite plus proche et vibrante à notre conscience qu'un Proust, un Céline ou un Joyce".

08/2021

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Littérature française

Nous nous aimions

Dans les années 1980, tous les étés, la scène se rejoue à l'aéroport de Moscou, escale obligatoire au retour des vacances en Géorgie : les douanières fouillent les valises, terrorisent les filles et menacent leur mère, Daredjane, de ne pas la laisser repartir à Paris, lui rappelant qu'ici, elle est toujours soviétique. Mais Daredjane tient à ce que Kessané et sa soeur gardent un lien avec leurs grands-parents et avec son pays natal, qu'elle a quitté pour s'installer en France. Son mari, Tamaz, finissait par les retrouver et la famille reprenait le cours limpide des jours, dans leur pavillon du Vésinet. Bien longtemps après, Daredjane contemple tristement le portrait de Tamaz, mort depuis dix ans déjà. Elle se sent étrangère dans la belle maison de Kessané, devenue journaliste, à qui elle reproche sa dureté. La mort du père a fait voler en éclats l'harmonie passée, les soeurs, si proches, se sont éloignées l'une de l'autre. Tout était si simple avant, et si romanesque : le coup de foudre de Tamaz pour Daredjane, venue se produire au Théâtre des Champs-Elysées avec le ballet de Géorgie ; la détermination de la belle danseuse à le rejoindre à Paris ; le premier flirt de Kessané, son aînée, avec ce jeune voisin d'Abkhasie... Elucidant les raisons de ce désamour à la clarté des souvenirs heureux, la subtile romancière excelle à suggérer les failles, à scruter les dissonances et surtout les silences : si on ne parlait pas de politique, c'est pourtant sur fond d'exil et de guerre que s'est écrite l'histoire de cette famille apparemment si ordinaire. Comme autant d'ondes de choc, les drames de leur pays d'origine viennent se mêler au drame intime que vivent ces trois femmes désormais confrontées à leur solitude. Nous nous aimions est un très beau roman sur l'empreinte ineffaçable de l'enfance.

08/2022

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Littérature française

Quarts de nuit. Récits

Dans la lignée de Hasards de Mer écrit en 2018, voici un deuxième opus de récits écrits par les Marins du grand large, aventures réellement survenues à bord d'unités de la Marine Nationale. L'idée reste toujours de témoigner du quotidien de ces marins, au plus près de la réalité maritime lors des dernières décennies. Cette deuxième vague se déploie sur un vivier ici amplifié de la troisième dimension – verticale -, avec des commandos marine et le monde sous-marin. Avec les commandos, vous irez avec ce marin jusqu'aux limites de l'endurance et de la résistance physique et mentale, école de courage et de ténacité. A bord d'un sous-marin en plongée, vous aurez un récit typique de tout un équipage orienté vers une mission de renseignement en ambiance hostile dans des eaux territoriales en Méditerranée, alors que le monde Occidental se croit en paix... La lutte contre les sous-marins est évoquée au sein d'une force anti-sous-marine, à partir d'une frégate anti-sous-marine. D'autres rendez-vous maritimes vous séduiront : une escale exotique en Afrique où l'équipage fait face à de multiples et cocasses situations diplomatiques, un marin sur son patrouilleur dans le Pacifique expliquant quelques légendes qu'il est préférable d'appréhender si on fréquente la Polynésie, un évènement de mer – l'homme à la mer tant redouté – avec une intensité palpable, une navigation face à un cyclone dans le Sud-Est Asiatique. Enfin par ces temps de confinement, vous toucherez l'importance de la bonne cuisine (" 50 % du moral des marins ! ") ... Vous embarquerez également à bord de bateaux qui naviguent dans le brouillard, par mauvaise mer ou à l'approche d'un cyclone, en Atlantique, en Méditerranée, dans le Pacifique, en mer de Chine... Pour terminer, vous serez au coeur d'une mission extraordinaire de sauvetage de boat-people par l'aviso-escorteur Balny.

07/2021

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Théâtre

Théâtre-bouffe

" Tout le monde sait que les comédies ne sont faites que pour être jouées et je ne conseille de lire celles-ci qu'aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre. " Molière. Résumé de Transit : Un huis clos surréaliste. Un aéroport de province piège des passagers en partance pour une île paradisiaque. Durant cette escale interminable, les voyageurs acculés finissent par craquer... Partiront-ils un jour vers l'avenir meilleur qui leur a été promis ? Résumé de Bambille, le surineur de Romorantin : Le monde carcéral a ses codes, mais la nouvelle Alcatraz est l'emprisonnement de l'individu par l'image, celle de l'assassin. Louis Bambille est accusé d'avoir égorgé toute une famille de Romorantin. La presse s'en empare. Il devient un monstre fascinant. Il est adulé, choyé, aimé, adoré. Tout l'entourage le pousse à avouer ce merveilleux crime. Mais Louis Bambille nie... Résumé de L, Comme, oiseau : C'est l'histoire d'un homme né avec une aile à la place de son bras droit. Il va traverser le siècle le plus noir, celui qui a engendré deux guerres mondiales et deux formes terribles de totalitarisme. Peut-être est-il né pour délivrer un message à l'humanité ? On ne sait pas, mais on constate que tout le monde veut se l'approprier, fasciné par cette anomalie... naturelle. Résumé de Le primerissimo : Le Primerissimo" est un hommage que l'auteur rend au théâtre itinérant italien qu'il a connu au cours de ses études au pays de Pirandello. Une compagnie où, sauf un Belge, tout le monde est membre de la même famille. Le chef (il Capo) est un la grande vedette. Une sorte de soleil. Le Primerissimo" se veut une comédie où l'amour, la haine; la trahison, la fierté forment un melting-pot. Seul sentiment commun: la passion pour le théâtre. ?? ?? ?? ?? 1

06/2011

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Développement durable-Ecologie

Ces forêts qu'on assassine

" Je m'installai dans l'hélicoptère et m'apprêtai à vivre la magie de la forêt tropicale d'un autre point de vue. La canopée, véritable toit du monde végétal, se dévoila à mesure que nous nous élevions dans le ciel bleuté. Ici et là émergeaient, comme des sentinelles isolées, des arbres majestueux, sur les branches desquels je pouvais apercevoir, en plissant un peu les yeux, un calao faisant une courte escale dans sa traversée de l'océan végétal. Mais soudain, une fracture, une plaie béante, couleur sang, de terre mise à nu. Le royaume d'émeraude avait fait place à une singulière étendue géométrique, à un immense damier ocre et vert. Plus d'exubérance ni de fantaisie, mais ce même dessin, désolant, austère et monotone sur des kilomètres et des kilomètres. Le responsable : la culture extensive du palmier à huile. " Quand elle survole cette forêt agonisante de Bornéo, Emmanuelle Grundmann sait que la moitié des forêts tropicales ont déjà été rasées par l'homme. Et que chaque année, sur l'ensemble du globe, ce sont environ treize millions d'hectares de forêts qui disparaissent, victimes des haches, tronçonneuses, bulldozers et feux non accidentels. Hier le caoutchouc, aujourd'hui l'huile de palme. Ici les crevettes, là la pâte à papier. Depuis toujours, les ressources de la forêt excitent la convoitise des hommes, qui la pillent, la détruisent, la polluent, en exterminent les espèces animales et en chassent les communautés autochtones, pour le plus grand profit de quelques-uns. Ces forêts qu'on assassine est un livre de combat qui dénonce les conséquences catastrophiques de cette déforestation galopante. Les responsables de ce carnage (entreprises, hommes politiques, institutions internationales) y sont rudement interpellés. Les forêts sont les poumons de la planète. Aujourd'hui, elles sont rongées par un cancer mortel dont nous, les hommes, portons l'entière responsabilité. Espérons que ce livre contribuera à nous ouvrir les yeux et à stopper le massacre avant qu'il ne soit trop tard.

02/2007

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Histoire de France

U-Boote ! Brest. 1943-1944, des convois de l'Atlantique à la Libération

Durant les premiers mois de l'année 1943, la ville de Brest échappe à la destruction et reste une ville active avec ses habitants, alors que Lorient et Saint-Nazaire sont rasées par des bombardements massifs répétés. Sa base sous-marine et son port accueillent alors jusqu'à 26 U-Boote simultanément, qui ont participé aux plus grosses attaques de meutes contre les convois alliés traversant l'Atlantique Nord. Le mois de mai marque le tournant de cette bataille, avec 41 sous-marins allemands coulés. Ce secteur est momentanément abandonné, le temps que les U-Boote reçoivent de nouveaux armements. Tandis que des U-Boote isolés sont envoyés vers les côtes africaines, nord-américaines, dans la mer des Caraïbes et devant les côtes du Brésil, d'autres sont préparés à Brest pour rejoindre la Méditerranée. Les sous-marins de type VIID perçoivent des mines qui seront mouillées devant des ports lointains... Durant l'été 1943, un sous-marin japonais dont les cales sont remplies de matières stratégiques fait escale au port. A l'automne, Brest est le port d'attache de cinq U-Boote transformés en piège à avions, en étant équipés de plateformes supplémentaires pour recevoir des canons de DCA. Ils vont accompagner les sous-marins de combat qui reprennent leurs attaques en meutes avec des détecteurs de radar plus efficaces et surtout des torpilles acoustiques destinées à éliminer les destroyers escortant les convois... Cet ouvrage, illustré par 500 photos exceptionnelles d'époque, très précisément légendées, vous fera suivre la vie à terre des sous-mariniers de retour de mission. Il vous détaillera mois par mois, les innovations techniques à bord des U-Boote et les manoeuvres stratégiques auxquelles ils participent, ainsi que les actions des Alliés et de la Résistance française pour les contrer. Un livre indispensable pour tous les passionnés de la Bataille de l'Atlantique, des sous-marins ou de l'histoire du port de Brest.

04/2018

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Littérature française

On l'appellera Téhie Tome 2 : Vers la lumière

Dans la nuit du 25 septembre 1992, un vieux liberty-ship datant de la seconde Guerre Mondiale quitte discrètement un port d'Afrique de l'Ouest. Il emporte dans ses soutes une cargaison de mangues à destination de New York. Mais ce que l'équipage ignore alors, c'est qu'il n'y a pas que des containers de fruits dans les cales ... cinq passagers clandestins essayent tant bien que mal de survivre, cachés au fond d'un ballast désaffecté ! Seul rescapé de l'escale new-yorkaise, un homme s'apprête à affronter l'enfer sans savoir si le voyage qui s'annonce le ramènera sain et sauf dans son village. Et cet homme n'est autre que Seydou, le grand-père d'Amina. Il ne le sait pas encore, mais pour tous, il est déjà mort ! Il s'est noyé au large de la Capitale, une semaine très exactement avant son départ pour le voyage le plus extraordinaire et le plus dangereux jamais imaginé par Aboubacar, le marabout : le voyage au bout du monde ! Un destin qui en rappelle étrangement un autre ... mais était-ce réellement une coïncidence ? Le destin, encore lui, qui à la veille du nouveau millénaire qui s'annonce, vient de réunir Jean l'astronaute maudit et Amina la jeune surdouée. Mais cette terre d'Afrique n'est pas un territoire comme les autres. Ici, l'esprit et les croyances ne connaissent pas de limite. Tel ce puissant marabout qui éprouve un besoin irrépressible de se soumettre à une analyse, ou ce prêtre missionnaire qui au nom d'un oecuménisme universel prêche indifféremment à l'église et à la mosquée, ou encore ce pilote russe déserteur qui cache au coeur de la forêt tropicale le prototype de l'avion le plus secret de la guerre froide. Alors qu'ils se croyaient perdus, la magie de l'Afrique les mènera vers la lumière ...

11/2016

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Monographies

Hot... Le jardin des gens de mer, histoire d'une disparition

HOT, trois lettres rescapées de l'enseigne d'un ancien hôtel sur le port pétrolier de Lavéra. En reconstituer l'histoire, tel est l'enjeu de ce récit graphique. Un voyage à tâtons dans les méandres d'un processus inéluctable. Là, sur la rive du chenal de Caronte, on est aux confins du bassin méditerranéen et au coeur d'un complexe industriel. Un territoire qui n'a pas a priori vocation à accueillir quelque vision poétique, et pourtant... La construction d'un foyer pour les gens de mer dans les années soixante aura été un événement dans cet univers de travail âpre. Ce lieu chaleureux a vu passer des marins du monde entier en escale et de nombreux habitants des villes alentour. Mais avec le développement du réseau de pipelines dédiés au pétrole et l'évaluation des risques industriels majeurs du site, la démolition de rétablissement s'est un jour imposée. C'est aussi de la fin de cette aventure dont il est question : la disparition, le retour au socle et l'empreinte laissée par ce bâtiment singulier acquis durablement à la mémoire du lieu. Et là, comment décrire l'absence ? Il faut trouver les mots pour dire les odeurs et les sensations, prendre le temps de dessiner cette architecture toujours moderne et déjà mise au rebut, laisser les souvenirs surgir, récolter plantes et matériaux qui feront trace à leur tour, décrire le paysage et photographier pour témoigner de la violence de la destruction. Le récit s'appuie sur une enquête obstinée de plus d'une décennie : recherche des acteurs, gérants, cuisiniers, employés de l'hôtel, clients qui y ont dormi une nuit, comme autant de personnages... Et puis, collecte des reliques "archéologiques" du chantier de déconstruction et du moindre document, en restant à l'écoute de rencontres plus ou moins provoquées... Ainsi, les indices accumulés de destins croisés sortent de l'oubli, le bâtiment ressuscite, la disparition prend sens, un jardin renaît...

02/2021

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Littérature française

Ana et le temps d'aimer

Après une guerre interminable et meurtrière, la France relève la tête et Paris redevient la capitale des arts et des lettres. Si elle vénère la tragédienne Sarah Bernhardt, elle accueille à bras ouverts, écrivains Américains fuyant la prohibition, tel Ernest Hemingway, le photographe Man Ray, le peintre Japonais, Tsuguharu Foujita, et tant d'autres artistes venant de l'Est. Léo Paillet, célèbre couturier du Tout Paris, et Ana, sa compagne, les côtoient à La Closerie des Lilas, au Dôme, et dans tous les lieux festifs de la Capitale où ils tentent, ensemble, de faire naître un monde nouveau. En août 1923, Léo et Ana, native de la Terre de feu, embarquent à Bordeaux pour l'Amérique du Sud, rejoindre Ushuaia célébrer leur mariage. Le voyage sur le paquebot Massilia est long et pendant ces trois semaines, la vie du bateau s'avère animée : intrigues, rites du passage de l'Equateur, couples qui s'aiment ou se déchirent. Lors de la première escale, le couple découvre Dakar et la beauté de l'île de Gorée, autrefois sinistre lieu de rassemblement d'esclaves africains en partance pour l'Amérique. Mais la magie du lac Rose, adoucit ces cruels souvenirs. A leur retour d'Ushuaia, les jeunes mariés retrouvent leur maison de haute couture aux mains d'un suppléant indélicat. A l'instar de Gabrielle Chanel, Ana ouvre une boutique à Deauville où elle fait une douloureuse découverte qui la force à fuir, ce qui ne sera pas sans conséquences sur sa vie future. Réfugiée à Bordeaux, elle tente de se reconstruire. Par le plus grand des hasards, elle y retrouve un jeune Basque rencontré sur le bateau, qu'elle pourrait aimer si le souvenir récurrent de Léo ne la poursuivait pas. De rebondissement en rebondissement, le destin d'Ana va basculer vers l'inattendu, et la surprise finale n'en sera que plus étonnante.

09/2018

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Science-fiction

Il n'en restera qu'un. Tome 1, Sur le fil de l'espoir

"Après quelques instants de silence, je ressentis un vertige. - Il ne faut pas rester là, dis-je en mettant sur mes cheveux sombres la capuche de protection de nos combinaisons isothermes. - Nord, Sud, Est, Ouest ? demandait Phil en enfilant ses gants et en se couvrant la tête. - Nord, dis-je après avoir consulté mon bloc-notes. Et sur un haussement d'épaules de mon compagnon, nous prîmes la route du Nord". Alors qu'une équipe d'astronautes est envoyée en exploration sur une planète prometteuse, son Vaisseau percute un astéroïde... Phil et Nadia sont les seuls survivants, deux naufragés de l'espace au-delà de notre monde. Rapidement, ils sont séparés dans deux contrées que tout oppose et se retrouvent confrontés à différentes formes de vie. Quand Phil doit se mêler aux chasseurs d'un comté souterrain aussi chaotique que verrouillé, Nadia, elle, rencontre des êtres dont la civilisation évoluée et fascinante dépasse notre condition humaine. Chacun de leur côté, nos deux ambassadeurs de la Terre devront faire des choix susceptibles de tout changer... A travers un périple palpitant sur cette jeune planète aux dangers imprévus, Nadia nous entraîne dans une incessante réflexion éthique et morale qui la pousse à une remise en question constante. Ses connaissances techniques et terriennes peuvent-elles aider ses contemporains ou les mettre en danger ? Décalée par rapport à cette civilisation, quel sens peut-elle donner à sa vie au-delà du quotidien alors qu'un peuple guerrier semble menacer les siens ? Entre la survie dans des paysages extrêmes et la progression parmi les vivants, découvrez la première partie d'une épopée spatiale hors du commun ! Après une formation puis une carrière d'ingénieure aéronautique à l'époque où naissaient les ordinateurs personnels, Christine Rilba se consacre à sa vie de famille ainsi qu'à ses passions : écriture, dessin, travaux créatifs et musique. Au-delà, elle s'interroge quant aux évolutions possibles de notre civilisation "mondialisée" . Impressionnée par l'éclatement si courant de la vie sociale et le poids du paraître, elle s'est notamment intéressée à comprendre ce qui nous mène aujourd'hui à accepter la survenance potentiellement dramatique de "vérités alternatives" . Avec Il n'en restera qu'un, elle livre une dilogie ambitieuse et unique !

07/2019

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Récits de voyage

De Dakar à Paris. Un voyage à petites foulées

Partir de Dakar au rythme des foulées, aller jusqu'à Paris, en passant par Saint-Louis du Sénégal, Nouakchott, Tétouan, Tanger, Barcelone, Bordeaux, La Rochelle, Nantes, Angers, Saumur, Tour, Orléans, Etampes et Montreuil ; se déplacer au gré des rencontres : tel était l'objectif de Dakar Paris. Pourquoi Dakar ? La capitale sénégalaise demeure une cité singulière, une péninsule superbe et la terre africaine la plus à l'ouest du continent. Une cité tournée vers le grand large où chaque année, des milliers de Sénégalais montent sur des pirogues à destination de la lointaine Europe, devenue si difficile d'accès par les voies légales. Même si ses papiers sont en règle, Pierre Cherruau a choisi des chemins de traverse pour raconter ce continent qu'il avait l'habitude de sillonner comme reporter. C'est à pied qu'il a longé l'Atlantique. Il ne s'agissait pas de réaliser une prouesse physique ou sportive, il voulait donner la parole aux Africains pour comprendre pourquoi tant d'entre eux rêvent de partir à tout prix, même au péril de leur vie, tandis que d'autres veulent croire à l'avenir de leur continent. À travers ce périple, Pierre Cherruau a pris le pouls de l'Afrique, a écouté les colères de ses habitants, leurs enthousiasmes et leurs passions pour la terre rouge, couleur de latérite, qui les a vus naître. Ce voyage est aussi personnel à plus d'un titre. La course est l'occasion de renouer en esprit avec un père parti trop tôt, cet autre Pierre Cherruau, journaliste et écrivain, disparu avant d'avoir eu le temps d'écrire tous les livres rêvés. Un père qui en initiant son fils à la course, sur les rives de la Garonne lui a donné le goût de la liberté. Et puis, ses liens avec l'Afrique sont familiaux : sa femme est Sénégalaise et ses enfants, des héritiers de la culture nomade des peuls. Dakar Paris est aussi un moment d'égarement volontaire, un « temps volé », où le professionnel de l'information cesse enfin d'être pressé et connecté, où il échappe à la frénésie de l'actualité. Il renoue avec ce qui fait l'essence de ce métier : les hommes et les imprévus.

03/2013

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Tourisme étranger

Les instantanés du monde. Avec 1 CD audio

Les « Instantanés du monde », sont nés d'une envie d'aller voir ailleurs. De découvrir d'autres cultures et de mesurer l'espace que tiennent encore les traditions dans le monde actuel. Rien de tel que la radio pour vous immerger presto dans d'autres mondes. L'idée était celle-ci : se couler aux côtés de ceux et celles qui sont les sésames de cultures méconnues, vivre dans leur quotidien et les inviter à la confidence. Sans esbrouffe et sans mise en scène. Partir petit, voyager léger : partir seule, ou presque, et ne pas faire de bruit. Ecouter. Et regarder aussi. C'est ainsi que depuis sept ans, les auditeurs des « Instantanés du monde » peuvent user leurs semelles dans les campagnes indiennes, les mégapoles chinoises ou les ruelles de Zanzibar ; s'échouer sur des îlots improbables de l'Océan Indien ou Pacifique, se perdre dans des temples ou des forêts, se trouver, se retrouver au travers des témoignages de ces étrangers qui nous ressemblent tant… C'est alors qu'est née l'envie de raconter ce qui ne passe pas, au final, à la radio. Ce qui se passe, quand l'enregistrement n'est pas allumé. Car enfin, partir seule avec son micro et se lancer à la face du monde est aussi, un choix de vie : comment partir, où et quand, avec quoi, vers qui, comment se fabrique une émission, quelle part se taille le hasard dans la construction du projet, quel temps est nécessaire, comment de bribes et de morceaux de sons fait-on une émission ? Mille questions en réponse au chaos des reportages, ses imprévus, ses déroutes et ses moments de grâce. Trop riche moisson en vérité, trop de moments précieux méritant d'être conservés. Toutes ses rencontres cocasses ou déterminantes, toutes ces personnes croisées, leur choix de vie, leurs solutions d'existence, leur amour de leur terre, de leur mode de vie, leur appréhension du monde, leur mots, leurs questions, leurs doutes, leurs langue, leurs rires. Tout cela, mérite d'être entendu, d'être vu d'être lu. 1 livre – 200 illustrations - 15 h d'audio (30 émissions d'une demi-heure)

11/2014

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Philosophie

Le mystère Campanella

Dans la vie de Campanella (1568-1639), la réalité dépasse sans cesse la fiction. Il a été un authentique personnage de roman et l'historien n'a besoin d'ajouter aucun détail pour révéler un parcours fait d'indépendance ombrageuse, de suspicions récurrentes, d'aventures dramatiques, de prisons et de tortures, de retournements surprenants et de dénouements imprévus. Fils d'un Calabrais analphabète, il devint un philosophe de renom international et l'auteur d'une œuvre immense (et touffue), dont la plus grande partie fut rédigée, grâce à sa prodigieuse mémoire, au cours de trente années de prison. Il aurait dû être condamné à mort comme hérétique récidiviste. Mais, soumis à une torture de près de quarante heures, il feignit la folie et échappa à la peine capitale. De ses geôles il envoya avec un aplomb surprenant lettre sur lettre aux papes, à des cardinaux influents, aux souverains d'Espagne, aux archiducs autrichiens, et aussi à Galilée. Réputé pour sa science des étoiles, il devint après sa libération des prisons napolitaines l'astrologue confidentiel d'Urbain VIII, à qui un horoscope annonçait une mort prochaine. Mais le pape, contraint par la conjoncture religieuse de l'époque, ne put lui maintenir son appui et favorisa sa fuite. S'étant rendu en France, Campanella y fut durant les dernières années de sa vie un conseiller de Richelieu pour les affaires italiennes. Sa dernière intervention publique fut, à la demande d'Anne d'Autriche et de Richelieu, l'établissement de l'horoscope du dauphin qui venait de naître, le futur Louis XIV Un tel personnage, auteur à la fois de La Cité du soleil et d'une Apologie de Galilée, prophète millénariste et ennemi d'Aristote et de Machiavel, constitue une énigme, surtout si l'on tient compte de ses retournements - plus ou moins sincères - et des zones d'ombre qui subsistent à son sujet. Qui était-il vraiment ? Quel était le fond de sa pensée ? Quel dossier pour les historiens que cette grande figure de l'histoire culturelle italienne - et occidentale - encore peu connue hors des frontières de la Péninsule !

03/2008

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Chirurgie esthétique

Penses-y 2 fois. Récit humoristique sur les risques liés à la chirurgie esthétique

Dans la jeune trentaine, neuf ans après avoir allaité mon bébé à fond la caisse de lait, l'élasticité de ma peau, ayant plutôt décidé de foutre son tonus et sa fermeté à la porte, je décide de m'offrir un beau cadeau : une première chirurgie esthétique mammaire. Ce qui me redonne aussitôt ma jeune apparence de pompom girl de vingt-deux ans. Mais hélas, comme tout ce qui monte doit redescendre, quinze ans plus tard, surprise ! L'entretien de ma carrosserie était à refaire et je te confirme que ça ne s'est pas du tout passé dans le bonheur ! C'est avec un franc-parler et beaucoup d'humour que je te raconte comment ma première chirurgie esthétique s'est déroulée à merveille versus ma deuxième qui se veut on ne peut plus catastrophapocalyptique. En d'autres mots : eh oui, ma chirurgie a été ratée ! Avais-je prévu le coup ? Hmmm... Je te laisse deviner ! Se faire renipper la poitrine ou corriger deux, trois imperfections sur son physique c'est magique, ça remonte ton estime en criant lapin et ça donne un beau fini lustré. Cependant, la minute où ça se passe mal, sors ta résilience et attache ta tuque avec d'la broche, si ton portefeuille n'avait pas prévu " le coût " : ka-ching $$$ ! Mon but n'est pas de te convaincre de ne jamais avoir recours à la chirurgie esthétique, mais plutôt de te partager mon histoire, avec laquelle je souhaite te sensibiliser à propos des risques qu'elle comporte en ce qui a trait à l'importance de bien choisir son chirurgien, les coûts, la convalescence ainsi que les imprévus qui peuvent parfois tourner au cauchemar. Ce livre parle également d'amour et d'estime de soi. J'ai pris soin d'y ajouter une touche humoristique teintée de pleine conscience, afin de t'inspirer à faire confiance à la vie, à lâcher prise sur ce que tu ne peux contrôler, à te choisir, à toujours te fier à ta petite voix et à t'écouter. Ton intuition ne ment jamais, alors lorsque tu doutes, penses-y 2 fois !

02/2023

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Littérature française

Tu me crois la marée et je suis le déluge. Poèmes et chansons socialistes du XIXe siècle

La vraie poésie parle pour les pauvres, les humbles, les opprimés, les vaincus, les battus, les malades, les inconnus et les imprévus qui se montrent, qui souffrent, qui connaissent la véritable douleur, quelque part, en France et dans le monde entier. La poésie socialiste de cette anthologie libère la vie et le rêve, le travail et le droit au rêve, en restant un langage du cur, sans un but d'utilité, tout en étant très utile. La poésie socialiste du XIXe siècle est politique et idéale. Elle est dans son temps et dans le nôtre, et dans tout temps. Elle lutte contre l'industrialisation sans règles et l'occidentalisation destructrice attaquée aussi par Baudelaire. C'est la poésie de l'angoisse de l'être : elle nous dit qu'il faut avoir un regard sur le monde, et proposer des réformes indispensables, pour faire sortir le peuple de sa terrible condition. Le XIXe siècle donne à la poésie une chance énorme : celle de pousser les gouverneurs aux réformes nécessaires, pour l'école, l'économie, le travail, la situation dégradée des villes, les campagnes abandonnées. C'est une poésie vivante, qui s'ouvre à toute frontière. On est face à une parole qui change le monde. Elle fait peur parce qu'elle dit la vérité de la justice, de la révolution des curs, de la politique-philosophie de la vie. On pourrait parler d'une littérature née de la démocratie socialiste tout court et du réformisme républicain. Encore une fois, le concept de culture et celui de culture populaire sont à revoir. Celui de littérature lui aussi. La première dans son genre, cette anthologie prouve que la poésie socialiste du XIXe siècle est présence, participation, idéal réformiste et révolutionnaire : une parole qui voit loin, jusqu'à nos jours et à demain. L'union poésie-politique se fait solide, et la Vérité commence à parvenir au peuple. C'est une poésie de la paix, de la justice, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. On est face à une littérature réformiste, liée aux changements du socialisme. On découvre un autre XIXe siècle. La littérature se fait totale.

06/2023

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Escape Game

Escape game au coeur de l'espace Ned

Etes-vous prêt à tutoyer les étoiles grâce à trois escape games inédits au coeur de l'espace ? Une boîte de jeux collector pour vivre des moments uniques ! Cette nouvelle boîte de jeux vous propose 3 scénarios trépidants pour quitter la terre ferme et vous transporter dans d'autres galaxies. Préparez-vous à vivre des aventures riches en émotions dans une station spatiale en perdition, sur le pas de tir d'une fusée futuriste, ou bien encore à la surface de la planète Mars. Chaque enquête fonctionne à l'aide de 40 cartes présentant différentes énigmes à résoudre pour accomplir avec succès votre mission intersidérale. Celle-ci risque d'être rythmée d'imprévus, de péripéties et de rebondissements... Il ne tient qu'à vous de faire preuve d'ingéniosité et de sang-froid pour déjouer les pièges de l'apesanteur ou éviter les pluies d'astéroïdes ! Le coffret contient aussi un livret qui permettra au maître du jeu d'animer la partie, notamment en dévoilant de précieux indices aux participants... Saurez-vous relever tous les défis que vous réservent les mystères de l'univers ? Bouclez votre ceinture et préparez-vous au décollage ! - Le secret de la planète rouge 2050. Votre mission sur la base martienne touche à sa fin. Votre fusée décolle dans 45 minutes pour rejoindre la Terre. Pourtant, la planète rouge n'a pas livré tous ses secrets et une découverte de dernière minute risque de perturber tous vos plans... Réussirez-vous à percer le dernier mystère de Mars ? - Alerte aux astéroïdes ! Au sein de la station spatiale internationale, vous travaillez à détecter puis éliminer les astéroïdes susceptibles de percuter la Terre. Alors qu'il vient de vous signaler une grave menace, le système d'intelligence artificielle de la station tombe soudainement en panne. Parviendrez-vous à le réparer à temps pour cibler puis détruire l'astéroïde ? - Embarquement pour les étoiles Pour promouvoir sa première campagne de vols spatiaux " grand public ", l'Agence Mondiale Intergalactique (AMI) organise un grand concours sur la base de lancement de la fusée destinée à emmener les premiers touristes de l'espace. Saurez-vous résoudre toutes les énigmes imaginées par l'AMI pour gagner votre ticket pour les étoiles ?

10/2022

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Littérature française

Cathy, retour d'un silence

A Alger au début de l'année 1944, Pierre n'a que cinq ans lorsque décède sa jeune soeur Cathy alors âgée de deux ans. Pierre est l'aîné de sa fratrie. Il se débat dans un univers familial dévasté, seul avec ses multiples questions sans réponse. D'instinct, pour survivre, il choisit d'oublier sa soeur. En 2007, à l'initiative du cadet, les trois frères se rendent à Alger pour exhumer les restes de Cathy pour les inhumer à nouveau en Touraine entre leurs parents. Un voyage réussi mais bouleversant, qui déclenche chez Pierre un puissant mouvement de retour sur lui-même. Dix ans plus tard, il voit le film Carré 35 ; choc décisif qui le décide à affronter son passé, en le revivant par l'écriture. C'est cette aventure vécue qu'il nous livre ici dans toutes ses péripéties. Il parcourt devant nous un voyage intérieur rempli d'imprévus, de drames ; mais aussi de gaietés, de bonheurs, de rencontres : ce livre est haletant, labyrinthique, mais pas triste... Celles et ceux qui cherchent à faire la paix avec leur passé seront confortés dans le bien-fondé de leur démarche. Ce récit est un combat gagné contre l'oubli. Grâce aux souvenirs, aux conversations, aux photos et aux rêves, Pierre réalise combien il a été aimé de ses parents, malgré les conséquences dévastatrices de la mort de Cathy. Des larmes de gratitude lui remontent des profondeurs oubliées, de celles qui dissipent un peu les brumes de l'âme. Au terme de ce périple, il pourra écrire une lettre affectueuse et fraternelle à sa soeur, héroïne de ce parcours, redevenue en quelque sorte vivante pour lui. Pierre Jourdan et l'écriture : "Ecrire n'est pas mon métier. Mais j'ai une passion pour les mots - ceux qui dorment au fond de moi, et que l'écriture réveille pour composer mon paysage intérieur du moment. Le lecteur les reçoit, qui mettent ses émotions en marche. Je me sens transmetteur. C'est une joie et une responsabilité. Mes écrits se nourrissent des tableaux, des musiques, des films, des écrits des autres. Mais surtout de la beauté, notamment, innombrable et changeante, celle de la mer".

05/2021

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Actualité médiatique internati

Les Paradoxes. L'EHPAD : angoisse ou délivrance

Soïzic travaille en EHPAD. Depuis toujours, elle sait au fond de son coeur que c'est le métier qui donnera un sens à sa vie. Alors, depuis plusieurs mois, dans les tumultes et les tempêtes d'un quotidien difficile mais pourtant tellement riche, elle se lève chaque matin, épanouie et reconnaissante de pouvoir se sentir utile et servir. Servir malgré la fatigue et la pression, parfois. Servir avec le sourire, sans relâche, même lorsque les larmes apparaissent aux coins des yeux. Servir car pour elle c'est une fierté, finalement, que de voir ses victoires accomplies. Servir car elle est, sincèrement, de ceux qui se nourrissent de rendre les autres heureux. Servir ses aînés, nos anciens, et les accompagner jusqu'à leur dernier souffle. Servir et aller de l'avant pour toujours rester vivant... " Nous sommes des êtres d'amour. De notre naissance à notre dernier souffle, nous avons besoin de nous sentir aimés. "Née dans le Sud-Ouest, Soïzic est une jeune femme de vingt-cinq ans. Rien dans son parcours n'aurait pu laisser présager qu'un jour, elle écrirait un livre sur sa vie... Rien, et certainement pas elle. Mais, il y a la vie, la vie et ses surprises, ses surprises et ses imprévus. Ce roman en est un magnifique. Suite à une expérience professionnelle marquante, elle nous invite avec sincérité, simplicité et sans nulle doute une partie de son âme, à découvrir la vie en EHPAD. Aujourd'hui, accompagnante éducative et sociale (AES), elle a décidé de partager dans son roman, son année de formation, ses expériences et la réalité du terrain qui, bien qu'elle soit parfois complexe et éprouvante, reste pour elle, source d'enseignements au quotidien. Tel un journal intime, son récit nous est conté sur le ton de la confidence, sans filtre et sans tabou. Soïzic est indiscutablement passionnée par son métier. La fin de vie des Humains a de tout temps été un sujet clivant, Soïzic souhaite aujourd'hui nous familiariser avec cet univers qui fascine d'autant plus ces dernières années. Accrochez-vous bien, le voile va être levé sur un secteur qui fait polémique.

07/2024

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Philosophie

Temps physique et temps tragique chez Aristote. Commentaire sur le Quatrième livre de la Physique (10-14) et sur la Poétique

Dans cet ouvrage posthume de Victor GOLDSCHMIDT, le lecteur trouvera d'abord un commentaire minutieux, véritable guide de lecture, de deux grands textes aristotéliciens : les chapitres de la Physique sur le temps (IV, 10-14) et la Poétique tout entière. Si l'auteur se défend d'avoir voulu rivaliser avec les commentaires ligne à ligné dont ces textes illustres ont déjà fait l'objet, il n'en adopte pas moins, au départ, une position de lecteur au premier degré, s'attachant surtout, selon ses propres termes, " au mouvement du texte, pour essayer d'en restituer la structure qui, elle, fournit le commentaire fondamental, rédigé, si l'on peut dire, par l'auteur lui-même ". On verra qu'à cet égard, ce livre constitue l'illustration peut-être la plus parfaite d'une méthode d'exégèse immanente à laquelle Victor GOLDSCHMIDT n'a cessé de penser, théoriquement et pratiquement. Pourquoi maintenant avoir confronté Physique et Poétique, sinon pour tenter de relier temps physique et temps vécu, et considérer en retour l'action tragique sous les espèces du temps ? C'est ici comme un défi que l'auteur paraît s'être lancé à lui-même, tout en s'interdisant systématiquement les facilités qui lui auraient permis de l'emporter à trop bon compte; de sorte qu'il ne réussit à remplir son contrat qu'à force de ne l'avoir pas directement cherché. Seule la lecture du livre, dans ses patientes approches comme dans ses raccourcis fulgurants, permettra de voir comment les matériaux les plus divers, tirés d'une longue familiarité avec l'œuvre entière d'Aristote, enserrés dans un réseau toujours plus fin et plus délié de rapprochements et de connexions, finissent par constituer, à la " surprise " même de l'auteur, un édifice d'une cohérence imprévue et saisissante. Porté par toute une vie d'étude des textes et de méditations insistantes sur les rapports du temps et de l'œuvre philosophique, le commentaire s'ouvre ainsi sur une vision singulière et pénétrante de la pensée d'Aristote en son unité, et, au-delà encore, sur une véritable philosophie de l'histoire de la philosophie.

10/1982

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Littérature française

Boufrança

Boufrança était réellement un chic type... Du fin fond d'un Maroc encore très profond, Boufrança fait voyager le lecteur dans une aventure inspirée de quelques personnages réels et événements vécus. Il promène un regard lucide et pragmatique sur son monde. Il tente par tous ses moyens de défier son destin et sa destinée. Sans jamais baisser les bras, il mène sa petite barque dans un océan incertain, où grâce aux rencontres qui vont jalonner sa navigation, et avec détermination et courage, il vogue vers un avenir meilleur que Dieu lui a réservé. Un voyage que l'auteur dépeint dans toute la réalité inhérente au monde qui n'a que peu voulu de Boufrança. Un monde fait d'hypocrisie, de ressentiment, de haine, de jalousie, de filouterie, d'exploitation, d'abaissement, de coups du sort, et de tout ce qui devait constituer l'excellente école d'où Boufrança puise tout son savoir et toute sa force. A chaque escale de son long périple, où Dieu est toujours présent pour lui rappeler qui il est, Boufrança reste fidèle à la mission qu'il s'est lui-même assignée. Et dans cet interminable duel, le héros pragmatique de ce voyage, ne manquera jamais de relire les lois et textes à sa manière, souvent à son avantage. Sans jamais travestir son regard, Boufrança n'oubliera pas d'où il vient. Son coeur n'oubliera jamais les oubliés de Dieu, comme lui. D'où vient son altruisme ? Une énigme que l'auteur invite le lecteur à décortiquer dans la personnalité de Boufrança, tout au long du voyage. Tarik Farés-Eddine, fils de militaire, vit au gré des mutations de son père jusqu'à l'obtention du certificat d'études primaires, à Rabat. Après un baccalauréat Sciences Expérimentales, il obtient un doctorat en Pharmacie, filière Industrie en 1987, à la Faculté de Pharmacie et de Médecine Dentaire de Monastir (Tunisie). Il a travaillé en tant que pharmacien d'officine, cadre dans un bureau d'études, enseignant de français et coordonnateur pédagogique. Actuellement, il est proviseur à Marrakech. Son premier livre Matricule est publié aux éditions Orion (2021).

07/2023

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Histoire internationale

Le cap

" Auberge des océans ", bout du monde et aboutissement d'un continent, Le Cap est une ville mythique dont la légende est sans doute mieux connue que l'histoire véritable. Lieu d'escale incontournable sur la route de l'Asie avant le percement du canal de Suez, elle a vu défiler d'illustres voyageurs qui l'ont parcourue et décrite avec admiration, comme Choisy, Bougainville, Cook, Bernardin de Saint-Pierre, Le Vaillant ou Darwin. Site découvert par les Portugais alors qu'il est habité des seuls San et Khoi, Le Cap devient au milieu du XVIIe siècle une station de ravitaillement pour les flottes marchandes de la VOC (la Compagnie hollandaise des Indes orientales), dotée d'un grand jardin et d'un fort dont la garnison protège la baie de la Table. Autour de ce noyau se développe bientôt un hameau qui devient une ville lovée dans l'amphithéâtre des montagnes qui la protègent des tempêtes australes. L'époque napoléonienne voit la ville devenir et redevenir anglaise. Impériale et fière de l'être, elle vit vers la fin du XIe siècle l'exaltation de la ruée vers les diamants et l'or découverts au coeur du pays. A la création de l'Union de l'Afrique du Sud en 1910, après la guerre des Boers, Le Cap devient la capitale législative de la nouvelle nation. C'est en 1948 que tombe sur le pays la chape de plomb de l'apartheid, imposé par un régime blanc crispé par la peur du swaart gewaar (le " danger des Noirs ", qui constituent les trois quarts de la population). Le Cap sera une cité phare dans la résistance à la ségrégation raciale, dans laquelle s'illustreront Desmond Tutu, le charismatique évêque anglican du Cap, et bien sûr Nelson Mandela, enfermé depuis 1964 à Rob-ben Island dans la baie de la Table. Sous la plume érudite de Dirk Van der Cruysse, l'histoire de cette ville " arc-en-ciel " de ses origines jusqu'à la fin du mandat d'Helen Zille (2009) prend l'allure d'une formidable épopée.

05/2010

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Poésie

Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien. Suivi de l'Amour Absolu

"Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien peut et doit se lire comme un récit de voyage, la relation d'un long périple qui conduit le savant docteur, expulsé de son domicile, non point vers des pays "imaginaires" mais dans les univers bien réels nés de l'imagination des poètes et des peintres du symbolisme ou de plus loin encore. Des livres, des tableaux, que l'huissier a saisis pour gage de loyers impayés, sont évoqués, insaisissables à jamais, peuplant les îles où le docteur aborde, des êtres, étranges, horrifiques ou séduisants ; ainsi l'impécunieux docteur est riche de toutes les merveilles jaillies de l'art et des rêves des hommes et il converse à chaque escale avec les créatures uniques qui ont le pouvoir de traverser les temps et les mondes. Qu'on remonte aux origines homériques ou celtiques du récit de voyage, toute errance est quête, apprentissage et appréhension de la connaissance, laquelle ne compte que si elle est absolue. Mais le docteur Faustroll, c'est son originalité, est un Socrate à l'envers ; il ne cesse d'apprendre, et de nous apprendre, qu'il sait déjà tout. Sa mort même ne lui fait rien découvrir puisque, dès sa naissance, qui lui donne aussitôt soixante-trois ans, il est déjà au-delà et en dehors des catégories et des dimensions communes. L'Amour Absolu raconte l'histoire d'un homme condamné à mort pour avoir tué sa mère après s'être livré avec elle à des relations incestueuses. On constate aussitôt l'absurdité d'un tel "résumé" qui définirait tout aussi bien un roman naturaliste pimenté de situations vaudevillesques et de grivoiserie (ce qui, au demeurant, n'était pas rare dans la littérature fin-de-siècle). L'équation érotique de Jarry n'est pas aussi simple : la femme est à la fois la mère, la maîtresse, la soeur, l'épouse et la Sainte Vierge car le condamné à mort est Dieu et il lui faut vivre, avant que l'aube paraisse, toute sa genèse et sa passion tel Dieu en son Fils" Noël Arnaud, Henri Bordillon.

06/2005

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Développement durable-Ecologie

Recherche prospective sur le financement interne du développement

L'objectif général de cette recherche est de faire une étude prospective sur les possibilités de financement interne du développement au Sénégal et de formuler des recommandations pour améliorer la mobilisation des ressources fiscales. De façon spécifique, il s'est agi, par une démarche empirique, d'identifier les principales sources de pertes de recettes tout en suggérant des mesures allant dans le sens de les neutraliser. L'effort de mobilisation des ressources publiques pour financer le développement est constant. Depuis 2012, le Gouvernement du Sénégal développe une stratégie de reconquête de sa souveraineté budgétaire qui suppose que les projets de développement soient financés par les ressources domestiques. A l'analyse, on peut en déduire que l'Etat du Sénégal tente donc de financer son développement par ses propres ressources même si celles d'origine externe ne sont pas négligeables. En effet, les dépenses en capital sur ressources internes sont estimées à 822,5 milliards de FCFA contre 517 milliards de FCFA pour les dépenses en capital sur ressources externes dans le budget de 2018. Le ratio investissement interne / recettes fi scales évolue dans le sens de l'augmentation. Estimé à 34,3% en 2014, il est projeté à 38,9% en 2019, soit 6,3 du PIB. Cependant, les insuffisances des mécanismes de financement interne du développement sont réelles. Tous les organismes gestionnaires de finances publiques sont confrontés à des pertes de recettes importantes. Les enquêtes menées auprès des acteurs de la gouvernance financière (secteur public, secteur privé et société civile), les rapports de de l'Inspection générale d'Etat (IGE) et de l'Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) ainsi que les études du Ministère de l'Economie, des Finances et du Plan (MEFP) confirment ces analyses. Certaines pertes de recettes se rattachent à l'assiette (flux financiers illicites, secteur agricole faiblement fiscales, secteur informel exorbitant, de fortes exonérations fiscales, etc.) des impositions. On note dans le même ordre d'idées des écarts importants entre les émissions et le recouvrement. Selon la Cour des Comptes, le montant cumulé des Restes à recouvrer entre 2012 et 2016 atteint 1153,13 milliards de FCFA.

04/2019

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Musées français

Chefs-d'oeuvre du Musée Langmatt. Boudin, Renoir, Cézanne, Gauguin...

En 2024, la Fondation de l'Hermitage fête ses 40 ans et présente une exposition exceptionnelle en partenariat avec le Museum Langmatt de Baden. Constituée des trésors - majoritairement impressionnistes - rassemblés pour l'essentiel entre 1908 et 1919 par le couple de collectionneurs Sidney et Jenny Brown, cette somptueuse collection, habituellement montrée à la Villa Langmatt, fera escale à l'Hermitage pour sa première présentation hors-les-murs. Quarante ans après son exposition inaugurale L'impressionnisme dans les collections romandes, la Fondation a ainsi le privilège de dévoiler l'une des plus prestigieuses collections impressionnistes de Suisse allemande. Cette présentation-événement permettra aussi de fêter un autre anniversaire, les 150 ans de l'impressionnisme, qui s'est cristallisé en 1874 autour de la première exposition collective d'un groupe de jeunes artistes indépendants, adeptes d'une "nouvelle peinture" . Tous deux issus de familles de grands entrepreneurs basés à Baden et Winterthour, Sydney Brown et Jenny Sulzer se marient en 1896. C'est pendant leur voyage de noces à Paris qu'ils achètent leur première oeuvre, un paysage d'Eugène Boudin dépeignant des lavandières près de Trouville. Ce tableau scelle d'emblée un attrait pour la peinture française, et en particulier pour la couleur et les effets de lumière. Au tournant du 20e siècle, les Brown effectuent maints voyages pour découvrir la création de leur temps et soutenir des artistes. Dominée par les paysages et les natures mortes, la collection réunit des oeuvres de Pierre Bonnard, Eugène Boudin, Mary Cassatt, Camille Corot, Paul Cézanne, Edgar Degas, Henri Fantin-Latour, Paul Gauguin, Henri Matisse, Claude Monet, Camille Pissarro, Odilon Redon, Pierre-Auguste Renoir, ou encore Alfred Sisley. Ces chefs-d'oeuvre sont désormais conservés à la Villa Langmatt, que le couple a fait construire entre 1899 et 1901. La demeure, inspirée de l'architecture rurale anglaise, est actuellement fermée pour d'importants travaux de rénovation. L'exposition de la collection Langmatt à la Fondation de l'Hermitage réunira 67 oeuvres parmi les plus remarquables de cet ensemble : une occasion unique d'admirer ces trésors hors de leur écrin habituel.

07/2024

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Psychologie, psychanalyse

Sport, psychanalyse et science

Les derniers J.O. d'Atlanta témoignent de la nouvelle géopolitique de la planète sportive. Le comité olympique en choisissant Atlanta et non Athènes a rompu avec la préhistoire des J.O. modernes et entérine le passage du nationalisme sportif des Etats-nations à l'universalisation de la performance motrice soutenue par le progrès scientifique et technique et la loi du profit. À travers quatre lectures différentes, nous essayons de montrer que si le sportif est le fils de la science et s'il bénéficie de ses apports pour repousser toujours au-delà les limites de ses performances, il est aussi le fils de la psychanalyse car le champion témoigne de manière exemplaire de l'importance d'un engagement singulier par l'unicité d'un exploit toujours à répéter. Mais à l'inverse des croyances communes et des discours scientifiques sur le sport qui prétendent augmenter la motivation pour les pratiques sportives en trouvant des arguments d'utilité, d'hygiène, de santé, d'excellence, de beauté, de cohésion nationale ou de développement économique, notre écoute des sujets sportifs, orientée par une référence aux concepts de la psychanalyse, nous permet de dire que ce que récupère le marché capitaliste en faisant commerce des spectacles sportifs, ce sont les dimensions d'inutilité, de contingence, d'aléatoire, d'incertitude propres à la condition humaine dont l'acte sportif témoigne. Ce qui enchante le pratiquant sportif, ce qui fait exulter les foules sportives et provoque l'engouement des enfants, c'est que le sport dans nos cités modernes reste encore un lieu d'indétermination relative dans lequel l'exercice de sa motricité peut donner à chaque sujet la conviction d'une liberté d'existence, ce que la réussite du champion vient faire miroiter comme un idéal désirable au risque d'en faire un support religieux d'absolu offert alors à toutes sortes de manifestations chauvines, violentes ou racistes. À ce croisement du sport, de la psychanalyse et de la science peuvent s'intéresser aussi bien les sportifs, les éducateurs, les professeurs d'éducation physique que les psychanalystes et les scientifiques, mais pourquoi pas aussi les politiques, car cette rencontre imprévue débouche sur des questions éthiques, en convoquant chacun à se confronter à l'impensable dont se soutient sa pratique et celle des autres. Les échos de nos lecteurs contribueront à affiner nos pistes de recherche.

08/1997

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Philosophie

Les politiques de réconciliation. Analyses, expériences, bilans

Comment les sociétés gravement affectées par une période de violence et d'arbitraire sortent-elles de la répression, de la division de la société et de la guerre civile ? Elles ont souvent eu recours à l'amnistie sans phrase, aux tribunaux ou à l'épuration. Le temps finit aussi. comme on dit, par effacer les blessures et les rancoeurs : l'arrivée de nouveaux venus affaiblit le souvenir des souffrances des luttes et de la répression. Mais lorsqu'il y a eu manifestes violations des droits de l'homme, le silence et l'oubli sont répugnants. Or, voilà que dès 1983, en Argentine, une fois la dictature militaire renversée, on avance un mot non pas nouveau, niais auquel on fait porter une charge éthique nouvelle et une trame politique inédite : la réconciliation. Pour réaliser la réconciliation, les nouveaux régimes politiques mettent en place des Commissions qui travaillent dans des contextes toujours particuliers mais qui soulèvent partout des débats intenses et riches. Les vieilles notions de Vérité, Justice, Paix, etc, sont investies de valeurs et de significations contradictoires et sont l'objet de conflits qui vont jusqu'au différend entre les acteurs de ces politiques. A la réconciliation attendue s'ajoutent tes exigences de réparations. Parmi les associations de familles de disparus et de victimes, les délais pour rendre la justice, les obstacles à dire ce qui s'est passé et à identifier des responsables d'actes atroces imposent l'idée que les politiques de réconciliation ont peu à voir avec la vérité et la justice. Quant au pardon, un rejet salutaire à son égard s'est installé : appeler les victimes à pardonner à leurs bourreaux revient à faire reposer la réconciliation sur la conscience des premiers sans qu'aient été satisfaits leur besoin de vérité et la restauration de leur dignité. Cependant, le pardon reste une possibilité rare et imprévue. Plus de trente ans après la première expérience de réconciliation, il est possible de proposer des analyses des notions engagées dans ces politiques(quelle "vérité", quelle réconciliation, quelle politique), de faire le récit d'expériences (en Colombie, au Pérou. en Afrique du Sud) et d'esquisser un bilan de ce qui a été manqué (Guatemala) ou seulement aperçu (l'Afrique des Grands Lacs), et de l'écart entre une utopie et les réalités individuelles (Rwanda).

12/2013

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Poésie

Errances d'encre - A la dérive du marais

Une feuille blanche, innocente, magnifique. Pure... un écrin de neige éternelle. (...) Qu'est-ce qu'une fleur, une herbe, un oiseau ? Une forêt, une rivière, une saison ? Qu'est-ce que l'on rêve d'admirer ces regards éphémères où l'âme se plaît à ranger ce qui lui est beau : plantes, oiseaux, couleurs, femmes, ... instants volés dans la grande besace du temps ? Qu'est-ce que je cherche et que cherchons-nous ? Rien. (...) Longues marches parmi les arbres de la forêt, au fond des vallons, par les sous-bois troués de lumières farceuses. Longues fatigues propices à la survenue de toutes les surprises. Longues rêveries où la vie "sérieuse" dépose ses oripeaux menteurs, où la mémoire déballe des trésors imprévus. L'expression poétique - l'espace, la lumière et les couleurs - est toujours accompagnée de la pensée : elle devient signe et prend forme, et la pensée elle-même se cache derrière : poésie subtile et beauté mystique. Dans cet espace, les couleurs brillent de leur propre éclat, sans emprunter leur luminosité à une source extérieure. Je ne vise pas à représenter le monde tel que je le vois directement autour de moi, dans l'isolement. Dans les pays islamiques, l'art s'est toujours privé d'un naturalisme absolu. Selon la conception religieuse, l'art n'est qu'une méthode pour ennoblir la matière et rendre évidente la Beauté Divine. "Dieu est beau et Il aime la beauté", dit le Prophète Mohamed de l'Islam. Simple et vigoureuse, cette expression d'errances et d'espace s'offre à l'esprit comme un paradis plein de lumière et, surtout, dénuée d'ombres. Dans ces paysages, chaque être est un archétype d'essence subtile, qui ne prend vie que dans l'imaginaire, ce doux sentiment, après trente années d'éloignement. Ainsi, la perception du monde, malgré sa brutalité, s'effectue d'une manière correspondant à une expérience intérieure en rapport avec la lumière extérieure. La lumière et la couleur sont décrites comme la manifestation du monde d'en-haut dans le monde d'en bas. Ce désir d'être libre, de répondre aux exigences profondes de ma personnalité, découlant d'une confiance illimitée dans la variabilité et l'universalité de la vie, me semble tout à fait suffisante. Je me livrais, pur de tout préconçu ou préjugé, à la contemplation de la divinité. Je ne veux pas ligoter l

10/2016