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Marguerite Poradowska

Extraits

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Philosophie

Montaigne. La splendeur de la liberté

La mode est à Montaigne - un certain Montaigne du moins, délicat. aux moeurs et aux lumières exquises, avec lequel il ferait bon passer l'été. Mais il en existe un autre, à qui il faut rendre sa violence. sa vivacité. son impatience, ses passions et ses colères sanguines, pour tout dire sa démesure. C'est ce qu'entreprend ici Christophe Bardyn qui, tout en brossant le tableau édifiant d'un XVIe siècle embrasé par les guerres de religion, se laisse guider par l'oeuvre du moraliste pour y déceler les indices qu'il y a sciemment dissimulés. Cela donne un portrait audacieux, fourmillant d'hypothèses inédites, hardies et volontiers polémiques. Où l'on découvre que Michel de Montaigne ne serait pas de noble naissance, vrais fils de palefrenier ; qu'il m'avait pas tous les atouts de la virilité, mais assez d'esprit pour devenir un amant infatigable. notamment de Marguerite de Valois ; que sa passion pour I,a Boétie - dont les oeuvres sont ici complètement revisitées sur sa pensée philosophique. politique et religieuse une influence insoupçonnée ; qu'il se cache dans les Essais d'étranges cryptogrammes qui semblent nous inviter à d'infinies spéculations... C'est un tout autre Montaigne qui surgit alors, plus complexe, plus humain, moins sage, et dont on savoure page après page la vraie religion, en dépit des jugements moraux, sociaux et religieux de son temps : celle de la liberté.

11/2015

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Faits de société

Dictionnaire amoureux des faits divers

Didier Decoin raconte sa passion pour le monde des fait divers, leur environnement, leurs langages, leurs tics et leurs manies, leurs accessoires, de la malle sanglante aux machines à écrire Underwood, tous ces terrains vagues où ils aiment à éclore et à proliférer : les arcanes de la police, de la justice, des médecins et des bourreaux -qui sont parfois interchangeables. Peut-on être amoureux des faits divers ? Ce qui est certain, c'est qu'on peut se prendre de passion pour les personnages qui les habitent, qui les hantent, qui en vivent ou qui en meurent, victimes et tueurs, héros et justiciers, escrocs de haut vol et mystificateurs, journalistes et romanciers... C'est à un bal " démasqué " que Didier Decoin invite le lecteur. Entrez dans la danse : de Marguerite de Ravalet, la jouvencelle qui perdit la tête (au sens propre) pour un amour maudit, à la troublante Amanda Knox et la petite Omayra Sánchez dont la mort retransmise en direct fit pleurer le monde entier, voici quelques demoiselles en détresse parmi les plus émouvantes. Face à elles, virevoltent les quadrilles diaboliques des cannibales, des kidnappeurs, des tueurs en série et des génies de la mort. Du maquis corse au boulevard du Crime, en passant par la forêt maudite d'Aokigahara et Boston tombée dans la mélasse, voici le petit peuple des faits divers et ses mille et une histoires. A peine croyables, mais pourtant vraies.

02/2022

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Littérature francophone

Le printemps entre en Seine

Sofia Giacomuzzi a été diagnostiquée bipolaire à l'âge de 17 ans. Authentique témoignage du parcours de sa vie à la recherche du bonheur, ce livre nous fait découvrir la difficulté, lorsque l'on est atteint de cette maladie, de pouvoir aspirer à " une vie normale ". La première partie est émaillée de ses histoires d'amour qu'elle nous confie dans une grande intimité. Passion, espoir et désillusion se mêlent dans un tourbillon incessant, l'Amour inaccessible étoile qu'elle touche toujours du doigt mais elle n'arrive jamais à y accéder. Puis, comme une fuite à la réalité, elle nous conte un séjour imaginaire en Italie, dans la "grande maison rose " refuge de son enfance où, petite fille, elle a vécu ses plus beaux souvenirs. Les personnes les plus importantes de sa vie l'entourent, sa famille accompagnée d'artistes chers à son coeur. Mastroianni, Fellini, Marguerite Duras... mènent la danse dans un chant onirique. Sofia nous invite à travers ses mots qu'elle pose pour voyager au coeur de sa maladie où la complexité de tisser des relations humaines fait loi. Sophia, dans l'ombre de sa maladie n'a jamais cessé d'écrire, c'était une thérapie pour elle, peu de temps après avoir couché les dernières lignes de son récit et écrit le mot fin, elle a décidé de rejoindre son paradis blanc, là où la souffrance s'efface.

02/2021

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Histoire de la philosophie

La barbe ne fait pas le philosophe. Les femmes et la philosophie en France (1880-1949)

La barbe ne fait pas le philosophe " Femme, être incomplet et condamné à une éternelle enfance, tu prétends t'élever à la philosophie ! Quel aveuglement est le tien ?? " Les mots de Victor Cousin, personnage clé de l'institutionnalisation de la philosophie en France au XIXe ? siècle, donnent le ton. La IIIe ? République perpétue cette politique d'exclusion : tandis que la philosophie est élevée au rang de couronnement des études secondaires et de pratique culturelle républicaine par excellence, chargée de suppléer la religion dans l'organisation morale de la société, elle se trouve exclue par la loi des cours prodigués aux jeunes filles. Qu'est-ce donc qu'être philosophe en France entre 1880 et 1949 ? C'est d'abord et avant tout porter une barbe : être un homme. Pourtant, Plutarque défiait déjà quiconque de mesurer la sagesse du penseur à la longueur de son poil... Cette situation n'est pas sans susciter des rébellions, des transgressions, parfois des travestissements - et, ainsi, des évolutions. Mêlant combats individuels et collectifs, cette enquête novatrice révèle un pan de l'histoire des femmes aux XIXe et XXe ? siècles et fait ressortir une galerie de femmes philosophes qui s'affirment en dépit des obstacles : de Jenny d'Héricourt et Julie Favre jusqu'à Dina Dreyfus et Simone de Beauvoir, en passant par Jeanne Crouzet, Julie Hasdeu, Clémence Royer, Jeanne Baudry, Léontine Zanta, Alice Steriad, Lucy Prenant, Hélène Metzger, Renée Déjean, Yvonne Picard, Simone Weil ou Marguerite Buffard Flavien.

09/2022

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Revues

L'atelier du roman N° 115, décembre 2023 : Léo Perutz. Sous le signe du merveilleux

Contemporain et collègue de Kafka, admiré par Musil, Greene, Hitchcock, Borges, Caillois et Calvino, le romancier tchèque Leo Perutz (1882–1957) est l'un des représentants typiques de la grande famille des romanciers centre-européens. Mobilisé à la Première Guerre mondiale, il est gravement blessé. Durant sa convalescence, il écrit son premier roman, La Troisième Balle (1915). L'histoire se déroule au Mexique au temps des conquistadors européens. Le succès fut immédiat. Et il a été répété à la sortie de tous ses autres romans (tous traduits en français). Chaque roman de Perutz est différent. Tant en ce qui concerne la composition et l'époque que le genre. Mais tous sont le fruit du même génie romanesque. Personne mieux que Perutz n'a su marier l'humour avec le scepticisme le plus profond. Issu d'une famille juive, il décide, en 1938, l'année de l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne, de s'exiler en Palestine. Il ne revient à Vienne qu'en 1953 ; une ville où aucune des valeurs qui avait nourri son art n'avait survécu au désastre. Dans le reste de la matière, à part nos chroniques venues du Québec, de l'Italie et de la France, à part aussi nos articles critiques des romans d'aujourd'hui et d'hier, nous revenons sur Mikhaïl Boulgakov, le grand romancier du Maître et Marguerite à qui L'Atelier du roman a consacré son 52e numéro en décembre 2007.

12/2023

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Le Dernier Duel. Paris, 29 décembre 1386

En cette matinée glacée du 29 décembre 1386, la foule afflue vers le monastère parisien de Saint-Martindes-Champs. Autour du champ clos, les curieux se pressent, attendant le roi Charles VI et, surtout, les deux hommes qui vont se battre à mort ce jour-là : Jean de Carrouges et Jacques Le Gris, seigneurs normands, ont résolu de porter devant Dieu leur querelle. Celui qui tuera l'autre verra sa cause reconnue et son honneur lavé ; le vaincu, lui, sera réputé menteur à la face de Dieu et des hommes, et son corps pendu à Montfaucon. Voilà des années que l'inimitié a grandi entre Carrouges et Le Gris, attisée par des rancunes et des rivalités. Mais la haine atteint son comble quand l'épouse de Carrouges, la belle Marguerite, accuse Le Gris de l'avoir violée : profitant de l'absence de son mari, celui-ci, dit-elle, s'est introduit dans le château des Carrouges où il a abusé d'elle. Aucune cour n'ayant pu régler le différend, le Parlement de Paris a tranché en faveur du duel judiciaire - une issue sanglante qui sera la dernière de son espèce en France, et que maints contes, maints récits évoqueront des siècles durant. Cette histoire, Eric Jager la raconte à la manière d'un roman policier, s'appuyant sur les sources et les témoignages qui nous sont parvenus pour ressusciter un pan entier du Moyen Age.

10/2021

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Historique

Au Nom du Pain. Epoque 2 : Pain blanc (1955-1965) Tome 3 : Monique

Rivaux mais à quel prix Dans les années 50-60 les deux familles de boulangers jadis rivales les Martineau et les Durand pourraient bientôt enterrer les anciennes querelles Les affaires tournent bien et les années de guerre sont derrière eux Mais alors qu'Etienne Durand rêve de développer son commerce et acquiert une usine flambant neuve un incendie ravage le local en pleine nuit Pour lui c'est encore un acte de vengeance des Martineau Même s'il s'agit bien d'un acte criminel les Martineau réfutent les accusations Bientôt un autre drame vient accabler les Durand... Malgré toutes ces épreuves la famille Durand va continuer son activité et même prospérer sur un marché en pleine mutation Pendant ce temps Marcelin Martineau reprend le flambeau de son père Améliorer le chiffre d'affaires en rachetant des boulangeries exporter son savoir-faire et dépasser la concurrence tel est le credo de ces deux familles qui n'ont jamais cessé de se concurrencer De son côté Marguerite Martineau va devoir se débarrasser coûte que coûte d'un traumatisme du passé La trilogie Au nom du pain intensifie sa dramaturgie autour d'un aliment simple et essentiel le pain Une forte tension rythme ce dernier tome prenant et surprenant Une saga familiale historique documentée qui amène un vent de fraîcheur au genre notamment grâce à l'influence du cinéma de Tarantino Hitchcock et De Palma

07/2024

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Pratique décoration

Fleurs

LE petit livre pour vous inspirer et aiguiser votre regard lors de vos promenades dans la nature. Il vous donnera envie aussi d'aller à la rencontre de toutes ces FLEURS, de toutes ces couleurs, de toutes ces formes... et de créer avec elles Du bouton d'or, à la maguerite, en passant par le coquelicot ou le bleuet... tellement d'inspiration ! Ce livre vous propose une série de réalisations simples, non figuratives, à faire au fil de vos balades dans la campagne, dans les prairies, sur les chemins, mais aussi dans les parcs et jardins, avec toutes les fleurs que vous pouvez y rencontrer. Cela peut être pour le plaisir de devenir créateur en quelques minutes, cela peut aussi être, avec des enfants notamment, un formidable outil d'éveil du regard sur tous les éléments que la nature nous offre, ainsi que de sa diversité de formes, de couleurs, de textures. Ainsi, le land art peut permettre à tout un chacun, à la fois d'exprimer ses sensibilités face à la nature et aussi de " découvrir " cette nature en portant sur elle un regard curieux, fureteur, amusé. Respectueux également.

06/2021

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Policiers

Cobayes - Yannick

Ils ne se connaissaient pas... Ils ont tous répondu à la même annonce... Une compagnie pharmaceutique. Des cobayes. Des effets secondaires insoupçonnés. Mon principal défaut : ma générosité. Coup de pouce, oreille attentive, dos large, coeur sur la main. Je me fends toujours en quatre pour aider les autres... à mon détriment. Et j'ai l'embarras du choix. De mon meilleur ami Lucien pour qui je suis le parfait confident, à ma voisine d'en dessous, la charmante Marguerite, qui me prend pour son homme à tout faire, tous me considèrent comme le candidat idéal pour satisfaire leurs caprices et calmer leurs angoisses. Et il y a ma soeur, Myriam, pour qui je donnerais ma vie. La sienne n'est pas facile et j'aime croire que je suis toujours là pour elle. Souvent, je m'oublie pour qu'elle puisse être heureuse. Sauf que, ces derniers temps, je sens que j'ai franchi le point de non-retour. Depuis que j'ai commencé à participer à cette étude clinique, ma vie me semble lourde, déréglée, impossible. Oui, l'argent que j'y reçois aide beaucoup ma soeur, mais toute cette expérience me dépasse. Je suis de moins en moins charitable, de plus en plus impatient. Et je commence à faire des cauchemars. A avoir des hallucinations qui me semblent parfois tellement vraies... Découvrez l'univers de COBAYES à travers la plume de sept auteurs différents. L'horreur et le suspense vous attendent dans les sept romans de cette série, à lire dans l'ordre... ou dans le désordre !

11/2019

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Beaux arts

Regarder le paysage. La collection du Musée d'art du Valais, Edition bilingue français-allemand

Le dialogue entre le regard humain et l'art guide le lecteur au travers des pages de ce livre, dont le paysage constitue la trame. Depuis l'essai Mort du paysage ? en 1982, ce thème est devenu un véritable sujet de débat. L'idée que "tout paysage est un produit de l'art" , comme l'a démontré le philosophe Alain Roger (Court traité du paysage, 1997), est ici développée au prisme des collections du musée d'Art du Valais. Le thème du paysage est relatif à une conception du monde et à un regard soumis à un système de valeurs esthétiques, philosophiques ou religieuses, scientifiques, politiques ou sociales. Cet ouvrage, publié à l'occasion de la nouvelle exposition permanente du musée d'Art du Valais, reflète la richesse des collections du musée centrées sur l'école de Savièse, l'histoire du paysage et l'art contemporain, mais aussi sur des montagnes inventées par un ordinateur, le sublime des Alpes, le vertige du romantisme, des compositions de style 1900, un paysage sonore... Le livre aborde l'impor tance de l'art dans la création du paysage occidental. Cette promenade à travers l'histoire du paysage est ponctuée de haltes permettant de découvrir des ensembles d'oeuvres exceptionnels. Le fil rouge demeure principalement chronologique, débutant à la fin du XVIIIe siècle avec Caspar Wolf, pionnier de la peinture alpestre, il se déploie avec des artistes comme Raphael Ritz, Marguerite Burnat-Provins, Ernest Biéler, Edouard Vallet, Angel Duarte et Valentin Carron. Tous ces artistes participent à leur façon au développement artistique lié au Valais.

11/2019

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Littérature étrangère

Cinq nô modernes. Théâtre

"Nombre de Français connaissent le Nô par ouï-dire ; d'autres pour en avoir lu ou feuilleté quelques-uns en traduction, ou même pour en avoir vu donner un au Japon ou par une troupe de passage. Bien des gens l'entrevoient surtout grâce au bel et fracassant essai de Claudel, qui tout à la fois simplifie et exagère : "Le drame grec, c'est quelque chose qui arrive ; le Nô, c'est quelqu'un qui arrive." En quête de formule mémorable, on pourrait s'en tenir là. On pourrait aussi assurer que les Cinq Nô modernes de Mishima, comme toute oeuvre de poète authentique, peuvent et doivent être appréciés pour eux-mêmes, sans référence aux Nô d'un lointain passé. Ce serait pourtant se priver des harmoniques que le poète a su garder ou faire naître. Les cinq Nô contenus dans ce volume évoquent successivement, sur un ton où comédie et tragédie s'entremêlent, le thème éternel jeunesse-vieillesse, face à la beauté qui, elle, ne change pas ; le drame (le plus contemporain de tous) d'un adolescent hanté par la destruction totale du monde ; l'amour inexaucé et non entendu d'un homme pour une femme insensible ; la jalousie qui tue sa victime et désagrège aussi la meurtrière ; et enfin l'aventure d'une jeune femme qui renonce à la vie pour s'enfoncer dans ses rêves. Tous s'inspirent plus ou moins de thèmes des Nô d'autrefois. Tous aussi concernent, de façon pathétique, ou parfois bouleversante, notre existence à nous."Marguerite Yourcenar.

01/1984

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Littérature étrangère

Madame Solario

Sur le célébrissime lac de Côme, en Italie, dans un hôtel 1900, des aristocrates cosmopolites s'adonnent aux joies électives de la villégiature et de l'entre-soi. Un jeune couple, qui irradie la beauté et le mystère, va mettre à mal l'ordonnancement de cette bonne société. Natalia, la jeune et jolie veuve d'un richissime marchand et son frère, Eugène Ardent, qui la rejoint à Côme après des années de séparation sont liés par un terrible mystère. A l'heure où ils se retrouvent, privés de fortune, leur amour éclate. Ils décident d'user de leur pouvoir de séduction pour suborner la bonne société qui les entoure et en obtenir les faveurs. Véritable enquête policière perçant enfin l'anonymat de l'auteur de Madame Solario, la préface de Bernard Cohen lève le voile sur la personnalité restée longtemps mystérieuse de l'écrivain qui a publié en 1956 ce roman, salué alors par une critique unanime comme un événement littéraire d'une exceptionnelle importance et dont Marguerite Yourcenar avait fait son livre de chevet. La presse américaine avait parlé d'une "Françoise Sagan mâtinée d'Henry James", et un critique australien crut détecter la plume d'un Anglais de 75 ans, tandis qu'une psychanalyste, Nata Minor, allait hasarder l'hypothèse que l'auteur n'était autre que Winston Churchill. La vérité, si elle est moins romanesque, est tout aussi dramatique : Gladys Huntington s'est suicidée deux ans après la sortie de ce best-seller qui a marqué plusieurs générations.

01/2013

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Littérature française

Les voix. Van Gogh, Tony Montana, Picasso et les autres

Il faut tendre l'oreille pour écouter la Vérité qui sort de la bouche des fous. Orner, peintre connu et reconnu, en sait quelque chose. "Un jour, j'ai été schizophrène. C'est écrit dans le compte-rendu du psychiatre. C'est une erreur d'appréciation. En réalité, j'arrivais à capter la voix intérieure de certaines personnes. J'ai commencé à entendre feu mon père, à sentir la présence de Vincent Van Gogh et à lire dans Elyza comme dans un livre ouvert. Toutes ces voix ont pris le pouvoir sur mon être. J'ai été plus ou moins assiégé. Elles étaient plusieurs à tourmenter mon esprit. Indélogeables, sournoises et revanchardes, elles voulaient s'emparer de mon âme. Elles ont eu le champ libre. Chacune a pu s'exprimer. Je pensais être cartésien, je suis devenu fou. Je pensais être fort. J'avais victorieusement fait taire mon père. Je l'avais maîtrisé, le bougre. Il a été mon premier hôte. Je ne me suis pas méfié, je l'ai laissé entrer..." Dans ce roman, Naïma Guerziz pénètre un monde où tous les verrous explosent et où l'inconscient s'autorise à détruire ou à sublimer, à cheminer là où toutes les limites géographiques et temporelles sont bannies. Elle vous offre un voyage dans l'irrationnel, à la rencontre de Vincent Van Gogh, Tony Montana, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras et beaucoup d'autres personnages connus ou pas. Quand la folie d'un homme surgit, elle met en exergue les passions, les peines et les amours indicibles, sans tabou ni hypocrisie.

03/2019

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Critique littéraire

1916 - Chronique familiale de Paul Wallon - Correspondances

A la suite des précédents ouvrages sur 1914 et 1915, celui-ci porte sur les échanges épistolaires de la famille de Paul Wallon, père, pendant l'année 1916, une année tout en surprises, tant sur les plans politiques et militaires que familiaux. Personne ne doute, chez Paul Wallon, père, de l'issue victorieuse de cette guerre si longue, si éprouvante et si angoissante pour l'arrière. Familialement, cette année 1916 va apparaître comme une année de répit, ponctuée de quelques jours heureux avec la naissance de Paul Giard, les mariages de Thérèse Rabut, Henriette et Marguerite Rivière et la libération de Paul Wallon (fils de Paul Wallon, père), interné en Allemagne depuis le début du conflit. Nous allons ainsi poursuivre notre accompagnement des membres de cette famille dont l'affection mutuelle sert de rempart à la brutalité de cette guerre et chez qui, comme chez tous les français, on vit dans l'attente du dénouement et l'inquiétude pour ceux qui servent au front. Sur le front, les allemands échouent à Verdun devenu le symbole d'une guerre d'usure avec l'emploi massif de l'artillerie. Henri, Emile et Georges Wallon sont au coeur de cette grande victoire défensive de l'armée française alors que, parallèlement, de juillet à novembre 1916, les armées britanniques et françaises sont engagées dans la bataille de la Somme, tout aussi sanglante. On veut croire à une fin rapide des hostilités mais les succès militaires ne semblent pas suffire à l'assurer dans l'immédiat.

12/2014

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Littérature française

Oeuvres complètes. 1871 : Césarine Dietrich

Pauline de Nermont (le texte du roman est son journal, de 1855 à 1866), a été engagée par un grand bourgeois, veuf depuis peu, M. Dietrich, comme préceptrice de sa fille Césarine, quinze ans, dont on découvre très vite l'intelligence brillante, et le caractère insatiablement dominateur, que nul ne sait maîtriser. On est à peu près sûr qu'en créant ce personnage, George Sand pense à sa fille, Solange, avec qui ses rapports furent si difficiles, qu'il reste pour elle un mystère. Césarine réduit à merci le marquis de Rivonnière ; elle finira par l'épouser. Avant cela, elle s'est prise d'un amour de tête pour Paul Gilbert, le neveu de Pauline, un jeune bourgeois modeste. Terriblement attiré par elle, il lui résiste par sens du devoir et de l'honneur. De sa liaison avec Marguerite, une simple fille du peuple qui l'aime absolument, il a un fils, pour qui il éprouve une tendresse passionnée. C'est à elle qu'il se marie finalement. Césarine, humiliée, poursuit sa carrière de marquise honorable, de coquette accomplie. Aux marges de l'oeuvre, sont évoqués des problèmes politiques (métaphoriquement, le césarisme est attaqué à travers l'héroïne), des questions de moeurs, des types neufs dans l'univers sandien (souvent vus avec un soupçon d'ironie). Le coeur du roman est consacré à une sorte d'étude de cas, psychologique et moral, saisissant et atterrant, celui de Césarine, dont, en raison de l'absence de tout discours auctorial, le caractère et les conduites gardent pourtant une certaine opacité.

11/2022

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Critique littéraire

Lettres familiales (1944-1957)

Ces 45 lettres inédites de Saint-John Perse forment un document exceptionnel pour la compréhension de l'homme, Alexis Leger, qui se cache derrière le poète. Ecrites depuis les Etats-Unis entre 1944 et 1957, elles constituent les seules lettres familiales authentiques, non retouchées, qui nous soient parvenues. Parmi elles, une longue lettre adressée à sa mère peu avant sa mort, la seule qu'on connaisse. Saint-John Perse écrit principalement à son beau-frère, Abel Dormoy, qui veille en son absence sur sa mère et ses soeurs Eliane et Marguerite, à Paris. Il vit alors à Washington d'un modeste emploi à la Librairie du Congrès, puis d'une bourse que lui verse la Fondation Bollingen. Il reçoit également le soutien d'admirateurs américains (dont Beatrice Chanler, Francis et Katherine Biddle, Mina Curtiss). Déchu de ses fonctions en 1940 par Paul Reynaud, puis de sa nationalité par le régime de Vichy, Alexis Leger a longtemps attendu la régularisation de sa situation administrative. La gravité de ses ennuis l'a d'abord empêché de poursuivre son oeuvre poétique et l'on voit comme il en a souffert (onze ans séparent la publication de Vente et celle d'Amers). Saint-John Perse ne revient en France pour la première fois qu'en 1957. Les lettres révèlent avec précision les raisons de la prolongation de son exil américain. L'année 1951 est décisive : assez brutalement, Alexis Leger décide de quitter le personnage de diplomate pour devenir pleinement le poète et futur Prix Nobel de littérature.

12/2015

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Suspense romantique

Une nuit rêvée. Les frères Lucas, T6

Green Lucas n'a aucune idée de ce qui va lui tomber dessus. Recherche : Femme avec du cran et de la fougue pour m'aider à sortir la tête de mon fils de son cul. Vous devez être indépendante et ne pas chercher à vous faire entretenir. Avoir de la jugeote est un plus, mais il n'est pas nécessaire d'être une intello. Si vous êtes rousse, nous ne pourrons donner suite à votre candidature, car mon fils semble avoir un faible pour ces dernières, et il a besoin qu'on le bouscule un peu. Avec du caractère, mais souple également (et je ne parle pas de ce qui se passe dans la chambre à coucher, une mère n'a pas besoin de savoir ce genre de choses). Point bonus si vous vous appelez Marguerite, Lily, Hyacinthe, Jasmine, etc. Mais surtout pas Dahlia, c'est un non direct. Vous devez aimer les enfants, notamment les garçons en pleine puberté qui découvrent que les filles sont en fait plus intéressantes que les jeux vidéo. Dernier point, très important : vous devez détester tout ce qui touche au base-ball (point bonus si vous n'avez jamais vu un match, à la télévision ou en personne). Si cette description vous correspond, à vous ou à quelqu'un que vous connaissez, vous pouvez postuler à l'adresse ci-dessous. P. -S. : Vous devez aussi adorer les vaches. Parfois, une mère doit prendre les choses en main. Que les jeux commencent. #RomanceContemporaine #Baseball #RencontreArrangée #Humour #Famille #Sexy

01/2023

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Montagne

L'Alpe N° 94, 2021 : Le Valais. L'envers de l'endroit

Un portrait du Valais loin des clichés et des vues cartes postales. Carrefour géographique au coeur des Alpes, terre d'histoire marquée par son bilinguisme, longtemps conservatoire de traditions, le Valais frappe aujourd'hui par son dynamisme culturel : il revisite avec humour et impertinence son patrimoine culturel et instaure par ses expositions un dialogue entre nature et culture. Découvertes archéologiques, savoir-faire viticole, place du tertiaire dans l'économie valaisanne seront autant de sujets abordés dans une perspective à la fois historique et contemporaine. Avec une belle place accordée à la création actuelle. Au dossier notamment : - L'identité plurielle du Valais, les relations entre Bas-Valais, Moyen-Valais et Haut-Valais, la question du bilinguisme et des différents patois. - L'eau, bien commun : l'usage actuel des bisses et du consortage. Les derniers aménagements du Rhône. - L'école de Savièse. Autour des oeuvres d'Ernest Biéler, Edmond Bille, Marguerite Burnat-Provins, Raphy Dallèves et Edouard Vallet et leur réinterprétation aujourd'hui par des artistes de street art. - Le Valais à travers l'oeil des photographes de l'Enquête photographique valaisanne. - Les dernières découvertes archéologiques et leur reconstitution sous forme numérique avec le programme Valais-Wallis Time machine. - De la patrimonialisation de la cueillette des plantes sauvages à l'inquiétude autour des glaciers valaisans. Comment repenser notre rapport à la nature à l'ère de l'anthropocène ? - L'architecture du Valais au xxe siècle. L'exemple de Crans Montana. - Randonnée culturelle dans les vignobles valaisans, entre Sierre et Salgesh.

09/2021

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Histoire de France

Secrets d'Etat, secrets d'alcôves. Des Valois aux Bourbons : récits de Cour

Du XVIe au XVIIIe siècle, en même temps que se développe en France l'emprise de la monarchie, se nouent "les zones d'ombre d'une histoire qui s'écrit au sommet d'un Etat, incarné par un monarque, dans le creuset souvent brûlant d'une Cour de moins en moins itinérante et de plus en plus sédentaire". Ce sont ces zones d'ombre qu'explore Anne-Marie Cocula, avec sa culture d'historienne et son talent de conteuse, à travers les neuf récits de cet ouvrage. Du "grand tour de France" de Charles IX au premier séjour de Marguerite de Valois à la cour de Nérac et au périple de Jeanne d'Albret et ses deux enfants vers La Rochelle protestante, des enjeux des guerres de religion aux adieux d'Henri de Navarre à son Béarn natal, Anne-Marie Cocula nous décrypte quelques moments forts qui précèdent la scène cruciale de la transmission du pouvoir entre Henri III, le dernier de Valois, et Henri IV, le premier roi Bourbon, encore de religion protestante. Au-delà, elle s'emploie à nous décrire la permanence de thèmes et de conduites qui ont traversé les siècles de la monarchie française d'Ancien Régime et se retrouvent, parfois, "dans les façons de gouverner aujourd'hui et dans les attitudes de ceux qui nous gouvernent" : plaisirs des princes ; bouffons du roi et fous de cour ; grandeurs et décadences des ministres de l'Ancien Régime... Les "Secrets d'alcôves royales" nous entraînent enfin dans les méandres du jeu diplomatique des unions royales et de la puissance des favorites.

05/2012

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Critique littéraire

La continuation de Perceval. Quatrième continuation - Edition en ancien français

En 1925, paraissait le premier volume de la Continuation de Perceval de Gerbert de Montreuil par Mary Williams, mais c'est Marguerite Oswald qui, en 1975, en acheva l'édition intégrale à partir de deux manuscrits français de la BnF L'ouvrage parut en trois volumes et demeura la seule édition disponible durant de nombreuses décennies. Il lui manquait cependant une introduction scientifique, une cohérence affirmée dans la lecture des variantes, ainsi que dans l'établissement du texte et des notes. L'oeuvre d'origine picarde, datée du premier tiers du XIIIe siècle, propose le récit de nouvelles pérégrinations de Perceval, qui a pour ambition de faire réparer une petite brisure dans la lame de l'épée magique que lui avait présentée le Roi Pêcheur au château du Graal. II n'y parviendra que 17 000 vers plus tard après maintes aventures "felenesses et dures", un mariage avec Blanchefleur, de chaleureuses retrouvailles avec Tristan, Gauvain, le vieux Roi Ermite qui veille sur le tombeau de sa mère et même avec Gornumant de Grohaut, son maître ès armes. Cette nouvelle édition critique de la Continuation de Perceval est précédée d'une introduction qui examine la tradition manuscrite et l'attribution - souvent débattue - de l'oeuvre à Gerbert de Montreuil ; et qui étudie de manière approfondie la langue franco-picarde, celle du copiste et de l'auteur. Frédérique Le Nan y souligne également la grande qualité du récit, souvent méconnu ou mal jugé. L'ouvrage propose enfin un recueil des sources iconographiques du ms. fr. 12576, des notes et un important glossaire.

02/2014

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Histoire des femmes

Patronnes au XVIIIe siècle

Mariées, veuves ou célibataires, mères de douze enfants ou femmes sans descendance, elles étaient aussi, et parfois avant tout, entrepreneuses. Investissant des capitaux dont elles ne pouvaient pourtant pas disposer librement, elles ont fondé ou pris la direction d'une entreprise qu'elles ont porté à bout de bras au cours du xviiie siècle. Camille Dejardin nous propose de découvrir l'histoire encore inconnue de ces femmes, dont l'existence se laisse tout juste deviner depuis quelque temps. Comment arrivent-elles à la tête d'entreprise d'une ampleur parfois considérable ? Comment en gèrent-elles les affaires au quotidien ? Quelles sont ces entreprises et, surtout, qui sont ces entrepreneuses ? Ainsi Rose Bertin, une roturière, devient la "ministre des modes" de Marie-Antoinette et influence considérablement son époque, avant de donner son nom à un champagne, la veuve Clicquot. Marguerite Blakey, elle, est accusée de banqueroute frauduleuse par son propre mari. Incarcérée au Petit Châtelet, elle risque la peine capitale, mais grâce à un réseau vaste et solide, elle parvient à être acquittée et s'empresse de remonter une affaire dès sa sortie. Sans oublier Amélie de Berckheim, Olive de Lestonnac, Marie-Anne Barbel et combien d'autres ! Négociations, associations stratégiques, mariages arrangés, réseaux : rien n'est mis de côté dans ce livre au sujet inédit qui atteste du riche passé dont les entrepreneuses et aspirantes entrepreneuses de notre xxie siècle sont les dignes héritières. Historienne de formation, Camille Dejardin est l'auteure de Madame Blakey, une femme entrepreneure au XVIIIe siècle (PUR), qui a reçu le prix Mnémosyne 2017.

02/2023

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Littérature française

Vers de nouveaux rivages

Au début du XIXe?siècle, le célèbre poète romantique Alphonse de Lamartine exprima ce que l'Homme, "?toujours poussé vers de nouveaux rivages?" et "?emporté sans retour?" ressent face à la fuite du temps. Deux cents ans plus tard, les choses ont-elles changé ? Engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, un défi planétaire en ce début du IIIe?millénaire, Jules rencontre Christine, une hôtesse de l'air au charme incroyable. Avocate débutante, Amandine tombe amoureuse de Jacques. Tandis qu'Isabelle danse avec Charles au rythme de la salsa, sa soeur Martine se tourmente pour son jeune fils Oscar, atteint d'un cancer. Suite au décès accidentel de sa femme, Henri sombre dans la mélancolie, cloué dans un fauteuil roulant. Souffrant de la maladie d'Alzheimer, Marguerite perd la tête et s'égare dans ce monde toujours en mouvement, à la fois merveilleux et effrayant. Au fil de leurs voyages, traversant l'Océan Atlantique, de l'archipel des îles Canaries à la Colombie, Catherine et Jean-Pierre comprennent, eux aussi, que la vie nous emporte sans cesse, toutes et tous, sur des chemins divers, vers de nouveaux rivages... Hervé Verdon est né à Bruxelles, en 1963. Depuis 1988, il occupe la fonction d'ingénieur dans le secteur aérospatial. Il a participé à de nombreux projets internationaux, qui l'ont conduit à voyager non seulement dans plusieurs pays européens, dont la France, les Pays Bas et l'Italie, mais également en Russie, aux Etats-Unis et en Guyane. Vers de nouveaux rivages est son second ouvrage.

06/2022

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BD tout public

La queue du loup

Elga, jeune orpheline, vit dans un environnement pour le moins austère. Recueillie par un curé et sa bonne, au sein d'une campagne que l'on devine pauvre, elle fréquente un peu Fucsio, enfant turbulent qui travaille, déjà, dans la mine de cuivre. Le filon semble néanmoins sur le point de se tarir. Nous sommes en Italie au début du siècle passé, au tournant d'une époque, et l'on se raccroche, pour trouver l'espoir, à ce que l'on peut : aux contes dits au coin du feu, à la religion et aux superstitions. Elga, elle, est fascinée par cette femme-loup qui habite au fond des bois, femme adultère qui vit désormais seule et loin des regards. Sous la tutelle des frères Grimm et de Marguerite Yourcenar, Marino Neri, à coups de pinceau plus suggestifs que descriptifs, réalise un tour de force tout en douceur : évoquer, par petites touches, la vie rude des campagnes au début du XXe siècle, où cultes religieux et rites païens se mélangent encore, tout en s'attachant à ces instants particuliers où une jeune fille voit son corps se transformer pour donner naissance à la femme qu'elle sera bientôt. La Queue du Loup n'est donc pas à proprement parler un conte, même s'il en a parfois certains attributs, mais plutôt un récit intimiste aux accents naturalistes, un récit qui fait la part belle à une émotion diffuse, une tristesse lancinante, dense et profonde comme une nuit sans étoile.

03/2012

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Littérature anglo-saxonne

Récits de la soif. De la dépendance à la renaissance

Quel point commun entre Billie Holiday et Stephen King ? Entre Amy Winehouse, Marguerite Duras et l'auteure de ce livre ? L'art - l'art et l'addiction. Après ses Examens d'empathie, Leslie Jamison se penche sur les liens entre écriture et toxicomanie, en commençant par sa propre expérience. De sa première gorgée de champagne au délitement de sa vie de jeune adulte, Leslie Jamison livre un témoignage sincère sur l'emprise de l'alcool et son chemin vers la sobriété. Elle met en regard sa propre trajectoire éthylique avec celles de femmes et d'hommes de lettres tels que Raymond Carver, William Burroughs, Jean Rhys et David Foster Wallace, déboulonnant page à page le mythe de l'ivresse inspirée. Ce choeur de voix dessine les contours d'un récit commun qui en dit autant sur les toxicomanes que sur la société qui, selon la couleur de leur peau, leur origine sociale ou leur genre, réécrit leurs histoires. A la croisée de l'enquête socio-littéraire et des mémoires, le nouveau livre de l'héritière de Susan Sontag et de Joan Didion est un témoignage fascinant ainsi qu'une somme d'une prodigieuse érudition sur l'addiction, et, plus encore, une cure collective salutaire. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Emmanuelle et Philippe Aronson "Un témoignage d'une justesse pénétrante et d'une grande tendresse". The Washington Post "L'exemple rare d'un témoignage sur l'addiction qui devient encore meilleur une fois que la sobriété reprend ses droits". The New York Times

02/2021

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Sciences historiques

Chroniques d'autrefois en Dauphiné

Quel point commun pourrait-il exister entre la nostalgie du vieil ambassadeur dauphinois du roi Louis XII, guettant la lente progression d'un rayon de soleil dans l'obscurité de l'une des chambres de l'Aile des Hôtes du Palais des papes d'Avignon ce lundi 27 juillet 1500 et l'émerveillement d'un modeste notaire protestant chevauchant sa mule sur les chemins ensoleillés du Val de Lans le dimanche 20 avril 1636 ? Quel lien saurait-il pareillement unir les pensées du riche marchand drapier du Pont-en-Royans comptant ses écus en son cabinet le 1er juillet 1607 et celles de l'humble paysan abjurant sa foi réformée dans la chapelle du château de Saint-André-en-Royans le 25 avril 1649 ? Qui oserait encore rapprocher les sentiments de Marguerite née des amours illégitimes de son noble père et ceux de Jeanne assistant au mariage de son frère ? Quelle affinité pourrait-elle enfin s'établir entre le destin de faïence du Bossu peint sur une assiette de La Tronche et le destin de bronze de la Cloche à la Sauge battant de toute la force de ses volées pour éloigner le fléau funeste de la Peste ? C'est en vérité, qu'au-delà de la diversité des personnages, des époques et des lieux, chacune de ces treize aventures puisées au coeur du patrimoine écrit de notre belle province, est bel et bien une histoire vraie. C'est à cet étrange et merveilleux voyage derrière le miroir du Temps, que nous invitent maintenant les "Chroniques d'Autrefois en Dauphiné".

10/2013

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Histoire de France

La Saint-Barthélemy. Les mystères d'un crime d'Etat, 24 août 1572

Le 18 août 1572, Paris célèbre avec faste le mariage de Marguerite de Valois et d'Henri de Navarre, événement (lui doit sceller la réconciliation entre catholiques et protestants. Six jours plus tard, les chefs huguenots sont exécutés sur ordre du Conseil royal. Puis des bandes catholiques massacrent par milliers " ceux de la religion " - hommes, femmes, vieillards, nourrissons... Comment est-on passé de la concorde retrouvée à une telle explosion de violence ? Comment une " exécution préventive " de quelques capitaines a-t-elle pu dégénérer en carnage généralisé ? Quel rôle ont joué le roi, la reine mère, les Guises, le très catholique roi d'Espagne ? De ces vieilles énigmes, Arlette Jouanna propose une nouvelle lecture. La Saint-Barthélemy n'est l'œuvre ni des supposées machinations de Catherine de Médicis, ni d'un complot espagnol et encore moins d'une volonté royale d'éradiquer la religion réformée. Charles IX, estimant sa souveraineté en péril, répond à une situation d'exception par une justice d'exception. Mais en se résignant à ce remède extrême, il installe, sans en faire la théorie, une logique de raison d'Etat. Cette tragédie, vécue comme une rupture inouïe, suscite une réflexion foisonnante sur les fondements du pouvoir, les limites de l'autorité, la légitimité de la désobéissance ; sur le danger aussi que font courir les divisions religieuses aux traditions du royaume. Mais cet effort de restauration politique va se heurter à la sur-sacralisation du roi, qui ouvre la voie à l'absolutisme des Bourbons.

10/2007

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Religion

Calvin, héraut de Dieu

Connaît-on vraiment Calvin ? Né Jean Cauvin en 1509, à Noyon, ce Picard au fort tempérament est un personnage complexe, resté d'une grande discrétion sur sa propre histoire. Eric Denimal nous offre ici le récit enlevé de son parcours, tant spirituel qu'intellectuel. Il s'arrête longuement sur son enfance et inscrit le réformateur dans l'ambiance de ce XVIe siècle fascinant, entre Moyen Age et Renaissance. Le climat familial, religieux, politique et culturel de l'époque influence profondément ce garçon brillant, qui aime se frotter aux pensées nouvelles. Les grandes découvertes ouvrent des horizons nouveaux et les idées propagées par Luther font vaciller les anciennes bases. L'étudiant en théologie et en droit, assoiffé de liberté, de vérité et de justice, se nourrit de cette effervescence qui agite l'Europe, où les bûchers tentent de sauver des pouvoirs et des privilèges dépassés. Avec le soutien de Théodore de Bèze, Lefèvre d'Etaples, Guillaume Farel ou Marguerite de Navarre, il domine ses adversaires, domestique une Genève tumultueuse et finit par exercer une influence majeure et durable sur une Europe en pleine mutation. En voyant grandir et se former l'homme de Noyon puis de Genève, en analysant ses combats personnels contre les autorités religieuses de sa région natale ou contre la fatalité qui mine sa vie conjugale, l'auteur nous livre la biographie pleine d'humanité d'un homme émouvant et résolu qui, entre souffrances et passions, s'est toujours effacé au profit de son œuvre et de sa mission.

01/2009

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Romans historiques (poches)

Le Maître de Garamond. Antoine Augereau, graveur, imprimeur, éditeur, libraire

Le 24 décembre 1534, place Maubert, pendant que chacun s'apprête à fêter Noël, un imprimeur, suspect d'hérésie, est pendu. Son corps et ses livres sont brûlés. Homme de lettres, érudit, Antoine Augureau a connu les intellectuels les plus brillants des débuts de la Renaissance, à Fontenay-le-Comte où il a passé son enfance à l'ombre du couvent qui accueillait François Rabelais, à Poitiers durant son apprentissage, et enfin, rue Saint-Jacques où il a travaillé puis s'est installé à une époque où elle abritait plusieurs imprimeurs par maison. C'est là qu'il a publié François Villon ou Clément Marot, là qu'il a inventé l'usage des accents et de la cédille, là qu'il a gravé et transmis les caractères typographiques qui ont modelé ceux dont nous nous servons encore de nos jours. Comment cet humaniste est-il parvenu à s'attirer les foudres des théologiens de la Sorbonne ? La publication du Miroir de l'âme pécheresse de Marguerite de Navarre, saur du roi François Ier, a-t-elle été la vraie cause de sa perte ? Parce qu'il s'indigne autant qu'il cherche à comprendre, Claude Garamond, le plus célèbre de ses disciples, entreprend de raconter son histoire. C'est l'histoire passionnante et bouleversante d'un être généreux, ennemi de tout fanatisme, mais prêt à mourir pour défendre ses idées. Comme dans Le Trajet d'une rivière (prix des Libraires 1995), Anne Cuneo, dans une éblouissante mise en scène romanesque, dévoile un personnage hors du commun et lui rend justice.

10/2004

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Critique littéraire

Pourquoi lire ?

Devant le brio, l’érudition, la drôlerie et l’acuité de cet essai – salutaire ? oui, salutaire – de Charles Dantzig consacré à sa passion prédominante, la lecture, on ne peut que s’incliner, livre à la main, et le citer : « Voilà pourquoi la lecture n’est pas contre la vie. Elle est la vie, une vie plus sérieuse, moins violente, moins frivole, plus durable, plus orgueilleuse, moins vaniteuse, avec souvent toutes les faiblesses de l’orgueil, la timidité, le silence, la reculade. Elle maintient, dans l’utilitarisme du monde, du détachement en faveur de la pensée. Lire ne sert à rien. C’est pour cela que c’est une grande chose. Nous lisons parce que ça ne sert à rien. »Et ailleurs, des conseils (« ne pas lire Mein Kampf quand on a perdu son emploi depuis des années dans un pays à forte inflation »), des rosseries (« les éditeurs tentent comme ils peuvent de ne pas vendre et de préserver la littérature, rien n’y fait. Ainsi est né Twilight, le premier roman de vampire qui ne soit pas fait avec du sang, mais avec du navet »), des douceurs (Proust), et des ajustements dans les deux sens (Joyce et sa notoriété, l’emploi du verbe savoir chez Marguerite Duras). Et enfin, une conception de la lecture comme « sœur de la littérature », toutes deux marchant ensemble dans un combat contre le temps. Une philosophie de la lecture qui fait s'exclamer, s'enthousiasmer, applaudir, et dont on n'a qu'une envie: (la) relire.

09/2010

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Tourisme France

Paris et ses écrivains

Les écrivains et Paris : une longue histoire d'amour ! De tout temps, parce qu'ils y vivaient, des hommes et des femmes de lettres en ont fait la substance de leurs ouvres. C'est cette alchimie affective qui transparaît ici, illustrée par une galerie de 50 portraits d'auteurs choisis parmi les plus significatifs. 50 lieux de mémoire vous proposeront autant de promenades à travers les 20 arrondissements, vous conduisant à des maisons chargées de souvenirs. Un texte clair et vivant vous en racontera l'histoire, accompagnée de citations, de documents rares et de photos originales. " Paris, la ville la mieux faite pour permettre à un écrivain d'écrire... ", affirme Hemingway, songeant au temps où il griffonnait ses premiers essais dans une mansarde du 39 rue Descartes, où précisément Verlaine rendit l'âme 26 ans plus tôt. Car Pans n'a cessé d'inspirer romanciers, poètes, philosophes et dramaturges. Chacun s'approprie la ville à sa façon : Boris Vian la fait danser au son de la trompette, Balzac la fait vibrer de passions cachées, Apollinaire y voit les prémices d'un grand chambardement artistique, Diderot y sème ses idées anticonformistes... Sans oublier les étrangers comme l'Autrichien Rilke qui y découvre sa vocation, le Britannique Oscar Wilde qui s'y réfugie pour mourir ou l'Argentin Julio Cortâzar qui y trace d'étranges méandres. De François Villon à Georges Perec et de Madame de Sévigné à Marguerite Duras - en passant par Molière, Colette, Sartre, etc. -, Pans devient le domaine de tous les rêves et de tous les enchantements.

10/2015