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Jean-Claude Bernadat

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Récits de voyage

Cambodge. Maîtres de la terre et de l'eau

Le Cambodge est une blessure. Impossible, dans l'immense cité d'Angkor, redécouverte au 19e siècle par les archéologues coloniaux français, de ne pas voir dans ces tours de pierre sculptées la souffrance d'un peuple martyrisé par ses souverains sur l'autel de leurs rêves de grandeur. Il fallait, pour raconter ce pays un auteur qui ait connu ces années de souffrance et d'horreur. Quelqu'un qui, de témoin, puisse devenir l'historien de sa reconstruction et offrir au lecteur le portrait de cette résurrection. Par sa plume unique, celle d'un des plus grands journalistes français spécialistes de l'Asie, Jean-Claude Pomonti nous plonge au coeur de l'âme khmère. Parce que les malheurs du Cambodge, sacrifié par les grandes puissances durant la guerre du Vietnam, resteront toujours ceux de notre histoire.

10/2017

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Littérature française

Journal d'un égaré

Un degré plus bas et voici l'étrangeté : s'apercevoir que le monde est épais, entrevoir à quel point une pierre est étrangère, nous est irréductible, avec quelle intensité la nature, un paysage peut nous nier. Au fond de toute beauté gît quelque-chose d'inhumain et ces collines, la douceur du ciel, ces dessins d'arbres, voici qu'à la minute même, ils perdent le sens illusoire dont nous les revêtions, désormais plus lointains qu'un paradis perdu. L'hostilité primitive du monde, à travers les millénaires, remonte vers nous. Pour une seconde, nous ne le comprenons plus puisque pendant des siècles nous n'avons compris en lui que les figures et les dessins que préalablement nous y mettions, puisque désormais les forces nous manquent pour user de cet artifice. Le monde nous échappe puisqu'il redevient lui-même. Ces décors masqués par l'habitude redeviennent ce qu'ils sont. Ils s'éloignent de nous. De même qu'il est de jours où, sous le visage familier d'une femme, on retrouve commme une étrangère celle qu'on avait aimée il y a des mois ou des années, peut-être allons-nous désirer même ce qui nous rend soudain si seuls. Mais le temps n'est pas encore venu. Une seule chose : cette épaisseur et cette étrangeté du monde, c'est l'absurde.

10/2018

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Philosophie

Le sage trompeur. Libres raisonnements sur Spinoza et les Juifs

Spinoza sait qu'une question inquiète l'Europe de son temps : comment les Juifs sont-ils encore possibles ? Publiant, en 1670, le Traité théologico-politique, il met à profit l'occasion pour proposer sa réponse, sous la forme d'un court manifeste, inséré à la fin d'un chapitre. Les premiers mots situent l'enjeu : "Aujourd'hui les Juifs". L'aujourd'hui de Spinoza est devenu un passé. Mais la question demeure. Elle inquiète plus que jamais et bien au-delà de l'Europe. A en croire certains, il y va de la paix et de la guerre pour tous. Aussi est-il opportun de comprendre ce que dit Spinoza. Car ses propos sont obscurs. A dessein. Spinoza veut qu'on soit déconcerté, afin qu'on cherche ce qu'il veut vraiment signifier. Il écrit ainsi parce qu'il est persuadé d'avoir à tenir des propos offensants. Offensants pour les Juifs, qu'il connaît bien puisqu'il est né parmi eux, mais surtout offensants pour les honnêtes gens. Quand la vérité blesse au point qu'elle ne puisse se dire, le seul moyen pour celui qui ne veut pas se taire, c'est de passer par la fausseté. Le manifeste de Spinoza est un tissu de contrevérités. Elles sont destinées à éveiller l'attention. En les relevant et en les rectifiant une à une, le lecteur découvrira ce que doit être, selon Spinoza, la politique à mener à l'égard des Juifs. Il identifiera les événements et les raisons qui éclairent les choix de 1670. Il mesurera à quel point ces choix anciens déterminent notre présent et notre avenir. Au cours de mon enquête, j'ai décidé de me taire sur mes propres sentiments. J'admets qu'on puisse être choqué par ce que j'ai mis au jour.

03/2013

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Cinéma

Qu'est-ce qu'un cinéaste ?

Au début, le cinéma. Puis, les films. Ensuite, les auteurs. Maintenant, les cinéastes ? Pas si simple, ni si simplement linéaire. Qu'est-ce qu'un cinéaste ? La question, un jour, s'est posée d'un mot et de son sens, puisque le français avait fini par nommer celui ou celle qui fait un film indifféremment : réalisateur, metteur en scène, auteur ou cinéaste. Qu'est-ce qu'un cinéaste ? suggère que cette indistinction de fait recouvre quatre conceptions différentes qui engagent chacune le style et les idées du moindre film en chantier. Peut-on se contenter de l'objectivité inerte désignant «chefs-d'oeuvre» et «films importants» ? Doit-on assigner un film à résidence interprétative ? Est-il bien le même, celui qu'on a vu en salle, puis sur magnétoscope ? N'en a-t-on pas une perception fragmentaire, progressive, infinie ? De quel conflit tel ou tel film est-il le théâtre ? Quel est le rôle du temps - temps biographique, flux du temps - dans la formation d'une ouvre ? Et dans sa lecture ? Ces questions, ce sont les films eux-mêmes - ces protagonistes d'entière confiance - qui les posent. Ceux - ici - de Hawks, Bresson, Chaplin, Resnais, Murnau, Tarantino, Campion, des Straub et de bien d'autres. Ainsi que l'ouvre, en son parcours, de Raoul Walsh, puis de Stanley Kubrick.

11/2000

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Histoire de France

Ces juifs de France qui ont collaboré

Des personnalités représentatives de toutes les sensibilités du judaïsme français ont accepté d'exercer de hautes responsabilités au sein de l'Union générale des israélites de France (UGIF), créée en novembre 1941 parle gouvernement du maréchal Pétain. La plupart de ces personnalités ont entretenu des relations de confiance, voire amicales, avec Xavier Vallat, premier commissaire général aux Questions juives. En zone nord et après l'occupation totale du territoire, les rapports furent évidemment beaucoup plus difficiles avec le service antijuif de la Gestapo, mais l'UGIF, malgré l'arrestation de plusieurs de ses dirigeants, assuma son rôle jusqu'au bout, sacrifiant parfois des Juifs étrangers pour sauver des Juifs français et refusant à plusieurs reprises de cacher des enfants juifs dans des familles chrétiennes de crainte qu'ils ne soient catéchisés. Un avocat sioniste, Kadmi Cohen, disciple de Jabotinsky et ami de Xavier Vallat, a participé, quant à lui, à l'élaboration du second Statut des Juifs. Puis, après la nomination de Darquier de Pellepoix et l'aggravation des persécutions antisémites, il soumit à André Lavagne, chef du cabinet civil du Maréchal, un plan visant à permettre aux Juifs de quitter la France dans la dignité pour s'installer en Palestine. À Drancy, des Juifs internés ont accepté d'assurer la police intérieure du camp. Quelques-uns ont même poussé le zèle jusqu'à se porter volontaires pour traquer leurs coreligionnaires dans les rues de Paris. D'autres accompagnèrent des SS à Nice, après l'évacuation de la ville par les Italiens en septembre 1943, pour y participer à des rafles en tant que " physionomistes ". Ce livre s'achève sur l'examen du cas Joinovici, que Roger Hanin a tenté de réhabiliter dans un téléfilm diffusé sur TF1 le 26 novembre 2001. faux résistant, cet affairiste sans foi ni loi ne fut pas seulement le plus gros fournisseur des troupes d'occupation. Il dénonça et dépouilla ses propres coreligionnaires. Et, dans les bas-fonds de la trahison, on le vit s'acoquiner avec ces redoutables auxiliaires de la police allemande que furent Henri Lafont et ses truands de la rue Lauriston.

09/2010

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Petits classiques parascolaire

Zone libre

Fuyant les rafles qui sévissent à Paris en 1942, la famille Zilberberg franchit clandestinement la ligne de démarcation. La voici en zone libre, en pleine campagne, hébergée dans la grange du père Maury, un brave paysan corrézien. Assignés à résidence, Simon et les siens se créent peu à peu un quotidien. Entre les radotages de Mme Schwartz, qui s'entête à vouloir parler yiddish, la grossesse de Mauricette et les enfantillages d'Henri, la vie continue tant bien que mal, marquée par l'absence des proches dont on espère le retour, et dans l'attente de jours meilleurs. Revisitant une partie de son histoire, Jean-Claude Grumberg évoque le sort des Juifs pendant l'Occupation et nous livre une pièce tout en nuances et pleine de pudeur: un "objet hybride", qui mêle le rire aux larmes et la dérision aux souvenirs. Le dossier de l'édition propose une interview exclusive de l'auteur, des questionnaires de lecture sur l'oeuvre et deux groupements de textes. En outre, il revient sur l'adaptation filmique de la pièce par Christophe Malavoy (2007).

04/2010

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Littérature française

Lumières

Lumières relate la trajectoire vitale d'un jeune Africain dont l'existence est vouée à la lutte contre diverses formes d'adversité. Condamné à souffrir, puis à mourrir pour soigner le mal que constitue la vie pour lui, Dieunedort, depuis son lit d'hôpital, se met à visionner le film de sa vie, dénonçant ainsi, sans circonlocutions, et de manière à la fois comique et acerbe, certains maux qui minent notre société, depuis sa naissance jusqu'à l'âge adulte.

02/2017

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Santé, diététique, beauté

Guérir, un acte d'amour

Après son premier livre, consacré au deuil de la maladie (« La maladie, un deuil inachevé » aux Editions Philaé), dans lequel Jean-Claude FAJEAU résume les lois de la Biologie qui conduisent à la maladie, il aborde dans ce second livre la guérison. A partir de son expérience personnelle, l'auteur nous conduit à travers la Biologie, vers le retour à un équilibre, à un bien-être psychologique. La transmission trans-générationnelle des conflits, source des maladies, étant dans l'inconscient familial, comment faire le deuil de la maladie ? Il est impératif pour « gai-rire » de faire tous les deuils et de retrouver l'Amour inconditionnel de soi. Cet Amour existe, il est parfois enfoui très loin. A chacun de faire ses prises de conscience pour le faire émerger et le ressentir. Toute maladie étant le résultat d'un deuil inachevé, en relation avec un drame survenu dans les générations précédentes, la guérison est toujours le résultat de l'Amour retrouvé.

01/2006

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Lecture 9-12 ans

La rivière à l'envers Intégrale

La Forêt de l'Oubli, le village des Parfumeurs, l'Ile Inexistante... C'est un voyage fabuleux qui va entraîner Tomek et Hannah, deux jeunes orphelins, jusqu'au bout du monde. Trouveront-ils cette rivière qui coule à l'envers et dont l'eau empêche de mourir ? Ou bien autre chose qu'ils ne cherchaient pas ?

11/2016

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Psychologie, psychanalyse

Avant d'être celui qui parle

Deux sections dans ce livre. La première est intitulée " Langage ", la seconde " Image ". Apparemment cet ordre - d'abord le langage, ensuite l'image - vient contredire le titre de l'ouvrage, Avant d'être celui qui parle, l'homme est un voyant. Pourtant il n'y a pas là de contradiction car Jean-Claude Rolland n'entend pas établir une hiérarchie entre langage et image ni les opposer; il s'emploie à montrer ce qui les lie l'un à l'autre tout autant que ce qui les délie : union et séparation. l,es questions avec lesquelles il se débat et sans doute avec lui tout psychanalyste sont les suivantes : quel rapport entretient le langage avec ce qu'on appelle assez improprement l'image ? Y a-t-il entre eux quelque accointance ou bien s'agit-il d'une rupture entre deux " registres " incompatibles? A quoi renonçons-nous en cessant d'être voyants? Et d'ailleurs, est-il vrai que nous cessions de l'être? Que gagnons-nous dans cet éventuel renoncement qui nous ferait devenir sujet parlant? Gain ou perte? C'est une question similaire que nous rencontrons quand nous abandonnons nos objets d'amour primaires qualifiés d'œdipiens pour pouvoir pleinement en investir d'autres. Alors devons-nous guérir du " don de voyance" comme nous nous efforçons de " guérir du mal d'aimer " (titre du précédent livre de l'auteur)? Sans succès dans les deux cas...L'auteur n'entend pas décider pour nous des réponses à ces questions. Il nous maintient dans l'incertitude où il réside lui-même. Incertitude qui ne témoigne pas d'une hésitation mais qui indique une tension permanente entre deux pôles.

04/2006

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Littérature française

Le Front russe

Qui veut voyager loin passe un concours du ministère des Affaires étrangères. Hélas le quai d'Orsay n'est pas toujours un quai d'embarquement et le narrateur se retrouve sur "le front russe", un bureau situé à Paris dans lequel l'administration relègue ses éléments problématiques. Entre amour, photocopies et papier peint, notre “héros” va tout mettre en oeuvre pour quitter ce placard.

08/2010

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Sciences historiques

La dernière épopée de Bob Denard

27 septembre 1995 : début d'un coup d'Etat aux Comores. Son instigateur : Bob Denard. Jean-Claude Sanchez fut l'un des principaux organisateurs du putsch. Pour la première fois, il en raconte le déroulement, de sa genèse à son apocalypse. Au fil des pages, le lecteur plonge dans l'atmosphère des préparatifs ; il accompagne les équipes chargées de préparer le débarquement des mercenaires dans cette île paradisiaque de l'océan Indien ; il assiste à l'arrivée des hommes d'assaut; il participe enfin aux "journées folles" qui précèdent le second débarquement, celui des troupes françaises. Sur cette affaire d'Etat qui a fait couler beaucoup d'encre, voici donc un témoignage de premier plan et un éclairage nouveau. Il pourrait faire l'objet d'un roman ou d'un film d'aventures tant la réalité dépasse parfois la fiction.

06/2010

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Philosophie

L'empire du moindre mal. Essai sur la civilisation libérale

Il est d'usage, aujourd'hui, de distinguer un bon libéralisme politique et culturel - qui se situerait " à gauche " - d'un mauvais libéralisme économique, qui se situerait " à droite ". En reconstituant la genèse complexe de cette tradition philosophique, Jean-Claude Michéa montre qu'en réalité nous avons essentiellement affaire à deux versions parallèles et complémentaires du même projet historique. Celui de sortir des terribles guerres civiles idéologiques des XVIe-XVIIe siècles, tout en évitant simultanément la solution absolutiste proposée par Hobbes. Ce projet pacificateur a évidemment un prix: il faudra désormais renoncer à toute définition philosophique de la " vie bonne " et se résigner à l'idée que la politique est simplement l'art négatif de définir " la moins mauvaise société possible ". C'est cette volonté d'exclure méthodiquement de l'espace public toute référence à l'idée de morale (ou de décence) commune - supposée conduire à un " ordre moral " totalitaire ou au retour des guerres de religion - qui fonde en dernière instance l'unité du projet libéral, par-delà la diversité de ses formes, de gauche comme de droite. Tel est le principe de cet " empire du moindre mal ", dans lequel nous sommes tenus de vivre.

03/2010

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Littérature française

Pleurnichard

Comme un funambule sur son fil, Pleurnichard guide Jean-Claude Grumberg dans la traversée de sa vie. L'un se cachant derrière l'autre, tous deux tentent de vaincre leur peur en la proclamant. "[...] Comment se venger? De qui? Pleurnichard avait trouvé inconsciemment son moyen: insulter les flics, les douaniers, les préposés à l'état civil ou tout autre fonctionnaire rond de cuir et manches de lustrine, les instituteurs, les contrôleurs SNCF et RATP, tous ceux qui incarnaient plus ou moins à ses yeux le pouvoir, l'autorité. Voilà. [...] Drôle de manière de se venger, dites-vous? Sans doute. Refuser la société et même au sein des organisations dont le but avoué semblait être la destruction de cette société, ou du moins sa transformation, se faire un devoir d'y râler, d'y ricaner, d'y douter, d'ironiser. (_)n tue ton père et tu ne te venges pas. Hamlet. La pièce était faite. Faire ou défaire, voilà la question. [...]"

02/2010

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Histoire de France

Frères de sang. La guerre civile en France au XIXe siècle

Héritière de la Révolution de 1789, la France du me siècle se déchire à intervalles réguliers, accréditant l'image d'une nation vouée à la guerre civile. L'insurrection de Juin 1848 et la Commune de Paris (1871) sont les pics de ces affrontements révélateurs de profondes divergences idéologiques. Ce livre explore la façon dont cette lutte fratricide alimente la vie politique française, interroge la société sur sa capacité à dépasser ses divisions, suscite des peurs, instrumentalisées pour discréditer l'adversaire. On réactive des événements (guerres de Religion, Terreur) qui inscrivent la guerre civile dans un registre archaïque, ce qui permet au vainqueur d'user de violences extrêmes envers le vaincu. Mais une question reste en suspens : le " (re)vivre ensemble " est-il possible au terme de l'affrontement ?

09/2009

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Droit

Mes convictions intimes

Jean-Claude Kross, aujourd'hui avocat général à la section antiterroriste de la cour d'appel de Paris, a requis devant la cour d'assises spécialement composée au procès en appel d'Ivan Colonna, en mars 2009. Après avoir été avocat pendant dix ans, puis magistrat, il a eu un parcours atypique qui lui a permis d'être confronté à toutes les facettes de la machine judiciaire. A l'aide d'exemples concrets, ceux qu'il a vécus, il nous fait découvrir la face cachée de la justice, racontant les coulisses de procès politiques qu'il a présidés, comme celui des " écoutes de l'Elysée ", mettant en cause l'ancien président de la République François Mitterrand, ou celui des " faux électeurs du 3e arrondissement de Paris ". Il a eu à juger à la tête de la 16e chambre correctionnelle des dossiers terroristes, comme celui des filières afghanes, des Français emprisonnés à Guantanamo ou encore celui qui aboutit à la condamnation de Rachid Ramda, le chef du GIA. Dans ce témoignage, mû par la passion de son métier, Jean-Claude Kross nous fait part de ses joies et de ses doutes. Il nous raconte comment, fils d'immigrés juifs ukrainiens, il a traversé les bourrasques de la vie pour servir l'institution judiciaire ; il nous entraîne, dans un récit plein d'humanité, à la découverte d'un métier souvent méconnu par les citoyens et les justiciables.

05/2009

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Policiers

A petite doses

Pourquoi Pablo, chercheur au centre anticancéreux de Lyon, est-il aussi aigri par l'échec de ses travaux ? Sa rencontre avec Angèle, journaliste plutôt écolo, pourrait peut-être lui apporter quelques réponses... Mais l'attentat nucléaire de Bordeaux, revendiqué par des terroristes, ne leur laissera pas le temps de se perdre en discussions stériles. Affolement de la population et des médias, déclarations tonitruantes des hautes autorités nationales... tout cela aimablement attisé par les communications de Global Environnement, la puissante et peu transparente association écologiste dont on se demande quel jeu elle joue... La presse se jette dans la bataille, et cumule propos irresponsables et désinformation, notamment en matière de conséquences médicales des attentats ; les islamistes sont bientôt mis en cause, sur fond d'intérêts géopolitiques et de manoeuvres des services secrets ; Pablo et Angèle seront emportés par ce tourbillon qu'ils essaient de contrôler. Pugilat médiatique, luttes de pouvoir intenses et secrètes, agressions et terreur nucléaire se conjuguent pour donner à ce thriller une couleur de mauvaise augure... Et si la fiction d'aujourd'hui préfigurait la réalité de demain ?

07/2009

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Littérature française

Une adolescence en Gueldre

J'ai cru reconnaître la jeune fille rêveuse aux belles épaules qui est entrée dans la taverne ce soir-là. Elle s'est assise à la table du coin, où je pouvais l'observer, et, lorsque le cabaretier s'est approché d'elle avec le falot, j'ai surpris dans son regard comme un éclat de larmes. Elle a penché le visage vers la lumière, et les traits étonnamment purs et doux de la Madeleine du Maître des Demi-Figures sont apparus dans un halo tremblant. Elle avait maintenant les yeux baissés du portrait, et ses longues paupières à la transparence bleutée. Le menton mince dessinait une ombre sous l'ovale de la joue, et la bouche petite à la lèvre inférieure légèrement gonflée se retroussait un peu dans une esquisse de sourire secret. Il y avait jusqu'à la raie médiane de la chevelure, et la boucle folle en forme d'anglaise, et l'élégance du chignon tressé qui dégageait la nuque et la courbe du col, et les épaules si pleines et si vivantes, il y avait tout cela qui faisait de la jeune fille, non la parente du modèle, mais le modèle même, absolument présent, merveilleusement inaccessible et miraculeusement offert.

08/2005

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Beaux arts

Eve et Pandora. La création de la femme

Deux grandes figures mythiques - Eve, créée par Dieu à partir de la côte d'Adam selon le récit biblique (IXe-VIIIe siècle avant J-C), Pandora, façonnée dans de la glaise par Héphaïstos, selon le mythe grec relaté principalement par Hésiode au milieu du VIIe siècle avant J-C, deux cadeaux empoisonnés offerts aux hommes. A cause d'Eve, l'humanité est chassée du paradis terrestre ; Pandora ouvre une jarre d'où s'échappent tous les maux. Des historiens, historiens de l'art et anthropologues, soucieux d'élucider quelques-unes des représentations originelles de la femme et des femmes, confrontent ici ces deux mythes d'origine, examinent leurs variantes et les rencontres que l'histoire leur a ménagées. Ils élargissent la comparaison à d'autres mythes et d'autres civilisations, puis s'interrogent sur notre capacité à les refaçonner et les réinterpréter à la mesure de notre monde contemporain. Leurs contributions appellent à des lectures croisées, attentives à faire resurgir de l'une à l'autre des questionnements communs. Qu'en est-il des moyens d'expression du mythe, transmis par la tradition orale, déjà confié à l'écrit, ou bien figuré dans des images fixes (vases grecs, miniatures médiévales, tableaux de la Renaissance) ou mouvantes (le cinéma) ? Quels sont les effets propres de ces media sur le récit, sur les modalités de la signification, en un mot sur la " création " de la première femme ? Enfin et surtout : D'où vient la femme ? Est-elle première ? Est-elle seconde ? Déjà là ou créée ? Sort-elle du chaos originel ? ou de la terre ? Nombreuses sont les réponses, mais toutes renvoient à cette question unique : pourquoi la différence des sexes ?

02/2002

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Psychologie, psychanalyse

Le groupe, espace analytique. Clinique et théorie

Depuis sa première parution en 1998, Le groupe, espace analytique est devenu un ouvrage de référence pour tous les psychanalystes, psychothérapeutes, psychologues, psychiatres, mais aussi formateurs, travailleurs sociaux, éducateurs, enseignants, à qui il fournit des repères solides pour l'élaboration de leur pratique. Jean Claude Rouchy y présente l'analyse de groupe, issue de la psychanalyse et d'autres disciplines, dans ses développements cliniques, théoriques, ouverts aux recherches internationales et aux avancées de ces dix dernières années, en référence notamment à Nicolas Abraham et Maria Torok, Salomon Resnik, René Kaës, André Green ou Claudio Neri. Cette nouvelle édition a été entièrement revue et augmentée, notamment par une approche interculturelle qui fonde une démarche innovante au plan clinique pour le traitement des perturbations liées à l'exil, à l'immigration, aux traumas sociaux, aux conflits inter et intraculturels. Renouant avec la tradition des grands auteurs tels que Bion, Foulkes, Pichon-Rivière, son travail s'appuie sur une longue expérience clinique de la psychanalyse et de l'analyse de groupe, clairement posées ici comme des pratiques distinctes, mais aussi des groupes d'évolution, de supervisions d'équipes, d'analyse d'institution. Il témoigne d'une élaboration originale, rigoureuse et particulièrement féconde pour identifier et traiter la souffrance psychique à l'œuvre dans nos sociétés.

01/2008

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Psychologie, psychanalyse

Epreuves de la folie. Travail psychanalytique et processus psychotiques

La psychothérapie analytique des états psychotiques est l'épreuve la plus risquée, mais aussi la plus intime et la plus riche d'une rencontre avec la folie. Engagé depuis de nombreuses années dans un travail analytique auprès des patients psychotiques, Jean-Claude Polack examine ici concrètement les enjeux théoriques et pratiques d'une telle approche. Il prend à-bras-le-corps l'équivoque de cette rencontre, dont les termes eux-mêmes restent incertains : flou des frontières entre névroses et psychoses, inadéquation de la cure type pour les cas de grande folie, polymorphisme des modes d'expression non réductibles à la seule parole, intrication des délires singuliers et des folies de l'Histoire. L'auteur dresse ainsi le bilan de l'approche analytique de la folie en mettant en évidence ses points de butée et d'innovation, ses acquis et les chantiers ouverts à de nouvelles investigations. Chacune de ses propositions est illustrée par des monographies cliniques qui montrent aussi en quoi les choix (théoriques, éthiques, esthétiques et politiques) du thérapeute infléchissent constamment le processus de soins.

02/2006

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Littérature française (poches)

Le soleil des mourants

Lorsque les pompiers évacuent le corps de Titi, son seul vrai copain de galère mort sous un banc de la station Ménilmontant, Rico décide de foutre le camp. De quitter Paris, pour le Sud. À mourir, autant mourir au soleil. Dans l'hiver glacial, Rico rumine l'échec de sa vie. Son divorce. Son fils, Julien, qu'il n'a plus le droit de voir. L'engrenage qui l'a jeté à la rue. Sur la route, Rico croisera Félix, qui " tape le ballon ", ne parle presque plus, a perdu la notion du temps. Et puis Mirjana, une jeune Bosniaque paumée, fauchée, prostituée pour survivre, dit-elle, puisqu'elle est déjà morte. Et puis d'autres, eux aussi vaincus par la vie. À Marseille, il voudrait revoir Léa, le premier amour de sa jeunesse. Qui a dit que l'espoir est au bout du chemin ?

02/2001

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Histoire de France

Revenantes. Les vivants et le s morts dans la société médiévale

La croyance aux revenants semble de tous les temps ; elle a pourtant aussi son histoire. Que signifiait au Moyen Âge cette "croyance" et comment la saisir ? Les dix siècles qui vont de l'Antiquité tardive à la veille de la Renaissance ont vu se succéder et se combiner les vieilles croyances païennes et les rituels lentement christianisés. Ils sont contenus dans la notion de memoria, de "mémoire des morts", faite de liturgie, de larmes et de prières ; une mémoire en réalité destinée à aider la séparation des vivants et du défunt, à régler le fonctionnement social de l'oubli. Les revenants médiévaux, c'étaient les rares morts qui, obstinément, pendant une durée assez brève, tenaient en échec le fonctionnement réglé de la memoria chrétienne, faisant obstacle au déroulement nécessaire du "travail du deuil". Revenants pitoyables ou terrifiants, le plus souvent solitaires, surgissant de leur tombe pour hanter la conscience des proches et des parents, coupable ou douloureuse. On saisit immédiatement l'ampleur des problèmes que fait surgir l'analyse rigoureuse de cette moisson de textes et d'images qui racontent l'apparition des morts, et où le spirituel se mêle au corporel, l'individuel au collectif, la personne à la parenté, le jour à la nuit, le merveilleux à l'ordre social. Ce livre oeuvre à l'histoire sociale un secteur nouveau : la science des rêves.

01/1994

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Sociologie

LE VAGABOND ET LA MACHINE. Essai sur l'automatisme ambulatoire, Médecine, Technique et société 1880-1910

Fidèle à son principal objet, ce livre est une (longue) errance, un vagabondage assez spécial, hasardeux et répétitif à la fois, qui ne se réclame d'aucune perspective systématique mais croise au contraire les regards, les disciplines : histoire, droit, sociologie, psychologie, biologie et médecine, technologie... Sans doute le vagabondage est-il un thème mythique, aussi ancien que l'Homme lui-même et qui trouve, dans notre histoire, de multiples expressions. Pourtant, malgré l'ambiguïté des valeurs que maintient en particulier la tradition franciscaine, il est une époque (1880-1910) où le vagabond devient, sur le fond d'une politique rigoureuse des populations ouvrières urbaines, un enjeu passionné. Il désigne la forme ultime d'un pathologique social qui gouverne d'autres catégories d'exclus (mendiants, clochards, prostituées, chômeurs, mauvais pauvres...) et dont on prévoit alors la suppression définitive : c'est, de fait, le premier " génocide scientifique " des temps modernes, dérisoire et banal peut-être mais qui prélude à d'autres, moins " bénins ". En même temps, le vagabond devient un objet privilégié de la médecine mentale en plein développement : Charcot crée pour le qualifier, en 1888, la notion d'Automate ambulatoire. On peut s'interroger alors sur la cohérence profonde de ce monde industriel puisque la même image, l'Automate, sert à désigner de manière " scientifique " à la fois le déchet humain, le résidu insupportable et l'idéal du nouvel " homme technique " vissé à sa fonction productive, assimilé à la Machine, normalisé dans son travail, sa vie et sa pensée. Au-delà de cette époque cruciale, l'ambivalence en question nous renvoie à des doctrines aussi fondamentales que le Mécanisme " cartésien " revu et corrigé dans le nouveau contexte, le Darwinisme (et ses applications sociales), également certaines conceptions de la dégénérescence, de l'hérédité qui n'ont pas dit aujourd'hui leur dernier mot. Finalement c'est la question philosophique de l'Individu qui peut sans doute servir de boussole dans ce voyage au bout de la nuit des vagabonds. La fin de l'individu qui se réfracte dans le miroir brisé du vagabondage (où tremble encore le souvenir rêvé de quelque enfance de l'humanité) s'inscrit dans une nouvelle logique : celle d'une nature devenue vraiment mauvaise ; celle surtout d'un nouveau personnage qui prend force dans l'histoire du XIXe siècle et n'a cessé depuis lors de hanter nos nuits comme un vieux fantôme vagabond : la Mort.

08/1983

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Lecture 9-12 ans

Trois histoires. La ballade de Cornebique ; La troisième vengeance de Robert Poutifard ; Le garçon qui volait

Un bouc, accablé par un chagrin d'amour, part à l'aventure avec son banjo, un instituteur se venge de ses anciens élèves, un garçon se découvre un don extraordinaire qui attire bien des convoitises... Trois histoires pleines de fantaisie et de poésie racontées avec brio par Jean-Claude Mourlevat, l'auteur de L'Enfant Océan et du Combat d'hiver.

10/2014

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Science-fiction

L'Année de la fiction 2001-2002. Polar, S.-F., fantastique, espionnage ; bibliographie, critique courante de l'autre-littérature

" Tout savoir sur la production bis : polar, S.F., fantastique grâce à cet instrument de travail incomparable qu'est L'Année de la fiction. Travail de bénédictin exhaustif et irremplaçable qui donne, en près de six cents pages, le panorama complet du genre. " - Claude Aziza (Nouvelle Revue Pédagogique, novembre 2003) " Le lecteur aura compris que L'Année de la fiction est toujours indispensable aux bibliothèques, centres de documentations et autres, et nécessaire aux chercheurs, curieux et amoureux de "l'autre-littérature". " - (Bulletin critique du Livre français, janvier 2004)

09/2004

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Sciences historiques

Un siècle d'oubli, le XXe

"Il s'agit du XXe siècle et du début du siècle suivant, déjà mal parti. Qu'en retenir ? J'ai fait appel à des événements connus, en m'efforçant souvent de dire ce qu'on ne dit pas d'habitude. J'y ai ajouté des épisodes personnels, que je suis parfois le seul à connaître (il en va de même pour nous tous). J'ai glissé, ici et là, une simple anecdote, une seule phrase, une drôlerie, qui parfois me semblait éclairante. L'ensemble fait un peu désordre, on dirait un siècle éparpillé, contrasté, où chacun a déjà oublié ce qui le gênait. Je me méfie des ouvrages d'histoire rectilignes, bien structurés, où la réalité, toujours complexe, a été mise en ordre, où les événements se succèdent dans une logique impeccable. Et c'est surtout, je crois, un livre sur l'oubli. Aucun de nous n'y échappe, aucune mémoire n'est infaillible, aucun regard n'est juste et clair. Chacun, parlant de son temps, pourrait écrire son propre livre. Voici le mien. " J.-C. C. En racontant le siècle avec drôlerie et gravité, le livre de Jean-Claude Carrière laisse entrevoir les contours d'une vie, celle d'un homme passionné et passionnant. C'est un privilège de redécouvrir notre époque à travers le regard et les mots de ce conteur exceptionnel.

09/2020

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Tourisme étranger

Dictionnaire amoureux de l'Inde

Jean-Claude Carrière a séjourné régulièrement en Inde pendant plus de vingt ans. Il nous propose avec cet ouvrage un vagabondage personnel, l'inventaire de ses curiosités culturelles ou géographiques, anciennes ou actuelles. Le passeport idéal pour toutes les évasions. L'Inde lance un défi au regard comme à la raison : tant de peuples, tant de langues, de coutumes, de croyances, d'activités. Tant de passé dans tant de présent. On pourrait croire qu'un tel pays n'existe pas. Et pourtant la démocratie indienne fonctionne, et tous ces peuples n'en font qu'un. Par quel prodige ? Ce dictionnaire - où l'amour voudrait ne pas être aveugle - tente de répondre à cette question, par un zigzag constant, et très indien, entre les lieux, les dieux, les hommes et le hasard. Nous changeons sans arrêt de sujet, nous passons du concept à l'anecdote, guidés par un ciment invisible, mais tout-puissant, qui est le grand récit épique appelé le Mahâbharata. L'Inde, une illusion qui ne trouve sa réalité que dans un poème. Le défi suprême, ici accompli.

03/2020

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Littérature française (poches)

La plus précieuse des marchandises. Un conte

Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron. Non non non non, rassurez-vous, ce n'est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons... Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante s'abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale. La guerre mondiale, oui oui oui oui oui. J.-Cl. G.

01/2019

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Psychologie, psychanalyse

Histoire du coup de foudre

Ramsès II a presque soixante ans lorsqu'il tombe amoureux au premier regard d'une jeune princesse dont il fait aussitôt son épouse : voici le premier " coup de foudre " historiquement attesté. Trois mille ans plus tard, Stendhal, qui trouve l'expression ridicule, en convient : " La chose existe ". Aujourd'hui, elle est loin d'être remise en question ! Mais comment s'explique cette mystérieuse et soudaine attirance entre deux êtres ? Par la sensibilité ou la science (des atomes crochus... ou des phéromones) ? Le surnaturel (la flèche de Cupidon... ou l'intervention du Malin) ? Une pure attraction physique ou un phénomène chimique ? Si le coup de foudre conserve toute sa part de mystère, Jean Claude Bologne en donne une lecture aussi inattendue que pertinente. En s'appuyant sur de nombreux récits empruntés à l'Histoire, à la légende et à la littérature, son enquête soulève au passage un passionnant paradoxe : notre époque cultive l'individualisme, la sécurité et le rationnel, mais elle ne rêve que de passions " enchaînantes ", de surprises et de risques...

02/2017