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Religion

Guidés par l'espérance. De la résistance au nazisme aux combats pour la paix

" Il reste peu de pages à tourner au livre de ma vie. Et pourtant ce n'est pas l'âge qui me conduit à rassembler, référés à l'espérance, les écrits dont cet ouvrage est fait. C'est un lent cheminement vers le repos et surtout le saisissement que les dernières années de Renée, ma femme, ont provoqué en moi. A présent que je suis seul, j'éprouve le besoin de dire ce qu'a été tout au long de notre vie l'espérance ou plutôt ce qu'ont été les diverses espérances que nous avons ensemble partagées. Chrétiens peu instruits de l'Ecriture et des travaux des théologiens, nous avions tous les deux conscience de ce que, si nous ne vivions pas une expérience personnelle de libération et de participation à l'expérience de libération de nos frères, croyants et incroyants, nous n'étions que des plaisantins de la foi. De l'éprouvante expérience de la libération des camps de la mort, d'amis particulièrement aimés, au partage de l'espérance des ouvriers et des pauvres et au combat pour la paix et l'avènement d'une culture de l'universel, nous avons cheminé de commencement en commencement, à travers élans et échecs, vers une issue qui nous paraissait possible et souhaitable, en acceptant de nous salir les mains. C'est à la sortie d'une messe de Pentecôte, à Montmélian (Savoie), en 1941, que Renée et moi, nous sommes rencontrés. Oserai-je dire, me référant à l'affirmation de Jésus à ses disciples : " Vous êtes avec moi depuis le commencement " que, pour nous, le commencement, ce fut ce matin de Pentecôte, il y a soixante et un ans, et qu'au cours des derniers mois de la vie de Renée, nous n'avons cessé d'espérer, dans l'attente de cette Vie qui jaillit du Ressuscité comme l'eau d'une source. " Henri Bartoli

03/2003

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Beaux arts

Le Christianisme

Le christianisme désigne tout à la fois un ensemble complexe d'Eglises, communautés, sectes et groupes, et les conceptions qui les animent, centrées sur l'annonce du Règne de Dieu, la profession de foi en Jésus, le fils du Dieu unique, Seigneur et Créateur, qui s'est incarné, est mort et ressuscité pour le salut de l'humanité. C'est aujourd'hui la plus importante des religions universelles, avec plus de deux milliards de fidèles, répartis en quatre confessions principales : catholicisme, orthodoxie, protestantisme et anglicanisme. Elle est présente surtout en Europe - où la pratique religieuse tend à faiblir -, en Afrique et dans les Amériques. Fondé voilà vingt siècles autour de la figure historique de Jésus de Nazareth, le christianisme s'appuie sur des textes sacrés présentés dans la première partie de cet ouvrage, " Origine et diffusion ". Elle permet de comprendre, à travers des périodes clefs, de quelle façon une secte persécutée s'affirma comme une religion mondiale. Sa réalité composite, profondément conditionnée par les diverses interprétations et transmissions de la foi originelle, prend tout son sens dans l'étude des confessions qui la composent, objet de la deuxième partie. La suivante se consacre aux théories, déclinant les principes fondateurs, les figures divines, l'au-delà, les concepts et les doctrines. Enfin, " Les pratiques " présente les notions de prière, de culte et de dévotion, les fêtes et le cycle liturgique, le martyre et la sainteté, pour se clore par le monachisme. Une carte de la diffusion du christianisme, un index et une bibliographie complètent la documentation. La riche iconographie présentée ici s'inscrit au cœur même de l'identité chrétienne. Si le christianisme, fidèle à l'héritage judaïque, choisit à l'origine la voie de l'aniconisme, en acceptant la représentation visuelle, il a donné naissance à l'histoire de l'art telle que nous la connaissons, mais aussi élaboré les fondements théoriques d'une culture globale dont les effets se font sentir aujourd'hui.

09/2008

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Littérature française

Mina parmi les ombres

Kerim vit à Montréal depuis bientôt vingt ans. Toujours, cependant, il a gardé contact avec Mina, sa muse, son capricieux modèle vers lequel il finissait inlassablement par revenir, Mina dansant seule sa farandole devant l'objectif de son antique appareil Nikon. Mais voici que, depuis quelque temps, les appels et les lettres de Mina se sont espacés. Il y a eu un dernier message inquiétant, puis plus rien. Il décide de rentrer au Port pour la retrouver. Le Port, c'est ainsi qu'ils appelaient la ville qu'ils ont tant parcourue ensemble, la plus grande d'un pays chétif qui s'étire entre les eaux bouillonnantes de l'Atlantique et le nord des savanes à l'orée du Sahel. Kerim refait leurs parcours anciens, espérant découvrir Mina au détour d'une rue. Il visite sa librairie désertée, lieu de son engagement politique et social. Il interroge les anciens amis avec qui tous deux faisaient du théâtre et narguaient l'armée de dictateurs fantoches. Incertaine, dangereuse même, sa quête donne lieu à un chassé-croisé de personnages aux motifs insaisissables. Quelle Mina retrouvera-t-il ? Se cachera-t-elle derrière un voile ? Chantera-t-elle le Christ ressuscité ? Portera-t-elle les marques de la torture ? Ce n'est pas l'Afrique lointaine, exotique, que le lecteur retrouvera ici, mais celle dont le coeur bat au même rythme que le nôtre. L'Afrique des esclaves d'hier qui se prête encore aujourd'hui aux commerces les plus sauvages sous prétexte de mondialisation. L'Afrique où, comme en Occident, le pouvoir est entre les mains de forces obscures. Et où les religions rivalisent d'imagination et de manipulation afin de convertir la population à la parole d'Allah ou à celle des Evangiles, sous l'oeil fatigué des antiques orishas. Porté par le souffle lyrique qui caractérise l'écriture d'Edem Awumey, Mina parmi les ombres est un hymne à la pérennité du désir, au pouvoir immortel de la beauté et au courage des femmes.

08/2019

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Terreur

Sortilèges nocturnes

Dix-huit nouvelles fantastiques, parmi les meilleures d'un des plus grand noms de l'Imaginaire francophone Les dix-huit nouvelles fantastiques rassemblées ici ont pour caractéristique d'être parmi les meilleures qu'ait signées l'un des plus grands noms de l'Imaginaire francophone. Chacune d'elles a été révisée et commentée par l'auteur. Elles sont précédées d'un avant-propos de Richard Comballot, et suivies d'une postface biobibliographique de Katarzyna Gadomska. Ce volume constitue, en quelque sorte, le jumeau fantastique de 'Demain le monde', la somme science-fictive publiée en 2013 aux éditions Le Bélial'. Soyez prévenus : vous entrez en territoire andrevonien. Une contrée façonnée par cinq décennies de pratique assidue de l'ouvrage littéraire, entièrement vouée aux sortilèges du rêve. Vous l'abordez qui plus est dans sa phase nocturne. Celle que baigne une indécise clarté lunaire, propice à toutes les rencontres, aux étranges découvertes - aux grandes frayeurs aussi. Une femme à la beauté dévorante attend sur un banc des amants de passage un peu trop confiants. Les animaux empaillés d'un musée vous observent de leur oeil de verre trop peu fixe pour être tout à fait rassurant. L'habitant de l'immeuble d'en face se révéle le plus grand des mystères, et une poupée au joli teint de porcelaine s'avère plus féroce que des monstres antédiluviens aux crocs acérés. Une inondation qui submerge tout risque de vous entraîner inexorablement à votre ultime demeure. Les membres réunis d'une famille attendent leurs défunts pour le repas du Jour des morts. Et que penser des surprises que révèle une fenêtre ouverte sur un paysage mémoriel, ou de ces secrets enfouis dans les mémoires enfantines que ressuscite la silhouette d'un chat sous la Lune ? Enfance, solitude et trépas sont des thèmes qui se déclinent de multiples manières. Celles que met en oeuvre Jean-Pierre Andrevon ont le mérite d'une originalité célébrant le genre fantastique en lui donnant une seconde jeunesse.

03/2023

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Monographies

Hot... Le jardin des gens de mer, histoire d'une disparition

HOT, trois lettres rescapées de l'enseigne d'un ancien hôtel sur le port pétrolier de Lavéra. En reconstituer l'histoire, tel est l'enjeu de ce récit graphique. Un voyage à tâtons dans les méandres d'un processus inéluctable. Là, sur la rive du chenal de Caronte, on est aux confins du bassin méditerranéen et au coeur d'un complexe industriel. Un territoire qui n'a pas a priori vocation à accueillir quelque vision poétique, et pourtant... La construction d'un foyer pour les gens de mer dans les années soixante aura été un événement dans cet univers de travail âpre. Ce lieu chaleureux a vu passer des marins du monde entier en escale et de nombreux habitants des villes alentour. Mais avec le développement du réseau de pipelines dédiés au pétrole et l'évaluation des risques industriels majeurs du site, la démolition de rétablissement s'est un jour imposée. C'est aussi de la fin de cette aventure dont il est question : la disparition, le retour au socle et l'empreinte laissée par ce bâtiment singulier acquis durablement à la mémoire du lieu. Et là, comment décrire l'absence ? Il faut trouver les mots pour dire les odeurs et les sensations, prendre le temps de dessiner cette architecture toujours moderne et déjà mise au rebut, laisser les souvenirs surgir, récolter plantes et matériaux qui feront trace à leur tour, décrire le paysage et photographier pour témoigner de la violence de la destruction. Le récit s'appuie sur une enquête obstinée de plus d'une décennie : recherche des acteurs, gérants, cuisiniers, employés de l'hôtel, clients qui y ont dormi une nuit, comme autant de personnages... Et puis, collecte des reliques "archéologiques" du chantier de déconstruction et du moindre document, en restant à l'écoute de rencontres plus ou moins provoquées... Ainsi, les indices accumulés de destins croisés sortent de l'oubli, le bâtiment ressuscite, la disparition prend sens, un jardin renaît...

02/2021

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Histoire de France

Xavier Vallat (1891-1972). Du nationalisme chrétien à l'antisémitisme d'Etat

Commissaire général aux questions juives sous Vichy, Xavier Vallat (1891-1972) est avec Edouard Drumont la figure emblématique de l'antisémitisme français. Pourtant, son itinéraire politique et sa contribution à la persécution des juifs pendant l'Occupation n'avaient jamais été précisément étudiés. La découverte du fonds Vallat et de ses archives inédites a permis à Laurent Joly de combler cette lacune. Infatigable militant catholique, champion des milieux " anciens combattants " durant l'entre-deux-guerres, Xavier Vallat s'impose comme l'un des chefs de file de la droite républicaine à la Chambre des députés. Le 6 juin 1936, s'adressant à Léon Blum du haut de la tribune parlementaire, il lance : " Pour la première fois ce vieux pays gallo-romain va être dirigé par un juif. " Après la défaite, il se rallie avec enthousiasme au maréchal Pétain, et prend, en mars 1941, la tête du tout nouveau Commissariat général aux questions juives. Pendant un an, il s'acquitte de sa " mission " avec une ferveur fanatique. Législateur méticuleux, il contribue à doter la France d'une législation antisémite qu'il veut la plus élaborée et la plus sévère d'Europe. En juin 1944, il remplace Philippe Henriot - assassiné par la Résistance au micro de la radiodiffusion nationale pour continuer d'y prêcher, désespérément, la fidélité à l'Etat français. En 1947, son procès en Haute Cour fait sensation : Xavier Vallat assume pleinement son action sous l'Occupation comme stratégie de défense, et sauve sa tête, de justesse. En prison, il devient le compagnon de cellule et le disciple de Charles Maurras. Rapidement libéré, puis amnistié, il termine sa longue carrière politique comme éditorialiste vedette de la presse d'extrême droite. A travers cette biographie intellectuelle, Laurent Joly ressuscite, sans indulgence ni préjugé, toute une tradition politique : " Par-delà ce qu'il eut inévitablement de personnel, l'itinéraire de Vallat fait resurgir, au bout du compte, la question de la contribution de la culture catholique à l'antisémitisme et au nationalisme français au XXe siècle " (Philippe Burrin).

03/2001

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Histoire antique

Les Ptolémées. De Ptolémée Ier à Cléopâtre

Pourquoi le royaume d'Egypte fut-il à ce point craint et convoité par Rome ? Comment un royaume où régnait la dynastie des Ptolémées, que les Romains jugeaient décadente, pouvait-il être si riche, si puissant et si dangereux pour Rome ? Lorsque l'on aborde la lignée des Ptolémées qui régna sur l'Egypte pendant trois siècles, il faut dépasser les a priori. La dynastie lagide a connu de très grands rois qui ont fait de l'Egypte, au IIIe siècle avant J. -C. , la première puissance de Méditerranée. Des monarques indignes auraient pris leur suite. Mais comment alors expliquer la renaissance égyptienne sous la Grande Cléopâtre ? Les Ptolémées furent à la fois rois macédoniens et pharaons. Cette double identité a créé une monarchie nouvelle. Honorés comme des dieux, les hommes et les femmes revêtus du pouvoir royal ont suivi pendant trois siècles la même politique avec des résultats plus ou moins heureux. Les vicissitudes de l'histoire ne les ont pas épargnés : révoltes, défaites, invasions, montée inexorable de la puissance romaine, querelles dynastiques. Pourtant, l'Egypte devenue province romaine fut une des perles de l'Empire. Et Alexandrie, longtemps, tint la dragée haute à Rome pendant plusieurs générations. Ici, l'auteur redonne aux Ptolémées une place plus conforme que celle que la mémoire collective leur a dédiée. Ce sont près de 30 Ptolémées, Arsinoé, Bérénice et Cléopâtre dont le portrait est ressuscité à l'aide de l'ensemble des sources dont l'historien dispose. L'Egypte lagide est une époque fascinanteoù la culture grecque et la culture pharaonique se nourrirent mutuellement sans que jamais l'une ne prenne le pas sur l'autre. L'auteur invite ainsi le lecteur à se plonger dans la cour fastueuse des Ptolémées, un monde oublié, parfois méprisé, afin de mieux saisir ce que fut leur lumière. Philippe Rodriguez, membre du laboratoire Hisoma, est maître de conférences à l'université Jean Monnet de Saint-Etienne. Ses recherches concernent l'Etat lagide dans ses aspects militaires et monétaires.

04/2024

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Sciences politiques

Le livre bleu

Pourquoi ce livre bleu ? Les Congolais arrivent aujourd'hui à une période cruciale de l'humanité qu'ils représentent au coeur de l'Afrique. Après la traite négrière et la colonisation, ils sont aujourd'hui, près de 60 ans après l'indépendance, à la croisée des chemins. Le choix leur appartient de choisir librement d'imaginer et d'enfanter la société qui va honorer leur humanité, pour bien venger leur vassalisation coloniale et leur chosification par la traite négrière ! Que faire pour "repartir" ? L'invention et l'enfantement de la nouvelle société congolaise dépendent de la volonté de son élite politique de prendre à bras le corps le for intérieur congolais pour le transformer en profondeur et le rendre plus sensible au bon sens. Et le bon sens, c'est se convaincre que tout effet a sa cause et que rien n'arrive pour rien. Malheur ou bonheur, misère ou bien-être, ce que chaque peuple vit ou subit est le reflet du degré d'intelligence et de distinction morale de son élite politique. Car l'état de toute société est toujours en symbiose avec la charpente intellectuelle et morale de ceux qui la dirigent. Comment "repartir" ? Sans la pensée, l'action est farce, et sans l'action, la pensée est futile. Le Congo ne peut donc repartir que par le préalable de la pensée, étant donné que ce qui se fait, en amont, sans que la pensée ait tout pensé et pansé, se réalise, en aval, sans lendemain. A l'image de la chenille qui devient papillon à l'aune de sa volonté intrinsèque de passer de l'état ancien de reptilien condamné à ramper à un nouvel état de voltigeur qui plane à volonté, le changement qui changera le Congo est celui d'une transformation en profondeur de l'état de conscience de la classe dirigeante. Mais il faut au préalable reconnaître que le Congo se meurt parce que sa classe dirigeante est en état de coma intellectuel et moral. Le congo doit "repartir"? La révolution de la pensée qu'attend la RDC pour ressusciter est la raison d'être de ce " LIVRE BLEU". Ses 34 projets posent sur la table de la société congolaise une ambition d'exceptionnelle audace : amener le peuple congolais, pierre après pierre, à la destination de son espoir de "Bien-Vivre Ensemble".

10/2019

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Récits de voyage

Le Courrier du Roi en Orient. Relations de deux voyages en Perse et en Inde 1668-1674

Le sort a refusé à Barthélémy Carré la " gloire immortelle en ce monde " qu'il promettait si généreusement à cet autre grand voyageur qu'était Chardin. Le sort, la malchance, le manque de moyens financiers... Agent de Colbert et courrier de Louis XIV, il rentra ruiné de ses voyages, ne reçut aucune récompense du ministre qui l'avait envoyé deux fois en Orient, et sombra dans une sourde disgrâce. Il ne publia qu'une version fort réduite de son premier voyage en 1699, promettant une suite qui ne parut jamais. La mort l'en a probablement empêché, mais l'obscurité dans laquelle il était plongé est si épaisse que nous ne savons même pas en quelle année il mourut. Et pourtant. Les deux voyages en Orient de Carré comptent parmi ce que le XVIIe siècle a produit de plus alerte, de mieux écrit, de plus coloré et de plus révélateur dans le domaine de la littérature des voyages en Orient. Lire les récits de Carré, c'est lui emboîter le pas, c'est voir par ses yeux, c'est vivre à ses côtés des aventures invraisemblables mais bien réelles. C'est sentir la chaleur brûlante et la soif dans le désert où rôdent les brigands arabes, c'est se faire détrousser à Fallujah, c'est abattre des fauves redoutables, c'est baptiser dans le désert une centaine de petites filles destinées aux serails du Moyen-Orient mais mourantes de soif, c'est sauver à Bassora la vie de six Turcs enterrés jusqu'au cou qu'on apprête à décapiter, c'est observer les pêcheurs de perles dans le golfe Persique, c'est traverser l'Inde en palanquin, c'est mourir et ressusciter à Bijapur, c'est faire la navette entre Madras et Sao Tome où les Français soutiennent un siège héroïque, c'est écouter les récits des déserteurs français qui traînent sur les routes de l'Inde, c'est constater la mort dans l'âme que les grands rêves de Louis XIV et Colbert concernant l'Asie sont voués à l'échec... Jusqu'à présent indisponibles (à vrai dire jamais édité), transcrit sur les manuscrits et pourvu d'un apparat critique remarquable, ce grand texte est appelé à devenir un classique de la littérature des voyages.

10/2005

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Littérature française

De silences et d'ombres

Quand la fatalité s'immisce dans l'existence d'un couple heureux, qu'une destinée létale infuse dans l'âme de leur enfant unique et provoque l'apocalypse d'un foyer benoît. Lorsque la mort d'un être cher métamorphose l'opprimé, l'aveugle et le frelate au point de renier son propre père. Des mois de heurts et de conflits meurtrissants, à l'éveil d'un jour apaisant où l'antagonisme cède son trône au repentir. Mais il éclôt bien trop tard ce temps du remords, la componction régente et l'esprit infléchi... Une famille ordinaire comme tant d'autres, un couple la quarantaine dépassée et un fils unique de dix-sept ans. Un compte à rebours déclenché par l'apparition soudaine de graves ennuis de santé, qui altèrent la complexion robuste d'un père progressivement démissionnaire. L'infusion d'une précarité instaurée, viciant une famille promptement aux abois qui périclite vertigineusement. L'ignoble agression sexuelle dont est victime la mère, déclic fatal qui va gangrener la petite famille jusqu'à l'avilir. D'une épouse qui ne trouvera son salut que dans son suicide, d'un fils qui fomentera sa hargne et son animosité envers un père lymphatique à la souffrance de son épouse, indifférent à son suicide. D'une claustration que l'époux s'ordonnera pour pénitence, appariée d'une scission résolue qu'une rupture d'avec son fils vaticinant une destinée calamiteuse. Une parenthèse amorcée tel un regain salvateur, qu'une providence inopinée édifiera pour ressusciter cet homme expirant. Cette colère fulminante d'un fils qui apprend à haïr son père, qui n'a jamais voulu justicier le violeur de sa mère alors qu'il le pouvait, qu'il le devait. Cette descente progressive aux enfers qu'il projette pour son père, dans laquelle l'infortuné se laissera glisser pour atteindre ses fonds, d'un suicide semblable à celui de son épouse quelques mois auparavant, mettant fin à son calvaire et à ce conflit insupportable entre un fils envoûtée d'inimité rancuneuse, et d'un père encoléré par autant d'hostilité hargneuse. Au rebondissement impromptu qui se dressera devant ce fils vindicatif, de mauvaises interprétations et d'erreurs accumulées envers son défunt père, qui de ses révélations l'inviteront à l'expiation et la rémission pour apaiser sa fureur...

10/2018

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Histoire de la danse

Corps lumineux. De Loïe Fuller à Isadora Duncan

Cet essai reconsidère la place de deux danseuses, deux pionnières, Loïe Fuller et Isadora Duncan tant dans le paysage artistique et intellectuel qui fût celui de leur temps (la " Belle Epoque " parisienne) que dans celui de la danse contemporaine. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } La " Belle Epoque ", marquée en France par l'essor considérable des découvertes scientifiques et techniques, est aussi celle d'un renouveau de tous les arts. Paris accueille, peintres, musiciens, sculpteurs, artistes. Deux femmes, toutes deux américaines et danseuses, Loïe Fuller et Isadora Duncan, ensemble, puis séparément, vont tenir le haut de l'affiche à l'aube du vingtième siècle. La première aux Folies-Bergère, la seconde dans les théâtres parisiens. La recherche d'un " mouvement lumineux " est au coeur de leur esthétique et bouleverse les codes en vigueur dans les arts de la scène. Pourtant à la faveur d'une autre passion partagée par nombre de leurs contemporains : celle de l'art antique qui va se cristalliser sur leur danse, Loïe Fuller et Isadora Duncan, telles des "sculptures vivantes " semblent ressusciter à leurs yeux des figures du passé, les animer. Jusqu'à quel point ont-elles partagé et accepté d'incarner cet idéal ? Comment en ont-elles parfois " joué " en lui prêtant leur corps et leur image, plus souvent encore, l'ont combattu pour affirmer l'originalité et la nouveauté de leurs démarches et de leurs oeuvres ? En écho aux recherches de peintres, sculpteurs, poètes, scénographes d'avant-garde s'interrogeant alors sur les pouvoirs de la danse, elles ont apporté dans le renouvellement des formes qu'elles initiaient, matière à penser, à créer et à rêver. Pionnières de la modernité, un siècle plus tard, elles restent nos contemporaines.

09/2022

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Littérature française

Ma soeur aux yeux d'Asie

Revenu pour quelques jours dans la petite ville de mon enfance Fontenay-le-Comte, en Vendée, une lectrice me dit : - J'ai connu autrefois une Odette Ragon que l'on appelait la Tonkinoise. Vous n'en parlez pas dans l'Accent de ma mère. Elle n'était pas de votre famille ? Odette m'était renvoyée brutalement et, en toute justice, en pleine figure, comme une gifle. Odette, la petite Cambodgienne que mon père, sous-off de la coloniale, avait ramenée d'Indochine et qui fut l'une des énigmes de mon enfance ; Odette, ma soeur aux yeux d'Asie. Dans l'instant, je revis la bourrellerie de cousin Gaston où nous nous étions retrouvés en juillet-août 1940, dans cette période floue entre l'armistice et l'occupation allemande institutionnalisée ; cet été 40 où nous nous sommes sentis si proches, si délicieusement fraternels ; et où nous avons découvert, dans une vieille cantine noire, les lettres que notre père envoya de 1909 à 1922 du Tonkin, de la Cochinchine, du Cambodge. Quelles découvertes ! Cette demi-soeur (mais était-elle la fille de mon père ou un enfant adopté comme on le disait dans la famille ? ) et cette Indo-Chine ressuscitée des Chinois à nattes, avec son goût trouble du péché, ses diableries, ses congaïs qui s'achètent, la morbide torpeur des petits postes dans la brousse encerclés par des pirates invisibles, ses deux premières batailles de Diên Biên Phu ; et ce racisme d'un sous-off de la coloniale, cet impérialisme tranquille, étalés sans complexe. Je revoyais nos dernières grandes vacances de l'été 40, avant l'interminable temps de guerre. Et notre affection trouble, à la limite d'un amour pudique... Aristide-le-Cochinchinois, la terrible tante Victorine, l'Exposition coloniale de 1931, les invraisemblables manuels militaires trouvés aussi dans la vieille cantine noire, la boutique du bourrelier... Je répondis sans trop réfléchir à tout ce que je devrais interroger : - Odette ? Mais oui, c'était ma soeur. Je n'en ai pas parlé parce que, pour elle aussi, je ferai un livre. Le voici.

02/1982

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Religion

Les lettres (1220-1240). La perle de l'école rhéno-flamande

À la source de la mystique rhéno-flamande, l'un des grands textes du patrimoine chrétien, d'une étonnante modernité. Hadewijch d'Anvers vécut en Flandre, au XIIIe s. Mais ce n'est qu'au XIXe s. que les érudits redécouvrirent ses Poèmes, puis les Lettres et les Visions. Il fallut encore attendre les années 1950 pour que Hadewijch ressuscite à travers son œuvre. Tout indique qu'elle rédigea les lettres ici présentées entre 1220 et 1240. Un siècle plus tard, Ruysbroeck l'Admirable, qui jamais ne la cite, lui a sans doute emprunté le meilleur de ce que l'on admire chez lui. Sa vocation et sa mission hors pair n'ont jamais été vraiment évaluées à leur juste mesure. Elle fut au départ du mouvement des béguines, l'un des plus beaux fleurons du monde chrétien. Ce mouvement essentiellement féminin donnait la priorité à la vie contemplative. Leurs vertus étaient hautement reconnues. Un siècle après Hadewijch, des contemporains évaluaient le nombre des béguines à quelque deux cent mille. Rares sont les mystiques qui ont parlé comme elle de Dieu et de l'homme. Son originalité propre la différencie d'une Thérèse d'Avila ou d'une Élisabeth de la Trinité. Sa connaissance de la littérature profane, de l'amour courtois et l'étendue de sa culture théologique sont impressionnantes. Le mouvement de sa pensée et son expérience mystique suivent les mêmes lignes que le courant intellectuel et spirituel connu sous le nom d'école rhéno-flamande, qui se développera avec Maître Eckart, Tauler, Suso... Ce courant mystique annonce ses ambitions : on veut connaître Dieu d'une connaissance qui n'est pas scolastique, mais on aspire à une connaissance infuse qui dépasse images et concepts, et qui sera le meilleur chemin d'ascension de l'âme vers Dieu. Il y a là une aventure spirituelle aussi remarquable par la qualité que par le nombre de ceux qui en furent les acteurs. Hadewijch est sans égale dans cette constellation, tant par sa justesse et sa profondeur théologique que dans l'épanouissement exceptionnel de sa vie contemplative.

08/2002

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Beaux arts

Le fantôme de l'opéra. Légende et mystères au Palais Garnier

Un beau livre sur les mystères et légendes du Palais Garnier et son célèbre fantôme. Le fantôme de l'Opéra est une légende qui hante l'imaginaire collectif depuis plus d'un siècle et a été le sujet de nombreux films, sans compter les ballets ou les comédies musicales dont la principale tient l'affiche à Londres et à Broadway depuis 1986. Mais sait-on qui se cache derrière cette histoire ? Journaliste et romancier génial, Gaston Leroux est aussi l'auteur du Mystère de la chambre jaune ou du Parfum de la dame en noir. Fasciné par l'extraordinaire bâtiment inventé par Charles Garnier quelques décennies plus tôt, il y trouve l'inépuisable source qui a donné naissance à son Fantôme de l'Opéra. L'édifice regorge d'innovations techniques, relevant presque, pour l'époque, de la magie. La beauté du lieu, son atmosphère et les oeuvres qu'il abrite sont autant de points d'ancrage pour sa création. Après une parution en feuilleton dans Le Gaulois, Leroux publie son roman en 1910. Auteur de nombreux ouvrages sur le Palais Garnier, Gérard Fontaine utilise ce prétexte pour nous entraîner à la découverte du mythe du fantôme et des personnages de Leroux, à travers les couloirs, avec les mystères de l'opéra en filigrane, nous donnant les clés des trucs et astuces de Leroux. Il démêle pour nous le vrai du faux, et instaure un dialogue à trois entre l'architecte talentueux, l'écrivain prolixe et le narrateur. Au fil d'une visite du bâtiment - qui parcourt notamment le bureau des directeurs, la salle, la fameuse loge N° 5 du fantôme, les dessous de l'édifice, jusqu'à la demeure du lac où se tapit le fantôme pour écrire son "Opéra des opéras"... -, l'auteur nous invite à plonger au coeur d'une époque et du Palais Garnier. Une mise en page brillante ressuscite l'art lyrique, la danse et tous les arts à chaque page pour nous faire vibrer, avec le Paris 1900 en arrière-plan. Aujourd'hui encore, ce mythe fascine, comme le prouve l'immense succès de l'escape game créé en 2018 au Palais Garnier.

10/2019

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Histoire et Philosophiesophie

Le paysage animal. L'homme et la grande faune : une zoogéographie historique

Les rapports de l'homme et des animaux sauvages, au long de l'histoire, ont été complexes. Il a, certes, beaucoup détruit, moins toutefois qu'on ne l'a dit. Il a cherché, sans toujours y réussir, à éliminer systématiquement les grands fauves, le lion ou le tigre, l'ours ou le loup, et les a souvent fait reculer au-delà des limites du domaine qu'il se réservait. Il a massacré inconsidérément, du bison au pigeon migrateur, de l'aurochs à la saïga, ceux qu'il poursuivait pour leur chair, leur fourrure ou leurs plumes, et les a parfois conduits jusqu'à l'extinction, ou à son seuil. Il en menace un grand nombre aujourd'hui par la pression qu'il exerce sur l'environnement. Mais parallèlement s'est construit autour de lui un nouveau paysage vivant : de commensaux, de parasites, d'hôtes plus ou moins bien accueillis en fonction des services qu'ils rendent, qui viennent chercher dans son voisinage, et jusqu'au cœur de ses villes, qu'ils envahissent de plus en plus aujourd'hui, l'abri et la nourriture, en profitant des richesses nouvelles qu'il crée ; ou d'animaux domestiques qui lui ont échappé pour retrouver la nature. Ce cortège humain ne le cède pas, en abondance et en variété, à la faune sauvage qu'il remplace. L'homme, enfin, a pris maintenant conscience de ses excès et de ses imprudences. Il a sauvé, voire ressuscité et réintégré dans leur milieu originel, de nombreuses espèces, et il dispose désormais de toutes les techniques nécessaires pour multiplier ces opérations et reconstituer le tableau primitif. Quelle place laisser à l'avenir, sur notre terre, à cet animal sauvage, plus ou moins protégé et contrôlé ? C'est tout le problème de l'aménagement global de la planète qui est ainsi posé. L'auteur, après avoir retracé, avec une immense érudition, à travers l'espace et le temps, les étapes de cette histoire complexe, le traite dans une perspective éclairée, exempte de l'alarmisme et du sentimentalisme un peu faciles qui l'encombrent trop souvent.

09/2004

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Religion

Prier comme un enfant de roi. 5e édition

"Tu es chrétien, tu crois que Dieu t'aime et veut te donner le bonheur par Jésus-Christ ; ou tu cherches Dieu pour trouver un sens à ta vie, mais il te semble difficile de parler à un Dieu que tu ne vois pas et qui te parait lointain, indifférent. Tu te révoltes même contre lui à cause du mal et de la souffrance, que tu juges incompatibles avec l'idée d'un Père juste et bon. Ou bien tu pries habituellement, mais ta prière est parasitée par des distractions, banalisée par la routine et l'ennui, et tu crois que Dieu ne t'exauce pas ou ne te parle pas. Devant cet échec relatif, tu te décourages et tu es peut-être tenté de renoncer à la prière ou de chercher du secours dans l'occultisme, l'ésotérisme ou dans les sectes, pour avoir la santé, le succès, l'équilibre psycho-affectif. Ce livre, véritable témoignage sur la prière biblique, te montrera, à partir de la parole de Dieu, comment adorer et faire oraison, comment pardonner, échapper aux pièges du diable, triompher dans les épreuves de la vie avec la force du Dieu qui a tout fait pour toi (Ps 5i, 3). Prier comme un enfant de Roi est devenu, en quelques années, un immense succès parce qu'il a comblé l'attente de dizaines de milliers de chrétiens qui cherchaient un moyen de prier de façon simple, vivante, concrète et profondément biblique. La grâce de Dieu s'en est servi pour toucher, convertir, délivrer des gens et les enraciner dans une prière régulière. Cette nouvelle édition s'est enrichie pour mieux libérer le souffle de l'Esprit". Jean PLIYA, écrivain, marié, père de famille, est un ancien responsable du Renouveau charismatique catholique dans son pays, le Bénin. Evangélisateur, prédicateur international de retraites, il est un témoin de la parole vivante, de l'Amour, de la puissance de Jésus ressuscité. Il a publié d'autres best-sellers dont : Des ténèbres à la lumière (Saint Paul, 2005) et Donner comme un enfant de roi, 1993, aux Editions F-X de Guibert.

04/2015

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Littérature française

Spirales vagabondes. Et autres parallèles inédites en labyrinthe

Joyce Mansour (1928-1986) a publié seize recueils, une pièce de théâtre et des contes. Ses oeuvres (pas si) complètes paraissent en 1992 et sont rééditées 2015. Les textes ici réunis augmentent à peu près de moitié l'oeuvre éditée de Joyce Mansour : plus des trois quarts sont totalement inédits, certains sont des variantes d'écrits déjà parus, d'autres encore ont été publiés dans des revues mais oubliés lors de l'édition de ses oeuvres complètes. Si, bien sûr, un tel volume de "nouveautés" peut être considéré comme un événement éditorial dans une société droguée à l'inflation et constamment en quête de complétude, l'enjeu et l'intérêt de cette édition sont ailleurs. Ces inédits ne proviennent pas de quelques cahiers écrits à une certaine époque de la vie de Joyce Mansour, puis oubliés. Au contraire, ils traversent toutes ses écritures, des premiers Cris en 1953 aux derniers Trous noirs de 1986 ; des fulgurances poétiques aux récits en passant par les textes dialogués. Ils sont une autre oeuvre complète, ils dédoublent totalement - mais autrement - celle déjà publiée : c'est un labyrinthe parallèle qui offre au lecteur l'épreuve toujours renouvelée de son écriture inapaisable, inachevable ; un labyrinthe répété dans sa différence qui, dans cet écart, nous invite à entrer dans la matrice de sa poésie, nous place au coeur de la fabrique de son écriture. D'une actualité et d'une urgence criantes, cette écriture est capable de transformer la haine de notre siècle, née du délire identitaire, en l'amour de la singularité grâce auquel femmes et hommes dévoileront cet impensable, parce qu'indicible, "champ d'incandescence" où se consolent et s'embrassent les contraires : l'extase où le moi périt et où la vue ressuscite ; cette volupté parfaite de l'éros où tous les sentiments contradictoires de la vie utile - amour-colère, joie-douleur, triomphe-angoisse - se trouvent réunis en un tout mêlé qui offre au moi une extension aux limites du monde et libère de l'emprise du concept, de l'esprit qui sépare espace et temps, âme et corps, sens et image. Une mystique immanente.

11/2018

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Littérature anglo-saxonne

Jérusalem

" Et si une ville était la somme de toutes les villes qu'elle a été depuis sa fondation, avec en prime, errant parmi ses ruelles, cachés sous les porches de ses églises, ivres morts ou défoncés derrière ses bars, les spectres inquiets ayant pris part à sa chute et son déclin ? Il semblerait que toute une humanité déchue se soit donné rendez-vous dans le monumental roman d'Alan Moore, dont le titre – Jérusalem – devrait suffire à convaincre le lecteur qu'il a pour décor un Northampton plus grand et moins quotidien que celui où vit l'auteur. Partant du principe que chaque vie est une entité immortelle, chaque instant humain, aussi humble soit-il, une partie vitale de l'existence, et chaque communauté une cité éternelle, Alan Moore a conçu un récit-monde où le moindre geste, la moindre pensée, laissent une trace vivante, une empreinte mobile que chacun peut percevoir à mesure que les temps semblent se convulser. Il transforme la ville de Northampton en creuset originel, dans lequel il plonge les brûlants destins de ses nombreux personnages. Qu'il s'agisse d'une artiste peintre sujette aux visions, de son frère par deux fois mort et ressuscité, d'un peintre de cathédrale qui voit les fresques s'animer et lui délivrer un puissant message, d'une métisse défoncée au crack qui parle à la braise de sa cigarette comme à un démon, d'un moine du IXe siècle chargé d'apporter une relique au " centre du monde ", d'un sans-abri errant dans les limbes de la ville, d'un esclave affranchi en quête de sainteté, d'un poète tari et dipsomane, tous sentent que sous la fine et fragile pellicule des choses, qui déjà se fissure, tremblent et se lèvent des foules d'entités. Des anges ? Des démons ? Roman de la démesure et du cruellement humain, Jérusalem est une expérience chamanique au coeur de nos mémoires et de nos aspirations. Entre la gloire et la boue coule une voix protéiforme, celle du barde Moore, au plus haut de son art." Claro

08/2017

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Histoire de France

Napoléon et l'Opéra. La politique sur la scène (1810-1815)

Qui aurait soupçonné que Napoléon était un spectateur assidu de l'Opéra de Paris ? Que, dans le feu des batailles, il s'inquiétait des pièces à l'affiche et du contenu des livrets ? Qu'il fut lui-même à l'origine de certaines créations et parlait d'égal à égal avec les compositeurs ? Napoléon mélomane : cet aspect du grand homme serait bien inattendu s'il ne cachait un intérêt moins innocent. En effet, l'expert en propagande qu'était l'Empereur a vu dans la scène de l'Opéra, fleuron de la vie parisienne, un lieu idéal pour faire valoir son action auprès de l'opinion. Sous couvert de personnages de théâtre - dieux, rois et héros -, c'est sa propre légende qu'il donnait à voir, exaltée par la musique chantée en français (le privilège de l'Opéra), magnifiée par l'éclat des costumes et des décors, parfois mise en mouvement par de fastueux ballets. Derrière Les Bayadères, Les Abencérages ou même Le Laboureur chinois, se profile toujours l'ombre impériale... On découvrira ici comment l'Opéra a été un miroir de la politique napoléonienne, miroir embellissant bien sûr. Six années du règne sont passées au crible, années cruciales. 1810 marque ce qu'il est convenu d'appeler le " tournant monarchique " : souverain d'un empire qui s'étend sur une grande partie de l'Europe, Napoléon est entré dans le club très fermé des dynastes. 1815 sonne le glas du régime, l'homme porté aux nues s'effondre. Entre ces deux dates, événements fastes et échecs alternent, qui infléchissent curieusement les créations lyriques. C'est aussi un répertoire oublié que ressuscite cet ouvrage. S'appuyant sur des sources inédites, il analyse autant la thématique des œuvres que les conditions de leur production, de l'examen du livret au spectacle final. Il démonte les mécanismes cachés par lesquels Napoléon fait de l'Opéra un théâtre à sa gloire : censure et autocensure, noyautage du milieu des artistes, contrôle de l'administration. De là une étonnante galerie de portraits où les vrais créateurs - Spontini, Le Sueur, Kreutzer, Cherubini, Méhul... - côtoient courtisans serviles et hommes d'appareil. Tous ces éléments jamais mis en lumière ajoutent une page très nouvelle à l'histoire politique et culturelle de la société française.

02/2004

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Beaux arts

Henri Matisse. Le laboratoire intérieur

Catalogue officiel de l'exposition Henri Matisse, le laboratoire intérieur du 2 décembre 2016 au 6 mars 2017 au musée des Beaux-Arts de Lyon. Une grande rétrospective consacrée à Henri Matisse (1869-1954) se tient au musée cet automne. Artiste reconnu pour ses peintures au chromatisme vibrant et éblouissant, Matisse s'est aussi adonné à la pratique du dessin, discipline quotidienne qui lui a permis de conquérir la plus grande liberté. L'exposition retrace, autour d'environ 250 oeuvres, l'épanouissement de son oeuvre dessiné autour de quelques séries : les académies, les dessins au pinceau fauves de 1905-1906, le travail du portrait dans les années 1910, les "Cinquante dessins" ingresques de 1919-1920, annonçant les odalisques de la période niçoise, les dessins au trait transparents de 1935-1937, aussitôt suivis de grands fusains longuement travaillés en 1938-1939, la "floraison" des Thèmes et Variations en 1941-1942 et les derniers dessins au pinceau monumentaux des années 1947-1952. Le travail de dessin de Matisse est cependant si étroitement lié à sa peinture, à sa sculpture, comme bien évidemment à sa pratique de graveur, qu'il ne saurait être regardé séparément. Il devance, prépare, accompagne et prolonge toutes les autres pratiques de Matisse. Autour de quelques motifs et de quelques figures de modèles, qui constituent autant de dossiers rythmant l'exposition, un certain nombre de peintures et de sculptures majeures sont ainsi mises en relation avec leur environnement dessiné ou gravé, comme elles le furent autrefois dans l'atelier. Le musée avait déjà présenté les oeuvres de Matisse conservées au Centre Pompidou lors de sa réouverture en 1998, et rend, par cette exposition, un nouvel hommage à l'artiste qui en 1941, subit une opération à Lyon. Matisse en ressortira "ressuscité" , riche d'une énergie nouvelle, comme en témoigne l'épanouissement de son oeuvre à venir. Particulièrement attaché à la ville, Henri Matisse donnera au musée des Beaux-Arts un ensemble de dessins de la série Thèmes et variations et de livres illustrés, qui complètent aujourd'hui, au sein des collections, deux peintures majeures (1946). Les liens de l'artiste avec Lyon seront présentés, en continuité de l'exposition, dans les collections modernes du musée. Coédition Editions Hazan/musée des Beaux-Arts de Lyon.

12/2016

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Théâtre

L'ombre de Stella. Avec 1 CD audio

Rares sont les stars qui, après avoir éclairé une époque, défient le temps. Leurs noms s'éteignent comme des étoiles mortes. Stella Marco, dont le sien, connu de tous hier encore, a brillé en lettres de feu aux frontons des cinémas et des théâtres, est une héroïne de fiction, un amalgame de ces grandes vedettes qui, bien réelles, ont ému, fait rire et pleurer des générations. Leurs vies privées, plus facilement secrètes jadis qu'aujourd'hui, défrayaient la chronique en alimentant des rumeurs, parfois vraies et souvent fausses. Stella Marco a traversé trois décennies sur la corde raide, et survécu aux années maudites de l'Occupation qu'illustrèrent pour exemple Edwige Feuillère, Gaby Morlay, Elvire Popesco qui étaient alors des idoles nationales vénérées de tous les publics. Aujourd'hui oubliée, Stella s'éteint dans l'anonymat. Seule... enfin presque. Tapie à ses côtés, il y a Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud), le témoin des bons et des mauvais jours, l'obscure, la sans grade, la groupie, tiraillée entre la passion et la jalousie que lui inspire son idole, l'ombre de Stella qui, dans un flot d'aveux se trahit et se délivre d'un secret qui l'étouffe. Denis D'Arcangelo, qui a imposé le personnage mythique de "Madame Raymonde", incarne avec maestria celui de Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud), ombre de Stella Marco, la grande vedette qu'elle hait pour l'avoir trop aimée. Enfermé dans sa solitude par la mise en scène épurée de Thierry Harcourt, Denis D'Arcangelo ressuscite cette espèce de comédiens qui n'existe plus, jouant du coeur et des tripes, ceux que Jean Cocteau appelait les "monstres sacrés". Il change de sexe comme on change de costume, mais la métamorphose est intérieure, profonde, sans la moindre afféterie. Il pousse au paroxysme la confession de son héroïne, gouailleuse et tragique, sans jamais la travestir. Ne faisant qu'une avec elle, il l'incarne avec une vérité déchirante, donnant à la fois vie à deux personnages qu'elle oppose et fait revivre. Du grand art. Pierre Barillet

07/2017

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Sciences politiques

Du conflit de civilisation à la guerre de substitution

Provoquer la guerre, sans l'aimer et sans la faireâ! Le Ponce Pilate américain s'en lave les mainsâ! C'est aux provinces de l'Empire de le servir et aux soumis de lui obéir, aux dépens de leurs propres intérêts. Plutôt des intérêts vitaux de leurs peuples. Il suffit que l'oracle de Kiev, Zelensky, parle pour que tout le monde se mette à maudire le Satan du Kremlin. Dès que ce saltimbanque, dont on loue le nationalisme qu'on exècre chez soi, tousse, c'est tout le corps européen qui souffre... mais c'est seulement Renault qui plie bagage. Par nationalisme ukrainien et pour se passer du gaz russe, BHL, qui passe sa vie entre le sud de la France et Marrakech, propose au Français de baisser leur chauffage d'un degré. Une écologiste qui se chauffe à la bouse de vache double la mise : deux degrésâ! En temps de guerre, outre les innocents tués et les populations déplacées, la première victime c'est la vérité, et le premier bénéficiaire c'est la propagande. Comme avant lui Nasser, Mossadegh, Saddam, Bachar, Kadhafi, Poutine serait la réincarnation d'Hitlerâ! Et Soljenitsyne, prix Nobel de littérature et dissident historique autrefois sanctifié en Occident, est renvoyé au Goulag pour son soutien post mortem au "âcriminel de guerreâ" . L'ennemi n'est plus Daech, mais la Russie. Le péril majeur n'est plus le totalitarisme vert, que Poutine a éradiqué en Tchétchénie avant de l'écraser en Syrie, mais le fantôme du totalitarisme rouge ressuscité par les thuriféraires des Etats-Unis. Thèse de Mezri Haddad : la théorie du choc des civilisations n'est pas caduque. C'est juste le point d'impact qui s'est déplacé en faisant tomber les pions du grand échiquierâ! Le choc ne serait plus entre l'islamisme et l'Occident, mais entre des démocraties finissantes et des autoritarismes ré-émergents, entre un modèle de civilisation spirituellement desséché et un modèle en plein renouveau orthodoxe et exaltation nationaliste. Une guerre qui se joue sur le même continent et à l'intérieur de la même ère civilisationnelle... pour le meilleur ou pour le pireâ!

10/2022

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Littérature française

La comedie humaine la recherche de l absolu. La recherche de l absolu

" Il existe à Douai dans la rue de Paris une maison dont la physionomie, les dispositions intérieures et les détails ont, plus que ceux d'aucun autre logis, gardé le caractère des vieilles constructions flamandes, si naïvement appropriées aux moeurs patriarcales de ce bon pays ; mais avant de la décrire, peut-être faut-il établir dans l'intérêt des écrivains la nécessité de ces préparations didactiques contre les- quelles protestent certaines personnes ignorantes et voraces qui voudraient des émotions sans en subir les principes générateurs, la fleur sans la graine, l'enfant sans la gestation. L'Art serait-il donc tenu d'être plus fort que ne l'est la Nature ? Les événements de la vie humaine, soit publique, soit privée, sont si intimement liés à l'architecture, que la plupart des observateurs peuvent reconstruire les nations ou les individus dans toute la vérité de leurs habitudes, d'après les restes de leurs monuments publics ou par l'examen de leurs reliques domestiques. L'archéologie est à la nature sociale ce que l'anatomie comparée est à la nature organisée. Une mosaïque révèle toute une société, comme un squelette d'ichthyosaure sous-entend toute une création. De part et d'autre, tout se déduit, tout s'enchaîne. La cause fait deviner un effet, comme chaque effet permet de remonter à une cause. Le savant ressuscite ainsi jusqu'aux verrues des vieux âges. De là vient sans doute le prodigieux intérêt qu'inspire une description architecturale quand la fantaisie de l'écrivain n'en dénature point les éléments ; chacun ne peut-il pas la rattacher au passé par de sévères déductions ; et, pour l'homme, le passé ressemble singulièrement à l'avenir : lui raconter ce qui fut, n'est-ce pas presque toujours lui dire ce qui sera ? Enfin, il est rare que la peinture des lieux où la vie s'écoule ne rappelle à chacun ou ses voeux trahis ou ses espérances en fleur. La comparaison entre un présent qui trompe les vouloirs secrets et l'avenir qui peut les réaliser, est une source inépuisable de mélancolie ou de satisfactions douces... ".

02/2023

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Littérature étrangère

Les jeunes mortes

Andrea Danne avait 19 ans quand elle a été assassinée chez elle à San José, dans la province de Entre Ríos. L'assassin est entré dans sa chambre une nuit d'orage et l'a poignardée, sa mère l'a découverte le matin suivant. L'assassin n'a jamais été trouvé. María Luisa Quevedo avait 15 ans quand elle a été tuée en 1983 dans la petite ville de Presidencia dans le Chaco. Elle a été violée et étranglée, son corps a été retrouvé dans un terrain vague quelques jours après. Le coupable n'a pas été identifié. Sarita Mundín a disparu le 12 mars 1988 et ses restes ont été découverts en décembre de la même année sur la rive du Tcalamochita près de Córdoba. On n'a pas retrouvé le coupable. Le dénominateur commun entre ces crimes est qu'ils ont eu lieu dans des petits villages de province, qu'ils n'ont jamais fait la une des journaux, qu'ils n'ont jamais été résolus et qu'ils posent la question de savoir ce qui se serait passé si on était intervenu à temps. Les années 80 ont vu la mort de centaines de très jeunes femmes. L'auteur ressuscite la mémoire de ces affaires oubliées qui ne sont qu'une partie des nombreuses histoires de femmes battues, violées, maltraitées, effrayées, menacées - comme elle l'a été elle-même -, confrontées à la violence, des femmes sans voix et des villages qui se taisent ou murmurent. A l'origine de cette situation, la société féodale et une éducation qui ne fait que reproduire ce patriarcat. Parfois il s'agit de choses bénignes, mais elles s'accumulent et reproduisent une structure misogyne. L'enquête nous raconte l'indifférence et l'inaction dues au fait que les victimes sont des femmes pauvres. Selva Almada met tout son immense talent littéraire au service de cette enquête, car, dit-elle : "J'ai quarante ans maintenant mais, à la différence de toutes ces femmes assassinées, je suis en vie. Et je pense que c'est que parce que j'ai eu de la chance."

10/2015

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Actualité et médias

Réflexions de Nicolas Polytratu sur notre temps. Ancien Amiral 2001-2011

Les réflexions d'un ancien amiral sur la place et l'avenir de la France dans le concert des nations et sur les défis qu'elle devra relever. Une analyse sans concession des dix dernières années... Il y a toujours une part d'artificiel dans l'édition de textes déjà diffusés au fil du temps. Toutefois ne s'intéressant qu'aux dix dernières années, ils ravivent notre mémoire sur quelques faits, soit internes à notre pays soit internationaux qui, depuis l'attaque contre les tours de New York et le Pentagone, concernent le monde entier et sont au coeur des situations actuelles. En même temps ils illustrent nombre de nos difficultés, incompréhensions voire peurs face à notre avenir pour affronter le monde fermé dans lequel nous sommes plongés à jamais. Si ces textes paraissent parfois sans indulgence vis-à-vis des Français et de leurs élites, ils sont avant tout, lorsqu'on les remet dans leur contexte temporel, l'espoir - à défaut d'espérance - que nous finirons par réagir de façon intelligente et constructive pour les générations suivantes. Les mauvais prophètes ont depuis bien trop longtemps pignon sur rue chez nous, entraînant une paralysie progressive de nos qualités et de nos capacités, tout en décourageant la jeunesse. Aussi reste-t-il à ces élites intellectuelles, sociales, scientifiques, politiques, spirituelles, à reprendre le chemin aride de l'effort considérable à produire dans tous les domaines, en commençant par l'acceptation de notre nouvelle planète dans sa réalité hétérogène, complexe, délicate et très dangereuse. Il devrait en sortir une vision nouvelle de la mondialisation n'ayant rien à voir avec trop de discours convenus, et un dynamisme à ressusciter sans se perdre dans les délices trompeurs des idéologies matérialistes, relativistes, compassionnelles et démobilisatrices auxquelles elles ont sacrifié depuis la fin de la première guerre mondiale. Rien n'est gagné et les graves événements de diverses natures qui se sont succédé sans fin depuis 2001, et plus encore aujourd'hui en 2011, dans notre espace terrestre, indiquent l'urgence d'un sursaut sans commune mesure avec ce que nous racontent les uns et les autres. C'est sous cet angle d'une prise de conscience que nous vivons non pas une ou des ruptures mais une "mutation", avec l'urgence de la penser et de l'agir, que cet ouvrage trouve son véritable intérêt en suggérant la distance entre les discours quotidiens et la réalité toujours violente et destructrice dès lors qu'on ne la prend pas en compte.

08/2011

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Non classé

Et la vie continue

C'est une histoire dont la nature est humaine, alors que ses racines sont profondes dans l'histoire, sa localisation est répandue dans toutes les coins de la terre. Dans tous les esprits, à travers les idées et les pensées ; les actes et les faits, car chaque histoire a une fin. Alors que dans la vie, la fin est le lancement de la continuation de la vie... Ma vie, ta vie, la vôtre, la nôtre, la leur... toute notre vie, c'est le quotidien, la routine, la souffrance, le bonheur, le sacrifice, la déception... les ambitions, les rêves, les souhaits et les aspirations... notre souffrance est grande si cette vie est dépourvue du bonheur, souffre de carence d'amour ; et que malgré le sacrifice quotidien, qui fortifie toutes ambitions et aspirations. La volonté transforme les rêves et les souhaits au-delàs de la réalité. La volonté est le pouvoir de prendre une détermination, c'est la liberté des actes, et avoir la bonne volonté, et La motivation suffisante d'agir. Quand la conscience se repose tranquillement, l'inconscient fait sortir tous les fantasmes les pulsions, les rêves, les souhaits... la réjouissance est totale, la délivrance des contre-indications. C'est voir la réalisation de tous ses voeux et ses souhaits devant vos yeux. Des souhaits en train de s'épanouir, s'élaborer... la réalité dans quelle forme elle apparait, si sous forme du naturel ça ne peut que le réel qui a été exhaussé, ou le surnaturel qui peut être inacceptable, mais contient des leçons à méditer... L'imagination c'est concevoir l'irréel, faire des expériences, donner la liberté à la création et à l'innovation des idées et pensées, et vivre des moments et instants inoubliables. L'imagination qui est l'art de la vie, c'est aussi un pouvoir humain sur la nature, dont la mixture du réalité et rêve, l'étrange et le quotidien... , l'irréel, le surnaturel, et le fantastique peut être le réel, qui se réunirent dans un même contexte et diverses formes. Ce travail est un bouquet de sujet ; un assemblage diversifié et homogènes comme on dit en arabe on cueille de chaque jardin une fleur, de chaque source une goutte et de chaque histoire une leçon. C'est un long voyage qui nous mène au fond de nous-même, à la découverte de l'autre... franchir les obstacles et les seuils, prouver la liberté, le plaisir et ressusciter l'amour...

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Sciences politiques

Souvenirs de police. La France des faits divers et du crime vue par des policiers (1800-1939)

Qu'il s'agisse de vol, de crime, de moeurs ou de pouvoir, ce livre rassemble les grands textes des " policiers écrivains ". Policiers, ils ont découvert le corps, traqué l'assassin, livré une tête à trancher à la justice sévère de leur temps ; écrivains, ils ont consigné leurs enquêtes, leurs intuitions, leurs idées. A l'âge de la retraite, ils publient, racontent, revivent les moments forts d'une carrière, non sans se donner le plaisir de régler au passage quelques comptes. Certains, imitant Vidocq, ne font que donner des indications à un " teinturier ", un homme de lettres famélique qui va mettre en forme le récit ; d'autres, comme les commissaires Goron ou Macé, se révèlent de véritables écrivains, des narrateurs efficaces qui ont le sens de l'image et du raccourci saisissant, des stylistes qui savourent la joie de ressusciter en beau français les horreurs de la chronique criminelle. On trouve même quelques versificateurs dans la confrérie, comme Clovis Pierre, " le poète de la Morgue ", et surtout l'énigmatique Ernest Raynaud, auteur aux deux visages : le poète symboliste ami de Verlaine, mais aussi le commissaire de police qui parsème ses récits aigres-doux de citations littéraires et de références classiques. L'écriture, en transformant le policier en témoin, lui ouvre un champ beaucoup plus vaste que le seul angle professionnel. Débarrassé du souci de protéger la société, l'écrivain policier se donne pour horizon une ambition élargie, pour ainsi dire pédagogique et quelquefois encyclopédique : celle de faire comprendre le monde qu'il a traversé, d'expliquer la marche de la police et du crime, non sans entrer dans les mobiles mêmes et les raisons des criminels qu'il a pourchassés. Il en résulte une littérature peu moraliste en définitive, qui décrit la délinquance pour ce qu'elle est, le produit d'une société à un moment du temps. S'il juge, c'est à l'aune de sa propre sensibilité que l'écrivain policier acquitte ou condamne, décernant parfois des éloges paradoxaux à ceux des malfrats qui l'ont marqué. De l'ancien préfet de police craint et respecté – Gisquet, Andrieux, Lépine – jusqu'au petit inspecteur des Moeurs qui se sait l'objet du mépris public, ces Souvenirs de police nous transmettent la mémoire tue des générations d'avant-guerre. De la révolution industrielle à la crise des années 1930, la France a ses zones d'ombre que les autobiographies d'écrivains policiers trouent de leur fanal lumineux, signalant les complaisances et les convoitises de nos arrière-grands-pères, les passions troubles de leurs élites.

11/2016

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Religion

Esquisse d'une théologie du logos en Afrique. Proposition d'une foi narrative et dialogale en milieu bantu

L'auteur contribue à la Théologie africaine en présentant le Christ comme "Ancien" et non uniquement "Ancêtre". Il s'agit ici de présenter Jésus de Nazareth dans l'horizon de sa mort et de sa résurrection, conception inexistante dans le milieu bantu. Car chez les Bantu, la mort est une malédiction dont il faut trouver la cause. Très souvent ce sont les vieux qui sont accusés d'être ceux qui ont occasionné cette mort, qui ont permis à la malédiction de s'installer dans la famille, dans le clan. Cette conception montre bien que chez le peuple bantu, cette notion n'a pas sa raison d'être par le fait qu'il est un peuple qui croit fortement à la force vitale, à son être-vie. Pour l'auteur, il convient de définir l'être- muntu non comme l'être-force avec la vie mais comme l'être-là-avec, afin d'intégrer dans la réalité de sa vie la notion de la mort qui est une réalité indéniable et incontournable. Ce n'est que dans ce sens que les Bantu comprendront que devenir chrétien, c'est accueillir et adhérer à une personne qui est morte mais ressuscitée et qui vit éternellement non en tant qu'"Ancêtre" mais comme "Ancien" parce qu'il est toujours vivant et parmi nous, comme il l'avait promis. Ainsi, dans son argumentation, l'auteur part de certaines paraboles en mettant en co-relation la Parole de Dieu avec la parole proverbiale dans le milieu bantu Il montre comment, par son mode de fonctionnement, la parole chez ce peuple provoque la peur de la malédiction. Ainsi, face à cette parole, il présente aux Bantu un véritable paradigme salutaire et libérateur en la personne de Jésus de Nazareth, Véritable et Unique Parole de Dieu, qui est un Ancien à suivre. C'est Lui seul qui libère de toutes peurs et de toutes paroles de malédiction et lui seul donne la vie, la vie que recherchent les Bantu comme expression de bénédiction. C'est Lui, Jésus de Nazareth, qui appelle tout homme dont le Muntu, en particulier, pour faire de lui, par sa parole qui est Bonne Nouvelle, disciple et témoin de son amour libérateur de toute peur et de la malédiction aussi.

02/2013

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Théâtre

Théâtre complet 1948-1967

Voici, enfin réunies, toutes les pièces écrites par Marcel Aymé (1902-1967). Son goût pour le théâtre s'est manifesté très tôt, car sa première œuvre, Lucienne et le boucher, date de 1930. Il lui aura toutefois fallu attendre presque une vingtaine d'années avant de la voir représenter. C'était en 1947, grâce à Douking, au Théâtre du Vieux-Colombier. Le succès considérable qu'elle rencontra fut, pour Aymé, le début d'une brillante carrière d'auteur dramatique, alors qu'il s'était jusqu'alors illustré par des romans, des contes, des nouvelles et des articles. Outre cette comédie très connue, ce volume renferme des textes célèbres comme Clérambard, La Tête des autres, Les Quatre vérités, Les Oiseaux de lune et Les Maxibules. Il contient aussi des pièces hâtivement éreintées par la critique : La Mouche bleue, Louisiane et La Convention Belzébir. Les deux premières résultent du voyage de Marcel Aymé, en 1949, aux États-Unis. Grand observateur de ses contemporains, il a très vite perçu le ridicule de la gestion capitaliste des ressources humaines outre-Atlantique et des obsessions racistes d'une partie de la population américaine. La troisième, sans doute desservie en 1967 par sa mise en scène, n'a pas obtenu toute l'attention dont elle aurait dû être l'objet. En effet, elle imagine une société dans laquelle les hommes peuvent acheter le droit de tuer leur prochain. Il va de soi que les femmes sont privées de cette possibilité, ce qui ne manque pas de créer quelques situations cocasses et ne fait surtout pas de Marcel Aymé un misogyne... A tous ces titres viennent s'ajouter de petits chefs-d'œuvre comme Consommation et, surtout, Le Minotaure, opportunément ressuscités par cette édition collective qui propose, en outre, au grand public des pièces inédites retrouvées dans les archives de l'auteur : Le Mannequin, Le Commissaire et Le Cortège, qui mériteraient incontestablement d'être portées à la scène. M. L. Ce volume contient : LUCIENNE ET LE BOUCHER - CLÉRAMBARD - VOGUE LA GALÈRE - LA TÉTE DES AUTRES (augmenté des variantes de l'acte IV) - LES QUATRE VÉRITÉS - LES OISEAUX DE LUNE - LA MOUCHE BLEUE - PATRON - LOUISIANE - LES MAXIBULES - CONSOMMATION - LE MINOTAURE - LA CONVENTION BELZÉBIR - LES GRANDES ÉTAPES - LE MANNEQUIN - LE COMMISSAIRE - LE CORTÈGE OU LES SUIVANTS.

10/2002

ActuaLitté

Histoire de France

Jadis, d'une guerre à l'autre (1914-1936). Tome 2, 1934-1936

EDOUARD HERRIOT ET LYON Edouard Herriot disait? : "?J'ai aimé la ville de Lyon comme on aime un être vivant. Je me suis proposé à la fois de ressusciter son passé, d'assurer son présent­, de préparer son avenir.?" Lyonnais d'adoption, il fut maire pendant plus de 50 ans. Il entra au conseil municipal en 1904 pour y rester jusqu'en 1957, année de sa mort avec une interruption sous l'Occupation. Il démontra l'attachement à sa ville d'adoption en déclinant l'offre du président Roosevelt de se rendre aux Etats-Unis suite à l'occupation allemande du 1940. EDOUARD HERRIOT ET L'ARGENT Edouard Herriot est l'homme qui dénonça le mur de l'argent lors de la victoire du Cartel des gauches en 1924, c'était une condamnation des milieux d'affaires pour leur supposé manque de loyauté vis-à-vis de la nation. Les adversaires politiques d'Herriot l'accusèrent de faire preuve de laxisme en matière financière, pourtant c'est son gouvernement qui tomba le 14?décembre 1932 sur la question du remboursement de la dette française à l'égard des Etats-Unis, dette qu'il entendait honorer. Il mit en garde à plusieurs reprises, sur l'état des finances publiques, la persistance du déficit budgétaire et l'excès des dépenses. Il considérait que "?l'Etat français avait établi son train de vie sur un niveau supérieur au niveau normal.?" Rien ne change sous le soleil?! EDOUARD HERRIOT ET LES ANGLO-SAXONS A l'inverse de beaucoup d'hommes politiques français, Edouard Herriot ne considérait pas les Anglo-Saxons comme des ennemis perfides, ne cherchant qu'à nuire aux intérêts français. Au contraire, il pensait? : "?Pour la France, la base de toute action est, selon moi, son amitié avec la Grande-Bretagne. [...], cette amitié que j'ai rétablie à la Conférence de Londres. Ces deux pays sont les garants éprouvés de la dignité humaine et de la liberté.?". Concernant les Anglais, il disait? : "?[...] l'un des avantages du caractère britannique, c'est qu'il supporte la contradiction, même la plus dure, sans en garder rancune. Il n'est rien de plus confortable que d'avoir un ami anglais.?" Il aimait et admirait les Etats-Unis, pays avec lequel il nourrissait de très chaleureux sentiments. La préface de cet ouvrage a été rédigée par M. Gérard Collomb, homme d'Etat et maire de la bonne ville de Lyon. Cet ouvrage est une édition augmentée, y figure de très nombreuses notes en bas de page ainsi que des encadrés ne figurant pas dans l'édition d'origine et qui fournissent de substantiels compléments d'information.

08/2019