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William Shakespeare

Extraits

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Théâtre

Henry IV. Première partie

Le Prince : Le jures-tu, garnement impie ? Mais ne tourne plus tes yeux vers moi, désormais. Tu es entraîné avec violence loin de tout ce qui est la grâce, il y a un diable qui te hante sous l'apparence d'un vieux gros homme, un tonneau à figure humaine est ton compagnon. Pourquoi es-tu le familier de ce sac de toutes les humeurs. de ce ramas de toutes les bestialités, de ce paquet boursouflé d'hydropisies, de cette énorme gourde de xérès, de ce portemanteau rembourré de tripes, de ce boeuf rôti de Manningtree qui a de la farce dans le ventre, de ce Vice vénérable, de cette Iniquité au poil gris, de ce ruffian patriarche, de cette Vanité décrépite ? A quoi est-il bon ? A goûter le xérès et à le boire. A quoi est-il expert ? A découper un chapon et à le manger. En quoi est-il habile ? Dans l'artifice. En quoi est-il artificieux ? Dans l'infamie. En quoi est-il infâme ? En tout. En quoi est-il estimable ? En rien ! Falstaff : Je voudrais bien que Votre Grâce m'explique. De qui Votre Grâce parle-t-elle ? Le Prince : De cette abominable crapule, de ce corrupteur de la jeunesse, de ce vieux Satan à la barbe blanche, Falstaff.

10/2015

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Théâtre - Pièces

Othello, le Maure de Venise

C'est le seul acte dont l'action se déroule à Venise. Iago et Roderigo se rendent chez Brabantio pour lui apprendre que sa fille, Desdémone, a quitté le toit paternel pour rejoindre Othello. Ils cherchent à discréditer le Maure, qui aurait bafoué l'honneur de Brabantio. Cherchant Othello, ils le trouvent alors qu'il vient de recevoir une convocation chez le Doge. Celui-ci vient d'apprendre que les navires ottomans menacent Chypre.

06/2022

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Romans graphiques

Hamlet. Les classiques en romans graphiques

Découvrez le grand classique de la littérature anglaise, Hamlet, en bande dessinée, avec le texte de Shakespeare adapté pour la bande dessinée. Retrouvez tous les éléments clés de la pièce dans un riche dossier pédagogique présentant aussi bien l'époque de Shakespeare et le théâtre élisabéthain que les personnages de la pièce.

11/2023

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Théâtre

Comme il vous plaira

Que d'aventures dans la forêt des Ardennes ! Le duc banni s'y est réfugié avec ses amis et ils vivent au rythme de la nature ; Orlando y trouve l'exil et cherche l'amour ; Rosalinde et sa cousine Célia décident d'y fuguer en quête de liberté et d'aventures. Parmi des bergers épris et des bouffons aux réflexions philosophiques, Shakespeare vous emmène dans le théâtre de la vie. En plus : Des rabats panoramiques avec des oeuvres d'art et des photos de mises en scène en couleurs Des extraits de la pièce à écouter Un oral du Bac intégral en audio Des groupements de textes et d'images pour alller plus loin Un lexique du théâtre et des fiches méthode vers le Bac !

06/2023

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Théâtre

La Nuit des rois. Edition bilingue français-anglais

A la suite d'un naufrage, les jumeaux Viola et Sébastien échouent séparément en Illyrie. Sans ressources ni protection, Viola est contrainte de se travestir pour entrer à la cour d'Orsino, le seigneur du lieu. Sous le nom de Césario, elle devient le page d'Orsino, qui lui propose de s'entremettre entre lui et celle qu'il aime, Olivia. Mais cette dernière se montrera moins sensible aux arguments d'Orsino qu'aux charmes ambigus du jeune page... Comédie mettant en scène un chassé-croisé amoureux rythmé de bouffonneries, la Nuit des Rois a servi de divertissement pour les fêtes de l'Epiphanie au temps du règne d'Elisabeth Ière. Interrogeant avec gaieté les identités fluctuantes et le travestissement, elle est donnée ici dans une édition bilingue et dans la belle traduction de Pierre Leyris, qui tire pleinement parti du style et du désordre joyeusement baroques de ce chef-d'oeuvre de Shakespeare.

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Théâtre

Oeuvres. Tome 2, La vie de Timon d'Athènes ; Hamlet

Après avoir traduit de Shakespeare, Le marchand de Venise, (Aubier-Montaigne, 1980), Antoine et Cléopâtre, Le Roi Lear, Peines d'amour perdues chez Phébus en 1992, les Sonnets, la même année, voici deux volumes d'une créateur génial servi par un homme de théâtre considérables, Jean Gillibert. Le même souci de la réalité théâtrale de William Shakespeare - et non la seule "dramaturgie" de ses pièces - a guidé Gillibert et l'a obligé. Que l'anglais soit la plus latine des langues saxonnes, au nom secret de cette ambiguïté, a su servir ce tragique d'un réel poétique et lyrique étonnant. Des criminels, des "relégués" du social, des "fous", leur société mise en acte n'est pas "Renaissante" mais orientée par une nostalgie confiante bien qu'abusée, d'un monde médiéval - en cela Les Deux Nobles cousins est poétiquement significatif. Royauté, Dieu, Jugement dernier pèsent sur ce présent tragique, revivifié par une réalité de verbe et d'âme, avec une force irrésistible d'amour et de malheur. Shakespeare sait construire le public !

12/2013

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 5, Comédies Tome 1, Edition bilingue français-anglais

Même si toutes ont une fin heureuse, les dix-huit "comédies" de Shakespeare ne répondent guère à la définition classique du genre. On peut distinguer dans leur chronologie trois phases, que recouperont à peu près les trois tomes de cette édition. La première phase, "maniériste", qui fait l'objet du présent volume, met l'éblouissante machinerie verbale du jeu de mots au service d'une esthétique de la surprise renversant tous les codes de l'amour pétrarquiste. Dans la deuxième, plus "baroque", l'ambiguïté verbale s'épanouira : c'est le triomphe des bouffons "corrupteurs de mots" (Feste dans La Nuit des rois, Pierre de Touche dans Comme il vous plaira) ; la mélancolie s'insinue cependant, et la duplicité des apparences (jumeaux, femmes déguisées en adolescents), déjà présente dans les oeuvres de la première période, se teinte d'un trouble plus prononcé ou évolue vers l'hypocrisie (Mesure pour mesure). La troisième période, celle des comédies "romanesques" (Le Conte d'hiver, Cymbeline, La Tempête...), se caractérisera par la complexité des intrigues, la multiplicité des personnages et l'opacité du "mystère" central qui les occupe ; leur esthétique de l'émerveillement coïncide avec la création des théâtres à machines. De La Comédie des erreurs et du Dressage de la rebelle (La Mégère apprivoisée), imitées de Plaute et teintées de commedia dell'arte, au Marchand de Venise, qui mêle une comédie urbaine et cruelle à une intrigue galante et sentimentale, en passant par les désopilantes métamorphoses ovidiennes et la poésie féerique du Songe d'une nuit d'été ou par les jeux de langage en cascade - traits d'esprit affutés ou impropriétés cocasses - qui font toute la matière de Peines d'amour perdues, les pièces réunies dans ce premier volume reflètent la multiplicité des facettes d'une écriture toujours pleine d'insolence et d'alacrité.

09/2013

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Théâtre

Oeuvres. Tome 1, La tempête ; Le viol de Lucrèce ; Macbeth ; Les deux nobles cousins

Après avoir traduit de Shakespeare, Le marchand de Venise, (Aubier-Montaigne, 1980), Antoine et Cléopâtre, Le Roi Lear, Peines d'amour perdue chez Phébus en 1002, les Sonnets, la même année, voici deux volumes d'un créateur génial servi par un homme de théâtre considérable, Jean Gillibert. Le même souci de la réalité théâtrale de William Shakespeare - et non seulement la "dramaturgie" de ses pièces - a guidé Gillibert et l'a obligé. Que l'anglais soit la plus latine des langues saxonnes, au nom secret de cette ambiguïté, a pu servir ce tragique d'un réel poétique et lyrique étonnant. Des crimineks, des "relégués" du social, des "fous", leur société mise en acte n'est pas "Renaissante" mais orientée par une nostalgie confiante bien qu'abusée, d'un monde médiéval - en cela Les Deux Nobles cousins est poétiquement significatif. Royauté, Dieu, Jugement dernier pèsent sur ce présent tragique, revivifié par une réalité de verbe et d'âme, avec une force irrésistible d'amour et de malheur Shakespeare sait construire le public ! Jean Gillibert nous offre un travail magistral articulé dans deux volumes. Il a publié, aux éditions Orizons, plusieurs volumes : A demi-barbares, Exils, Nunuche, suivi de Les Pompes néantes, en 2011 ; De la chair et des cendres et A coups de théâtre, en 2012. Nous préparons ses travaux sur le théâtre espagnol du Grand Siècle et sur le théâtre grec classique.

12/2013

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Théâtre

Le songe d'une nuit d'été. Suivi de Beaucoup de bruit pour rien

Parce que l'aspect comique doit immédiatement produire son effet, la comédie, plus que la tragédie, est sensible à la traduction et en sort souvent diminuée. Dans ces deux traductions, avec une attention particulière pour le vocabulaire, la diction et la sonorité, Gil Delannoi s'est efforcé de garder le rythme, la répartie et la vivacité de la comédie. On retrouve dans ces deux pièces en français toute la palette comique de Shakespeare, qui va de la fantaisie la plus subtile à la truculence la plus farcesque. Par souci de fidélité, souvent à la lettre, toujours à l'esprit, le style adopté se situe entre l'archaïsme du mot à mot et une adaptation moderniste indifférente à l'anachronisme.

08/2015

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Théâtre

Tragédie du roi Richard II

" J'ai voulu écrire cette tragédie comme un long poème en prose, sportif, souple et acéré. Bannir le romantisme de la traduction. J'ai voulu m'attacher à l'étrangeté poétique de ce monde perdu, peuplé de morts, et dans lequel les survivants tentent d'échapper à leur destin. Un roi non-roi, persécuté par sa propre souveraineté, des rivaux aussi féroces qu'aimants, un félon incapable d'assumer le régicide, une jeune reine résistante et dont la parole fait basculer le drame dans le non sense, pas si loin de Lewis Caroll ", Frédéric Boyer.

06/2010

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Théâtre

Les Joyeuses Commères de Windsor

Cette farce exauce le voeu d'une reine. Ayant découvert Falstaff dans les deux parties d'Henry IV, avant que Shakespeare le fasse mourir dans Henry V, Elisabeth Ier voulait revoir sur scène le plantureux chevalier, amoureux cette fois. Et à Windsor, ce n'est pas la Cour que fréquente l'ancien compagnon de débauche du prince héritier, mais la petite société comique d'une ville de province, avec des étrangers - un pasteur gallois, un médecin français - qui massacrent l'anglais, et des bourgeois locaux, tels ces Lepage et Duflot dont Falstaff, nobliau sans le sou, guigne les femmes et la fortune. Courtisées en même temps, les deux joyeuses épouses mènent ensemble l'intrigue, de piège en piège, jusqu'à confondre, par une nuit de sabbat, au fond du parc royal, le vieux " cerf " en rut qui les poursuit, alors qu'une jeune " biche ", la fille des Lepage, en profite pour s'enfuir avec son amoureux...

01/2010

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Théâtre

Comédies. Volume 1, Les deux gentilshommes de Vérone ; La mégère apprivoisée ; La comédie des erreurs ; Peines d'amour perdues ; Songe d'une nuit d'été, Edition bilingue français-anglais

Il n'y a pas de saison théâtrale sans qu'une ou plusieurs pièces de Shakespeare ne soit inscrite au programme. C'est le dramaturge le plus joué dans le monde. A juste titre. Ses pièces mettent en situation des conflits humains de toujours, des peurs ancestrales, des ambitions meurtrières, des angoisses existentielles. Othello, Hamlet, Prospero, Lady Macbeth sont certes des figures historiques, mais ils nous ressemblent ou, plutôt, nous leur ressemblons toujours. Et tant qu'il y aura des hommes, les pièces de Shakespeare leur fourniront les mots pour dire leur grandeur et leur détresse, leur générosités et leur mesquinerie, leur bassesse et leur poésie. Tragicomédies et poésies (2 volumes sous coffret) Tome I : Troïlus et Cresside -Mesure pour mesure - Tout est bien qui finit bien - Cymbelin - Les Deux Cousins. Tome II : Périclès - Le Conte d'Hiver - La Tempête - Vénus et Adonis - Le Viol de Lucrèce - Sonnets - Plainte d'une amante - Poèmes divers - Musique des chansons de Shakespeare "De bout en bout une indubitable réussite" Georges Bas, Etudes anglaises.

10/2009

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Théâtre

Roméo et Juliette. Suivi de Le Songe d'une nuit d'été

Roméo aimait Rosaline. Lysandre aimait Hermia et Démétrius Héléna. Tout à coup, comme en dansant, les hommes changent de cavalières. Juliette apparaît à Roméo et leurs lèvres se joignent au milieu du bal. Une nuit d'été, un lutin effleure les paupières d'un homme endormi, à son réveil il en aime une autre. Illumination pour Roméo et Juliette, illusion pour les amants du Songe, l'amour est fou. Shakespeare en chante la douce et terrible folie, l'enchantement quand il donne l'amour de la vie, le désespoir quand il l'anéantit et appelle la mort. Truculence et humour, fantaisie charme et poésie, Shakespeare parle toutes les langues d'un monde universel. Roméo et Juliette sont le symbole de l'amour parfait et l'on voudrait que l'alouette n'ait jamais chanté après le rossignol.

08/2007

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 3, Histoires Tome 1

Les oeuvres publiées dans ces deux volumes furent longtemps qualifiées, en France, de "Drames historiques". Mais l'esthétique des pièces de Shakespeare n'a évidemment rien à voir avec celle du Cromwell de Hugo. C'est sous l'intitulé "Histoires" (Histories), qui figure explicitement au titre de l'une d'entre elles, L'Histoire d'Henry IV, que les éditeurs des Ouvres complètes de 1623 publièrent dix des douze pièces reprises ici. Shakespeare y met en scène l'histoire d'Angleterre, hantée par le spectre de la guerre civile. De Richard II, monarque renversé, et d'Henry IV, usurpateur légitimé, jusqu'à Richard III, le dernier Plantagenêt, il retrace les ruptures dynastiques qui ont abouti à l'avènement des Tudor, dont la dernière représentante, Elisabeth I ?? , règne encore quand il écrit. Il reste fidèle, pour l'essentiel, au modèle transmis comme "vrai" par l'historiographie de son temps ; les chroniqueurs, par exemple, propagent presque tous la légende d'un Richard III démoniaque et contrefait, meurtrier et tyran régicide dont la Providence veut qu'il tombe sous les coups de l'ange de lumière qu'est le premier souverain Tudor. Mais Shakespeare écrit en poète, non en historien. Mieux, c'est en écrivant l'histoire qu'il devient poète : sa carrière de dramaturge commence avec les trois parties d'Henry VI, qui le rendent imméditement célèbre. Ces Histoires mêlent le mythe, l'épopée et la tragédie. Réclamant "un royaume pour théâtre, des princes pour acteurs", Shakespeare met en oeuvre toutes les ressources de sa poésie pour donner à voir tantôt les froids calculs de la politique machiavélienne, tantôt les "vastes champs" des batailles de France, tantôt les souffrances de l'Angleterre. Mais ces pièces mêlent aussi "les rois et les bouffons", et c'est en créateur hors norme, et non en chantre de la mythologie nationale, que Shakespeare a créé l'un de ses personnages les plus drôles et les plus inoubliables : "l'énorme montagne de chair", nommée Falstaff.

10/2008

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Théâtre

Hamlet ; Othello ; Macbeth

La vie est une histoire racontée par un idiot, pleine de fureur et de bruit, et qui ne signifie rien. Macbeth, acte V, scène V Hamlet, Othello, Macbeth, une même histoire de chair, d'amour et de mort. Des mains sont rougies d'un sang innocent qu'aucun parfum d'Arabie ne lavera. Les spectres et les sorcières mènent la danse. Ils incitent Hamlet à tuer son oncle, meurtrier de son père et amant de sa mère ; Othello son épouse qu'il croit infidèle ; Macbeth son roi, pour prendre la couronne. Le cauchemar de chacun devient réalité. " Il y a quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark ", en Ecosse et à Venise. Les trois héros ont provoqué le destin. Il les écrasera, faisant périr aussi Ophélie et Desdémone, l'amour et la pureté. Le génie de Shakespeare est de dire toute l'incertitude de la condition humaine, ses rêves, sa gloire, sa petitesse.

06/2007

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Pléiades

Tragédies . Coffret en 2 volumes

Coffret de deux volumes vendus ensemble

04/2002

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Pléiades

Oeuvres complètes. Histoires Coffret en 2 volumes

Coffret de deux volumes vendus ensemble

10/2008

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Poésie

Les Sonnets. Précédés de Vénus et Adonis, Le Viol de Lucrèce, Phénix et Colombe

Depuis de longues années, Yves Bonnefoy s'est persuadé que quelque chose de décisif a été expérimenté par Shakespeare dans l'assez brève période où l'auteur de Hamlet a écrit ses Sonnets. "Il a fait de ceux-ci, précise Yves Bonnefoy, une réflexion sur la poésie, de laquelle a résulté qu'il a choisi de cesser d'écrire des poèmes ; lesquels l'avaient rendu aussi notoire que son premier théâtre, pour se consacrer entièrement à la scène : choix qui, en profondeur, était en fait celui de la poésie en un sens plus moderne que celui que son époque plaçait dans les poèmes et leur prosodie régulière. C'est un choix qui est d'ailleurs reflété, médité et même explicité dans les pièces de très exactement ou juste après le moment où furent écrits les sonnets, notamment Roméo et As you like it. Je crois qu'il y a là une approche susceptible d'éclairer tout le théâtre de Shakespeare".

11/2007

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 6, Comédies Tome 2, Edition bilingue français-anglais

"Commencées dans l'agitation, les comédies se terminent dans le calme, contrairement aux tragédies qui, commencées dans le calme, finissent en tempête". La formule est du dramaturge Thomas Heywood, elle date de 1612 et a le mérite de la simplicité. Mais c'est aussi sa limite, le genre "comédie", si c'en est un, étant quant à lui plutôt complexe. Shakespeare a écrit dix-huit pièces ainsi désignées, et ce qu'ont en commun La Comédie des erreurs (1590-93) et La Tempête (1611) ne saute pas aux yeux. Reste qu'il est possible d'identifier dans cet ensemble trois phases, que recoupent à peu près les trois volumes de la Pléiade. Après une première époque (1590-1598 ; tome I) qualifiée de "maniériste" et au cours de laquelle Shakespeare renverse les codes de l'amour pétrarquiste, c'est plus que jamais le sentiment amoureux qui confère leur (problématique) unité aux comédies écrites entre 1598 et 1604-06 (tome II). Il irrigue toutes les intrigues, des plus désopilantes aux plus romantiques, et s'accommode de toutes les modalités du comique. Comique énorme des Joyeuses Epouses de Windsor, "comédie sans comique" à l'autre bout du spectre : Tout est bien qui finit bien finit bien, mais contre toute attente. Entre ces deux extrêmes se déploient les "comédies brillantes". Jouant de la duplicité des apparences (trompe-l'oeil et anamorphoses sont alors en vogue), irrésistiblement séduisantes, elles mettent en scène le miroitement et les intermittences des cours. La dernière phase (1607-1613 ; tome III) réunit des pièces traitées de tous les noms : romances (drames romanesques), "comédies du renouveau", pièces "bâtardes", "tragi-comédies" - ni comédies, car la mort rôde, ni tragédies, car on n'y meurt pas assez. (Il ne manque en somme à ce chapelet de qualificatifs que la "tragédie comico-historico-pastorale" imaginée par Polonius dans Hamlet.) C'est le temps des harmonies paradoxales : s'y accordent le comique et l'odieux, le rire et la peur, les danses et les funérailles. La joie des héros du Conte d'hiver "patauge dans les larmes", la tristesse du Palamon des Deux Nobles Cousins "est une sorte de joie composite". Les intrigues de ces dernières pièces sont complexes. Strange est le mot qui, d'écho en écho, les traverse toutes. Les contrées sont inconnues, les rebondissements inattendus, les apparitions déconcertantes. Le merveilleux règne sans partage sur l'île enchantée de La Tempête. Puis "ce spectacle insubstantiel" s'évanouit ; Prospéro et ses semblables étaient "de l'étoffe dont les rêves sont faits". Les dernières comédies mettent en lumière le paradoxe de leur art : éphémères productions d'insaisissables rêveries, invraisemblables "histoires d'autrefois", elles pourraient ne pas nous concerner, et pourtant nous habitent. C'est avec elles que s'achève la publication de l'édition bilingue du théâtre de Shakespeare à la Pléiade.

05/2016

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Théâtre

Le Songe d'une nuit d'été

Ce livre est la rencontre, à quatre siècles de distance, de deux maîtres incontestés de leur art. D'un côté, William Shakespeare, à travers l'une de ses plus illustres comédies dans laquelle, au coeur d'un imaginaire fertile, se croisent hommes mortels et personnages de la faërie anglo-saxonne. De l'autre, Arthur Rackham, un des plus célèbres et des plus originaux illustrateurs de l'époque victorienne qui a su traduire l'univers shakespearien comme personne. A eux deux, ils offrent au lecteur une plongée merveilleuse dans ce que la littérature et les mondes de l'imaginaire et du rêve ont de plus puissant..

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Pléiades

Comédies. Coffret 3 volumes, Edition bilingue français-anglais

Coffret de trois volumes vendus ensemble

05/2016

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Théâtre

Titus Andronicus. JULES CESAR. ANTOINE ET CLEOPATRE. CORIOLAN

Chaque fois que j'ai lu Shakespeare, il m'a semblé que je déchiquetais la cervelle d'un jaguar. Lautréamont

07/2007

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Anglais apprentissage

Scènes célèbres. Edition bilingue français-anglais

De nombreux passages des oeuvres théâtrales de Shakespeare sont comme des instants suspendus dans le temps de la représentation, des «morceaux de bravoure», que l'on a l'habitude d'isoler du contexte pour mettre en évidence leur portée humaine et intemporelle, et aussi leur enseignement durable : l'immortel «To be or not to be», mais aussi «Mon royaume pour un cheval !, «C'était le rossignol et non l'alouette. C'était l'alouette, la messagère du matin, et non le rossignol», ou encore «Le monde entier est un théâtre». Tels sont quelques-uns des exemples qui demeureront encore longtemps dans les mémoires et que nous avons choisis pour ce livre, un best of, de l'oeuvre shakespearienne.

02/2008

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Théâtre

Othello.Macbeth. Le roi lear

" Par l'univers ! Je crois que ma femme est honnête et crois qu'elle ne l'est pas ; je crois que tu es probe et crois que tu ne l'es pas ; je veux avoir quelque preuve. Son nom, qui était pur comme le visage de Diane, est maintenant terni et noir comme ma face... ! S'il y a encore des cordes ou des couteaux, des poisons ou du feu ou des flots suffocants, je n'endurerai pas cela ! Oh ! avoir la certitude ! "

05/2006

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Théâtre

Henry V. Edition bilingue français-anglais

Paré de toutes les vertus royales et chevaleresques, Henry V est le héros par excellence. Chef militaire vainqueur, soutenant l'assaut au milieu de ses troupes, il sait aussi courtiser Catherine de France, qu'il épouse pour sceller la paix retrouvée. Mais l'apparat glorieux de la geste épique ne parvient pas à faire oublier les implications tragiques du pouvoir royal et de ses responsabilités.

05/2000

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Théâtre

Tout est bien qui finit bien

SHAKESPEARE Tout est bien qui finit bien Tout est bien qui finit bien ? Tout commence bien : une orpheline, Hélène, guérit le roi de France qu'on donnait pour perdu. En récompense, elle reçoit un mari, Bertrand, fils de sa noble famille d'accueil, qu'elle convoitait en secret. Mais tout menace de mal finir : marié malgré lui Bertrand refuse le lit du mariage et s'enfuit à Florence où il découvre le plaisir d'un lit adultère. Comment, en effet, si loin du domicile conjugal, Bertrand donnera-t-il à Diana, sa maîtresse d'un soir, l'anneau de la fidélité qui se retrouve à l'acte V au doigt d'Hélène, l'épouse qu'il fuyait ? Comment, dans l'épaisseur de la nuit, fait-il de la chaste Diane une Vénus ardente pour se découvrir au dénouement père légitime de l'enfant que porte Hélène avec laquelle il s'était juré de ne jamais coucher ? Et comment finira-t-il par l'accepter pour épouse, et même par l'aimer ? Au terme d'une comédie inclassable, l'énigme perdure : comment la cruauté shakespearienne fait-elle naître finalement une imprévisible tendresse des noces paradoxales de la fidélité et de l'adultère ?

02/1996

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Théâtre

Antoine et Cléopâtre. Edition bilingue

CLEOPATREDonnez-moi ma robe, couronnez-moi. J'ai soifDe bien plus que la mort. Jamais plus maintenantLe vin de la grappe d'Egypte ne rafraîchira mes lèvres. Fais vite, ma chère Iras, fais vite et bien. Je crois entendreAntoine qui m'appelle. Je le vois qui se dressePour m'applaudir d'agir si noblement. Je l'entends qui railleLa chance de César, ce bien que n'octroient les dieuxQu'en justification de prochaines colères. Ah, mon époux, Je viens ! Que mon droit à ce mot, Mon courage le prouve. Je suis feu, je suis air, Et à la simple existence mortelleJ'abandonne mes autres éléments... En avez-vous fini ? Prenez alors la dernière chaleurQue dispensent mes lèvres. Adieu, bonne Charmian, Adieu, un long adieu, Iras. (Acte V, scène 2)

11/1999

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Littérature étrangère

Richard III

King Richard - A horse ! a horse ! my kingdom for a horse ! Catesby - Withdraw, my lord; I'll help you to a horse. King Richard - Slave, I have set my life upon a cast, And I will stand the hazard of the die. I think there be six Richmonds in the field; Five have I slain to-day instead of him. A horse ! a horse ! my kingdom for a horse ! they pass on. Le Roi Richard - Un cheval ! Un cheval ! Mon royaume pour un cheval ! Catesby - Retirez-vous, monseigneur ; je vous trouverai un cheval. Le Roi Richard - Manant, j'ai misé ma vie sur un coup de dé et j'en veux courir la chance. Je crois qu'il y a six Richmond sur le terrain : j'en ai tué cinq aujourd'hui à sa place. Un cheval ! Un cheval ! Mon royaume pour un cheval ! Ils sortent.

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Théâtre

La tragédie du roi Richard II

La Tragédie du roi Richard II Richard II (1595) est un conte d'hiver aux accents plus tristes que violents, sans batailles, dans une atmosphère de soleil couchant. Le roi est une figure mystérieuse et tragique, autant victime de lui-même que de Bolingbroke, son cousin usurpateur : " Je donnerai (...) mon vaste royaume pour une petite tombe. " Devenu poète, il aura le ciel pour domaine. Richard meurt au son d'une musique jouée par un petit palefrenier / Le soleil qui se couche, le finale d'une musique, Comme l'arrière-goût d'une saveur douce, Ont une douceur qui dure, Se gravent plus dans la mémoire que des choses Longtemps révolus. (Acte II scène I)

07/1998

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Littérature étrangère

Vénus et Adonis

Un des trois grands poèmes narratifs de Shakespeare, en lequel se nouent les thèmes de la séduction, de la liberté et de la mort, de la place respective des sexes, dans le drame qui oppose l'amour à la chasse. Adonis se dérobe aux assauts de Vénus, et c'est pour succomber sous la charge, ou comme on voudra, l'étreinte, d'un sanglier. Le poème pose la question de l'identité : s'il y a un sujet, quel est-il et que peut-il ? Dans l'essai critique dont elle assortit sa somptueuse traduction, la philosophe Michèle Le Doeuff, spécialiste de la pensée élisabéthaine, montre comment Shakespeare se trouve au croisement de l'héritage médiéval et de la pensée moderne.

01/1986