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Littérature française (poches)

Les mains de Selim sur le corps du Christ en croix

Dans la région d'Annecy, Selim, quinze ans, vient de passer huit mois en établissement fermé après avoir, une nuit de révolte, incendié une voiture. M. Gabriel lui a redonné une chance en le prenant comme apprenti dans sa menuiserie, Le Bois Doré, une association de réinsertion pour jeunes délinquants. Grâce aux encouragements de M. Gabriel, profondément athée, Selim, le musulman, et Yoram, qui est juif, découvrent ensemble la passion du travail et les vertus de la fraternité. Mais Farid, le frère aîné de Selim, colporteur de thèses djihadistes au tempérament liberticide, lui reproche de ne pas être assez pieux. Selim, particulièrement doué, apprend pas à pas les secrets de la sculpture jusqu'au jour où l'on confie à l'atelier la réalisation d'une copie d'un christ en croix datant du XVIIIe siècle. Existe-t-il plus beau miracle que la transfiguration poétique du quotidien ? Dans ce bouleversant plaidoyer pour la liberté, Jean-Marie Gourio place l'art au-dessus de toute autorité. Décrivant la naissance d'une vocation, il renvoie dos à dos le fanatisme et l'ignorance et nous livre un chef-d'oeuvre de délicatesse.

10/2017

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Ecrits sur l'art

Portrait, autoportrait

"Tout portrait qu'on peint avec âme est un portrait non du modèle mais de l'artiste", relève Oscar Wilde. En dessinant l'autre, on se dessine soi-même ; en se portraiturant, on fait le portrait de quelqu'un d'autre. Une mise en abîme qui remonte aux origines de l'art et qui n'a rien perdu de son mystère. Après le succès en 2018 de l'exposition consacrée à la confrontation du dessin politique et du dessin poétique, le Musée Jenisch à Vevey (Suisse) présente au printemps 2021 une nouvelle exposition conçue par Frédéric Pajak. Elle rassemble près de 250 oeuvres sur papier de 80 artistes, de la Renaissance à nos jours, et mêle réalisme et expressionnisme, élégance et gravité, figuration et transfiguration. Portrait, autoportrait questionne en outre les jeux et les enjeux de l'un des arts les plus anciens et les plus énigmatiques de tous, celui de la représentation de l'homme par lui-même. Un texte retraçant les étapes de l'histoire du portrait et de l'autoportrait accompagne cette publication. Rembrandt, Goya, Delacroix y côtoient Giacometti, Kiki Smith ou Annette Messager.

05/2021

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Littérature Allemande

Les cahiers de Malte Laurids Brigge

Carnet de notes métaphysique et journal intime de Rilke lui-même, "Les Cahiers de Malte Laurids Brigge" sont composées d'une mosaïque de fragments sur la solitude, l'enfance, la peur, la misère, l'écriture, la poésie et la mort. Malte, transfiguration du poète, est un jeune intellectuel descendant d'une noble famille danoise déchue. Solitaire, il vit dans une petite chambre au cinquième étage et erre dans Paris où il croise des êtres misérables, des fous, des malades. Il médite sur l'existence humaine, observe le monde étrange dans lequel il vit, se remémore ses souvenirs d'enfance, songe à Abelone, la jeune soeur de sa mère, évoque des oeuvres et des personnalités littéraires, note ses états d'âme, ses rêves, ses angoisses et ses joies. L'ouvrage se termine sur une sorte de parabole de l'enfant prodigue racontant l'histoire d'un enfant qui abandonne sa famille parce qu'il ne veut pas être aimé. Pour l'auteur des "Lettres à un jeune poète", à l'époque secrétaire particulier d'Auguste Rodin, tout phénomène vécu par les hommes possède un secret aussi insaisissable qu'indicible. "J'apprends à voir. "...

06/2023

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Ethnologie

Masques de Hommes Visages des Dieux. Regards d'Amazonie

Jeux de pouvoir et de travestissement, expérimentations du regard de l’autre, transfigurations symboliques, culte des ancêtres, relations avec le monde animal : l’usage des masques est un puissant révélateur des traditions qui président à l’organisation des sociétés indigènes. Partis à la rencontre des Indiens d’Amazonie, les anthropologues réunis dans ce volume s’interrogent sur la signification de ces mascarades, qui interviennent dans les décisions politiques, assurent la pérennité du savoir, accueillent l’enfant à sa naissance et lui permettent de devenir adulte. Le masque peut représenter une force naturelle d’origine divine, un guérisseur, un esprit, un ancêtre qui revient pour bénir ou punir. Les matériaux utilisés pour sa confection dévoilent une puissante imagination créatrice : les écorces comme dédoublement d’une peau, la glaise comme recouvrement, voire comme enfermement des âmes. « Démasquer les masques » : tel est, pour reprendre l’injonction de Lévi-Strauss, l’ambition de cette étude qui renouvelle en profondeur notre connaissance des Indiens d’Amazonie et qui, en questionnant le jeu des apparences, interroge l’humanité toute entière.

04/2011

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Poésie

Les élégies de Duino. Suivi de Les sonnet à Orphée, Edition bilingue français-allemand

" Nulle part, ô bien-aimée, le monde ne sera comme à l'intérieur de nous-mêmes. Notre vie s'use en transfigurations. Et de plus en plus mince, le dehors, disparaît. " L'écriture des Elégies de Duino, débutée entre Venise et Trieste en 1912, fut achevée dix ans plus tard en Suisse, en même temps que la rédaction des Sonnets à Orphée. Dans ces poèmes, la mort n'est plus seulement le " fruit qui mûrit à l'intérieur de la vie ", mais " la face cachée de l'existence - l'autre côté de la nature... ". Chant nostalgique, célébration de l'enfance, méditation sur l'amour et la mort, ces deux recueils constituent le chef-d'oeuvre poétique de Rilke. Né à Prague en 1875, Rainer Maria Rilke, le célèbre auteur des Lettres à un jeune poète, est le plus grand poète de langue allemande du début du siècle. Les Elégies de Duino, Les Sonnets d'Orphée, Histoires pragoises et Le Testament sont également disponibles en Points. Traduit de l'allemand par Lorand Gaspar et Armel Guerne Edition bilingue

10/2020

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BD tout public

Airpussy

A la fin de l'hiver, la déesse s'extirpe des enfers pour venir a? la rencontre de son amant. Telle la nature endormie revenant a? la vie, ils célèbrent, ensemble dans un jeu amoureux, le début de ce nouveau cycle. Inspiré par les mythes antiques du mariage sacre? entre les divinités, Airpussy est un récit tout aussi mutique que symbolique, qui s'en remet à tous nos sens. Dans cette transfiguration contemporaine, une Vénus 2.0 nous invite à l'accompagner dans une déambulation érotique à travers la ville. La recherche des sexualités — dans toutes leurs formes et leurs genres — lui permettra d'envisager ses fantasmes et de la hisser, peut-être, vers ce fameux septième ciel. Cet ensemble allégorique, soutenu d'une belle bichromie, résolument séducteur et sensiblement provocant compose le premier livre d'Ulli Lust publié en Français. On retrouvera, d'ailleurs, dans les oeuvres plus récentes de l'autrice autrichienne — Trop n'est pas assez et Alors que j'essayais d'être quelqu'un de bien aux Editions Cà et là — les thématiques liées aux questions de la sexualité au féminin, la quête du plaisir, l'amour, le désir et la passion. Epuisé depuis quelque temps, Airpussy est aujourd'hui réédité dans une version cartonnée.

11/2020

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Orthodoxie

Philocalie des Pères neptiques T. B3

Ascèse corporelle, pratiques de la veille et du jeûne, ouverture des sens spirituels, apprentissage de l'oraison intérieure, contemplation du Cosmos et de la Bible, éveil de l'esprit, prière perpétuelle, transfiguration de la chair, dons de la grâce, déification de l'humanité et vision de Dieu : la Philocalie, l'" amour de la beauté ", est le grand recueil des textes mystiques les plus éminents de l'Orient chrétien. Lorsqu'il compile et publie ce florilège à la fin du xviiie siècle, le moine Nicodème du Mont-Athos veut établir, face à l'asséchement du rationalisme occidental, une contre-Encyclopédie des Lumières divines. Il révèle ainsi les trésors d'une école de vie et de sainteté qui court du iiie au xve siècle, des pères du désert aux hésychastes byzantins en passant par les laures du Sinaï, de Palestine, du Levant et de Cappadoce. Un trésor du patrimoine mondial enfin accessible et d'une étonnante actualité. Tome B 1 Pierre Damascène et Macaire l'Egyptien Tome B 2 De Syméon le nouveau théologien à Grégoire Le Sinaïte Tome B 3 De Grégoire Palamas à Calliste et Ignace Xanthopouloi Tome B 4 De Calliste le patriarche à la vie de saint Grégoire de Thessalonique

09/2021

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Littérature française

Styx

Bitumeuse bannière de prière hissée dans les ténèbres — "Hollandais volant" manoeuvré par allègres morts-vivants, Styx sème doute crucial. Car le narrateur c'est bien vous, puisqu'"il" est "je" — et vous dépossède de tout, identité comprise. Alors, issu comme lui de nulle part, vous n'irez nulle part, puisque vous irez partout. Ulysse, vous croyez séduire les sirènes, quand délurées succubes elles vous entraînent au fond des abysses. Orphée, Thésée ou Jonas, vous imaginez défier Hadès, Minotaure ou Kraken, quand leur cancer vous gangrène moelle et cervelle — tandis qu'une spectrale, obsédante parentèle ressuscite et vous harcèle sans relâche. Ultime périple ? Même pas. Juste récurrent mal de mer à naviguer de Pétaouchnok à perpète (explorer villes, plages et bouts du monde quand vos défunts employeurs s'obstinent à vous renvoyer au diable vauvert, cornaquer ingérables, libidineux ados). Un cathartique humour noir structure cette Odyssée volontiers burlesque, ponctuée de tsunamis et autres prophétiques submersions. Langage paradoxal, son régime du double sens et de la double peine ricoche entre deux rives, jongle entre deux états (le réel et le surréel, le souvenir et sa transfiguration) dont il fusionne les échos ad libitum. Fantasmagoriques jeux de miroirs, capricieuses diableries (Gogol, Kafka, Buster Keaton) déforment et propulsent cette amoureuse, aventureuse version d'un mythe archaïque.

09/2021

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Sociologie

Carnaval des apparences. Ou nouveaux commencements

Des générations ont à la fois fait et défait l'époque. Elles l'ont faite par la victoire des technologies et la transmission de "l'intelligence" aux machines. Elles l'ont défaite en cédant à la fascination de la puissance, en subissant la fatalité du tragique, ensuite en perdant la maîtrise de la Grande Transformation provoquée. Des générations neuves émergent dans une surmodernité continûment accélérée qui ne laisse rien en l'état. Le tournant s'effectue, à la fin du siècle passé, avec l'extension inouïe d'une réalité dite numérique, avec la transfiguration vitaliste de l'espérance. Les uns s'égarent dans les nouveaux temps, ils savent en utiliser les moyens, mais méconnaissent ce qu'ils y deviennent : ce sont des usagers. Ils s'allient à des machines complexes, à des systèmes experts, ils restent pourtant attachés à la pensée d'hier pour gouverner aujourd'hui. Les autres naissent avec les mondes émergents qui produisent l'époque : ce sont les leurs. Ils subissent cependant les maux d'une transition abandonnée à des puissances cachées. Ils ne supportent plus, s'indignent ou se révoltent, ils refusent le carnaval des apparences, ils explorent de nouveaux commencements. A sa façon, ce texte est un discours à la jeunesse et une ouverture proposée à l'espoir.

02/2012

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Littérature française

Le Passeur

Prague, le 21 août 1968 : une ville, un Evénement. Dans le silence stupéfait d'un beau matin d'été, tout un peuple s'éveille et découvre, comme un mauvais rêve qui se poursuit, les tanks de l'armée russe occupant ses rues. Le même jour, Antonin Hasek, la chanteuse Vera Bucquoy, le musicien Sigisbald Aha sont convoqués à 10 heures au bureau 10 deuxième étage du bâtiment des services de sécurité de l'Etat. Plongés dans une situation aberrante, évoluant dans l'atmosphère presque surnaturelle née du terrible événement, les trois jeunes gens se voient forcés de fuir. Au cours d'une répétition nocturne au Grand Théâtre, ils font la connaissance de J. Wandler, un très singulier passeur de frontière. Ainsi commencent les multiples tours et détours de leur extraordinaire évasion. Mais peut-être tout cela n'est-il qu'un cauchemar du maître du Kremlin s'endormant dans l'avion qui le ramène à Moscou, ou somnolant à une représentation du Lac des cygnes au Bolchoï... C'est ce que nous raconte dans ses moindres détails ce roman au cours duquel les réalités les plus cruelles, les trahisons, la peur, le sang, la maladie, le feu sont comme étouffés par un pouvoir de transfiguration haussant le récit à un niveau exceptionnel.

03/1983

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Théâtre

Sacrée machine - Théâtre

Entre passé mouvementé et tourments quotidiens, Olga, "modeste secrétaire" , se retrouve confrontée à une vague de démons. Ce n'est pas faute de les avoir longtemps combattus ! Malgré l'assiduité de sa pratique méditative néo-bouddhiste, elle peine à garder la sérénité... A quelle source ira-t-elle puiser ? Invocation, et les défunts viennent discuter du parcours de leur fille chérie. Bilan peu flatteur pour cette ancienne consommatrice de mauvaises herbes ! Force est de constater qu'il est plus aisé de chuter que de s'élever. Il a fallut un imprévu pour transformer Olga. Les plaintes de son âme ont été entendues ; mais sa quête spirituelle quoique très concrète, reste un chemin caillouteux. Sans la bienveillance de son ange-gardien, Olga aurait-elle su établir une connexion avec l'au-delà ? Par un jeu de miroir cathartique, nous sommes projetés vers son passé, dissimulé sous une épaisse couche de sable. Au final, c'est une véritable thérapie qu'initie ce messager si dévoué. Il donne à sa protégée les clés de la guérison. On apprend alors des remèdes universels et certains secrets bien gardés : la manifestation de l'Esprit, la grâce de la prière, la Transfiguration, et surtout, le "protocole de retour" .

08/2017

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Sciences politiques

Osons l'Afrique face à la géopolitique internationale

"OSONS L'AFRIQUE FACE A LA GEOPOLITIQUE INTERNATIONALE" cela semble un impératif, une sorte de leitmotiv que traite l'auteur dans ces lignes. Tel un dernier appel, pour sortir l'Afrique de sa transfiguration par ses fils dont la conscience rime avec la profondeur de leur relation avec un continent qui a toujours offert aux autres son sang et ses entrailles. Le sujet n'est certes pas nouveau, cependant, il mérite qu'on insiste sur la question pour que l'histoire retienne pour chaque génération passée il y a eu des sonneurs d'alertes qui ont vu l'Afrique reprendre sa place dans le concert des nations. Dans ces lignes, l'auteur fait état de cette Afrique décomplexée qui accepte de tenir la dragée haute à tous ses détracteurs pour mériter au rendez de l'universel sa place au banquet. En revenant sur son histoire, il invite chacun a apprécie la grandeur de ce continent qui passe à zébrures rouges sous les coups de fouets et autres guerres fratricides à garder la tête basse, à reprendre son destin en main et relever fièrement la tête pour ne plus servir d'objet de foire ou de cirque dans les assemblées des autres.

05/2016

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Santé, diététique, beauté

La tête qui tourne et la parole qui s'en va

Béatrice Gurrey dévoile ici un drame personnel : la maladie d'Alzheimer dont ont été victimes son père et sa mère. Il est rare qu'un couple soit frappé en même temps et cette concordance a redoublé les épreuves auxquelles sa famille a été confrontée. Ce récit est l'histoire d'un long cheminement, des premiers soupçons jusqu'au bouleversement progressif d'une vie à deux, sous le regard désarmé des proches. Comme des centaines de milliers de familles contraintes de faire face à la même maladie, celle de l'auteur doit se mettre en quête d'un établissement adapté, accompagner ses parents, Pierre et Liliane, dans de nouvelles conditions d'existence et tenter de s'adapter à la progression inéluctable d'une pathologie aux effets déroutants. Béatrice Gurrey montre combien les troubles de la mémoire, de la pensée et du comportement exacerbent aussi le caractère et la personnalité de ceux qui en sont affectés. Du fond de ce grand oubli, des secrets intimes resurgissent, une transfiguration du réel s'opère au profit d'un nouvel imaginaire - sombre, tragique, chez Pierre ; léger, fantaisiste, et même merveilleux de drôlerie, chez Lili. Ce témoignage est avant tout une lumineuse histoire d'amour. La force et la beauté de son écriture lui donnent des accents de vérité poignants.

04/2018

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Religion

L'animal, l'être humain et le Dieu-homme

La frontière entre l'animal et l'être humain s'estompe dans l'esprit de l'homme post-moderne. En parallèle aux fulgurantes avancées scientifiques et techniques, les atteintes à son "humanité" se multiplient. Se pose la question de son humanisation en regard de son animalité mieux définie et reconnue. Quelle place et quel rôle reviennent à l'être humain et au monde animal dans la création ? Qu'avons-nous en commun avec eux ? Qui sont-ils vraiment et quel rapport entretenir ? Et quel lien avec le Dieu-homme ? Les animaux nous invitent à une meilleure perception du milieu naturel, de nous-mêmes, du sens de la création et de notre vocation à revêtir l'Esprit.
Face aux grands enjeux actuels bridés par un néo-libéralisme axé sur le seul profit et par l'individualisme consécutif à l'effacement de la personne, cet essai esquisse l'harmonie entre les vivants à travers une vision du monde promu à la transfiguration. Les 155 illustrations en couleur, empruntées pour une bonne part à la tradition iconographique byzantine, voisinent avec des images de provenances et d'époques diverses.
Elles font écho au texte qu'elles prolongent dans ce que les mots peinent à formuler. Un livre stimulant qui va à l'essentiel !

01/2021

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Religion

"La vérité vous rendra libre". Entretiens avec le patriarche oecuménique Bartholomée [i.e. Barthélemy Ier

" La vérité vous rendra libre " Au seuil du troisième millénaire, après l'effondrement du communisme, quelle destinée s'ouvre aux 250 millions de chrétiens qui composent l'Eglise orthodoxe à laquelle " l'autre Europe " doit ses racines culturelles ? La parole de Bartholomée Ier, Primat de l'Orthodoxie, était attendue. De la crise de notre civilisation à la révolution des techniques, des guerres nouvelles qui dévorent jusqu'à l'Europe à la sécularisation et au réveil de l'intégrisme, le Patriarche aborde librement l'actualité, lui apportant l'éclairage du message essentiel de son Eglise, un christianisme de la lumière et de la liberté.
Que ce soit sur ces grands sujets ou sur l'oecuménisme, le dialogue inter-religieux, la nécessité d'une écologie sacramentelle, sa pensée tranche par sa lucidité et son caractère prophétique. Recueillis par Olivier Clément, dont les commentaires permettent d'en situer les enjeux historiques, ces propos sont appelés à faire date. Ils font surtout découvrir une Eglise écrasée par l'Histoire, mais qui, si l'on regarde avec le coeur, sait donner à la résurrection une portée sans limite.
Pour le patriarche Bartholomée Ier, il s'agit de retrouver l'éthique et la sainteté de transfiguration annoncées par le christianisme originel : Dieu s'est fait homme pour que l'homme puisse devenir Dieu.

10/1996

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Philosophie

Le toucher des philosophes. Sartre, Nietzsche et Barthes au piano

L'engagement de Sartre dans l'Histoire est connu, ses discussions avec Che Guevara, ses déclarations incendiaires contre la colonisation, ses harangues sur un tonneau de Billancourt... Sait-on qu'en pleine euphorie militante, Sartre réservait chaque jour du temps pour le piano? Il déchiffrait des partitions de Chopin ou Debussy. L'homme qui incarnait son siècle vivait des intensités et des rythmes secrets. Comment la philosophie s'accorde-t-elle à cette pratique en contrebande? Nietzsche, qui se rêvait compositeur plus que philosophe, adopta le piano comme son diapason, la table d'évaluation de ses idées, l'instrument de ses transfigurations intimes. Combattre Wagner, vaincre la lourdeur, épouser Lou, devenir méditerranéen... il joua sa vie sur le clavier, même pendant sa folie. Décider de vivre en musique engage le corps amoureux. Barthes le comprit, à l'écart des codes dont il était devenu le théoricien. Le piano lui offrit une échappée hors des discours savants. Musicien, il découvrit une autre érotique, tantôt berceuse enfantine, tantôt pourvoyeuse de pulsions. Le jeu musical transporte une gamme d'affects qui se prolongent dans la vie sociale et intellectuelle, de sorte que la pratique du piano ne laisse pas intact le reste des jours. Doigtés, allures, sensualités, tout se livre sur la touche.

10/2008

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Histoire de France

Le couronnement impérial de Charlemagne. 25 décembre 800

C'est à Noël, et c'est à Saint-Pierre de Rome, le jour et le lieu les plus sacrés de la chrétienté occidentale : Charles, roi des Francs depuis 768 et des Lombards depuis 774, reçoit un diadème des mains du pape Léon III, et les assistants s'écrient : " A Charles Auguste, couronné par Dieu grand et pacifique empereur des Romains, vie et victoire ! " Au faîte de sa puissance et déjà salué comme le nouveau David, le fils de Pépin le Bref, fondateur de la dynastie carolingienne, est désormais reconnu comme le successeur de Constantin, premier empereur romain chrétien. Cette restauration de l'Empire d'Occident, réinterprété par l'Eglise, est le produit d'une construction idéologique et d'une conjoncture politique dont Robert Folz restitue magistralement la réalité complexe, et parfois obscure, dans cet ouvrage devenu un classique depuis sa première parution. De la genèse de l'événement jusqu'à son extinction en 877 avec Charles le Chauve, petit-fils du grand Empereur, puis à son exaltation avec la transfiguration d'un Charlemagne héroïsé et sanctifié, le grand médiéviste disparu donne à lire ce qui s'est joué d'immense pour le destin de l'Occident ce jour d'hiver de l'an 800. Laurent Theis revient dans sa préface sur la dimension originelle de ce couronnement fondateur et sur son ombre portée pendant de longs siècles, en les situant dans notre savoir, et notre mémoire, du passé national.

04/2008

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Orthodoxie

De l'esclavage et de la liberté de l'homme

La première moitié du XXe siècle, en Russie d'abord puis dans l'émigration russe, a été marquée par l'essor d'une pensée chrétienne souvent prophétique, à la rencontre de l'Occident et de l'Orient chrétiens, de l'Eglise et de la liberté. Un des témoins les plus importants de ce renouveau qui reprend aujourd'hui en URSS, fut sans conteste Nicolas Berdiaev, né à Kiev en 1874, mort à Clamart en 1948. Il a tenté, à la suite de Dostoïevski, en réponse à Marx et à Nietzsche, de rendre compte de la grandeur de l'homme telle que l'exalte la modernité : non pas contre Dieu toutefois, mais dans la " divino-humanité " christique, espace de l'Esprit et de la liberté. De l'esclavage et de la liberté de l'homme constitue la synthèse la plus dépouillée, la plus mûrie, d'une spirititualité, d'une éthique, aussi paradoxale que le Dieu incarné et crucifié du christianisme. Tout est centré sur le thème de la personne irréductible, inconceptualisable, mouvement de dépassement et de communion. Dans une série de développements antinomiques, Berdiaev fait surgir le visage divin de l'homme affronté aux idoles de la philosophie, de sociétés " objectivées ", de l'Etat, de la révolution ou de la sexualité. Il suggère un " eschatologisme actif " où l'homme, retrouvant en Christ sa vocation de créateur créé, anticipe et prépare la transfiguration universelle, affrontant illusions, pesanteurs et tyrannies pour faire flamboyer la liberté.

02/1990

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Religion

Sermons sur l'écriture

Saint Augustin (354-430) est reconnu depuis l'Antiquité tardive comme le plus puissant des penseurs, le phis grand des écrivains et le plus sage des docteurs. L'oeuvre du "docteur de la grâce" est ainsi la plus lue de tous les temps après la Bible. Pourtant, la plupart de ses textes bien plus d'une centaine sont aujourd'hui introuvables, alors que la littérature et la philosophie n'ont cessé de s'y alimenter. Son oeuvre oratoire, aussi importante que Les Confessions, le De Trinitate ou La Cité de Dieu, rassemble des méditations composées au fil d'un quotidien rythmé par le temps liturgique : à l'occasion d'un passage de l'Ecriture sainte correspondant à tel office de tel jour, de telle fête, de telle commémoration, Augustin commente la Bible, établit le panégyrique d'un haut personnage en s'adaptant au public ou aux circonstances. On dénombre aujourd'hui cinq cents sermons certains découverts il y a une trentaine d'années seulement - classés en trois grandes séquences. On trouvera ici dans leur intégralité les cent quatre-vingt-trois Sermons sur l'Ecriture qui composent la première de ces séquences. Du Buisson ardent à la Transfiguration du Christ, de la lutte de Jacob avec l'Ange au mystère de Pâques, les paroles augustiniennes nous font entrer dans l'intelligence des Ecritures grâce à la beauté d'une langue qui va droit au coeur. Cette édition est précédée d'une préface de Maxence Caron qui présente la vie de saint Augustin selon l'oeuvre oratoire.

04/2014

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Beaux arts

Paul Joseph Corta (1837-1900). Un artiste oublié des Landes

L'oeuvre picturale de l'artiste landais Paul Joseph Corta (1837-1900) est peu connue du grand public. Ayant peu exposé, il a principalement offert ses peintures à sa famille et à ses amis. Et pourtant, cet artiste fut l'élève d'Achille Zo et Léo Drouyn, deux peintres reconnus du XIXe siècle. La peinture ne fut pas la seule et unique occupation de Paul Joseph Corta. En effet, après l'insouciance d'une jeunesse protégée par un père sénateur, proche conseiller de Napoléon III, et par des oncles à l'aisance financière indéniable, il se lance à dix-huit ans à peine dans une carrière militaire, qui lui fait parcourir l'Italie, l'Afrique du Nord ou encore le Sénégal. Le désastre de la guerre de 1870 et sa captivité à Erfurt en Prusse mettent un terme à son aventure militaire d'une quinzaine d'années. Il retrouve alors son berceau familial de Tercis, dans les Landes, non loin d'un littoral qui l'inspira. Devenu riche héritier à la suite du décès successif de ses oncles en 1885, il réalise son rêve : construire son château de Lartigue sur les hauteurs de l'Adour. C'est dans ce lieu qu'il va pleinement exprimer son goût pour l'art, nourri par ses voyages en Italie et ses séjours parisiens. Certaines de ses toiles sont aujourd'hui inscrites à l'Inventaire général du patrimoine culturel, région Nouvelle-Aquitaine, telles la Mise au tombeau de l'église de Mise et la Transfiguration conservée au presbytère de Tercis.

04/2019

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Littérature française

Celle qui se métamorphose

Une femme peut en cacher une autre... Avec cette fantaisie littéraire, Boris Le Roy explore le mystère de la féminité et prône en creux la réinvention permanente de soi au sein du couple. Un beau matin, Nathan se réveille aux côtés d'une femme qui n'est plus " ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre " - en tout cas pas exactement la sienne, Anne, auprès de laquelle il s'était endormi la veille. Serait-il victime d'hallucinations ? Ou n'est-il pas naturel qu'un corps subisse quelques légères altérations au fil du temps ? Sauf que, chez Anne, altération ne veut pas dire dégradation, bien au contraire. En elle, tout est désormais plus affûté, ses traits semblent plus lisses, sa bouche plus pulpeuse, son corps plus musclé... Pourquoi s'en plaindre ? Les choses se gâtent lorsque Nathan découvre qu'Ann, en perdant la voyelle finale de son prénom, a également changé de statut : elle est maintenant sa supérieure hiérarchique. Une consultation psychiatrique s'impose pour le pauvre Nathan, d'autant que tout au long de l'histoire, Ann ne cessera de se métamorphoser (successivement en Nina, Haïna, Anna, Han, Hannah), jusqu'à se démultiplier, remettant en question toutes certitudes. Entre comédie psychanalytique, fable surréaliste et digression philosophique, ce roman, aussi inclassable que jubilatoire, convoque tour à tour les univers d'Ovide, de Kafka, de Freud et de Woody Allen, tout en mêlant la physique quantique et la transfiguration du Christ, pour le plus grand plaisir du lecteur. Rentrée littéraire Julliard 2021.

08/2021

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Géographie

Pour la ville

Le livre part du postulat que l'"urbain" regroupant plus de 80% de la population française et intéressant la quasi-totalité de ses modes de vie, de pensée, de consommation, la ville devrait être une des pierres angulaires des propositions politiques, notamment des programmes des futurs candidats à l'élection présidentielle de 2012. Or, paradoxalement, sauf pour l'opéra bouffe du Grand Paris, elle est absente des paroles de l'agora. Mais ce silence n'est-il pas finalement à l'image de la vulgate de beaucoup de nos contemporains : une ville dévoreuse d'espace, source de pollution et de mal-être, autant créatrice que victime des atteintes environnementales, et indissociablement liée surtout dans les territoires métropolitains au vertige productiviste et à la montée de l'exclusion et de la violence ? C'est contre cette idéologie anti-urbaine et cet aveuglement amnésique de nos élites dirigeantes que cet essai voudrait s'inscrire : non seulement la ville fut inséparable de la reconstruction de notre progrès et de notre prospérité après la guerre, mais elle est au cœur des défis de la France d'aujourd'hui. Au cours du dernier demi-siècle, la ville apparaît vecteur et récepteur de la transfiguration de la société et de l'espace français. Depuis deux à trois décennies, sans cesser de fonctionner, ces moteurs semblent s'enrayer et perdre de leur efficacité au cœur même du système urbain. Il s'agit de transformer ces incertitudes et ces contradictions en acte de foi dans la ville et en volonté politique d'en faire le fondement du redressement national.

03/2012

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Actualité et médias

Jacques Chirac, une vie

"J'ai rencontré Jacques Chirac pour la première fois en 1972 et je l'ai ensuite suivi de près pendant quatre décennies, mais je ne suis pas sûr d'avoir percé sa vérité, tant elle a toujours couru vite. De Jacques Chirac, on a dit tout et son contraire. Qu'il était faible et autoritaire, populiste et technocrate, versatile et cabochard, ignare et cultivé ou encore qu'il y avait du bon Samaritain chez ce maître de l'assassinat politique. C'est beaucoup pour un seul homme, mais il aura été, tout au long de sa carrière, un personnage gigogne, gaulliste, bonapartiste, libéral, étatiste et radical-socialiste selon les ans. Jacques Chirac restera un cas dans l'Histoire de France. Une incongruité et un record de longévité. Membre du gouvernement sous de Gaulle puis Pompidou pendant sept ans, il fut ensuite Premier ministre sous Giscard et Mitterrand, soit quatre ans en tout, avant de présider le pays douze ans durant. A force de vivre en concubinage avec la République, Jacques Chirac a fini, dans une de ses dernières transfigurations, par se confondre avec elle, l'histoire de cet homme devenant l'Histoire de France, pour le meilleur et pour le pire. C'est ce destin que j'ai voulu raconter après avoir suivi pas à pas ce personnage noué et mystérieux qui, tout au long de sa vie, n'a jamais été celui que l'on croyait". Franz-Olivier Giesbert.

01/2016

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Théâtre - Pièces

Liebestod, L'odeur du sang ne me quitte pas des yeux, Juan Belmonte. Suivi de Le Plaisir des Dieux et de Un Combat qui compte

Plus qu'un art, la tauromachie était pour Juan Belmonte un exercice spirituel, portant les émotions dans un espace infini, dans une éternité. C'est une recherche incessante de la beauté tragique qui est à l'oeuvre dans Liebestod, une tentative de communiquer directement avec le sacré, aussi bien dans la pratique du toréro que sur le plateau de Angélica Liddell. "Je cherche l'instant sublime, la transfiguration, l'enthousiasme débordant, l'éclat et la lumière, ce transport lyrique qui a lieu quand on aime". Liebestod raconte ainsi bien plus qu'une épopée de la tauromachie, le spectacle devient une offrande, "c'est l'oeuvre d'une femme amoureuse, et mortelle. C'est aussi une immolation" . Titre du final de l'opéra Tristan und Isolde créé en 1865 par Richard Wagner, Liebestod signifie littéralement "mort d'amour" . Le compositeur met en musique sa propre réécriture poétique de la légende médiévale celtique. Le mot liebestod se réfère au thème de l'érotisme de la mort ou de "l'amour à mort" , invoquant l'idée que la consommation de l'amour du couple se fait dans la mort ou même après celle-ci. Toréro influent, Juan Belmonte naît à Séville en 1892, il est considéré comme un révolutionnaire de la corrida. Au lieu de reculer devant la charge du taureau à l'instar de ses contemporains, Juan Belmonte est le premier à attendre immobile, puis à tenter d'enchaîner les passes. Il est l'inventeur de nombreuses manoeuvres. La légende raconte qu'il se tire une balle dans la tête en 1962 après un désarroi amoureux. Une autre raison pour son suicide chevaleresque serait le désespoir de ne plus pouvoir toréer.

06/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

L'imaginaire de la sainteté. De la découverte des reliques à la fabrique des légendes

La relique, idolâtrie ou une gloire du christianisme ? Ce culte singulier, développé dans l'orthodoxie et le catholicisme, ne laisse pas indifférent. Son histoire fascinante éclaire aussi tout un pan caché de notre culture profane. Un étude sans précédent par une médiéviste de renom. Au fondement du christianisme, on trouve le culte des saints, dont en premier lieu les martyrs. Autrement dit des reliques. Dès le IVe siècle, la croyance en leur pouvoir surnaturel suscite l'engouement de détenir ces attestations du salut sur lesquelles on établit les autels et qu'on offre à la dévotion du peuple. On commence à pratiquer translations et morcellements des corps de celles et de ceux que l'Eglise canonise. Et des apparitions célestes, des manifestations miraculeuses viennent au besoin révéler des tombeaux oubliés, des figures anonymes, des formes d'ascèse ou de mystique inconnues. A travers l'histoire des reliques, de cette fantastique chasse aux trésors sacrés, nous revisitons l'histoire de notre civilisation. Ces vestiges physiques retirés à l'empire de la mort nous éclairent sur le rapport entre l'existence matérielle et la vie spirituelle, l'influence insoupçonnée de l'héritage païen et la force d'incarnation de la piété évangélique, la magie qui agit et le Dieu qui sauve dans un syncrétisme qui exalte la transfiguration de la chair. Le Moyen Age comme vous ne l'avez jamais appréhendé où le désir du merveilleux nourrit la ténacité de la foi. La première synthèse sur la vénération des reliques, fondement du culte ecclésial mais aussi de la culture mémorielle en Occident. Captivant, inédit, décisif. (140 x 215, 350 p.)

11/2021

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Revues

La règle du jeu N° 79, mai 2023 : Proust et l'extrême droite

DOSSIER : L'ANTI-DESTIN D'ANDRE MALRAUX Malraux est la démonstration par A+B qu'une biographie ne vaut rien si rien ne l'irradie. D'une enfance détestée au désir d'entrer dans la légende, de l'auteur du farfelu au " je " réinventé des Antimémoires, de l'autodidacte du musée Guimet au visionnaire du Musée imaginaire, du romancier presque existentialiste au portraitiste de Picasso, de l'intellectuel antifasciste à cet " ami génial " du général de Gaulle, d'une Espagne pleine d'espoirs brisés au flambeau du Bangladesh, de l'hyperactif au penseur des civilisations, du voleur d'antiquités au premier occupant de la rue de Valois, du lecteur interdit devant le génie de Hugo au fameux discours sur Jean Moulin, des geôles aux salons dorés et des amours aux deuils, du Résistant à l'orateur antique, de la maladie à sa transfiguration, la sienne est trop complexe pour se présenter à nous comme une trajectoire simple, comme un voyage unique - excepté peut-être celui-ci : de l'artiste à l'artiste. Car l'art, chez Malraux, ne désigne pas seulement la quête des hommes qui créent, mais aussi l'oeuvre des hommes en quête. C'est cet élan, cet arrachement aux forces du destin, c'est cette transcendance d'un soi hostile aux scandales du Temps que ce numéro inédit de La Règle du jeu aimerait retracer. Avec les contributions de : Bernard-Henri Lévy, Bruno de Stabenrath, Jean-Noël Orengo, Yann Moix, Michaël de Saint Chéron, Perrine Simon Nahum, Nathan Devers, Victor Dumiot, Charles Amson, Carole Auroy, Charles-Louis Foulon, Diane Delbecq, Marie Geffray...

05/2023

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Littérature étrangère

La Vénitienne et autres nouvelles. Précédé de Le rire et les rêves et de Bois laqué

Ce recueil réunit les premiers textes de prose écrits en anglais par l'auteur de Lolita mais également des nouvelles russes restées inédites, ou bien n'ayant pas refait surface depuis leur publication, au début des années vingt, dans différents journaux émigrés de Berlin. Dans ces nouvelles, il flotte un air de nostalgie et de haute poésie, et comme la prémonition que le rire et le lyrisme désenchanté sont les grandes figures de style d'une littérature de l'exil. Les protagonistes sont pour la plupart des artistes ou de jeunes expatriés, partagés entre plusieurs lieux de résidence, Berlin, l'Angleterre, Zermatt, un port du sud de la France ou bien les anciens domaines d'une enfance russe. Invariablement, la mémoire, sinon son reflet poétique, apaise comme un baume réparateur les plaies encore ouvertes de l'expatriation. Ainsi, dans Le lutin, un esprit des forêts russes vient rendre visite au narrateur dans son pays d'adoption. Dans Bruits, évocation admirable d'une liaison de jeunesse en Russie, Nabokov paraît trouver le secret de son art : rendre l'ordinaire extraordinaire. Dans Un coup d'aile, Kern voit sa vie comme "une suite mouvante de paravents multicolores". Dans La Vénitienne, Nabokov installe les trompe-l'oeil et les pièges de son oeuvre future. Littéralement fasciné par un portrait de dame de Sebastiano del Piombo dans un château anglais, un étudiant de Cambridge pénètre dans le tableau puis se fige et disparaît dans la réalité de l'art. Comme dans Bois laqué et Le rire et les rêves, deux essais qui ont valeur de manifeste littéraire, Nabokov s'interroge sur le pouvoir de transfiguration de la littérature et paraît ouvrir ici une large fenêtre sur la mise en abîme de ses univers secrets.

03/1991

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Beaux arts

Les arcs-en-ciel du noir : Victor Hugo

À plusieurs reprises, on s'est déjà intéressé aux jeux de l'ombre et de la lumière chez Victor Hugo comme à son activité graphique indissociable du noir de l'encre. Mais sans doute n'a-t-on pas mesuré quelle puissance génératrice a chez lui l'obscur qui semble être l'équivalent d'une matière noire, tout aussi déterminante dans son oeuvre littéraire que dans son oeuvre graphique. Jusqu'à lester l'une et l'autre d'une gravité inédite qui les travaille pareillement de l'intérieur. S'ensuivent ce que j'appelle les arcs-en-ciel du noir irradiant pour mieux la déployer une inimaginable palette de thèmes et de points de vue qui paradoxalement apparaissent à cette nouvelle lumière venue des profondeurs pour redessiner le paysage poétique, dramatique, social, politique... c'est-à-dire l'horizon tout entier. Si cette exposition a pour objet de faire apparaître quelle interaction décisive s'opère chez Hugo entre ce qui s'écrit et ce qui se dessine, elle se propose aussi de montrer de quelle façon celui-ci revient continuellement à cet élément noir comme à autant de répliques souterraines de l'arc-en-ciel pour y puiser sa force de transfiguration à l'origine d'une " énormité poétique " qui n'a pas fini de nous sidérer. Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition du même titre qui se tiendra à la Maison Victor Hugo du 15 mars au 19 août 2012. L'exposition, réalisée exclusivement à partir du fonds de la Maison de Victor Hugo à Paris et d'Hauteville House à Guernesey, présente quelque quatre-vingt dessins de l'écrivain, des illustrations contemporaines que ses oeuvres ont suscitées, ainsi que des lettres (de Lautréamont, Baudelaire, Louise Michel...), objets et documents divers.

03/2012

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Poésie

Lettres Ouvertes à l'Amour

Marie Tuyet vous propose ici une nouvelle édition de son recueil Lettres Ouvertes à l'Amour, préalablement publié par ailleurs et pour la première fois en 2011. Oeuvre de jeunesse écrite entre 1992 et 2008, c'est une jeune fille de 26 ans qui, des suites d'un premier chagrin d'amour, qu'elle consigne en poèmes dans la première partie "Les Funérailles de Douleur", s'interroge au fil des pages sur ce qu'est l'Amour véritablement. existe-t-il ? Pourquoi cette petite mort ? Par où la Vie ? Elle décide alors d'écrire des lettres directement au TOUT AMOUR, pour tenter de cheminer et de se sortir du néant dans lequel elle est plongée. Commence alors un dialogue intimiste et poétique où l'on assiste peu à peu à la naissance d'une Femme, en même temps que lui viennent des réponses spirituelles et existentielles issues de ses méditations personnelles et poétiques. Elle fait l'expérience directe du VIVANT qui se laisse approcher, toucher, accueillir. Elle découvre que tout ce qui vit est Pur Amour, et qu'il faut juste attendre d'être prête pour accueillir ce Grand Mystère de Vie contenu en chaque Femme. Ainsi le support de l'écriture poétique et méditatif va lui permettre de vivre une véritable transfiguration intérieure, où les bases mêmes de son propre mysticisme féminin s'en trouvera posé. La troisième partie, comme en réponse à son questionnement : "Amour, existes-Tu ? " , témoigne en poèmes de sa rencontre tourmentée avec celui qui sera plus tard, son futur mari, dont elle livre ici des nouveaux poèmes de ravissement, d'étonnement, de peurs, de doutes, de grande sincérité. C'est que l'aventure amoureuse de l'autre ne se fait pas sans heurt, ni sans se départir une nouvelle fois de soi.

12/2020

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1859 - deuxième année). les convulsionnaires de Saint Médard

Ce deuxième numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, les convulsionnaires de Saint Médard, le follet de Bayonne, les anges gardiens, conte spirituel, les Esprits tapageurs, étude sur les médiums, phénomène de transfiguration, tableau de la vie spirite, musique d'outre-tombe, le muscle craqueur, intervention de la science dans le spiritisme, la société parisienne d'études spirites, observation à propos du mot miracle, le magnétisme reconnu par le pouvoir judiciaire... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

09/2017