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Métamorphoses du lyrisme. Philomèle, le rossignol et la modernité occidentale

Extraits

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Littérature française

Le Voyage de Philomène [EDITION EN GROS CARACTERES

Ce livre est en gros caractères - CORPS 18. Oublier pour exister Orpheline, Philomène vit seule, au bout du village. Plus proche de la nature que des humains, elle a toujours été à part. Jusqu'au jour où, par hasard, elle rencontre Estelle et sa fille Aude. L'arrivée solaire de ces deux êtres débordants de vie et d'énergie fait exploser sa solitude. A leur contact, elle se sent renaître. Mais, miracle de la vie qui reprend son cours, le voile tombé sur son passé se déchire, les souvenirs reviennent : comment a-t-elle pu oublier ? A quarante ans, Philomène doit alors faire la lumière sur son passé pour commencer une nouvelle vie.

04/2021

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Littérature étrangère

La métamorphose. Et autres récits

La Métamorphose révèle une vérité méconnue, les conventions disparaissent, les masques tombent. Le récit qui porte ce titre est un des plus pathétiques et des plus violents que Kafka ait écrits ; les effets en sont soulignés à l'encre rouge, les péripéties ébranlent les nerfs du lecteur. C'est l'histoire, «excessivement répugnante», dit l'auteur, d'un homme qui se réveille changé en cancrelat. Cette transformation est un châtiment imaginaire que Kafka s'inflige. Et son personnage est celui qui ne peut plus aimer, ni être aimé : le conflit qui se déroule dans une famille bourgeoise prend une ampleur mythique. Seuls quelques éléments comiques ou grotesques permettent de libérer de l'oppression du cauchemar.

12/1985

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Littérature française

La Chanson de Roland, Métamorphoses du texte

Une sélection de microanalyses publiées depuis 1990 sur les variations entre les sept versions de«La chanson de Roland». Précédée d'une réflexion plus générale sur la définition d'épopée et sur la problématique de son rapport au roman. Avec huit tableaux

02/2014

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Sciences politiques

Miroir de l'Occident. Le nazisme et la civilisation occidentale

Identifier les racines de l'événement le plus destructeur de l'histoire moderne, et pour y parvenir, prendre les nazis au sérieux, à la recherche de ce qu'ils croyaient vrai et de leurs projets tels qu'ils se les exprimaient à eux-mêmes, telle est la méthode de ce livre. Il apparaît que le projet nazi est né en rassemblant des éléments qui étaient tous présents avant lui, qu'il leur a donné une vigueur d'exécution implacable mais surtout, qu'il ne s'est pas entièrement révélé, ayant été matériellement stoppé au cours d'une phase intermédiaire, celle de l'invasion de l'empire soviétique. On comprend que cette immense intention exterminatrice n'est pas une réalité isolée, produit d'une génération spontanée dont il suffirait, pour l'empêcher de se reproduire, d'écarter les deux racines admises, celle de l'idéologie antisémite et raciale, et des traités revanchards. Les sources en sont bien plus vastes et profondes. Elles sont présentes au coeur de la civilisation occidentale. Pour sortir de l'idéologie de l'extermination qui s'y est développée et qui y demeure, l'ouvrage propose une thérapie cognitive et humaniste.

09/2014

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Histoire internationale

Les chemins de la modernité en Afrique

Et, si pour changer l'Afrique il suffisait de changer de paradigme ? Changer notre manière de penser le passé, le présent et l'avenir de l'Afrique. Tel est le point de vue que soutient l'auteur de ce livre. Un livre qui se présente sous la forme d'une contre-offensive intellectuelle dont l'objet est de venir faire contrepoids au corpus d'idées, de significations et de représentations, qui aujourd'hui encore gouverne et détermine à leur insu la manière dont les Africains post coloniaux interprètent le passé, considèrent le présent et envisagent leur avenir. Ce corpus intellectuel présente le défaut d'être non pas rationnel, mais dogmatique, non pas comparatiste, mais discriminatoire. Pire encore, il ne va pas sans être pathogène. Il crée au sein des élites africaines post coloniales des réflexes de subordination esthétique, épistémologique, axiologique et normative qui neutralisent l'aptitude des élites africaines post coloniales à l'initiative historique. Depuis cinquante ans, les prescriptions organisationnelles qu'il inspire aux décideurs nationaux et internationaux ont mené les sociétés africaines dans une impasse politique, économique et éducationnelle. Il est donc urgent, selon l'auteur, de faire échec à ce corpus intellectuel. Il est temps d'exercer la pensée en Afrique dans le cadre d'un corpus intellectuel comparatiste et rationnel. Telle est précisément la vocation du corpus intellectuel que l'auteur propose dans ce livre. Il s'agit d'un cadre épistémologique nouveau à travers lequel se dessine une interprétation nouvelle, rationnelle et émancipatrice des réalités africaines. Le lecteur trouvera dans ce corpus non seulement de nouvelles grilles de lecture, mais aussi toute une terminologie nouvelle à partir desquelles il pourra désormais penser d'une manière heuristique le passé, le présent et l'avenir de l'Afrique.

12/2017

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Littérature française

Moi, Philomène, et ma petite voix

Philomène, un prénom qui - selon elle - résume tout : la maladresse, l'hypersensibilité, et un peu de désespoir. Vouée à un destin "accidentogène" rythmé par son métier d'enseignante, Philomène partage au fil des mois ses considérations sur la vie, ses aventures et ses ressentis. Sa vie, elle la dépeint avec humour et détachement pour relativiser sa condition humaine et son manque d'adaptabilité à certaines situations, au monde qui l'entoure ainsi qu'au système dans lequel elle évolue. Si ce portrait pathétique ne suffit pas à vous faire rire, les situations triviales narrées avec légèreté sauront avoir raison de vos zygomatiques !

01/2021

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Lecture 6-9 ans

Le rossignol de l'empereur de Chine

Le rossignol a ensorcelé, par la beauté de son chant, l'empereur de Chine et sa cour. Pour le garder auprès de lui, l'empereur l'enferme dans une cage dorée. Cette nouvelle vie n'est pas du goût de l'oiseau qui aime la liberté. Un jour, on offre au souverain un oiseau mécanique paré de diamants et de saphirs... L'empereur et le rossignol vont-ils se séparer et s'oublier ?

03/2019

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Religion

Ernst Troeltsch et la théologie en modernité

Cette présentation de la pensée de Ernst Troeltsch (1865-1923) s'attache à mettre en lumière l'architectonique et l'unité d'une oeuvre aux multiples facettes qui entend relever les défis que la modernité lance à la théologie chrétienne. Si Troeltsch est aussi philosophe, sociologue, historien ou homme politique, c'est que sa pensée et son engagement dans la société sont profondément nourris de sa réflexion théologique, soubassement dont il s'efforce de traduire les implications au-delà de la sphère de la théologie, pour une meilleure compréhension de la société et de la culture de son temps. Le théologien lausannois Bernard Reymond - dont on connaît l'expertise du protestantisme libéral - met ici en valeur des notions clefs de la théologie de Troeltsch, pour aborder avec lui des questions qui, de nos jours comme il y a un siècle, sont toujours actuelles. Certes, les solutions que Troeltsch a envisagées ne sauraient être reprises à la lettre aujourd'hui, mais il reste que les perspectives qu'il a tracées gardent leur pertinence et leur acuité dans le contexte des interrogations et des débats actuels, auxquels elles continuent de faire écho. En racontant Troeltsch à sa manière, Bernard Reymond nous invite à prolonger ce questionnement avec la même exigence intellectuelle, la même intelligence profondément humaine et le même investissement personnel que Troeltsch

04/2019

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Sociologie

Les métamorphoses du monde. Sociologie de la mondialisation

Ce livre a d'abord le mérite de poser rigoureusement la question de savoir ce qu'est vraiment la fameuse " mondialisation " dans ses diverses dimensions, économiques, politiques, sociales et culturelles. On discerne ainsi mieux dans quelle mesure raisonner en termes de mondialisation peut être productif ou parfois détourner des vraies questions. Ainsi, une relecture critique des débats de ces vingt dernières années dissipe la part de fantasme déployé par des discours catastrophiques qui promettent la fin des nations, la fin des cultures originales, la fin du travail, la domination par d'une élite complotant contre l'humanité. La mondialisation n'est, pleinement, rien de tout cela, mais, sous couvert d'un nouvel ordre, c'est bel et bien un vaste processus de préservation des ordres anciens par l'émergence des règles nouvelles non encore stabilisées. Une fois précisée ce qu'est la mondialisation et ce qu'elle n'est pas, une sociologie critique et ouverte aux apports des autres sciences sociales autorise un décryptage rigoureux des mutations en cours dans le monde du travail, dans les relations internationales, dans le fonctionnement des Etats et dans la culture. Elle analyse aussi le rôle des nouveaux acteurs collectifs, ONG, syndicats, associations, collectifs mondiaux, les alternatives qu'ils portent et les pistes possibles pour de nouvelles régulations. A la fois étude scientifique, essai engagé et synthèse pédagogique des débats en cours, cet ouvrage séduira tout ceux, militants ou non, qui aspirent à l'intelligence des métamorphoses du monde.

10/2003

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Descartes

Descartes. Philosophe de la modernité

Qui n'a pas entendu dire que les Français étaient un peuple cartésien ? Mais qu'est-ce qu'être cartésien exactement ? En plongeant au coeur de la philosophie de René Descartes, Marcel De Corte montre qu'il ne s'agit pas tant de donner à la raison toute sa place que d'opérer une rupture radicale avec l'héritage reçu des Anciens, dans une conception prométhéenne de l'homme à l'origine de la modernité et qui postule qu'il peut agir sur l'ordre naturel, la société et l'être humain lui-même. En décryptant de près Descartes et sa pensée, c'est en fait de l'homme contemporain dont nous parle le grand philosophe belge dans cet ouvrage inédit. Marcel De Corte (1905-1994) a appartenu à la génération des grands philosophes du renouveau thomiste (Maritain, Gilson, etc.). Proche de Gustave Thibon, auteur d'une oeuvre abondante, spécialiste d'Aristote, il fut un observateur attentif des moeurs contemporaines.

10/2022

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Sociologie

L'émergence de la modernité

A contre-pied des thèses habituelles, l'auteur soutient que la modernité a émergé au 13e siècle et que nous sommes toujours modernes.

02/2023

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Histoire de la photographie

Nadar. Images de la modernité

"Nadar" . Derrière cette marque de fabrique se cachent en réalité plusieurs personnes : Félix Tournachon (1820-1910), son frère Adrien Tournachon (1825-1903), le fils de Félix, Paul Tournachon (1856-1939), ainsi qu'une armée de collaborateurs anonymes qui, dans les ateliers photographiques, ont mis au point la très grande majorité des quelque 200 000 clichés qui constituent le fonds posthume. Sous sa forme composite, l'auteur à visages multiples qu'est "Nadar" aborde les phénomènes complexes que l'on observe durant le Long XIXe siècle dans des domaines aussi variés que les sciences et les expositions universelles, l'aviation et l'agriculture, l'haussmannisation et les hermaphrodites, le tourisme et le cirque - et les traduit en images, qu'il s'agisse de photographies, de caricatures ou de dessins. Ces images relèvent de la modernité dans un sens double : elles intègrent à la fois des emblèmes des bouleversements de la société et de la réorganisation de la capitale, et élaborent de nouveaux types visuels. "Nadar" est notre cicérone pour un voyage dans la modernité parisienne.

03/2024

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Grèce

La Grèce au défi de la modernité

Un architecte, un poète, un journaliste, un philosophe, un avocat, un artiste-peintre, un politologue et un économiste observent la Grèce contemporaine. Huit réflexions croisées sur ce qu'est devenue la Grèce et sur les chemins, parfois abruptes, qui l'ont menée vers la modernité. Entre la notion de gré-cité et les idéaux européens, au-delà de la crise économique de ce début de siècle, se dessinent les contours d'une crise identitaire et sociale.

05/2022

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Poches Littérature internation

Poppy et les métamorphoses

Rosie et Penn ont toujours rêvé d'avoir une fille. Quatre fils plus tard, ils décident de tenter leur chance une dernière fois... et donnent naissance au beau petit Claude. Dès son plus jeune âge, le dernier de la tribu se distingue : il préfère les robes aux pantalons, veut pouvoir s'asseoir sur ses cheveux longs et rêve de devenir une princesse. Quand il sera grand, Claude, désormais nommé Poppy, voudrait être une fille. Pour cette grande famille aussi chaleureuse qu'atypique, Claude peut être celui qu'il ou elle veut. Mais à l'école et dans leur entourage, accepter la différence n'est pas simple. Commence alors un long chemin pour Poppy et les siens...

05/2018

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Histoire de l'art

Nouvelle histoire de la peinture occidentale

La présente histoire revisitée de la peinture confronte l'Occident à son principal démon, qui s'est immiscé au sein de ses rouages les plus intimes dès la Renaissance : la mélancolie, et l'incapacité pour l'homme à se positionner de manière sereine face au monde. Pour triompher de cette aporie, se succède au fil des siècles une série de peintres tenants d'un style héroïque d'obédience nietzschéenne, capable de confronter le désordre dionysiaque du monde à la mesure apollinienne.

01/2023

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Histoire de la philosophie

Histoire iconoclaste de la philosophie occidentale

Ancien membre de l'enseignement supérieur dans le domaine des sciences dures, l'auteur nous donne ici une relecture de l'histoire de la philosophie occidentale à partir d'un point de vue disciplinairement extérieur. On y retrouvera son interprétation des mouvements historiques des idées depuis l'antiquité grecque jusqu'à nos jours. Le texte est accompagné de considérations très personnelles sans prétention de séduire ou de convaincre, mais dans l'opposition envers toutes les complaisances révérencieuses qui entourent généralement les grands systèmes de pensée. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre le qualificatif d'iconoclaste attribué à cet essai. Très abordable, sans jargon autre que celui qui est dénoncé, cet essai s'adresse à tous les publics curieux de redécouvrir cette discipline réputée d'accès difficile. Aux lecteurs de s'amuser à confronter des interprétations irrespectueuses avec leurs propres souvenirs scolaires.

06/2022

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Réchauffement climatique

L'effondrement de la civilisation occidentale

L'effondrement a eu lieu, et nous ne nous y sommes pas préparés... En 2093, deux historiens se penchent sur les raisons de l'effondrement de la civilisation occidentale qui a eu lieu au milieu du XXIe siècle. Le constat est accablant. Alors que les rapports de l'époque, notamment ceux du GIEC, annonçaient déjà le pire, rien ne fut fait pour conjurer ces prévisions. Réchauffement climatique, hausse du niveau des océans, perte de la biodiversité, etc. L'incapacité de penser le monde de manière systémique, l'aveuglement des gouvernants acquis à l'idéologie néolibérale et la puissance des lobbys provoquèrent l'anéantissement de l'ordre social.

02/2020

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Géopolitique

La fin de l'évidence occidentale

L'année 2022 aura ouvert dans le XXIe siècle une nouvelle situation internationale, caractérisée par la dimension géopolitique, sanitaire et écologique d'une crise systémique du système-monde, où la guerre d'Ukraine constitue une nouvelle étape. . Les auteurs fondent leur diagnostic sur un rappel des grands conflits et des grands affrontements du siècle dernier, pour comprendre comment on en est arrivés à la situation actuelle : entre nouvelle guerre froide et nouveaux enjeux impérialistes, affirmation des Etats dits du Sud, restauration de la puissance russe et positionnement central de la Chine face à la fragilisation de la démocratie comme modèle. Leur méthode : analyser l'organisation des relations entre les pouvoirs économiques, financiers, politiques, militaires et technologiques et leurs évolutions au sein de chaque Etat et société, et entre eux dans le cadre du système international. Le monde serait entré dans une phase de désoccidentalisation, c'est-à-dire d'érosion irréversible des valeurs, de la puissance et de l'influence des pays occidentaux. Certes, mais cela ne suffit pas pour saisir les contradictions à l'oeuvre : partout agit une société vivante dont les évolutions sont forgées par des rapports de classe et des luttes internes, en régime démocratique ou autoritaire, au sein des sociétés occidentales comme dans celles du Sud. L'analyse de ces processus permet de faire émerger des solutions pour une transformation progressiste et coopérative du monde, pour sortir des crises qui caractérisent notre époque.

10/2023

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Critique littéraire

Baudelaire au gouffre de la modernité

Du grand feu de joie des Lumières restent surtout des cendres : la modernité s'est éteinte. Depuis un aujourd'hui marqué par l'extinction massive des espèces animales, la raréfaction des ressources naturelles ou l'amoindrissante standardisation des modes de vie, nous voyons peut-être avec plus d'acuité que, depuis ses débuts, le "projet moderne" se vouait à son épuisement. Ce constat n'avait pourtant nul besoin d'attendre notre époque pour se voir édicter. Charles Baudelaire, en particulier, décrivit avec rigueur comment la modernité en viendrait inexorablement à se saper elle-même. Contrairement à sa légende, Baudelaire n'est ni le poète de la vie moderne, ni un antimoderne. Dans son oeuvre, il critique en acte la religion moderniste et sa foi dans le progrès technique ou politique, l'explication historique, l'urbanisation, l'expansion coloniale et la croissance économique. Il propose en retour une poétisation de soi et du monde, pour tenter d'éviter le suicide collectif de la modernité. Ce livre est ainsi une invitation à relire Baudelaire dans toute sa complexité et à y trouver une inspiration pour penser et agir au futur.

09/2019

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Beaux arts

Les Cinq paradoxes de la modernité

Dès le début du XIXe siècle Hegel jugeait que la gloire de l'art était derrière lui, dans le passé, et il annonçait rien moins que la fin de l'art. Est-ce à cette fin, toujours différée depuis près de deux cents ans, que nous assistons aujourd'hui ? Ne serait-ce pas plutôt à la faillite des doctrines qui voulaient "expliquer" l'art donc lui assigner un "but" et penser son histoire en termes de "progrès"? Telles sont les questions qui sont au coeur des Cinq paradoxes de la modernité. Et s'il y en a précisément cinq, c'est que, depuis Baudelaire, l'histoire de l'art a connu cinq crises majeures correspondant à autant de contradictions non résolues. Les lecteurs qui ignorent les rudiments de l'histoire récente des beaux-arts trouveront là un guide sûr. Les autres y trouveront une perspective originale (baudelairienne) propre à éclairer les soubresauts actuels de la "postmodernité".

02/1990

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Ouvrages généraux

Les pathologies sociales de la modernité

L'objectif de cet ouvrage n'est nullement de revisiter intégralement toute une tradition philosophique. Il s'agit plutôt d'analyser - en s'inspirant de certains philosophes et de certaines approches théoriques - les évolutions manquées ou pathologiques de nos sociétés modernes et contemporaines, de voir les conditions qui font que la vie humaine se manque ou passe à côté de ce qu'elle devrait être. Et il nous semble que des philosophes comme K. Marx et A. Honneth - avec des approches certes différentes - peuvent nous permettre de mieux comprendre et d'analyser les pathologies sociales de notre époque moderne et contemporaine. Cela justifie logiquement cette filiation d'une tradition critique des vies manquées qui sera établie dans cet ouvrage.

10/2022

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Littérature française

Et les rossignols chantent encore

Un livre se rapprochant plus du conte philosophique que du roman, dans lequel les thèmes de l'homme, de la vie, de la destinée sont abordés de façon originale. Des pistes sont entrevues, des hypothèses avancées. Au-delà de l'audace des thèmes, voire de la facétie de certaines situations, ce roman repose et propose une réflexion philosophique sur ce qui est essentiel à l'homme de ce qui ne l'est pas. Un livre qui séduira tous ceux qui aiment se plonger dans le mystère de l'existence, dans ce qu'il a de plus beau et de plus troublant.

03/2019

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Compositeurs

Frank Martin. Un lyrisme intranquille

Frank Martin (1890-1974) est, avec Arthur Honegger et Emile Jaques-Dalcroze, le plus connu des compositeurs suisses romands, et sans doute le plus emblématique d'entre eux. Le présent ouvrage souhaiterait le débarrasser quelque peu des clichés tenaces qui lui sont attachés, en montrant en particulier que son lyrisme angoissé n'est pas toujours exempt d'humour et que son tangage musical représente, dans la musique du 20e siècle, une tentative particulièrement originale de compromis entre diverses tendances majeures qui ont marqué la Modernité. Le parcours à la fois biographique et systématique proposé ici cherche à dépasser le cercle étroit des musicologues. La musique de Frank Martin n'a en effet rien d'ésotérique, elle empoigne et accompagne son auditeur comme peu d'autres à notre époque. A ce titre, elle est tout à fait susceptible de réconcilier avec la musique du 20e siècle des auditeurs habitués aux compositeurs de la grande tradition classique.

05/2021

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Théorie, doctrine économique

Néolibéralisme, mondialisation et écologie. De la politique en modernité

Avec l'avènement de la triade "néolibéralisme-mondialisation-écologie" , le monde fondé sur la Nation pleinement souveraine prend fin. Mais la forme de vivre-ensemble des humains à inventer ne peut se réduire à une nouvelle façon de régler les relations des humains avec leur environnement naturel.

03/2024

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Arendt

Karl Marx. Et la tradition de la pensée politique occidentale

Le travail, la violence et la liberté, mais aussi la dégradation de la politique - sont les principaux thèmes de cet essai longtemps resté inédit et qui fait le lien entre Les Origines du totalitarisme (1951) et Condition de l'homme moderne (1958). Ecrit au début des années 1950, il est au coeur de la réflexion menée par Hannah Arendt sur l'utilisation totalitaire de la pensée de Marx et sur la rupture capitale opérée par celui-ci dans l'histoire de la philosophie. Des pages cruciales à l'heure des grandes inégalités, de la radicalisation des mouvements anticapitalistes, et des entraves à la liberté de penser et de juger.

02/2021

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Notions

La modernité. Perspective francophone et écosophique

En définissant la modernité comme principe et pratique historique, politique, culturelle et surtout idéologique, ce livre en propose un nouveau regard qui provient du monde qui ne l'aura pas créée mais subie, le monde francophone, à travers l'histoire coloniale. La présentation qu'offre ce livre sur la modernité vise ainsi sa critique, dans des termes qui ne sont plus ceux de sa critique d'usage en Occident, celle-là qui s'est faite, par exemple, au nom de la "postmodernité", mais bien au nom de la culture, de la tradition, du refus, ontologique, de l'hégémonie, et du retour à la Terre-Mère. Cette perspective repose sur le discours "francophone" et débouche donc sur une pensée écosophique qui récuse les matérialisations de la modernité qui expliquent ses crises, devenues planétaires, du début du 21e siècle, telle la pandémie, ou encore les crises environnementales dont les effets font l'évidence.

01/2021

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Religion

Islam et politique. La modernité trahie

Fascisme d'Etat rampant, populisme décadent, violences islamistes récurrentes, voire guerres civiles : nombre de sociétés musulmanes connaissent aujourd'hui de graves désordres. Pour certains analystes, ceux-ci s'expliqueraient fondamentalement par les particularismes de l'islam, lequel serait par essence incapable de dissocier le religieux du politique, et donc interdirait l'accès à la modernité. Burhan Ghalioun, dans ce livre, réfute radicalement cette analyse. Il montre que, en dépit des apparences, la religion n'est plus la principale source de repères politiques dans ces sociétés : ce sont bien les valeurs modernes de liberté, d'égalité et "d'individualité" qui inspirent aujourd'hui le modèle de citoyenneté, en terre d'islam comme ailleurs. Le désordre actuel n'est donc pas l'héritier inévitable de l'islam, mais bien plutôt le fruit de cette "lumpen modernité" qui a perverti les indispensables fondements éthiques et politiques de ces sociétés. Ni le modernisme, contrairement à ce que pensent les islamistes, ni le traditionalisme, à l'inverse de ce que croient les laïques, ne sont à l'origine du désordre actuel. La cause en est au contraire l'absence d'une pensée critique cohérente. Cette analyse sans complaisance conduit l'auteur à souligner qu'aucune issue n'est possible en dehors d'un débat de fond - que ce livre contribue à susciter - ouvrant la voie vers une véritable mutation de l'éthique démocratique, celle de la liberté et de la dignité.

05/1997

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Encyclopédies de poche

Baudelaire. Le soleil noir de la modernité

"J'ai pris de la boue et j'en ai fait de l'or". Baudelaire est le premier poète du monde "moderne". Le nôtre. Un "vilain monde" qui "va finir" car il n'a plus rien à faire sous "le ciel". Un monde où le culte du progrès et la passion de l'argent ont "atrophié en nous la partie spirituelle", où la mécanique nous a tellement "américanisés" que rien parmi "les rêveries sanguinaires" des utopistes n'atteint les horreurs de la réalité positive. Un monde où la "beauté" n'a plus cours. A moins que l'artiste ne puisse l'extraire du Mal, la faire apparaître sous forme de "beauté interlope", tel un "soleil agonisant", brillant d'une "splendeur triste". Condamné pour Les Fleurs du Mal par la justice de son temps, vivant comme un paria, Baudelaire – comme le montre ici Robert Kopp – a fait de l'art son idéal, mais il ne croit plus au pouvoir rédempteur de la poésie. Le soleil noir de la modernité est aussi celui de la mélancolie.

09/2004

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Beaux arts

Peggy Guggenheim. Le choc de la modernité

Héritière d'une richissime famille juive américaine, Peggy Guggenheim (1898-1979) a rassemblé une des plus belles collections au monde d'art moderne. Excentrique, anticonformiste, libertine, Peggy Guggenheim éprouve un goût effréné pour l'art et les artistes. Après guerre, sur les conseils de son ami André Breton, elle expose à Londres Kandinsky, Calder ou Brancusi. Venue à Paris, elle achète, paraît-il, un tableau par jour, aide Giacometti et Picasso, puis elle part à New York où elle épouse Max Ernst. En 1942, sa galerie Art of this Century révèle au public les surréalistes européens – Paul Klee, Marcel Duchamp, Piet Mondrian – et la jeune avant-garde américaine – Jackson Pollock, Marc Rothko. En 1949, installée à Venise, au bord du Grand Canal, dans un palais du XVIIIe siècle, elle expose une somptueuse collection que le monde entier admire encore aujourd'hui. Mais Peggy Guggenheim est aussi une femme malheureuse qui se trouve laide et rate ses deux mariages. Avide de tous les plaisirs, elle a pensé sa vie comme une oeuvre d'art. Elle boit, danse et s'étourdit dans une vie tumultueuse, sans cesse à la recherche de la beauté. Dans un récit enlevé, Francine Prose dresse le portrait d'une femme iconoclaste, intransigeante et attachante.

04/2018

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Généralités

La Méditerranée occidentale : Histoire, enjeux et perspectives

Cet ouvrage consacré au Maghreb et au partenariat avec les pays de l'arc latin de la Méditerranée est publié au plus fort d'une actualité marquée, d'une part, par l'existence d'une crise aiguë du couple algéro-marocain qui était envisagé comme le moteur d'une construction maghrébine, et d'autre part, d'une marginalisation de la Méditerranée occidentale dans la géopolitique mondiale que traduit ce conflit majeur opposant l'Europe et les Etats-Unis à la Russie. Ce paradoxe qui incite au désenchantement, n'est-il pas aussi le moment privilégié pour repenser et agir afin de réaliser un regroupement régional et promouvoir des formes de partenariat et de coopération entre les pays méditerranéens. Autrement dit, la crise géopolitique ne donnerait-elle pas l'opportunité aux pays du Maghreb de repenser leurs alliances, de mieux défendre leurs intérêts communs, et contribuer ainsi à mettre en oeuvre un nouvel ordre politique et économique plus propice au progrès et au développement de leurs peuples. Il s'agira pour eux de se hisser à la hauteur des nouveaux enjeux provoqués par les recompositions géopolitiques en cours et de dépasser des situations jugées aujourd'hui indépassables. Ce livre posthume de Noureddine ABDI qui est l'aboutissement de longues années de travail offre des matériaux précieux dans l'édification de ce projet maghrébin " sans cesse recommencéA " et/ou contrarié, car soumis aux aléas politique, à des conjonctures économiques internes et à des alliances économiques ou politiques contraires à la vocation unitaire du Maghreb. Avant d'entrer dans le coeur d'un sujet -le Maghreb et subsidiairement ses rapports avec la Méditerranée occidentale- qui fut dès les années 1980 au centre de sa réflexion et de ses recherches, un mot pour évoquer une dette personnelle qui nous avons contractée auprès de N. Abdi. Engageant au milieu des années 1970, une carrière de chercheur en économie agricole et rurale, parmi mes premières lectures figuraient en bonne place les articles que N. Abdi avait publié dans des revues (la Revue Algérienne ou d'autres revue étrangères). Il fut pour moi, l'un des premiers chercheur algérien (aux côtés de nos aînés que furent Tami Tidafi, Hamid Aït-Amara ou Claudine Chaulet) qui ont contribué à nourrir nos connaissances, et à nous initier aux questions agraires et paysannes. Celles-ci avaient occupé son activité intellectuelle tout au long de la période qui va du milieu des années 1950 à la fin des années 1970. L'autobiographie qui figure à la fin de l'ouvrage apporte des éclairages intéressants et nouveaux sur les contextes politiques et économiques de cette époque. Elle nous livre un témoignage inédit sur les conditions concrètes d'émergence de l'autogestion agricole en Algérie, les obstacles rencontrés et les luttes d'influence exercées au sein de l'appareil d'Etat, les motifs de son engagement auprès des ouvriers de l'autogestion ou les attributaires d'une réforme agraire qu'il avait appelé de tous ses voeux. Si le récit autobiographique, rédigé avec une modestie qui impressionnait les personnes qui l'ont côtoyé, évoque assez clairement l'engagement politique et syndical de l'auteur dans la lutte de libération nationale, elle témoigne aussi de son attachement émouvant à sa terre - et de ses lieux- d'origine, décrit les premiers pas de l'Etat algérien dès l'indépendance en mettant l'accent sur difficultés dans la construction de ses institutions nationales. Au cours de la période qui va suivre, celle qui commence dans les années 1980, N. Abdi va élargir la perspective en traitant essentiellement de la construction maghrébine, et focalise sa pensée sur " les perspectives d'un avenir régional communA ". Appartenant dorénavant aux deux rives de la Méditerranée (un entre-deux dont il faisait l'expérience), il fonde son engagement personnel à penser également le rapprochement des pays du Maghreb avec les pays méditerranéens de l'arc latin. Les processus de renforcement des unions régionales face à une mondialisation en marche, l'essor d'une coopération adaptée à leur échelle font aussi l'objet de ses préoccupations intellectuelles. Ces formes de coopération et de regroupement régional sont pensées comme " le meilleur moyen de peser dans les relations internationalesA ". Ces nouvelles recherches que l'auteur engage baliseront un parcours personnel et professionnel au sein d'institutions tels l'Institut d'Etudes du Développement Economique et Social (IEDES), le CNRS français, la Maison des Sciences de l'Homme ou de laboratoires de recherche de l'Université Paris VII. Abdi se dépensera avec énergie pour animer des forums, des débats ou des rencontres scientifiques réunissant des dizaines de chercheurs appartenant aux deux rives. Tous les travaux et toutes les contributions que N. Abdi signale dans cet ouvrage, sont les produits intellectuels de ces multiples activités ; elles ont fait l'objet de publications thématiques dans des revues, des compte-rendu de séminaires ou des ouvrages collectifs. Les sources d'inspiration les plus marquantes de ce parcours professionnel sont évoquées. Il y a en premier lieu l'auteur maghrébin par excellence que fut Ibn Khaldoun dont il est fait souvent référence dans ses travaux, mais aussi d'autres auteursA ; le marocain A. Khatibi, et le tunisien A. Meddeb- passeurs et penseurs comme lui de l'altérité- qui partageaient avec lui, une confiance dans la construction de ce " lieu de symbiose " qu'est selon lui le Maghreb. Il n'a cessé d'entretenir un dialogue ininterrompu, et jusqu'à leur disparition prématurée, avec ces deux auteurs qui cultivaient, selon son expression, une " maghrébinité commune ". Cet " entre-deuxA ", position qu'il assumait pleinement, et les liens socioculturels qui le rattachait aux deux rives de la Méditerranée, l'ont naturellement conduit à plaider pour un rapprochementA ; celui-ci qui se nourrissait d'échanges intellectuels avec d'autres auteurs (J. Berque ou P. Vieille) à la sensibilité méditerranéenne tout aussi affirmée que la sienne. Ce n'est, écrit-il " qu'en restituant parmi les autres dimensions du Maghreb, celle qu'il partage avec l'Europe latine, qu'on parviendra à saisir les réalités maghrébines telles qu'elles sont perçues par les Maghrébins eux-mêmes et plus particulièrement la société civile, de façon à que ce Maghreb réel puisse constituer notre véritable horizon de pensée ". Cette vision généreuse d'ouverture vers la méditerranée occidentale l'empêchera d'examiner les distances prises avec la rive sud, l'Europe méridionale préférant de fait coopérer avec les nouveaux pays (ex PECO) admis dans l'Union européenne. Elle est également silencieuse sur les approches nationales que chacun des pays du Maghreb engage avec les pays de l'Union européenne Aucune coordination n'est réalisée dans la mise en oeuvre des rapports politiques et économiques et politiques. A titre d'exemple, les accords d'association sont signés séparément et leurs évaluations -qui font ressortir des tendances à l'accentuation des asymétries économiques défavorables aux 3 pays du Maghreb- n'ont pas permis les rapprochements concertations pourtant nécessaires. L'engagement politique de l'auteur pour " féconder un Maghreb des citoyensA " est un engagement actif résolument orienté vers des processus de création et de production de richesses " au plan intérieurA ", et impulsé " au plan extérieurA " par " un esprit d'ouverture et de partenariatA ". Il s'agit, nous dit-il, " de dégager les perspectives d'un avenir régional commun pour qu'il soit davantage maîtrisé que subi, c'est-à-dire qu'il prenne la forme d'un essor autonome plutôt que celle d'un moindre développement et d'une dépendance accrue ". Empruntant à l'auteur des " AndalousiesA ", la formule de J. Berque, N. Abdi appelle lui également à des " Andalousies toujours recommencées, dont nous portons en nous les décombres amoncelés et l'inlassable espérance ". L'approche généreuse et profondément universaliste que N. Abdi adopte, reprend une idée empreinte d'humanisme, de cet autre penseur de la Méditerranée, Paul Valéry, qui concevait la Méditerranée comme un " dispositif à faire de la civilisationA ". La méditerranéïté, écrit-il, est ainsi intimement liée au processus de construction maghrébine, elle en est l'un des principes fondateurs, tout comme à l'inverse, " la maghrébinité en est tributaire ". Ces affirmations s'appuient sur une réflexion critique qui intègre l'analyse de la longue durée, et où N. Abdi expose avec lucidité le cheminement du projet politique de construction d'un Maghreb " lequel est en permanence fait et défait par les pouvoirs en place ", ce qui témoigne d'un clivage -qu'il subissait lui-même sur le plan politique nous dit-il-, et " qui se creusait entre le Maroc et l'Algérie proches l'un de l'autre ". Sa réflexion sur la vocation unitaire dans le Maghreb s'appuie sur l'examen minutieux desA critères à la fois socio-historiques et politiques, et en particulier la dimension ethno-culturelle de la région. Le Maghreb écrit-il " constitue un sujet historique ", en particulier dans les phases conflictuelles et de résistances. Il rappelle que l'Etoile Nord-Africaine qui fut créée à Paris en 1927, et qui traduira les premiers pas du nationalisme algérien, " vise à construire l'unité du MaghrebA ", " à ressusciter une unité ancienne que l'histoire a enregistrée et dont elle a témoignéA ". Il s'attache avec obstination à retracer le cheminement de l'idée maghrébine dans un passé plus proche de nous, en examinant les faits qui participent au développement de ce " sujet historique " dans les phases conflictuellesA ; ceux des années 1930 (de la création de l'Etoile Nord-Africaine à l'Association des Etudiants Musulmans Nord-Africains (AEMNA), ceux de la deuxième guerre mondiale, avec le mouvement syndical animé par le tunisien F. Hachad). Il traque enfin cette solidarité maghrébine partagée par les mouvements de libération nationale dans les années 1950. Il remarque bien que la proclamation de la construction du Maghreb à Tanger, en août 1959, et sa relance le 17 février 1989, n'empêche pas cet ensemble d'être toujours aussi divisé, notamment par une frontière algéro-marocaine fermée. Ce constat établi, l'incite naturellement à analyser, au-delà de la question du Sahara occidental, les raisons socio-politiques et économiques qui font ce Maghreb " écarteléA ". Ces discordes sont à rechercher, nous dit-il, dans la nature de régimes peu disposés à " concéder la moindre parcelle de leurA pouvoir dansA le cadre d'une unification du MaghrebA ", mais aussi dans l'état de sociétés politiques ou de sociétés civiles peu mobilisées par l'idée maghrébine. Ces questionnements de l'auteur ne le détournent pas de l'exercice de recension des éléments qui peuvent constituer les moyens de dépassement de ces situations de fait. Cette dernière posture illustre assez parfaitement l'optimisme raisonné de N. Abdi dans l'affirmation d'une maghrébinité possible et souhaitable pour l'avenir des peuples de la région. Elle le conduit à analyse avec rigueur les facteurs favorables à une intégration maghrébine, ou de ce que les prospectivistes appelleraient " les signaux faiblesA " favorables à une construction maghrébine. Les facteurs religieux et culturels d'abord, où N. Abdi qui, tout en attirant l'attention sur le recours vain à une " retraditionnalisationA " du fonds culturel et religieux de la région, invite, à mobiliser et/ou revivifier un fonds religieux et culturel maghrébin " avec ses institutions et ses références ancestrales propresA ". Il y a ensuite des facteurs sociaux avec " les passerellesA " que représentent les diasporas du Maghreb. C'est, nous dit-il, au sein de l'immigration que l'on rencontre " cette maghrébinité radicale ". Cette dernière ressource, facteur puissant d'intégration, est représentée par les populations originaires du Maghreb. Ces dernières font la découverte dans les sociétés d'accueil " de leur sentiment d'une appartenance commune ", de cette " identité partagée " et qui prennent " conscience de ce qui les unitA ". Après tout, s'interroge-t-il, " si nous considérons le fait que l'affirmation de l'indépendance du Maghreb a commencé à l'extérieur pendant l'entre-deux-guerres, pourquoi n'en serait-il pas de même du mouvement de reconstruction du MaghrebA "A ? Et Abdi d'explorer enfin les conditions économiques propices à l'intégration. L'existence d'un large marché fort de millions de consommateurs " qui aurait pour effet d'augmenter de 2 points le taux de croissance de la régionA ", le développement des infrastructures de transport (autoroute Trans maghrébine dont l'essentiel des tronçons sont déjà réalisés à l'intérieur de chacun des pays), l'énergie (électricité et gaz), de même que l'irruption dans l'espace économique, souvent appuyée par le développement des technologies de l'information et de la communication (TIC), de " nouveaux acteurs de l'intégration socio-économique du MaghrebA ", que sont les entrepreneurs et chefs de PME. Les facteurs d'intégration sont à cultiver au sein des communautés universitaires où " l'intelligentsia maghrébine devrait, où qu'elle se trouve, jouer un rôle moteur dans le cadre d'échanges et de collaborationsA "A ; dans les milieux d'affaires ensuite où la promotion d'une intégration peut être entreprise par des agents qui se situent au sommet de l'économie maghrébine. Le futur du Maghreb ne peut être toutefois pensé sans ce couple algéro-marocain qui est appelé à jouer un rôle décisif dans une construction maghrébine fondée sur " une réelle émancipation et un vrai progrès pour toutes ses populationsA ". " Ce qui importe le plus, nous dit-il, c'est avant tout de cultiver et de développer la maghrébinité au travers de relations maghrébines les plus favorables à l'épanouissement de l'homme ". Reprenant l'une desA premières propositions de KHATIBI formulé sur les relations de voisinage, il nous invite " à se regarder en face ", A à " construire un espace vie qui soit communA ", et à " aller vers le risque partagé avec l'autre, les autresA ". Une pensée généreusement humaine, anti bureaucratique par nature, s'appuyant sur une mobilisation citoyenne constitue le fil conducteur de ses analyses du Maghreb. C'est la même pensée que l'on retrouve dans ses travaux de jeunesse portant sur la construction du Maghreb conduites par le syndicaliste tunisien F. Hached, où dans le rôle joué par l'UGTA et la Fédération des travailleurs de la terre dans l'autogestion agricole algérienne. Les " constructions bureaucratiquesA " et les " approches technocratiquesA " seront en permanence vigoureusement dénoncées par N. Abdi. Ces approches dessaisissent, affirme-t-il, les acteurs sociaux, les producteurs ou les créateurs de richesses de leurs pouvoirs et freinent, nous dit-il le mouvement d'émancipation sociale, soit de la paysannerie du temps de l'autogestion agricole, soit les sociétés civiles et politiques dans la construction du Maghreb. Nous le répétons, la vision du Maghreb que propose N. Abdi est inséparable de son itinéraire de vie et de la fidélité à ses engagements politiques et syndicaux qu'il évoque. L'exil qu'il a choisi dès 1973, va le conforter dans un statut de chercheur qu'il n'aura jamais abandonnéA ; ce statut l'autorisait à exercer ses activités avec une liberté d'esprit à laquelle il était profondément attaché. S'il a inauguré un champs d'étude dans les années 1960-70 passionnant pour ma génération (celui des questions agraire et paysannes), il nous offre avec cet ouvrage posthume, un chantier de travail que l'on découvre avec un réel plaisir intellectuel et où l'érudition de l'auteur laisse aussi place à l'émotion suscitée par cette quête absolu d'un idéal de progrès et d'émancipation pour les peuples du Maghreb, cette quête de méditerranéïté faite de paix et de coopération à laquelle il rêvait. La lecture de ce livre nous laisse toutefois un grand regret. Celui de n'avoir pas croisé l'homme, celui de n'avoir pas échangé sur son expérience dans un domaine qui nous est cher à tous les deux, celui de la paysannerie qui fut son premier domaine de recherche ; mais au-delà, de cet intérêt tout personnel, la frustration de n'avoir pas eu l'occasion de dialoguer sur cette passion qu'il entretenait et cette cause qu'il défendait avec déterminationA A : celle du "Maghreb des peuples et des citoyensA ", dont il portait l'idée avec une conviction admirable. Omar Bessaoud, économiste agricole, professeur associé au CIHEAM-Montpellier. Montpellier, le 2 juin 2022.

10/2022