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La Mauritanie. Entre l'esclavage et le racisme

Extraits

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Ouvrages généraux et thématiqu

Esclavage et filiation à l'île de La Réunion. Une transmission « en contrebande »

Cet ouvrage, enraciné dans le contexte de la société réunionnaise, met en oeuvre une approche psychanalytique à partir du "démounaz" , en s'appuyant sur la profondeur historique de l'esclavage. Des hommes, des femmes et des enfants ont été réduits à l'état de chose, d'objet, par la voie d'une vaste entreprise de démolition du sujet qui visait à effacer leurs histoires, leur nom et leur condition même d'être humain. Pour s'extraire des multiples formes de destruction, de réification, ils ont alors déployé des stratégies inédites : musique, danse, ruse, rites cultuels, marronnage, etc. Cette rébellion de l'être constitue le socle d'une créativité qui leur a permis de réinventer le lien social, selon des modalités singulières et originales.

06/2022

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Histoire internationale

L'esclavage au Mali

Ce livre confronte plusieurs sources et données sur l'esclavage contemporain au Mali à partir des mémoires locales d'esclaves, de descendants d'esclaves, d'affranchis et de maîtres d'esclaves dans quatre régions à cet égard significatives, du Mali. Les données recueillies et analysées montrent que l'esclavage existe aujourd'hui au Mali et révèlent les processus complexes de reproduction et de maintien de groupes de personnes en situation et condition d'esclavage. Elles montrent aussi des modes d'affranchissement en dehors des cadres normatifs de l'abolition. La condition et le statut d'esclave sont en passe de devenir des "oublis" de l'histoire du pays, faute d'espace public national réceptif, non seulement à la restitution de ces mémoires, mais aussi à leur actualité. Est- ce à dire que "la disparition des mémoires de l'esclavage n'est pas sans doute la seule possibilité d'une "vraie disparition de l'esclavage" ?".

02/2012

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Histoire internationale

L'esclavage au Brésil

Le Brésil fut le pays des Amériques qui développa le plus le système esclavagiste. Au XVIe siècle, la jeune colonie lusitanienne asservissait déjà la population indigène. Le Brésil fut aussi, en 1888, la dernière nation à abolir l'esclavage et celle qui importa le plus grand nombre d'hommes — environ 40 % du total du trafic transatlantique. Pendant plus de trois siècles, les principales activités économiques et commerciales du pays ont reposé sur le travail des Noirs. Ce fut notamment le cas de la production sucrière, de l'extraction minière, de la culture du coton, du riz et du café. Les activités annexes, comme les transports, l'élevage, l'agriculture de subsistance, etc., dépendaient également en plus ou moins grande proportion du travail des esclaves. L'ouvrage de Mário Maestri représente la première synthèse historique sur l'esclavage au Brésil. L'un de ses apports est de jeter un regard neuf sur une pratique de l'esclavage qui fut beaucoup moins bienveillante et "patriarcale" qu'ont pu le faire croire, jusqu'à aujourd'hui, de nombreux historiens brésiliens. Enfin, autre originalité : l'enquête de M. Maestri situe bien les spécificités du système esclavagiste brésilien par rapport à celui pratiqué par les Anglais, les Espagnols ou les Français. Les souffrances, les luttes et la résistance des esclaves appartiennent à l'histoire du Brésil et ont représenté l'un de ses mouvements populaires les plus importants.

02/1991

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Littérature française

L'esclavage par les sens

« — Bien lugubre histoire tout ça, j'irai voir cet instituteur, promit Jabou. — J'irai avec toi, approuve Chon. — Subitement, vous êtes décidés à devenir des hommes véritables, se marre Janina. — Après, c'est moi qui en baverai, dit Fulbert. La toute dernière fois, à son cours, pour une peccadille, ce salaud m'a envoyé dans le trou ; je faisais des mouvements de la jambe pour repousser les bêtes de mes pieds, j'ai crié et ai supplié le maître de m'enlever de là, j'entendais le mouvement de l'eau et l'écho de sa voix par la paroi, il me répétait que ça m'apprendrait à me tenir correctement dans sa classe et je ne devais pas penser qu'il en aurait fini avec moi quand je serais sorti. » Quatrième récit de Josué Irep qui signe avec "L'Esclavage par les sens" une immersion, durant les années soixante-dix, dans une communauté guadeloupéenne confrontée à la violence, à l'injustice, aux inégalités, à la pauvreté, aux interrogations... Mères courage, professeur sadique, enfants traumatisés, ces personnages forts, terriblement humains, oscillant entre grandeur et faiblesse, habitent cette fresque antillaise portée par une langue iconoclaste et qui n'est pas sans rappeler les pages d'un Raphaël Confiant.

08/2015

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Sociologie

Réflexions sur le racisme systémique et l'exception coloniale

La colonisation a produit un " monde coupé en deux ", selon l'expression de Frantz Fanon, racialement hiérarchisé reposant sur la déshumanisation des colonisés. Inversement, la colonisation a créé des " surhommes ", une " race de Seigneurs ". Cette déshumanisation a permis de justifier toutes les exactions, des conquêtes génocidaires aux massacres de masse pour réprimer les luttes de libération nationale, en passant par l'esclavage ou l'instauration de législations d'exception, comme le Code de l'indigénat. Cette politique coloniale a traversé la Méditerranée avec les premiers travailleurs immigrés venus d'Algérie au début du XXème siècle. Comme l'écrivait Malek Bennabi, " "l'indigénat" avait traversé plus aisément la Méditerranée que les "indigènes" ". Ce livre essaie de comprendre comment, plus de cinquante ans après les indépendances, une gestion coloniale des populations non-blanches, de leurs cultures et des espaces dans lesquelles elles vivent, perdure en France ? Comment l'exception coloniale se redéfinit afin de préserver un ordre social inégalitaire marqué par l'hégémonie blanche ? Docteur en histoire, Youssef Girard est spécialiste du mouvement national algérien et de la colonisation.

01/2022

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Histoire internationale

Etat et société en Mauritanie. Cinquante ans après l'indépendance

Pour l'essentiel, cet ouvrage reprend des contributions présentées lors d'un colloque tenu à Nouakchott en novembre 2010 à l'occasion des cinquante ans d'indépendance de la Mauritanie (28 novembre 1960). L'ouvrage propose également des développements substantiels sur le thème de la "tribu" et de "l'ethnie" dans leurs rapports à l'Etat, à la fois dans le contexte mauritanien et d'un point de vue plus général. Il brosse, par touches croisées et bien documentées, un tableau des évolutions qu'a connues la société mauritanienne depuis l'indépendance, qu'il s'agisse de la situation socio-linguistique ; des progrès de la culture de soi et des nouvelles formes d'appropriation des corps et des esprits (en particulier parmi les femmes) ; des transformations des environnements urbains, tout spécialement de celui de la capitale, Nouakchott, à la croissance phénoménale ; ou des ouvertures sur les mondes extérieurs à travers la fonction d'espace de transit pour les migrants en partance vers d'improbables ailleurs.

12/2014

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Ethnologie

Les Peuls et l'Etat en Mauritanie. Une anthropologie des marges

Cet ouvrage se propose d'étudier le croisement de la trajectoire de l'Etat mauritanien avec celle d'un groupe peul (les Fulaa'be). Resté historiquement en marge des centralisations politiques grâce au nomadisme et au pastoralisme, ce groupe a été intégré à l'Etat en subissant ses évolutions tourmentées. Reposant sur une analyse ethnographique, le livre retrace les différentes formes de marginalité endurées par les Fulaa'be, de l'époque coloniale jusqu'aux récentes tentatives de " démocratisation ", en passant par les exactions de 1989. Face à ces processus d'exclusion, ils ont su transformer les " marges " dans lesquelles ils ont été relégués en interstices de pouvoir et de liberté, où se mettent en place leurs tactiques et stratégies pour la reconnaissance, la participation politique et l'accès aux ressources. S'appuyant sur les expériences et les narrations des Mauritaniens rencontrés pendant une recherche de terrain entre Nouakchott et la " brousse ", cet ouvrage revient sur les questions cruciales de gouvernance, d'autochtonie, de démocratie locale et de décentralisation. Plus généralement, il apporte une contribution au débat sur la citoyenneté en Mauritanie, tout particulièrement avec le cas, aussi méconnu que révélateur, des réfugiés et des rapatriés mauritaniens du Mali. A travers une démarche qui part des " marges " pour mieux comprendre le " centre ", cette recherche s'inscrit dans les approches récentes de l'anthropologie de l'Etat en Afrique et participe au débat postcolonial sur les concepts d'hégémonie et de subalternité.

08/2010

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Ouvrages généraux

Esclavage, religions et politique en Haïti

Marquée par une instabilité politique permanente et une catastrophe naturelle sans précédent (le séisme du 12 janvier 2010), la société haïtienne vit dans un chaos sans fin. Dans ces 14 courts textes, Laënnec Hurbon, l'un des plus grands penseurs haïtiens actuels, tente de comprendre les raisons profondes de cette situation, en la replaçant dans le temps long et dans le contexte plus large de la Caraïbe et de l'Amérique latine. Laënnec Hurbon aborde d'abord la question fondamentale de l'esclavage : les traces laissées par cette expérience sur la société haïtienne sont vivaces, malgré une volonté d'oubli exprimée dès l'instauration de l'indépendance en 1804. L'auteur analyse notamment les rapports entre esclavage, femmes et religions. Les religions jouent en effet un rôle majeur en Haïti : elles furent un outil d'émancipation pendant la période esclavagiste ; elles sont considérées aujourd'hui comme un moyen de répondre à une quête éperdue de sens et prennent une place accrue dans l'espace public, pentecôtistes, adventistes et témoins de Jéhovah en tête. Avancée de l'influence américaine qui met à mal le vaudou, cette attraction traduit aussi un besoin de reconnaissance de la frange la plus laissée-pour-compte de la société à laquelle le politique n'offre aucune perspective, gangrené qu'il est par la corruption. Laënnec Hurbon rappelle à ce titre que depuis deux siècles, Haïti ne parvient pas à instaurer un système politique démocratique qui garantisse égalité entre citoyens et souveraineté nationale. Mais pour construire l'autonomie individuelle comme la souveraineté collective, il faut pouvoir se libérer des séquelles de l'assujettissement et du ressentiment afin de penser un monde à soi, se libérer aussi d'une oligarchie qui mêle pouvoirs politique et économique.

02/2023

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Sciences politiques

Le Système - Réflexion sur les pouvoirs en Mauritanie

Les mauritaniens peuvent être fiers d'eux-mêmes. Leur "démocratie" est en train de faire leur renommée. Après avoir été le pays du "million de poètes" , ils sont en train de se forger une autre image, plus moderne celle-là : Le pays où la démocratie est toujours en construction. Ou plutôt en déconstruction. Notre temps politique est rythmé par les coups d'Etat. La "pause" de 2007 a été de courte durée. Une éclaircie démocratique qui devait seulement permettre à l'auteur du putsch de 2005 de préparer une gestion durable du pouvoir. Une supercherie politico-militaire appelée "Rectification" qui dure encore aujourd'hui. Et l'on nous parle de démocratie, dix ans après !

03/2019

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Histoire internationale

Chronologix : esclavage

L'HISTOIRE D'UN GRAND COMMERCE MONDIAL D'HUMAINS ET DE BIENS ENTRE L'EUROPE, LE MAGHREB, L'AFRIQUE ET LES AMERIQUES. DE LA TRAITE ARABO-BERBERE A LA TRAITE ATLANTIQUE, DU MOYEN AGE AUX ABOLITIONS DU XIXe SIECLE. 60 DATES ESSENTIELLES SELECTIONNEES ET EXPLIQUEES PAR DES SPECIALISTES. Chronologix REINVENTE LA CHRONOLOGIE. UN LIVRE QUI SE DEPLIE SUR 3 METRES POUR RESITUER LES EVENEMENTS DANS LA CONTINUITE. ANTÓNIO DE ALMEIDA MENDES (université de Nantes) et CLEMENT THIBAUD (Ecole des hautes études en sciences sociales) sont spécialistes des mondes ibériques et de l'Atlantique (Afrique, Amériques et Europe). Ils ont codirigé le programme STARACO (Statuts, Race et Couleurs dans le monde atlantique) à l'université de Nantes. NICOLAS OTERO a publié une quarantaine d'albums, dont Morts par la France et La Tuerie (Arènes BD) ainsi qu'un roman graphique inspiré de son enfance, Confessions d'un enragé (Glénat).

05/2019

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Droit

Etre directeur de prison. Regards croisés entre la Belgique et le Canada

Si les ouvrages sur les prisons ne manquent pas, l'échange de deux amis directeurs de prison - l'un belge et l'autre canadien - sur leurs expériences est original à plus d'un titre. Ils n'adoptent pas la posture d'une confession mais livrent une réflexion constructive basée sur des constats graves et urgents. C'est de la souffrance pénitentiaire dont ils témoignent mais aussi d'une volonté de sortir le monde carcéral des ornières, des solutions à la mode et de l'habitude ou de l'indifférence. Alors que tout sépare ces deux directeurs - les pays, leurs histoires et personnalités, la période de direction - ils dénoncent les lacunes importantes d'une même voix tout en proposant des adaptations légales et réglementaires, faisant une place importante aux droits de la personne détenue, aux attentes du personnel de surveillance pénitentiaire. Leur posture n'est ni larmoyante ni revancharde mais celle de théoriciens/praticiens qui plaident pour une prison plus humaine et de dernier recours. S'il est légitime qu'un jeune puisse être attiré par la fonction complexe de directeur de prison, les auteurs insistent sur l'importance de la connaissance de soi et de sa résistance face au stress ou aux conflits. Ils pensent qu'un directeur ne peut pas se contenter d'être le gardien de la loi car, en paraphrasant Michel Crozier, la prison ne se gouverne pas par décret ! Le respect des personnes importe autant, sinon davantage, que l'application de la loi. Au risque de contrarier certains responsables, les techniques de gestion ne doivent pas devenir des outils privilégiés qui ne servent finalement qu'à entretenir l'illusion de l'ordre.

07/2011

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discriminations, exclusion, ra

Où commence le racisme ?. Désaccords et arguments

Où et quand commence le racisme ? Pour y voir plus clair, nous avons réuni deux philosophes de la nouvelle génération qui sont aussi des militants de l'antiracisme. Ayant été confrontés très tôt, dans leur vie personnelle, à l'expérience du racisme, Marylin Maeso et Norman Ajari se livrent à une discussion franche et ouverte sur les divergences profondes qui les séparent, jusqu'à la définition même du racisme.

05/2023

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Histoire internationale

Le Maroc noir. Une histoire de l'esclavage, de la race et de l'islam

L'ouvrage de Chouki El Hamel est exceptionnel à plus d'un titre. D'abord, il traite avec érudition, courage et lucidité un domaine jusqu'à présent peu abordé au Maroc et dans le monde musulman : l'existence et la pratique de l'esclavage dans ces sociétés, comme dans les autres, depuis un temps immémorial. Ensuite, parce que sa connaissance approfondie des archives et documents arabes, au premier chef du Coran dont il nous livre au passage une analyse précise, rend sa démonstration particulièrement convaincante. Enfin parce que le tout est conçu dans un questionnement permanent de la part du savant qu'il est, sans pour autant que son souci scientifique alourdisse la lecture, Ce livre si juste et criant de vérité se lit aussi comme un roman, l'étude est passionnante. Cet ouvrage magnifique démontre l'importance, encore dans le monde contemporain, de tous les héritages de l'histoire. Catherine Coquery-Vidrovitch (Historienne, spécialiste de l'Afrique)

05/2019

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Dictionnaire français

Dictionnaire soninké-français - Mauritanie

Les Soninké forment une communauté dont l’histoire prestigieuse remonte au Ghana des chroniqueurs arabes et au Wagadou de la tradition orale. Aujourd’hui, ils vivent principalement dans les pays suivants d’Afrique de l’Ouest : Mali, Mauritanie, Sénégal, Gambie, mais aussi Burkina Faso et Guinée. Leur nombre atteindrait le million de locuteurs. Selon les ethnies avec lesquelles ils cohabitent, ils sont désignés différemment : Marka chez les Bambara, Sarakollé chez les Haalpulaar et les Wolof, Wakore chez les Songhay, Genger chez les Maures, pour ne citer que les appellations les plus répandues… Entre eux, ils n’utilisent que l’appellation de « soninké » de façon générale. La langue soninké, classée parmi les langues mandé de la famille Niger-Congo, connaît quatre principaux dialectes entre lesquels il existe une intercompréhension quasi totale. C’est principalement à Kaédi (Mauritanie) qu’Ousmane Moussa Diagana a mené ses enquêtes linguistiques. Le présent dictionnaire, qui compte plus de 5 800 entrées, est une contribution capitale à la lexicographie du soninké. Ousmane Moussa Diagana est né en 1951 à Kaédi (Mauritanie) et est décédé brutalement à Nouakchott le 9 août 2001. Après des études de lettres au Maroc, il s’était inscrit à Paris (Université René-Descartes) pour des études de linguistique qui le conduiront jusqu’au doctorat d’État en 1984. Parmi ses publications scientifiques, on relève principalement Chants traditionnels du pays soninké (Paris, L’Harmattan,1990) et La Langue soninkée : morphosyntaxe et sens (Paris, L’Harmattan, 1995).

02/2013

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Empire colonial

L'esclavage. Illustrations et caricatures (1750-1870)

Cet ouvrage met sous le regard des lecteurs une centaine d'images formant un ensemble cohérent. Elles ont été produites en une période historique relativement courte, entre le milieu du XVIIIe siècle et les années 1870. Elles évoquent l'esclavage colonial directement, en mettant en scène les multiples aspects de cette pratique alors généralisée dans les colonies, ou indirectement, en illustrant la "guerre des sucres" qui opposa la canne et ses indissociables liens avec l'esclavage, au sucre de betterave supposé produit par des "mains libres". Elles évoquent aussi les combats anti-esclavagistes et les abolitions de l'esclavage. S'il est difficile de mesurer avec certitude la diffusion dans le public de cette iconographie parfois violente, il ne fait guère de doutes qu'elle a été distribuée par les galeries et surtout largement propagée par les journaux : les caricatures d'Honoré Daumier ou de Cham diffusées par Le Charivari ont beaucoup circulé dans les cercles intellectuels libéraux. Mais ces images ont également été placardées sur des murs, dans des auberges et autres lieux publics, surtout pendant les périodes révolutionnaires (la Révolution de 1789, mais aussi celles de 1830 et 1848). Les oeuvres proposées ici offrent aux lecteurs d'aujourd'hui une "information par l'image", une sorte de panorama des regards des contemporains sur l'esclavage et les violentes controverses qui ont divisé l'opinion publique.

06/2021

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Livres 3 ans et +

N'deye Botou. De Mauritanie...

Une journée avec N'Deye Botou et sa famille à Keur Mour, leur village en Mauritanie.

01/2007

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Sociologie

Le flâneur postmoderne. Entre solitude et être-ensemble

Voyageur, voyeur, voyant, le flâneur privilégie le songe, les jeux de masques. Il transforme la ville, faite de matériaux solides et gris, en un espace fluide, mouvant, coloré. Adepte du rythme lent, il voue un culte à l'inutile et gaspille le temps avec art. Il recherche la solitude dans la foule, proclame l'absolue nécessité de l'oisiveté et, par sa démarche vagabonde, réinvente sans cesse les formes du quotidien. Imprévisible caméléon, ce résistant silencieux lance un défi permanent à la norme et à la médiocrité. Splendide élitisme que celui d'être anonyme, et donc libre. Dans le sillage de Walter Benjamin, Georg Simmel, Jean Baudrillard, Guy Debord, Michel Maffesoli, Jieun Shin signe un essai sociologique de haute facture sur cette figure post-moderne par excellence qu'est le flâneur contemporain. Elle montre que, dans le labyrinthe urbain, ériger l'art de la dérive en mode d'être au monde permet de dépasser le narcissisme et le simple souci de soi. Quand marcher sans intention véritable est une forme de bonheur...

01/2014

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Histoire de la population

L’histoire de l’esclavage et de la traite négrière. 10 nouvelles approches

L'histoire de l'esclavage et de la traite négrière n'est pas uniquement celle des Noirs ; elle nous concerne tous. Elle n'appartient pas qu'au passé puisqu'elle imprègne notre présent. Elle a façonné la souffrance d'un peuple, mais aussi mis en place des mécanismes sociaux, politiques et économiques qui perdurent. Cette histoire parle de domination, d'impérialisme, mais également de la façon dont des hommes et des femmes ont, au quotidien, transcendé l'oppression en se révoltant, en témoignant, en imaginant. Dans ces pages, d'éminents spécialistes, historiens ou politiques, font surgir de l'ombre des vérités méconnues sur l'esclavage et la traite négrière. Ont contribué à cet ouvrage : António de Almeida Mendes, Jean-Marc Ayrault, Pascal Blanchard, Myriam Cottias, Doudou Diène, Réjane Ereau, Fanny Glissant, Aline Helg, Maboula Soumahoro, Françoise Vergès, ainsi que les rédacteurs de dailleursetdici. news. Sommaire1. La traite transatlantique repose-t-elle sur une idéologie racialiste ? 2. Résistances des victimes3. La lutte contre l'esclavage : le rôle des femmes4. Résistances des Européens5. La traite négrière a-t-elle favorisé le développement économique de l'Europe ? 6. Nantes, Bordeaux, La Rochelle : l'héritage des grands ports négriers français7. Comment l'esclavagisme et le colonialisme se sont-ils superposés dans l'histoire ? 8. L'esclavage et la traite négrière, à l'origine du discours sur la "race" 9. Alexandre Dumas, petit-fils d'esclave10. Faut-il décoloniser l'histoire pour comprendre le monde ?

05/2021

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Histoire ancienne

Esclavage antique et idéologie moderne

L'étude de l'esclavage antique a toujours été dominée par les préoccupations idéologiques les plus diverses. M. Finley dévoile les enjeux qui se cachent derrière l'âpreté de la polémique moderne. Se situant dans une perspective comparatiste, il détruit certaines idées reçues tenaces et apporte une contribution originale au vieux débat portant sur l'humanité ou l'inhumanité de cette institution. II dégage enfin les conditions inhérentes à la naissance et au déclin de l'esclavage antique : d'une part, l'accession des paysans à la pleine citoyenneté dans l'Athènes du VI` siècle avant J.-C., d'autre part, la lente dégradation du statut des ruraux dans le monde romain du Bas Empire.

03/1981

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Histoire internationale

Esclavage et libération à Madagascar

Le poids de l'esclavage, traditionnel et moderne, pèse sur la société malgache. En brisant le silence, cet ouvrage vise à aider les descendants d'anciens maîtres comme ceux d'anciens esclaves, à assumer les réalités de l'histoire. Dans la même logique, il incite les responsables des servitudes actuelles et leurs victimes à s'affranchir du non-dit et à améliorer les conditions de vie de tous. La première partie évoque l'histoire de l'esclavage à Madagascar pendant le XIX siècle, et les effets de la traite jusque dans l'" île éparse " de Tromelin. Elle rappelle le rôle du christianisme depuis son origine et sur tous les continents, et celui de l'Eglise catholique dans la Grande Ile qui, sous l'impulsion du premier évêque d'Antananarivo, avait choisi de racheter les esclaves pour les libérer. Depuis lors, " l'esclavage moderne " a pris la relève. À Madagascar, il désigne notamment les conditions de vie inhumaines infligées aux enfants, aux femmes et aux travailleurs. S'y ajoutent les exigences de la tradition et des coutumes qui, toujours vivaces, peuvent être assimilées à une nouvelle forme d'esclavage. Ces servitudes plus récentes font l'objet de la deuxième partie. Reste à trouver " les chemins de la libération ", ce que se propose de faire la troisième partie. Pour surmonter son passé douloureux, la société malgache dans toutes ses composantes devra sortir de son silence, se juger avec lucidité et agir sans crainte. Ainsi la libération physique et juridique pourra-t-elle s'épanouir en libération intégrale de l'être humain, qui est à la fois personne et société.

05/2014

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Sciences politiques

Comment peut-on être Français ? Ecrits 1971-2011 sur l'immigration, le racisme et l'identité nationale

Si de nombreux universitaires et politologues ont souhaité la réunion en un seul volume des articles et des interventions de Jean Daniel sur le populisme xénophobe dans sa forme lepéniste, c'est parce que l'un des premiers il eut l'intuition anticipatrice de ce qui se déroule aujourd'hui en France et dans tous les pays européens. A savoir l'émergence d'un phénomène de rejet irréductible au racisme exterminateur des nazis, ou à l'hostilité traditionnelle de l'extrême droite française aux étrangers. Il s'agit d'une réaction instinctive à ce qui apparaît comme une menace pour l'identité nationale. En fidèle disciple de Lévi-Strauss, Jean Daniel estime que toute irruption massive et homogène d'une population dans une société provoque des allergies d'auto-défense et des crispations de protection. Le lepénisme est dangereux, non pas tant parce qu'il exprime une barbarie ancienne, que parce qu'il exploite et exaspère les craintes d'une population qui se croit agressée. Jean Daniel avec une obstination inlassable demande que l'on ne se trompe pas dans le choix des armes pour combattre cette forme d'extrémisme qu'il faut d'abord comprendre. Il démontre qu'il faut tenir compte du fleuve des allergies normales pour en détourner le courant. Si nos sociétés sont condamnées au multiculturalisme, elles doivent se préparer à le rendre conciliable avec l'attachement à une identité française qu'il convient de re-définir et ré-enraciner avec force.

01/2012

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Violence

Le racisme en images. Déconstruire ensemble

Parler de racisme, c'est parler d'une histoire-monde, celle de la xénophobie, de l'antisémitisme, des préjugés, de l'esclavage ou celle de la ségrégation. Mais c'est aussi parler d'images : la caricature, les objets, l'affiche politique ou de propagande, la publicité ou le tract, la photographie ou la peinture... Nombreux sont les supports qui ont véhiculé la représentation de l'" autre " comme un être inférieur, stigmatisé dans sa différence, que celle-ci soit ethnique, religieuse, culturelle ou sexuelle. Ils relèvent d'une culture visuelle qui a contribué pendant des siècles à façonner des relations tronquées, marquées par une violence pouvant aller jusqu'à l'extermination ou au génocide. En analysant près de 250 images, l'historien Pascal Blanchard et l'anthropobiologiste Gilles Boëtsch décryptent les différentes strates de cette haine de l'autre dans une perspective à la fois historique, culturelle et thématique. Car comprendre la construction de ce discours racial sur le temps long, c'est participer à sa déconstruction. Les auteurs donnent aussi la parole à une quinzaine de personnalités : chacune livre ici un éclairage à hauteur de sa propre expérience, de ses convictions et de ses engagements. Une saisissante histoire visuelle et mondiale du racisme pour en maîtriser désormais tous les codes et représentations.

10/2021

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Lecture 6-9 ans

La cour couleurs. Anthologie de poèmes contre le racisme

Cet album est une cour de récréation peuplée d'enfants venus des quatre coins du monde. Cinquante poètes y disent le rejet de la haine, le respect des différences, la solidarité et le bonheur de vivre ensemble.

03/2019

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Critique Poésie

Sister Outsider. Essais et propos sur la poésie, l'érotisme, le racisme, le sexisme...

Un souvenir revient dans les écrits d'Audre Lorde. C'est l'hiver à New York. Audre est dans le métro avec sa mère. Emmitouflée, elle est assise à côté d'une dame en manteau de fourrure. Elle regarde la dame, blanche, qui d'une main rageuse retire le pan de manteau qui effleure l'enfant. Une enfant Noire qui ne comprend pas et cherche désespérément un cafard, une poussière, bref une saleté justifiant ce geste. Quelque chose pour ne pas réaliser que la saleté... c'est elle. Ensuite, le regard rageur de la dame blanche qui tue l'enfant Noire de cinq ans parce qu'elle ne peut pas le nommer : le regard du racisme. Un souvenir vrillé en elle, plus qu'une douleur, une souffrance indélébile qui permet à la poète adulte d'affirmer qu'au fond, en Amérique, on ne veut pas que les Noir-e-s vivent. Audre a vécu, survécu, pour nous dire son "amérique", ses passions, ses colères, dans une série d'écrits lumineux.

06/2018

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Faits de société

Le racisme est un problème de Blancs

"Quand des Blancs feuillettent un magazine, surfent sur Internet ou zappent à la télévision, il ne leur semble jamais étrange de voir des gens qui leur ressemblent en position d'autorité. Les affirmations positives de la blanchité sont tellement répandues que le Blanc moyen ne les remarque même pas. Etre blanc, c'est être humain ; être blanc, c'est universel. Je ne le sais que trop, car je ne suis pas blanche". Après l'élection de Barack Obama, certains ont proclamé l'avènement d'une société post-raciale. Nous en sommes loin, montre Reni Eddo-Lodge dans cet essai important qui analyse les méfaits d'un racisme structurel persistant d'autant plus sournois qu'il avance masqué. Car le racisme va bien au-delà de la discrimination ou de l'injure personnelle : il imprègne le récit historique, l'imaginaire collectif, les institutions et les entreprises. Pourquoi les Blancs pensent-ils ne pas avoir d'identité raciale ? Pourquoi la simple idée d'un James Bond noir fait-elle scandale ? Comment une fillette noire en vient-elle à se persuader qu'en grandissant, elle deviendra blanche ? Le racisme n'est pas une question de valeur morale, mais d'exercice du pouvoir. Entretenir la légende d'une égalité universelle n'aide en rien. Au contraire. Car, pour déconstruire le racisme, il faut commencer par reconnaître l'étendue du privilège blanc.

09/2021

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Ethnologie

De la naissance au mariage chez les Peuls de Mauritanie

Dès les premières pages du livre de Bios Diallo, j'ai compris qu'il ne fallait pas encombrer le plaisir que j'y éprouvais en tentant de déterminer à quel genre ressortissait cette œuvre. Qu'importe qu'il s'agisse d'un essai, d'une monographie à vocation anthropologique ou d'une évocation poétique et picaresque du monde peul, de sa culture, de sa langue ! Ces formes ne sont pas signifiantes dans l'univers culturel que décrit l'auteur. Ce qui importe, pour moi qui suis peul, c'est d'une part la richesse de la culture ainsi rappelée à mon souvenir, sa puissance, sa cohérence, et aussi, hélas, sa dramatique disparition en cours, là sous mes yeux, dans l'intervalle des trois générations qui séparent mes parents de mes enfants. Cheikh HAMIDOU KANE

11/2004

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Sciences historiques

Captifs et corsaires. L'identité française et l'esclavage en Méditerranée

Captifs et corsaires n'est pas seulement un livre qui relate l'histoire des affrontements entre la France et les Barbaresques de 1550 à 1830, date de la conquête d'Alger par la France ; c'est un tour de force. En réglant sa focale sur les milliers de captifs français réduits en servitude dans les cités corsaires d'Afrique du Nord (au Maroc, Alger, 'l'unis et Tripoli) durant ces trois siècles, ce sont, en retour, de vastes pans de l'histoire de France que Gillian Weiss éclaire d'un jour nouveau. Car elle démontre comment ces captifs, au statut incertain et toujours susceptibles de renier leur foi ou leur allégeance politique, contraignirent l'Etat à reconfigurer les caractères de l'identité française et à étendre son emprise sur ses régions périphériques. Et par l'attention qu'elle porte à l'évolution de l'esclavage - d'abord considéré comme un accident de la vie, il sera peu à peu racialisé -, elle dévoile la façon dont la tortueuse lutte pour son abolition, ici en l'espèce "l'esclavage des Blancs", a pu conduire à une légitimation de la colonisation. Un ouvrage stimulant qui, en faisant une histoire de l'idéologie de l'émancipation par la conquête, résonne de multiples échos.

03/2014

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Economie politique

ASSERVISSEMENT. DE LA DESHUMANISATION SOCIETALE A L'ESCLAVAGE NUMERIQUE

Entre dystopies technologiques, manipulations médiatico-politiques et "Grande réinitialisation" économique, les populations occidentales, plus désorientées et fragilisées que jamais, ont bien des raisons de se demander à quelle sauce elles vont être mangées. Effondrement financier et monétaire, omnisurveillance numérique, ingénierie sociale et autres projets de rééducation idéologique seront bien sûr au menu de cet ouvrage ! Mais au-delà de ces thématiques d'actualité, ce livre vous propose encore de remonter à la source d'un certain nombre d'idées sociétales à la mode, dont vous découvrirez des aspects aussi stupéfiants que méconnus. Préparez-vous à une exploration sans tabou de la face obscure de l'Occident contemporain...

03/2021

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Ethnologie et anthropologie

Sudalisme. L'imaginaire qui nourrit le racisme

Ce livre d'anthropologie s'appuie sur une longue expérience des milieux francophones de l'alphabétisation des migrants. Son objet n'est pourtant en rien le processus d'alphabétisation ou d'enseignement de la langue française à des migrants, mais bien la rencontre des imaginaires des deux groupes d'interlocuteurs principaux rencontrés par J. Piolat : les enseignants, majoritairement euro-descendants, et les migrants de première génération, en majorité musulmans. Au fil de sa recherche, Piolat constate que, si des relations amicales se nouent souvent entre les enseignants euro-descendants et le public migrant, certains discours et postures associatifs, relatifs aux migrants extra-occidentaux, se révèlent souvent disqualifiants, réducteurs, infantilisants, énonçant les univers de référence de ces derniers comme sexistes, intellectuellement assez vides, superstitieux et religieusement rigoristes. Dans ces discours associatifs, en phase avec ce que l'on entend dans les médias, l'islam...

02/2023

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Sociologie

La force du préjugé. Essai sur le racisme et ses doubles

La question du racisme serait-elle un des tabous les plus puissants du monde contemporain ? Si personne ne se déclare raciste, tout individu est soupçonnable de l'être. Il faut donc se donner les moyens théoriques de comprendre comment et pourquoi s'est produit un tel obscurcissement de la question. Tout se passe en effet comme si la réflexion approfondie sur le racisme, hors des modes et des invectives, s'était arrêtée, en France, aux interventions de Claude Lévi-Strauss et aux travaux de Léon Poliakov et de Colette Guillaumin. Reprenant une à une les théories "raciales" et "racistes", puis leurs pendants opposés, Pierre-André Taguieff trace une véritable généalogie intellectuelle des pensées différentialiste et inégalitaire. Cet ouvrage est la première réflexion d'ensemble consacrée aux divers racismes et antiracismes, mêlant l'étude épistémologique, l'analyse lexicographique, les apports des biologistes et généticiens, aux contributions des philosophes et des anthropologues. L'homme peut-il échapper à un comportement ségrégatif ? Peut-il maîtriser son penchant à l'exclusion ? D'où vient cette force du préjugé ? Comment penser les fondements philosophiques d'un antiracisme conséquent ? Pierre-André Taguieff répond sur le fond à ces questions essentielles, n'hésitant pas à dénoncer bon nombre d'idées reçues.

04/1990