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Georges Bataille, Michel Leiris

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 7, L'économie à la mesure de l'univers ; La part maudite ; La limite de l'utile (fragments) ; Théorie de la religion ; Conférences 1947-1948

"Parce que le rayonnement solaire est sans contrepartie, parce que le soleil donne la vie pour rien, à la surface du globe, pour la matière vivante en général, l'énergie est toujours en excès. Si l'univers se dilapide ainsi lui-même, l'homme ne peut être que prodigue, "un rieur, un danseur, un donneur de fête". Seule son avarice d'être séparé le sépare de cette vérité solaire ; qu'il la nie, il ne peut cependant dépenser moins : il faut qu' une quantité déterminée d'énergie soit dépensée en pure perte."Ma volonté décide de la modalité, non de la quantité de la perte." En pure perte, ce peut être l'accroissement du niveau de vie mondial : la multiplication du luxe, ou ce peut être la guerre atomique. Si l'oeuvre entière de Bataille développe cette théorie de l'excès ("part maléfique que nous tentons de dépenser pour le bien commun" Sur Nietzsche), La Part maudite devait en être l'exposé systématique, comme fondement de "l'économie générale", science de l'usage des richesses. Un premier livre, La Consumation, parut en 1949. L'actualité (le plan Marshall, la guerre froide) l'inspire, mais cet ouvrage est d'abord le fruit d 'un long travail, dont ce volume retrace les étapes : La Limite de l'utile (1939-1945), fragments d'une version abandonnée aux marges de "l'expérience intérieure", L'Economie à la mesure de l'univers (1946), "notes préliminaires à la rédaction", enfin Théorie de la religion (1948), qui fait de la religion (fût-elle athéologique) l'ordinatrice de la dépense, en tant qu'elle est "recherche de l'intimité perdue, effort de la conscience claire pour devenir en entier conscience de soi". Les Conférences et les Annexes (Sade et la morale, La Religion surréaliste, Les Problèmes du surréalisme, une Notice autobiographique) qui complètent ce volume annoncent la suite, restée inédite, de La Part maudite : Histoire de l'érotisme (1951) et La Souveraineté(1954), qu'on trouvera dans le tome VIII de ces Ouvres complètes, avec les Conférences sur le non-savoir." Thadée Klossowski.

06/2019

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Littérature française (poches)

Histoire de l'oeil

« A d'autres l'univers paraît honnête. Il semble honnête aux honnêtes gens parce qu'ils ont des yeux châtrés. C'est pourquoi ils craignent l'obscénité. Ils n'éprouvent aucune angoisse s'ils entendent le cri du coq ou s'ils découvrent le ciel étoilé. En général, on goûte les "plaisirs de la chair" à la condition qu'ils soient fades.Mais, dès lors, il n'était plus de doute : je n'aimais pas ce qu'on nomme "les plaisirs de la chair", en effet parce qu'ils sont fades. J'aimais ce que l'on tient pour "sale". Je n'étais nullement satisfait, au contraire, par la débauche habituelle, parce qu'elle salit seulement la débauche et, de toute façon, laisse intacte une essence élevée et parfaitement pure. La débauche que je connais souille non seulement mon corps et mes pensées mais tout ce que j'imagine devant elle et surtout l'univers étoilé...».

03/1993

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Littérature française

Le petit

... fête à laquelle je m'iinvite seul, où je casse à n'en plus pouvir le lien qui me lie aux autres. Je ne tolère aucune infidélité à ce lien... .

04/1985

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Littérature érotique

Poèmes et nouvelles érotiques

"Toute la mise en oeuvre de l'érotisme a pour fin d'atteindre l'être au plus intime, là où le coeur manque". Georges Bataille.

11/2022

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Littérature française (poches)

L'Alleluiah. Catéchisme de Dianus

L'Alleliuah est le catéchisme de la "sainte" selon Bataille. L'amour ne doit pas élever mais abaisser; pas rassurer mais susciter la crainte, le tremblement. Cette crainte, ce tremblement seuls répondent à l'absolu de l'absence de Dieu et au vide du ciel pesant sur les amants.

06/2012

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 10, L'Erotisme ; Le Procès de Gilles de Rais ; Les Larmes d'Eros

"Les trois livres qui composent ce volume, L'Erotisme (1957), Le Procès de Gilles de Rais (1959) et Les Larmes d'Eros (1961), les derniers qu'ait écrits Georges Bataille, sont essentiels à sa compréhension. Le projet de fonder les données d'une histoire universelle les relie. Chacun à sa façon s'affronte au scandale de la pensée que constitue l'érotisme. Car l'érotisme n'est pas seulement ce qui, en l'homme, met l'être en question : il est plus gravement "l'approbation de la vie jusque dans la mort". Guidé par la rage de Sade et la traque du sacré (cette négation de la pensée), Bataille pousse son interrogation dans les paradoxes du désir, de l'interdit et de la transgression. Motif après motif (la guerre, le mariage, l'inceste, l'orgie, les liens troubles de la mystique et de la sensualité), le désordre des sens le conduit à une connaissance du dedans, sensible. C'est en tout cas ce qui l'attache, pièces du procès en main, à l'excès que condense, en son décor de forteresse et de tombe, Gilles de Rais, le monstre sacré, le prodigue insensé qu'ont emporté l'ivresse, le délire, l'enfantillage et la niaiserie, dans la nuit du meurtre répété. Rédigé dans la fièvre et la maladie (Bataille meurt le 8 juillet 1962), le dernier livre publié, Les Larmes d'Eros, reprend encore ce fil des figures d'Eros à travers les mythes, les fresques et la peinture : "Je doute, dit Bataille à la fin, qu'un ensemble ait été rédigé dans un aussi violent désordre." C'est ce qui rend les nombreux inédits, qui accompagnent ces textes, si poignants. Comme habités de la conscience heureuse de la mort, et de cette désolation de n'avoir pu qu'entrevoir, tel un enfant lorgnant entre les planches de la palissade, les raisons de la comédie qui nous est jouée : "Au balcon des sanglots, sans nous y être attendu, nous apercevons un monde qui ne nous laisse d'autre possibilité de repos que le malheur, ou l'absence de repos concevable." Ce n'est pourtant pas que l'angoisse, l'érotisme ou la mort s'opposent au rire : dans l'instant, au contraire, ils se composent." Francis Marmande.

02/2011

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Littérature française (poches)

Les larmes d'Eros

Sous le patronage du désir et de la mort, de la volupté et de l'horreur, Georges Bataille explore les passions irrépressibles de l'homme. A travers une histoire intuitive de la peinture, depuis la Préhistoire jusqu'au Surréalisme, il jette une lumière implacable sur notre grandeur et notre tragique. Pour qu'au seuil de la raison, le coeur exulte. L'ultime ouvrage de Georges Bataille, dans lequel il livre le sens caché de son art, aux souffles poétique et philosophique saisissants.

11/2012

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Littérature française

La scissiparité

Rarement, le désir de mon amie me prit de façon plus bestiale. Une chaleur en un sens glacée me saisit. J’eus le sentiment de la foule lapidatrice, qui hait comme elle sue. Qui ne peut attendre un instant. Mme E… rapidement franchit le seuil. Alpha ouvrait la porte à deux battants. La scissiparité est un mode de reproduction par dédoublement, scindant l’être en deux parties jumelles et autonomes. Et c’est là ce qui arrive au héros de cette nouvelle que l’on retrouve tantôt sous les traits d’Alpha, tantôt sous ceux de Bêta, et tous deux douloureusement épris de l’obscène Mme E… Mais au-delà de cette histoire La scissiparité – déjà élaborée en 1944 dans les pages des carnets de Bataille qui suivent en appendice de notre volume – est également la matrice d’où découlent L’abbé C., Histoire de rats et Dianus et s’inscrit alors comme une clef de voûte dans l’œuvre de Georges Bataille. Dessins inédits de Jean-Gilles Badaire.

10/2012

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 2, Ecrits posthumes (1922-1940)

"Ce deuxième volume rassemble ce qui, rédigé par Georges Bataille entre 1922 et 1940, est resté inédit. II contient des articles achevés, des conférences, des fragments abandonnés, des notes, de simples esquisses ou programmes. Le volume s'ouvre sur le récit d'un Rêve. Sous le titre de L'Oil pinéal sont groupées les ébauches d'une "anthropologie mythologique" qui effectue l'articulation de l'expérience érotique et des différents niveaux de la pensée rationnelle. Au moment de la rupture avec André Breton, Georges Bataille dénoncera l'exploitation par les surréalistes à des fins purement littéraires d'oeuvres qui, comme celle de Sade, tiennent leur pouvoir de fascination d'avoir su excéder les limites de la littérature. Avec Le Paradoxe de l'utilité absolue se précisent les premiers développements de l'économie générale qui aboutira à La Part maudite. Le souci de l'utilité, du gain, l'avarice économique ne suffisent pas à contenir l'existence humaine. L'intérêt pour les structures politiques fasciste et communiste tient à leur tentative de surmonter ce rationalisme économique étroit en réintroduisant sous une autre forme la souveraineté des anciennes sociétés religieuses. Les essais d'Hétérologie (ou scatologie) proposent une classification des différents processus de rejet selon lesquels toute société sacralise un certain nombre d'individus, de choses ou d'actions. Ces diverses élaborations se développent alors sur un double plan : exotérique (et "scientifique") avec les exposés à la Société de Psychologie collective et au Collège de Sociologie, ésotérique avec le groupe Acéphale et le Manuel de l'Anti-chrétien. En 1939 la guerre apparaît à Georges Bataille comme la forme industrielle de sacrifice dans l'imminence de laquelle l'utilitarisme des sociétés modernes fait l'épreuve de ses échecs. Ainsi s'élaborent au cours de ces vingt années les trois discours dont le contrepoint composera l'oeuvre de Bataille : discours érotique et "littéraire" ; discours économique et "religieux" ; discours mystique et antireligieux." Denis Hollier.

06/2012

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Pléiades

Romans et récits

Rassembler, pour la première fois, les ouvres narratives de Bataille en un volume, c'est leur donner une nouvelle chance d'exercer toute leur force - de scandale, de libération, de désorientation. Mais ranger, avec ce que cela suppose d'ordre et de clarté, les écrits de Bataille dans des catégories « conventionnelles » n'est pas un exercice innocent. Ses textes échappent aux genres traditionnels. Bataille, pourtant, emploie lui-même ces termes, roman, récit, et il s'interroge en ouverture du Bleu du ciel sur « ce qu'un roman peut être ». Il y définit la fiction par ses fonctions : exprimer la rage de l'auteur, faire franchir au lecteur les « limites imposées par les conventions », dire l'excès, provoquer la transe. Chaque roman, chaque récit de Bataille est « un don de fièvre » (Ma mère). Ces romans et récits - érotiques, bien sûr, mais « il n'y a pas de mur entre érotisme et mystique » (Sur Nietzsche) -, sont ici « au complet ». Quand il existe plusieurs versions d'une même ouvre, on trouve en appendice au texte définitif la version originelle : notamment celle de l'Histoire de l'oil publiée en 1928, ou celle, manuscrite et inédite, du Bleu du ciel de 1935. Le projet Divinus Deus, vaste ensemble inachevé, a été réexaminé. Au corpus, enfin, s'ajoutent trois récits de jeunesse inédits. Et les illustrations d'André Masson, Pierre Klossowski et Hans Bellmer sont reproduites dans le texte lui-même, ou dans ses appendices.

11/2004

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 3, Oeuvres littéraires

"Tous les récits et poèmes de Georges Bataille publiés de son vivant sont réunis ici, à une exception près : Histoire de l'oeil. C'était son premier livre et il était légitime qu'il figurât dans le premier tome de ces Ouvres complètes. Les oeuvres littéraires que l'on a groupées dans ce volume expriment la même exigence que les oeuvres théoriques de Bataille. Il s'agit là aussi d'une "expérience intérieure", une expérience de la vérité qui est d'abord ce cri : "Nous n'avons de possibilité que l'impossible." La poésie (L'Archangélique, L'Orestie, L'Etre indifférencié) se veut "haine de la poésie", allant "au bout de la possibilité misérable des mots". Elle est le lieu où l'expérience se vit et se communique à la fois. Quant aux fictions, où "l'érotisme envisagé gravement, tragiquement, représente un singulier renversement", elles donnent de l'édifice "la clé lubrique". Ainsi Madame Edwarda et Le Petit mènent Dieu au bordel ; Histoire de rais et Dianus (ces deux récits qui, avec les poèmes de L'Orestie, composent L'Impossible, et dont La Scissiparité semble être un fragment avorté) lient lourdement les fièvres du désir aux fièvres de l'agonie ; L'Abbé C. met en scène un prêtre égaré par les débordements de son frère jumeau ; Le Bleu du ciel, enfin, est le plus beau roman d'amour, situé sous un ciel trop pur où déjà grondait l'orage des guerres." Thadée Klossowski.

02/2008

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Littérature française (poches)

L'Histoire de l'érotisme

Georges Bataille avait un grand projet : élaborer, à partir d'une critique de l'utile, une économie générale qui désaliène l'homme rivé au travail et restitue sa "part maudite" - la consumation, libre, gratuite. Il fait l'hypothèse d'un temps originaire où le monde se serait donné à l'homme dans un pur rapport d'immanence et d'immédiateté. Le monde était alors l'intime de l'homme, il était excès, il était passion : "Le monde intime s'oppose au monde réel comme la démesure à la mesure, la folie à la raison, l'ivresse à la lucidité". Désormais, dans le monde transcendant - ce monde où l'homme rivé au travail s'invente des fins hors de lui et à atteindre dans l'avenir - l'érotisme permet de redécouvrir la possibilité de dépenses d'énergie sans cette utilité immédiate qui nous asservit. L'érotisme enfièvre, dépense, gaspille. Puisque sur lui seul l'avenir n'a pas de prise, il est "la voie la plus puissante pour entrer dans l'instant". Cet ouvrage est extrait du tome VIII des OEuvres complètes de Georges Bataille.

12/2015

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Critique littéraire

L'érotisme

Les êtres qui se reproduisent, les êtres reproduits, sont des êtres distincts entre eux, séparés par un abîme, une fascinante discontinuité. Mais, individus mourant isolément dans une aventure inintelligible, nous gardons la nostalgie de la continuité perdue. L’activité sexuelle de reproduction, dont l’érotisme est une des formes humaines, nous la fait retrouver ; au moment où les cellules reproductrices s’unissent, une continuité s’établit entre elles pour former un nouvel être à partir de leur mort. C’est aussi par la mort, la mort violente, que cet effort de libération s’est manifesté dès l’origine des activités de l’homme. Mais le désir de meurtre met en cause toute l’organisation de communautés fondées sur le travail et la raison. D’où la naissance d’interdits, à quoi s’oppose, ou plutôt s’ajoute, en un dépassement nécessaire, leur propre transgression. Guerre et chasse rejoignent ici l’inceste ou l’orgie sacrée...

04/2011

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Volume 8, L'histoire de l'érotisme ; Le surréalisme au jour le jour ; Conférences 1951-1953 ; La souveraineté ; Annexes

" "Je me sens très seul à chercher, dans l'expérience du passé, non les principes mis en avant, mais les lois ignorées qui menèrent le monde et dont la méconnaissance nous laisse engagés sur les voies de notre malheur." (L'Histoire de l'érotisme.)"Si la vision du monde actuel donnée dans la pensée liée au primat de la subjectivité consciente se répandait, le monde des choses échapperait au gouvernement déraisonnable d'une pensée objective incessamment faussée par le jeu d'une subjectivité inconsciente. "(La Souveraineté.) Voici donc ce projet d'une suite à La Part maudite, avec L'Histoire de l'érotisme (1950-1951), première version abandonnée de L'Erotisme, et La Souveraineté (1953-1954), dont ne parurent que quelques chapitres donnés à des revues. S'y ajoutent, prolongeant encore le tome précédent de ces Ouvres complètes, des souvenirs sur le surréalisme (1951 ; portraits de Leiris, Breton, Aragon, Artaud) et des conférences (1951-1953) sur Le non-savoir, Le sacré au XXee siècle, L'angoisse du temps présent... Les Annexes donnent le texte de quelques articles utilisés dans la rédaction de La Souveraineté. Signalons enfin, dans les Notes, quantité de plans et d'ébauches : pour un livre sur l'érotisme (La Phénoménologie érotique, Sade et l'essence de l'érotisme, De l'angoisse sexuelle au malheur d'Hiroshima) ; pour Le Système inachevé du non-savoir (L'Athéologie) ; pour un livre sur Albert Camus (A.C. , la Morale et la Politique, La Sainteté du Mal...) ; finalement, pour une première rédaction de La Souveraineté, sous le titre éloquent de Nietzsche et le communisme. Tous ces textes (où paraissent dans une lumière éblouissante les figures de la prostituée, de Sade, Nietzsche ou Staline...) se composent en un mouvement de connaissance violente, à la mesure de "ce moment souverain où l'impatience et la connaissance se confondent", "moment de grandeur inconditionnelle où le silence se fait, où la tête qui ne tourne pas est plus forte que la douleur, où la pensée a la pureté du vice". " Thadée Klossowski.

03/2009

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Philosophie

Oeuvres complètes. Volume 6, La Somme athéologique Tome 2, Sur Nietzsche, mémorandum, annexes

Réunis ici et augmentés de nombreux inédits, L'Expérience intérieure, Le Coupable et Sur Nietzsche, rédigés de 1939 à 1944, sont d'abord le journal d'une expérience : expérience de l'extase, du non-savoir, de l'érotisme, expérience de la guerre, expérience de Nietzsche tout à la fois. Jusqu'à sa mort, Bataille tentera de prolonger ce journal en Somme athéologique : rééditions, adjonctions, préfaces, plans de parution, ébauches marquent cette oeuvre sans cesse reconsidérée, sans cesse en projet, sans cesse en dialogue avec cette autre "somme", La Part maudite, que l'on trouvera dans les tomes VII à X. Les Annexes du tome VI replacent dans leur contexte plusieurs inédits ou des articles parus en revues, directement contemporains de "l'expérience". On y trouvera également tous les plans et projets de Bataille pour compléter cette Somme athéologique.

02/2008

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 5, La somme athéologique Tome 1

Réunis ici (dans les tomes V et VI) et augmentés de nombreux inédits, l'Expérience intérieure, Le coupable et Sur Nietzsche, rédigés de 1939 à 1944, sont d'abord le journal d'une expérience : expérience de l'extase, du non savoir, de l'érotisme, expérience de la guerre, expérience de Nietzsche tout à la fois. Jusqu'à sa mort, Bataille tentera de prolonger ce journal en Somme athéologique : rééditions, adjonctions, préfaces, plans de parution, ébauches marquent cette œuvre sans cesse reconsidérée, sans cesse en projet, sans cesse en dialogue avec cette autre " somme ", La Part maudite. Les annexes du tome VI replacent dans leur contexte plusieurs inédits ou des articles parus en revues, directement contemporains de " l'expérience ". On y trouvera également tous les plans et projets de Bataille pour compléter cette Somme athéologique.

03/1973

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 12, Articles

"Historiens, sociologues, ethnologues ou rêveurs, économistes et philosophes (dussent-ils traîner les pieds), artistes ou poètes et nous qui passons par là sommes conviés à cet étrange banquet de la pensée. Son actualité et sa force ne vont pas manquer de remuer. Les deux derniers volumes des oeuvres complètes de Georges Bataille couvrent une activité décisive et considérable : elle tient en cent vingt-sept longs articles, aujourd'hui méconnus, écrits entre 1944 et 1949 (tome XI), 1950 et 1961 (tome XII) : "Seule la mort se dérobe à l'effort d'un esprit qui s'est proposé de tout embrasser." La plus grande partie d'entre eux a été rédigée pour la revue que Bataille fonde et dirige à partir de 1946, Critique. Mais d'autres ensembles au ton très singulier (pour Troisième convoi ou Botteghe Oscure) se dégagent et font cavalier seul. Pour mieux marquer le mouvement de la pensée, l'ordre chronologique a été ici suivi. Voici donc regroupée et lisible cette impressionnante somme qui, au fond, sert d'exercice préparatoire, d'escorte et de commentaire permanent aux livres imprimés : pour Bataille, le premier sous son nom date, on le sait, de 1943, il a alors quarante-sept ans ; c'est L'expérience intérieure. On assiste ici à une extraordinaire dépense énergétique qui couvre les dix-huit dernières années de sa vie. Toutes les polémiques, tous les débats de l'époque, toutes les amitiés y figurent en première ligne : Breton, Sartre, Heidegger, Char, Prévert, Blanchot, Beckett, Miller, Camus, Masson, Leiris... Les études sont longues, attentives, fouillées. Elles prétendent donner un aperçu de l'esprit humain dans tous les domaines. Elles révèlent une pensée en travail, en état de recherche, d'excitation et de jeu, au jour le jour. A mi-route entre la parole vive et le livre, elles évoquent le rythme, la pulsation et parfois, ponctuation aidant, la respiration de "l'imperceptible colère du bonheur" qui les porte". Francis Marmande.

04/1988

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Beaux arts

Manet

Manet ne cria pas, ne voulut pas s'enfler : il chercha dans un véritable marasme : rien ni personne ne pouvait l'aider. Dans cette recherche, seul un tourment impersonnel le guida. Ce tourment n'était pas celui du peintre isolément : même les rieurs, sans le comprendre, attendaient ces figures qui les révulsaient mais qui plus tard empliraient ce vide qui s'ouvrait en eux. Accoucheur malgré lui de la peinture moderne, homme de scandale à ses dépens, destructeur innocent du sujet, instrument de hasard d'une sorte de métamorphose : tel est le Manet de Bataille.

05/2021

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Histoire de l'art

Lascaux ou la naissance de l'art

L'"homme de Lascaux" créa de rien ce monde de l'art, où commence la communication des esprits. L'"homme de Lascaux" communique même, de cette manière, avec la lointaine postérité que l'humanité présente est pour lui. Ce message, à nul autre pareil, appelle en nous le recueillement de l'être tout entier. A Lascaux, ce qui, dans la profondeur de la terre, nous égare et nous transfigure est la vision du plus lointain. Ce message est au surplus aggravé par une étrangeté inhumaine. Nous voyons à Lascaux une sorte de ronde, une cavalcade animale, se poursuivant sur les parois. Mais une telle animalité n'en est pas moins le premier signe pour nous, le signe aveugle, et pourtant le signe sensible de notre présence dans l'univers.

05/2021

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Beaux arts

La Mutilation sacrificielle et l'oreille coupée de Vincent V. Suivi d'Une automutilation révélatrice d'un état schizomaniaque par H. Claude, A. Borel & G. Robin

Il est permis de douter que même les plus furieux de ceux qui se sont jamais déchirés et mutilés au milieu des cris et des coups de tambour aient abusé de cette merveilleuse liberté autant que l'a fait Vincent Van Gogh : allant porter l'oreille qu'il venait de trancher précisément dans le lieu qui répugne le plus à la bonne société. Il est admirable qu'il ait ainsi à la fois témoigné d'un amour qui ne tenait compte de rien et en quelque sorte craché à la figure de tous ceux qui gardent de la vie qu'ils ont reçue l'idée élevée, officielle, que l'on connaît.
Georges Bataille.

01/2021

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Anthologies

Le goût du rêve

Dans les textes anciens, les songes étaient considérés comme des présages divins. Dédaigné par les Lumières, le rêve a fait une entrée en force dans la littérature avec le romantisme : de Musset à Nerval et jusqu'à Lautréamont, il occupe une place prépondérante sous forme de récits romanesques, de poèmes, de pièces de théâtre. Dès le début du XXe siècle, grâce à l'apport de la psychanalyse d'une part, et à la multitude des productions surréalistes d'autre part, le rêve devient la voie royale qui conduit à notre inconscient. Empreint de fantastique et de merveilleux, le rêve renouvelle l'imaginaire des poètes et des écrivains, mais aussi des peintres et des cinéastes. A explorer en compagnie de Sigmund Freud, Henri Michaux, Marcel Proust, André Breton, Georges Bataille, Georges Perec, Jean-Jacques Rousseau, Antonin Artaud, Fernando Pessoa, Michel Leiris, Marguerite Yourcenar, Louis Aragon, Jean Racine, Gustave Flaubert, Julien Gracq, Thomas Mann et bien d'autres...

10/2021

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Philosophie

Le secret d'amour. Opération athéologique dans l'esprit de Georges Bataille

Ce livre mêle une initiation au Secret d'Amour et une restauration de la théorie de l'amour et de la mort dans la pensée de Georges Bataille. Certains lecteurs se réjouiront alors un peu vite et d'autres s'attristeront de façon non moins erronée de découvrir, au travers d'une opération athéologique censée les projeter au-delà du ciel platonicien et du "spiritualisme", le séjour d'un Dieu ultime, lequel n'est autre qu'un nouvel Esprit ayant renoncé au salut. C'est cependant tout le piquant du Secret d'Amour que de donner à chaque ligne et chaque page, un contenu sensible et secret - éminemment érotique - à ce Dieu nouveau, énigmatique, habitant l'humain. Le présent livre révèle que c'est en "notre coeur où se dissimule, désormais confondu avec l'esprit de Dieu, le véritable souverain". Le Secret d'Amour pense ce "sanctuaire de l'intimité invisible et aveugle du coeur". En ce lieu où la vérité trop Vive oppresse de la plus intime façon, surgit alors la plus radicale insulte que le monde puisse connaître, celle que Dieu fomente au coeur de l'humain. L'érotisme - distingué de la sexualité - fait de l'insulte même au monde le péché en sa plus pure acception. L'insulte faite à ce qui est le plus cher est la plus inimaginable c'est-à-dire la plus secrète signification de l'érotisme. C'est la plus intime blessure à mort dont le coeur de la vie en celui de l'homme, depuis l'origine, est l'auteur.

11/2014

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Sociologie

Un regard critique sur la gestion avec l'oeil de Georges Bataille

Michel Foucault écrivait "On le sait aujourd'hui : Bataille est un des écrivains les plus importants de son siècle (...) Son oeuvre grandira" . Et pourtant, 60 ans après sa mort, on est bien obligé de constater qu'alors que beaucoup d'auteurs de la "French Theory" qu'il a influencés sont sollicités en sciences de gestion, du moins au Royaume-Uni et dans plusieurs pays anglo-saxons, Bataille l'a très peu été et en France jamais. Ce livre ne vise pas qu'à répondre à ce paradoxe. En illustrant la "valeur d'usage" de la pensée de Bataille dans de nombreuses situations de gestion, il est un appel à solliciter plus largement cette pensée, non seulement dans notre discipline mais dans l'ensemble des sciences humaines et sociales.

07/2023

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Littérature française

L'amitié

Ce recueil de Maurice Blanchot contient un choix d'essais critiques très variés. La naissance de l'art, son rôle historique, son universalité et l'illusoire pérennité que les musées assureraient aux "chefs-d'oeuvre" ont inspiré à Maurice Blanchot des essais sur les grottes de Lascaux, la psychologie de l'art de Malraux, les écrits de Georges Bataille et de Georges Duthuit. Claude Lévi-Strauss, Henri Lefebvre, Dionys Masolo, Karl Marx, Trotski entraînent l'auteur vers les problèmes de l'ethnographie, du marxisme, de la littérature et de la politique. De nombreux essais sont consacrés à des oeuvres de "fiction" (Louis-René des Forêts, Pierre Klossowski, Roger Laporte, Marguerite Duras), à des autobiographies ou à des témoignages (Michel Leiris, Robert Antelme, André Gorz), à des auteurs plus que jamais contemporains (Jean Paulhan, Albert Camus). On retrouve également une des préoccupations dominantes de Blanchot, le judaïsme, par une réflexion sur des oeuvres d'Edmond Jabès, d'Emmanuel Levinas, de Martin Buber et de Franz Kafka. L'Amitié s'achève sur le souvenir, l'oubli, de la mort de Georges Bataille. L'un des centres de ce livre qui n'a pas de centre : la mise en cause de la culture et la "transgression" que ne précède, au moins dans l'espace de l'écriture, nul interdit. Ici, il faudrait prononcer encore le nom de René Char.

10/1971

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Littérature française

Biographies du désir. Stendhal, Breton, Leiris

Un roman de pure fiction et le récit de vie ne présentent pas de différence sensible.

07/1988

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Littérature française (poches)

Georges

Et quelle est cette réponse, Monsieur ? demanda Georges. Cette réponse est que votre seconde demande est pour le moins aussi exagérée que la première. Je ne me bats pas avec un mulâtre... C'est votre dernier mot ? dit-il. Oui, Monsieur, répondit Henri. A merveille, Monsieur, reprit Georges... Et, saluant MM. de Malmédie, il se retira suivi du gouverneur. Je vous l'avais bien prédit, Monsieur, dit lord Williams lorsqu'ils furent à la porte. Et vous ne m'aviez rien prédit que je ne susse d'avance, milord, répondit Georges ; mais je suis revenu ici pour accomplir une destinée. Il faut que j'aille jusqu'au bout. J'ai un préjugé à combattre. Il faut qu'il m'écrase ou que je le tue. Un grand roman inconnu, d'Alexandre Dumas.

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Littérature française

Georges

Georges est atteint d'une maladie génétique rare : Le syndrome de Protée. Son visage est difforme et lui donne l'apparence d'un monstre. Depuis son plus jeune âge, il a été élevé par sa grand-mère dans un lieu-dit, quelque part au milieu du pays de Retz. Après la mort de celle-ci, Georges s'est retrouvé seul au monde, avec, comme unique amie, sa petite chienne Lola. Mais il n'est pas malheureux. Georges a accepté son sort. Sa rencontre avec Rachel va pourtant bouleverser sa vie. La jeune femme va découvrir chez cet homme laid et repoussant des trésors enfouis qu'elle va mettre au grand jour. Avec l'aide de Rachel, et grâce à son intelligence hors du commun associée à son travail acharné, Georges va, petit à petit, réussir à se hisser au sommet de la société, et à être reconnu pour ce qu'il est réellement. Ce roman est un conte pour adulte. Entre amitié, amour et violence. L'ascension d'un homme qui n'avait pourtant ni avenir, ni ambition

12/2020

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Littérature française

Georges

Georges, par H. Arnaud (Mme Charles Reybaud) Date de l'édition originale : 1840 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Littérature française

Georges

Georges est considéré par les meilleurs biographes d'Alexandre Dumas comme son premier chef-d'œuvre romanesque. Le seul, en tout cas, où l'on puisse reconnaître les traits du grand romancier derrière ceux de son héros, son unique roman d'inspiration autobiographique. Car Georges et Dumas se ressemblent : ils sont tous deux mulâtres, ont connu de près les aventures napoléoniennes (le père de Dumas était général d'Empire) et, malgré leur fortune et leur talent, le mépris de beaucoup de leurs contemporains pour la couleur de leur peau. A l'occasion du cent cinquantième anniversaire de l'abolition de l'esclavage, il était temps de redécouvrir ce passionnant roman. Calixthe Beyala, couronnée par le Grand Prix du roman de l'Académie française pour les Honneurs perdus, présente ce livre injustement méconnu en soulignant le tourment vécu par Dumas, écrivain à succès, confronté à des préjugés qui, malheureusement, perdurent de nos jours.

05/1998

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Beaux arts

Picasso, Léger, Masson. Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres

Le LaM, Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, propose, du 28 septembre 2013 au 12 janvier 2014, une exposition intitulée Picasso, Léger, Masson : Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres. À l’occasion de son trentième anniversaire, le musée retracera dans un parcours exceptionnel l’histoire de la galerie fondée par le marchand d’art Daniel-Henry Kahnweiler au tout début du XXe siècle. Lieu de naissance du cubisme, la petite galerie fondée à Paris par un juif allemand vit en première ligne les soubresauts de l’avant-garde et de l’Histoire. Devenue Galerie Simon pendant la Première Guerre mondiale, puis Galerie Louise Leiris pendant la Seconde, elle reste envers et contre tout entre les mains de son fondateur pendant plusieurs décennies. Pablo Picasso, Georges Braque, Henri Laurens, Fernand Léger, André Masson s’y rencontrent et assurent le succès d’une galerie fidèle à ses artistes et ses principes esthétiques. Le catalogue reconstituera, vingt-cinq ans après la biographie du marchand par Pierre Assouline, l’histoire de la galerie et de ses acteurs : Kahnweiler bien sûr, son associée Louise Leiris, son époux Michel Leiris, et leurs amis à tous : les artistes. Plusieurs essais renouvelleront l’approche historique en approfondissant certaines thématiques comme le primitivisme, le portrait de collectionneur, ou le motif de la tauromachie cher à Michel Leiris.

09/2013