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Cahiers Georges Perec N° 1, juillet 1984 : Colloque de Cerisy

Extraits

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Critique littéraire

D'un siècle l'autre, André Malraux. Actes du colloque de Cerisy-la-Salle

Le centenaire de la naissance d'André Malraux nous a offert l'occasion de l'évoquer à Cerisy-la-Salle, dans ces lieux où s'épanouirent toutes les audaces intellectuelles et littéraires du second demi-siècle et où flotte encore le souvenir de l'abbaye de Pontigny, quand André et Clara Malraux venaient y incarner, aux yeux des khâgneux et de leurs professeurs, le " bolchevisme " des années vingt. Ce fut donc un colloque, et non une célébration. Sous cet apparent désordre nous voudrions cependant manifester une conviction profonde : la pensée de Malraux restera certainement une des plus sérieuses, des plus libres et des plus originales de son siècle parce qu'elle fut constamment animée par le refus de ce qu'il appelait " la comédie ". Malraux, osons l'affirmer, n'a jamais cherché à séduire, à être fêté, comme on disait alors. Même les mythes ou mensonges dont il s'est entouré (et dont on n'a pas fini de lui faire grief) n'étaient guère conçus pour s'attirer la sympathie ou l'admiration frivoles des gens à la mode ; ils étaient tous des défis, lancés bien plus dans le souci d'exercer une vraie influence que dans celui de faire de l'effet. Il a été, dans sa vie, la proie de quelques obsessions de même nature que celles qu'il prête aux écrivains dostoïevskiens qu'il a aimés (Bernanos, Louis Guilloux...), c'est-à-dire d'obsessions qui le rendaient indifférent à la construction d'un moi mondain sur la scène de la comédie sociale. Malraux politique n'a pas non plus cherché - c'est le moins qu'on puisse dire - à flatter l'opinion publique ; il faut voir là l'une des raisons de son admiration pour le général de Gaulle, auquel il prêtait la même indifférence. Et c'est encore avec cette indifférence qu'il a accueilli la pluie de sarcasmes qui a accompagné ses essais sur l'art. Car c'est avec son observation personnelle des êtres et du monde, avec ses connaissances (plus étendues et surtout plus précises qu'on ne l'a dit) et ses idées propres qu'il se battait. Sa séduction (puisqu'il n'y a pas de meilleur terme) était de celles que Freud prête aux oiseaux de proie, aux chats et aux femmes narcissiques - ces êtres autonomes, qui semblent porter en eux le principe nécessaire et suffisant de leur existence. On pardonnera peut-être à tous les intervenants de ce colloque d'avoir été sensibles - une fois au moins dans leur vie - à cette séduction-là.

11/2002

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Histoire de l'art

Dessiner, enseigner. François-Georges Pariset (1904-1980), historien de l’art au XXe siècle

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04/2024

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Revues

Cahiers Bataille N° 6 : Georges Bataille en Amérique latine

Le sixième numéro des "Cahiers Bataille" est dédié à l'intérêt de Georges Bataille pour les civilisations précolombiennes et, plus généralement, le monde hispanophone et lusophone, ainsi qu'à l'accueil et à l'influence, hier et aujourd'hui, de ses écrits dans différentes aires géographiques du continent latino-américain que l'on peut aussi appeler Amérique disparate étant donné que d'autres démarcations (territoriales, bien sûr, mais aussi symboliques et cosmiques) pourraient s'y établir. Peut-on parler d'une influence directe de Bataille sur des mouvements ou des courants de pensée des pays d'Amérique latine ? Au Brésil, par exemple, son oeuvre a connu un regain d'intérêt dans les années 2010 avec la retraduction des grands classiques (l'Erotisme, l'Expérience intérieure, la Part maudite, la Littérature et le mal), et la traduction de textes inédits (Le coupable, Sur Nietzsche, Théorie de la religion, les articles pour Documents). Tout concourt à envisager de nouvelles interfaces de recherche - points de contact et points de fuite -, notamment autour des ethnographies amérindiennes actuelles. Des éditeurs, poètes, chercheurs de différentes disciplines (philosophie, littérature, histoire, histoire de l'art, anthropologie, sociologie, études politiques, psychanalyse) et de différents pays latino-américains et européens, ont participé à ce numéro.

03/2024

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 789, juillet-août 2022

Les Cahiers vous proposent de passer un été avec Pier Paolo Pasolini et Rainer Werner Fassbinder, dont les films brûlent encore, cent ans après la naissance du premier et quarante après la mort du second. Intraitables, ces deux cinéastes n'ont jamais opposé conscience de l'histoire (les ruines fumantes du fascisme et du nazisme) et foi inébranlable dans la fiction, dans la truculence de la chair, des mythes, bazardant toute approche naturaliste. L'incandescence d'Accattone et de Tous les autres s'appellent Ali anime le travail de cinéastes aussi différents que Wang Bing, Catherine Breillat, Albert Serra ou Nadav Lapid, qui livrent aux Cahiers leur choc devant Saló ou, pour ceux qui ont été partie prenante des tournages, Ingrid Caven et Bulle Ogier. L'ensemble de trente pages consacrées à ces deux cinéastes et en particulier au bouillonnement des années 1970 questionne leur rapport à la télévision, aux mythes, au corps en général et à la sexualité en particulier. Il inscrit aussi tout le numéro sous les auspices d'une approche délibérément non-patrimoniale des films qui nous arrivent restaurés : : Chantons sous la pluie, (l'occasion de réévaluer la part de Gene Kelly dans la mise en scène), mais aussi les chefs-d'oeuvre de Djibril Diob Mambéty ou les propositions singulières de Coni Beeson et de Tacita Dean. Qu'ils soient découverts en festival (on trouvera dans nos pages la moisson de Côté court et du Festival d'animation d'Annecy) ou distribués au retour de Cannes (les derniers films de Dominik Moll, Damien Manivel, Saeed Roustaee...), les films que nous vous invitons à voir cet été ont tous en commun la nécessité absolue du grand écran, du dispositif de la salle, que le président Macron, dans une récente "sortie" médiatique sur laquelle Bruno Icher revient dans sa chronique mensuelle - appelle à "réinventer" . Une trilogie de "Jean-Louis" traverse aussi ce numéro de juillet-août. Comolli et Schefer, deux penseurs qui les a nourris au cours de leur histoire ; et Trintignant, qui comme aucun autre, rappelle Mathieu Macheret dans un portrait substantiel au prisme de ses rôles, a su "incarner le doute fondamental" : une bonne définition de la démarche critique de la revue qui aux oukases politiciennes et au fléchage culturel a toujours substitué des joies cinéphiles, obtenues par secousses (Fassbinder), pirouettes (Donen), courts-circuits (les écrits poétiques de Bunuel sur le cinéma), assomptions (Damien Manivel), trouées de fantastique (L'Esprit sacré, qui sort ce mois-ci). Surprenant été à tous !

07/2022

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Poésie

Poulidor enfin ! 15 juillet 1974

POUR LA PREMIERE FOIS UN POEME EPIQUE POUR CELEBRER LA VICTOIRE DE POULIDOR AU PLA D'ADET Véritable fête des sons, du rythme, des rimes et des souvenirs, le livre-poème, Poulidor enfin ! , célèbre en 679 vers un Géant du Tour au sommet de son art. En effet, le 15 juillet 1974, Raymond Poulidor attaquait au pied du Pla d'Adet, ascension finale de la 16ème étape du Tour de France (Seo de Urgel - Saint-Lary-Soulan, 225 km). Ce jour-là, Raymond Poulidor remportait, à 38 ans, l'une de ses plus belles victoires et faisait entrer le Pla d'Adet, escaladé pour la première fois, dans la légende du Tour. Ce poème en hommage au champion est comme le dit l'auteur " à dire ou à hurler en s'accompagnant d'un marteau à battre le cuir et d'une poêle à châtaignes ".

06/2022

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Critique littéraire

Beckett, 27 juillet 1982, 11h30

Après trente années d'éloignement volontaire, Michel Crépu revient sur les lieux d'une passion littéraire pour le créateur d'En attendant Godot. Mais est-ce possible de parler de Beckett ? Oeuvre limite, qui transforme aussitôt les téméraires en commentateurs bavards. Michel Crépu relève néanmoins le défi. Il relit les oeuvres au gré d'une mémoire qui coïncide avec son attirance de naguère pour la vie monastique, au temps lointain des années 80. La littérature et le spirituel : ici commence une histoire commune, non achevée. Jeune homme, il voulait serrer alors la main de l'homme qui avait serré celle de Joyce. Un rendez-vous mémorable lui offrira cette chance. Beckett paraît loin aujourd'hui de la houellebecquerie ambiante. Sa solitude n'a jamais été aussi grande. C'est le moment où jamais d'y retourner voir. C'est ce que réalise Michel Crépu dans ce livre d'heures de lecture et d'intimité.

03/2019

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Littérature japonaise

1Q84 Tome 2 : Juillet-Septembre

Les choses qui restent enfermées dans notre coeur n'existent pas en ce monde. Mais c'est dans notre coeur, ce monde à part, qu'elles se construisent pour y vivre. Le Livre 1 a révélé l'existence du monde 1Q84. Certaines questions ont trouvé leur réponse. D'autres subsistent : qui sont les Little People ? Comment se fraient-ils un chemin vers le monde réel ? Pourquoi deux lunes dans le ciel ? Et la chrysalide de l'air, est-elle ce lieu où sommeille notre double ? Ceux qui s'aiment ne sont jamais seuls. Le destin de Tengo et d'Aomamé est en marche. Traduit du japonais par Hélène Morita.

08/2011

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Poésie

Roulette allemande. Poèmes 1984-1989

Deutsches Roulette, paru peu après la chute du mur de Berlin et la réunification allemande, est le premier recueil de Barbara Köhler (1959-2021). Livre des fins et des commencements, des recommencements et des miroitements, Roulette allemande emporte dans sa roue les événements d'un siècle qui finit avec ceux d'une vie qui se fait par le poème.

06/2023

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Littérature française

Le Dieu masque (1980-1984)

"A défaut d'autre mérite, j'ai peut-être celui de compter parmi ceux qui ont posé à leur époque un plus grand nombre de questions. A ces questions je ne prétends pas avoir donné de réponses satisfaisantes. Du moins aurai-je contribué, je l'espère, à rendre moins convaincantes les réponses des autres." Tel est le sens de ce nouvel essai de Thierry Maulnier. Une extrême agilité d'esprit mise au service d'un scepticisme universel lui permet de retourner les propositions les plus établies sur la religion, la condition humaine, l'évolution, l'Etat, la société industrielle... Tous les vieux casse-tête de la métaphysique sont pris à rebrousse-poil et l'on est tout étonné de se retrouver, à la fin d'un exercice de haute voltige de l'esprit, dans une morale humaniste qui permet de concilier le nihilisme et l'amour de la vie. Le dernier mot de Thierry Maulnier semble être celui-ci : "Tu ne peux donner de réponses à toutes les questions. Mais tu peux faire des questions avec toutes les réponses".

10/1985

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Histoire de France

Affaires étrangères. Tome 1, 1981-1988

" J'ai décidé d'écrire ce parcours à l'intention de mes contemporains pour le cas où ils auraient oublié ces méandres, et à celle des générations futures qui auront la curiosité de chercher comment tout ce qu'elles connaîtront à leur époque s'est produit, selon quels enchaînements, quels choix et quelles décisions, quelle fut la part des événements et quelle celle des hommes. Ce récit comportera deux tomes, un pour chaque septennat de la présidence de François Mitterrand. Voici le premier. Montrer, dire, expliquer la signification de ces événements : tel est le souci de ce livre. Plutôt qu'un long récit chronologique et pesant, j'ai sélectionné quelques grandes dates au souvenir oublié pour en montrer, en m'appuyant çà et là sur des documents inédits, l'environnement, le déroulement, les conséquences. Ces dates sont autant de maillons qui, attachés les uns aux autres, constituent cette chaîne qui fait la politique étrangère. Ce récit répond au vœu qu'exprimait l'ancien président de la République : "Prenez des notes pour que vous écriviez un jour ce que nous avons fait. Mieux vaut que cela soit réalisé par nous plutôt que par nos adversaires." J'espère n'avoir pas trahi ce vœu, tout en ayant respecté le soin que l'on se doit de prendre, en pareille circonstance, avec l'objectivité. "

01/2007

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Théâtre - Pièces

Théâtre Vollard. Tome 1 - (1981-1987)

"Le Théâtre Vollard invente une dramaturgie inscrite dans l'histoire de l'île, son passé colonial, ses inégalités qui perdurent. Son acte fondateur, en 1981, s'adosse à la première célébration de l'Abolition de l'esclavage : c'est Marie Dessembre, l'histoire d'amour tragique d'une jeune esclave noire et d'un fils de maître". Marie-Aude Roux (Le Monde) "Une écriture spécifique, originale, vivante, en français et en créole avec de nombreux lyrics, une scénographie avec piste de cirque, orchestre, et acteurs mêlés au public. Pour la première fois, des comédiens noirs apparaissaient en nombre sur scène, à visage découvert. A l'époque, la population métissée, majoritaire, se vivait comme exclue de la scène et du public. Donc, du théâtre". Nicolas Roméas (Cassandre-Horschamp)

03/2022

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Littérature française

Les vendanges de Juillet N° 1

Le ciel de septembre est lourd de menaces au-dessus des terres de Fonteyne. Aurélien, le patriarche, observe d'un œil inquiet l'évolution des nuées. Bientôt les vendanges... Voilà six ans que la famille n'a pas été réunie. L'avenir de Fonteyne est en jeu. Aurélien veut envers et contre tout préserver l'intégrité du domaine, l'un des plus prestigieux du Bordelais. Juillet, le plus jeune de ses quatre fils, adopté trente ans plus tôt dans des circonstances mystérieuses, sera-t-il à la hauteur des espérances d'Aurélien ? Mais les nuages ne grondent pas seulement dans le ciel bordelais. Aiguisés par les rivalités fraternelles et les jalousies féminines, d'autres orages couvent au sein de la famille. Luttes intestines, scandales étouffés, les couloirs de Fonteyne abritent de bien curieux secrets...

03/1996

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Critique littéraire

Cahiers staëliens N° 45, 1993-1994

Revue internationale transdisciplinaire à comité de lecture, les Cahiers staëliens sont consacrés à l'étude de l'oeuvre de Germaine de Staël et au groupe de Coppet (Constant, Schlegel, Sismondi, Bonstetten).

01/1994

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Critique littéraire

Cahiers staëliens N° 31-32, 1982

Revue internationale transdisciplinaire à comité de lecture, les Cahiers staëliens sont consacrés à l'étude de l'oeuvre de Germaine de Staël et au groupe de Coppet (Constant, Schlegel, Sismondi, Bonstetten).

01/1982

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Critique littéraire

Cahiers staëliens N° 29-30, 1981

Revue internationale transdisciplinaire à comité de lecture, les Cahiers staëliens sont consacrés à l'étude de l'oeuvre de Germaine de Staël et au groupe de Coppet (Constant, Schlegel, Sismondi, Bonstetten).

01/1981

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Religion

Carnets intimes. 1980-1984, 2e édition

Les notes publiées dans ce petit ouvrage sont celles écrites au fil des années 1980-1984 par le P. Popieluszko. Des notes brèves, elliptiques souvent, qui témoignent de l'état d'esprit du vicaire de Solidarité face aux attaques répétées dont il fut l'objet de la part de la police, face à l'amitié qui se développa autour de lui, de Jean Paul II aux ouvriers des aciéries de Varsovie, face aux incertitudes du cardinal Glemp, primat de Pologne, à son égard. Ces notes ont été retrouvées par les amis du P. Jerzy dans trois recueils : un carnet de notes, un cahier d'écolier de couverture bleue, un cahier de brouillon de couverture noire. J'y ai ajouté des notes pour éclaircir le texte et deux documents. Il s'agit du texte d'un Chemin de Croix conduit par le P. Popieluszko à Czestochowa en novembre 1983, et du récit écrit par le P. Kalwarczyk qui fut chargé après la mort du P. Popieluszko d'aller reconnaître le corps du prêtre martyrisé à la morgue de Bialystok. Tout le monde ne souhaitait pas la publication de ces Carnets, preuve que la parole du P. Popieluszko, même mort, reste gênante. J'ai voulu publier ces Carnets en français, car seule compte la vérité. C'est elle qui guidait Jerzy Popieluszko. L'unique manière aujourd'hui de rester fidèle à celui qui est déjà pour les Polonais, Saint Jerzy Popieluszko, est de continuer à la servir. Vérité, quoi qu'il en coûte ! Jean Offredo

07/1997

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Correspondance

Correspondance avec des écrivains. 1948-1984

Sur une photographie ancienne, il est cet enfant sage et mélancolique, déjà penché sur son livre... "Tout au long de notre vie, écrit François Truffaut, nous devenons des personnes différentes et successives, et c'est ce qui rend tellement étranges les livres de souvenirs. Une personne ultime s'efforce d'unifier tous ces personnages antérieurs". Depuis sa première lettre de jeune cinéphile à Jean Cocteau, en 1948, jusqu'à sa disparition prématurée en 1984, c'est son goût commun pour la litt érature et le cinéma qui traverse cette Correspondance inédite. Truffaut s'y réinvente une famille de coeur auprès de ses écrivains de prédilection (Genet, Cocteau, Audiberti, Louise de Vilmorin), sollicite des figures renommées de l'édition (Jean Cayrol, Marcel Duhamel, Robert Sabatier) et les auteurs qu'il veut adapter à l'écran (Maurice Pons, David Goodis, Ray Bradbury, Henri Pierre Roché, René-Jean Clot...). Ce sont les coulisses de la création, les passions des tournages que l'on découvre ici, mais aussi les remises en question et les zones d'ombre d'un homme pressé, auquel le temps va cruellement manquer... Et c'est à son ami Jean Mambrino, le père jésuite rencontré en 1954 dans le sillage d'André Bazin, que Truffaut adresse ce dernier petit mot, quelques mois à peine avant sa mort : "Bonne année 1984, mon cher Jean. Je remonte la pente, je lis vos poèmes, ils m'aident et vos signes d'amitié me touchent beaucoup, affectueusement vôtre, françois".

03/2022

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Critique littéraire

Robert Desnos pour l'an 2000. Colloque de Cerisy-la-salle suivi de Lettres inédites de Robert Desnos à Georges Gautré (1919-1928) et à Youki (1939-1940)

Né en 1900, quand les progrès scientifiques et techniques engendraient une certaine confiance dans l'avenir, mort en 1945, déporté à l'issue d'une guerre où le mépris de la vie humaine, une fois de plus, s'était déchaîné, Robert Desnos, qui n'a même pas connu la première moitié du vingtième siècle en son entier, emblématise pourtant les traits les plus saillants de notre modernité, préfigurant peut-être une manière d'entrer dans notre vingt et unième siècle. Esprit toujours en alerte, il sait capter les nouveautés qu'apporte son époque - tel le cinéma ou la radio dont il suit l'évolution et pour lesquels il crée. Soucieux de décloisonner les arts, il rêve d'" opéras-films " qui réaliseraient la plus complète synthèse des arts. Desnos ? Un homme sans préjugés mais non sans désir, qui, dans un monde toujours déchiré, ne renonce pas à défendre ce qui, à ses yeux, doit l'être : la vie, la liberté, l'amour. D'où ce rôle urgent et toujours circonstanciel de la poésie, passionnée dans l'éloge comme dans le refus. Une poésie agissante, tel est son legs. En ce colloque tenu à Cerisy du 10 au 17 juillet 2000, les participants ont mis en lumière les divers aspects de Desnos poète, son ouverture tant aux arts nés avec le siècle - le cinéma, la radio - qu'à la peinture, la musique - le jazz en particulier, le théâtre, sa virtuosité de journaliste. Analyses et témoignages se sont joints pour préciser l'attitude du poète pendant l'Occupation. Par ces diverses lectures se dessine le portrait de Desnos dont l'œuvre et la vie continuent à faire sens aujourd'hui. Les lettres du poète adressées d'une part à son ami Georges Gautré, lors de son service militaire en 1920-1921 (et même un peu au-delà), d'autre part à Youki lors de la drôle de guerre, en 1939-1940, forment un ensemble inédit qui fait entendre la voix de Desnos, tour à tour chaleureuse, amusée, inquiète. Ses partis pris s'y affirment avec sa vigueur coutumière. A Robert Desnos qui demandait dans " Le Cimetière ", un poème de Contrée : " Puis-je défendre ma mémoire contre l'oubli ? ", nous choisissons de répondre : " Desnos, vous êtes aussi notre demain. "

11/2000

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BD tout public

Francette. 1914-1994

Voici l'histoire de Françoise Tournier, surnommée Francette, racontée à travers des photos et des lettres lui ayant appartenues et des récits graphiques réalisés par trente auteurs. Le livre reconstitue l'histoire extraordinaire de cette femme apparemment ordinaire qui a traversé le vingtième siècle.

10/2018

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Histoire internationale

Journal 1934-1944

Volatilisé en 1946, le Journal d'Alfred Rosenberg, "l'idéologue" du parti nazi, a été retrouvé aux Etats-Unis en 2013 après de longues recherches. Publié pour la première fois, il s'agit d'un document majeur et exceptionnel par un familier d'Hitler, qui écrit pour l'Histoire, conscient d'en être un témoin unique. Le Journal offre ainsi une compréhension du national-socialisme, du rôle d'Hitler et de la mise en oeuvre de la Shoah. Mais pas seulement... Acteur à l'influence considérable, responsable des persécutions et du pillage de l'Europe - pour ses crimes, il sera jugé et exécuté à Nuremberg -, Rosenberg livre une version détaillée des événements, rend compte de ses échanges avec Hitler, qu'il conseille servilement au quotidien, toujours prêt à changer d'avis si la nécessité fait loi. Sans effets particuliers, son écriture témoigne de ses obsessions, l'antisémitisme au premier chef mais aussi la détestation de tous ses pairs à l'instar de Goebbels et Himmler. Néanmoins, si Rosenberg fut le penseur du nazisme, ses notes intimes montrent qu'il se révèle impuissant à convaincre pour réaliser la révolution de la Grande Allemagne. Ainsi, la disparition programmée de l'Eglise catholique ou l'assassinat de tous les bolcheviques qu'il hait par-dessus tout. Présenté et commenté par deux des meilleurs historiens du nazisme, le Journal offre, comme rarement on l'a lu, une plongée au coeur de la machinerie nazie et dans l'intimité du Führer.

09/2015

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Thèmes photo

Débutantes. 1980-1985

Recueil de photographies argentiques en noir et blanc réalisées entre 1980 et 1985, portraits d'amies ou d'inconnues croisées dans les rues de Paris, scènes glanées au hasard mais avec un désir formel de composition, débutantes présente les premières photos du photographe Jacques Graf. "Belles endormies" encore jamais montrées, elles retracent le parcours poétique et mélancolique d'un jeune parisien à l'aube de sa carrière et de sa vie sentimentale. Un débutant. Et des débutantes : ces jeunes femmes qui font leur entrée dans le monde et dont le photographe a oublié le nom ; ces premières photographies dans la carrière d'un photographe, débutant dans la photographie comme dans la vie. Accompagnées d'un texte de l'auteur, ces photographies questionnent la vé- racité du souvenir et la fonction de la photographie dans la construction d'une histoire. Mais que nous disent les photographies ? Le souvenir est-il une certitude ? La vérité est-elle essentielle ? "Au départ on fait des photos pour impressionner les filles, au départ on fait des photos pour l'impression que cela fera sur elles, au départ on fait des photos pour se souvenir". Jacques Graf. Dès les années de lycée, la photographie attire le tout jeune Jacques Graf comme nous attirent parfois des notes de musique que l'on cherche à retenir. Trop timide pour rencontrer simplement les autres, il s'en sert alors pour mieux voir, pour tenter de conserver des impressions comme de transfigurer son quotidien et construira sa vie autour de ce projet. Depuis le milieu des années 80, Jacques Graf travaille pour la presse (L'Obs, le Journal du Dimanche, Paris-Match, Der Spiegel, Focus, der Bild, Marianne, Madame Figaro, etc.) ou des entreprises avec pas- sion et rigueur. En 1994, il intègre l'agence Editing, puis rejoint en 2002 Fedephoto. La même année, il co-fonde l'agence Divergence-Images, dont il sera le président jusqu'en 2017. Ses travaux sont exposés dans les festivals français et étrangers.

02/2023

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Critique littéraire

George Orwell, de la guerre civile espagnole à 1984

Dans un article intitulé "Looking Rack on the Spanish War" (Réflexions sur la guerre d'Espagne), rédigé en 1942, George Orwell, qui a participé à la guerre civile espagnole en tant que combattant, a écrit ces quelques phrases qui annoncent presque mot pour mot le monde fictif qu'il a décrit dans son célèbre roman, 1984, publié en 1949 : "Tôt dans ma vie, j'ai remarqué qu'aucun événement n'avais jamais été relaté avec exactitude dans les journaux; mais en Espagne, pour la première fois, j'ai lu des articles de journaux qui n'avaient aucun rapport avec les faits, ni même l'allure d'un mensonge ordinaire. J'ai vu l'histoire rédigée non pas conformément à ce qui s'était réellement passé, mais à ce qui était censé s'être passé selon les diverses "lignes de parti". Ce genre de choses me terrifie, parce qu'il me donne l'impression que la notion même de vérité objective est en train de disparaître de ce monde." Beaucoup de gens connaissent 1984 pour avoir lu le roman ou vu le film qui en a été fait. Peu savent que son inspiration première est la participation d'Orwell à la guerre civile espagnole et la terreur stalinienne qu'il y a découverte.

01/2012

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Critique littéraire

Cahiers staëliens Hors-série, 1984 : Hommage à Victor de Pange (1923-1984)

Revue internationale transdisciplinaire à comité de lecture, les Cahiers staëliens sont consacrés à l'étude de l'oeuvre de Germaine de Staël et au groupe de Coppet (Constant, Schlegel, Sismondi, Bonstetten).

01/1984

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Biographies

Le Paris de Georges Perec. La ville mode d'emploi

LA VILLE MODE D'EMPLOI Est-il un écrivain plus parisien que Georges Perec ? Dans son oeuvre, Paris n'est toutefois pas un simple décor mais un terrain d'expérimentations qui mérite d'être examiné, cartographié, questionné jusqu'à l'épuisement. Comme un scientifique dans son laboratoire, Perec invente des protocoles. Pour saisir les lieux au-delà de leur apparence immédiate, il s'installe à la terrasse d'un café et note tout ce qu'il aperçoit, l'insolite comme l'ordinaire. Il poursuit l'expérience avec le projet resté inachevé de Lieux (finalement publié en 2022) et, bien sûr, avec La Vie mode d'emploi. Perec arpente et écrit. Arpente pour écrire. Avec lui, Paris devient texte. Suivre l'écrivain dans sa ville de papier revient donc à visiter les lieux qui furent les siens, du yiddishland de Belleville aux beaux quartiers de sa famille adoptive, puis au centre de Paris, avant un ancrage définitif rive gauche. L'histoire d'un homme à travers ses lieux, dans une ville inlassablement parcourue qu'il connaissait mieux que quiconque.

09/2022

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Célébration

Les cahiers Prions en Eglise N° 288, juillet 2023

La revue "Les cahiers Prions en Eglise" est un bimestriel qui permet aux équipes en paroisse et en communauté de préparer les messes. Elle apporte aussi des éléments de formation liturgique pour tous ceux qui s'intéressent à cette question. Unique sur le marché !

07/2023

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Littérature française (poches)

Vie du père Foucault ; Vie de Georges Bandy

Le père Foucault, vieil homme atteint d'un cancer, refuse obstinément de quitter la salle commune de l'hôpital de province où il se meurt. Quel est ce secret qu'il est prêt à protéger au prix de sa vie ? L'abbé Bandy, jeune prêtre brillant et ambitieux, fascinait le narrateur lorsqu'il était enfant. Des années plus tard, il est devenu alcoolique... Deux vies minuscules, ordinaires, transfigurées par le talent de Pierre Michon qui s'attache à restituer le réel avec justesse et lyrisme.

03/2019

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Critique littéraire

Fortunes de Jacques Amyot. Actes du colloque international (Melun 18-20 avril 1985)

Ce volume réunit des actes d'un colloque international tenu à Melun en avril 1985, et consacré à Jacques Amyot (1513-1593). Pourquoi cet homme, en traduisant l'oeuvre intégrale de Plutarque, est-il aujourd'hui considéré comme l'une des plus importantes figures de l'humanisme et des lettres françaises ? C'est au fond à cette question que s'efforcent de répondre les différents auteurs dans cet ouvrage. Considérant, dans un premier temps, l'environnement géographique, social et économique dans lequel vécut Amyot, dans un second temps sa carrière (ses rapports, notamment, avec la cours des rois et sa charge d'évêque d'Auxerre), enfin son oeuvre et son influence, on comprend in fine pourquoi Jacques Amyot a tant marqué le paysage littéraire, et pas seulement en France. Sa renommée fut grande en Angleterre dès le XVIe siècle (Shakespeare, par exemple, s'appuya beaucoup sur la stylistique d'Amyot pour la composition de ses pièces romaines), et c'est bien sûr Montaigne qui comprit le plus immédiatemment l'apport décisif du traducteur-évêque : "Je donne, avec raison, ce me semble, la palme à Jacques Amyot sur tous nos écrivains français" (Essais).

01/1986

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BD tout public

Le journal de Jo Manix Tome 1 : Mars 1994 - juillet 1995

Au début des années 90, Joëlle Guillevic est l’une des premières auteures en France à pratiquer l’autobiographie dessinée. Ce premier tome de son journal décrit l’enthousiasme d’un couple d’auteurs qui a tout plaqué pour se consacrer à la bande dessinée, à une époque où l’édition indépendante est en pleine émergence. Ce premier tome du journal de Jo Manix nous fait entrer de plain pied dans son quotidien, et décrit le milieu de la bande dessinée indépendante, qui pratique le do-it-yourself avec professionnalisme, tisse ses réseaux et cherche à se faire connaître. L’intégrale du journal de Jo Manix sera publiée en plusieurs tomes, incluants des pages inédites issues des archives de l’auteur.

10/2009

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Critique littéraire

Pierre Michon, la lettre et son ombre. Actes du colloque de Cerisy-la-Salle, août 2009

L'oeuvre de Pierre Michon n'est-elle pas déjà celle d'un classique ? La question émerge à un tournant historique : à un moment où les textes de Michon atteignent de nouveaux cercles de lecteurs et où son écriture elle-même pourrait, à cette occasion, chercher à se construire de nouveaux défis. Certains textes comme La Grande Beune ou Les Onze ne vont-ils pas connaître une seconde floraison ? Le charme et le démon de l'inachevé traversent l'écriture de Pierre Michon comme un label de l'inimitable et la promesse d'une perpétuelle continuation. La possibilité nous est donnée par l'écrivain lui-même de chercher à comprendre cette aventure à l'état naissant : dans l'épaisseur sauvage de ses carnets de travail, â même la genèse du texte tel qu'il est en train de s'inventer, dont nous avons la chance exceptionnelle de pouvoir interroger le créateur. Ce sera, pour la lecture de l'oeuvre, l'une des grandes nouveautés de ce colloque et des recherches à venir. Que va-t-on trouver à travers ces traces de la création ? Un formidable chantier intellectuel, une profusion de matériaux imaginaires et quelques aperçus inédits sur l'art de l'écrivain... mais surtout une énergie, une logique, une "percolation" qui constituent la signature inimitable d'une écriture. Comment la qualifier ? Comment résumer la singularité paradoxale de cette oeuvre, à la fois baroque et boutonnée, naturelle et fardée, noble et roturière, sauvage et réglée, cruelle et généreuse, si ce n'est par cette hypothèse : cette écriture ne serait-elle pas tout simplement en train de construire la langue classique de notre temps ?

11/2013

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Critique littéraire

Anteros. Actes du colloque de Madison (Wisconsin), mars 1994

Anteros, un alter ego évasif et inquiétant de Cupidon : maquereau complice, ennemi juré, moraliste spirituel... L'Anteros, si attentivement recherché dans l'épaisseur des mots doit être l'Amour ""vrai"", même si, parfois, il est la négation de l'amour.

06/1994