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Aristophane, Aristophane

Extraits

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Littérature française

La traversée des temps Tome 4 : La lumière du bonheur

Comment guérir des violences du monde et de l'amour ? Faut-il choisir la solitude ou risquer de se brûler à la lumière du bonheur ? Une prophétie de la pythie de Delphes, la rencontre d'une ravissante Athénienne... et voilà scellé le sort de Noam, qui débarque en Grèce au Ve siècle avant Jésus-Christ. Saura-t-il conquérir sa place dans cette ville de tous les possibles sensuels et amoureux, où sont en train de naître la démocratie, le théâtre et la philosophie ? Comment lui, ce métèque, cet étranger, pourra-il obtenir la citoyenneté athénienne pour pleinement participer à la vie de la cité, aux festivités, aux concours d'éloquence, voire aux Jeux olympiques qui commencent quelques mois plus tard ? A l'ombre de l'Acropole et des statues des dieux, dans les pas d'Aristophane et de Socrate, à la rencontre du médecin Hippocrate, du grand stratège Périclès ou de la troublante Aspasie, ce fascinant roman d'Eric-Emmanuel Schmitt nous transporte avec une érudition infiniment joyeuse aux sources mêmes de notre civilisation.

04/2024

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Philosophie

L'intégrale sur la démocratie. Aristophane, Les Cavaliers ; L'Assemblée des femmes ; Tocqueville, De la Démocratie en Amérique Tome 2 livre 4 ; Philip Roth, Le complot contre l'Amérique. Epreuve de français et philosophie, Edition 2020-2021

La collection "l'intégrale" propose aux étudiants des CPGE scientifiques un manuel complet pour une préparation efficace de l'épreuve de français et philosophie. Réalisé par des spécialistes et des enseignants en CPGE dans un esprit pédagogique, il vise à doter et enrichir le candidat de connaissances claires et essentielles pour aborder sereinement tout type d'épreuve. Il propose ainsi : Une approche problématisée du thème : La démocratie Une lecture approfondie et condensée des oeuvres au programme. Des dialogues construits entre les oeuvres. Des synthèses philosophiques et historiques sur la question. Un élargissement sur le thème dans le langage et la littérature. Une ouverture au monde symbolique et artistique. Une méthodologie suivie de dissertations détaillées et comparées. Une méthodologie suivie de résumés corrigés.

05/2019

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Science-fiction

Valcrétin

Sur une île perdue du Pacifique sud, les membres d'une expédition scientifique et civilisatrice partent à la recherche des crétins. Ils observent puis se heurtent à un groupe d'êtres humains dégénérés, aux " os ramollis ", au " crâne en cône tronqué ". Après plusieurs mois passés sur l'île, les membres de l'expédition sombrent peu à peu dans la folie, et tombent sous l'influence des Crétins. Leurs esprits vacillants n'ont plus ni référence ni valeur. Valcrétin est le dernier roman écrit par le facétieux Régis Messac, entre novembre 1942 et mars 1943, peu avant une déportation sans retour. C'est le roman messacquien par excellence, caractéristique du style noir, acide et satirique d'un auteur en avance sur ses contemporains. La richesse de l'expression de Régis Messac trouve ici sa mesure. Critique sociale et politique dans la veine du conte philosophique voltairien, Valcrétin surpasse Quinzinzinzili par son pessimisme sur l'humanité. Valcrétin, c'est la peinture d'une humanité dégradée et dégradante, perdue dans ses déjections morales; de l'Aristophane, du Rabelais et du Swift à l'heure de la science-fiction.

09/2023

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Antiquité - Essai

Bibliothèque idéale des Odyssées. D'Homère à Fortunat

Contrairement à ce que l'on croit parfois, on voyage beaucoup dans l'Antiquité, à pied, à cheval, en voiture, surtout en bateau, le moyen le plus commode - bien que peu confortable et quelquefois dangereux - pour aller vite et loin. Et loin, ça peut vraiment l'être, la Méditerranée en tous sens bien sûr, mais aussi l'Inde, les côtes de l'Afrique tropicale, le coeur du Sahara, chez les barbares ou même sur la Lune ! Accompagnés de cartes, les textes de cette Bibliothèque idéale expliquent les raisons du départ, évoquent les destinations, les surprises et les déceptions. C'est aussi de nous qu'ils parlent, miroirs tendus aux enthousiasmes et aux peurs de tous les ailleurs étranges. On y trouve ceux qui avec courage se lancent dans l'inconnu, ceux qui cheminent douillettement, ceux qui ne voudraient pas partir mais qui le doivent, ceux qui restent et qui sont tristes, ceux qui se plaignent et ceux qui s'émerveillent, toute une palette humaine du sublime au médiocre, toutes les émotions aussi, Homère qui nous enchante, Aristophane qui nous fait rire, Simonide qui nous fait pleurer...

09/2022

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Grec ancien - Littérature

La Muse trompeuse. Dramaturgie de la ruse dans les tragédies d’Euripide

"La chose est ingénieuse, et tout à fait de ta manière : car pour ce qui est de l'usage des artifices, à nous le gâteau ! " . C'est ainsi que le personnage du parent, dans Les Thesmophories d'Aristophane, salue l'invention du dernier stratagème d'Euripide, soulignant du même coup l'importance de la ruse dans la dramaturgie de ce poète. Se proposant d'approfondir l'intuition aristophanienne, la présente étude explore, après deux chapitres liminaires consacrés au vocabulaire euripidéen de la ruse et à la typologie de ses acteurs, la fécondité dramaturgique du scénario rusé dans les tragédies d'Euripide, de son insertion dans l'intrigue globale à son développement en scènes-types de planification, de tromperie et de dévoilement. D'expédients salvateurs en pièges meurtriers, la ruse euripidéenne apparaît comme une forme théâtrale privilégiée pour l'expérimentation des ambiguïtés de la parole et du visible. A travers la mise en scène des machinations de ses astucieux héros, le poète s'inscrit dans les débats intellectuels de l'Athènes des sophistes. Mais il offre aussi une réinterprétation de l'anthropologie tragique traditionnelle, où trompeur ingénieux et dupe aveugle apparaissent comme les deux faces d'une même humanité.

12/2021

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Critique

Les études grecques de Gustave Flaubert. Edition du Carnet de travail n°1

Après avoir reconstitué les contours temporels du rêve helléniste de Flaubert, et identifié ce qu'il a en commun avec la communis opinio de son époque sur l'étude du grec, telle qu'elle ressort des préfaces des grammaires et des dictionnaires ainsi que des témoignages d'autres écrivains fascinés par l'Antiquité, le livre propose une analyse détaillée du contenu, une édition critique et une reproduction anastatique du Carnet de travail n° 1, qui contient les notes d'étude de Flaubert pendant l'une des périodes de sa vie où il a décidé d'apprendre le grec. Conservé avec les autres précieux Carnets de travail déjà publiés par Pierre-Marc De Biasi en 1988, ce manuscrit se trouve à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris et est désormais disponible sur Gallica, mais n'a jamais fait l'objet d'une édition. Le volume est enrichi de plusieurs index qui permettent au lecteur d'identifier rapidement les passages de Théocrite et d'Aristophane à l'origine des notes de Flaubert, ainsi que les verbes, les mots et les expressions qui ont retenu l'attention du grand écrivain et méritent d'être commentés.

01/2024

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Religion

La littérature grecque d'Homère à Platon. Enjeux pour une théologie de la culture

Qu'est-ce que la littérature grecque antique nous dit du divin et de l'humain ? De quelle "théologie" et de quelle "anthropologie" témoigne-t-elle ? Engage-t-elle sur des chemins fort éloignés de la Révélation chrétienne ou révèle-t-elle ce qui peut apparaitre comme des "semences d'Evangile", comme le travail de l'Esprit au sein d'une culture qui, pourtant, ne connaissait pas le Christ ? N'y a-t-il pas là de quoi nous aider à réfléchir sur ce qui est en jeu dans la rencontre du christianisme avec les traditions culturelles et religieuses de l'humanité? Pour tenter de répondre à ces questions, les oeuvres de cette littérature sont presque toujours présentées dans leur intégralité. Elles ont été divisées en trois parties : 1. L'épopée, avec Homère et d'autres poètes après lui comme Hésiode et Pindare, puis l'histoire avec Hérodote et Thucydide ; 2. Le théâtre, avec les tragédies d'Eschyle, de Sophocle et d'Euripide, puis les comédies d'Aristophane ; 3. La pensée, avec les Présocratiques, puis Socrate et Platon. Cet apport très original à la "théologie de la culture" peut être aussi lu comme une véritable introduction à la littérature grecque classique.

07/2019

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Histoire des femmes

Le rire des femmes. Une histoire de pouvoir

On a longtemps opposé rire et féminité. Faire rire était une prérogative des hommes. Car le rire possède un pouvoir de subversion, et la société se méfie des rieuses. Revanche des femmes à qui ont longtemps été refusées l'instruction, la parole et l'écriture, la conquête du rire leur offre un terrain de liberté. Mais le chemin a été long. Jusqu'à une époque récente, au théâtre, au cirque, dans la littérature, on ne trouvait pas de professionnelle du rire. Le rire des femmes était tenu sous contrôle : la bienséance, les règles de la conversation et de la séduction, la morale leur interdisaient de se laisser aller à rire ou à faire rire. C'est que l'esprit des femmes ne doit pas moins être couvert que leur corps : un coeur pur et un corps silencieux, telle est la vocation du féminin. Si la femme peut sourire, par attendrissement ou amusement, elle ne peut rire. C'est à cette conquête du rire, à cette lente et délicate prise de pouvoir que s'attache ce livre, de l'Antiquité, avec Aristote et Aristophane, jusqu'aux one woman show de nos jours, qui s'autorisent à être indifféremment drôles, jolies, bêtes ou méchantes – au risque, peut-être, de banaliser ce qui avait longtemps été défendu.

04/2021

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Critique littéraire

Théâtre et société dans la Grèce antique. Une archéologie des pratiques théâtrales

THEATRE ET SOCIETE DANS LA GRECE ANTIQUELe théâtre est certainement la partie la plus vivante, la plus immédiatement accessible de l'héritage grec antique : les tragédies d'Eschyle, de Sophocle, d'Euri-pide, les comédies d'Aristophane ne cessent d'être reprises et interprétées avec la liberté que supportent seuls les grands textes. Mais que savons-nous des pratiques théâtrales des Grecs, à quelle fin ces chefs-d'oeuvre ont-ils été créés , qui les jouait, qu'est-ce qu'une mise en scène antique, comment se présentaient les lieux de théâtre, qui les fréquentait ? C'est à cette archéologie du théâtre grec, peu connue en dépit ou à cause ? de l'abondance et de la diversité de la documentation, que cet ouvrage ambitionne d'initier ses lecteurs : vestiges de monuments, représentations figurées des drames, des poètes et de l'équipement scénique, textes littéraires, mais ausi inscriptions y sont tour à tour sollicités... Le monde du spectacle ainsi révélé, depuis les dithyrambes archaïques jusqu'aux ballets aquatiques du Bas-Empire, en passant par les chorégies athéniennes, ne manquera pas d'étonner par sa complexité : c'est une réalité souvent pittoresque et somme toute très exotique pour nous que ce livre décrit avec une précision fascinante.références W ART GRECSérie dirigée par Bernard Holtzmann

11/2001

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Théâtre - Pièces

Lysistrata, mon amour. (Paris, 2022)

Lysistrata, d'Aristophane, comédie pétillante sur la guerre de Péloponnèse, a traversé les siècles avec un succès jamais démenti. Il y a plus de deux millénaires, cette courageuse athénienne proposait aux femmes de la Grèce de faire la grève du sexe pour obliger les hommes à ne plus s'entretuer. Lysistrata, mon amour projette cet épisode antique dans le tumulte des guerres contemporaines, mais aussi dans le contexte d'incitations multiples à la violence entre les sexes et entre les peuples. Voilà que les Européens, fascinés par l'industrie du divertissement, se souviennent, devant la tentative d'annexion de l'Ukraine par la Russie, que la liberté doit parfois être défendue les armes à la main. Matéi Visniec lance alors, avec l'humour et l'ironie qu'on lui connaît, une sorte de signal d'alarme à Lysistrata, qui n'ira pas non plus sans controverse. Dramaturge face à la dictature, Matéi Visniec dénonce dans ses pièces la machine totalitaire, puis choisit l'exil en France en 1987. Ses pièces sont aujourd'hui jouées sur quatre continents, du Piccolo Teatro de Milan au Théâtre Maxime-Gorky de Berlin, en passant par Avignon, Limoges, Paris, Téhéran et Hollywood. Une trentaine de ses pièces ont été éditées en français.

11/2023

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Théâtre - Pièces

Trilogie chypriote. Passa tempo ; Disparu ; La Maison

Passa Tempo évoque les séquelles laissées par la guerre sur une mère et son fils, blessé avant même sa naissance... Un instantané d'une vie coincée entre passé et présent. Dans Disparu, le père a été tué à la guerre et son corps n'a pas été retrouvé. Son fils, aux prises avec une répétition de Hamlet, s'interroge sur la vie, sur la guerre, sur l'héritage culturel et familial. La Maison nous raconte le drame que vivent les différentes familles qui ont vécu dans la même maison, que certaines ont dû quitter en quelques minutes. La maison pose alors la question de la propriété et de l'appartenance : "A qui appartient cette maison ? " mais aussi : "Qui appartient à cette maison ? " Aliye Ummanel est née en 1979 à Chypre. Après un diplôme en théâtre et dramaturgie à l'université d'Ankara, elle commence à travailler en 2004 comme dramaturge et metteure en scène au Théâtre municipal de Nicosie, en République turque de Chypre du Nord. Après quelques travaux dramaturgiques, notamment sur des oeuvres d'Aristophane, elle en est devenue la directrice artistique en 2017 et met désormais en scène ses propres textes. Elle est également poète et dirige la revue de l'Association des artistes et auteurs turcs de Chypre.

06/2024

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Littérature étrangère

Le va-nu-pieds des nuages

En 423 avant JC, année de la première représentation des Nuées, Socrate n’était pas encore le célèbre philosophe qu’il deviendra. Certes reconnu par le petit cercle de ses disciples pour la subtilité de ses raisonnements, il ne jouissait alors d’aucun prestige, d’aucune notoriété. La pièce d’Aristophane fut un échec, qui mortifia son auteur. Pourquoi le dramaturge a-t-il mis en scène cet inconnu ? C’est ce que Takis Théodoropoulos, avec l’ironie et l’érudition qu’on lui connaît quand il s’agit de décaper les figures antiques, va développer à loisir en écrivant l’histoire de cette comédie. Il part de l’hypothèse que les dieux n’en peuvent plus de l’outrecuidance des Athéniens : même la Grande Peste de 430, qui a pourtant emporté Périclès, n’a pas eu raison d’eux. Ils continuent de se prendre pour le centre du monde, eux à qui les Olympiens doivent une invention essentielle, celle de la langue grecque. Il s’agit dès lors de semer la zizanie à Athènes : le démon dépêché parmi les hommes à cet effet, à qui Takis Théodoropoulos donne le beau rôle du narrateur, va mettre à exécution le plan divin. Sa mission spéciale consistera à rendre si célèbres – et si perturbateurs – les questionnements de l’obscur Socrate que ces prétentieux d’Athéniens en seront à jamais aphasiques.

04/2012

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Histoire ancienne

Le monde grec à l'époque classique. 500-323 av. J.-C., 4e édition

La période classique (Ve-IVe siècles) est la plus célèbre de l'histoire de la Grèce, la plus célébrée aussi. Elle a exercé une véritable fascination sur les siècles suivants grâce aux témoignages littéraires, architecturaux ou artistiques qu'elle a laissés à la postérité. Cette fascination n'est pas allée sans distorsions des réalités contemporaines, moins aisées à comprendre qu'il n'y paraît au premier abord. L'importance et le poids d'Athènes durant ces deux siècles a en effet occulté la diversité du reste du monde grec, tandis que l'appropriation par les civilisations occidentales du "miracle grec" a contribué à donner à cette période l'image d'un apogée dans tous les secteurs de la civilisation. De fait, de Marathon à Chéronée, de Miltiade à Démosthène en passant par Périclès, Hérodote, Thucydide, Eschyle, Sophocle, Euripide, Aristophane, Phidias, Praxitèle, Platon ou Aristote, c'est Athènes qui semble fournir le fil conducteur à l'histoire, donner le ton à la civilisation du temps et préciser le cadre d'un éternel grec, dans ses réussites comme dans ses échecs. Mais Athènes n'est pas la Grèce et la vision idyllique d'un monde est ici discutée et partiellement remise en cause, au travers des événements, mais aussi des grands domaines de l'histoire (politique, société, culture, religion), pour aboutir à des conclusions plus nuancées sur une période qui demeure extraordinaire.

02/2020

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Contes et nouvelles

Conte du temps où tout s'arrêta. la conférence des animaux

Dans la lignée des contes merveilleux ou des épopées mythologiques, "Conte du temps où tout s'arrêta... la Conférence des animaux" donne sens à une certaine 'Pandémie'. Cette fable animalière reprend le flambeau de la révolte baleinière évoquée précédemment dans "Cétacé : légendes et prophétie baleinières in memoriam Fukushima", récit poétique qui établissait, sur le mode épique et mythique, un lien de cause à effet entre extermination des baleines et Tsunami dévastateur... eh si les plus gros des êtres vivants, las de se faire massacrer, pouvaient se révolter ? Quelque temps plus tard, ce récit allégorique en constitue en quelque sorte le second volet, en un diptyque cohérent, bien que parfaitement indépendant, et pouvant être lu séparément : eh si le vivant, dans son ensemble cette fois, se révoltait ? Entre "les oiseaux" d'Aristophane et "la Ferme des animaux" de George Orwell, une fable moderne qui reformule, faussement naïvement, deux évidences : avec l'enfant du conte d'Andersen "les habits neufs de l'Empereur", dire "le Roi est nu ! " et, comme chez Perrault, formuler une morale finale simple, voire simpliste : "c'est assez ! " Conte tout public, à lire et à se lire ensemble, parents et enfants, grands et petits, pour voir le monde autrement, et inciter, de manière sensible, à sa transformation. Les monotypes précis et empathiques de la graveuse accompagnent magnifiquement ce conte, accentuant sa force évocatrice.

03/2023

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Critique littéraire

Tragédies. Tome 2, Hippolyte, Andromaque, Hécube, Edition bilingue français-grec ancien

L'Antiquité grecque était prolixe en légende, même à propos de ses poètes. Ainsi on racontait qu'Euripide était né le jour même où Eschyle combattait à Salamine et que Sophocle triomphait au péan. Pourtant, à la différence de ces deux illustres prédécesseurs, l'auteur d'Hippolyte ne connut guère la faveur populaire. Il n'obtint à Athènes que quelques fois le premier prix et s'exila, à la fin de sa vie, à Pella, auprès du roi Archélaos, en partie pour fuir les quolibets de ses concitoyens, notamment d'Aristophane. Sa gloire fut en grande partie posthume, grâce à son fils Euripide le jeune, qui consacra la majorité de son talent à faire jouer les pièces de son père. Si Euripide a écrit plus de 90 pièces ainsi que des poèmes lyriques et des élégies, seules 19 de ses pièces nous sont parvenues, en comptant l'énigmatique Rhésos. L'édition de Louis Méridier rassemble en deux volumes Le Cyclope, Alceste, Médée, Les Héraclides, Hippolyte, Andromaque et Hécube. La riche introduction du tome I fournit une biographie commentée et mise en question, de l'auteur, ainsi qu'une présentation minutieuse de l'histoire, complexe, des manuscrits. Chaque oeuvre est en outre précédée d'une notice proposant de judicieuses pistes de lecture, notamment quant au genre de la pièce ainsi que de son argument. Enfin, des notes accompagnent et éclairent la lecture. Tome I : Le Cyclope, Alceste, Médée, Les Héraclides, Tome II : Hippolyte, Andromaque, Hécube.

05/1998

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Littérature étrangère

Trio sublime. Headlong Hall, Nightmare Abbey, Crotchet Castle

Pétillant d'autant d'éclats de rire qu'une bouteille de Clicquot qui eût été secouée pour la soulager de toutes les fusées de ses gaz, c'est l'impression qui demeure quand, les yeux fermés sur le livre ouvert, ou levés devant les vastes fenêtres d'une bibliothèque manoriale, on songe et se remémore ces trois romans. Trio sublime, en effet, que ces textes dotés d'une structure identique. Dans Headlong Hall, un châtelain amoureux des idées claires et des enchaînements logiques, lecteur de Rabelais et d'Aristophane, grand buveur de hock et de Médoc, invite une compagnie d'hôtes dans sa maison de campagne dont les silhouettes se dessinent dans le clair de lune qui la baigne ou dans les ombres que les flammes d'un feu de cheminée projettent sur les murs lambrissés d'une bibliothèque. Pures fantaisies où Thomas Peacock expose et dénonce avec une verve rare les toquades, manies, engouements sociaux, politiques, philosophiques, économiques de ses contemporains, ces romans de conversation mêlent le sel attique et l'urbanité latine à l'excentricité britannique. Il y a là du conte philosophique à la Voltaire, de la sotie telle qu'Anatole France l'a illustrée et du roman parlé à la Diderot. Une ressemblance plus intime est celle qui harmonise l'arôme intellectuel de ces comédies avec le théâtre de Congreve, les œuvres de jeunesse de Meredith et de Huxley, et les romans de Ronald Firbank.

07/2004

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Théâtre

Oeuvres choisies. Volume 2, Jeppe du Mont ou Le Paysan métamorphosé suivi de Don Ranudo de Colibrados ou Pauvreté et Orgueil

Ludvig Holberg, grand dramaturge scandinave, est né en 1684 en Norvège, au sein du royaume du Danemark. La production littéraire de ce fin lettré, curieux des langues et des cultures européennes, couvre, outre le théâtre, tous les domaines de la pensée théologie, métaphysique, histoire, roman. Son couvre dramatique est intimement liée à celle du premier théâtre public danois, pour lequel il écrit une série de quinze comédies à partir de 1722. Ses pièces vont rapidement connaître le succès auprès d'une bourgeoisie avide de plaisirs, cherchant à imiter la cour et ses fêtes brillantes. Jeppe du Mont demeure encore aujourd'hui la comédie la plus populaire au Danemark. Son personnage principal, un pauvre paysan ivrogne à qui l'on fait croire qu'il est baron, est devenu légendaire. Développant avec virtuosité le thème du " roi d'un jour ", Holberg s'y fait l'ordonnateur d'un jeu de masques où toutes les transgressions sont possibles. Dans Don Ranudo de Colibrados, un Grand d'Espagne désargenté tente par tous les moyens d'empêcher le mariage de sa fille avec un jeune homme de petite noblesse, mais fort riche. Ce mariage pourrait le sauver de la ruine, mais son orgueil de caste lui interdit d'y consentir. Et pour que l'amour triomphe, il faudra que le jeune homme se déguise en prince éthiopien. Le théâtre de Holberg, inspiré de Molière et de la comédie italienne, réactive aussi une tradition carnavalesque et dionysiaque proche d'Aristophane.

06/2004

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Philosophie

Hippias majeur Hippias mineur

" - Par conséquent, celui qui se trompe accomplit des actes honteux et injustes de son plein gré, celui-là, Hippias, si toutefois il existe quelqu'un qui soit tel, ne saurait être que l'homme de bien. - Il ne m'est pas possible de t'accorder cela, Socrate. - A moi non plus, Hippias. " Hippias mineur. " - [...] le bien ne sera pas beau ni le beau, bon, puisque chacun est distinct de l'autre [...]. - Mais voyons, Socrate, que sont toutes ces choses, selon toi ? Ce sont des raclures, des épluchures de discours, découpées par le menu, comme je le disais tout à l'heure. " Hippias majeur. Tête de Turc, Hippias ? De fait, dans les deux dialogues de Platon qui portent son nom, le célèbre sophiste est moqué, et ses convictions les plus solides renversées. Achille, le meilleur des Grecs ? Non, c'est Ulysse, s'il est vrai que le meilleur menteur est aussi le meilleur tout court. Belle, la jeune fille ? Aussi laide qu'un singe en vérité, comparée à la déesse. Et ainsi, de façon étourdissante, Platon n'hésite pas à mettre en scène un Socrate roué comme Ulysse, spirituel comme Aristophane, au nom de la philosophie évidemment. Car, en réalité, c'est aussi bien la thèse du savoir-vertu qui nous est donnée à approfondir sous forme de paradoxe dans l'Hippias mineur, que l'enjeu d'un beau non réductible aux réalités sensibles qui nous est progressivement dévoilé par l'Hippias majeur.

09/2004

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Critique littéraire

Le choeur secondaire dans le drame grec. Sur une ressource méconnue de la scène antique

Ces pages viennent plaider en faveur d'un oubli. Il s'agit du chur secondaire du drame tragique ou comique grec. Mais dfinissons bien le terme, qui pourrait prter confusion si l'on ne distinguait d'abord soigneusement les principales formations chorales susceptibles d'intervenir dans l'orchestra du thtre antique. Le plus souvent le chur antique se prsente comme un groupe homogne et tous les choreutes voluent de conserve sous la conduite du coryphe assit de deux parastates : ils sont en principe douze dans tout le thtre d'Eschyle, quinze dans ceux de Sophocle et d'Euripide, vingt-quatre chez Aristophane. Mais il n'est pas rare, d'abord, que ce chur intgral se divise en deux demi-churs contrls par chacun des deux parastates et dont les mouvements, le chant, le jeu peuvent alterner, mais se correspondent, se compltent mutuellement, bref restent peu prs solidaires : tel est le cas dans l'exodos des Sept contre Thbes d'Eschyle, o le cortge funbre des frres ennemis s'organise et s'branle aux accents du thrne stichomythique pour lequel alternent les hemichoria ; de mme probablement dans le commos des Chophores pour ce qui est de l'approche enveloppante, en dichorie, de la spulture royale, et srement au dbut de l'Alceste d'Euripide, au moins dans la parodos, distribue elle aussi entre les deux groupes : les rles de ces demi-churs sont troitement complmentaires.

01/1977

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Théâtre

L'amour est un art premier

Les personnages : Stéphane, sexagénaire, ambassadeur ; Jean, un jeune homme qui est aussi l'apôtre, l'ami de Jésus ; La centenaire, mère de Stéphane. Le lieu : La maison de la centenaire, maison de vacances de Stéphane, quelque part dans le centre de la France ; la terrasse dominant le jardin ; l'abri du platane. L'époque : A la fin du XXe siècle ; un été. Le sujet : Un homme parle librement du sexe et de l'amour, de ses expériences, de ses tourments, de ses plaisirs, de ses débauches, sans aucun tabou. A notre société qui agresse quotidiennement le mâle par l'étalage faussement serein de corps féminins et d'amours toujours possibles selon une licence hypocrite et convenue, ce texte renvoie en boomerang le dévoilement du tourment et du non-sens amoureux. Le tourment s'apaise par le dialogue et la confession la plus vraie, à l'image d'un Montaigne se peignant " tout entier et tout nu ". Le non-sens se dénoue par l'exploration des grands mythes fondateurs de l'amour de la tradition grecque (les amours des dieux, le mythe de Tirésias et surtout le mythe de l'androgyne exposé par Aristophane dans le Banquet de Platon) et de la tradition biblique (la Genèse). La glorification finale du couple amoureux trouve elle-même son sens dans la transcendance, dans laquelle le personnage de Jean, l'éternel jeune homme, l'ami de Jésus, place imperceptiblement et naturellement le dialogue.

01/2002

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Théâtre

RABELAIS

Rabelais a toujours été pour moi un objet de prédilection. Je retrouve en lui la présence de l'Ancêtre. Cela dépasse l'admiration. Est-ce atavisme paysan ? Peut-être. Je me sens biologiquement tellement français ! Or personne ne l'est plus que lui : défauts et qualités, faiblesse et génie. C'est pourquoi sans doute depuis quatre siècles l'honnête homme, «ce faible idéal, toujours si populaire dans la moyenne sagesse française» (Michelet), s'ingénie sinon à le tuer, du moins à le cacher comme un monstre un peu gênant pour la famille. Dans la pleine terre de Rabelais, il y a cette immense inspiration, cette totale liberté, cette délirante imagination, cette colossale effervescence. Ce qui me tentait surtout, c'était de servir la «théâtralité» de ce grand auteur qui composa les situations et ses dialogues pour ainsi dire à "l'état brut". Cependant pour rester fidèle à Rabelais et en donner un portrait qui ait des chances de lui ressembler, il fallait que l'entreprise fût folle. Il fallait le prendre dans sa totalité. Il fallait extraire un spectacle de ses cinq livres, de ses lettres, de ses pronostications : de son ouvre en entier. Rabelais est né soixante-dix ans avant Shakespeare. Son oeuvre, quand on l'approfondit, est savamment construite. Nous espérons que le «jeu dramatique» que nous en avons tiré fera penser à Molière, La Fontaine, Alfred Jarry, Aristophane, Kafka, à la Renaissance, au Cirque de tous les temps et ... à notre Epoque.» Jean-Louis Barrault.

11/1969

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Littérature étrangère

La chute de Constantia

La chute de Constantia. Quand le facteur, par une belle journée ensoleillée d'octobre 2005, remet à Constantia une grande enveloppe blanche, il ne se doute pas de l'émotion qu'elle va susciter chez sa destinataire. Constantia, bien que grecque, vit depuis toujours à Istanbul, qu'elle n'a pas quittée malgré les pogroms organisés en 1955 pour chasser de la Ville la plupart de ses compatriotes. Elle aurait bien préféré que sa fille unique, Anna, partie étudier à Athènes, épouse un Romiote (un Grec de la Ville – Constantinople, comme la désignent encore les habitants de la communauté) plutôt qu'un Grec de Grèce. Au moins s'est-elle mariée à un garçon de Khios, île dont était originaire la propre grand-mère de Constantia. Son gendre, Yannis, dans la très longue lettre qu'elle parcourt après avoir décacheté l'enveloppe, la plonge pourtant dans la stupeur : il serait... turc ! A peine a-t-elle lu ces mots qu'elle tombe en syncope et est immédiatement secourue par sa voisine du dessous, alertée par le bruit de la chute. C'est avec Vanguelia qu'elle va trouver le courage de lire dans sa totalité la confession de Yannis. Alternant, dans le huis clos de leur nuit agitée, extraits de la lettre et commentaires acides ou consternés des deux vieilles dames, Makridakis livre un formidable portrait de cette minorité grecque arc-boutée sur ses particularismes. Comme dans une comédie d'Aristophane, tout finira bien... mais, jusqu'au bout, il maintiendra le lecteur en haleine.

04/2015

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Théâtre - Essais

Le théâtre illuminé

Jouait-on les pièces d'Aristophane, dans la Grèce antique, la nuit ou le jour ? A quelle époque eut-on l'idée de placer des cierges et des chandelles sur les tréteaux ? Pourquoi les pièces classiques sont-elles découpées en actes ? Quelle était l'atmosphère dans les salles jusqu'à ce que les comédiens français exigent que l'on supprimât les chandelles par trop malodorantes ? A quel moment l'éclairage électrique s'est-il imposé sur les scènes de théâtre ? Toutes les réponses à ces questions et à beaucoup d'autres figurent dans ces récits qui font intervenir des personnages réels et fictifs. C'est la première fois qu'un ouvrage, qui ne se veut pas un traité technique, raconte l'histoire et l'évolution de l'éclairage dans le théâtre. Il montre l'apport extraordinaire de l'électricité et les transformations qu'elle a entraînées. Elle a en effet bouleversé la mise en scène, tant dans les décors que dans les costumes et même dans le jeu des acteurs. Les théâtres des boulevards parisiens en ont été parmi les premiers bénéficiaires. "Bertrand Galimard Flavigny a, dans son merveilleux et indispensable ouvrage, rempli ce rôle de guide bienveillant et passionnant" , dit l'homme de théâtre Bernard Murat. Bertrand Galimard Flavigny est journaliste et écrivain. Il tient des chroniques sur le marché de l'art dans La Gazette de l'hôtel Drouot et Les Petites Affiches. Il est l'auteur notamment d'une Histoire de l'ordre de Malte, de La Légion d'honneur, des Lettres de Venise, et aussi des Eponymes de l'automobile (Cibié éditeur). Bernard Murat a dirigé le théâtre Edouard VII.

09/2023

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Histoire ancienne

Le monde à l'envers. Pouvoir féminin et communauté des femmes en Grèce ancienne

Depuis Bachofen et son livre sur Le Droit Maternel (1861), on s'est beaucoup intéressé à l'état des femmes. Après lui, on ne compte plus les tentatives de retrouver dans le passé lointain de l'humanité ou dans des régions éloignées du globe la réalité d'un pouvoir féminin et l'existence d'une communauté des femmes. Ce livre se veut au contraire une exploration de l'imaginaire des Grecs. Il montre comment la cité qui était un club d'hommes et faisait du mariage et de la famille la pierre angulaire de la société s'est posée en s'opposant. Après avoir rappelé ce qui était pour les Grecs une évidence, à savoir l'infériorité naturelle de la femme à partir d'une étude du statut des femelles dans la biologie d'Aristote, il montre comment les Grecs ont conjuré la double menace d'un pouvoir au féminin et d'une communauté des femmes en la mettant à distance. De l'époque classique à l'Empire et d'Hérodote à Strabon leurs historiens l'ont rejetée chez des sauvages qui vivent aux confins du monde habité. De l'époque archaïque à l'Antiquité tardive leurs poètes, leurs orateurs et leurs mythographes l'ont repoussée dans la nuit des temps avec les Amazones qui sont des femmes viriles. Ils ont mis le rappel de leur valeur et de leurs conquêtes au service de la gloire des héros ou des peuples qui ont triomphé d'elles. Par la bouche d'un poète comique comme Aristophane ou d'un philosophe comme Platon, ils l'ont projetée par l'utopie dans un univers de nulle part. Aristophane dans l'Assemblée des femmes a mis en scène la féminisation du pouvoir et l'instauration d'une communauté des femmes. Mais le triomphe du domestique qui fait de l'animal politique un animal tout court n'aboutit qu'à la mort de la cité. A la différence de l'utopie comique, qui poussait à l'extrême la logique égalitaire de la démocratie, l'utopie platonicienne s'est définie par opposition à la démocratie Dans sa République, Platon en instituant pour les seuls membres de la classe dirigeante une communauté des biens, des femmes et des enfants ne fait qu'une place très réduite au pouvoir féminin dans le cadre d'une digression aux conséquences limitées, car il ne cherche ainsi qu'à supprimer un individualisme facteur de division, à renforcer le lien symbolique qui unit le citoyen à l'Etat de tout le poids des liens familiaux, tout en mettant l'instinct sexuel au service de l'eugénisme. Suzanne Saïd , professeur émérite des universités de Paris X-Nanterre et Columbia University , New York a consacré une série de travaux à la littérature grecque d'Homère à l'antiquité tardive. Elle est l'auteur avec M Trédé et A Le Boulluec d'une Histoire de la littérature grecque(PUF 1997), d'un ouvrage sur la mythologie (Approches de la mythologie grecque, Nathan 1993, nouvelle édition, revue et augmentée Les Belles Lettres 2008) traduit en espagnol et en italien(2011), d'un Homère et l'Odyssée (Belin 1980) dont la deuxième édition revue et augmentée a été traduite en anglais (Oxford UP 2010) et de deux livres sur la tragédie ( La faute tragique Maspéro 1978) et Sophiste et tyran ou le problème du Prométhée enchaîné ( Klincksieck 1985). Ses nombreux articles portent sur Homère, Pindare, la tragédie et la comédie, la poésie hellénistique, l'historiographie (Hérodote, Thucydide et Diodore), la rhétorique, la philosophie, le roman grec, la littérature de l'époque impériale et la réception par les modernes des textes anciens.

08/2013

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Grèce

Artémise, une femme capitaine de vaisseaux en Grèce antique

Pour les auditeurs d'Hérodote, il ne faisait pas de doute qu'Artémise, capitaine de vaisseaux qui s'était illustrée à Salamine au ve siècle av. J. -C. , avait effectivement participé à la célèbre bataille navale, elle qui avait dirigé la cité d'Halicarnasse et qui, bien que Grecque, avait été membre de l'état-major perse. Pour les historiens postérieurs, l'exploit d'Artémise est en revanche incroyable : comment des citoyens d'Halicarnasse auraient-ils pu accepter qu'une femme les gouverne et commande leurs navires ? A partir du cas singulier d'Artémise, Violaine Sebillotte Cuchet mène une vaste enquête. Elle dévoile le regard que les habitants des cités grecques portaient sur les femmes au pouvoir, les rapports de force qui organisaient alors les relations sociales, les manières de construire la masculinité, la féminité et l'altérité barbare. La vie d'Artémise, longtemps considérée comme exceptionnelle, s'éclaire ici des fragments de vie connus des autres femmes de l'Antiquité grecque, contre les stéréotypes construits au fil des siècles. Violaine Sebillotte Cuchet est professeure d'histoire grecque ancienne à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est spécialiste d'histoire des femmes et du genre. Rabats : " Elle avait nom Artémise, était fille de Lygdamis [... ]. Elle régnait sur Halicarnasse, Cos, Nysiros, Calymnos, et fournissait cinq vaisseaux. De toute la flotte, ses navires étaient, après ceux des Sidoniens, les plus réputés ; et, de tous ceux qui prirent part à l'expédition, c'est elle qui donna au Roi les meilleurs avis. " Hérodote, Histoires VII, 99. " Si l'un de nous donne la moindre prise à ces femmes, rien n'échappera à leur inlassable industrie : elles iront jusqu'à construire des navires, et, nouvelles Artémises, jusqu'à entreprendre de parcourir la mer pour nous livrer bataille ! " Aristophane, Lysistrata, 675-685.

03/2022

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Critique littéraire

Hélène

En 412, un an après le désastre de Sicile, Euripide présente une tragédie intitulée Hélène. Mais sa version du mythe s'écarte de la tradition. En effet, dans sa pièce, la célèbre héroïne n'est jamais allée à Troie. Seul son "double" a fait le voyage. La "véritable" Hélène est restée en Egypte, auprès de Protée. Or, depuis la mort de ce roi plein de sagesse, son fils Théoclymène la convoite, elle, la plus belle des femmes. Au moment où son époux naufragé rejoint la côte égyptienne, voilà la guerre rallumée ! La nouveauté du sujet n'a pas échappé à Aristophane qui s'en est emparé l'année suivante, dans les Thesmophories. Mais cette "Nouvelle Hélène", selon la perspective et les termes du poète comique de l'Antiquité, peut-elle encore aujourd'hui susciter notre intérêt ? En fait, dans bien des cas, un retour aux manuscrits permet de renouveler avec profit la lettre du texte. Par ailleurs, sur le plan de l'interprétation, l'importance accordée au personnage central de la prophétesse égyptienne Théonoé, dont le nom signifie "esprit divin", incite à se dissocier de la tendance actuelle qui voudrait voir dans Hélène une comédie. Au contraire, cette pièce peut être lue comme une tragédie aux multiples résonances philosophiques et religieuses. Car Euripide, en réécrivant le mythe d'Hélène, n'invite pas seulement les Athéniens à oublier leurs difficultés liées à des circonstances historiques particulièrement douloureuses, mais il leur propose une réflexion plus vaste sur l'assujettissement de l'action humaine aux caprices de la Fortune. Après l'édition commentée des Phéniciennes d'Euripide (L'Harmattan, 2004), Christine Amiech, professeur au lycée Condorcet de Paris, présente un texte révisé de l'Hélène du même auteur. En s'appuyant sur un travail philologique rigoureux, elle propose une lecture renouvelée de la pièce. Persuadée que les textes antiques sont encore vitaux, elle tente de lier son enseignement des humanités à ses travaux de recherche et d'approfondissement des textes.

05/2011

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Critique littéraire

2000 ans de guerres en paix

On discute encore de ce qui serait la traduction la plus pertinente du chef-d'oeuvre de Tolstoï : La guerre et la paix, où l'article défini aiguille vers une application limitée de ces termes, Guerre et paix qui, sans plus de déterminant, maximalise le jeu de ce couple antinomique en étendant l'horizon de son intervention ou, à faire jouer l'homonymie que sollicite la langue russe, La guerre et le monde, extension de champ terrifiante qui fait de la guerre un universel, donnant au passage la clé des rapports de subordination qui unissent guerre et paix ? Héraclite l'avait déjà dit : "Polémos est le père de toutes choses". Un "monstre cruel" qu'Aristophane dénonce en pleine guerre sur la scène athénienne pour avoir dérobé et emmuré la Paix au fond d'une caverne profonde d'où le choeur des Panhellènes repentis s'employait à la récupérer pour toujours. Sans polémique, mais sans se faire non plus illusion sur l'irénisme, ce volume envisage sur deux millénaires une dialectique de la guerre et de la paix qui prend la forme d'une succession de conflits à peine entrecoupés de paix qui ont la fragilité d'armistices, nonobstant, depuis l'abbé de Saint-Pierre jusqu'à Kant, force projets de paix perpétuelle dont l'esprit a soufflé sur les organismes chargés d'assurer la sécurité collective, de la SDN à l'ONU. Avec plus ou moins de réussite. Loin du bruit des armes, impuissantes à imposer la paix, les auteurs explorent ici d'autres pistes, qui tiennent à la mémoire des conflits, plaidant pour une gestion sans amnistie et sans amnésie de ces enjeux. Les dix contributions ici réunies sont issues d'un cycle de conférences organisé en 2014, 2015 et 2016, dans le cadre du festival annuel Patrimoine en Domitienne à l'initiative du Parc Culturel du Biterrois dont l'activité, en valorisant les ressources patrimoniales, s'attache à diffuser les avancées de la recherche en prise avec les grands enjeux de société.

02/2018

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Critique littéraire

Tragédies. Tome 6, 2e partie, Les Bacchantes, Edition bilingue français-grec ancien

"Dionysos, devenu dieu, comme Penthée refusait d'accepter ses mystères, rendit folles les soeurs de sa mère et les força à écarteler le corps de Penthée", tel est le résumé donné par Aristophane le grammairien d'une des pièces, avec Médée, les plus belles et les plus cruelles du répertoire antique. La scène se déroule à Thèbes, ville d'où, selon le mythe, serait originaire le dieu de l'extase et des mystères. Au soir de sa vie, Euripide livre au spectateur une réflexion profonde et complexe sur le théâtre lui-même, puisque Dionysos est le dieu de la tragédie et sur la religion : malheur à qui ne croit pas au dieu, il sera mis en charpie. Quelle est la leçon à tirer de ce mythe ? Est-ce la raison que les prêtres et leurs corréligionaires assassinent en la personne de Penthée ? Ou bien faut-il voir la punition d'un mécréant, et peut-être l'angoisse d'un homme vieillissant, et bien souvent accusé d'impiété ? Au lecteur de choisir face à ce chef-d'oeuvre de la littérature grecque et qui constitue en outre pour nous un précieux témoignage concernant les cultes dionysiaques.Notre édition des ouvres complètes d'Euripide a choisi d'isoler cette pièce en la présentant dans un volume à part. La notice introductive replace le texte dans l'ensemble de l'ouvre du poète en la situant lors du séjour d'Euripide en Macédoine, chez le tyran Archélaos. Le poète serait alors âgé de plus de 70 ans. La question de la religion, complexe pour celui que l'on surnomme volontiers le "Voltaire grec" est étudiée en détail, de même que les liens avec les autres poètes ayant raconté l'histoire de Dionysos, notamment Eschyle, auteur de deux tétralogies dionysiaques, aujourd'hui perdues, l'une sur Lycurgue et l'autre sur Penthée. L'histoire de la tradition manuscrite est relatée brièvement, tandis que des notes accompagnent la lecture. L'ouvrage est en outre enrichi des fragments attribués aux Bacchantes ainsi que des fragments papyrologiques. Tome VI. 2ème partie.

01/1993

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Poésie

La femme chez Don Luis de Gongora. Florilège, Edition bilingue français-espagnol

Luis de Góngora y Argote est né (1561) et mort (1627) à Cordoue. Il a créé une forme de poésie nouvelle, baroque et cultiste, bouleversant la syntaxe castillane, et, de ce fait, se créant plus d'ennemis et de jaloux que d'amis. Ses admirateurs, parmi lesquels Cervantès, surent l'aimer et le comprendre. Homme de religion sincère, il n'en aima pas moins le jeu, les fêtes et les femmes. La génération poétique de 1927 (avec F. G. Lorca) le porta au plus haut. Ses oeuvres se répartissent entre familières (chansons, lettrines, romances) et de haute inspiration (Sonnets ; oeuvres majeures : Fable de Polyphème et Galatée ; Les Solitudes). Né en Belgique en 1942, Michel Host écrit des poèmes depuis l'adolescence. Il n'a jamais cessé d'en écrire, bien que se soient interposés nouvelles et romans, qui masquent parfois cet enracinement dans le verbe premier, la poésie, qu'il définit ainsi : " Elle est mutation, traduction ou translation dans la langue maternelle, selon des cadences très intimes, de la langue des sources, langue du mystère de l'être, des émotions et des intuitions. Il adhère à cet avis de Frédéryck Tristan : "La poésie n'est jamais fictive." Professeur agrégé et heureux dans une autre vie, il a enseigné la langue et la civilisation espagnoles, notamment au lycée Janson de Sailly et au C.N.E.D. Ses recueils poétiques : Déterrages /Villes, Ed. Dumerchez, 1997 ; Graines de pages (sur des photos de Claire Gante), Ed. Eboris (Genève), 1999 ; Alentours (Petites proses), Ed. de l'Escampette, 2001 ; Poème d'Hiroshima, Ed. Rhubarbe, 2005 ; Figuration de l'Amante, Ed. de l'Atlantique, 2010 ; La ville aux hommes, Ed. Encres Vives, 2015. Il traduit de l'espagnol : Luis de Góngora, Fable de Polyphème et Galatée de L de Góngora ; Les 167 Sonnets authentifiés, Ed. Dumerchez, 2002 ; Jorge Manrique, Stances pour la mort de son père, Ed. de l'Atlantique, 2011 ; Federico Garcia Lorca, Romancero gitano, Ed. Alcyon, 2017 ; Trente poèmes d'amour de la tradition mozarabe andalouse (Xile-Xllie siècles), Ihr, traduction française, Ed. de l'Escampette, 2010 ; et volontiers du grec ancien : Aristophane, Lysistrata et Ploutos (traductions nouvelles). Ed. Des Mille & Une Nuits — Fayard, 2008 et 2012.

10/2018

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Cinéma

Ce que j'aimerais te dire

On ne présente plus Nikos Aliagas, animateur de "The Voice", fils d’immigrés grecs que l’on a découvert sur Union libre dans le rôle du chroniqueur grec. Quinze ans ont passé, des millions de téléspectateurs et puis, l’événement le plus marquant de sa vie : la naissance d’Agathe, sa fille aujourd’hui âgée de deux ans. Ce livre lui est destiné comme cadeau d’anniversaire. (Elle aura deux ans en octobre 2014). L’idée de ce livre : transmettre à sa fille, et partager avec les lecteurs, les fondements voire les valeurs héritées de la tradition grecque qui ont façonné et façonnent encore aujourd’hui une grande partie de sa vie, de ses choix et de son caractère : savoir attendre et saisir le bon moment pour agir, ce qu’on appelle en Grèce le "Kaïros", reconnaître les bienfaits de l’intelligence de la survie, la fameuse "Métis" dont Ulysse aux mille tours témoigne si bien dans l’Odyssée, choisir la puissance de la parole, "le Logos", plutôt que celle des armes, composer avec les montagnes émotionnelles entre l’orgueil et le juste milieu… Fort de cet héritage classique, qui résonne encore, même de façon lointaine, chez beaucoup d’occidentaux, comment veut-il éduquer sa fille ? Quelles options éducatives lui semblent primordiales ? De quelle idée de la famille, de l’amour, de la mort, de l’amitié veut-il être le passeur ? A quoi veut-il être particulièrement attentif ? Pour sa fille et pour ses lecteurs, Nikos Aliagas replonge sans nostalgie dans sa culture familiale et au-delà, dans la culture grecque : il revisite certains épisodes de la mythologie (Arachnè, Ajax, Artémis), il évoque les grandes figures de la Grèce antique et contemporaine, de Périclès à Onassis, d’Aristophane à Antonin Cavafy ou Seferis, et tous ceux qui ont accompagné son éducation, ses parents mais aussi des popes. Pour la première fois, l’animateur vedette se dévoile avec pudeur et fierté en tant que père mais aussi en tant que fils. Il raconte la détermination farouche et l’engagement quotidien de sa famille à ses côtés, la ferveur des processions chaque été à St Agathe, son rapport viscéral à la terre de ses ancêtres… tout ce qu’il souhaite partager avec sa fille pour qu’elle puisse trouver sa place sereinement dans le monde d’aujourd’hui.

10/2014