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Alexandre Kojève. La philosophie, l'Etat, la fin de l'Histoire

Extraits

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Violence

La fin de l'impunité

"Jamais le souvenir des femmes que j'ai entendues à la barre comme victimes de viols ne m'a quittée. Je revois leurs visages en leurs contours, leurs regards apeurés ou en colère. J'ai pensé à elles et à toutes celles succombées sous les coups de leurs agresseurs lorsque j'ai accepté en mai 2022 d'être chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes. C'est habitée de l'histoire de chacune d'entre elles que j'ai exercé cette mission, convaincue de la nécessité de faire de la lutte contre les violences faites aux femmes le premier pilier de l'égalité entre les femmes et les hommes. Nous n'en finirons pas avec l'impunité sans une révolution culturelle, sociale, juridique et judiciaire qui permette à la société tout entière de prendre pleinement conscience de ce qu'est la violence faite aux femmes, de la combattre sous toutes ses formes, de la réprimer de manière certaine et efficace". Comme magistrate puis comme ministre, Isabelle Rome s'est engagée avec ferveur dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Dans ce livre, qui mêle témoignage et et propositions concrètes, elle poursuit le travail entrepris au gouvernement et plaide pour une révolution judiciaire et juridique, qui elle seule permettra d'éradiquer les violences faites aux femmes. Parmi ses propositions marquantes : l'inscription dans la loi de la notion de féminicide et de contrôle coercitif, l'accompagnement financier des familles des victimes et l'introduction non-consentement dans la définition du viol.

02/2024

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Essais généraux

La fin de l'eau ?

Allons-nous vers la fin de l'eau ? Ou du moins de l'eau potable facilement disponible et bon marché ? Jusqu'aux récentes sécheresses connues par l'Europe et les Etats-Unis, les grandes puissances mondiales ont eu tendance à penser que le manque d'accès à l'eau était surtout un problème de pays pauvres. Mais en raison du réchauffement climatique et de la surexploitation par les activités humaines, la moitié de la population mondiale est désormais exposée à la rareté de cette ressource vitale. Dans le monde entier, les tensions sociales liées à l'accès à l'eau se font de plus en plus ressentir. Jusqu'il y a peu, l'eau faisait rarement la une des médias. Pourtant, sa gestion devrait arriver en tête des sujets les plus essentiels. Les solutions existent, mais les gouvernements ont pris beaucoup de retard. Cet ouvrage dresse la liste des actions à mener d'urgence avant que la modification du cycle de l'eau déjà à l'oeuvre n'entraîne des conséquences catastrophiques. Simon Porcher est professeur des universités en sciences de gestion à l'Université Paris Panthéon-Assas. Ses travaux portent sur la gestion et la tarification des services publics de l'eau. Il est l'auteur de plusieurs articles publiés dans les meilleures revues académiques et a co-dirigé l'ouvrage collectif Facing the challenges of water governance.

03/2024

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Philosophie

Leçons sur l'histoire de la philosophie. Tome 1, La philosophie grecque. Des origines à Anaxagore

De 1805 à 1830, Hegel donne neuf séries de cours sur l'histoire de la philosophie. Explorant et méditant les thèses de ses prédécesseurs, il en nourrit sa pensée et les éclaire en retour de la sienne. A ce titre, K.L. Michelet, à qui l'on doit la restitution de ces leçons à partir des notes de Hegel et de celles de ses auditeurs, voit dam ce texte "la meilleure clé pour la compréhension de son oeuvre". C'est par le berceau de la philosophie, la Grèce, que Hegel commence son exploration de l'histoire de la philosophie. Divisant la pensée grecque en trois périodes (la première s'étend de Thalès à Anaxagore ; la seconde englobe épicurisme, stoïcisme et scepticisme ; la troisième, Platon et Aristote), il s'agit pour lui de partir du commencement de la pensée philosophique pour aboutir au stade où "l'idée prend la forme de la totalité". Dans ce premier tome sont reproduites les leçons dédiées aux penseurs dits "présocratiques" : Ioniens (Thalès, Anaximandre, Anaximène), Pythagoriciens, Eléates (Xénophane, Parménide, Mélissus, Zénon), Héraclite, Empédocle, Leucippe, Démocrite et Anaxagore.

02/2019

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Littérature française

La philosophie de l'autruche

A trente-sept ans, après un drame professionnel qu'elle tente d'oublier, Noémie se retrouve au chômage. Contrainte de collectionner les petits boulots sans rapport avec sa formation de comptable, elle accepte un job de photographe. Sa mission : immortaliser les meilleurs moments d'un mariage, des préparatifs jusqu'à la cérémonie. Seul problème : elle va devoir passer trois jours dans un manoir breton, en compagnie des mariés et de leurs familles. Autant dire un cauchemar pour cette jeune femme sujette aux crises d'angoisse, dotée d'une confiance en elle qui frôle le zéro absolu et dont l'imagination fertile invente les pires scénarios catastrophes. Lorsqu'une fois sur place, elle découvre que deux anciens collègues figurent parmi les invités, le passé que Noémie essaye de dissimuler refait surface et la situation vire au désastre. Alors qu'elle croit toucher le fond, l'aide d'une pétillante vieille dame va bouleverser sa vie.

05/2021

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Que-sais-je ?

La Philosophie de l'art

Il n'est pas besoin de rappeler la traditionnelle méfiance des philosophes envers l'art et les artistes. Aussi la philosophie de l'art, inaugurée avec Platon, commence-t-elle paradoxalement par une condamnation des " ? eaux-arts ? et de la poésie. Cependant elle peut naître lorsque l'expérience esthétique devient problématique. Primitif, exotique, populaire, gothique, brut, naïf, l'art se charge lui-même de faire éclater toute définition canonique du beau, contestant les évidences esthétiques héritées du passé. La philosophie de l'art n'est donc pas dans la tête du philosophe : elle est requise par l'histoire récente de la définition des " ? eaux-arts ? . Quelles questions l'art pose-t-il à la philosophie ? Quelle énigme, mais aussi quels défis, la figure de l'artiste représente-t-elle pour le philosophe ?

10/2023

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Philosophie

L'invention de l'autonomie. Une histoire de la philosophie morale moderne

La chose paraît entendue : en inventant l'autonomie de la volonté, Kant, le premier, pose que l'homme est à la fois législateur et sujet de la loi morale. Voilà fondée la modernité philosophique. On comprend généralement pourquoi Kant invente l'autonomie, selon les nécessités de son système ; on saisit moins comment il peut procéder. En d'autres termes, de quels concepts, questions, acquis, impasses, langage dispose-t-il grâce aux réflexions cumulées des moralistes ? à quelles conceptions de la philosophie morale et de ses buts peut-il se référer ? que doit-il forger pour répondre à des défis nouveaux ? La réponse tient dans une mise en perspective non plus des seuls textes explicites, mais du contexte intellectuel et problématique des œuvres. Il faut, en quelque sorte, non plus partir des textes depuis nos lectures contemporaines, trop souvent animées par la conviction qu'il y aurait un progrès dans le développement de la philosophie morale, mais apprendre à savoir arriver aux textes, les lire avec les lunettes dont disposaient leurs auteurs, avec l'outillage conceptuel des contemporains d'alors. Par là, l'historien renonce à l'illusion d'une finalité unique de la philosophie morale à travers les âges. L'invention de l'autonomie, histoire d'une notion, est tout autant une pressante invitation à écrire l'histoire de la philosophie, morale ou autre, différemment.

11/2001

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Revues de droit

Droit & Philosophie N° 12/2021 : La théorie de l'Etat au défi de l'anthropologie

Depuis son sixième volume, paru en 2014, l'Annuaire de l'Institut Michel Villey est devenu Droit & Philosophie. Droit & Philosophie se veut revue des intersections : entre droit et philosophie, mais aussi, selon l'ancrage propre de l'Institut Michel Villey, entre la culture juridique et la pensée théorique sur le droit, toutes deux appréhendées dans leur contexte historique de longue durée. Ce douzième volume se propose de soumettre la théorie de l'Etat au doute anthropologique, en plaçant son objet constitutif, l'Etat moderne, face à un contre-modèle sérieux : la " société sans Etat ". A travers cette catégorie commodément synthétique et significative, l'anthropologie avance le postulat selon lequel les sociétés " primitives ", ou à tout le moins " non-occidentales ", sont aussi des sociétés juridiquement structurées et politiquement organisées. La théorie de l'Etat est ainsi saisie par un double défi : le défi du " droit sans Etat " d'une part (Partie I) et le défi du " politique sans Etat " d'autre part (Partie II).

03/2021

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Philosophie

La philosophie classique africaine. Tome 1 : Contre-histoire de la philosophie

Cette étude renouvelle l'histoire de la philosophie et des idées en posant les bases d'une contre-histoire à partir des enseignements antiques, médiévaux et modernes fournis par l'expérience intellectuelle millénaire de l'Afrique noire. La question des débuts de la philosophie et de la définition du concept est repensée. Enfin, il nous est donné de faire connaissance avec les plus grands penseurs de la philosophie classique africaine et avec leurs travaux.

02/2013

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Travail social

L'état d'enfance et l'état de la France

Cet ouvrage se partage en deux parties : l'Etat de l'enfance et l'Etat de la France. Après un rapide retour en arrière sur les schémas familiaux dans l'histoire de France, retrouvez les réponses aux questions que vous vous posez sur l'éducation spécialisée. Qu'est-ce que c'est ? Quel est le rôle des éducateurs ? Comment travaillent-ils ? Quels outils utilisent-ils ? Autant de questions auxquelles vous trouverez certainement une réponse au travers d'explications et de témoignages. Placée à la DDASS les dix-huit premières années de sa vie, Nathalie VERNET a gravi les échelons de la connaissance, de la réflexion à coups de formations professionnelles, de remises en question et de résilience. Empreinte d'un esprit critique et humaniste, elle a contribué à sauver des vies comme la sienne l'a été par un éducateur spécialisé. De S. D. F à patron, elle peut affirmer détenir la pugnacité de ceux qui peuvent hurler à la face du monde : "aucune leçon ne peut m'être donnée" .

06/2021

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Droit

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE POLITIQUE. Tome 5, Les philosophies politiques contemporaines (depuis 1945)

Se convaincre qu'il fallait philosopher en un temps où Auschwitz avait prouvé l'échec de la philosophie comme interrogation sur le meilleur régime : tel a été le préalable, après 1945, de ceux qui ont cherché à prendre en charge le nouvel impératif catégorique que n'advienne plus jamais rien de semblable. L'énigme du totalitarisme doit-elle conduire à instruire, comme l'a cru le postmodernisme français, le procès de l'humanisme ? À la philosophie du sujet, qui a pu sembler si solidaire des valeurs démocratiques, faut-il substituer un autre paradigme axé sur les exigences de la communication, comme l'a tenté Habermas à partir de l'héritage de l'école de Francfort. Ou convient-il, comme la philosophie nord-américaine à la faveur des débats ouverts par Rawls, de se demander si la défense des droits individuels peut encore, à elle seule, répondre aux exigences des sociétés contemporaines. Ce volume entreprend de désigner des points de passage, ou de croisement, entre ces interrogations apparemment si éclatées. Il montre continent elles convergent autour d'une réflexion sur l'avenir des principes libéraux, seul héritage non dilapidé de la modernité : est-il possible d'y intégrer la part de vérité de ce qui, à l'époque de la décolonisation, s'est exprimé en Europe dans la critique de l'ethnocentrisme humaniste, et qui, aujourd'hui et de l'autre côté de l'Atlantique, se fait entendre dans les exigences du pluralisme culturel.

10/1999

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Empire

La chute de l'Empire romain. Une histoire sans fin

La " chute " de l'Empire romain ne cesse de faire couler beaucoup d'encre. Plus encore, elle a suscité un nombre de publications sans précédent ces dernières années. On la traite à tort comme une énigme historique qu'il s'agirait de résoudre en identifiant les causes, alors que c'est bien la longévité de l'Empire romain qui relève de l'énigmatique. Si elle fascine autant, c'est parce qu'elle agit tel un miroir reflétant les peurs contemporaines du déclin et de l'effondrement, qui connaissent aujourd'hui un nouvel essor au sein de l'" Empire américain " comme de l'Union européenne. Si ce livre raconte et interroge naturellement le dernier siècle de l'empire d'Occident, il entend montrer que sa " chute " est largement un fantasme. Non seulement il est impossible d'en épuiser la réalité, mais encore la culture occidentale semble n'avoir aucun désir d'y renoncer. La raison en est peut-être que cet abandon mettrait en cause le pessimisme foncier qui la sous-tend. Cette " chute " est devenue une histoire sans fin, car on s'efforce en vain d'accumuler les facteurs incertains d'un événement sans contours définissables, tandis qu'elle sert en réalité de miroir et d'exutoire à nos angoisses.

09/2017

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Philosophie

Contre-histoire de la philosophie. Tome 5, L'Eudémonisme social

Au sommaire de ce cinquième tome de sa " Contre-Histoire de la philosophie ", Michel Onfray s'attache plus particulièrement à souligner la dimension utopique des hédonismes libéraux du siècle dit de la " Révolution industrielle ". Pour ce faire, il se penche sur les oeuvres de Mandeville, Bentham, Godwin, tout en explorant les virtualités " eudémoniques " des théories de Flora Tristan, Stuart Mill, Owen, Fourier et Bakounine - qui, chacun dans leur genre, incarnent la pensée d'une gauche inexploitée et pleine de promesses.

01/2010

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Philosophie

La création des cultes. D'une philosophie de l'histoire à une philosophie des cultures

En étudiant, de façon thématique, les origines, les devenirs des cultures, leurs rencontres, R. Polin traite des rapports des cultures avec l'ensemble, universel, des sciences et des techniques, qu'il a dénommé, en ce sens très spécifique, civilisation.

01/1993

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Sciences historiques

Quand l'Etat se mêle de l'Histoire

Entre toutes les nations occidentales, la France se singularise par le nombre de ses lois " mémorielles ". Depuis la loi Gayssot, votée en 1990 pour punir le négationnisme, le Parlement a édicté tour à tour des lois relatives au génocide arménien, aux traites négrières transatlantiques, puis à la colonisation. Singulier dispositif législatif, sans précédent, qui transforme des jugements historiographiques en délits ! Dans un but certes louable, les parlementaires ont ouvert ce qui se révèle être une terrible boîte de Pandore. Verra-t-on bientôt les chercheurs choisir leur sujet en fonction de son innocuité ? Comment en est-on venu là ? De quelles complexes transformations de la mémoire nationale est-ce le résultat ? Les démocraties compassionnelles que sont devenues nos sociétés veulent-elles réellement un avenir où la vérité serait proférée par l'Etat ? La communauté des historiens s'est légitimement émue de cette situation. Aussi René Rémond a-t-il pris la tête d'une association réclamant l'abrogation de toutes les lois mémorielles. Toutes ? Il s'en explique ici, en menant une réflexion ouverte sur le métier d'historien, sur la politique identitaire à l'œuvre dans notre pays, sur les rapports de la mémoire et de l'histoire, sur la communauté nationale.

04/2006

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Philosophie

La Relation entre l'Histoire et la Philosophie dans l'Antiquité Classique

La relation entre l'histoire et la philosophie dans l'antiquité classique. Essai de philosophie de l'histoire. Cet ouvrage présente les bases d'une histoire globale de l'antiquité, établit les notions de phasage historial d'une structure philosophique, de schèmes historiaux indexés sur les logiques dérivées, de seuils de scientificité, basés sur la théorie de la Physique d'Aristote, de linéarité et délinéarité fondant les classicismes et leur déconstruction. Les modèles de construction de l'histoire ancienne sont basés sur des schèmes logiques, grammatologie et herméneutique associées à une théorie de la validité des énoncés et de leur relation avec la fabrication des cultures, théorie politique, Analytique, Catégories, l'ensemble des textes théoriques formant une théorie de la dérivation scientifico-logique pour une analyse de la production historico-événementielle, connexions, phasages et déphasages des philosophies anciennes, degrés de formalisations d'une théorétique applicable à l'histoire, théorie de la traduction dans le cadre des énoncés relatifs aux schèmes politiques. Dans ce cadre théorique la question des régimes politiques dans l'antiquité apparaît comme linéaire avec l'évolutionnisme et le constructivisme historiques.

10/2014

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Histoire internationale

L'Europe. Histoire et philosophie

Selon d'Alembert, "il résultait des observations de Montesquieu que l'Allemagne était faite pour y voyager, l'Italie pour y séjourner, l'Angleterre pour y penser et la France pour y vivre". Voilà sans doute une belle répartition des valeurs entre différentes contrées de l'Europe. Penser cette entité que d'aucuns disent introuvable, c'est, certes, prendre en compte la diversité des nations qu'elle réunit, mais en prêtant attention à ne pas enfermer chacune dans un paradigme figé. Ainsi la diversité peut servir à mettre en avant soit la spécificité et l'autonomie des composantes, soit leur complémentarité et leur solidarité. Divers événements récents montrent à quel point importe la problématique que ces deux pôles dessinent. L'histoire et la philosophie sont deux des voies les plus fécondes pour développer cette problématique, l'une parce qu'elle va aux racines du présent pour aider à sa compréhension, l'autre, parce qu'elle travaille les concepts à la fois dans leur dimension généralisante et, lorsqu'elle ne s'enferme pas dans l'essentialisme, compte tenu de données empiriques plus ou moins rebelles. Le présent volume rassemble deux "Jeudis de L'Harmattan" qui ont été consacrés à ces deux démarches parmi les sciences humaines : "L'Europe et l'Histoire", le 4 juin 2016, et "La philosophie de l'Europe", le 8 juin 2016. Les éditions L'Harmattan, éditeur de Sciences Humaines depuis 1975, souhaitent plus que jamais alimenter le débat, notamment en organisant chaque année "Les Jeudis de L'Harmattan". Ces derniers, organisés en trois ou quatre sessions, consistent en une série de tables rondes sur des thèmes transversaux et interdisciplinaires, qui font l'objet de débats entre chercheurs et praticiens.

01/2018

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Aristote

L'invention de la philosophie politique. La cité-philosophe dans les "Politiques" d'Aristote

Alors qu'il n'était pas vraiment apparu chez Platon, le "philosophe-roi" disparaît complètement dans Les politiques d'Aristote. En revanche apparaît pour la première fois celui de "philosophie politique" , en un sens bien éloigné de celui d'aujourd'hui, la théorisation abstraite, détachée de la pratique, réservée aux cabinets de philosophes, voire de consultants. La philosophie politique est entendue non pas comme la théorisation que l'on peut faire de la cité, mais l'étude - theoria - que la cité fait d'elle-même, comme une forme d'autoconnaissance, c'est-à-dire une contemplation de la cité par elle-même. Or cela implique que règne dans la cité non pas un personnage aux capacités extraordinaires, le "philosophe-roi" , mais une certaine pratique théorique, celle par laquelle les citoyens s'assemblent pour se connaître eux-mêmes directement. Ainsi, même si les critiques qu'il formule de la démocratie ne sont pas négligeables, Aristote fournit avec son Peri politeia, une définition fortement citoyenne de la philosophie politique.

11/2022

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Philosophie

Genèse du travaillisme britannique. La philosophie de l'histoire des Fabiens

Quelque vingt ans avant la création du Parti travailliste, une poignée d'intellectuels soucieux de dénoncer les abus du capitalisme fonde un groupe réformateur visant à diffuser les idées socialistes, la Société Fabienne. Manifeste rassemblant les contributions de sept d'entre eux, les Fabian Essays in Socialism remportent en 1889 un succès éditorial immédiat. Les auteurs invoquent l'abolition de la propriété privée au nom de la liberté, de l'efficacité et de la prospérité et se font les avocats de la social-démocratie britannique qui prendra son essor avec le travaillisme. Au nom d'une rupture avec les utopies et la révolution, ils invoquent tant la science et la sociologie que l'histoire et l'économie pour justifier les progrès du socialisme. Cette volonté d'inscrire la critique du libéralisme économique dans l'expérience et la connaissance est-elle compatible avec les idéaux de démocratie et de réforme qu'ils revendiquent ? Comment conjuguer efficacement l'initiative individuelle, le parlementarisme et l'amélioration de la condition ouvrière tout en oeuvrant pour une refondation absolue de la société ? La responsabilité politique du prolétariat peut-elle survivre à un messianisme fondé sur une révélation dont l'intellectuel serait le dépositaire ? A travers les multiples traditions philosophiques, intellectuelles et politiques européennes qu'ils convoquent, les Fabian Essays in Socialism manifestent les tensions, constitutives de la social-démocratie britannique, entre une conception gnostique du progrès et le pragmatisme réformateur. Ils interrogent aussi les principes mêmes de liberté politique et de justice sociale auxquels sont confrontées les sociétés démocratiques contemporaines.

04/2019

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Histoire internationale

Irak, la revanche de l'histoire. De l'occupation étrangère à l'Etat islamique

L'Etat islamique, ou Da'ech, apparaît aujourd'hui, dans les médias et les représentations politiques, comme l'adversaire absolu de l'Occident, celui qui multiplie attentats et actes de barbarie, qui met le Moyen-Orient à feu et à sang et qu'il faut combattre à tout prix. A l'origine de cet état de guerre perpétuelle et de ce chaos dans lequel ont sombré les populations civiles, il y a, bien entendu, l'intervention américaine du printemps 2003, qui fit des sunnites, accusés d'avoir soutenu le régime de Saddam Hussein, des parias dans le jeu politique irakien, et qui a laissé derrière elle un champ de ruines. Mais il y a aussi, et c'est tout l'intérêt de cet ouvrage que de le démontrer, le partage du Moyen-Orient par les puissances coloniales britannique et française à la suite de la Première Guerre mondiale et du démembrement de l'Empire ottoman : c'est alors que furent créées ex nihilo des frontières qui convenaient aux autorités mandataires mais ne recouvraient aucune réalité historique. Une fois ce constat dressé, et les responsabilités de chacun établies, on comprend mieux les enjeux de l'effroyable désastre qui a frappé la région, et dont aucune analyse, privée de cette perspective de fond, ne permettrait de rendre compte.

02/2015

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Philosophie

La fin de l'individu. Voyage d'un philosophe au pays de l'intelligence artificielle

Quel avenir pour l'individu et ses libertés à l'ère de l'intelligence artificielle ? Pour répondre à cette question urgente, Gaspard Koenig a entrepris un tour du monde de San Francisco à Pékin, d'Oxford à Tel Aviv et de Washington à Copenhague. Il a rencontré plus de 120 professeurs, entrepreneurs, intellectuels, politiques, économistes, artistes, et même un magicien. Au fil de ce périple émerge une véritable philosophie de l'intelligence artificielle (IA). Celle-ci ne menace pas l'existence d'Homo sapiens et les robots ne voleront pas nos emplois. En revanche, en déployant des techniques d'optimisation, de prédiction et de manipulation à grande échelle, l'IA remet en cause le fondement même de nos Lumières : l'idée d'un individu autonome et responsable. L'intelligence artificielle nous prépare ainsi des droits sans démocratie, un art sans artiste, une science sans causalité, une économie sans marché, une justice sans coupable, des amours sans séduction... à moins que nous ne reprenions le contrôle en forgeant pour nous-mêmes un droit à l'errance. Un récit philosophique pour notre époque, fourmillant d'informations, d'anecdotes, d'états d'âme et aussi d'humour. De quoi rendre l'IA plus facile à comprendre et, espérons-le, à maîtriser !

09/2019

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Littérature étrangère

Le monde de Sophie. Roman sur l'histoire de la philosophie

" Qu'est-ce qu'il y a de plus important dans la vie ? Tous les hommes ont évidemment besoin de nourriture. Et aussi d'amour et de tendresse. Mais il y a autre chose dont nous avons tous besoin : c'est de savoir qui nous sommes et pourquoi nous vivons ".

11/1999

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Philosophie

Etats de violence. Essai sur la fin de la guerre

La philosophie occidentale a longtemps pensé la guerre comme une mise en forme spécifique du chaos des forces. Elle l'a définie, dans une formulation fameuse, comme " conflit armé, public et juste ", soutenu par une tension éthique (défense de l'honneur, courage, sens du sacrifice), un objectif politique (donner consistance à un Etat) et un cadre juridique (fonder le droit, défendre une juste cause, définir des règles de combat). Cette construction spéculative n'eut pas d'influence directe sur la réalité des carnages, elle n'en constitua pas moins un horizon régulateur qui servit à définir en Occident un droit de la guerre, des conventions internationales et un imaginaire spécifique. Or ce concept de guerre, stabilisé par des siècles de réflexion philosophique, échoue aujourd'hui à penser les nouvelles formes de violence : attentats terroristes, factions armées sillonnant des pays ravagés, envoi de missiles intelligents pour des conflits à " zéro mort ". La guerre et la paix tendent à disparaître, laissant place à l'intervention et à la sécurité. L'humanité serait entrée, depuis peu, dans ce que Frédéric Gros, par provision, appelle l'âge des " états de violence " : la fin de la guerre, ce n'est pas la fin des violences, mais leur reconfiguration selon des économies inédites. Les états de violence transforment le rapport à la mort, ils imposent toujours plus la logique d'une destruction unilatérale de civils démunis, brisant un rapport ancestral d'égalité et d'échange. La guerre visait à défendre ou accroître une Cité, un Empire, un Etat ; voici que les états de violence s'adressent à la seule fragilité de l'individu, ramené à sa condition vulnérable de vivant. La guerre, enfin, avait été constituée comme violence justifiée ; les états de violence offrent, à travers leur médiatisation, le spectacle du malheur nu, le scandale de victimes dont la souffrance exhibée décourage d'avance toute reprise critique. Cette radicale transformation exige de la philosophie qu'elle pense le présent, marque des ruptures, inspire de nouvelles vigilances, invente de nouvelles espérances.

01/2006

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Philosophie

LA PROFESSION DE FOI DU PHILOSOPHE : CONFESSIO PHILOSOPHI

Rédigée à Paris en 1673, éditée pour la première fois en 1915, la Confessio philosophi présente la première formulation de ce qui deviendra un thème majeur, l'un des plus mal compris aussi par les critiques, de l'œuvre de maturité. Dans sa Théodicée, Leibniz en rappellera lui-même le sujet central : " Un Dialogue latin de ma façon, où je mettais déjà en fait que Dieu ayant choisi le plus parfait de tous les mondes possibles, avait été porté par sa sagesse à permettre le mal qui y était annexé, mais qui n'empêchait pas que tout compté et rabattu ce monde ne fût le meilleur qui pût être choisi ". " L'optimisme " leibnizien s'exprime ici au plus près de sa source religieuse ; la justification de la réalité reconnaît l'ombre comme la contre-partie inéluctable de toute illumination.

06/1993

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Epistémologie

Leçons sur l’histoire de l’épistémologie. De la science de la nature... à la philosophie des sciences

Depuis le jour où Auguste Comte a refusé à la philosophie une sphère d'objets d'étude et de recherche propres et lui a confié et assigné comme tâche l'étude des sciences, la détermination de leurs objets, leur division et coordination, l'attention des philosophes s'est résolument tournée vers la science. A côté, de cette consigne à tendance positiviste, les progrès et conquêtes scientifiques des derniers siècles et ce, depuis le XVIe siècle, nécessitaient et exigeaient une recherche approfondie. C'est donc dans ce contexte d'une science féconde, sûre d'elle-même, que naquit l'épistémologie, entendue comme réflexion critique, sur les principes, les méthodes, la valeur, les limites et les résultats de la science. Cet essai entend, d'une part, retracer l'histoire de l'épistémologie de l'antiquité à nos jours, ses figures emblématiques, ses tournants et les différents visages qu'elle a assumés au cours de l'histoire (de la philosophie de la nature à la philosophie des sciences, en passant par la science de la nature et la théorie de la connaissance) et, d'autre part, tente de répondre aux questions suivantes : qu'est-ce que la connaissance scientifique et en quoi consiste-t-elle ? Que fait le scientifique du matin au soir ? Quel est le " statut logique " des lois scientifiques ? Existe-t-il un progrès en science ? Du reste et de nos jours, l'épistémologie, que d'aucuns appellent la philosophie des sciences, a pris trois directions essentielles : néopositivisme, interprétation métaphysique et rationalisme scientifique.

03/2021

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Sciences politiques

Histoire et évolution de l'état civil

Le 20 septembre 1792, l'assemblée législative décrète que la tenue des registres de naissances, mariages et décès sera confiée aux officiers municipaux : C'est la création de l'état civil

08/2007

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Critique littéraire

Queneau Losophe

A mi-chemin entre littérature et philosophie, la « losophie » réunit le meilleur des deux savoir et, par la même occasion, réconcilie les deux facettes de Raymond Queneau, l’écrivain, bien connu, et le philosophe, élève d’Alexandre Kojève, souvent oublié. Les études de philosophie de Queneau auraient donc été pour lui, selon Jean-Pierre Martin, des années de « classes préparatoire » à la losophie, qu’il mettra en pratique tout au long de sa carrière littéraire d’auteur, d’éditeur et de fondateur de l’Oulipo. Jean-Pierre Martin se révèle ici un fin connaisseur de l’oeuvre et de la personnalité de Raymond Queneau dans leurs moindres détails, au point d’avoir rédigé une correspondance imaginaire avec lui d’une confondante crédibilité ! C’est donc un Queneau passionnant, bien plus complexe que ne le laisserait supposer une lecture superficielle de Zazie dans le métro, que l’auteur nous invite à rencontrer. Cet ouvrage est le premier d’un triptyque publié à l’occasion du centenaire des Editions Gallimard, les deux autres volumes étant respectivement consacrés à Jean Paulhan et Charles-Louis Philippe.

03/2011

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Ouvrages généraux

Les problemes d'Alexandre Aphrodisé, philosophe

Les problemes d'Alexandre Aphrodisé, excellent & ancien philosophe, pleins de matieres de medecine et philosophie, traduits de grec en francois, avec annotations des lieux plus notables & difficiles. Soixante autres problemes de mesme matiere, medecine & philosophie, par M. Heret Date de l'édition originale : 1555 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2023

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Ouvrages généraux

Études d'histoire de la philosophie allemande

Etudes d'histoire de la philosophie allemande / par M. Emile Boutroux,... Date de l'édition originale : 1926 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2023

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Ethnologie et anthropologie

Inde - Chine - Mexique. Philosophie de l'histoire

L'ouvrage présente des textes majeurs de Carlo Cattaneo (1801-1969) : six articles diversement monographiques, sous deux guises essentielles - l'étude monographique proprement dite, aux accents totalement inédits, de trois pays lointains d'une part, envisagés dans la perception conjointe de leur histoire, de leur culture, de leur économie et de leur droit ; et d'autre part, la conception de la philosophie de l'histoire et de l'homme lui-même qui soutient une telle étude. En 1993, dans l'une de ses dernières leçons devant ses étudiants en architecture, Giancarlo De Carlo leur conseillait vivement de faire quelques lectures décisives s'ils voulaient apprendre à connaître le paysage et le territoire, les questions à leur poser, les enseignements à tirer de leur histoire ; parmi elles, essentielle à ses yeux, celle de Cattaneo, India Messico Cina, " un très beau livre, peut-être un peu difficile à trouver [G. De Carlo songeait à la seule édition indépendante de ces trois textes, celle de Bompiani en 1942], où il parle précisément de la formation du paysage et du rapport entre le paysage et les économies des différents pays " (G. De Carlo, La città e il territorio, Macerata, Quodlibet, 2019, p. 43). C'est bien cela en effet qu'apprendront les étudiants en parcourant cette histoire incarnée de trois pays, reconstituée dans un dessein d'ensemble qu'il importe de méditer aujourd'hui ; et ce n'est pas sans raison que G. De Carlo se tournait vers Cattaneo : soucieux d'ouvrir les étudiants à une approche pluridisciplinaire de l'architecture, il était naturel qu'il retrouvât le rédacteur du Politecnico, à l'inlassable curiosité s'impatientant de frontières trop étroites. " Notre culture ", écrivait-il, " et pas seulement la culture architecturale, a été mutilée par le phénomène de la spécialisation : pour aller plus vite, pour résoudre des problèmes quantitatifs, pour accroître l'efficacité, on se concentre à chaque fois sur une petite partie du monde, en croyant qu'on retrouvera dans un second temps une vision d'ensemble. Mais cela s'est rarement produit, parce que la distorsion congénitale de la spécialisation fait qu'en se concentrant sur un point, elle perd le sens de la raison pour laquelle ce point existe " (ibid.). Cattaneo fournira l'antidote parfait aux risques qui inquiétaient l'architecte. En ce sens, Il Politecnico, la revue qu'il fonda en 1839, et en laquelle on a vu " le plus beau périodique de culture et de sciences que l'Europe ait eu à cette époque " (Elio Vittorini), sera, en certains domaines, le laboratoire le plus vivant de la pensée du XIXe siècle, et en d'autres, la chambre d'enregistrement la plus fidèle des innovations et des avancées qui s'y produisirent. C'est à cette revue que sont empruntés la majorité des textes que présente ce volume. Il y a cependant une grande cohérence dans la diversité même des intérêts de Cattaneo. Elle se retrouve jusque dans ses pages les moins liées en apparence à la philosophie de l'histoire qu'il développe, et dont ce recueil voudrait être la manifestation à la fois théorique (les Considérations ou les pages sur Vico) et appliquée (les monographies sur l'Inde, la Chine, le Mexique, et pour joindre pour ainsi dire les deux approches, celle sur les " types humains ", admirable leçon disqualifiant à la fois le racisme et, à l'avance, l'" antiracisme ", comme autant de manquement et à la pensée et à la réalité mêmes). Une diversité, donc, mais exigeante et orientée, aimantée par l'idée d'une commune dignité du genre humain ayant à méditer sur sa propre histoire et à se demander à lui-même le développement le plus harmonieux. On trouvera ici des formules décisives de cet humanisme scientifique, tout ensemble rêveur et curieux de tout, inventif et fervent ; partout règne la même attention à l'unité du genre humain, une unité incarnée, diverse, étrange parfois, mais toujours féconde et pour la pensée, et pour le projet politique, caressé en sous-main, d'un fédéralisme des nations gouverné par la foi dans le développement harmonieux des sciences, des cultures, des civilisations. Ainsi dans son De bello nelle arti ornamentali, " Du beau dans les arts décoratifs ", si éloigné que paraisse un tel texte des études à la fois historiques, géographiques, économiques, culturelles, juridiques, que parvient à mener Cattaneo dans les monographies de pays ou les études plus proprement philosophiques réunies ici, on retrouve, en peu de mots, le fond essentiel de ses convictions, qui peuvent emprunter toutes les voies - philosophique, " sociologique " avant la lettre, esthétique, etc. - pour se dire : " Il n'y a pas de raison qu'un pont de fer, dans sa gracilité apparente, ne puisse devenir aussi élégant qu'un arc massif en marbre. Il n'y a pas de raison qu'une pesante locomotive ne puisse recevoir de telles proportions formelles que les spectateurs ajoutent l'admiration pour sa beauté sévère à l'étonnement que leur inspire sa redoutable efficacité " ; il faut " accepter les cadeaux de tous les siècles et de toutes les nations, en faisant, comme disait, non sans grâce, Annibal Caro, non gerbe de toute herbe, mais guirlande de toutes fleurs [... ] De même, quand on a appris la grammaire d'une langue, on peut rencontrer le même assemblage de formes mentales dans celle d'une autre ; et à la fin, dans la contrariété babélienne des paroles humaines, on voit paraître un même tronc revêtu d'un feuillage différent " (Scritti letterari, artistici, linguistici e vari, a ura di A. Bertani, Florence, Le Monnier, vol. I, pp. 135-137). C'est à cet ouverture admirative et raisonnée sur la diversité du monde que Cattaneo nous convie. Les pages que nous réunissons donnent un premier aperçu de cet art du regard, de l'attention et de la pensée.

11/2021

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Histoire de la philosophie

Histoire de la philosophie en 50 fiches

Avec les " Histoires de la philosophie ", on peut remplir des bibliothèques. Ces 50 fiches ne prétendent pas remplacer les histoires classiques existantes qu'on lira toujours avec profit. Elles veulent proposer un premier abord pour qui ne sait pas comment commencer en philosophie, et une première approche de cinquante auteurs classiques et moins classiques. Comme on ne peut prétendre à l'exhaustivité, outre les incontournables, ces fiches donnent leur chance à des auteurs contemporains. Pour chaque auteur, on trouvera la problématique essentielle de son oeuvre et un index permettra de lire cet ouvrage de renvoi en renvoi, tant des noms des auteurs cités que des notions du programme de philosophie de Terminale et du CAPES. Enfin, on trouvera avec chaque fiche une bibliographie des oeuvres et des commentateurs des auteurs. Denis Collin, agrégé et docteur en philosophie. Auteur de nombreux ouvrages en philosophie politique et morale et philosophie des sciences, ainsi que d'ouvrages destinés aux lycéens et aux étudiants. Marie-Pierre Frondziak, professeur certifié de philosophie, master 2 de recherche sur la théorie des affects de Spinoza, auteur de Croyance et soumission, Comprendre Jean-Jacques Rousseau et La force de la morale, a collaboré à plusieurs ouvrages destinés aux lycéens et aux étudiants. Conférencière. Anime des ateliers de philosophie ouverts à tous. Dominique Pourier-Jouault, professeur certifié de philosophie, master 2 de recherche sur Levinas, responsable d'émissions de philosophie et conférencière en philosophie.

03/2023