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Psychologie, psychanalyse

Le sexuel, ses différences et ses genres. Enjeu du sexuel dans les cultures contemporaines

Qu'en est-il du sexuel aujourd'hui ? Dans la perspective psychanalytique, sexualité et organisation du psychisme sont consubstantielles. Pour la psychanalyse la sexualité humaine ne se réduit pas au biologique, elle est une psychosexualité, et le sexuel est organisateur du psychisme et des conduites. Plus précisément la théorie des pulsions place la sexualité au centre du psychisme, ce qui constitue la révolution copernicienne initiée par Freud. La sexualité est la condition même du devenir humain, c'est-à-dire du développement du psychisme et de la culture dans la mesure où il n'y pas de sexualité sans culture, ni de culture sans fondement pulsionnel. La problématique abordée dans ce livre est celle de la nécessité structurale de la reconnaissance de la différence des sexes, qui s'articule en aval à la différence moi/non-moi et en amont à la différence des générations. Avec la question du genre, les théories "queer" s'y opposent : elles remettent en cause les distinctions proposées en avançant qu'elles sont imposées par l'ordre social et sa répression, et elles prônent les bienfaits de la désexualisation. Ce point de vue est discuté par les auteurs de notre réseau de recherche, qui dans des approches variées et complémentaires, prennent en compte la complexité des contextes culturels et les spécificités d'une crise contemporaine du sexuel, tout en maintenant la référence freudienne au sexuel au coeur de leur réflexion.

02/2012

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Histoire de France

Histoire de l'épuration

L'épuration n'a pas surgi du néant à l'été 1944 dans une flambée de violences inexplicables. Inscrite dans notre tradition politique, elle est née au début de l'Occupation. Elle fut l'espoir fou de châtier les traîtres puis devint un combat clandestin fait d'intimidations et d'attentats. Elle se heurta à la répression allemande et vichyssoise, et aux représailles sanglantes des " collabos ". À partir de la Libération, l'épuration s'est amplifiée, prise entre des logiques divergentes : conviction de faire la guerre, volonté de rénover le pays, nécessité de rétablir l'ordre républicain. Judiciaire, administrative, économique, professionnelle, politique, syndicale, l'épuration a pris toutes les formes, de façon spontanée ou au milieu de l'apparat institutionnel. Elle a concerné plusieurs centaines de milliers de Français et constitué un bouleversement social sans précédent. Or, malgré son ampleur et ses résultats - contrastés -, les contemporains y ont bientôt vu un échec. Peut-être parce qu'elle ne pouvait être à la hauteur de leurs immenses attentes. La récente et large ouverture des archives permet aujourd'hui de sortir des polémiques stériles ou intéressées pour découvrir les faits. Les acteurs de tous bords ont la parole et nous sommes les témoins des dix années où, au milieu des terreurs de l'Occupation, des joies inouïes de la Libération et des soubresauts de la guerre froide, les Français rêvèrent d'une France nouvelle et pure.

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Actualité politique

Tout doit disparaitre

Une révolution culturelle jamais vue dans l'histoire contemporaine rassemble universités, médias, politiques, géants technologiques, papauté, lobbyistes, artistes et haute finance pour saper peu à peu les bases d'une civilisation occidentale considérée comme patriarcale et héritière d'une longue oppression. Un complot ? Non. Une conjonction d'intérêts qui place au centre une sorte de tyrannie des minorités au détriment d'une majorité silencieuse, coupable d'être simplement elle-même et impuissante. Cette Internationale des déconstructeurs nous invite, nous les lointains descendants, coupables de crimes imaginaires, à une génuflexion permanente, une repentance systématique afin que nous nous absolvions des crimes de nos ancêtres. Du passé faisons table rase. Niant en parallèle les racines chrétiennes de l'Occident, cette mouvance s'arc-boute autour d'une série de religions séculières fabriquées : néoféminisme mué en chasse au masculin, anti-racisme absolutiste, théorie du genre, réchauffisme obsessionnel et écologisme totalitaire, internationalisme béat, droit de l'hommisme, dévoiement des droits humains, etc. Ces religions athées s'inscrivent au confluent d'une " convergence des luttes " ou " intersectionnalité " des minorités qui postule par exemple que les femmes sont plus victimes que les hommes du réchauffement climatique. Une série de régressions sociétales (la possibilité d'avorter pour détresse psychologique à quelques semaines de l'accouchement par exemple) sont présentées comme d'invariables victoires progressistes. Le progressisme est désormais l'horizon indépassable. Un progressisme sans limite qui demande chaque jour de nouvelles réformes " humanistes " comme le Dieu Baal des sacrifices humains.

09/2021

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Sorcellerie

Spiral Dance. Renaissance de l'ancienne religion de la grande déesse. Magie - Rituels - Invocations - Pratiques

A l'origine de la renaissance du mouvement de la déesse ! Spiral Dance est le livre de référence du renouveau de la Sorcellerie. Spiral Dance est le livre de référence du renouveau de la Sorcellerie : Starhawk exhume, transmet et renouvelle les traditions et pratiques de la Sorcellerie. Spiral Dance a joué un rôle essentiel, aux Etats-Unis et dans le monde, en actualisant le culte de la Déesse - jadis religion de la Terre pratiquée par les Sorcières. Le succès international de ce chef-d'oeuvre en fait un classique, une référence inégalée sur la philosophie et les pratiques de la Sorcellerie. C'est aussi un guide qui permet concrètement de se tourner vers la Déesse et d'approfondir le sentiment de sa propre valeur, par le développement de son pouvoir intérieur et la réalisation de l'unité mental-corps-esprit. Starhawk donne une brillante vision d'ensemble de l'histoire de la religion de la Déesse, en évoquant sa répression, et sa réémergence aujourd'hui sous l'appellation de Wicca ; ce travail laisse une marque indélébile sur la conscience féministe dans sa dimension spirituelle. Starhawk montre également comment la religion de la Déesse et la pratique de ses rituels se sont développées et adaptées depuis sa réémergence dans les années 80, et comment ces changements ont influencé et renforcé sa propre démarche. Ce livre est un inestimable guide spirituel qui s'avère plus pertinent que jamais, en nous partageant la vision du monde de la Sorcellerie.

11/2021

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Sociologie

"Y a embrouille". Sociologie des rivalités de quartier

A quoi fait référence l'expression " Y a embrouille " ? Une bagarre ? Une joute verbale ? Un conflit sans grande importance ? L'embrouille apparaît comme omniprésente dans nos quartiers, dans la bouche des jeunes et leurs conversations Snapchat, WhatsApp... dans les salles de classe au collège ou au lycée, jusque dans les procès-verbaux tapés par les policiers pour des affaires criminelles. Certains diront que l'embrouille est l'arbre qui cache la forêt d'une violence en pleine recrudescence chez nos jeunes. " Regardez comme ils se parlent mal et se battent pour un rien". Les émissions de télévision aux voix off inquiétantes fleurissent et relèguent petit à petit celle-ci au simple statut de menaces servant les discours politiques méprisant les pauvres et les minorités et n'envisageant pas d'autre solution que le contrôle, la surveillance et la répression. Mais l'embrouille est bien plus que ça, bien plus qu'un fait divers. En repartant du terrain, interrogeant les protagonistes et intervenants locaux, le sociologue Marwan Mohammed nous apporte de nouveaux éclairages, fruit d'une quinzaine années de recherches sur ce phénomène à la fois très ancien et en constante transformation. L'embrouille permet aux jeunes d'exprimer leur loyauté, leur identité sociale, une quête de respectabilité dans un contexte d'échec : " Je m'embrouille donc je suis. " Un essai sociologique incarné et accessible qui ne se contente pas de décrire et d'analyser, mais permet également de construire des stratégies d'action éclairées par la recherche.

10/2023

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Philosophie

Blind date. Sexe et philosophie

Blind date... se dit d'un rendez-vous à l'aveugle entre deux êtres susceptibles de s'aimer, organisé par un autre qui les connaît tous deux et ne sera pas là. La philosophie... commence avec l'étonnement (Aristote), se déclare science de l'être, s'espère soin de l'âme, s'étymologise amour de la sagesse, se voudrait éducation spirituelle, se rectifie en logique des propositions, s'attarde dans les manuels scolaires, s'écrit dans toutes les langues mais ne penserait qu'en une seule, s'éteint doucement. Le sexe... finit quand il faut s'expliquer, ne se commente qu'en disparaissant, bouleverse toute scénographie qui voudrait en isoler les effets, est là partout, tout le temps, manque partout, tout le temps. Le rendez-vous fut pris, dit-on, il y a trois mille ans. Officiellement du moins. Fut sans cesse reporté depuis. Ils se regardent, s'attirent et s'évitent depuis bientôt trois mille ans. Il est temps de les faire se rencontrer, à leur insu, dans un "blind date". Sexe et philosophie. Comment philosopher avec le sexe ? Comment sexualiser la philosophie ? De cette rencontre naît une découverte : sexe et philosophie sont tous deux dangereux, socialement subversifs, et peuvent tourner à l'obsession. De Platon à Nietzsche, de Sade à Kierkegaard, la question sexuelle a toujours été ignorée, voire censurée. Anne Dufourmantelle nous apprend qu'un rapprochement est possible, que la pensée ne requiert pas nécessairement une répression du désir.

02/2019

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Philosophie

Marges de la philosophie

"Ample jusqu'à se croire interminable, un discours qui s'est appelé philosophie - le seul sans doute qui n'ait jamais entendu recevoir son nom que de lui-même et n'ait cessé de s'en murmurer de tout près l'initiale - a toujours, y compris la sienne, voulu dire la limite. Dans la familiarité des langues dites (instituées) par lui naturelles, celles qui lui furent élémentaires, ce discours a toujours tenu à s'assurer la maîtrise de la limite (peras, limes, Grenze). Il l'a reconnue, conçue, posée, déclinée selon tous les modes possibles ; et dès lors du même coup, pour en mieux disposer, transgressée. Il fallait que sa propre limite ne lui restât pas étrangère. Il s'en est donc approprié le concept, il a cru dominer la marge de son volume et penser son autre...", J. D. Introduits par les descriptions d'un Tympan, inédits ou repris dans une nouvelle version, dix textes s'enchaînent ici pour élaborer ou déplacer ces questions, en interrogeant tour à tour Saussure et Rousseau, Kant, Hegel, Nietzsche, Husserl et Heidegger, Valéry, Austin ou Benveniste, etc. Selon une certaine désorientation active et méthodique, ils déploient aussi la recherche engagée dans La voix et le phénomène, L'écriture et la différence, De la grammatologie, La dissémination. Ils réaffirment, contre les facilités et régressions de l'idéologie dominante, la nécessité d'une déconstruction rigoureuse et générative.

11/1972

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Droit

Bonnes moeurs, discours pénal et rationalité juridique. Essai d'analyse critique

La régulation de la sexualité constitue assurément un enjeu sociétaire - et donc juridique - essentiel. Ce n'est pas seulement le contrôle de la licence qui s'y joue, mais bien la reproduction d'un certain ordre moral. Aussi l'analyse des dispositions pénales qui répriment l'outrage public aux bonnes moeurs - dispositions souvent amendées depuis 1867 et sources d'une jurisprudence foisonnante -, s'avère-t-elle un révélateur inégalé du fonctionnement du discours pénal et, plus largement, de la rationalité juridique.
Sont ainsi mis en lumière les divers codes sémantiques qui forment la trame du discours juridique, le caractère scolastique de sa mise en oeuvre et les rapports que le droit noue encore, en dépit de ses affirmations, avec la morale. Se dégage aussi l'efficience, au creux de la répression des outrages aux meurs, d'une conception cartésienne de l'homme, d'une logique de différenciation sociale et d'une conception mythique de la légitimité politique.
Autant de questions fondamentales qui, si elles n'épuisent pas la problématique de la rationalité juridique, en dégagent cependant quelques articulations majeures. L'ouvrage, qui suit de près les méandres des textes juridiques ainsi que les avatars des divers projets de réforme, ne fait cependant ni oeuvre de politique juridique, ni oeuvre de doctrine. Son propos est critique et interdisciplinaire.
Seule, en effet, une telle approche pouvait saisir, dans ses diverses dimensions et métamorphoses, une matière où s'entrecroisent droit, morale, religion, médecine et politique.

01/1981

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Histoire internationale

Souvenirs de Jérusalem

Par petites touches, Sirine Husseini Shahid nous brosse le portrait d'une famille palestinienne, la sienne, installée à Jérusalem depuis plusieurs siècles et contrainte en 1936 de prendre la route de l'exil pour se réfugier à Beyrouth. Née en 1920, l'auteur passe son enfance et le début de son adolescence dans cette ville cosmopolite où différentes communautés et différentes religions se côtoient sans hostilité. Mais les souvenirs, teintés de nostalgie, de ces jours heureux n'occultent pas la montée des troubles et de la répression britannique. La résistance palestinienne des années 1930 et 1940 est décrite de façon admirable, comme un mouvement d'hommes cultivés, courageux, se battant pour empêcher l'occupation étrangère de leur pays. Cette succession d'images intimistes, disposées sur une trame chronologique qui sert de fil conducteur à la narration, permet de prendre toute la mesure du déchirement du peuple palestinien. Mais Sirine Husseini Shahid ne se contente pas de raconter l'existence de ces classes privilégiées et cultivées qui ont subi l'exode. Elle dépeint également le sort des Palestiniens restés à Jérusalem, de ceux aussi qui, issus de milieux modestes, ont été plus douloureusement frappés que sa famille par la paupérisation et l'occupation coloniale. "Le livre de Sirine Husseini Shahid est un trésor historique et humain. [...] C'est un témoignage intime, sans doute, mais c'est également de la littérature - familière, humaine, sincère, généreuse et éloquente ". Edward Said.

01/2005

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Droit pénal

Les nouveaux problèmes actuels de sciences criminelles N° 30 : Biens et matière pénale

I. Dossier - Biens et matière pénale - L'unité de la notion de bien en droits civil et pénal - Alexandre Ferracci - La protection pénale des biens incorporels (ou les affres de la dématérialisation) - Romain Ollard - Le refus de restitution par le parquet du produit de l'infraction : une peine (de confiscation) au sens de la Convention européenne des droits de l'Homme ? - Jeremy Bourgais II. Colloque - Droit pénal et secrets - Le secret professionnel est-il en péril ? - Master 2 Sciences pénales - Le secret de l'enquête et de l'instruction - Master 2 Sécurité intérieure - Le secret dans le milieu carcéral - Master 2 Exécution des peines - Le rôle des secrets dans le processus de criminalité financière - Master 2 Lutte contre la criminalité financière et organisée - Les secrets de famille - Master 2 Sciences criminologiques III. Etude - Drogues et stupéfiants. Dépénalisation et représentation dans les Bouches-du-Rhône - Warren Azoulay IV. Chronique - Chronique de la recherche empirique internationale en sciences criminelles - année 2020 - "Asiles et prisons" - Lisa Juppeaux et Sacha Raoult V. Résumés de thèses - L'émergence d'un neurodroit. Contribution à l'étude de la relation entre les neurosciences et le droit - Laura Pignatel - Le mandat de dépôt en comparution immédiate. Eléments pour une théorie de la pratique - Warren Azoulay - La fuite en matière pénale - Meryl Recotillet - La proportionnalité de la répression. Etude sur les enjeux du contrôle de proportionnalité en droit pénal français. - Guillaume Chétard

10/2021

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Histoire internationale

Ben Barka, Hassan II, De Gaulle. Ce que je sais d'eux

Cette nouvelle édition enrichie, précédée par une préface de Bachir Ben Barka, fils aîné du leader marocain, rappelle la situation intérieure du Maroc avant 1956, puis décrit les événements qui ont suivi l'indépendance jusqu'à la "disparition" de Mehdi Ben Barka, l'un des grands hommes du Tiers-monde, enlevé le 29 octobre 1965 à Paris. Il témoigne du combat mené par le meneur de l'opposition marocaine pendant dix années et évoque la répression féroce exercée par le pouvoir féodal contre cette opposition. Il souligne combien l'hostilité du roi Hassan II à l'encontre de Ben Barka remonte aux premiers jours de l'indépendance, le souverain n'étant alors que le prince Moulay-Hassan. A travers L'affaire Ben Barka, le livre montre l'action déterminante dans ce crime d'agents marocains aux ordres du roi. Il dévoile le rôle joué par des policiers et hommes des services secrets, voire de hautes personnalités françaises, soit consciemment, soit par négligence. "Ce qui s'est passé du côté français n'a rien eu que de vulgaire et subalterne" a déclaré le général De Gaulle. Est-ce bien exact ? Tout semble démontrer aujourd'hui le contraire. Cinquante années ont passé. La "disparition" de Ben Barka demeure toujours un mystère et la famille Ben Barka ne peut faire son deuil. Par qui a-t-il été tué ? Comment ? Où repose son corps ? La vérité est à Rabat. Mais ce mort fait-il encore peur au pouvoir marocain ?

10/2015

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Sciences politiques

Mobilisations syndicales et violences au Sud. Protester dans les usines de la sous-traitance internationale au Guatemala

La violence des Etats centraméricains défraye souvent la chronique : conducteurs de bus tués, femmes assassinées, guerres de gangs - les fameuses maras - sur fond de narcotrafic. Au Guatemala, cette violence relève du quotidien. Ce pays d'Amérique centrale détient l'un des taux d'homicide les plus élevés au monde. Mais, il détient d'autres statistiques macabres : avec la Colombie, c'est au Guatemala que l'on tue le plus de syndicalistes. Plus qu'ailleurs, le militantisme syndical se confronte à des pratiques diffuses de discriminations antisyndicales et à des formes violentes de répression. Très peu de secteurs économiques échappent à ces contraintes. Certains secteurs sont même réputés pour leur lutte farouche contre toute forme d'action collective au travail. C'est notamment le cas des usines d'assemblage d'habits - appelées maquilas - qui fabriquent depuis maintenant plus d'une trentaine d'années pour les grandes multinationales du prêt-à-porter. Pourtant, une poignée de syndicats est parvenue à émerger au cours des dix dernières années. Ce livre retrace la trajectoire de ces mobilisations syndicales depuis les réseaux d'activisme transnational jusqu'aux luttes locales des ouvriers ; mobilisations contraintes de toute part, entre la violence et l'insécurité sociales, les stratégies antisyndicales et l'impunité ordinaire qui continue d'entourer l'exercice quotidien du droit du travail au Guatemala. Car, depuis les marques sans usines du Nord jusqu'aux maquilas du Sud, une chaîne de déresponsabilisation tend à rendre invisible l'horreur au travail.

12/2013

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Sciences politiques

La révolution fut une belle aventure. Des rues de Berlin en révolte aux mouvements radicaux américains (1918-1934)

Gamin révolté des rues du Berlin de l'après-Grande Guerre, Paul Mattick commence par s'engager dans le mouvement spartakiste avant de devenir communiste antibolchevique. Au coeur des années de feu de la révolution allemande (1918-1924), il nous raconte son incroyable parcours, entre action directe et répression, illégalisme et clandestinité. Le reflux du mouvement révolutionnaire et la montée en puissance des forces autoritaires -stalinisme et nazisme-, le poussent, comme tant d'autres, à l'émigration. Aux Etats-Unis, il s'engage aux côtés des IWW et d'autres groupes radicaux, puis il participe au grand mouvement des chômeurs des années 1930 où se mêlent bobos, syndicalistes et révolutionnaires. Il nous plonge dans ces moments d'intense agitation sociale, aujourd'hui méconnus. La belle aventure, ce fut, d'un continent à l'autre, la traversée des années bouillonnantes de "l'âge des extrêmes". Paul Mattick la raconte avec une sagacité qui laisse toute la place à ses camarades de lutte, à ses ennemis aussi, aux débats d'idées qui accompagnent toujours l'action, à la rencontre des ouvriers radicaux avec les avant-gardes artistiques de l'époque, expressionnistes et dadaïstes. Ce témoignage exceptionnel restitue l'ambiance de mondes disparus secoués par le puissant désir d'une société libérée de l'exploitation. Désir qui court au fil de ces pages et qui est, lui, d'une fraîcheur et d'une actualité saisissantes.

10/2013

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Histoire internationale

Guinée. Avec les syndicats, pour la démocratie

Fin du vingtième siècle en Afrique de l’Ouest, la Guinée se porte mal. Elle est l’un des pays les plus pauvres du continent. L’Etat n’est plus géré, le président est vieux, malade, mis sur le côté par des lobbys qui vampirisent les importantes richesses du pays. Pour défendre les travailleurs mais aussi toute la population, l’ancien syndicat unique resté largement majoritaire , monte alors au créneau. A la tête de la Confédération nationale des syndicats guinéens, une femme qui n’a pas froid aux yeux : Rabiatou Serah Diallo. Indépendante, inaccessible à la corruption, forte de son amour du pays et de son immense désir de justice, elle engage la lutte vis-à-vis du pouvoir. Revendications économiques, pour le respect de la dignité de tous. Revendications politiques ensuite, pour l’instauration de la démocratie qui devrait apporter les changements tant attendus. Petit à petit, tout le pays se retrouve derrière Rabiatou et la CNTG, la Société civile dans son ensemble, puis les partis ! En dépit d’une répression souvent sanglante, le Forum des forces vives voit le jour… Rabiatou Serah Diallo a souhaité conserver une trace écrite de cette lutte pour le respect de la dignité de tous. Pour que demain encore, les hommes et les femmes de bonne volonté sachent qu’ensemble, que l’on soit d’Afrique ou d’ailleurs, homme ou femme, on peut se battre et faire progresser une juste cause.

11/2011

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Sciences historiques

Crime et justice en Gascogne à la fin du Moyen Age (1360-1526)

A la fin du Moyen Age, la Gascogne défendait un mode original de résolution des conflits consistant en des médiations pénales. La structure de la société et de l'habitat - un monde de maisons et de familles coagulées dans leurs privilèges - ajoutée à la faiblesse régionale des pouvoirs souverains, expliquait un maintien tardif des procédures d'apaisement dans la répression des crimes. La pacification l'emportait alors sur les enquêtes et l'affliction des peines, coercitions réservées à une minorité d'affaires. Toutefois, au XVe siècle, une épiphanie justicière vint heurter ces usages si anciens dont "personne n'avait plus mémoire du contraire". Pratiques inquisitoires, traques de criminels, procédures d'office et tortures judiciaires s'abattirent sur des populations qui continuaient à proclamer leurs anciennes coutumes comme garantes des équités ancestrales. L'exercice de la justice devint un défi peuplé de discours frénétiques, de fers, d'entreprises autoritaires, de tyrannies d'exercice, de grâce souveraine et de contestations communautaires. A l'issue de la guerre de Cent Ans, la conquête judiciaire ajustait la Gascogne aux rigueurs et aux miséricordes venues de France. Vivacité des traditions et exigences de la souveraineté triomphante se mêlèrent alors en une surprenante acculturation pénale dépossédant partiellement les communautés de leurs protections coutumières. Attractive, cette émergence des charismes justiciers rallia si bien les Gascons qu'ils finirent par consentir leur sujétion à la majesté des Valois, ainsi qu'au gouvernement judiciaire des hommes qui était venu avec elle.

12/2010

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Littérature étrangère

La liberté de vivre

Nan Wu, venu aux États-Unis pour préparer un doctorat avant de rentrer en Chine enseigner, voit ses projets bouleversés par la répression de Tian’anmen. Résolu à ce que son fils grandisse loin de son pays natal et de sa violence endémique, Nan abandonne ses études et fait venir auprès de lui femme et enfant. À force de sacrifices et d’efforts, il parvient à racheter un restaurant et une maison, mais cette apparente réussite sociale ne le guérit pas de ses deux blessures fondamentales : l’absence de passion pour son épouse et ses ambitions de poète, qui cèdent régulièrement devant les contraintes professionnelles et sociales qu’il s’impose par peur du lendemain. Cinquième roman de Ha Jin, La Liberté de vivre est le premier à se dérouler hors de Chine. On y retrouve sa profonde humanité et son style épuré, qui sert aussi bien les descriptions pastorales que le récit détaillé des vicissitudes d’une vie à la fois banale dans son quotidien et exceptionnelle dans son parcours. On y découvre en outre une critique acerbe des deux modèles sociaux entre lesquels est déchiré le héros et une série de vignettes attachantes qui s’assemblent en une fresque épique où la nostalgie le dispute à l’énergie créatrice. Cette mosaïque de lieux et de personnages compose le grand roman qui restait à écrire sur la vie quotidienne des Sino-Américains.

10/2011

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Histoire de France

Ecrire sous l'Occupation. Du non-consentement à la Résistance, France-Belgique-Pologne 1940-1945

Qu'est-ce qui pousse des hommes et des femmes à écrire pour dire leur "mal vivre" sur un sol occupé ? La première originalité de cet ouvrage est de répondre à cette question en élargissant le plus possible le champ d'investigation. Ont été pris en considération les différents types d'écrits - publics, intimes, clandestins, dans ou hors du champ littéraire - qui manifestèrent en France, entre 1940 et 1945, un refus de la résignation et de la passivité face à l'occupation et incarnèrent tout l'éventail des comportements allant "du non-consentement à la résistance". A cet objectif ambitieux correspond une approche interdisciplinaire inédite qui combine analyses littéraires et historiennes, ainsi qu'une dimension comparatiste : les cas belge et polonais ont permis de mesurer les effets des variations des conditions d'occupation et des contextes culturels nationaux. L'ouvrage s'organise autour de cinq axes : l'écriture intime, l'écriture clandestine (presse, tracts, chants des maquis), les formes littéraires (poésie, théâtre, roman), les modalités de l'engagement chez les écrivains, l'écriture face à la persécution et à la répression (journaux et correspondances de Juifs, graffitis de détenus, lettres de condamnés à mort). Que ces contributions traitent de genres, d'auteurs ou d'oeuvres, deux questions principales les parcourent. Quelles fonctions remplissent ces écrits : conceptualiser, agir, affirmer une identité ? Quelles mutations surviennent en période d'occupation, en fonction des différents régimes d'écriture : journalistique ou littéraire, testimonial ou fictionnel, à visée intime ou publique ?

09/2011

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Pédagogie

Les années-collège. Le grand malentendu

" Maillon faible du système ", lieu de toutes les violences, le collège est partout montré du doigt. Les réformes passent, le problème demeure. Et si tout reposait sur un grand malentendu ? Si on se trompait de symptômes, donc de remèdes ? Le problème n'est pas seulement de savoir si les programmes sont adaptés, la discipline suffisante, les classes hétérogènes. La question est ailleurs : durant les années-collège, les adolescents connaissent un big bang identitaire qui ne se gère ni par le déni, ni par la répression, ni par le gavage. Ce qui est alors enjeu, c'est la structuration de la personnalité au sein du groupe des copains et de la classe. Or l'institution ne voit en eux que des élèves, des apprentis du savoir. Construire un autre collège, qui soit un lieu de formation et d'échanges à part entière, c'est possible, explique Nicole Catheline, pédo-psychiatre, spécialiste de la scolarité, avec Véronique Bedin, éditrice. Cela suppose de prêter plus attention à la personnalité des ados, de suspendre un temps l'enseignement magistral au profit d'apprentissages en groupe. Parce qu'il tient compte des besoins liés au développement des adolescents, le travail en équipe permet de disperser les tensions et de maintenir en éveil l'écoute de chacun. L'enjeu est de taille : en fédérant le collège autour du rapport à autrui, c'est le lien social que l'on fortifie.

08/2004

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Actualité et médias

Rubans et turbans. Iran, la jeunesse contre les mollahs

Le 12 juin 2009, Mahmoud Ahmadinejad a remporté l'élection présidentielle iranienne au terme d'un scrutin entaché de fraudes. La suite : douze mois de révolte et d'espoir comme le pays n'en avait jamais connus. Ce livre donne la parole à ceux qui ont vécu les événements au plus près : les jeunes Iraniens armés de simples rubans verts à leurs poignets en défi aux turbans des mollahs. Rockeurs engagés, étudiants frivoles, féministes intrépides, chauffeurs de taxi désabusés et même miliciens bassidjis sont les acteurs de cette histoire parfois drôle, souvent tragique - à l'image du peuple iranien. Armin Arefi nous invite à faire leur connaissance au début de la campagne électorale, ces quelques jours de liberté qui ont vu une vague verte submerger l'ensemble du pays, avec au menu des danses endiablées, des foulards à terre... À voter avec eux pour nous rendre compte de l'immense mobilisation populaire pour le changement. À les suivre dans la rue, en silence et par millions, et à être les témoins de la répression féroce et arbitraire. Jusqu'à passer quelques mois dans les cachots de la République islamique. Enfin, à crier " Allah Akbar!" sur les toits, à la nuit tombée, en signe de protestation, avec les familles des victimes de la terreur. Au-delà des reportages convenus, Rubans et turbans offre un éclairage indispensable pour comprendre l'Iran d'aujourd'hui.

06/2010

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Histoire internationale

Une enfance en enfer. Cambodge, 17 avril 1975 - 8 mars 1980

Le 17 avril 1975, les Khmers rouges prennent Phnom Penh et donnent l'ordre d'évacuer la ville. Malay, qui vivait jusque-là une enfance heureuse avec ses huit frères et sueurs, est déporté avec toute sa famille et des centaines de milliers de citadins. Sur la route jonchée de cadavres qui le mène en exil, il comprend mal ce qui est entrain de se passer : il n'a que neuf ans. Commence alors la longue descente aux enfers de la " rééducation rurale " : cinq années d'errance, de répression et de souffrances au cours desquelles Malay va perdre presque tous ses proches. De sa voix poignante d'enfant, il raconte la famine organisée, la maladie, le travail forcé, même pour les garçons de son âge, dans des chantiers dédiés à l'édification délirante d'un " Kampuchéa démocratique " - le prix en fût-il la destruction du peuple cambodgien. Il dit la désagrégation des liens sociaux devant la misère et les morts successives. Et sa solitude quand, après la mort de ses aînés, il devient, à douze ans, chef de famille. Brutalement arraché à l'enfance, pris dans la tourmente de la déshumanisation, Molay lutte jusqu'au bout pour rester vivant et humain. Cette force admirable irradie son témoignage, et rappelle de façon bouleversante que, trente ans après, les tortionnaires khmers rouges n'ont toujours pas été jugés pour leurs crimes, empêchant la réconciliation de tout un peuple.

04/2005

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Sciences historiques

Gay Paris. Une histoire interlope entre 1900 et 1940

Dans ce récit mêlant plaisirs et destinées tragiques, François Buot bouscule l'idée d'un "gay Paris" dominé de 1900 à 1940 par une communauté discrète, repliée sur elle-même - hormis quelques vedettes sur le devant de la scène. Pendant quarante ans, profitant d'une législation particulièrement tolérante, le "gay Paris" s'affiche jour et nuit. Invertis, lesbiennes ou travestis investissent les music-halls et les dancings, racolent dans les jardins publics, animent de nombreux bals de quartier et se retrouvent dans les promenoirs de théâtres, les bains publics ou les maisons closes. Ils inventent un mode de vie, une nouvelle culture, tout en restant vigilants face à l'homophobie toujours vivace. Ce monde interlope n'a pas de réflexe "communautariste", mais paraît au contraire bien intégré dans le Paris populaire et festif. Les écrivains de Carco à Genet s'en inspirent pour leurs romans et les intellectuels d'avant-garde s'affrontent sur l'homosexualité. Exploitant de nombreux documents souvent inédits comme les rapports de la brigade mondaine, les lettres anonymes, la presse à sensation et la littérature populaire, François Buot retrace avec talent l'histoire du Paris interlope avec ses lieux et ses codes, à une époque qui contraste singulièrement avec la répression des décennies suivantes. Agrégé d'histoire, François Buot est spécialiste de la période surréaliste. Auteur de plusieurs biographies, on lui doit notamment celle de René Crevel (Grasset, 1991) et celle de Nancy Cunard (Fayard, 2008).

03/2013

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Littérature française

Au Poiss' d'or. Hôtel meublé

P'tit Pierre fuit Saint-Germain-en-Laye et son enfance pour se jeter dans la grande fête du Paname des Années folles. Avec sa gueule d'ange, il n'a aucun mal à se faire adopter par la faune de Pigalle, qui s'empresse de le rebaptiser Chouchou. Sous les néons des boulevards, aux côtés de ces jeunes voyous, gouapes, poisses et autres gavroches, il découvre son corps et sa sexualité. Mais la première ivresse passée, il se heurte à une réalité bien plus âpre : installé dans l'une des chambres du Poiss' d'or — un petit hôtel meublé au pied de Montmartre — Chouchou est emporté dans un tourbillon de passes et d'amours clandestines. Avec en embuscade, les ombres de la police, de la misère et de la mort... Les promesses d'hédonisme de la capitale ne seraient-elles en fin de compte que les mirages de l'Enfer ? Paru en 1929, Au Poiss'd'or capture toute la gouaille, la truculence—et la violence—d'un Paris bohème aujourd'hui disparu. Alec Scouffi explore les marges, raconte les bas-fonds et dresse la chronique d'une époque où l'homosexualité se vivait sous la menace permanente de la répression. Il fut d'ailleurs lui-même une personnalité de ce monde souterrain, au point que plusieurs romans de Patrick Modiano se font l'écho de l'aura mystérieuse entourant son existence sulfureuse (Livret de famille, 1977 ; Rue des boutiques obscures, 1978 ; Paris Tendresse, 1990).

03/2019

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Actualité et médias

Rescapée du goulag chinois

Pendant trois ans, Gulbahar Haitiwaji a enduré des centaines d'heures d'interrogatoire, la torture, la faim, la violence policière, le bourrage de crâne, la stérilisation forcée, le froid, les nuits sous le néon d'une cellule, les mécanismes de la destruction humaine. Née dans le Xinjiang, la province des Ouïghours en Chine, Gulbahar vivait en France depuis de longues années quand, un matin de novembre 2016, sa vie a basculé au cours d'un voyage dans sa terre d'origine. Ce qu'elle a vu, entendu, vécu dans les entrailles du système concentrationnaire chinois est terrifiant. Aujourd'hui, plus d'un million de Ouïghours a été déporté dans des camps de " rééducation " par le Parti communiste chinois, qui prétend lutter contre "le terrorisme, l'infiltration et le séparatisme". Les Xinjiang Papers, révélés par le New York Times en novembre 2019, dénoncent une répression s'appuyant sur une détention de masse, la plus foudroyante depuis l'ère Mao. Ces camps sont à la Chine ce que le Goulag était à l'URSS. Les Ouïghours subissent un génocide : nous ne pourrons pas dire, cette fois, que nous nous ne savions pas. Sauvée grâce aux tractations acharnées de sa fille et du quai d'Orsay, Gulbahar est la première rescapée des camps chinois à témoigner. Sa voix est essentielle. En publiant ce livre, elle prend des risques terribles pour elle et sa famille restée au Xinjiang. Un récit de vie brûlant, historique, auquel l'Occident ne peut rester insensible.

01/2021

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Actualité et médias

La révolution iranienne. Notes sur l'islam, les femmes et le prolétariat

L'Iran connaît en 1979 l'un des régimes les plus stables, prospères et répressifs du Moyen-Orient ; celui-ci s'effondre pourtant en quelques mois sous les coups d'une grève sauvage massive et d'émeutes urbaines incessantes. L'ayatollah Khomeyni arrive au pouvoir. Cette étude revient sur les causes d'une des plus grandes révoltes ouvrières du xxe siècle et met en lumière les mécanismes d'une protestation croissante, l'échec de la répression et l'effondrement de l'Etat. Elle montre comment, antérieurement, les ayatollahs ont transformé la religion chiite en une idéologie politique moderne et comment une partie de la classe moyenne et intellectuelle l'a adoptée comme référence identitaire et subversive. Comment, également, le clergé chiite prend les rênes de la contestation pour en faire une "révolution islamique" et doit, la victoire acquise, affronter une seconde vague de grèves ouvrières ainsi qu'un mouvement de révolte des femmes dont le monde n'a jamais connu d'équivalent. L'auteur aborde enfin les aveuglements d'une gauche française devant un soulèvement inédit et mène, en particulier, une critique sans concession des prises de position de Michel Foucault. Ce livre est aussi une réflexion qui, passant parla question de l'autonomie du prolétariat, de l'autogestion ou encore du genre, pose celle de la possibilité et des enjeux de la révolution sociale aujourd'hui, "seul espoir d'éviter un désastre écologique, un chaos capitaliste ou postcapitaliste".

11/2019

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Littérature française

Miroirs

"Quelle que soit la polarité que nous incarnons, nous sommes tous nés d'une femme qui a donné forme à une pensée. Pour manifester nos rêves, le processus est identique. Il nous faut descendre nos racines dans la Terre et l'ensemencer de notre pensée et au contact du feu qui brûle en son centre, de sa passion, nous donner naissance dans un immense désir de vie". Miroirs est la rencontre d'une femme blessée en quête de vérité, Valérie, et de Xénia, la femme-chamane qui appartient au clan des chamans-prophètes. Xénia guide Valérie vers la voie de l'équilibre en l'initiant au symbolisme et à la sagesse de la tradition féminine dont elle est héritière. Tout autour de nous n'est que miroir de nos croyances, et toutes le deux se révèlent miroirs l'une de l'autre. Ce livre mosaïque s'élance et se déploie telle une danse d'énergie où se mêlent les contes initiatiques, les messages des animaux totems, les rêves, les régressions et les cérémonies. C'est une célébration en hommage à la vie, à la beauté, à l'authenticité et aux pouvoirs de guérison de l'échange et du partage. Pour que la vie s'anime, il faut oser rencontrer ce qui entrave son mouvement. Ouvrez votre coeur à votre voie et n'ayez pas peur, tout est miroir, vous ne serez pas seul.

07/2018

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Actualité et médias

Feux croisés. Journal de la révolution syrienne

Feux croisés est le récit précis, personnel et engagé des cinq premiers mois du soulèvement populaire né à la mi-mars 2011en Syrie par l’un des auteurs les plus en vue de Damas. Damas. Place Al-Marjey. Avril 2011. Samar Yazbek est aux côtés d’un homme venu demander la libération de son épouse. Il n’a que le temps de confier à l’auteur son petit garçon de quatre ans avant d’être roué de coups et embarqué avec son autre fils de dix ans dans un véhicule par les hommes du président Al-Assad. Feux croisés est le journal à vif du soulèvement populaire syrien né à la mi-mars 2011. La journaliste et romancière Samar Yazbek est l’une des porte-parole les plus célèbres de la révolution. Semaine après semaine, elle relate minutieusement les événements des cinq premiers mois de l’insurrection. Jour après jour, elle décrit méthodiquement les horreurs de la répression du régime de Bachar Al- Assad. Plusieurs fois arrêtée, les autorités l’obligeront à visiter les prisons où sont enfermés les insurgés. Son point de vue est multiple. Femme, elle est exposée à la fureur des conservateurs religieux, eux aussi pourtant opposants, comme à celle des hommes du parti. Alaouite, comme d’ailleurs la famille Al-Assad, elle est considérée avec méfiance par la masse sunnite. Intellectuelle révoltée contre le régime Assad, elle a « trahi » aux yeux des siens.

03/2012

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Sports

Rugby en péril

Coup de gueule d'un amoureux du ballon "à deux bouts", Rugby en péril dénonce les régressions et les dérives d'une discipline pourtant promise, il y a peu, à une sorte de gloire auréolaire et exceptionnelle dans le paysage du sport?spectacle. Longtemps en effet, le rugby fut d'une grande fluidité visuelle ; ses pratiquants pouvaient être rustres que leurs élans n'en étaient pas moins nobles, et tandis qu'on jouait, on donnait du plaisir aux gens. Aujourd'hui, le même sport étouffe dans un règlement prolifique et indéchiffrable, des joueurs musculeux tiennent le ballon comme s'il portait un parpaing et l'affrontement de deux équipes se résume souvent à la collision des poids en présence. Il en ressort un ennui, un ennui terrible, qui déroute jusqu'aux plus fidèles. Bien mieux qu'une ode au passé, Jean-Yves Viollier en appelle à un sursaut du rugby français professionnel pour que ce sport si délicieusement collectif retrouve sa créativité, ses évitements comme ses courses et qu'enfin "les plus rusés continuent de l'emporter sur les plus forts". A la veille de la Coupe du monde, il est urgent que le rugby français se remette en question pour qu'il cesse d'être la version détournée de ce qu'il fut et de ce qu'il devrait être. Nous n'attendons que ça : rêver, de nouveau, au bord des terrains.

02/2019

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Religion

La Lutte des dieux. Christianisme de la libération et politique en Amérique latine, Edition revue et augmentée

Défendant "l'option prioritaire pour les pauvres", la théologie de la libération est devenue l'expression d'un vaste mouvement social qui s'enracine dans la vie et la culture du sous-continent latino-américain. Elle met en jeu les conflits de classe en Amérique latine et les tensions entre l'éthique catholique et l'esprit du capitalisme. L'assimilation est si forte, dans une réalité sociale et politique particulièrement âpre, que cette pensée fonde désormais une éthique sociale de l'Amérique latine. Ce que Michael Löwy définit comme le "christianisme de la libération" a pénétré toutes les couches de la lutte sociale dans la région ; le chapitre sur les origines socio-religieuses du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre - jusqu'alors inédit en français - montre très clairement ce processus d'intégration organique. Vingt ans après la première édition de La Guerre des dieux en 1996, la théologie de la libération n'est plus l'objet d'une répression opiniâtre de la part du Vatican comme elle le fut sous le pontificat de Jean-Paul II. Ce qui avait permis, à l'époque, à ceux qui voulaient l'enterrer dans la foulée de la fin du "socialisme réel" et qui, sous le mantra néolibéral de la "fin des idéologies", la décrivaient comme un accident de l'histoire du christianisme, n'est plus. Mais les espérances et pressentiments que Löwy exprimait alors se sont avérés.

04/2019

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Histoire internationale

Généraux, gangsters et jihadistes. Histoire de la contre-révolution arabe

On ne compte plus les livres consacrés aux différentes manifestations de l'Islam politique. Bien plus rares sont les études dédiées aux appareils de sécurité et de répression, dont le poids est pourtant exorbitant dans le monde arabe. Cet ouvrage, qui fera date, répond à ce besoin de compréhension de telles structures de l'ombre, désignées sous le terme d'"Etat profond". Il en éclaire le processus de construction historique, à la faveur du détournement des indépendances arabes par des cliques putschistes. Il en décrit les formidables ressorts économiques, depuis l'accaparement des ressources nationales jusqu'au recyclage de rentes stratégiques, notamment pétrolières. Les "guerres globales contre la terreur" de ce début de siècle ont représenté une aubaine multiforme pour ces différents régimes confrontés aux revendications démocratiques de leurs sociétés. Ils s'en nourrissent tant et si bien, aujourd'hui comme hier, que la menace jihadiste, loin de décliner, ne fait que proliférer. Un paradoxe très lourd de conséquences pour la sécurité du monde. Car les sociétés arabes ne connaissent pas seulement des guerres meurtrières en Syrie, en Irak, en Libye ou au Yémen. Elles vivent aussi à l'heure d'une véritable contre-révolution, dont Jean-Pierre Filiu brosse la première fresque d'ensemble en mobilisant son expérience intime d'une réalité largement méconnue. Il nous explique comment la transition tunisienne demeure une exception dans une région où généraux, gangsters et jihadistes s'allient volontiers pour enterrer toute espérance démocratique.

01/2018

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Histoire de France

La campagne d'Egypte

Mai 1798. Bonaparte lance l'une des aventures militaires les plus fortes de l'épopée napoléonienne : la campagne d'Egypte. Cégyptomanie fait alors fureur en France et l'expédition éveille l'intérêt pour tous les mythes de l'Egypte ancienne, celle des Pharaons. d'Alexandre et de Cléopâtre. La participation de près de 170 savants, dont beaucoup rentrent chargés de trésors, contribue à la renommée d'une expérience qui apparaît d'emblée comme un choc entre deux civilisations. Mais il s'agit d'abord et avant tout d'une campagne militaire de grande envergure, qui mobilise une flotte de plusieurs centaines de navires pour acheminer près de 40 000 hommes de l'autre côté de la Méditerranée. Loin de l'Europe, les troupes du général Bonaparte découvrent un pays qui leur est inconnu et une autre façon de faire la guerre. Les soldats répondent à la violence de leurs opposants par une violence sans doute jamais atteinte dont pâtissent surtout les populations civiles. La colonisation de l'Egypte par les Français, au-delà des réformes imposées au nom de l'exportation des principes de 1789, s'est traduite par une politique de répression systématique du peuple égyptien. Jacques-Olivier Boudon raconte l'histoire de cette campagne et le destin de ceux qui y ont pris part. Il retrace, en reprenant les témoignages des acteurs et des victimes de cet épisode, l'histoire d'un échec militaire entré au panthéon des hauts faits de l'empereur.

10/2018