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Mirages chimériques

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Esthétique

La destructivité en oeuvres. Essai sur l'art syrien contemporain

Onze oeuvres de Syrie. Oui, mais que peut l'art dans un pays détruit ? Presque rien, hélas... Cet essai se raccroche à ce presque décisif qui se refuse pourtant au rien. L'espoir révolutionnaire évanoui, le peuple vivant au milieu des décombres et hanté par les disparus, il a incombé aux artistes de penser ce monde inédit et d'esquisser l'esthétique d'un monde qui s'effondre. Assumant l'ampleur de la catastrophe, quand tout semble devenu impossible, c'est munis des outils rudimentaires du peintre, du sculpteur ou du vidéaste qu'ils ont créé de nouveaux positionnements face au destructeur et vis-à-vis de ceux sur qui s'acharne sa destruction. Dégradation chimérique, art de la contre-esquisse, art de la collapside, de la pan-obscurité, discrétion ab-cène, tragique ultime, confrontation au don et au deuil impossibles, refus de l'abjection, l'événement esthétique se constitue en événement éthique, et laisse émerger un réel qui se désidentifie de la logique destructive dominante. Dans cette traversée que propose l'ouvrage, l'art syrien contemporain devient ainsi, dix ans après le début de la révolution, de la contre-révolution et de la guerre, un lieu de réflexions philosophiques. Les cinq premières oeuvres se rapportent au destructeur tout puissant. Trois portraits du tyran indestructible sont l'occasion de penser la figure paradoxale du potentat de la fin, à la fois définitif et vain, qui ne construit pas un empire ni conduit l'histoire à cheval, mais précipite le monde vers sa disparition, et s'y précipite avec lui. Une quatrième oeuvre répond à l'impossibilité de se prémunir des objets destructifs en domestiquant les obus qui ont envahi le monde, dans une tentative d'en différer la fin. La cinquième conduit à repenser la figure impossible du sauveur dans un tel contexte. L'ouvrage s'arrête ensuite devant une seconde série de six oeuvres qui traitent du réel du point de vue de ceux qui subissent la destruction, se confrontant ainsi à l'impossibilité d'y offrir une réponse adéquate. Dans des configurations de plus en plus restreintes du monde, quelle posture peut-elle encore être créée face au supplicié, au résistant vaincu, à l'agonisant, au cadavre, à ses restes et, ultimement, au disparu ? Et ces oeuvres, que donnent-elles à penser de la destruction devenu principe généralisé, autrement dit destructivité en oeuvre ?

05/2021

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Littérature française

La nouvelle surprise de l'amour

Le narrateur de ce récit se trouve à un moment de l'existence qui ne semble plus rien exiger de lui. Voici qu'une rencontre amoureuse le bouleverse. C'est une jeune femme, Eva. L'événement le surprend d'autant plus que jusque-là, il avait une nette tendance à préférer les femmes mûres. Il est partagé entre l'exaltation et l'effroi. Eva n'est-elle pas victime d'un mirage ? Ne va-t-il pas lui apparaître bientôt pour ce qu'il est ? Il est prêt à s'abandonner. Il renaît. La sensation est merveilleuse. En même temps une angoisse l'assaille, vertigineuse. Il perçoit plus que jamais le sablier. De son côté, elle semble l'aimer sans arrière-pensée, le lui dit, le lui montre. Elle ne paraît aucunement se soucier, elle, de la différence d'âge. Elle lui communique sa sérénité. Un nouvel avenir possible s'est ouvert devant lui. Cependant, il ne peut s'empêcher d'oublier tout à fait le regard des autres. Comment un homme vieillissant et une jeune femme peuvent-il se sentir en aussi parfaite connivence ? Leur relation inquiète la norme. On ne cesse de lui rappeler la fatalité de son âge. Lorsqu'on fait, à l'automne de sa vie, l'épreuve exaltante d'un dernier amour, cette situation met en jeu des sensations intenses. Le narrateur nous dit, avec profondeur et drôlerie, les affres de ses méditations, sans doute pour s'en délivrer. Il nous fait part de ses extases, des moments sublimes d'une vie nouvelle. Il n'aura jamais fini d'accomplir son éducation sentimentale. Or un nouvel événement inattendu va encore bouleverser la donne...

03/2016

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Littérature française

Villa triste

Une petite ville de la province française, au bord d'un lac et à proximité de la Suisse. C'est dans cette station thermale qu'à dix-huit ans le narrateur, un apatride " aux semelles de vent " et à l'âme inquiète, vient se réfugier afin d'échapper à des menaces qu'il sent rôder autour de lui et à la peur panique qui le dévore. Peur d'une guerre, d'une catastrophe imminente ? Peur des " autres " ? En tout cas, la proximité de la Suisse, où il compte fuir à la moindre " alerte ", lui apporte un réconfort provisoire. Il se cache au début de ce mois de juillet dans la foule des estivants, quand il fait la rencontre d'une jeune fille, Yvonne Jacquet, et d'un étrange docteur, René Meinthe, auxquels il s'accroche comme un noyé. Mais ces deux êtres sont eux-mêmes aussi exilés que lui de la vraie vie, malgré la parade sociale qu'ils jouent dans un milieu où passent comme des lucioles des personnages aux contours estompés par la dérision et la mélancolie. Le narrateur, en " voyeur d'ombres ", évoque cet été d'il y a presque quinze ans et tente d'arracher à l'oubli les visages, la fragilité des instants, les atmosphères d'une saison déjà lointaine. Mais tout défile et se dérobe, comme à travers la vitre d'un train, de sorte qu'il ne reste plus que le souvenir d'un mirage et d'un décor de carton-pâte. Et une musique où s'entrecroisent plusieurs thèmes : le déraciné qui cherche vainement des attaches, le temps qui passe et la jeunesse perdue.

09/1975

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Littérature française

Mangés par la terre

On s'ennuie tellement dans ce bourg. Alors, Patrick et Robert, aidés par un faible d'esprit qui surveille les alentours, s'amusent à tendre des fils d'acier sur la route en espérant provoquer un accident. Leur frère Paul, qui fut un temps capable de se planter des clous dans les mains afin d'éprouver sa douleur, fuit le monde en lisant de la poésie. Jeanne, quant à elle, dessine des plans de villes imaginaires et rêve de rejoindre les Etats-Unis avec Eric, un jeune marchand ambulant installé dans une camionnette pavoisée aux couleurs de l'Amérique. Et puis il y a Caroline, haïe, abandonnée par sa mère, internée dans l'asile du coin, où elle tombe entre les griffes de Patrick et Robert. Sans oublier maître Puiseux, le notaire, qui lit Chateaubriand, rêve de la France éternelle et joue la nuit à Bubble Shooter sur Internet ou pense à son amante, la femme du médecin, pour se consoler de la décadence du monde. Eric sauvera-t-il Jeanne de son désert affectif ? Réalisera-il ses rêves de départ ? Caroline échappera-t-elle aux assauts de Patrick et Robert ? Sa mère ira-t-elle au bout de sa haine ? Maître Puiseux est-il condamné à l'hostilité des habitants ? Voué à sa petite vie morne de notable de province ? Avec des accents qui ne sont pas sans rappeler William Faulkner, Mangés par la terre dit la cruauté d'un monde taraudé par la mesquinerie et les rapports de domination, d'un monde travaillé par le mirage d'une autre vie. Est-il encore possible de rêver dans une telle misère ?

03/2017

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Récits de voyage

Le voyage en Russie. Anthologie des voyageurs français aux XVIIIe et XIXe siècles

Situé entre l'Europe et l'Asie, l'empire des tsars a longtemps excité la curiosité et l'imagination des Français. A moins qu'il ne les terrifiât. Le plus souvent, les voyageurs espéraient lever un coin de voile afin de percer d'épais mystères. Qu'ils hissent diplomates, savants, journalistes ou touristes, ils ont peu ou prou été tiraillés entre le mirage et la réalité, le rêve et le cauchemar, la légende et l'histoire. Multiple et contrastée était cette " Russie " que la plupart de nos voyageurs-écrivains ne virent que partiellement. La présente anthologie le prouve, qui entraîne le lecteur des palais de Saint-Pétersbourg, l'Européenne, aux tentes des Tchoukchas, de Moscou, la Rome tartare, à la célèbre foire de Nijni-Novgorod et aux forêts luxuriantes de l'Oural, de Kiev, berceau de la sainte Russie, et des steppes de l'Ukraine aux côtes d'une Crimée des Mille et Une Nuits, et parfois de là jusqu'aux villes d'eaux presque irréelles d'un Caucase encore en révolte. Parmi ces voyageurs, figure une série de grands écrivains : Mme de Staël, Custine, Gautier, Diderot, joseph de Maistre, Balzac, Dumas et d'autres peut-être moins connus dont les témoignages sont tout aussi pittoresques et révélateurs. Tous ont rapporté des observations ou critiques ou humoristiques sur les mœurs et la politique, des descriptions somptueuses ou simplement pittoresques des monuments, des paysages et des fêtes, des anecdotes piquantes à propos des fameux bains, des femmes, des auberges, des récits dramatiques ou romanesques sur les péripéties de leur voyage ou l'histoire du pays. Autant de documents et visions poétiques qui constituent eux-mêmes une invitation au voyage.

02/2005

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Aviation

Apprendre à piloter les ULM multiaxe et les avions légers. 3e édition

Cet ouvrage a pour but essentiel d'aider le futur pilote d'ULM (ou le pilote déjà breveté) et le pilote d'avion léger, dans l'application d'une méthode de l'apprentissage du pilotage. Les auteurs ont conservé la rigueur qu'ils se sont imposée dans leur précédent ouvrage (La maniabilité du PPL), en restant toujours axés uniquement sur la partie "pilotage" mais s'adaptant, sans contraintes, avec plus de simplicité, aux ULM multiaxe. Après une introduction à l'aérodynamique et à la mécanique du vol, dépouillée de toutes formules mathématiques ou physiques complexes, ils proposent un chapitre sur la phraséologie type sur un terrain non contrôlé, ainsi qu'un glossaire adapté aux ULM. Des aquarelles humoristiques accompagnent chaque chapitre. Les deux auteurs de cet ouvrage dispensent leur enseignement bénévole au sein des Aéro-clubs du Pays Basque. Jacques ATTIAS, ancien officier pilote sur de nombreux appareils de l'Armée de l'Air dont le MIRAGE IV-A des Forces Aériennes Stratégiques est instructeur (FI), examinateur (FE), instructeur vol à voile, montagne et voltige. Gabriel DARTAGUIETTE est ingénieur du contrôle de la navigation aérienne (Contrôleur du ciel) instructeur ULM et avion (FI et FE) pilote planeur. Les deux auteurs sont co-utilisateurs d'un KIT-FOX basé à BIARRITZ. Descriptif de l'appareil Introduction à l'aérodynamique Introduction à la mécanique du vol Connaissances machine Effets des commandes Masse et centrage Roulage Vol en palier Descente rectiligne Virage grande inclinaison Le virage engagé Vol lent Décrochage Vrille Le décollage Panne au décollage L'atterrissage Circuit de piste Phraséologie sur terrain non contrôlé Vol plané - Finesse Atterrissage forcé Glossaire

08/2021

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Histoire internationale

Confessions d'un "sale nègre". Plaidoyer pour la différence

L'Afrique et ses satellites diasporiques sont pleins de Nègres. Le monde et ses laissés-pour-compte sont pleins de nègres. Nègre majuscule, nègres minuscules, géniteurs de sales nègres. Alors, Obama, négritude, dreadlocks, tam-tam et masques ne dissimuleront pas nos masques blancs... Il est vrai que l'école de nos ancêtres les Gaulois avec son manuel scolaire officiel est passée par là. La malédiction de Cham, l'esclavage, la colonisation et la néocolonisation sont passés par là. Mais les sales nègres ont décidé de s'infliger eux-mêmes ce qui s'est révélé désastreux en Occident : le mirage matérialiste. Ils ont abandonné leurs voies pour embouteiller celles des autres. El Hadji Samba Khary Cissé confesse sa sale négritude avec une subversion qu'il veut pédagogique et éducatrice. Pour lui, le nègre ne sait plus définir et assumer son identité à force de vouloir s'occidentaliser. Il est aliéné, mystifié, prisonnier de ses frontières, dont celle épidermique, polarisé dans ses rapports avec le Blanc, et incapable de mener une existence en dehors de lui. Aussi l'auteur l'invite-t-il à utiliser et à dépasser celles-ci dans un élan humaniste riche en couleurs, en saveurs et en odeurs. Au Blanc, cet autre aliéné mystificateur, il suggère la même thérapie. Senghor, le poète de la négritude, occidentalisé, éclaireur d'un universel devenu uniformisant, est donc passé à côté de la voie des nègres. El Hadji Samba Khary Cissé rêve et dessine un universel arc-en-ciel, un monde patchwork, hétérogène, qui rassemblerait et unirait par addition de ses vraies différences. La fin de la condition nègre et de la sale négritude.

01/2012

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Sociologie

Parcours de Juifs antisionistes en France

A l'heure des confusions volontairement entretenues entre l'identité juive et le soutien inconditionnel à l'Etat d'Israël, 22 personnalités juives ont accepté, à la demande de l'Union juive française pour la paix, de faire retour sur leur histoire personnelle, familiale et politique et de réfléchir sur les moments de leur parcours qui leur ont fait prendre conscience de leur désaccord profond avec la politique de l'Etat israélien. Ces parcours partent de l'Argentine ou du Canada, des terres autrefois colonisées du Maghreb, de la Pologne, de la Roumanie ou encore de la France. Ce sont des histoires humaines qui se croisent, avec ce point commun qu'elles ont été, un jour ou l'autre, confrontées au sionisme qui domine dans la communauté juive d'après 1945. Ashkénazes ou Séfarades, Juif·ves de culture ou d'éducation, athées souvent, Juif·ves profondément marqué·es par le génocide ou par le colonialisme, tous et toutes ont vécu un choc moral ou politique qui les a conduits à se démarquer de l'idéologie sioniste. Cela s'est parfois passé en Israël même, pour ces jeunes Juif·ves attiré·es par le mirage du "? socialisme du kibboutz ? " . Ils ont vécu une contradiction douloureuse entre des principes prétendument élevés et une réalité raciste, un mépris des Arabes et des crimes de guerre. D'une façon très personnelle, ils racontent. "Il m'est devenu évident qu'autant par fidélité à mes convictions personnelles que pour honorer mes grands-parents paternels et les soeurs de mon père, je ne pouvais plus rester silencieuse quand Israël commet en permanence des crimes contre les ­Palestiniens".

09/2022

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Economie politique

Il était une fois... l'argent magique. Conte et mécomptes pour adultes

L'argent magique dont tout le monde parle : existe-t-il vraiment ? Les jolis " contes " faisant hélas les mauvais comptes, le réveil sera brutal. Dans le monde entier, des alchimistes modernes nous l'assurent : un " argent magique " vient de tomber du ciel. De l'argent comme nous n'en avons jamais vu ! Gratuit, abondant, aussi sonore que de la vieille monnaie. Nous serions idiots de ne pas en profiter. Des politiques qui se prennent pour des économistes et des économistes qui louchent vers la politique garantissent en outre que nous n'aurons jamais à le rembourser. En quoi l'affaire est vraiment magique. Un conte qui a tout pour plaire - à la France en particulier. Notre pays se défie depuis toujours de l'économie. Comme le soulignait un professeur de la discipline en 1848 : " La nation française a la passion du merveilleux. [... ] Or précisément, l'économie politique est une des branches de l'arbre des connaissances humaines où l'imagination a le moins de place. " Chaque Français n'est pas près d'oublier ce moment télévisuel lors duquel le président de la République a affirmé, l'oeil rageur et le poing serré, que notre économie serait sauvée... " quoi qu'il en coûte ". Depuis, beaucoup sont convaincus que la dette n'est plus ce qu'elle était. Elle se cumule, s'efface ou s'annule ; peu nous chaut tant qu'elle ne se rembourse jamais ! Aussi est-il devenu nécessaire de rappeler au citoyen-contribuable quelques leçons intangibles d'économie, avant de dissiper le mirage : l'annulation pure et simple des dettes publiques n'est ni réaliste, ni souhaitable - ni " rentable " !

05/2021

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Thèmes photo

Une ville et son portfolio. Sète au fil d’une collection de 30 photographies historiques

Depuis son tricentenaire, une plaque de pierre posée sur la façade de notre mairie nous rappelle que la Ville de Sète a été créée par arrêt du Conseil d'Etat du 30 septembre 1673. Cinquante ans plus tard, nous célébrons ses 350 ans par un portfolio historique constitué à partir de rares photographies d'une époque pas si lointaine. De la première épreuve photographique connue à ce jour, un daguerréotype du chenal pris en 1845, à la vue plongeante de la ville depuis le sommet du mont Saint-Clair prise en 1925, une collection unique de 30 clichés couvrent 80 ans de l'âge d'or de notre cité portuaire. Des tirages réalisés par des photographes faisant souvent preuve de talent artistique, et de fulgurants panoramiques qui n'ont rien à envier à de bucoliques paysages survolés par un drone. La Société d'Etudes Historiques et Scientifiques de Sète et sa Région a mobilisé son fertile réseau, brassé ses épaisses archives, noué d'improbables rencontres et débats pour assembler et affiner une collection cohérente à défaut d'être exhaustive. En 30 paysages, ce recueil restitue des lieux symboliques ou parfois anodins, toujours privilégiés. Il saisit le quotidien de celles et ceux qui ont fait l'île singulière au jour le jour, et qui se retrouvaient aux cafés des halles et autour du Cadre royale lors des joutes de la Saint-Louis qu'annonçait le défilé des hommes en blanc. La SEHSSER exprime ici sa gratitude envers celles et ceux qui l'ont aidée à donner forme à ce portfolio historique, et en premier lieu à l'équipe municipale qui, dès le premier jour, offrit son soutien logistique et matériel pour que soit aujourd'hui publié Une ville et son portfolio. Gustave Brugidou Président de la Société d'Etudes Historiques et Scientifiques de Sète et sa Région (SEHSSER)

09/2023

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Actualité et médias

Spéciale dernière. Qui veut la mort de la presse quotidienne française ?

La crise de la presse quotidienne nationale française, qui se développe comme un cancer depuis des années, semble aujourd'hui entrer dans une phase critique. Le pronostic vital des rares titres survivants est engagé. Tous sont en effet frappés à des degrés divers par la chute des ventes en kiosque, la stagnation des abonnements, la baisse des recettes publicitaires, la hausse vertigineuse et apparemment incontrôlable des coûts, l'érosion de leur crédibilité, et bien sûr l'apparition d'une concurrence multiforme. Emmanuel Schwartzenberg ne se contente pas de recenser les causes les plus visibles et les plus fréquemment citées de cette bérézina, à savoir l'apparition des journaux gratuits et la concurrence d'Internet. Le mal, selon lui, date de la Libération, quand des avantages aussi exorbitants qu'immérités furent concédés au Syndicat du livre - avantages qui lui permirent de capter au profit de ses adhérents une grande partie des marges de la presse pendant un demi-siècle, la laissant exsangue à l'heure des grandes mutations. L'auteur nous livre le récit détaillé des tractations, manœuvres et abdications qui émaillèrent la vie mouvementée de la presse française depuis 1944 et entérinèrent progressivement la perte de souveraineté des éditeurs, la paupérisation des rédactions et la mystification comme méthode de communication de l'ensemble de la profession. Ayant eu accès à quantité de documents très confidentiels, l'auteur dévoile la terrible réalité des vrais chiffres : salaires des rotativistes, coût réel des plans de licenciement, tirages, ventes en kiosque, abonnements, exemplaires gratuits, exemplaires " tombés du camion ", chiffres d'affaires publicitaires net net ", c'est-à-dire réellement encaissés... Quand le groupe Springer renonce à lancer une édition française de Bild, comment ne pas y voir la preuve qu'il y a quelque chose de pourri au royaume de la presse quotidienne française ?

09/2007

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Religion

Thérèse à plusieurs mains. L'entreprise éditoriale de "l'Histoire d'une âme" (1898-1955)

A la mi-octobre 1898, le carmel de Lisieux fit envoyer à près de deux cents personnes, dont les 140 prieures de France et déjà du monde, un exemplaire de l'Histoire d'une âme, ouvrage tiré à 1 000 exemplaires, destiné à faire connaître une jeune carmélite décédée dans ses murs un an plus tôt. Le bouche-à-oreille ayant tôt fonctionné, grâce au relais des carmels conquis, Lisieux fit tirer 1 000 autres exemplaires tout en préparant une deuxième édition. La machine était lancée. Elle n'allait s'arrêter qu'en 1955, avec près d'un million d'exemplaires vendus, de multiples éditions (dont celle décisive de 1907) et force produits dérivés. Le couvent de Lisieux – co-auteur, pour une part qu'il s'agit ici de préciser, d'un best-seller religieux en constante évolution – devint rapidement un auto-entrepreneur dynamique, inondant le marché, à la veille de 1914, de livres, brochures et images. Ainsi naquit, par le livre, Thérèse de l'Enfant-Jésus. Ayant rempli son rôle, l'Histoire d'une âme a cessé d'exister : l'ouvrage, a-t-on dit, a fait son temps. Mais c'est justement ce temps que l'historien se donne pour objet. Il examine les contenus, apprécie les tirages, découvre les actrices, met au jour les intentions cachées et révèle les polémiques tôt suscitées. Il restitue ainsi une temporalité heurtée, marquée par les retombées de la guerre, l'attentisme de l'après-guerre, le sommet de la béatification (1923), le déclin lent mais irrémédiable qui commença avec la canonisation (1925) et s'acheva par une mort annoncée dès 1946. Il demeure toujours en quête d'une Thérèse écriture à plusieurs mains.

11/2018

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Esotérisme

L'oracle Belline. Clef de votre avenir

Si le Belline est présent dans tous les cabinets de voyance. Tous les festivals. Tous les Salons d'Arts Divinatoires : ce n'est pas pour "la frime". C'est simplement parce que c'est l'outil divinatoire le plus précis. Le plus éloquent. Le plus facile à interpréter, même pour les débutants. Les dessins de l'Oracle Belline n'ont rien d'exceptionnel. Ce ne sont pas des œuvres d'art. Ils ne recèlent aucune vérité cachée derrière une forêt de symboles. Ils disent ce qu'ils ont à dire. En toute simplicité. Quant à ceux qui hésiteraient encore sur la manière de les décoder, le repère inscrit sur chaque carte : paix, héritage, rencontre... ne laisse aucune place au doute, ni à une extrapolation vaseuse. Mais attention ! Ce n'est pas parce qu'il est simple que Le Belline manque de conversation. Ses cartes, acoquinées entre elles, forment un véritable discours, clair et cohérent. Et c'est précisément là que la main du maître se révèle indispensable. Djami Barry, qui explore le Belline depuis près d'un quart de siècle, en connaît toutes les subtilités. Toutes les finesses, Toutes les ficelles. Doté de ces deux outils exceptionnels : l'Oracle et ce Manuel d'Initiation, aussi simple à lire que le Belline lui-même, vous n'aurez plus aucun doute sur ce que l'avenir vous réserve, au jour le jour. Il vous suffira d'une carte, avant un rendez-vous, pour connaître, par avance, quelle sera son issue. Il vous suffira d'une carte pour savoir si la chance, l'amour, l'amitié sont au rendez-vous. Grâce à des tirages faciles et inédits, votre Belline en poche, vous maîtriserez votre Destin et transformerez de possibles orages en coups de foudre providentiels.

07/2006

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Critique littéraire

Regards sur la vie et l'oeuvre de Louis Bertrand

C'est contre la malédiction de l'oubli que s'inscrivait ce colloque commémorant le 50e anniversaire du décès de ce grand écrivain français que fut Louis Bertrand (1866-1941), auteur original et puissant, Lorrain d'origine, Normalien des plus brillants, devenu successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, mais aujourd'hui si injustement méconnu. Et pourtant ! Découvrant l'Algérie comme jeune professeur en 1891, il en fera une de ses principales sources d'inspiration, devenant avec ses romans "africains" (Le Sang des races, 1899, Pépète le bien-aimé, 904) le fondateur de "l'Algérianisme" dont Albert Camus sera plus tard le plus célèbre représentant (rapports de Marcel Cordier et Marc Baroli). Face à l'Islam (dont il pressent la menace) l'importance universelle des religions sur les civilisations s'impose à lui. Le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord découvert dans l'éblouissement et le catholicisme retrouvé dans la ferveur, lui inspireront un superbe Saint Augustin (1913) au succès considérable et Sanguis Martyrum (1918), l'histoire des premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord (contributions de Gérard Blandin et des abbés Jean Bayot et Alain Lorans). Son éclatant Louis XIV (1923) suscitera de nombreux successeurs (intervention de François Bluche). Il s'intéressera aussi à l'Espagne, avec Philippe II (1929), Histoire d'Espagne (1932) et surtout Sainte Thérèse (d'Avila) aux tirages impressionnants (1927). Remarquable romancier de moeurs, il peut, avec Mademoiselle de Jessincourt (1911) légitimement rivaliser avec Madame Bovary de Flaubert dont il se veut le disciple fidèle (contribution du professeur Alain Lanavère). Guidé par les spécialistes les plus qualifiés (au premier rang desquels son irremplaçable biographe L.-A. Maugendre), on découvrira des aspects aussi passionnants qu'inattendus sur la vie et l'oeuvre de l'auteur auxquelles une première partie du volume introduit (texte de Daniel Heck).

06/2015

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Montagne

GR-20. Fra li monti, la légende corse

Le GR®20, comme Si vous étiez. "Le plus beau.. et l'un des plus difficiles" treks au monde comme aiment à le rappeler les Corses. Et ce n'est pas faux ! Il en va des rencontres avec les sentiers comme de celles avec les humains : certaines ne nous laissent aucun souvenir, ou juste quelques photos classées par dates et lieux dans un dossier d'ordinateur ou dans un vieil album aux tirages jauni,. Mais d'autres nous marquent pour la vie... En général, la rencontre avec le GR®20 ne laisse pas indifférent. Il y a un avant et un après. Il y a autant de GR®20 que de candidats au départ. Le parcours est le même pour tous, mais chacun vivra et ressentira le sentier ä sa façon. Ce livre e. un regard sur la traversée "fra li monti", forcément subjectif, celui de l'auteur. Un voyage en trois dimensions. Dans l'espace sur les 180 kilomètres entre Calenzana et Conca. Dans le temps du photographe qui y retourne régulièrement depuis 1906 année où il s'est pris de passion pour ce fin majestueux et tenu fil de rocaille qui traverse Pile de ensote du nord au sud. Et dans l'histoire intime du GR020 et de la montagne corse. Il offre à voir, à deviner, rêver le sentier, s'imprégner de l'épaisseur de son vécu, de son Histoire, de ses histoires, qui l'ont façonné, de ses anecdotes qui l'humanisent. Un livre qui témoigne, pour les "GRvingtistes qui partent, du bonheur qui les attend... pour ceux qui reviennent, de la beauté du voyage qu'ils ont fait... et pour ceux du futur, des empreintes du passé que le temps tente d'effacer inexorablement.

04/2021

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Thèmes photo

Italy 1900. A Portrait in Color, Edition français-anglais-allemand

"Vous pouvez avoir l'univers, dit un jour le compositeur Giuseppe Verdi, si je peux avoir l'Italie". Au milieu du XIXe siècle, cette déclaration empreinte d'émotion parle au sentiment patriotique d'un Etat-nation en formation. Après plusieurs dizaines d'années de combat et de sang versé, le mouvement appelé Risorgimento a triomphé : en 1861, l'unité italienne est proclamée, qui incorpore des royaumes et territoires jusqu'alors disparates au sein de nouvelles frontières auparavant sous contrôle autrichien, sarde et papal. Aujourd'hui la déclaration d'amour de Verdi ne trouve plus seulement un écho dans le coeur de ses compatriotes, mais dans celui de millions de gens dans le monde, qui considèrent cette péninsule en forme de botte comme une terre de lumière, d'art et de sensualité. Ce recueil est un document visuel fascinant sur l'Italie au tournant du siècle, qui réunit des photochromes et des tirages anciens colorisés. D'une côte à l'autre, de site antique en joyau de la Renaissance, le long des gracieux canaux vénitiens et de l'iridescente côte amalfitaine, chaque image impressionne autant par la clarté de ses couleurs que par sa capacité à évoquer un temps révolu. Comme en rêve, on traverse une place Saint-Marc déserte au crépuscule, on parcourt, toujours seuls, la cour ombrageuse des Offices, et on ne trouve que des chariots vides devant le Panthéon de Rome. Pas un appareil photo, aucun guide, ni groupe de touristes, on ne rencontre que des gens ordinaires, marchands et paysans, dans des rues paisibles et des villages modestes. L'enchantement gorgé de soleil se mêle à la réalité historique pour former un document sans égal : le portrait d'une jeune nation qui s'est battue pour exister et fait aujourd'hui battre bien des coeurs dans le monde.

04/2022

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Poésie

Ici on consulte le destin

Le mot "destin" que Gérard Macé fait figurer dans le titre énigmatique de son livre appartient tout autant à la mythologie qu'à la cartomancie, et par conséquent définit la double inquiétude d'un poète qui de longue date, entre fatalité et prédication, s'est enjoint d'ausculter par bribes l'enchaînement des scènes de l'enfance en même temps que leur inexorable déformation dans la boule, plus ou moins magique, du rêve. Ce faisant, il nous fait mieux comprendre aussi que l'écriture de soi ne peut être pour le poète qu'une projection fantasmée de la mémoire du monde, de ses rites et de ses fables. Au seuil du livre, Macé s'impose de parler "comme on répond au sphinx" et publie quarante "mots de passe" . En les disposant chacun en quatrain de façon à associer en miroir des images présentant entre elles le plus grand écart, le poète semble avoir cherché, dans le sillage du surréalisme, à résoudre poétiquement les contradictions du réel. Et cela l'a conduit à établir comme poreuse la frontière entre les deux pans cardinaux de la vie humaine, l'éveil et le songe. Il s'est agi ensuite pour lui d'essayer de formuler "ici" la clé de l'énigme, qui tout en neutralisant la sentinelle du Temps lui permettrait de rouvrir un accès harmonieux vers le royaume des morts : "Une porte à tambour /pour entrer dans les rêves /L'esprit toujours léger /mais l'inquiétude au coeur". L'un des charmes de ce recueil tient à la reprise de certains vers d'un poème à l'autre : des bribes de souvenirs, modulées discrètement comme autant de mirages, circulent des premières pages du livre vers les poèmes plus longs des deux dernières parties : "Images de la caverne" et "Sous les nuages de Magellan" . Signe de l'intense et mystérieuse combinatoire entre les éléments du réel, cette dernière section est la transcription d'un rêve quasi-nervalien que fit l'auteur "au cours d'une nuit d'octobre" , et dans lequel il a justement rêvé avoir mis en vers un de ses propres livres paru chez Gallimard en 1995, L'autre hémisphère du temps. Mais à la différence des grands Voyants de la fin du dix-neuvième siècle, la poésie ne tombe pas dans la prose, c'est au contraire une certaine prose qui revient chanter là, apurée, dans le poème.

04/2021

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Sciences politiques

ONG, compassion à tous les rayons ?

Du "Tsunami" au Népal, en passant par Haïti, les Rohingyas, la crise syrienne ou celle des migrants, les ONG sont-elles devenues des grandes surfaces de la solidarité vendant de la compassion à tous les rayons à une clientèle désormais captive en mal d'émotions ? L'ouvrage raconte de l'intérieur la réalité contemporaine des ONG et interroge, sans concession et pour la bonne cause, la fabrique de la communication humanitaire. Derrière les façades compassionnelles et images des catastrophes, Bruno-Georges DAVID livre une information et une analyse innovante des stratégies de marketing et d'appels aux dons des ONG. L'auteur s'interroge légitimement en professionnel et citoyen éclairé sur les dérives de la communication associative, phénomène inquiétant qui pourrait générer une rupture mortelle entre les ONG et la société civile et l'opinion publique. Mis à l'épreuve par plus de dix ans de recherches immersives, d'enseignements et de conférences sur le traitement médiatique des crises humanitaires et de la communication des ONG, cet ouvrage interroge leur rapport à l'argent, aux pouvoirs médiatique et politique. Quelle est la part de confusion entre autopromotion et information ? La manipulation et la propagande sévit elle aussi dans ce milieu ? Il s'agit là d'un vaste tour d'horizon des véritables questions que soulève aujourd'hui l'action humanitaire industrialisée face au grand publrc et aux médias. Sujets qui restent encore des tabous dans un milieu hermétique et opaque. Véritable manifeste, il convoque les origines de l'action humanitaire moderne, pour que les générations qui viennent s'engagent en conscience et sans illusion dans l'action humanitaire qui ne doit pas devenir un mirage ou un souvenir du 20e siècle.

01/2019

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Littérature française

Les routes de l'exil. Tome 2, L'odyssée sans retour, 1e édition

Après avoir survécu à l'incendie de son village natal par les janjawids, à l'âge de 11 ans, et construit une vie d'adolescent à Nertété, Kinang a rejoint Khartoum. Son objectif : poursuivre son apprentissage de l'anglais à l'université et gagner sa vie pour aider sa famille restée au Darfour. Mais l'existence dans la capitale soudanaise est loin d'être facile. Face aux défis de la vie quotidienne et à la nécessité de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille, Kinang doit naviguer dans un monde complexe et souvent dangereux : le travail dans les champs puis chez les chercheurs d'or, où miroitent les promesses de fortune facile. De retour à Khartoum, l'ombre des janjawids plane toujours sur lui. Quatre ans se sont écoulés. Kinang souhaite revoir sa famille. Mais là-bas, c'est la prison qui l'attend. Comment s'en sortir ? Il doit fuir encore. Les épreuves se succèdent : le désert brûlant, puis la Libye, mirage de la liberté... Où trouver la paix ? Son regard se porte alors plus au nord, en direction des rivages de la Méditerranée. Cet espoir n'est-il pas une nouvelle illusion engloutissant la plupart de ceux qui entament ce périple terrifiant ? Quels dangers attendent ceux qui, par miracle, parviennent à poser le pied sur cette terre lointaine, l'Europe ? L'apprentissage et la connaissance peuvent-elles sauver la vie d'un homme ? "L'Odyssée sans retour" est un récit de résilience et de courage face à l'adversité. Il clôt un voyage d'errance à travers les défis de la vie adulte, marqué par la soif d'apprendre, le travail acharné et le désir d'aider sa famille. Un témoignage fort qui nous plonge au coeur d'une réalité dont on se détourne trop souvent. Une réalité qui a un visage : celui de Kinang.

12/2023

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Histoire internationale

Le peuple des rats. Dans les sous-sols interdits de la Chine

"Mao les avait glorifiés. La Chine moderne leur doit son miracle économique. La première puissance mondiale en devenir s'est hissée sur les épaules de ces millions de paysans transformés en ouvriers. S'inscrivant dans la plus grande migration humaine de l'histoire, cette masse laborieuse a quitté les campagnes. A Pékin, ils sont plus d'un million à peupler les sous-sols insalubres de la capitale. Enchaînant les petits boulots en attendant de trouver mieux, les Mingongs, les ouvriers migrants, sont forcés de vivre sous terre. Venu des quatre coins du pays, issu de minorités ethniques diverses, ce peuple avance sans états d'âme à la recherche d'une vie meilleure. Il a fini par adopter le surnom dont il a été affublée : les Shuzu, la "tribu des rats". Je suis allé à sa rencontre dans les boyaux tentaculaires de Pékin. J'ai partagé leur quotidien, par petites immersions, pendant près de deux ans : dans un monde interdit, sans fenêtre, sans eau et sans chauffage, éclairé au néon. Je les ai suivis dans leurs villages d'origine. Je suis allé à la rencontre des dizaines de millions d'enfants qu'ils ont abandonnés dans les campagnes. Car ils sont l'incarnation des paradoxes chinois. Le rêve du président Xi Jinping, apôtre de l'idéologie maoïste, est un lointain mirage pour eux, au pays du capitalisme débridé. Leur vie n'a rien du conte de fée. Mais ils ne sont pas prêts de renverser le système. La propagande du Parti Communiste, l'espoir d'une vie meilleure et la résurgence du confucianisme ont fait des "miracles"". Patrick Saint-Paul. Une enquête stupéfiante dans les sous-sols interdits de la nouvelle Chine, dans la tradition des grands reportages littéraires.

05/2016

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Littérature française

Les Volumes éphémères

C'est une "amitié sensuelle" qui unit le narrateur à Helga. Le premier est jeune et maigre : avide de culture, recherchant un mode de vie nouveau qui modifie en profondeur les relations humaines et le plaisir culturel, il trouve en Helga, femme mûre et obèse, image joviale et cordiale de tous les excès, à la fois son maître et sa maîtresse. Helga, qui est, en tous sens, le contraire du narrateur, l'entraîne dans un monde sur lequel elle règne : univers divisé en lieux symboliques, la Villa des Verseaux où vit la communauté entourant Helga, l'Amphithéâtre où elle donne des cours subversifs, l'Aphrodisiaque où se réunissent des groupes d'esthètes et de dandys, le Bain qui permet aux corps de s'affronter et de se rencontrer, l'Ile où les personnages définissent une sorte de rêve utopique et enfin les Chambres où travaillent la mort, la maladie et la chute d'un rêve. De multiples figures traversent ces pages et ces lieux : Son Emouvance Lola, Vertige, Mirage, autant d'apparitions fulgurantes qui fascinent, de leur charme et de leur excentricité, le narrateur et le lecteur. Roman d'une passion paradoxale, Les volumes éphémères est aussi une méditation parodique sur le grotesque et la beauté, sur les métamorphoses du corps, sur l'alliance du sexe et de l'esprit, sur l'ascèse, sur les plaisirs de l'érudition et de l'art. Tour à tour érudit, émouvant et ironique, ce livre décrit une parabole qui est peut-être celle de l'existence : sur la vaste cartographie humaine, les êtres paraissent n'être qu'une étrange succession de volumes et non les figures d'éternité qu'ils voudraient secrètement devenir.

12/1987

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Littérature érotique et sentim

En mâle d'amour Tome 3 : Comment faire face

Jon Brennan vient d'une longue lignée d'hommes en uniforme ; tous nés et élevés pour vivre et porter l'insigne. Sa famille et la majorité de ses collègues le soutiennent à chaque étape, il n'a donc pas besoin de cacher qu'il préfère les hommes aux femmes. Entre le travail et sa grande et turbulente famille, moitié irlandaise, moitié italienne, il n'a pas beaucoup de temps pour faire des rencontres, et encore moins trouver un partenaire capable de faire face au stress et aux exigences reposant sur les épaules d'un inspecteur du NYPD. Kory White est arrogant et agressif avec la plupart des gens, mais tout cela n'est qu'un mirage, une façade derrière laquelle il se cache afin de préserver son coeur. Enfant, Kory a perdu sa mère à la suite d'un acte violent. Peu après, sa petite soeur Kassandra et lui ont été séparés par le système. Kassandra a été immédiatement adoptée, mais Kory lui, a passé dix années à changer de familles d'accueil avant de partir pour la Big Apple. S'efforçant de garder tout le monde à distance, Kory s'est méticuleusement construit un alter ego : Hayden Cox, le plus arrogant des mannequins de "En Mâle d'Amour" . Ces deux hommes prouvent certainement que les opposés s'attirent. Tous deux sont obstinés et têtus, Kory plus que Jon. Mais Jon est habitué à être en contrôle, à être celui qui dirige, et Kory contre Jon à chaque tournant. Alors qu'ils semblent avoir trouvé un moyen de naviguer dans le territoire jusqu'alors inexploré qu'est l'amour, la tragédie frappe encore une fois à la porte de Kory. Volatiles et forts, même face à l'adversité, les deux hommes refusent de renoncer l'un à l'autre".

04/2017

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Santé, diététique, beauté

C.. La face noire de la blanche

Élevée dans une famille aimante et aisée, Juliette n'a pas connu une enfance difficile. Pourtant, lorsque, à vingt ans à peine, un peu complexée mais pleine de rêves, elle débarque de sa province pour travailler dans une agence de publicité à Paris, puis dans l'événementiel, c'est tout naturellement qu'elle glisse dans la spirale de la cocaïne. Une drogue que prennent tous ses amis en soirée, après commande à leurs « didis », des taxis aux coins de tables, qui les fait tenir plusieurs fois par semaine jusqu'à l'aube, qui booste la confiance en soi, cultive le mirage de la réussite et qui, comme en témoignent des lettres touchantes insérées dans le récit, s'est imposée dans tous les métiers, en ville comme à la campagne. Lorsque Juliette retourne en province pour se reposer, la cocaïne y est encore plus présente que dans la capitale. Pour contrer l'ennui, les jeunes l'accompagnent même de kétamine, de MDMA, voire d'héroïne. La narratrice bascule dans une vie dangereuse et superficielle, s'épuise dans une succession de nuits blanches, se perd dans une histoire passionnelle que la drogue détruit, subit plusieurs « accidents » ? une overdose, une cécité temporaire, une hémorragie, des « descentes » angoissantes, un changement de sa personnalité avec un glissement vers l'hystérie et la paranoïa et une seconde histoire d'amour désastreuse avant de s'engager à se sevrer. Des Narcotiques anonymes à un retour nécessaire chez ses parents dans le Sud en passant par des crises d'envie dévorante et l'incompréhension de ses « amis » fêtards qui continuent de lui en proposer, elle rend compte de l'énorme détermination qu'il lui faut pour s'affranchir de cette drogue dure et redonner un sens à sa vie, loin des images toutes faites.

03/2015

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Pédagogie

Vers la sécession scolaire ? Mécaniques de la ségrégation au collège

L'école, dernier bastion du brassage social ? Un mirage rassurant. Mais l'absence de mixité sociale dans les classes n'est-elle pas le simple reflet des inégalités géographiques ? Non plus, et cet essai le souligne avec force : le système scolaire est traversé par ses propres fractures sociales. De là à parler d'une sécession scolaire ? Les travaux de Youssef Souidi permettent de saisir l'ampleur prise par la ségrégation sociale sur les bancs des collèges français. Par l'analyse des données issues de milliers d'établissements, l'économiste estime sous un jour nouveau la contribution des différents acteurs - parents d'élèves, mais aussi responsables politiques - à ce phénomène. A travers un tour de France des communes, il distingue ainsi des configurations aux contrastes marquants : une scission s'est parfois déjà opérée entre collèges privés à la composition sociale favorisée et collèges publics qui assument quasiment seuls la prise en charge de la difficulté sociale. S'appuyant sur des travaux en sciences sociales et des expériences de politiques publiques, en France comme à l'étranger, cet ouvrage propose aussi des pistes pour remédier à ce problème majeur. Car il ne suffit pas d'invoquer la devise républicaine pour bâtir une école à la hauteur des enjeux, encore faut-il lui donner corps. Youssef Souidi est chercheur postdoctorant au CNRS et à l'université Paris Dauphine-PSL. Il est l'auteur d'une thèse sur les mécanismes de la ségrégation sociale en milieu scolaire, sous la direction de Julien Grenet et Elise Huillery, soutenue à la Paris School of Economics et à l'EHESS. Ses travaux s'appuient sur de nombreuses sources de données, en vue d'améliorer la connaissance de faits sociaux et d'évaluer les effets des politiques publiques.

04/2024

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Photographie

Inventaire fini

Avant tout cinéaste, mais surtout photographe, Sébastien Lifshitz s'intéresse depuis toujours au statut de la photographie vernaculaire dans le champ des arts visuels en construisant une collection exceptionnelle de tirages de toutes les époques et de toutes les provenances. Après Mauvais genre (2016), qui présentait des images du travestissement, Photo perdue. Photo trouvée explore le spectre plus large de la technique photographique en elle-même. C'est à travers neuf thèmes incontournables comme l'identité, le jeu, l'amour ou encore la couleur que nous traversons l'histoire de la photographie mais aussi la façon de la pratiquer. Il est ici question de proposer des images amateurs qui sont liées entre elles par leur sujet et leur technique, mais qui sont surtout des productions anonymes, et dont le résultat visuel est si intéressant qu'il transforme leur statut en oeuvres. Le livre raconte des fragments d'histoires, en mêlant le temps et l'espace, qui se construisent grâce à la diversité du médium et dans laquelle chacun se retrouvera. Chaque série est accompagnée d'un texte qui recontextualise les images dans leur contexte historique. Les thèmes : La première entrée, Identité, met en relation différentes formes notamment des photographies d'identité judiciaire, médicales, des photomatons ou encore de publicité. Puis vient Amour et désir et l'imagerie de la vie de couple, jusqu'au fétichisme. Tout est raté aborde avec amusement les erreurs, problèmes techniques, mauvais cadrage ou surexposition. La série des Jeux photographiques propose des photomontages, des jeux de miroirs ou des déformations qui aboutissent à une photographie plastique. La vie en couleur explore l'apogée de la photographie couleur et notamment du Kodachrome. Faut que ça bouge traite du mouvement, du corps libéré et de la vitesse. Récits présente des histoires particulières, une femme dans Berlin, un sac... La dernière série, Tout doit disparaître, montre la destruction dans et de la photographie elle-même.

10/2019

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Critique littéraire

Cent romans-monde

Au sein de « la littérature-monde » qui, depuis quelques décennies, surgit dans les cinq continents, le roman-monde a rencontré un succès des plus spectaculaires : tirages impressionnants, traductions systématiques en de multiples langues, attribution régulière de prix littéraires (Booker, Médicis, Nobel...). En retenant plus de cent récits, cet essai critique se propose de reconstituer la genèse de ce nouveau genre littéraire. Les premiers textes pris en considération ont été les récits de voyage rapportés par les navigateurs et les explorateurs qui, depuis l’Antiquité, ont parcouru le monde en tentant d’en dresser les cartes. La lecture de ces textes séminaux a, tout naturellement, incité nombre de romanciers modernes à se lancer, plus ou moins métaphoriquement, à la découverte des terres encore mal connues. Préoccupés au plus haut point par les problèmes de forme, ces romanciersmonde affichent avec fierté une maîtrise impeccable des langues des colonisateurs, qu’ils considèrent maintenant comme des « butins de guerre » (F. Fanon). Ce faisant, ils s’octroient avec jubilation la possibilité de se livrer à des expérimentations qui libèrent leur parole : réécriture ironique de certains textes canoniques (comme Robinson Crusoe de Defoe ou Au coeur des ténèbres de Conrad), analyses très poussées de leurs statuts ambigus de « bâtards internationaux », intégrations spectaculaires de mots vernaculaires, utilisations systématiques des parlers populaires, glorification du discours poétique ancestral, adoption du « réalisme magique » sud-américain et de son écriture de l’imaginaire, etc. Motivés à la fois par un vibrant militantisme sociopolitique et une profonde adhésion humaniste à l’esthétique de la Relation (É. Glissant), ces romanciers sont parvenus à imposer une littérature qui donne enfin, à l’Autre et à l’Ailleurs, la place qui leur revient dans ce « nouveau Nouveau monde ». Denise Coussy, professeur honoraire de l’Université du Mans, a consacré de nombreuses études aux « nouvelles littératures » de l’Afrique, des Antilles, de l’Inde ou de l’Australie. En 2000, elle a publié La littérature africaine moderne au sud du Sahara et, en 2004, Le roman indien de langue anglaise aux Éditions Karthala.

10/2013

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Histoire internationale

Max Léo Gérard, Un ingénieur dans la cité (1879-1955)

Explorer plus d'un demi-siècle d'histoire de Belgique en brossant le portrait d'un acteur et témoin privilégié, tel est l'objet de cette biographie. Ingénieur issu d'une dynastie industrielle libérale liégeoise, passionné de politique et d'économie, Max-Léo Gérard a vécu un parcours à virages multiples. Cadre supérieur d'un groupe financier liégeois, haut fonctionnaire, secrétaire du roi Albert Ier, patron de presse, ministre des Finances, banquier, il évolue pendant plus de quarante ans dans les hautes sphères du pouvoir économique et politique. Homme de plume, animateur de réseaux de diffusion des idées libérales, il contribue activement à l'émergence des experts dans la prise de décision politique. Des archives publiques et privées - dont les souvenirs de Max-Léo Gérard -, dévoilent nombre d'aspects inédits de sa carrière, qu'il s'agisse de sa collaboration avec Albert Ier au lendemain de la guerre 14-18, de sa reprise en main du quotidien libéral L'Indépendance belge, de son action dans la réforme du crédit et de l'administration des finances publiques pendant la crise des années trente, de son rôle dans l'ascension du groupe de Launoit, de sa participation à la politique dite " du moindre mal " pendant la deuxième guerre mondiale ou de son engagement dans la question royale. Bon nombre de thèmes abordés relèvent d'une brûlante actualité. Ainsi, au fil de la vie de ce militant engagé depuis sa jeunesse, assiste-t-on aux vaines tentatives d'un parti libéral profondément divisé de reconquérir dans le système politique la position d'alternative qu'il a perdue depuis l'adoption du suffrage universel à la fin du XIXe siècle. Le rôle de la monarchie fait l'objet d'une réflexion permanente et de débats dont l'argumentation conserve une résonance surprenante, notamment dans les échanges de vues entre Max-Léo Gérard et son neveu jean Rey, figure marquante du libéralisme wallon et de la construction européenne.

10/2010

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Monographies

Lalanne bestiaires

Au tournant des années 2000, François-Xavier Lalanne entama une collaboration avec les Presses de Serendip en illustrant un choix personnel de fables de La Fontaine, projet qui lui tenait à coeur depuis longtemps et qu'il n'avait pu jusqu'alors mener à bien. Au tournant des années 2000, François-Xavier Lalanne entama une collaboration avec les Presses de Serendip en illustrant un choix personnel de fables de La Fontaine, projet qui lui tenait à coeur depuis longtemps et qu'il n'avait pu jusqu'alors mener à bien. Renouant avec l'art de la gravure et s'étant pris au jeu, il imagina dans la foulée un Bestiaire ordinaire, consacré aux animaux et insectes qui nous entourent, dont il accompagna les images d'une suite de petits textes à l'esprit et l'humour remarquables. De ce qui devait être un volume unique, sortit finalement un triptyque : le Bestiaire ordinaire fut suivi d'un Bestiaire nécessaire, exaltant la faune domestique, puis d'un Bestiaire légendaire, peuplé de créatures fabuleuses, du centaure à Mickey. En un défi supplémentaire, chaque planche de ce triptyque se devait d'être exécutée dans une technique différente, reflet de la diversité du réel : de la gravure sur bois à la photo, en passant par la lithographie, la pointe sèche et l'héliogravure. Limités à soixante-quinze exemplaires, imprimés à la main sur velin d'Arches, ces volumes n'ont guère quitté le secret des cabinets de collectionneurs et n'ont été vus que d'une poignée d'amateurs. Ils battent désormais des records en vente publique. Le présent volume rassemble pour la première fois l'ensemble des planches des trois Bestiaires (y compris celles, restreintes à dix exemplaires, des tirages de tête). Mettant en regard gravures et sculptures, il illustre superbement la dimension graphique d'un univers dont on connaissait essentiellement la valeur plastique. Il offre ainsi une véritable révélation sur un aspect totalement méconnu de la création de Claude et Francois-Xavier Lalanne, artistes dont l'oeuvre est aujourd'hui saluée par la consécration internationale.

06/2022

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Photographie

Pierre Jahan : Libre cours

Il est des artistes à qui rien n'importe davantage que d'affirmer leur liberté, leur individualisme, en mariant pulsions de vie et ressorts de création, goût pour la fantaisie et esprit frondeur, ils fondent leur œuvre sur le plaisir qu'ils éprouvent à l'accomplir. Pierre Jahan était de ceux-là: un photographe au libre cours, un artiste qui laisse une œuvre considérable dont seules quelques crêtes majeures ont affleuré de son vivant à la visibilité, et que la masse d'images publiées depuis 1934 ne reflète guère. Cet ouvrage comme l'exposition qu'il accompagne entendent faire la part belle à l'œuvre artistique de Pierre Jahan photographe, en puisant en toute liberté, à son exemple, dans ses différentes veines au gré de séries constituées par lui-même, ou subjectivement assemblées à posteriori, en un parcours d'une centaine de tirages de l'époque. A la curiosité et à la poésie, il alliait un sens de l'étrangeté, de la facétie, et une prédilection acérée pour les dérapages et les télescopages visuels qu'offre l'observation du monde, ou que les jeux de laboratoire permettent à la photographie - photomontage, photogramme, surimpression... -, ce qui a fait qualifier une partie de son oeuvre de surréaliste, alors que pour Pierre Jahan il s'agissait d'invention plastique et de libérer des idées, sans relation conceptuelle avec le mouvement constitué. Son oeuvre participe néanmoins de la succession des enjeux historiques et esthétiques du médium entre les années 1930 et 1960, tout en s'affirmant singulière et particulièrement diversifiée. Capable de passer d'une légèreté spontanée, d'accent souvent humoristique, à des enjeux graves qu'il traite métaphoriquement, de la photographie naturellement directe à des constructions élaborées, de la tendresse lovée dans les ombres lumineuses du nu féminin au chant nocturne de la ville, du reportage en temps de guerre à des impertinences publicitaires, de la commande industrielle à l'expérimentation libre, Pierre Jahan a traversé le siècle de biais, sans contrainte, avec la photographie comme manière de vivre.

07/2010

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Critique littéraire

Histoire de l'édition française. Tome 4, Le livre concurrencé (1900-1950)

Dans ce premier XXe siècle, l'édition française jette les fondements de sa modernité. Une façon nouvelle d'être éditeur est définie, qui substitue au temps des entrepreneurs, véritables inventeurs d'une profession, celui des maisons d'éditions organisées en services aux compétences distinctes (la direction littéraire, la fabrication, la gestion commerciale, la publicité). Par ailleurs, le commerce du livre se trouve bouleversé par la création de centrales de distribution et de clubs, par le recours massif à la publicité, par les formules nombreuses, annociatrices du livre de poche, qui visent à baisser le prix du livre. Enfin, les transformations techniques qui mécanisent, standardisent et industrialisent sa production, modifient les formes mêmes de l'objet imprimé, produit en nombre. Mais le marché ne suit pas, ou pas toujours suffisamment, cette offre renouvelée et augmentée. Le public des lecteurs de livres ne s'accroît pas à la mesure de l'alphabétisation et demeure fragmenté en clientèles séparées, restreintes, exclusives. Si, pour l'édition, le temps est venu des best-sellers et de la rencontre entre la littérature la plus légitime et les gros tirages, pour le public du livre, les mutations fondamentales ne sont pas encore faites. De là, la menace perpétuée de surproduction de titres ; de là, la fragilité structurelle de l'édition ; de là, les disparitions d'éditeurs, sans doute plus nombreuses que les créations durables. Ce volume se clôt par une réflexion d'ensemble, en forme de postface, sur les ruptures les plus significatives qui ont marqué l'histoire longue du livre, de l'édition et de la lecture en France, depuis le Moyen Age jusqu'à l'orée du temps contemporain. Par là, cette Histoire de l'édition voudrait nourrir les débats les plus actuels sur l'avenir de l'imprimé à la veille d'un nouvel âge possible, celui où la composition et la lecture des textes, affranchies de la forme prise par le livre aux IIe et IIIe siècles de notre ère, trouveraient un autre support : l'écran.

07/1998