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Mohamed Aouad

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Histoire internationale

Les trois Rois. La monarchie marocaine, de l'indépendance à nos jours

À une année du cinquantième anniversaire de l'indépendance du Maroc, Les Trois Rois retrace l'histoire politique du royaume depuis la fin du Protectorat, histoire qui se confond avec celle des trois derniers représentants de la dynastie alaouite. C'est que, au centre du système marocain, comme le souligne l'anthropologue Abdallah Hammoudi, se trouve " la figure bipolaire du monarque qui, selon les circonstances, peut aussi bien incarner la sainteté qu'être source de violence, et cela sans transition aucune ni contradiction apparente ". " Père de l'indépendance ", Mohammed V vénéré par ses sujets, a laissé le souvenir d'un saint homme. La réalité, si l'on se fie à ceux qui l'ont bien connu ou aux archives diplomatiques, est beaucoup plus complexe. Hassan II, au contraire, a longtemps véhiculé une image déplorable. " L'image que j'avais au départ de Hassan Il était tellement négative que j'ai confondu l'immoralité et l'inintelligence ", note jean Daniel dont l'opinion a beaucoup évolué en rencontrant régulièrement le monarque. Chez Hassan II, la réalité est donc également plus nuancée. Chez lui, le meilleur - la " Marche verte ", les médiations au Proche-Orient, une certaine vision du monde - a côtoyé le pire : un déficit social considérable, la corruption, le bagne de Tazmamart et les multiples atteintes aux droits de l'homme. En fait, Hassan II a surtout conforté l'institution monarchique mais, malheureusement, le progrès social n'a pas accompagné la stabilité politique. Quant au chef actuel de la dynastie, Mohammed VI, il n'a pas encore été véritablement confronté aux épreuves de la vie. Appelé à ses débuts " roi des pauvres ", il a depuis rectifié le tir en affirmant qu'il était le roi de tous les Marocains, " y compris des riches ". Des entretiens avec quelques-uns des hommes qui ont le plus marqué la vie politique marocaine (les femmes n'y ont fait que tardivement leur entrée) ainsi qu'avec un certain nombre d'hommes politiques et de diplomates étrangers nourrissent abondamment ce travail qui a bénéficié par ailleurs des recherches et des multiples contributions de politologues, d'historiens ou de journalistes, marocains en majorité, mais aussi européens ou américains. Enfin, la consultation des archives du Quai d'Orsay, hélas limitée dans le temps puisque les dernières trente années ne sont pas encore ouvertes, a permis à l'auteur de mieux mesurer le poids de la France dans les années décisives qui ont suivi l'indépendance. Une synthèse irremplaçable sur un demi-siècle d'histoire du royaume chérifien, maillon fort de " l'Occident arabe ".

09/2004

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Photographie

Salif Traoré. Avec 1 DVD

Après le nigérian James-Iroha Uchechukwu en 2005 et le malien Mohamed Camara en 2007, Salif Traoré (né à Kati, Mali, le 12 novembre1974) est en 2009 le troisième lauréat du prix Élan de l’Agence Française de Développement, décerné lors des Rencontres africaines de la photographie de Bamako. La série qui lui vaut ce prix raconte le quotidien d’une jeunesse affairée ou désoeuvrée, souriante ou anxieuse, venant du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Congo. Installés à Bamako, ils ont décidé de se battre, ensemble, au Mali, pour travailler et réaliser leurs rêves respectifs sans passer par l’Europe. Ils ont abandonné les rêves de leurs pères et traversé les frontières, en Afrique, dessinées aux temps des colonies. Comme Salif, ils dénouent les barrières culturelles imposées pour définir de nouvelles identités et bâtir de nouveaux lieux de promesse. Ils ferment et ouvrent ainsi d’autres frontières. Lesquelles frontières sont aussi les barrières visuelles que nous propose de transgresser Salif Traoré. Pour nous accompagner dans cette démarche, il travaille le portrait, délimite un espace personnalisé pour saisir l’être dans sa singularité et révéler l’intime de chacun de ses sujets dont l’oreille est collée au poste de radio ou au téléphone portable et dont le regard s’évade au-delà des murs ou des tentures, par de-là les toits du quartier, qui s’accroche à l’écran de télévision, un poster collé sur les murs... Par le travail de Salif Traoré, les murs des maisons comme ceux de l’inconscient sont alors repoussés.

02/2012

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Sciences politiques

L'esprit de la révolte. Archives et actualité des révolutions arabes

Les soulèvements qui se sont succédé dans le monde arabe en 2010 et 2011 n'ont pas épuisé leurs potentialités. Occupation des places, slogans dégagistes et anti-système, nouvelles mobilisations de la fin 2019 : l'expérience révolutionnaire arabe s'est étendue et déborde les limites qui étaient les siennes il y a dix ans. Elle a ébranlé les sociétés au point que, malgré les contre-révolutions, rien ne sera plus comme avant. L'Esprit de la révolte propose de lire la puissance politique des printemps arabes, leurs répertoires d'actions, les circulations de formes protestataires depuis leurs archives. Traces du temps révolutionnaire, ces documents sont autant de balises pour le futur si l'on prend le temps de les regarder, de les lire, de les écouter. Et nous espérons que nos lectrices et lecteurs pourront voir ce qui se raconte ici en creux des places européennes, des rues sud-américaines et d'une aspiration globale à " changer de système ". Sous la direction de Leyla Dakhli, dix chercheuses et chercheurs ont engagé une grande collecte : photos, tracts, vidéos, fresques murales, banderoles, chansons, affiches, etc. Chacun de ces objets, témoin d'un moment, d'une figure, d'un type d'action politique, constitue l'ancrage d'une réflexion et d'un récit. Ce cheminement par l'archive permet aussi de relier les expériences et d'en comprendre la persistance ou la disparition. Avec Amin Allal, Kmar Bendana, Mohamed Slim Ben Youssef, Youssef El Chazli, Elena Chiti, Simon Dubois, Giulia Fabbiano, Samer Frangieh, Mélanie Henry, Loulouwa Al-Rachid.

10/2020

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Critique littéraire

Ecrivains marocains du monde. Volume 4, Egypte, Jordanie et Israël

Ecrivains marocains du Monde comporte un grand nombre d'écrivains dans les pays suivants : Angleterre, Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Egypte, Espagne, Etats-Unis, Guinée, Israël, Italie, Jordanie, océan Indien, Norvège, Pays-Bas, Philippines, Sénégal, Suède, Suisse et Tchécoslovaquie. C'est dire que des Marocains écrivent partout dans des pays où ils résident et qu'ils contribuent par la variété de leurs écrits à redéfinir dans la pensée marocaine l'entité ou la caractéristique nationale qui passe par un élargissement de l'espace géolinguistique. Ce quatrième volume est réservé aux vingt écrivains suivants vivant dans ces pays : Egypte : Mohamed Leftah ; Jordanie : Sanaa El Hafi ; Israël : Dan Albo, Avi Assouline, Joël Baron, Mois Benarroch, Miri Ben-Simhon, Gabriel Bensimhon, Erez Biton, Ami Bouganim, Joseph Chetrit, Meir Nahorai Chetrit, Robert Elbaz, Shlomo Elbaz, Pnina Eliany Shuruk, Moshé ElKayam, David El Moznino, Uziel Hazan, Shoshana Karbasi et Asher Knafo. Ces écrivains et écrivaines, juifs et musulmans, femmes et hommes, toutes générations confondues, qui écrivent en arabe, en français, en hébreu et même en espagnol, réalisent une variété d'écrits dans différents genres : poésie, récits, romans, nouvelles, dramaturgie et essais. Leur production apparaît comme une manifestation exemplaire et singulière sans cesse renouvelée qui vise à mettre en lumière les enjeux intertextuels qui se tissent entre la littérature et l'histoire de l'immigration, à vivifier le dialogue entre cultures et civilisations dans ces différents pays en vue de concilier les réalités, de souder les continents et d'enrichir la condition humaine en pratiquant à la fois le partage, la connaissance, la reconnaissance et la fraternité universelle.

03/2020

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Histoire internationale

11 septembre. La contre enquête

Le 11 septembre n'est pas un accident de l'histoire, il découle d'un enchaînement de circonstances, d'erreurs stratégiques, de décisions erronées, d'incompétences, de pesanteurs bureaucratiques. Trop de faits ont été ignorés par les investigations officielles aux Etats-Unis pour ne pas susciter le trouble. Comment Ali Mohamed, la taupe d'Al Qaida, a-t-il pu opérer pendant plus de dix ans au sein de l'armée américaine, de la CIA et du FBI sans être inquiété ? Comment se fait-il que la CIA et le FBI, en jouant aux apprentis sorciers, aient favorisé la naissance de la cellule américaine d'Al Qaida ? Pourquoi, informés du plan d'attaque dès 1995, le FBI et la CIA n'ont-ils rien fait ? Pour quelle raison, l'année qui précéda les attentats, la CIA s'est-elle ingéniée à empêcher le FBI de découvrir la présence aux Etats-Unis de deux des futurs pirates de l'air du 11 septembre ? Au terme d'une enquête de quatre ans dans le monde entier, à la rencontre de plus de cent témoins directs - hauts responsables des administrations américaines, officiers de renseignement, policiers américains et philippins -, Fabrizio Calvi démonte l'engrenage implacable qui, dès 1979, a conduit aux attaques du 11 septembre 2001. Tournant résolument le dos aux théories du complot, l'ouvrage, mené au rythme d'un polar, éclaire d'un jour nouveau les très nombreuses zones d'ombres de cette catastrophe planétaire pour répondre à la question suivante : comment cela a-t-il pu arriver ?

08/2011

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Thèmes picturaux

Images de l'exil

Venues de très loin, certaines images ont durablement façonné notre imaginaire : celles de l'exilé, du réfugié ou encore du migrant, participent de cette structuration et font ainsi partie de notre patrimoine mental. Leur diffusion fut assurée par les contes et les légendes, par les chants, les prières et les comptines mais aussi par des représentations visuelles qui, au fil du temps, en ont précisé les contours. Les religions ont fourni les récits nécessaires pour que s'édifie une puissante iconographie de l'exil. Adam et Eve chassés du Paradis, La Fuite en Egypte, L'Exode, sont autant d'exemples que Duccio, Giotto, Masaccio ou Fra Angelico... vont peindre sur les murs des églises ou des monastères. Dans la folle accélération qui caractérise les temps modernes, émerge une iconographie considérable de la fuite, de l'errance et de l'exclusion, provoquées par les guerres, les régimes de terreur ou la pénurie. Les peintres et les photographes, de Marc Chagall à Robert Capa, s'emparent du sujet et accueillent dans leurs oeuvres ces "rayés de l'histoire" au destin aussi incertain qu'éprouvant. Les vidéos et les installations de nombreux artistes contemporains interrogent très opportunément aujourd'hui un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Mona Hatoum, Francis Alÿs, Kimsooja, Adrian Paci, Mohamed Bourouissa, Barthélémy Toguo, Zineb Sedira... et bien d'autres encore, produisent des oeuvres riches de sens dans lesquelles les notions de frontières et d'identité font l'objet d'un traitement qui peut fluctuer entre le documentaire et le récit fictionnel et poétique.

10/2021

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Littérature française

Comme nous existons

Ce récit autobiographique retrace le cheminement sensible, intellectuel et politique d'une enfant de l'immigration postcoloniale, née dans l'Est de la France en 1987. De son plus jeune âge l'écrivain se souvient, et dès lors revisite les expériences fortes qui ont pour elle valeur d'événements constitutifs de sa pensée, de la vérité sociale, politique et historique qui est la sienne aujourd'hui. Souvenirs d'une vie à trois tendre mais laborieuse, de parents aimants, d'un logement dont les fenêtres ouvrent au loin sur une zone pavillonnaire et le tracé d'une rivière. Ainsi passent les années. Mais soudain Hania et Mohamed songent à mettre leur fille à l'abri d'un danger qu'ils ne nommeront jamais. Du quartier ils vont donc l'éloigner pour l'inscrire dans un collège catholique de l'autre côté de la ville. Et c'est à partir de ce double chemin de vie, déplacement imposé, que s'élabore cette enquête intersectionnelle au coeur des mondes sociaux dans lesquels l'écrivain a vécu ; un geste de ressaisissement de soi par lequel elle observe la manière dont l'entremêlement des rapports de pouvoir et de lasse, de genre et de race, marque les existences. Sans jamais tourner le dos aux siens et pour mieux les retrouver, à la sortie du lycée Kaoutar Harchi, narratrice et personnage de ce récit, se lance dans une formation d'intellectuelle critique, celle qui place aujourd'hui ce livre entre la beauté d'une langue puissamment littéraire et le désir de justice.

08/2021

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Religion

Pourquoi l'antisémitisme ?

La question du pourquoi de l'antisémitisme reste entière, qu'il s'agisse de l'antisémitisme passé et de son aboutissement : l'extermination des Juifs d'Europe, ou de l'antisémitisme récent qui assassine encore un peu partout dans le monde. On préfère décrire le comment, énumérer les crimes, expliquer les méthodes, les circonscrire dans le temps ou les traiter comme des extensions idéologiques des régimes totalitaires. En réalité, depuis plus de mille ans, ce désir de génocide n'a cessé, sous divers visages, de hanter l'Europe. En témoigne, au XIIe siècle, cette imprécation de Chrétien de Troyes, dans le Roman du Graal : " Les mauvais juifs, on devrait les tuer comme des chiens ", manifestation parmi bien d'autres de l'antisémitisme qui, dès l'origine, est au coeur de la chrétienté, notamment dans les Epîtres de Paul. Présent dans les Croisades, l'Inquisition, les pogromes, les expulsions, il réapparaîtra, sécularisé, sous la plume de Voltaire ; le brûlot sera ensuite transmis à gauche chez Marx, Proudhon, Bakounine, Fourier, et à droite chez les " chrétiens-germaniques " qui le livreront, prêt à l'emploi, aux nazis et à Hitler. Ce désir - manifeste dans l'islam - s'affirme dans les discours d'un Ahmadinejad et dans les actes d'un Mohamed Merah. A l'heure où la culture islamiste rencontre quelques complaisances sinon complicités dans les sociétés européennes, ressuscitant un irrationnel meurtrier que l'on croyait disparu, il est urgent de privilégier la réflexion sur " le pourquoi de l'antisémitisme " afin d'élucider le fantasme de " la solution finale " toujours actuel.

03/2013

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Histoire internationale

La revue Maghreb (1932-1936). Une publication franco-marocaine engagée

L'aventure éditoriale de la revue Maghreb est aujourd'hui encore largement méconnue au Maroc. Elle constitue pourtant une étape clé dans la structuration du mouvement nationaliste marocain, à la suite des protestations à l'égard du Dahir dit "berbère" du 16 mai 1930. Edité à Paris de juillet 1932 à janvier 1936, ce mensuel fut la première publication anticoloniale à attaquer de front, et avec succès, la politique du Résident général Lucien Saint. Fruit d'une entente entre la faction la plus anticoloniale de la SFIO autour de l'arrière-petit-fils de Karl Marx, l'avocat Robert Jean Longuet, et le mouvement des "Jeunes Marocains", Maghreb apparaît comme le "laboratoire" dont est directement issu le Plan de réformes porté par le Comité d'Action marocaine en décembre 1934. Plus globalement, ce mensuel représente une expérience originale d'alliance entre la gauche anticoloniale française et espagnole, avec le "gotha" du nationalisme maghrébin. De Mohamed Hassan Ouazzani à Ferhat Abbas, en passant par Ahmed Balafrej, Omar Ben Abdeljalil, Abdelkader Benjelloun, Salah Ben Youssef ou Tahar Lakhdar, tous ont trouvé leur place dans les colonnes de cette revue. Interdite à deux reprises par les autorités coloniales en septembre 1932, puis en mai 1934, Maghreb marque aussi le passage de témoin au Maroc d'une résistance tribale et rurale définitivement vaincue en 1934, à un mouvement nationaliste urbain et élitiste, centré sur Fès et Rabat. A cet égard, l'Istiqlal et le parti Démocrate de l'Indépendance sont les héritiers directs des combats menés par la revue Maghreb.

09/2015

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Revues

La Nouvelle Revue Française N° 657, printemps 2024 : A quel temps s'écrivent les guerres ?

Les voix du roman : Salman Rushdie, Il était une fois... (Entretien) Le temps des guerres : Olivia Gesbert, Quoi de neuf sur la guerre ? (Editorial) Albert Thibaudet, Romans pendant la guerre Eric Vuillard, Une simple phrase Annette Becker, Les temps de la guerre Arturo Pérez-Reverte, Des kleenex et un champ de maïs Volodymyr Yermolenko - Tetyana Ogarkova, La littérature face à l'abîme Velibor Colic, Le carnet noir Scholastique Mukasonga, Sauver la mémoire Valérie Zenatti, La nuit, la nuit de la guerre Gracia Bejjani, Vous n'en parlez jamais Mohamed Fellag, Mon chien David Lescot, Théâtres de guerre Sarah Chiche, (Ne) cachez (pas) ce mal que je (ne) saurais voir Le cahier critique : Lydie Salvayre, Triste Tigre de Neige Sinno (P. O. L.) Dominique Barbéris, Le murmure de Christian Bobin (Gallimard) Benjamin Hoffmann, Le Ciel ouvert de Nicolas Mathieu (Actes Sud) Xabi Molia, Jusqu'à ce que mort s'ensuive d'Olivier Rolin (Gallimard) Yannick Haenel, Sans valeur de Gaëlle Obiégly (Bayard) Victor Pouchet, Kim Philby et moi d'Emmanuel Villin (Stock) Monica Sabolo, Mon sous-marin jaune de Jón Kalman Stefánsson (Bourgois) Catherine Cusset, American Mother de Colum McCann (Belfond) Héliogabale, la pièce retrouvée : Olivia Gesbert, Un printemps avec Jean Genet (Avant-propos) Francois Rouget, Héliogabale, histoire d'un inédit Jonathan Littell, Rêve et réalité Ouvertures : Paul B. Preciado, Lettre à Virginia Woolf. Orlando, le script Eric Rochant, Adapter en série des romans qu'on a aimés Tristan Garcia, Vue en coupe d'un flux de fiction Hervé Le Tellier, Le dialogue, de l'écrit à l'écran

03/2024

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Littérature française

Nouvelles d'Algérie

C'est le plus grand pays bordant la Méditerranée avec ses mille deux cents kilomètres de côtes et, avec son immense Sahara, le deuxième pays le plus étendu d'Afrique après le Soudan. De la plus haute Antiquité à la conquête musulmane, de la colonisation française à son Indépendance en 1962, elle fut de tous temps un carrefour de cultures et de civilisations, une terre de convoitise où l'Histoire a marqué le passage des hommes de traces indélébiles et laissé d'innombrables vestiges. Même si la littérature algérienne est déjà mondialement reconnue avec Kateb Yacine, Mohammed Dib, Assia Djebar, Rachid Mimouni ou Yasmina Khadra, et s'inscrit admirablement dans l'histoire des littératures de langue française, elle est aussi riche des voix de Leila Marouane Rachid Boudjedra, Hamid Skif, Amin Zaoui, Anouar Benmalek ou du jeune nouvelliste Atmane Bedjou. Les thèmes de l'exil, de la difficulté d'être femme, de la famille, de la place de la religion, de l'amour, y sont récurrents dans ces nouvelles. Ils traduisent bien un pays en devenir, dont l'identité s'affirme au fil du temps.

10/2009

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BD tout public

Chaos debout à Kinshasa

1974. Ernest, petit voyou de Harlem, navigue de combine en combine pour rembourser une dette à de dangereux malfaiteurs. Grâce à un concours organisé sur une radio privée, il gagne un voyage pour assister au "combat du siècle" entre Mohammed Ali et George Foreman, à Kinshasa ! Une aubaine pour Ernest qui va pouvoir se mettre au vert et renouer avec ses racines auprès de ses "frères africains". Mais il est loin d'imaginer dans quel état se trouve le Zaïre au plus fort de la guerre froide... Dirigé d'une main de fer par le président-dictateur Mobutu, gangrené par la corruption, le pays est devenu un véritable nid d'espions et de politiciens véreux. Des individus sans scrupule qui n'ont rien à envier aux pires truands de Harlem... Dans ce passionnant roman graphique, Thierry Bellefroid et Barly Baruti nous font découvrir des dessous d'un événement médiatique historique. Ne se contentant pas de relater cet épisode connu de tous, ils en profitent pour nous éclairer sur le contexte de l'époque, imaginant comment la guerre froide s'est invitée sur cette page de l'histoire du sport...

02/2016

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Sciences politiques

L'album des bobards. 10 ans de fake news des médias

Non, "l'ophtalmo raciste" n'a pas refusé de soigner une enfant arabe. Non, le "brave garçon" Théo Luhaka n'a pas été violé par des policiers. Non, le terroriste islamiste de Toulouse, Mohammed Merah, n'était pas "blond aux yeux bleus" et ni sans doute "d'extrême droite". Non, le journaliste américain James Foley disparu en Syrie n'a pas été victime de Bachar el-Assad... mais de l'Etat islamique. C'est pourtant ce qui a été affirmé et répété dans tous les principaux médias. Et ce ne sont là que quelques-uns des centaines de bobards de presse colportés depuis dix ans dans les gros médias. Cet album a pour objectif de les faire découvrir. Tout en distrayant le lecteur en racontant dix ans de cérémonies parodiques. C'est aussi et d'abord un outil de travail pour reconnaître, décrypter et dénoncer les mensonges médiatiques, et bien identifier leurs auteurs. Si Polemia sort l'artillerie du rire, c'est pour donner des cartouches contre les médias de propagande, les médias de grand chemin. Et développer l'esprit critique contre ceux qui ont bobardé hier et qui bobarderont demain.

11/2019

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Maroc

Marrakech - Cité éternelle

Les premières photographies de Marrakech témoignent d'une ville agréable à vivre, une ville-jardin riche de monuments anciens d'une grande beauté architecturale. Des cartes postales, représentant artisans et scènes du quotidien, permettaient à ceux qui les recevaient de découvrir un monde ignoré, exotique et dépaysant. Ces cartes postales sont aujourd'hui des documents précieuxcomme le sont les photos de particuliers qui dessinent ce que fut Marrakech autrefois, son architecture et la vie de ses habitants. Souvent, elles ne sont pas différentes de visuels plus récents. Des bâtiments mythiques comme les Négociants, le café de l'Atlas et la Renaissance sur l'avenue Mohammed V forment avec la Koutoubia sur la place Jemaa el-Fna, les monuments phares de Marrakech. Au contraire, les changements sont criants quand le Ciné-Palace n'est plus que ruine et la villa Bel-Air démolie. Les immeubles sortent de terre et les anciens disent que Marrakech perd son âme. Cependant, l'affluence toujours plus forte qu'elle connaît confirme l'engouement jamais démenti que suscite Marrakech, la ville du rêve oriental à trois heures de vol de Paris.

02/2022

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Religion

Cheikh Chérif Sagalé, illustre saint du Fouta-Djallon. La lumière éclot à Sagalé

Ce livre relate la vie et les enseignements du cheikh Chérif Mohammed Abdoullahi Al Hassani de Sagalé, issu de la noble descendance du saint prophète Mahomet et dont l'existence fut exclusivement consacrée à l'islam. C'est vers 1918 qu'il arriva au port de Conakry après une odyssée l'ayant conduit jusqu'en Guinée-Bissau. Par la suite, il entama un périple qui le conduisit en Haute-Guinée, puis au Fouta-Djallon, où il prit contact avec de grands érudits du moment. Sur place, à Sagalé, le saint chérif consacra le reste de sa vie à transmettre et pratiquer l'islam. Sa simplicité, son humanisme et sa pédagogie active adaptée au terrain en firent en peu de temps une personne aimée et respectée de tous. Son combat pour un islam saint lui permit d'acquérir une grande renommée, qui déborda très vite les limites locales et nationales pour se répandre en Afrique et ailleurs. Il rendit l'âme en 1957, laissant derrière lui une digne postérité, laquelle continue pour le grand bien de tous, avec la même compétence, le même sérieux et le même dévouement, l'oeuvre exaltante entreprise par leur illustre père.

02/2020

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Philosophie

Bergson ou l'humanité créatrice

Politique, la philosophie bergsonienne ? Engagé dans les affaires de la cité, le penseur de l'élan vital et de la durée ? La postérité n'a guère retenu cet aspect dans l'oeuvre immense du prix Nobel de littérature 1927. En palliant cette lacune, Yala Kisukidi ouvre une réflexion stimulante qui renouvelle notre connaissance du bergsonisme. De L'Evolution créatrice (1907) aux Deux sources de la morale et de la religion (1932), elle met en lumière une philosophie politique ambitieuse fondée sur une métaphysique de la vie. La fameuse distinction du clos et de l'ouvert joue ici un rôle central : l'homme se réalise dans l'ouverture nécessairement créatrice, et non dans la clôture (guerre, racisme) voulue par la nature pour satisfaire des besoins spécifiques. Ce constat conduit Bergson à promouvoir d'un point de vue philosophique et institutionnel la démocratie et la défense des droits de l'homme. Yala Kisukidi redonne à cette pensée toute sa portée actuelle et fait dialoguer Bergson avec les penseurs contemporains du "post-colonial", ou des auteurs favorables à une religion et une politique plus ouvertes, comme Mohammed Iqbal pour l'islam et Léopold Senghor pour l'Afrique.

10/2013

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Littérature étrangère

Vent en rafales

Avant d'être condamnée à mort par les fondamentalistes de son pays et d'incarner le combat des femmes du sous-continent indien, Taslima Nasreen a été une petite fille précoce, une adolescente passionnée de littérature et de musique, une jeune femme follement amoureuse. Aujourd'hui au seuil de la quarantaine, elle évoque, à travers ces scènes - souvent délirantes pour un esprit occidental - de la vie bangladaise, les événements qui ont marqué sa jeunesse. Dont une éducation menée d'une main de fer par un père qui entend imposer, littéralement à la matraque, des idées prétendument " modernes ", sous l'œil résigné d'une mère confite en dévotion, faute de meilleur refuge. Taslima se révolte : son mariage secret avec le jeune poète Rudro Mohammed Shahidullah, négation suprême de toutes les conventions locales, est une histoire peu banale - où romantisme et passion côtoient souvent l'indicible - qui marque aussi la naissance d'une femme indépendante prête à se battre pour de grandes causes. On retrouvera avec bonheur dans ce livre, interdit pour " blasphème " au Bangladesh, le langage à la fois vif et efficace d'un remarquable écrivain.

10/2003

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Sciences politiques

L'émir. La peur aura-t-elle le dessus ?

11 mars 2004, 11 septembre 2001, ces dates ont frappé les esprits : horreur du terrorisme, douleur des blessures physiques et morales, peur générale et diffuse... À chaque fois, un personnage énigmatique apparaît à l'heure des journaux télévisés : Omar Bakri Mohammed. Barbu, massif, habillé en tenue musulmane traditionnelle, il incarne à nos yeux le visage de l'extrémisme religieux. Cet homme est le leader mondial d'une organisation islamiste implantée partout dans le monde : Grande-Bretagne, Irlande, France, États-Unis, Arabie Saoudite, Liban, Pakistan... Chaque antenne recrute, convertit, endoctrine des jeunes gens animés par la haine, des moins jeunes, avocats, médecins, ingénieurs, portés par le désir de ramener la religion au centre de la société et convaincus que la peur finira par ruiner les valeurs démocratiques de l'Occident. Mais qui est-il vraiment ? Quel est l'itinéraire de cet homme et de ses mentors ? Et, surtout, quel danger représente-t-il ? De Londres à Alep, de Beyrouth à Djedda, des Frères musulmans au Parti de la libération islamique, de l'action terroriste à la manipulation de nos peurs, plongez dans l'univers d'un émir...

05/2004

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Romans historiques (poches)

La fille du Nil

Où finit la fiction et où commence l'Histoire ? C'est sur cette liberté propre à l'écrivain que joue superbement Gilbert Sinoué dans son nouveau roman La fille du Nil, qui est la suite de L'Egyptienne. Qui se souvient que l'Egypte fut pratiquement une province française jusqu'en 1882 ? Qui connaît la folie géniale des saint-simoniens, ces utopistes talentueux venus de France, porteurs d'un rêve fou : le percement de l'isthme de Suez ? Qui sait que le destin de ce canal s'est joué sur un plat de macaroni ? A travers la formidable saga de la famille Chédid, faite d'amour et de haine, Gilbert Sinoué dresse la fresque des quarante années qui virent l'Egypte s'arracher lentement à l'amour de la France pour basculer sous la domination anglaise, confirmant ainsi la prophétie de son vice-roi, Mohammed Ali : " Si la France et l'Egypte creusent un jour le lit du canal, souvenez-vous que c'est l'Angleterre qui s'y couchera. " Forte en passion, fertile en rebondissements, c'est à cette mémoire que nous invite l'extraordinaire destinée de La fille du Nil .

05/1998

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Histoire internationale

Les jardins du roi. Oufkir, Hassan II et nous

En 1991, Fatéma Oufkir et ses enfants recouvrent la liberté, après dix-neuf ans d'une détention inique. Leur crime ? Avoir eu pour mari et pour père le général Oufkir, ministre de l'Intérieur marocain, " suicidé " en 1972 à l'issue d'un putsch manqué contre le roi Hassan Il. Un destin qu'était loin d'imaginer l'adolescente Fatéma, lorsque, dans les années 50, ce jeune Officier, farouche partisan de l'indépendance, la demanda en mariage. Après l'accession au trône de Mohammed V, Fatéma devient l'une des personnalités choyées de la cour, en tant qu'épouse d'un des plus grands serviteurs de l'Etat. Une faveur qui se prolonge durant les premières années du règne de Hassan Il. Mais la corruption ambiante et l'autoritarisme archaïque du monarque alaouite vont peu à peu éloigner de lui son ministre... Autour du destin brisé d'une femme, c'est tout un pan de l'histoire du Maroc contemporain qui surgit dans ces pages. Une histoire marquée par une indépendance difficile, un divorce criant entre les besoins du peuple et l'opulence de la caste dirigeante, et de lourds secrets politiques telle l'affaire Ben Barka.

03/2001

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Littérature érotique et sentim

TeamPlay

"On ne devient pas champion dans un gymnase. On devient champion grâce à ce qu'on ressent ; un désir, un rêve, une vision. On doit avoir du talent et de la technique. Mais le talent doit être plus fort que la technique". -  Mohammed Ali Les Desperado de Chicago est l'une des meilleures équipes d'Esport de la WO ligue. Aslan, y joue depuis maintenant plusieurs mois. Ses journées sont rythmées entre musculation, entraînements et matchs. Ses nuits, il les passe à streamer sur sa chaîne pour ses fans. Et si parfois la France et sa famille lui manquent, cette vie est un rêve auquel il ne renoncerait pour rien, ni personne.   Mais l'arrivée chez les Desperado d'un coach et de Minho va tout faire basculer. Déjà double champion du monde, le nouveau joueur n'aura aucun mal à s'imposer dans l'équipe. Pour faire ses preuves, Aslan devra apprendre à s'associer à son nouveau coéquipier. De victoires en défaites, dans l'arène Californienne, Minho et Aslan apprendront à se connaître. Il se pourrait même que le jeu tisse d'autres vérités...

09/2018

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Littérature française

Le jour ou j'ai voulu vivre

D'un côté, un jeune homme, il est journaliste. Il porte un drôle de prénom : Soleil. "On t'a appelé Soleil pour que tu réchauffes les coeurs", lui explique sa mère. Sauf que son coeur a du mal à briller… Soleil écrit des lettres à Maëlle, comme on jette une bouteille à la mer, comme des confessions qui disent son désordre amoureux. Il avait rompu avec elle, pour garder une "distance", pense-t-il… De l'autre côté, une jeune femme, une libraire dont on ne sait pas grand-chose au début. Elle croit qu'elle peut se débrouiller seule. Elle rêve beaucoup. Elle est drôle. Elle n'a pas d'amoureux. Elle écrit aussi, à son "Cher journal"… Avec ces deux personnages, la romancière Ophélie Bazillou nous offre "Le jour où j'ai voulu vivre", un superbe roman sur l'art difficile d'aimer. C'est touchant et plein de sensibilité. On sourit souvent. On s'attache à Soleil et à cette libraire à cause, ou plutôt grâce, à leurs fragilités et à cette quête irrépressible de la vie. Mohammed Aïssaoui, Le Figaro littéraire.

10/2018

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Littérature française

El Kahira, la cellule de la mort

Avec El Kahira, cellule de la mort, Mohammed Moulessehoul (Yasmina Khadra) a construit son héros un nationaliste condamné à mort aux premières heures de la révolution algérienne – à partir de plusieurs témoignages recueillis auprès d'anciens locataires des cellules CAM(condamnés à mort). Il pénètre l'univers morbide des geôles coloniales et le sadisme des gardiens. Dans cet enfer, les condamnés apprennent à résister à la guillotine non pour y échapper mais pour y aller en restant homme. Kateb Yacine, dans sa préface à l'un des témoignages de Abdelhamid Benzine, la montagne et la plaine : " Ces écrits aussi courts que simples, ont toute la force du vécu. Ils éclatent comme des coups de feu et ils vont droit au but. Ils font revivre en un éclair ces hommes et ces femmes sans lesquels l'Algérie ne serait pas venue au monde, les obscurs militants toujours sortis de la nuit noire et qui passent d'une nuit à l'autre : les mille et une nuits de la révolution ". Khadra a réussi a restitué le langage morbide de ces gardiens qui ne jurent que par la guillotine.

09/2015

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Littérature française

Rose d'Alger

Nine Moati a écrit plusieurs romans dont Mon enfant, ma mère (téléfilm en 1981), L'orientale et La passagère sans étoile (en cours d'adaptation pour la télévision et France-Culture). Rose d'Alger succède et fait écho aux Belles de Tunis, bientôt également à la télévision. Marie, une petite fille de Tunis, se retrouve par hasard seule à Alger, en 1942, chez de lointains cousins. Dans sa solitude, elle est protégée parla fascinante Rose qui intrigue le Tout-Alger.
Peu après, Marie retrouve ses parents dans Tunis libéré et devient une jeune fille moderne et insouciante. Marie est partagée entre son amour pour Fouad, un Algérien en exil à Tunis, et Celui de Pierre, un journaliste parisien, alors que la Tunisie accède à son indépendance et que l'Algérie entre avec violence dans sa guerre anti-coloniale. Ballottée entre deux patries, deux traditions, deux hommes, Marie décide de rejoindre Alger en 1958, à la recherche de son passé décomposé.
Elle y retrouve Rose, devenue une pasionaria de l'Algérie française. Marie se perd dans la magie de la ville : la Casbah où flotte la voix d'Om Kalsoum, la luxuriance des jardins suspendus, la sensualité de la mer. Mais la guerre fait rage et même ses amies d'enfance, Simone de Bab-el-Oued, Perla d'Hydra ou Zohra la militante, se déchirent. Bientôt, c'est la terreur, l'insurrection, l'exode. En 1962, Marie quitte à jamais ses racines méditerranéennes pour vivre à Paris.
Son avenir sera peut-être nostalgique mais plein d'espoir. Elle saura, comme plus d'un million d'autres rapatriés, faire refleurir en France son jasmin perdu.

05/1991

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Géographie

Beyrouth et ses urbanistes : une ville en plans (1946-1975)

Cet ouvrage présente l'histoire de l'urbanisme de Beyrouth entre la période de l'indépendance et le début de la guerre civile libanaise. Il met l'accent sur l'ambitieuse présidence réformiste de Fouad Chéhab, moment fondateur de la construction de l'Etat au Liban, souvent invoquée, admirée, regrettée, parfois aussi décriée pour ses échecs et ses ambitions déçues notamment dans le domaine social et urbanistique. Cette période mérite d'être analysée pour elle-même plutôt que comme un âge d'or, une parenthèse ou la cause des malheurs qui l'ont suivi. L'urbanisme fut une des utopies de l'époque. Ce livre s'efforce de restituer l'originalité de cette période dans un cadre plus large, celui de l'urbanisme dans les pays arabes accédant à l'indépendance. Il insiste sur la dimension politique des projets urbains et sur leur contribution à la construction d'un Etat moderne, garant du développement. Ces plans firent face à l'opposition de forces sociales multiples, allant des habitants mal logés aux spéculateurs fonciers. Il en résulta de nombreux renoncements : Beyrouth est largement restée, à cette époque, une ville en plans. Une place privilégiée est accordée aux professionnels de l'urbanisme, architectes et ingénieurs, qui se reconnurent et s'investirent dans ce projet mais l'infléchirent aussi par leurs conceptions modernistes et élitistes. Face aux experts français, comme le Père Lebret ou Michel Ecochard, les professionnels libanais s'imposèrent dans les administrations et les conseils et prirent en charge la conception des plans et leur réalisation. Ils construisirent un imaginaire aménageur qui perdura par delà le temps de la guerre pour hanter les projets et contre-projets de la reconstruction.

10/2010

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Littérature anglo-saxonne

Le garçon et l'univers

"Méchamment prenant, sévèrement allumé, ce thriller étrange et poétique qui ne ressemble à aucun autre vient de rafler tous les prix de l'année en Australie " Julie Malaure - Le Point Une enfance australienne. Darra, banlieue de Brisbane, 1985. Eli, bientôt 13 ans, grandit entre une mère toxico, un grand frère mutique et, en guise de baby-sitter, l'un des anciens prisonniers les plus célèbres d'Australie : Arthur "Slim" Halliday. Mais Eli ne connaît rien d'autre et, en l'absence de son père biologique, peut compter sur les "good bad men" qui l'entourent : son beau-père Lyle, qui a plongé sa mère dans la drogue mais tente maintenant de l'en sortir ; Slim, que sa longue expérience en cellule d'isolement a rendu philosophe ; Gus, son frère, qui communique en écrivant dans l'air et semble avoir des talents de devin. Un jour, Eli découvre dans le pavillon familial une pièce secrète qui contient de la drogue et un mystérieux téléphone rouge : il suit Lyle et comprend que celui-ci travaille pour un gang de trafiquants local. Furieux et fasciné à la fois, Eli demande à travailler pour lui... Traduit de l'anglais (Australie) par Maxime Shelledy et Souad Degachi A propos de l'auteur : Trent Dalton est journaliste pour The Weekend Australian Magazine et scénariste. Il a été plusieurs fois récompensé pour ses articles, notamment son recueil Detours : Stories from the Street (2011), résultat de trois mois d'immersion dans des communautés de sans-abris de Brisbane. Son travail de scénariste a également été couronné de prix prestigieux comme le prix Canal+ International, décerné par le Festival du Court-Métrage de Clermont-Ferrand.

05/2019

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Islam

Fatma. La fille préférée du Prophète

Jamais un prophète n'a autant été cité et sa famille autant dévoilée que le Prophète Mohammed. Sa vie, depuis sa naissance jusqu'à sa mort en passant par la Révélation, a été reproduite et consignée par plusieurs de ses adeptes comme par des spécialistes étrangers de la question. A travers cet ouvrage, l'auteur, après avoir passé en revue la vie tumultueuse du père et de sa condition d'orphelin dès son tout jeune âge, se résout à suivre les traces de Fatma, la plus jeune de ses quatre filles, dont la naissance coïncida avec la reconstruction de la Kaaba, présage jugé alors comme annonciateur de son avenir radieux... L'amour indescriptible entre le père et sa fille a été repris avec force détails par l'auteur, qui ne s'empêche pas de s'attarder longuement sur tous les événements ayant marqué cette relation en temps de guerre, de lutte, de peine, mais aussi pendant les rares périodes de répit et de paix... La vie de Fatma, pourtant peu présente dans les sources historiques sunnites pour des raisons notoirement connues, est en elle-même une source d'inspiration et un modèle de vie en avance par rapport à son temps. Fille de la vertueuse Khadija et du Prophète, épouse de l'un de ses vaillants compagnons et cousin, qui maniait avec maestria tout aussi bien l'épée que le savoir islamique, elle ne lâcha pas d'une semelle son père, le rejoignit vite à Médine en 622, date du début de l'Hégire, alors qu'elle avait 17 ans, et prit part à ses côtés dans la quasi-totalité des batailles livrées aux puissants polythéistes qurayshites... Ce récit élégiaque a le mérite de redorer le blason à la femme dans une société misogyne, gangrénée encore par un paganisme licencieux et dépravé, malgré la naissance de la nouvelle religion qui va, peu à peu, impacter le monde entier... Fatma, sa vie durant, s'était insurgée contre l'injustice des hommes, qu'ils fussent ses alliés ou ses détracteurs, au point de se placer volontairement, à la mort de son unique ami et soutien, son père Mohammed, sur le dôme de la souffrance appelant de ses voeux, de nuit comme de jour, le Seigneur, afin qu'Il la rappelât à Lui, parce qu'incapable d'affronter l'hypocrisie de ses proches et celle de certains des compagnons fidèles de père... Le portrait inoubliable de cette femme d'exception est dépeint par l'auteur avec émotion et neutralité telles qu'il ne laissera aucun lecteur insensible à ce récit des plus élaborés, où le retour à cette période repère, à la fois riche et tumultueuse, ne manquera pas de susciter en lui beaucoup de résurgences essentielles en ces temps de doute et de sécularisation spéculative forcée...

05/2023

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Musique, danse

Bob Marley. Un héros universel

Bob Marley est un héros universel, une icône connue de tous, une star internationale entrée dans l'imaginaire collectif, dans la pop culture et les discothèques familiales du monde entier. Sa carrière est immense, son héritage artistique essentiel et sa place dans l'histoire de la musique aux côtés des plus grands : Mozart, Miles Davis, les Beatles, Michael Jackson... Robert Nesta Marley est un géant. L'unique artiste dont le nom seul dépasse le style musical auquel il appartient. Ajouter un ouvrage de plus à la longue liste des biographies du chanteur, dont certaines magistrales, n'aurait servi à rien si nous n'avions pu apporter un nouveau point de vue à l'histoire du natif de Saint Ann : aller au-delà de la carrière de l'artiste, de sa naissance, de sa mort, de ses amitiés et amours, de sa musique et de ses tournées mondiales. Nous avons souhaité inscrire le Tuff Gong dans son siècle, et dans le nôtre, dans son humanité, dans l'histoire, avec un grand H, celle qui lui a donné un rôle si particulier à jouer et la capacité de traverser les époques sans prendre de rides. Les chansons de Bob Marley sont désormais éternelles. Elles appartiennent au patrimoine culturel de l'humanité au même titre que les discours du Mahatma Gandhi et ceux de Martin Luther King, les combats de Nelson Mandela et du Che Guevara, la résistance des Black Panthers et du Roi des Rois Haïlé Sélassié, les dribbles géniaux de Zidane et de Maradona, les uppercuts dévastateurs de Mohamed Ali, les conquêtes innombrables de Don Juan et de Casanova...

12/2019

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Sociologie

Communauté. Forum International Communauté Maison de l'Unesco, 9 et 10 novembre 2004

" Communautés ", " communautarisme ", " repli communautaire "... Le terme, dans toutes ses acceptions, a resurgi ces dernières années et fini par envahir l'arène politique et sociale. Au point qu'on ne sait plus exactement ce que " communauté " veut dire : vivre ensemble ou se fermer aux autres ? Fraternité ou conflit ? Réunis en Forum à l'Unesco en novembre 2004, les membres de l'Académie universelle des cultures, et des experts de toutes disciplines, ont travaillé sur cette question. Ils nous offrent aujourd'hui des réponses qui apportent chacune un éclairage singulier. Claude Hagège sur la question linguistique; Marc Fumaroli sur les liens culturels ; Guy Carcassonne sur le lien politique ; Rudolf von Thadden sur le lien religieux; Henri Atlan sur le dilemme posé par une éthique universelle en butte au communautarisme ; Dominique Schnapper sur la communauté des citoyens ; Jacques Le Goff, Mohamed Charfi et Freddy Raphaël sur l'histoire des communautés chrétienne, musulmane et juive ; Alain Touraine sur le passage de la communauté au communautarisme ; Toni Morrison sur l'importance de l'art dans la naissance de la communauté; Wole Soyinka et Sudhir Kakar sur l'intégration ; mais aussi Bernard Stasi, Daniel Picouly, Stéphane Pocrain, Roger-Pol Droit, Bernard Kouchner, Umberto Eco... " L'essentiel, conclut le vice-président de l'Académie universelle des cultures, Jorge Semprun, c'est de retrouver, à travers nos discussions, et même nos affrontements, ce noyau de valeurs démocratiques sans lequel il n'y a pas de communauté ouverte. " Les textes rassemblés ici, en un dialogue foisonnant, passionnant, entre des hommes et femmes d'horizons si divers, sont le signe même qu'une telle communauté, une telle ouverture, à l'heure de toutes les crispations, est encore possible.

07/2006

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Histoire de France

Algérie, une guerre sans gloire. Histoire d'une enquête

Juin 2000. Une ancienne militante pour l'indépendance de l'Algérie, Louisette Ighilahriz, confie à une journaliste du Monde, Florence Beaugé, les sévices qu'elle a subis à Alger en 1957. Elle met en cause deux des plus hauts responsables militaires français de l'époque, le général Massu et le général Bigeard, héros de la " bataille d'Alger ". L'article est publié en une ; le débat sur les exactions commises par l'armée française pendant la guerre d'Algérie se trouve inexorablement relancé. Massu exprime des regrets. Bigeard nie en bloc. Un peu plus tard, un homme de l'ombre, le général Aussaresses, avoue sans détour au Monde tortures et exécutions sommaires en Algérie. Il n'est plus question de " bavures ", mais de la reconnaissance d'un système. C'est ensuite à Mohamed Garne, né d'un viol collectif, " Français par le crime ", de révéler son histoire. Puis à Jean-Marie Le Pen, président du Front national, aux portes de l'Élysée en 2002, de voir son passé algérien le rattraper : une nuit d'horreur dans la Casbah. Un poignard oublié... En 2005, le général Schmitt, ancien chef d'état-major des armées, qui s'obstine à nier les faits, amène " les témoins humiliés dans l'ombre " à sortir de leur réserve... Florence Beaugé donne la parole à ceux qui y étaient, Français et Algériens. Cinq ans d'enquête, des témoignages bouleversants et des rebondissements inattendus. Mais ce livre est aussi un document exceptionnel sur le travail au quotidien, les difficultés, les émotions, les hésitations d'une journaliste entraînée presque malgré elle dans une investigation difficile.

09/2005