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Littérature française

O Sorbonne !

A tout juste 18 ans, P'titjean est un jeune homme lunaire et rêveur, absorbé par la lecture. En mouvement constant, il s'invente d'autres personnages, d'autres lieux, d'autres liaisons, si légères et si fluides que son corps et son esprit voltigent dans les nuages, dans un univers étrange et lointain. Et c'est ainsi qu'au cours de ses rêveries, le temps court, se dérobe et s'emporte. En un rien il passe d'une époque à l'autre, d'un lieu au suivant, sans souci de précision. Alternant entre imagination et réalité, il se double en un P'titjean illusoire, au gré des époques et des espaces. Au travers de ce roman, Giorgio De Piaggi s'empare à nouveau de ce qu'il aime à tordre, distendre, rendre impalpable ou au contraire inévitable : le temps et l'espace. Ethérée, parfois troublée, il recrée une temporalité reflétée par le seul prisme de l'imagination, insoumise aux caprices des hommes. Giorgio de Piaggi a longtemps travaillé en Provence. Rentré en Italie, il a enseigné la littérature française aux Universités de Salerne, de Bologne et de Gênes, dont il est professeur émérite. Dans ses dernières années, il a conjugué son activité d'enseignant et de chercheur avec celle de romancier, et livre son premier ouvrage aux Editions du Panthéon.

11/2016

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Autres collections (9 à 12 ans

Le marteau des sorcières Tome 1 : Sigillum Dei

1922 Héléna, jeune aristocrate de 11 ans, vit à Londres, la tête plongée dans ses rêveries. Ses parents, Sir Philip Wilde, un archéologue passionné et sa mère, Lady Cairstine Wilde, jeune femme excentrique qui s'occupe essentiellement d'oeuvres caritatives, n'ont guère le temps pour leur fille unique. Quand sa grand-mère, la vicomtesse de Worcester, l'invite pour la première fois dans son manoir à Pluckley pour y passer des vacances d'hiver, Héléna est très loin de se douter que son imaginaire débordant va rejoindre la réalité. Accompagnée de Tim, le commis de cuisine ainsi que de Miss Wakefield, sa femme de chambre, ils découvrent là bas un manoir étrange entouré d'un village semblant abandonné de toutes lumières. Les mystères rôdent partout. Pour trouver une issue, ils vont devoir retrouver un talisman unique au monde, réputé très puissant et ancien. Mais celui-ci est aussi est également convoité par un mystérieux personnage, surnommé le "Mage Noir" , qui agit dans l'ombre. Une course contre la montre s'engage. L'innocence, le courage et l'intelligence, dont ils font preuve, auront-ils raison du Mal qui sévit depuis des décennies à Pluckley ? Rien n'est moins sûr... Pour son premier roman jeunesse, Jasmine Sahiri signe une aventure empreinte de magie, d'un parfum de mystère et saupoudrée de personnages, autant énigmatiques et hauts en couleur que maléfiques.

12/2021

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Littérature française

Voyage en Italie. Suivi de Lettre sur l'art du dessin dans les paysages et d'un choix de textes sur Rome, Naples et Venise

De juin 1803 à janvier 1804, Chateaubriand séjourne à Rome, visite Naples, gravit le Vésuve. Il recueille ses impressions dans un texte composite, fait de lettres et de notations prises sur le vif, mêlant souvenirs de voyage, descriptions de monuments et d'oeuvres d'art, méditations sur l'histoire. Après Goethe, et comme Germaine de Staël ou Stendhal, il voit dans sa première rencontre avec l'Italie un moment décisif de son parcours d'homme et d'écrivain. Son récit est une marche funèbre parmi les ruines et les tombeaux de l'Italie antique ; il est aussi une célébration de la beauté des paysages, sublimés par les jeux d'ombre et de lumière. Chateaubriand y déploie une réflexion sur les différentes temporalités qui composent la vie humaine : "Je remonte dans ma vie passée ; je sens le poids du présent, et je cherche à pénétrer mon avenir". Le marbre des statues rappelle la fuite du temps, tandis que l'existence présente s'incarne dans ce qui est fragile et éphémère : l'impression d'une promenade nocturne, la beauté d'une chevelure, la grâce d'une fleur. Entre rêveries mélancoliques, contemplation esthétique et réminiscences littéraires, le Voyage en Italie est un chef-d'oeuvre oublié du romantisme. Avec dix gravures de paysages italiens, un choix de textes de Chateaubriand sur l'Italie et sa "Lettre sur l'art du dessin dans les paysages".

03/2024

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Littérature anglo-saxonne

Excursions dans la zone intérieure

Après avoir, dans Chronique d'hiver, revisité son passé sous l'angle du corps et de la sensation, Paul Auster s'attache ici à arpenter le paysage mental de son enfance peuplé d'objets doués de vie, d'éclectiques héros de romans, de créatures cinématographiques, de prodigieux joueurs de base-ball, et parfois hanté par un Dieu fréquemment courroucé et toujours culpabilisant. D'illuminations en incertitudes, de longues rêveries en moments d'exaltation, un jeune garçon s'initie au monde tandis que son identité d'adulte se façonne sous le double signe de l'imaginaire et de l'environnement socioculturel des Etats-Unis de la seconde moitié du XXe siècle, dont plus de cent illustrations sélectionnées par l'écrivain viennent, en fin de volume, incarner figures tutélaires et temps forts. Outre la reconstitution a posteriori d'un itinéraire intellectuel et des chemins singuliers qu'une vocation d'écrivain dessine sur la carte du monde, une capsule temporelle où sont restituées les lettres jadis adressées par Paul Auster à sa future première épouse la romancière Lydia Davis donne à entendre dans toutes ses harmoniques la voix de ce jeune homme solitaire et obstiné qui, n'ayant cessé d'obéir aux impérieuses injonctions de la création, a bâti l'oeuvre littéraire d'exception qui l'a imposé comme l'un des écrivains les plus remarquables de sa génération.

05/2014

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Religion

SHABKAR. Autobiographie d'un yogi tibétain, tome 2

Ce second tome de Shabkar, traduit par Matthieu Ricard et Clarisse Busquet, nous permet de retrouver le maître tibétain dont la vie constitue sans doute la biographie la plus célèbre après celle de Milarépa. Comme l'auteur des Cent Mille Chants, mais beaucoup plus proche de nous dans le temps, Shabkar (1781-1851) - surnommé le " Barde du Pays des Neiges " -, est révéré par le peuple tibétain pour sa sainteté et sa simplicité, sa faculté d'émouvoir aussi bien que de faire rire, la profondeur de sa spiritualité rendue accessible à tous grâce à son style. Après avoir atteint l'ultime degré de l'accomplissement spirituel, Shabkar fut invité par ses disciples à raconter les étapes de son itinéraire mystique. Il s'y appliqua en retraçant son chemin d'errance dans un passionnant récit en prose entrecoupé de chants poétiques Conseils de morale et de conduite pour la vie quotidienne, hymnes raffinés exposant les fondements de la pratique spirituelle, les chants improvisés par Shabkar illustrent parfaitement l'enseignement bouddhiste sur le sens de la vie humaine, la mort, l'impermanence et la possibilité de se délivrer de la souffrance. Outre sa valeur religieuse et littéraire, cette œuvre autobiographique présente un panorama unique de l'histoire tibétaine durant les premières décennies du XIXe siècle, contribuant ainsi à élargir notre compréhension d'un monde aujourd'hui presque disparu.

03/1999

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Communication - Médias

L'expertise sans peine. Suivi de Les Paradoxes de l'Esprit

On révère le talent des experts qui, de radios en journaux, de plateaux télévision en chaînes YouTube, de conférences en séminaires de formation, nous offrent au pied levé des perles de sagesse et des joyaux de connaissances savamment ciselées. Or, on s'imagine à tort qu'une telle expertise requiert des années douloureuses d'études et suppose une lente accumulation de savoirs complexes au cours d'un laborieux travail. Rien n'est plus faux ! L'expertise, au contraire, est à la portée de n'importe qui, dès maintenant. Et si elle nécessite des talents particuliers qu'il faut savoir cultiver, elle ne requiert aucune connaissance scientifique, politique ou philosophique particulière. Ce petit guide pratique a justement été conçu pour vous aider à devenir expert sans trop d'efforts. Vous y découvrirez toutes les clés pour briller sur ce terrain très concurrentiel. Comment, par exemple, donner votre avis sur n'importe quoi, improviser des analyses à l'emporte-pièce, glisser d'un sujet à l'autre et susciter des polémiques incontournables... Si toutefois la carrière d'expert dépasse vos ambitions, notre guide est suivi d'un essai intitulé Paradoxes de l'expertise, susceptible d'intéresser ceux qui se demandent s'il n'est tout de même pas un peu étrange d'avoir autant d'experts disponibles à tout moment pour tout savoir sur tout...

04/2023

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Sports

Bansenshûkai. Le Traité des Dix Mille Rivières suivi des Cent Poèmes ninja de Ise Saburô Yoshimori

Dans le Japon traditionnel, l'art de la guerre ainsi que les rapports sociaux étaient officiellement régis par le bushidô, le code d'honneur des samouraïs ; mais le bushidô avait un pendant plus secret : l'art du ninjutsu. Les ninja, experts en infiltration, renseignement, espionnage et contre-espionnage, s'ils n'étaient pas tenus par le bushidô, n'en possédaient pas moins des valeurs et une tradition qui les distinguaient des simples voleurs. Leur art, invisible autant qu'indispensable, se transmettait au sein d'écoles secrètes et se fondait sur quelques rares manuels écrits en langage codé. Le Bansenshûkai, rédigé par le maître ninja Fujibashi Yasutake en 1676, est le plus monumental et le plus révéré de ces recueils, aux côtés du Shôninki. Resté secret jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il traite en 10 cahiers des techniques d’espionnage, de la fabrication des explosifs, etc., mais aussi des principes éthiques et spirituels du ninjutsu dans ses deux premiers cahiers, qui sont traduits ici par Axel Mazuer, auquel on doit déjà la traduction du Shôninki. L’ouvrage est complété par un autre classique de la littérature ninja, les 100 poèmes de Yoshimori. Cette version commentée du Bansenshûkai, enfin disponible en français, intéressera autant les amateurs d'arts martiaux et de stratégie que les passionnés de culture japonaise.

05/2013

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Philosophie

Emile ou de l'éducation

La publication de l'Emile, en 1762, restitue au problème de l'éducation sa place centrale en philosophie. De ses premiers mois jusqu'à la rencontre amoureuse, Emile est suivi dans chaque étape, à travers des expériences qui attestent d'abord le souci de considérer « l'enfant dans l'enfant », au lieu de le sortir de son âge. Rousseau montre qu'il est possible d'éduquer un homme selon la nature et de quelle façon les vices et l'inégalité caractérisent désormais la condition humaine : double enjeu qui constitue sa « théorie de l'homme ». La richesse incomparable de ce maître-livre tient aussi aux tensions qui le parcourent. Rousseau refuse le péché originel mais il doit rendre raison du mal et de la souffrance que ce dogme interdisait d'ignorer; il critique les philosophes de son temps mais il pousse à ses limites leur méthode empiriste; il proclame: «je hais les livres», mais il fournit le panorama le plus juste et le plus instruit de la culture du XVIIIe siècle, en face de l'Encyclopédie et, pour partie, contre elle. Parus ensemble, Emile et le Contrat social furent condamnés à Paris puis à Genève: la force du traité d'éducation n'échappa pas aux censeurs, même si Rousseau prétendait ne livrer que « les rêveries d'un visionnaire ». Car la forme même de la fiction arrache l'ouvrage aux circonstances : pas plus que ses lecteurs des Lumières, nous ne sommes à l'abri de ses leçons.

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Photographie

Photos graphiques

"Il faut plus d'un millier de flèches pour aller de Paris à Bruxelles. Je les ai comptées. Et depuis des années, je les photographie. Elles poussent et elles disparaissent. Pour moi, c'est devenu une chose vivante. Comme si j'avais des rendez-vous, je vais voir ce qui leur arrive. Elles s'effacent assez vite. Elles laissent la place à d'autres." L'appareil toujours à portée de main, Jean-Michel Folon n'a cessé de prendre des photos, notamment lors de ses voyages. La route, le paysage, le ciel ont prolongé ses rêveries. Ami de Jacques Henri Lartigue, d'Henri Cartier-Bresson, de Martine Franck et de Fulvio Roiter, il ne se considérait surtout pas comme un photographe : c'est en dessinateur qu'il a observé les choses, les bêtes ou les gens. Dans ses dessins, il a inventé un personnage : un petit homme seul perdu dans la ville hostile. Deux points, ce sont les yeux, deux traits, le nez et la bouche. Contrairement aux photographes qui cherchent dans la réalité de quoi nourrir leur monde intérieur, Folon a nourri la réalité de son monde intérieur à lui. Ainsi le visage de son petit homme s'est révélé pour de vrai sur un lavabo, une prise électrique, une porte vitrée ou la façade d'un bâtiment. Dévoilées pour la première fois, ces photographies brouillent avec poésie et malice l'étroite frontière qui sépare le réel et l'imaginaire.

05/2018

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Critique littéraire

MEMENTO

"Mémoires de suggestions, voire de conseils, de rêveries et de regrets exprimés de bonne foi par le directeur d'un théâtre, toutes choses pouvant être fort utiles à celles et à ceux qui se destinent par le moyen de l'Illusion à enseigner et à divertir leurs semblables." Voilà ce que trouveront dans le Mémento de Jean Vilar ceux qui suivront pas à pas les notes et réflexions "intérieures" consignées par lui, quasi au jour le jour, durant les quatre premières années (les plus âpres et les plus mutilantes) de sa direction du Théâtre National Populaire. Ces pages retracent l'itinéraire spirituel de ce "pénible bachelier provincial", de cet "autodidacte", de ce "solitaire à l'humilité rageuse", de ce "coléreux", de "maniaque, qui plus est", de ce "non-altruiste et non-généreux", de cet homme "réservé occupé des heures entières à errer autour ou à l'intérieur de son moi", qui parvint pourtant à éprouver une satisfaction pleine et entière en accomplissant cette tâche dure, blessante, inhumaine : construire et diriger un théâtre populaire en vue du plaisir des autres et de leur libération. Comment le théâtre, par son action et sa pratique impitoyables, par les recherches qu'il exige, peut-il délivrer un esprit des poisons qui le rongent ? Par quelle mystérieuse alchimie opère cette obligation qui est celle du théâtre et de tous les arts : libérer les autres en se libérant ?

07/1981

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Tourisme étranger

Oasis. Des îles dans le désert

Plus qu'un livre d'images, Oasis colle à la réalité d'un monde peu connu. Il donne à voir ces refuges comme lieu de vie, un havre d'éclat au milieu de ces étendues pas si désertiques où hommes et nature verdoyante cohabitent en parfaite harmonie au milieu de ces étendues de solitude. Adoptant l'angle humaniste, Francis Tack ne se contente pas de réaliser de belles images mais met véritablement au centre de son livre un milieu et un habitat. Partageant sa passion d'un point de vue à la fois poétique et scientifique, il transmet la beauté des oasis et la réalité d'un écosystème complexe. Mêlant habillement carnets de voyage intimes, histoire d'hommes, fascination pour ces écrins de beauté et étude savante, il nous guide à pied, en paramoteur ou à dos de dromadaire dans ces abris insolites. En proposant différents sites à travers le monde, l'auteur met en avant les similitudes et les disparités d'un milieu naturel colonisé par l'homme depuis toujours. A la fois lieux improbables et universels, ils ont su être domptés par une population sédentaire qui y a vécu en autarcie pendant des siècles. Or, ce mode de vie est menacé et c'est en révélant sa somptueuse pureté et ses particularités que l'on pourra mieux le comprendre et le protéger. Un voyage en Asie, Amérique du Sud, Orient et Afrique qui offre rêveries et compréhension de la richesse d'un monde en danger.

11/2018

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Littérature française

Hispanidad

Le siège de l'Alcazar de Tolède à l'été 1936... L'arrestation et l'exécution de Federico Garcia Lorca réfugiant sa terreur dans des rêveries érotiques et jalouses... L'évasion d'un couvent de Tolède de Saint Jean de la Croix qui tutoie Dieu et le convainc — avec succès — d'aider à sa fuite... L'insigne désespoir, à la chute de Barcelone en 1939, de Pablo Casals se remémorant les moments essentiels de sa vie afin de triompher de son anéantissement... L'épopée taurine et nocturne d'un gamin de douze ans... Et une centaine d'histoires vraies. Une guerre de religion, toujours, mute en guerre de purification. Ici, sociale... Quels sont les mots que l'on assènera, de part et d'autre, pour légitimer cela ? Pourquoi et comment tous ces hommes, femmes et enfants furent avalés par l'Histoire, mais aussi par l'Argent, par la Foi et les Religions, par la Haine, par la Misère et, pour beaucoup, par l'Espagne elle-même, dans des épouvantes absolues que l'on croyait ingénument ne jamais plus revoir en Europe... Et que nous revîmes pourtant en ex-Yougoslavie ? Ce roman où s'enchevêtrent les récits et les modes narratifs — du trivial au poétique — fait éprouver et revivre, à travers leurs peurs, leurs désirs, leurs haines, leurs chairs même... et l'Histoire, des êtres — célèbres ou oubliés des mémoires... qui tous, ont existé.

06/2019

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Japon

Guide anachronique de Kyoto

Intime et érudit, ce guide esthétique de Kyoto entend accomplir ce que peu de guides tentent de faire. Point n'est besoin d'énumérer ce qu'il faut y voir ; il faut plutôt considérer la façon de le voir. Et ainsi changer notre manière de regarder jardins, céramiques, cuisine, poésie, ikebana et cérémonie de thé. Il est impossible de faire le portrait d'une culture. Que cherche-t-on au Japon ? Le kabuki ou le buto ? Basho ou Tanizaki ? Hiroshige ou Kurosawa ? Quel amalgame, aussi improbable soit-il, guidera nos pas ? Un véritable voyage commence bien avant le départ et il ne se termine pas quand on est rentré chez soi, car un voyage est sans fin, à la fois anticipé et perpétuellement renouvelé dans la littérature et la mythologie, la cuisine et l'art, les rêveries et les rêves. Nous voyageons pour confirmer, transformer, voire créer notre identité. Nous traçons le plan d'une ville selon nos fantasmes et nos désirs et, en contrepartie, la ville définit le cadre de notre vie et infléchit notre destinée. Intime et érudit, ce guide esthétique de Kyoto entend accomplir ce que peu de guides tentent de faire. Point n'est besoin d'énumérer ce qu'il faut y voir ; il faut plutôt considérer la façon de le voir. Et ainsi changer notre manière de regarder jardins, céramiques, cuisine, poésie, ikebana et cérémonie de thé. De quoi se perdre joyeusement, en toute liberté !

08/2023

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Variété internationale

Bob Dylan et le mythe

Ce volume, qui voit l'apport de grands spécialistes de Bob Dylan tels Timothy Hampton et Alessandro Carrera, explore une facette peu connue du grand public, celle de la présence des mythologies dans l'imaginaire littéraire et musicale que Dylan reverse dans ses chansons. L'univers poétique de Bob Dylan s'est toujours nourri de différentes mythologies, aussi bien anciennes (biblique, grecque, celtique, égyptienne) que modernes. Dans les interviews et dans ses propres écrits, l'artiste est revenu à plusieurs reprises sur le rôle que le mythe a joué dans sa production et dans son existence, des débuts de sa carrière jusqu'au présent. Son discours d'acceptation du prix Nobel tourne autour de deux grandes figures mythiques, l'une ancienne, (Ulysse d'Homère), et l'autre moderne (Achab de Melville). Mais la présence du mythe chez Bob Dylan n'est pas seulement de nature littéraire : Dylan est un artiste de la parole orale et chantée, qui entretient des rapports aussi bien avec la tradition littéraire qu'avec la tradition musicale. Les deux éléments ne peuvent pas être dissociés. Et chez l'auteur-compositeur, le patrimoine littéraire et mythique passe toujours par la médiation de la tradition musicale américaine et de ses deux racines, africaines et européennes. Timothy Hampton, Alessandro Carrera, Adrian Grafe, Matthew Graves, Pierluigi Lanfranchi, Claudio Milanesi, Eric Montbel, Philippe Usseglio et Perle Abbrugiati se sont réunis pour explorer les liens multiformes que la production musicale dylanienne entretient avec les imaginaires mythologiques les plus divers.

09/2023

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Sociologie

Panique identitaire. Nouvelles esthétiques de la foire aux identités

Destruction de l'intériorité, relativisme, nouvelles idoles, manichéisme, chantage au ralliement, vandalisme : cet ouvrage examine de près les visuels et les discours de l'âge identitaire auxquels nous sommes surexposés, de la publicité à la mode et aux tags en passant par le cinéma, les séries, et les artefacts plus élitistes de l'art subventionné. Les effets d'une telle "hyper-esthétique" (Yves Michaud) sur notre capacité à sentir librement se dévoilent comme propices à la violence, à la surinterprétation et finalement, à la crise mimétique généralisée : la panique identitaire. Par son éloge des identités fixistes, le régime identitaire (décolonialisme, Grand Remplacement...) alimente les théories ultralibérales du choc des civilisations. Lorsqu'il s'apparente à un interactionnisme mou faisant valoir le fluide et l'interchangeable, il reconduit une logique publicitaire pour se faire l'allié d'une globalisation qui atomise les entités politiques au profit de la célébration du flux. Nous évoluons dans des environnements sensibles de plus en plus sexualisés et racialisés. Avec leurs cascades de jeux de permutation, mais aussi leurs rêveries essentialistes d'alignement et de pureté, les nouvelles esthétiques identitaires sont sécuritaires et autoritaires : elles vont de pair avec une dégradation de la sphère politique, et une détérioration du jugement de goût libre et impartial. Ainsi que l'annonçait Régis Debray : "une entreprise est parachevée quand on prend l'autre pour soi et soi-même pour un autre. Quand le particulier peut se faire prendre pour un universel" .

02/2022

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Littérature étrangère

Epigrammes d'un cynique. Suivies de morceaux choisis, fables fantastiques et lettres

Epigrammes d'un cynique, un livre inédit d'Ambrose Bierce publié en 1911, soit deux ans avant sa disparition définitive au Mexique, un livre qui n'est pas sans parenté avec son fameux Dictionnaire du diable, où règne le même esprit sardonique et pourfendeur de celui qui fut si bien surnommé "Bitter Bierce", le "Tout-puissant Dieu Bierce" ou encore le "philosophe grincheux". De son vivant, la question "qui est Ambrose Bierce ?" faisait déjà couler beaucoup d'encre ! Qu'est-ce donc qu'un cynique ? C'est pour l'acrimonieux lexicographe une crapule à la vue défectueuse qui voit les choses comme elles sont et non pas comme elles devraient être. Autant dire un esprit fâché, voire chagrin, une tête lucide qui ne mâche pas ses mots et quelque peu portée sur la médisance, cette "pente secrète de l'âme à penser mal de tous les hommes" observait La Bruyère. Non seulement de tout homme, mais aussi de ses institutions comme de ses entreprises, de son risible théâtre comme de ses dieux... Ses acerbes aphorismes sont suivis des Rêveries philosophiques et théologiques extraites des Délices d'un monstre ainsi que de divers textes inédits en français, d'extraits de sa correspondance et d'une dizaine de ses Fables fantastiques, qui pour Jacques Sternberg "mettent régulièrement en pièces la morale traditionnelle". De cette noire figure si prolifique de la littérature américaine, il reste encore beaucoup à découvrir...

03/2014

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Récits de voyage

Carnets des Cornouailles. Cette pause sur le bord d'un abîme

Le vent soufflait. Nous avancions au milieu des ruines, ne sachant plus si, après tout, ce que nous voyions, effleurant la surface de l'île, s'immergeait ou émergeait de cette masse de granit ensoleillé. Il y avait là un sourire sans contredit possible, le sourire du temps présent quand le vent de la liberté souffle sur la terre satisfaite. Voici trois millions et demi d'années, cet endroit plat, à niveau de mer, n'existait pas. Il a fallu que la terre se soulevât pour qu'apparût un pli, puis que se formât un repli sous l'effet du mouvement, de la pression, du tremblement, de la révolution, pour qu'une première galette d'ardoise se retournât sur la vase et qu'une première fissure ouvrît une ravine. Les Carnets des Cornouailles ont été rédigés au retour d'un séjour en Angleterre. Après un pèlerinage sur la tombe de la philosophe Simone Weil à Ashford, l'auteur a résidé dans le village de pêcheurs de Port Isaac juché entre la lande, une crête déchirée et la mer aux reflets gris et vert. Ce paysage rude dont l'écrivain s'imprègne fait naître des rêveries, des amorces d'histoires, des révoltes aussi. A l'inverse du ton plus apaisé des Carnets des Cévennes, on sent poindre ici une agitation, un cri, avec en filigrane des interrogations sur les murs et les frontières qui séparent les hommes.

08/2012

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Littérature française

L'Aube. Nouvelle édition revue par l'auteur

Sur les tourments de l'adolescence et ses prolongements psychologiques, on a beaucoup écrit, sans prendre garde que l'être nouveau issu de cette crise n'est pas pour autant devenu un adulte. Une seconde épreuve l'attend, bien autrement redoutable. Le jeune homme de vingt ans, de vingt-cinq ans, a fait peut-être l'apprentissage du corps, mais il est loin d'avoir renoncé aux rêveries masochistes, au romantisme de la souffrance, qui sont, beaucoup plus que l'inexpérience physique, la tare et l'obsession de la jeunesse. Pour Jean, qui est encore à vingt-sept ans tout empêtré dans le souvenir de son passé malheureux, l'épreuve sera l'amour qu'il porte à Agathe et que la jeune femme lui rend. Sans doute pressent-il que cet amour le délivrera de ses fantômes. mais justement, une dernière et puérile révolte le saisit ; il revit si intensément son enfance qu'il refuse d'avouer qu'il s'en est maintenant affranchi. Il considère comme une ennemie cette femme qui exige de lui un comportement adulte ; il s'emporte ; et cette nuit qu'ils passent dans un moulin perdu, peu s'en faut qu'elle ne voie leur rupture... Suffit-il, au sortir d'une enfance peu heureuse, de la comprendre pour la surmonter ? La libération psychologique est-elle possible ? De quelles dépouilles faut-il se défaire pour arriver à l'âge d'homme ?

11/2003

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Littérature étrangère

Confessions d'un masque

Dans l'intimité de sa chambre, un jeune garçon s'éveille au désir en parcourant les pages d'un livre d'art. Obsédé par la beauté stupéfiante du corps nu, ligoté et mordu de flèches de saint Sébastien, il laisse libre cours à ses rêveries cruelles où l'objet de son fantasme est torturé, tué, dévoré. Dans la rue, il est attiré par les matelots et les petits voyous, et à l'école par un charismatique camarade de classe dont l'assurance et le charme le subjuguent. Prenant peu à peu conscience de son attirance sexuelle pour les hommes, il tente de réprimer ses pulsions et se fabrique un masque social qu'il porte chaque jour aux yeux du monde. De l'enfance à l'âge adulte, il tentera à tout prix de se conformer à ce qu'il croit être la norme du désir. Mais cette comédie conventionnelle de l'hétérosexualité ne saurait le duper éternellement, et pour ne pas trahir plus longtemps son être profond, il devra trouver la force de regarder en face cette attirance qui le consume, et apprendre, enfin, à vivre en paix avec lui-même. Véritable diamant brut, ce premier roman autobiographique de Mishima marque la naissance d'un grand écrivain. A travers un style flamboyant et d'une grande justesse, l'auteur du Pavillon d'or questionne les notions de normalité et d'immoralité, détaille les vertiges de l'adolescence et nous entraîne dans les ténèbres du désir frustré.

02/2019

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Littérature étrangère

Au coeur de ce pays

Une ferme isolée en Afrique du Sud, au cœur du veld. Un père et sa fille y vivent loin de toute civilisation. Murée dans sa laideur et sa virginité, Magda ressent à l'égard de son père, autoritaire et morose, une haine amoureuse nourrie de rêveries et de fantasmes. Lorsque le père met dans son lit la jeune épouse d'Hendrik, le contremaître noir, Magda, en proie à une jalousie délirante, le tue sans tout à fait le vouloir et l'enterre secrètement. Elle tombe alors sous l'emprise d'Hendrik qui la viole et vient la soumettre toutes les nuits, avant de s'enfuir dans la crainte d'être accusé de meurtre. Restée seule, Magda erre dans un étrange pays entre le réel et ses hallucinations. Elle meurt, bras en croix, face au ciel, dans son jardin désertique, hérissé de pierres. Le verbe illuminé de Magda, d'une force poétique qui emporte tout sur son passage, la torpeur étouffante des jours et des nuits, la violence et la peur au centre de ce huis-clos tragique créent un climat auquel il est difficile d'échapper. C'est celui des relations de maître à esclave, des rapports entre Blancs et Noirs. Dans ce premier roman, J. M. Coetzee a su, avec une folle assurance et un œil infaillible, faire d'une histoire d'amour et de vengeance le miroir de l'expérience coloniale.

03/2006

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Littérature française

Venise, aller simple

" En 2002, pour les besoins d'un roman, j'ai inventé un personnage d'intervieweur. Comme à l'époque je faisais de la radio, on a vite fait de confondre le vrai intervieweur avec le faux. Pourtant, mon rapport à la radio n'avait pas grand-chose à voir avec celui décrit dans le roman. C'est peut-être ce qui m'a conduit, des années après, à vouloir retrouver ce personnage. Ne serait-ce que pour clarifier les choses. Ca tombait bien, il venait de mettre un terme à son aventure radiophonique et disposait donc de la distance et de la disponibilité nécessaires à une vue plus juste de ce qui avait été la passion de sa vie. En même temps, il devait tenter de substituer d'autres passions (pourquoi pas un grand amour ?) à celle dont il devait à présent faire le deuil. Comment allait-il s'accommoder de son infortune ? Un aller simple pour Venise, si possible en belle compagnie, pourrait-il combler l'immense vide ouvert devant lui ?" Angela est une des figures féminines de ce roman, avec d'autres, une serveuse de café, une violoncelliste, qui inspirent rêveries et fantasmes chez le narrateur, qui a pour habitude et presque obsession de noter ses sensations, sentiments et observations dans un carnet, sous la forme de brefs fragments ciselés comme des tweets poétiques. Un livre qui renverse le crépuscule en aube, pleine de fraîcheur et d'espoirs.

01/2016

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Revues

Parole de Méditerranée N° 1 : La Méditerranée, berceau (ou tombeau) de la civilisation ?

Ce cahier est le premier d'une série baptisée " Parole de Méditerranée ". Ni un livre ni une revue, juste un espace où se croisent les regards de ceux qui sont victimes de ces drames humains, de ceux qui font tout pour les en sortir, et d'écrivains, de dessinateurs qui apportent leurs visions, leurs mots, leurs images, un petit cahier contre l'indifférence. Il s'agit bien de lutter contre l'indifférence. La nôtre, celle des autres. Celle qu'en tant qu'éditeurs, ou que vous, en tant que libraires, nous ne pouvons accepter. C'est ce qui donne naissance à la nouvelle ligne éditoriale des " Cahiers de Parole ", ces petits livrets où les mots viendront aiguillonner notre besoin de comprendre et d'agir. " Parole de Méditerranée " est né d'un désir commun de SOS Méditerranée et des éditions Parole de faire mieux connaître les humains qui sont cachés derrière les chiffres froids des naufrages de migrants en mer, d'offrir une tribune à ceux qui veulent témoigner, analyser, sensibiliser, d'ouvrir la porte à tous ceux d'entre nous qui veulent devenir " sauveteurs " à leur manière. Proposer en librairie ces " cahiers de Méditerranée " sont déjà une forme d'implication et de soutien : 1 euro environ est reversé à SOS Méditerranée pour chaque exemplaire acheté. Première PARUTION PRINTEMPS 2022, d'autres suivront, trois ou quatre fois par an, pour nous aider à comprendre, pour nous encourager à agir.

05/2022

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Paris - Ile-de-France

Paris. Edition 2023-2024

Nouvelle mise à jour du Routard, le guide de voyage n°1 en France ! Découvrez Paris à votre rythme : le matin, dans le Marais ou le long des berges de la Seine ; l'après-midi, dans les musées ou aux Tuileries ; la nuit, lorsque s'illumine la Tour Eiffel ou sur le pont des Arts ; déambulations, haltes, rêveries... C'est aussi ça, Paris ! Dans Le Routard Paris, mis à jour par nos spécialistes, vous trouverez : - Une première partie en couleurs pour découvrir la ville à l'aide de photos et de cartes illustrant les coups de coeur de nos auteurs ; - des itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces dont vous avez besoin pour réussir et profiter pleinement de votre voyage ; - des activités (parcourir la ville à vélo, le long de la Seine ou du canal Saint-Martin, sans oublier de faire une croisière en bateau-mouche), des visites (prendre un bain de culture au musée d'Orsay ou découvrir la Bourse de commerce), à partager en famille, entre amis ou en solo ; - plus de 30 cartes et plans avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées ; - et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir Paris hors des sentiers battus... Merci à tous les Routards qui sont solidaires de nos convictions depuis bientôt 50 ans : liberté et indépendance d'esprit ; découverte et partage ; sincérité, tolérance et respect des autres.

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Critique littéraire

L'absolu littéraire. Théorie de la littérature du romantisme allemand

Avant de faire époque dans la littérature et dans l'art, avant de représenter une sensibilité ou un style (dont on annonce régulièrement le "retour"), le romantisme est d'abord une théorie. Et l'invention de la littérature. Il constitue même, très exactement, le moment inaugural de la littérature comme production de sa propre théorie - et de la théorie se pensant comme littérature. Par là, il ouvre l'âge critique auquel nous appartenons encore. Poïétique où le sujet se confond avec sa propre production, et Littérature close sur la loi de son propre engendrement, le romantisme (nous, en somme), c'est le moment de l'absolu littéraire. Cela s'est joué vers 1800, à Iéna, autour d'une revue (l'Athenaeum) et d'un groupe (celui des frères Schlegel). Or, depuis bientôt deux cents ans que ce moment a eu lieu, pratiquement aucun des textes majeurs où s'est effectuée une telle opération n'a été traduit en français. La première ambition de ce livre est, par conséquent, de donner à lire certains d'entre eux. Mais comme la contrainte que le romantisme exerce sur nous est à proportion de la méconnaissance où il a été tenu, on a voulu, chaque fois, accompagner ces textes et en prendre, à notre usage, la mesure théorique. Question, tout simplement, de vigilance : car au fond "l'absolu littéraire", n'est-ce pas ce qui hante, encore aujourd'hui, notre demi-sommeil théorique et nos rêveries d'écriture ?

07/1978

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Poésie

Nil et autres poèmes. Edition bilingue français-hongrois

AvecA Nil et autres poèmes, le lectorat francophone retrouve la voix singulière du grand représentant d'un postmodernisme lyrique et critique des marges intérieures de l'Europe, dont l'imaginaire teinté d'ironie se plaît à recueillir et exalter la profondeur dissonante et émouvante des mythes dans notre quotidien. A côté du récent recueilA NilA (2018), A publié ici dans son intégralité, des poèmes de plusieurs époques ont été rassemblés dans ce volume, pour faire écho à l'originalité de cette oeuvre dans sa variété. Cette poésie de l'allégorie affecte une forme d'insistance butée, qui voudrait triompher du scepticisme à l'usure, rendre possible le miracle une minute avant qu'il ne survienne. Elle s'applique à déjouer les séparations pour esquisser des rapports inouïs, non seulement avec l'histoire et le mythe, mais entre des événements considérés comme trop éloignés. A Il s'agit d'une autre forme de la compréhension : non plus l'analyse qui divise, mais l'imagination qui relie, jusqu'au plus lointain, et lui donne ainsi sens dans l'ampleur quasi surhumaine, visionnaire de la représentation. La poésie est le lieu de telles rêveries qui pourraient bien s'avérer justes, si elles n'étaient infalsifiables, c'est-à-dire à la fois irréfutables et improuvables. Ces poèmes, dans leur diversité libre de toute école, ne cessent de nouer des interprétations possibles, pour nous donner à comprendre, à penser, à imaginer et à sentir le monde autrement.

06/2022

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Littérature française (poches)

Djinn. Un trou rouge entre les pavés disjoints

Robbe-Grillet nous revient, au meilleur de sa forme, avec une manière de conte fantastique, décoré d’un titre hugolien : Djinn. Que ce djinn-là soit une transcription phonétique du prénom féminin américain Jean, porté par une des figures majeures du récit, c’est une première malice. Elle sera suivie de beaucoup d’autres. Tout est jeu dans ce texte qui ne cesse de se dédoubler, en faisant oublier ce qu’il est pour donner l’illusion parfaite d’autre chose. Ce livre réussit à être, en même temps, une merveilleuse « histoire à dormir debout », aussi étrange qu’un conte d’Hoffmann, aussi souriante qu’une rêverie de Lewis Caroll, aussi rebondissante qu’une aventure de James Bond, et il nous apporte une excellente synthèse de l’univers romanesque de Robbe-Grillet. Tout y est. Ses décors préférés, ses objets fétiches, ses intrigues favorites d’espionnage et ses reprises maniaques des mêmes scènes sous un éclairage différent. Simon Lecoeur, à la recherche d’un emploi, tombe dans les rets d’une mystérieuse Américaine, Jean, qui le subjugue au point qu’il en devient aussitôt amoureux. Sans rien lui expliquer, elle le charge d’une mission qu’un obstacle, apparemment imprévu, la chute d’un enfant sur le pavé disjoint d’une ruelle obscure, l’empêche d’accomplir. Cet accident, parfaitement programmé au contraire, remets Simon entre les mains de deux enfants, Marie et Jean, qui le contraignent à jouer l’aveugle pour découvrir quelle organisation souterraine il sert : c’est une société de lutte contre le machinisme où l’on n’use, par ironie, que de machines et dont tous les agents, découvre-t-on à la fin du récit, après plusieurs variantes, ne sont que des robots. Je pense que Robbe-Grillet n’est jamais allé aussi loin dans ses angoisses. C’est pourquoi Djinn, avec ce titre hanté et ce fil conducteur imposé, me paraît être un de ses ouvrages les plus prenants. Jacqueline Piatier, Le Monde.

04/2013

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Petits classiques parascolaire

Fables, Livres VII à XI. Avec le parcours "Imagination et pensée au XVIIe siècle"

Le deuxième recueil des Fables (livres VII à XI), suivi d'un parcours littéraire " Imagination et pensée au XVIIe siècle " . Dans une édition conforme aux nouveaux programmes de français du lycée, incluant notamment des prolongements artistiques et culturels et un dossier Nouveau bac. L'oeuvre Le lion, monarque absolu, met à mort ceux de ses sujets qui n'ont pas la chance de lui plaire. Une laitière, qui espérait s'enrichir à la ville, voit ses rêves s'écrouler... Dans les fables qui composent les livres VII à XI, La Fontaine dresse - sous des apparences plaisantes - un tableau sans concession du Grand Siècle. Ce faisant, il nous offre un art de vivre fondé sur la rêverie, l'amitié et l'amour. Le parcours " Imagination et pensée au XVIIe siècle " 10 textes du XVIIe siècle pour comprendre comment la fiction peut se mettre au service des idées. La réflexion est organisée selon ce plan : 1. L'imagination : une ennemie de la pensée, pour les philosophes et les moralistes 2. L'imagination : une alliée de la pensée, pour les auteurs de fiction 3. Le recours aux images pour soutenir une pensée Le dossier Toutes les ressources utiles au lycéen pour étudier l'oeuvre dans le cadre des nouveaux programmes : - un avant-texte pour situer l'oeuvre dans son contexte - au fil du texte, la rubrique " Des clés pour vous guider " - après le texte : - des repères sur l'oeuvre - un groupement de textes complémentaires sur le thème du procès de la Cour - des sujets types pour l'écrit et l'oral du nouveau bac français Des prolongements artistiques et culturels 6 oeuvres révélatrices de la place des arts à la cour du roi Soleil, et des outils pour les analyser. Et un guide pédagogique Sur www. classiques-et-cie. com. En accès gratuit réservé aux enseignants, il inclut tous les corrigés : des questionnaires au fil du texte, des sujets de bac, des lectures d'images.

08/2019

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Poésie

Poèmes

""Tout s'est éteint, flambeaux et musiques de fête..." Voici donc ces poèmes séparés d'une légende qui les enrobait. Peu importe une légende, quand elle ne défigure pas les ouvres. Celle-là les a plus que défigurées. Mais autant en emporte la vie : le seul portrait ressemblant qui restera de Louise de Vilmorin sera bientôt celui qu'apporte le livre de son frère André. Déjà la légende se retire, comme la mer. La clef de Louise de Vilmorin n'était pas dans une mondanité épisodique (j'ai vu à Verrières moins d'Altesses que de protégés), ni dans une grâce célèbre, mais dans une fantaisie impulsive et féerique. Nulle rêverie n'a mieux transfiguré les Contes de Perrault, que l'étude qu'elle leur a consacrée. Elle parlait à merveille de Titiana, et parfois parlait comme elle. En 1933 (elle n'écrivait pas encore, et toussait) elle m'avait dit : " - Je m'agite, on croit que je vais dire quelque chose d'intelligent. Pas du tout : je tousse. - Vous ressemblez à certaines jeunes femmes de Shakespeare. - On m'a seulement dit : de Gyp. " Elle ne ressemblait pas à Madame de, mais à Maliciôse. Et à maints égards, ces poèmes sont les poèmes de Maliciôse. On en a rarement compris la nature, parce qu'ils ont été publiés avec toutes sortes de calligrammes, vers olorimes, ou palindromes. Très douée pour des acrobaties qui commençaient par le poème à Gaston Gallimard : "Je méditerai - Tu m'éditeras..." et finissaient par des calligrammes en forme de tonneau compliqué, Louise de Vilmorin les mêlait volontiers à ses vrais poèmes. Or, sa virtuosité, qui naissait du jeu, semblait liée à un domaine foncièrement littéraire. D'où le malentendu fondamental, plus grave que celui de sa légende : car l'importance de cette poésie, c'est qu'elle est, à contre-courant de la poésie contemporaine, une poésie orale. Quelqu'un parle. " André Malraux.

09/1970

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Critique littéraire

La Méduse de la Lune / The Jellifish and the Moon

"La Méduse de la Lune est l'histoire d'une méduse qui, fatiguée des touristes dans ses eaux, décide de partir vivre sur la Lune afin de "flotter tranquille" . Mais les choses ne tournent pas comme prévu ... Tout commence sur une plage, à la vue des baigneurs qui jouent et s'éclaboussent. Près des rochers, des pêcheurs raclent les fonds. Au large, des bateaux de plaisance sillonnent la mer bruyamment, des plongeurs se lancent en horde vers les profondeurs. Mais comment les animaux marins peuvent-ils supporter ce tapage ? De ce questionnement est né l'histoire de La Méduse de la Lune. Une méduse, à la beauté souple et luminescente, appartenant à une espèce présente sur notre planète depuis bien plus longtemps que les humains et qui n'a plus d'autre choix que de quitter son habitat. Où ira-t-elle ? Sur la Lune ! Mais les humains, invasifs sur Terre, voyagent aussi dans l'espace... Ce conte aux multiples facettes tisse une épopée fictionnelle, dans une tradition d'aventure sur fond d'évocation de la conquête spatiale, à celle de la migration, sous-tendue par notre relation aux autres êtres vivants, notre façon d'habiter la planète et, peut-être, d'autres corps célestes tels que la Lune. Le texte de Fabienne Gambrelle est illustré par des dessins d'Anaïs Tondeur et Gabriel Grandry qui ont associé des images iconiques de la conquête spatiale à la douceur et la rêverie de la mer et de Séléné, l'ombre et la lumière. Les images furent, en outre, envoyées sur la Lune par l'artiste Daniela de Paulis par le biais de la technologie EME -Earth-Moon-Earth ou "Moonbounce" -, radiocommunication Terre Lune Terre en français. Les différents niveaux de lecture, tout comme la richesse et la dualité des illustrations originales et "moonbouncées" en font un livre aussi bien pour les enfants (testé et approuvé à partir de 4 ans) qu'un collector pour les adultes".

01/2021

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Religion

Mémoire sur les instruments de la Passion de N.S Jésus-Christ. Précédé de Le poids de la Croix et le nombre des clous

Dans les décennies qui précédèrent la guerre de soixante-dix, main dans la main, un angelot et un diablotin, accompagnent dans ses voyages à travers l'Europe et dans ses rendez-vous avec les notables de l'Eglise, Rohault de Fleury portant ses instruments dans sa mallette: un pied à coulisse, un double décimètre, un compas, une balance de précision et quelques fioles énigmatiques. De sanctuaire en sanctuaire, muni de toutes les autorisations venues d'en haut et renseigné sur l'historique du dépôt des saintes reliques, tradition et légende mêlées, notre homme, infatigablement, opérait ses calculs et ses vérifications. Et chaque fois, à la fin de la journée, comme au soir de la moisson, le petit ange pouvait faire la nique au diablotin; le patron avait réussi. Millimètre après millimètre, milligramme après milligramme, la démonstration se configurait: l'authenticité des choses venait ratifier l'authenticité des textes. Il n'était pas un iota de l'Ecriture, dans sa relation de la Passion, qui ne fût vérifié par l'examen objectif des reliques. Incontestablement, le résultat de l'enquête apportait un bénéfice considérable à la croyance catholique. Tout a été inventorié, pesé, mesuré, en parfaite rigueur et avec l'apparence de détachement propre au géomètre dans l'exercice de son métier. La précision est implacable et fera taire toutes les mauvaises langues qui contestent la vérité de la tradition chrétienne de la mort du Sauveur. Les tableaux de chiffres ponctuent, flegmatiquement, les pages du livre et viennent poser leur point final aux digressions historiques et aux descriptions très exactes des reliques et des reliquaires. A peine commençait-on à s'évader dans une certaine rêverie, comme peut en susciter toute évocation d'un passé chargé d'émotions et haut en prestige, et voici que le calcul des surfaces et la mesure des volumes nous rattrapent et nous rappellent que nous sommes pris dans une intrigue implacable dont l'enjeu est la vérité dont on ne saurait se moquer.

09/2012