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Biographies

Victor Hugo

Victor Hugo naît avec son siècle, le 26 février 1802. Il connaît tous les honneurs, légion d'honneur à 23 ans, Académie française à 39 ans, pair de France à 43 ans. Admiré par Chateaubriand, il devient le chef des romantiques, et Notre-Dame de Paris, en 1831, lui apporte la célébrité. Après la révolution de 1848, il est élu représentant à l'Assemblée législative. Le spectacle des injustices sociales accélère sa métamorphose politique. Opposant irréductible au Second Empire, il connaît un exil de dix-neuf ans, avec Juliette Drouet, sa fidèle compagne. Les Misérables, en 1862, sont un succès planétaire et ils sont traduits dans le monde entier. De retour à Paris, ses combats l'habitent : l'amnistie des communards, l'instruction des enfants, la peine de mort, la liberté, la paix, la défense du patrimoine... Il est élu sénateur en 1876. Sa vie familiale est une tragédie : folie et mort de son frère Eugène, trahison d'Adèle, mort de sa fille Léopoldine et de ses deux fils. Le seul enfant qui lui survivra est Adèle, enfermée à l'asile, mais Georges et Jeanne, ses petits-enfants, sont une source de réconfort et d'inspiration infinie. Les Parisiens fêtent son 80e anniversaire. A sa mort, le 22 mai 1885, la République offre pour la première fois à un poète des funérailles nationales. Deux millions de personnes l'accompagnent au Panthéon. Un mythe Victor Hugo ? Oui, par la dimension colossale de son oeuvre littéraire et graphique et par sa vie, mêlée aux soubresauts violents du XIXe siècle, du Premier Empire à la IIIe République. L'étude de sa postérité éclaire le précurseur des Etats-Unis d'Europe. Commémorations et citations le célèbrent. Son nom est partout, il est donné à des établissements scolaires, rues et places. Dans toutes les langues, ses romans et pièces de théâtre sont adaptés au cinéma, à la télévision et dans des comédies musicales. En 2020, la cérémonie d'hommage à Samuel Paty, le professeur assassiné, s'est faite au pied de la statue de Victor Hugo, dans la cour de la Sorbonne. Le symbole est puissant.

11/2021

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Sciences politiques

La gauche française et l'Afrique subsaharienne. Colonisation, décolonisation, coopération (XIXe-XXe siècles)

Cet ouvrage embrasse une période qui débute avec l'entreprise coloniale, dans les années 1880, et traverse tout le XXe siècle, marqué en son milieu par la décolonisation et la mise en route des processus d'indépendance. Après un rappel de la pensée socialiste européenne au début du XXe siècle, le livre revient sur les idées et les pratiques de la gauche française (SFIO, Parti communiste, Parti socialiste unifié) face à la décolonisation de l'Afrique. Au travers des débats qui positionnent les uns et les autres, le lecteur retrouvera les noms des acteurs qui s'imposeront : Jean Jaurès, Léon Blum, Guy Mollet, François Mitterrand, Michel Rocard... Les nouvelles institutions de la Ve République vont opérer une mutation de la vie politique française. Mais cette évolution ne s'accompagnera pas d'une transformation des comportements et des représentations en matière internationale, notamment africaine. Cela sera patent dans le programme commun qui permettra l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Et pourtant, dans cette période, les débats sur le tiers-monde, sur les règles économiques à changer et sur le nouvel ordre international sont bien présents dans les discussions et les résolutions de la gauche. Avec l'élection de François Mitterrand en 1981, la politique tiersmondiste du PS n'a pas résisté à l'épreuve du pouvoir, comme le montrera l'abandon de la politique de Jean-Pierre Cot en 1982. Malgré les liens du parti avec l'Internationale socialiste et les pistes nouvelles que cette dernière ouvrait, la pratique du " domaine réservé " au niveau de la présidence de la République a très fortement limité les stratégies réformistes. Dans sa dernière partie, l'ouvrage traite de l'abolition de l'apartheid en Afrique du Sud, de la fin des Blocs et de la guerre froide, de l'avènement de nouvelles relations internationales et d'une certaine évolution de la pensée de la gauche concernant l'Afrique. La suppression du ministère de la Coopération en 1998 sous Lionel Jospin en sera un signe. Avec l'arrivée de François Hollande au pouvoir et son engagement au Mali, puis en Centrafrique, ce sont de nouvelles initiatives qui engagent les socialistes français.

04/2014

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Actualité et médias

Menaces sur Obama. L’Amérique conservatrice à la conquête de la Maison Blanche

Novembre 2008 : l’Obamania porte au pouvoir le premier président américain noir. Un « raz-de-marée », un « événement à la portée mondiale », les superlatifs inondent la presse internationale et le monde s’enflamme pour celui qui ne pouvait tout simplement pas perdre ! En une nuit, les pages sombres des années Bush sont définitivement tournées, deux mandats passés aux oubliettes de l’Histoire et une droite américaine un peu vite enterrée. Novembre 2012 : Barack Obama joue sa réélection. Quatre ans ont passé… et cette droite américaine s’est refait une santé. Dès 2009, sa frange la plus conservatrice, la plus médiatique aussi, a saisi la crise financière puis économique pour s’offrir une tribune de choix : on commença alors en France à s’intéresser au phénomène des Tea Parties. De discours populistes en rhétorique ultraconservatrice, ils allaient secouer le système, à commencer par le coeur de l’establishment républicain. Car ces extrémistes dont on se moquait avec quelque condescendance teintée de crainte (justifiée : ils ont « pris la Chambre » aux élections de novembre 2010) sont aux premières lignes au cours des primaires : Michele Bachmann, Rick Santorum, Rick Perry ou Newt Gingrich. Le Parti républicain, lui, a choisi un adversaire pour faire face à Obama : ce sera Mitt Romney. La base n’en voulait pas. Elle se fera une raison. Car, après tout, la droite américaine au grand complet, de ses rangs les plus agités jusqu’à l’élite modérée du Parti républicain en passant par les « neocons » et les anciens de l’équipe Bush, n’a qu’un but, bien partagé celui-là : faire tomber Obama ! Y parviendront-ils ? Le résultat d’une élection ne se lit pas dans une boule de cristal mais un décryptage précis, fouillé et objectif, étayé d’entretiens de spécialistes de politique américaine sur le terrain, permet de comprendre quelles sont les forces en jeu pour cette présidentielle américaine 2012. Certaines promesses du Yes we can, dans le sillage de la bourrasque économique, se sont envolées. Le vent de l’Obamania ans pourra-t-il souffler encore ? Des menaces, bien réelles, pèsent sur Obama. Les républicains ont devant eux quelques mois pour les mettre à exécution.

10/2012

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Développement durable-Ecologie

Histoire humaine et comparée du climat. Tome 2, Disettes et révolutions (1740-1860)

A mesure que progressent les techniques agricoles et que se perfectionnent les transports, les effets du petit âge glaciaire (que connaissait l'Europe depuis 1300) se font moins impitoyables que durant les premiers siècles de l'époque moderne. Certes, la famine ne disparaît pas tout à coup - l'Irlande la connaît encore dans les années 1840 -, mais on n'observe plus au même degré les hécatombes climatiques - et par conséquent épidémiques - de naguère. Disettes classiques et disettes larvées n'en continuent pas moins d'agir sur la vie des sociétés : hivers froids ou humides, printemps pourris, étés caniculaires (" échaudage " des blés) ou au contraire étés pourris, et jusqu'aux éruptions volcaniques à l'autre bout de la planète (le Tambora en Indonésie, 1815), compromettent aisément de fragiles équilibres. Un peu moins de grains, et la cherté provoque des troubles. Faux ou vrai, les puissants sont accusés de profiter des circonstances, d'accaparer les subsistances, d'organiser la pénurie d'où les réactions populaires. Sans qu'il faille voir là un mécanisme imperturbable, il est patent que la mauvaise année-récolte 1788 a sa part dans le déclenchement des événements de 1789, que l'embellie frumentaire du Directoire et de l'Empire (jusqu'en 1810) correspond à une période de relative clémence des cieux ; que les Trois Glorieuses sont comme cernées par les difficiles années 1827-1832 ; que les soubresauts climatiques et disetteux de 1845-1846 sont à mettre en relation avec les révolutions de février-mars 1848 à Paris, puis à Berlin et à Vienne. A partir de 1860 et plus encore de 1900, le climat européen se réchauffe, comme le montrent le recul des glaciers alpins et, nettement plus précises, les mesures instrumentales enregistrées un peu partout. En outre, les navires à vapeur et le chemin de fer permettent d'importer du grain d'Amérique et de Russie. L'Humanité d'Occident se libère de sa dépendance millénaire face à l'aléa climatique. S'ouvre alors une autre " météo-histoire ", dont nous ne connaissons pas le terme ; pleine d'incertitudes, elle aussi (ce sera l'objet d'un troisième volume).

09/2006

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Actualité et médias

La mort de l'information

Après quarante-cinq ans d'exercice du journalisme et d'observation du politique, ce "testament professionnel" dresse le constat d'un inquiétant paradoxe : c'est au moment où le citoyen devrait être le mieux informé que le système d'information s'est décrédibilisé. D'un côté, la démocratie devient de plus en plus "directe" . Par le suffrage universel, les référendums, les sondages, les citoyens pèsent à tout instant sur les décisions et font de moins en moins confiance à ceux qu'ils ont choisis pour les représenter. Mais ont-ils les moyens de ce nouveau rôle alors que les dirigeants maîtrisent de mieux en mieux les techniques de communication, c'est-à-dire de manipulation ? De l'autre côté, le système d'information est discrédité par les connivences, les effets pervers de la concurrence, la perte des repères déontologiques. Il ne remplit plus sa fonction démocratique, qui est de permettre à chaque citoyen d'exercer en connaissance de cause ses responsabilités. Celui-ci se retrouve seul, avec le sentiment illusoire et dangereux que, grâce à Internet, il pourra s'informer et s'exprimer. Mais dans une démocratie libérale, c'est pourtant lui qui est le maître ! Il a donc sa part de responsabilité dans la double crise du politique et du système d'information. Ce livre est à la fois un essai pugnace et le décryptage, par un très grand professionnel, de l'actualité de ces dernières années. Etudes de cas à l'appui, Albert Du Roy montre et démontre que ni les médias ni les journalistes ne peuvent, aujourd'hui, se prétendre indépendants ; que la concurrence effrénée produit des dérapages et non de la qualité ; que l'image, même non trafiquée, éloigne souvent de la vérité ; que le mythe de la "transparence" engendre de l'opacité. L'AUTEUR L'homme qui dresse ce constat sévère a derrière lui un parcours sans équivalent : éditorialiste à Europe 1 et RMC, rédacteur en chef adjoint de L'Express, grand interviewer pour "L'heure de vérité" , directeur de la rédaction de L'Evénement du jeudi et de L'Expansion, directeur de l'information à France 2.

10/2007

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Fantasy

Le port des mondes Tome 1 : Les perles de gemmes

"Ne vois-tu donc pas toute la jouissance que l'ignorance peut procurer... Elle est un départ idéal. Dans ce livre qui te semble sans intérêt, il leur faut oublier les normes et s'affranchir des limites du réel. Parce que ces formes communes ne se prêtent pas aux rêves. Lorsqu'ils tournent une page, ils avancent dans l'imaginaire. Ils ouvrent une porte pour ailleurs, et là, ils ferment les yeux pour découvrir d'autres horizons, et tout prend forme dans leur imagination. [... ] Il me semble qu'un certain jeune homme est maintenant prêt à être amené au-delà de ces voiles de mensonges et découvrir que les créatures de rêves et de cauchemars de ces écrivains les plus imaginatifs sont palpables". Jeune orphelin, Akil a été retrouvé amnésique dans les ruines d'une ancienne citée des Terres jumelles. Bordées par un océan sans fin, ces deux vastes îles gardent les traces d'une ancienne bataille dont très peu connaissent l'origine. Les habitants sont ainsi tenus dans l'ignorance par l'Ordre de Pie qui dirige ces terres et en garde précieusement les secrets. Devenu un jeune homme, Akil cherche dorénavant à passer son examen final pour obtenir le grade de soldat. C'est là qu'une série d'évènements mystérieux et effrayants bouleverse son quotidien et l'amène à traverser une porte vers l'inconnu ! Mais qui est l'inquiétant voisin qui l'observe secrètement et le suit comme son ombre ? Que trouvera-t-il derrière la porte que l'homme étrange a ouverte ? Quelle est cette effroyable légende du faucheur qui sème l'horreur et la mort ? Et enfin, qui est vraiment Akil ? Le début d'une saga fantasy haletante, la naissance d'un nouveau héros ! A. E. Biggi a grandi en Provence, près des montagnes de Marcel Pagnol. Partageant le plaisir de l'imagination et de la création avec sa soeur, elle s'inspire des différents pays et horizons visités pour écrire, dessiner et peindre. Fascinée par des histoires qui l'ont émerveillée, fait frissonner, pleurer, rire ou tenue en haleine, l'auteure partage à présent avec les lecteurs ses histoires à travers une première saga fantastique d'une vraie richesse.

05/2021

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témoignages personnels

L'enfant d'Izieu

Le destin bouleversant d'un enfant rescapé de la maison d'Izieu " Ne viens pas avec moi, je ne suis plus ta mère, va avec cette femme ? ! ? " C'est ainsi que Tauba, jeune juive en fuite dans la France de 1943, sauve son enfant de la déportation dans le camp de Bergen-Belsen. Pétrifié, Samuel, alors âgé de six ans, suit l'inconnue et arrive, quelques jours plus tard, dans un centre d'entraide à Chambéry. Désespéré, complètement perdu, il est ensuite pris en charge par un homme qui le fait monter aux côtés d'un autre enfant dans une carriole accrochée derrière un vélo. Kilomètre après kilomètre, cet étrange équipage fend en silence le matin glacial, grimpe un col escarpé et, au cours de l'après-midi, parvient à la maison d'Izieu où Samuel, comme 44 autres enfants juifs persécutés, trouve refuge auprès de Sabine et Miron Zlatin. L'hiver est rude en ce mois de novembre 1943, et les jeunes pensionnaires traversent des jours difficiles. Pourtant, ils vont à l'école, fêtent Noël, écrivent des lettres à leurs parents pour ceux qui leso nt encore, dessinent et essayent tant bien que mal de vivre leur vie d'enfant. Mais le répit sera de courte durée : le 6 avril 1944, des hommes de la Gestapo mandatés par Klaus Barbie débarquent et raflent les petits. Tous seront déportés et gazés. Tous, sauf Samuel, que des voisins parisiens qui le connaissaient sont venus chercher à peine quelques semaines plus tôt. Miraculeusement rescapé, Samuel Pintel se fait une promesse : il n'oubliera jamais ces enfants assassinés. Il parlera d'eux. Son récit bouleversant raconte le quotidien d'un enfant juif pendant la guerre et perpétue le souvenir de cette maison d'Izieu, à jamais lieu de mémoire et symbole de la barbarie nazie. L'auteur Né en 1937, Samuel Pintel a exercé comme ingénieur dans le domaine spatial. Durant vingt-cinq ans, il a été secrétaire général de l'association Maison d'Izieu Mémorial des enfants juifs exterminés. Il est actuellement secrétaire général de l'amicale des Anciens Déportés de Bergen-Belsen et parcourt la France pour faire vivre la mémoire des enfants déportés.

03/2024

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Epistémologie

La vie entre éthique et science

Cet ouvrage collectif est le fruit d'un dialogue entre des philosophes et des scientifiques autour de la question de la vie. En la prenant pour fil conducteur, les auteurs envisagent les problèmes que pose l'articulation entre l'éthique et la science. Leur réflexion commune s'appuie sur les sources philosophiques, les textes talmudiques commentés par Levinas, les neurosciences, les sciences cognitives et les sciences humaines et sociales. L'évaluation et la description des objets que sont la nature, le vivant et l'humain se prêtent à des développements de plus en plus précis et de plus en plus informés. Pourtant, à mesure que leur visée se déploie, la vie ne s'y exprime que de manière partielle. Le phénomène de la vie tel que nous l'expérimentons en première personne, depuis l'intérieur, dans son épaisseur subjective, intersubjective ou simplement personnelle, ne semble pas se réduire aux données quantifiables et exprimables de la naturalisation, produites par la science. Ainsi, dans un même phénomène, celui de la vie, se croisent des regards radicalement différents ? : d'un côté, la visée d'éclairage et de systématisation, l'enjeu d'une meilleure explication, et d'un autre côté, l'aspiration à protéger et rendre justice au cas particulier et exceptionnel. Si le pouvoir de la science est considérable, l'éthique met constamment en question la légitimité? de ses applications. Que signifie développer un pouvoir scientifique s'il doit être soumis a ? la validation éthique ? Entre une posture dogmatique et une résignation a ? une fonction purement consultative, l'éthique peut-elle se frayer une troisième voie ? Le rapport privilégié? au pouvoir du théorique est-il réservé? a ? la science ? N'est-il pas aussi l'apanage de l'éthique qui oscille constamment entre la tentation d'élaborer une théorie du bien, en légiférant et en privilégiant les principes, et une valorisation du fait unique et concret qui leur fait exception ? Ouvrage collectif sous la direction de Flora Bastiani et Joëlle Hansel. Avec les contributions de ? : Flora Bastiani, Arnaud Bouaniche, Sacha Bourgeois-Gironde François Brémondy, Aline Desmedt, Corinne Enaudeau, Val Grangirard, Georges Hansel, Joëlle Hansel, Michel Olivier, Charlotte Piarulli, Albert Piette, Panu-Matti Pöykkö, Jean-François Rey, Jean-Michel Salanskis, Yves Sobel, Jan Sokol, Yannick Souladié

12/2021

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Sciences politiques

A la septième fois, les murailles tombèrent

"Nous pensons et agissons collectivement comme si notre société était invulnérable. Au cours des dernières décennies, nous avons affronté bien des crises et nous nous sommes fait peur si souvent sans que cela ait eu l'air d'avoir des conséquences durables et profondes. Alors nous avons fini par nous convaincre que les effondrements, qui ont plongé dans le malheur les générations d'avant, ne pouvaient plus nous arriver ; que nos démocraties étaient si parfaites, notre science tellement avancée, que la machinerie si complexe, si sophistiquée, si bien agencée, de nos sociétés modernes bureaucratisées, judiciarisées, numérisées, dotées de tant de garde-fous, ne pouvait plus se dérégler et sombrer dans le chaos où se sont perdues avant nous tant de grandes civilisations jusqu'au XXe siècle. Nous restons persuadés que nous sommes tellement évolués, éduqués, civilisés que nous avons édifié en nous-mêmes des digues si solides que l'éternelle sauvagerie résidant en l'homme ne viendra plus jamais nous entraîner sur des pentes fatales. Alors nous avons baissé la garde devant les menaces, qui depuis toujours pèsent sur l'humanité et viennent de notre nature même et de nos instincts qui ne changent pas. L'humanité, celle des autres et la nôtre, ne commence pas par nous". Les fondations des murailles institutionnelles, culturelles, morales, juridiques, que nos sociétés ont élevées ne sont-elles pas aussi fragiles que celles des murailles de Jéricho ? Et ne nous comportons-nous pas comme ses habitants et leur roi qui, à l'abri derrière leurs murs d'apparence inébranlables, riaient des trompettes de Josué ? Six jours de suite, elles sonnèrent sans ébranler les murailles. Le septième jour, les murailles tombèrent. Et si nous étions déjà au soir du sixième jour ? Henri Guaino fut l'un des artisans, en 1992, de la campagne du "non" au traité de Maastricht aux côtés de Charles Pasqua et de Philippe Séguin, et l'inspirateur de la campagne de Jacques Chirac sur la fracture sociale en 1995. Il a été commissaire général au Plan, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l'Elysée et député.

10/2023

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Critique littéraire

Le "Je" des lettres

Je me suis toujours intéressé aux mystères des mouvements et des rebondissements des choses et des êtres ; depuis leur embryon initial jusqu’à la formation d’une classe sociale, d’un groupe animal, d’un être humain normal, d’une phrase banale ou d’un texte original. Dans ces derniers cas, ce sont les mouvements des lettres de l’alphabet qui sont en cause, car la possibilité de leurs combinaisons à l’infini peut engendrer des merveilles comme des racailles. Et il s’agit de tous les alphabets que compte le monde, que ce soit celui du patois ou celui du chinois, c’est le même processus qui mène au même résultat. A ce titre, les deux premières lettres de notre alphabet français en est un exemple patent. La preuve, c’est que chaque fois que le B passe en premier et surclasse sa voisine A pour produire un mot et s’exprimer, il ne fait que babiller, balbutier, bafouiller, bavarder et baragouiner. C’est-à-dire tout, sauf la bonne parole et la bonne communication qui restent, par excellence, le but ultime de chaque alphabet. Et c’est cette raison qui m’a poussé à essayer de toucher de près les autres lettres en piochant au plus profond d’elles pour savoir de quoi elles sont capables tant en bien qu’en mal. Le résultat fut superbe dans la mesure où chaque lettre s’est révélée capable de jouer le sujet, le verbe et le complément tout en restant dans son élément. A vrai dire, il faut être une lettre pour connaître ce qu’est le sentiment de chacune d’elles une fois qu’il leur arrive de déplaire aux règles de l’orthographe et de la grammaire ou au contraire satisfaire un littéraire par une belle allure aussi claire qu’exemplaire. Personnellement, après avoir caressé et essayé de dresser ces lettres, j’ai eu la certitude qu’elles ont leur nature et leur tempérament, leur âme et leur esprit, que certaines s’attirent entre elles, alors que d’autres s’éclipsent et se repoussent volontiers, pour faire place à celles qui poussent en douce et sans appel à la rescousse. Et ce, rien que pour la beauté de la vue et la finesse de l’ouïe. Oui, les lettres ! Et elles le font mieux que les êtres.

12/2021

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Diététiques

Je fais la paix avec mon poids

Et si les problèmes de poids étaient dans la tête ? Faire la paix avec son corps et son assiette, plutôt que des régimes, c'est la clé de l'équilibre. Un livre pratique et bienveillant pour mettre du bien-être dans son assiette et retrouver une relation saine avec son poids. Par un diététicien et comportementaliste. Avoir une relation saine avec son corps et son poids n'est pas une mince affaire. Combien d'entre nous se sentent-ils toujours à l'aise avec leur corps ? Ressentent cette petite gêne en s'exposant en maillot de bain sur la plage ? Ou en se comparant aux autres ? Cela semble davantage la norme que l'exception, les études le confirment : en France deux tiers des femmes ayant un poids normal se trouvent trop grosses et voudraient perdre en moyenne cinq kilos. 27 % des hommes de poids normal souhaitent également " peser moins ". Le problème ? Ce sentiment d'insatisfaction corporelle amène souvent au contrôle par la contrainte, et à la résignation, et un cercle vicieux s'installe entrainant une aggravation de la problématique et une diminution du sentiment de bien-être. Et si le problème du poids était dans le regard que l'on porte sur soi et son corps ? Fort de son double bagage de diététicien et thérapeute en psychologie comportementale, Florian Saffer s'attaque ici à ces kilos qui pèsent dans la tête, bien plus que sur la balance. A travers une approche basée sur la bienveillance corporelle (prendre soin de son assiette, sortir des compulsions alimentaires, mettre son corps en mouvement, se faire beau pour soi...), il propose de nombreux exercices et conseils pratiques inspirés de la psychologie comportementale et positive pour prendre soin de son corps, et faire enfin la paix avec son poids. Une approche fondée sur 3 piliers : Se reconnecter à son corps, en renouant avec le vivant en nous : reprendre conscience de ses sensations alimentaires, de ses émotions, de ses besoins de base... Se libérer du poids, en prenant de la distance par rapport à ses schémas de pensées toxiques, à ses réactions émotionnelles inadaptées et à l'emprise excessive du regard des autres. Agir pour le corps et avec le corps pour se réapproprier, de manière active et bienveillante, le vivant en nous, et en prendre soir, à travers ses choix alimentaires, le mouvement, la régulation douce du poids.

01/2023

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Histoire internationale

Les Juifs dans le Reich hitlérien. Tome 2, Du nouvel avant-guerre au culte de la Shoah (1938-...)

A la fin de 1937, l'échec de l'émigration volontaire des Juifs est patent : moins d'un quart des Juifs du Reich sont partis et plus de trente mille émigrants, se trouvant plus mal ailleurs, sont même revenus en Allemagne. La solidarité des Juifs de la planète est parfaite dans le lamento et les imprécations, beaucoup moins performante dans l'accueil des congénères. Un crime sexuel maquillé en crime politique provoque une considérable aggravation des conditions de vie des Juifs du Reich, en plus du pogrom le plus célèbre du XXe siècle : la "Nuit de cristal". L'émigration en est à peine stimulée. Les associations juives des USA poussent à la guerre contre le Reich, de même que les affairistes britanniques et quelques agités en France. Leur germanophobie haineuse ne s'embarrasse guère d'une pensée pour les Juifs restés dans le Reich : on ose donc supposer que l'Holocauste n'était pas aussi prévisible que certains l'ont prétendu ensuite. Durant cette guerre, les Alliés se refusent à toute mesure d'échange entre les Juifs d'Europe occidentale et des prisonniers de guerre allemands ou même de simples marchandises. Ils se contentent de menacer de châtiments les décideurs et acteurs de l'extermination des Juifs, dont ils ont connaissance l'été de 1942. Les estimations chiffrées de cette extermination partielle tiennent trop souvent du sondage d'opinions, voire dans certains cas, du poker-menteur. On a collationné les études les moins surréalistes, après avoir présenté les étapes de la prise de décision par Adolf Hitler et passé en revue les méthodes utilisées, sources de tant d'études contradictoires. Le livre se termine par l'historique des légitimes restitutions et indemnisations des véritables victimes, et par l'évocation du culte de la Shoah, pilier de l'Etat d'Israël, mais aussi fondement des "réparations", devenues une source inépuisable de revenus pour des particuliers et des associations jamais repus. Depuis 1953, bien plus de 3 millions de Juifs ont adressé aux gouvernements allemands successifs des demandes pécuniaires. Puis vinrent le tour d'autres pays, telles la France et la Suisse, sans oublier les très nombreuses sociétés publiques et privées soumises à de très fortes pressions. 70 ans après la fin de la guerre, les rentiers de la Shoah sont plus actifs que jamais.

10/2015

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Poésie

Bestiaire

Les bestiaires sont ces manuscrits médiévaux qui décrivent des animaux, aussi bien réels qu'imaginaires, en les introduisant par des fables. Le Bestiaire chez Donika Kelly se décompose en une succession de poèmes d'amour attribués à la Chimère, au Pégase, au Centaure, au Stayre, à la Sirène, au Griffon... qui font pendant à une série d'autoportraits douloureux, et à la recherche d'une "alcôve" pour se réfugier loin des traumas de l'enfance. Donika Kelly mêle ainsi la chimère au biographique, le poème ne se dérobant jamais face à la dureté extrême du viol commis par le père, qui fait d'elle une chose qui "rompt avant qu'elle ne ploie" . Passer l'enfance, grandir, aimer, est la question centrale d'un livre qui passe par la transfiguration en grive, loir, ours, phoque... "quelle ménagerie nous sommes, ce que nous avons fait de nous-mêmes" demande l'auteure, au fil de poèmes qui évoquent l'enfance dans un quartier populaire de Los Angeles, le complexe de laideur et d'inadaptation de la petite fille noire face aux filles blanches ("qui écoutera chanter une poule brune ? "), qui paradoxalement sont belles quand elles sont bronzées, mais aussi les soirées dansantes du samedi soir, les jeux dans le jardin, et les tentatives de suicide. "Mais comment puis-je être une enfant ? " se demande Donika Kelly, elle dont l'enfance a été violée par celui-là même qui en était le garant : son père, et dont la mère n'est qu'une présence fantôme, amnésique et aveugle. Livre en forme d'autopsie vivante, à vif, du coeur, des côtes, des cartilages et du sang, qui étudie les mécanismes de culpabilité, de peur, et de sentiment d'échec qui pèsent sur les victimes et les accompagnent une fois adulte, dans des relations de couple difficiles, faites en partie de douleurs et de déchirures. Kelly se fait "archéologue tamisant le grain de [son] sang embrouillé" pour le séparer de l'ivraie du père, réapprendre à dormir les portes ouvertes, trouver enfin et douceur et amour. Le Bestiaire porte un pouvoir cathartique, imaginaire, qui ne se détourne pas de la dureté, mais convoque ailes, sabots, crinières, corps fantasmagoriques, car s'il faut bien porter son corps, et qu'il nous enferme, nous pouvons inventer des métamorphoses, fuir les voix serviles qui nous hantent, tout au bout de ce bestiaire fantasmé : soi-même.

10/2023

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Poésie

Seul en son bois, dressé noir. Suivi de A travers nous qui s'ébroue et de Et du temps jusqu'aux épaules

La ruine lente, les craquements, les pourritures. Ce qu'elles abritent de vent et d'eau croupie, parfois de lumière aussi. Le temps oeuvre et dilapide, mine lentement. L'âge déconcerte aussi les arbres. Ils vivent, croissent, puis soudain penchent, lentement s'écroulent, démantelés de l'intérieur, fissurés par les années, ou bien tranchés, abattus franc, dans la hâte des scies, des haches. Peu de formes du vivant, si l'on y songe, incarnent aussi éloquemment les âges successifs de la vie : jeunes pousses, adolescents graciles, sujets de pleine maturité, ancêtres chenus. Ce sont ces derniers surtout qui habitent ce recueil de Mary-Laure Zoss. On parlerait ici imprudemment de métaphore, ou plutôt légèrement. On ne sait plus trop comment circule ici la voix, ni l'image, dans quel sens. Ce serait plutôt comme un même murmure entremêlé, celui des vieux fûts qui dialoguent encore avec le ciel, de la vie en nous plus ou moins accordée à ses destins - une heure, un lieu -, du verbe qui croît ou s'exténue. Forêt de la langue, "clairières en soi" issues de coupes claires où s'élèvera la sève, la nouvelle, vastes houppiers aperçus dans le lointain, minces ramures effleurant la phrase, copeaux, sciure de nos présences à même la terre qui nous est échue. savoir ainsi, sans rompre le fil, être à même de s'aliter dans sa propre dépouille, accompagner d'un seul tenant la mue ; n'ayant rien à envier à ceux-là qui se prêtent sans gémir à la chute ; retraits sous leur émiettement - seuls visibles désormais, les passereaux travaillant à fouir les résidus ligneux, fatiguant la terre et le faisceau pourrissant des nervures ; quelle voix pour tirer de l'oubli - brusquement leur ombre par de mauvais chemins déversée, enchevêtrée aux cloisons d'herbe, aux haies d'orties - ce qu'ils déploient d'une durée où reprendre haleine ; quelle voix pour s'essayer à plus lente prosodie Mary-Laure Zoss a publié son premier recueil en 2007 Le noir du ciel aux éditions Empreintes, couronné par le Prix de poésie C. F. Ramuz. Suivent, entre autres, Entre chien et loup jetés puis Où va se terrer la lumière, et Une sylabe, battant de bois, chez Cheyne. Aux éditions Fario elle a publié, avec des oeuvres de Jean-Gilles Badaire : ceux-là qu'on maudit, en 2016.

06/2022

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Techniques artistiques

Le petit designer : manuel pour concevoir des livres tactiles illustrés

La littératie émergente est la large base de connaissances, de compétences et d'attitudes qu'un jeune enfant construit depuis la naissance qui sous-tendent et conduisent à la capacité de lire et d'écrire de manière conventionnelle. Pour les enfants voyants, cette connaissance s'acquiert de manière fortuite. Chaque jour dans un environnement riche d'écrits, ils sont continuellement exposés aux lettres écrites et aux mots — dans les livres, sur les panneaux et les étiquettes — utilisés pour différentes raisons. [...] Bien qu'il y ait de nombreux moyens d'aider un enfant déficient visuel à forger ses capacités de littératie émergente et à faire l'expérience du langage écrit, l'un des plus importants est de lire régulièrement à haute voix en partageant des livres intéressants et appropriés qui apportent plaisir et confrontation au langage écrit — qu'ils soient en imprimé ou en Braille. En fait, la valeur du partage de livres peut même être plus importante lorsqu'un enfant est déficient visuel. Partager la lecture d'un livre est considéré comme la clé pour construire les capacités de littératie émergente. [...] En reconnaissant le rôle-clé que jouent les illustrations visuelles dans les livres pour enfant voyants, les parents et les éducateurs de jeunes enfants déficients visuels ont cherché des moyens d'ajouter de l'intérêt, du plaisir et du sens aux livres pour des enfants qui ne peuvent pas voir des images. L'une des approches a consisté à créer des livres tactiles — en plaçant sur les pages et en lien avec le texte, des choses qu'ils pourront toucher ou dont ils pourront faire l'expérience grâce aux autres sens. Cela peut être des objets, des textures, des lignes et des formes en relief et comprendre des sons, des odeurs et d'autres composants multi-sensoriels et interactifs. Dans les illustrations tactiles, les textures fonctionnent un peu comme les couleurs dans les illustrations visuelles. Elles sont primordiales pour attirer l'attention d'un jeune enfant. Jusqu'à l'âge de 5 ou 6 ans, les enfants déficients visuels et voyants prêtent davantage d'attention aux textures qu'aux formes. La texture permet aussi de distinguer les éléments de l'image. Et peut-être plus important pour un enfant déficient visuel, la texture offre un indice puissant pour l'aider à identifier ce qui est représenté sur la page.

12/2018

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Histoire de France

LA GRANDE HISTOIRE DES FRANCAIS SOUS L'OCCUPATION. Tome 6, L'impitoyable guerre civile, décembre 1942-décembre 1943

Les Français se sont beaucoup entretués au cours de l'année 1943. Entretués pour des idées. Entretués pour de l'argent. Entretués pour voler quelques milliers de tickets de pain, parce que ces tickets étaient indispensables au maquis, certes, mais aussi parce que leur revente au marché noir permettait à des gangs de s'enrichir encore. L'impitoyable guerre civile comporte bien des zones d'ombre, mais Henri Amouroux n'est pas de ceux qui se voilent la face et utilisent des mots paravents. Attaché depuis un quart de siècle maintenant à décrire ce que fut la vie quotidienne des Français sous l'occupation, il le fait avec cette précision passionnée qui donne à toute son œuvre sa valeur auprès du grand public et son poids auprès des historiens. L'année 1943, année du Service du Travail Obligatoire, sera donc également, et surtout, l'année de la naissance des maquis qui recrutent parmi les réfractaires, l'année de la Milice qui, à partir d'octobre et de novembre, réplique à la terreur par la terreur et, alors que les alliés anglais, américains et russes, partout, poussent en avant leurs armées, engage un combat perdu d'avance contre la quasi-totalité des Français hostiles à l'occupant. Sixième tome de La grande histoire des Français sous l'occupation, L'impitoyable guerre civile sera suivi de L'hiver du grand espoir et d'un volume intitulé Joies et douleurs du peuple libéré qui clôturera, en 1987 sans doute, une série dont la publication a commencé en 1976. Ainsi sera achevée une œuvre puissante et originale qui, immédiatement, a conquis des centaines de milliers de lecteurs qui se sont passionnés soit en retrouvant les souvenirs d'une époque intensément vécue, soit en apprenant à mieux connaître le déroulement complexe d'années dramatiques qui pèsent toujours sur le destin de la France et sur celui des Français. Car, entre septembre 1939 et mai 1945, bien peu d'hommes et de femmes, et bien peu de familles ont échappé aux conséquences politiques, sociales, sentimentales et morales de ces grandes batailles qui, en Russie, en Afrique, puis en Italie changeaient déjà la face du monde. Ces drames humains, comme ces drames collectifs, Henri Amouroux les restitue aujourd'hui dans toute leur complexe et mouvante vérité.

11/1983

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Sociologie

Dire les guerres. Performance & Création

Ce livre s'adresse à ceux qui s'intéressent aux manières inventées par les hommes pour dire et penser les guerres, et qui ne jugent ni suffisantes, ni satisfaisantes, les catégories usées de l'indicible, de l'inexprimable, de l'irreprésentable, qui concourent à bloquer l'exercice de la pensée critique. Des chercheurs en Sciences humaines se prêtent ici à l'exercice consistant à examiner le fait de "dire les guerres" dans ses dimensions de performance et de performativité. Relevant de diverses disciplines - philosophie, psychanalyse, études théâtrales, Performance Studies, recherches sur l'Inde ancienne -, ils ont pour point commun d'avoir la littérature et le théâtre en partage. Leur regard critique se porte sur ce qui s'effectue par les actes de dire, d'écrire, de former des concepts, de créer des manières d'exprimer l'expérience extrême de la guerre et de résister aux dévastations psychiques et sociales qu'elles entraînent. Certains d'entre eux furent proches de Nicole Loraux, dédicataire de ce livre. Les travaux de cette helléniste et anthropologue de la Cité grecque témoignent en effet d'une attention très vive portée à l'efficacité des mots pour dire ou nier les guerres, et à celle des écrivains pour inventer des manières de lutter contre l'oubli. Table des matières Prologue / Martin Mégevand, Avant-propos. Performance, performativité et création Première partie : Guerre, création, performativité Charles Malamoud, La nuit du cauchemar Jean-Michel Rey, Le terme de la guerre Patrice Loraux, Polemos / Logos. ? Sur l'oeuvre de Nicole Loraux Françoise Davoine, La Trilogie de Pat Barker, une performance cérémonielle Jacqueline Rousseau Dujardin, Paroles et musiques pendant la guerre de 14-18 Seconde partie : Guerre, théâtre, performance Eric Eigenmann, La guerre comme matériau de performance : Par-dessus bord de Michel Vinaver Josette Féral, Violence et allégorie dans la performance : la guerre sous observation Eliane Beaufils, Battre la guerre avec ses propres armes ? La guerre performative de Jelinek, Schlingensief et des Superamas Chloé Déchery, "The Living Protect The Dead" . Rejouer / exhumer / re-montrer l'Histoire : la pratique du performance re-enactment Marvin Carlson, Le phénomène des "War re-enactments" dans la modernité : un aperçu historique Martin Mégevand, Epilogue. Nés de la guerre. / Hommage à Nicole Loraux Index des noms et des thèmes majeurs 192 pages | 230 x 265 mm | illustrations couleurs broché à rabats | gaufrage | ouvrage imprimé à petit nombre par la maison bortolazzi à vérone | isbn 978-2-86742-282-9 prix public : 32 euros

09/2019

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Histoire internationale

Rwanda, 1994-2014. Histoire, mémoires et récits

Tandis que les productions artistiques, littéraires et visuelles - cinéma, théâtre, photographie - sur le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 se sont très vite multipliées, l'écriture de l'histoire a dû se frayer un chemin entre les exigences de clarification des faits et les manipulations politiques conscientes, en particulier en France. Démêler ce qu'il en est du réel et de son incessante reconstruction dans les discours et images publics, tel fut l'enjeu principal du colloque international "Rwanda, 1994-2014 : récits, constructions mémorielles et écriture de l'histoire", qui s'est tenu à Paris et à Saint-Quentin-en-Yvelines en novembre 2014. Le présent volume restitue les perspectives critiques ouvertes par ces rencontres, qui permirent de rendre saillantes les avancées et limites de vingt années de recherche sur le génocide et de faire saisir la discontinuité des approches. Historiens, juristes, critiques, psychanalystes, artistes, mais aussi témoins directs et indirects prennent ici en charge des questionnements encore très sensibles : comment s'accomplit le travail de la justice, entre le Rwanda et l'Occident ? Que savons-nous de l'implication de l'Etat français au Rwanda de 1990 à 1994 ? Comment se raconte et se pense cet événement, dans quels langages écrits et visuels continue-t-on de le réfléchir, ici et là-bas ? Qu'en a-t-il été dans les médias, qu'en est-il au cinéma et au théâtre, en littérature et en philosophie ? Quelles ruptures se sont produites dans le champ des représentations ? Quelles lignes de partage et de convergence se dessinent dans le monde au-delà du postcolonial et du postmémoriel ? Quelles possibilités d'un vivre-ensemble et d'une compréhension commune s'ouvrent-elles, à l'échelle locale mais aussi globale ? Plus qu'une simple somme d'écrits scientifiques, cet ouvrage choral entend surmonter les barrières disciplinaires pour mieux repenser le génocide des Tutsi au coeur de notre présent. Il invite à reconsidérer les productions occidentales au regard de ce qui se fait, se construit et s'écrit au Rwanda et en Afrique et appelle à une intensification de l'effort collectif afin d'appréhender les multiples dimensions d'un événement dont les conséquences pèsent de manière durable sur la vie des Rwandais et des populations attachées à la région des Grands Lacs.

10/2017

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Littérature étrangère

Ils ne savent pas ce qu'ils font

Traduit du finnois par Sébastien Cagnoli Baltimore, 2014. Le laboratoire de recherches en neurosciences du professeur Joe Cheyefski est saccagé par des défenseurs de la cause animale. Peu après, Joe apprend que les menaces qui pèsent sur lui et sur sa famille sont liées au fils qu'il a eu avec sa première épouse, devenu militant extrémiste, qu'il n'a pas revu depuis qu'il a quitté la Finlande deux décennies plus tôt en abandonnant femme et enfant. Joe s'inquiète également pour sa fille, Rebecca. Une grande entreprise l'a choisie pour être son porte-étendard au lycée : en échange de vêtements, de maquillage et d'accessoires, Rebecca doit promouvoir les produits de cette compagnie auprès de ses camarades, notamment une drogue contre l'anxiété sociale, Altius. Elle se voit aussi remettre un engin hyperconnecté relié directement à ses neurones, l'iAm, qui capte toutes ses données 24 h/24 et oriente ses choix, ses goûts, ses activités. Joe découvre bientôt que la multinationale qui se trouve derrière tout ça a infiltré différents secteurs de la société, et que ses propres recherches ne sont peut-être pas pour rien dans son malheur. Jussi Valtonen livre un roman d'une ampleur magistrale, à la croisée de la Pastorale américaine de Philip Roth et du Meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Il y aborde avec audace et ingéniosité quelques grandes questions de notre temps : la perte de repères dans une société hyperconnectée et impersonnelle, les écueils du consumérisme, les problèmes éthiques posés par la recherche scientifique. La dimension dystopique du récit, qui confine pourtant au réalisme, la qualité de l'écriture et la profondeur psychologique des personnages en font un grand roman contemporain qui tend un miroir terrifiant à ses lecteurs. Prix Finlandia 2014 Né en 1974, Jussi Valtonen est un écrivain et psychologue finlandais. Après avoir étudié la neuropsychologie aux Etats-Unis et vécu en Grande-Bretagne, il a travaillé comme journaliste scientifique pour différentes revues. Il est l'auteur de trois romans et d'un recueil de nouvelles. Ils ne savent pas ce qu'ils font, son premier livre publié en France, meilleure vente de l'année 2014 en Finlande et traduit dans une dizaine de pays, s'est vu décerner le prestigieux Prix Finlandia.

01/2017

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Psychologie de la santé

La pandémie de la Covid-19. Comment concevoir et soigner avec les incertitudes ?

Traiter de la pandémie de la Covid-19 au moment où nous ne savons strictement que peu de chose relève d'une gageure. Pire, le peu de choses que nous pensions connaître laisse libre cours à des apories diverses entraînant ainsi des querelles corporatistes où chacun fait le prêche pour sa propre paroisse. Toutes et tous s'y mêlent, tout s'entremêle, s'affronte et se confronte ! Les quelques propos recueillis dans cet ouvrage auprès des professionnels de santé et des résidents des Etablissements d'Hébergements pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), ainsi que dans d'autres institutions hospitalières et autres lieux de vie témoignent de la gravité de la situation sanitaire à différentes échelles. Que révèlent alors ces propos ? A quels sens se piètent-ils ? En quoi, interrogent-ils nos pratiques ? Plus que des simples mots, il s'agit ici des récits qui, d'une part, mettent au jour des vécus singuliers et des imaginaires collectifs où affleurent les questions sur les représentations sociales de la maladie et les angoisses qu'elle génère, tant du coté des soignants que des patients, telles : la question de la mort et du deuil, la question du rapport à soi et à l'autre, la question du lien et de l'attachement ; la question du temps à travers le triptyque, le temps d'avant, pendant et après la Covid-19 ; le tout, en articulation avec les temporalités du confinement, du déconfinement et du couvre-feu. Les regards pluridisciplinaires portés par des professionnels venant de tous les horizons, apportent de la sève dans la compréhension systémique de la problématique de la pandémie de la Covid-19. Ils visent en fin de compte à l'optimisme pour retrouver des moments d'espoir, en capitalisant toutes les ressources humaines, médicales, technologiques et sociales pour une prise en charge efficiente de la pandémie, ainsi que pour un éveil des consciences afin de continuer à faire humanité ensemble. Charlemagne Simplice Moukouta, docteur en psychopathologie et psychologie clinique, est maitre de conférences habilité à diriger des recherches (HDR) en psychopathologie clinique et psychologie interculturelle a l'université de Picardie Jules Veme à Amiens. Il exerce aussi dans le service de Psychogériatrie de l'Etablissement de Santé Mentale de la Picardie. Il est auteur de plusieurs publications indexées et ouvrages dans les domaines de la psychiatrie, de la psychopathologie clinique et de la psychologie interculturelle.

04/2021

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Ecrits sur l'art

Profane N° 17, automne-hiver 2023 : Avis aux amateurs

EDITO : Part animale. "Bête" , quand on y pense, connaît un peu la même ambivalence que le nom et adjectif "amateur" . Bête : tout être animé hors de l'être humain / qui manque d'intelligence, de jugement. Amateur : personne qui aime, cultive, recherche par plaisir / qui manque de compétence, dilettante. Sans aller jusqu'à mener bataille pour requalifier et réhabiliter certains termes - mais pourquoi pas ? -, ce numéro a décidé de prendre les bêtes au sérieux. Chats, chiens, vaches, insectes se sont invités, ou plutôt faufilés dans ces pages, et nous montrent qu'il y a peut-être une autre manière d'investir le réel, de le saisir, de l'habiter. D'être sensible à sa beauté. La leur semble les guider, écoutons-la. Par exemple : des faucons pèlerins, des hirondelles, des oiseaux de nuit, et bien d'autres espèces encore, rendent grâce à la maison de Jacques et de Mariek (p. 32). Ils n'ont, nous dit leur hôte, jamais été si nombreux dans le coin, comme si par leur présence, par leur retour, ils témoignaient de l'importance d'un espace à protéger, reconnaissaient sa force, son âme. S'y sentant bien. Les animaux sont là, même quand ils ne le sont pas, toujours inscrits dans l'imaginaire des hommes - ceux qui ont décidé de continuer à rêver -, qui aiment à les représenter : bêtes en ciment dans les jardins spontanés (p. 78), en pigments dans des tableaux qui célèbrent la fugacité de la vie (p. 94), et même dans un salon sous forme de verroterie (p. 64)... Ailleurs, de robustes vaches et de sanguins chevaux font partie du chemin créatif d'un autre humain : ils prêtent avec patience leurs flancs à Lionel, qui, en dessinant à même leurs robes, fait éclore des mondes nouveaux (p. 108). Ici, c'est Emil, un chien touffu qui offre sympathiquement les poils de sa queue pour faire pinceau, et illustrer un sujet sur la possible figure de l'animal en tant qu'artiste (p. 54). On ne recule devant rien dans Profane, et en accordant aux bêtes un autre statut, même un court instant, en écoutant leurs signaux, voilà l'idée du geste créateur légèrement chahuté, mis à la portée de tout être vivant. Alors fêtons l'animal et saluons son mérite. Celui de nous supporter. Carine Soyer

05/2023

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Droit fiscal

Fonds de dotation : un outil au service de l'intérêt général. Ressources et financements

Annoncé comme "un changement conceptuel de magnitude 7 sur l'échelle des grandes ruptures juridiques", les fonds de dotation instaurés par la loi de modernisation de l'économie du 4 août 2008 ont profondément modifié le paysage institutionnel des organismes sans but lucratif. Avec près de 2500 créations depuis la promulgation de cette loi, ce type d'organisme vient directement concurrencer les fondations et autres organismes dédiés à l'intérêt général en offrant de nouvelles perspectives dans la mise en oeuvre de politiques de mécénat par les entreprises, les particuliers, les associations voire les collectivités locales. C'est pourquoi l'auteur propose une réflexion dynamique sur les aspects liés à la création et la gestion des fonds de dotation. A la fois théorique et pratique, cet ouvrage aborde de façon compréhensible et immédiatement opérationnelle de nombreuses questions telles que les différents enjeux stratégiques liés au choix de la structure porteuse d'une ou plusieurs activités d'intérêt général, les avantages et les contraintes tenant à la gestion de cette nouvelle structure juridique ainsi que différents aspects touchant à sa gouvernance et son optimisation fiscale. Il détaille les nouvelles obligations en matière de transparence financière qui pèsent sur elle depuis la loi du 24 août 2021 confortant les principes de la République et son décret d'application du 16 mai 2022. II précise les nombreux avantages qu'elle offre sur le plan fiscal et patrimonial. Enfin,cette nouvelle édition intègre les différentes modifications apportées par loi du 31 juillet 2014 relative à l'économie sociale et solidaire (ESS) et son décret du 22 janvier 2015 ainsi que celles introduites par les instructions fiscales du 13 juin 2014 en matière de restructuration des fonds de dotation (transformation, fusion, scission et apport partiel d'actif). D'une manière générale, cet ouvrage permet de s'interroger sur les véritables enjeux qui se posent depuis l'apparition de cette nouvelle entité juridique, notamment en ce qui concerne la définition du concept d'intérêt général, la question de son appartenance au secteur de l'ESS ainsi que les différentes contraintes liées à la coexistence ou la complémentarité des fonds de dotation avec les autres institutions sans but lucratif existantes : associations et fondations. Un ouvrage indispensable pour les porteurs de projet d'intérêt général relevant du domaine du mécénat, mais également pour les entreprises souhaitant Inscrire concrètement leur démarche dans une perspective collective et durable.

03/2024

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Ethnologie et anthropologie

Au fait Décembre 2022-janvier 2023 : Le Lien. Ne coupez pas

C'est le mot-clé de ce premier quart de siècle. Plus tu es liké plus tu existes. La notoriété exige des millions de liens virtuels, de pouces levés et d'émoticônes réjouies. Qui ne pèsent pas grand-chose lorsque l'on franchit la porte de son chez-soi. Certes l'univers numérique démultiplie les contacts comme jamais on pourra en connaître dans la vie réelle (à condition que ces liens ne soient pas actionnés par des robots). Mais dans cette période historique que nous traversons, et où s'est élaboré ce numéro d'Au fait, avec le recours de la distance physique, de la technique Zoom, de masques et de pièce aérées, le lien revêt une tout autre nature, une tout autre nécessité. La pandémie et ses effets ont montré avec netteté, les effets délétères d'un monde sans lien social. Un manque de chair, de contact et d'interactions. Dans le monde d'avant il y a longtemps, lorsque l'aède du tour de France, le romancier Antoine Blondin établissait ses notes de frais, il mentionnait "verres de contact" . Or, les lieux de sociabilité sont fermés depuis quelque temps, et l'histoire retiendra l'expression "Grand confinement" . La période a révélé une société aux multiples fractures et aux distances établies. Le lien est un liant. Un bien humain, civilisationnel, social, politique. C'est ce lien précieux, commun dont nous nous sommes entretenus avec des penseurs, des chercheurs, des experts, des artistes. Dans le désert façonné par l'hyper-individualisme, il y aura toujours des oasis, des personnes et des lieux inventifs pour créer du lien. Le vieillissement de la population entraine ainsi l'impérieux besoin de liens de proximités. Dans ces moments crisiques, on remarque la force des "liens faibles" , ces petits liens de rien qui forment et enrichissent la trame interactive des sociétés. Sans eux, l' "archipélisation" de la société, selon l'expression de Jérôme Fourquet, paraît inévitable. Un lien toxique qui travaille autant l'individu qu'une société démocratique nous menace : le ressentiment. Celui-ci est puissamment charrié par les réseaux dits sociaux et des pulsions autoritaires. A ce sentiment dangereux, difficile à contrer, la culture s'emploie ici et là à réinventer le lien social, la vie en société, les rencontres inattendues. Il ne faut pas perdre le fil du lien. Liker, liker, mais partager c'est encore mieux. Observons ces liens qui nous attachent ou nous délivrent avec Edgar Morin, Corine Cauvin Renault, Pascale Molinier, Sandra Laugier, Jean-Laurent Cassely, Cynthia Fleury, Mathieu Simonet, Jean-Michel Besnier.

11/2022

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Troisième République

La vie à crédit. La consommation des classes populaires à Paris (années 1880-1920)

Dans le Paris de la Belle Epoque, de plus en plus d'ouvriers, d'employés et de petits fonctionnaires accèdent à la consommation. Les garde-robes se diversifient, les intérieurs populaires se peuplent de meubles, notamment de la très convoitée armoire à glace, et la décoration envahit le logement. Les plus aisés des ouvriers et des employés arrivent même à acheter une bicyclette ou une machine à coudre. Cette mutation de la culture matérielle est rendue possible par l'augmentation des revenus des classes populaires et par la mise en place de médiations nouvelles : le crédit d'abord - qui donne accès financièrement à la consommation -, la publicité ensuite - qui donne envie d'acheter des biens nouveaux. Georges Dufayel, bien qu'oublié aujourd'hui, en est l'exemple type : il bâtit un empire commercial à la fin du XIXe siècle, véritable pionnier dans ces deux secteurs, développant à la fois la vente à l'abonnement et l'affichage sur les murs de Paris. Ses magasins grandioses, installés boulevard Barbès et baptisés "Palais de la nouveauté" , deviennent les temples de la consommation populaire parisienne. Ces objets, les manières de se les procurer et de s'en servir témoignent d'une culture populaire spécifique, encore marquée par la vulnérabilité économique et le recours à la débrouille - ou à la "ruse" dirait Michel de Certeau. Ces pratiques vont de la fréquentation du Mont-de-Piété à l'achat d'objets d'occasion chez les brocanteurs, en allant jusqu'au vol parfois. Le risque de la saisie des biens et de l'expulsion du logement est bien réel : les objets dans les classes populaires sont souvent des "consommations transitoires" , pris entre le crédit à l'achat et le prêt sur gage, dont la possession est fragile. La modernité commerciale coexiste donc à la Belle Epoque avec des pratiques de circulations, d'usages et d'acquisitions alternatives, celles des objets d'occasion, usés, réparés, récupérés ou marchandés. Ces deux rapports à la culture matérielle et marchande subsistent côte à côte, et les membres des classes populaires peuvent passer rapidement de l'un à l'autre en cas de difficultés, comme le prouve la résurgence d'un rapport plus traditionnel aux choses dans la période de grande difficulté qu'est la Première Guerre mondiale. Touchant à l'histoire de la vie privée, des échanges économiques ordinaires et de la culture matérielle, cet ouvrage met en lumière à la fois les dominations multiples qui pèsent sur les classes populaires et les petits arrangements, les micro-résistances, qui traversent le peuple des choses et les choses du peuple.

09/2021

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Religion jeunesse

The beautiful dolls of Julia are getting married. Numéro 22

"The LORD defends the rights of orphans and widows. The LORD cares for foreigners and gives them food and clothing". "You have to love the foreigner, because you were foreigners in the land of Egypt". Deuteronomy 10 : 18 - 19 HISTORY OF THE FRENCH AND INTERNATIONAL PUBLISHING COMPANY "CROIRE - SAVOIR - VOULOIR" " Julia's Beautiful Dolls - Holy Paris " represents the Universal name of a new linguistic and pedagogic method, to teach English, French and Spanish, to the children of the Kindergarten and Elementary school. The Collection of Multimedia Books, notebooks of writing, cultural and educational articles are to develop an education of PEACE, to teach the catholic faith with the Catholic History of Art and testimony of Julia. The Collection " JULIA'S BEAUTIFUL'S DOLLS- HOLY PARIS " is an INVENTION created by the Writer and Translator Julia-Josefa-Patricia SANCHEZ Widow of RUIZ, after nine years of "SCIENCES RESEARCES", since the creation of the company, in 2008, in Paris. Julia created this Linguistic Method in French and she make the translation to English and Spanish. The Pedagogical Method of this Collection is to develop the Peace in the World, to make a transfer of the Catholic Faith, to teach the different Cultures, the Moral Universal values, the Interreligious Cooperation and the Harmony between the United Nations. This Collection has been realized religiously, intellectually and manually for Mrs. Julia-Josefa-Patricia SANCHEZ ARELLANO Widow of RUIZ. Julia makes this Collection of Beautiful Dolls, since 1986, the year that she arrived to Paris, to study the French Civilization in the University "La Sorbonne". To have a Collection of Dolls from many countries of the world, was a dream that she has since she was a little girl of 5 years old. Mrs. Julia SANCHEZ works in Research since nine years ago, to develop, to create her Publishing International Company in Paris, she has never received a Subvention of the French Government, not either of the European Commission, or of the Mayor of Paris. In the year 2010, Mrs. Julia Sanchez appeared to the prize " The Don of Science " organized by the Department of the National Education, of the Higher Education and Researches of France and for not communication, she didn't obtain the Prize. In November, 2013, Mrs. Julia Sanchez has deposited the name of her trademark and in November, 2014, she deposited the Patent of her invention to the National Institute of Industrial Property in order to distinguish her invention from other inventions.

10/2018

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Religion jeunesse

The beautiful dolls of Julia are celebrating the assumption of the blessed virgin Mary. Numéro 15

"The LORD defends the rights of orphans and widows. The LORD cares for foreigners and gives them food and clothing". "You have to love the foreigner, because you were foreigners in the land of Egypt". Deuteronomy 10 : 18 - 19 HISTORY OF THE FRENCH AND INTERNATIONAL PUBLISHING COMPANY "CROIRE - SAVOIR - VOULOIR" " Julia's Beautiful Dolls - Holy Paris " represents the Universal name of a new linguistic and pedagogic method, to teach English, French and Spanish, to the children of the Kindergarten and Elementary school. The Collection of Multimedia Books, notebooks of writing, cultural and educational articles are to develop an education of PEACE, to teach the catholic faith with the Catholic History of Art and testimony of Julia. The Collection " JULIA'S BEAUTIFUL'S DOLLS- HOLY PARIS " is an INVENTION created by the Writer and Translator Julia-Josefa-Patricia SANCHEZ Widow of RUIZ, after nine years of "SCIENCES RESEARCES", since the creation of the company, in 2008, in Paris. Julia created this Linguistic Method in French and she make the translation to English and Spanish. The Pedagogical Method of this Collection is to develop the Peace in the World, to make a transfer of the Catholic Faith, to teach the different Cultures, the Moral Universal values, the Interreligious Cooperation and the Harmony between the United Nations. This Collection has been realized religiously, intellectually and manually for Mrs. Julia-Josefa-Patricia SANCHEZ ARELLANO Widow of RUIZ. Julia makes this Collection of Beautiful Dolls, since 1986, the year that she arrived to Paris, to study the French Civilization in the University "La Sorbonne". To have a Collection of Dolls from many countries of the world, was a dream that she has since she was a little girl of 5 years old. Mrs. Julia SANCHEZ works in Research since nine years ago, to develop, to create her Publishing International Company in Paris, she has never received a Subvention of the French Government, not either of the European Commission, or of the Mayor of Paris. In the year 2010, Mrs. Julia Sanchez appeared to the prize " The Don of Science " organized by the Department of the National Education, of the Higher Education and Researches of France and for not communication, she didn't obtain the Prize. In November, 2013, Mrs. Julia Sanchez has deposited the name of her trademark and in November, 2014, she deposited the Patent of her invention to the National Institute of Industrial Property in order to distinguish her invention from other inventions.

05/2019

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Mélanges

Grandeur et servitudes du bien commun. Mélanges en l'honneur de Jean-Claude Ricci

Pour le Professeur Jean-Claude Ricci, l'étude et l'enseignement du droit public ne se sont jamais résumés à une entreprise de pure analyse technique. Il a su, tout au long de sa carrière, situer son enseignement et sa réflexion dans un contexte bien plus vaste qui l'a conduit à confronter en permanence le droit positif aux principes qui l'inspirent et à la réalisation desquels il doit tendre. En tant qu'administrativiste " de l'ère classique ", l'éminent juriste ne doutait pas que l'administration et ses règles n'ont qu'une raison d'être : le service de l'intérêt général mais aussi du Bien commun, une notion qui mérite d'être restaurée dans le raisonnement du juriste contemporain. L'étude du droit public se doit de le mettre en exergue. Le droit administratif - plus globalement le droit public - n'est pas une fin ni un but, mais un simple instrument, un moyen au service d'un but qui lui est radicalement extérieur. Les nombreux cours ou écrits de notre prolifique publiciste - y compris sur des sujets aussi ardus que parfois austères qui ne se prêtent guère, en apparence, à ce type de questionnement - l'ont amené à mettre en évidence la noblesse de la mission des pouvoirs publics et des règles qui l'encadrent, tout comme les considérations morales qui se nichent dans la règle de droit. Chaque règle, chaque principe du droit public doit être confronté à sa raison d'être, à cet objectif de Bien commun. Le Professeur Ricci n'a jamais été dupe, néanmoins, des limites tant intellectuelles que contextuelles qui briment souvent la puissance publique, ni des servitudes qui peuvent peser sur le Bien commun et son serviteur, le droit. Ses amis, ses collègues, ses élèves, tous ceux qui ont lu et surtout entendu ce maître de l'art juridique, lors de ses mémorables cours marqués par son érudition mais aussi par son humour, ont souhaité rendre hommage à sa vision du droit en étudiant les facettes de ce Bien commun que le droit public, auquel il a consacré sa carrière universitaire, tâche de perfectionner - ou d'atteindre - et d'approfondir avec plus ou moins de bonheur. La richesse et la variété des articles composant ses Mélanges témoignent de l'affection teintée d'admiration et de gratitude que lui vouent les auteurs de cet ouvrage. Elles portent aussi le témoignage de la pensée d'un professeur qui a su, avec un talent rarement égalé, marier la rigueur de l'analyse juridique avec la profondeur de la réflexion.

04/2023

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Littérature française

Enfant-soldats. Du virtuel au réel, terrorisme en Raïs mineur

Journaliste depuis la fin des années 70 et amené à intervenir en presse écrite, radio puis web, Patrick Gorgeon a couvert au cours de sa carrière, par sa plume et sa voix l'actualité relevant plus particulièrement des secteurs construction, environnement et santé. Auteur en 2015 d'un des tout premiers livres parlants qui présentait pour originalité de réunir une sélection de ses chroniques épistolaires accompagnées de QR codes donnant accès à des séquences audio et vidéo récurrentes, il apportait déjà la démonstration de son intérêt pour les innovations technologiques touchant entre autres l'information et la communication. En créant en 2017 Women e Life, un webmagazine féminin indépendant ouvert sur le monde qu'il anime, sa volonté de mettre l'accent sur les idées, projets et actions de femmes dans de multiples domaines à échelle nationale et internationale a pu surprendre. Cette initiative témoigne en réalité bel et bien de son rejet de toute forme de discrimination et autre sexisme. Aujourd'hui, son premier roman révèle ses espoirs comme ses craintes concernant une jeunesse menacée d'influences et de dérives délétères que l'immersion dans le virtuel ne doit à aucun prix couper du réel. Basé sur de dramatiques événements liés aux conflits armés qui échappent à toute fiction et bouleversent les populations de régions du globe voire conduisent des mouvements islamistes radicaux à mener des actions terroristes en Occident, son livre dénonce l'endoctrinement et la formation au maniement d'armes auxquels des enfants et adolescents sont soumis. Poignant, parfois rassurant, le récit prend toute sa dimension à travers les rôles incarnés par des adultes, mais aussi par un enfant occidental et surtout de jeunes syriens abandonnés à leur triste sort dans un pays ravagé par plus de dix ans de guerre qui refusent de devenir kamikazes ou bombes humaines. L'auteur souligne les enjeux auxquels les hommes et femmes humanitaires dans l'âme se doivent de répondre pour déjouer toute propagande dont les messages idéologiques, religieux radicaux empreints de fanatisme instaurent le règne de la terreur sous couvert de promesse de paradis à des recrues en perte de repères et perspectives d'avenir. Face aux menaces qui pèsent sur de trop nombreuses innocentes victimes civiles au-delà du seul Moyen-Orient, Enfants-Soldats du Virtuel au réel envoie un signal fort concernant l'importance que revêt l'éducation et la formation d'une jeunesse en proie au doute quant à un possible monde meilleur. Il attire également l'attention de toutes et tous sur le fait que les jeunes soumis aux pires exactions et plongés dans la misère dans des pays en guerre, seront demain des adultes dont nul ne sait quel chemin ils choisiront finalement d'emprunter.

09/2021

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Littérature française

Jean diable. Tome 2

A Londres, Grégory Temple, enquêteur de Scotland Yard est désespéré. En dépit de l'aide de James Davy, son adjoint, et de celle de Richard Thompson, son élève, il ne parvient toujours pas à confondre Jean Diable qu'il pourchasse pourtant depuis des années. Une comédienne célèbre, Constance Bartalozzi vient d'être assassinée d'une assez étrange manière, par simple compression d'un point précis au niveau de la gorge. Un crime qu'il attribue à Jean Diable. Après avoir interrogé la femme de chambre de la victime, Temple, n'étant pas plus avancé, décide d'envoyer sa démission. Quelque temps plus tard, apparait du côté de L'Isle-Adam, Henry de Belcamp, fils d'un hobereau installé depuis peu dans un château de la région. Ce fringant jeune homme marque son arrivée de manière particulièrement chevaleresque. Il sauve une jeune fille dont l'attelage s'est emballé. De l'autre côté du Channel, deux brasseurs anglais, qui ont eu un franc succès dans leurs affaires respectives, l'un à Lyon, l'autre à Bruxelles, fêtent leurs retrouvailles dans une taverne à huitres. Le plus amusant et le plus surprenant pour eux c'est que la belle Constance leur avait promis à tous deux le mariage... "Jean Diable" est le premier tome d'un roman fleuve qui en comporte deux. Il est assez difficile de classer ce pavé de 549 pages paru sous forme de feuilleton au départ. C'est à la fois un roman d'aventures, un roman historique, un roman policier et, selon les experts littéraires, l'un des tout premiers thrillers modernes. En effet, les cadavres s'accumulent dans cette sombre affaire et on connait l'identité du serial-killer. En plus de la comédienne, on a droit aux deux brasseurs, puis aux assassins des brasseurs. On retrouve aussi tous les codes du roman-feuilleton classique avec ses chapitres relativement cours et bien fournis en rebondissements. L'ambiance générale est assez proche de celle des "Mystères de Paris" ou des "Mystères de Londres" . Paul Féval semble prendre un malin plaisir à embrouiller son lecteur avec des personnages hauts en couleurs mais qui disposent de plusieurs identités, changent d'aspect ou de milieu social comme de chemise et à le perdre dans un dédale de pistes qui finissent bien autrement qu'il pourrait s'y attendre. En dépit de quelques descriptions qui peuvent sembler un peu longuettes aux lecteurs pressés que nous sommes, c'est un vrai régal que de lire une oeuvre d'aussi grande qualité, à plus d'un siècle et demi de distance. Quelle chance avaient les lecteurs de journaux de l'époque (1862) de pouvoir profiter chaque jour de plumes aussi déliées que celles de Féval, Zévaco, Sue ou Dumas !

02/2023

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Lettres classiques

Jean diable. Tome 1

A Londres, Grégory Temple, enquêteur de Scotland Yard est désespéré. En dépit de l'aide de James Davy, son adjoint, et de celle de Richard Thompson, son élève, il ne parvient toujours pas à confondre Jean Diable qu'il pourchasse pourtant depuis des années. Une comédienne célèbre, Constance Bartalozzi vient d'être assassinée d'une assez étrange manière, par simple compression d'un point précis au niveau de la gorge. Un crime qu'il attribue à Jean Diable. Après avoir interrogé la femme de chambre de la victime, Temple, n'étant pas plus avancé, décide d'envoyer sa démission. Quelque temps plus tard, apparait du côté de L'Isle-Adam, Henry de Belcamp, fils d'un hobereau installé depuis peu dans un château de la région. Ce fringant jeune homme marque son arrivée de manière particulièrement chevaleresque. Il sauve une jeune fille dont l'attelage s'est emballé. De l'autre côté du Channel, deux brasseurs anglais, qui ont eu un franc succès dans leurs affaires respectives, l'un à Lyon, l'autre à Bruxelles, fêtent leurs retrouvailles dans une taverne à huitres. Le plus amusant et le plus surprenant pour eux c'est que la belle Constance leur avait promis à tous deux le mariage... "Jean Diable" est le premier tome d'un roman fleuve qui en comporte deux. Il est assez difficile de classer ce pavé de 549 pages paru sous forme de feuilleton au départ. C'est à la fois un roman d'aventures, un roman historique, un roman policier et, selon les experts littéraires, l'un des tout premiers thrillers modernes. En effet, les cadavres s'accumulent dans cette sombre affaire et on connait l'identité du serial-killer. En plus de la comédienne, on a droit aux deux brasseurs, puis aux assassins des brasseurs. On retrouve aussi tous les codes du roman-feuilleton classique avec ses chapitres relativement cours et bien fournis en rebondissements. L'ambiance générale est assez proche de celle des "Mystères de Paris" ou des "Mystères de Londres" . Paul Féval semble prendre un malin plaisir à embrouiller son lecteur avec des personnages hauts en couleurs mais qui disposent de plusieurs identités, changent d'aspect ou de milieu social comme de chemise et à le perdre dans un dédale de pistes qui finissent bien autrement qu'il pourrait s'y attendre. En dépit de quelques descriptions qui peuvent sembler un peu longuettes aux lecteurs pressés que nous sommes, c'est un vrai régal que de lire une oeuvre d'aussi grande qualité, à plus d'un siècle et demi de distance. Quelle chance avaient les lecteurs de journaux de l'époque (1862) de pouvoir profiter chaque jour de plumes aussi déliées que celles de Féval, Zévaco, Sue ou Dumas !

02/2023