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Actualité et médias

L'ennemi du peuple

Le journaliste ennemi n°1 de Trump raconte la Maison-Blanche de l'intérieur. Correspondant en chef chevronné de CNN à la Maison-Blanche, Jim Acosta livre un témoignage explosif sur les menaces qui pèsent sur lui depuis qu'il s'est opposé au Président Trump. Depuis l'annonce de sa candidature, en 2015, Donald Trump mène une campagne contre ce qu'il appelle les " Fake News " , et n'hésite pas à s'en prendre directement aux médias et aux journalistes, qu'il qualifie d'" ennemis du peuple " . Pris personnellement pour cible par le Président, Jim Acosta est rapidement devenu l'ennemi public numéro un. Dans ce récit de première main, le journaliste présente un examen accablant du dysfonctionnement bureaucratique, du mensonge et de la menace sans précédent que la rhétorique du leader du monde libre fait peser sur la démocratie américaine. Des démentis fumeux aux accusations visant à discréditer l'enquête Mueller, en passant par les tweets calomnieux du Président, Jim Acosta informe en direct des millions de personnes à travers le monde des dérives de l'administration Trump. Menacé de mort et violenté par certains partisans du Président, Acosta n'est pourtant pas prêt d'abandonner son combat, et il engage ses concitoyens à suivre son exemple. Après avoir passé des centaines d'heures auprès des équipes tournantes de la Maison-Blanche, Acosta dresse dans ce livre les portraits de Sarah Huckabee Sanders, Stephen Miller, Steve Bannon, Sean Spicer, Hope Hicks, Jared Kushner et bien d'autres. La bataille publique d'un journaliste qui ne recule devant rien pour protéger le Premier Amendement de la Constitution américaine et la liberté d'information (#RealNews). Jim Acosta est le correspondant en chef de CNN à la Maison-Blanche, chargé de couvrir l'administration Trump. Auparavant, ses rapports concernaient l'administration Obama à la Maison-Blanche et l'actualité mondiale. Il couvre régulièrement des conférences de presse présidentielles, les visites de chefs d'Etats et les problématiques impactant la branche exécutive du gouvernement fédéral.

09/2019

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Droit

Etat d'urgence

Le 13 novembre 2015 la France est frappée par les attaques terroristes les plus meurtrières de son histoire. L'état d'urgence est déclaré dans la nuit. Son régime est fixé par une loi de 1955, votée pendant la guerre d'Algérie. L'état d'urgence sera prorogé à six reprises par le Parlement. Il a cessé le Ier novembre 2017. Il a été critiqué, au nom des libertés et pour son inefficacité. Mais qu'est-ce que l'état d'urgence ? Qu'a-t-il apporté à la lutte contre le terrorisme islamiste ? A la protection de la population contre sa menace ? Ceux qui étaient visés par des mesures de l'état d'urgence ont-ils pu se défendre devant les tribunaux ? Comment leur droit au recours a-t-il été assuré ? L'autorité judiciaire a-t-elle été tenue à l'écart ? Faut-il abroger la loi de 1955 pour empêcher tout rétablissement de l'état d'urgence ? En sept chapitres, l'auteur resitue l'état d'urgence dans le cadre plus général de l'ordre public, de l'Etat de droit, des institutions et des régimes de crises majeures, comme l'article 16 de la Constitution et l'état de siège. Il présente les règles et la pratique des contrôles du Conseil constitutionnel, du Conseil d'Etat, des tribunaux administratifs, du juge judiciaire, du Parlement, du Défenseur des droits et des institutions et juridictions européennes, ainsi que les évolutions récentes de la législation antiterroriste. L'utilité opérationnelle de ces régimes de pouvoirs exceptionnels est évaluée, tout comme leur articulation avec les autres moyens de l'Etat, judiciaires compris. L'auteur conclut par des propositions, pour que ces régimes puissent mieux répondre aux exigences de l'Etat de droit, et de la protection contre les menaces les plus graves qui pèsent sur la sécurité de la population et sur les intérêts fondamentaux de la Nation.

06/2018

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Vie chrétienne

Le catholicisme contemporain en péril. Ces questions essentielles qu'il lui faut affronter

Les inquiétudes qui pèsent sur le destin européen et mondial du christianisme ont franchi le seuil de la dramatique : crise mordante de la foi, déficit culturel brutal de sa mémoire bimillénaire, déritualisation globale, dénaturation du sacerdoce, effets-retard d'un anti-intellectualisme exacerbé. L'auteur les décline lucidement, tout en relevant leur corrélation avec la marche vacillante des sociétés contemporaines : crise anthropologique inédite, emprise numérique, montée en puissance des oligarchies, communautarisation des comportements, hégémonies politico-religieuses. Les signes de l'alerte étaient depuis longtemps nombreux et convergents. Ils se manifestent aujourd'hui selon leur caractère aggravant, irréductible aux préoccupations qui avaient jusque-là traversé la grande histoire de l'Eglise et des peuples. En finir avec la rhétorique des consolations autant qu'avec les marchands du pire, dénoncer les effets du Malin en embuscade pour aiguillonner une espérance qui ne diffère pas : l'impératif est proportionné à l'exercice de discernement qu'impose, en plusieurs régions du globe, un contexte de dernière chance. A l'écart des réponses précipitées, alors qu'il est rivé entre périls et résistances, l'avenir du catholicisme se jouera non pas dans l'affichage candide d'une "proposition" , mais dans l'énergie évangélique de l' "invitation" . Sur cette voie seule, une renaissance spirituelle est pensable au sein d'une humanité qui attend, au milieu des troubles, une révélation. Le Père Philippe Capelle-Dumont, philosophe et théologien, professeur des universités, doyen honoraire de la faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris, chercheur associé à l'université de Paris-Sorbonne, président honoraire de la Conférence mondiale des facultés de philosophie des universités catholiques, ancien vicaire épiscopal, est président d'honneur de l'Académie catholique de France. Auteur d'une cinquantaine d'ouvrages dont certains sont traduits en plusieurs langues, il a reçu le Grand Prix du cardinal Grente de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.

02/2022

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Philosophie

Force et justice dans la politique de Pascal

Il existe incontestablement chez Pascal deux conceptions de la justice, complémentaires tant dans leur but que dans leurs effets. La première, en opposition avec les théories du droit naturel et du contrat social, s'emploie à montrer, à partir de la notion de " point de vue ", la difficulté d'en construire les concepts fondamentaux. Elle dégage ainsi les conditions de constitution et de conservation de l'Etat comme rapport de fait entre la force dont disposent les gouvernants et la justice imaginaire que prêtent les gouvernés à leur pouvoir. La seconde vise à établir du point de vue du " chrétien parfait " la légitimité de l'ordre politique à partir de la loi divine qui requiert la soumission à l'ordre politique établi synonyme de paix à garantir. Cette double conception de la justice est ici établie dans le cadre d'une confrontation des positions de Pascal avec les philosophies politiques du XVIIe siècle. On peut cependant repérer chez Pascal une troisième conception de la justice, peu étudiée jusqu'ici de façon systématique. C'est la doctrine des " ordres de justice ", qui échappe à tout modèle légal et définit des devoirs de justice multiples, hétérogènes, enveloppant simultanément ordre politique et ordre social. Elle détermine, de façon inédite, les modes d'action possibles du pouvoir sur la société en même temps qu'elle délimite des sphères incompressibles de liberté pour les gouvernés. Comment une telle conception de la justice se rapporte-t-elle aux deux précédentes ? Existe-t-il plusieurs finalités dans la politique de Pascal ? Interrogeant le concept de légitimité en rapport avec les conflits qu'il a pour fonction de résoudre, cet ouvrage s'intéresse aux structures du pouvoir politique ainsi qu'aux modes de gouvernement qu'elles présupposent. Il montre en quel sens l' " anthropologie " de Pascal constitue une critique anticipée des postulats de l'économie politique naissante. Cette analyse de la politique de Pascal en dégage par là même la contribution méconnue aux débats philosophiques contemporains.

05/1993

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Linguistique

L'avenir de l'anglais

Basil de Sélincourt, en 1926, s'interroge sur les menaces qui pèsent sur sa langue : l'anglais, en effet, connaît un développement sans précédent. Il écrit : "L'anglais, ­selon toute apparence, ressemble plutôt au gazouillis du moineau - un bruit capable de suivre les hommes partout où ils vont et qui résonne sous tous les toits sous lesquels ils se protègent des éléments. Il a une faculté d'accommodation presque brute, attire l'indolence, ignore l'inconfort, et prospère en l'absence des grâces. L'amoureux des oiseaux, bien qu'il ne puisse nier les nombreuses vertus du moineau, s'effraie en pensant à sa capacité de se multiplier et se trouve hanté par la vision cauchemardesque d'un monde où les espèces les plus délicates auraient été bannies et où tout ne serait plus qu'un vaste règne des moineaux. Une horreur similaire s'empare de l'humaniste quand il lui vient à l'esprit que l'anglais puisse être destiné à devenir la langue de l'espèce humaine. Quel anglais, se demande-t-il, tout en pensant qu'en ce moment même des hommes oeuvrent à cette fin, des hommes qui, après tout, représentent bien un aspect du génie anglais, en sorte qu'il n'est pas impossible que des briques à moitié cuites et des moteurs de pacotille n'envahissent un jour le monde. La fertilité débridée de notre langue, semblable à celle des orties, ne contribue pas seulement à la répandre ? : elle la rend susceptible de dominer de façon autoritaire à mesure qu'elle se répand. A dire vrai, elle est déjà trop largement parlée pour son propre bien, et, en dépit de toute la machinerie dont nous disposons pour l'unifier, son expansion finira peut-être par constituer sa perte". Mais l'inquiétude lucide de Basil de Sélincourt n'affecte pas seulement l'amoureux qu'il était de sa propre langue ; elle affecte tous ceux qui considèrent actuellement l'état où cette langue a mis le monde.

06/2023

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Histoire internationale

FRANCO. Ou la réussite d'un homme ordinaire

Plus de vingt ans après sa disparition, Franco suscite en Espagne et ailleurs les mêmes jugements tranchés que de son vivant. Ses délateurs ne tiennent plus le haut du pavé, mais nombreux sont ceux qui lui reconnaissent au moins le mérite d'avoir fait d'un pays politiquement et matériellement arriéré une puissance économique mûre pour la démocratie. Certains en revanche ne désarment pas, lui vouant toujours la haine des premières heures de la guerre civile, soulignant à l'envi les traits fascinants et le caractère constamment répressif de son régime. Tous en fait non seulement assignent à ses propos et à ses actes un rôle décisif, mais lui prêtent une idéologie structurée voire un grand dessein. Or l'homme fut manifestement en deça de son destin. S'il offre dès l'adolescence l'image d'un catholique rigoureux et d'un patriote entêté, il ne construira pas le moindre système et restera étranger à toute passion, y compris la plus innocente... Tacticien mais non stratège, il saura cependant cultiver l'art de durer dans sa carrière comme dans sa conduite de l'Etat, souvent servi par les circonstances. C'est sans doute là que résident les ressorts de la réussite - car il y a incontestablement réussite - d'un homme au fond très ordinaire. Isolée par les certitudes du Caudillo, l'Espagne, meurtrie par la guerre civile, demeure à l'écart du conflit mondial et tire profit de l'antagonisme Est-Ouest pour conjurer la réprobation des démocraties, puis pour bénéficier des fruits de la croissance des Trente Glorieuses. On peut certes douter que Franco ait imaginé ou voulu l'Espagne démocratique et moderne d'aujourd'hui, mais on ne saurait comprendre les événements récents sans les rapporter à sa longue dictature. Sous ce rapport, le contraste avec cette vie sans relief et une nation en train de renaître malgré tout offre à l'historien de fascinantes perspectives.

09/1997

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Littérature étrangère

La Roue rouge Tome 4 : Mars dix-sept

" Faire passer à travers soi la révolution russe ", la revivre telle que l'ont faite ou subie des dizaines de personnes appartenant à toutes les classes de la société, c'est ce que nous propose Soljenitsyne dans la Roue rouge, la grande œuvre de sa vie qui l'a absorbé durant vingt années, de 1969 à 1989. Les deux premiers " Nœuds ", Août quatorze et Novembre seize, constituaient le prologue de la tragédie. Le troisième " Nœud ", Mars dix-sept, est le cœur de l'œuvre. Il nous fait vivre jour après jour le déroulement de la révolution de Février, du jeudi 8 mars (23 février selon le calendrier julien) au samedi 31 mars. Le premier volume suit l'émeute courant dans les rues de Pétrograd ; le second montre le piège qui se referme sur le tsar et le contraint à abdiquer ; le troisième et le quatrième nous plongent dans les remous qui secouent le pays sans gouvernail. Le présent volume, quatrième et dernier de Mars dix-sept, couvre les neuf derniers jours du mois. Point d'événements sensationnels, mais le glissement impitoyable d'une avalanche. Le Gouvernement Provisoire, paralysé par la surenchère démagogique du Soviet des Députés ouvriers et soldats, laisse s'installer l'anarchie. De plus en plus nombreux, les soldats désertent et rentrent chez eux partager les terres. A la campagne, pillages et incendies se multiplient : la paysannerie règle ses vieux comptes. Dans deux beaux chapitres désespérés, un officier et un propriétaire terrien prédisent la mort de la Russie qu'ils aimaient. Mais, en même temps, que de riches forces vives ont été libérées ! Les juifs fêtent l'abolition des discriminations nationales et confessionnelles. Le peuple se réveille et s'initie à la démocratie. Et, sur le front, soldats russes et allemands fraternisent, " les mains posées sur les barbelés comme des voisins les posent sur une clôture ". Un ordre nouveau va-t-il pouvoir s'instaurer ? Tout semble encore possible. Mais le retour de Lénine s'organise et, dans le dernier " Nœud ", Avril dix-sept, on verra s'imposer le radicalisme révolutionnaire.

08/2001

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Actualité médiatique France

Un trésor français

La France possède un trésor inestimable : cinéma, musique, livres, jeux vidéo. Cependant, ceux-ci sont encore souvent considérés au pire comme des passetemps non essentiels, au mieux comme d'anecdotiques contributions à la balance commerciale. C'est oublier que les industries culturelles et créatives contribuent largement à notre économie et pèsent de tout leur poids dans notre capacité d'influence à travers le monde. Ce soft power, dont est capable l'économie créative, beaucoup de pays nous l'envient, voire le copient. Doit-on préférer les chicaneries franco-françaises ou nous lancer dans une bataille culturelle mondiale qui est aussi celle de la défense de nos valeurs ? Pendant six ans à la tête d'UniFrance, l'organisme d'exportation du cinéma français, j'ai eu la chance de voir que, partout dans le monde, la culture française est admirée et respectée, que Catherine Deneuve est attendue au Japon comme une idole que l'on vénère, qu'Agnès Varda inspire encore les jeunes féministes américaines et que la nouvelle génération d'acteurs et réalisateurs français force l'admiration des plus grands festivals internationaux. Sous forme de carnet de bord et d'annotations impressionnistes, avec des artistes et des cinéastes comme guides de voyage, j'ai voulu raconter des rencontres extraordinaires, mais aussi les failles d'un système et son manque d'efficacité. N'ayons pas peur d'être fier de notre trésor national ! Isabelle Giordano Isabelle Giordano a été pendant plus de dix ans "Madame Cinéma" sur Canal Plus, productrice et rédactrice en chef pour la télévision et la radio (France TV, Arte, France Inter). Elle fut la directrice générale d'UniFrance Films de 2013 à 2019, en charge de promouvoir le cinéma français sur la scène internationale, et de juillet 2019 à décembre 2020, présidente du Comité stratégique du Pass Culture. Elle est aujourd'hui déléguée générale de la Fondation BNP Paribas.

06/2021

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Religion

MULTIPLICATION DES APPARITIONS DE LA VIERGE AUJOURD'HUI. Est-ce elle ? Que veut-elle dire ?

A l'heure où les apparitions (présumées) de la Vierge se multiplient, le cardinal Sin a demandé à l'abbé Laurentin une conférence à Manille sur " Les apparitions de la Vierge aujourd'hui : que veut-elle dire ? ". L'abbé Laurentin pensa d'abord refuser : impossible de répondre sans imprudence ou présomption, sans anticiper ou usurper le jugement de l'Eglise. Mais le cardinal Sin posait tout haut une question audacieuse que beaucoup se posent tout bas. Tout en prenant garde aux pièges, l'abbé Laurentin a tenté de répondre. Il a multiplié ses enquêtes, amassé des dossiers, visité les apparitions en cours. Il a trié celles qui présentent les meilleurs caractères d'authenticité. Il les relate brièvement, de manière vivante, souvent sous forme de reportages, s'agissant d'événements inachevés. Cette lecture est surprenante et passionnante. Elle commence par les apparitions de Finca Betania (Venezuela) qui viennent d'être reconnues : fait nouveau, car nulle apparition n'avait été formellement reconnue par l'Eglise catholique depuis Beauraing et Banneux (1932, 1933). L'œuvre ose accomplir deux tâches importantes et urgentes : 1. Elucider le malaise et les confusions qui pèsent aujourd'hui sur les apparitions : pourquoi sont-elles au bas de l'échelle des valeurs dans l'Eglise ? Pour quelles raisons théologiques et historiques ? Quelle est leur fonction ? La prudence interdit-elle de répondre aux appels d'urgence venus du ciel ? Entre attentisme et illuminisme, peut-on tracer un chemin ? (Introduction). 2. Les fausses apparitions et leur leçon. Beaucoup ont dévié, faute d'être accueillies et guidées. C'est l'objet de l'annexe 2. D'autres annexes évoquent les principaux cas discutés et ceux sur lesquels on manque d'information suffisante (Grouchevo, U.R.S.S.). Ce livre, très attendu à l'échelle mondiale, voudrait réconcilier dans la lumière les adversaires systématiques et les inconditionnels des apparitions, au-delà des aveuglements, du scepticisme et de la crédulité.

10/1995

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Actualité politique France

Gérald Darmanin. Les secrets d'un ambitieux

Récit du parcours " express " de Gérald Darmanin, petit-fils de tirailleur algérien et fils de concierge, jusqu'à sa récente nomination (controversée) au poste de ministre de l'Intérieur. Sarko bis ou atout de la Macronie ? " Des comme lui, on n'en voit que tous les 25 ans ", commente le président du conseil départemental du Nord (LR), Jean-René Lecerf, qui a fait la connaissance de Gérald Darmanin lorsque, étudiant à Sciences Po Lille, il est apparu dans le paysage politique local, au début des années 2000. Ce sentiment de " tenir un élément hors norme " était alors largement partagé par la droite et le monde économique du Nord. Gérald Darmanin y a très vite trouvé sa place, mais il a aussi éprouvé le besoin d'élargir son horizon... En moins de dix ans, ce petit-fils de tirailleur algérien, fils de concierge, deviendra l'un des benjamins de l'Assemblée nationale (29 ans en 2012), l'un des plus jeunes maires d'une ville de 100 000 habitants (31 ans lorsqu'il prend Tourcoing en 2014), ministre du Budget d'Emmanuel Macron puis, en juillet 2020, ministre de l'Intérieur. Sans jamais craindre de tenir tête au président : il a su imposer le prélèvement à la source et obtenu que l'article 24 controversé de la proposition de loi Sécurité globale soit réécrit et non retiré... Si Gérald Darmanin a eu des fidélités successives (Christian Vanneste, Xavier Bertrand, Emmanuel Macron), il n'a jamais varié dans ses fondamentaux : il a toujours été de droite, tendance souverainiste. Soucieux des questions de sécurité, il se préoccupe depuis longtemps du communautarisme. Il revendique haut et fort sa fibre populaire, cultive son côté " fils du peuple " qui ne sort pas de l'Ena, en opposition avec la technocratie macronienne ; au ministère de l'Intérieur, il se pose crânement en défenseur des forces de l'ordre. Mais les accusations de viol qui pèsent contre lui, les récentes bavures policières pourraient bien le faire vaciller du piédestal qu'il s'est forgé...

11/2021

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Littérature française

Luttes en terres autochtones. Se mobiliser pour "l'environnement" à Haida Guraii

" 28 août 2013. Vancouver. Un chaud matin de la fin août 2013, il est 10 heures. J'ai 15 ans, je pose pour la première fois le pied sur le sol de la Colombie-Britannique, loin de me douter que ces premiers pas se transformeront en de longues années d'attaches et de rencontres. Trois jours de trajets nous attendent pour rejoindre l'archipel d'Haida Gwaii. Ce nom, qui m'était jusqu'alors inconnu, me fait rêver. Me tenant à la rambarde blanche, légèrement humide, j'inspire cet air nouveau, provenant de ces terres que je n'ai jamais foulées. Guidée par ce bateau tanguant, j'observe ces arbres dont je sens presque la chaleur et l'humidité. Les reflets du soleil, traversant les nuages, forment des stries, tels de fins coups de pinceau, tout droit venus de l'imaginaire d'un peintre. " Luttes en Terres autochtones est une recherche anthropologique consacrée à l'étude des crises et des mobilisations environnementales sur l'archipel d'Haida Gwaii. Les mobilisations étudiées permettent d'appréhender la structure des liens entre les résidents de l'archipel et le milieu. Des relations fortes influent sur l'organisation sociale et conduisent à l'élaboration de nouvelles luttes et revendications au sein de ce territoire. Partant du constat que les autochtones vivent dans un monde empreint de capitalisme, cette étude pense la façon dont les relations singulières au milieu pèsent sur l'espace social des résidents de l'archipel. En observant trois noeuds territoriaux que sont l'énergie pétrolière, les ressources naturelles et le triangle encadrant humains, animaux et déchets, cette recherche considère la manière dont les résidents gèrent leurs ressources, leur autonomie gouvernementale et plus largement leurs luttes. Ces noeuds de relations révèlent un fort ancrage territorial, un attachement entre humains et territoire. Les interactions entre les hommes, les animaux, les déchets, les ressources, et plus largement le milieu, sont fondatrices de ces luttes et s'articulent autour de buts communs : avoir prise sur le territoire, avoir un pouvoir d'agir et sortir du colonial.

11/2021

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Atlas

Mon atlas des arbres

Regarder le monde, continent après continent, carte après carte, avec un point de vue original  : un atlas pour observer la grande richesse et la diversité des arbres tout autour du globe. Une approche géographique pour tout savoir des arbres, depuis leur cime jusqu'au bout de leurs racines Cet atlas est une manière ludique et inventive d'aborder les paysages, la faune et la flore, l'histoire et les cultures de chaque continent. Une façon très visuelle et dynamique d'éveiller à la géographie. Sur chaque continent (Europe, Asie, Océanie, Amérique du Nord, du Sud, Afrique), on apprend des notions fondamentales qui régissent la vie de ces êtres vivants  : pourquoi les feuilles des feuillus changent de couleur en automne ? Comment compter l'âge d'un arbre grâce à ses cernes ? Puis, le lecteur apprend les particularités de chaque région concernée. En Amérique du Nord, il en saura plus sur les séquoias, la forêt boréale du Canada, royaume des ours et des castors, ou encore sur les cyprès chauves dans les forêts inondées des bayous. En Amérique du Sud, il connaîtra un arbre surprenant, le "Polylepis", observera les "Cecropia", des arbres immeubles pour fourmis ou paresseux, ou découvrira la fabrication d'instruments de musique. En Europe, il s'intéressera à la civilisation de l'olivier, au lien historique entre bois et construction de bateaux, à la sylviculture ou à la relation entre arbres et insectes. . . Des cartes riches et colorées aussi débordantes de vie que le sont nos forêts Cet atlas est composé de doubles pages de vignettes, de cartes physiques simplifiées pour une meilleure lisibilité, mais fidèles à la réalité, et de grandes illustrations qui proposent des voyages à travers tout le globe, pour que les enfants en aient une vision riche et globale. Nathalie Ragondet, Marie-Élise Masson, Marie Paruit et Juliette Roux prêtent chacune leur sensibilité et leur univers graphique à une ou deux régions en particulier.

09/2023

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Philosophie

Victor Cousin. Suivi de la correspondance Schelling - Cousin

Réprimé par la Restauration française pour ses idées philosophiques, emprisonné par la Prusse pour ses convictions politiques, Victor Cousin, réintégré dans sa chaire à la Sorbonne en 1828, "met le feu à la philosophie" (Bersot), avec son cours d'Introduction à la philosophie. Son ami Hegel dira : "Il m'a pris quelques poissons, mais il les a noyés dans sa sauce". En réalité, Cousin n'a puisé outre-Rhin que l'inspiration pour restaurer une philosophie française, avec un éclectisme qui donne la psychologie comme vestibule de la philosophie. Cette alliance de l'idée philosophique avec la liberté publique reçoit, sous la monarchie de Juillet, sa consécration. Victor Cousin, par l'obtention de nombreux titres prestigieux, gouverne la philosophie, assignant à l'enseignement de celle-ci la tâche de couronner les études secondaires de l'aristocratie légitime de la société libérale moderne. Victor Cousin a défendu la philosophie et l'a institutionnalisée à l'ombre de l'Etat, selon des formes qui pèsent jusqu'à aujourd'hui sur son exercice, et qui cernent ce que ce dernier conserve de gratuit au regard de la philosophie elle-même, et au fond d'illégitime. Comment "démêler" l'oeuvre de Victor Cousin et de son école, entre cette tâche "intemporelle" de défense et les formes que la philosophie reçoit de la protection que peut lui accorder l'Etat libéral ? C'est la possibilité de faire cette séparation qui sous-tendait le numéro de la revue Corpus publié en 1991, ici réédité ; une séparation importante pour le sens de ce qu'est la philosophie à l'époque des Etats-généraux de la philosophie et de la fondation du Collège international de philosophie, et dont 1'intempestivité serait, aujourd'hui, à l'occasion du 150e anniversaire de la mort de Victor Cousin à Cannes en 1867, à (ré)interroger : mort de l'enseignement philosophique ou épuisement du paradigme cousinien ?

08/2016

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Droit

Libres associations. Ambitions et limites du modèle associatif

S'il est convenu d'analyser la loi de 1901 à la lumière des luttes de pouvoir entre l'Eglise et l'Etat, il n'en reste pas moins qu'elle est devenue l'un des grands textes fondateurs de nos libertés publiques. Elle structure aujourd'hui une part importante de notre vie sociale en donnant corps à l'ensemble du secteur associatif dans ses multiples composantes. L'association constitue, en effet, l'une des formes d'organisation les plus répandues en France et recouvre des activités très diverses : culturelles, sportives mais aussi humanitaires, caritatives, sanitaires, éducatives... Partant de cette lecture historique, Bruno Rebelle et Fabienne Swiatly mettent à jour les valeurs originelles du monde associatif et de son évolution. Près d'un siècle après l'adoption de la loi de 1901, ils confrontent ces idéaux avec la réalité du fonctionnement des associations. S'il n'est pas question, pour eux, de réformer une des lois les plus libérales de notre Constitution, il leur semble urgent de moderniser cette forme d'organisation, à mi-chemin entre Etat et marché, entre les individus isolés et l'autorité, qu'elle soit locale, nationale ou internationale. Profondément attachés au mouvement associatif et aux ambitions qu'il porte, les auteurs explicitent la mécanique associative dont ils ont appris à connaître les limites et le caractère complexe. Pour mieux confronter les pratiques et recenser des pistes d'innovation, ils ont interrogé de nombreux acteurs associatifs. Ils proposent de poser un regard nouveau sur le fonctionnement interne des associations en s'appuyant sur la notion de "gouvernance" qui consiste à mieux prendre en compte les multiples pôles d'influence, internes et externes, qui pèsent sur la mécanique associative. Au-delà du concept de "société civile" inauguré par la philosophie politique, cette approche nouvelle permettrait aux associations de retrouver les ambitions de la loi de 1901, de contribuer, de manière originale, à l'évolution de nos démocraties malmenées par une mondialisation galopante et d'offrir, dans un même temps, des repères indispensables aux citoyens d'aujourd'hui.

01/1999

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Animaux, nature

Planète singes. Nos cousins les primates

Planète singes explore le monde des primates - prosimiens, singes et grands singes - sous tous ses aspects, et expose les dernières théories scientifiques concernant leur comportement. Il traite non pas des singes, mais du peuple singe, tant du point de vue de la morphologie et de l'habitat que de tous les aspects culturels. Le monde des primates dépeint ce que sont les primates et raconte leur histoire et leur évolution depuis les origines, à l'époque des dinosaures. Sont posés également les problèmes de survie des espèces et des différentes menaces qui pèsent sur elles. Les prosimiens : Certains ressemblent plutôt à des souris, tel le microcèbe mignon de Madagascar, d'autres, comme le aye-aye avec sa fourrure noire ébouriffée, semblent issus d'un autre monde. La plupart d'entre eux sont des créatures de la nuit et vivent dans le noir. Ils n'en ont pas moins une vie sociale active où les odeurs et les sons jouent un rôle important. L'île de Madagascar est le domaine des lémuriens : les femelles dominent souvent les mâles, et ce sont elles qui dictent la loi. Les singes : La vie des singes est profondément marquée par la sociabilité. Tous ont des signes bien particuliers les colobes guereza mangent de la terre et de l'argile ; les babouins mangent toutes sortes de plantes ou d'animaux ; les entelles pratiquent le toilettage et atteignent ainsi la relaxation suprême ; les singes-écureuils prennent beaucoup de poids et se préparent à l'épuisante période de concurrence pour l'accouplement. Les grands singes : Gibbons, orangs-outans, gorilles, chimpanzés, bonobos et hommes appartiennent au même groupe de primates : les grands singes. Dotés d'un cerveau plus développé que les singes, ils sont remarquables par leur intelligence, leur faculté de communication et leur longévité. En quelques millions d'années à peine, les humains sont devenus l'espèce dominante. Qu'est-ce qui nous sépare - et nous rapproche - des autres singes ? En sommes-nous si différents que nous aimons à le penser ?

10/2001

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Ethnologie et anthropologie

Wayanga. Amazonie en sursis

Emilie Barrucand séjourne fréquemment au Brésil, chez les Indiens Mébéngôkre (Kayapo), Pareci, Irantxe, Bororo, Juruna, elle est l'amie de nombreux grands leaders politiques autochtones. Ils lui ont confié leurs problèmes, leurs besoins, leurs espoirs et lui ont demandé de les soutenir. De là est née l'idée d'organiser des rencontres interethniques qui se dérouleront dans les villages indigènes de l'Etat du Mato Grosso, afin que ces derniers puissent s'entraider et lutter ensemble contre les menaces qui pèsent sur eux. Le projet s'intitule " Solidarité interethnique ". Émilie Barrucand a parallèlement créé l'association Wayanga. Au cœur de la forêt tropicale, elle va alors rejoindre les Indiens Mébéngôkre Métyktire, l'un des peuples indigènes les plus guerriers d'Amazonie, pour mettre en œuvre le projet. Quelques années auparavant, elle rencontrait l'un d'eux. Un grand chef. Il l'invitait dans son village. Elle devenait sa fille adoptive. Elle a dû s'adapter aux coutumes et au rythme de vie de la communauté, prouver qu'elle n'avait pas de mauvaises intentions et apprendre la langue avant que ses membres ne l'acceptent et qu'une complicité naisse entre eux. Depuis, elle s'est engagée aux côtés des peuples indigènes dans leur lutte pour le respect de leurs terres, de leurs droits et de leur culture. Du fait de son engagement politique, bien qu'elle soit une femme, les hommes acceptent sa participation aux grandes discussions qui se déroulent , au centre du campement, sur la " place des Hommes ". C'est en ce lieu qu'ils mettent en place le projet de rencontres interethniques et choisissent la personne qui en sera responsable au sein de la communauté. Utilisant habilement ses connaissances anthropologiques et politiques qui, mêlées à ses propres émotions, nous entraînent de la souffrance à la joie, de la peur à l'espoir, du jeu à la guerre, Emilie Barrucand dresse un portrait bouleversant de la situation des Indiens du Brésil.

10/2005

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Publicité

20th Century Alcohol & Tobacco Ads. 40th Ed.

Vices ou vertus ? La consommation d'alcool et de tabac procure aux annonceurs des produits qui se prêtent à une véritable orgie visuelle. Ce plantureux recueil de publicités explore les multiples représentations de ces pratiques, tantôt élégantes, tantôt décalées, et révèlent comment les fabricants ont encouragé le grand public à s'imbiber et s'asphyxier durant tout le XXe siècle. Page après page défilent les tendances de chaque époque en matière d'alcool et de tabac, dans un festival de bons mots et de mascottes devenues des icônes, dont certains, comme le cow-boy Marlboro ou le chien Spuds MacKenzie, sont si étroitement liés à la culture populaire américaine qu'il leur suffisait d'apparaître dans une publicité pour promouvoir un produit invisible. D'autres annonceurs ont échafaudé des approches plus subtiles et sophistiquées pour vendre leur marchandise, une stratégie parfois très efficace, comme l'a démontré le succès phénoménal de la campagne Absolut. Même les médecins ont apporté leur contribution perverse à cette entreprise de propagande, en certifiant que fumer aidait à calmer les nerfs et à adoucir la gorge, et en vantant l'alcool comme un philtre de réussite sociale. Que vous vous adonniez à ces plaisirs coupables par inhalation et déglutition ou que le plaisir des yeux vous suffise, vous ne manquerez pas d'être captivés par cette exploration d'un chapitre bien tassé, et souvent polémique, de l'histoire de la pub. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

11/2022

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Critique

Les défis de l’humanisme littéraire

Cet ouvrage réunit 26 études sur l'Humanisme littéraire et le besoin de réinventer l'homme, lorsque les cadres culturels, les croyances, les idéologies ne suffisent plus à enchanter le monde. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Cet ouvrage réunit les contributions de 26 spécialistes internationaux (littéraires, philosophes et historiens) autour de l'humanisme littéraire, concept remontant à la Renaissance, qui fonde la civilisation, la politique et la pédagogie sur le livre et les arts du langage. Il présente le double intérêt de jeter un éclairage sur les fondations de l'humanisme et de rapporter, par la lecture d'oeuvres littéraires du XIVe au XXIe ? siècle, l'expérience d'un courant de pensée toujours renaissant et renouvelé, en rupture avec les représentations normées et les relations de pouvoir propres à chaque époque. Les Défis de l'humanisme littéraire déroulent trois parties ("? Fondations humanistes ? ", "? Les procès de l'humanisme ? " et "? Repenser l'humanisme ? ") qui ont l'originalité de montrer les confrontations théoriques qui se font jour entre l'humanisme et l'antihumanisme, les constructions et les déconstructions qui ne cessent d'alterner dans le temps, depuis la Renaissance jusqu'à nos jours. Dans notre modernité, les décolonisations et la place de la migration pèsent particulièrement sur les multiples discussions ou projets qui s'engagent sur l'humanisme afin de parvenir à une société de partage.

10/2022

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Histoire de France

Dans la guerre 1914-1918. Accepter, endurer, refuser

La dichotomie entre "consentement" et "contrainte" a pris une certaine importance dans les débats récents portant sur l'expérience des sociétés pendant la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage a pour ambition de reformuler la problématique de l'engagement des populations dans le conflit à travers une approche renouvelée. Il dépasse les oppositions trop rigides entre consensus sur la guerre et rejet de celle-ci, considérant que les populations, tant civiles que militaires, ne se réduisent pas à des éléments passifs mais gardent leur capacité de réaction autonome. Aussi propose-t-il une terminologie ternaire pour aborder les expériences des peuples en guerre - accepter, endurer, refuser. Le terme moyen, "endurer", permet d'explorer toute la complexité d'un conflit qui défie les prévisions et dont le prix en vies et souffrances remet en cause la question du rapport entre les fins et les moyens. Il ne s'agit pas, toutefois, de présenter une évolution successive d'un terme à l'autre - de l'acceptation à l'endurance, avant d'en arriver au refus. Car tout dépend des multiples sens assignés à chaque comportement, et du chevauchement possible des différentes réactions que suscite la confrontation à la guerre. Ces trois termes offrent plusieurs avantages sur une échelle qui va de l'individuel au collectif. Ils se prêtent à la prise en compte de l'imaginaire de la guerre et des multiples discours qui l'accompagnent. Ils permettent également d'examiner où, quand et comment le refus prend le dessus sur l'endurance par rapport aux sociétés où l'endurance s'appuie jusqu'à la fin sur une acceptation du conflit - et ce malgré son caractère inexorable. Cet ouvrage, fondé sur des travaux originaux suscités par le Centre international de recherche de l'Historial de la Grande Guerre, à Péronne, réunit des historiens européens et américains, parmi les meilleurs spécialistes internationaux de la Première Guerre mondiale. Par sa focale authentiquement internationale, son attention portée au front oriental autant qu'occidental, il transcende les débats étroitement nationaux.

09/2015

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Design

Au coeur de la machine. Une immersion dans l'industrie automobile moderne

Par l'ingénieur en chef du Nissan Qashqai, de la Renault ZOE et de l'Alphine A110. Grand prix de vulgarisation scientifique / Guild of Motoring Writers Trophée de l'ingénieur de l'année / Autocar Magazine 2018 Comment naît une voiture emblématique ? Quels sont les secrets de sa conception et de sa réalisation ? Comment une idée devient-elle une réalité ? David Twohig, vétéran de l'industrie automobile, nous entraîne dans les coulisses des constructeurs, depuis les premières esquisses jusqu'à la fabrication en série. Grâce à une expertise exceptionnelle, forgée au fil des ans, cet ingénieur passionné nous plonge dans les rouages de cette industrie et révèle les secrets de la création et du design automobile. Il met en lumière les défis techniques, les négociations serrées avec les fournisseurs, les luttes intestines, la pression constante et les enjeux économiques et humains qui pèsent sur chaque décision. Ce rare témoignage, vécu de l'intérieur, regorge d'anecdotes captivantes sur trois modèles emblématiques qui ont été conçus sous sa direction : le Nissan Qashqai, la Renault ZOE et l'Alpine A110. Ces véhicules ont influencé l'industrie automobile, et l'Alpine A110 a redonné vie à la marque mythique. C'est aussi le récit d'une aventure humaine et d'un ingénieur déterminé qui a sans cesse cherché à repousser les frontières de l'industrie automobile. Au coeur de la machine est une véritable déclaration d'amour au génie automobile. Une lecture incontournable pour tous les passionnés d'automobile et d'ingénierie. Auteur : David Twohig est un vétéran de l'industrie automobile. Originaire de Cork, en Irlande, il a commencé sa carrière d'ingénieur chez Nissan au Royaume-Uni, en 1992, puis chez Renault après la création de l'alliance Renault-Nissan. David a dirigé les équipes d'ingénieurs responsables de trois véhicules : le Nissan Qashqai (2007), la Renault ZOE et enfin, la voiture de sport multiprimée, l'Alpine A110. David a été nommé ingénieur de l'année par le magazine britannique Autocar en 2018.

09/2023

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Histoire internationale

Etat, économie et société coloniale à Madagascar. De la fin du XIXe siècle aux années 1940

Madagascar est secoué par des crises politiques récurrentes depuis plus de 40 ans. Cette instabilité traduit un problème de gouvernance qui n’a rien de conjoncturel, mais qui résulte du fossé qui s’est constamment creusé depuis deux siècles entre les populations et les oligarchies successives qui ont monopolisé le pouvoir et les richesses du pays. De ce point de vue, l’État royal du XIXe siècle, l’Etat colonial du XXe puis l’État post-colonial ont été en continuité. L’ère coloniale (1895-1960) a été un moment essentiel dans cette évolution. Elle a mis en place en effet un Etat autoritaire et bureaucratique dont le modèle s’inspirait beaucoup plus de celui de la France d’Ancien Régime que de l’État moderne capable de mettre en oeuvre un processus de développement. L’administrateur est bien l’héritier de l’Intendant royal de police, justice, finances, et ses moyens au service de la « mise en valeur » se résument au recours à différentes formes de travail forcé (Prestations, réquisition, travail pénal) qui pèsent d’autant plus lourdement que, assez contradictoirement, le pouvoir se lance dans des entreprises de modernisation avec des moyens archaïques, et que la croissance économique est fortement freinée par les contraintes du pacte colonial. Facteur aggravant, le Fanjakana frantsay, le gouvernement des Français, a dû assumer le fardeau d’une société coloniale déjà largement constituée à la veille de la conquête française, et dont celle-ci a consolidé les cloisonnements, les mentalités et des comportements hérités de l’âge de l’esclavage et du mercantilisme. Une oligarchie coloniale et un petit colonat surtout créole ont pu ainsi, malgré leur faible dynamisme économique, peser d’un poids très lourd dans le sens d’une accentuation de la contrainte sur les populations. L’insurrection de 1947 devait montrer que le fossé entre le Fanjakana, les gens du pouvoir, et la masse de la population était plus profond que jamais.

04/2014

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Sécurité

La menace cyber. Mieux la connaître pour mieux s’en protéger

La cybercriminalité est un fléau du XXIème siècle qui peut frapper toute personne connectée à Internet. Chaque jour, un nouveau cybercrime est révélé avec ces conséquences plus ou moins désastreuses. Se protéger est donc indispensable mais, sauf à être un spécialiste ou un expert chevronné, reconnaissons que le domaine de la cybersécurité est assez abscons, extrêmement diffus et assez difficilement décodable pour qui ne cherche en définitive qu'à y voir clair en termes de cybermenaces pour s'en protéger efficacement. Cet ouvrage a donc été conçu pour tous ceux, non spécialistes, particuliers devant leur ordinateur, entrepreneurs individuels, patrons ou cadres dirigeants de TPE/PME/ETI de tous secteurs d'activités ou encore d'associations ou de collectivités... qui veulent acquérir de solides bases de cyberculture, à même de leur permettre de faire les bons choix en matière de cybersécurité dans leur environnement personnel ou professionnel. Ce livre a comme objectif de réunir toutes les notions indispensables pour comprendre les tenants et aboutissants de la cybercriminalité et se forger une bonne culture opérationnelle en matière de sécurité informatique. Chaque chapitre aborde une dimension du monde cyber et tente de répondre aux principales questions clefs que chaque utilisateur d'un ordinateur, d'une tablette ou d'un smartphone peut être amené à se poser : - concrètement, qu'est-ce que la cybercriminalité et la cybersécurité ? - Quelle est l'ampleur du phénomène ? - Qui sont les grandes puissances du monde cyber et les organismes officiels en charge de la sécurité ? - Quels sont les textes qui régissent la cybersécurité en France mais également dans les autres pays ? Quelles sont les principales menaces qui pèsent sur moi et mes activités ? - Comment prévenir et réagir face à ces menaces ? - Que faire en cas de crise ? De très nombreux exemples issus de la ""vraie vie"" et des données chiffrées illustrent les propos de l'auteur pour rendre les notions abordées les plus concrètes possibles et transposables dans votre univers quotidien.

03/2024

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Institutions judiciaires

Justice partout, justice nulle part ? Regards croisés de professionnels de justice sur un paradoxe français

En France, la justice est rendue " au nom du peuple français ". Cet essai prétend donc questionner ce qui peut apparaître comme un paradoxe : les citoyens français n'ont jamais été autant en demande de justice, alors que, dans le même temps, la justice n'a jamais été aussi malmenée et éloignée d'eux. Il existe en effet un décalage, devenu abyssal, entre ce que la justice devrait être et les représentations que l'opinion publique s'en fait. C'est dans ce chaos général, savamment entretenu par la cohésion complice de certains acteurs publics et d'une certaine presse, que l'image de la justice est quotidiennement écornée, au point d'en devenir décrédibilisée aux yeux des Français. Malheureusement, de nombreux acteurs de la justice, bien que confrontés à sa paupérisation, prêtent aussi le flanc à des réformes qui s'enchaînent et qui sont désormais presque toutes animées par le seul souci d'économie des fonds publics. Le résultat, inexorable et incontournable, est l'épuisement de ses acteurs et, plus grave encore, la perte progressive du sens originel de leurs missions. Prisonnière d'une bureaucratie comptable déshumanisante, elle retire peu à peu tout sens et toute idée d'agir au mieux de l'intérêt public, devant. Pire, elle est génératrice d'une maltraitance générale institutionnelle qui touche ses acteurs autant que les citoyens. Du dévoiement de la présomption d'innocence par le pouvoir politique ou le tribunal médiatique, au retour à des ersatz de justice primitive, en passant par le développement effréné des modes de réponse extra-judiciaires, l'injonction paradoxale à laquelle est livrée la justice est sans précédent et la dirige tout droit vers un burn-out déjà ressenti. Cet ouvrage, accessible à tous les lecteurs qui veulent comprendre les enjeux politiques et sociologiques de la justice, n'en est pas moins basé sur des analyses objectives du droit perçu comme une science humaine qui éclaire et façonne l'organisation de la vie démocratique dans la cité.

10/2023

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Sociologie

Je n'étais plus aussi bête qu'au commencement. Cahier manuscrit relatant la vie d’une prostituée anonyme — 1890

Le second titre de la collection archVives est basé sur le cahier anonyme d'une prostituée de la fin du XIXe siècle découvert par hasard aux Archives cantonales de Genève. Ce cahier - un seul, non terminé - déroule en une longue phrase l'histoire d'un enfermement de plusieurs années en maison close et d'une aspiration à la liberté. Ce récit intime a été rédigé en vue de lui conférer le statut de témoignage et, peut-être, d'éviter à d'autres femmes le piège de la prostitution ; mais ce cahier n'a jamais été publié. Il interroge pourtant ce que nous tentons si souvent de comprendre : pourquoi et comment peuvent être mis en place, appliqués et acceptés des systèmes de domination et de violence basés sur l'inégalité. Ici le commissaire de police et le médecin se prêtent main-forte au nom de l'hygiène morale et publique et accréditent de leur autorité légale et médicale la suprématie d'un genre sur un autre, d'une classe sur une autre. Mais l'approche de Mayte Garcia relève du pas de côté. Elle n'explique pas, ne raconte pas, elle choisit de partager ses questions et sa méthode d'approche. C'est en sa compagnie, en suivant son propre cheminement interprétatif du cahier anonyme que nous avançons et découvrons à sa suite l'histoire suffocante d'une prisonnière. S'invitant subtilement au milieu de ces pages, elle redonne voix et présence à une femme. Au milieu du livre, après cette première partie interprétative, est reproduit le texte du cahier intégralement retranscrit, permettant au lecteur de se plonger à son tour au coeur de ce témoignage glaçant. Enfin, dans la dernière partie, Mayte Garcia reprend son cheminement interprétatif et amène la lectrice et le lecteur, par une mise en perspective historique et contextuelle, à aborder les questions cruciales que soulève ce témoignage : celles du corps, de la pauvreté, de la féminité, de la violence, et de l'amour.

10/2023

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Esotérisme

Les francs-maçons de l'Expédition d'Egypte

Dans cette Expédition d'Egypte de 1798 qui se termina lamentablement sur le plan militaire, les francs-maçons jouèrent pourtant un rôle important, que ce fût dans la préparation (nous pensons à Gaspard Monge notamment, ainsi qu'à Talleyrand qui minimisa son influence lorsque l'échec fut patent alors qu'il l'avait conçue entièrement) ou tout au long de la campagne. Aussi avons-nous souhaité, dans cette optique, envisager le travail en trois parties : d'abord le déroulement militaire de l'Expédition, se subdivisant lui-même en trois phases correspondant aux différents généraux en chefs, à savoir successivement Bonaparte, Kléber et Menou, chacun d'entre eux marquant un tournant dans l'Expédition (le premier était craint, le second respecté et le troisième, méprisé) ; ensuite nous avons estimé nécessaire de retracer les grandes périodes de la franc-maçonnerie depuis son arrivée en France de façon à mettre en lumière ses forces et ses faiblesses. Après les excès de la Révolution, la maçonnerie panse ses blessures car elle a bien failli disparaître lors de cette époque troublée. son Grand-Maître, Philippe Egalité lui ayant porté quasiment le coup de grâce... Le dernier point, répondant à la problématique du livre, tente de dresser un état des lieux des francs-maçons aussi bien militaires (il faut bien évidemment s'interroger sur l'affiliation de Bonaparte qui n'a toujours pas reçu d'explication étayée bien que ses successeurs. Kléber et Menou, fussent tous deux francs-maçons, sans oublier tous les officiers supérieurs qui, pour la plupart, firent carrière sous l'Empire) que civils (les savants, les administrateurs, les personnels de santé) ayant participé à l'Expédition. Le retour inopiné du futur Empereur dut-il pour beaucoup aux francs-maçons ? Là encore, le mystère est loin d'être élucidé... Ce n'est pas un hasard si, à la suite de ce fameux voyage en Orient, l'égyptomanie devint un phénomène de mode, y compris dans les loges maçonniques.

02/2012

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Sociologie urbaine

Les Régies de Quartier et de Territoire. Entre pratique instituante et démarche citoyenne

L'ouvrage se centre sur la complexité du processus d'institutionnalisation des Régies de quartier en décrivant les affrontements récurrents entre pratiques instituantes et réalités instituées, ce qui amène à distinguer trois périodes. 1. La genèse des régies : elle s'est opérée autour de trois logiques. Les analyses empiriques menées dans un grand nombre d'associations ont mis en évidence qu'une association ne peut s'inscrire dans la durée que si elle rassemble les membres autour de logiques d'action qui lui confèrent une assise pragmatique grâce à la mise en cohérence de conceptions partagées et de dispositifs adoptés dans les pratiques. De telles logiques peuvent à ce titre être qualifiées de logiques instituantes et la création du Comité national a constitué un moyen de consolider un compromis entre celles-ci. 2. Dans les années 2000, la professionnalisation du réseau s'accentue au moment où la sociologie des quartiers populaires connait des modifications de grande ampleur. Ces dernières se conjuguent avec des changements dans le cadre institutionnel qui pèsent sur la trajectoire des régies. La montée de l'insertion par l'économique induit un recentrage sur ce champ d'activités face auquel sont réaffirmées certaines facettes du projet fondateur. 3. Depuis 2010, les contingences externes mais aussi les exigences portées par les auteurs du réseau amènent à ce que l'insertion engendre un rapprochement avec l'action sociale, au sens d'une aide apportée à des bénéficiaires. Les risques de banalisation qui en résultent ne doivent pas être éludés, ils sont plutôt à expliciter pour être affrontés. Dans cette perspective sont énoncées un certain nombre de préoccupations visant à actualiser les composantes du projet. Ces deux tendances contradictoires sont exposées afin qu'elles puissent faire l'objet d'une réflexivité collective. Aujourd'hui comme hier, le projet des régies appartient à celles et ceux qui le mettent en oeuvre autant qu'ils l'interrogent.

06/2023

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Histoire internationale

Relation des choses du Yucatàn (1560). Diego López de Cogolludo, Histoire du Yucatán (1660), Livre IV - Chapitres I à IX

La rédaction de la Relation des Choses du Yucatán date de 1566. Son auteur, Diego de Landa, l'écrivit en Espagne après quatorze années passées au Yucatán, province très récemment conquise par les Espagnols. Religieux, il y avait été envoyé pour évangéliser les Indiens et il s'y lia d'amitié avec un grand seigneur maya qui lui fit partager tout ce qu'il savait de son peuple, de sa culture et de ses croyances. Il en a résulté cette Relation, oeuvre incontournable pour la connaissance des Mayas d'avant la conquête car Landa y expose notamment : - l'histoire ancienne du Yucatán dans les cent vingt ans qui ont précédé la venue des Espagnols ; - les us et coutumes des Mayas yucatèques tels qu'il les a connus ; - la religion, les dieux et les rites mayas existant avant leur évangélisation ; - le calendrier maya, ses fêtes et cérémonies ; - un embryon de syllabaire yucatèque qui permit d'initialiser le déchiffrement de la mystérieuse écriture des Mayas. Cette Relation peut être considérée comme un des tout premiers ouvrages ethnographiques écrit sur cette civilisation anéantie et à jamais disparue. C'est une oeuvre d'une inestimable valeur scientifique et humaine. La présente traduction est complétée d'appendices permettant d'éclairer le lecteur sur l'état des connaissances actuelles relatives à la civilisation maya, choses nouvelles dont Landa avait bien essayé de rendre compte sans toutefois pouvoir toujours les comprendre. François Baldy est déjà connu des lecteurs des Belles Lettres pour y avoir publié en 2010 et 2011 les deux tomes de Conquérants et chroniqueurs espagnols en pays maya dans lesquels sont rassemblés les écrits de Cortés, de Bernal Díaz del Castillo, de Gómara et d'autres auteurs de XVIe siècle espagnol touchant à la découverte du Yucatán et à la conquête des provinces mayas, Chiapas, Guatemala, Petén et Yucatán. La Relation de Landa est la suite logique de ces deux ouvrages.

12/2014

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Vins et savoirs

Vin et architecture dans l'ancien Languedoc-Roussillon. Pack en 2 volumes : Tome 1, De la genèse aux maîtres d'oeuvre ; Tome 2, Typologie, architecture, patrimoine et oenotourisme

Vin et Architecture dans l'ancien Languedoc-Roussillon recense, analyse et s'interroge sur la création et le devenir du patrimoine vitivinicole de la région, construit depuis les années 1860. Patrimoine bâti composé d'une grande variété d'expressions qui va de la maison vigneronne à l'hôtel particulier, de la cave de village au bâtiment coopératif, et du mas au château viticole, le corpus s'enrichit également de paysages caractéristiques. Cet ensemble de représentations exprime la palette sociétale des possédants qui va du petit vigneron au propriétaire de grand domaine. Vin et architecture dans l'ancien Languedoc-Roussillon traite des raisons, des conditions et de l'inscription des constructions du monde vitivinicole sur le territoire régional. Le premier tome : De la genèse aux maîtres d'oeuvre aborde la présence de la viticulture régionale depuis l'appréhension du substrat jusqu'à une connaissance approfondie des terroirs. Il fait part des crises qui atteignent le monde viticole et de son développement binaire qui en découle avec la présence de vignerons indépendants et de coopérateurs. Les organismes et associations qui ont pris part à cette épopée : syndicats, Crédit Agricole, Services Agricoles, Génie rural sont traités ainsi que les maîtres d'oeuvre et les décorateurs qui bénéficient d'un recensement et du dénombrement de leurs réalisations. Le deuxième tome : Typologie, architecture, patrimoine et oenotourisme analyse en premier lieu les divers sites, tant privés que coopératifs, de l'industrie vinicole à travers la typologie et les éléments constitutifs. L'application des styles architecturaux sur les diverses constructions (privées et coopératives) du monde vitivinicole ainsi que la démarche des principaux maîtres d'oeuvre conduit au questionnement des apports et des rapports architecturaux avec le bâti existant auquel elles sont confrontées. Enfin, l'ouvrage aborde la reconnaissance du patrimoine vitivinicole en évoquant les organismes de protection, les diverses réalisations, bâties ou paysagères (maisons vigneronnes, chais, châteaux viticoles, coopératives, vignobles de coteaux, de plaine, du littoral). Il fait part de sa place dans l'oenotourisme, et des menaces qui pèsent sur lui : montée des eaux induit par le réchauffement de la planète, extension des villes, rétraction du vignoble qui engendre la désaffectation de nombreuses unités.

06/2021

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Ecrits sur l'art

Écrits sur l'art

Avant de rencontrer "? l'ange terrifiant ? " des Elégies de Duino, achevées en 1922, Rainer Maria Rilke avait croisé le regard énigmatique des anges qui peuplent la peinture italienne, regard faisant signe vers "? le paysage qui brille derrière eux comme une âme qu'ils possèdent en commun ? ". Des deux Lettres de Munich sur l'art en 1897 aux Lettres sur Cézanne en 1907, le poète de langue allemande a éprouvé sa prose au contact des arts visuels, à travers une vingtaine d'études, toutes recueillies dans cette édition, comprenant sept inédits en français. Au cours de cette décennie formatrice, il porta attention tant aux artistes du passé, comme Léonard de Vinci, Fra Bartolomeo, ou Marco Basaiti, qu'aux artistes de son temps, comme Auguste Rodin et Paul Cézanne, mais aussi Heinrich Vogeler et Otto Modersohn, ou, quoiqu'il ne leur consacra directement aucune étude, Clara Westhoff et Paula Modersohn-Becker, qu'il rencontra au sein de la communauté de Worpswede. Ecrire sur les arts, il le dit souvent, c'est avant tout chercher à "? ne pas juger ? ". Etre juste, c'est retrouver dans chaque oeuvre l'étrangeté fascinante de chaque existence singulière, par-delà raisons et fins. "? C'est ainsi que doivent être vues les oeuvres d'art ? : comme de vastes paysages solitaires aux ciels en hautes voûtes, comme de grands arbres sombres, comme des mers s'étendant calmement dans le soir, comme des maisons au loin dans des plaines, comme de beaux enfants qui dorment ou de jeunes animaux qui tètent, comme mille choses de cette vie éternelle et intemporelle que le jour ignore et que l'heure affairée laisse de côté. ? " Dans cette façon étrange qu'ils peuvent avoir de renouer avec la vie cosmique, les arts ont, pour le jeune Rainer Maria Rilke, une portée prophétique, voire messianique. Ils annoncent une vie "? qui ne peut pas encore être vécue aujourd'hui ? ", une vie à venir, une vie nouvelle. En attendant, il reste à faire l'effort, chaque fois, de s'ouvrir à ce qu'on voit, de se défaire du sentiment de peur devant ce qu'on ne comprend pas. "? Nous aurons à nous arrêter souvent devant l'inconnu ? ", dit-il.

10/2023

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Histoire des idées politiques

Joseph Fouché. Portrait d’un homme politique

Traduction nouvelle intégrale Le Fouché (1929) de Stefan Zweig occupe une place à part dans la série des Vies. L'ouvrage a pour cadre la France de la Révolution et de l'Empire. L'existence de celui qui fut associé à la Terreur, au règne napoléonien et à la Restauration comme "massacreur" et policier impitoyable n'est comparable à aucune autre. A bonne distance de la perspective universitaire illustrée par Louis Madelin (1901), Zweig s'est attaché à retracer la genèse psychologique d'une personnalité dont la cuirasse construite dans les épreuves et les humiliations fait obstacle à tout sentiment de sympathie de la part du lecteur. Chronologique, le récit est découpé en une suite de neuf chapitres. Son trait spécifique est une exceptionnelle intensité dramatique. Les face-à-face de Fouché avec Robespierre jusqu'à Thermidor puis avec un Napoléon dérivant vers la tyrannie avant d'être entraîné dans une chute inexorable, théâtralisent les moments clés d'une histoire aux retournements inattendus. Ces instants où opportunisme, conquête et volonté de conservation amorales du pouvoir se mêlent inexorablement, sont, aux yeux de Zweig, l'image désespérante du temps présent. Le succès de Stefan Zweig auprès du public français ne se dément pas. Son exploration des mouvements de l'âme continue de fasciner tout comme séduit l'élégance stylistique de ce Viennois cosmopolite. La fiction toutefois n'est pas seule à nourrir son art du récit. L'histoire elle aussi n'a cessé de le requérir. La suite de ses biographies non romancées (les Vies) découvre un agencement virtuose du matériau légué par les historiens. Tous ces textes donnent à voir un artiste que son refus de l'engagement militant rend paradoxalement plus sensible aux menaces qui pèsent sur les sociétés européennes de son temps. Nouveauté dans le choix du protagoniste : Fouché, dont il est question dans ce volume, est aux antipodes des hautes figures positives incarnées par Erasme et Castellion dont "le ministre de toutes les polices" est l'absolue face noire. L'humanisme zweigien se lit cette fois par contraste. Pour autant, il ne perd rien de sa force.

10/2021