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Lenaïc Vilain

Extraits

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Littérature française

Volume

On pourrait évoquer une sorte de sculpture textuelle clamant sa condition d'objet non fonctionnel et renouant avec les débuts de l'écriture comme inscription du langage dans de la matière inerte. Le fil conducteur est la caresse d'une main sur un corps endormi qui devient peu à peu quelque chose comme le fruit hybride d'un mariage entre un immeuble parisien et une figue de paroles (Perec, Ponge). Le livre s'ouvre sur un chapitre à visée autobiographique évoquant la question du mythologique prénom de l'auteur et des fantasmes d'écriture que ce mot aurait éveillés en lui depuis toujours. Il continue par l'histoire d'un écrivain raté, maladroit et indécis qui, à chaque chapitre ou presque, commence un nouveau roman pour l'interrompre aussitôt. En partant de certains de ses propres textes (d'époques et d'inspirations éclectiques) mis généralement au rebut, puis en en inventant d'autres pour la circonstance, en multipliant les alternances de récits, les pistes, les jeux de miroirs et les variations, en enroulant le fil conducteur décrit plus haut et en disséminant un peu partout l'emblème acronymique de ses initiales, Orion Scohy obtient un résultat cohérent, fidèle à la structure de départ, et qui est aussi un vibrant hommage à la littérature, à ses illustres représentants comme à ses vilains petits canards bégayeurs, à ses ardents défenseurs comme à ses plus fins démystificateurs.

08/2005

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Littérature étrangère

Hôtel Europa

Ce nouvel opus de Dumitru Tsepeneag emprunte singulièrement des voies romanesques déjà traversées, héritières des grands genres littéraires. Entre onirisme et hyperréalisme, l'Histoire et l'humour font bon ménage dans ce roman aux rebondissements picaresques où les fantasmes animaliers de l'auteur accompagnent l'interminable accouchement dans la douleur d'un monde post-communiste avec lequel l'Ouest rechigne à partager ses richesses. Pourtant, et c'est cela que nous raconte ce livre, après la chute du Mur nombreux sont les jeunes qui ont été attirés par le mirage occidental, le miroir aux alouettes de la vie facile. Parmi eux Ion qui s'est lancé à l'aventure et devient une sorte de Jacques le Fataliste des années quatre-vingt-dix, parcourant du Danube à la Vilaine les chemins de traverse tracés par la plume narquoise de Tsepeneag, faisant halte dans cet hôtel borgne qu'est devenu l'Europe de cette fin de siècle. C'est ainsi qu'on le voit traqué par des truands moscovites et des justiciers extraterrestres, ne trouvant de repos provisoire que dans des bras pas toujours féminins. Devant cette fuite en avant une question nous taraude : quel péché doit expier ce jeune homme qui ne veut pas savoir à la lumière du souvenir que le pire est toujours certain ? Dans quelles serres finira-t-il son voyage ? En roumain, il y a un seul mot pour aigle et vautour.

12/1996

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Policiers

Tom Reed & Walt Sydowski Tome 2 : La peur au corps

Au cœur des Rocheuses, dans le nord du Montana, un impressionnant dispositif de recherches est mis en place afin de retrouver la petite Paige, dix ans, perdue dans le parc des Glaciers. Emily et Doug Baker, ses parents, avaient installé leur campement dans le secteur de la Main-du-Diable et, selon le père, ils projetaient de parcourir le sentier de la Dent-du-Grizzly, le plus isolé du parc et aussi le plus dangereux. Comme le père arbore une vilaine blessure à la main et que les raisons invoquées pour justifier ce téméraire périple n'ont pas convaincu les autorités du parc, le FBI a été demandé en renfort, tout comme un inspecteur de la police de San Francisco, où réside la famille Baker. Mais le temps presse et, pendant que les enquêteurs tentent de découvrir ce que les Baker ont à cacher, la peur de retrouver morte la fillette devient de plus en plus palpable. Quand le rédacteur du Star apprend que Walt Sydowski, de l'escouade des Homicides, a été dépêché pour participer à cette enquête, il envoie Tom Reed afin de voir ce qui se trame là-bas, mais aussi pour rendre compte de l'exécution prochaine d'Isaiah Hood, un type qui a tué une fillette vingt ans plus tôt dans ce même parc des Glaciers. Or, ce que le journaliste est sur le point de découvrir va bientôt tenir l'Amérique entière sur le bout de sa chaise…

04/2015

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Théâtre

Théâtre complet

On sait que le romancier péruvien Mario Vargas Llosa découvre très tôt son penchant pour le genre dramatique et la scène. Dès vingt ans, il rejoint une troupe de comédiens du Théâtre Universitaire de Lima et, à vingt-cinq ans, il écrit sa première pièce, La Fuite de l'Inca (1952), un titre aujourd'hui disparu de sa bibliographie officielle. Quelques années plus tard, il devient l'auteur (et parfois le metteur en scène) de cinq pièces majeures - La demoiselle de Tacna, Kathie et l'hippopotame, La Chunga, Le Fou des balcons, Jolis yeux, vilains tableaux - dans lesquelles il explore d'une façon très particulière certains thèmes de son univers romanesque, tels que le machisme, la force du souvenir, la folie ou le pouvoir de l'art. Comme il l'explique dans une postface, sa rencontre avec Alessandro Baricco et la découverte de la Scuola Holden à Turin furent des moments clés dans le développement récent de sa dramaturgie. Cette double expérience l'a amené à réécrire de grands classiques et à proposer des versions théâtrales du célèbre recueil oriental Les mille et une nuits et de l'épopée grecque Odysseus et Pénélope. Au pied de la Tamise, qui met en scène un moment particulier dans la vie d'un transsexuel, ferme ce volume. Elle vient couronner soixante ans de passion pour un genre dont on n'a pas encore reconnu suffisamment l'importante dans la trajectoire de Mario Vargas Llosa.

10/2011

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Revues

Apulée N° 7/2022 : Libertés

"La liberté naît, la nuit, n'importe où, dans un trou de mur, sur le passage des vents glacés" , écrivait René Char au maquis. Aujourd'hui, la grande perturbation écologique, sanitaire, financière, migratoire, politique et sociale semble donner toute latitude aux pouvoirs pour mettre à mal le pacte démocratique. L'espace civilisationnel, celui des langues et des arts, du partage et de la transmission, doit sans cesse être affranchi et vivifié pour contrer l'emprise de la technologie et toutes les formes de violence. Ainsi la défense des libertés passe-t-elle par l'exaltation de la Liberté, seule dimension a priori dont l'existence réelle ne tient qu'à notre volonté. Apulée # 7 Libertés rassemble des poètes consacrés ou à découvrir, des romanciers, chercheurs, artistes - Ubah Cristina Ali Farah, Abdelaziz Baraka Sakin, Sherko Bekas, Yahia Belaskri, Anouar Benmalek, Jean-Marie Blas de Roblès, Laure Cambau, Gérard Chaliand, Georges-Olivier Châteaureynaud, Julien Delmaire, Selahattin Demirtas, Alain Deneault, Noël Devaulx, Ananda Devi, Pascal Dibie, Georges Didi-Huberman, Zehra Dogan, Delphine Durand, Eric Faye, Annie Ferret, Myriam Gaume, Lise Gauvin, Edouard Glissant, Bruno Grégoire, Hubert Haddad, Zadig Hamroune, Fawaz Hussain, Yvon Le Men, Khalid Lyamlahy, Martin Melkonian, Laure Morali, Joëlle Naïm, Cécile Oumhani, Catherine Pont-Humbert, Jean Portante, Jean-Luc Raharimanana, Gauhar Raza, Madeleine Riffaud, Rodney Saint-Eloi, Eric Sarner, Leïla Sebbar, Kenza Sefrioui, Hamid Skif, Sami Tchak, Vincent Teixeira, Laurence Vilaine, Kateb Yacine...

05/2022

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Policiers

Rade amère

Comment un homme en vient-il à entrer dans une combine tordue qui le mène droit dans le gouffre ? Contre son instinct, contre sa volonté, parce qu'il se dit que c'est peut-être une manière de s'en sortir. Cet homme, c'est Caroff. Depuis des mois il dérive dans la ville de Brest, sans bateau, sans métier, sans avenir. Ceux qui le connaissaient ne veulent plus entendre parler de lui. Parce que par folie, par imprudence, il a perdu la vie d'un matelot de seize ans. Mais il a une femme, une Marie qui croit encore en lui, et tous les deux, dans cette passe d'adversité, ils se débattent, recroquevillés autour de leur fille, ce petit miracle qui les a maintenus à flot, malgré tout ce qui manque dans leur mobil-home posé sur un terrain vague. Et ce bonheur-là, pensent-ils, personne ne peut le leur enlever. Alors Caroff la prend, cette vilaine tangente, sans imaginer que sur cette trajectoire-là il va croiser d'autres gamins, risquer d'autres vies, rencontrer un type comme Jos Brieuc, avec lequel il n'aurait rien dû avoir à partager. Dans un premier roman intensément maritime, éclairé par les cardinales, les balises rouges et vertes des chenaux, les feux de route des navires, Ronan Gouézec affronte des douleurs d'homme, des combats de père, les deuils impensables qu'il faut vivre. Et nous emporte dans la grande houle d'un océan sans pardon.

04/2018

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 622, janvier 2017 : Préhistoire : dire sans les mots

Editorial : Michel Crépu, "La parution d'un volume Préhistoires d'Europe par Anne Lehoërff." Littérature : Laurent Dubreuil, De la morte Amérique. Arnaud Sagnard, Sous le squelette de l'exofiction. Ariane Chemin, François Mitterrand, une historiographie française. Emmanuel Villin, Montparnasse Paul Greveillac, La Narva. Catherine Cusset, Luciana, ou la lenteur. La dernière mode : Eva Ionesco - Simon Liberati, Chanel à toute allure. Critique : Philippe Bordas, Saint-Simon. Suites enragées. Jean Pavans, L'honneur spirituel et le combat stérileArts : Diane Lisarelli, Le Teatro Valle à Rome. Trois siècles d'histoire, pas de salut. Entretien : Yves Bonnefoy - Dimitris Angelis, Entretien. Dossier : la préhistoire : Anne Lehoërff, Dire sans les mots. Elena Man-Estier - Patrick Paillet, La "Scène du Puits" de Lascaux ou Les multiples récits issus des profondeurs du temps. Marc-Antoine Kaeser, La naissance de la préhistoire et le récit des origines. Entre les mots et les choses. Stéphanie Thiébault, Ecrire les milieux sans les mots. Henri Duday, L'anamnèse silencieuse ou Le discours muet des squelettes. Notes de lecture : Gaëlle Flament, Emmanuel Venet, Marcher droit, tourner en rond (Ed. Verdier)Stéphanie Cochet, Gertrude Stein, Le livre de lecture et trois pièces de théâtre (Ed. Cambourakis)Edith de La Héronnière, Marc Graciano, Au pays de la fille électrique (Ed. José Corti)Michel Crépu, François de Saint-Chéron, Malraux et les poètes (Ed. Hermann)Variétés : Michel Crépu, "Dimanche. De bonne heure. Karl Ove Knausgaard, écrivain norvégien, auteur de."

01/2017

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Littérature française

Old Quercy Blues

Célestin Réveilhac est de retour. Dix ans après l'affaire de Puy Blanc. Sale décennie durant laquelle il a tout perdu : famille disloquée, maison vendue à l'encan... Il revient, avec sa valise et sa tristesse dans son coin de Quercy. Seul. Enfin, pas vraiment. Il y a Makhno le chien, son pote. Il revient, blessé mais pas abattu, toujours citoyen soucieux de l'avenir du monde. Parce que la révolte est un pli de l'âme. Tu l'as ou tu l'as pas. Célestin l'a. Il ne finira donc pas vieux sage. Il est fidèle à ses engagements comme à ses amitiés ; quand Jordi l'appelle à l'aide, Célestin répond présent. Jordi, diligenté par l'Etat pour effectuer des recherches sur les dérives sectaires, a levé un lièvre dont le pelage exhale de vilains remugles. Une bizarre institution privée genre colonie pénitentiaire, sise dans la région, nommées "Renaissance", où de partout les familles de la haute envoient leurs rejetons se faire redresser les moeurs. D'où des garçons et des filles disparaissent. Certitude : ça pue la secte. Célestin repart donc sur le sentier de la guerre, avec les mêmes compagnons, plus de nouveaux. Ils buteront sur d'obscurs chemins, où ils se heurteront à La Bête immonde. Comme quoi jamais il ne faut baisser la garde, quitte à se frotter à Madame la Camarde. Old Quercy blues. Sauf que la vie a plein de tours dans son sac à malices... Par exemple embarquer sur le même radeau un vieux libertaire et une colonelle de Gendarmerie...

01/2021

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Littérature française

Bonjour Bonheur

"De prime abord elle aima sa peinture. Elle fut séduite par le style non figuratif de son auteur. Il peignait un monde qui lui appartenait, un monde sorti tout droit de son imagination. Ses personnages étaient pour la plupart des êtres indescriptibles qui semblaient avoir été créés après un rêve, une expression de folie inconsciente s'inscrivait sur chaque visage ; les couleurs étaient douces mais violentes à la fois, le trait était flou mais sûr. Toutes ses toiles étaient un appel vers le monde de l'irréel, voire de la folie. Cet homme bousculait les valeurs reçues, laissant libre cours à l'imaginaire". Lorsque Mila, une sexagénaire passionnée d'art, rencontre Marco, un artiste peintre de dix ans son cadet, elle n'imagine pas que sa vie vient de basculer... Pour le meilleur mais peut-être aussi pour le pire. Leurs passions communes et leurs attirances réciproques les rapprochent très vite et font éclore les prémices d'une grande histoire d'amour. Mais, rattrapée par d'étranges faits qui viennent mettre en doute la véritable identité de Marco, Mila doute. Et si, derrière ce tableau idyllique presque trop parfait, leur rencontre n'était pas le fruit du hasard ? Entre passion naissante et secret, Mila parviendra-t-elle à vivre sereinement son histoire avec le beau mais tout aussi mystérieux Marco ? Martine Abgrall-Le Guennec réside en Ille et Vilaine. Passionnée par la littérature, la poésie et la peinture, elle avait à coeur de les réunir dans son premier roman ; un roman qui marque l'accomplissement d'un projet porté pendant de longues années.

05/2019

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Critique littéraire

Boucs émissaires, têtes de Turcs et souffre-douleur

Les victimes de maltraitance haineuse se rencontrent partout, dans la grande histoire comme dans la vie banale, dans le réel comme dans la fiction. Servant d'exutoire à divers ressentiments, les boucs émissaires, les têtes de Turcs, les souffre-douleur sont, à tous les âges et à des degrés divers, les "damnés de la terreur". Toujours, en quelque manière, injustement stigmatisés voire persécutés, les pestiférés, les brebis galeuses, les moutons noirs, les vilains petits canards payent, malgré eux, le prix fort de la cohésion d'un groupe, quelle qu'en soit la taille (un peuple, une communauté religieuse, un corps de métier, un milieu, une cellule familiale...). C'est cette riche variété d'enjeux et de tons qui frappe d'abord à la lecture des vingt contributions proposées par des chercheurs de spécialités différentes. Au fil des articles rassemblés en quatre parties (figures individuelles, figures collectives, transpositions littéraires, processus de victimisation), le lecteur rencontre ici un clown, là un peintre, ailleurs un mousse, le fourbe dans toute son obscure splendeur, sans oublier un étrange objet transitionnel dans un rituel malgache. Et c'est ainsi qu'on voyage dans le temps, de l'Espagne du siècle d'or à la téléréalité contemporaine, à la lumière notamment d'une révélation biblique dont René Girard s'est fait l'interprète décisif. La fixation haineuse restituée dans le présent ouvrage s'abat ainsi sur un individu (un artiste, un homme politique, un enfant, une femme), sur un sociotype (le médecin, le cagot, le juge, la sorcière...) ou sur un ethnotype (l'étranger, le gitan).

06/2012

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Littérature française

Les choses communes

Je me souviens que, chez mes parents, je ne pouvais pas dire de vilains mots, je ne pouvais pas rigoler sans raison. Je ne pouvais pas mettre les coudes sur la table, je ne pouvais pas écouter la musique que je voulais et aussi fort que je le voulais, je ne pouvais pas acheter de disques de musique moderne ou des magazines, je ne pouvais pas refuser de manger ce qu'il y avait dans mon assiette, je ne pouvais pas sortir le vendredi soir ou le samedi soir, je ne pouvais pas sortir le dimanche après-midi après l'église, je ne pouvais pas inviter des copains d'école à la maison, je ne pouvais pas avoir de vélomoteur, je ne pouvais pas laisser mes affaires traîner, je ne pouvais pas refuser de faire ce que mes parents me demandaient, je ne pouvais pas ne pas rentrer à la maison, je ne pouvais pas m'habiller comme je voulais, je ne pouvais pas rester en ville entre midi et 2 heures, je ne pouvais pas avoir de mauvaises remarques dans mon carnet scolaire, je ne pouvais pas avoir une mauvaise note de conduite en fin de semestre, je ne pouvais pas dire ce que je pensais, je ne pouvais pas faire ce que je voulais et quand je le voulais, je ne pouvais pas faire de bruit, je ne pouvais pas faire attendre mon père, je ne pouvais pas pleurer quand il me frappait, je ne pouvais pas lui répondre, je ne pouvais pas lui parler.

01/2001

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Bretagne

Bretagne. 6e édition

Un guide Lonely Planet 100% testé sur le terrain, et riche en secrets locaux, pour découvrir le meilleur de la Bretagne. Un guide tout en couleurs illustré par des dizaines de photos, avec une couverture de l'ensemble de la Bretagne : Côtes-d'Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Morbihan. NOUVEAU : une sélection de 10 randonnées issues de la FFRandonnée pour partir sur les plus beaux sentiers de la région ! NOUVEAU : L'ensemble des sites et adresses du guide géolocalisées grâce à son smartphone ! Un cahier détachable avec deux itinéraires majeurs pour découvrir la région à vélo : la Vélodyssée de Roscoff à Nantes, la Vélomaritime de Roscoff à Saint-Malo. 10 suggestions d'itinéraires sans voiture, d'un grand week-end à 15 jours, pour prendre le temps d'explorer la région de façon plus écolo à pied, à vélo, en train, en bateau... Des pastilles vidéo à lire sur son smartphone, pour avoir un avant-goût de la région. Des pistes audio pour écouter des pages d'histoire et de littérature. Tous les sites incontournables de la Bretagne en un seul volume : la côte de Granit Rose, le cap Fréhel et le fort La Latte, la presqu'île de Crozon, la pointe duRaz, le golfe du Morbihan, Belle-Ile-en-Mer, Saint-Malo... Une sélection des meilleures adresses : des restaurants (des grandes brasseries de fruits de mer aux crêperies modestes), les meilleurs hébergements dans les principaux centres touristiques... Un chapitre sur l'architecture et le patrimoine, un autre sur le renouveau celtique.

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Bob Marley et la fille du dictateur

"Tu es vilaine." C'est la première phrase que Bob Marley lance à Pascaline, la fille aînée du président gabonais Omar Bongo. Elle a 23 ans et vient de se glisser dans la loge du chanteur, après un de ses concerts aux Etats-Unis. Nous sommes en 1979, Bob a 34 ans et est à l'apogée de sa carrière. Autour de lui, un essaim de groupies tente désespérément d'attirer son attention, sous l'oeil méfiant de sa femme et choriste, Rita Marley. Mais Pascaline, fille chérie de son père tout-puissant, n'a pas l'habitude de se faire rembarrer. Sculpturale, elle regarde un instant la superstar droit dans les yeux, médusée, puis éclate de rire. C'est parce qu'elle a les cheveux défrisés, or pour les rastas, les cheveux, c'est sacré, ils ne doivent être ni coupés, ni coiffés... Pascaline propose alors à Bob de donner un concert au Gabon, pour l'anniversaire de son père. Le chanteur n'a jamais joué en Afrique. Ainsi commence la grande histoire d'amour, la dernière de sa vie, longtemps gardée secrète, entre Pascaline et lui. Une passion qui cristallise l'histoire de la décolonisation, de la religion rasta et de l'esclavage. Anne-Sophie Jahn a enquêté pendant de longs mois et recueilli le témoignage inédit de Pascaline Bongo. Son récit personnel mêle scènes et confidences, solos et foules en transe, sur un ton libre, brûlant, désirable. Ainsi revit l'icône rastafari, partie à 36 ans.

04/2021

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Bretagne

Bretagne Nord en quelques jours. Avec 1 Plan détachable

Un guide tout en couleurs, ultrapratique et richement illustré pour découvrir le littoral breton, de Brest et la pointe Saint-Mathieu à Cancale. Les îles, qui dévoilent les différents visages de la Bretagne : Ouessant, Batz, l'archipel des Sept-Iles, Bréhat... Un focus sur le sentier des Douaniers (GR34) qui s'étire sur tout le littoral breton entre le Cancale et Saint-Nazaire et déroule certains de ses tronçons les plus variés en Bretagne Nord, notamment entre Cancale et Saint-Malo. Tous les plus beaux paysages et curiosités naturelles de la région : la pointe Saint-Mathieu, le pays des Abers, la côte de granit rose, le sillon de Talbert, le cap Fréhel, la baie du Mont-Saint-Michel... Le patrimoine architectural de la région, aussi riche que varié : abbaye de Beauport, basilique Notre-Dame-du-Folgoët , coeur médiéval de Dinan, charme Belle Epoque de Dinard, malouinières de Saint-Malo... Des focus culturels pour comprendre l'histoire de la Bretagne Nord, liée aux pêcheurs d'Islande et aux corsaires notamment. Des pages thématiques pour organiser son voyage au plus près de ses envies : les meilleures activités avec des enfants, le top des activités de plein air, les îles et plages remarquables, les plus belles cités historiques... Un vaut le détour vers le mont Saint-Michel, le voisin normand à un saut de puce de l'Ille-et-Vilaine. Une carte pour chaque chapitre de la région ou de la ville, et un plan détachable de l'ensemble de la région.

04/2022

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Revues

La Nouvelle Revue Française N° 657, printemps 2024 : A quel temps s'écrivent les guerres ?

Les voix du roman : Salman Rushdie, Il était une fois... (Entretien) Le temps des guerres : Olivia Gesbert, Quoi de neuf sur la guerre ? (Editorial) Albert Thibaudet, Romans pendant la guerre Eric Vuillard, Une simple phrase Annette Becker, Les temps de la guerre Arturo Pérez-Reverte, Des kleenex et un champ de maïs Volodymyr Yermolenko - Tetyana Ogarkova, La littérature face à l'abîme Velibor Colic, Le carnet noir Scholastique Mukasonga, Sauver la mémoire Valérie Zenatti, La nuit, la nuit de la guerre Gracia Bejjani, Vous n'en parlez jamais Mohamed Fellag, Mon chien David Lescot, Théâtres de guerre Sarah Chiche, (Ne) cachez (pas) ce mal que je (ne) saurais voir Le cahier critique : Lydie Salvayre, Triste Tigre de Neige Sinno (P. O. L.) Dominique Barbéris, Le murmure de Christian Bobin (Gallimard) Benjamin Hoffmann, Le Ciel ouvert de Nicolas Mathieu (Actes Sud) Xabi Molia, Jusqu'à ce que mort s'ensuive d'Olivier Rolin (Gallimard) Yannick Haenel, Sans valeur de Gaëlle Obiégly (Bayard) Victor Pouchet, Kim Philby et moi d'Emmanuel Villin (Stock) Monica Sabolo, Mon sous-marin jaune de Jón Kalman Stefánsson (Bourgois) Catherine Cusset, American Mother de Colum McCann (Belfond) Héliogabale, la pièce retrouvée : Olivia Gesbert, Un printemps avec Jean Genet (Avant-propos) Francois Rouget, Héliogabale, histoire d'un inédit Jonathan Littell, Rêve et réalité Ouvertures : Paul B. Preciado, Lettre à Virginia Woolf. Orlando, le script Eric Rochant, Adapter en série des romans qu'on a aimés Tristan Garcia, Vue en coupe d'un flux de fiction Hervé Le Tellier, Le dialogue, de l'écrit à l'écran

03/2024

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Littérature érotique et sentim

Le nord. Intégrale

Tome 1 : Quinn Sawyer n'a pas postulé pote un job d'intérimaire au fin fond de l'Alaska, à l'Hermitage O'Connor, parce qu'il veut changer de décor. Non, il aime sa Floride ensoleillée. Il va en direction du Nord pour obtenir des réponses de la part de Declan O'Connor. L'homme qui a fréquenté sa tante si ans auparavant. Un jour, Declan avait disparu et cela avait été le début du calvaire pour Quinn. Cela fait maintenant si ans et il n'en peut plus d'être le vilain de l'histoire. Il mérite de savoir en quoi il en est responsable, et il ne laissera pas son béguin pour Declan se mettre en travers de sa route. Après avoir enfin retrouvé la trace de Declan, Quinn saute dans un avion - ou un engin mortel, comme il aime a l'appeler. Mais dans sa quête de vérité, il découvre qu'il y a bien plus au "Pays du Soleil de Minuit" que chercher des réponses. Tome 2 : Deux ans auparavant, Logan Ward a eu la surprise de sa vie quand il a découvert qu'il était le père d'un garçon de deux ans. A la dérive professionnelle et romantique, il a consacré tout son temps et son énergie à prendre soin de son fils. Mais maintenant, il cherche quelque chose de plus, alors lui et Justin se dirigent vers le nord en Alaska pour essayer la vie donc son meilleur ami Quinn raffole. Kyle Shaw a vécu de la terre toute sa vie, à l'aise avec la nature et les défis de survie dans la nature sauvage de l'Alaska. Il aime son travail saisonnier au centre d'aventure O'Connor et se réjouit de la mission de cette année. Il ne recherche rien d'autre qu'un travail acharné, de bons amis et du lait à un prix raisonnable. Le travail a amené Logan en Alaska, mais une rencontre un soir avec Kyle lui ouvre l'esprit sur les possibilités d'un avenir plus riche que n'importe quel salaire.

11/2020

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Critique littéraire

Partigia. Primo Levi, la Résistance et la mémoire

Il y a une saison, dans la vie de Primo Levi, à propos de laquelle l'écrivain chimiste a toujours été avare : sa période, courte et malheureuse, de partisan. Les trois mois passés dans la Vallée d'Aoste, au col de Joux, à l'automne 1943. Dans Le Système périodique , la Résistance n'occupe pas plus de quatre pages, sévères : "Nous avions faim et froid, nous étions les partisans les plus désarmés du Piémont et, probablement, les plus démunis. Nous manquions d'hommes capables, et étions au contraire submergés par un déluge de gens disqualifiés, de bonne foi et de mauvaise foi, qui arrivaient de la plaine à la recherche d'une organisation inexistante". La chute de la bande dans "l'aube de neige spectrale" du 13 décembre était donc à la fois logique et "conforme à la justice". Comment expliquer une représentation de la Résistance des origines si désacralisante, si dissonante par rapport à la mythologie antifasciste sur les premiers partisans en montagne ? Sinon par l'existence "entre nous, dans l'esprit de chacun", d'un vilain secret : "Nous nous étions trouvés obligés en conscience d'exécuter une condamnation et nous l'avions fait, mais nous en étions sortis démolis, démoralisés, désireux de voir tout finir et de finir nous-mêmes". Les deux résistants exécutés étaient innocents. Aujourd'hui, leur souvenir est entretenu comme "victimes du fascisme" sur le monument commémoratif à Turin. Le mouchard infiltré sera condamné à la Libération, sur la base notamment du témoignage de Primo Levi. Sa condamnation à mort sera commuée en détention et il sortira libre pour utiliser ses compétences d'infiltré dans les organisations néo-fascistes au profit des services secrets américains. Tout l'enjeu de l'enquête/récit/analyse de Luzzatto devient alors une éblouissante réflexion sur deux martyrologes en tension, celui de la Résistance et celui de la déportation - des tensions qui traversèrent l'existence de Primo Levi, quand il dénonçait tantôt au nom de son expérience ratée de partisan les remontées néo-fascistes ou, au nom des déportés raciaux, les offensives du négationnisme contre les camps de la mort. Une tension qui traversa aussi la République italienne, mais le lecteur français songe tout autant aux affrontements de mémoire qui partagent sa société.

06/2016

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Littérature française

Charlie

C'est le roman d'une époque où la musique était le havre des déshérités, le roman d'un jazz man promis aux huées, puis touché par la grâce dans une ville ivre de blues. Qui se souvient que Charlie Parker brilla d'abord par ses couacs ? Que le futur Bird naquit plutôt vilain canard ? Que le fils à maman, tyrannique, paresseux et hâbleur, n'avait rien pour réussir ? Qui sait aujourd'hui quel cauchemar de médiocrité, le génial saxophoniste dut secouer pour se fuir, se trouver ? Lui, bien sûr, ne pensait qu'à rafler la timbale et finir sous les hourras. Mal barré, Charlie, mais quand même assez inspiré pour voir le jour à Kansas City. Les Noirs y étaient mieux reçus qu'ailleurs ; le quartier des plaisirs accueillerait bientôt les aventuriers du swing, chassés des métropoles américaines par la Dépression. En 1920, il est loin le temps où Benjamin Singleton, le " Moïse noir ", exhortait ses frères de couleur à quitter les plaines du Mississippi pour faire d'une " ville à vaches " leur terre promise. De tous les coins du pays, on vient faire la fête à Kay Cee. On s'y abrutit de musique, d'alcool et de haschich. Pendant la crise, la cité a trouvé le moyen de prospérer grâce au truculent Thomas joseph Pendergast, le politicien le plus corrompu d'Amérique, et grâce au zèle des mafias qui se partagent le gâteau avec lui. Les années folles mordent sur les temps difficiles. Chaque nuit est une noce sans fin. C'est dans cette jubilation rebelle et générale que " l'Oiseau " prend son essor, sous l'œil incrédule d'Addie, la mère abusive ; de Rebbeca, la fiancée coquette ; dans l'ombre de Coleman Hawkins, Lester Young, Count Basie. Le saxophoniste a dix-huit ans quand, bientôt couronné, il quitte sa ville pour mettre le monde à ses pieds. Il s'en va d'un côté, Gerber de l'autre, comme si le romancier, cette fois, n'avait voulu dévoiler que les années sombres, et rappeler ainsi qu'à travers Charlie Parker l'énigme de la création nous adresse son sourire le plus narquois.

01/2005

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Littérature étrangère

Un héros discret

Après plusieurs romans situés dans les géographies les plus éloignées dans l'espace et dans le temps (le Congo belge, le Tahiti de Gauguin), Mario Vargas Llosa revient au Pérou et fait de son pays natal le décor du Héros discret. Il nous dépeint la situation actuelle d'une société dopée par une croissance économique sans précédent mais qui voit également se développer la corruption, la cupidité et le crime. A Piura, Felícito Yanaqué, patron d'une entreprise de transports, est l'objet de chantage et d'intimidations mafieuses. Aussi frêle de corps qu'énergique de caractère, il saura cependant y faire face, et son opiniâtreté d'homme du peuple qui s'est élevé à la force des bras, fera de lui un héros national. A Lima, Ismael, patron d'une riche compagnie d'assurances, se voit menacé par ses deux fils, qui convoitent sa fortune en souhaitant sa mort. Là encore, l'homme saura répondre à ces menaces, et sera tout aussitôt doté par le romancier d'une aura héroïque. Mais il ne faut pas prendre leur épopée trop au sérieux. Car entre le mélodrame et le vaudeville, Vargas Llosa s'amuse, et nous amuse, avec ces deux histoires qu'il mène avec brio et dont le résultat final est une oeuvre drôle, corrosive et magistralement écrite. Le lecteur y reconnaîtra souvent le ton moqueur de La tante Julia et le scribouillard et de Tours et détours de la vilaine fille. Mais il retrouvera surtout avec plaisir l'univers de don Rigoberto et de Fonchito, du sergent Lituma et du capitaine Silva, tous à nouveau réunis dans ce portrait critique du Pérou contemporain.

05/2015

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Décoration

AZERTY. L'alphabet du monde

Comment les majuscules, dont se servaient uniquement les Romains, sont-elles devenues, en mille ans, des minuscules ? Pourquoi la lettre Z a-t-elle été reléguée à la fin de l'alphabet ? Pour quelle raison a-t-on inventé l'italique, et pourquoi a-t-il pris ce nom, et de même pour le romain ? Quelles images les lettres suggèrent-elles à Victor Hugo ? Comment traduit-on, dans les principales langues européennes, le cri du coq, le miaulement du chat ou le bruit de la locomotive ? À quoi sert la ponctuation et depuis quand existe-t-elle ? Dans quel pays du monde appelle-t-on le Q la " vilaine lettre " ? D'où vient le nom des notes de musique ? Quels sont les ancêtres de nos posters et de nos tags actuels ? Pourquoi a-t-on longtemps confondu le I et le J, ainsi que le U et le V ? Et pourquoi, encore, la nuit est-elle noire ? Ce livre s'efforce de répondre à ces questions, et à bien d'autres aussi que font naître les cinq mille ans d'histoire de l'écriture, avec les lettres d'un alphabet qui, depuis un siècle, avec les machines à écrire, puis les ordinateurs, sont rangées dans un ordre différent, AZERTY chez nous, et auquel les Anglo-Saxons ont préféré QWERTY. Massin qui, en se réclamant de l'interaction des arts, a toujours manifesté son intérêt pour des disciplines et des moyens d'expression variés, nous livre ici, avec une documentation sans faille mais aussi avec poésie et humour, des images des métamorphoses incessantes de notre alphabet.

10/2004

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Sciences historiques

Une enfance urruñar. Urrugne, années 30-40

Le quartier de Lizargibel à Urrugne regroupait quatre maisons peuplées de beaucoup d'enfants, et parmi eux quatre garçons nés entre 1927 et 1930 dont moi, le plus jeune des quatre. La ferme d'Irunberri possédait une radio. Jean-Pierre et Michel écoutaient les informations et les commentaires de leurs parents sur les événements qui se déroulèrent entre 1936 et 1945, et nous en faisaient part. Nous tenions tous les quatre des conversations passionnantes sur la guerre d'Espagne, la drôle de guerre, l'occupation, la libération et la victoire. Nous avions un avis péremptoire sur tout, comme par exemple les qualités comparées de Gamelin et de Pétain... J'ai gardé de cette période le souvenir de l'impression fascinante et passionnée d'un spectateur privilégié devant de prodigieux événements qui secouèrent le monde avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. A ces réflexions de stratèges enfantins du Café du commerce s'ajouta pour moi l'observation des faits et gestes de mes concitoyens. Les adultes parlent librement des qualités et des défauts de leurs prochains devant leurs enfants. Ils pensent que leurs commentaires glisseront sur leur tête comme l'eau vive sur les galets. M'étant révélé plus éponge que galet, j'ai pu ici sélectionner des personnages pour leur caractère, leurs qualités et aussi parfois pour leurs travers, à condition qu'on puisse en rire. Et j'ai laissé dormir en paix les vilains et les méchants. Je n'ai gardé de mes personnages que le prénom et l'initiale de leur nom. Les vieux urrunar n'auront aucun mal à lever les masques, de même que les familles de mes héros, dont je sollicite l'indulgence.

11/2011

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Littérature française

La passagère

Camarades d'enfance, Catherine et Daniel se sont perdus de vue depuis plus de trente ans quand ils se retrouvent en tête-à-tête dans un bar de Moulins où ils ont rendez-vous. Il n'a jamais quitté sa région natale, elle est revenue s'y installer depuis peu ; lui, a élevé seul sa fille après l'abandon de sa femme, elle a perdu son mari dans un accident et n'a qu'un grand fils resté vivre à Paris. Il n'a jamais oublié Catherine, son premier amour, elle se souvient à peine de lui, mais leur commune solitude les rapproche. Malgré ses réticences, Catherine se laisse peu à peu enfermer dans une troublante relation amoureuse qu'elle n'ose rompre. Sous le regard inquiet de leur entourage, une nouvelle vie se dessine, une dernière chance d'aimer, peut-être... Un bonheur possible. Mais qui retrouve-t-on après tant d'années ? Que reste-t-il de ce qu'ils ont été ? Qu'est-ce que le temps, la vie a fait d'eux ? Pourquoi Daniel mène-t-il une existence si solitaire ? De quoi Catherine a-t-elle peur ? Froide et mystérieuse, elle semble surgie de nulle part et garde le silence sur les épreuves qu'elle a vécues, tandis qu'autour de Daniel bruisse encore la vilaine rumeur concernant la disparition de sa femme une vingtaine d'années plus tôt. Et si ces retrouvailles n'étaient qu'un piège, une boîte de Pandore qu'il faudrait se garder d'ouvrir ? De secrets enfouis en blessures mal cicatrisées, leur passé les poursuit. Mieux vaudrait ne jamais se retourner.

10/2018

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Poches Littérature internation

Le héros discret

Après plusieurs romans situés dans les géographies les plus éloignées dans l'espace et dans le temps (le Congo belge, le Tahiti de Gauguin), Mario Vargas Llosa revient au Pérou et fait de son pays natal le décor du Héros discret. Il nous dépeint la situation actuelle d'une société dopée par une croissance économique sans précédent mais qui voit également se développer la corruption, la cupidité et le crime. A Piura, Felícito Yanaqué, patron d'une entreprise de transports, est l'objet de chantage et d'intimidations mafieuses. Aussi frêle de corps qu'énergique de caractère, il saura cependant y faire face, et son opiniâtreté d'homme du peuple qui s'est élevé à la force des bras, fera de lui un héros national. A Lima, Ismael, patron d'une riche compagnie d'assurances, se voit menacé par ses deux fils, qui convoitent sa fortune en souhaitant sa mort. Là encore, l'homme saura répondre à ces menaces, et sera tout aussitôt doté par le romancier d'une aura héroïque. Mais il ne faut pas prendre leur épopée trop au sérieux. Car entre le mélodrame et le vaudeville, Vargas Llosa s'amuse, et nous amuse, avec ces deux histoires qu'il mène avec brio et dont le résultat final est une oeuvre drôle, corrosive et magistralement écrite. Le lecteur y reconnaîtra souvent le ton moqueur de La tante Julia et le scribouillard et de Tours et détours de la vilaine fille. Mais il retrouvera surtout avec plaisir l'univers de don Rigoberto et de Fonchito, du sergent Lituma et du capitaine Silva, tous à nouveau réunis dans ce portrait critique du Pérou contemporain.

05/2017

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CAPES, agrégation

La violence. Dictionnaire raisonné de lettres et philosophie

Traitant du sujet de lettres et philosophie des classes préparatoires commerciales pour la session 2023-2024, cet ouvrage est un outil particulièrement efficace et intelligent dans une collection plébiscitée par les élèves et leurs professeurs. Il est présenté de façon alphabétique. L'ouvrage recense, définit et situe en contexte tous les termes utiles à la compréhension et au traitement du sujet : - concepts et notions ; - auteurs et mouvements ; - oeuvres ; - lieux et personnages.

06/2023

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Poésie

Ultima stella. Edition français-italien-frioulan

Novella Aurora Cantarutti est née le 26 août 1920 à Spilimbergo, province de Pordenone, au nord-est de l'Italie, dans la région du Frioul Vénétie Julienne. Elle a passé son enfance et son adolescence à Navarons, un petit village à une vingtaine de kilomètres plus au nord. Après des études de lettres à Udine, Milan et Rome, Novella Cantarutti est devenue professeur de littérature italienne et d'histoire à Udine où elle s'est éteinte en septembre 2009. Elle a publié ses premiers poèmes en 1946, puis en 1947 dans Quaderno romanzo, l'une des revues de Pier Paolo Pasolini. Avec ses revues, Pasolini aura accompli tout un travail de restitution littéraire pour laquelle il sollicite et élève sa langue maternelle. Novella a également collaboré à Patrie dal Friûl, une publication autonomiste et à la Société Philologique frioulane. Elle appartient à la génération des auteurs de l'après-guerre qui se sont donc employés à écrire dans leur langue, tant en poésie qu'en prose. Cette langue est celle de Navarons. Du frioulan de Navarons. Novella Cantarutti s'y réfère et s'y nourrit. Ce n'est pas pour cultiver un idiolecte circonscrit, servi à l'étouffée sous cloche, réservé à une minuscule communauté dialectale. Si Novella s'y plonge toute entière, corps-et-âme, c'est bien parce qu'elle a inventé là - comme on invente des signes pariétaux sur les parois d'une caverne - le filon d'une pensée en cohérence avec le lieu. Quelque chose du chamanisme des natifs. Dans une lointaine familiarité avec la musica callada d'un Saint-Jean-de la Croix, on pressent que chez Novella la mort et la vie dont il est souvent question, forment un même ferment, s'enlacent dans un même baiser, une même vérité, une vérité sans éclat inutile, sans drame, une vérité dans la normalité des choses. Des branches les plus élevées jusqu'aux humus les plus profonds. Tout un équilibre naturel en somme, même si deux courants contraires s'affrontent. La richesse poétique se trouve là, dans ce trésor de la langue intacte, hautement prosaïque, simplement noble, dignement immédiate, mais formidablement exacte. Un char Un char sur la draille crisse et un fanal frissonne. Une cloche de lumière s'avance sur le chemin dans le sillage des sabots d'un cheval éreinté. Une silhouette recroquevillée bâille les pieds sur le timon, tout un vilain gribouillis balafre l'harmonie de la nuit. N. C.

06/2021

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Mer

Marc-Joseph Marion Dufresne. Un marin malouin à la découverte des mers australes

Né à Saint-Malo le 22 mai 1724, Marc-Joseph Marion Dufresne commença à naviguer très jeune et mena une belle carrière d'officier de marine. Il découvrit le 13 janvier 1772 deux Iles d'origine volcanique, à 1900 km au sud-est du Cap, File qui porte son nom aujourd'hui, File Marion, et l'ile du Prince Edouard, à 20 km au nord-est. Marc Joseph Marion Dufresne a été un des grands navigateurs français du XVIII siècle, contemporain d'Yves de Kerguelen, de Louis Antoine de Bougainville, de Surville, de Crozet, de La Pérouse et de Fleuriot de Langle, et également un rival de James Cook, qui se trouva explorer le sud de la Nouvelle-Zélande au moment où lui-même en explorait le nord. Comme James Cook, quatre années plus tard, Marion Dufresne fut massacré avec ses compagnons par des indigènes avec lesquels il avait pourtant cherché à établir des relations pacifiques. Il n'était paru jusqu'ici aucune biographie de Marion Dufresne en langue française. La seule étude un peu fouillée sur sa vie, parue en 1958 dans les Mémoires de la SHAH, était due à Henri Buffet (Lorient 1907 - Rennes, 1973), qui fut directeur des services d'archives d'Ille-et-Vilaine de 1941 à 1972. En 1994, un jeune historien australien, devenu "le" grand spécialiste de l'histoire des navigateurs et naturalistes français dans les régions australes, Edward Duyker, fit paraitre aux Presses de l'Université de Melbourne une belle biographie : An Officer of the Blue. Marc Joseph Marion Dufresne, South Sea Explorer 1724-1772. C'est ce livre qui parait maintenant en français, enrichi de quelques nouvelles informations découvertes dans les archives ces dernières années.

12/2010

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Littérature française

Le grand Nord-Ouest

Fin des années 1930. Lorna del Rio quitte précipitamment les beaux quartiers d'Hollywood avec la petite Jessie et fonce vers le Grand Nord-Ouest du Yukon et de l'Alaska, sur les routes, par mer et jusque sur les anciennes pistes indiennes. Son périple croise les légendes de l'épopée de l'or et des trappeurs d'antan, avec pour seul guide une mystérieuse carte folle et ses munitions de première nécessité : son étole de vison, sa trousse à maquillage, son colt, une fortune volée dans le coffre d'Oswald Campbell, feu l'obèse papa de Jessie ; et surtout une sacoche pleine de vilains secrets. D'où vient-elle, que fuit-elle ? Que cherche l'intrépide pin-up, qui change de nom à tout bout de champ et ment comme elle respire ? L'histoire de cette avale, c'est Jessie qui, quinze ans plus tard, un soir d'avril 1954, la raconte à Bud Cooper, dans la banlieue d'Anchorage. Car qui d'autre que Bud tendrait l'oreille pour comprendre ce qu'a vécu Jessie, l'année de ses six ans, protégée par Kaska, l'Indienne gwich'in, puis réfugiée dans une autre tribu, et enfin exfiltrée par l'homme que le FBI a payé pour "délivrer" la fillette ? Roman de la mémoire et des dernières frontières, des légendes et des mythes amérindiens, Le Grand Nord-Ouest invite également en filigrane entre ses pages, où plane l'ombre de Jack London, toute une galaxie de figures de fiction où l'Alice de Lewis Carroll rencontrerait le Petit Chaperon Rouge, Peau d'Ane ou Ali Baba, mais aussi le Kid de Chaplin et Citizen Kane. Avec ce magistral nouveau roman, Anne-Marie Carat convie une fois de plus le lecteur à un éblouissant voyage.

08/2018

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Littérature française

Une adolescente

"Ce livre est né de mon amitié pour les sirènes : pour les filles de Lilith et non d'Eve qui transgressent les limites imposées à leur sexe et se risquent dans la rue, la bagarre ou l'écriture. Donner une voix aux adolescentes. Et prendre au mot Virginia Woolf : "Une féministe est n'importe quelle femme qui dit la vérité sur sa vie. "" L. P. Elle grandit dans la mauvaise partie de la ville : une petite ville de la banlieue ouest, collée à Paris. Elle a une grand-mère blanche et bourgeoise, une grand-mère vietnamienne et humble : une famille aimante qui se désunit. La narratrice veut s'échapper. Sans arrêt, elle s'échappe. Elle a le démon de la liberté. Alors elle fugue. Avec les garçons de la cité, elle traîne dans les rues, la nuit. Elle n'arrive pas à croire qu'elle est une fille. Au collège, ceux qui la harcèlent la surnomment "Lolito" . Mais l'adolescence se déclare. La vilaine chenille se métamorphose en papillon. L'adolescence brutalement sexualise Lolita et son monde vole en éclats. Est-elle amoureuse d'Otman, le roi des rues de sa banlieue, ou d'Ambre, l'amie de son lycée parisien, qui pique des voitures, boit et se prostitue la tête haute ? Et Lolita, où est sa place ? Elle qui renferme un mélange de "races" , de classes sociales, de masculin et de féminin ? Jusqu'à quand pourra-t-elle agir comme un garçon, impunément ? Qu'est-ce qui arrache à l'enfance ? Pour sa première autofiction, Lolita Pille se réapproprie la narration de sa propre histoire et signe un récit d'apprentissage au féminin bouleversant d'authenticité et de résilience.

01/2022

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Littérature française

Les Fantômes, étude cruelle. Une nouvelle de Charles-Marie Flor O'squarr

Les Fantômes est un recueil de nouvelles de l'auteur classique belge Charles-Marie Flor O'Squarr publié en 1885. Les fantômes est aussi l'une des quatre nouvelles du recueil dont les trois autres sont : La source Prégamain, La petite et Fantômes amoureux. Les fantômes est la nouvelle qui m'a bien plus marqué du point de vue de sa structure. On croirait que l'auteur se confesse avant sa mort dans la première partie de la nouvelle. Le narrateur sous le nom d'Henri Laverdin, le nom qu'on découvrira à la fin de la nouvelle, nous parle de son amitié avec son meilleur ami Félicien. Une amitié qui sera entachée par sa double liaison avec Henriette, la femme de son ami. Un acte d'adultère qui se justifie sur aucun plan. Les deux amants estiment n'avoir aucun intérêt d'atraction. Ils s'estiment vilains, vicieux, ils vivent sans passion, c'est simplement qu'Henriette se sent délaissée par son mari. Quand le jour fatal des découvertes arrive, comme toujours dans les affaires d'adultère, le jour où le mari découvre son meilleur ami assis dans son lit avec sa femme. Félicien n'entreprend aucune menace envers son ami, ni envers sa femme qui s'évanouit, il déchoit sur une chaise et laisse couler ses larmes. En rentrant chez lui, après une nuit agité, Henri apprend la mort de son ami survenu le nuit même après une crise apoplexie. La femme retourne chez ses parents et Henri se cherche une terre d'exil à Sospel et il devient d'un seul coup philosophe. La solitude élève ses pensées sur les grands sujets tels que la nature d'un crime, les lois établies par les hommes et leur défection, la femme garante de la vertu, l'adultère et bien d'autres...

02/2023

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Cinéma

Jean Marais

Sa beauté était parfaite et Villain son véritable patronyme. Champion toutes catégories du charme masculin à l'écran, Jean Marais a assis sa réputation d'acteur en disparaissant derrière l'hideux et terrifiant masque de la Bête dans le film de Jean Cocteau, son mentor, amant et ami. Arrivé au sommet de la popularité grâce à de flamboyants films de cape et d'épée, comme Le Bossu, il fut en même temps un intransigeant expérimentateur au théâtre ainsi que le fer de lance des essais cinématographiques de Jean Cocteau. Comique dans la série des Fantômas ou coqueluche des jeunes filles dans L'Éternel Retour, s'engageant parfois dans d'authentiques liaisons féminines, il n'en assuma pas moins avec sérénité son homosexualité, alors politiquement incorrecte. Pas de doute, les paradoxes ne manquent guère dans la vie bien remplie de Jean Marais. Ni les secrets de famille. Né en 1913, à Cherbourg, il resta fort peu de temps dans la capitale du Cotentin, enlevé brutalement par une mère abusive à un père qu'il ne retrouva que bien plus tard. Ballotté de modestes pavillons de banlieue en discrets appartements parisiens, l'enfant rebelle au cursus scolaire catastrophique donna naissance à un jeune homme ambitieux dont la soif culturelle sera apaisée par sa rencontre avec Cocteau. Comédien renommé, certes, mais tout autant peintre, écrivain, organisateur de spectacles, sculpteur ou potier... Jean Marais ne se laissa jamais enfermer dans une discipline. Cette biographie intime et éclairée retrace le destin exceptionnel d'un homme qui se défendait d'être un monstre sacré et ne prétendait, selon ses termes, qu'à devenir un bon " artisan ". Aujourd'hui, il n'en demeure pas moins une légende.

11/2005