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Tifany Bourdeau

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Critique littéraire

Langages (de) frontaliers. La traduction esthétique de situations-limites dans la littérature occidentale (XIXe-XXe siècles)

Dans la littérature et les arts, les personnages "frontaliers" expriment un mal être affectant les civilisations occidentales. Leur langage est conditionné par une bipolarité intime ou par une double appartenance culturelle qui peuvent être traduites de multiples façons. Le compte rendu d'états intermédiaires de la conscience, l'exploration des zones de passage de la pensée à son expression pour autrui, la traduction textuelle, sonore ou visuelle de difficultés à (se) dire, sont autant de dispositifs esthétiques auxquels se consacrent les études rassemblées dans cet ouvrage. Elles explorent en effet ces régions intermédiaires où évoluent des figures marginales, soit qu'elles outrepassent certaines barrières morales ou sociales, soit qu'elles participent de deux territoires distincts. Car cette seconde acception met au jour, elle aussi, des problématiques identitaires, où prévalent tour à tour la représentation d'une division douloureuse, atteignant l'être jusque dans sa langue, ou, au contraire, celle d'une conciliation féconde entre les cultures et les hommes. Le "frontalier", tout à la fois victime et bourreau, symptôme et remède, miroir et conscience critique d'une époque, est avant tout un signe doté d'une valeur herméneutique au sein d'un environnement culturel instable. Ces figures de l'"entre-deux", toujours susceptibles de s'égarer en chemin, ressemblent aux apatrides, soumis aux lois étranges d'un espace transitoire. La question de l'expression du sujet en situation limite est donc étroitement corrélée à une réflexion politique excédant largement l'intérêt supposé pour les psychologies du débord.

01/2013

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Littérature française

L'ombre de ma vie. Tome 1

Un destin incroyable en rebondissement, jalonné de malheurs successifs, poursuit l'auteur tout au long de sa vie... Née au sein d'une famille bourgeoise qui la rejette. Mariée, jeune, à un psychopathe, sa vie est un enfer. Est-ce un pur hasard ? ou bien une destinée dictée par sa mère ? Cette histoire véridique, vécue de nos jours n'en est que plus étonnante, émouvante, poignante. La vie mouvementée de l'auteur, où tout se mêle : enfant non-désirée, tout est mis en oeuvre pour la détruire, ne pas la faire naître est l'unique préoccupation de cette famille bien pensante. Elle naît fille, ce qui complique encore sa situation, un garçon aurait relevé le nom... Elle grandit, mal aimée de son entourage, elle comprend vite qu'elle n'est pas à sa place. À 17 ans et demi, elle épouse Bernard, qui, très vite, deviendra son bourreau. Il bravera les lois civiques, tentera même de supprimer sa femme. Son mariage ne résistera pas à la mort d'un enfant. Elle " ose " demander le divorce ! Elle se battra avec acharnement pour avoir la garde de sa fille Alicia. Sans qu'elle s'y attende, elle rencontre l'amour sous les traits de Jean-Philippe, puis un frère et une soeur de coeur. Parviendront-ils, tous les trois, à lui apporter le bonheur ? Ou bien est-ce la malédiction, dictée par sa mère qui l'emportera ?

12/2010

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Cuisine

A quoi sert vraiment un critique gastronomique ?

Le critique gastronomique est un animal étrange qui n’a qu’une bouche, un ventre, deux yeux, une langue, mais doit parler, pour l’humanité gourmande, de ce qu’il mange, aime, déteste, découvre, admire. Il établit des hiérarchies, se pose en défenseur du consommateur et en arbitre du (bon) goût, livre ses émotions, fait partager ses craintes, ses agacements, ses hantises. Il est détesté, adulé, respecté, craint, comme l’inspecteur scolaire qui visite ses objets d’étude. Un animal à part ? Il y a de ça. Gilles Pudlowski nous montre en tout cas que le chroniqueur gourmand est un bourreau de travail qui avale des kilomètres, doit disséquer des milliers de repas, d’adresses de bouche en tout genre, visitant bistrots, grandes tables et commerces d’artisans qui prouvent que la France est encore une vaste table d’hôte où chacun peut puiser à son goût et à son gré.Son rôle ? Traquer l’essentiel, découvrir les stars de demain, remettre à leur place les réputations usurpées. Bref, classifier sans cesser de jauger, d’estimer et de commenter. Ce travail de mangeur de fond est d’abord un immense labeur d’écriture qui flirte avec l’ouvrage d’art. C’est aussi un travail qui touche profondément aux représentations que le pays se fait de lui-même, de ses traditions, de son rapport au monde, de l’éthique du travail ou du respect des dons de la nature. 

05/2011

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Psychologie, psychanalyse

Question de N° 128 Janvier 2003 : Peut-on apprendre à être heureux ?

La réponse à huit questions essentielles : Peut-on tirer profit de ses échecs ? La souffrance a-t-elle un sens ? Peut-on apprendre à être heureux ? La foi peut-elle aider à vivre ? Faut-il avoir peur de ses émotions ? Comment vivre quand on n'a plus d'espoir ? Peut-on apprendre à accepter les autres ? Peut-on apprendre à s'aimer soi-même ? Avec la participation de Ysé Tardan-Masquelier (Les dieux aussi connaissent des échecs ! ), Gérard Miller (Et si nous tenions à nos échecs ? ), Sylvie Germain (Le silence, la gentillesse et la suffisance), Pascal Bruckner (Réconcilier les hommes avec leur fragilité), Isabelle Graesslé (Le bonheur, ou la palpitation de l'instant), Eugen Drewermann (La foi, c'est apprendre à être vrai), Jean-Yves Leloup (La foi, c'est apprendre à dire : "Je suis"), François Bizot (L'émotion du bourreau), André Gounelle (Retour du religieux et retour de l'émotion), Lytta Basset (L'impossible solitude), Georges Moustaki (La grâce de l'absence d'espoir), Denis Tillinac (Je crois à un nouveau réenchantement du monde), Hubert Auque (Accepter les autres, c'est d'abord m'accepter moi ! ), Daniel Sibony (L'entre-deux, un espace de rencontre qui rend l'autre acceptable), Marek Halter (Parler, c'est accepter l'autre), Bernard Besret (Le moine et l'ascèse de l'équilibre), Paul-Laurent Assoun (L'amour de soi à l'épreuve de la psychanalyse), Jean-Paul Guetny (Le moi est-il haïssable ? )

01/2003

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Théâtre

Justice de nuit

La pièce tragi-comique Justice de nuit aborde le thème du phénomène totalitaire, comparable a une épidémie qui contamine tous les membres de la société et tous les aspects de la personne humaine. Les personnages d'Edouard et d'Arlette incarnent à la fois les victimes et les complices de cette contagion mortelle. Ils vivent sous la terreur constante d'une loi incompréhensible et arbitraire qui peut frapper n'importe qui, et ne fait aucune différence entre les coupables et les innocents. Deux inconnus armés, en uniforme militaire, sonnent à leur porte au milieu de la nuit. Ce sont les représentants muets et énigmatiques d'une loi toute puissante et criminelle, d'autant plus terrifiante qu'elle est contradictoire et indéchiffrable par la raison humaine. La contagion totalitaire agira comme un ferment de décomposition, qui produira la désagrégation progressive du couple, et de chacun des personnages, dont l'un — Arlette, qui n'est plus elle-même— deviendra le tortionnaire et le bourreau de l'autre — Edouard, homme faible, indécis, inconsistant, qui aurait préféré être une femme. Les victimes participent ainsi à leur propre destruction, de même que les membres d'une société totalitaire. Le deuxième acte de la pièce évoque à la fois la terreur sanguinaire des régimes totalitaires et la tyrannie la plus cruelle et inhumaine qui règne depuis la nuit des temps sur l'ensemble de la planète : la dictature totalitaire de la mort.

04/2019

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Poésie

Ce qui existe entre nous. Dialogues poétiques

Ce qui existe entre nous fait dialoguer 22 poètes et écrivaines de générations différentes réunies par Sara Dignard (Le cours normal des choses, 2015) autour de la question du lieu fondateur de leurs univers poétiques respectifs. En duo, les auteures ont correspondu durant plusieurs mois avec comme point de départ une réflexion sur leur espace de création, qu'il soit matériel ou symbolique. Sans contraintes formelles, pour mieux favoriser des rencontres poétiques instinctives, les auteures ont chacune exploré le territoire de création de l'autre, se sont mutuellement invitées à découvrir un ou des lieux essentiels de leur création. Ce livre, assemblage de textes en prose et en vers, de poèmes, de fragments et d'essais, est le fruit de ces onze rencontres, chacune revêtant sa propre tonalité. Les dialogues poétiques de Ce qui existe entre nous sont les témoins de ce que leurs auteures ont osé partager, de la complicité qu'entretiennent, souvent dans l'oeuvre et parfois dans la vie, des femmes poètes qui se sont lues, influencées et ont dialogué au-delà des géographies et des années. Avec Monique Adam, Virginie Beauregard-D., Geneviève Boudreau, Sarah Marylou Brideau, Nicole Brossard, France Cayouette, Marie-Josée Charest, Louise Cotnoir, Denise Desautels, Sara Dignard, Louise Dupré, Marie-Andrée Gill, Geneviève Gosselin-G., Tania Langlais, Dyane Léger, Rita Mestokosho, Diane Régimbald, Chloé Savoie-Bernard, France Théoret, Elise Turcotte, Laurence Veilleux et Ouanessa Younsi.

01/2019

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Histoire internationale

Les plus incroyables histoires des anonymes de la guerre

Des histoires incroyables et inconnues des anonymes de la Guerre de tous pays. Nous avons tous entendu parler des grands chefs militaires, ceux dont les actions héroïques ont changé la face du monde. Mais qu'en est-il des acteurs méconnus ou oubliés dont les interventions ne furent pas moins remarquables au cours de nombreux conflits ? Ce livre raconte les aventures de 44 de ces héros anonymes, entre autres : - Albert Göring et Heynz Heydrich, frères d'Hermann et de Reinhard, qui risquèrent leur vie pendant des années en aidant des Juifs à s'échapper des griffes de leurs frères. - Werner Göring, neveu du Reischführer, Hermann Göring, qui servit dans l'US Air Force et bombarda l'Allemagne. - Kitty Schmidt, la patronne allemande d'un bordel qui empêcha la prise de Gibraltar. - Tsutomu Yamaguchi, qui survécut aux deux bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki. - Meyrid Edward Clifton James, qui fut le sosie du maréchal Montgomery. - John C. Woods, le bourreau américain de Nuremberg qui sabota délibérément les exécutions, refusant aux condamnés le bénéfice d'une mort rapide. - J. F. Kennedy qui ne fut peut-être pas le héros de guerre que l'on dit - La guerre de 14-18 qui n'aurait pas dû commencer à Sarajevo. - Victor Mac Lean qui vit la guerre à Sécession commencer dans sa cuisine et la signature de la reddition du Sud dans son salon. Et bien d'autres personnages de guerre tout aussi incroyables...

05/2015

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Science-fiction

Le pacte du Roi vert

Il fut un temps où régna le Roi vert. Tour à tour funeste messager ou musicien doté d'un don surnaturel, nul ne sait qui fut vraiment Marty Smaragdin. Dans un Paris de 1964 qui lui semble à la fois familier et étrange, Marty joue devant un public indifférent à son talent. Son impatience le ronge, car il sait que tôt ou tard les foules accourront pour assister à son sacre. Cependant, comme dans un jeu pervers, la gloire s'éloigne sans cesse. Pour l'obtenir enfin, Marty est prêt à tout, même à passer un marché avec celui qu'il s'était pourtant juré de ne plus contacter : l'homme vert. Pour un coût dérisoire, ce dernier répond aux moindres caprices de ceux qui font appel à lui. Et si Marty n'est pas dupe de ses manigances, il fera n'importe quoi pour gravir les marches qui le mèneront jusqu'à son couronnement. Mais quel sera le prix réel de son pacte ? Né en 1980 en Martinique, Nicolas Delong passe son enfance entre la France et Djibouti. Attiré très jeune par l'écriture, il se lance dans l'aventure en 2008. Tiraillé entre les influences sombres de Robert Howard et de Lovecraft et celles, pleines de mordant, de Dickens et de Gogol, il construit un univers fait d'exotisme, de magie et d'horreur mais dont l'être humain reste le centre, tour à tour bourreau ou sauveur.

03/2024

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Littérature française

Paradoxes et Métaphores. Tome 1, Les témoins de Kärsimys

Un proverbe chinois très connu nous dit?: Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt. En termes plus directs, si quelqu’un est un étroit d’esprit, celui-ci ne verra que la surface des choses et n’en comprendra pas le sens. Ce genre d’olibrius, très influençable, n’est à la fin qu’un bourreau du travail, qui ne croit plus en rien et possède une mauvaise estime de lui-même. En effet, ce type de personne, ironique voire solitaire, a la fâcheuse tendance à se faire des illusions, pour ne pas paraître mauvais aux yeux des autres, et à s’inquiéter en croyant avoir oublié quelque chose en partant. Selon son mode de pensée, c’est la Crainte du monde, l’Obscurité de la vie, la Discorde entre les hommes, et l’Ecrasement des puissants, qui règnent en maîtres. Or, n’importe qui de sensé pourrait se dispenser de tous phénomènes néfastes?; sauf si le Courage est absent en ce bas monde. Le pire dans tout ça c’est que le point culminant de ce cirque infernal n’est nul autre que la Honte. Un grand changement professionnel est en train de s’imposer à Angus, et, il devra faire un choix entre rester dans sa routine ou accepter de tenir son propre cap. Les témoins de Kärsimys, réunit significations insoupçonnées et philosophie sociale. Il est le premier opus de cette nouvelle trilogie intitulée Paradoxe et Métaphore.

10/2023

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XXe siècle

Le Siècle des chimères Tome 3 : Les anges de Palerme

New York, 1909. Dans le couloir des condamnés à mort, un homme attend d'être lié sur la chaise électrique. Solitaire et farouche, c'est Luigi Monti, un immigré sicilien devenu le bourreau d'une jeune organisation criminelle que ses affidés nomment Mafia. Monti n'a pas demandé pardon au juge. Il ne regrette pas le sang qu'il a sur les mains. Grâce à lui et à quelques autres de la même trempe, les Italiens ont dominé Chinois et Irlandais qui leur contestaient la mainmise sur le port et ses docks. Monti aurait pu se contenter du rôle de simple soldat dans cet empire souterrain voué à prospérer durant la prohibition et les années folles. Mais son destin est celui d'un homme qu'un miracle va préserver d'une mort annoncée. Celui, surtout d'un père meurtri, prêt à tout pour se venger des démons qui lui ont pris son fils : Dalibor et Laüme Galjero... Troisième époque du Siècle des chimères, Les Anges de Palerme est une course à travers le temps et les continents, une épopée débutée dans les collines sauvages de Sicile et poursuivie dans les arrière-cours de New York. C'est le récit d'un adolescent condamné à la brutalité pour survivre et d'un chef de famille obsédé par la pensée du châtiment. Telle est l'histoire tragique et brûlante du troisième chasseur des Chimères...

10/2023

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XVIIe siècle

Lauzun. L'histoire véritable du favori qui fascina puis défia Louis XIV

Le parcours du Duc de Lauzun, personnage controversé de l'Histoire de France. Entre grandeur et décadence, la vie d'Antonin Nompar de Caumont. Durant l'hiver 1647, il arrive à Paris à peine âgé de 14 ans, puis rejoint le corps des cadets de Gascogne. Ambitieux, irrévérencieux, adepte des mots d'esprit, brillant sur les champs de bataille et dans les alcôves des dames de la Cour, ce bourreau des coeurs, y compris celui de la Grande demoiselle, Mlle de Montpensier, devient le favori de Louis XIV. Son courage frise l'inconscience et sa fantaisie ne connait pas de limite. Son audace sidère son entourage et ses provocations sont incessantes. Il se cache sous le lit du roi et de sa maîtresse. Il brise son épée devant sa Majesté, l'accusant de ne pas avoir de parole. Il va jusqu'à traiter Mme de Montespan de putain bonne pour les chiens. Louis XIV finit par le faire incarcérer à la forteresse de Pignerol, ou il rencontre Nicolas Fouquet et l'homme au masque de fer. Au grand dam de Louvois et du Roi Soleil qui craignent pour les secrets d'état détenus par ces deux autres prisonniers. Libéré, de nouveaux exploits redorent son blason, comme l'exfiltration rocambolesque de la reine d'Angleterre. Il retrouve sa place et sera fait Duc de Lauzun. Mais l'homme ne s'assagit pas pour autant.

04/2022

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Histoire contemporaine

Une prison oubliée. L'enfermement aux Augustins dans le Fribourg du XIXe siècle

Dans le quartier de l'Auge de Fribourg, l'ancien couvent des Augustins abrite aujourd'hui le Tribunal cantonal. D'où vient le sobriquet de "maison du bourreau" de la bâtisse étroite et biscornue qui jouxte son jardin ? Qui se souvient que le couvent a fait office de prison de 1848 à 1916 ? Ce livre retrace l'histoire de cette prison "oubliée" . L'une des premières mesures du régime radical, arrivé au pouvoir après la défaite du Sonderbund, est de supprimer les tours-prisons de la ville et de détruire les instruments de torture. Après leur douloureuse expérience de l'enfermement sous le régime conservateur, les politiciens radicaux sont convaincus de l'urgence de réformer les prisons. Ils jettent leur dévolu sur le couvent des Augustins, transformé dans la précipitation en 1850... pour enfermer les responsables d'une rébellion conservatrice avortée. Grâce à une riche documentation, ce livre propose une analyse du fonctionnement de la prison, de la composition des populations enfermées et du quotidien des détenu·es. On y rencontre des geôliers qui rognent sur la nourriture, des prisonniers politiques, des petits délinquants, des enfants enfermés pour absentéisme scolaire... Sans parler des prisonnières à la merci des violences sexuelles des gardiens, auxquelles l'auteur consacre tout un chapitre. Au-delà de la prison, cette recherche remarquable met en évidence les tensions politiques et les rapports sociaux de la société fribourgeoise de l'époque.

04/2024

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Suspense romantique

Kiara, diamant écorché par le sang. Tome 1

Elevée pour tuer, Kiara se retrouve liée à Amir Ben Khalif, l'un des plus puissants mafieux du pays. Ils ont tous deux été poussés à devenir des machines de guerre ; leur rencontre fera donc des étincelles. Problème : Kiara doit découvrir le secret d'Amir, et Amir souhaite se servir de Kiara pour parvenir à ses fins. Jusqu'où sont-ils prêts à aller pour accomplir leur mission ? " Chaque jour, je dois récupérer des armes, de la drogue, commettre des assassinats pour le compte de mon père, Ahmed, et de son gang. Mon géniteur est mon pire bourreau. Il m'a élevée dans l'optique d'être une tueuse. Son but : faire de moi son petit soldat. Malgré ce qu'il m'a fait endurer, je lui reste dévouée. Même lorsqu'il m'envoie dans une prison où est détenu l'un des plus grands criminels du pays, afin de découvrir ce qu'il dissimule... " Kiara doit connaître les intentions d'Amir Ben Khalif, un caïd qui inspire respect et crainte à tous les gangs. Mais, lorsqu'Amir croise la jeune femme, c'est l'explosion : deux machines de guerre psychotiques qui se détestent autant qu'elles s'attirent. Amir est lancé dans une quête qui mettrait à mal toutes les organisations criminelles internationales. Kiara est malgré elle impliquée dans cette quête périlleuse. Leur avenir commun est à présent scellé même s'ils ne le savent pas...

05/2024

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12 ans et +

Le masque de père

A travers le yeux d'une enfant qui ne comprend pas tout de suite ce qui lui arrive, ce roman raconte la vie d'une famille confrontée à la violence du père. On se met facilement à la place de la petite Céleste, assistant aux événements à travers ses yeux. Le lecteur suit le fil de ses émotions et de ses réflexions, analysant avec elle la peur qu'elle ressent, l'incompréhension devant une routine rompue qui continue pourtant, tandis que sa mère assiste, impuissante, au basculement de leur famille. Petit à petit, Céleste pose des mots sur le comportement de son père, qu'elle ne reconnait plus lorqu'il est sous l'emprise de l'alcool et de l'amertume qui l'habite. Puis sur sa reconstruction, sa nouvelle vie au foyer pour enfants. A l'abri dans ce foyer, témoin du malheur d'autres qui lui ressemblent, elle s'étonne de s'y plaire, de ne pas fuire la compagnie de ces autres. Elle apprend à s'exprimer et commence à témoigner sur son passé. Le récit est entrecoupé de retours dans le passé, au fil desquels le lecteur peut, petit à petit, reconstituer l'histoire de Céleste. Puis, derrière celle de la victime, celle du monstre, du dragon, du bourreau. Celle du père qui dissimule, lui aussi, le passé d'un enfant apeuré. Un roman émouvant, mais plein d'espoir, véritable force de vie : une aide précieuse pour tout adolescent en quête de réponses.

06/2020

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Psychologie, psychanalyse

Le mal

Le mal a-t-il une raison ? Y a-t-il des raisons au mal ? Pendant des siècles la question a motivé la réflexion philosophique, théologique et morale. Mais aujourd'hui ? Historiens, théologiens, spécialistes de l'art ou de la littérature, psychanalystes s'interrogent ici : peut-on se contenter de la " banalité du mal " avancée par Hannah Arendt, dans une expression rarement comprise et depuis lors devenue un banal lieu commun ? Doit-on chercher au mal des raisons individuelles, sociologiques, psychologiques, comme si nul n'était méchant volontairement ? Ne serait-ce pas plutôt, comme l'indiquait Sartre, que certains hommes ont besoin d'infliger du mal pour se sentir exister ? Il sera donc question, entre autres sujets, de Méduse, de l'Inquisition, de Diderot et de Baudelaire, de la lèpre et du crime, du mauvais œil et de la mauvaise langue comme de la mauvaise graine, et de l'extermination des rats... Le mal est à l'origine un numéro de la Nouvelle Revue de Psychanalyse publiée sous la direction de J.-B. Pontalis.

04/2002

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Droit

Naissance de la Cinquième République. Analyse de la Constitution

Ce numéro spécial de la Revue française de science politique a fait autorité dans les années qui ont suivi sa publication. Sa réédition n'a pas pour seul objet de satisfaire la curiosité historique de ceux qui liront, trente ans après, les articles rédigés "à chaud" par les meilleurs spécialistes. Il sera précieux aussi pour ceux qui voudraient aujourd'hui mieux comprendre le contexte intellectuel et politique dans lequel est née la Cinquième République. La majorité des analystes ne croyait pas que des institutions taillées, disait-on, à la mesure d'un homme, lui survivraient sauf à être profondément remaniées. Ce point de vue sur la fragilité du nouvel ordre constitutionnel était très largement partagé par les spécialistes anglo-américains, comme le rappelle Nicholas Wahl dans une introduction à cette réédition. Mais, comme le soutient Michel Debré dans la nouvelle préface, "l'expérience a montré la souplesse d'une Constitution qui, non seulement a supporté les changements de majorité présidentielle, mais également la cohabitation. Cette Constitution forme un tout, et c'est pourquoi toute modification, sous prétexte de toilettage, ne peut que préoccuper ceux qui souhaitent que la France soit une démocratie gouvernée" . Cet ensemble d'analyses, accompagné d'une bibliographie mise à jour, s'insère ainsi dans un débat toujours renouvelé. ONT CONTRIBUE A CET OUVRAGE : Georges Burdeau, Michel Debré, Maurice Duverger, François Goguel, Marcel Merle, René Rémond, Nicole Richard, Nicholas Wahl.

01/1959

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Littérature étrangère

Les loups d'Aguila et autres nouvelles

Les loups d'Aguila réunit un choix des meilleures nouvelles écrites par l'auteur du Léopard des neiges. Dans la nouvelle qui donne son titre à l'ouvrage, peut-être la plus mystérieuse de toutes, un Indien traque à contrecoeur deux loups gris qui causent des ravages près de la frontière du Mexique. En plein désert, une étrange rencontre l'entraîne vers le terme de son parcours terrestre. Dans Le voyageur, c'est aussi vers une sorte de rendez-vous final avec la terre que fuit Traver, le prisonnier noir évadé qui se murmure à lui-même des bribes de blues pour bercer sa peur. Dans Le cinquième jour, la crainte de la mort sous-tend encore, indirectement cette fois, le dialogue entre un jeune bourgeois et un vieux marin réunis sur la même barque pour rechercher le corps d'un noyé. Et peut-être est-ce, dans Fin de saison, la peur de la vie qui dresse l'un contre l'autre mari et femme, ou victime et bourreau, face à la tortue gigantesque découverte au bord d'une route. Peter Matthiessen porte un regard attentif sur les lieux et les plantes, sur les animaux et les hommes. Le regard d'un naturaliste doué d'une faculté d'analyse aiguë et sensuelle, d'un explorateur inquiet pour sa belle planète et pour l'espèce humaine qui l'habite, menacées toutes deux par diverses déraisons. Mais, en maître-conteur qu'il est, il ne se laisse jamais dévier du droit fil de son histoire, si étrange soit-elle.

02/1992

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Littérature étrangère

Une saison de solitude

Le jeune Sami Baran a dû fuir le régime militaire turc. Réfugié en Suède depuis neuf ans, il est hospitalisé suite à un accident de voiture, visiblement dû à ses troubles psychiques. Apprenant qu'un autre Turc est soigné dans le service pour une tumeur au cerveau, il se rend dans la chambre du malade et comprend qu'il se trouve au chevet d'un ancien haut responsable turc — son tortionnaire en quelque sorte. A Ankara, Sami était un jeune homme peu politisé, passionné de cinéma et de jazz. Un jour, en filmant un spectacle de danse, il tombe amoureux d'une jeune étudiante, Filiz. Mais quelque temps après leur mariage, tout bascule en quelques secondes lorsque le couple en voiture n'entend pas les sommations d'une patrouille militaire : une mitraillette tue Filiz sur le coup. Sami est arrêté et torturé. En échange de sa liberté, on lui demande d'accepter la version officielle selon laquelle Filiz était une dangereuse militante. Lui-même serait déclaré officiellement dis-paru. Sami refuse, parvient à fuir le pays pour s'exiler en Suède... Une saison de solitude est un roman puissant et âpre. La narration, alternativement à la troisième et à la première personne, distille habile-ment le trouble et questionne le réel. Le livre interroge aussi bien le passé récent de la Turquie que la vie des réfugiés politiques. La confrontation entre victime et bourreau soulève des questions d'ordre moral comme la justice, la vengeance ou le pardon.

06/2009

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Littérature française

Derniers écrits avant le massacre

Ces derniers écrits sont, comme le titre l'indique, antérieurs à la féroce chasse à l'homme orchestrée par Vanessa et sa meute qui, débutée fin décembre 2019, m'a mis au ban de la société française, privé du droit d'exercer mon art, réduit au silence, clochardisé ; fait de moi un paria dont les livres sont désormais disparus ; un accusé qui, n'ayant pas eu le droit de répondre à son accusatrice, dut en 2021 publier Vanessavirus sous forme de samizdat (tirage quasi-clandestin de 200 exemplaires), tels les poètes rebelles dans l'Union soviétique de Brejnev ; un mort-vivant. Merci, mon adorée Vanessa, merci, mon très cher amour, tu peux être fière de toi. Derniers écrits avant le massacre est un livre au ton allègre, le ton Gab la Rafale, le ton d'un écrivain qui persiste dans son être, son style de vie, ses idées politiques et religieuses, ses combats ; un livre où, ingénument provocateur, je creuse ma tombe ; un livre prémonitoire où, lucide, j'annonce la catastrophe, j'anticipe ma mise à mort. La seule chose que, l'écrivant, j'ignorais était le nom de celle qui, lors de cette mise à mort, serait ensemble la diffamatrice, le procureur et le bourreau. A présent, je le sais. G. M. Gabriel Matzneff est l'auteur de neuf romans, de trois recueils de poèmes, de récits, d'essais. Nous réunissons ici des textes écrits entre 2015 et 2019, soit inédits soit parus dans divers organes de presse, en particulier au Point.

12/2078

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Histoire internationale

Ni oubli ni pardon. Au coeur de la traque du dernier nazi

Il s'appelle Aribert Heim. Médecin de formation, surnommé le " Docteur mort ", il fut le bourreau du camp de concentration de Mauthausen. Aujourd'hui encore, on croit l'avoir pisté en Egypte, en Uruguay, au fin fond de l'Amazonie, en Espagne, en Argentine... Peine perdue. Car Aribert Heim a été exécuté il y a plus d'un quart de siècle. Au début des années 80, Danny Baz, pilote dans l'armée israélienne, rejoint une mystérieuse organisation aux Etats-Unis, " la Chouette ", qui a pour objectif de traquer, d'arrêter, de juger et d'exécuter les derniers grands criminels nazis réfugiés sur le continent américain - où ils furent exfiltrés par les services secrets alliés après la Seconde Guerre mondiale. Cette organisation clandestine et illégale a été créée par un rescapé des camps ayant fait fortune dans le pétrole en Alaska, qui la finance par tranches de six millions de dollars. Ils sont une poignée d'hommes et de femmes, anciens commandos du Vietnam, anciens agents secrets de divers services de renseignement, à se lancer sur les traces de celui qu'ils appellent " le rat ". Après avoir gardé le silence pendant plus de vingt-cinq ans, Danny Baz raconte au jour le jour la traque du " Docteur mort ". Cette extraordinaire chasse à l'homme, de New York à Baden-Baden, de Jérusalem à Québec en passant par l'Alaska, est le récit d'une vengeance à laquelle les membres de cette fraternité secrète, unis par l'amitié autant que par la rage, ont tout sacrifié.

10/2007

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Littérature étrangère

Bruits dans la montagne. Et autres nouvelles

Deux fois en dix ans, Wei reçoit la visite de Zhuqing, dont il se serait occupé durant la Révolution culturelle. Il n'a aucun souvenir de lui. Un jour, pourtant, il le retrouve sous les traits d'un personnage d'un roman qu'il avait laissé inachevé...Terrorisé à l'idée de ne pas pouvoir pleurer lors des cérémonies célébrant la mort du «dirigeant», l'instituteur Changke commet un lapsus «réactionnaire» en présence de Mingxi, secrétaire du Parti. Mingxi l'a-t-il entendu ?...Le «lettré» Fusheng, qui transporte du bambou, est pris par erreur pour un cadre du Parti, et rédige une «ratification» qui permet à une jeune femme d'accoucher dans un hôpital. Vingt ans après, Fusheng est vice-président d'une banque et s'aperçoit que la même note sert aux mêmes fins...A la Porte nord, le très compétent bourreau Zhou avait autrefois exécuté le bandit Wang, qui volait pour les pauvres. Or, parmi les statues millénaires découvertes lors de travaux exécutés bien des années plus tard sur la place, figure celle de Wang...Dans ces nouvelles, dont la singularité et l'unité sont toutes dans le style, fluide, poétique, dans le ton, ironique et un peu désespéré, et l'atmosphère de trouble subtil, Han Shaogong s'intéresse particulièrement à la place - délicate - que l'intellectuel, après son expérience de la Révolution culturelle, occupe actuellement dans la société chinoise, marquée contradictoirement par l'idéologie communiste, la fièvre commerciale, mais toujours par les traditions ancestrales.

03/2000

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Histoire internationale

Les disparus de Damas. Deux histoires de meurtre rituel

Le 21 février 1840, le père Thomas, religieux d'origine sarde résidant depuis de nombreuses années à Damas, ainsi que son serviteur disparaissent. Aussitôt les Chrétiens de la ville accusent les Juifs d'avoir " immolé " le religieux afin de recueillir son sang. Ce drame se produit moins de quatre mois après l'arrivée du premier consul de France en Syrie, le comte Ulysse de Ratti-Menton. Or un traité franco-turc de 1740 reconnaît aux diplomates français un droit de protection sur les catholiques de l'Empire ottoman. Le nouvel arrivé en profite pour mener l'enquête concernant ces disparitions. Sa conviction, dès les premières heures, est établie : les coupables sont les membres d'une famille juive de notables. Ave la police du Pacha, il va s'attacher à le démontrer. Le consul, que les méthodes d'interrogatoire orientales ne rebutent pas, bouclera son instruction en quelques semaines. Ses conclusions devront forcément déboucher sur des exécutions. Les communautés juives de France et d'Angleterre -alors que leurs pays sont au bord du conflit- décideront d'envoyer deux hommes pour sauver de prétendus coupables dont l'innocence paraît évidente. Henri Heine, en poste à Paris pour La Gazette d'Augsbourg, consacrera plusieurs articles à l'Affaire de Famas. Dès le 7 mai 1840, révolté par ce qu'il a pu apprendre, il écrit : " ... tandis que nous rions et oublions... le bourreau exerce la torture et, martyrisé sur le chevalet de la question, le Juif de Damas avoue... ". pour bien des historiens, cette affaire marquera une date importante.

05/2003

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Littérature Allemande

Le dernier mouvement

Sur le pont du paquebot qui le ramène en Europe après une ultime saison à New York, Gustav Mahler laisse dériver ses pensées. A cinquante ans, il est un compositeur adulé et le chef d’orchestre le plus réputé de son temps, mais son corps souffrant lui rappelle que la fin est proche. Emmitouflé dans une épaisse couverture, l’œil rivé sur la mer grise, son esprit dévide des souvenirs, surgis à la faveur d’une sensation fugace – le cri d’une mouette, l’ombre d’un nuage… Robert Seethaler excelle à suggérer en quelques traits le pur bonheur des étés à la montagne, tout comme, dans un registre bien différent, la décennie pendant laquelle Mahler a réformé et dirigé l’Opéra de Vienne. L’amour tourmenté du musicien pour sa femme Alma, son chagrin à la mort de sa fille aînée et, bien sûr, la haute conception de son art traversent ce texte aussi bref que profond. Sans la moindre emphase, l’écrivain restitue la légendaire exigence du maître, bourreau de travail malgré sa faible constitution, de même que sa quête permanente de la beauté. C’est sans doute de son apparente simplicité que cet intense roman tire sa force. Les rares mots échangés face à l’océan entre l’illustre passager et le jeune garçon de cabine chargé de veiller à son bien-être sont à cet égard exemplaires. Portrait tout en intériorité d’un artiste dont le génie ne s’est jamais tari, Le Dernier Mouvement est également une poignante méditation sur la puissance de la création.

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Cinéma

Une vie pour le cinéma

"Il n'y a de grandes oeuvres d'art qu'à l'ombre d'un grand rêve." Jean-Jacques Annaud avait fixé le sien dès l'âge de neuf ans, quand, un peu crânement, il annonçait à sa mère qu'il serait cinéaste ou rien. Objectif atteint. Des films comme La Guerre du feu, L'Ours, Le Nom de la rose, L'Amant, Sept ans au Tibet, Stalingrad, Deux frères, Le Dernier Loup, ont fait rêver des dizaines de millions de spectateurs. Ces projets ont conduit Jean-Jacques Annaud, voyageur infatigable, en Afrique noire, au Maghreb, au Canada, au Vietnam, sur les sommets de la Cordillère des Andes ou encore dans l'immensité des steppes mongoles. Avec sa caméra, il a su célébrer la nature, révéler la poésie sauvage du monde animal, capter le génie des plus grands - de Patrick Dewaere à Sean Connery, de Jude Law à Brad Pitt, de Jean Carmet à José Garcia, en passant par Ed Harris, Rachel Weisz et, dernièrement, Patrick Dempsey. Une vie pour le cinéma revient, à la première personne, sur ce parcours étonnant. On y découvre un gamin rêveur issu d'un milieu modeste, un bourreau de travail, un cinéaste inclassable, un homme d'audace et de passion qui, quels que soient les obstacles, ne s'est jamais perdu de vue. Au travers d'une quantité de personnages et d'anecdotes, il dévoile aussi les exigences, les secrets et les folies de la fabrique du cinéma. En se racontant, Jean-Jacques Annaud écrit un chapitre de l'histoire du septième art.

10/2018

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Pléiades

Oeuvres

"Je m'étudie à disposer par ordre ce que je dis, afin d'en donner plus claire et facile intelligence", écrivait Calvin. Ainsi a-t-on fait dans ce volume, qui voudrait faire redécouvrir ou (soyons francs) découvrir une oeuvre à facettes. Au sommaire, plusieurs sections : Calvin théologien, prédicateur, pédagogue, polémiste, épistolier, associé à la mise en place de structures sociales, économiques ou politiques appelées à se développer pendant des siècles, Calvin "autobiographe" aussi, même si le mot est infidèle à ce que sont vraiment les textes dans lesquels l'homme transparaît derrière le réformateur. Et au-delà de ces facettes, une constante : Calvin écrivain, l'un des créateurs de la langue française classique, l'inventeur d'un art d'écrire qui forme une "rhétorique de la simplicité", le maître d'un style qu'un de ses plus farouches détracteurs qualifiait, à regret, d'"éloquent et admirable", et sans la ravageuse efficacité duquel ses idées n'auraient pas eu l'influence (immense) qu'elles ont exercée sur la société et la culture modernes. Il y a une légende noire de Calvin, le bourreau de Michel Servet, le chasseur de sorcières, l'organisateur de la théocratie genevoise... et il y a la réalité complexe, contrastée, d'un homme qui, par-delà les luttes dont sa vie fut émaillée, voyait la "vraie et certaine sagesse" dans une double connaissance : celle de Dieu, celle de soi. Calvin est né en 1509. Cinq cents ans plus tard, tâchons de lui rendre toute sa complexité.

04/2009

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Histoire internationale

Marie Stuart. La femme et le mythe

Peu de personnages historiques font l'unanimité, c'est entendu, mais la reine d'Ecosse est assurément de ceux qui posent le plus de problèmes à l'historien. Princesse catholique élevée à la Cour de France — elle fut ensuite l'épouse de l'éphémère François II -, elle fut amenée à occuper le trône de ses ancêtres dans un climat d'hostilité quasi général. Comment allait-elle manoeuvrer entre les calvinistes de John Knox et les lords catholiques, entre l'intrigante cousine d'Angleterre, Elisabeth, et les puissances papistes du continent avec lesquelles elle gardait des liens ? A-t-elle été prise dans un engrenage où l'ont poussée ses ennemis ou bien a-t-elle délibérément — mais alors avec la plus insigne des maladresses — mis tout, y compris sa vertu et sa réputation, au service de la raison d'Etat et de son fanatisme religieux ? A-t-elle oui ou non été complice de l'assassinat de son deuxième mari, a-t-elle comploté la mort d'Elisabeth ? Meurtrière et adultère ou victime d'une machination, femme ambitieuse et avide ou tête légère et impulsive, bourreau ou martyre ? Les deux thèses ont, aujourd'hui encore, leurs partisans acharnés, et la femme s'efface souvent devant le mythe... Sa destinée ne s'interrompt pas avec sa mort tragique. Elle se poursuit par sa carrière posthume, inspirant depuis quatre siècles historiens, romanciers, dramaturges, poètes, musiciens, peintres. "En ma fin est mon commencement", dit-elle un jour. Elle ne se doutait guère combien cette phrase était prophétique...

10/1987

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Histoire internationale

La Cambodge

Victime ou bourreau ? Géant déchu ou bébé tigre ? L'Occident semble perplexe à propos du Cambodge, qu'il s'agisse de la découverte des temples d'Angkor, ou de celle du génocide khmer rouge. L'art khmer et les monuments d'Angkor, alors oubliés dans la jungle, réapparaissent en France, à l'occasion d'une exposition au Grand Palais, quand l'ancienne Indochine devient une destination à la mode. Aux images violentes ou misérabilistes diffusées jusqu'alors par la presse et les organisations d'aide internationale (massacres des Khmers rouges, datant d'il y a 20 ans ; enfants d'aujourd'hui, orphelins ou amputés par les mines anti-personnel) se superpose désormais celle d'une civilisation ancienne et complexe, capable d'édifications grandioses. Une crainte demeure cependant : le Cambodge est-il un pays dangereux ? Y a-t-il encore des Khmers rouges ? Le pays, fermé depuis 1975, a reçu comme une secousse l'arrivée d'environ 20 000 casques bleus venus de plus de 30 pays préparer les élections législatives de 1993. Dollars, karaoké et grosses motos font désormais partie du paysage ordinaire dans la capitale. Mais plus de 80 % des Cambodgiens continuent de vivre comme leurs ancêtres, subsistant au jour le jour, dépendant du régime des pluies et des aléas qui s'abattent sur la moisson. Un bon millier de Français, coopérants, hommes d'affaires, volontaires d'organisations internationales, se trouvent en ce moment au Cambodge avec leurs familles. Rares sont ceux qui ne tombent pas amoureux du pays et de ses habitants. Beaucoup prolongent leur séjour.

07/1997

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Littérature française

Tamerlan des coeurs

Comme tout un chacun, René de Obaldia s'est posé des questions sur la condition humaine. N'étant pas philosophe, mais, à la fois, poète, romancier et dramaturge, il répond à sa manière par un défilé d'images superbes empruntées à toutes les époques, où il mêle aux histoires quotidiennes " le bruit et la fureur " de l'Histoire. Sur la scène du monde, depuis les temps les plus reculés, on joue toujours la même pièce : celle de la passion, et l'Histoire assure une permanence de l'horreur et de l'absurdité. Reste qu'un homme de notre temps est le héros principal de ce livre : Jaime Salvador, bourreau des cœurs comme Tamerlan fut celui des corps. Pour lui, séducteur au nom prédestiné, une femme se tuera et, se portant comme volontaire, il mourra à la guerre - finalement l'Histoire aura scellé son destin. " Le plus beau moment de la production d'Obaldia, dit Maurice Nadeau de Tamerlan des Cœurs, une œuvre bouclée, réussie et parfaite où jouent tout le charme, tout l'humour de l'écrivain. " Le poète des Innocentines, l'auteur dramatique d'audience internationale (Genousie, Du vent dans les branches de sassafras, la Baby-Sitter, Monsieur Klèbs et Rozalie, Sept Impromptus à loisir, etc.) nous ont fait quelque peu oublier le romancier. Tamerlan des Cœurs, paru en 1955, salué par Jean Cassou et la critique comme un événement littéraire, est son premier roman. Suivirent deux récits : Fugue à Waterloo, la Passion d'Emile (Grasset), puis le Centenaire (Grasset, collection " Les Cahiers Rouges ").

05/1986

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Ouvrages généraux

Tyrans d'Afrique. Les mystères du despotisme postcolonial

Soixante ans après son lever, le "soleil des indépendances" peine à percer les brumes tenaces du despotisme. Au fil des décennies, la cohorte des autocrates plus ou moins élus, adeptes du pouvoir absolu et de la régression clanique, se sera échinée à dévoyer une souveraineté inaboutie. Qu'il s'agisse de Sa Majesté Bokassa Ier, empereur made in France de Centrafrique, de l'Ougandais Idi Amin Dada, du Congolo-Zaïrois Mobutu ou du Zimbabwéen Robert Mugabe, les ex-tuteurs européens se repaissent des frasques tantôt grotesques, tantôt cruelles, de satrapes qui furent leurs élèves, leurs soldats puis leurs alliés ombrageux. Feignant d'oublier que tous, du bouffon ubuesque au bourreau glaçant, ne sont au fond que les monstrueux rejetons de l'aberration coloniale. Bien sûr, l'ancien tirailleur togolais Gnassingbé Eyadéma ne ressemble guère au Guinéen Ahmed Sékou Touré, ce rebelle qui osa défier Charles de Gaulle ; pas plus qu'au Tchadien Hissène Habré, premier chef d'Etat du continent condamné par une juridiction africaine. Pour autant, on déniche souvent aux sources de leur dérive les ingrédients du même élixir toxique : enfance chaotique, blessures narcissiques, appétit de revanche, ivresse messianique et paranoïa. Au fil de cette captivante galerie de portraits, truffée de témoignages inédits, Vincent Hugeux croque aussi sur un ton alerte et inspiré quelques antihéros étrangers au "pré carré" francophone, mais tout aussi édifiants Yahya Jammeh (Gambie), Teodoro Obiang (Guinée équatoriale) et Issayas Afeworki (Erythrée). Les uns ont disparu, d'autres régnent encore. Et chacun d'entre eux nous raconte autant notre histoire que la sienne.

03/2021

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Allemagne

Heydrich. L'homme clé du IIIe Reich

Ancien officier de marine, Reinhard Heydrich fut distingué par Himmler et mis à la tête du SD, le service de sécurité de la SS. Ayant ainsi autorité sur les services secrets et la Gestapo, il eut entre les mains une puissance qui n'était guère dépassée que par celle de Hitler lui-même. Il fut avec Himmler l'un des concepteurs de la " solution finale de la question juive " . Nommé protecteur de Bohême-Moravie, le " bourreau de Prague " fut abattu en 1942, à trente-huit ans, par des résistants tchèques. Son voeu ultime fut que la destruction des Juifs soit menée à bien. L'apport essentiel d'Edouard Calic est de dévoiler dans cet ouvrage le rôle joué dans l'ombre par Heydrich dans toutes les provocations et attentats orchestrés par les nazis : l'incendie du Reichstag, qui permit leur prise de pouvoir, la Nuit des longs couteaux, l'assassinat du roi de Yougoslavie à Marseille, la Nuit de cristal, l'affaire de Gleiwitz, prétexte au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le faux attentat contre Hitler en novembre 1939, etc. Sur tous ces dossiers, Edouard Calic met en lumière ce que fut l'action réelle d'Heydrich. Lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale, Edouard Calic, est étudiant à Berlin et correspondant d'un journal yougoslave dans la capitale du IIIe Reich. Il a ainsi l'occasion d'approcher des théoriciens du nazisme et des personnalités politiques telles que Heinrich Himmler et ses deux principaux adjoints, Heydrich et Müller.

04/2021