Recherche

effervescence

Extraits

ActuaLitté

Philosophie

Entretiens 1926-1944. Emmanuel Mounier

De 1926 à 1936 puis de 1940 à 1942, Emmanuel Mounier a consigné dans des carnets ces "entretiens" qui sont des transcriptions de ses rencontres intellectuelles et personnelles. Il s'agit souvent de comptes rendus, écrits parallèlement à son activité d'étudiant puis de directeur de revue, qui lui permirent, à des moments-clés de son existence, d'éclairer ses choix. Ils constituent en ce sens de véritables dialogues intimes. Ces textes, dont seuls quelques extraits avaient été publiés, sont d'une valeur exceptionnelle pour mieux cerner la personnalité contrastée et l'action de Mounier. Austère étudiant en philosophie ? Mais aussi écrivain talentueux, brossant à la perfection impressions de voyages et portraits de personnages. Penseur politique de la génération du krach boursier de 1929 ? Mais aussi mystique, contemplatif. Fondateur, en 1932, d'une revue ouverte : Esprit ? Mais avec un certain purisme, à ses débuts, qui en effarouchera plus d'un. Tête solide, santé à toute épreuve ? Mais profondément perturbées par de longues fiançailles toujours au bord de la rupture. Catholique fervent ? Mais suspecté d'hétérodoxie par le Vatican qui menace plusieurs fois de mettre Esprit à l'Index. Hésitant sur l'attitude à adopter face à Vichy en 1940 ? Mais pour tenter d'infléchir la collaboration avec les nazis et la législation antisémite. Enfin, patriote jusqu'au-boutiste ? Mais pour insuffler à la France des valeurs spirituelles, qui lui vaudront d'être arrêté en janvier 1942. En prison, il fait une grève de la faim durant laquelle il prend des notes ici reproduites. Exceptionnels, ces documents le sont également pour qui s'intéresse à l'effervescence des années 1920-1940. Soucieux de comprendre son temps, Mounier est allé à la rencontre de toutes sortes de milieux en Espagne, Belgique, Ecosse, Italie, Tunisie, mais surtout en France qu'il parcourt de long en large. Il y croise les intellectuels les plus en vue dans les cercles de Jacques Chevalier, Jacques Maritain, Nicolas Berdiaev, puis ceux qu'il regroupe lui-même autour d'Esprit. Philosophes, écrivains, théologiens, historiens, éditeurs, politiques, ecclésiastiques, ou simples témoins, nombreux, arrachés à l'anonymat : tous sont approchés par Mounier dans un même souci de restituer la vérité de chaque personne.

04/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

Journal 1894-1927

" Dans cent ans nos étonnements feront rire ", écrit en 1896 Marguerite de Saint-Marceaux dans le journal qu'elle tient assidûment de 1894 à 1927. Aurait-elle pu imaginer que ce texte serait un jour édité et que les lecteurs du XXIe siècle y découvriraient une personnalité singulière et un témoignage unique sur son époque ? Née en 1850, mariée successivement à un peintre et à un sculpteur, " Meg " tient un salon dont le fonctionnement en fait un modèle de celui de Madame Verdurin. Bonne pianiste et chanteuse amateur, elle reçoit compositeurs et interprètes, qu'elle détecte avec un flair étonnant, aussi bien que peintres, sculpteurs et écrivains, et entretient avec nombre d'entre eux des amitiés solides. C'est bien sûr ses réceptions (on y rencontre Fauré, Ravel, Alexandre Dumas fils, Colette, Boldini, Jacques-Emile Blanche, Isadora Duncan...) que relate son journal, mais aussi, et bien au-delà, l'ensemble de sa vie, en une chronique qui mêle les aspects privés et affectifs au tourbillon de ses activités : elle est de tous les vernissages, ne manque pas une première au concert ou à l'opéra, visite musées et monuments au cours de voyages à travers l'Europe. En accord avec son temps, elle adopte avec joie tous les aspects du modernisme : elle se promène à bicyclette et découvre les plaisirs de l'automobile, prend des photos, s'émerveille du cinéma, passe son baptême de l'air en 1913 après la guerre, elle juge cependant avec sévérité les transformations de la mode féminine, reflet de l'évolution des mœurs. La plupart des événements contemporains trouvent un écho dans son journal, l'incendie du Bazar de la Charité aussi bien que les inondations de 1910, et l'actualité politique (l'affaire Dreyfus, la guerre...) sur laquelle elle exprime des opinions tranchées. Témoin et acteur privilégié de la vie artistique, Marguerite de Saint-Marceaux, qui chante avec Debussy en 1894 et voit Antonin Artaud jouer Pirandello en 1923, fait participer ses lecteurs à l'effervescence de la création dont Paris est le foyer. Source pour l'histoire, ce journal, publié ici dans son intégralité, procure aussi un plaisir romanesque de lecture.

04/2007

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Jalna Tome 2 : L'héritage des Whiteoak ; Les frères Whiteoak ; Jalna ; Les Whiteoak de Jalna

Préfacée par Geneviève Brisac, voici le deuxième volume de l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna, l'un des plus grands succès de la littérature nord-américaine, qui a fait rêver des millions de lectrices et de lecteurs du monde entier. L'Héritage des Whiteoak, Les Frères Whiteoak, Jalna, Les Whiteoak de Jalna Une édition préfacée par Katherine Pancol, Genevière Brisac, Alexandra Lapierre et Françoise Nyssen de l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna, best-seller international depuis la parution en 1927 du premier des seize romans de la série, aussi réputée qu'Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. La saga des Whiteoak Tome 2 L'Héritage des Whiteoak Renny Whiteoak, l'héritier de Jalna, revient d'Europe à la fin de la Première Guerre mondiale. Le domaine a été mal géré et ses quatre jeunes frères ne se montrèrent guère disciplinés. Renny commence par remonter l'écurie. Son rêve, c'est de renflouer la fortune familiale en gagnant des courses. Les Frères Whiteoak La grande fratrie née des deux mariages de Philippe Whiteoak, une fille et cinq garçons, de trente-sept à sept ans, vit dans la même maison presque séculaire, sans compter deux oncles, une tante, une invitée et, bien sûr, Adeline qui a quatre-vingts dix-huit ans. Jalna On prépare le centenaire d'Adeline qui donner lieu à une fête mémorable. La vieille dame reste telle qu'en elle-même, la langue bien pendue. En attendant, c'est l'effervescence. Renny qui approche de la quarantaine et règne en maître sur le domaine, tombe sous le charme de sa jeune belle-soeur américaine. Les Whiteoak de Jalna Adeline, pieusement veillée par Finch, le musicien de la famille, arrive au terme de son long règne sur Jalna. Mieux vaut pour elle ignorer les ravages que le désir et la passion ont exercé sur ses petits-enfants. Elle s'éteint calmement, laissant, comme un dernier défi, le plus surprenant des testaments. Préface de Géneviève Brisac : prix Femina en 1996 pour Week-end à la chasse à la mère et prix des Editeurs pour Une année avec mon père, elle a publié une trentaine de romans pour la jeunesse.

05/2021

ActuaLitté

Monographies

Pleased to meet you N° 13, février 2022 : Pleased to meet you Moffat Takadiwa. Edition bilingue français-anglais

" Présenter l'artiste comme une rock star " sert de boussole éditoriale à la collection Pleased to meet you qui souhaite offrir une approche la plus intime et inédite possible de l'artiste et de son oeuvre. Le choix du format " magazine ", à la structure plus libre et décontractée qu'un catalogue, est décisif pour susciter la proximité et l'empathie. Au fil des titres parus se dessine une galerie de portraits d'artistes singuliers, habités et inspirants. Le treizième numéro de la collection est dédié à Moffat Takadiwa, artiste né en 1983 au Zimbabwe, qui a rapidement acquis une importante notoriété sur la scène internationale de l'art contemporain grâce à ses sculptures de grande envergure réalisées à partir de rebuts. Après collecte et tri de déchets informatiques, bouchons plastiques, brosses à dents et tubes de dentifrice, réunis par formes et couleurs, toujours en très grande quantité, l'artiste tisse ensemble ces objets en de riches tentures. Suspendues aux murs, ces étoffes post-industrielles aux formes organiques atteignent par leur préciosité une aura d'objets totémiques ou ritualisés. Appartenant à la génération née après l'indépendance du Zimbabwe, Moffat Takadiwa traduit dans son oeuvre ses préoccupations liées aux questions de consommation, d'inégalité, de post-colonialisme et d'environnement. Mettant en pratique ses idées et convaincu que l'art peut servir de levier au développement de sa communauté, il prend une part active dans un espace culturel à Harare. Pleased to meet you Moffat Takadiwa, la première publication consacrée à l'artiste, rend compte de l'oeuvre au plus proche du processus à travers des vues de l'atelier et des gestes des assistants, de détails des sculptures et de photos d'exposition, sans oublier en arrière-plan un aperçu de l'effervescence de la scène artistique zimbabwéenne. Trilingue français, anglais et shona, la publication rassemble une variété de textes pour envisager les différentes facettes de l'oeuvre, depuis une dense interview avec le critique et commissaire d'expositions Morad Montazami jusqu'à un texte de fiction écrit par l'écrivain zimbabwéen Ignatius Mabasa.

01/2022

ActuaLitté

Histoire de France

Le Moyen-Age 481-1453

Cet ouvrage réunit les Ateliers de l’historien publiés dans les volumes de l’Histoire de France : La France avant la France (481-888), Féodalités (888-1180), L’âge d’or capétien (1180-1328), Le temps de la guerre de Cent Ans (1328-1453). Le grand atelier de l’histoire de France invite chaque lecteur à partager les « secrets de fabrication » d’une science humaine effervescente. Car le passé est un laboratoire d’expériences et d’hypothèses : un vaste terrain d’études et d’expérimentations, ouvert aux analyses et aux débats les plus divers et les plus féconds. Les sources. À partir de quels documents travaille l’historien ? Comment les exploite-t-il ? Les sources ici concernent toutes les traces laissées par l’homme et exploitables par le chercheur : les données de l’archéologie, les textes, les images, les objets, les témoignages dans le cadre d’une enquête orale… L’historiographie. Comment, siècle après siècle, les historiens ont-ils analysé le passé ? De Clovis à nos jours, de Grégoire de Tours à Jacques Le Goff, chaque époque n’a cessé d’enquêter, de chercher à comprendre le passé. Une place centrale est accordée ici aux importantes thèses qui ont renouvelé, depuis quarante ans, notre connaissance de l’histoire de France. Les controverses et les enjeux. L’histoire est un perpétuel questionnement : sur les hommes, sur les événements, sur la politique, sur les cultures, sur les croyances. L’histoire n’est pas un processus achevé mais une « invention » permanente, en relation avec les interrogations vives du présent : violences, guerres, crises… Une importance particulière est accordée ici aux directions nouvelles d’une recherche en devenir, qui a beaucoup bouleversé et modifié les questions de datation. Le grand atelier de l’histoire de France du Moyen Âge met ainsi en valeur une histoire en construction, une histoire qui interroge et qui s’interroge, afin de mieux comprendre notre présent, offrant les « clés » d’une recherche plurielle, diverse, inventive, qui a totalement renouvelé notre connaissance du passé.

10/2012

ActuaLitté

Histoire de France

Les temps modernes 1453-1815

Cet ouvrage réunit les Ateliers de l’historien publiés dans les volumes de l’Histoire de France : Les Renaissances (1453-1559), Les guerres de religion (1559-1629), Les rois absolus (1629-1715), La France des Lumières (1715-1789), Révolution, Consulat, Empire (1789-1815). Le grand atelier de l’histoire de France invite chaque lecteur à partager les « secrets de fabrication » d’une science humaine effervescente. Car le passé est un laboratoire d’expériences et d’hypothèses : un vaste terrain d’études et d’expérimentations, ouvert aux analyses et aux débats les plus divers et les plus féconds. Les sources. À partir de quels documents travaille l’historien ? Comment les exploite-t-il ? Les sources ici concernent toutes les traces laissées par l’homme et exploitables par le chercheur : les données de l’archéologie, les textes, les images, les objets, les témoignages dans le cadre d’une enquête orale… L’historiographie. Comment, siècle après siècle, les historiens ont-ils analysé le passé ? De Clovis à nos jours, de Grégoire de Tours à Jacques Le Goff, chaque époque n’a cessé d’enquêter, de chercher à comprendre le passé. Une place centrale est accordée ici aux importantes thèses qui ont renouvelé, depuis quarante ans, notre connaissance de l’histoire de France. Les controverses et les enjeux. L’histoire est un perpétuel questionnement : sur les hommes, sur les événements, sur la politique, sur les cultures, sur les croyances. L’histoire n’est pas un processus achevé mais une « invention » permanente, en relation avec les interrogations vives du présent : violences, guerres, crises… Une importance particulière est accordée ici aux directions nouvelles d’une recherche en devenir. Le grand atelier de l’histoire de France des Temps modernes met ainsi en valeur une histoire en construction, une histoire qui interroge et qui s’interroge, afin de mieux comprendre notre présent, offrant les « clés » d’une recherche plurielle, diverse, inventive, qui a totalement renouvelé notre connaissance du passé.

10/2012

ActuaLitté

Esotérisme

Hypnotisme et magnétisme. Somnambulisme, suggestion et télépathie, influence impersonnelle

Hypnotisme et magnétisme, somnambulisme, suggestion et télépathie, influence personnelle : cours pratique résumant toutes les connaissances humaines sur les possibilités, les usages et la pratique de l'hypnotisme du magnétisme, de la suggestion et de la télépathie par Jean Filiatre. Date de l'édition originale : 1905. La seule méthode d'enseignement pouvant justifier un titre de " Cours complet d'hypnotisme pratique " est celle qui donne avant tout la possibilité certaine d'obtenir tous les phénomènes et qui ne s'occupe du " pourquoi " qu'après avoir enseigné " le comment " . Jean Filiatre Référence pour les novices comme pour les spécialistes, cet ouvrage de Jean Filiatre, paru pour la première fois en 1905, rassemble l'essentiel des connaissances expérimentales et théoriques de son temps autour de l'hypnotisme. Ce livre, progressif, didactique et passionnant, paraît à une époque où les sciences de l'homme connaissent une véritable effervescence et durant laquelle on s'intéresse de plus en plus aux approches nouvelles telles que la psychanalyse ou la phénoménologie. Ostracisé, souvent perçu comme occulte ou simple superstition, l'hypnotisme n'est pas, à la fin du XIXe siècle, considéré comme une science : méthodiquement, Jean Filiatre entend à travers son ouvrage la légitimer en tant que telle et en démontrer l'efficacité pour tous. Il s'adresse aussi bien " aux femmes comme aux hommes, aux adultes comme aux vieillards, aux illettrés comme aux savants " . Parfait guide d'initiation et de perfectionnement, ce Cours complet d'hypnotisme pratique demeure une référence dont la plupart des méthodes décrites telles que le magnétisme, la suggestion, la télépathie sont encore utilisées de nos jours. Ce livre est la reproduction fidèle en fac-similé d'une oeuvre numérisée par la BNF et imprimé à la demande par Hachette Livre. Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique. En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles. Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette collection vous apporteront entière satisfaction. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

07/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Confession téméraire

Anita Pittoni (1901-1982) est une femme de lettres italiennes sortant absolument de l'ordinaire. Styliste, écrivaine, éditrice, elle a un sens du travail et de la beauté qui explose dans chacune de ses activités. Dans le domaine de la mode, dans l'Italie des années 1950, elle dessine et compose une ligne de vêtements et surtout s'engage pour la défense de l'artisanat et contre la production de masse. Amie des intellectuels triestins parmi lesquels Roberto Baslen (l'un des fondateurs de la célèbre maison d'édition Adelphi) et le poète Umberto Saba, elle tenait salon et a monté une maison d'édition, Lo Zimbaldone, au catalogue remarquable (Italo Svevo, Umberto Saba, Giani Stuparich, Benedetto Croce...) De cette effervescence intellectuelle, elle tire ses écrits. Délicats et puissants, ils sont souvent courts, sous forme de nouvelles, journaux, bribes, et époustouflants. Confession téméraire est une suite de petites proses inspirées de la vie intime d'Anita Pittoni. "Les douze récits qui composent ce volume forment un tout, écrit Pittoni, relié par une constante vision introspective qui a son origine dans le rapport entre la vie intérieure et les événements, en tant qu'affrontement (ou drame) pacifié ; exprimé dans l'imagination par des images et des symboles. [... ] je dirais, si on me le permet, qu'il s'agit d'une formation géologique d'origine volcanique". Ses réflexions sont nourries par cette vision introspective et elle se place d'emblée sous la protection de Nietzsche : "C'est la même terre, te dis-je, la même terre ! Ce sont mes herbes fragiles, mes humbles fleurs des champs, mes amers chênes rouvres, et les arbres immenses de Nietzsche, forts, bien enracinés, capricieux, qui donnent un sens aux horizons". On découvre ainsi tout au long de ces proses une femme d'un grand courage, celui d'être aimante et intellectuelle et d'affronter sa créativité. Un exemple d'une puissance très rare. "Je suis folle, une femme dénuée de sentiment, je ne sais pas nourrir des sentiments vrais, et j'ai d'autres défauts. Il suffit que je veuille bien me voir telle que je suis, que j'aie le courage de me dire clairement le jugement porté sur moi et sur mes mouvements pour me sentir bouleversée. Franchement, je ne sais pas comment j'ai eu la force de me supporter".

05/2019

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 4, 1960-1969

Une histoire du cinéma français se présente comme une série d'ouvrages, classés par décennies successives (des années 30 à nos jours) pour offrir au lecteur un panorama complet du cinéma français. Pour chaque année sont mis en avant les films majeurs, un grand réalisateur, une actrice et un acteur, ainsi qu'un grand dossier thématique abordant pour le cinéma les questions essentielles de la période. A travers ces analyses, et la mise en perspective des oeuvres et des artistes dans un contexte historique, social, politique et même technique, ce livre se veut le récit pertinent – et à l'occasion, impertinent ! – de l'histoire, riche mais encore trop méconnue, de notre cinéma. Tome 4 : 1960-1969 Avec les années 60, le cinéma français entre pleinement dans la modernité. A bout de souffle de Jean-Luc Godard et la Nouvelle Vague dans son ensemble sont passés par là, ouvrant la voie vers des approches inédites et personnelles de concevoir le 7e art. Avec le cinéma "en-chanté" de Jacques Demy, la singularité, déjà, d'Alain Cavalier, celle de Georges Franju, et le travail d'expérimentation que poursuit Alain Resnais avec L'Année dernière à Marienbad et Muriel, la formule "cinéma d'auteur" prend plus que jamais tout son sens. Mais cela serait vite oublier, si ce n'est l'essentiel, tout un pan de notre cinéma. Fidèle à sa tradition, la France confirme dans la décennie 60 la vitalité d'un cinéma classique et populaire de qualité : Gérard Oury triomphe avec Le Corniaud et La Grande Vadrouille, Henri Verneuil fait dans le grand spectacle avec Week-end à Zuydcoote et Le Clan des Siciliens, Philippe de Broca immortalise Jean-Paul Belmondo en aventurier charmeur dans L'Homme de Rio. Et puis, il y a Le Trou, le dernier chef-d'oeuvre de Jacques Becker, le retour de Bunuel en France pour Le Journal d'une femme de chambre et Belle de jour, Jean-Pierre Melville à son meilleur... Toute la richesse des années 60 est bel et bien là, dans la coexistence de tous ces cinémas, du plus exigeant au plus populaire. Qui plus est, dans une période en pleine effervescence, coincée entre la fin de la guerre d'Algérie et la déflagration de Mai 68, le cinéma français, plus que jamais, va se faire le témoin de l'évolution des moeurs et des problématiques politiques de l'époque, quitte à prendre position et à s'engager.

06/2022

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 4, 1960-1969, Edition de luxe

Une histoire du cinéma français se présente comme une série d'ouvrages, classés par décennies successives (des années 30 à nos jours) pour offrir au lecteur un panorama complet du cinéma français. Pour chaque année sont mis en avant les films majeurs, un grand réalisateur, une actrice et un acteur, ainsi qu'un grand dossier thématique abordant pour le cinéma les questions essentielles de la période. A travers ces analyses, et la mise en perspective des oeuvres et des artistes dans un contexte historique, social, politique et même technique, ce livre se veut le récit pertinent – et à l'occasion, impertinent ! – de l'histoire, riche mais encore trop méconnue, de notre cinéma. Tome 4 : 1960-1969 Avec les années 60, le cinéma français entre pleinement dans la modernité. A bout de souffle de Jean-Luc Godard et la Nouvelle Vague dans son ensemble sont passés par là, ouvrant la voie vers des approches inédites et personnelles de concevoir le 7e art. Avec le cinéma "en-chanté" de Jacques Demy, la singularité, déjà, d'Alain Cavalier, celle de Georges Franju, et le travail d'expérimentation que poursuit Alain Resnais avec L'Année dernière à Marienbad et Muriel, la formule "cinéma d'auteur" prend plus que jamais tout son sens. Mais cela serait vite oublier, si ce n'est l'essentiel, tout un pan de notre cinéma. Fidèle à sa tradition, la France confirme dans la décennie 60 la vitalité d'un cinéma classique et populaire de qualité : Gérard Oury triomphe avec Le Corniaud et La Grande Vadrouille, Henri Verneuil fait dans le grand spectacle avec Week-end à Zuydcoote et Le Clan des Siciliens, Philippe de Broca immortalise Jean-Paul Belmondo en aventurier charmeur dans L'Homme de Rio. Et puis, il y a Le Trou, le dernier chef-d'oeuvre de Jacques Becker, le retour de Bunuel en France pour Le Journal d'une femme de chambre et Belle de jour, Jean-Pierre Melville à son meilleur... Toute la richesse des années 60 est bel et bien là, dans la coexistence de tous ces cinémas, du plus exigeant au plus populaire. Qui plus est, dans une période en pleine effervescence, coincée entre la fin de la guerre d'Algérie et la déflagration de Mai 68, le cinéma français, plus que jamais, va se faire le témoin de l'évolution des moeurs et des problématiques politiques de l'époque, quitte à prendre position et à s'engager.

06/2022

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Les filles de la passion

Militante de l'IRA, emprisonnée pour meurtre et à son douzième jour de grève de la faim, Maggy s'interroge sur ce qui l'a amenée à commettre un attentat au nom d'une cause. Le manque de nourriture provoque des hallucinations - culinaires- et fait surgir des fragments de son existence : son enfance passée au Couvent des Filles de la Passion avec ses amies Rosheen et Dizzy, leurs vies coupées du monde, faites de restrictions qui pourtant ne les empêchera pas de rencontrer des hommes violents dès son plus jeune âge. Dés son retour en Irlande, après des études aux Etats-Unis, elle retrouve Rosheen mariée avec Sean, un membre de l'IRA qui la bat et qu'elle tente de quitter et Dizzy, qui organise des réunions clandestines dans l'appartement qu'elles partagent. Diz- zy, aux origines anglaises, dont l'élan patriotique est presque plus prononcé que celui des Irlandais eux-mêmes. Maggy est d'abord indifférente à cette effervescence politique mais son affection pour Dizzy (qu'elle avoue n'avoir pas toujours été platonique) et la recherche d'un sens à sa vie la poussent à s'engager dans les rangs de l'IRA. Lorsque Dizzy décide de commettre un attentat à la place de Sean, repéré par les forces britanniques, Maggy prend sa place. Dans sa cellule, elle ne sait plus très bien de quoi elle est coupable. Le bien et le mal se mélangent dans son esprit et il devient très difficile pour elle de distinguer les raisons qui l'ont poussée à commettre un crime. O'Faolain dresse un portrait subtil des tensions et enjeux provoqués par le conflit en Irlande en ex- plorant les sentiments et les émotions qui poussent à s'engager dans la lutte armée et le doute qui finit par s'immiscer : la violence peut-elle servir une cause ? Ce texte féministe, aussi singulier soit-il, résonne avec la radicalité qui traverse aujourd'hui notre société. Il s'inscrit par ailleurs dans la mouvance des auteurs et autrices irlandaises tels que Nuala O'Faolain (Prix Fémina étranger 2006), Roddy Doyle (Booker Prize), Edna O'Brian ou Claire Keegan, mais aussi dans le nouvel appétit des français pour la littérature irlandaise comme le montre les succès de Sally Rooney, Mag- gie O'Farrel, Emma Donughue ou Eimar McBride.

04/2023

ActuaLitté

Littérature française

Sylvia Bataille

1908. Naissance de Sylvia. Au même moment, Pablo Picasso, dans son Bateau Lavoir, peint Les Demoiselles d’Avignon, vision qui marquera le début de l’ère moderne. Les avant-gardes explosent avec les derniers soubresauts de la société féodale sur fond de la boucherie que fut la Première Guerre mondiale. Elles se développent tout au long de l’entre-deux-guerres, et après 1945, jusqu’à leur consécration en 1968. 1908-1968. Sylvia Bataille devient, au fil des ans, une figure emblématique, un condensé de cette histoire artistique, intellectuelle et militante. Elle se situe au centre du coeur où bat le sang nouveau : le récit de sa vie est celui de ces hommes et de ces femmes qui ont créé le monde contemporain, dans les convulsions les plus extrêmes, à une époque où Paris était l’endroit au monde où les choses se passaient. Au départ, quatre soeurs. Les soeurs Maklès, d’origine juive roumaine, prennent le pouvoir sur les principaux acteurs du milieu artistique en plein bouillonnement, gouverné par les surréalistes, les Dada et l’extrême gauche. Bianca épouse Théodore Fraenkel, l’ami de Breton et Aragon, le médecin de tous ceux qui appartiennent à cette « famille » ; Sylvia épouse Georges Bataille en premières noces, puis Jacques Lacan ; Rose épouse André Masson ; et Simone, Jean Piel, le directeur de la revue Critique. L’une d’elles va pourtant surpasser les autres, c’est Sylvia, qui, par ses mariages, ses amitiés et son métier de comédienne, a vécu tous ces mouvements révolutionnaires de l’intérieur. Proche des frères Prévert, elle participe au groupe Octobre, et démarre avec eux une carrière au cinéma, qui est alors cet art naissant où tout est à inventer. Choisie par Renoir pour interpréter l’héroïne d’un film mythique, la Partie de campagne, elle connaît son heure de gloire en 1936, au moment du Front Populaire . Philosophes, psychanalystes, écrivains, peintres, cinéastes, dramaturges se côtoient tous les jours dans les cafés de Montparnasse. L’effervescence est à son comble, et des figures aussi charismatiques que Bataille, Masson, Leiris, Queneau, Dubuffet, Limbour, Picasso, Prévert, Renoir, Carné, Lacan, toutes liées par l’amitié, font la même expérience des marges, celles de l’érotisme, de la débauche, de l’art, de la révolution, et de la folie.

09/2013

ActuaLitté

Religion

De la Martinique aux vents du large. Mes chemins de liberté

" Pendant des années j'ai gardé ce vieux cahier bleu où j'avais griffonné quelques souvenirs en me disant qu'un jour j'écrirais quelque chose, jusqu'au jour où Didier, mon second fils, me fit la demande explicite. On ne connaît pas ton histoire, papa. Tu devrais écrire ! " Ainsi commence ce livre où Antoine Maxime nous parle de son enfance dans la Martinique des années 1940 et 1950. Les premiers choix de la vie, dans ce pays, où l'Eglise occupe une grande place, vont le conduire au Petit séminaire - collège de Fort-de-France, puis au sortir du secondaire, en 1958, au Séminaire français de Rome pour y étudier la philosophie et la théologie. Première ouverture sur le Grand large. Pie XII vient de mourir et le nouveau pape Jean XXIII va ouvrir les fenêtres de l'Eglise catholique, en convoquant le concile Vatican 2. A côté de son formidable passé historique, Rome est aussi une ville internationale riche de sa culture et de sa jeunesse étudiante qui vient de tous les pays. Retour en Martinique en 1966 où Antoine sera ordonné prêtre. Suivront des années ardentes de ministère dans les paroisses du Lamentin, de St Christophe... C'est l'effervescence de l'après-Concile et l'expérience de nouveaux rapports entre prêtres et laïcs. Antoine, qui est aussi compositeur et musicien, va s'investir dans la création de chants créoles destinés à la liturgie. La Messe Tam-Tam, la Misa Antilla, les psaumes créoles et le Gospel créole vont faire l'objet de disques et de spectacles. Les années 1970 vont amener de nouveaux choix, tant la question du rapport des prêtres à la société est complexe et épineuse. De cette crise et de ses interrogations, sortira un nouvel homme. Antoine va entrer dans le monde du travail (vendeur conseil à la Procure de Paris, travailleur social auprès des parents d'enfants handicapés mentaux, et aujourd'hui psychothérapeute en Gestalt-thérapie). Entre-temps, Antoine se sera marié et son couple aura eu trois enfants. Ce récit-témoignage est celui d'un homme de notre époque avec ses fractures, ses déchirements mais aussi ses formidables avancées. Le lecteur y découvrira une grande passion pour la Martinique, dans un itinéraire à la l'ois de fidélité et de liberté.

10/2006

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Lois naturelles et lois culturelles. Chez Lev Vygotski, Vladimir Vernadski, Gustave Chpet, Alexandre Oparine

En Russie, dans les années 1920, des conditions de vie postrévolutionnaires suscitent une effervescence intellectuelle qui remet en question des considérations idéologiques, parmi lesquelles figurent les notions de lois naturelles et de lois culturelles. Les lois naturelles, dans le monde du vivant, sont les processus biologiques (tributaires de la matière inerte) qui déterminent l'évolution de la vie ; les lois culturelles sont les processus qui fondent le développement des sociétés. Du degré de perception de leur interdépendance résultent les stratégies de vie et de survie de ces sociétés, des individus qui peuplent la terre ; il en découle également des réflexions sur la nature de l'esprit et de la matière, de la séparation du corps et de l'esprit ou de leur unité : celle-ci peut s'entendre en termes de prééminence, et celle du corps présuppose une matérialité du langage, de la pensée, de l'esprit, dès lors qu'il peut leur être refusé tout caractère abstrait. Dans cet ouvrage, on s'interroge sur la façon d'établir précisément cette interdépendance, ce faisant en se référant avant tout aux réflexions d'un philosophe russe, Gustave G. Chpet, personnalité intellectuelle de premier plan, exilé en Sibérie, puis fusillé en 1937, mais également particulièrement aux travaux de trois scientifiques russes, Lev S. Vygotski, Vladimir I. Vernadski et Alexandre I.Oparine, qui, en se situant par rapport au matérialisme historique imposé, ont abordé la question de l'évolution, du hasard et de la sélection naturelle. Dans son approche des phénomènes culturels comme réalité matérielle "détachée", Chpet privilégie l'étude du langage verbal, entendue comme système de signes constituant l'espace et le temps historiques - champ de reconnaissance et de survivance. En approfondissant l'étude de la notion de forme interne du mot, on y révèle des processus cognitifs qui, présentés comme des lois à signifiance sociale, peuvent, selon nous et à rebours de l'idéalisme, du matérialisme historique et du structuralisme confondus, être apparentés aux lois à signifiance biologique dont parle Darwin : le propos de cet ouvrage, faisant référence aux apports actuels de la paléoanthropologie, de l'éthologie animale, de la génétique et de la neurobiologie, est d'affirmer que l'esprit n'est ni incorporel ni immatériel, dès lors que cette qualification s'applique au langage verbal.

09/2015

ActuaLitté

XVIIIe siècle

Le grand feu

Née en 1699 au sein d'une famille de commerçants de tissus à Venise, Ilaria Tagianotte voit le jour dans une cité en déclin sur le plan politique, mais toujours riche culturellement. Les palais somptueux, les théâtres florissants et un carnaval qui s'étend sur une demi-année témoignent de l'effervescence artistique de l'époque, notamment dans le domaine de la musique et plus précisément du violon. À quelques semaines seulement de sa naissance, sa mère la confie à la Pietà, une institution créée en 1345. Ce lieu offre un refuge aux enfants abandonnés, leur évitant ainsi des destins tragiques tels que l'infanticide ou la prostitution.

La Pietà est également un conservatoire de musique de renom. Les concerts qui y sont organisés attirent un public vénitien enthousiaste. Les jeunes musiciennes, dissimulées derrière des grilles élaborées, interprètent des compositions créées spécialement pour elles. C'est dans ce cadre que Ilaria se forme au violon et devient l'assistante du célèbre Antonio Vivaldi. Elle se lie d'amitié avec Prudenza, une autre jeune fille de son âge. Cette relation solide lui offre une fenêtre sur le monde extérieur et renforce son caractère.

Mais c'est à l'approche de ses quinze ans qu'Ilaria est frappée par une passion dévorante, un "Grand Feu" qui démolit les barrières qui l'ont à la fois protégée et isolée. Ce feu intérieur est une fusion intense entre son désir physique et son amour pour la musique, à tel point qu'elle a du mal à les distinguer et s'y perd. Dans ce contexte, la splendeur de Venise sert de toile de fond à la quête personnelle d'Ilaria : expérimenter l'amour tout en s'élevant à travers la musique, comme un Grand Feu qui la consume et l'anime.

Ce récit, loin d'être simplement une histoire d'amour ou un drame musical, est une exploration profonde des complexités de la jeunesse, de l'art et des relations humaines. Il met en lumière les défis auxquels sont confrontées les jeunes femmes de l'époque, prises entre les attentes sociétales et leur propre quête d'identité. Ilaria Tagianotte, en tant que personnage central, incarne ces tensions et ces aspirations, dans une Venise qui est elle-même un personnage à part entière, avec ses contradictions et sa beauté envoûtante.

08/2023

ActuaLitté

Collection Terre humaine

De la pierre à l'âme. La prescience sauvage

Une immersion au coeur du chamanisme inuit, en suivant le parcours et les combats de Jean Malaurie. De la pierre à l'âme, ce grand livre est l'aboutissement d'une vie de recherches et d'exploration menées par Jean Malaurie dans l'Arctique, tout autour du cercle polaire ; du Groenland, point de départ du périple, jusqu'à la Tchoukotka sibérienne, durant plus de cinquante ans. C'est aussi une oeuvre de mémoire, un retour sur soi, une tentative jamais achevée d'élucidation intérieure, une somme intellectuelle qui plonge dès le début le lecteur dans l'effervescence intellectuelle des années de l'immédiat après-guerre. " Je n'enseigne pas, je raconte " dit Jean Malaurie, dont le propos scientifique ou ethnographique n'est jamais didactique, mais s'inscrit dans une aventure personnelle faite de rencontres, d'épreuves, d'obstacles au travers du récit d'une errance souvent périlleuse au milieu d'un décor grandiose. Jean Malaurie est un conteur donnant à lire, à la manière d'un Jules Verne, les tribulations d'un géographe dans le grand nord. De la pierre à l'âme est un texte d'apprentissage et une quête initiatique menant de l'étude de la pierre à travers le prisme d'une science exacte, la géomorphologie, à l'animisme et au sacré. L'histoire d'un chemin de Damas qui conduit un jeune géographe épris de chiffres et schémas à une conversion du regard au contact des Inuit. Au terme d'une lente et douloureuse chrysalide, le narrateur est " inuitisé " et Jean Malaurie raconte ici les moments exceptionnels de communion avec le cosmos vécus auprès d'un peuple animiste. On ne peut qu'être frappé par l'actualité et le caractère prophétique de ce livre entrepris il y a déjà une décennie et revenant sur une aventure humaine inaugurée il y a soixante-dix ans. Jean Malaurie y dénonce le lien rompu avec le cosmos, la destruction de la faune et des milieux naturels, la réduction de la bio - diversité, l'exploitation productiviste des ressources, l'agonie programmée de ces " sentinelles " que sont les peuples racines. " Dans le regard d'un chien ou d'un oiseau, il y a une telle humanité que l'on est pris par la nostalgie d'un paradis perdu ".

10/2023

ActuaLitté

Guides étrangers

Explorez la côte du Maine et Portland

Le guide Ulysse Explorez Portland et la côte du Maine est l'outil idéal pour planifier un voyage et tirer le maximum d'un séjour dans cette populaire région de la Côte Est américaine. Tout en couleurs, le guide de voyage Explorez Portland et la côte du Maine est aussi agréable à consulter qu'ultra-pratique grâce à son format de poche et sa structure facile à comprendre en un clin d'oeil. La première section, intitulée " Le meilleur de Portland et la côte du Maine ", met en lumière à l'aide de listes thématiques ce que la destination a de mieux à offrir et facilite l'organisation de son séjour selon ses envies, tout en ciblant les incontournables. Le chapitre " Découvrir Portland et la côte du Maine " propose ensuite une série d'itinéraires clés en main pour ne rien manquer de la région : Portland, adorable petite ville aux rues étroites bordées de maisons victoriennes et à l'effervescente vie culturelle ; Old Orchard Beach, Ogunquit et les plages du Maine, région qui réjouit le coeur des amateurs de baignade et de farniente avec ses kilomètres de beaux rubans sablonneux ; La côte centrale du Maine, ponctuée de collines ondulantes et de pittoresques ports de pêche ; L'Acadia National Park, voisin de la charmante petite ville de Bar Harbor sur la Mount Desert Island (île des Monts Déserts), et les régions DownEast et Acadia, au littoral irrégulier jalonné d'îles, de péninsules, d'anses et de baies. Pour chaque itinéraire, un plan double-page clair et précis permet de se repérer dans le secteur couvert, avec localisation des attraits, activités, boutiques d'artisans, restaurants, bars, boîtes de nuit et lieux d'hébergement. Impossible de louper quoi que ce soit ! Qui plus est, un système d'étoiles et les coups de coeur d'Ulysse guident le lecteur vers les adresses qui se démarquent. Le chapitre " Portland et la côte du Maine pratique ", bourré de renseignements utiles pour mieux voyager, complète l'ouvrage. A tout cela s'ajoutent des cartes additionnelles : zoom sur la ville de Portland et vue générale de la région.

03/2018

ActuaLitté

Littérature étrangère

Viktor Vavitch

Etudiants et étudiantes en révolte, attirés par le terrorisme ; ouvriers séduits par le marxisme et la lutte révolutionnaire ; libéraux contestataires, rêvant simplement de réformer la Russie ; autorités qui, conscientes que quelque chose couve, veillent au grain... C'est dans cette atmosphère de sourde effervescence que s'ouvre le roman-fresque de Boris Jitkov, considéré par Pasternak comme " le meilleur sur la révolution de 1905 ". La roue de l'histoire, en effet, et avec elle la narration, ne tarde pas à s'emballer : grèves, manifestations, combats de rue, répression, réaction débouchant sur des pogromes d'une violence inouïe constituent la trame de ce Viktor Vavitch aussi chaotique, animé, fracassant que les événements qu'il évoque. Sur ce fond d'agitation empreinte d'espoir, mais se soldant par un noir désespoir, Boris Jitkov sème ses personnages dont les destins, pleins de promesses, avorteront pour la plupart, à l'image de la révolution manquée de 1905: il y a Viktor Vavitch qui rêve de galons d'officier mais se retrouve dans la police ; il y a Bachkine qui se veut " un type bien " mais devient indicateur ; il y a le jeune Sanka Tiktine qui n'est guère convaincu par la révolution : le roman s'achèvera pourtant sur son envoi en relégation à Viatka ; il y a sa sœur, Nadienka, amoureuse d'un ouvrier au cœur de l'action clandestine ; il y a la jeune Taïnka, sœur de Vavitch, qui aime à la folie le flûtiste juif Israëlson... Foisonnement de personnages, chaos de couleurs et de sons, Boris Jitkov livre ici le film de 1905, transformant le lecteur en spectateur et auditeur. L'écriture, très cinématographique, joue à merveille de la suggestion, de l'ellipse. Constamment au plus près de son sujet, Boris Jitkov ne décrit pas, il saisit des images, s'y arrête un instant, nomme parfois, pour aussitôt se hâter ailleurs. Le " dernier grand roman russe ", a-t-on dit de Viktor Vavitch. Le dernier, en tout cas, à offrir cette écriture qui place la langue et la poésie au-dessus de tout, à l'instar des œuvres d'un Gogol, d'un Biély ou d'un Zamiatine. Viktor Vavitch est écrit entre 1929 et 1934, puis imprimé en 1941. La censure stalinienne le juge alors " inconvenant " et " inutile ". L'ouvrage est envoyé au pilon. Mais l'imprimeur décèle le chef-d'œuvre et en conserve quelques exemplaires. C'est donc un manuscrit miraculeusement sauvé de l'oubli que le lecteur est invité à découvrir.

08/2008

ActuaLitté

Revues de psychanalyse

La Revue Lacanienne N° 23 : Qu'est-ce que vous croyez !

La croyance n'est pas saisissable comme concept de la psychanalyse, pas plus que ne l'était l'identité, ou les fake news, thèmes de nos dernières livraisons. Le statut de cette notion est des plus complexes. En ce qui concerne Freud, du passage de la théorie du trauma à celle du fantasme, de la pensée magique à la rigueur épistémologique de la construction de la pulsion, le statut de ce qu'il nomme Glauben, le croire, est au coeur de la relation qu'entretient l'humain au monde qui l'entoure, c'est-à-dire du malaise dans la culture. En témoigne le souci permanent de préserver la psychanalyse de toute vision du monde, soit d'un présupposé qui en déborderait le champ ! En ce qui concerne Lacan, la croyance et son vacillement, le doute, ne cessent de mettre au coeur de notre pratique la difficile question du partage du semblant et du vrai : le parlêtre se trouve-t-il condamné à vivre entre un monde borné et l'errance ? La cure est-elle déconstruction de toute croyance ? Comme concession à la question de l'espoir, Lacan donnera dans le texte intitulé Télévision une réponse incertaine : "Croire mais savoir qu'on croit" , ce qui semble dessiner un bord de nos visées, à en entendre le prolongement dans une de ses propositions ultimes : "Le réel est mon symptôme" ! Pas de théorie qui puisse se purifier de toute croyance ! Formulons ici une des hypothèses de ce travail : tout progrès de la cure, comme dans les théories qui balisent nos pratiques, consiste en un déplacement de la question de la croyance. Il n'en demeure pas moins que ce qui nous revient sur nos divans ou du monde qui nous entoure, que ce soit la constitution d'un référent commun qui pourrait alléger le malaise dans la civilisation sans verser dans l'hystérie collective dont le nom actuel ­- déjà aperçu par Freud - serait le populisme, ou le constat de la déconstruction des figures d'autorité qui pouvaient faire semblant de garantie, nous pousse à poser la question d'un malaise dans le croire, tant sur plan subjectif que dans la constitution des foules, et des institutions. L'homme d'aujourd'hui peut-il prétendre, contre l'avertissement de Gustave Flaubert, se penser "homme sans présupposé" ? La science et la démocratie, conditions de possibilité de la psychanalyse, ne se laissent-elles pas altérer par les dérives et l'effervescence libérale contemporaines au point de secréter des croyances nouvelles unifiant dans la solitude. De cette question du croire, et de son vacillement, le champ de la psychanalyse n'est pas exclu.

11/2022

ActuaLitté

Opéra

A l'opéra chez les Despous !

Mardi 22 décembre 1896, c'est bientôt Noël... mais chez les Despous de Paul, c'est pour une autre occasion que l'on s'apprête, Charles empoignant sa canne à pommeau d'une main toujours aussi élégamment gantée même si un peu moins ferme que naguère, tandis que son épouse Fanny passe par-dessus sa belle tenue de soirée un manteau adapté aux sorties hivernales : ce soir, ils se rendent à la Première de l'opéra Thaïs, du compositeur Jules Massenet, qui connaît une tournée triomphale en province depuis sa création à Paris en 1894. Comme la plupart des membres de la bonne société montpelliéraine, les propriétaires de l'hôtel particulier – aujourd'hui appelé de Cabrières-Sabatier d'Espeyran -, bien qu'ils organisent de nombreuses soirées, bals et concerts de chambre, dans ce lieu qu'ils ont fait construire, aménagé et décoré à cet effet depuis 1875, ne dédaignent pas les sorties culturelles que leur offre la vie de la cité. En cette fin de – XIXe – siècle, elle s'y trouve particulièrement riche et variée, aussi bien au musée qu'à l'opéra qui connaît une période de renaissance, à travers sa reconstruction et les spectacles qui y sont créés, par des compositeurs dont la réputation devient nationale, ou donnés en raison de l'importance reconnue de la scène montpelliéraine. 3 juillet 1981, c'est déjà l'été... et le début d'une nouvelle longue histoire, celle de la création de Festival de Montpellier Danse, avec la création de Daphnis et Alcimadure, premier opéra- ballet en langue occitane créé en 1754 par le compositeur et violoniste Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville (Narbonne, 1711 – Paris, 1772). Cette recréation, mise en scène par Jacques Bioulès, dont les décors sont de Jean Hugo et les costumes de Vincent Bioulès, fait sensation, une pastorale en occitan servant d'ouverture à une nouvelle ère dans le monde des arts et du spectacle à Montpellier. Grâce à un partenariat exceptionnel entre l'Opéra de Montpellier et le musée Fabre, et grâce à l'importance des prêts des archives municipales, cette exposition, sise dans l'hôtel de Cabrières-Sabatier d'Espeyran retracera la vie culturelle et musicale de la ville, à travers ses moments forts, de la fin du XIXe siècle à aujourd'hui. Costumes, partitions, archives, dessins, tableaux, et diffusions sonores donneront à voir cette effervescence artistique et la feront partager aux visiteurs tout au long du parcours, dans une expérience visuelle et acoustique.

07/2022

ActuaLitté

Musique, danse

La musique sous la République de Weimar

La défaite militaire et l'effondrement de l'Empire ont fait de l'Allemagne en 1918 un pays à reconstruire, où les bouleversements politiques et sociaux s'accompagnent de profondes mutations culturelles. La musique qui, comme les autres arts, se ressent de ces chocs et les répercute, devient un enjeu idéologique majeur. L'inflation entretient une angoisse qui trouve sa traduction dans de folles audaces créatives. Les repères traditionnels s'effacent, les frontières entre les genres s'estompent : le cabaret envahit l'opéra. Les mouvements d'avant-garde surenchérissent les uns sur les autres, les manifestations dadaïstes et antibourgeoises relèguent au second plan l'expressionisme. Si les grandes figures du début du siècle (Busoni, R. Strauss, Schoenberg, Schreker), forment une pléiade de disciples, elles n'en sont pas moins contestées dans leur esthétique. A cette période d'effervescence succède une phase de stabilisation (1924-1929) où, la prospérité revenant, se développe une intense vie musicale dominée par les plus grands noms (Furtwängler, Walter, Klemperer, Scherchen, Schnabel...). De nouvelles tendances s'instaurent telles que le fonctionnalisme, la musique communautaire, la Nouvelle Objectivité, illustrées notamment par Hindemith ; la tradition spécifiquement allemande de la pratique du chant choral trouve alors une expression idéologique au sein des différents partis politiques. Les nouveaux moyens d'expression (cinéma, radio) ouvrent également un champ d'expérience largement pratiqué tandis que prospère l'industrie de la musique légère avec l'opérette, les cabarets et les revues. La crise économique de 1929 exacerbe les tensions sociales et radicalise les mouvements esthétiques comme le théatre musical et les pièces didactiques de Brecht ; les compositeurs novateurs qui bénéficiaient jusque-là du soutien fragile de la social-démocratie, se heurtent au conservatisme des milieux académiques (inspirés principalement par Hans Pfitzner) et à la haine des nationaux-allemands qui, assimilant toute nouveauté au bolchévisme culturel, s'appuient sur les forces montantes du parti nazi. De très nombreux compositieurs, parmi lesquels Kurt Weill et Hanns Eisler, vont se trouver contraints à l'exil sous le IIIe Reich. Sur la toile de fond du Berlin des années vingt, ce livre restitue la violence et les audaces esthétiques d'une société vivant dans un climat quasi permanent de guerre civile Musicologue, critique musical, Pascal Huynh est l'auteur de nombreuses contributions sur la musique de l'entre-deux-guerres, l'histoire culturelle de Berlin et Kurt Weill dont il a publié les écrits et qu'il contribue à faire connaître en France. Il prépare un ouvrage sur la musique sous le IIIe Reich.

11/1998

ActuaLitté

Littérature française

Vertiges

Au seuil d'une séparation qu'il sait de plus en plus inévitable, Augustin observe la femme qu'il aime et avec laquelle il pensait avoir définitivement reconstruit sa vie. Meurtri, déchiré, il est néanmoins tendu par ce désir plus fort que lui de comprendre, et ne peut détacher son esprit des images qu'il convoque pour tenter d'analyser les raisons d'une telle délitescence. Au visage d'Esther se substitue bientôt celui de Cécile, la première femme avec laquelle il a vécu, premier amour fracassé lui aussi, au terme de longues années de vie commune. Tandis qu'il s'interroge sur la répétition de ces échecs amoureux, les souvenirs d'enfance remontent à la surface, toujours obsédants. Rejeté par sa mère dès son plus jeune âge, il se demande de quelle façon répondre à l'attente et au désir des femmes qu'il rencontre ; comment parvenir à fonder une famille quand la sienne, enfant, n'a cessé de se disloquer ; comment surmonter le vertige que provoque chez lui l'évocation du sentiment amoureux. Car le sujet est vaste et chaque question en appelle une autre, en forme de méditation profonde et douloureuse. Comment un être croisé par hasard peut-il provoquer chez soi une telle sidération ? Par quel miracle une attirance aussi violente s'avère-t-elle réciproque ? Comment ne pas être ébloui par le plaisir que se donnent deux corps qui s'offrent et qui s'accordent ? Comment réussir à maintenir pendant de longues années cette effervescence magnifique face aux contingences du quotidien ? Que sait-on de cet être dont on croit partager le plus secret de son existence ? Comment affronter ce gouffre qui s'ouvre sous vos pieds quand la confiance mutuelle paraît se fissurer ? À toutes ces questions dévastatrices, Lionel Duroy oppose son implacable obsession de trouver les mots pour le dire. Ecrire pour survivre. Ecrire pour vivre. "Tout ce qui ne tue pas rend plus fort", disait Niesztche, Lionel Duroy préfère penser que tout ce qui ne tue pas permet de vivre plus intensément. Depuis des années, livre après livre, Lionel Duroy tente de démêler l'imbroglio d'informations, de sensations, d'émotions qui construisent l'histoire d'une vie. Parfois très crûment, il creuse le sillon de la psychanalyse, l'applique à l'histoire d'un homme qui se bat contre lui-même et contre l'empreinte indélébile laissée par une enfance dénuée d'amour maternel. S'il est facile de retrouver les thèmes chers à l'auteur, tous les personnages ont ici changé de nom, de prénom, de décor et d'univers. Lionel Duroy renoue ainsi à la fois avec la veine autobiographique - par l'ampleur du projet qu'il poursuit -, mais aussi et surtout avec la veine purement romanesque alliée à ce style parfaitement maîtrisé qui est le sien.

08/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

Europe N° 1079, mars 2019 : Christian Dotremont

Né en 1922 à Tervuren, dans la périphérie de Bruxelles, Christian Dotremont fut un adolescent révolté qui publia à dix-huit ans son premier livre de poèmes. L'ouvrage fut imprimé peu de temps avant l'invasion de la Belgique parles troupes allemandes. Séjournant à Paris sous l'Occupation, Dotremont participa aux activités du groupe surréaliste "La Main à plume ". C'est à cette époque qu'il rencontra Eluard, Picasso, Magritte et Bachelard Après une brève aventure "surréaliste-révolutionnaire ", il fut en 1948 l'initiateur de CoBrA, groupe international d'art expérimental L'effervescence créatrice, le goût de la spontanéité, ! Mer pour les arts premiers, les arts populaires et l'art brut caractérisèrent ce mouvement qui prit fin en 1951. Cette année-là, au Danemark Dotremont entama un long combat contre la tuberculose Au même moment, il rencontra Bente Wittenburg. Devenue Gloria dans son cure, elle prit place à jamais dans son " entreprise passionnelle de longue haleine ". Au cours de l'hiver 1956, Domont se rendit pour la premier fois en Laponie, s'enfonçant jusqu'au coeur dans la neige L'inspiration nordique illumina dés lors son oeuvre. Il renouvela au fil des années ses lointaines expéditions septentrionales. "Après avoir été un des acteurs principaux de la réflexion d'avant-garde, puis le fondateur d'une peinture nouvelle", a pu dire son ami Yves Bonnefoy " il devint dans ses années de voyage et de demi -solitude un des plus véridiques poètes qui aient alors écrit en français, ajoutant même à l'expression poétique une dimension graphique imprévue encore." Le geste profond de Dotremont avait toujours visé à accéder au réel véritable en brisant les entraves des conventions et des stéréotypes. Son aventure poétique trama au début des années soixante un nouvel élan fécond dans la pratique des logogrammes, dessins de mots et peintures de langage manifestant une unité d'inspiration verbale et graphique En Laponie, ce n'est pas au pinceau, à l'encre noire sur papier blanc. mais dans la neige et la glace que Dotremont traça ses poèmes : "Il m'arrive d'avoir le sentiment, quand je trace un logogramme, d'être un Lapon en traîneau sur la page blanche, et de saluer la nature comme au passage, par la forme même de mon cri ou de mon chant ou des deux tout ensemble ". Dotremont disait aussi : "Il faut voler le feu sans perdre les braises ni les cendres, ni le froid pour lequel on l'allume ni le froid vers lequel il disparaît ". C'est l'intensité bouleversante d'une oeuvre et d'une vie que l'on retrouve dans ce numéro Europe consacré à ce magnifique poète.

03/2019

ActuaLitté

Encyclopédies de poche

Blaise Cendrars. L'or d'un poète

«Tout enfant, très souvent, je brûlais dans mon berceau: je prenais feu comme une allumette et il ne restait de moi qu’un petit tas de cendres noires toutes entortillées.» Toute sa vie, celui qui naquit Frédéric Sauser, en Suisse, en 1887, brûlera une énergie inépuisable, pour créer l’une des grandes oeuvres de la littérature du XXe siècle. Enfant fermé, difficile, Freddy Sauser suit ses parents à Naples avant de rentrer en Suisse, où l’école buissonnière et sa passion pour la lecture, de Jules Verne à Tolstoï, de Nerval à erasme font de lui un fort mauvais élève. A seize ans, il quitte sa famille et part pour Moscou. A Saint-Pétersbourg en 1905, il est secrétaire d’un joaillier et se mêle aux milieux révolutionnaires. C’est là que le futur poète commence à écrire. Ce sont des années de formation, marquées par son premier amour, Hélène, qui périra par le feu. A Berne, en 1908, il reprend des études et rencontre Féla Poznanska, l’étudiante polonaise qui deviendra sa femme et la mère de ses trois enfants. Dans la misère, sous les toits, à Paris, à Bruxelles, puis à New York, il travaille à la recherche de son écriture, vivifiée en profondeur par le monde moderne. Il écrit Pâques à New York et invente son nom nouveau: Blaise Cendrars. A Paris en 1912, il rencontre les artistes dont la quête s’apparente à la sienne, poètes comme Apollinaire puis Reverdy ou Soupault, peintres comme Chagall, Léger ou Robert et Sonia Delaunay. Coup de tonnerre dans le ciel de la poésie, il écrit et publie, avec les couleurs de Sonia Delaunay, dans une forme nouvelle et inégalée depuis, le «premier livre simultané»: la Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France (1913). Eclate la Première Guerre mondiale: engagé volontaire, Cendrars perd sa main droite. Dans l’effervescence du Paris de l’après-guerre, Cendrars est écrivain et poète, critique d’art, éditeur audacieux, assistant metteur en scène avec Abel Gance, réalisateur à Rome, ou encore librettiste de ballets. En 1924, il part pour le Brésil, qui deviendra une de ses sources d’inspiration. Le poète se fait prosateur et de 1925 à 1930 publie ses grands romans: L’Or, Moravagine, Le Plan de l’Aiguille, Dan Yack. Il fait ensuite l’expérience du grand reportage, puis publie trois livres de nouvelles. En juin 1940, désespéré par l’occupation allemande, il s’exile à Aix-en-Provence. Après trois années de silence et de vie contemplative, il reprend la plume, écrit L’Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer, Le Lotissement du ciel. Terrassé par une attaque d’hémiplégie en 1958, le poète à la main coupée tente encore d’écrire avec sa «main amie» paralysée. Il meurt le 21 janvier 1961.

01/2011

ActuaLitté

Théâtre

Ecrits sur le théâtre. Tome 2, Edition revue et augmentée

L'aventure de Vsevolod Meyerhold des années 20, c'est celle d'un artiste qui s'engage résolument et rapidement aux côtés de la Révolution, parce qu'il ne peut séparer révolution politique et révolution théâtrale. Son " Octobre théâtral " ouvre la scène à la rue, au travail corporel (biomécanique) et à l'analyse politique. L'étude des grandes traditions commencées dans les années dix s'approfondit. Le plateau devient un laboratoire, esthétique et politique, où l'on expérimente et élabore des techniques complexes, où l'on prend tous les risques. On verra, dans ce volume fortement augmenté, les incroyables obstacles rencontrés dès 1918 à Moscou par Meyerhold pourtant membre du parti communiste, les fermetures ou menaces de fermeture de son théâtre, ses polémiques violentes avec ses disciples, les liens tissés avec E. Vakhtangov... On comprendra mieux l'intérêt pointu porté par le metteur en scène aux " neurosciences " de son époque et son approche scientifique et musicale du jeu d'un acteur-poète. Meyerhold remet en cause, radicalement, tout le théâtre. Il dénude la scène en y installant la machine à jouer constructiviste, il utilise les techniques de cirque, de cinéma, et toute son immense culture plastique et musicale. Il pratique collage et montage dans un travail dramaturgique poussé sur le grand répertoire classique russe - ce qui lui permet de regrouper autour de lui de nouveaux auteurs (N. Erdman). 1917-1930, c' est aussi la période de collaboration avec V. Maïakovski, " l'ami bien-aimé ". Avec le suicide du poète, Meyerhold perd un de ses grands soutiens. Une corde se brise et l'on parle déjà de cette chose suspecte que serait le " meyerholdisme "... Cet ouvrage dont la construction nouvelle cherche à rendre toute l'effervescence créatrice de l'artiste-chercheur, curieux de tout et présent sur tous les fronts, se termine sur cette date tragique. Quatorze spectacles dont pas un ne répète l'autre en quatorze ans à peine - sans compter les travaux de laboratoire, les projets avortés (neuf au théâtre et au cinéma), la participation à des spectacles réalisés par d'autres. Des textes de critiques ou de collaborateurs ont été introduits dans ce livre pour que le lecteur puisse se faire une meilleure idée des spectacles et des débats passionnés qu'ils soulevèrent. Ce corpus " étranger " complète le corpus meyerholdien - proclamations, manifestes, interventions, exposés, entretiens, cours, conférences, programmes de travail, articles - produit dans le feu de l'action. Meyerhold crée et parle beaucoup en ces années-là, d'où les guillemets qu'il faudrait sans doute mettre à " Ecrits " sur le théâtre pour ce tome 2. " Le trésor " disait S. Eisenstein en parlant des archives de son Maître qu'il eut par la suite le courage de cacher. Pour nous aussi, sans aucun doute, encore un trésor... Béatrice Picon-Vallin.

09/2009

ActuaLitté

Histoire internationale

Guinée, 3 avril 1984. Une date et ses conséquences

Le 3 avril 1984, une semaine après la disparition du président Ahmed Sékou Touré, l'armée s'empara du pouvoir en Guinée. Les causes du coup d'Etat qui a placé le Comité militaire de redressement national (CMRN) à la tête du pays sont diversement interprétées. Les arguments invoqués par les militaires se heurtent aux démentis des anciens compagnons du père de l'indépendance guinéenne. Toujours est-il que la prise en main des destinées de la nation par les Forces armées provoqua une grande effervescence dans les rues de Conakry et sur toute l'étendue du territoire national. Des foules en liesse scandant "Vive la liberté" acclamèrent les nouveaux maîtres du pays. Le CMRN ne tarda pas à afficher sa volonté de rupture avec l'ancien régime. Le même jour, il fit libérer les prisonniers politiques détenus au Camp Boiro. Placé à la tête du pays par ses pairs, le colonel Lansana Conté apparut comme le symbole d'une Guinée nouvelle débarrassée des tares et des excès du régime précédent. Le nouveau président réaffirma l'adhésion de son gouvernement aux principes des droits humains et son attachement à la charte de l'OUA et à celle de l'ONU. Il parla de démocratie en promettant que plus personne ne serait poursuivi en Guinée à cause de ses idées. Cependant des contradictions internes éclatèrent très rapidement au sein de la nouvelle équipe dirigeante. Elles atteignirent leur point d'orgue le 4 juillet 1985 lors de la tentative de coup d'Etat perpétrée par le colonel Diarra Traoré. L'ancien numéro deux du régime évincé de la tête du gouvernement six mois plus tôt croyait tenir sa revanche en profitant de l'absence de Lansana Conté pour le renverser. Mais l'échec fut cuisant et les représailles impitoyables. Diarra Traoré y perdit la vie en même temps que la quasi-totalité des officiers supérieurs de son ethnie. Avaient-ils tous été ses complices dans son ambition de se hisser à la première place occupée par Lansana Conté ? Des amalgames et autres règlements de comptes ont-ils eu cours pour se débarrasser d'individus, dont le nombre et la brillante carrière agaçaient des proches du président ? Comment expliquer surtout la violence d'Etat et la férocité qui s'est abattue sur l'ensemble des membres de l'ethnie du colonel putschiste ? En effet, la tentative de coup d'Etat fomentée par l'ancien Premier ministre provoqua des arrestations multiples parmi les Malinkés et des exécutions sommaires difficilement quantifiables. C'est à ces questions et à d'autres encore que l'auteur tente de répondre au lendemain de ces événements qui contribuèrent à faire du général Lansana Conté le maître incontesté de la Guinée.

03/2020

ActuaLitté

Droit des affaires

Droit social appliqué aux procédures collectives. Edition 2024-2025

Le premier ouvrage sur le droit social dans les procédures collectives. Cet ouvrage contient une étude approfondie de l'intersection existant entre le droit social et le droit des entreprises en difficulté. Est d'abord exposée la place des salariés dans le droit des entreprises en difficulté, tant dans la prévention, que dans les procédures collectives. Puis sont présentées les règles relatives au contrat de travail dans les diverses phases des procédures collectives : période d'observation, plans et liquidation judiciaire. Sont étudiées la continuation, la cession et la rupture du contrat de travail, avec la question essentielle des licenciements économiques. L'ouvrage s'intéresse ensuite aux créances salariales, à leur traitement, leur fixation au passif et à leur garantie de paiement, spécialement celle de la couverture des créances salariales par l'Association de gestion des créances salariales (AGS). Enfin, l'ouvrage expose la question des instances prud'homales, qu'elles soient entamées avant ou après le jugement d'ouverture d'une procédure collective. La rencontre du droit social et du droit des entreprises fait naître des problèmes complexes. Ceux-ci sont aggravés par l'effervescence législative dans les deux domaines du droit social et du droit des entreprises en difficulté. Complexité et mouvance des deux matières au centre de l'ouvrage rendent d'autant plus utile un outil permettant de rendre accessible et compréhensible le droit social dans son application au droit des entreprises en difficulté. C'est l'ambition de cet ouvrage. L'ouvrage est original en ce qu'il constitue la première étude pratique et théorique à destination des praticiens du droit social de l'entreprise en difficulté. Il a vocation à répondre aux préoccupations des administrateurs et mandataires judiciaires, des avocats, des magistrats, juges consulaires et conseillers prud'homaux, des cabinets de restructuring, et des personnes ayant vocation à graviter autour des difficultés sociales des entreprises en difficulté. Les auteurs sont tous docteurs en droit. Le Directeur scientifique, Pierre-Michel Le Corre, Professeur agrégé des Universités, auteur du Dalloz Action Droit et pratique des procédures collectives, est praticien spécialiste du droit des entreprises en difficulté en qualité de formateur et de consultant. Laurence Fin-Langer, Professeur agrégé des Facultés, co-dirige la Lettre d'actualité des procédures collectives, est auteur de nombreux fascicules consacrés au droit social appliqué aux procédures collectives, et commente maintenant depuis 15 ans les décisions intéressant le droit social appliqué aux procédures collectives. Christine Gailhbaud, maître de conférences des universités, exerce comme avocat en droit social et en droit social des entreprises en difficulté. Elle assure la formation continue des mandataires de justice et de leurs collaborateurs dans cette spécialité. Enfin, Léa Vecchioni-Ben Cheik a consacré sa thèse de doctorat aux avances de l'AGS, Institution au sein de laquelle elle a travaillé pendant sept ans, jusqu'en 2019, à la direction juridique.

12/2023

ActuaLitté

Grandes réalisations

Guide du monastère de Santa Maria de Pedralbes

A l'ombre de Collserola, sous le mont Sant Pere Màrtir et à deux pas de l'ancienne ville de Sarrià se détache l'imposante silhouette du monastère Santa Maria de Pedralbes, l'un des plus beaux exemples d'art gothique catalan. C'est un havre de paix au milieu de l'effervescence d'une ville comme Barcelone. Il nous transporte dans le passé. Ce monastère a été érigé en 1327 par une reine, Elisenda de Montcada, dernière épouse du roi Jacques II le Juste, à l'intention d'une communauté de femmes qui consacraient leur vie sur terre à la prière, conformément à la règle des clarisses, soeurs spirituelles des Franciscains. Les liens qui unissaient le monastère à la ville de Barcelone et à la couronne lui ont permis de perdurer dans le temps, de sa fondation à nos jours, resté presque inchangé pour ce qui est de ses murs et des biens meubles que la communauté a précieusement conservés au fil des siècles. Malgré la disparition d'une partie de son trésor artistique, le monastère de Pedralbes reste un exemple rare de permanence et de témoignage d'une communauté religieuse féminine à un même emplacement depuis des centaines d'années jusqu'à aujourd'hui. En 1972, dans la continuité d'un pacte très ancien conclu entre la reine fondatrice et les représentants de l'ancien Conseil des Cent de la Ville de Barcelone, la communauté de clarisses se tournait vers la mairie barcelonaise en vue de signer un accord selon lequel la municipalité convenait de construire un nouveau couvent destinée à la communauté, en échange de quoi le bâtiment historique serait ouvert au grand public en tant que musée. C'est ainsi que, depuis 1983, le monastère de Pedralbes dévoile son magnifique intérieur, dont l'un des cloîtres gothiques les plus grands du monde dans son style, et toutes les salles où se déroulait la vie de la communauté, qu'elles aient été consacrées au culte ou aux tâches quotidiennes, ainsi que les diverses collections d'objets qui sont l'expression tangible du vécu de cette communauté. Ces dernières années, le musée du monastère s'est adapté et a relevé les défis posés par une société diverse et plurielle. Ainsi, le musée ne se présente plus uniquement comme un espace où salles et objets d'un passé historique sont conservés et montrés, mais comme un lieu ouvert à tous, où les témoignages de ce passé nous interpellent. Les visiteurs ne se contentent plus d'observer, mais sont invités à aborder tous les aspects qui expliquent la vie de la communauté au fil du temps, en dialogue avec le monde extérieur, mais aussi en lien total avec notre présent. Patrimoine, Femmes et Spiritualité ont défini historiquement l'essence de ce monastère et constituent la base du récit et de la programmation que propose aujourd'hui le musée du monastère de Pedralbes.

03/2023

ActuaLitté

Philosophie

Deux intellectuels dans le siècle, Sartre et Aron

Les deux philosophes, nés l'un et l'autre en 1905, furent d'abord d'inséparables "petits camarades" à l'Ecole normale supérieure entre 1924 et 1928. Le jeune Sartre, futur grand théoricien du devoir d'engagement, était alors totalement apolitique. Raymond Aron, déjà attentif à la vie politique, penchait pour sa part vers le socialisme et le pacifisme. Du séjour qu'ils firent l'un et l'autre en Allemagne, ils tirèrent des enseignements différents, mais c'est la guerre qui les conduira vers des évolutions radicalement divergentes. Aron passe à Londres, où il écrit dans la revue La France libre. S'il ne fait pas la Résistance brillante présentée par certains de ses zélateurs, Sartre subit le choc de la captivité et de la défaite, et a l'expérience de l'engagement à travers quelques actions de résistance intellectuelle. C'est lui qui formulera en 1945, dans le premier numéro de sa revue Les Temps modernes (auxquels Aron collabore quelque temps), la théorie du devoir d'engagement de l'intellectuel. L'influence de ses idées sera alors énorme. La presse de l'époque fera vite l'amalgame entre l'"existentialisme" et l'effervescence qui règne à Saint-Germain-des-Prés ; les tirages de ses livres sont élevés, ses pièces ont un succès considérable. Très vite, la guerre froide partage le monde en deux et l'intelligentsia française en ressent les retombées. Sartre, d'abord violemment attaqué par le Parti communiste, s'en rapproche jusqu'à devenir, entre 1952 et 1956, un "compagnon de route". Or ce sont précisément les intellectuels communistes et les "compagnons" que Raymond Aron dénonce à la même époque dans l'un de ses essais les plus célèbres, L'Opium des intellectuels, et au fil de sa réflexion sur le phénomène totalitaire. Sartre et Aron resteront frères ennemis tout au long des années 1960, symboles et porte-parole des deux versants antagoniques du milieu intellectuel, aussi bien sur les guerres coloniales finissantes et le conflit vietnamien qu'au moment de la crise de mai 1968 : le premier soutient le mouvement, tandis que le second devient, aux yeux de l'extrême gauche, le symbole de l'Université "bourgeoise" et du libéralisme politique honni. Mais c'est précisément ce statut de penseur libéral qui, sur le tard, conférera à Raymond Aron notoriété et influence. A partir de la seconde partie des années 1970, le milieu intellectuel français tonnait en effet une profonde crise idéologique : les modèles et les maîtres à penser de l'extrême gauche se trouvent dévalués, et le marxisme voit ses positions s'éroder rapidement. Sartre, mort en 1980, sera au cours des années suivantes souvent attaqué à titre posthume : lui qui incarna la position longtemps dominante de la gauche intellectuelle deviendra, d'une certaine façon, le responsable et le symbole des erreurs et des errances présumées de cette gauche. Dans le même temps, Raymond Aron, jusqu'à sa mort en 1983 et même après, se verra largement reconnu par ses concitoyens et porté par la vague du libéralisme.

10/1995

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Il était une fois noël #3

Son premier Noël : Le docteur Daniel Brennan ne s'est jamais remis du suicide de son jeune frère et a juré de ne jamais s'accoupler avec un oméga à cause de cela. Même s'il aurait aimé avoir sa propre famille, à quarante-sept ans, il accepte qu'il soit probablement trop vieux et se lance à corps perdu dans sa carrière d'obstétricien. Remy a toujours pensé que sa vie s'était terminée le jour où il avait été officiellement classé comme un oméga. La seule lumière à l'horizon est son nouvel emploi à la clinique oméga. Un oméga solitaire et un alpha qui ne se rend pas compte à quel point il veut sa propre famille, sont forcés de se réunir lorsque l'impensable se produit. Noël à la maison : Yani et Gavin peuvent-ils transformer leur amitié en amour ce Noël ? Yani Nicolaou a définitivement renoncé à l'amour. Après avoir fui Londres pour échapper à une sale rupture, la seule sueur, le sang et les larmes qu'il lui reste sont consacrés à son stand au marché de Noël. Une aventure pour rebondir ? Non merci. L'ancien militaire Gavin Richie a encore moins à accorder à une romance. Gérer un refuge pour sans-abris tout en se remettant d'une blessure le tient déjà bien trop occupé. Il est souvent seul, et alors ? Il se satisfait de son célibat... jusqu'à ce qu'une rencontre imprévue réveille en lui une étincelle impossible à ignorer. Coeur en partage : Henry n'a vécu que de petits boulots. Ce n'est pas faute d'efforts. A décharge, il erre depuis que le père de l'homme qu'il a aimé, il a douze ans, l'a expulsé de Londres. C'est suite à un traumatisme violent qu'il sera contraint de retourner à Londres, non loin de Garreth... Peut-être que Garreth, ce garçon de bonne famille forcément marié entre-temps, ne l'a pas oublié ? La boule de noël : Noël, assistant événementiel au BHV, est jeune et dynamique. Il a tout pour être heureux : un fiancé et un boulot qu'il adore. Les fêtes de fin d'années sont toujours un moment de stress pour lui en raison de l'effervescence qui agite le grand magasin. D'autant plus qu'à la même période, il reçoit chez lui des sacs de courriers d'enfants à cause de son patronyme célèbre et homophone : Père Noël. Mais cette année, tout part en vrille. Son fiancé, avocat qui veut devenir associé, est aux abonnés absents et le jeune assistant risque de perdre son boulot à cause d'une succession d'imprévus. Un soir, il rentre chez lui et ouvre l'un des sacs de courrier. Il tombe sur un paquet, chose inhabituelle. T'aimer : Il m'énerve. Il m'amuse. Il me fait sourire. Il m'exaspère. Et bon sang, je ne veux absolument pas réfléchir à ce que cela implique. J'ai déjà fort à faire avec la pleine lune qui approche, Daniel qui ne sait pas ce qu'il veut et la terreur de Noël (comprenez : ma soeur) qui a décidé de réunir deux vampires puissants, un roi démon et un incantateur Arcos dans une maison pleine de loups pour le réveillon. Si personne ne meurt, ce sera un véritable miracle de Noël.

12/2020