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peinture

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Littérature anglo-saxonne

La guitare bleue

John Banville, lauréat du Man Booker Prize, revient avec un roman au style mordant pour nous livrer l'élégante errance d'un homme aux prises avec ses démons. Oliver Orme, vous le savez sans doute, est un peintre dont le talent est reconnu dans le monde entier. Ce que vous ignorez encore, c'est qu'il a cessé de peindre, en proie à des doutes esthétiques. Et qu'il a passé sa vie à voler des choses de valeurs diverses à son entourage, non par cupidité mais par goût. Comme lorsqu'il peignait, Oliver éprouve un plaisir quasi érotique à subtiliser des objets. L'un de ces objets subtilisés à d'autres, en l'occurrence à son ami Marcus, est Polly, dont il fait sa maîtresse. Mais il finit par la fuir, tout comme sa femme Gloria, un jour où il ressent le besoin de se réfugier dans sa maison natale, aussi délabrée soit-elle. Or bientôt Polly le retrouve, et leur histoire d'amour renaît de ses cendres. Entre passion, désillusions, jalousie et manque d'empathie, Oliver, le narrateur, déverse son flux de pensées comme il brossait autrefois ses toiles, cherchant toujours le mot juste, pour être le plus vrai possible, si tant est que le vrai existe en ce monde. PRESSE : " John Banville écrit divinement. Maitre absolu de l'autodérision, il peint avec les mots et les scènes passent comme des tableaux d'une maitrise ahurissante. " Le Figaro Magazine " Le plus grand écrivain irlandais du moment. " L'Obs

10/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le fulgurant destin du chevalier de Limoëlan

Joseph Picot, seigneur de Limoëlan, est né à Nantes en 1768 et mort à Charleston (USA) en 1826. René d'Ambrières retrace ici la vie oubliée d'un acteur éminent de la cause bretonne, chouanne, contre-révolutionnaire anti-bonapartiste et catholique au XIXe siècle. Ami de Chateaubriand, neveu du grand jésuite Pierre-Joseph de Clorivière, il adhère à l'Association bretonne avant d'émigrer après son démantèlement, pour revenir combattre au sein de la division chouanne Médréac. En 1799, il prend le commandement de la division de Fougères à la place de Boisguy, prisonnier, et s'empare de la ville de Pontorson. Après la paix, il fomente contre Bonaparte le complot de la "Machine infernale" le jour de Noël 1800. L'attentat échoue mais l'explosion tue 22 personnes. Limoëlan parvient à s'échapper et part en Amérique où on le retrouve d'abord peintre miniaturiste. Puis son exil se transforme, sous la protection de Mgr Caroll, en une étonnante conversion : devenu citoyen américain, il est ordonné prêtre en 1812. Aumônier notamment du couvent de la Visitation de Georgetown, chaque 25 décembre il passe la nuit en prière au sein de sa chapelle ornée des portraits de Louis XVIII puis de Charles X. Un récit haletant pour adultes et adolescents. AUTEUR Polytechnicien et historien né en 1949, René d'AMBRIERES est l'un des meilleurs spécialistes du XVIIIe siècle et plus particulièrement de l'Oratoire. Il a publié L'Esprit de l'Oratoire au tournant du XVIIIe siècle, préfacé par Jean de Viguerie, en 1995.

08/2023

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Rock

Tout Bowie

Il s'agit du livre de référence ultime sur David Bowie-l'homme et surtout David Bowie-l'artiste protéiforme : compositeur, chanteur et musicien multi-instrumentiste, mais également producteur, acteur, mime, peintre... Acclamé par la critique et reconnu comme la principale source d'analyse et d'information sur toutes les facettes de l'oeuvre de Bowie, Tout Bowie fourmille de détails, d'anecdotes, d'informations, d'avis éclairés et d'une multitude de références à la pop culture de manière générale, et la culture britannique plus particulièrement. La carrière de David Bowie a été l'une des plus colorées, des plus riches et des plus intrigantes de l'histoire du rock moderne. Nicholas Pegg en retrace les moindres faits et gestes, de son groupe rock'n'roll puis ses débuts folk en solo dans les années 60, à sa transformation spectaculaire en Ziggy Stardust dans les années 70, et jusqu'à la majesté de son dernier chef-d'oeuvre, "Blackstar" , paru deux jours avant sa mort, en passant par ses rôles principaux dans des films comme L'Homme Qui Venait d'Ailleurs ou Les Prédateurs, chaque aspect de l'extraordinaire carrière de David Bowie est exploré et disséqué par Nicholas Pegg, qui combine de manière inégalée connaissances approfondies et perspicacité, pour un rendu qui émerveillera tant le fan hardcore que le néophyte. Nicholas Pegg est réalisateur, acteur (principalement dans la série "Doctor Who"), journaliste et écrivain. Tout Bowie est l'oeuvre de sa vie. Ouvrage traduit de l'anglais par Christophe Goffette

11/2021

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Biographies

Proust et la société

Chaque siècle a besoin d'une Comédie humaine. Celle du XXe nous a été donnée par Marcel Proust. Sa vie a coïncidé avec la meilleure époque de la III ? République et avec les sources du monde contemporain. Il a observé le remplacement d'une société de cour par une société des élites, et la permanence d'un peuple chargé d'histoire. C'est le regard de Proust sur ce monde extérieur changeant que nous avons voulu analyser. Si le monde intérieur de l'auteur, avec sa sensibilité et ses passions, nous est bien connu, s'épanouissent également dans son oeuvre une sociologie, une géographie et une histoire, chacune de ces disciplines se proposant de rendre compte du monde tel qu'il a été, tel qu'il est. En creux se dessine alors un portrait renouvelé d'un auteur tout à fait dans son siècle. Quelle surprise de voir Proust, parfois injustement décrit comme un peintre du passé, si sensible à certains aspects de la vie collective moderne ! Observateur avisé de ses contemporains, il intervient volontiers dans les débats de l'époque (génocide arménien, affaire Dreyfus, séparation de l'Eglise et de l'Etat), tout autant qu'il fait preuve d'un grand intérêt pour les progrès techniques nombreux (téléphone, aviation). Homme social évoquant ses fréquentations, boursicoteur peu capable de gérer sa fortune, géographe de Paris et de la province, Proust se dévoile de façon inédite, parfois malgré lui. Voici donc un parcours à travers un autre monde, et à la découverte d'un autre Proust.

11/2021

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XXe siècle

La Vie de Nathan Polonsky

Le destin bouleversant d'un artiste brisé par le maccarthysme et le vent de folie anticommuniste de l'après-guerre et des années 50 aux Etats-Unis. New York, automne 1945. Le jeune artiste juif Nathan Polonsky rentre au pays, après trois années sur le front européen. Peintre socio-réaliste, inspiré par les grandes luttes sociales de son époque, il a connu ses premiers succès pendant la Dépression, grâce aux programmes artistiques initiés par le président Roosevelt. La guerre est donc venue l'interrompre dans sa lancée. Cette parenthèse refermée, il est persuadé qu'il va pouvoir se remettre au travail, rattraper le temps perdu. Il renoue rapidement avec le succès artistique, rencontre l'amour, et obtient un poste d'enseignant en art. Le bonheur n'est que de courtes durées car sa femme le quitte et l'hystérie anticommuniste s'empare du pays. La suspicion s'insinue partout dans les milieux politiques, à Hollywood, dans les universités, mais aussi sur la scène et les marchés de l'art. Nathan est assigné à comparaître devant la Commission des activités antiaméricaines. Humilié, mis sur le banc des accusés tel un vulgaire criminel, sa colère et sa combativité au cours de l'enquête lui vaudront l'emprisonnement pour outrage au Congrès. A sa sortie de prison, les portes du monde de l'art restent toutes fermées et il s'expatrie clandestinement à Paris où il tentera de survivre et de comprendre les folles dérives de cette Amérique gagnée par la " rage ".

05/2021

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Correspondance

Je suis tienne irrévocablement. Lettres à Natalie C. Barney

L'une était Anglaise, l'autre Américaine. Deux poétesses débutantes. Deux poétesses amoureuses l'une de l'autre mais encore plus de la langue française au point de correspondre entre elles en français la plupart du temps. Pauline Mary Tarn, alias Renée Vivien, naquit en juin 1877 à Londres tandis que Natalie Clifford Barney voyait le jour le 31 octobre 1876 à Dayton dans l'Ohio aux Etats-Unis. Toutes deux étaient issues de familles fortunées. Natalie arriva à dix ans en France à la suite de sa mère peintre, y fut en grande partie éduquée, et s'éprit de ce pays. Quant à Pauline, après une brève scolarité en France, elle y revint à sa majorité en 1899 pour l'habiter définitivement. Renée explore ses sentiments aussi loin que possible. Elle seule compte et son amour. Renée signe ces lettres sous toutes les formes : Pauline, Paule, Paul. Natalie, de son côté, est animée par un autre tempérament. Intense et brûlante, la passion finira par s'éteindre doucement, malgré des retrouvailles et des voyages. En dépit de ses hésitations et de son caractère fluctuant, leur liaison est l'occasion d'un intense travail poétique de la part de Renée, dont certains poèmes figurent dans les lettres. Renée Vivien mourra en 1909, alors que Natalie aura encore une longue vie devant elle et entretiendra par ses écrits le souvenir de son amie poétesse que l'on surnommera Sapho 1900... Ces lettres constituent un document exceptionnel dans l'oeuvre de Renée Vivien qui ne cesse d'être redécouverte et réimprimée.

09/2023

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Collection Budé

Oeuvres poétiques. Tome 2, Poèmes épistolaires, II, 2, 1-8, Edition bilingue français-grec ancien

L'édition des Poèmes épistolaires de Grégoire de Nazianze occupe dans la CUF le tome II d'une Série qui devrait rassembler les quelque 18. 000 vers subsistants de l'oeuvre poétique du Cappadocien. Ce second volume se rattache au Tome I, 1 (publié en 2004 par J. Bernardi, A. Tuilier et G. Bady), lequel contient essentiellement les deux autobiographies (2583 vers) du poète, tandis que le Tome II se compose de 8 épîtres (2025 vers). Le Tome I fournit l'importante étude de la tradition manuscrite qui doit servir de support philologique à l'ensemble des volumes et doit figurer de façon abrégée dans chacun des volumes suivants. Les Tomes I et II rassemblent donc les poèmes les plus autobiographiques de Grégoire, les Poemata de seipso et les Poemata ad alios, épîtres qui sont des missives authentiques, mais contiennent de nombreux éléments personnels, même quand le poète revêt l'identité d'un autre, tout en renvoyant constamment à son ego, comme le peintre "en abîme" dans son oeuvre. Les épîtres en vers de la présente édition peignent un tableau, riche en couleurs, de la société aristocratique de l'Empire d'Orient, aussi bien dans les provinces d'Asie qu'à Constantinople. On ne peut oublier, par exemple, la vibrante évocation des moines et le vivant récit des "jeux" du cirque ou de l'hippodrome. Les épîtres présentent en effet un haut niveau de sophistication esthétique, dû à un culte fervent de la Poétique classique, avec ses lois, ses tropes et ses multiples figures.

10/2021

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Littérature française

La petite libraire de la rue Bonaparte

Le destin d'une femme, amie des arts, pionnière d'un féminisme qui bouscule les conventions de son époque. Au lendemain de la guerre de 1914, Yvonne Vierne, jeune femme intrépide, crée à Paris La Porte étroite, une petite librairie située au 10 rue Bonaparte, spécialisée dans la bibliophilie, l'art et la poésie. Elle y fait la rencontre de Henri-Pierre Roché, le futur auteur de Jules et Jim, grand ami des peintres et grand collectionneur, qui l'introduit dans un monde pour elle fascinant, celui de la modernité littéraire et artistique parisienne. Très vite, sa librairie devient le centre autour duquel gravite toute l'avant-garde - Gide et Roché, bien sûr, mais aussi Picasso, Derain, Dufy... Jusqu'au jour où un beau jeune homme pousse la porte de sa boutique : c'est le coup de foudre, et bientôt un mariage d'amour qui la fait entrer dans la grande bourgeoisie parisienne mais l'oblige, la mort dans l'âme, à abandonner sa librairie. Pour sa belle-famille, très conservatrice, il est en effet inconcevable de la laisser continuer son activité. Mais si elle accepte ce changement radical d'existence, Yvonne ne peut renoncer à son goût pour l'art : elle se met à collectionner des artistes de son temps, et en particulier un certain Sanyu, peintre chinois alors totalement inconnu, dont les Chrysanthèmes roses dans un vase blanc, beaucoup plus tard, à l'heure de sa gloire, aideront sa famille à surmonter les multiples épreuves que lui réserve la vie.

10/2021

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Romans graphiques

La jeune femme et la mer

Catherine Meurisse a résidé plusieurs mois à la Villa Kujoyama, une résidence d'artistes située à Kyoto. Cherchant à renouveler son inspiration, elle s'est immergée dans les paysages japonais. Un an plus tard, elle séjournait de nouveau au Japon, quand le typhon Hagibis dévastait une partie du pays. De ces deux voyages, placés sous le signe de la nature, tour à tour muse et dévastatrice, est né l'album La Jeune femme et la mer. " Je voudrais peindre la nature ", affirme la dessinatrice française à peine atterrie sur le sol japonais. Mais la nature ne sait pas prendre la pose. Elle se transforme, nous entoure, nous subjugue. Sur son chemin, comme un miroir, un peintre japonais, qui, lui, voudrait " peindre une femme. " Quelle femme ? Nami, la jeune femme de l'auberge thermale où les deux artistes vont séjourner ? Nami, mystérieuse, n'est pas un modèle facile. Elle semble liée aux éléments naturels : elle sait lire l'arrivée d'un typhon dans les plis de la mer. Pour décrypter les signes dans ce décor rural du sud de l'archipel, un tanuki effronté, animal mythologique incontournable de la culture nippone, surgit au gré des déambulations de nos deux amis artistes. Dans une nature magnifiquement retranscrite par un trait de plume précis, où plane l'ombre d'Hokusaï et des maîtres de l'estampe, Catherine Meurisse propose avec "La Jeune femme et la mer" un récit initiatique qui questionne la place de l'Homme dans la nature et le recours à l'art pour saisir les paysages qui disparaissent.

10/2021

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Thrillers

Le Mystère Caravage

Après Le Mystère Jérôme Bosch, le nouveau roman de Peter Dempf Rome, 1606. Le Caravage a trente-cinq ans. Maniant aussi bien le pinceau que l'épée, c'est un homme haut en couleur, dont la vie dissolue et pleine d'excès lui a valu plusieurs séjours en prison. Ses tableaux, pour lesquels il fait poser paysans et prostituées, lui ont permis de connaître la notoriété mais aussi une accusation d'hérésie de la part du Vatican qui n'admet pas son traitement profane des scènes religieuses. Contraint de quitter Rome pour échapper à une condamnation à mort, il prend la direction de Malte avec une de ses élèves, Nerina. Tout au long du voyage, les fugitifs sont traqués par de mystérieux individus ; ils échappent de justesse à des attentats. Nerina, qui a décidé d'enquêter sur cette inquiétante conspiration, comprend que le passé du peintre recèle de lourds secrets. Le tableau qu'il a entrepris à Malte, Salomé avec la tête de saint Jean-Baptiste, cacherait-il les clés de cette mystérieuse affaire ? S'appuyant sur des faits avérés, Peter Dempf nous entraîne ici dans un passionnant jeu de piste à travers la vie et les oeuvres de cet artiste hors norme que fut le Caravage. Il nous propose une interprétation originale et captivante de ses tableaux et nous offre un thriller historique au suspens magistral. Le Mystère Caravage est aussi une réflexion passionnante et très actuelle sur le sort de l'artiste face à la toute-puissance de l'ordre moral.

10/2021

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Littérature française

Le pyromane

Le Pyromane est un roman sur le feu où celui-ci n'apparaît jamais. A la fois confession paranoïaque et intrigue policière, il suit les tourments d'un homme en proie à une phobie délirante, persuadé qu'un incendie va éclater autour de lui d'un moment à l'autre. Cette peur irrationnelle envahit son quotidien : prisonnier de sa gazinière, quasi incapable de sortir de chez lui, il élabore les stratagèmes les plus invraisemblables pour contrer l'évidence. Une attitude défensive qui va le conduire à chercher une sentinelle, quelqu'un qui pourrait le protéger : d'abord un canari, puis un peintre excentrique qui vient de s'installer au dessus de son appartement. Hélas, le héros comprend vite que son voisin est un personnage douteux, au passé criminel - celui-là même qui devait le soulager va décupler son inquiétude. On découvre un complot politique européen derrière le huis clos : de nombreux crimes tournent autour de l'appartement piégé. L'incendie se fait attendre, mais sans cesse, il est repoussé par les maladresses du héros, qui souhaiterait parfois mettre fin à son cauchemar en passant à l'acte. Le roman s'inspire du fantastique : en se dérobant, le feu devient un monstre omniprésent dans les actes et paroles des personnages. Présence diabolique, symbole de l'attente, il se camoufle jusqu'au drame final sous des apparences anodines, comme l'obsession qui porte le héros tout au long de l'histoire : des dizaines de chats écrasés au bord d'une route de campagne, ignorés de tous, en dehors du monde car privés de mémoire.

08/2013

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Littérature française

Brouillard d'automne

Septembre 1944. Dans le giron de l'armée américaine dont l'avancée est irrésistible, Gabriel Saint-Onge, un correspondant de guerre montréalais, rend compte avec son appareil photo et sa caméra de la Libération de la Belgique. Quand, sur les chemins qui le mènent vers la frontière allemande, il rencontre Norma Percy-Beaulieue, une artiste peintre qui accomplit, dans les zones de combat et à l'aide de ses pinceaux, le même travail que lui, il décide de la suivre au front. C'est ainsi que Gabriel croise Egan O'Shea, un agent de l'OSS chargé de l'organisation de plusieurs réseaux de résistance locaux. L'Américain d'origine irlandaise, qui a failli mourir aux mains des SS, participe activement à une enquête destinée à faire traduire en justice le "collabo" belge qui l'a piégé. Or, le traître est également dans la mire des services de contre-espionnage des Etats-Unis, et plus particulièrement de Max Mulligan, un officier mandaté par le Pentagone pour recruter d'anciens nazis afin de les utiliser contre le futur ennemi pressenti, l'URSS. Cette chasse à l'homme trouvera son dramatique dénouement au coeur du massif des Ardennes, là même où le Führer croit pouvoir changer le cours de la guerre avec une formidable offensive dont Ray Otis, un officier du renseignement de l'armée américaine, a pourtant prévenu ses supérieurs... qui n'y ont pas cru ! Le 16 décembre 1944, aux petites heures de la nuit, Adolf Hitler lance l'Opération Brouillard d'automne...

02/2014

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Romans de terroir

Le chien de nuit

Décembre 1918. Au terme d'un interminable voyage, Amat Nivoliès, brancardier démobilisé, arrive en gare de Millau. Et c'est en compagnie de Darius, chien militaire dressé à retrouver les blessés, qu'il rentre dans sa ferme natale, Roqueserre, bâtie comme une forteresse sur le plateau ample et libre du causse Noir. Dès les premières heures, Amat réalise que ce retour qu'il a tant rêvé ne sera pas facile. Quel mal couve au fond de lui qui l'arrache à son lit, nuit après nuit ? Quelles idées le poussent sur les chemins, forçant ses chevaux, s'enivrant de froid et d'espace ? Comme ses camarades de combat, il s'est nourri d'illusions pendant quatre années d'enfer, croyant aux mythes véhiculés par les officiers et la propagande. Mais la réalité est cruelle. La société paysanne est bouleversée et ceux qui peuvent manger les hectares des disparus ou des invalides ne se gênent pas. Les regards féminins ont changé aussi, impitoyables pour les blessés, les mutilés. Dans la poitrine d'Amat, une douleur insidieuse lui transperce les poumons et le fait douter de lui-même et de l'avenir. Pourtant, le causse a gardé deux vérités : celle d'une nature sublime et celle des sentiments inavoués que le chien de nuit révélera à son maître, au plus profond d'une tourmente de neige. Dans ce roman d'une grande puissance stylistique, Roger Béteille, en peintre attentif des relations humaines, fait vivre autour d'Amat un ballet complexe de personnages féminins, illustratifs d'une société qui bascule dans la modernité.

03/2014

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Littérature étrangère

Paysage avec dromadaires

Je veux commencer en parlant d'une image. Je ne sais pas s'il s'agissait d'une photo ou si j'avais conservé ce moment dans ma mémoire... Nous trois. L'image se présentait ainsi : Karen débouchait une bouteille de vin, tu l'enlaçais par-derrière, tu lui disais quelque chose à l'oreille. Elle baissait la tête, détournait le regard et riait. Moi, assise dans ton fauteuil au cuir usé, décoloré, je riais aussi. Je tenais un verre encore plein. Je me souviens qu'en cet instant tout me paraissait si doux, si parfait, que la moindre incompréhension entre nous, la moindre mésentente étaient impensables. Erika, peintre et sculpteur, a une liaison avec Alex, photographe très coté. Mais ils ne vivent pas à deux. C'es en fait un trio, dont la très jeune Karen, une élève d'Alex, est le pivot. Ils habitent ensemble, travaillent ensemble, couchent ensemble, dans la plus parfaite harmonie. Jusqu'au jour où Karen apprend qu'elle a un cancer et à peine quelques semaines à vivre. Après sa mort, quant le trio n'existe plus, un duo ne semble pas possible. Erika se réfugie sur une île très isolée - où la seule distraction pour les touristes est une promenade à dos de dromadaire. De là elle adressera de longs récits sur magnétophone à Alex pour raconter leur histoire. Mais les envoie-t-elle ? Et reviendra-t-elle ? Maintenant qu'il n'y a plus leur reflet dans les yeux de Karen ? Peut-être. Peut-être pas.

03/2014

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Littérature française

Ma vie transformiste

" Transformiste : être fabuleux qui change à volonté d'apparence et d'identité. Exemples : caméléon, acteur, agent secret, Frégoli. " Diane et Philippine passaient des vacances paisibles, peut-être un peu trop paisibles, au Bénin (Afrique de l'ouest), le pays d'origine de Philippine. Lorsque celle-ci disparaît, sans explications, Diane part à sa recherche, dans la ville de Cotonou d'abord, puis à la frontière togolaise, ensuite au Ghana et pour finir au Nigeria. Mais dans ces régions dont elle ignore les règles, chacune des pistes qu'elle emprunte pour retrouver son amie semble la conduire vers une Philippine inconnue. Son amie disparue est-elle une " ashawo ", courtisane d'un nouveau genre, comme Tobie et Annita, deux femmes éblouies par l'Occident et en quête d'amour sentimental ? La compagne d'un trafiquant d'organes ? Cette " fille du fleuve " née en pays Ibo et marquée d'un signe maléfique ? Ou encore celle que Diane croyait connaître à Paris, la sage épouse d'un conservateur d'art africain ? L'aventure de Diane - racontée par elle-même - prend alors la forme d'un roman-album qui assemble épisodes sensuels, initiatiques ou rocambolesques en un vaste tableau, dont toutes les parties, tous les détails finissent par donner le sentiment d'être perçus simultanément. Par sa décontraction, son goût des métamorphoses et ses procédés " transformistes ", mais aussi par l'ivresse narrative très particulière qu'il dégage, ce livre n'est pas sans évoquer les manipulations musicales des pionniers de la world music David Byrne et Brian Eno, ou le style du peintre Jean-Michel Basquiat.

05/2001

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Critique littéraire

Max Aub et la France ou l'espoir trahi

C'est un singulier destin que celui de Max Aub. Né à Paris en 1903, il y passe son enfance. Le père de nationalité allemande n'étant pas naturalisé, le déclenchement de la guerre en 1914 contraint la famille à l'exil : elle s'établit en Espagne, à Valence. Le jeune garçon s'y découvrira une vocation d'écrivain et utilisera sa langue d'adoption, le castillan, pour réaliser son œuvre. Une œuvre polymorphe de " poète, romancier, essayiste, cinéaste, homme de théâtre et de radio, peintre également. Presque malgré lui ", ainsi que le résume André Camp, qui figure en bonne place dans ce livre. Une œuvre marquée profondément par le combat que livre trois années durant le peuple espagnol pour défendre la République avant de subir la défaite en 1939. Max Aub, naturalisé espagnol et militant socialiste, paie de sa personne. Attaché culturel à Paris, il passe commande du "Guernica" à son ami Pablo Picasso ; il est co-scénariste et assistant d'André Malraux sur le tournage de "Espoir. Sierra de Teruel". Il le paiera cher : stigmatisé comme " juif " et comme " communiste ", il ne trouve d'autre refuge dans son pays natal que celui des camps d'internement de la III ème République agonisante et du régime de Vichy. Echappé du camp de Djelfa en mai 1942, il s'exile au Mexique. Il y réalise l'essentiel de son œuvre jusqu'à son décès survenu en juillet 1972, décès qu'un quotidien de Mexico présente, ironie de l'Histoire, comme celui d'un " écrivain français ". Extrait de la préface de Jacques Maurice.

05/2013

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Critique littéraire

Boucs émissaires, têtes de Turcs et souffre-douleur

Les victimes de maltraitance haineuse se rencontrent partout, dans la grande histoire comme dans la vie banale, dans le réel comme dans la fiction. Servant d'exutoire à divers ressentiments, les boucs émissaires, les têtes de Turcs, les souffre-douleur sont, à tous les âges et à des degrés divers, les "damnés de la terreur". Toujours, en quelque manière, injustement stigmatisés voire persécutés, les pestiférés, les brebis galeuses, les moutons noirs, les vilains petits canards payent, malgré eux, le prix fort de la cohésion d'un groupe, quelle qu'en soit la taille (un peuple, une communauté religieuse, un corps de métier, un milieu, une cellule familiale...). C'est cette riche variété d'enjeux et de tons qui frappe d'abord à la lecture des vingt contributions proposées par des chercheurs de spécialités différentes. Au fil des articles rassemblés en quatre parties (figures individuelles, figures collectives, transpositions littéraires, processus de victimisation), le lecteur rencontre ici un clown, là un peintre, ailleurs un mousse, le fourbe dans toute son obscure splendeur, sans oublier un étrange objet transitionnel dans un rituel malgache. Et c'est ainsi qu'on voyage dans le temps, de l'Espagne du siècle d'or à la téléréalité contemporaine, à la lumière notamment d'une révélation biblique dont René Girard s'est fait l'interprète décisif. La fixation haineuse restituée dans le présent ouvrage s'abat ainsi sur un individu (un artiste, un homme politique, un enfant, une femme), sur un sociotype (le médecin, le cagot, le juge, la sorcière...) ou sur un ethnotype (l'étranger, le gitan).

06/2012

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Littérature étrangère

Barroco tropical

Une femme tombe du ciel et s'écrase sur la route devant Bartolomeu au moment où éclate une tempête tropicale et où sa maîtresse lui annonce qu'elle le quitte. Il décide de percer ce mystère alors que tout change autour de lui, il découvre que la morte, mannequin et ex-miss, avait fréquenté le lit d'hommes politiques et d'entrepreneurs, devenant ainsi gênante pour certains, et il comprend qu'il sera la prochaine victime.  Il croise les chemins d'une chanteuse à succès, d'un trafiquant d'armes ambassadeur auprès du Vatican, d'un guérisseur ambitieux, d'un ex-démineur aveugle, d'un dandy nain, d'une prêtresse du candomblé adepte du mariage, d'un jeune peintre autiste, d'un ange noir ou de son ombre. Il explore la ville de Luanda en 2020, métaphore de la société angolaise où les traditions ancestrales cohabitent difficilement avec une modernité mal assimilée. Il s'enfonce dans la Termitière, gratte-ciel inachevé mais déjà en ruine où les riches vivent dans les étages tandis que les pauvres et les truands occupent les sous-sols. Il nous montre une ville en convulsion où l'insolite est toujours présent et intimement mêlé au prosaïque et au quotidien, où la réalité tend à être beaucoup plus invraisemblable que la fiction. Dans une prose magnifique cet amoureux des mots définit son pays comme une culture de l'excès, que ce soit dans la façon de s'amuser ou dans la façon de manifester ses sentiments ou sa souffrance.

09/2011

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Histoire et Philosophiesophie

Ce que l'humanité doit à la femme

Ce livre, pourtant fort savant, est écrit comme un roman. On y dialogue beaucoup. Le narrateur commence par rencontrer en Nouvelle-Angleterre, Hélen Deutsch, élève de Freud et auteur du célèbre Psychanalyse des femmes. Et rien n'est plus drôle que d'entendre la psychanalyste, mondialement connue, s'interroger avec une fausse naïveté sur la vaccination que son médecin vient de lui conseiller. Ainsi commence l'histoire de la machinerie humaine dans ses fonctions immunitaire, cognitive et mémorisante. Le rôle génétique de la femme y apparaît déjà, troublant, en opposition avec bon nombre d'idées reçues. Deuxième dialogue : nous voilà en Afrique où une jeune femme-médecin sénégalaise raconte l'Eve africaine à un futur juge qui refuse de croire à la sociobiologie. Troisième dialogue : où l'auteur jongle avec le temps. Cela se passe de nos jours, au Museum of Fine Arts, à Boston. Deux êtres vont se rencontrer : Pic de la Mirandole, érudit italien du XVe siècle et Frida Khalo, peintre du XXe dont son " Autoportrait dédié à Léon Trotsky " rappelle qu'avec l'aide de Diego Rivera (qu'elle épousa deux fois) elle abrita Trotsky alors poursuivi par les sbires de Staline. Le fil conducteur de cet ouvrage pourrait se résumer ainsi " L'association de ces deux notions : spécificité de l'immunité féminine et évolution du système immunitaire, suggère qu'en ce qui concerne les processus de défense, la femme a apporté à la construction de l'espèce humaine une pierre dont on commence tout juste à percevoir l'importance. "

06/2004

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Romans historiques

Cinq couleurs assassines. Portraits de Léonard Limosin

Je n'avais plus le moindre souffle et reposais presque inerte sur ma couche. Gonzague m'obéit. En tremblant il m'apporta ce minuscule miroir dont vous voyez les débris sur le sol. D'une main débile je m'en emparai et le plaçai tout à côté du portrait... Alors, je compris. Il avait aspiré ma force vitale, il avait pris ma santé, ma vigueur grâce à ces substances diaboliques et tout cela pour ce ridicule portrait. Mais non, cela ne pouvait être. Cet homme était un envoyé du Démon. C'est à mon âme qu il s'était attaqué ! Au cœur du royaume de France, du règne de François Ier à la régence de Catherine de Médicis, Léonard Limosin, célèbre émailleur et peintre du roi, exécute les portraits de cinq illustres commanditaires : Galiot de Genouillac, Amie de Montmorency, Lady Jane Fleming, Jean-Philippe, comte Palatin du Rhin et un inconnu... désireux au plus haut point que le Grand Léonard réalise leurs effigies pour une part d'éternité. Candidats à l'immortalité, pris au piège des couleurs assassines de l'artiste, sortiront-ils indemnes de l'implacable machination dressée par l'émailleur de la Renaissance ? Cinq victimes, cinq couleurs pour une alchimie terrifiante ! Dans les récits fantastiques qui composent Cinq couleurs assassines, Nicolas Bouchard allie une science du cadrage historique aux qualités reconnues d'un narrateur de l'angoisse. Les demeures de la Cour de France, de la Lorraine au Quercy, de l'Ile-de-France au Limousin, sont ici revisitées à l'âge brillant et terrifiant de la Renaissance.

03/2009

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Littérature française

Ville sanguine

Le narrateur, critique d'art et journaliste, se rend à Bordeaux afin de se documenter sur l'exil de Goya dans la capitale girondine. Pendant son séjour, il noue une relation ambiguë avec la très distinguée Hélène Dubourg, commissaire adjointe de la future exposition Goya, hommage que rend la ville au peintre espagnol qui y mourut en 1828. Ce retour dans la ville de son enfance coïncide avec la fugue inexplicable de son amie Natacha, qui, en le quittant sur les quais de la gare Montparnasse, lui a lâché ces mots énigmatiques : Il ne faut jamais s'arrêter. Hasard du calendrier, Bordeaux est alors le théâtre du dernier grand procès du siècle, celui de Maurice Papon, accusé de crimes contre l'humanité. Les rumeurs et les remous que provoque cet événement amènent le narrateur à revivre la passion impossible et tragique qu'il partagea ici même, adolescent, avec Jenny, la très jeune compagne de son père. Les visions des désastres de la guerre qui avaient hanté Goya jusqu'à la fin de sa vie sont de nouveau d'actualité : en témoignent les récits insoutenables des survivants des camps. Entre ces deux faits apparemment fortuits - l'exposition Goya et le procès Papon -, le narrateur voit s'exprimer la pérennité de la violence et de la haine dans le monde. Cherchant à assumer enfin son passé, il croira avoir trouvé en l'insaisissable Linda, une photographe très mode originaire des îles Sous-le-Vent, ce quelque chose de plus fort que le désespoir, une toute neuve et inexplicable émergence de l'amour.

03/2003

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Beaux arts

Constable

John Constable reste, cent soixante-cinq ans après sa mort, l'objet d'un malentendu. En Angleterre, après avoir été un artiste mal-aimé, il est devenu un véritable mythe : l'archétype du peintre anglais, celui dont l'œuvre, tel un miroir dans lequel une nation croit se reconnaître, aurait su saisir l'âme nationale de son pays natal. En France, sa réception oscille entre oubli et restriction. Oubli au profit du plus spectaculaire Turner. Restriction, enfin, qui fait souvent hâtivement classer Constable, " le père de notre école de paysage " (Delacroix), du côté du naturalisme. C'est contre ce double écueil, ce double aveuglement que s'est construit cet essai. En accordant une place centrale aux écrits de l'artiste et à leur confrontation avec l'œuvre peint et dessiné, il s'est agi de redonner à John Constable sa place centrale dans le romantisme européen : celle d'un homme qui fut autant un théoricien - à sa manière, empathique, subjective - qu'un praticien. Un homme qui n'eut de cesse, contre les attendus de la critique et les conseils de ses amis, de penser un art nouveau. Un art absolu, capable de révéler la part d'infini qui se cache dans le plus ordinaire des chemins de campagne du Suffolk, " là où personne ne se penche " pour aller l'y relever. À la fin de cet ouvrage est présenté, pour la première fois dans une édition française, le recueil de gravures conçu par Constable autour du Paysage anglais, accompagné des commentaires de planches rédigés par l'artiste.

10/2002

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Romans de terroir

L'oeuvre vive

" Rien n'est jamais achevé. Ce genre d'œuvre n'est pas comme un tableau auquel le peintre décide un jour de mettre un terme en le signant. Notre création évoluera. Le temps, les saisons, le vent... Nous ne disposons pas un objet dans le paysage. Nous fabriquons du paysage. Et là, il n'y a jamais de fin. " Qui est Ben Forester, cet homme venu de loin qui semble connaître par cœur ce coin de Creuse et ses habitants ? On dit qu'il est un artiste de land art mondialement connu et qu'il est très riche. A-t-il pour autant le droit de modifier les paysages et d'y placer ses trucs bizarres une croix lumineuse sur l'étang, un angle droit taillé dans un rocher, quatre femmes de lierre et de feuilles faisant l'amour aux arbres dans les bois ?.... Au pays, certains se laissent prendre à ses enchantements. Mais d'autres rejettent farouchement des œuvres qui bousculent les certitudes, déconcertent le regard, créent du mystère. Parmi ceux-là, Barthélémy, tragique gardien des mémoires. Cette Œuvre vive unit avec maestria les exigences du roman contemporain et la sensibilité d'un auteur aimanté par la terre de ses ancêtres. On en sort ébloui et troublé. Avec La Tempête et La Tentation de Clarisse, Jean-Guy Soumy s'éloignait de ses thèmes de prédilection pour entamer une plongée dans le monde d'aujourd'hui. L'Œuvre vive livre les interrogations d'un écrivain secret qui, pour continuer à écrire, prend le risque de se dévoiler.

03/2006

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Littérature française

Le testament de Vénus

"Je, soussigné Vénus, cinquante-cinq ans, né le 25 avril 1947. ". . Félix Fayard, dit Vénus, retrace le récit de sa vie sur trois cahiers sauvés de la poubelle. Dans cet almanach buissonnier se croisent et se bousculent les figures de sa mère Lucie, fille de meunier, et de Driss Ben Shaab, ce Père Non Connu. L'image de la jarre enfouie où il se réfugiait enfant, et le souvenir d'un chien tueur. Ses Leçons de Voyouterie à Paris puis en Afrique, et les années de prison qui en découlent. Ses Gamberges sur l'Etre initiées à l'hôpital psychiatrique où sa mère l'a fait interner, et ses conversations avec le Mouvementeur, ce peintre qui l'enjoint de suivre ses impulsions de gribouilleur... Devenu Artiste Général, le soussigné a conçu près de cinq mille pièces, qu'il expose dans sa galerie L'Amusée, avant que le progrès et ses hydrorapaces ne le chassent pour toujours du moulin de son enfance. Squattant dès lors une tannerie désaffectée sur les berges de l'Ire, il organise sa survie en marge d'un monde qui semble vouloir sa disparition. Rares sont ceux à visiter cet ermite tenu pour fou, voire dangereux, qui, revenu des fureurs du baroud, de la tentation de la folie et des affres de l'amour, n'aspire qu'à "rentrer à la maison" ... Cette geste drolatique d'un "oeuvrier" , nourrie des affinités d'Enzo Cormann avec l'art brut, restitue à un "homme de peu" sa grandeur déniée et lui donne acte de son échappée belle.

01/2006

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Histoire de France

Napoléon et Sarzane. Les origines italiennes des Bonaparte

Les premiers ancêtres de Napoléon Ier ? Des Italiens. Émigrés de Florence, suite aux guerres entre Guelfes et Gibelins, les Bonaparte ou Buonaparte (littéralement, " ceux qui sont du bon parti, du bon côté ") s'installent à Sarzane, à l'extrême nord de la Toscane. Nous sommes à la fin du XIIe siècle. À Sarzane, fortifiée par Laurent le Magnifique, les Bonaparte vont vite occuper d'importantes charges, au point de se lier familialement avec le pape Nicolas V, le fondateur de la Bibliothèque Vaticane, lui aussi originaire de la ville. Joseph Bonaparte, l'aîné - ou le " généalogiste " comme l'appellera son frère Napoléon -, mènera plus tard l'enquête, trouvera des preuves : ce n'est qu'à la fin du XIVe siècle que les ancêtres de l'Empereur se sont implantés en Corse. Sarzanais de souche, Federico Galantini ne se borne pas ici à raconter cette aventure généalogique, presque inconnue du public. Preuves à l'appui (elles sont toutes réunies dans l'ouvrage), il nous explique les dessous du Concordat de 1801, dont le premier artisan est encore un Sarzanais, le cardinal Spina. Sarzane, où se dresse encore aujourd'hui la maison-tour des Bonaparte, est aussi le théâtre de la mort romantique de Charlotte, nièce de Napoléon, confidente de Leopardi mais impossible amour du peintre Léopold Robert qui s'égorgea pour elle, à Venise... Napoléon et Sarzane met pour la première fois en lumière la " sarzanité " de ces Bonaparte qui ont changé l'Europe. La préface de l'italianiste Bertrand Levergeois en souligne toute l'importance.

09/2004

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. Grande-Bretagne Tome 2, Angleterre nord et Ecosse, Irlande

Ce volume est le troisième des Demeures de l'esprit, le deuxième (et le dernier) de ceux qui sont consacrés aux Iles britanniques : après le Sud et le Centre de l'Angleterre ; plus le Pays de Galles, c'est cette fois le Nord de l'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande que nous parcourons en compagnie de Renaud Camus, auteur et photographe. Le dramatis personae n'a rien à envier à celui du livre frère puisqu'il va des sœurs Brontë à Joyce, de Laurence Sterne à Yeats, de Sir Walter Scott à George Bernard Shaw en passant par Synge, Carlyle ou Barrie, le père assez ambigu de Peter Pan. William Wordsworth n'a pas moins de trois maisons aujourd'hui ouvertes au public tandis que Robert Burns, le poète national de l'Ecosse, en a quatre ! Mais les écrivains ne sont pas seuls représentés, non plus que les figures illustres : occasions de savoureuses découvertes, peut-être, voici en leurs demeures le gentleman architect Sir Thomas Robinson ou le photographe Edward Chambré Hardman, le peintre écossais Edward Atkinson Hornel ou son confrère anglais d'Irlande Derek Hill, les inventeurs Samuel Crompton ou George Stephenson, le publiciste Hugh Miller ou bien le voyageur John Muir, précurseur de l'écologie. Du jardin de Beatrix Potter on passe en quelques pages à la chambre natale de David Livingstone. Le pari est que les portes ouvrent sur les œuvres, les fenêtres sur les destins, les paysages sur les phrases, sur les images, les convictions, les idées.

06/2009

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Beaux arts

Les carnets de Degas

Sur les trente-huit carnets de dessins laissés par Degas, vingt-neuf ont été légués en 1920 au département des Estampes de la Bibliothèque nationale de France par son frère, René de Gas. Fourmillant de dessins et d'observations diverses, ces carnets, simples cahiers d'étudiant ou carnets de poche, nous permettent de comprendre quels sont les artistes qui l'ont influencé et de suivre les projets d'un artiste en perpétuelle ébullition.Ingres donne un jour ce conseil à Degas qui n'a alors que vingt ans et lui exprime son désir de devenir peintre : " Faites des lignes, jeune homme, faites des lignes ; soit de souvenir, soit d'après nature, et vous serez un bon artiste. " Leçon décisive. Jamais Degas n'aura oublié ce commandement et jamais il n'aura cessé de dessiner. Des dizaines d'années plus tard, il se désole encore : " Ah ! la couleur on se tire toujours d'affaire, mais la ligne, comme c'est difficile, toujours. "Feuilleter ces Carnets de Degas, quand bien même ils ne sont pas datés, c'est, de page en page, voir les signes de ce qu'aura été pendant des années sa quête, de ce qu'aura été son inquiète exigence quand, dans un musée, il aura " affronté " le chef-d'oeuvre d'un maître, comme lorsque, tout à coup dans la rue, il aura voulu surprendre une attitude, une expression. De la note au croquis, de la première idée à l'ébauche, ce sont toutes les "variations" du dessin qui sont mises en évidence dans cet ouvrage.

09/2013

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Sciences historiques

JUIVE, CATHOLIQUE, PROTESTANTE. Trois femmes en marge au XVIIème siècle

Elles étaient juive, catholique et protestante. Toutes trois citadines, filles de marchands et d'artisans au XVIe siècle. Toutes trois nous ont laissé des écrits - témoignages de femmes engagées dans leur siècle. Glikl bas Judah Leib, marchande juive de Hambourg et de Metz, mariée à deux reprises, est mère de douze enfants et auteur d'une fascinante autobiographie écrite en yiddish. Marie de l'Incarnation, née à Tours, veuve et mystique visionnaire, abandonne son fils pour devenir ursuline au Québec où, tout en apprenant l'iroquois, le huron et l'algonquin, elle fonde les premières écoles pour jeunes filles amérindiennes. Enfin, Maria Sibylla Merian, allemande et protestante radicale, fut à la fois peintre et entomologiste - ses expéditions pionnières nous entraînent jusqu'au Surinam. Natalie Zemon Davis, l'historienne qui nous a déjà raconté Le Retour de Martin Guerre, restitue la vie de ces trois femmes. Egalement remarquables, ces femmes offrent bien des similitudes, même si tout les sépare. Car dans leurs trajectoires, chacune dit le poids de la religion, de la famille, les lourdeurs d'une société qui laisse peu de marge de manœuvre aux choix personnels qui déterminent pourtant la vie de nos " trois héroïnes ". Natalie Zemon Davis veut nous faire partager la vie de ces trois femmes européennes et des populations qu'elles côtoient. Sans jamais se priver de l'érudition nécessaire à ses démonstrations, puisant aux sources les plus inattendues, la grande historienne de Princeton montre combien ces femmes, par leurs choix et leur détermination à persévérer dans leurs projets, éclairent l'aube de l'époque moderne.

07/1998

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Littérature française (poches)

L'eau qui dort

Un soir, Benoît Lauzanne, représentant de commerce parisien, quitte le domicile conjugal pour ne plus y revenir. Au buffet de la gare de V. , il croit appercevoir Irina, son grand amour de jeunesse, qui a disparu vingt ans plus tôt sans laisser de traces. Un soir, Benoît Lauzanne, représentant de commerce parisien, quitte le domicile conjugal pour ne plus y revenir. Au buffet de la gare de V. , la ville de province où il s'est réfugié, il est bouleversé par une femme dont la silhouette lui rappelle de façon troublante Irina, une artiste peintre qui fut le grand amour de sa jeunesse. Mais Irina a disparu vingt ans plus tôt sans laisser de traces. Dès lors, Lauzanne n'aura plus qu'une obsession : retrouver cette femme. Sa quête l'amènera à croiser un jardin, à renouer avec la nature, à laquelle il aurait voulu consacrer à sa vie, mais aussi à être impliqué dans une enquête criminelle. Les étapes qui jalonnent la recherche d'Irina le conduiront à revivre différents épisodes du passé qu'il a pourtant tenté de laisser derrière lui, mais dont il reste le prisonnier. L'Eau qui dort interroge la question de la disparition, au sens littéral, et de ses conséquences, dans la vie de ceux qui restent. Pourquoi choisit-on, un beau jour, de déserter sa propre existence ? Et comment les autres composent-il avec cette absence ? Le livre est aussi une méditation sur la nature, son rythme particulier, sa capacité de réparation et le pouvoir qu'elle a de contrebalancer les chagrins de l'existence.

03/2020

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Critique littéraire

Le grand camouflage. Ecrits de dissidence (1941-1945)

Ce petit volume, sous la direction de Daniel Maximin, comprend les sept articles écrits par Suzanne Césaire pour Tropiques, la revue littéraire la plus importante des Antilles : quatorze numéros publiés à Fort-de-France, entre 1941 et 1945, bravant la censure à l'époque de la Résistance, appelée là-bas la "Dissidence". Sept textes, sur les thèmes de la poésie, du surréalisme, des Antilles et des racines africaines, qui manifestent avec force l'entrée des cultures antillaises dans la modernité politique et littéraire, la rupture brutale et ironique avec le carcan des traditions doudouistes des écrits coloniaux, et l'ouverture à tous les vents artistiques des Amériques, d'Europe et d'Afrique. En 1941, André Breton, en route vers New York, fait une escale d'un mois en Martinique, où il se lie d'amitié avec Aimé et Suzanne Césaire. La seconde partie de ce recueil se fait l'écho de ces rencontres (auxquelles participent également Lévi-Strauss, Pierre Mabille, André Masson, Wifredo Lam, Jacqueline Lamba, l'épouse peintre de Breton), fructueuses et marquantes pour chacun : on y trouvera un texte-hommage d'André Breton à Suzanne, des extraits de Martinique, charmeuse de serpents d'André Breton qui dialogue avec André Masson, un texte de René Ménil. Enfin, figurent quelques poèmes d'Aimé Césaire inspirés par Suzanne, et un texte, écrit pour ce recueil, de leur fille Ina Césaire, écrivain et ethnologue, évoquant avec émotion la figure de sa mère. L'ensemble est présenté et mis en perspective par Daniel Maximin.

09/2015