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Olivier Frasier, Joris Chamblain

Extraits

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Textes médiévaux

Sire Gauvain et le Chevalier vert

Neveu du roi Arthur, réputé dans ce récit autant pour sa valeur morale que pour sa prouesse, Gauvain relève le défi qu'un mystérieux chevalier vert porte un jour à la cour : il accepte de lui trancher la tête, tout en promettant solennellement, si celui-ci survit, de se mettre à sa recherche pour recevoir un coup en retour. Tête décollée à la main, l'homme quitte la cour et rappelle le jeune chevalier à sa parole. Dix mois plus tard, Gauvain part à son tour... Roman de chevalerie complexe, d'une grande beauté formelle, Sire Gauvain et le Chevalier Vert est l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature médiévale anglaise. Rédigée par un poète anonyme à la fin du XIVe siècle, admirée par J. R. R. Tolkien, qui en donna une édition, l'oeuvre a profondément marqué la conscience et le paysage littéraire outre-Manche. Cette édition a pour objectif d'offrir un accès aisé et direct à la composition originale. Cette édition offre une traduction intégrale de l'oeuvre en version bilingue. Elle est due à Olivier Simonin, maître de conférences en linguistique anglaise à l'université de Perpignan, qui a établi le texte à partir de son unique version manuscrite et l'a traduit en privilégiant la fluidité tout autant que l'exactitude sémantique. Elle est enrichie d'annotations qui garantissent un accès aisé et sûr à ce grand roman de chevalerie en vers : la plupart signalent des références importantes et des éléments culturels et littéraires indispensables à la compréhension du texte, tandis que d'autres élucident des questions de prononciation et de sens, leur apportant un éclairage nouveau. L'ensemble est précédé d'une introduction qui replace l'oeuvre et le poète dans leur contexte, tout en proposant des repères critiques essentiels ainsi qu'une lecture personnelle et de multiples pistes de réflexion.

06/2024

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Essais

Penser la perception

Ce nouvel ouvrage de Jean Daive, recueillant essais mais surtout entretiens avec des artistes et écrivains réalisés pour France Culture, est le troisième volet d'un polyptique composé de : L'Exclusion (éditions Jean Fournier, 2015), Pas encore une image (L'Atelier contemporain, 2019) (A paraître en 2023 : Le Dernier mur, L'Atelier contemporain.). Le premier livre posait et étudiait le constat : ce que je regarde n'est pas ce que je vois ; le second : l'image n'est plus à regarder, mais à lire et l'écriture n'est plus à lire mais fait image. Penser la perception aborde la question du film, de la photographie et de l'écriture. Ce livre, je l'ai conçu (construit) comme un roman où les épisodes interviennent, se suivent dans une dramatisation qui transforme la parole de chaque artiste selon un programme et ses intentions. Montrer des artistes à des moments différents, montrer des artistes en des endroits différents, poser presque les mêmes questions ou poser des questions différentes, montrer ce qui existe et montrer ce qui change comme par exemple une manière de montrer un transitoire malgré l'invariant des questions posées qui n'exclut pas une discipline – tel est l'enjeu du livre : il raconte les vies du mouvement. Ces réflexions, souvenirs, entretiens, écoutes et paroles, ces silences et ces rires, sont aussi le symptôme d'une animation magique de l'image et de l'écriture qui se nourrit des énergies parmi les plus farouches et les plus obscures. La parole est mystérieuse et obscure. L'écoute est mystérieuse et obscure. Un homme, une femme ou bien deux hommes, l'un parle l'autre écoute, se trouvent dans cette situation de l'échange et de l'attente, ils émettent une succession d'ondes permanentes, ils apaisent la peur, ils s'aident à parler des énigmes de l'univers, ils s'aident à l'injonction. Ils excédent toujours la pensée et la signification. Entretiens avec : Jean-Marie Straub et Daniel Huillet, Jean-Luc Godard, Roberto Matta et Alain Jouffroy, Betty Goodwin, Patrick Tosani, Georg Baselitz, Chantal Akerman, Gérard Garouste, Nathalie Sarraute, Jana Sterbak, Gisèle Freund, Francis Ponge, Marguerite Duras, Jean-Luc Moulène, Jean-Michel Alberola, Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, Joris Ivens, Antoine d'Agata, Pierre Tal Coat, André du Bouchet, Pipilotti Rist, Jean-Pierre Bertrand, Helmut Newton et Alice Springs, Raoul de Kayser...

02/2022

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Littérature étrangère

Passé composé

Rupert Darley a résolu d'une façon draconienne la crise à la fois familiale et professionnelle qui couvait depuis un certain temps déjà : il a quitté sa seconde femme et démissionné de son poste d'enseignant. Ces deux ruptures l'ont en quelque sorte libéré. Cependant, il redoute la réaction de ses parents à qui il vient annoncer la nouvelle : lui, Oliver, architecte renommé, un vieux monsieur bougon, amateur de whisky et de bon vin ; elle, May, jadis pleine d'allant, qui a gardé, malgré l'âge et la maladie, l'esprit vif et la repartie facile. Arrive Miranda, la fille de Rupert - une jeune étudiante en médecine -, qu'il ne s'était pas préparé à rencontrer et qui lui donne involontairement, parce que ses grands-parents l'avaient invitée, l'impression d'être un intrus dans la maison familiale. Des relations complexes s'établissent alors entre ces quatre personnages, différents par l'âge et le caractère, et pourtant proches les uns des autres, souvent complices. On devine que l'auteur éprouve pour eux non seulement de la sympathie, mais aussi de l'affection. Le ton du roman tranche sur la rigueur de sa construction par une tendresse, une émotion parfois pathétiques, que tempèrent toujours une ironie discrète et un humour parfois truculent.

05/1988

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Histoire des idées politiques

L'antisémitisme politique en Angleterre (1905-1933)

"Des jeunes gens antisémites, ça existe donc, cela ? II y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés ? Quelle tristesse, quelle inquiétude, pour le vingtième siècle qui va s'ouvrir ! " Emile Zola, Lettre à la jeunesse, 14 décembre 1897. Cette phrase de Zola, écrite à l'aube du XXe siècle, pourrait s'appliquer en tout point à l'Angleterre. Elle exprime sa surprise de voir une partie de la société, jeune, ouverte et prête à embrasser un nouveau siècle, être antisémite. Cette incongruité se retrouve outre-Manche à la même époque. L'Angleterre, mue par ses idées libérales, sa démocratie, jouissant d'une ouverture d'esprit vis-à-vis de ses minorités, de sa liberté religieuse et de conscience, n'échappa pas à ce phénomène au coeur de son monde politique. L'antisémitisme ne semble pas être une composante idéologique au sein de cette terre qui, à la demande d'Oliver Cromwell, fit revenir les Juifs sépharades. Néanmoins, si l'on y regarde de plus près, à l'époque où Zola écrit ces mots, force est de constater que l'étude des propos cachés sous des termes génériques révèle une tout autre réalité. C'est l'objet de ce livre.

07/2021

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Littérature étrangère

Les clairvoyantes

Automne 1918, Elm City, Caroline du Nord. Les premiers cas de grippe espagnole commencent à se répandre. Maureen Ross vit une grossesse difficile, dans l'indifférence de son mari. Fille d'une famille pauvre du Mississipi, elle a épousé Troop Ross, grosse fortune de Caroline du Nord. Troop, homme froid et coupé de ses sentiments, s'est acharné au fil des années de leur mariage à étouffer l'énergie vitale de Maureen qui, de plus en plus isolée, perd jusqu'à l'espoir de survivre à l'accouchement. Dans ce foyer sans amour arrive Mary Oliver, la nièce de Troop. Enfant choyée d'une riche famille de libres-penseurs de Washington, Mary vient aider Maureen dans les dernières semaines de sa grossesse. Horrifiée par le comportement de Troop, elle comprend vite que son devoir est de protéger sa tante. À mesure que le nombre des victimes de l'épidémie augmente, la peur s'empare de la ville et la tension monte dans la maison des Ross. Soutenue par l'amour de Mary, Maureen va trouver la force de renaître à elle-même et de rejeter la tyrannie destructrice de son mari pour s'ouvrir à la vie, triomphant de la mort qui s'acharne sur la maisonnée...

01/2005

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Poches Littérature internation

Love, etc.

" Stuart, ai-je dit, je puis t'assurer que Gillian et moi n'avons pas de liaison. Nous n'en sommes même pas, pour parler comme les diplomates, au stade des négociations préliminaires à des négociations... D'un autre côté, en tant qu'ami je dois te dire que je l'aime. Ne me fais pas de remontrances, j'en suis aussi bouleversé que tu peux l'être toi-même. Si j'avais pu, en quoi que ce soit, me rendre maître de la situation, je ne serais pas tombé amoureux d'elle... " Et c'est ainsi qu'Oliver apprend à Stuart qu'il a l'intention de lui prendre sa femme. On pense aussitôt à Jules et Jim, deux hommes et une femme, mais c'est à Julian Barnes que nous avons affaire. Avec lui, rien n'est jamais comme on croyait pouvoir l'imaginer. Ironique, tendre et méchant à la fois, il fouille les blessures, scalpel à la main, là où cela fait le plus mal. Le remords, le refus de voir la vérité en face, la culpabilité, la terreur, tout y passe et le romancier-chirurgien n'épargne personne... Sans oublier de nous faire souvent rire en nous montrant les dessous des cartes, certains replis très inattendus des âmes et des cœurs.

09/1994

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Littérature étrangère

Les imperfectionnistes

Ils sont pathétiques, ils sont incompétents, ils sont harcelés par le destin – bref, ils sont irrésistibles. Ces éternels abonnés à l’infortune ont tous en commun de graviter autour d’un anonyme et farfelu journal international basé à Rome.Sous la houlette du très incapable directeur de la publication Oliver Ott, petit-fils de l’énigmatique fondateur du quotidien, il y a entre autres Lloyd Burko, vieux correspondant à Paris, au bout du rouleau et prêt à tout pour vendre un article ; Arthur Gopal, le préposé aux nécrologies et aux mots croisés, frappé par une tragédie familiale qui va donner un ironique coup d’accélérateur à sa carrière ; Winston Cheung, pigiste débutant au Caire, vampirisé par un reporter sans foi ni loi ; Ruby Zaga, la vieille fille persuadée (à raison) d’être la paria de la rédaction ; ou encore Ornella de Monterrecchi, lectrice un peu trop scrupuleuse à qui sa fidélité exhaustive a coûté vingt ans de retard sur l’actualité…Roman choral magistralement orchestré, Les Imperfectionnistes raconte, en onze histoires croisées, les mésaventures hilarantes de ces « chiens écrasés » de l’existence, dressant au passage, avec une acuité redoutable, la fresque d’un demi-siècle dans les coulisses de l’univers médiatique, de son âge d’or à son crépuscule.

02/2011

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Thrillers

L'énigme des Foster

Certains secrets devraient rester à jamais enfouis... 1968. A St Austell, petite ville côtière de Cornouailles, Jonathan Kellaway est engagé pour un job d'été chez Walter Wren & Co. Il y fait la connaissance des deux petits-enfants du fondateur de la société, Oliver et Vivien Foster. Une complicité se noue entre les trois jeunes gens et Jonathan est bientôt considéré comme un membre de la famille. 2010. Après une longue carrière dans l'entreprise familiale des Foster, Jonathan se voit confier la mission de retrouver des dossiers mystérieusement disparus des archives. Secrets de famille, trahison, morts suspectes... son enquête va vite déranger de puissants intérêts. Résolu à faire toute la lumière sur cette histoire, Jonathan se retrouve bientôt à devoir affronter son propre passé, et tous les non-dits qui ont jalonné son existence. Et c'est sans doute là que réside, pour lui, le plus grand des périls. Des côtes britanniques à celles de Capri, Robert Goddard, au sommet de son art, entraîne le lecteur dans un passionnant jeu de piste, bourré de rebondissements et de faux-semblants. Observateur sans pareil de la grande bourgeoisie anglaise, de ses regrets et de ses turpitudes, il nous livre ici un de ses romans les plus bouleversants.

10/2021

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Littérature étrangère

Un hiver aux Canaries

Jori Nyman, patron de chantier naval en faillite et à la retraite, dirige d'une main de fer la paroisse finlandaise de Gran Canaria, assisté de Mikko, son homme à tout faire, et d'une jeune femme de ménage africaine prénommée Dior. Ce qui s'apparente à un paradis ensoleillé se révèle n'être que le théâtre des désillusions. Chacun s'y confronte à ses désirs, plein d'espoir et d'idéaux : tandis que Mikko rêve de devenir un grand designer, Nyman croit quant à lui pouvoir oublier sa femme alcoolique avec Dior. Seulement pour la Malienne, qui ne voit en Nyman qu'un vieillard croupissant, et pour les Africains parvenus à accoster sur l'île dans des embarcations de fortune, Gran Canaria constitue une tout autre échappatoire : un premier pas vers l'Europe. Aux aspirations des uns se mêle l'élan de liberté des autres sans pouvoir jamais se comprendre. Riikka Ala-Harja dépeint avec précision et justesse l'envers du décor de cette île touristique mondialement connue, où il apparaît finalement impossible d'accéder au bonheur. L'enfer personnel de chacun des personnages est omniprésent, et on retrouve comme partout ailleurs la haine, l'égocentrisme, les suspicions et les regrets. En arrière-plan les inévitables vacanciers allongés sur la plage fuient l'hiver nordique : pour eux aussi l'île ne représente qu'un moyen d'évasion, d'un autre genre, mais tout aussi vain.

11/2012

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Guides de France

Pays de Bray

Localisé aux portes de Paris, à la frontière entre Hauts de France et Normandie, le Pays de Bray est une destination très accessible depuis la capitale mais aussi depuis la Picardie ou le reste de la Normandie... Bucoliques et préservés, ses paysages sont une invitation à la promenade, aux pique-niques et aux activités à effectuer en famille, en toute saison. Car le Pays de Bray est une destination nature par excellence. Entre la boutonnière de Bray, une curiosité géologique qui offre une singulière diversité de paysages verdoyants et vallonnés, les forêts de Lyons, d'Eawy ou de Thelle qui permettent de nombreuses randonnées à pied ou à vélo, et la Roselière de Normanville, les occasions de s'émerveiller ne manquent pas. C'est aussi une terre riche en Histoire et en monuments. Pour preuve l'incontournable Gerberoy, ses ruelles médiévales et ses maisons à colombages, le château de Hannaches, la somptueuse abbaye de Saint-Germer-de-Fly, le site de V1 de Val Ygot, sans oublier les jolis villages de La Chapelle-sous-Gerberoy et Saint-Saens, pour ne citer qu'eux. Enfin, après toutes ces découvertes, terminez votre séjour en profitant d'un moment de détente au spa de Forges-les-Eaux, ou succombez aux plaisirs de la table en faisant le tour des fermes et des producteurs ou sur les marchés de Gournay et Neufchâtel. - Toutes les infos utiles pour découvrir le territoire ; - Tous les bons plans pour profiter au maximum de votre séjour ; - Tous nos coups de coeur : des incontournables aux visites hors des sentiers battus ; - Des adresses soigneusement sélectionnées sur le terrain ; - Des anecdotes surprenantes ; - Des cartes avec les adresses positionnées.

06/2019

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Littérature érotique et sentim

Les Ecorchés Tome 4 : Révolte

"Cette romance sombre, belle et atypique mérite cinq étoiles". Night Owl Reviews Résister, sans jamais se soumettre ! 152 a été enlevée par les Arziani, une famille mafieuse de Géorgie, alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Elle a été dressée pour devenir une mona - une esclave sexuelle destinée à servir le maître des Fosses de Sang. Belle et douce, elle rend fou de désir le maître qui, pour s'amuser, la donne à son plus grand et plus effrayant champion des combats à mort... mais elle comprend très vite qu'un physique menaçant peut cacher un grand coeur. Toutefois, l'amour peut-il naître dans les profondeurs d'un tel enfer ? Extrait : " Je la vis alors, comme si elle était véritablement là, se tenir devant moi et me tendre la main ; mais alors que je levais la mienne, un Spectre s'approchait derrière elle un couteau à la main, qu'il lui plantait dans la gorge avant que j'aie eu le temps de faire quoi que ce soit. Je vis la mona écarquiller ses jolis yeux, puis s'écrouler à mes pieds, la vie quittant son corps aussi vite que le sang coulait de sa plaie. Je secouai la tête et m'efforçai de m'étendre sur le lit tout en essayant encore de chasser ces images de mon esprit. Car la désirer ne ferait que me rendre faible. Jamais je n'offrirais mon coeur à quiconque, car cela n'engendrerait que de la souffrance. Jamais je ne deviendrais faible. " Copyright © 2017 by Tillie Cole. Tous droits réservés. © Bragelonne 2018, pour la présente traduction

05/2018

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Philosophie

En toutes libertés

Isaiah Berlin, né en Lettonie, a dix ans en 1919 lorsqu'il arrive en Angleterre avec sa famille. Un brillant cursus le conduit à une chaire de professeur à Oxford. Il publie ses premiers travaux en 1937 et, depuis lors, seule la guerre l'a contraint à interrompre la publication d'une impressionnante série d'articles, d'essais et de conférences, regroupés dans une dizaine d'ouvrages. Sir Isaiah Berlin - qui fut de 1974 à 1978 président de la British Academy - est considéré aujourd'hui comme le représentant le plus éminent de l'histoire des idées en Occident. En toutes libertés nous permet de suivre l'itinéraire intellectuel de ce penseur, inlassable analyste de la science morale, sociale et politique. Volontiers à contre-courant, il s'intéresse aussi bien à Machiavel ou à Marx qu'à des penseurs moins connus comme Vico, Hamann, Herder ou Herzen, à partir desquels il a pu approfondir ses conceptions de la liberté et du pluralisme. Il aime Tourgueniev bien davantage que Dostdievski ; ce qui le passionne chez Verdi, c'est autant les idées véhiculées par ses opéras que sa musique. Il est excellent connaisseur de la Renaissance, des Lumières, du romantisme ou de la Russie du XIXe siècle. Quant à l'homme - que nous suivons de Petrograd à Oxford, de Washington à Moscou et de Londres à Jérusalem, il nous parle de ses amitiés avec Wystan Auden, Stephen Spender, Igor Stravinski ou Alfred Brendel, nous fait partager l'émotion de ses rencontres avec Anna Akhmatova, Boris Pasternak ou Chaïm Weizmann, nous raconte ses entrevues avec Churchill ou Nehru et évoque ses littéraires ou musicales, son amour pour l'Italie...

06/2006

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Littérature française (poches)

Les oeuvres complètes de Sally Mara

" C'est pour les Éditions du Scorpion que Raymond Queneau écrivit On est toujours trop bon avec les femmes qu'il signa Sally Mara. La recette était celle qui assurait le succès des feuilletons du journal Samedi soir : des romans exotiques, actifs et un tantinet soit peu coquins. Contrairement à Boris Vian pour J'irai cracher sur vos tombes, Queneau choisit la parodie et prend ses distances avec le genre ; son Irlande en révolution est de fantaisie et ses révolutionnaires, comme en témoigne leur cri de guerre, Finnegans wake !, sortent tout droit de la république des Lettres ; ce qui ne les empêche pas de boire force ouisquis et de tirer d'innombrables coups. Dans le Journal intime, paru ensuite, la quantité de cadavres est considérablement moins importante (la quantité de coups aussi) mais le texte est notablement plus pervers et partant plus coquin. Queneau y fait la preuve de son goût pour la liberté et les langues difficiles et s'exerce à peindre de l'intérieur une pucelle délurée montée en graine qui pourrait bien être une grande sœur de Zazie. Profitant de l'édition des Œuvres complètes de 1962, Queneau a rassemblé sous le titre de Sally plus intime quelques " foutaises " auparavant parues dans Temps mêlés. Sur le solide terreau des plus robustes calembours on y voit pousser ici et là de merveilleuses petites fleurs bleues. " Paul Fournel. On est toujours trop bon avec les femmes a été publié pour la première fois en 1947 ; Journal intime en 1950. L'ensemble a été réuni pour la première fois en 1962 par Raymond Queneau.

11/2003

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Livres 3 ans et +

Le grand patatou

Vous connaissez le Grand Manitou ? Chez les Indiens, c'est le chef de tout. Mais si on n'est pas un Indien d'Amérique, ce n'est pas grave : il y a le Grand Patatou. Un livre pour dire aux tout-petits comment sont nées les choses du monde. Autrefois, il y a très longtemps, il n'y avait rien, absolument rien du tout. Ni Lune ni étoiles. Pas de planète, pas de Terre non plus. Pas plus qu'il n'y avait pas de ciel, de mer, de poissons et de chatons. Il n'y avait personne... ou presque : IL N'Y AVAIT QUE LE GRAND PATATOU ! Comme il n'y avait rien, le Grand Patatou n'était que le chef de rien du tout. Puis un jour il voulut s'asseoir, pour essayer... mais comme il n'y avait rien pour le soutenir, le Grand Patatou tomba, tomba, tomba très longtemps, si bien qu'il finit par toucher quelque chose. Sur ce quelque chose, il se découvre tout un tas de superpouvoirs ! Comme la marche, le rire, et même la parole... qu'il utilise pour nommer toutes les autres choses qu'il invente dans son univers. Mais c'est fatigant de créer un monde ! Après avoir inventé les histoires et les jolis rêves, il est temps de se coucher. Allez maintenant, au lit... et on n'oublie pas son doudou Patatou ! Avec un texte très tendre et poétique, Antonin Louchard manie les mots comme des doudous. Il joue avec, les utilise pour créer un monde et développer l'imaginaire des enfants. Voici le premier livre pour les tout-petits qui leur raconte la création du monde !

11/2019

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Contes et nouvelles

Ô merveilleux de l'enfance

" Qu'on se le dise, qu'on se l'enchante, par les temps qui courent en accéléré-à-reculons, s'adonner au merveilleux constitue un acte politique. Une escouade de résistants poétiques se sont mis à l'oeuvre dans le plus grand secret. Réunis plus ou moins télépathiquement pour une mission de la plus haute importance amusante : s'émerveiller suffisamment fort pour que le bleu de la flamme de leurs souvenirs d'enfance puisse éclairer vos nuits. Chacun d'entre eux a pris place dans l'avion en papier géant qu'ils passent leur vie à confectionner, déchirer, recoller et réinventer. Ils s'apprêtent à semer des graines d'histoires dans vos rêves". Mathias Malzieu Parce que le livre est le moyen infaillible de garder au plus près de soi une part de merveilleux, Mathias Malzieu a donné rendez-vous à quelques-uns des artistes, créateurs, écrivains qu'il admire, autant de voix qui, entre tendresse, curiosité et nostalgie joyeuse, reviennent à cette période étonnante qu'est l'enfance. A propos du directeur d'ouvrage : Mathias Malzieu est un artiste unique. Auteur-compositeur-interprète du groupe Dionysos, il est également écrivain à succès (La Mécanique du coeur dont il a réalisé le film éponyme, Journal d'un vampire en pyjama, prix des lectrices Elle 2016 et prix France Télévisions 2016). Directeur artistique du théâtre des Trois Baudets et désormais directeur d'ouvrage, Mathias Malzieu explore un rapport unique à l'enfance et au merveilleux dans tous les pans de son oeuvre. Par sa fantaisie et sa langue, il se positionne comme le fils spirituel de Roald Dahl et de Boris Vian.

10/2023

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Historique

Des Vivants. Le réseau du musée de l'Homme, 1940-42

CorpsCNL – Eté 1940 : la France est occupée. Certains pourtant refusent la fatalité : à Paris, au coeur du musée de l'Homme, quelques ethnologues se réunissent, bientôt rejoints par des gens de tous horizons - avocats, religieuses ou garagistes. Autour de Boris Vildé, d'Anatole Lewitsky, d'Yvonne Oddon, ces visionnaires posent les bases de la lutte qui mènera à la Libération : évasions de prisonniers, passages vers l'Angleterre ou la zone libre, et publication d'un journal clandestin, Résistance.

Mais ces insoumis de la première heure seront bientôt trahis, dénoncés à la Gestapo et, pour beaucoup d'entre eux, exécutés. Avec Des Vivants, Raphaël Meltz et Louise Moaty proposent un scénario d'une grande richesse et d'une profonde intégrité : aucun dialogue n'a été inventé, les paroles prononcées par les personnages sont les leurs. Au terme d'une vaste plongée dans d'innombrables documents d'époque - mémoires, lettres, témoignages, entretiens, journaux... - ils composent ce récit en s'effaçant derrière la sincérité et la force de ces voix disparues. Simon Roussin, grâce à une mise en scène subtile et un dessin d'une grande maîtrise, redonne vie à ces fragments d'Histoire, déployant avec justesse tout leur souffle romanesque.

Ensemble, ils composent une fresque puissante, rigoureuse et émouvante. Surgi très tôt, trop vite détruit, le réseau du musée de l'Homme est peu à peu sorti de la mémoire collective. Cet album hors normes, à la fois enquête historique, roman de guerre et épopée grandiose, rend ainsi hommage à des hommes et des femmes emportés un jour par cette injonction formidable : résister. Une folle audace autant qu'une évidence ; l'unique moyen, au-delà de tout, de rester vivants.

10/2021

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Récits de voyage

Fatras Port-au-Prince

"Vous n'avez vraiment rien de bien à dire d'Haïti ? Parlez-nous un peu de votre enfance, de lorsque vous étiez patriote et heureux". Cette réflexion d'un étudiant puis, plus tard, une carte blanche d'un quotidien haïtien, vont entraîner Jean Marie Théodat à écrire cette série de textes qui laissent une vraie place à l'amitié et au courage, si présents à Port-au-Prince. Il y est question de vie, d'odeurs, de colères, d'hommes, de femmes, de chants, de cuisine, de paysages, de la musique d'une langue, d'enfants, de souvenirs, de couleurs, de la terre, et de tous les fatras de ce monde, desquels naissent le pire et le meilleur. Avec Fatras Port-au-Prince, Jean Marie Théodat fait dialoguer textes et dessins. Ce double regard propose de découvrir Haïti par un autre prisme que celui de la seule actualité, celui d'un homme né sur cette terre et qui la porte dans son âme. Lucide, rempli d'émotions et d'humanité. Rires et larmes s'entremêlent, l'amour est là, il n'y a aucun doute. L'espoir aussi. "Dès que je pénètre dans cette pièce, je ne ressens plus le besoin de faire de jolies choses, de jolis paysages. Je peins le monde tel qu'il m'apparaît. Or de tous les côtés, je ne vois que fatras. Fatras joudlan, fatras la ville, fatras l'amour, parole Legba, fatras salons, fatras jardins, fatras ceci, fatras cela. Alors je peins les fatras qui s'offrent à mon quotidien comme un lot de consolation. Fatras de nuit de préférence, mais fatras de toutes les couleurs".

10/2021

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Littérature française

Congrès d'humoristes congratulés de 1800 à 20

Réunir tous ces célèbres humoristes en un congrès était une gageure ; les mettre sous la coupole d'un livre exemplaire est une grande satisfaction. Congrès d'humoristes congratulés de 1800 à 2012 et grenusalés est un hommage à ces humoristes pleins d'esprit - «qui avaient la tête à ça» - et une sauvegarde supplémentaire de leur alchimie cérébrale. Francis Mauras ajoute aussi son grain de sel, en rehaussant le goût, en ajoutant de l'humour à l'humour - tout en restant dans la même inspiration. Dans ce pêle-mêle de pensées subtiles, drôles et pertinentes, caustiques et cocasses, où la subversion du langage tient à un frêle équilibre entre réel et subjectif, l'humoriste jongle avec les polysémies et l'assemblage des mots. Tout est dans la vitesse de penser et dans la virtuosité de l'expression. Après Humourragie intime paru en 2012, Francis Mauras réitère l'expérience en nous offrant un «congrès d'humoristes», où se croisent les plus grands écrivains. Ainsi, l'auteur se joint à Albert Camus, Boris Vian, Oscar Wilde et Montesquieu - entre autres - pour nous offrir un condensé de leurs meilleures citations, sans omettre d'y ajouter son «grain de sel». Tout le talent de Francis Mauras réside dans sa capacité à détourner les mots de manière inattendue et de rebondir sur des maximes tantôt cocasses, tantôt cyniques... Mais toujours hilarantes ! Choisis avec soin, ses aphorismes sont un bon remède à l'humeur maussade. Bourré d'humour, le Congrès d'humoristes congratulés de 1800 à 2012 et grenusalés en fera (sou)rire plus d'un ! Et deviendra le remède indispensable pour avoir sa dose d'humour quotidienne.

04/2014

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Critique littéraire

Correspondance

Paris. Début des années 1920. Deux jeunes hommes se rencontrent : Michel Leiris et Jacques Baron, tous deux poètes. Ils aiment les boissons alcoolisées, les boîtes de nuit de Montmartre et de Montparnasse, les femmes et le cinéma, tout ce qui affiche le charme d'une aventure. " Ensemble, de lieux communs en lieux mal famés ", ils errent dans Paris, alors bureau de toutes les extravagances. Ils écrivent des textes propres à effrayer les gardiens de l'Ordre littéraire et de l'Ordre tout court. Tous deux se tiennent auprès d'André Breton lorsque s'inaugure la geste surréaliste. L'un d'eux part au service militaire en Algérie. Débute alors une correspondance qui se prolongera toute la vie et à travers laquelle le surréalisme scintille de tous ses éclats, entre éblouissement et fureur. À lire Jacques Baron, on découvre ainsi, dans le sillage de La Revue marxiste et de La Critique sociale, la pensée dissidente des gauches communistes oppositionnelles. À suivre Michel Leiris parcourant L'Afrique fantôme, on appréhende un épisode crucial de l'ethnographie française. Au jour le jour, se tisse la trame de tous les noms du surréalisme et de ses environs : Breton, Aragon, Masson, Artaud, Tzara, Prévert ou Queneau... - de toutes les rencontres qui font le milieu de l'avant-garde artistique, intellectuelle et politique de l'époque : Daniel-Henry Kahnweiler, Georges Bataille ou Boris Souvarine. Aventure d'une vie d'homme à travers les mots, aventure des mots à travers une vie d'homme, cette correspondance inédite est également à recevoir comme une ultime tentative d'épuisement du " pour-soi documenté " à partir duquel l'oeuvre autobiographique de Michel Leiris s'est nourrie.

04/2013

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Histoire internationale

Katyn. De l'utilité des massacres Tome 1

La vérité sur le massacre de plusieurs milliers d'officiers polonais dans les bois de Katyn par le NKVD sur ordre de Staline au printemps 1940 - dont l'Allemagne nazie avait retardé la divulgation pour tenter de diviser le camp allié en avril 1943 après sa défaite à Stalingrad - sera bientôt recouverte par près d'un demi-siècle de désinformation. Celle-ci vise non seulement à nier la responsabilité soviétique mais aussi la collaboration du NKVD avec la Gestapo d'août 39 à juin 41. Comme à faire taire les témoignages des prisonniers polonais libérés du goulag en juillet 1941 sur le système des camps en URSS. Utilisant de nombreuses ressources, l'ouvrage montre avec rigueur comment cette désinformation se noue au tournant de la guerre, dans le jeu complexe des relations internationales pour la réorganisation du monde après la Libération. Il montre comment le silence complice des démocraties - qui résonne étrangement avec celui qu'elles observent sur la Shoah alors en cours en Pologne - entérine le mensonge sur lequel des régimes communistes vont pouvoir être imposés en Europe centrale après 1945. Il montre également comment le dévoilement progressif de la vérité participe à la chute du mur de Berlin puis de l'URSS, et les rôles contrastés qu'y jouent Mikhaïl Gorbatchev et Boris Eltsine. Il situe enfin le crime de Katyn dans le contexte des crimes de masse perpétrés par le régime soviétique depuis octobre 1917, ce qui met en cause la responsabilité du communisme qui, comme mouvement politique international, excède celle de la seule Fédération de Russie, héritière de l'URSS.

05/2010

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 56, janvier 2015 : Génocide des Tutsis du Rwanda

Dossier : Génocide des Tutsis du Rwanda : mémoire, justice et reconstruction post-génocide. D'avril à juillet 1994, près d'un million de Tutsis ont été pourchassés et massacrés lors du génocide. Vingt ans après, quel regard porter sur ce génocide ? Quelles en furent les racines et l'idéologie ? Quelle construction discursive et politique du projet génocidaire ? Quels liens entre racisme et génocide ? Comment s'est mise en route la mécanique de cette entreprise de destruction ? Quid du rôle de la propagande et en particulier celui des médias dans la banalisation du "travail" du mal ? Comment "expliquer" la barbarie des bourreaux ? Quelles responsabilités internationales ? Quid du discours négationniste ? Quelles similitudes avec d'autres négationnismes ? Comment juger les criminels ? Quelle justice locale et internationale ? Comment reconstruire après un génocide ? Quel est le chemin parcouru depuis par le Rwanda ? Quelle reconstruction sociétale et quelle réparation du tissu social ? Quelle mémoire et quelle transmission ? Comment dire et écrire l'indicible ? Quel rôle pour les écrivains, intellectuels et artistes dans la prévention du génocide ? Quelles responsabilités des politiques ? Des questions que ce dossier essaye de répondre. Avec : David Gakunzi, Bernard Kouchner, Bernard-Henri Lévy, Patrick de Saint-Exupéry, Laura Slimani, Dominique Sopo... Mais aussi : Un brillant essai sur Péguy et Heidegger signé Yann Moix, Les passionnants écrits de deux jeunes écrivains prodiges de 20 ans : Baptiste Rossi et Boris Bergmann, Fernando Arrabal rend poétiquement hommage à l'oeuvre de Otto Piene, La Règle du jeu publie, pour la première fois en France, les poèmes de Kaiser Haq, le grand poète bangladeshi, La réflexion de Dominique Schnapper sur la Crise du politique, la défiance populaire et la violence populiste.

01/2015

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Photographie

Baïkonour. Vestiges du programme spatial soviétique

Le site spatial de Baïkonour, dans l'actuel Kazakhstan, a été créé par les Soviétiques dans les années 1950. C'est de Baïkonour que fut lancée en 1988 la première navette spatiale soviétique, du nom de Buran, concurrençant ainsi la navette spatiale des Etats-Unis. Le programme Buran sera officiellement arrêté en 1993 par Boris Yeltsin, le seul et unique vol de Buran ayant ainsi eu lieu en 1988. Depuis, le cosmodrome de Baïkonour a été partiellement abandonné, et notamment les sites liés au lancement de la navette spatiale soviétique. Les deux navettes spatiales qui ont été construites y reposent désormais, à l'abandon, dans une ambiance irradie. C'est la toute première fois que des photos de ces sites absolument exceptionnels sont publiées dans un livre. Jonk a parcouru de nuit 20 kilomètres dans le désert kazakh pour rentrer en fraude dans ces hangars où il a dormi trois nuits, échappant aux rondes des militaires qui sécurisent l'espace. Un reportage photographique inimaginable dans ce qui est considéré aujourd'hui comme le site d'Urbex (urban exploration) le plus important au monde. Ce reportage exceptionnel sur un site secret, documenté au prix de tous les risques nous emmène au coeur du Kazakhstan, sur le Cosmodrome de Baîkonour qui fut le fleuron spatial de l'URSS. Le mur de Berlin tombe, la guerre froide s'achève, le programme spatial soviétique n'a plus de financement, la partie dédiée aux navettes tombe en désuétude... Une remontée dans le temps dans des lieux hantés par la course à l'espace que se livraient les USA et l'URSS.Spectaculaire et insolite, un livre exceptionnel.

11/2019

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Récits de voyage

La chevauchée des steppes. 3000 kilomètres à cheval à travers l'Asie centrale

Partis du Kazakhstan sur les routes de la soie, avec un étalon et deux hongres, Priscilla Telmon et Sylvain Tesson, à vingt-trois et vingt-sept ans, ont affronté, durant six mois, trois mille kilomètres de steppes, de montagnes et de désert : vallées arides du Tadjikistan, oasis de Samarcande et de Boukhara, sables rouges d'Ouzbékistan, marais de la Karakalpakie... Une cavalcade qui n'est pas de tout repos. Il faut échapper aux voleurs de chevaux, faire le gros dos quand un orage vous surprend à quatre mille mètres d'altitude, sortir du marais un cheval qui se noie, passer entre les mailles d'une guérilla islamique, dénicher chaque jour l'alpage ou le fourrage goûteux pour leurs compagnons, et négocier aux frontières avec des fonctionnaires bornés tout droit sortis d'un album d'Hergé... Ils ont de bons guides, heureusement : les récits de grands voyageurs, comme Guillaume de Rubrouck ou Ella Maillart - lesquels à leurs époques ont subi les mêmes avanies -, et par chance tous ces peuples cavaliers, descendants des hordes qui derrière Gengis Khan faisaient trembler la steppe, sont merveilleux d'hospitalité. Même s'ils vous gavent de lait fermenté agrémenté de vodka. Et même si sous toutes les yourtes de laine et dans toutes les maisons de terre on regrette le bon vieux temps de Brejnev... la bolchevita ! C'est au seuil de l'hiver que la caravane atteint la mer d'Aral, pauvre flaque épuisée par les pompages agricoles. Et là que " La petite fleur " et " L'homme que l'on pleure quand il part " lèguent, le cœur serré, Ouroz, Boris et Bucéphale, leurs meilleurs compagnons d'aventures.

02/2001

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Romans historiques

Les Retrouvés

Professeur de mathématiques, peintre et plasticienne, Jo Anger-Weller est aussi musicienne, auteure reconnue d'un ouvrage d'Harmonie. D'où viennent tous ces talents, signe de résilience pour reprendre le mot de Boris Cyrulnik ? Peut-être de la solitude intime qui accompagna sa vie : le 14 mai 1941, son père est raflé et assassiné à Auschwitz. Ceux de sa famille qui avaient réussi à fuir avaient fait souche ailleurs. Elle en avait quelques échos par sa mère : une sœur en Amérique du Sud, un oncle à Long Island ; et puis plus rien pendant si longtemps. Par-delà la souffrance longtemps étouffée s'est frayé le chemin de la volonté de survie et de création, son père adoptif lui en donna la force. Ensuite, arriva le temps de l'engagement politique puis le souci d'autres déshérités de la planète : les disparus d'Argentine, du Chili, d'Angola... Plus tard, elle a commencé à fouiller ici et là comme on peut aujourd'hui le faire grâce aux nouveaux outils électroniques. " Ces morts que j'allais découvrir dans la base de données de Yad Vashem allaient me faire parcourir une bonne partie de la planète et me permettre de rencontrer les vivants. " Ceux qui, comme elle, en avaient réchappé. Elle lit Les Disparus de Daniel Mendelsohn... et se met à écrire. Composition, contrepoint où se mêlent les voix des temps retrouvés : celle du présent, directe et incisive, réservée au récit de ses recherches, de son périple et de ses rencontres, entre en résonance avec les documents, les silences et les paroles resurgies de l'enfance.

05/2009

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Sociologie

Communications N° 103 : Le formalisme russe cent ans après. Textes en français et anglais

Numéro dirigé par Catherine Depretto, John Pier et Philippe Roussin Proches des avant-gardes artistiques à leurs débuts, les formalistes russes ont révolutionné l'étude de la littérature, entre 1915 et 1930. Ils ont également joué un rôle essentiel et pionnier dans le développement des études de folklore, de la théorie du cinéma et de l'anthropologie structurale. Réduit au silence par le pouvoir, en URSS, à la fin des années 1920, le mouvement a ensuite en partie poursuivi et déplacé ses activités à Prague, entre 1929 et 1939. C'est seulement à partir du milieu des années 1960, dans le contexte du " dégel ", que les recherches des formalistes ont été progressivement redécouvertes et reconnues à l'Est comme à l'Ouest et que s'est opéré le grand tournant de la prise de conscience de leur importance. Les découvertes du mouvement comptent aujourd'hui au nombre des acquis fondamentaux des sciences humaines du siècle passé. Cent ans après l'éclosion du formalisme, cinquante ans après son premier moment de diffusion en Occident, trente ans après l'ouverture relative des archives en Russie, le temps était venu d'évaluer son héritage et de réexaminer le contexte historique et culturel de ses travaux. Ce numéro de Communications dédié à Tzvetan Todorov et dirigé par Catherine Depretto, John Pier et Philippe Roussin contient plusieurs inédits (un article de Boris Tomaševskij, paru en 1925, et des extraits de la correspondance de 1928-1929 entre Roman Jakobson, Victor Šklovskij et Jurij Tynjanov) et réunit quelques-uns des principaux théoriciens et historiens de la littérature, russes, tchèques, polonais, allemands, nord-américains et français spécialistes du domaine.

11/2018

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Théâtre - Pièces

Le visiteur de marbre et autres oeuvres théâtrales. Suivi de Pouchkine et sa musique par Andreï Vieru

Russie, fin du XVIe siècle. Le tsar Boris Godounov languit, dévoré par le remords d'avoir ordonné le meurtre sanglant du petit tsarévitch, âgé d'à peine huit ans. Avec épouvante, il voit resurgir le fantôme de sa victime. Loin de ces intrigues politiques, au coeur de la campagne, la fille d'un meunier trompée par un prince, éperdue de désespoir, se jette dans le Dniepr : elle deviendra Roussâlka, divinité des eaux. Plus loin encore, en Europe, alors que Don Juan est transi d'horreur devant la statue de marbre du commandeur, venue l'entraîner aux enfers, un chevalier rumine des désirs parricides. Et Salieri sanglote en écoutant Mozart jouer son Requiem. Passions, tragédies, histoire, légendes : le théâtre de Pouchkine est un kaléidoscope, qui saisit en quelques pièces tous les registres de l'écriture et de l'inspiration, des grandes figures du folklore ou du mythe aux plus obscurs tourments de l'âme humaine. Il est ici donné dans une traduction d'Andreï Vieru, sans doute la plus apte à rendre la musicalité d'un auteur qui fut avant tout poète - seule la sensibilité d'un grand pianiste pouvait nous emporter dans le rythme et la légèreté mozartienne de ces drames, petits joyaux de la littérature russe qui inspirèrent Moussorgski et Rachmaninov. Andreï Vieru a traduit les pièces de Pouchkine et rédigé l'ample postface de cet ouvrage. Pianiste, il s'est produit en récital, seul ou en musique de chambre, dans les grandes salles parisiennes où il joue Liszt, Bach, Beethoven ou Stravinsky. Ecrivain et philosophe, il a notamment publié Le Gai Ecclésiaste. Regards sur l'art (Seuil, 2007) et Eloge de la vanité (Grasset, 2014).

04/2021

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Littérature française (poches)

Adieu, phénomène

Un phénomène, dans le langage courant, désigne un être singulier, attachant et fugace. Celui de Valentine se nomme Baptiste. Ils se sont aimés quand ils avaient les âges de Juliette et de son Roméo : quatorze et dix-sept ans. Pour l'amour de Baptiste, Valentine s'est évadée d'un pensionnat et, avec un entrain passionné, a transgressé les interdits d'une époque encore conventionnelle mais déjà remuante, celle du président Auriol et de Boris Vian, de la guerre d'Indochine à celle d'Algérie. Baptiste et Valentine étaient prêts à tout : déjouer les embrouilles des grandes personnes, rebaptiser Baudelaire, rivaliser de fierté, faire sauter la tour Eiffel, se séparer et, même, être heureux ensemble, très longtemps. Projets auxquels la mort violente et mystérieuse de Baptiste mettra un terme. Un terme ? Voire. Car le propre des phénomènes est de se transmuer en fantômes quand cela les arrange. Et comme Valentine, c'est sûr, est douée de médiumnité, Baptiste, invisible mais présent ne cessera de surgir à ses côtés, de lui parler et de la protéger des pièges de la vie. Elle aura un mari, des enfants, des amants. Elle fera le tour du monde. Grâce à Baptiste, elle échappe aux affres du temps qui passe, de la solitude dans son appartement délabré ; elle a des clochards pour amis et sabre le champagne avec un cambrioleur surpris chez elle. Elle peut tout oser. Elle est invulnérable. Parfois, le soir, elle descend sur le quai de la Seine où Baptiste l'attend sous un petit saule qui, l'été, trempe ses cheveux dans l'eau. Adieu, phénomène ! Adieu, parfois, veut dire : bonjour !

08/2001

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Littérature anglo-saxonne

Eté

Sasha Greenlaw, 16 ans, et son petit-frère Robert habitent à Brighton avec leur mère. La jeune lycéenne est très engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique, contrairement à son cadet qui s'est muré dans un discours provocateur et exagérément conservateur - rappelant les sorties tonitruantes de Boris Johnson. Alors que la tension est à son comble après une mauvaise blague du jeune frère, débarquent Charlotte (dont Robert tombe immédiatement amoureux) et son acolyte Arthur. Tous deux sont en route pour rencontrer Daniel Gluck, 104 ans, ami de la défunte mère d'" Art " et ayant été emprisonné pendant la Seconde Guerre mondiale à cause de ses origines allemandes. Mais le Royaume-Uni est-il une terre plus accueillante aujourd'hui ? Rien n'est moins sûr, selon Sasha. Cette dernière a entamé une correspondance avec Hero, un sans-papiers enfermé depuis bientôt trois ans. Elle lui envoie des mots de soutien, parle de ses combats pour la planète, mais aussi des martinets qui reviennent chaque été sur les côtes britanniques. Alors que le Covid sévit et que les différents confinements ont éreinté la population, le virus pourrait amener les autorités à alléger la population carcérale. Et si un vent de liberté s'apprêtait à souffler sur un pays qui n'a cessé de s'isoler ces dernières années ? Au carrefour de l'histoire et des débats qui secouent aujourd'hui le Royaume-Uni, Eté est un roman multigénérationnel sur l'amour, le temps et les choix politiques d'une démocratie occidentale. Ali Smith compose ici un magnifique hymne à l'hospitalité. Traduit de l'anglais par Laetitia Devaux

05/2023

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Economie politique

Il était une fois... l'argent magique. Conte et mécomptes pour adultes

L'argent magique dont tout le monde parle : existe-t-il vraiment ? Les jolis " contes " faisant hélas les mauvais comptes, le réveil sera brutal. Dans le monde entier, des alchimistes modernes nous l'assurent : un " argent magique " vient de tomber du ciel. De l'argent comme nous n'en avons jamais vu ! Gratuit, abondant, aussi sonore que de la vieille monnaie. Nous serions idiots de ne pas en profiter. Des politiques qui se prennent pour des économistes et des économistes qui louchent vers la politique garantissent en outre que nous n'aurons jamais à le rembourser. En quoi l'affaire est vraiment magique. Un conte qui a tout pour plaire - à la France en particulier. Notre pays se défie depuis toujours de l'économie. Comme le soulignait un professeur de la discipline en 1848 : " La nation française a la passion du merveilleux. [... ] Or précisément, l'économie politique est une des branches de l'arbre des connaissances humaines où l'imagination a le moins de place. " Chaque Français n'est pas près d'oublier ce moment télévisuel lors duquel le président de la République a affirmé, l'oeil rageur et le poing serré, que notre économie serait sauvée... " quoi qu'il en coûte ". Depuis, beaucoup sont convaincus que la dette n'est plus ce qu'elle était. Elle se cumule, s'efface ou s'annule ; peu nous chaut tant qu'elle ne se rembourse jamais ! Aussi est-il devenu nécessaire de rappeler au citoyen-contribuable quelques leçons intangibles d'économie, avant de dissiper le mirage : l'annulation pure et simple des dettes publiques n'est ni réaliste, ni souhaitable - ni " rentable " !

05/2021

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XXe siècle

Disputes au sommet

Ismail Kadaré évoque ici un épisode mythique de l'ère stalinienne et pourtant infime par sa durée. Il s'agit de l'appel téléphonique de Staline à Boris Pasternak en juin 1934, qui ne dura guère que trois minutes et qui, dans le maelström de l'Union soviétique d'alors et des pays du bloc de l'Est, donna lieu à toutes les rumeurs, à toutes les interprétations, contribuant en grande partie à affaiblir encore l'image du grand écrivain russe. Cette conversation hante Ismail Kadaré depuis ses années de jeunesse, alors qu'il étudie à Moscou et qu'il en entend parler pour la première fois. Tel est le socle de ce nouvel opus qui permet à Kadaré de faire défiler en filigrane les grandes figures littéraires russes, mais aussi albanaises, toutes en proie un jour aux tourments exercés par la machine de la terreur totalitaire. Il met particulièrement en lumière la figure tragique d'Ossip Mandelstam, qui venait juste d'être arrêté, et qui est au centre de cette conversation téléphonique. Dénonciations, intrigues, incertitudes, témoignages, hypothèses, poèmes-fantômes, multiples interrogations ont essaimé de par le monde et se retrouvent ici dans un labyrinthe de versions de plus en plus inextricables, que l'écrivain propose comme une exploration sans fin de la relation énigmatique poète-tyran. Revivant plusieurs fois l'épisode à travers des moments critiques de sa vie d'écrivain sous l'ombre menaçante de l'Etat, mais aussi à travers la résonance d'autres écrivains à d'autres temps, Kadaré s'en empare, décortiquant chaque aspect, chaque piste, chaque signal, tel un enquêteur qui ne trouvera jamais la clé du rébus.

01/2022