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Mitsiko Miller

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Beaux arts

Théâtres

Héritière de quelque cinq mille pièces réunies entre 1945 et 1971 par le fondateur du concept d'Art Brut Jean Dubuffet, la Collection de l'Art Brut possède aujourd'hui un ensemble de plus de 70000 oeuvres, fruit de recherches et d'acquisitions conduites depuis plus de quarante ans. Cet ouvrage de la série "Art Brut. La collection" accompagne la quatrième édition des biennales de l'Art Brut. Ces expositions présentent des productions issues exclusivement des collections du musée lausannois, dont certaines n'ont encore jamais été montrées au public. Explorer les relations entre le théâtre et l'Art Brut ouvre des perspectives inédites dans la manière d'appréhender les oeuvres et permet de réunir des travaux de nature très diverse : dessins, peintures, photographies, sculptures ou parures. De nombreux films et documents, provenant pour l'essentiel des archives de la Collection de l'Art Brut, nous livrent de précieuses informations sur le contexte de création des oeuvres et leur apportent une dimension supplémentaire. Parmi les auteurs sélectionnés, certains s'approprient les codes du théâtre dans l'intention de construire un projet dont ils sont les premiers bénéficiaires. D'autres témoignent d'une pratique de la mise en scène ou de la "performance", qui est ici intuitive. Ils se parent de tenues et d'accessoires fabriqués par leurs soins, et leur corps devient le support de messages qu'ils partagent ou revendiquent, en se confrontant à l'espace public. D'autres enfin définissent un univers singulier au sein de leurs oeuvres, en imaginant un contexte, des personnages, un décor, une lumière et un jeu théâtral.

12/2019

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Beaux arts

Le Corbusier catalogue raisonné des dessins. Tome 1, Années de formation et premiers voyages. 1902-1916

Ce catalogue raisonné, en quatre tomes, co-édité par la Fondation Le Corbusier à Paris et les éditions AAM à Bruxelles, présente et restitue dans leur contexte créatif quelque sept mille dessins que Le Corbusier exécuta entre 1902 et 1965. Chaque volume offre un parcours documenté dans l'histoire de ce dessinateur passionné et infatigable. Le dessin est chez Le Corbusier profondément lié à l'intime, il est le témoin des "choses vues et retenues". Il est un espace de liberté, celui de la création, du plaisir à l'oeuvre et donne à comprendre le processus de la recherche et de l'invention. Les thèmes dessinés sont pour la plupart les traces de moments autobiographiques et de pérégrinations géographiques : paysages aquarelles sur les hauteurs de sa ville natale de La Chaux-de-Fonds, croquis de voyages, portraits d'amis, nus féminins, esquisses faites au music-hall, pastels de femmes mauresques des périples nord-africains, fragments organiques ramassés dans la nature, scènes hédonistes en Amérique latine ou à Cap-Martin, jusqu'au thème des taureaux qui occupe plus d'une décennie. Seule la prolifique période puriste voit l'artiste se consacrer à une méditation du monde des objets avec de mystérieuses natures mortes dans lesquelles il engage l'observateur à "entrer dans le jeu". C'est à l'éclosion d'un artiste que nous assistons et c'est l'évolution d'une oeuvre toute entière qui se révèle sous le crayon, les aquarelles, les encres on les pastels du dessinateur. Cet ouvrage est à la fois un outil précieux pour les chercheurs tout autant qu'il est un recueil étonnant et touchant pour les amoureux du dessin.

01/2020

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Histoire ancienne

Scribes. Les artisans du texte de l’Egypte ancienne (1550-1000)

Les Egyptiens ont-ils inventé la bureaucratie ? Difficile de répondre tant le rituel, les réseaux de patronage et l'oralité devaient jouer un rôle au moins aussi important que les procédures formelles écrites. Ce qui est sûr en revanche, c'est qu'au Nouvel Empire, entre 1500 et 1070 avant Jésus-Christ, l'Egypte prend les dimensions d'un empire. De la Nubie à la Syrie, les ressources à exploiter et à administrer sont immenses. Ce n'est donc pas un hasard si cette époque est aussi celle d'une révolution du statut de l'écrit. Dépositaires du contrôle institutionnel des activités, les scribes occupent le devant de la scène et forment un monde social avec ses valeurs et son discours propres. Pour dresser l'histoire intégrale de ce milieu et de ces hommes, Chloé Ragazzoli a recours à des sources - archéologiques et textuelles - encore largement inexploitées : les florilèges, ces manuscrits de miscellanées où les scribes faisaient montre de leurs compétences et de leurs savoirs lettrés. Au ras du manuscrit, suivant la main du scribe, l'enquête commence par la manière même d'écrire, à l'encre, sur papyrus, où la variation et la compilation de mémoire jouent un grand rôle. Les scribes s'approprient l'archive lettrée de leur temps et jouent de mille variations pour produire de nouveaux genres littéraires qui nous font voir tant le scribe dissipé que le maître couvert d'honneurs. Le tableau dépeint est celui d'une élite intermédiaire qui seule est à même de mettre en branle et de faire fonctionner la machine politique et étatique. En un mot : comment un savoir lettré tient un empire, et plus encore, sa mémoire.

11/2019

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Régionalisme

La métropole de Lyon et les élections métropolitaines

Mise en place le 1er janvier 2015, la métropole de Lyon est la première communauté urbaine à avoir fusionné ses compétences avec celles du conseil général du Rhône pour former une collectivité unique en son genrLa me?tropole de Lyon est une collectivite? territoriale unique en son genre. Couramment appele?e "Grand Lyon" et regroupant pre?s d'un million quatre cent mille habitants re?partis sur cinquante-neuf communes, elle a e?te? cre?e?e par une loi du 27 janvier 2014 et mise en place le 1er janvier 2015. He?ritie?re tout a? la fois des compe?tences de l'ancienne communaute? urbaine de Lyon et de celles exerce?es jusqu'alors sur son territoire par le conseil ge?ne?ral du Rho?ne, la me?tropole a un budget de plus de 3 300 millions d'euros et emploie quelque 9 200 agents. C'est dire l'importance majeure de cette nouvelle re?alite? institutionnelle et l'ampleur des pouvoirs de ses dirigeants. Pourtant, elle est encore mal connue de ses habitants, qui e?liront en mars 2020 son organe de?libe?rant, le conseil de la me?tropole, lors d'un vote spe?cifique au suffrage universel direct et selon un mode de scrutin complexe. Celui-ci de?signera en son sein le pre?sident de la me?tropole. Cet ouvrage permet de mieux comprendre ce qu'est la me?tropole de Lyon, et quels sont les enjeux et les modalite?s des premie?res e?lections me?tropolitaines. Il comporte un "lexique me?tropolitain" d'environ quatre-vingt entre?es.

09/2019

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Musique, danse

Blondie. Living in the real world

Groupe phare des années 70 et 80, Blondie est l'auteur de tubes intemporels ("Call Me", "Heart Of Glass", "The Tide Is High" ou encore "One Way Or Another") que l'on retrouve dans toutes les compilations pop-rock. Issu du mouvement punk américain puis classé new wave, Blondie a su très tôt se jouer des étiquettes en adoptant un son power pop reconnaissable entre mille et en expérimentant avec la curiosité et l'enthousiasme pour ligne directrice. Mais si Blondie est bel et bien un groupe de rock, sa figure de proue féminine, Deborah Harry, immortalisée sur des photographies glamour, qui n'a pas laissé indifférentes Madonna ou Shirley Manson, a semé la confusion. Blondie, était-ce Deborah Harry ou un véritable groupe ? Ce livre offrira une réponse à cette question légitime. Cette promenade dans le monde réel vous permettra de suivre le parcours de chacun de ses membres, sans négliger leurs efforts en solo, discographiques et même cinématographiques. Arpentons ensemble les pavés de l'enfer du CBGB, l'ascension foudroyante du groupe jusqu'à son départ précipité par la petite porte puis son retour triomphal au crépuscule des années 90 et sa longévité qui se vérifie encore de nos jours, le groupe ne cessant d'enregistrer de nouveaux albums et de tourner aux quatre coins de la planète. Donnons la parole à un guitariste adepte de soli stratosphériques, un batteur jamais avare de coups, une chanteuse tendrement psychopathe, un claviériste rutilant, un manager méphistophélique et bien d'autres... Croisons des figures familières comme Andy Warhol, David Bowie, Iggy Pop, James Woods ou encore Paul McCartney. Il est temps de dénouer les noeuds de l'affaire Blondie !

08/2019

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Littérature française

Les cent tribus

Moha ne pense pas, n'écrit pas, ne compte pas comme nous. Chaque seconde, chaque minute, chaque pluie sont des instants de vie. Chaque objet a une raison d'être, est animé au sens premier du terme, génère du mouvement, de la vie, et nous aide à aimer, à nous parfaire. Moha ne parle pas, il raconte. Son verbe traduit l'arbre à palabres, la foison de branches, l'épaisseur du feuillage, de la langue. Il respire l'époque, expire les mots, et son souffle est rythmes. Les mots ne sont que des reflets qui tendent à décrire le monde, créer des liens : Que cela soit ! Et cela est. Le rapport au monde est ici littéral. Evident comme sont évidents les cinq éléments. Ni filtre, ni gouvernance, il dit "mille trois cent quatre-vingt-seize lunes" et nous les voyons consteller la nuit. Dans son quartier, Moha vit comme vous, comme moi. Peu savent qu'il ne lit pas le monde avec les mêmes lettres que nous, peu savent que Moha est le frère de Kemal, l'enfant du Prophète, le père des cent tribus. Mais quand il prend la parole, lorsqu'il s'invite à votre table, tous le reconnaissent à cette capacité qu'il a de conter d'étranges souvenirs à venir. Oui, Moha est un conteur qui écrit l'allitération de nos vies. Il aurait pu être chanteur, slameur, rappeur, il a choisi la prose et le rythme de la virgule, du point en haut, de la respiration sourde. Il a choisi la forme de la merveille, histoire de nous inciter à découvrir nos vies.

01/2021

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Décoration

La lumière des siècles. L'art et l'histoire dans les vitraux de Bretagne

La Bretagne historique conserve un exceptionnel maillage d'églises et de chapelles ; saints bretons et pardons figurent ainsi en bonne place dans leurs vitraux. Ce serait néanmoins une erreur de réduire l'art du vitrail aux seules représentations de la foi chrétienne et de la religion populaire. Les sanctuaires renferment des trésors qui relèvent à la fois de l'art et de l'histoire. Depuis le XIIIe siècle jusqu'à nos jours, les vitraux illustrent les heures de gloire et les drames de la société. Ils jouent avec les lumières et les couleurs pour refléter un temps à la fois profane et sacré. Cet art met en scène le faste des princes et les merveilles accomplies par les saints magiciens, la quête du Graal et le mystère des Templiers, la Passion du Christ et les passions humaines, la liesse des mariages et la croyance dans l'au-delà. Il célèbre les faits d'armes accomplis pendant les guerres (celles de Cent Ans, de la Ligue, de 1870, 1914-1918...) ou, plus tôt encore, relate les invasions vikings et les luttes incessantes des Bretons contre les Francs. Les vitraux commémorent les massacres de la Révolution, les naufrages et les épidémies. Ils célèbrent les moissons, les pêches miraculeuses et les expéditions lointaines. C'est toute l'histoire de la Bretagne qui est ainsi conservée dans les verrières, fenêtres lumineuses sur le passé et véritables invitations à la légende... Bernard Rio nous ouvre les yeux sur un trésor inédit et un spectacle hors du commun. Il propose au lecteur une immersion dans deux mille ans d'histoire bretonne.

12/2020

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Esotérisme

De l'autre côté du gouffre

Le britannique Aleister Crowley (1875-1947), unanimement considéré comme l'un des plus grands mages occidentaux du XXème siècle, s'affirmait également prophète et avançait l'existence d'un nouveau cycle initiatique pour l'humanité : l'Eon d'Horus, initié en 1904 via sa rédaction sous dictée, au Caire, du Livre de la Loi, document théophanique et véritable ovni littéraire. Pour Crowley, l'humanité traversait des phases (des " éons ", l'éon étant conçu comme " émanation " de la divinité et segment temporel d'environ deux mille ans). A chacune de ces phases était censée correspondre une formule initiatique précise. Eon d'Isis, éon d'Osiris, éon d'Horus, suivis pour finir d'un éon de Maât. Structure quadripartite prenant appui sur la mythologie égyptienne et répondant au yod-hé-vav-hé hébraïque (Père-Mère-Fils-Fille). Adepte de la mémoire magique, enquêteur des vies antérieures, il publiera en 1912 ce texte dans sa revue The Equinox (Volume I, n°7), et il en dira ultérieurement qu'il est " le formidable récit d'une précédente incarnation. Son principal intérêt réside dans le fait que sa narration de la mise à bas d'Isis par Osiris peut aider le lecteur à comprendre la signification de la mise à bas d'Osiris par Horus lors du présent Eon. " " De l'Autre Côté du Gouffre " ou Liber LIX est une publication de l'A...A... (la prestigieuse organisation initiatique de Crowley) en Catégorie C, laquelle " traite de sujets rien moins qu'évocateurs ". La préface est du polonais Krzysztof Azarewicz, poète, auteur, traducteur, occultiste et philosophe, également connu comme parolier du groupe black et death metal Behemoth.

05/2019

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Sports

Le Tour de France et la France du Tour

Le 19 juillet 2019, le Tour de France célèbre les 100 ans du maillot jaune, imaginé par Henri Desgrange pour permettre aux spectateurs de reconnaître le premier de la course. Jaune, comme le soleil de juillet. Jaune, comme le quotidien sportif L'Auto, créateur et organisateur du Tour. Les plus grands champions (Coppi, Bobet, Anquetil, Merckx, Hinault, LeMond, Indurain, et Armstrong, le banni) ont ramené plusieurs fois le maillot jaune à Paris. D'autres l'ont porté une journée, couronnant ainsi de jaune leur palmarès. Et Raymond Poulidor a conquis sa gloire en courant après tout au long de sa carrière. Mais, pendant la course, la vie continue. Les événements n'ont pas manqué au cours des mois de juillet des cent dernières années : signature du Traité de Versailles, accords de Genève, fin de la guerre d'Indochine, victoire de Charly Gaul faisant écho au retour du général de Gaulle en 1958, suites des remous des émeutes de mai 68, premier pas sur la lune quelques heures après la première victoire d'Eddy Merckx. Mille histoires lient le Tour et la politique, les champions et les présidents. Aucun Français ne l'a gagné depuis Bernard Hinault en 1985, mais le Tour de France, ce mythe national, reste un monument sportif en même temps qu'une immense fête, avec le maillot jaune pour drapeau. Devenue journaliste pour pouvoir suivre le Tour de France, Béatrice Houchard a couvert six campagnes présidentielles pour La Nouvelle République du Centre-Ouest, La Vie, Le Parisien, Le Figaro et L'Opinion. Elle est notamment l'auteure de Faut-il arrêter le Tour de France ? (Larousse, 2009) et Le Fait du Prince (Calmann-Lévy, 2017).

05/2019

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Histoire internationale

Théâtre du Passage. Le jeu des possibles

Mars 1999 : c'est sous une pluie battante que la première pierre du futur Théâtre du Passage est posée, et que l'on enfouit avec elle les noms des 80 456 habitants des communes propriétaires du bâtiment, gravés sur un CD-Rom. Novembre 2000 : la grande scène est bien au sec pour accueillir son tout premier spectacle, Le Costume taillé par l'un des géants de la mise en scène, Peter Brook. Durant les vingt années qui suivront, bien d'autres grands noms des arts vivants et bien d'autres représentations - plus de mille cinq cents ! - viendront enrichir les saisons du Passage. Abondamment illustré, le présent ouvrage reflète ce long cortège d'émotions intenses et de propositions qui s'autorisent à flirter avec la poésie ou l'audace. Dans la même foulée, il témoigne de la sensibilité d'un homme, le directeur Robert Bouvier qui, depuis son inauguration, insuffle sa passion à cet imposant paquebot qu'est le Passage. Au fil des pages, libre à chacun de butiner les anecdotes et les témoignages livrés par de nombreux artistes, de pénétrer dans les coulisses et d'entrouvrir la porte des loges. De s'amuser à la lecture des extraits de lettres de spectateurs et de glisser un oeil dans le livre d'or. De découvrir ou de se souvenir combien ce théâtre n'est pas seulement un lieu de passage, mais aussi un terreau fertile pour la création, la médiation et le débat. Emus, émerveillés ou intrigués, on apprendra comment ça marche, un théâtre, comment ça danse, comment ça chante, comment ça rit. Comment ça joue et comment ça rêve l'impossible !

01/2021

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Littérature française

Le juif errant

Eugène Sue (1804-1857) fut le romancier le plus lu de tout le XIXe siècle. Cet ancien chirurgien de la Marine, un peu artiste peintre, a connu un immense public. Il fut, avec Alexandre Dumas, le maître du roman populaire, le virtuose du récit découpé en tranches quotidiennes laissant chaque fois les héros face à un mystère ou à un péril... éclairés ou conjurés le lendemain ! Ce procédé ne suffit pas à expliquer les prodigieux succès des Mystères de Paris (1842-1843) et du Juif errant (1844-1845). Ces deux romans avaient le mérite d'une inspiration nouvelle : l'exploration des bas-fonds de la société. Ils introduisaient dans l'espace littéraire une foule de personnages (ouvriers et déshérités) ou de marginaux (vrais et faux mendiants, assassins, chiffonniers) que le roman bourgeois avait jusqu'ici dédaignés. Manipulant l'horreur, le mystère, la douleur, ils étalaient, à travers mille intrigues et complots, les souffrances du peuple et les sublimaient par le triomphe du bien, apportant ainsi à leurs modestes lecteurs le sentiment d'une justice sécurisante. De tous les romans de Sue (Les Mystères du peuple, Martin l'enfant trouvé, Les Sept Péchés capitaux), le seul à surpasser Les Mystères de Paris est Le Juif errant ; aux qualités du précédent, ce dernier ajoute l'intervention du surnaturel et du fantastique, représentés par le vagabond légendaire qui donne son nom au livre. Précédé par le choléra, qui inspire à Sue des pages dignes d'Edgar Poe, le Juif légendaire revient d'au-delà des mers et d'au-delà des siècles pour empêcher la Compagnie de Jésus de s'emparer d'une fabuleuse fortune en éliminant un par un ses héritiers.

04/2010

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Histoire internationale

Mes années Houphouët

En 1950, Félix Houphouët-Boigny tombe amoureux de la députée guadeloupéenne Gerty Archimède. Elle est communiste et féministe. Il la demande en mariage et veut en faire la future Première dame de Côte d'Ivoire. En 1996, Nelson Mandela tombe sous le charme de Marie-Thérèse Houphouët-Boigny. Il est célibataire. Elle est veuve. Il exprime le désir de la voir. Elle accepte et part le retrouver en Afrique du Sud. Truffé de révélations, ce livre nous entraîne dans les coulisses du pouvoir en éclairant d'un jour nouveau le long règne du premier président ivoirien. L'homme se montre tour à tour combatif, rusé, cynique, généreux, sage, féroce ; fragile. S'appuyant sur la dernière interview que Félix Houphouët-Boigny lui a accordée avant sa mort et sur des confidences de son entourage, Serge Bilé retrace, au-delà du chef d'Etat, l'histoire d'une nation qu'il a incarnée et qu'il symbolise encore aujourd'hui. "Ô Dieu, est-ce que tout ce que j'ai bâti après tant d'efforts dans ce pays sera englouti dans les sables mouvants après mon départ ? " se serait écrié Félix Houphouët-Boigny en découvrant au soir de sa vie un rapport des Renseignements généraux sur les rivalités politiques à Abidjan. Ce jour-là, affaibli par la maladie, il chargea un de ses ministres d'aller remettre cent mille dollars à un prélat au Vatican et cinquante millions de FCFA au khalife des Mourides et autant au khalife des Tidiane, en leur demandant de prier pour la paix en Côte d'Ivoire. On sait ce qu'il est advenu...

05/2019

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Littérature française

La douceur de l'anisette. Chroniques de jeunesse

C'est au temps de la Toussaint rouge et bien après la défaite des Républicains espagnols que se situe l'intrigue de ce livre. L'héroïne, une adolescente qui a suivi ses parents dans leur exil vers l'Algérie, raconte les péripéties qui ont jalonné sa vie, et celle de sa famille, durant les années cinquante. Voguant entre exaltations de la jeunesse et découvertes multiples, elle nous entraîne dans un Alger illuminé de mille soleils qui, pourtant, n'éteignent pas l'écho des drames à venir. Cette tranche de vie et d'Histoire, qui va de 1956 à 1962, mêlée aux évènements décisifs et sanglants qui secouent le pays, nous est relatée par l'adolescente dans un récit drôle et poignant à la fois, servi par une écriture passionnée qui éclaire aussi bien la chute et la désespérance d'un peuple que l'émergence et les espoirs impatients de l'autre. "L'après-midi, je me réfugiais sous la tonnelle sur une chaise en fer ouvragé posée devant une table ronde aux pieds en esses. Tout était peint en vert et s'harmonisait étrangement avec la pâleur violacée des grappes de glycine qui croulaient de tous côtés quand elles fleurissaient. Ma mère s'inquiétait des abeilles par l'odeur alléchées mais mon père la rassurait. Et moi je m'immergeais sous la fraîcheur capiteuse de cet abri qui me paraissait idéal pour la lecture et la méditation. Je devenais une sève palpitante dans les lourdes senteurs vespérales. " Le livre "La Petite Fille sous le platane" publié par Chèvre-feuille étoilée en 2015 est le premier volet de cette saga autobiographique.

11/2020

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Littérature française

Marduk. ou la création du bruit

"J'écris ma page. D'autres m'ont précédé, il y a cinq mille ans dans le croissant fertile. Jusqu'alors on se retenait : les familles accumulaient, les vieillards rabâchaient et les enfants bâillaient. Les fronts étaient gros d'abondants récits transmis avec la terre, sans testament et dans le respect qui convient au rite, bien qu'on donnât souvent ces récits corrompus, nul ne saurait dire qui y a mis son grain de sel. Les saisons défilaient et c'est dans ce décor, la Préhistoire de nos savants, qu'un matin entre deux rivières, les merveilles de l'art n'ont plus suffi aux expressifs de Mésopotamie. L'ordre du jour fut de se tailler un calame et qui en fut capable remplit alors sa tablette, et puis une autre, car le croissant était fertile. La digue était rompue, à vous de trouver votre métaphore. Pour ma part, il m'en faut user. Le sort taquin a voulu que je sois espion. Je transposerai donc mon propos en Babylonie, à une époque reculée, suffisamment pour me mettre à l'abri. Le peuple y révérait Marduk, un dieu aux idées farfelues qui un jour entreprit, pour que les siens restent oisifs, de produire en masse les hommes. Il allait s'en mordre les doigts. Les hommes sont bruyants et ne posent jamais leur plume, la jacassante, à l'encrier. Qu'ils sacrifient plutôt de la volaille pour Nabu, fils de Marduk et dieu des scribes, des administrateurs qui soutiennent que l'écriture, à leurs yeux quelques signes, ne fut créée que pour l'honorer. La littérature est une vétille".

06/2019

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Critique littéraire

Correspondance croisée (1935-1954)

2019 marque le cinquantième anniversaire de la mort de Louise de Vilmorin, le 26 décembre 1969. On connaît l'auteur de "Madame de" et de "Julietta", mais l'édition de sa correspondance n'a été entreprise qu'à partir des années deux mille. Il manquait à l'édifice déjà publié les lettres échangées avec Jean Hugo, arrière-petit-fils de Victor Hugo, lui-même peintre, décorateur de théâtre et illustrateur, qui eut une grande influence sur son oeuvre. Cinq cent vingt-six lettres ont été réunies dans le présent volume, entre 1935 (date de la rencontre de Louise et de Jean) et 1954 (date de la parution de "L'Alphabet des aveux", qui constitue leur oeuvre commune). La correspondance ainsi éditée permet de préciser la chronologie de leur relation, mais également de mener plusieurs réflexions sur le genre épistolaire et la manière dont, dans la lettre, on s'adresse à l'autre et dont on exprime ses sentiments, notamment amoureux. Au fil de ses lettres, Louise de Vilmorin distille également quelques-uns de ses souvenirs d'enfance et, en septembre 1948, elle entreprit d'y raconter ses mémoires. Enfin, la correspondance témoigne de la genèse de l'oeuvre, puisqu'il s'agit d'une période d'intense création littéraire : "Madame de" et "Julietta" bien sûr, mais également poèmes et figures de style, écrits principalement à Alpbach en Autriche et à Sélestat dans le Bas- Rhin. Par ses conseils, ses lectures et ses dessins, Jean Hugo contribua à faire de Louise de Vilmorin la poétesse que l'on connaît, mais également une épistolière de grand talent.

09/2019

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Histoire internationale

Le dernier bastion. Un enfant-soldat dans le bunker de Hitler

Peu d'hommes ont été témoins des derniers jours d'Adolf Hitler et de son dernier carré de fidèles, terrés dans leur bunker sous les jardins de la Chancellerie tandis que Berlin, l'orgueilleuse capitale du Reich qui devait durer mille ans, était transformée en champ de ruines par les orgues de Staline et l'artillerie de l'Armée rouge. Un nombre plus infime encore de ces hommes a survécu à cet enfer et a pu témoigner. Armin D. Lehmann est de ceux-là. inscrit par son père, un nazi convaincu, dans la Jeunesse hitlérienne dès l'âge de douze ans, il est enrôlé, à seize ans à peine, dans une de leurs unités combattantes en 1944 pour défendre le Vaterland contre les Russes. Son ardeur au combat lui vaut d'être remarqué par le chef de la Jeunesse hitlérienne, Artur Axmann, et recruté comme estafette pour les dignitaires réfugiés dans le bunker de Hitler juste avant l'assaut final. Le Dernier Bastion est le récit de ces dernières semaines. Vu par l'adolescent qu'est Armin, l'intérieur du bunker offre un contraste saisissant avec ce monde d'apocalypse: soûleries, bacchanales, orgies se succèdent sous terre tandis que se rapproche le son du canon. Le Führer se laisse aller à sa mélancolie paranoïaque, alternant moments de prostration et vitupérations contre les généraux félons et surtout les Juifs, cause de tous les malheurs de l'Allemagne... Blessé lors d'une ultime tentative pour quitter le bunker après le suicide de Hitler, Armin survivra miraculeusement. Son récit est un témoignage de première main, saisissant de vérité, sur le crépuscule des " dieux " qui ont ensanglanté l'Europe.

03/2005

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Romans historiques

Les Trois Marie Tome 1 : La Shekinah. Mère des Origines

En l'an 19 av. J.-C., Maryam, quatre ans et demi, entre au Temple de Jérusalem. ''A l'instant où Maryam passa la porte de l'habitation des femmes, elle sut que Dieu s'était trompé. Dans ce Temple, il n'y avait aucun signe de sa chaleureuse présence. Qu'allait-elle faire maintenant ? Il l'avait pourtant désignée pour le servir. Elle. Maryam. N'était-elle pas née pour cela ? '' Ce roman initiatique raconte la fascinante histoire d'une femme qui a personnifié l'essence du féminin sacré, la face voilée de l'humanité restée dans l'ombre pendant des millénaires. Marie nous indique une voie que, deux mille ans plus tard, chacun s'apprête à parcourir : laisser éclore la puissance créatrice du féminin lovée en chaque femme et en chaque homme. Ava Torrent a puisé ses sources dans les travaux de plusieurs spécialistes. S'appuyant sur des années de recherches, dont l'étude des évangiles et d'écrits dits apocryphes (textes qui n'ont pas été retenus pour faire partie du canon biblique), elle propose ici une version audacieuse et tout à fait inédite de la vie de Marie, la mère de Jésus. Ava associe avec talent le romanesque à l'historique et nous entraîne dans un fascinant récit, où les personnages féminins, trop souvent dévalués, sont restitués dans leur véritable rôle. Plonger dans l'histoire de Marie, cette femme profondément humaine, nous permet de porter un regard libérateur sur le passé, pour mieux comprendre le présent et accueillir le futur émergeant de notre 21e siècle. La force créatrice que représente la Shekinah pourrait bien y jouer un rôle fondamental.

07/2018

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Littérature étrangère

Sang et stupre au lycée

Pendant deux mille ans vous avez eu le culot de nous dire à nous les femmes ce que nous étions. Nous utilisons vos mots ; nous mangeons votre nourriture. Qu'importe la façon dont nous gagnons notre argent, c'est un crime. Nous sommes des plagiaires, des menteuses, et des criminelles. La découverte de la romancière, essayiste et poétesse américaine Kathy Acker a été une déflagration. Ses livres me donnaient envie d'écrire sur le sexe et m'autorisaient à le faire, alors même qu'on n'attendait pas cela d'une jeune femme. Virginie Despentes L'auteur a recours à une variété de styles pour écrire son roman : poèmes, écriture persane, argot trivial de la rue, etc. Le livre conteste la société capitaliste. Il affirme que les riches ont le pouvoir. La discrimination envers les femmes est condamnée dans de brefs passages. Janey, toutefois, n'a que deux choses en tête : les hommes, et le projet d'aller au lycée. Outrage aux bonnes moeurs, décision n°3659, Office gouvernemental de la surveillance des médias pour la protection de la jeunesse, Allemagne, 1986. Sang et stupre au lycée, de Kathy Acker, est un chef-d'oeuvre de la littérature contemporaine. Comme Le Festin nu et Sur la route, il figure parmi les très rares romans américains qui sont parvenus à élargir la définition et les paramètres de la littérature. Sang et stupre au lycée représente la quintessence de l'audace et de la radicalité pour toute une génération. Dennis Cooper Acker est une Colette postmoderne dont l'oeuvre a le pouvoir de refléter l'âme du lecteur. William Burroughs

01/2021

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Histoire internationale

L'Iran au XXe siècle. Entre nationalisme, islam et mondialisation, Edition revue et augmentée

On se représente souvent l'Iran comme un empire des Mille et une nuits qu'une révolution aurait fait sombrer dans le Moyen Age. Cet ouvrage en donne une image moins simpliste, celle d'un pays qui a réussi à se libérer de la tutelle de l'Occident alors que ses richesses en pétrole en avaient fait l'objet de toutes les convoitises. Celle d'un pays à la civilisation plusieurs fois millénaire, mais à l'identité complexe puisque les non-Persans y forment près de la moitié de la population. Un pays, enfin, dont l'histoire, depuis la Seconde Guerre mondiale, n'a cessé d'avoir des répercussions bien au-delà de ses frontières, et qui est parvenu à s'imposer comme puissance régionale. Tout au long du XXe siècle et jusqu'à nos jours, l'Iran a surmonté tant bien que mal de nombreuses crises qui, paradoxalement, lui ont permis de se construire une nouvelle identité. Les aspirations démocratiques sous les Qâjar, l'autoritarisme réformateur de Rezâ Shâh, le nationalisme intransigeant de Mosaddeq, les ambitions modernisatrices de Mohammad-Rezâ Shâh, l'obsession de revanche et les conceptions populistes de Khomeyni et de ses émules ont amené le pays à de douloureuses transitions dont certaines ont constitué de véritables révolutions : mouvement constitutionnaliste, nationalisation des pétroles, réforme agraire, urbanisation, soulèvement islamique. Loin d'être une survivance du passé, l'Iran apparaît aujourd'hui comme un laboratoire des évolutions du tiers-monde. Alors qu'il doit faire face à de nouvelles menaces à ses frontières, il affiche plus que jamais sa volonté de faire entendre sa voix sur la scène internationale, non sans mêler provocations inutiles et revendications légitimes.

04/2007

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Policiers

La rose du Cimarron

" Mon grand-père et son père avant lui étaient tous deux des hommes violents. L'étrange lueur floue que les soldats appellent le regard-long-de-mille-pieds brillait dans leurs yeux ; les fantômes des hommes qu'ils avaient tués leur rendaient visite dans leur sommeil et les veillèrent au chevet de leur lit de mort. Quand je fus nommé policier à Houston, je me jurai de ne jamais endosser leur héritage. " Ancien Texas Ranger, Billy Bob Holland est aujourd'hui avocat dans la petite ville de Deaf Smith. Hanté par le fantôme de son meilleur ami, un collègue qu'il a accidentellement abattu lors d'une chasse aux trafiquants de drogue, il porte aussi le secret de la naissance de Lucas, son fils illégitime, qui est élevé par un homme fruste et brutal. Le jour où Lucas est arrêté pour le viol et le meurtre de sa petite amie, Billy n'a d'autre choix que d'affronter son passé et d'assurer la défense de son fils. Il est convaincu de l'innocence du jeune homme, mais en apporter la preuve est une tâche redoutable dans une ville où règnent la corruption et la bassesse, et où les notables ne sont que trop prompts à trouver des boucs émissaires. Ce roman inaugure une nouvelle série dont le héros est l'avocat Billy Bob Holland. Sur les pas d'un personnage aussi charismatique et émouvant que Dave Robicheaux, James Lee Burke nous entraîne dans l'Ouest américain par la magie de ce style vibrant, âpre et sensuel, qui lui a acquis une immense réputation aux Etats-Unis comme en France.

04/2001

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Religion

L'ESPRIT SAINT, CET INCONNU. Découvrir son expérience et sa Personne

On l'appelle " Dieu inconnu ", " Le Grand Méconnu ". Et pourtant, depuis deux mille ans, des chrétiens et non-chrétiens découvrent sa lumière et leur vie en est changée... parfois sans avoir bien identifié la cause. Tout homme est appelé à faire cette découverte, car l'Esprit Saint déborde les frontières de l'Eglise : " Il remplit la face de la Terre ", dit l'Ecriture ; il interpelle les consciences au-delà même du christianisme. Pour qui le capte, il devient " une source jaillissante du plus profond de nos entrailles ". Il est aussi le feu de l'Amour divin, un feu à combustion lente dans nos exigences terrestres : la plus cachée des merveilles à découvrir, discret et proche. Le pape Jean-Paul II invite les chrétiens à préparer le grand jubilé de l'an 2000 en consacrant l'année 1998 à mieux connaître l'Esprit Saint. Après l'année consacrée à la personne du Christ qui nous a valu la splendide Vie authentique de Jésus Christ, l'Abbé Laurentin, théologien et journaliste, connu pour son art de révéler les grandes questions dans un langage compris de tous, fait découvrir l'omniprésence de l'Esprit Saint dans la Révélation, l'histoire et notre vie dont il est le ressort caché. L'auteur révèle non seulement les splendeurs mais aussi les pièges de cette découverte qu'illustrent les erreurs historiques de groupes fervents : du montanisme aux sectes d'aujourd'hui. Cet ouvrage sera une surprise pour beaucoup de croyants, mais aussi d'incroyants, qui déjà expérimentent l'Esprit Saint dans le meilleur d'eux-mêmes, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir.

10/1997

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Littérature étrangère

Marie Blanche. Au fil de la vie

" Je me rends compte en approchant de la fin, encore enveloppé d'une brume qui se dissipe à peine, que ma famille me manque plus que jamais. Je voulais de nouveau la saluer. " 1995, région des Grands Lacs. Jim Fergus rend visite à sa grand-mère, Renée, 96 ans. Fille d'aristocrates français désargentés, mariée trois fois, celle-ci a connu un destin hors du commun qui l'a menée de son petit village natal de la région de Senlis jusqu'aux Etats-Unis, en passant par les sables de l'Egypte. D'un caractère entier, froide et tyrannique, elle a brisé la vie de sa famille, en particulier celle de sa propre fille, Marie-Blanche, la mère de Jim. Pour essayer de comprendre cette femme, et peut-être de lui pardonner, l'écrivain va tenter de retracer son parcours. Puis celui de Marie-Blanche, dont la vie a commencé comme un conte de fées avant de prendre des allures de tragédie. Jim Fergus s'inspire ici de son histoire personnelle pour nous offrir une bouleversante saga familiale. A la façon de Dalva, de Jim Harrison, il inscrit l'intime dans l'Histoire et nous présente d'inoubliables portraits de femmes dans la tourmente. On retrouve surtout dans cette fresque qui s'étend sur un siècle et trois continents toute la puissance romanesque de l'auteur de Mille femmes blanches associée à une force d'émotion rare. " Avec une grande pudeur, Jim Fergus retrace le destin de ces deux femmes et signe un livre à la fois personnel et universel, bouleversant et sensible. Une fois encore, Jim Fergus frappe très fort. " François Busnel

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Science-fiction

La prophétie des éléments Tome 1 : Gardiens

Sur un monde, que se partagent deux continents radicalement opposés et séparés par un immense abîme le combat entre les Mages et les Sorciers va chambouler l'ordre établi depuis dix mille ans. Sur les Terres d'Antyras - pays matriarcal - la magie n'existe pas. Les humains y vivent docilement sous l'égide du Grand Temple et de ses représentantes omniprésentes : les Mères. Ces dernières, responsables entre autre, de l'éducation du peuple, se gardent bien d'évoquer les Terres d'Avalyn et la Magie. Pour les Antyriens, rien n'existe au-delà de l'abîme. En revanche, sur les Terres d'Avalyn la vie y est tout autre. Un patchwork de peuples aux moeurs et aux caractéristiques très diverses se partagent les terres : Mages, Sorciers, Elfes, Dragons, Gobelins, Finaï, Acarans, Nâgas... Sur les Terres d'Antyras vit Ethan, seize ans. Il coule des jours heureux, entouré de ses parents au sein d'Ythéria, petit village isolé à la périphérie du monde. Ses principaux soucis résident essentiellement à approcher la jeune et belle Mira et d'arriver chaque matin à l'heure pour La Parole : l'enseignement religieux promulgué par la Mère Armania. Mais le destin en a décidé autrement, lorsque dix-huit ans plus tôt, une ancienne prophétie, protégé par un puissant sort, resurgit sur les Terres d'Avalyn. Commence alors une course effrénée principalement entre les Mages et les Sorciers afin de retrouver les Gardiens des éléments : seuls êtres capables d'empêcher la fin du monde. Un fabuleux voyage, plein de rebondissement, de joie, de rencontre mais également de souffrance attend Ethan, Mira et leurs compagnons de voyage...

06/2014

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Romans de terroir

Les brûlés du Luberon

Au moment où la France sort des rudesses du Moyen Age pour plonger dans les joliesses de la Renaissance, se préparent les massacres des guerres de Religion. Protestants avant l'heure, les vaudois du Luberon, vaudois parce qu'émules de Pierre Valdès, un négociant lyonnais qui, au XIIe siècle, prônait la pauvreté et l'humilité de l'Eglise, seront les grandes victimes du siècle de Montaigne et La Boétie. Sibylle, jeune veuve du seigneur de Buoux, dans le Luberon, elle-même vaudoise, prend fait et cause pour les siens, pourchassés, torturés, violés, brûlés ou tués par Meynier d'Oppède, premier président du parlement d'Aix-en-Provence. Tout cela dans un silence des puissants qui frise la connivence si ce n'est l'assentiment. Sibylle se rend au Vatican pour tenter de convaincre le pape Paul III. Lequel n'est pas contre un peu plus de compassion mais ne fait rien. C'est surtout la jeune femme qui l'intéresse. Pas ces hérétiques qui ont le culot de traduire les Ecritures sacrées en occitan, c'est-à-dire dans la seule langue que les fidèles comprennent. Des hérétiques ! Sibylle, dévouée à sa cause, va aussi rencontrer François 1er, le roi de France. Vieillissant, celui-ci n'a d'intérêt que pour sa lutte contre l'empereur Charles Quint qui convoite la Provence, donc le Luberon ! Et pendant ce temps, les villages de Gordes, Roussillon, Bonnieux, Ménerbes, Mérindol, Lourmarin sont mis à sac et détruits par le feu. Trois mille personnes sont exterminées, hommes, femmes, enfants, en cinq jours, sept cents envoyées aux galères, les cultures détruites et les troupeaux décimés.

06/2013

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Littérature étrangère

Eva dort

Mille trois cent quatre-vingt-dix-sept kilomètres. Eva voyage en train depuis son Tyrol du Sud natal jusqu'en Calabre pour rendre visite à Vito, disparu de sa vie trop tôt et depuis trop longtemps, que la maladie menace d'emporter. Durant ce trajet du nord au sud de l'Italie, de sa région frontalière et germanophone au Sud profond, c'est toute son enfance et l'histoire de sa mère Gerda qui défilent dans sa tête. Celle-ci est si belle, si libre, une fille-mère parvenue à mener une prestigieuse carrière de chef cuisinière dans un grand hôtel de montagne et qui rencontre Vito, sous-officier des carabiniers en garnison dans ce coin de la péninsule agité par un mouvement indépendantiste. Eva se remémore aussi le destin du Haut-Adige, passé en 1919 de l'Empire austro-hongrois défait à l'Italie, que Mussolini essaya d'italianiser de force et qui par la volonté d'un homme, Silvius Magnago, obtint de Rome un statut d'autonomie mettant fin aux actions terroristes et évitant une probable guerre civile. Si sa région a finalement connu la paix et la prospérité, Eva, héritière innocente d'un amour impossible, a dû grandir sans Vito qu'elle veut à présent retrouver avant qu'il ne soit trop tard. Inoubliable fresque historique et familiale, Eva dort brosse le portrait d'une mère exceptionnelle et, à travers l'histoire du Tyrol du Sud, celui de toute la nation italienne à l'unité encore fragile. Kilomètre après kilomètre, le récit nous entraîne vers la rencontre du présent et du passé en un double voyage bouleversant.

02/2012

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Science-fiction

Femmes de sang

LA PREMIÈRE ANTHOLOGIE MONDIALE SUR CETTE MAL-AIMÉE DU MONDE FANTASTIQUE : LA GOULE - Femmes de sang est une réparation tardive. Qui découvrirait une seule anthologie sur les goules chez les libraires les plus spécialisés ? En voici enfin une, centrée sur ce thème fantastique qu'ont superbement ignoré les spécialistes, qu'ils soient français, allemands ou anglo-saxons. Pire : aucun chercheur ne s'est jamais penché sur le destin si peu ordinaire d'une créature si peu ordinaire. Née en Mésopotamie, peaufinée par les écrivains arabes, la goule a pénétré en Occident au xviiie siècle, via la traduction des Mille et une Nuits, par Antoine Galland, qui a fixé ses caractéristiques une fois pour toutes : « Les goules sont des démons errant dans les campagnes. Elles habitent d'ordinaire les bâtiments ruinés, d'où elles se jettent par surprise sur les passants qu'elles tuent et dont elles mangent la chair. Au défaut des passants, elles vont, la nuit, dans les cimetières, se repaître de celle des morts qu'elles déterrent. » Créature anthropophage et nécrophage, écœurante, dérangeante dans nos conceptions morales et religieuses, la goule ne pouvait attirer qu'un petit nombre d'écrivains. Qui pourrait citer un seul roman ou trois nouvelles de goules ? C'est pourquoi cette anthologie est unique en son genre. Le comble de ce mythe cabossé, c'est qu'il est déjà en train de mourir, implacablement remplacé par le zombi contemporain — qui a déjà dévoré le zombi folklorique. Femmes de sang « devait » paraître, ne serait-ce que sous forme d'une gerbe que l'on dépose sur une tombe. En fin de compte, la goule, faut-il la craindre ou la plaindre ?

03/2017

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Littérature étrangère

Un lieu nommé Oreille-de-Chien

Ce roman est le livre d'un voyage ou plutôt d'un double voyage : celui que fait un jeune journaliste jusqu'à une bourgade appelée Oreille-de-Chien, à plus de trois mille mètres sur la Cordillère des Andes, mais également celui, parallèle, qui le projette à l'intérieur de lui-même, vers les tréfonds de ses souvenirs. Nous sommes au Pérou, quelques années après la chute de Fujimori et la fin de la "guerre sale" entre le Sentier Lumineux et l'armée régulière péruvienne. Pendant ce conflit meurtrier, les paysans indiens d'Oreille-de-Chien ont été tués indistinctement par les guérilleros et les patrouilles militaires qui ont mené dans la zone une répression d'une violence extrême. C'est pourquoi le nouveau président, Alejandro Toledo, choisit le village pour lancer l'un de ses programmes sociaux destinés aux populations andines, un geste politique fort et hautement symbolique. Comme bien d'autres journalistes de la capitale, le protagoniste est envoyé couvrir l'événement, mais il n'imagine pas ce qui l'attend dans ces montagnes où il va s'éprendre d'une femme indienne et découvrir un autre visage de son pays et de lui-même. Par petites touches, avec une écriture agile, fine et intelligente, Iván Thays restitue l'atmosphère irréelle d'Oreille-de-Chien et plonge son lecteur dans un univers dense et magique où les tensions culturelles et ethniques restent très vives. Son récit est une grande histoire d'amour et de haine, mais aussi un regard nouveau sur le Pérou actuel, à l'heure des politiques de la mémoire et du triomphe de la mondialisation.

02/2011

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Littérature étrangère

L'ardeur

Quelque chose d'immensément loin de notre présent est apparu il y a plus de trois mille ans dans l'Inde du Nord : le Veda, un "savoir" qui englobait tout en lui, depuis les grains de sable jusqu'aux confins de l'univers. Cette distance transparaît dans la manière de vivre chaque geste, chaque parole, chaque entreprise. Les hommes védiques accordaient une attention adamantine à l'esprit qui les soutenait et qui ne pouvait être disjoint de l' "ardeur" à partir de laquelle, pensaient-ils, le monde s'était développé. L'instant prenait sens dans sa relation avec un invisible qui débordait de présences divines. Ce fut une expérimentation de la pensée si extrême qu'elle aurait pu disparaître sans laisser aucune trace de son passage sur la "terre où erre en liberté l'antilope noire" (c'est ainsi que l'on définissait le lieu de la loi). Et pourtant cette pensée, un enchevêtrement d'hymnes énigmatiques, d'actes rituels, d'histoires de dieux et de fulgurations métaphysiques, a l'indubitable capacité d'éclairer d'une lumière rasante, distincte de toute autre, les événements élémentaires qui appartiennent à l'expérience de tout un chacun, aujourd'hui et partout, à commencer par le simple fait d'être conscient. Elle entre ainsi en collision avec nombre de ce que l'on considère désormais comme des certitudes acquises. Ce livre raconte comment, à travers les "cent chemins" auxquels fait allusion le titre d'une oeuvre démesurée et capitale du Veda, le Satapatha Brahma, on peut retrouver ce qui sous nos yeux en passant par ce qui est le plus loin de nous.

10/2014

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Histoire de France

L'Edit de Nantes. Chronique d'une paix attendue

Venant après sept édits de pacification, tous éphémères, l'Edit de Nantes suscita peu d'étonnement lors de sa promulgation, comme si rien ne pouvait être acquis dans le domaine de la tolérance. Dans une France où " ceux de la Religion " étaient soumis à mille vexations dans l'exercice du culte et dans leur vie quotidienne, qui aurait pu imaginer que cette paix serait " perdurable " et qu'elle serait, ainsi que le proclamait le texte de l'édit, " le principal fondement du rétablissement de l'Etat en sa première grandeur " ? C'est la gestation de cette paix, depuis longtemps revendiquée par une minorité, que relate ce livre. On y voit comment dans un pays déchiré par des troubles autant civils que religieux, Henri IV et une poignée de sujets ont su apaiser les passions et gagner les Français à l'idée de tolérance. Faire coexister deux religions dans un royaume : l'idée était encore nouvelle en Europe et, pour la réaliser, il faudra toute l'intelligence politique du roi mais aussi la pression des assemblées protestantes. Après des mois de discussions au cours desquelles les députés huguenots et les conseillers royaux font l'apprentissage de l'art de la négociation, le traité est enfin signé. C'est en fait un compromis entre les exigences des uns et des autres, puisque les réformés obtiennent la liberté de conscience et l'égalité des droits mais non l'entière liberté de culte. Au bout du compte, l'Edit de Nantes restitue à l'Eglise romaine sa suprématie tout en assurant aux protestants une place dans le renouveau de la civilisation française.

07/1998

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Histoire internationale

Le destin de l'Occident. Athènes, Jérusalem

" Il peut paraître étrange, à un moment où seul l'avenir devrait nous concerner, de s'intéresser aux relations entre deux modes de pensée nés quelque part au Moyen-Orient il y a plus de trois mille ans. Et pourtant, rien n'est plus actuel, plus nécessaire, plus urgent, pour comprendre ce qu'est réellement notre monde, que de dévoiler les fondements de la civilisation occidentale, aujourd'hui pratiquement planétaire, si admirée et si détestée à la fois. Et ces fondements sont essentiellement juifs et grecs. Judéo-grecs. Le dialogue entre la pensée juive et la pensée grecque a construit un système de valeurs, une utopie sociale glorifiant l'individu, la liberté d'être et de penser, la raison, la découverte, l'accumulation de connaissances, l'amélioration du monde matériel. C'est de lui que surgit le refus de la fatalité, du destin, et que découle la liberté des hommes s'imposant contre celle des dieux. C'est avec lui que commence le règne de la raison, inséparable de celui de la liberté. Si les Juifs prônent l'infini et l'espérance, si les Grecs prônent le fini et la raison tragique, ils convergent autour d'une idée qui fonde l'Occident : l'Unité. De Dieu. De l'Homme. Des causes. Pourtant, cette double origine judéo-grecque si fondatrice est totalement méconnue : si la civilisation occidentale admet sa filiation grecque, elle néglige en général ce qu'elle doit au judaïsme, préférant se référer au christianisme. C'est donc une sorte de psychanalyse de la civilisation occidentale, pour dévoiler et assumer ses secrets de famille, que nous proposons dans ce livre. Car là réside la condition de sa survie ".

08/2016