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Jean-Bernard Pinatel

Extraits

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Littérature française (poches)

Les mains au dos

Il y a plusieurs façons de se dresser contre la guerre : la maudire, dépeindre les horreurs qu'elle commet, étaler son absurdité. Dans ce roman à sketches, Jean Anglade se jette dans une entreprise difficile : faire rire d'elle. Car le ridicule peut démolir autant et plus que l'invective. En fait, c'est l'histoire de sept hommes dont les noms figurent sur un modeste monument aux morts de 1914-1918. Chacun était de son vivant affligé d'un problème insoluble : la guerre a résolu ces sept problèmes. Le roman a inspiré à Patricia Valleix un très beau film qui a obtenu à Aurillac le premier prix du cinéma rural.

03/2014

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Littérature française

Pravda de babouchka, de Staline à Tchernobyl

D'abord victimes des grandes purges de Staline au début des années trente, puis du bolchevisme, Yanina et sa famille ont ensuite subi la Seconde Guerre mondiale. Cette chronique s'achève peu après l'explosion d'un réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril 1986, alors que l'horizon de la perestroïka offrait un peu d'espoir... En devenant la plume de cette babouchka, Jean Dherbey nous propose une saga ukrainienne issue de témoignages familiaux à peine romancés. Il nous dévoile l'âme d'un peuple soumis à la dictature qui engendre révolte et résistance, mais aussi allégeance, mensonge et trahison. Berceau de la civilisation slave orientale, l'Ukraine, qui a toujours connu des mouvements géopolitiques, partage une longue histoire avec la Russie. Pris dans l'étau de la folie de ses dirigeants, son peuple a enduré tour à tour les invasions, les kolkhozes, l'Holodomor et l'Holocauste, les guerres, les goulags, et les technologies mal maîtrisées.

11/2014

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Critique littéraire

C'était Marguerite Duras (1914-1996)

Figure majeure de la scène littéraire du XXe siècle, au point qu'elle incarna un nouveau style d'écriture, mais encore auteur dramatique et cinéaste d'avant-garde, Marguerite Duras fut tout au long de sa vie une femme engagée, passionnée, qui connut la gloire et le succès notamment après la parution de L'Amant, qui lui valut le prix Goncourt autant que la plus profonde solitude. Résistante, militante, journaliste : elle fut aussi une femme de gauche, et prit position publiquement contre la guerre d'Algérie et la guerre du Vietnam, ou en faveur de François Mitterrand. Son existence, qu'elle romança dans plusieurs de ses ouvrages, s'inscrit dans tous les combats et les débats de son temps. Jean Vallier a mené pendant plusieurs années une enquête minutieuse, à partir de nombreux documents d'archives et de témoignages inédits, de voyages au Vietnam, au Cambodge et en France. Cette monumentale biographie permet de mieux comprendre par quels cheminements s'est formée la personnalité de ce grand écrivain et de connaître son oeuvre sous un jour plus juste.

03/2014

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Littérature française

Le paradis d'Amour ; L'Orloge amoureus

Ces poèmes narratifs n'ont connu qu'une édition à ce jour (Scheler 1870) aujourd'hui introuvable. Pour la présente édition Peter F. Dembowski s'est basé sur deux manuscrits conservés à la Bibliothèque nationale (f. fr. 830 et 831). Le Paradis d'amour est conservé dans les deux alors que l'Orloge amoureus n'a été copié que dans le second. M. Dembowski a retenu la version du Paradis d'Amour contenue dans le premier manuscrit (f. fr. 830) car elle est plus proche du dialecte picard de Froissard. Selon le critique, le Paradis d'amour aurait été écrit entre le commencement de 1361 et la fin de 1362 et l'Orloge amoureus au milieu de 1368 en décasyllabes à rimes plates, contrairement à la plupart des dits narratifs de Froissard. Le glossaire de M. Dembowski est suivi d'un index des termes d'horlogerie qui témoigne de l'importance de l'Orloge amoureus pour l'histoire de l'horlogerie.

01/1986

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Histoire internationale

Zita, impératrice courage. 1892-1989

Le 1er avril 1989, à Vienne, les obsèques de la dernière impératrice d'Autriche et reine de Hongrie et de Bohême, morte à 97 ans, se déroulèrent selon le cérémonial solennel réservé aux souverains de la Maison de Habsbourg. Leur retentissement médiatique s'expliquait par tout ce que représentait Zita, née en 1892 : la fin de l'Empire austro-hongrois, les bouleversements politiques et sociaux du XXe siècle, l'Histoire mouvementée et prestigieuse des Habsbourg, la vie exemplaire de dignité, de majesté, de courage et de foi d'une femme qui, après une jeunesse heureuse, connut de grandes épreuves. Zita de Bourbon-Parme, épouse de l'archiduc Charles, petit-neveu de l'empereur, était devenue impératrice en 1916, Charles ayant succédé en pleine guerre à François-Joseph. Parcourir sa vie, c'est découvrir autant d'événements méconnus : de 1916 à 1918, les deux années de règne de Charles Ier, jeune monarque qui voulut désespérément sortir son pays du conflit mondial ; en 1918, l'écroulement de l'Empire austro-hongrois et l'exil de la dynastie dans une totale misère matérielle ; en 1921, une double tentative de restauration monarchique en Hongrie, entraînant la relégation du couple impérial à Madère, où l'empereur mourut prématurément, en 1922. Veuve à trente ans, Zita se voua à l'éducation de ses huit enfants, préparant tout spécialement l'aîné, Otto, à prendre la tête de la maison d'Autriche. A partir de 1930, les Habsbourg inspirèrent le combat des patriotes autrichiens contre la menace allemande, puis, après l'annexion du pays par Hitler, soutinrent la résistance antinazie. Réfugiée en Amérique en 1940, la famille impériale s'efforça d'obtenir que les Alliés rétablissent après la guerre une Autriche indépendante et d'empêcher que la Hongrie ne soit abandonnée à Staline. Zita revint sur le Vieux Continent en 1953 et vécut modestement et discrètement, mais fermement fidèle au principe qu'elle incarnait. Après soixante-trois années d'exil, son retour en Autriche, en 1982, fut un triomphe. Jean Sévillia dépeint, avec infiniment de sensibilité, le destin poignant de cette femme qui force l'admiration et le respect. " Chrétienne, souveraine, épouse, mère, grand-mère, l'impératrice Zita, écrit l'auteur, trace un modèle à ceux qui ne se résignent pas au goût de notre époque pour le superficiel et l'éphémère. "

04/1997

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Histoire de France

KLB, journal de Buchenwald (1943-1945)

Le résistant Jean Hoen amorce au camp d’internement de Compiègne et poursuit au camp de concentration de Buchenwald, où il est déporté le 3 septembre 1943, la rédaction d’un « reportage vécu » sur son parcours et sa confrontation avec l’univers des camps nazis. Sa trajectoire au camp de Buchenwald suit un chemin singulier en raison de son âge et de son état de santé fragile, qui le font classer parmi les invalides. Il évoque avec minutie ses camarades, la vie quotidienne, l’univers du camp, livre aussi ses réflexions sur la condition humaine face à la violence et la misère extrêmes. Jean Hoen ne prétend pas faire oeuvre d’analyste, sa vision n’est ni historique, ni distanciée. Il assume son regard brut, celui d’un homme entré dans l’âge mûr et porteur d’un idéal patriotique forgé par ses origines lorraines, l’épreuve du feu durant la Première Guerre mondiale et son engagement dans la Résistance à Marseille. Cette voix « immédiate » est devenue très rare, au regard des témoignages livrés plusieurs décennies après les faits. Son récit sur Compiègne est publié à la Libération, celui sur Buchenwald demeurait par contre inédit.

09/2013

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Littérature française

Faith. Une histoire américaine

Manuel joue au baseball dans les ligues mineures. Un jour, il trouve une batte de baseball qui garantit des coups de circuit à volonté à quiconque l'utilise dans une partie du calendrier d'une équipe des Ligues Majeures. Franck Richantall est le principal actionnaire des RAYS de Tampa. Il est aussi le propriétaire du TAMPA TRIBUNE. L'homme d'affaires entend parler de Manuel et de son bâton magique. L'histoire l'amuse. Il y voit un bon coup de publicité pour l'équipe et pour le quotidien. Non seulement le journal donne-t-il quelques dollars à Manuel pour qu'il assiste aux parties dans le stade Tropicana revêtu de l'uniforme de l'équipe locale mais sa section des sports publie un encart dans lequel il est écrit : EST-CE QUE MANUEL VA JOUER CE SOIR ? Joe Black est le gérant des Rays. Il n'apprécie pas tout ce cirque fait autour de ce Manuel. Pourquoi ? Le public remplit le stade à pleine capacité et toujours on entend les cris de la foule qui réclame Manuel en hurlant son nom comme fous en asile. Et Joe Black n'est pas de ceux qui croient en ce genre de balivernes. Il se refuse de passer à l'histoire comme l'idiot qui aura placé devant un lanceur émérite un gamin sans expérience seulement pour le voir ensuite s'élancer trois fois dans le vide armé de son mystérieux instrument. Nous en arrivons à la septième partie d'un quatre de sept. L'enjeu, le championnat des Séries Mondiales. Elle oppose les Rays aux Phillies de Philadelphie. Les Rays sont au bâton. Ils tirent de l'arrière 7 - 4. Nous sommes en neuvième manche. Les buts sont remplis. Il y a deux retraits. Joe Black devra mettre fin à son rêve de gagner cette Série Mondiale si LE VOODOO, l'As lanceur de relève des Phillies retire son prochain frappeur. D'un autre côté, un coup de circuit lui donnerait quatre points et la victoire. La foule est déchaînée. Elle exige que Joe fasse appel à Manuel et à son bâton magique. Et Joe, quant à lui, ne doute pas qu'il vaille mieux de la satisfaire s'il tient à sortir vivant du stade Tropicana... Bon, si vous voulez savoir comment ça se termine, il vous faudra lire le livre. Ral...

04/2019

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Histoire internationale

Choses vues en URSS au temps de la Perestroïka 1984-1992. Sur les pas de l'association France-URSS

Jean Battut, membre de la Présidence nationale de l'Association France-URSS de 1984 à 1992, a vécu son mandat lorsque l'Union Soviétique sous la tutelle de Gorbatchev s'ouvrait à la perestroïka. Ces réformes sont apparues comme une révolution pour ce pays mais aussi pour l'Association France-URSS, ancrée dans un communisme traditionnel. Elle subit alors une érosion, elle qui depuis la Libération, jouait un rôle d'intermédiaire efficace entre les deux pays, en particulier au moment de la Guerre froide. Avec l'arrivée de la gauche au pouvoir dès 1981 avec un gouvernement où se trouvent certains de leurs camarades, les Communistes, solidaires et loyaux, se trouvent dans l'obligation d'aider Gorbatchev à promouvoir ses réformes qui mettent en cause le communisme léniniste pourtant à la base de leur engagement. On suit dans cet ouvrage l'effort fait par les dirigeants communistes pour accréditer la politique menée par François Mitterrand qui reçoit un accueil mérité de Gorbatchev pour que naisse "la maison commune européenne", dans la construction de laquelle Jean Battut est impliqué, comme membre du Parti socialiste et ami de François Mitterrand. C'est l'histoire d'une collaboration avec les Communistes, menée jusqu'à l'échec de Gorbatchev face à Eltsine en 1992, qui entraîne la disparition de l'URSS et par conséquent la disparition de l'Association France-URSS.

11/2020

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Théâtre

Splendid's suivi de Elle

Quel contraste entre Splendid's et "Elle", les deux pièces posthumes de Genet! La première est sérieuse et collet monté, à l'instar des gangsters qui, juste avant l'assaut de la police, occupent le palace du Splendid's et règlent leurs comptes avec eux-mêmes et leur passé de faux héros. Dans "Elle", un personnage étrange qui n'est autre que le pape virevolte, lancé, les fesses à l'air, sur des patins à roulettes ! Est-ce une farce pour autant? Nullement: c'est peut-être la pièce de Genet la plus réfléchie sur les notions d'être et de paraître, d'image et de réalité. Dans les deux oeuvres, en fait, Genet ne cesse de creuser, en termes concrets de théâtre, ce que fiction veut dire, à la fois comme mensonge et comme construction de soi.

09/2010

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Littérature française (poches)

Rainbow pour Rimbaud

On n'est pas sérieux quand on a 36 ans, une queue-de-cheval rouge, une taille de géant et une armoire pour couche de prédilection. Robert vit à Charleville-Mézières, chez ses parents. Comme d'autres connaissent toutes les paroles de leur chanteur préféré, Robert sait tout Rimbaud. Par cœur. Isabelle, standardiste à la SNCF, ne sait encore rien de Rimbaud, rien de l'amour, ni rien du monde. Un doux colosse nominé Robert, échappé de Charleville, les lui révélera. Entre Le Caire, l'île Maurice, Dakar et Tarrafal, ces deux-là brûleront d'amour et de poésie. Vagabonds célestes, amants absolus, ils laissent à jamais sur le sable et sur les âmes la trace de leurs semelles de vent. Enfin, leur odyssée sublime confirmera le mot du poète, tatoué sous le nez même de Robert : je est un autre... Je est Rimbaud.

03/2009

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Religion

Mémoires. Tome 2 (1930-1998)

Jean Daujat a une vie qui traverse le XXe siècle, puisque, né en 1906, il est mort à la Pentecôte 1998. Ancien élève en sciences de l'Ecole Normale Supérieure, qu'il a beaucoup aimée, il a consacré sa vie à l'enseignement de la doctrine catholique et à la formation spirituelle des laïcs, par l'intermédiaire du Centre d'Etudes Religieuses qu'il a fondé. Commençant par son mariage avec Sonia Hansen, artiste-peintre danoise, ce second tome de ses Mémoires consacre ensuite une importante partie à la Seconde Guerre mondiale. Jean Daujat y participe d'abord comme officier d'artillerie, tandis que son épouse s'engage comme infirmière. Après avoir soutenu, en 1946, une thèse d'histoire des sciences devant un jury composé, entre autres, de Gaston Bachelard et Louis de Broglie, il reprend les cours du CER qui recrute de plus en plus, tout en donnant de nombreuses conférences en France et à l'étranger. Il écrit aussi beaucoup : une trentaine de livres, dont notamment Connaître le communisme, fascicule à succès dénonçant ce totalitarisme. Cette vie riche lui a permis de faire de nombreuses rencontres ; ainsi ce livre raconte-t-il aussi quelques anecdotes originales, vécues avec des personnalités, religieuses, intellectuelles et politiques. Grâce à ses Mémoires, Jean Daujat nous offre une lecture passionnante de notre histoire, de 1930 à la fin du XXe siècle, à travers ce qu'il a vécu, tout en continuant, comme dans le premier tome, à tout dire sur l'intimité de sa vie, dans l'amour de la vérité qui a été au fondement de sa vie.

01/2014

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Policiers

La Fontenelle. Seigneur de l'île Tristan

Lorsqu'à dix-neuf ans. Guy Eder de La Fontenelle s'empare de l'île Tristan, îlot faisant face à Douarnenez, il a déjà un long passé de brigand derrière lui. Cette solide réputation, qu'il s'est forgée dans toute la Bretagne, il la doit certes à son audace, à son intelligence rare, à son courage, mais surtout à sa cruauté ! Et pourtant, La Fontenelle est aussi le mari attentif, courtois, amoureux fou de la très jeune Marie Le Chevoir... Grâce à sa plume toujours aussi documentée, Jean Failler nous plonge dans la Bretagne du XVIe siècle pour un passionnant récit riche en rebondissements.

10/2012

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Livres 3 ans et +

Ecrit sur la page

Ce recueil a été motivé par le plaisir de jouer avec les mots. Et, quand on joue avec les mots, on leur fait dire beaucoup plus de choses qu'ils n'en diraient dans l'usage de tous les jours, ce que savent faire les enfants qui comprennent souvent bien mieux que les grandes personnes que le "plaisir des mots" aide à mieux voir le monde, les gens, les saisons, et aussi à bien respirer ! Alors je ne peux pas affirmer que j'ai écrit ce recueil pour les enfants, mais c'est en pensant à eux, comme je le fais toujours, même en écrivant des poèmes plus "sérieux".

09/2013

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Littérature française

Le Témoignage des oliviers

2018 : Centenaire de l'armistice du 11 novembre 1918. Soixante-dixième anniversaire de la création de l'Etat d'Israël. Deux événements majeurs du XXe siècle étroitement liés. C'est en effet au cours de la Grande Guerre que se noue le destin de la Palestine lorsque Français et Britanniques font miroiter aux Arabes une future indépendance au sein d'un grand Etat, avant que la Grande-Bretagne ne promette la création en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif. Mais avant d'évoquer les conséquences tragiques de ces intrigues franco-britanniques, nous devons nous remémorer que juifs et musulmans ont eu par le passé l'occasion de se côtoyer et de vivre en bonne intelligence. Nous rappeler aussi ce dont la culture occidentale est redevable à la civilisation judéo-musulmane.

03/2019

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Beaux arts

La peinture cubiste

"Car il ne suffit pas tout à fait de dire que la peinture moderne diffère de la peinture classique. Elle prend en nous une autre place. Elle appelle de nouveaux sentiments ; une volupté, un dégoût parfois, inattendus ; on ne sait quel parti et quel amour un peu désespéré où il entre de la stupeur et du mystère. De toute évidence, elle cherche moins à plaire qu'elle n'est subie. Et tout se passe comme si les hommes avaient inventé par elle - ou simplement retrouvé - une motion, aussi différente de l'ancien plaisir esthétique que l'amour diffère de l'avarice, ou le sacré du profane. Quelle émotion ? Ce n'est pas facile à dire. Il faut croire qu'elle échappe à la claire raison ; qu'elle appelle la cachette et le secret, plutôt que la montre. Mais tâchons d'y voir de plus près". .

04/1990

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Musique, danse

Le coq et l'arlequin. Notes autour de la musique, 1918

A la parution du Coq et l'Arlequin en 1918, Jean Cocteau dédie ce texte à Georges Auric, un des jeunes musiciens du « groupe des Six » avec lequel il partage le rejet d'héritages artistiques tels que le debussysme ou le wagnérisme. Dans la préface qu'il rédige en 1978 lors de la réédition du livre, Georges Auric écrit qu'il y retrouve « plusieurs des pensées qui, auprès de Satie, [les] préoccupaient tous, mais exprimées avec une acuité, un "brio" très exactement éblouissants », à propos de Stravinsky notamment, et du Sacre du Printemps que Cocteau considère comme « un chef-d'oeuvre » qui « nous cogne en mesure sur la tête et sur le cœur ». Au-delà d'une réflexion sur la création musicale, « ces "notes autour de la musique" apparaissent en même temps comme des notes autour des années où elles étaient rédigées », écrit Georges Auric. « Il me suffit d'en entrouvrir les pages : en marge de chacune, avec le binocle de notre "bon maître" d'Arcueil, avec son rire, ses mauvaises humeur, avec les coulisses de Parade, les exégèses de leur auteur et nos longues discussions, c'est également toute la vie quotidienne d'une époque que je pouvais croire pour toujours abolie qui ressuscite pour moi. »

06/2009

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Littérature française

Bélard et Loïse

" Il se dit : Je suis fou. J'ai quarante-trois ans de plus qu'elle. Je dois cesser sur-le-champ. Elle se dit : Je suis folle. Il a au moins trente ans de plus que moi. Je dois me jeter dans les bras de Roman. Je dois me laver en lui des bras de Bélard. Je dois oublier Bélard. Il se dit : Je suis comme un boeuf planté des quatre sabots au milieu du carrefour, et que rien, ni les coups de piques des hommes, ni les appels du troupeau, ni les cornes stridentes des vingt tonnes, ne peut faire bouger d'un iota peur sa sauvegarde. Je suis comme un boeuf amoureux. rassemblé tout entier dans sa massive conviction, sans une once de mensonge sur ce qu'il éprouve. sur ce qui l'attend et sur ce qu'il est." Un geste anodin bouscule la tranquille notoriété de Bélard, un vieux professeur d'université. Il va bouleverser aussi les vies de Loïse et de Pièra, deux de ses étudiantes, aussi passionnées et entières l'une que l'autre et décidées. pour des raisons bien différentes, à le suivre. L'écriture de Jean Guerresrhi, remarquable de justesse et de précision, mêle le répertoire savant au registre le plus cru. Un roman de la chair dans lequel les mirages, les magies, les puissances souterraines du langage se déploient avec une souveraine intelligence.

09/2010

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Romans historiques

Tant de feuilles emportées par les jours

Un graveur et fondeur de génie, imprimeur des assignats, qui deviendra fournisseur officiel de l'Institut et finira député libéral sous Charles X et Louis-Philippe. Son nom : Firmin Bodin. Un prêtre rebelle, défroqué, marié, qui deviendra haut fonctionnaire de l'Empire avant de consacrer sa vie aux statistiques et d'éditer un almanach légendaire. Son nom : Sébastien Mongeot. Par quoi ces deux existences vont-elles, un jour, se lier ? Par la grâce du papier, les bonheurs et périls de l'encre. Car dans le saisissement de l'Histoire, cette superbe saga raconte les destinées affrontées - la vie, la mort, les amours, les succès, les chagrins - de deux familles mêlées à toutes les convulsions de leur époque, sur une période particulièrement féconde en événements. Entraîné dans le délire des foules révolutionnaires, appelé à assister au déclin et à la fin tragique de l'Empire, cité à comparaître comme témoin des erreurs de la Restauration, invité à se battre dans les rues tortueuses du Paris de 1830 aux côtés des héros des Trois Glorieuses, le lecteur, lui, se trouve emporté par le mouvement d'un fabuleux roman d'histoire qui est aussi celui de l'imprimerie, du journalisme, de la liberté de penser et d'écrire.

02/2010

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Histoire de France

Les Croisades

Issues de la tradition ou de l'air du temps, mêlant souvent vrai et faux, les idées reçues sont dans toutes les têtes. L'auteur les prend pour point de départ et apporte ici un éclairage distancié et approfondi sur ce que l'on sait ou croit savoir.

01/2010

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Littérature française

Nous sommes tous des assassins

Au lendemain de la guerre, René Le Guen est condamné à le peine capitale pour avoir commis trois meurtres. En attendant l'issue du recours en grâce, il revient sur son passé et l'enchaînement des petits faits qui ont construit sa vie et le conduisent, finalement, au pied de l'échafaud. Ce n'est pas un philosophe, c'est donc avec naïveté qu'il partage ses tourments et ses interrogations avec ses compagnons de cellule. Et même si Le Guen n'a rien d'un individu sympathique, le lecteur ne peut sortir indemne du flot de questions qu'il soulève et qui font de ce roman un redoutable plaidoyer contre la peine de mort.

11/2008

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Littérature française

Les bains de Kiraly

Les Bains de Kiraly. Gabriel a bien tenté de croire au bonheur. Subjugué par Laura, il s'est arrimé à son rire et s'est employé à vivre au présent. Mais du jour où elle lui a annoncé qu'elle attendait un enfant de lui, il a pris la fuite, sans un mot... Quand, après des mois d'errance dans Londres, il échoue par hasard dans une synagogue, les chants des hommes l'apaisent, et libèrent enfin sa parole. Il se lance alors dans l'écriture de cette longue confession, où le silence et la culpabilité dansent un vertigineux pas de deux. De lui, de son enfance solitaire, de sa sœur aînée fauchée par un chauffard ivre, de ses parents murés dans leur deuil, de leur refus de rien lui révéler sur leur passé, il n'a jamais pu parler, ni à Laura, ni à son ami Léo. Jamais il n'a pu exprimer la vérité de ses sentiments. Et, si des mots il a fait son métier, c'est pour traduire ceux des autres, barricadé derrière une montagne de dictionnaires. Quand, à la faveur d'une rencontre des traducteurs de Thomas Mann en Hongrie, une clef de son passé lui est révélée dans un cimetière de Budapest, ses souvenirs se bousculent : les phrases murmurées par ses parents dans une langue étrangère, la saveur de la cuisine magyare, la fascination pour la littérature de la Mitteleuropa qu'avait su éveiller en lui le vieux libraire du pays champenois où il a grandi... Évoquant le désarroi existentiel et sentimental de cet homme fragile livré à lui-même, Jean Mattern écrit avec des accents justes et mesurés un lumineux roman des origines.

08/2008

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Littérature française

Le grand incendie de l'Homme

Vienne brûle. Trois jours et trois nuits. Le narrateur observe. L'incendie réveille en lui des souvenirs qui le lient à six maisons réduites en cendres, en réalité six femmes. II ignorait alors ce que chacune d'elle désirait de lui une fois la porte franchie : désir d'étreinte ou désir de dévoration ? Au cœur du désastre, il rencontre aussi le photographe Robert Frank, avec qui il a un entretien presque imaginaire. "J'ai longtemps pensé que ce que je cessais de voir cessait d'exister. Plus tard, j'imaginais ce qui pouvait se dire lorsque je ne parlais plus. Est-ce que la parole continue de parler lorsque je cesse de parler ? Où est ma voix dans mon corps ? II faut entendre ce que la parole ne dit pas ." Le grand incendie de l'homme, c'est la femme.

05/2007

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Philosophie

La psychanalyse est-elle un exercice spirituel ? Réponse à Michel Foucault

En récusant qu'elle soit une psychologie (avec ou sans profondeur), un art, une religion, une magie et même une science, Lacan aurait-il laissé la psychanalyse comme flottant en l'air, ne sachant plus ce qu'elle est ni où elle est ? Jacques Derrida la tenait pour un discours instable et insituable, mais " discours " ne va pas non plus. Pourtant, en 1982, dans son cours sur " l'herméneutique du sujet ", Michel Foucault adressait aux psychanalystes une proposition effective. La psychanalyse n'a pas su, notait-il, se penser " dans le tranchant historique de l'existence de la spiritualité et de ses exigences ". Partant, elle se serait faite oublieuse de cela même qu'elle est : une expérience spirituelle, par laquelle, via un autre, le sujet opère sur lui-même les transformations nécessaires pour accéder à sa vérité. Seul Lacan, ajoutait Foucault, n'aurait pas participé de cet oubli. De là trois questions : y a-t-il lieu d'accréditer cette généalogie de la psychanalyse que bâtit Foucault ? Qu'en est-il de la spiritualité chez Lacan ? Et chez Freud ?

04/2007

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Histoire ancienne

La Préhistoire expliquée à mes petits-enfants

" J'ai demandé à mes sept petits-enfants âgés de 6 à 16 ans d'écrire ce qu'ils savaient de la Préhistoire et ce qu'ils aimeraient en savoir. Leurs questions, très nombreuses, variées, et quelquefois surprenantes, pouvaient se regrouper en cinq thèmes majeurs dont j'ai fait la trame du livre : les époques et les hommes - le monde de la préhistoire - les modes de vie (sujet qui a suscité la plus grande curiosité) - les sociétés préhistoriques - les modes de pensée. Nous avons parlé de ces problèmes et certaines questions en ont amené d'autres... " La passion du préhistorien se double chez Jean Clottes du plaisir de transmettre et de faire partager le savoir de la façon la plus directe et la plus simple possible. Ce petit livre est l'occasion d'éclairer un sujet qui intrigue les jeunes par ses mystères, et sur lequel les adultes n'ont pas toujours les idées claires.

01/2002

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Psychologie, psychanalyse

Erotique du deuil au temps de la mort sèche. 3e édition

Le « travail du deuil » est devenu une banalité. L’objet du deuil, prétend-on, est substituable. Voilà le credo qu’il s’agit d’interroger. D’abord avec Philippe Ariès, en replaçant cette version psychanalytique dans son contexte historique: comme une tentative de survie de la mort romantique à l’instant même (1914-1918) où elle laisse place à la mort sèche. Puis, lisant en détail l’interprétation d’Hamlet donnée par Lacan, Allouch avance ici la thèse opposée: l’objet du deuil est insubstituable. Le deuil n’est pas changer d’objet mais modifier le rapport à l’objet. La lecture d’une nouvelle de Kenzaburo Ôe vient préciser le concept de gracieux sacrifice de deuil. En filigrane de ces trois études particulières, l’ombre grise d’un enfant mort vient tendre ses filets de rêves et de cauchemars.

06/2011

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Littérature française

Le voyageur liquide

Sur une aire d’autoroute, un serpent tombe du ciel. Puis un autre. Un homme est en route, il va rendre visite à ses six frères et soeurs qu’il n’a pas vu depuis des lustres. Après avoir embrassé la femme de sa troisième vie, il part. Huit cents kilomètres vers le sud-est, six cents vers le nord-est, cinq cents vers le sud-ouest… Son itinéraire est établi non pas en fonction de la proximité géographique mais par ordre chronologique de sa fratrie. Sur sa route, il croise parfois des lacs, des fleuves, des étendues d’eau. Alors son cellulaire sonne : c’est son fils. Il est sur un chantier de fouilles, et joue de la guitare électrique. Leurs dialogues sont elliptiques et tendres, le « jeune crétin » et le « vieil homme » savent aller à l’essentiel. Une mouche sur le pare-brise tient compagnie au voyageur. Qui rate ses frères et soeurs : l’une après l’autre, les maisons restent volets clos, pour vacances ? départ précipité ? Le voyageur reprend sa route. Parfois, quand il klaxonne, il pleut des écureuils.

06/2011

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Littérature française

Un chien mort après lui

Au début de Moby Dick, Ismahel, sur le point d'embarquer, observe que le capitaine du Péquod porte le nom d'un roi biblique qui était " fameusement impie ", et dont le corps fut livré aux chiens. Nombreux sont les héros de la guerre de Troie qui n'échappèrent que de justesse au même sort. Ainsi les rapports entre l'homme et le chien ne se bornent-ils pas à cette gentille histoire, aux circonstances controversées, de la domestication de l'un par l'autre : autant que la littérature universelle, les chiens errants sont là pour le prouver. Et c'est sur les traces de ces derniers - à moins que ce ne soit pour les fuir - que l'auteur d'Un chien mort après lui parcourt le monde, depuis des banlieues de Moscou jusqu'aux confins des déserts australiens.

01/2009

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Romans historiques

Moi, Milanollo, fils de Stradivarius

"Si je vous dis que je m'appelle Milanollo, né en 1728 et fils d'Antonio Stradivari, serez-vous étonné ? Peut-être pas. Mais si j'ajoute que je suis un violon doué de parole, de souvenirs, d'émotions, sans doute plus. J'en ai connu des aventures, en presque trois siècles d'existence : d'abord baptisé Coucher de soleil par Jean-Sébastien Bach, puis offert au Régent, j'ai fait vibrer la Pompadour comme Marie-Antoinette... Si les plus grands artistes m'ont permis d'être ovationné dans le monde entier, il m'est arrivé - hélas! - de vivre des moments douloureux. On a tué pour me dérober. La Révolution m'a fait fuir dans les bagages du virtuose Viotti vers l'Angleterre, où son confrère Dragonetti m'a ensuite envoûté, suivi par Paganini et la grande Teresa Milanollo. Plus récemment, j'ai appartenu encore aux fameux virtuoses Christian Ferras et Pierre Amoyal. Et aujourd'hui ? Eh bien, moi qui ai pleuré aux drames que mes maîtres ont vécus et éprouvé des bonheurs indicibles, je vous laisse savourer mes derniers chants, dans la magie du coup de théâtre qui referme ce livre."

11/2007

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Littérature française

Autoportrait aux dormeuses

Dans une maison ronde à l'architecture tragique, comme un crâne, le narrateur, cet homme qui a renoncé, laisse venir à lui Ada, Ira, Alwa. Ada est sans cohésion, elle gesticule, elle crie. Ira vit toutes les audaces de la chair, toutes les curiosités. Alwa n'attend plus rien du mystère de la vie. Peut-être ces trois femmes n'en sont-elles qu'une : «Ada, Ira, Alwa. Tu pénètres comme un éclair dans mon secret ou mon dérèglement. Je veux.» Jeux sexuels, recherche sans repos d'une raison, questionnement des sens et des mots, mise en chaîne des fantasmes : jamais Jean Daive n'est allé si loin et de manière formellement si intense dans le fond noir de l'âme.

10/2000

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Policiers

Noces de soufre

Annette reconnut le corps carbonisé. Sans émotion. Ce mariage n'avait jamais été une réussite. Mais flairer qu'un flic avait pu abattre l'époux-voleur, prendre les millions et maquiller le crime en accident, c'était déplaisant. Il fallait donc que les femmes, épouse et maîtresse, s'unissent contre la police. Pour le meilleur et pour le pire.

01/1999