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Eric Chevrier, Sébastien Jeannard

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Indépendants

"C'est le Québec qui est né dans mon pays !". Carnet de rencontre d'Ani Kuni à Kiuna

"La vérité, c'est que je suis Québécoise, que ma famille habite leur territoire traditionnel depuis plus de 200 ans et, pourtant, je ne connais pratiquement rien d'eux et je n'en connais aucun. La vérité, c'est que j'ai honte de moi. Honte de nous". C'est au contact des Maoris de la Nouvelle-Zélande qu'Emanuelle Dufour réalise l'ampleur de son ignorance à l'égard des Premiers Peuples du Québec. A son retour, elle entreprend un long cheminement pour aller à la rencontre des réalités autochtones et entamer un dialogue plus que jamais nécessaire. Que révèlent le silence sur les pensionnats autochtones dans les manuels d'histoire et les clichés sur les "? Indiens ? " dans la culture populaire ? Comment a été vécue la crise d'Oka par les Autochtones ? Racontée à partir de sa propre expérience mais aussi celle de nombreux Autochtones et Allochtones, cette oeuvre polyphonique explore les legs de notre inconscient colonial et fait surgir des histoires trop longtemps restées dans l'ombre. "C'est le Québec qui est né dans mon pays ! " nous dit Anna Mapachee, afin de renverser le miroir de notre histoire coloniale. Si le racisme systémique façonne toujours la condition autochtone, ce carnet de rencontres témoigne aussi du travail entamé par les communautés pour se réapproprier leurs langues, leurs savoirs ancestraux et leurs identités, entre autres à l'Institution Kiuna d'Odanak, "une école faite pour nous autres" . Et vous, êtes-vous prêt. e. s à explorer votre partie de l'histoire ? Avec les témoignages et citations autorisés de Kim Angatookalook et Tristan André-Angatookalook, Michèle Audette, Terry Awashish, Eve Bastien, Lise Bastien, Louis-Xavier Bérubé, Marie-Eve Bordeleau, Jimmy-Angel Bossum, Marie-Pierre Bousquet, Sébastien Brodeur-Girard, Diane Cantin, Mikayla Cartwright, Kakwiranó : ron Cook, Emma Cuchio Antonio, Guillaume Dufour, Ellen Gabriel, Julie Gauthier, Claude Hamelin, Prudence Hannis, Sarah Hornblow, Paige Isaac, Institut Tshakapesh, Jacques Kurtness, Marcel Lalo, Léa Lefevre-Radelli, Pierre Lepage, Monica Lopez, Anna Mapachee, Lucie Martin, Pierre Martineau, Rita Mestokosho, Uapukun Mestokosho, Melissa Mollen Dupuis, Caroline Nepton Hotte, Jennifer O'Bomsawin, Annick Ottawa, Ghislain Picard, Murrray Sinclair, Geneviève Sioui, Louis-Karl Sioui-Picard, Lou Maïka Strauss et Martin Strauss, Jean-Yves Sylvestre, Myriam Thirnish, Pamela Rose Toulouse, Jacques Viens, Florent Vollant, Stanley Vollant et Xavier Vollant, Jesse Wente et plusieurs autres.

10/2021

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Autres pays

La guerre du Paraguay

La lecture de l'article d'Elisée Reclus "La guerre du Paraguay" , qu'il publia dans la Revue des Deux Mondes le 15 décembre 1867, montre que malgré son point de vue a priori favorable au Paraguay (qu'il compare à la France révolutionnaire) il fait une analyse pénétrante des rapports de force entre les belligérants et anticipe les conséquences du conflit. Dans cette guerre, qui opposait le Paraguay à la "Triple Alliance" (Argentine, Brésil, Uruguay), la situation militaire était alors bloquée ; Elisée Reclus explique aux lecteurs français la situation étrange où se trouvent alors les belligérants et analyse les dissensions dans la Triple Alliance, la force du Paraguay et la faiblesse du Brésil. Il est clair, à le lire, qu'il voit largement le premier comme une sorte de réincarnation de la France révolutionnaire, en guerre contre toute l'Europe d'Ancien Régime, et dans le second un pendant tropical de l'Empire de Napoléon III, qui l'a condamné à l'exil, un prisme qui colore quelque peu ses analyses. Mais il serait évidemment injuste et ridicule de s'en tenir là et de tenir rigueur à Elisée Reclus de quelques erreurs dans ses pronostics sur l'issue d'une guerre, à l'issue alors bien incertaine, alors qu'on ne peut au contraire qu'admirer la justesse de ses analyses géopolitiques sur la situation des puissances en présence. Au moment où Elisée Reclus décrit la situation militaire est étrange et probablement inédite : la flotte de haute mer brésilienne est bloquée dans un bief fluvial, entre deux forteresses paraguayennes. C'est le résultat imprévu du plan de bataille des forces de la Triple Alliance après l'échec de son offensive terrestre. Plus de cent quarante cinq ans après la fin de ce conflit, quelles traces a-t-il laissées ? Au Paraguay, le souvenir du drame que furent, non seulement la défaite contre les alliés, mais surtout les énormes pertes humaines de la guerre sont toujours rappelés comme étant la principale origine du retard de développement, comparable à ce qu'a été pour la Bolivie la perte de l'accès à la mer lors de la guerre du Pacifique. [Hervé Théry et Sébastien Velut, "Elisée Reclus et la guerre du Paraguay" , Terra Brasilis (Nova Série) [En ligne], 7 | 2016]

05/2021

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Histoire de France

Les deux vies du général Foy (1775-1825). Guerrier et législateur

"Guerrier législateur", Maximilien Sébastien Foy (1775-1825) a connu une apothéose avec ses funérailles qui auraient rassemblé 100000 personnes sur le pavé parisien. Partant d'une interrogation sur les raisons de cette affluence, le présent ouvrage propose la biographie d'un personnage dont l'oubli dans la mémoire collective questionne sur sa dimension historique. Le général Foy appartient à une génération qui, optant pour une carrière militaire dès le début de la Révolution française, connaît une rapide ascension sociale. Servant dans les armées révolutionnaires puis napoléoniennes de 1792 à 1815, l'homme a gravi les échelons, mais non sans à-coups. Dénoncé comme " modéré " en 1793, ce partisan des Girondins n'échappe à la guillotine que grâce au 9 Thermidor. Mais sa proximité avec le général Moreau le rend suspect aux yeux de Napoléon Bonaparte, d'autant plus qu'il vote contre le consulat à vie puis contre l'établissement de l'empire. Affecté à des postes secondaires, il est envoyé dans la Péninsule ibérique où il reste de 1808 à 1813, conscient de participer à une "guerre inglorieuse ". L'écroulement de l'Empire et la Restauration l'amènent à se rallier à Louis XVIII, mais son attitude pendant les Cent Jours le rend à nouveau suspect aux yeux du pou-voir. Bifurquant alors vers une carrière politique, élu député de l'Aisne en 1819, le général Foy devient l'un des chefs de l'opposition libérale. Son talent d'orateur lui vaut une popularité immédiate. Personnalité du Tout-Paris, il fréquente les salons, les ateliers des artistes en vue, les théâtres et l'opéra. Ses relations avec le monde de la banque facilitent son élévation sociale et son enrichissement. Jean-Claude Caron donne donc à voir les multiples facettes de l'homme public comme de l'homme privé, défenseur de la liberté et de la propriété, soucieux d'être un " bon mari " et un " bon père ". Luttant pour que les valeurs de 1789 deviennent le socle de la France postrévolutionnaire, le général Foy entend qu'elles garantissent la stabilité sociale et confortent l'hégémonie politique du monde des notables auquel il appartient. Ni " héros " du roman national ni simple protagoniste de l'histoire, cet homme au double talent incarne la transition entre deux époques, quand la France passe de l'Ancien Régime aux débuts du système parlementaire, par le glaive et par le verbe.

08/2014

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Histoire de France

Vauban. Edition revue et corrigée

Avoir servi les armées françaises pendant pas moins de cinquante-deux années ; avoir pris part à près de cinquante sièges victorieux (parmi lesquels ceux de Strasbourg et de Lille) avoir - en qualité de commissaire général des fortifications - "cadenassé" plusieurs dizaines de places et avoir créé neuf villes... Avoir plaidé en faveur du Rappel des huguenots peu de temps après la révocation de l'édit de Nantes et conçu le projet d'une Dîme royale pour réformer une fiscalité aussi injuste qu'incohérente autant de titres qui ont valu à Sébastien Le Prestre, sieur de Vauban (1633-1717), une gloire et une popularité inentamées qui l'ont pour ainsi dire momifié et ont permis de forger une légende dorée n'a-t-on pas fini par faire de ce serviteur zélé de la monarchie absolue un devancier des Lumières, de cet artisan du " pré carré " louisquatorzien l'un des premiers théoriciens des frontières naturelles et de ce soldat inflexible une sorte de saint laïc ? On en oublie les efforts déployés dès son jeune âge par un rejeton de la petite noblesse du Morvan pour accéder aux plus hautes charges et s'intégrer aux grandes clientèles de la Cour, solliciter grades et gratifications, arrondir son domaine morvandiau, allier ses filles à des familles huppées (en cela il ne diffère guère des autres grands commis de Louis XIV). Ce n'est pas diminuer les mérites et le rôle de Vauban que - grâce à des documents jusque-là inexploités - de le replacer dans son milieu, dans son cadre de vie, dans les mentalités de son temps. C'est au contraire donner tout son sens et toute sa singularité à l'œuvre d'un stratège authentique, d'un ingénieur et architecte aux vues révolutionnaires, d'un organisateur infaillible, d'un observateur attentif des réalités sociales et économiques d'une France parcourue en tous sens des décennies durant. Démêler la part de vérité et la part de légende relatives à un personnage aussi incontesté que Vauban, c'est enfin envisager l'histoire militaire du Grand Siècle d'un œil radicalement nouveau. Parue pour la première fois en 1996, cette biographie est devenue l'ouvrage " classique " sur Vauban. En voici une nouvelle édition revue et corrigée, à l'occasion de l'année Vauban célébrée par de nombreuses institutions françaises et internationales.

05/2007

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Littérature étrangère

Ils ne savent pas ce qu'ils font

Traduit du finnois par Sébastien Cagnoli Baltimore, 2014. Le laboratoire de recherches en neurosciences du professeur Joe Cheyefski est saccagé par des défenseurs de la cause animale. Peu après, Joe apprend que les menaces qui pèsent sur lui et sur sa famille sont liées au fils qu'il a eu avec sa première épouse, devenu militant extrémiste, qu'il n'a pas revu depuis qu'il a quitté la Finlande deux décennies plus tôt en abandonnant femme et enfant. Joe s'inquiète également pour sa fille, Rebecca. Une grande entreprise l'a choisie pour être son porte-étendard au lycée : en échange de vêtements, de maquillage et d'accessoires, Rebecca doit promouvoir les produits de cette compagnie auprès de ses camarades, notamment une drogue contre l'anxiété sociale, Altius. Elle se voit aussi remettre un engin hyperconnecté relié directement à ses neurones, l'iAm, qui capte toutes ses données 24 h/24 et oriente ses choix, ses goûts, ses activités. Joe découvre bientôt que la multinationale qui se trouve derrière tout ça a infiltré différents secteurs de la société, et que ses propres recherches ne sont peut-être pas pour rien dans son malheur. Jussi Valtonen livre un roman d'une ampleur magistrale, à la croisée de la Pastorale américaine de Philip Roth et du Meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Il y aborde avec audace et ingéniosité quelques grandes questions de notre temps : la perte de repères dans une société hyperconnectée et impersonnelle, les écueils du consumérisme, les problèmes éthiques posés par la recherche scientifique. La dimension dystopique du récit, qui confine pourtant au réalisme, la qualité de l'écriture et la profondeur psychologique des personnages en font un grand roman contemporain qui tend un miroir terrifiant à ses lecteurs. Prix Finlandia 2014 Né en 1974, Jussi Valtonen est un écrivain et psychologue finlandais. Après avoir étudié la neuropsychologie aux Etats-Unis et vécu en Grande-Bretagne, il a travaillé comme journaliste scientifique pour différentes revues. Il est l'auteur de trois romans et d'un recueil de nouvelles. Ils ne savent pas ce qu'ils font, son premier livre publié en France, meilleure vente de l'année 2014 en Finlande et traduit dans une dizaine de pays, s'est vu décerner le prestigieux Prix Finlandia.

01/2017

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Sciences politiques

La guerre du Paraguay. un conflit géopolitique raconté par le célèbre géographe Élisée Reclus (1830-1905)

La lecture de l'article d'Elisée Reclus "La guerre du Paraguay" , qu'il publia dans la Revue des Deux Mondes le 15 décembre 1867, montre que malgré son point de vue a priori favorable au Paraguay (qu'il compare à la France révolutionnaire) il fait une analyse pénétrante des rapports de force entre les belligérants et anticipe les conséquences du conflit. Dans cette guerre, qui opposait le Paraguay à la "Triple Alliance" (Argentine, Brésil, Uruguay), la situation militaire était alors bloquée ; Elisée Reclus explique aux lecteurs français la situation étrange où se trouvent alors les belligérants et analyse les dissensions dans la Triple Alliance, la force du Paraguay et la faiblesse du Brésil. Il est clair, à le lire, qu'il voit largement le premier comme une sorte de réincarnation de la France révolutionnaire, en guerre contre toute l'Europe d'Ancien Régime, et dans le second un pendant tropical de l'Empire de Napoléon III, qui l'a condamné à l'exil, un prisme qui colore quelque peu ses analyses. Mais il serait évidemment injuste et ridicule de s'en tenir là et de tenir rigueur à Elisée Reclus de quelques erreurs dans ses pronostics sur l'issue d'une guerre, à l'issue alors bien incertaine, alors qu'on ne peut au contraire qu'admirer la justesse de ses analyses géopolitiques sur la situation des puissances en présence. Au moment où Elisée Reclus décrit la situation militaire est étrange et probablement inédite : la flotte de haute mer brésilienne est bloquée dans un bief fluvial, entre deux forteresses paraguayennes. C'est le résultat imprévu du plan de bataille des forces de la Triple Alliance après l'échec de son offensive terrestre. Plus de cent quarante cinq ans après la fin de ce conflit, quelles traces a-t-il laissées ? Au Paraguay, le souvenir du drame que furent, non seulement la défaite contre les alliés, mais surtout les énormes pertes humaines de la guerre sont toujours rappelés comme étant la principale origine du retard de développement, comparable à ce qu'a été pour la Bolivie la perte de l'accès à la mer lors de la guerre du Pacifique. [Hervé Théry et Sébastien Velut, "Elisée Reclus et la guerre du Paraguay" , Terra Brasilis (Nova Série)

11/2022

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Religions orientales

Cahiers d’Extrême-Asie n° 30 (2021). Autour de Roberte Hamayon. Son apport aux études du religieux dans le monde chinois 2021

Sommaire / Contents Alain ARRAULT A nos lecteurs / To Our Readers Introduction Fiorella ALLIO & Béatrice DAVID La forêt et le champ. Dialogue avec Roberte Hamayon Contributions Gilles BOILEAU Nature dangereuse et logiques d'alliance dans la Chine archaïque Roberte HAMAYON Un certain rapport à la nature ? Réflexions sur le texte de Gilles Boileau Fiorella ALLIO "Quatre jours d'épuisement, trois ans sans accident ! " Relations d'échanges avec les esprits et fonction chamanique dans un "rituel donneur de vie" à Tainan (Taiwan) Roberte HAMAYON Un exemple de "chamanisme agraire" . Réflexions sur le texte de Fiorella Allio Aurélie NEVOT Danser par la voix de l'écriture. A propos des chamanes scripteurs des Yi-Sani (Chine) Roberte HAMAYON Que révèle d'une religion la conduite de ses spécialistes rituels ? Réflexions sur le texte d'Aurélie Névot Stéphanie HOMOLA Jeu, divination et cognition. La portée de Jouer de Roberte Hamayon Roberte HAMAYON Rien à deviner, mais de la chance à fabriquer. Réflexions sur le texte de Stéphanie Homola Benoît VERMANDER Jouer (et donner) à penser. Une lecture de Roberte Hamayon en contexte(s) chinois Roberte HAMAYON Ni fini de jouer, ni fini de penser. Réflexions sur le texte de Benoît Vermander Béatrice DAVID Des offrandes aux ancêtres et des jeux. Agir pour le bon déroulement du nouveau cycle annuel lors des rassemblements saisonniers sur les collines rituelles du twa en pays sui (Chine du sud-ouest) Roberte HAMAYON De la récupération comme voie d'adaptation. Réflexions sur le texte de Béatrice David VARIA Hsun CHANG The Body-Mind Practices and New Media Technologies : Two Taiwanese Walking Pilgrimages PAN Junliang Le médiumnisme wenzhou en contexte diasporique : continuité et adaptation Michela BUSSOTTI The Images of the Merits of Shi and Hu Families : Between Popular Prints and Genealogies. Narratives of Loyalty to the Song Empire and the Edifying Practices of Huizhou Lineages in the Ming-Qing Dynasties Marie PARMENTIER Du Noir cosmologique au bleu aérien : une brève histoire de la couleur du ciel dans le Japon d'Edo (1603-1868) COMPTES RENDUS / BOOK REVIEWS François Lachaud Muriel Jolivet, Les dernières chamanes du Japon. Rencontres avec l'invisible au pays du Soleil Levant Rainier LANSELLE Ng Emily, A Time of Lost Gods : Mediumship, Madness, and the Ghost after Mao Vincent GOOSSAERT Sébastien Billioud, Reclaiming the Wilderness : Contemporary Dynamics of the Yiguandao Stephan FEUCHTWANG Mayfair Yang, Re-enchanting Modernity : Ritual Economy and Society in Wenzhou, China Auteurs du présent volume / Contributors to This Volume

02/2023

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Littérature française

Bestioles

"Notre face à face avec les bêtes est une partie de cache-cache. Nous nous contentons de les voir disparaître, et faute de mieux, nous les mangeons, en signe de reconnaissance. Chacun de son côté". Que le lecteur prête l'oreille au grincement de ce coup d'archet d'initial. Comme le laisse deviner son titre suggestif, ce livre, sacrifiant à l'hommage animalier, y sacrifie selon ses termes. On s'en assurera en tournant la page et en découvrant aussitôt un éloge de la cochonnaille - en découvrant, surtout, que Vincent Wackenheim est fabuliste, et que les "bestioles" , c'est aussi nous. Est-ce un hasard si le nom de La Fontaine paraît dès l'ouverture ? Non. Car ce recueil de textes courts tous inclassables, qui pourrait être sous-titré Pastiches et mélanges, est empreint à chaque mot d'un esprit moraliste, ironique, vivace, acide, truculent, égrillard et d'un amour sensible des choses de lettres et d'esprit que d'aucuns rattacheraient au génie français depuis Rabelais, sinon au génie alsacien depuis Sébastian Brant. On y trouvera entre autres une façon de monographie sur la passion de Jean Paulhan pour les tatous, un essai attentif sur le bestiaire d'Albrecht Dürer, une observation zoologico-littéraire de la pieuvre chez Victor Hugo. On y trouvera un revival de la chanson de geste ("La Grande Guerre des volatiles") en pas moins de trois épisodes, et puis une exhumation consciencieuse de recettes carnivores du XIXe siècle. On y trouvera encore l'édifiante idylle de l'humaine Madame Roll et du poissonneux Monsieur Mops ; la très-morale histoire de l'adoption d'une girafe par un ménage parisien ; un satirique récit de week-end entre amis qui dégénère en pugilat de rhinocéros. - On trouvera donc, partout dans Bestioles, en la piquante compagnie des dessins de Denis Poupeville, un régal bien saignant de langue et une intelligence mordante.

10/2020

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Musique, danse

Tout Bach

Johann Sebastian Bach (1685-1750) : son nom suscite l'admiration, son art provoque l'émerveillement. Le cantor de Leipzig serait ainsi l'" Homère de la musique ", une " cathédrale éternelle" qui "domine les siècles ", voire, selon le mot célèbre de Cioran, le "cinquième évangéliste". La figure inégalable d'un compositeur tout au service de son art et du Très-Haut. Un miracle, oui, mais aussi un mystère. Son oeuvre, d'une richesse, d'une diversité et d'une ambition inouïes, ne connut pas une grande diffusion à son époque et conserve encore de nombreuses zones d'ombre. Qu'on y songe: une cantate, une seule vraisemblablement, parmi les trois cents composées, fut publiée de son vivant; près d'une centaine seraient perdues ! S'intéresser à Bach, c'est donc, tout d'abord, rechercher la vérité derrière la légende. Les auteurs de ce Tout Bach ont ainsi eu à coeur de revenir aux sources et d'expliquer les contextes. Découvrir et prendre la (dé)mesure de l'auteur de la Passion selon saint Matthieu, c'est également accepter d'explorer un univers aux limites proprement infinies - et l'on ne pense pas seulement à toutes les personnes qu'il a côtoyées, à tous les interprètes, à tous les musiciens, philosophes ou exégètes qui ont contribué à sa fortune posthume. Pour peu que l'on renonce d'emblée à une ambition d'exhaustivité qui tiendrait de la gageure - historiens et musicologues, inlassablement, font état de nouvelles découvertes -, un dictionnaire, dans lequel il est aussi agréable de se perdre que de se retrouver, nous a paru la forme la plus appropriée pour cerner la dimension du mythe comme de l'homme, de l'oeuvre comme de sa portée. Cet ouvrage aux quelque 800 notices se veut donc une manière d'état des lieux, une porte d'entrée dans l'univers de Bach et une façon de partager ce qu'il avait de plus précieux, sa joie. Bertrand Dermoncourt.

11/2009

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Décoration

DeVOL Kitchens

Voici un magnifique livre pour concevoir et styliser la pièce la plus utilisée et la plus importante de la maison : la cuisine. Présentant la philosophie et les principes fondamentaux des valeurs emblématiques de deVOL, ses principes de conception et ses cuisine désormais largement reconnu, ce livre s'adresse à tous ceux qui accordent de l'importance au design et à la beauté du style et de l'artisanat, à ceux qui cherchent l'inspiration pour leur propre projet de cuisine et à tous ceux qui ont découvert la série télévisée For The Love of Kitchens de deVOL. Qu'il s'agisse d'une reconstruction totale ou de la rénovation plus modeste d'un évier ou d'un placard, ce livre vous incitera à concevoir et à styliser l'espace disponible pour créer une cuisine unique et élégante, quel que soit votre budget. Il vous encouragera à vous débarrasser des règles conventionnelles, à dessiner vos propres plans et à incorporer des meubles encastrés et existants, ainsi que des objets trouvés, pour créer une pièce unique et magnifique qui répondra parfaitement à vos besoins. Il vous inspirera pour réorganiser ou rehausser une cuisine actuelle à l'aide de couleurs, d'une simple armature en laiton, d'un placard décoré, d'un nouveau luminaire ou d'un nouveau meuble, afin d'obtenir sans effort un style plus glamour ou plus simple. Rédigé par Paul O'Leary, fondateur de deVOL, Helen Parker et Robin McLellan, directeur de la création, il est illustré par de superbes photographies des cuisines et de meubles uniques que deVOL a conçus et fabriqués au cours des 34 dernières années, notamment les cuisines The Real Shaker, The Classic English, The Sebastian Cox et The Haberdasher's Kitchens. L'ouvrage est accompagné des histoires des designers et des fabricants de bois, de céramique et de métal, ainsi que d'un guide de style et de décoration rédigé par Helen Parker, la directrice créative de deVol. Une source d'inspiration !

11/2023

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Biographies

Vies, morts et renaissances de Goliarda Sapienza

Romancière, Goliarda Sapienza (1924-1996) a eu une vie qui s'apparente à un roman. Sa traductrice nous propose, à travers le portrait passionné d'une femme hors du commun qui a traversé le XXe siècle, la genèse d'une oeuvre vibrante de ferveur et une aventure éditoriale très singulière. Nathalie Castagné nous raconte les vies (militante, actrice, délinquante, prisonnière, enfin romancière), les morts (la prison, les tentatives de suicide, l'obscurité) et les renaissances (la passion de l'écriture et le triomphe posthume) de cette personnalité qui va devenir une icône littéraire et féministe. Enfant de famille recomposée et révolutionnaire, Goliarda Sapienza a grandi dans le bain de l'engagement socialiste, de la fréquentation des déshérités. Elle est tôt passée d'une Sicile dont l'empreinte la marque définitivement à Rome où elle devient comédienne de théâtre et actrice de cinéma. Elle vit et collabore avec le cinéaste et cadre du Parti communiste italien Francesco Maselli. Mais sa grande affaire sera son oeuvre, commencée avec des poèmes et des textes autobiographiques. Après plusieurs publications et des carnets intimes, c'est dans son grand roman, L'Art de la joie, et dans son héroïne, Modesta, qu'elle met l'essentiel de sa vie et de ses aspirations, jusqu'à sa mort, solitaire, malgré le soutien sans faille de son second compagnon, Angelo Pellegrino, de vingt ans son cadet. Ce chef-d'oeuvre fut partout refusé en Italie. Ce que réparera la traduction posthume en français qui obtient un succès phénoménal jamais démenti jusqu'à ce jour, permettant une réhabilitation spectaculaire de Goliarda Sapienza dans son pays et sa notoriété mondiale. Nathalie Castagné a traduit la totalité de l'oeuvre de Goliarda Sapienza dont elle a fait découvrir L'Art de la joie. Elle est par ailleurs l'auteur de deux romans, Sebastian ou la Perdition (La Différence) et L'Harmonica de cristal (Seuil), et d'un récit poétique, Perséphone (La Différence). Elle a traduit entre autres Umberto Saba, Dario Bellezza, Elisabetta Rasy, Pier Paolo Pasolini, Giorgio Vigolo.

05/2024

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Josei/femme

Si nous étions adultes Tome 6

Avec Si nous étions adultes... , Takako Shimura signe une oeuvre particulièrement moderne, en scrutant de près l'intimité de ses personnages. Tiraillées entre le poids de la société et les mauvaises décisions du passé, ses héroïnes trouveront sans mal un écho auprès des lecteurs. L'heure de la confrontation a sonné ! En effet, Eri a décidé de convoquer à la même table Ayano, Akari et son grand frère. Et Wataru a bien du mal à comprendre comment il s'est retrouvé dans cette situation. Pire que tout, il vit comme une trahison ce que lui annonce sa petite soeur. Mais c'est un mal pour un bien, puisqu'il n'a finalement pas d'autre choix que d'accepter le divorce. Toutefois, cela sera-t-il suffisant pour que chacun trouve le bonheur ? Rien n'est moins sûr...

06/2023

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Divers

Le Diable dans la BD

De nos jours, la société entretient une relation ambiguë avec le diable : il terrifie autant qu'il fascine. Cet ouvrage entend approfondir le rapport entre le 9e art et le diable en envisageant l'ensemble des styles : franco-belge, ligne claire, manga, comics... Comment le démon est-il représenté ? Sous quels traits ? Apparaît-il ou s'agit-il seulement d'une évocation ? En quoi la représentation du diable est révélatrice d'une culture, à un moment donné de l'histoire ? Des démons du capitaine Haddock et de Milou aux bandits que poursuit Ric Hochet, des manifestations grecques ou espagnoles du diable aux mangas ou aux comics, des forêts belges ou des harems orientaux aux images de catéchismes, nous proposons de découvrir une partie des mille incursions illustrées et bullées d'un diable qui hante la BD.

12/2023

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Romans de terroir

Le phare

Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd’hui ne peut faire l’impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. Les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l’écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des «travailleurs de la mer» y situa en effet l’action de six de ses romans les plus célèbres. Le phare de la Jument (ar Gazek-Coz en breton), «morceau de sucre piqué droit dans le gosier du Fromveur», est bel et bien le personnage principal du roman. A tout le moins l’épopée de son érection entre 1904 et 1911 : un ancien négociant, Charles-Eugène Potron, lègue 400 000 francs-or à l’Etat pour édifier un nouveau phare dans les parages d’Ouessant, sous condition de le construire sur une durée maximale de sept ans. Nous suivons donc les péripéties et les hommes qui jalonnent la jeunesse de la Jument lors de sa difficile mise en oeuvre, de sa construction, de ses oscillations anormalement fortes dans les tempêtes, enfin de la consolidation de ses fondations dans les années 1920-30. Dans le même temps, un pêcheur molénais, Alain Creignou, fonde un foyer avec la fille d’un agriculteur ouessantin, Françoise Mescam. Alain Creignou est subjugué par la Jument. A bord du Sant Mikkaël, il initie son fils François, qui rêve de devenir gardien de phare. Il croit à un pouvoir quasi surnaturel de ces tours de mer qui revivent dès que tombe la nuit ou la brume... Le phare s’inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle. Il n’était plus disponible en édition simple depuis 40 ans. Nul doute que sa lecture vous passionnera. La Lumière enchaînée (parution en 2016) poursuit l’aventure de la Jument. Avant-propos d’Eric Auphan, président de l’Association des Amis d’Henri Queffélec.

10/2015

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Littérature étrangère

Dieu vit à Saint-Pétersbourg

Révélé aux Etats-Unis comme l'un des jeunes espoirs de la littérature, Tom Bissell appartient à cette nouvelle génération d'écrivains américains qui ne connaissent pas de frontières. Du chaos afghan à la mer d'Aral en passant par le Kazakhstan et l'Asie centrale, ses nouvelles nous entraînent hors des sentiers battus et des certitudes rassurantes. On y croise, au fil de paysages dévastés ou désolés, des Occidentaux en mal de repères. Et si l'exil, l'abandon et la guerre constituent la toile de fond de ce livre étonnant, ils reflètent avec une infinie sensibilité le paysage intérieur d'êtres déchirés, en quête de nouveaux horizons. "Il n'y a pas en Amérique, aujourd'hui, de jeune écrivain plus doué et plus passionnant". Dave Eggers. " Tom Bissel n'est pas seulement un écrivain doué, il est également l'observateur mordant d'une nouvelle génération perdue dans un monde complexe et dangereux. " The New York Times. "Dans ce monde à la dérive, sans pitié, Bissell n'épargne rien ni personne. Cet écrivain-là ira loin". Bruno Corty, Le Figaro Littéraire. "Tom Bissell : un mémorialiste à la limite du documentaire et du fantastique, un écrivain des grands espaces doublé d'un psychologue des profondeurs. " Eric Phalippou, La Quinzaine littéraire. "Des textes sombres et forts, aux personnages écorchés qui cassent bien des clichés sur les relations Est-Ouest d'aujourd'hui". Technikart. " On va beaucoup parler, dans les années qui viennent, de Tom Bissell... " Didier Jacob, Le Nouvel Observateur. " D'une plume précise et un rien sadique, avec un réalisme tranchant, Tom Bissell, en plus de nous offrir un grand moment de littérature, pose une question tabou mais essentielle : celle de la légitiité de l'intervention systématique des Etats-Unis dans la marche du monde. " Valérie Gans McGarry, Madame Figaro. " Toutes les nouvelles de Tom Bissell sont bonnes à dire. Et à lire. " Frédérique Brehaut, Le Courrier de l'Ouest.

10/2007

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Actualité et médias

Twittus politicus. Décryptage d'un média explosif

On l'a vu lors de l'affaire DSK, lors du printemps arabe, à l'occasion de la présidentielle ou lors de la lutte Fillon-Copé pour la tête de l'UMP : le tweet grille désormais la politesse aux médias traditionnels, réduits à relayer les informations dispensées sur les réseaux sociaux. Au cours de l'année écoulée, indubitablement Twitter est devenu un outil de la vie politique. Mais qu'est-ce que Twitter ? Comment ça marche ? Quels en sont les codes ? Si vous n'y connaissez rien, rassurez-vous, ce livre va tout vous expliquer. Vous découvrirez son fonctionnement, ses grands moments, ses ténors et ses seconds couteaux, les tweets les plus mémorables ou les plus scandaleux. Par son instantanéité et du fait que ce sont souvent des acteurs de la vie politique (Eric Besson, Nadine Morano, Valérie Trierweiler...) qui twittent, ce nouveau média devance les télévisions et agences de presse, qui sont désormais, pour le meilleur ou pour le pire, obligées de courir derrière l'info. Mais c'est aussi un espace politique différent, où l'humour prend sa place et où la langue de bois n'est pas de mise. Ainsi le soir du premier tour de la présidentielle, où des messages codés ont fleuri sur la timeline Twitter, donnant le résultat avant le 20 h fatidique, sous forme de tweets codés #radiolondres, en hommage à la célèbre radio de la Résistance française, du genre : "Les talonnettes sont dans les cartons, je répète, les talonnettes sont dans les cartons". Et puis il y a bien sûr ce tweet devenu historique: "Courage à Olivier Falorni qui n'a pas démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d'années dans un engagement désintéressé", signé Valérie Trierweiler, avec les répercussions que l'on sait. Entre humour, dérapages et manipulations, ce livre interroge l'avenir, à l'heure de la communication instantanée.

01/2013

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Vins, alcools, boissons

Des vins, des hommes et des émotions. Souvenirs d'un amateur de grands crus

Voici un ouvrage rare sur les plaisirs, les découvertes, les mystères de la dive bouteille. Le vin n'existe que si on le nomme. La langue des mots fait vivre l'or rouge, blanc ou rosé. Tout au long de trente années passées de restaurants menés par de valeureux chefs aux vignobles de l'Hexagone et aux caves voutées où le jus de la treille murit dans la pénombre, Nicolas de Rabaudy, chroniqueur de gastronomie et de vins, s'est forgé une vaste culture du savoir-boire à travers des dégustations, des dîners, des rencontres. Avec des personnalités issues de l'univers des nobles flacons, propriétaires et châtelains comme les Rothschild, Alexandre de Lur Saluces, Aubert de Villaine (domaine de la Romanée Conti), Michel Delon, Jean-Michel Cazes, Jean-Claude Berrouet, May-Eliane de Lencquesaing, Jean-Eugène Borie, qui lui ont transmis l'art de bien déguster et la vérité des crus d'exception. Il y a au fil de ces pages quelqu'un pour vous initier : les sommeliers Philippe Bourguignon, Eric Beaumard, Olivier Poussier, Enrico Bernardo, Philippe Faure-Brac, les diacres du vin, et les collectionneurs comme François Audouze et Michel Chasseuil, mémoires des vins anciens. Plus on comprend le secret du verre, plus on s'approche de la sève, plus le plaisir vous saisit et le bonheur de boire est là. Ancien journaliste de spectacles à Paris Match, Nicolas de Rabaudy s'est orienté dans les années 80 vers la chronique de restaurants et de vins. Il a donné des articles au Figaro, au Journal du Dimanche, et depuis 2009, il collabore au site slate. fr fondé par Jean-Marie Colombani, ancien PDG du Monde. Auteur fécond, il a publié une vingtaine de livres sur l'univers des chefs étoiles, des grands restaurants et des vins de rêve qu'il suit pour Bettane Desseauve Médias. Ce dernier ouvrage très personnel rassemble ses souvenirs de gastronome oenophile.

01/2013

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Histoire internationale

La transformation du monde. Une histoire globale du XIXe siècle

Synthèse magistrale d'une époque en plein bouleversement, La transformation du monde revisite les classiques de l'histoire, de l'économie et de la sociologie qui ont alimenté notre vision du xixe siècle. Jürgen Osterhammel s'affranchit d'une approche eurocentrée et événementielle pour proposer une histoire globale dans la lignée de Fernand Braudel et Eric Hobsbawm. L'urbanisme, les moyens de transport et de production, la circulation des hommes et des marchandises, les influences culturelles, scientifiques, environnementales sont autant de thématiques étudiées, questionnant les concepts essentiels de mobilité, de progrès, de hiérarchie et d'émancipation. L'auteur s'attache à ces forces complexes et puissantes qui ont gouverné les changements du " long xixe siècle " , de New York à New Delhi, des révolutions d'Amérique latine aux révoltes de la Chine et de l'Inde. Il décrit un monde de plus en plus quadrillé : par le télégraphe, les bateaux à vapeur, les chemins de fer, les marchés... Il insiste sur la portée de l'abolition de l'esclavage, de l'industrialisation et de la colonisation dans la transformation des sociétés. Il remet en question nombre d'idées reçues et donne un nouvel éclairage sur des phénomènes comme le soi-disant triomphe des Etats-nations au xixe siècle. Salué comme un des livres d'histoire les plus importants de ces dernières années, traduit dans une dizaine de langues, La transformation du monde offre une perspective inédite sur ce siècle mouvementé qui a semé les germes des désordres du xxe siècle, mais aussi donné naissance au pacifisme, au libéralisme, au syndicalisme, au féminisme et à bien d'autres aspects essentiels de notre présent " mondialisé " . Jürgen Osterhammel est titulaire de la chaire d'histoire contemporaine (xixe et xxe siècles) de l'université de Constance en Allemagne. La transformation du monde, son maître-livre enfin traduit en français, lui a valu de nombreuses distinctions. Traduction de Hugues Van Besien

10/2017

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 211-212, Mars 2016 : Révolutions et crises politiques

Depuis la fin de l'année 2010, les bouleversements politiques et sociaux dans le monde arabe sont au centre de toutes les attentions et notamment de l'attention académique. Les chercheurs en sciences sociales n'entendent pas se laisser dicter leurs objets par l'actualité mais refusent dans le même temps de démissionner devant les faits ou de s'emmurer dans leur tour d'ivoire, feignant d'ignorer la gravité du monde qui les entoure et l'urgence d'une pensée construite et contrôlée. C'est à cet exercice délicat que se sont livrés les auteurs de ce dossier, sans cesse pris dans une forme d'injonction paradoxale : prendre de la distance avec l'événement historique et saisir son épaisseur sociale dans toute sa matérialité, réfuter les explications causales macrosociologiques et prendre au sérieux les revendications et les répertoires d'action des protestataires, résister au diktat de l'instant et de l'accélération de l'histoire et réinscrire les pratiques et les discours dans leur terreau sociologique et historique. L'objectif n'est pas de proposer une nouvelle interprétation des événements qui ont bouleversé la région mais bien plutôt de comprendre, au moyen d'enquêtes de terrain de longue haleine, comment ceux-ci ont bousculé les structures sociales et politiques des pays concernés et de quelles façons cette histoire courte est à réintégrer au sein des mutations sociales plus larges qu'ont connues ces sociétés. Fondés sur un travail empirique inédit, les six articles étudient ainsi les conséquences du déclassement des chômeurs diplômés tunisiens sur leurs dispositions à se mobiliser (Pierre Blavier), la recomposition du capital social des insurgés dans le cas syrien (Gilles Dorronsoro et al), l'impossibilité du soulèvement dans le cas algérien (Layla Baamara), le rôle de groupes professionnels comme les avocats dans la révolution tunisienne (Eric Gobe), les voies de la reconversion politique des Frères musulmans égyptiens entre 2005 et 2012 (Marie Vannetzel) et les modalités du passage d'une situation révolutionnaire à un résultat révolutionnaire dans le contexte tunisien (Choukri Hmed).

04/2016

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Sciences historiques

Générations historiennes. XIXe-XXIe siècle

C'est à une nouvelle histoire des historiens que nous convie cet ouvrage, à la lumière d'une notion dynamique et féconde, celle de génération. Les 58 auteurs réunis dans ce volume explorent pour la première fois l'évolution de leur discipline à l'aune des "générations historiennes" qui l'ont façonnée. De Jules Michelet à nos jours... Trois grandes parties forment la trame de cet ouvrage choral. La première fait revivre deux siècles d'historiographie française en dressant le portrait de 14 générations qui se sont succédé depuis le début du XIXe siècle. La deuxième partie donne la parole à une trentaine d'historiennes et historiens nés entre 1942 et 1983, invités à retracer leur propre itinéraire. Ont-ils eu le sentiment d'appartenir ou non à une génération et de s'inscrire en rupture par rapport aux précédentes ? Enfin, à partir d'une quinzaine d'études de cas (la Révolution française, l'histoire coloniale, l'histoire des femmes...), la troisième partie revisite, sous l'angle générationnel, les grands débats qui agitent le champ foisonnant du travail historique. Avec les contributions de : Solal Abélès, Eric Alary, Christian Amalvi, Etienne Anheim, Philippe Artières, Laurent Avezou, Lucien Bély, Stéphane Benoist, Jean-François Bonhoure, Patrick Boucheron, Raphaëlle Branche, Guillaume Calafat, Jacques Cantier, Roger Chartier, Elisabeth Crouzet-Pavan, Laurence De Cock, Christian Delacroix, Anne-Emmanuelle Demartini, Aude Déruelle, Olivier Dumoulin, Patrick Garcia, Claude Gauvard, Jean-Charles Geslot, Pascale Goetschel, Anita Guerreau-Jalabert, François Hartog, Vincent Heimendinger, Thomas Hirsch, Paulin Ismard, Sabine Jansen, Laurent Joly, Philippe Joutard, Jean-Marie Le Gall, Nicolas Le Roux, Antoine Lilti, Jean-Clément Martin, Virginie Martin, Florian Mazel, Charles Mercier, Vincent Milliot, Claudia Moatti, Bertrand Müller, Christel Müller, Bibia Pavard, Manon Pignot, Olivier Poncet, Yann Potin, Christophe Prochasson, Jacques Revel, Nathalie Richard, David Schreiber, Anne Simonin, Pierre Singaravélou, Jean-François Sirinelli, Françoise Thébaud, Marie-Pierre Ulloa, Sylvain Venayre, Michelle Zancarini-Fournel.

10/2019

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Faits de société

Fils d'assassin, fils de saint ?

De ma petite enfance, je retiens une sensation de douceur et un beau visage accueillant, celui d'une nourrice à qui je fus brutalement arraché pour être confié à un orphelinat. J'ai mis toute ma vie à retrouver cette nourrice et découvrir la vérité de mes origines. L'histoire ne fait que commencer, et elle est stupéfiante : j'apprends à l'âge de quarante ans que suis le fils de Jacques Fesch. En 1954, mon père, fils de bonne famille rêvant de s'offrir un voilier pour effectuer le tour du monde, commet un braquage et dans sa cavale, tue un policier. Après un procès retentissant, bâclé, une feuille de délibération " tronquée ", Jacques Fesch est condamné à mort. Mais si je suis un fils d'assassin, je suis aussi un fils de saint : en prison dans l'attente de son exécution, la conversion au catholisisme de mon père a ému toute l'administration pénitenciaire, une partie de la société et du pouvoir publique. Considéré comme un exemple de rédemption par la foi, Jacques Fesch est désormais en instance de béatification. J'ai entrepris la démarche peu banale de recouvrer le nom de ce père meurtrier ce qui, fait rarissisme (et exploit juridique), m'a été accordé. En décembre 2016, avec le grand avocat pénaliste Eric Dupond-Moretti, je me lance vers un nouvel exploit du droit : que la justice réhabilite mon père. Pour que l'histoire retienne aussi l'autre face du condamné, celle du repenti. Riche en rebondissements ce récit se lit comme une quête d'amour et d'identité, mais aussi un véritable polar. L'auteur, en quête d'identité, après un long cheminement pour accepter d'avoir comme père un meutrier, guillotiné, il s'est lancé ans deux démarches juridiques inédites. La première pour retrouver son nom, la deuxième, unique en France et dans le monde, est celle de la réhabilitation envers un condamné à mort. Si cette entreprise aboutit, l'événement sera unique et exceptionnel et surtout une grande réussite pour Me Dupond-Moretti.

08/2019

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Littérature française

Au bout du monde

Dans Au bout du monde, l'auteur s'attache à décrire une micro-société dans ce "penn ar bed" qu'il connaît bien durant la Première Guerre mondiale. Le roman se déroule à Toul-Douar, hameau situé sur la côte du Bas-Léon, entre Le Conquet et Lampaul-Plouarzel, face à Molène et Ouessant. Il montre l'importance de la mer pour des agriculteurs souvent aussi marins, pilleurs d'épaves ou goémoniers. Tout comme les îles du Ponant, Toul-Douar reçoit de plein fouet la violence des vents de mer. Certes, le village de Kergroas, dont il dépend, n'est pas menacé d'engloutissement, et ses habitants tirent essentiellement leurs ressources de la terre. Toul-Douar symbolise parfaitement ce contraste entre deux genres de vie radicalement opposés : déjà, certains jeunes font leur service militaire dans l'armée de terre (ce qui serait presque impensable dans les îles ou les ports) ; en revanche, la mer, au même titre que les travaux de champs, gouverne la vie sociale et l'emporte notamment sur l'effort de scolarisation. La petite communauté villageoise se soude automatiquement dès qu'elle se sent attaquée de l'extérieur : elle considère l'océan et ce qu'il charrie comme sa propriété et se heurte à la vigilance des douaniers. L'ostracisme envers les "étrangers" perdure, par douaniers interposés. Le réflexe de solidarité fonctionne toujours comme une soupape de sécurité et efface les divisions internes. On le retrouve ici : la lutte pour prendre de vitesse la mer et les douaniers quand La Princesse s'échoue amène l'insertion de l'institutrice Geneviève Bars dans la population du hameau. Tacitement, mais efficacement, les habitants de Toul-Douar s'accordent pour piller l'épave et répartir le butin : la mer régule véritablement les fluctuations des relations sociales, elle constitue le dénominateur commun des multiples individualités, elle agit comme un creuset où se refond périodiquement la conscience collective... (extrait de l'Introduction, d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec).

06/2019

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Littérature française

Les Incorrigibles

" Un roman saisissant sur l'enfer de la corruption et du bagne de Cayenne " A l'été 1919, Léon Cognard, ex-officier de gendarmerie fort en gueule et idéaliste, change de vie, direction l'Amérique du Sud. Mais, bloqué à Saint-Nazaire, il se retrouve au coeur de l'incroyable liquidation des stocks américains. Les troupes alliées rentrent en effet au pays, abandonnant derrière elles 600 millions de tonnes d'objets divers. Devant cette manne, la région de Saint-Nazaire se transforme en Far West, avec colonnes de camions qui se volatilisent et niveau de corruption record. En attendant de pouvoir embarquer, Cognard va aider un ancien collègue des brigades mobiles à enquêter sur un vol de train, lié à une autre guerre où la France est impliquée. Une fois à Cayenne, Cognard a une idée fixe : améliorer le sort du bagnard Marcel Talhouarn, condamné à vingt ans de travaux forcés. Un homme qu'il a arrêté autrefois, et qu'il estime victime d'une injustice. Pendant que Talhouarn endure l'horreur du camp des incorrigibles, du tribunal maritime spécial et de l'internement à l'île Royale, Cognard découvre les rouages du bagne, sidéré par ce système où toutes les valeurs sont inversées. A l'obsession de sauver Talhouarn, s'ajoute bientôt la volonté de porter secours aux forçats libérés, ces grands oubliés du bagne. Mais peut-on aider qui ne veut - ou ne peut - pas l'être ? Ce roman est le lauréat de la deuxième édition du Prix du roman de la gendarmerie nationale, qui vient récompenser une oeuvre de fiction dans laquelle la gendarmerie et le rapport au métier de gendarme occupent une place cardinale. Présidé par le général d'armée Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale, le jury réunit gendarmes, journalistes et écrivains, tels que Maxime Chattam, Françoise Bourdin, Cécile de Ménibus, Emmanuel Chaunu, Virginie Carton, Eric Delbecque ou Yves Thréard...

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Philosophie

Le crime parfait

Ceci est l'histoire d'un crime - du meurtre de la réalité. Et de l'extermination d'une illusion - l'illusion vitale, l'illusion radicale du monde. Le réel ne disparaît pas dans l'illusion, c'est l'illusion qui disparaît dans la réalité intégrale. Si le crime était parfait, ce livre devrait être parfait lui aussi, puisqu'il veut être la reconstitution du crime. Hélas, le crime n'est jamais parfait. D'ailleurs, dans ce livre noir de la disparition du réel, ni les mobiles ni les auteurs n'ont pu être repérés, et le cadavre du réel lui-même n'a jamais été retrouvé. Quant à l'idée qui préside au livre, elle n'a jamais pu être repérée non plus. C'était elle l'arme du crime. Si le crime n'est jamais parfait, la perfection, elle, est toujours criminelle, comme son nom l'indique. Dans le crime parfait, c'est la perfection elle-même qui est le crime, comme dans la transparence du mal, c'est la transparence elle-même qui est le mal. Mais la perfection est toujours punie : la punition de la perfection, c'est la reproduction. Si les conséquences du crime sont perpétuelles, c'est qu'il n'y a ni meurtrier ni victime. S'il y avait l'une ou l'autre, le secret du crime serait levé un jour ou l'autre, et le processus criminel serait résolu. Le secret, finalement, c'est que l'un et l'autre soient confondus : " En dernière analyse, le meurtrier et la victime sont une seule personne. Nous ne pouvons concevoir l'unité de la race humaine que si nous pouvons concevoir, dans toute son horreur, la vérité de cette ultime équivalence. " (Eric Gans). En dernière analyse, l'objet et le sujet sont un. Nous ne pouvons saisir l'essence du monde que si nous pouvons saisir, dans toute son ironie, la vérité de cette équivalence radicale.

10/1997

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Actualité et médias

Tous les coups sont permis. De Mitterrand à Sarkozy, la violence en politique

La politique est un sport de combat. Violent. Sanglant. Et la Ve République a inventé la joute ultime : la conquête du sceptre élyséen au suffrage universel, une épreuve sanctionnée par un jury composé de 40 millions d’électeurs. La conquête du pouvoir demande un effort de tous les instants, c’est un chemin de croix qui nécessite d’être capable d’humilier l’adversaire, de l’écraser, de le piétiner, sans un regret, sans un remords. Sans un regard pour celui que l’on laisse à terre. Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Marine Le Pen, et tous les autres : jusqu’où sont-ils prêts à aller au moment de se lancer dans la guerre de la présidentielle de 2012 ? Quels sacrifices sont-ils susceptibles d’endurer ? Quelles violences sont-ils capables d’infliger pour parvenir au sommet ? L’élixir du pouvoir semble justifier toutes les audaces, tous les excès, tous les crimes. Et c’est d’abord le concurrent issu de ses rangs, de son camp qu’il faut être prêt à poignarder pour arriver : Giscard contre Chirac, Mitterrand contre Rocard, Fabius contre Jospin, Chirac contre Balladur, Sarkozy contre Villepin. Quelques « amateurs », quelques « naïfs », quelques personnalités médiatiques issues de la société dite « civile » se sont risqués dans l’arène, de Bernard Tapie à Nicolas Hulot. Mais au final, la politique est bien une affaire de professionnels. Une idée reçue veut que ce soit l’amour de l’autre, l’envie de servir le bien public qui suscite les vocations. C’est faux. Cette enquête, fourmillant de révélations et d’anecdotes inédites, se propose de décrypter l’histoire de la violence politique. D’Éric Woerth à Michel Noir, d’Alain Carignon à Didier Schuller, de Michel Rocard à Laurent Fabius, on y trouvera les reliques de ces victimes tombées au champ d’horreur de la politique pour affaires, scandales en tous genres, ou simplement… défaites électorales.

10/2011

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Essais

Photographie contemporaine & anthropocène

L'" anthropocène " signe une crise civilisationnelle profonde. Les assises, sur lesquelles les sociétés occidentales se sont senties pendant longtemps solidement établies, paraissent désormais précaires. La confiance accordée au progrès technique et aux acquisitions scientifiques est ébranlée. Nombreuses sont les oeuvres photographiques contemporaines qui s'attellent à problématiser et à penser les évolutions de nos modes de vie, de nos valeurs, de nos relations au vivant, au temps ou au progrès. Il s'agit dans cet ouvrage d'analyser la façon dont ces travaux donnent à réfléchir, s'inscrivant de façon féconde dans le débat public. Liste des photographes présentsA : Peter Fischli & David Weiss, Mishka Henner, SMITH, Ignacio Acosta, Mathieu Asselin, Richard Misrach, Yves Marchand & Romain Meffre, Carlos Ayesta & Guillaume Bression, Guillaume Herbaut, Robert Polidori, Céline Clanet, Françoais Delderrière, Petra Stavast, Jan Stradtmann, Marina Caneve, Céline Duval, Batia Suter, Arno Gisinger, Catherine Poncin, Agnès Geoffray, Jan Fontcuberta, Mathieu Pernot, Jean-Marie Donat, Bernard Plossu, Jean-Luc Mylayne, Michel Séméniako, Thomas Struth, Jürgen Nefzger, Bertrand Stofleth, Julien Guinand, Joel Sternfeld, Eric Dessert, Thierry Girard, Beatrix von Conta, Brigitte Bauer, Guillaume Bonnel, Marc Deneyer, Anne-Marie Filaire, Olivier de Sépibus, Geoffroy Mathieu, Ianna Andréadis, Bruno Goosse. "Les termes d'écologie, d'environnement, d'anthropocène ou de réchauffement climatique se trouvent aujourd'hui repris à satiété au sein des médias et convoqués dans les travaux des chercheurs de nombreuses disciplines de sorte que, pour dissiper tout sentiment de dispersion, voire de confusion, il paraît nécessaire de commencer par préciser ce dont le présent livre ne parlera pas. Il ne s'agira pas ici d'étudier des oeuvres photographiques qui, se concentrant sur des substances organiques ou des matériaux bruts, envisagent les éléments naturels comme un médium et relèvent d'une forme d' "âécopoïétiqueâ" . Les travaux proches du Land Art ou de l'Arte Povera mobilisant la prise de vue ne seront pas pris en considération". [... ] Danièle Méaux

11/2022

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Faits de société

Mes soixante-quinze jours de prison à Kigali

Guy Theunis, citoyen belge âgé de 60 ans, a été arrêté le 6 septembre 2005 à Kigali alors qu'il était en transit et s'apprêtait à prendre un avion pour la Belgique. Le 11 septembre, à l'issue d'une audience publique, un tribunal populaire l'a accusé de participation au génocide de 1994. Il a aussitôt été envoyé à la prison centrale de Kigali. C'est ainsi qu'était résumé, dans un appel de soutien signé par des parlementaires européens en date du 30 septembre 2005, ce qui allait devenir l'Affaire Theunis. Le père Guy Theunis a vécu 24 ans au Rwanda, de 1970 à 1994. Il y a occupé différentes fonctions (vicaire de paroisse, professeur au grand séminaire de Nyakibanda, secrétaire de la revue Dialogue...). Au début des années 1990, il s'engage dans l'Association rwandaise de défense des droits de la personne et des libertés publiques (ADL). Il va jouer un rôle de premier plan dans la publication du premier rapport de l'ADL (décembre 1992), qui fut à l'origine de la commission d'enquête internationale venue au Rwanda en 1993 sous la direction d'Alison Des Forges et d'Eric Gillet. Quelles sont les raisons qui ont amené les autorités de Kigali à l'arrêter en septembre 2005, alors qu'il avait séjourné plusieurs fois dans le pays depuis 1995 ? C'est ce que tente d'élucider Guy Theunis au fil d'un récit basé sur son journal de prison et enrichi de nombreux témoignages. Un récit qui nous plonge au coeur de la prison centrale de Kigali et nous éclaire sur le fonctionnement des juridictions gacaca. Le dossier d'accusation s'avérera vide, de l'aveu des avocats rwandais ; ce que confirmera la justice belge en classant le dossier sans suite. Le livre de Guy Theunis contribue à sa manière aux débats sur le génocide de 1994 et sur ses séquelles dans le Rwanda d'aujourd'hui, et ailleurs dans le monde.

01/2012

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Moyen Age

Chroniques des terres sans lois, T1 : Les Terres sans lois

" Une fantastique aventure avec tous les rebondissements et surprises d'une intrigue agréablement foisonnante. " The New York Times " Fantastique... Gerard Fox pourrait être l'ancêtre de Jack Reacher, sept siècles plus tôt. Chaudement recommandé ! " Lee Child Vivre par l'épée. Mourir pour la vérité. Angleterre, 1351. La peste a ravagé le pays. Des villages sont abandonnés aux cadavres et aux corbeaux. Sur les routes rôdent assassins et bandits de grand chemin. En cette époque noire et dangereuse, la précaution est de mise. Mais Gerard Fox ne peut se permettre d'être prudent. Le jeune chevalier a été privé de la demeure de ses aïeux, son nom a été souillé. Pour recouvrer ses terres et sa réputation, il part supplier le seul homme qui peut les lui rendre. Le destin le précipite sur la mauvaise route au mauvais moment vers une rencontre fortuite avec une femme énigmatique, une relique d'une valeur inestimable et un sombre secret de famille. Il l'entraînera loin de son pays pour affronter l'un des hommes les plus ambitieux et redoutables d'Europe - un homme sur le point de s'emparer du trône de la chrétienté. Et Fox est désormais son seul obstacle... " Ce livre allie à la riche mosaïque historique d'Umberto Eco les aventures trépidantes de Clive Cussler. " J. T. Ellison " La combinaison gagnante : un auteur chevronné et une médiéviste experte... Un plaisir de bout en bout. " Historical Novel Society " Un captivant roman d'aventure et d'action... De l'étoffe dont on fait les blockbusters. " Midwest Book Review " Un récit aussi prenant qu'authentique. Les lecteurs ne pourront que réclamer davantage de ce duo d'auteurs. " Mark Greaney, The Gray Man " Un roman historique passionnant ! " Eric Jager, Le dernier duel " Boyd et Beth Morrison ressuscitent le Moyen-Age dans tous ses détails avec la plus grande authenticité historique et ce qu'il faut d'humour. Ce thriller a tout pour plaire ! " Graham Brown " Une série exceptionnelle vient de voir le jour. " Publishers Weekly

07/2023

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Généralités

Samizdat. Publications clandestines et autoédition en Europe centrale et orientale (années 1950-1990)

Acronyme russe signifiant "autoédition" , le mot samizdat désigne les livres et publications édités clandestinement dans les pays du bloc communiste, essentiellement des années 1950 à la fin des années 1980. Ces samizdats furent diffusés grâce à des réseaux d'auteurs, de dactylographes, de relieurs et de lecteurs. Cet ouvrage propose pour la première fois en langue française une histoire synthétique de ce qui fut à la fois une pratique de l'écrit et un phénomène de société majeur dépassant les frontières. Après avoir défini le samizdat, son émergence et son développement, ses dénominations (autoédition, édition clandestine, souterraine, alternative), les auteurs abordent à la fois : la diversité thématique du samizdat (samizdat religieux, politique, écologique, artistique, homosexuel, féministe...) ; sa chronologie (le "proto-samizdat" avant 1945, son émergence dans les années 1950, son âge d'or dans les années 1970 et 1980, le samizdat tardif), sa matérialité (impression, papier, reproduction, prix, diffusion...) ; sa diversité étatique et linguistique (URSS, Ukraine, Biélorussie, Azerbaïdjan, Arménie, Géorgie, Républiques baltes, Pologne, Tchécoslovaquie, RDA, Hongrie, Yougoslavie, Bulgarie) ; et sa parenté avec d'autres phénomènes de l'édition ou de l'autoédition (le tamizdat, édité à l'extérieur des frontières et réintroduit clandestinement, la presse de l'émigration, le magnitizdat - autoédition sur bandes magnétiques ou cassettes audio, etc.). A l'heure où la liberté d'expression subit de nouvelles attaques, en Russie comme dans d'autres régimes autoritaires, cette réflexion sur le samizdat comble non seulement un vide historiographique, mais nous alerte également sur l'impérieuse nécessité de maintenir le livre libre. Sous la direction de Hélène Camarade, Xavier Galmiche et Luba Jurgenson : Cécile Vaissié, Galia Ackerman, Dzianis Kandakou, Yalchin Mammadov, Claire Mouradian, Atinati Mamatsashvili, Antoine Chalvin, Eric Le Bourhis, Agnieszka Grudzinska, Jan Rubes, Sylvie Le Grand, András Kányádi, Daniel Baric, Jakub Mikulecký, Yasha Klots, Maria Delaperrière, Mateusz Chmurski, Marco Biasioli, Boris Czerny, Jaromír Typlt, Carola Hähnel-Mesnard, Andrea Bátorová, Kathy Rousselet, Petr Ku el, Jan Olaszek, Miroslav Michela, Mathieu Lericq, Susanne Schattenberg, Manuela Putz, Claudia Pieralli, Ann Komaromi.

05/2023

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 7/2023 : Notre Péguy

ACTUALITES. - Agendas - Le Mot du droit - L'adresse littéraire par Emmanuel Dockès - Le Portrait de Cécile Guidot - Le Questionnaire de Proust, par Sandra Travers de Faultrier LE THEME : Notre Péguy - Comment peut-on être péguyste ? , entretien avec Eric Thiers - La fraternité selon Péguy, notion anti juridique ? , par Ael xandre de Vitry - Pour "une Justice et une Vérité vivantes" : Péguy saisi à gauche par la presse de son temps, par Sophie Delbrel - Que vient faire "la petite fille Espérance" dans l' "enfer du monde moderne" ? , par Colette Camelin - Charles Péguy et l'enfantillage de la paix par le droit, par Romain Le Boeuf - L'usage particulier de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen par Charles Péguy, par Patrick Charlot - Péguy, le paysan imaginaire, par Nicolas Dissaux et Yves-Edouard Le Bos - De cahier en cahier, de quinzaine en quinzaine - Le droit dans l'oeuvre de Charles Péguy, par Jean-Pol Masson - Péguy : le droit, la vérité, la justice, par Jean-Pierre Sueur - Péguy et la réalité du droit : Réflexions en marge d'un texte intitulé "Bernard-Lazare" , par David Mongoin VARIETES. - Diffuser l'anarchisme par la fiction : La Chasse aux loups (première partie) de Louise Michel, par Romain Broussais - Temps, justice et droit dans l'oeuvre de Walter Benjamin, par Peggy Larrieu - Fonction narrative et fonction mimétique du droit - Les enquêtes du commissaire Adamsberg, par Nicolas Bareït - Le roman dystopique - Les questions posées au juriste par la lecture du possible ? , par Marie-Suzel Tabard - Etude du chicaneur La Brige dans les oeuvres de Georges Courteline, par Eve-Marie Halba UN TEXTE Extrait de V13, par Lou Jedrezac L'ENTRETIEN Vers une personnalisation juridique des éléments de la nature ? , entretien avec Camille de Toled CHRONIQUES : Créations littéraires et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le théâtre de Tiago Rodrigues : la dramaturgie de la démocratie, par Emmanuelle Saulnier-Cassia RECENSIONS

06/2023