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Théâtre

Le dernier rappel

Après Urgence et Parloir, ce dernier opus aura comme toile de fond la société et ses angoisses collectives et pour coeur l'individu aux prises avec ses fragilités... Comment l'écriture peut-elle rendre compte de sujets graves, sans sensiblerie, et donner envie de regarder le monde sous l'angle d'une mythologie contemporaine ? Cette fois, Pépito Matéo interroge le phénomène de sénescence et l'appréhension de son propre vieillissement... comme prologue à une finalité universellement partagée. Comment continuer à rester en phase avec ce qui nous entoure dans une société qui n'envisage l'espérance de vie que sous l'angle du potentiel de consommation ? L'autre question étant pour lui - artiste - d'apprendre à sortir de la lumière sans perdre l'envie de rester en jeu. Son récit s'appuie sur l'un des mythes les plus anciens dont les racines sont en Mésopotamie, un récit en forme d'épopée dont le héros, le roi Gilgamesh, est en quête du secret de la vie éternelle. A partir de témoignages collectés auprès de personnes âgées, Pépito Matéo invente une maison de retraite imaginaire, où le présent et le passé se font écho, en travelling, en zoom arrière et en gros plan, retraçant les étapes de la vie et ses propres souvenirs. Equilibriste improbable de la parole et des mots, Pépito Matéo nous entraîne aux confins de l'âme humaine, à la rencontre de nous-même, jonglant entre mythologie ancestrale et chronique contemporaine avec une jubilation palpable et une émotion teintée d'un humour salvateur.

06/2009

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Critique littéraire

Le grand camouflage. Ecrits de dissidence (1941-1945)

Ce petit volume, sous la direction de Daniel Maximin, comprend les sept articles écrits par Suzanne Césaire pour Tropiques, la revue littéraire la plus importante des Antilles : quatorze numéros publiés à Fort-de-France, entre 1941 et 1945, bravant la censure à l'époque de la Résistance, appelée là-bas la "Dissidence". Sept textes, sur les thèmes de la poésie, du surréalisme, des Antilles et des racines africaines, qui manifestent avec force l'entrée des cultures antillaises dans la modernité politique et littéraire, la rupture brutale et ironique avec le carcan des traditions doudouistes des écrits coloniaux, et l'ouverture à tous les vents artistiques des Amériques, d'Europe et d'Afrique. En 1941, André Breton, en route vers New York, fait une escale d'un mois en Martinique, où il se lie d'amitié avec Aimé et Suzanne Césaire. La seconde partie de ce recueil se fait l'écho de ces rencontres (auxquelles participent également Lévi-Strauss, Pierre Mabille, André Masson, Wifredo Lam, Jacqueline Lamba, l'épouse peintre de Breton), fructueuses et marquantes pour chacun : on y trouvera un texte-hommage d'André Breton à Suzanne, des extraits de Martinique, charmeuse de serpents d'André Breton qui dialogue avec André Masson, un texte de René Ménil. Enfin, figurent quelques poèmes d'Aimé Césaire inspirés par Suzanne, et un texte, écrit pour ce recueil, de leur fille Ina Césaire, écrivain et ethnologue, évoquant avec émotion la figure de sa mère. L'ensemble est présenté et mis en perspective par Daniel Maximin.

09/2015

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Littérature française

Ballade d'un amour inachevé

Longtemps après, lorsque les douleurs se seraient refermées, que les survivants raconteraient l'événement sans que l'émotion vînt leur nouer la gorge, certains jureraient avoir senti la veille une forte odeur de soufre dans l'atmosphère. D'autres diraient l'avoir humée depuis trois jours, sans toutefois y avoir prêté attention. Peut-être, allez savoir, l'odeur n'avait-elle existé que dans leur imagination, ou n'avait-elle pas été assez persistante pour qu'on s'en alarmât. Avril 2009 : la terre tremble en Italie. Dans un village des Abruzzes, un couple mixte, Azaka et Mariagrazia, attend dans la joie l'arrivée de son premier bébé. Sous le regard réprobateur des uns, opposés à la présence des étrangers dans la région, et la curiosité bienveillante des autres. Si les secousses tendent à exacerber les tensions, elles viennent rappeler à Azaka un épisode traumatisant de son enfance : un autre séisme, à l'autre bout du monde, pendant lequel il fut enseveli sous les décombres. L'histoire se répéterait-elle ? Où qu'il soit, doit-il redouter la colère de la Terre ? Des questions que pour l'heure il refuse de se poser : bientôt il sera père, le bonheur ne lui échappera pas. Entre chronique au quotidien et commedia dell'arte, Ballade d'un amour inachevé revisite les séismes de L'Aquila et d'Haïti, auxquels l'auteur s'est retrouvé mêlé. Comme souvent chez Louis-Philippe Dalembert, l'humour et la force de vie dominent tout au long du roman.

08/2013

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Policiers

Mort en été

Dublin, 1952. Dirk Jewell, le propriétaire du Daily Clarion, quotidien de la ville, est retrouvé mort chez lui, un fusil dans les mains et la moitié de la tête emportée. L'homme était richissime, très influent, redouté, peu populaire, marié et père d'une fillette. Appelés sur les lieux du drame, Quirke, le légiste tourmenté, et Hackett, l'inspecteur qui l'aide sur tous les mauvais coups dans lesquels il se fourre, constatent rapidement qu'il s'agit non d'un suicide, mais d'un meurtre. Très vite, Quirke est frappé par les réactions étranges de l'entourage de la victime. Il ne peut non plus s'empêcher d'être attiré par la troublante et énigmatique veuve. Dès leur première rencontre, il est infiniment touché par la solitude, le mystère, la froideur et le charme de cette femme. Dès qu'il la revoit, il retombe sous le coup d'une émotion curieuse qui ne va pas aller en s'atténuant, et l'entraîner sur un chemin que sa conscience aurait dû lui interdire de suivre. De son côté, Hackett découvre l'inimitié qui liait Jewell et Sumner, un riche businessman qui cherche à racheter le journal. Tout dans l'enquête du légiste et de l'inspecteur va les ramener à l'orphelinat de St Christopher - celui-là même où Quirke a passé quelques mois lorsqu'il était enfant - dont Jewell et Summer étaient d'importants donateurs. Que peut bien cacher cet engagement aveugle à une institution qui semble renfermer bien des secrets ?

01/2015

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Littérature étrangère

Le voyage de l'éléphant

En 1551, le roi dom Joao III du Portugal offre à son cousin l’archiduc Maximilien d’Autriche, gendre de l’empereur Charles Quint, un éléphant indien qui sera conduit en caravane de la capitale portugaise à la capitale autrichienne. À partir de ce fait historique, José Saramago a bâti un roman choral, un livre d’aventure et de voyage autour de deux personnages principaux : Salomon l’éléphant et Subhro, le cornac. Le transport de Salomon de Lisbonne à Valladolid puis Vienne, en passant par les plateaux de la Castille, la Méditerranée, Gènes et la route des Alpes, relève alors d’un véritable exploit. Les intempéries, le mal de mer, la faim, les tempêtes de neige sont autant d’obstacles que Salomon doit surmonter dans sa longue route vers un destin improbable. Tantôt objet de jalousie entre les armées, tantôt prétexte à l’accomplissement de miracles, souvent victime des caprices des monarques, mais soulevant toujours l’enthousiasme de villageois émerveillés, Salomon, aidé par Subhro le sage qui découvre le sens de l’autorité, de l’amitié, de l’honneur et même des religions. Pour les deux, ce voyage est une métaphore de la vie et la condition humaine.Le livre est porté par une prose vivace et drôle, l’ humour et l’ironie étant les armes que préfère Saramago pour dénoncer les abus de tous les pouvoirs et la vanité des hommes. Mais il transmet aussi une profonde émotion dans la défense des humbles et des êtres humiliés.

09/2009

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Littérature française

Les années courtes

De quoi, aujourd'hui, un homme est-il fait ? Voici une vie. La vie d'un homme de notre époque. De sa naissance, en 1913, dans un village du Brabant, jusqu'à cette course dans la nuit qui, trente et un ans plus tard, devait le conduire à Paris, Félicien Marceau nous livre ici sa jeunesse. Une jeunesse où chacun retrouvera de soi mais où aussi, à un certain moment, tout va basculer et projeter le héros en quelque sorte hors de sa vie. C'est ce qui donne à ces Mémoires un accent si particulier. Félicien Marceau y parle de lui, mais il en parle comme d'un autre, avec tendresse, avec rigueur, avec distance. Ce n'est pas une vie d'écrivain. C'est tout ce qui, chez Marceau, précède l'écrivain et l'explique. L'enfance, le vert paradis, l'adolescence, les collèges religieux, les élans de la foi, une jeunesse impatiente, furieuse et en même temps toujours prête à rire, l'université de Louvain, la fondation d'un journal, les amours, Marie-Jeanne (que l'on retrouvera plus tard dans Bergère légère), les premiers pas dans la vie, les premières stupeurs, des enthousiasmes, des naïvetés, des ingénuités de jeune chat, l'armée, deux guerres, un procès, l'armistice en Italie, l'auteur de L'Oeuf et des Elans du coeur nous raconte tout cela dans ce langage direct et rapide qui est le sien et où, sans cesse, le comique alterne avec l'émotion, la drôlerie avec le pathétique.

04/1968

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Actualité et médias

Va où l'humanité te porte. Un médecin dans la guerre

" Septembre 2012. Dans ma voiture pour me rendre à la polyclinique de Nancy où j'exerce, je tourne le bouton de l'autoradio et je n'imagine pas que ce geste va changer ma vie. Sur France Culture, un médecin franco-syrien raconte avec émotion les bombardements, les combats de rue, la guérilla entre les différentes factions et les tortures exercées par le régime de Bachar el-Assad sur les civils syriens et les professionnels de santé. Je ressens au fond de ma chair chacun de ses mots et j'entends son appel à l'aide. J'ai été médecin militaire sur des zones de combat. Aller soigner là-bas s'impose comme une évidence. Soigner mais aussi témoigner, dénoncer ce qui me révolte : voilà ce qui me porte depuis toujours. C'est surtout une manière de dire non à l'indifférence, à la cécité ambiante devant le malheur des autres, à l'inertie face à la tragédie. Seule l'action vaut engagement, même si cela s'accompagne d'une prise de risque. Et me voici embarqué pour un étonnant voyage... " Raphaël Pitti raconte l'urgence qui le porte à soigner et à s'engager auprès de ses confrères en Syrie. Au fil des pages, il évoque son enfance à Oran pendant la guerre d'Algérie, sa vocation, ses missions en Afrique ou chez lui à Metz, porté par sa foi qui le pousse vers le soulagement de la souffrance de l'autre. Un témoignage inspirant, un éloge de l'espérance.

03/2018

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Sports

Spitfire la légende

Spitfire, un avion dont la notoriété n'a fait que croître au fil des années, au point d'être aujourd'hui devenu l'avion incontournable de l'histoire de l'aviation. S'étant illustré dans plusieurs batailles marquantes de la Seconde Guerre mondiale, comme la Bataille d'Angleterre, le siège de l'île de Malte ou encore la défense contre les V?1, et ayant équipé les aviations renaissantes de différents pays, dont la France. Aujourd'hui, le Spitfire est l'objet d'une passion dont la flamme n'est pas prête de s'éteindre. Grâce à l'action de nombreux collectionneurs, le Spitfire participe à de nombreux meetings aériens où il fait immanquablement jaillir un moment d'émotion intense parmi le public venu le voir. Ce livre ambitionne de faire connaître l'histoire de cet avion et de ses exploits, dont certains sont devenus légendaires, au travers d'un récit illustré par plus de 250 photographies, auxquelles viennent s'ajouter une centaine d'illustrations, cartes et graphiques. Alain Pelletier est passionné par l'histoire de l'aviation depuis plusieurs dizaines d'années. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages relatifs à l'aéronautique, parus en France, en Grande?Bretagne et aux Etats?Unis. Avec Spitfire, la légende, il signe son sixième titre aux éditions ETAI après Boeing, géant de l'aéronautique de 1916 à nos jours, Histoire mondiale des avions de ligne depuis 1908, Haute voltige, histoire de l'acrobatie aérienne, Courses aériennes, l'âge d'or de l'aviation et Les filles d'Icare, histoire mondiale des aviatrices.

01/2018

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Littérature française

Voyage avec Océâne

"Une fin d'été, Myette Ronday entreprit en compagnie d'une ânesse un périple en boucle du Haut-Quercy au Quercy blanc, soit près de cent soixante-dix kilomètres accomplis en onze jours, une échappée belle dont elle était revenue enchantée. Chaque soir à l'étape, sous la tente ou dans une grangette à l'abandon, Myette écrivait un journal de bord, parlait du compagnonnage avec Océâne et faisait le reportage de la journée, consignait les événements, les aubaines comme les mésaventures, décrivait les paysages traversés, rapportait les rencontres avec des personnages hauts en couleur, en y mêlant réflexions et rêveries, l'émotion étant toujours finement ajustée à l'expression. Le Quercy, c'est quand on l'a trouvé qu'on le cherche le plus. On n'en finit pas de le découvrir dans ses plis et ses replis, l'alternance des crêtes et des combes, tant au présent que dans le passé proche ou lointain. C'est la leçon première à retenir du périple de Myette avec Océâne qui se propose comme un modèle du genre. Etre en partance, c'est d'abord avoir l'âme vacante, l'humeur buissonnière, une disponibilité à toute rencontre et une curiosité sans cesse affinée pour les petits riens qui échappent au regard des gens trop pressés. Le pays favorise par excellence les retrouvailles avec soi-même, le plaisir d'être en marche, ce plaisir même d'exister qui commence avec le miracle de se sentir respirer, de s'éprouver en vie dans cette vie."

06/2018

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Beaux arts

La Dordogne des grands photographes

Prises pour la plupart dans les années cinquante et soixante, ces photos en noir et blanc de Henri CARTIER-BRESSON, Jean DIEUZAIDE, Edouard BOUBAT et Raymond DEPARDON sont celles d'un temps d'avant, d'un temps que je n'ai pas connu mais que je reconnais dans l'instant : c'est celui de mon père. Aussi, ces paysannes vêtues de noir dressées sous la halle du marché, l'anse du panier à la saignée du coude et l'oeil perçant, ce maréchal-ferrant en pleine opération, ce bouilleur de cru près de la rivière, ces feuillardiers dans leur hutte, ces paysans qui fanent au soleil, ces bonnes soeurs à cornette aperçues dans une rue de Sarlat, ces attelages de boeufs et ces chevaux à oeillères dans les champs de tabac, ces premiers vacanciers au camping, ces femmes en robes fleuries devant la statue du premier homme aux Eyzies, ces lavandières sur les berges de l'Auvezère à Tourtoirac, tout cela, mon père, enfant à Ribérac dans l'après-guerre, aurait-il pu le voir. Mon père l'a vu. Ce qui me traverse alors, devant ces photos, n'est pas la nostalgie d'un monde perdu, ni celle d'un monde en train de disparaître, mais à l'inverse l'émotion que l'on éprouve devant ce qui, dans le temps, demeure. Devant ce qui persévère, devant ce qui ressemble et que je peux reconnaître, devant ce qui tient. Dordogne me désigne ce qui tient. Maylis de Kerangal

11/2018

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Gestion

Variations autour des PME et des entreprises de taille intermédiaire. Mélanges en l'honneur du professeur Gérard Hirogoyen

Préface de Yvon Gattaz L'oeuvre académique du Professeur Hirigoyen entamée il y a une cinquantaine d'années s'articule autour de trois axes que l'on peut requalifier en trois passions : la finance, la gouvernance et l'entreprise familiale. Ainsi, quelques-uns de ses anciens doctorants, pour la plupart enseignants-chercheurs dans de nombreuses institutions (université et école), ont voulu lui rendre un hommage autour du thème fédérateur de la PME et de l'ETI. Des opérations financières les plus complexes (LBO, titrisation, ingénierie de haut de bilan, etc.) aux techniques de management et de financement innovantes (crowdfunding, private equity, risk management, etc.), sans oublier les multiples problématiques de gouvernance (banques et entreprises familiales, etc.) et les enjeux en matière d'identité et de comportement des individus et des organisations (psychologie, émotion, paternalisme, emprises des acteurs, etc.), tous les grands débats actuels liant les PME/ETI et les sciences financières et managériales sont abordés dans ce recueil. Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui s'intéressent aux PME et aux ETI, mais aussi à la finance d'entreprise, à son évolution et à son rapprochement avec les aspects organisationnels et comportementaux des acteurs : étudiants, enseignants-chercheurs, consultants, dirigeants de PME et ETI, directeurs financiers, etc. Avec la contribution de : Frédérique Bardinet-Evraert, Pascal Barneto, Elisabeth Bertin, Johan Bouglet, Jérôme Caby, Chris Carrau, Yvon Gattaz, Georges Gregorio, Loïc Harriet, Rania Labaki, Eric Lamarque, Djibrilla Moussa Ousseini, Frantz Maurer, Jean-Etienne Palard, Jean-Pierre Pichard-Stamford, Thierry Poulain-Rehm, Frédéric Pourtier, Jean Rédis, Eric Stéphany, Quôc Thai Huynh, Amélie Villéger, Pascale Weber.

01/2019

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Littérature française

Quand le ciel descend sur la Terre Tome 2 : À l'heure où les phalènes dansent dans le ciel

"Je suis de plus en plus abasourdie. C'est comme s'ils avaient tous décidé de comploter pour m'épargner la vérité. Mais à quoi bon, pu-isque le passé refait toujours surface, c'est bien connu. Et puis c'était tellement facile de tout me cacher, j'étais dans un tel état de tristesse, c'est à peine si je me souviens de ce qu'il s'est passé juste après son accident. Comme si j'avais mar-ché dans un brouillard pendant des jours sans savoir où je venais d'arriver. J'avais juste repris contact avec la réalité, c'est tout. Ensuite j'ai tout quitté, parce qu'Alex n'était plus à mes côtés et que les rues de la ville me renvoyaient son ombre, les lieux où l'on avait été me mur-muraient des souvenirs... Il n'était plus là, pour-tant il était partout. Puis j'ai rencontré Julien, quelqu'un qui a su me protéger. Mon meilleur ami. Et presque un an après, la vérité me saute au visage, c'est dingue, j'ai l'impression qu'un "être supérieur" sans parler de Dieu mais plutôt d'un mauvais-ange-gardien, ne veut sur-tout pas me laisser avancer". "Quel bonheur de retrouver Maud, le personnage principal, qu'on avait laissé dans un bien triste état précédemment, une Maud qui doit lutter encore et encore pour surmonter l'insurmontable. L'émotion est toujours aussi présente, prégnante... Un texte toujours aussi bien écrit, de très belles métaphores ! "

11/2015

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Romans de terroir

Une balade du temps perdu. De la campagne charolaise à la brousse africaine

L'auteur, qui s'annonce comme le narrateur de ce récit, est originaire de la campagne charolaise. Il est né en 1941, près de Gueugnon, en Saône-et-Loire, dans un univers rural marqué également par l'activité métallurgique?: forges de Gueugnon et du Creusot. Le narrateur nous conduit pas à pas sur le chemin de sa vie, commencée dans un cadre champêtre?: une ferme que ses parents ont reprise après avoir quitté leur emploi en région parisienne, les voisins, rudes et laborieux agriculteurs «?à l'ancienne?», dont les fils vont s'employer à «?moderniser?» le travail (on est dans les années 1945-1950). La vie quotidienne, d'un confort très rudimentaire (pas d'eau courante), oblige à l'ingéniosité, la débrouillardise… La présence importante du catholicisme est magnifiée par la vocation et l'ordination du frère aîné qui apporte une ouverture aux grandes interrogations de l'après-guerre (décolonisation, prêtres-ouvriers…) La moisson, «?le battoir?», l'ambiance très campagnarde, les discussions incessantes des paysans sur les aléas climatiques et la récolte sont prétextes à de savoureux portraits, souvent chargés d'émotion des personnages qui ont marqué l'auteur… L'hiver, tant aimé du narrateur nourri de métaphores hugoliennes, de lectures de Jack London et le football dont il se passionne sont largement évoqués. En 1966 le service militaire dans le cadre de la coopération, en Côte d'Ivoire concrétise la passion du narrateur pour l'Afrique. Descriptions de paysages, portraits d'Ivoiriens et de Français d'Afrique, aventures diverses… le récit se clôt sur cet épisode.

09/2016

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Romans de terroir

Un été d'herbes sèches

Durant l'été 1970, un adolescent de quinze ans passe ses vacances dans la ferme d'un vieil oncle, perdue au fond d'une vallée. Kléber et sa femme Marie vivent encore pauvrement et à l'ancienne, dans une maison sans eau courante ni confort, et les terres sont exploitées avec un attelage de vaches et du matériel archaïque. Agée de cinquante ans, Marie en fait vingt de plus et souffre encore de n'avoir pas pu devenir mère. Kléber, lui, reste très marqué par sa captivité en Allemagne. Les fantômes de la guerre demeurent très présents, notamment parce que les voisins, de lointains cousins, ont été des collaborateurs et se sont enrichis au marché noir. Habitué à une vie plus facile, l'adolescent découvre cependant avec plaisir les travaux des champs. Il y a la beauté de ce paysage bosselé, sur lequel les hommes ont posé leur empreinte, la simplicité du mode de vie et la gentillesse de ce couple d'ordinaire solitaire. Le collégien noue très vite une relation profonde avec son oncle et l'assiste du mieux qu'il peut. D'autant que, très vite, Kléber se trouve gravement fatigué, et la solidarité doit s'organiser pour rentrer les foins. Dans ce très beau roman à l'inspiration autobiographique, Daniel Crozes fait revivre les campagnes et les paysans d'autrefois. Il nous fait partager la mémoire d'un monde disparu, avec l'émotion de celui qui a assisté au crépuscule de la vieille civilisation agricole.

10/2015

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Histoire de France

Un zouave sur le front 1915-1918. Des Dardanelles à la Lorraine

C'est un livre à plusieurs voix. D'abord, celle de Jules Elkaïm, français juif oranais, né en 1895, appelé sous les drapeaux en 1915 et versé dans le corps des zouaves qui, comme fantassins, serviront sur tous les champs de bataille. Envoyé sur le front des Dardanelles, puis en 1916 dans la Somme, Jules participera à l'offensive du Chemin des Dames en 1917 où son unité est décimée. Blessé, les pieds gelés, malade, il échappe à l'hécatombe, mais se voit affecté en 1918 en Lorraine jusqu'en 1921. Soit 62 mois d'armée qu'il racontera dans un manuscrit : Episodes vécus des Dardanelles à la Lorraine. L'autre voix est celle de sa fille qui, par-delà le temps, dialogue avec son père pour forcer les silences, tous les non-dits de la guerre, et qui rappelle aussi la vie des Juifs dans l'Algérie du début du xxe siècle, comme celles des années qui suivront la Grande Guerre jusqu'à la mort du père en 1982. Ainsi lui tend-elle un miroir filial où ses souvenirs propres se mêlent à une vie à la fois simple et tumultueuse, où son propre imaginaire et sa sensibilité prolongent la narration. Enfin, en écho au jeune juif oranais envoyé au casse-pipe, Renée Elkaïm-Bollinger fait entendre la voix des poètes et des écrivains qui vécurent la guerre : Apollinaire, Giono, Cendrars, Céline, Jünger... Ici la poésie auréole le récit du quotidien, où l'émotion et l'amour rendent palpable chaque instant de vie.

04/2015

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Littérature étrangère

La chute de Constantia

La chute de Constantia. Quand le facteur, par une belle journée ensoleillée d'octobre 2005, remet à Constantia une grande enveloppe blanche, il ne se doute pas de l'émotion qu'elle va susciter chez sa destinataire. Constantia, bien que grecque, vit depuis toujours à Istanbul, qu'elle n'a pas quittée malgré les pogroms organisés en 1955 pour chasser de la Ville la plupart de ses compatriotes. Elle aurait bien préféré que sa fille unique, Anna, partie étudier à Athènes, épouse un Romiote (un Grec de la Ville – Constantinople, comme la désignent encore les habitants de la communauté) plutôt qu'un Grec de Grèce. Au moins s'est-elle mariée à un garçon de Khios, île dont était originaire la propre grand-mère de Constantia. Son gendre, Yannis, dans la très longue lettre qu'elle parcourt après avoir décacheté l'enveloppe, la plonge pourtant dans la stupeur : il serait... turc ! A peine a-t-elle lu ces mots qu'elle tombe en syncope et est immédiatement secourue par sa voisine du dessous, alertée par le bruit de la chute. C'est avec Vanguelia qu'elle va trouver le courage de lire dans sa totalité la confession de Yannis. Alternant, dans le huis clos de leur nuit agitée, extraits de la lettre et commentaires acides ou consternés des deux vieilles dames, Makridakis livre un formidable portrait de cette minorité grecque arc-boutée sur ses particularismes. Comme dans une comédie d'Aristophane, tout finira bien... mais, jusqu'au bout, il maintiendra le lecteur en haleine.

04/2015

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Littérature étrangère

Balcons sur le Grand Canal

C'est à un étonnant repos que goûtera le lecteur avec ces souvenirs d'une enfance à Venise à la fin du XIXe siècle : tout y est incroyablement calme, comme si le souvenir de la guerre contre l'Autriche, puis du rattachement au Royaume d'Italie, s'était estompé ; rien, aucun bruit, ne vient troubler l'écoulement paisible de la vie d'un palais sur le Grand Canal. - Pourtant, dans la description sereine et amusée que fait un enfant d'une grande famille juive de Venise, les Picherle-Rosselli, se devinent le souvenir troublé du Ghetto - une réalité qui a pris naissance dans la Sérénissisme -, l'interrogation sur la signification d'un mot, «juif», et la tristesse admirablement discrète et maîtrisée de l'adulte qui écrit ses souvenirs en ayant vu le siècle suivant lui infliger la pire des épreuves : car Amelia Rosselli perdit ses trois fils, l'aîné au début de la Grande Guerre, et les deux autres en 1937, après le confinement et l'exil, assassinés en France sur ordre de Mussolini, alors qu'ils incarnaient le combat de la résistance contre le fascisme. Et elle aussi connut l'exil. Amelia Rosselli (1870-1954) ne fut pas seulement une grande figure de l'épreuve, du courage et de la droiture ; elle ne fut pas seulement la mère de Carlo et Nello Rosselli, qui résument à eux seuls le sursaut italien contre toute forme d'oppression : elle fut aussi un grand écrivain, tout d'élégance et d'émotion contenue.

03/2015

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Thrillers

L'ivresse des flammes

Suspense, analyse psychologique, faits historiques, dépaysement et dialogues rythmés empreints d'humour et d'émotion font la force de ce roman choral richement documenté. Par des nuits de brouillard, de violents incendies criminels ravagent des écuries et des étables. Lorsqu'un domaine agricole est réduit en cendres et le propriétaire laissé pour mort, les éleveurs et les habitants sont pris de panique, tandis que les médias s'enflamment. Le brasier ambiant ravive les blessures d'Angel, un homme qui a fui son pays pour échapper à la mafia calabraise. En se remémorant sa jeunesse dans une Sardaigne marquée par les enlèvements et la vengeance, il craint que l'enfer auquel il a échappé frappe à nouveau à sa porte. Avec sa jeune compagne, Nina, ils décident de mener l'enquête. Tous les moyens sont bons pour assurer leur survie. Tandis que la police, aidée d'une profileuse expérimentée, tente de démasquer le pyromane qui a sévi en Suisse et en France, d'autres forces obscures se mettent en action. Quelles stratégies est-il possible de déployer sans mettre le feu aux poudres ni alerter des suspects potentiels ou de dangereux ennemis revenus du passé ? Quand l'honneur, le pouvoir et la cupidité soufflent sur des braises incandescentes, les réactions sont explosives. L'ivresse des flammes nous fait voyager dans les méandres souvent torturés de l'âme humaine. Au sein d'une Europe gangrénée par la mafia, il reste des gens de parole et de coeur, et l'espoir d'une vie meilleure.

03/2021

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Littérature française

Le bâton et l'eau chaude. Voyage d'un juif italo-tunisien

Les vagues entêtées à venir mourir sur le rivage en brefs applaudissements rythmaient la nuit de juin 1939 où naquit par hasard Nathanaël dans une famille juive de Tunisie. L'auteur décrit avec émotion cette terre cosmopolite, de sable, de caps et de golfes, de relents nauséabonds et d'arômes magiques, de mendiants et de silhouettes voilées. Une mosaïque de communautés y vivait dans un climat où se mêlaient cordialité et mépris. Le parler populaire, illustré dans les deux premiers chapitres, amalgamait, sans souci de syntaxe, les langues conventionnelles en un dialecte savoureux. Nathanaël grandit dans ce monde que l'histoire s'apprêtait à abolir, entre une mère tunisienne et un père italien qui veillait de près à son travail : c'est par le haut que s'intègre un petit Juif italo-tunisien en France. A Paris les études médicales de Nathanaël sont interrompues par une dépression nerveuse que des comprimés transmuent en un bonheur jubilatoire, décuplant son intelligence et sa virilité. Qu'une simple molécule induise une telle métamorphose, ouvrant une voie chimique vers félicite et volupté, fascine Nathanaël. Il change de voie et se lance dans la recherche neurobiologique avec passion, malgré le sentiment naissant d'être floué par l'existence. Une fraude scientifique secoue le laboratoire : Nathanaël en découvre l'auteur. Lors de vacances en Sicile, un relent fétide porté par le vent fait ressurgir en lui le pays d'Islam originel, profondément enchâssé en lui à son issu. L'histoire se termine où elle a commencé, au bord de la Méditerranée.

09/2009

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Poésie

Le Livre des Laudes. Précédé de Requiem

Publiée pour l'essentiel de son oeuvre chez Einaudi, Patrizia Valduga est une des plus grandes voix féminines de la poésie italienne contem-poraine. En 2021, un premier recueil paru aux éditions Nous ont permis de découvrir en France avec ses Cent quatrains le versant érotique de son oeuvre. Mais il est une autre composante, plus grave, dans l'écriture de Valduga qui va de l'un de ses premiers recueils, Requiem, publié en édition privée en 1992, à l'un des plus récents, Il libro delle laudi (Le Livre des Laudes) paru en 2012. Ces deux recueils, qui sont comme les deux pôles de l'oeuvre de Valduga, sont ici présentés ensemble en édition bilingue. Une même tension les habite entre la puissance du sentiment qui s'y exprime et le dépouillement de la langue. Comme si les mots étaient définitivement impuissants à rendre compte de l'extrême de la vie et de la mort et s'il n'était d'autre moyen que d'en user de manière oblique, en prenant appui sur leur qualité musicale et leur vertu suggestive. La langue de Valduga est toute dans le mouvement, profondément baroque en cela et volontiers conjuguant l'archaïsme avec le langage familier, le vers régulier avec le ton le plus libre. "La pensée et l'émotion, écrit Valduga, deviennent une même chose, la même chose, à travers la forme, à travers le travail sur le langage". C'est là la réussite exemplaire des textes ici présentés. aime".

02/2023

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Histoire de l'art

Oser sa voix. La galerie Roger Bellemare (1971-2021)

Célébrant ses cinquante années d'existence, la Galerie Roger Bellemare a connu plusieurs incarnations. Avant de prendre pignon sur rue à Montréal dans les locaux qu'elle occupe au Belgo, rue Saint-Catherine, depuis l'an 2000, elle fut appartement, atelier d'artiste, espace itinérant ; états qui décrivent la situation souvent précaire d'un artiste-collectionneur voulant promouvoir l'art contemporain à Montréal. Le but - jamais démenti - de Roger Bellemare en créant à la fin des années 1960 un premier lieu de vente à Québec est de partager ses coups de coeur et ses intérêts avec le public. Le choix des oeuvres présentées a ainsi toujours reposé sur l'émotion qu'elles éveillent chez lui. Visiter la Galerie Roger Bellemare, c'est faire la connaissance d'artistes devenus des amis. Leurs oeuvres y sont accrochées de manière à susciter un dialogue entre elles comme avec le visiteur. En retraçant l'histoire de cette galerie, ce livre abondamment illustré rappelle l'aventure d'un espace qui a fidèlement exposé des artistes qui ont marqué l'histoire de l'art au Québec. Aux personnalités comme Betty Goodwin et John Heward se sont jointes d'autres figures, dont celles de Michael Merrill, Jacques Marchand, Jocelyne Alloucherie, Marcel Marois, Stéphane La Rue, Martha Townsend, Maclean, Lyne Lapointe, Romany Eveleigh, Mathieu Gaudet, Rober Racine, Jérôme Bouchard et d'autres encore. L'ouvrage entremêle les paroles du galeriste et celles de l'auteur. Il explore des termes qui définissent l'art de cette galerie : musique, contemplation, amitié, communion et poésie.

12/2022

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Romance sexy

My Darkest Sin

Quand votre survie dépend de votre pire ennemi... Bienvenue à BlackChurch. Une prison ultra-secrète, cachée au milieu des bois, où les familles riches envoient leurs héritiers rebelles. Ici, les instincts les plus primaires se déchaînent. Les règles ? Pas de contact avec l'extérieur. Pas de drogue. Pas d'alcool. Pas de fille. Will pensait que BlackChurch n'était qu'une légende, jusqu'à ce qu'il se retrouve du jour au lendemain isolé dans cette demeure sinistre, avec quatre autres détenus. Obligé de chasser sa viande dans la forêt, sans savoir combien de temps durera son exil. Un jour, contre toute attente, une fille atterrit à BlackChurch. Emory. Cette vipère, qui a envoyé Will en prison des années plus tôt, se trouve désormais à sa merci. Mais alors qu'il tient enfin sa vengeance, voilà qu'il ressent le besoin absurde de la protéger de ses codétenus... A propos de l'autrice Après avoir passé son adolescence à essayer de faire plaisir à tout le monde, Penelope Douglas a un jour décidé de faire ce qu'elle voulait, elle. Elle a traversé le Japon en train, sauté du haut d'une cascade et commencé à écrire des romances intenses et passionnées, à son image. Comme elle, ses héros brisent les règles, affrontent leurs peurs et leur part d'ombre. Et c'est sous le soleil de Las Vegas, entourée de son mari et de sa fille, qu'elle travaille tous les jours à trouver l'équilibre parfait entre émotion et drame, sexe et danger, amour et haine.

03/2022

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Romance sexy

My Darkest Sin

Quand votre survie dépend de votre pire ennemi... Bienvenue à BlackChurch. Une prison ultra-secrète, cachée au milieu des bois, où les familles riches envoient leurs héritiers rebelles. Ici, les instincts les plus primaires se déchaînent. Les règles ? Pas de contact avec l'extérieur. Pas de drogue. Pas d'alcool. Pas de fille. Will pensait que BlackChurch n'était qu'une légende, jusqu'à ce qu'il se retrouve du jour au lendemain isolé dans cette demeure sinistre, avec quatre autres détenus. Obligé de chasser sa viande dans la forêt, sans savoir combien de temps durera son exil. Un jour, contre toute attente, une fille atterrit à BlackChurch. Emory. Cette vipère, qui a envoyé Will en prison des années plus tôt, se trouve désormais à sa merci. Mais alors qu'il tient enfin sa vengeance, voilà qu'il ressent le besoin absurde de la protéger de ses codétenus... A propos de l'autrice Après avoir passé son adolescence à essayer de faire plaisir à tout le monde, Penelope Douglas a un jour décidé de faire ce qu'elle voulait, elle. Elle a traversé le Japon en train, sauté du haut d'une cascade et commencé à écrire des romances intenses et passionnées, à son image. Comme elle, ses héros brisent les règles, affrontent leurs peurs et leur part d'ombre. Et c'est sous le soleil de Las Vegas, entourée de son mari et de sa fille, qu'elle travaille tous les jours à trouver l'équilibre parfait entre émotion et drame, sexe et danger, amour et haine.

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Criminalité

Rapport sur Nordahl L.

Le livre que Nordahl Lelandais a voulu faire interdire. En octobre 2018, à la suite d'une lettre de l'avocat de Nordahl Lelandais, en accord avec l'auteur, l'éditeur Hervé Chopin renonce à publier le " roman fiction " de Michel Moatti, Un ami de la famille - rapport sur Nordahl L. , consacré à l'affaire Mae ? lys. Me Alain Jakubowicz menace, sur demande de son client, de solliciter l'interdiction judiciaire de publier cet ouvrage en raison d'atteintes à la présomption d'innocence. Pour l'éditeur et pour l'auteur, il est inconcevable de verser un seul centime de dommages et intérêts à Nordahl Lelandais. Dans cette première version du livre, centrée sur la disparition de la petite Mae ? lys en aou^t 2017, Michel Moatti s'intéressait à la personnalité complexe de Nordahl Lelandais, accusé de l'enlèvement et du meurtre de la petite fille. Depuis, Michel Moatti a continué de s'investir dans cette affaire ; il a notamment longuement échangé avec Jennifer De Araujo, la maman de Mae ? lys, qui signe la préface de son livre. Une nouvelle version de l'ouvrage sera publiée le 10 mars prochain. Rapport sur Nordahl L. est le fruit d'un travail rigoureux de quatre années, qui expose sans fard cette histoire qui a effrayé la France. Un rapport en profondeur, mais à hauteur d'émotion, avec une véritable analyse du fait divers et de sa mise en lumière dans notre société actuelle. Prix Polar du roman francophone de Cognac 2017 pour Tu n'auras pas peur.

03/2022

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Littérature Italienne

Une enfance sicilienne

Fulco di Verdura descendait d'une illustre famille aristocratique de Sicile. Il a écrit cette passionnante Enfance sicilienne à la fin de sa vie pour conserver le souvenir de l'univers enchanteur et éclatant de son enfance (entre cinq et treize ans). Toute personne ayant lu Le Guépard retrouvera dans ce récit l'exemple authentique de ce que Tomasi di Lampedusa (d'ailleurs son cousin) a décrit dans son roman. Petit garçon au début du XXe siècle, entre un père lointain et une mère insatiable lectrice, Fulco di Verdura recueille dans ce merveilleux livre la fin d'un monde dans lequel aristocrates et paysans sont plus proches qu'on pourrait le penser, avec pour fond sonore et suffoquant la campagne palermitaine. La finesse de Fulco di Verdura lui permet de rendre compte avec drôlerie et émotion des ultimes heures glorieuses de sa maison. Entre les vergers et l'Opéra, on croise une femme de chambre hypocondriaque, une grand-mère contrôlant tout, une grand-tante qui mange des spaghetti en secret ou un chameau dans le salon de la casa. Des décennies plus tard, il souffle la poussière d'or déposée par les siècles sur la villa du Monte Pellegrino : "La maison est encore là, Dieu soit loué, avec ses balcons et l'avancée de ses deux terrasses, la chère vieille maison de toujours, cuite au soleil et un peu lasse, dirait-on, sous le poids abusif de son flamboyant manteau de bougainvillées, mais séduisante et fière dans son parc à l'anglaise [... ]" . Un des plus beaux livres de mémoires du XXe siècle.

02/2021

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Littérature française

La fiancée de Fragonard

Les nouvelles sont à l'écrivain ce que les variations sont au musicien. C'est une façon d'approfondir certains thèmes, et de trouver des formes nouvelles pour dire toujours les mêmes choses, celles qui lui tiennent à coeur. Ici, il pourrait s'agir de répéter combien la vie semble brève et longue à la fois, combien est étroit le temps qui sépare l'apprentissage de la décrépitude. On voit d'abord des jeunes gens faire leurs débuts en trébuchant, connaître leurs premières expériences comiques, ou dramatiques. Puis, par une sorte de glissando, on arrive à des histoires qui ont un goût de fin de partie. Les personnages en sont une cartomancienne et sa pratique, des officiers esthètes et protecteurs des arts, un directeur d'école volage, un troufion passant un triste Noël, un jeune rond-de-cuir qui attend une belle visiteuse, un égoïste confiseur à la retraite, un impie sévèrement puni, une star sur l'éternel retour. On voit aussi un homme qui se trouve trop vieux pour les joies de mai 1968, une dame qui s'était égarée dans une grotte, un pauvre diable et un mauvais ange. Enfin le roman de deux promeneurs explorant un Paris funèbre et peu connu. Et, tandis que, sans bruit, le temps les change, leur regard sur la ville, sur eux-mêmes, rejoint celui de l'écrivain, peut-être celui du lecteur, en leur faisant partager une émotion, un sens presque musical de la vie, sans lesquels il n'y a pas d'écriture.

09/1982

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Sciences de la vie

La quadrature du cercle

"Nous sommes dans la savane de l'aube de l'Humanité, la nuit tombe. Un feu. Quelles seront les premières manifestations d'une émotion ? A coup sûr, la chaleur d'un feu, des premiers feux. Associée au premier instinct, la protection. La première sensation de chaleur n'est pas "je n'ai plus froid", c'est "je me sens protégé". Et là la chaleur se fait enveloppante, puis douce, enfin simplement chaleureuse. […] une ouverture pour un "j'aime", un "je me sens mieux", un "je me sens bien", avant même leur formulation". C'est avec cette simplicité et cette douceur dans l'écriture que l'auteur décrit les premières lueurs de la conscience, l'Aurora consurgens. C'est avec ce même talent qu'il décrit, avec justesse et en accord avec les théories physiques établies, les premières lueurs de l'Univers, du Big Bang aux premières galaxies, jusqu'au premier souffle de vie. Par un raisonnement de pure logique, guidé par un dialogue entre l'innocence et le bon sens, l'auteur nous révèle la structure fondamentale non seulement de la matière, de notre Univers physique, mais également de la psyché. Il nous amène à un questionnement profond dont il ne décrit que les éléments constitutifs d'une réflexion qui sera toute personnelle. Dans un style résolument moderne, cet ouvrage documenté est basé sur de solides connaissances, un sens de l'observation aiguisé et une clarté dans le raisonnement. Un livre à mettre entre toutes les mains, celles de la curiosité en tout premier lieu.

04/2022

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Essais

L'attrait du silence

CNLMusique – Quand bien même on le réclame sur la plupart des plateaux avant chaque prise de vue, le silence au cinéma est difficilement tenable. Instinctivement associé au vide, au néant, à la contemplation, à la passivité, au temps suspendu, à la mort, ou encore à l'impossibilité de l'événement, le silence est craint. 

L'attrait du silence manifesté ou subi par les cinéastes et les personnages dans la quinzaine de films ici réunis (du Prince étudiant d'Ernst Lubitsch à Paterson de Jim Jarmusch en passant par Silence et Cri de Miklos Jancso) doit donc être entendu comme aspiration jamais véritablement concrétisée ni satisfaite.

Le silence au cinéma est toujours relatif, perturbé, rompu, brisé, irrégulier, provisoire, dénaturé. Mais il ne provoque en rien une sclérose du sens, du récit ou encore de l'émotion, pour redonner temporairement la main au visible, à défaut de son autonomie complète. Le motif du silence - décliné selon quatre approches entrecoupées de focalisations sur des moments silencieux - sera donc ici mis en exergue dans sa capacité à stimuler des récits fictionnels mais aussi documentaires.

Dès lors il conviendra de se poser la question : par quoi est-il compensé ? C'est que le silence est très vite devenu un recours dramatique très efficace, non pas à le considérer isolément, mais grâce à sa confrontation ou sa juxtaposition avec les composantes de la bande-son que sont la parole, la musique et les bruits. Autrement dit, le silence a besoin d'elles pour résonner, à défaut de s'imposer comme quatrième composante.

04/2021

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Montagne

Les plus beaux lacs des Alpes

Une centaine de photographies célébrant la beauté et la diversité des lacs des Alpes françaises comme autant d'invitations à les découvrir à pied. Tout amoureux de la montagne en conviendra, sélectionner 75 lacs parmi les centaines que recèlent les Alpes françaises, de la Haute-Savoie aux Alpes-Maritimes, est un crève-coeur. Grands lacs de vallée ou oasis perdues en plein océan minéral, lacs de retenue ou lacs glaciaires, lacs d'alpage ou d'altitude : chacun est si singulier que les comparer relève de l'impossible. Et puis il y a ces questions récurrentes quand il s'agit de publications sur le patrimoine naturel. Doit-on rendre le lac Blanc encore plus célèbre qu'il ne l'est déjà, au risque d'aggraver sa fréquentation ? Doit-on au contraire divulguer la position de ce petit lac perdu dont le reflet se réservait jusqu'alors à quelques chanceux ? Ou bien est-ce l'émotion seule qui doit guider notre sélection ? Entre les lacs célèbres et les plus secrets, les ronds, les bleus, les verts, il nous a fallu faire un choix. Du Chablais au Mercantour, ils représentent le massif dans toute sa diversité. Tous sont à découvrir au rythme du pas de randonneur. Porté par une centaine de photographies, l'ouvrage est ponctué d'informations pratiques et d'entretiens avec des spécialistes des lacs sur leur formation, la richesse de leur faune et de leur flore ou leur protection. Voici donc " les plus beaux lacs des Alpes ". En toute subjectivité.

04/2023

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Acteurs

Voyage à Berlin. Danielle Darrieux sous l'Occupation

DD ou Danielle Darrieux est la plus grande star française de cinéma de son époque. Elle débute sa carrière à 14 ans en 1931 et tourne plus de cent films jusqu'en 2010, avant de mourir centenaire en 2017. Le 18 mars 1942, la "fiancée de Paris" monte dans un train surnommé "le train de la honte" , à destination de Berlin, afin de promouvoir son film Premier Rendez-vous à la demande de la Continental, une société de production française financée par l'Allemagne nazie. Pourquoi accepter de participer à ce voyage en compagnie d'autres vedettes ? Parce qu'elle est follement amoureuse du plus grand séducteur de son temps, Porfirio Rubirosa. Ce playboy, escroc à ses heures perdues, est un diplomate dominicain proche du dictateur Trujillo. Mais son fiancé, pour des propos anti-allemands, est envoyé dans un camp surveillé à Bad Nauheim. Pour obtenir sa libération, Danielle accepte de rencontrer Joseph Goebbels, ministre de la Propagande du IIIe Reich. La paix revenue, Danielle prendra conscience que sa naïveté lui a fait traverser l'Occupation aveuglément : "Nous allions dîner chez Maxim's ou au Ritz. Est-ce qu'il y avait des Allemands en uniforme ? Je ne sais pas et je n'y prêtais pas attention. [... ] Les gens murmuraient des horreurs dans mon dos, m'accusant de collaboration. Mon Dieu ! Je n'étais qu'une femme amoureuse". Avec précision et émotion, Jérôme Bimbenet revient sur cet épisode qui jettera une ombre sur cette icône qui a incarné à l'écran la Française idéale, raffinée, joyeuse et énigmatique.

04/2023