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Autres médecines douces

Ce que le périnée dit de notre vécu

Les travaux de Bernadette de Gasquet depuis les années 1980, autour de la maternité principalement, ont mis en évidence le rôle essentiel du périnée lors de l'accouchement d'abord, mais aussi dans la vie sexuelle et en tant que garant de l'étanchéité des sphincters. Sédentarité, excès de poids, sports inadaptés, grossesse... notre vie quotidienne malmène cet ensemble de muscles. Les symptômes qui s'expriment au niveau du périnée en disent généralement long sur notre hygiène de vie. Mais ils peuvent aussi révéler un passé d'abus sexuel, parfois oublié. Inclus : un QR code menant vers une séance complète de yoga.

01/2024

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Revues

Lire N° 526, février 2024 : Les écrivains et l'alcool : l'ivresse des lettres

Lire Magazine n°526 - Les écrivains et l'alcool: l'ivresse des lettres. Au sommaire de ce numéro : Le grand entretien : Hervé Le Corre. L'univers d'une écrivaine : Cécile Coulon. Notre dossier : Les écrivains et l'alcool. Le portrait : Nathan Denvers. L'enquête: Sylvain Tesson, les fées qu'ils nous fait. Les extraits en avant-première : Le Murmure, de Christian Bobin (Gallimard). On m'appelle Demon Copperhead, de Barbara Kingsolver (Albin Michel). Les Idolâtres, de Joann Sfar (Dargaud). Et, comme toujours, l'actualité, les chroniques... Inclus : des extraits de livres qui font l'actualité accessibles grâce à un QR code.

01/2024

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Autres personnages

Timoté : Timoté et ses émotions. Avec 1 jeu à détacher

Timoté apprivoise ses émotions ! Timoté est un petit lapin qui, au fil des albums, partage sa vie avec ses copains et sa famille. Comme tous les petits de son âge, il découvre ses émotions : joie, peur, tristesse, jalousie, timidité. Heureusement, papa et maman sont là pour parler et l'aider à surmonter ses petits soucis de quotidien. En bonus, des petits jeux pour mettre des mots sur les émotions. Nouveau : votre enfant peut désormais écouter gratuitement la version audio de l'histoire via l'application Lizzie en scannant le QR code à retrouver dans le livre !

01/2022

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Autres personnages

Timoté : Timoté va sur le pot. Avec 1 jeu à détacher

Fini les couches, Timoté a un pot tout neuf. C'est le moment d'apprendre à s'en servir. Timoté est un petit lapin qui, au fil de ses aventures, partage sa vie avec ses copains et sa famille. Dans cette nouvelle histoire, il va découvrir le pot et les toilettes et va essayer de passer cette grande étape : devenir propre. Une histoire dans laquelle tous les petits se retrouveront ! Nouveau : votre enfant peut désormais écouter gratuitement la version audio de l'histoire via l'application Lizzie en scannant le QR code à retrouver dans le livre !

01/2022

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Autres personnages

Timoté : Timoté est très poli. Avec 1 jeu à détacher

Timoté apprend à dire " merci ", " s'il te plaît " et bien d'autres " mots magiques " ! Timoté est un petit lapin qui, au fil des albums, partage sa vie avec ses copains et sa famille. Parfois, Timoté oublie de dire les petits " mots magiques ", " merci ", " s'il te plaît ". Au fil des pages de cet album il va découvrir les petits secrets de la politesse et du bien vivre ensemble ! Nouveau : votre enfant peut désormais écouter gratuitement la version audio de l'histoire via l'application Lizzie en scannant le QR code à retrouver dans le livre !

01/2022

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Histoires du soir

Histoires pour s'endormir - petit ours

Dans le creux de l'Arbre du Sommeil, Petit Ours se tourne et se retourne. Il n'arrive pas à dormir dans son lit de mousse. Alors il part à la recherche d'un meilleur endroit... Une histoire apaisante à lire avec les enfants pour favoriser l'endormissement. Accompagné d'exercices de respiration, ce livre est idéal pour créer un moment calme après une journée bien remplie. Un QR code permet d'accéder à la version audio de l'histoire, à des exercices de pleine conscience, ainsi qu'à une musique relaxante qui peut être utilisée pendant la lecture et à une berceuse.

01/2024

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Littérature anglo-saxonne

Le Réseau Jane [EDITION EN GROS CARACTERES

Jane, c'est le nom de code pour toutes les femmes qui souhaitent avorter, dans le Canada des années 70. Chaque semaine, Evelyne, gynécologue, se met à leur service pour les aider tandis que Nancy fournit un soutien logistique. Toutes deux ont leurs propres raisons et secrets pour prendre ces risques insensés. Plusieurs décennies plus tard, une troisième femme, Angela, découvre une correspondance qui lui permet de retracer l'histoire d'Evelyne et Nancy et de démêler les fils de leurs destins irrémédiablement liés. Inspiré de faits réels, un magnifique hommage aux femmes. Une histoire qui vous marquera à jamais !

09/2023

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Autres personnages

Timoté : Timoté va chez le docteur

Timoté va chez le docteur ! Timoté est un petit lapin qui, au fil des albums, partage sa vie avec ses copains et sa famille. Aujourd'hui Timoté et Rose, sa petite soeur vont chez le docteur pour une visite, et un vaccin. On découvre, au fil des pages, les étapes de cette visite : on se familiarise avec les instruments utilisés par le docteur et enfin, on dédramatise la piqûre qui finalement se passe très bien. Nouveau : votre enfant peut désormais écouter gratuitement la version audio de l'histoire via l'application Lizzie en scannant le QR code à retrouver dans le livre !

01/2024

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Autres personnages

Timoté : Timoté est amoureux. Avec 1 jeu à détacher

Timoté découvre les sentiments ! Ce matin à l'école, Mademoiselle Eglantine est arrivée dans la classe, en tenant une nouvelle élève par la main. Elle s'appelle Suzanne. Elle vient d'un pays très lointain. Très vite, Timoté et Suzanne sympathisent, jouent ensemble, partagent leur goûter et deviennent inséparables, comme des " amoureux ". Ceci n'est pas du goût de Maxou ! Heureusement, Lila est là pour réconcilier tout le monde ! Nouveau : votre enfant peut désormais écouter gratuitement la version audio de l'histoire via l'application Lizzie en scannant le QR code à retrouver dans le livre !

01/2024

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Autres personnages

Timoté : Timoté aime tout faire tout seul

Timoté veut tout faire tout seul ! Timoté est un petit lapin qui, au fil des albums, partage sa vie avec ses copains et sa famille. Depuis quelques mois, impossible de l'aider ou de conseiller Timoté. Il veut tout faire tout seul : se laver, s'habiller, éplucher les légumes et les fruits... Bien sûr, papa et maman sont très fiers de leur petit qui grandit. Timoté fait de petites erreurs mais il apprend vite ! Nouveau : votre enfant peut désormais écouter gratuitement la version audio de l'histoire via l'application Lizzie en scannant le QR code à retrouver dans le livre !

02/2024

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Poésie

A l'encre de mancelunier

Par ce recueil - code source de 60 articles d'encre de lumière noire -, Loran Kristian prolonge une oeuvre poétique qui poursuit une critique de la modernité depuis son point du monde. Il y déploie une parole -A insulaire et globale - qui forge une langue qui lui est propre selon la nécessité de son dire ; un ouragan des langues dans lequel un français tourneboulé s'entremêle au créole et à l'imaginaire caribéen. Dans cet écart poétique, des glissements de sens s'instillent et des (infra)réalités dissimulées se révèlent à celui ou celle qui accepte d'écouter pour tendre à un autre monde.

11/2023

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Livres-jeux

120 jeux sports olympiques et paralympiques de Paris 2024

Un cahier de jeux pour préparer les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 Un livre de 120 jeux en tout genre et adaptés aux enfants de 6 à 9 ans pour faire travailler ses méninges tout en s'amusant Quiz point par point labyrinthe intrus charade pêle-mêle coloriage codé rébus mais aussi des exercices d'ombres de différences de mots... pour s'amuser et tester ses connaissances sur toutes les disciplines Paris 2024 28 sports olympiques et 4 sports additionnels l'escalade le skateboard le surf et pour la première fois dans les Jeux le breaking 22 sports paralympiques

06/2024

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Etudes et pratiques profession

L'échocardiographie du chien et du chat. De la pratique à l'interprétation raisonnée

Cet ouvrage, illustré par de nombreux cas cliniques, a pour but de rendre accessible à tous, de façon pragmatique et synthétique, ce formidable outil d'imagerie ultrasonore, devenu un examen complémentaire essentiel à tout praticien vétérinaire. Enrichi de près de 800 photos, d'une centaine de figures et de planches, de plus de 250 vidéos disponibles facilement grâce à un QR code, et de nombreux tableaux clefs incluant intervalles de référence et valeurs seuils, ce manuel pratique est indispensable à la réalisation et l'interprétation optimale d'un examen échocardiographique et Doppler conventionnel chez les carnivores domestiques.

05/2023

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Maternelle Eveil

Discrimination visuelle PS. Fiches d'activités

Ce recueil d'activités vous propose : 3 jeux de société : un jeu de Kim, un jeu de loto et un jeu de mémory, 29 activités et 5 évaluations photocopiables visant des compétences de discrimination visuelle : discriminer de plusieurs dessins différents, discriminer des lettres ou des formes géométriques, associer un dessin à sa silhouette, discriminer des dessins pour appliquer un code de couleurs, sélectionner un dessin parmi d'autres par comparaison avec un modèle, reconstituer une scène en replaçant correctement les éléments manquants, identifier les éléments manquants d'un dessin, sélectionner un élément "intrus" dans une petite collection...

06/2022

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Autres éditeurs (F à J)

Timoté : Timoté dort chez un copain

Timoté dort chez Maxou ! Timoté est un petit lapin qui, au fil des albums, partage sa vie avec ses petits lecteurs. Aujourd'hui pour la première fois, Timoté dort chez son copain Maxou. Entre joie et petit pincement de coeur, jeux d'ombres et éclaboussages, petite peur et éclats de rire, Timoté invitera t-il Maxou chez lui pour une soirée pyjama la prochaine fois ? Pour prolonger ce moment d'échange 2 pages de jeux d'éveil et un jeu à découper. Grâce au QR code dans le livre, Timoté, c'est désormais aussi une histoire à écouter !

06/2022

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Littérature française

Charlotte Barrette et le manuscrit de Taormina

Romancière toulousaine mondialement connue, Charlotte Barrette est également douée pour déchiffrer les hiéroglyphes. C'est en cette qualité qu'Angelo di Chiari, un vieil ami de son père, la fait mander chez lui, en Sicile : il a besoin qu'elle perce les mystères d'un drôle de code trouvé dans un antique ouvrage ayant toujours appartenu à sa famille. Parmi les figuiers et les oliviers, la jeune femme va goûter aux plaisirs de la vie sicilienne tout en mettant à jour un lourd secret familial... Dans ce roman résolument dépaysant, Chris Thorimbert tisse autour de son attachante héroïne une envoûtante intrigue.

11/2016

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Littérature étrangère

Histoire de la colonne infâme

L'oeuvre d'essayiste de Manzoni est un peu moins connue, mais sa Storia della colonna infame (Histoire de la colonne infâme), qui fait l'objet de ce projet de nouvelle traduction, est cependant elle aussi couramment (quoique moins systématiquement) étudiée à l'école, à l'instar de L'affaire Calas de Voltaire, texte avec lequel celui-ci a quelque parenté. La "colonne infâme" du titre désigne un monument qui fut édifié, par la volonté des juges, pour commémorer le procès (mené à grand renfort de terrifiants supplices), la condamnation et l'exécution, en 1630 à Milan, de plusieurs hommes accusés d'avoir propagé délibérément la peste par des "onctions pestifères" , c'est-à-dire en barbouillant les murs d'un certain quartier d'une substance empoisonnée, supposément mortifère. Cet atroce fait divers avait déjà inspiré à Pietro Verri, un représentant milanais de la philosophie des Lumières versant italien, un texte mémorable, Observations sur la torture, paru en 1769 (retraduit en français en 1992 et publié par les Editions Viviane Hamy), où l'auteur dresse un réquisitoire inflexible contre cette pratique intolérable. En 1764, un autre philosophe, Cesare Beccaria , avait publié Dei delitti e delle pene (dont il existe, sous le titre Des délits et des peines, plusieurs éditions françaises récentes), un magnifique petit essai, très en avance sur son temps, contre la torture et la peine de mort. C'est dans ce contexte intellectuel que se situe l'Histoire de la colonne infâme. Mais, tandis que Verri et Beccaria publient leurs essais à une époque où la torture est encore en vigueur dans nombre de pays et régions d'Europe, et notamment à Milan , quand le texte de Manzoni paraît, en 1840, elle a été abolie - du moins officiellement - à peu près partout. L'intention de Manzoni n'est donc pas tout à fait la même que celle qui animait ses devanciers, lesquels visaient avant tout à démontrer le caractère exécrable et inutile de la torture et à la voir disparaître des codes de procédure. Pour Manzoni, cependant, il s'agit d'abord, sans doute, de consolider dans les esprits l'usage récent de ne plus mettre à la question les prévenus. On sait combien les progrès de ce genre sont fragiles et peuvent être abandonnés au détour de l'histoire ; quant à la torture, notamment, il serait naïf ou de mauvaise foi de prétendre qu'elle n'appartient qu'au passé lointain et aux civilisations archaïques. Sous des formes diverses, qui disent rarement leur nom, la torture demeure une réalité contemporaine, y compris dans nos démocraties avancées. On peut, d'autre part, supposer que Manzoni entend oeuvrer à son tour à l'amélioration, toujours possible, de la justice humaine : même sous une législation imparfaite, sinon coupable, les juges gardent la faculté de juger honnêtement. Mais, plus encore, il s'agit pour Manzoni de soulever une question générale, à la fois philosophique et politique : celle de la liberté de choix des individus, mise en regard de ce qu'on pourrait appeler, dans un anachronisme calculé, les conditionnements socio-historiques. Pour Verri, tous les juristes et criminalistes du passé sont coupables d'avoir toléré, cautionné et même encouragé la torture. Dès lors, les juges qui condamnèrent les supposés propagateurs de peste commirent, certes, une affreuse erreur judiciaire, mais dont la responsabilité incombe à la science juridique dans son ensemble, au système pénal en tant que tel - et même à l'état général de la connaissance et de la culture propres à leur temps. La faute des juges en tant qu'individus se dissout ou en tout cas s'estompe dans la mauvaiseté des lois et dans la cruauté à quoi conduirait invinciblement l'ignorance. La faute des juges n'est pas tant personnelle que collective, et indissociable d'une époque dont Verri - et avec lui tous les philosophes des Lumières italiennes - appelle le dépassement. Verri, en d'autres termes, travaille à éclairer son temps, pour le réformer dans le sens de la raison et de ce qu'on appellerait aujourd'hui les droits de l'homme . C'est sur cette question de la responsabilité des juges que Manzoni croise le fer avec son illustre prédécesseur. Dans l'Histoire de la colonne infâme, il s'attache à montrer que, même en des temps d'ignorance et dans un système pénal qui prévoit qu'on puisse infliger à un accusé - y compris en amont de la certitude de sa culpabilité - des sévices atroces, les juges conservaient la possibilité, la liberté morale de ne pas le faire. Aussi, reprenant en main les textes des juristes que Verri cite pour les accabler, Manzoni s'efforce-t-il de montrer que tous, bien que n'étant pas opposés par principe à la torture, recommandaient cependant de n'en user qu'avec discernement et modération, et jamais pour obtenir des aveux. Manzoni entend ainsi rendre justice aux criminalistes du passé, que Verri blâme selon lui injustement, au prix d'incompréhensions voire de distorsions des textes qu'il produit pour preuves de sa thèse. Mais il veut surtout convaincre que les juges qui, en 1630, firent torturer et exécuter ces malheureux, puis firent construire un monument en leur éternel déshonneur, disposaient, dans les traités juridiques de référence de leur époque, d'éléments qui leur auraient permis, qui auraient dû leur permettre de juger dignement. Selon Manzoni, si la torture était régulièrement en vigueur dans les affaires criminelles, et couramment pratiquée dès la phase d'instruction du procès, cela n'imposait pourtant pas à des esprits éclairés et probes d'y recourir. Les juges sont donc comptables à titre personnel de leur jugement, qui s'apparente à un crime. Manzoni défend ainsi l'idée que, de tout temps, jusque dans le pire des systèmes politico-juridiques, les individus conservent une part d'autonomie, la faculté de s'affranchir des préjugés de leur époque, et de se comporter selon ce qui est juste et bon. Ce qui est en jeu, implicitement, c'est donc aussi la question, ancienne et débattue depuis des siècles dans la théologie chrétienne, du libre arbitre. Mais tout autant, si l'on veut, avant l'heure, sa version plus moderne, celle du déterminisme - social, historique, politique, culturel. Sommes-nous libres de nos actions, de nos décisions, de nos pensées ? Ou sommes-nous si profondément (et inconsciemment) modelés par notre temps, par notre culture, par nos institutions, que nos "choix" ne sont, au vrai, que les conséquences inéluctables de ces divers conditionnements ? Pour l'écrivain italien, récuser l'idée que, malgré les aberrations de leur temps, malgré les vices de la forma mentis du monde auquel ils appartenaient, les juges de 1630 auraient pu juger justement reviendrait à admettre, ni plus ni moins, l'impossibilité générale et affreuse d'espérer que des hommes qui commettent un crime abominable puissent jamais agir différemment ; cela obligerait, en somme, à reconnaître que les pires scélérats ne peuvent aucunement, par principe, être tenus pour responsables de leurs forfaits : "Si, dans un ensemble de faits atroces commis par l'homme contre l'homme, nous croyons voir un effet des temps et des circonstances, nous éprouvons, en même temps que de l'horreur et de la compassion, un découragement, une sorte de désespérance. Il nous semble voir la nature humaine poussée invinciblement au mal par des facteurs indépendants de sa volonté, et comme enchaînée dans un rêve pervers et fébrile, dont elle n'a nul moyen de se déprendre, dont elle ne peut pas même se rendre compte". La question demeure d'une parfaite actualité. Il n'est que de songer aux polémiques qui ont entouré telles tentatives d'explication d'attentats terroristes récents en France. En réponse aux sociologues qui tentaient de comprendre ces actes dans un tableau causal complexe, des personnages politiques de premier plan objectèrent qu'expliquer, c'était déjà justifier. Plus que jamais, il nous semble au contraire requis, pour inconfortable que cela puisse être, d'enquêter inlassablement sur les raisons de la violence. L'Histoire de la colonne infâme nous est une invitation à ne pas refermer trop vite le questionnement sur les racines du mal.

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Littérature Italienne

Histoire de la colonne infâme

L'oeuvre d'essayiste de Manzoni est un peu moins connue, mais sa Storia della colonna infame (Histoire de la colonne infâme), qui fait l'objet de ce projet de nouvelle traduction, est cependant elle aussi couramment (quoique moins systématiquement) étudiée à l'école, à l'instar de L'affaire Calas de Voltaire, texte avec lequel celui-ci a quelque parenté. La "colonne infâme" du titre désigne un monument qui fut édifié, par la volonté des juges, pour commémorer le procès (mené à grand renfort de terrifiants supplices), la condamnation et l'exécution, en 1630 à Milan, de plusieurs hommes accusés d'avoir propagé délibérément la peste par des "onctions pestifères" , c'est-à-dire en barbouillant les murs d'un certain quartier d'une substance empoisonnée, supposément mortifère. Cet atroce fait divers avait déjà inspiré à Pietro Verri, un représentant milanais de la philosophie des Lumières versant italien, un texte mémorable, Observations sur la torture, paru en 1769 (retraduit en français en 1992 et publié par les Editions Viviane Hamy), où l'auteur dresse un réquisitoire inflexible contre cette pratique intolérable. En 1764, un autre philosophe, Cesare Beccaria , avait publié Dei delitti e delle pene (dont il existe, sous le titre Des délits et des peines, plusieurs éditions françaises récentes), un magnifique petit essai, très en avance sur son temps, contre la torture et la peine de mort. C'est dans ce contexte intellectuel que se situe l'Histoire de la colonne infâme. Mais, tandis que Verri et Beccaria publient leurs essais à une époque où la torture est encore en vigueur dans nombre de pays et régions d'Europe, et notamment à Milan , quand le texte de Manzoni paraît, en 1840, elle a été abolie - du moins officiellement - à peu près partout. L'intention de Manzoni n'est donc pas tout à fait la même que celle qui animait ses devanciers, lesquels visaient avant tout à démontrer le caractère exécrable et inutile de la torture et à la voir disparaître des codes de procédure. Pour Manzoni, cependant, il s'agit d'abord, sans doute, de consolider dans les esprits l'usage récent de ne plus mettre à la question les prévenus. On sait combien les progrès de ce genre sont fragiles et peuvent être abandonnés au détour de l'histoire ; quant à la torture, notamment, il serait naïf ou de mauvaise foi de prétendre qu'elle n'appartient qu'au passé lointain et aux civilisations archaïques. Sous des formes diverses, qui disent rarement leur nom, la torture demeure une réalité contemporaine, y compris dans nos démocraties avancées. On peut, d'autre part, supposer que Manzoni entend oeuvrer à son tour à l'amélioration, toujours possible, de la justice humaine : même sous une législation imparfaite, sinon coupable, les juges gardent la faculté de juger honnêtement. Mais, plus encore, il s'agit pour Manzoni de soulever une question générale, à la fois philosophique et politique : celle de la liberté de choix des individus, mise en regard de ce qu'on pourrait appeler, dans un anachronisme calculé, les conditionnements socio-historiques. Pour Verri, tous les juristes et criminalistes du passé sont coupables d'avoir toléré, cautionné et même encouragé la torture. Dès lors, les juges qui condamnèrent les supposés propagateurs de peste commirent, certes, une affreuse erreur judiciaire, mais dont la responsabilité incombe à la science juridique dans son ensemble, au système pénal en tant que tel - et même à l'état général de la connaissance et de la culture propres à leur temps. La faute des juges en tant qu'individus se dissout ou en tout cas s'estompe dans la mauvaiseté des lois et dans la cruauté à quoi conduirait invinciblement l'ignorance. La faute des juges n'est pas tant personnelle que collective, et indissociable d'une époque dont Verri - et avec lui tous les philosophes des Lumières italiennes - appelle le dépassement. Verri, en d'autres termes, travaille à éclairer son temps, pour le réformer dans le sens de la raison et de ce qu'on appellerait aujourd'hui les droits de l'homme . C'est sur cette question de la responsabilité des juges que Manzoni croise le fer avec son illustre prédécesseur. Dans l'Histoire de la colonne infâme, il s'attache à montrer que, même en des temps d'ignorance et dans un système pénal qui prévoit qu'on puisse infliger à un accusé - y compris en amont de la certitude de sa culpabilité - des sévices atroces, les juges conservaient la possibilité, la liberté morale de ne pas le faire. Aussi, reprenant en main les textes des juristes que Verri cite pour les accabler, Manzoni s'efforce-t-il de montrer que tous, bien que n'étant pas opposés par principe à la torture, recommandaient cependant de n'en user qu'avec discernement et modération, et jamais pour obtenir des aveux. Manzoni entend ainsi rendre justice aux criminalistes du passé, que Verri blâme selon lui injustement, au prix d'incompréhensions voire de distorsions des textes qu'il produit pour preuves de sa thèse. Mais il veut surtout convaincre que les juges qui, en 1630, firent torturer et exécuter ces malheureux, puis firent construire un monument en leur éternel déshonneur, disposaient, dans les traités juridiques de référence de leur époque, d'éléments qui leur auraient permis, qui auraient dû leur permettre de juger dignement. Selon Manzoni, si la torture était régulièrement en vigueur dans les affaires criminelles, et couramment pratiquée dès la phase d'instruction du procès, cela n'imposait pourtant pas à des esprits éclairés et probes d'y recourir. Les juges sont donc comptables à titre personnel de leur jugement, qui s'apparente à un crime. Manzoni défend ainsi l'idée que, de tout temps, jusque dans le pire des systèmes politico-juridiques, les individus conservent une part d'autonomie, la faculté de s'affranchir des préjugés de leur époque, et de se comporter selon ce qui est juste et bon. Ce qui est en jeu, implicitement, c'est donc aussi la question, ancienne et débattue depuis des siècles dans la théologie chrétienne, du libre arbitre. Mais tout autant, si l'on veut, avant l'heure, sa version plus moderne, celle du déterminisme - social, historique, politique, culturel. Sommes-nous libres de nos actions, de nos décisions, de nos pensées ? Ou sommes-nous si profondément (et inconsciemment) modelés par notre temps, par notre culture, par nos institutions, que nos "choix" ne sont, au vrai, que les conséquences inéluctables de ces divers conditionnements ? Pour l'écrivain italien, récuser l'idée que, malgré les aberrations de leur temps, malgré les vices de la forma mentis du monde auquel ils appartenaient, les juges de 1630 auraient pu juger justement reviendrait à admettre, ni plus ni moins, l'impossibilité générale et affreuse d'espérer que des hommes qui commettent un crime abominable puissent jamais agir différemment ; cela obligerait, en somme, à reconnaître que les pires scélérats ne peuvent aucunement, par principe, être tenus pour responsables de leurs forfaits : "Si, dans un ensemble de faits atroces commis par l'homme contre l'homme, nous croyons voir un effet des temps et des circonstances, nous éprouvons, en même temps que de l'horreur et de la compassion, un découragement, une sorte de désespérance. Il nous semble voir la nature humaine poussée invinciblement au mal par des facteurs indépendants de sa volonté, et comme enchaînée dans un rêve pervers et fébrile, dont elle n'a nul moyen de se déprendre, dont elle ne peut pas même se rendre compte". La question demeure d'une parfaite actualité. Il n'est que de songer aux polémiques qui ont entouré telles tentatives d'explication d'attentats terroristes récents en France. En réponse aux sociologues qui tentaient de comprendre ces actes dans un tableau causal complexe, des personnages politiques de premier plan objectèrent qu'expliquer, c'était déjà justifier. Plus que jamais, il nous semble au contraire requis, pour inconfortable que cela puisse être, d'enquêter inlassablement sur les raisons de la violence. L'Histoire de la colonne infâme nous est une invitation à ne pas refermer trop vite le questionnement sur les racines du mal.

03/2024

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Sciences historiques

Histoire culturelle de la France. Tome 1, Le Moyen Age

Existe-t-il dans la pratique des médiévistes un champ de recherche que l'on peut définir comme " histoire culturelle " ? La notion de culture n'est elle pas une notion contemporaine artificiellement projetée sur une époque qui ne l'a pas employée ? À quelle date conviendrait-il de faire débuter une histoire culturelle de la France ? Autant de questions préalables afin que soient abandonnées les à priori implicites que véhicule l'usage commun de culture... Il s'agit donc dans ce premier tome de décrypter les systèmes de représentation médiévaux c'est-à-dire de décrypter ceux du christianisme médiéval à partir du Ve siècle jusqu'à la fin du XVe siècle sachant qu'il est impossible d'observer pour l'époque les pratiques et qu'il faut donc se tourner vers les systèmes de représentations du monde, les modes de pensée, les idées à la fois produites et reçues. Cette histoire culturelle s'articule en trois périodes (haut Moyen-Age, Moyen-Age central, bas Moyen-Age), mais elle est inégale car il faut bien reconnaître que l'époque carolingienne n'est pas au niveau de celles qui vont suivre à cause des documents qui sont de plus en plus nombreux et beaucoup plus riches, à cause des groupes dominés et illettrés qui échappent à l'historien ou encore en raison des modes de transmission des savoirs qui dans les milieux laïcs, par exemple, ne sont pas repérables. Que peut donc être la France avant qu'elle n'existe et ne soit pensée en tant que telle à la fin du Moyen-Age et dans des frontières bien différentes de celles d'aujourd'hui ? Tels sont les défis que se propose de relever ce premier tome.

09/2005

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Histoire de France

L'étonnante odyssée du U-123 Blaison. Lorient (1941-1959)

Découvrez, pour la première fois, l’histoire complète d’un sous-marin ayant servi dans la marine allemande à partir de Lorient pendant quatre ans, puis dans la Marine nationale onze années supplémentaires. Le U-123, sous-marin océanique allemand de type IXB à long rayon d’action, est mis en service le 30 mai 1940. Durant sa première mission, il participe à l’ouest de l’Angleterre à la première attaque en meute contre le convoi SC-7. Dorénavant basé à Lorient, il effectue 11 autres patrouilles de combat jusqu’en avril 1944. Il passe en totalité 690 jours en missions. Ses opérations le mènent dans l’Atlantique nord jusqu’au Canada, sur les côtes américaines, face au Brésil et dans le golfe de Guinée en Afrique. Le U-123 Blaison est le premier à avoir inauguré la base de sous-marins de Keroman I à Lorient en août 1941, puis à avoir les hostilités sur les côtes américaines le 12 janvier 1942. Durant l’ensemble de ses missions, il a coulé 42 navires de commerce ainsi que 2 bâtiments de guerre, endommagé 5 autres bateaux marchands et un navire de guerre, ce qui le positionne à la troisième place des U-Bootes ayant obtenu le plus de résultats. La récupération par Luc Braeuer de l’album photo d’un des officiers du Blaison, complété par des images issues du U-Boot-Archiv de Cuxhaven et des photos prises par des membres d’équipage français après-guerre, permet d’illustrer avec 280 photos et documents, l’histoire de ce sous-marin hors du commun. Ses 12 missions sont décrites très précisément grâce à de nombreuses cartes et croquis et à la traduction complète de son journal de bord.

04/2016

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Sciences historiques

Histoire des choses banales. Naissance de la consommation, XVIIème-XIXème siècle

Les choses aujourd'hui banales ne l'ont pas toujours été. De l'alimentation à l'habitat, la vie de nos ancêtres était conditionnée par les excès ou les insuffisances de la nature, et les objets qu'ils utilisaient chaque jour passaient d'une génération à l'autre, sans que nul ne songe à en acquérir de nouveaux. C'est à une vaste réflexion sur le passage de cette société traditionnelle à la société moderne que nous invite ici Daniel Roche. Les changements sont perceptibles bien avant la Révolution. Dès le XVIIe siècle, l'exemple des villes et des riches, le développement des échanges commerciaux, la multiplication des innovations et des inventions commencent à bouleverser le rapport que les hommes entretiennent avec les objets. Les exigences et les sensibilités de chacun évoluent. Peu à peu, car " tous nos besoins se tiennent ", les modes de vie vont se transformer : les maisons et leur ameublement, leur chauffage et leur éclairage ; les vêtements et la nourriture, sous l'effet de l'accélération des modes et de la montée du goût ; ou encore les usages de l'eau, liés à un souci d'hygiène croissant. Autant de changements dans la vie matérielle qui sont les prémisses de la société de consommation, et dont les répercussions sont aussi bien sociales que politiques. L'homme entouré d'objets n'est-il pas prisonnier, se demande Rousseau ? A peine apparaissent les premiers signes de l'accroissement de la production que déjà s'engage un débat sur la valeur morale des choses, sur l'écart qui se creuse entre le développement du commerce et de l'industrie, gage de la civilivation, et le recul des solidarités entre les hommes.

02/1997

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Histoire de France

Algérie, souvenirs d'ombre et de lumière. De la guerre d'indépendance à l'exode des pieds-noirs en 1962

Durant quatre années, Jean-Pierre Cômes a pris part à la guerre d'Algérie dans deux régiments parachutistes, mais aussi, durant quinze mois, au DOP de Sétif, l'un de ces organismes ayant pour mission d'obtenir des renseignements par tous les moyens, torture et exécutions sommaires. Là, il a pris le risque de refuser d'obéir et de participer à des actes qu'il considérait comme une faute non seulement morale, mais aussi politique, refus pour lequel ses supérieurs ont tenté de le faire éliminer. Ainsi il a pu et su voir la situation évoluer pour aboutir à la Toussaint sanglante, puis tout au long de cette guerre, jusqu'au cessez-le-feu. Témoin privilégié, il a voulu apporter son témoignage alors qu'arrive le cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, témoignage à propos duquel le professeur Jean-Charles Jauffret, historien, directeur de master à l'Institut d'études politiques d'Aix-en- Provence, lui a écrit : "Je le considère comme l'un des plus forts (et atypiques) jamais consacrés à cette guerre. Votre livre qui m'a beaucoup appris, notamment sur la nuit du 25 au 26 mars 1962, devrait être au programme de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr..."En effet, il apporte un éclairage particulièrement intéressant sur la fusillade de la rue d'Isly : Jean-Pierre Cômes avait passé la nuit précédente dans Alger, à la tête d'une compagnie du 3e RPIM a qui y avait été déployée dans la perspective de la manifestation prévue le 26 mars, à l'instigation de l'OAS, mais le commandement décida de le relever pour le remplacer en catastrophe par un bataillon de tirailleurs algériens, et ce fut le drame.

03/2012

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Droit

La circulation des personnes et de leur statut dans un monde globalisé

De plus en plus de personnes circulent dans un monde globalisé avec leur statut personnel et familial, les éléments de leur identité et les droits et libertés qui y sont attachés. Cet ouvrage analyse les tensions entre promotion des droits et libertés individuels et volonté de contrôle des Etats ; il s'interroge sur la recherche de nouveaux équilibres entre respect des droits de l'individu et protection des principes essentiels des systèmes juridiques nationaux. Ces problématiques prennent une importance particulière dans le cadre de la construction, comme en Europe ou en Amérique latine, d'espaces de libre circulation des personnes et des biens. Sont étudiés les principes qui gouvernent la circulation (droits et libertés fondamentaux, droits et libertés attachés à la qualité de citoyen européen, autonomie du sujet, respect de la souveraineté des Etats et protection de l'intérêt collectif), ainsi que les méthodes à l'oeuvre pour inventer de nouveaux modes de régulation de la circulation. Sont également présentées les règles qui régissent la preuve de l'état : actes de l'acte civil ou, à défaut, divers modes de substitution, étant entendu que dans tous les cas se pose la question de savoir ce qui circule tant les liens sont étroits entre l'instrumentum et le negotium. Sous la direction de Hugues FulchironLes auteurs : B. Ancel, B. Baret, J.-S. Bergé, V. Bonnet, A. Camuzat,J.-Y. Carlier, G. Cerqueira, S. Comeloup, E. Cornut, P. de Corson, A. Dionisi-Peyrusse, E. Fongaro, H. Fulchiron, S. Fulli-Lemaire, S. Godechot-Patris, B. Haftel, P. Hammje, P. Kinsch, C. Latil, F. Mailhé, F. Marchadier, F. Menezes, G. Ferraz de Campos Monaco, F. Monéger, H. Muir Watt, N. Nord, L. Pailler, V. Parisot, E. Pataut, S. Pfeiff, M. Revillard, S. Sana-Chaillé de Néré, D. Sindres, M.Tetu, C.Tiburcio, P. Wautelet.

10/2019

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Littérature française

Madame Faust

Le Docteur Faust pourrait-il être une femme ? Le triangle a trois côtés pour tout le monde et l'esprit faustien (hanté par le virtuel, tenté par tous les possibles) n'a pas de sexe. Néanmoins, soustraite à la raison, l'image de la femme est inventée par le désir de qui la regarde. Improbable créature, la belle mathématicienne Karole Khan figure la résultante de trois rencontres amoureuses : Sébastien, archéologue à Poitiers, n'arrivera jamais à finir sa thèse sur l'empereur romain Julien l'Apostat ; un philosophe célèbre, Méridien, fera une fulgurante carrière politique (le Diable, probablement... ) ; à ses côtés, Françoise Clématite, attachée de presse " branchée ", est prête à tout pour parvenir - mais à quoi ? La folle année qui les réunit autour de la narratrice résume les métamorphoses rapides de la modernité : à la fin du XXe siècle, les intellectuels ont abandonné la révolution pour l'informatique - sagesse ou trahison ? A la frontière du roman et de l'essai, le récit intègre son propre commentaire, grâce au jeu de vivantes paroles croisées. Voici l'histoire d'un échec philosophique, celui de Méridien. En écho, les aventures de Sébastien, de quelques politiciens et des livres perdus de la nouvelle Bibliothèque nationale esquissent la philosophie de l'échec en histoire. Avant de s'anéantir, Madame Faust se remémore la solitude d'une époque vouée à la vitesse et à l'oubli - spirale dans laquelle Karole Khan précipite ses reflets, filles et amants. Dix ans après sa première publication (Julliard, 1989), la lecture de Madame Faust prend une insolite actualité : en quête d'une " modernité " qui se dérobe, l'auteur met en scène la fascination mythologique pour l'an 2000... L'humour aurait-il des qualités prophétiques ?

11/1999

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Réalistes, contemporains

Il m'a volé ma vie

Femmes en danger, un récit bouleversant d'après le témoignage de Morgane Seliman. Elles sont nombreuses chaque jour en France à subir des humiliations ou à essuyer des coups au sein du foyer conjugal. Morgane Seliman le dit sans détours, grâce à sa détermination, elle s'est sauvée avant que le pire n'arrive. Tout avait pourtant bien commencé entre elle et Yassine. Entreprenant quand il s'agit de conquérir le coeur de Morgane, Yassine se montre charmant au premier rendez-vous. Il est attentionné et " protecteur ". Rapidement, le couple s'installe ensemble... A quel moment un signe alerte Morgane ? Cette violence était-elle déjà tapie là, dans une parole, dans un regard ? Quand le premier coup part, il est déjà trop tard. Par un mécanisme insidieux, Morgane va entrer dans une spirale infernale jusqu'au geste de trop. Après quatre ans de calvaire et un livre-témoignage (Il m'a volé ma vie, XO éditions 2015), Morgane Seliman tâche aujourd'hui de se reconstruire aux côtés de son fils. Elle ne se taira plus, car la parole reste le meilleur moyen de se protéger... Adaptation fidèle du livre éponyme, ce roman graphique nécessaire revient sur l'emprise destructrice d'un conjoint. Morgane Seliman, devenue une voix forte contre les violences faites aux femmes, livre à travers ce récit bouleversant sa vérité sur un drame qui fait une victime tous les deux jours en France. Le dessinateur Francesco Dibattista dépeint de manière frontale la peur, l'isolement et la culpabilité aux côtés du scénariste Laurent-Frédéric Bollée (La Bombe, Terra Australis, Patrick Dewaere...) qui trouve la voie pour aborder ce sujet avec dignité. Aujourd'hui Morgane Seliman est activement engagée contre les violences faites aux femmes. Elle informe et sensibilise l'opinion publique à travers des interventions dans les médias et des conférences au sein des lycées ou dans les entreprises.

10/2023

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Indiens

Eatenonha. Racines autochtones de la démocratie moderne

Le terme wendat Eatenonha fait référence ä l'amour et au respect que l'on ressent pour la Terre et la Mere Nature. Pour de nombreux peuples autochtones et nouveaux venus en Amérique du Nord, le Canada est une terre-mère, une Eatenonha, une terre où nous devrions tous nous sentir intégrés, valorisés et respectés. Dans Eatenonha, Georges Sioui présente l'histoire d'un groupe de Wendats, le clan des Seawi, et révèle les secrets les plus profonds et les plus précieux que possèdent son peuple et tous les peuples indigènes ainsi que tous ceux qui comprennent et respectent leurs modes de pensée et leurs modes de vie. L'auteur donne un aperçu de la vie, de l'idéologie et du travail de sa famille et de ses ancêtres et raconte la trajectoire historique peu documentée des Wendats ainsi que les expériences qu'a vécues sa famille dans la réserve. Il apporte un éclairage inédit sur les réseaux commerciaux et sociaux qui existaient dans le nord-est du continent avant l'arrivée des Européens et explique que la confédération wendate était le centre géopolitique d'un commonwealth de nations fondé sur la paix, le commerce et la réciprocité. Ce réseau était, selon lui, une véritable démocratie dans laquelle on accordait la même valeur à tous les êtres, quelle que soit leur nature, et où les femmes avaient leur place au centre de la famille et de la communauté. Dans Eatenonha, Georges Sioui présente les premières civilisations du Canada comme les initiatrices de la démocratie moderne. L'ouvrage s'inscrit ainsi dans les efforts constants visant à guérir et à éduquer tous les peuples en s'appuyant sur les perceptions autochtones de la vie et du monde.

06/2021

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Energie

Energies

Décrypter la question des énergies pour construire notre avenir énergétique et relever le défi climatique. Depuis un siècle, l'humanité dispose de quantités très abondantes d'énergies, notamment fossiles. Chardbon, pétrole et gaz ont façonné notre monde, permis nos modes de vie, et ils assurent toujours l'essentiel de notre confort. En contrepartie, leur combustion menace la stabilité climatique, qui a permis à nos sociétés de se développer. Nous nous retrouvons donc face à un impératif : pour contenir le réchauffement climatique, il nous faut renoncer aux énergies fossiles. Nous devons notamment passer à l'életricité bas-carbone pour conserver les services actuellement rendus par les énergies fossiles. Mais comment la produire ? Eolien, solaire, nucléaire... quel bouquet allons-nous bâtir ? Ces technologies suffiront-elles à assurer la satisfaction de nos besoins ? Ingénieur et vulgarisateur sur les questions d'énergie et de climat, Maxence Cordiez brosse un tableau complet des réalités énergétiques qui conditionnent notre avenir. Présentation de la collection : Relever les défis environnementaux est l'enjeu majeur de nos sociétés. Comment y voir plus clair dans le magma d'informations, d'assertions et de rumeurs qui nous submerge ? Médias et réseaux sociaux nous plongent dans la confusion et la défiance. Il y a urgence à démêler le vrai du faux. La collection " Fake or not " nous aide à y voir plus clair. Nos livres scientifiques et pédagogiques décryptent le réel, déconstruisent les fake news et les idées reçues en s'appuyant sur l'analyse d'un scientifique, sur des chiffres, des faits et des ordres de grandeur. Une collection qui donne des repères fiables et aiguise notre sens critique. Identifier les conséquences de nos modes de vie et de consommation sur l'environnement : un impératif pour la survie de la planète et celle des générations futures.

04/2022

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Littérature Italienne

Destins piégés

Un recueil de nouvelles de Goliarda Sapienza " Je crois qu'on naît fait de telle ou telle façon et que le destin, on vous le met à côté de vous dans le berceau. " Goliarda Sapienza A chaque nouveau livre de Goliarda Sapienza, la même admiration renaît, tant l'écrivaine s'est émancipée sans cesse des formes et modes littéraires de son temps pour poursuivre, d'un texte à l'autre, des années 1950 jusqu'à sa mort en 1996, au-delà de la solitude et des refus éditoriaux, la recherche de sa vérité. Destins piégés ne déroge pas à cette liberté, et l'instaure même. Conçus dans la foulée des poèmes d'Ancestrale (Le Tripode, 2021), les brèves nouvelles qui composent ce recueil ont été écrites de la fin des années 1950 au début des années 1960. Elles constituent ainsi la première incursion de Goliarda Sapienza dans la forme romanesque, et le moins qu'on puisse dire est que cet acte inaugural n'a rien de commun. Des récits de vie d'une ou deux pages, parfois d'un seul paragraphe, des fragments d'existences ancrés dans la peur, l'obsession, des morcellements d'âmes et des destins brisés : voilà la matière de ce livre qui, soixante-dix ans après sa genèse, demeure d'une inventivité formelle étonnante. La fulgurance des récits, la puissance ramassée des émotions, l'absence totale de convenance par rapport aux modes littéraires de l'époque, le caractère énigmatique des situations, tout laisse entendre le grand saut que Goliarda Sapienza aura fait vers l'inconnu dès le début de son aventure littéraire. Au lecteur de la suivre dans cette remise en jeu permanente, qui fondera tous ses livres à venir, d'observer ce moment où elle convoque et déploie pour la première fois, magiquement, les motifs de ses obsessions et son désir de liberté.

10/2023

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BD tout public

F.A.F.L Tome 4 : Squadron 340 "Ile de France"

Décembre 1941, Gabriel est de retour, en compagnie de son ami Maquet et des pilotes déserteurs d’Algérie, sur le sol anglais après une traversée de l’atlantique très mouvementée. Sous l’impulsion du général De Gaulle, le squadron 340 Ile-de-France voit le jour, composé exclusivement de pilotes français qui a pour objectif d’accompagner la RAF dans des missions de couverture des côtes et de protection de convois maritimes. Au printemps 1942, Gabriel intègre enfin le squadron 340 qui traverse une période délicate avec la perte de plusieurs pilotes importants. En mer méditerranée, Gibraltar continue de subir des attaques et des sabotages de ses défenses. Margaret, dépêchée sur place par le SOE, se démène pour débusquer le nid d’espions qui continue de renseigner la Régia Aéronautica sur les cibles à atteindre. Les FAFL enchaînent les missions jusqu’à l’été. Avec plus ou moins de réussite. En juin 1942, Les forces anglaises et canadiennes veulent monter une opération de grande envergure pour tester les défenses allemandes sur les côtes normandes. Au petit matin du 19 Août 1942, Gabriel participe avec le squadron 340 à la fameuse opération Jubilée sur la ville de Dieppe. FAFL raconte les aventures d’un jeune pilote engagé, Gabriel Messine, au cours de la deuxième guerre mondiale, à travers l’Europe et l’Afrique du nord. Les Forces Aériennes Françaises Libres deviennent véritablement opérationnelles qu’à partir d’avril 1941. De la guerre civile espagnole à la bataille d’Angleterre, en passant par des missions pour la résistance en France, Gabriel va montrer toute son habilité à accomplir des prouesses à bord d’avions aussi mythiques que le Spitfire ou le Lysander.

04/2013

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Histoire de France

Le Maréchal Berthier prince de Wagram et de Neuchâtel en 2 volumes : Tome 1, 1753-1804 ; Tome 2, 1804-1815

Tome 1 - Le général Derrécagaix signe en 1904-1905 la première biographie du maréchal Berthier. A travers les 1 100 pages de ce monument remarquablement documenté, l'auteur accorde à Berthier une place de premier plan dans l'histoire napoléonienne. Ce premier tome nous montre comment ce fils d'un officier de l'Ancien Régime sut s'adapter aux différents gouvernements grâce à la rigueur de sa formation, tout en leur restant loyal. Sa carrière commence en Amérique, aux côtés de Rochambeau (1780-1783). Elle se poursuit sous la Révolution où il protège la famille royale, ce qui lui vaudra quelques désagréments. C'est lors de la première campagne d'Italie que s'imposent ses talents militaires : il est nommé par Bonaparte chef d'état-major de l'armée de 1796 et joue alors un rôle clé dans le déroulement de l'expédition d'Egypte. Nommé naturellement ministre de la guerre après le 18 brumaire, puis à la tête de l'Armée de Réserve, il offre au Premier Consul la première de ses grandes victoires : Marengo. Il est fait maréchal le 18 mai 1804. Tome 2 - Fidèle parmi les fidèles, Betrhier est l'ami le plus sûr de l'Empereur. Souvent éclipsé par la forte personnalité de Napoléon, le prince de Wagram est, comme nous le montre ce second tome, de toutes les batailles, de toutes les décisions : en Autriche, en Prusse, en Pologne, en Espagne, en Russie, en Saxe et durant la campagne de France. Sa seule erreur, qui lui sera fatale, sera de se ranger aux côtés de Louis XVIII en 1814. Ne croyant plus au rétablissement de l'Empire, il ne rejoindra pas l'Aigle à son retour de l'île d'Elbe. Sa mort accidentelle (ou suicidaire) en 1815 lui permettra de ne pas voir l'Empire s'effondrer une seconde fois.

12/2001